N4 o Amitiés Luthériennes - Mediachristmediachrist.net/wp-content/uploads/2016/12/pdf_AL_94...AMITIÉS LUTHÉRIENNES - N o94 - HIVER 2016 3 L e m o t d u R é d a c t e u r Le verset

AmitiésLuthériennes

Revue trimestrielle de liaison des amis et des membres de L’Heure Luthérienne

AmitiésLuthériennes

No

94Hiver

2016

L’HEURELUTHÉRIENNE39, rue du KirchbergF 67290 LA PETITE PIERRETél. 03 88 70 40 41Fax 03 88 70 40 [email protected]

Pages web :http://www.mediachrist.com

Président :Joël [email protected]

Rédacteurd’Amitiés Luthériennes :Jean Thiébaut HaessigTél. : 03 88 89 23 [email protected]

Mise en page : Valérie Dran

Sommaire + légende de la couvertureLettre - Éditorial Jean Thiébaut HaessigDe quoi aimeriez-vous qu’on traite dans nos pages ? J.T.H.Le type est parti ! Manfred Griesheimer /

Guillaume DuffortCourrier des lecteurs .Aide pour résoudre les difficultés à lire la Bible David MaffettL’apôtre et évangéliste Jean J.T.H.1517 : Dieu a visité son peuple !La Certitude du salut J.T.H.Concept biblique : Doxologie Quérin VéronMartin Luther canonisé ? Guillaume DuffortUrsula von Münsterberg : Léa Block / Marguerite Kreisshéroïne de la foi passée dans l’oubliLa « Croate connexion » Philippe VolffL’église slovaque sous l’oppression communiste Viola Fronkova / Quérin VéronProductions audio et vidéoAux éditions L’Heure LuthérienneDons - GraphiqueRadios qui diffusent nos programmes hebdomadairesAmitiés Luthériennes – but et adhésion

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Notre couverture :Mise en scène pour Noël (détail)

par Caroline Jautzyà

la Maison de Retraite du Kirchberg à La Petite Pierre (Bas-Rhin)

AMITIÉS LUTHÉRIENNES - No 94 - HIVER 2016

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Le mot du Rédacteur

Le verset choisi comme thème deréflexion pour l’année 2017 a de quoisurprendre, surtout si on en cite aussila fin : « Je retirerai de votre corps lecœur de pierre et je vous donnerai uncœur de chair. »Apparemment, les transplantationscardiaques remontent à bien avantcelle effectuée par le ProfesseurChristiaan Barnard le 3 décembre1967 en Afrique du Sud. Le prophèteEzéchiel en parle déjà plus de cinqsiècles et demi avant Jésus-Christ !Bon, il ne s’agit pas du même genrede transplantation, mais celle annon-cée et opérée par Dieu n’est-elle pasplus phénoménale encore quel’autre ? Dans nos hôpitaux – grâce àDieu, là aussi, ne l’oublions pas – desmalades se voient remplacer leurcœur malade par un cœur sain. Loinde nous de vouloir minimiser cettebénédiction miraculeuse pour les car-diaques.

Cependant Dieu fait plus : il remplacedes « cœurs de pierre » par des« cœurs de chair ». Le recours au lan-gage métaphorique, au genre de laparabole, doit nous faire comprendrele caractère gigantesque de la trans-formation que Dieu opère dans lescroyants.Dieu appelle « cœur de pierre » uncœur qui n’est pas animé par « l’espritnouveau » que Dieu y dépose par l’ac-tion du Saint-Esprit. C’est un cœur quin’est pas animé par le « souffle nou-veau » qu’y provoque et entretientl’amour de Dieu ; c’est un cœur quiest insensible à l’amour, à la grâce, aupardon et au salut de Dieu.Nous allons entrer dans l’année du500ème jubilé de la Réforme. AvecMartin Luther (1483-1547) nousavons un exemple frappant d’une« transplantation cardiaque spiri-tuelle » : avant que le Saint-Esprit n’aitpu lui faire découvrir l’Évangile del’amour et de la grâce de Dieu, son« cœur de pierre » détestait Dieu, ilcroyait devoir l’amadouer en étantparfait, ce qu’il n’arrivait pas à être – etque personne, d’ailleurs, n’arrive àêtre.Puis il a été subjugué par l’amour deDieu qui l’éclairait à partir de cete« puissance de Dieu » qu’est l’Évan-gile (Rm 1.16). Cette Bonne Nouvelledu salut gratuit en Jésus-Christ l’a

régénéré, « un souffle nouveau » l’aanimé, celui de la grâce et de l’amourde Dieu. Cela a transformé son« cœur de pierre » en un « cœur dechair » ému et retourné par le salutgratuit offert en Christ. D’une conception du salut par lesœuvres il a passé à la foi au salut enChrist par pure grâce. Cela l’a aussilibéré de ses angoisses pour reportersur les autres l’amour qu’il a reçu deDieu. Il est devenu une bénédictionpour l’Église. C’est là « l’esprit nou-veau » que Dieu lui a donné.Ce numéro d’Amitiés Luthériennesparle encore d’autres personnes enqui Dieu a fait souffler le nouvel espritde la foi et de l’amour : Adam et Eve(avec le temps), Marie et Joseph (p. 4-5), l’apôtre Jean (p. 7-9), Ursula vonMünsterberg (p. 15-16), des Croates(p. 17), des Slovaques (p. 18), sansoublier tous ceux comme vous et moiqui avons le bonheur indicible depouvoir être certains de notre salutpar pure grâce (p. 10-12), ce qui nouspousse à la louange (p. 13).Que Dieu vous anime, dans l’annéenouvelle, de son « esprit nouveau » etqu’ainsi vous vous sachiez en paix etpuissiez aussi être des dispensateursde paix tout au long de ce nouveauchapitre que Dieu ouvre devantnous !

Jean Thiébaut Haessig

Envoyez votre contribution sur le thème proposé !

Proposez d’autres thèmes pour des numéros suivants !

Parmi les sujets que vous avezproposés, nous traiterons• dans le numéro de printemps :« Comment sont fixées les fêteschrétiennes ? »Merci pour les témoignages reçus.

• dans le numéro d’été :

« Comment mener une viechrétienne épanouie dans le

monde d’aujourd’hui ? »

Vous avez jusqu’au 1er mars pourenvoyer à :

[email protected] témoignages ou expéri-ences à ce sujet, témoignagesqui seront pris en considérationpar l’auteur de l’article.

Dieu dit : « Je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai en vous un esprit nouveau. » (Ez 36.26)


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Dans une école – cela se passe enAllemagne – l’instituteur parle del’histoire où Dieu a chassé du jardind’Eden nos premiers parents Adamet Eve. Il lui vient l’idée de deman-der aux enfants : « Une foisqu’Adam et Eve furent dehors eteurent surmonté le premier choc,qu’est-ce qu’ils ont bien pu sedire ? »

Après un temps de réflexion, unefillette lève le doigt et dit : « Il sepeut qu’Eve ait dit à Adam : “Adam,patientons ! Il se peut qu’à l’extérieurdu jardin d’Eden ce ne soit pas simal que ça !” »Oui, notre monde est beau, toutparticulièrement lors des illumina-tions de Noël. Mais nous savons quenotre monde ressemble à une établetraversée par un courant d’air froid,le froid glacial des humains et dessouffrances qui pénètre jusqu’à lamoelle des os.Dans l’obscure et oppressante situa-tion qui était la leur, Marie et Joseph

ne devaient pas se sentir à l’aise àBethléhem. Ce poids d’itinérance,de froid et d’obscurité pesait surl’humanité depuis Adam et Eve.Nous ne sommes, tous, plus au para-dis. Cela ne devrait être un secretpour personne.Même si nous nous réjouissons sou-vent de la belle création de Dieu, iln’en a pas moins fallu que l’enfantJésus naisse dans une étable. Unsigne de la réalité de notre monde àl’extérieur du paradis. C’est dans cemonde que le Fils de Dieu, le Sau-veur, est né.

Mais mon histoire avec les élèvesn’est pas encore terminée. A la ques-tion « Qu’ont pu se dire Adam etEve, une fois qu’ils furent chassés duparadis et empêchés d’y retournerpar un ange armé d’une épée flam-boyante ? » (Gn 3.24) un garçonproposa comme réponse :« Je pense qu’Adam a dit à sa femme :“Eve, fais bien attention. Dès que letype sera parti, nous y retournons !” »

Ce garçon a très certainement sous-estimé la vigilance de l’ange de ser-vice. Adam et Eve auraient pu –non, disons-le carrément – nouspourrions attendre longtemps avantde pouvoir retourner illégalement làoù Dieu nous a interdit l’entrée.

Mais, dans un sens beaucoup plusbeau, ce petit futé n’avait-il pas rai-son, plus qu’il ne l’imaginait ?Le 24 décembre, donc la veille deNoël, certains calendriers ont Adamet Eve comme « saints » du jour.Et effectivement, la veille de Noëlnous concerne tous, nous tous quinous trouvons avec Adam et Evedevant la porte du Paradis, devant laporte de la paix de Dieu. Elleconcerne tous ceux qui n’ont aucunechance d’y entrer par eux-mêmes.Dans un Noël nous chantons :« Louez, chrétiens, Dieu l’Eternel,

Chantez joyeusement !Voici qu’il nous ouvre le ciel,Nous donne son enfant ! »

Le type est parti !Adam et Eve chassés du jardin d’Eden

(Gn 3.24)


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Et dans la dernière strophe, nousnous exclamons avec joie :

« C’est aujourd’hui qu’il a ouvertSon glorieux Paradis.

Aussi chantons en concert :Loué soit Jésus-Christ ! »

Avec la naissance du Christ lemoment est donc enfin venuqu’Adam et Eve attendaient tantdepuis le début de l’humanité.Maintenant le chemin dans le Para-dis perdu est de nouveau libre poureux et leurs descendants.S’il en est ainsi, nous pouvons résu-mer le message de Noël dans cesdeux phrases :« Le type est parti. Entrons-y denouveau ! »

Manfred Griesheimer(Ev.-luth. Volkskalender 2009)

Traduction: Guillaume Duffort

[…] J’aime bien lire votre revue.J’y apprends toujours quelquechose. Cela me fait beaucoup debien. […]Mais je ne partage pas certainesdoctrines de la foi « évangéliqueluthérienne ». [ …]Quant à votre article sur les« évangéliques », merci de l’avoirécrit. Néanmoins, votre journalne doit pas devenir une tribunepour critiquer les autres religionschrétiennes (ou les juger). […]Je suis membre de « l’Assembléede Dieu » (pentecôtiste ; ndlr). Jene partage pas toutes ses doc-trines. […] Néanmoins, nousavons le même Dieu, le mêmeSauveur, le même Esprit. [...]

M. (Hérault)

[…] Comme chaque année, jesouhaite renouveler mon abon-nement à votre revue très enri-chissante et très complète […]Je tenais aussi à vous féliciter età vous remercier pour la qualitédes articles et des sujets abor-dés.Cela fait maintenant 6 ans(depuis 2010) que je reçois votrerevue et ses articles nombreux etdivers me passionnent toujoursautant.Un grand merci donc pour votretravail de publication. Je vousadresse ci-joint un chèque […]

A. (Haute-Marne)

[…] Les cours sont super. Si vouspouviez m’envoyer les cours 7 etle 8 en même temps, ce seraitbien, car dans environ deux moisje serai rentré chez moi, car monpays, c’est La Réunion. Une fois

là-bas, ce serait plus difficile pourmoi de recevoir vos études.

J. (Rhône)

Remerciements pour votre envoidu magazine « Amitiés Luthé-riennes » été 2016.Bien cordialement.(chèque joint)

N. (Val-de-Marne)

Nous souhaitons demeurermaîtres de nous et placer toutenotre confiance en celui qui estnotre berger, Jésus.Soyez béni pour vos paroles deconsolation.

JL. (Belgique)

[…] Je vous adresse, ci-joint, mamodeste contribution.C’est toujours avec le même plai-sir que je reçois « Amitiés Luthé-riennes ». Encore bravo et merci.

A. (Morbihan)

[…] Je suis de Haïti, j'écoute sou-vent votre émission et pour celaje voudrais recevoir des bro-chures gratuites.Voici mon adresse […] Mercibien. Recevez mes salutationsdistinguées.

L. (Haïti)

[…] Les études « La Vraie Vie »sont excellentes pour moi. Jevous en remercie fraternelle-ment.

J. (Rhône)

Il nous écrivent...Priez pour eux !


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Commentpuis-je comprendre ?

Dans un article récent sur le site del’Alliance Biblique Française, « LaBible dans un monde sécularisé etglobalisé », l’auteur commence saréflexion par cette constatation :« Nombreux sont nos contempo-rains qui mettent en doute à la foisl’authenticité de la Bible et sa per-tinence pour la vie quotidienne.Les jeunes, en particulier, ont dumal avec son langage et sontdéroutés par ses textes rapportantdes rituels étranges, des loisbizarres et toutes sortes de vio-lence. Dans un monde sécularisé,la Bible semble complètementdépassée. » (1)

Nous n’avons pas besoin de mettreen doute l’authenticité de la Biblepour avoir des difficultés à la lire età la comprendre. Je pense quebeaucoup de chrétiens « ont dumal avec son langage et sontdéroutés par ses textes rapportantdes rituels étranges, des lois

bizarres et toutes sortes de vio-lence. »

Même si l’Évangile de Jésus-Christ,dans le sens restreint, est clair etsimple — « En effet, Dieu a tant aiméle monde qu’il a donné son Filsunique afin que quiconque croit enlui ne périsse pas mais ait la vieéternelle » (Jn 3.16) — l’ensembledes 66 livres de la Bible peut êtretrès difficile, non seulement à lire,mais surtout à comprendre. Onpeut douter de sa pertinence pourla vie quotidienne.

Que faire pour résoudre lesdiverses difficultés qu’on peut avoirà lire la Bible ? Toutes peuvent-ellesêtre résolues ? Evidemment, dansles limites de cet article, nous nepouvons ni imaginer ni traiter detoutes les difficultés qu’on peutrencontrer. Mais je pense que nouspouvons aborder quelques pointsfondamentaux qui nous aideront àsurmonter plusieurs difficultés et àlire la Bible avec une meilleurecompréhension.

Une bonne traduction

Tout d’abord, vous avez besoind’une traduction de la Bible quevous comprenez bien. La Bible quim’a été offerte lors de ma confir-mation était une traduction (enanglais) qui date de 1611 ! C’étaitla célèbre version du roi Jacques(KJV). Quelle que soit sa valeur cul-turelle et littéraire, on ne parle pluscette langue depuis des siècles.Comment comprendre un vocabu-laire et une grammaire qu’on n’ap-prend plus à l’école et qu’onn’entend jamais en dehors del’Église ? En fait, cela donne l’im-pression que la Parole de Dieu estdépassée, une relique d’antan quin’a rien à voir avec notre époque. Si vous avez du mal à lire uneancienne traduction, ou une tra-duction très littéraire, optez pourune traduction plus moderne dontle vocabulaire et la grammairesont plus courants. C’est d’autantplus important lorsque le françaisn’est pas votre première langue.Cela vous encouragera à lire laBible davantage et vous permettrade mieux la comprendre.Même si vous êtes habitué à uneancienne traduction dont vousavez maîtrisé le langage, lire laParole de Dieu dans une autre ver-sion plus proche du style quotidienpeut permettre de voir certaineschoses de façon plus claire oumême pour la première fois !

Outils bibliques

Même une traduction récente nepeut pas éviter certaines autres dif-

(1) http://lire.la-bible.net/reflexion/la-bible-dans-un-monde-secularise-et-globalise

Question posée :« Quelles sont les difficultés

que vous rencontrez à lire la Bible ?Que faire pour les résoudre ?Toutes peuvent-elles être résolues ? »


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ficultés. Il y a tant de noms, delieux, de coutumes et de conceptsqui sont loin de la vie quotidienne.En effet, l’essentiel de l’histoirebiblique se déroule au MoyenOrient, à une autre époque, d’en-virons 2 000 ans av. J.-C. à 100 ansap. J.-C. Bien sûr que nous y trou-vons « des rituels étranges » et« des lois bizarres » !Heureusement qu’il existe unemultitude d’outils pour nous orien-ter et nous faire comprendre cesdétails étrangers. Il y a des Biblesavec des notes en bas de page,des dictionnaires bibliques, descartes et des atlas, et des commen-taires sur toute la Bible ou sur unseul livre de la Bible.Non, ces outils ne peuvent pasrésoudre toute difficulté de com-préhension, mais ils vont très loindans ce sens.

But d’un texte

Mais ce n’est pas le fait que beau-coup de détails soient étrangersqui déroute. C’est que l’on y trouvecertaines pratiques contraires ànos valeurs et à nos sensibilitésmodernes.Par exemple, Abraham et biend’autres personnages importantsavaient des esclaves. Jésus parledes esclaves dans ses paraboles, etles apôtres tels que Paul et Pierrerecommandent aux esclaves deservir fidèlement leurs maîtres. LeNouveau Testament ne condamnepas l’esclavage.Il en va un peu de même avec lapratique de la polygamie. Il n’y a

aucun verset qui défend directe-ment cette pratique courante àl’époque de l’ancienne alliance. Detelles choses peuvent heurter laconscience de certaines per-sonnes. Comment pouvons-nousrésoudre une telle difficulté ?En lisant la Bible, il y a une distinc-tion très importante à prendre encompte : c’est la différence entreune description et une prescrip-tion ou recommandation. Il y abeaucoup de récits qui racontentune situation ou un événementsans pour autant soutenir, justifierou prescrire les actions ou les habi-tudes des personnes concernées.Par exemple, la Bible nous recom-mande, nous donne en exemple,la foi d’Abraham (Rm 4), mais nenous demande pas du tout d’avoirdes esclaves et d’en prendre unepour concubine ! La Bible nousrecommande la foi du roi David,sans pour autant nous envoyer enguerre sainte contre un autrepeuple. De façon générale, le NouveauTestament nous recommande lafoi des saints de l’ancienne allianceet se sert de leurs expériencespour nous mettre en garde contrele péché (1Co 10.1-12), « pourenseigner, pour convaincre, pourcorriger, pour instruire dans la jus-tice, afin que l’homme de Dieu soitformé et équipé pour toute œuvrebonne » (2Tm 3.16-17).Mais la plupart des détails, en par-ticulier les prescriptions de la loide Moïse, font partie d’une autrealliance que nous n’avons pas àreproduire.

En conséquence, en lisant la Bible,on doit toujours se poser la ques-tion : Qu’est-ce que ce texte medécrit et qu’est-ce qu’il me prescrit ?

Contexte

Un concept intégral à la distinctionprécédente est celui du contexte.Qui n’a jamais fait l’expérienced’être cité hors contexte ? Sesparoles ont été répétées dans uneautre situation pour dire le contrairede ce qu’on avait voulu dire ! Un journaliste, par exemple, nedonne pas toujours tout lecontexte d’une citation. Si vousignorez le contexte originel, vouspouvez comprendre les parolesrapportées d’une façon contraireau sens voulu. Il en va de même de la lecture dela Bible. Nous citons souvent un oudeux versets pour justifier unpoint. Mais si nous ignorons lecontexte nous pouvons mal com-prendre et y trouver des absurdi-tés et des contradictions.Un exemple classique est lacontradiction apparente entre Paulet Jacques au sujet du salut. Pauldit en Romains : « En effet, nousestimons que l’homme est déclaréjuste par la foi, indépendammentdes œuvres de la loi » (Rm 3.28),tandis que Jacques dit : « Vousvoyez donc que l’homme estdéclaré juste sur la base de sesactes, et pas seulement de la foi »(Jc 2.24). L’un, ne contredit-il pasl’autre ?C’est le contexte des deux lettresqui révèle que la contradictionn’est qu’apparente. Dans les pre-


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miers chapitres de Romains, Paultraite la question, « Commentpeut-on être juste devant Dieu ? »Au chapitre 3, Paul est en train derévéler la grâce de Dieu et d’établirle fait que Dieu justifie l’hommegrâce au sacrifice de Jésus-Christet par le moyen de la foi. C’est letémoignage de tout l’AT. Mais ilfaut lire les premiers 5 chapitres deRomains pour que ce soit clair !Jacques par contre, dans sa lettre,traite une autre question : « Queproduit la foi dans les pensées,dans les paroles et les actions dema vie ? » Il ne traite pas la ques-tion « comment être sauvé », maiscelle de la vie sainte qui découledu salut. (Paul aussi traite cettequestion en Romains 6-16.)Jacques lutte contre l’idée d’unefoi morte, c’est-à-dire contre l’idéeque je peux professer une foi enJésus-Christ sans que cette foi pro-duise ses fruits dans ma vie. Enlisant toute la lettre, le contexte,c’est évident. Et ainsi se résout lacontradiction apparente. Lesparoles de Paul et de Jacques nesont pas contradictoires, maiscomplémentaires. En parlant de l’importance ducontexte pour la compréhensionde la Bible, il convient de soulignerle besoin de connaître le contexted’une citation de l’Ancien Testa-ment dans le Nouveau.Dans l’exemple ci-dessus, Jacques(Jc 2.23) et Paul (Rm 4.3), citenttous les deux Genèse 15.7 poursoutenir leur argument : « Abra-

ham eut confiance en Dieu et celalui fut compté comme justice. »Mais pour comprendre pourquoicette citation est juste dans lesdeux épitres, il faut connaître la vied’Abraham raconté en Genèsechapitres 12-25. En effet, Paul etJacques supposent que nous laconnaissons !

Autres facteurs

Nous n’avons qu’effleuré tout cequi peut poser une difficulté à lirela Bible. Il faudrait parler égale-ment de ses différents genres litté-raires — histoire, loi, prophétie,poésie, épitre, apocalyptique —

des règles d’interprétation, du rap-port entre l’Ancien Testament et leNouveau, et du thème central quitraverse et relie le tout.Mais déjà, vous pouvez mieuxcomprendre si vous prenez le soinde lire une traduction que vouscomprenez, de vous servir d’undictionnaire et d’un atlas bibliques,et de tenir compte du contexte etdu but d’un texte. La Bible n’est pas dépassée et nedoit pas nous dérouter. Elle est, aucontraire, la parole vivante du Dieuvivant ! (1P1.23)

David Maffett


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Un jour, la curiosité de l’apôtrePierre l’a poussé à demander àJésus : « Et lui, Seigneur, que lui arri-vera-t-il ? » ( Jn 21.21) Pierre parlaitde l’Apôtre et Évangéliste Jean.Nous en parlons dans ce numéroparce que le 27 décembre est le jouroù l’on commémore « l’apôtre etévangéliste Jean ».

On parle de « l’apôtre et évangé-liste », alors que pour Pierre, Paul etd’autres on n’ajoute jamais le titre« évangéliste ». Pourtant ils ontaussi annoncé l’Évangile de Jésus-Christ !

Oui, mais ils n’ont pas produit derécit des actes et des paroles de Jésuscomme Matthieu, Marc, Luc etJean.Matthieu est encore dans le mêmecas que Jean : à la fois apôtre etévangéliste.Marc et Luc ne sont pas au nombredes apôtres, mais des collaborateursde Pierre et de Paul. Par contre ilsont écrit un Évangile et sont doncappelés évangélistes.Ce qui nous permet de dire qu’en Jn21.21 Pierre parle de Jean, alors qu’ilne prononce pas son nom, c’est qu’ilest question du « disciple que Jésusaimait ». ( Jn 21.20)

Si Matthieu, Marc et Luc donnentle nom de Jean dans leurs « Évan-giles », Jean ne se nomme jamaisdans les 21 chapitres de son « Évan-gile ». Il se décrit à trois reprisescomme « le disciple que Jésus aimait ».Jésus avait une relation plus étroiteavec Jean. Certains pensent queleurs mères étaient sœurs.Cette relation plus étroite apparaîtraplusieurs fois par la suite.Enfin, une autre indication de cetexte permet de dire que Pierre parlede Jean : à la fin de cet « Évangile »quelqu’un a écrit : « C’est ce disciplequi rend témoignage de ces choses et quiles a écrites, et nous savons que sontémoignage est vrai. » ( Jn 21.24)Nous avons aussi des témoignagesécrits datant de 100 à 200 après J.-C. – par exemple d’Irénée de Lyon,disciple d’un disciple de Jean – quidisent que Jean est l’auteur du 4ème

« Évangile ».

Son nom – Yôhanân en hébreu –signifie « Dieu fait grâce ».Son père s’appelle « Zébédée » et sonfrère « Jacques » (Mc 1.19). Leurpère, Zébédée, avait une petiteentreprise de pêche au bord du« Lac de Galilée » où il employait desouvriers, mais aussi ses fils Jean etJacques (Mc 1.16-20).Zébédée devait avoir une certaineimportance dans la société et desrelations en haut lieux, car, quandJésus sera arrêté et traduit devant lesanhédrin, Jean – qui « était connu dugrand-prêtre » – pourra entrer sansproblème dans le palais du grand-prêtre, alors que Pierre devra resterdehors ( Jn 18.15).La mère de Jean et de Jacques, c’est« Salomé », une des femmes qui

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L’Apôtre et Evangéliste Jean(27 décembre / Jour de l’apôtre et évangéliste Jean)

Apôtre Jean (El Greco)


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assistèrent à la crucifixion de Jésus(Mt 27.57 ; Mc 15.40) et qui, lematin de la résurrection, se sont ren-dues à la tombe de Jésus pour l’em-baumer (Mc 16.1).

Nous rencontrons Jean pour la pre-mière fois près du Jourdain, auprèsde « Jean-Baptiste » dont il était un« disciple », comme d’ailleurs André,le frère de Pierre. ( Jn 1.35-40)Après la venue de Jésus auprès deJean-Baptiste deux jours de suite,Jean et André décidèrent de lesuivre. Questionnant Jésus, celui-cileur dit : « Venez et voyez ! » ( Jn1.35-39)« Ils restèrent avec lui ce jour-là » ( Jn1.39). Mais ensuite ils retournèrentà leur travail de pêcheurs sur le « Lacde Galilée ». Là, ils étaient parfois« associés » à Pierre, pêcheur commeeux (Lc 5.10).Ce n’est qu’« après l ’arrestation deJean-Baptiste » que Jean suivit Jésuspour de bon. « Jésus » vint alors sur

les bords du « Lac de Galilée » et« appela » les frères « Simon(-Pierre)et André », puis les frères « Jacques etJean » (Mc 1.19-20).Finalement il en appela au totaldouze à le suivre pour être ses « dis-ciples » (Lc 5.30). « Disciple » est unnom latin qui signifie « élève ». Pendant tout le temps où ils étaientavec Jésus, celui-ci a été leur profes-seur et les a instruits et formés pourleur futur ministère.Pourtant, dans le nom de ce 27décembre, Jean n’est pas appelé« disciple » mais « apôtre », nomgrec qui signifie « envoyé ».C’est avant de les envoyer en mis-sion pour la première fois que Jésusen a fait ses « apôtres » (Mt 10.2),terme grec signifiant « envoyés »Jésus n’a, parfois, emmené que troisdes douze lors de certains événe-ments extraordinaires comme saTransfiguration sur la montagne(Mt 17.1-9), ou la résurrection de lafille de Jaïrus (Lc 8.40-56), ou auJardin de Gethsémanée (Mt 26.36-38). Jean était de ces trois. Pierre etAndré étaient les deux autres.Peu après, Jean sera le premierapôtre arrivé au tombeau vide lematin de Pâques ( Jn 20.3-5).

Les Évangiles nous donnent aussiquelques renseignements sur letempérament ou caractère de Jean.Jésus a nommé les deux fils deZébédée « Boanergès », « f ils du ton-nerre » (Mt 3.17). Autrement dit, ilsétaient impétueux au moment oùJésus les a enrôlés.Il y a ensuite une histoire qui negrandit ni Jean ni Jacques, ni,d’ailleurs, leur mère. C’est quand ilsdemandèrent à Jésus : « Accorde-nousd’être assis l ’un à ta droite et l ’autre àta gauche, quand tu seras dans tagloire. » (Mc 10.35-40 ; Mt 20.20-24) Quel orgueil, quelle présomp-tion, quel complexe de supérioritépar rapport aux autres disciples.D’ailleurs, « après avoir entendu cela,

les dix autres commencèrent à s’indi-gner contre Jacques et Jean ». L’orgueilet le complexe de supériorité sèmentjalousie et zizanie.Jésus leur a répondu qu’en guise deplaces d’honneur ils allaientconnaître la persécution au cours deleur apostolat.On peut être étonné que Jésus aitappelé à l’apostolat des personnescomme Pierre ou Jean. Mais il allaitles former et les transformer aucours des trois années de formation.Nous prions aussi pareillement qu’ilnous transforme continuellementpour que nous soyons toujours demeilleurs témoins de son amour.Avec le temps, Jean a bien changé, aupoint que Jésus s’en remet à lui dansune affaire qui le touchait de trèsprès : c’est à Jean qu’il a confiéMarie, sa mère, quand, du haut de sacroix, « il dit à sa mère : «Femme, voiciton fils.» Puis il dit au disciple : «Voicita mère.» Dès ce moment-là, le disciplela prit chez lui. » ( Jn 19.26-27).

Il semble d’ailleurs que, plus tard, ill’ait même emmenée avec lui àÉphèse quand il prit la tête de cetteimportante communauté. On n’ymontre pas seulement l’emplace-ment de sa tombe, mais aussi celuide la tombe de Marie.Après la Pentecôte Jean a accompliun important travail missionnaire

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Jn 1.35-39 (Chartres)

Mc 1.19-20 (Chartres)

Jn 19.26-27 (Le Mans)


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à Jérusalem et en Judée, en tandemavec Pierre.

Avec Pierre il a été arrêté à plusieursreprises par le sanhédrin, jeté en pri-son et battu, parce qu’on voulait leurinterdire d’annoncer l’Évangile deJésus-Christ. Ils ont répondu : « Ilfaut obéir à Dieu plutôt qu’auxhommes. » (Ac 5.29)

Son impétuosité, Dieu l’a changéeen force sereine, son orgueil enhumble disponibilité à souffrir pourChrist et l’Église.

Mais il n’a pas seulement connu desmoments difficiles, aussi desmoments exaltants : les multiplesmiracles de la Pentecôte où 3000auditeurs se sont convertis (Ac 2) ;la guérison miraculeuse d’un boi-teux (Ac 3) ; la libération de prisonpar un ange (Ac 5.18-19) ; sonministère en Asie Mineure et plusspécialement à Éphèse.

Ce pêcheur du Lac de Galilée estaussi celui qui a le plus écrit dans leNouveau Testament, après Paul. 5livres sont de lui : le 4ème Évangile,3 Épîtres, et l’Apocalypse.

L’Apocalypse, le Saint-Esprit la luia inspirée peu avant l’an 100. Jeanétait exilé « dans l ’île de Patmos àcause de la Parole de Dieu et dutémoignage de Jésus-Christ » (Ap 1.9-10)

Jésus avait dit à Pierre : « Si je veuxque [ Jean] vive jusqu’à ce que jerevienne, en quoi cela te concerne-t-il ? » ( Jn 21.22)

Évidemment, ce n’était pas là lavolonté du Seigneur. Nous vivonstoujours dans l’attente de son retour,mais Jean est mort depuis bienlongtemps.

La Bible ne parle pas de sa mort,mais Irénée de Lyon, formé parPolycarpe de Smyrne, disciple deJean, écrit que sous l’empereurNerva Jean a pu revenir à Éphèseoù, âgé de près de 100 ans, on leportait à l’église et où il mourut unpeu après l’an 100 de notre ère.

Dans la Bible vous pourrez trouverencore bien d’autres événements de

la vie de Jean. Mais nous allons enrester là.Juste un mot à propos de ses 3épîtres ou lettres. Le thème centralen est « l ’amour », au point qu’on afini par appeler Jean « l’apôtre del’amour ».La vie de ce fils de Zébédée mérited’être méditée. Quelles transforma-tions n’y observons-nous pas entreses débuts et sa fin !- D’impétueux il est devenu forte-

ment engagé,- d’égoïste il est devenu un exemple

d’amour pour Dieu et le prochain,- de hautain et de présomptueux il

est devenu humble et persévérant

dans l’épreuve et la persécution,- de pêcheur il est devenu prédica-

teur, missionnaire et rédacteur delivres de la Bible,

- d’homme à la situation matérielleet professionnelle aisée il a toutquitté pour servir le Seigneur etson Église.

Comme quoi, au contact du Saint-Esprit dans l’Évangile, Dieu peutnous transformer et nous bonifier.Dieu veuille aussi inlassablementnous travailler et nous utiliser sur lechemin de la vie !

Jean Thiébaut Haessig

Jn 20.3-5 (Eugène Burnand)


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Comment être certain de monsalut ? Question poignante etexistentielle s’il en est. Commentsavoir si je me trouve dans cet étatbienheureux de la communionavec le Sauveur du monde etVainqueur de la mort ?La question est vieille comme lemonde. C’est déjà elle qui, dansses jeunes années, a torturé leprofesseur d’Université MartinLuther au début du 16ème siècle.

Lui se la posait sous cette forme :« Comment puis-je obtenir queDieu me fasse grâce ? » Commentpuis-je être dans une relationapaisée avec Dieu ?C’est ce questionnement qui a étéà l’origine de ce grand boulever-sement dans l’Église au 16ème

siècle : le mouvement réforma-teur autour de Luther.En fait, c’est la lutte intérieureentre ces deux pôles : le doute etla certitude, thème éminemmentréformateur.Suis-je « enfant » et « héritier, héri-tier de Dieu et cohéritier deChrist » (Rm 8.17) ou non ? Ne passavoir, c’est comme se trouverentre les griffes de ce que Lutherappelle « le monstre de l’incerti-tude » (Martin Luther) (1).

Or, Dieu n’est pas un « monstre ».Dans son Évangile, il ne dit pas :« P’têt ben qu’oui ; p’têt benqu’non. » Ce ne serait pas del’Évangile, une Bonne Nouvelle,mais un message terrifiant, anxio-gène, dévastateur.« Dieu est amour » (1Jn 4.8). Il nejoue pas avec nous.Je peux être certain de mon salutet ne suis pas condamné à avan-cer dans le brouillard. « Il faut quenous rendions grâces à Dieud’avoir été affranchis de ce

monstre de l’incertitude. » (MartinLuther).Et qui me sort de l’incertitude ? –Le Saint-Esprit. Paul écrit : « L’Es-prit lui-même rend témoignage ànotre esprit que nous sommesenfants de Dieu. » (Rm 8.16)Le Saint-Esprit convainc de celatous ceux qui croient que « Dieu adonné son propre Fils pour noustous » (Rm 8.32).Incroyable, mais vrai ! Le Maîtrede l’univers, contrairement à ceque nous avons mérité, s’est sacri-fié « pour nous tous », nous, lespécheurs, pour nous arracher ànotre perdition ! … Incroyable,mais vrai !Cela, le Saint-Esprit nous l’attestesans cesse dans la Bible.

Si tu cherches la certitude en toi,tu seras déçu. Nous sommes – ettoi pas moins que le reste de l’hu-

500ème anniversaire de laRéforme (1517-2017)Série d’articlessur les points forts del’enseignement bibliqueremis en lumière par laRéformation luthérienne.

- 2 -Dieu n’est pas

un dieu de l’ignoranceet du doute

- 3 -Satan sème

le doute et l’ignorance

- 1 -Un peu d’histoire

L’ignorance

Le doute

1517 : Dieu a visité son peuple !

Certitude du salut


1313

manité – bien imparfaits, mêmecoupables de péché devant Dieu.Cet état est propre à semer letrouble en nous.Et Satan, « le père du mensonge »(Jn 8.44), cherche à le semer, cetrouble. C’est lui « le monstre » quiveut nous faire douter. Il a réussi àfaire douter Adam et Eve de labonté de Dieu. Et depuis, il aréussi à faire douter plein demonde, même des Églises, de labonté de Dieu telle qu’il nous larévèle dans l’Évangile.Ainsi il a réussi à plonger plein degens dans l’incertitude, il a réussià les remplir de ce doute quironge de l’intérieur en les invitantà rechercher la certitude du saluten eux-mêmes, dans leur propremérite, dans leurs œuvres.Or, même si, aux yeux deshommes, nous avons quelquemérite, aux yeux de Dieu celan’est de loin pas suffisant, car pourcela nous devrions être « parfaitscomme notre Père céleste est par-fait » (Mt 5.48). Ce n’est donc pasen nous-mêmes que nous trouve-rons la certitude d’être en règleavec Dieu.

Le Saint-Esprit a un tout autre lan-gage dans la Bible. Son messageest vraiment un message de certi-tudes. Car ces certitudes pren-nent exclusivement appui sur dusûr et certain, sur « le rocher denotre salut » (Ps 89,27 ; 1Co 10.4),sur Jésus-Christ et sur l’œuvrequ’il a accomplie pour nous.Lui est un appui sûr, car sanspéché : sa vie sainte a été portéeà notre crédit ; son expiation denos péchés a été parfaite et aamené le Père à considérer notredette comme payée.Cette procédure pour nous tirerd’embarras porte d’ailleurs lamarque de la divinité. Cela va àl’encontre de tout ce qu’affirmentet enseignent les autres religionsou mythologies, ces fantaisiesinventées pas des hommes.Un Dieu qui se sacrifie lui-mêmepour nous, sans que nous l’ayonsmérité, pour nous permettre de

vivre dans sa communion éter-nelle – la conception d’un Dieuavec un tel comportement n’estjamais « montée au cœur del’homme » (1Co 2.9), jamais unhomme n’aurait pu l’imaginer,jamais aucun n’en a eu l’idée. Seull’Évangile le fait : c’est là lamarque de son origine et de sanature divines.C’est auprès du Christ que leSaint-Esprit veut nous amener, carce n’est qu’auprès du Christ quenous trouverons l’assurance denotre salut.Jésus a fait le nécessaire. Fais-luiconfiance et alors, dans l’Évangile,« l’Esprit lui-même rend témoi-gnage à notre esprit que noussommes enfants de Dieu » (Rm8.16).

Oui, mais … quand je vois les dif-ficultés que je rencontre encore

- 4 -Notre certitude

se fonde sur Jésus-Christ

- 5 -Nos épreuves

mettent notre certitudeà... l’épreuve

Christ, le rocher de notre salut


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dans ma vie, dans ma santé, dansmes études, dans mon travail,dans mes relations avec lesautres, cela ne me montre-t-il pasque Dieu ne me traite pas commeun Dieu réconcilié ?Ça c’est exactement le genre dequestion que le diable fait naîtreen nous. Il veut de nouveau nousdétourner de Jésus et nous foca-liser sur notre vécu.Ne vous laissez pas ainsi bernerpar Satan. Les grands hommes defoi aussi bien de l’Ancien que duNouveau Testament ont tousconnu des temps d’épreuve et desouffrances.Noé, Moïse, David, Pierre, Paul etles autres apôtres ont tous passépar de profondes épreuves, si cen’est la persécution, voire le mar-tyre.« C’est à travers beaucoup de dif-ficultés qu’il nous faut entrer dansle royaume de Dieu, » nous rap-pelle Paul (Ac 14.22)Cela n’indique pas que nous nesommes pas « enfants » et « héri-tiers de Dieu ». Bien au contraire.Jésus nous a prévenus. Il s’agitaussi de lui faire confiance et dele suivre là où il faut porter sacroix. Plongeons-nous quotidienne-ment dans l’Évangile de grâce etde paix du Christ : là le Saint-Esprit nous éclairera et nous assu-

rera que « [rien] ne peut nousséparer de l’amour de Dieu mani-festé en Jésus-Christ » (Rm 8.39).« En Jésus-Christ » notre salut a unsolide fondement. Et « personnene peut poser un autre fonde-ment » (1 Co 3.11).Appuyez-vous sur lui par la foi. Enlui vous trouverez la certitude dusalut. Grâce à lui vous pourrez sur-monter les doutes. Avec son aide,nous pourrons aussi tenir bondans la souffrance et l’épreuve,« afin de prendre aussi part à sagloire. » (Rm 8.17)

Cette certitude du salut, c’est laRéformation luthérienne del’Église qui l’a redécouverte, carelle a remis Jésus-Christ, et luiseul, au centre de la foi. Elle aredécouvert qu’il était la seulesource du salut, une sourcepleine, entière et amplement suf-fisante, un Sauveur plein degrâce, un Sauveur qui a tout faitpour que nous puissions être sûrsde notre salut.« Il faut que nous rendions grâcesà Dieu d’avoir été affranchis de cemonstre de l’incertitude et de pou-voir à présent croire fermement[...].

« Et voici ce qui fonde [tout] ennous : l’Évangile ordonne quenous ne regardions pas au bienque nous faisons et à notre per-fection, mais à Dieu lui-même, quifait les promesses, au Christmédiateur lui-même. […]« Car c’est à Dieu que je m’at-tache, lui qui ne peut mentir, car ildit : "Voici, je livre mon Fils à lamort pour que, par son sang, il terachète du péché et de la mort." « Ici, je ne puis douter, à moins devouloir nier Dieu en tout point. Etvoilà pourquoi notre théologie[notre enseignement] est cer-taine : « elle nous arrache à nous-mêmeset nous établit hors de nous, pourque nous ne prenions pas appuisur nos forces, sur notreconscience, nos sens, notre per-sonne, nos œuvres, mais quenous prenions appui sur ce quiest au-dehors de nous : la pro-messe et la vérité de Dieu, qui nepeuvent tromper. » (Martin Luther)

J.T.H.

- 6 -Jésus renverse

les doutes

(1) Toutes les citations de MartinLuther, dans cet article, sont tiréesde son « Commentaire de l’Epîtreaux Galates » (Œuvres, Tome XVI)

Matin Luther annonçant l’Évangile du salut en Christ(Lucas Cranach, Wittenberg, Église principale.

CONCEPT BIBLIQUE

Doxologie

Le mot doxologie est un nomd’origine grecque – δοξολογία(doxologia) – composé des motsδόξα (doxa), gloire, opinion, etλόγος (logos), parole, discours.C’est donc une parole de louange,une louange, une glorification, unchant de louange.Dans l’Église, c’est le plus souventune hymne à la louange de la Tri-nité, parfois du Christ, pour célé-brer la grandeur et la majesté deDieu.La doxologie la plus connue, carsans doute la plus pratiquée, estcelle qui termine le Notre Père :« car c’est à toi qu’appartiennent lerège, la puissance et la gloire, auxsiècles des siècles. Amen ! » (Mt6.13)C’est là plus qu’une « terminaisonverbale » machinale comme le -enten fin de verbe ; c’est une explica-tion (« car ») ; sans ce qui est ditdans cette doxologie, les deman-des du Notre Père n’auraient pasde fondement, pas d’espoir d’êtreexaucées. Tout repose sur elle.Une autre doxologie bien connueest celle que les anges ont enton-née dans la campagne de Bethlé-

hem, la nuit où Jésus, le Sauveurdu monde, est né : « Gloire (δόξα)à Dieu dans les lieux très hauts, et,sur la terre, paix parmi les humainsen qui il prend plaisir ! » (Lc 2.14 ;NBS).Cette doxologie, dans sa formeliturgique, est reprise, par exemple,après l’absolution de nos péchésau culte. Là, Dieu déverse sur nousles bienfaits obtenus par son Filslors de sa vie visible sur terre, de samort et de sa résurrection.Une autre doxologie chantée parles anges – ces spécialistes de lalouange (Ps 103.20) – a trouvé uneplace dans la liturgie, celle qu’aentendue le prophète Esaïe dansune vision. Celle-là a sa place atti-trée dans la liturgie de la Cène :« Saint, saint, saint est le Seigneur(YHWH) des Armées ! Toute la terreest remplie de sa gloire ! » (Es 6.3)On trouve des doxologies, des for-mules de louange à la gloire deDieu, aussi bien dans l’Ancien quedans le Nouveau Testament.Une formulation assez élaboréeest celle du roi David après l’orga-nisation d’une grande offrandepour la future construction duTemple (1Ch 29.10-13).Les Psaumes en sont remplis. Ainsiceux qui contiennent la formula-tion : « Béni soit l’Eternel ! ... » Par

exemple Ps 72.18-19 ; 106.48 ou150.1-6.Dans le Nouveau Testament, lafoule accueille Jésus comme leMessie, lors de son entrée à Jéru-salem, et elle le fait avec une doxo-logie en son honneur (Mc 11.9-10),hymne qui est d’ailleurs repriseaussi dans la liturgie de la Cène.Si cette dernière est remplie dedoxologies priées (la Préface, leNotre Père) ou chantées, c’est quedans la Cène Dieu nous fait tou-cher au plus sublime ici sur terre.Les épîtres de l’apôtre Paul (saufcelle aux Galates) comportent desdoxologies à leur début. On entrouve aussi dans les autres épîtres.Enfin l’Apocalypse en a de gran-dioses (entre autres, Ap 5.9-14 ;7.12 ; 19.1).Avec ces hymnes nous nous pros-ternons devant la grandeur denotre Dieu et acclamons sa gloiretelle qu’il nous la manifeste dansson infinie bonté et miséricorde,dans son pardon et le salut qu’ilnous a offerts par son Fils.On pourrait donc toutes les résu-mer par cette devise latine : « SoliDeo Gloria » (à Dieu seul lagloire !), souvent abrégée en SDO.

Quérin Véron


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Willi Winkler, journaliste et auteurallemand, vient de publier un livre surle réformateur de Wittenberg :„Luther – ein deutscher Rebell“,« Luther – un rebelle allemand ».Le titre mériterait déjà un article, carpersonne n’était plus soucieux d’ordrepublic et d’obéissance civile que Mar-tin Luther. Il est vrai, il a été forcéd’agir selon cette parole de Pierre : « Ilfaut obéir à Dieu plutôt qu’auxhumains » (Ac 5.29) quand on a voulule faire agir contrairement à la volontéde Dieu.Ce qui fait tant parler de Winkler, cequi laisse pantois, c’est sa demande aupape de canoniser Luther, de l’éleverau rang des saints de l’Église de Rome.On croit rêver ! Les mots n’ont plusde sens. Et les faits historiques pasdavantage. Heureusement queLuther, « dans la maison du Père » ( Jn14.2), n’en a cure et n’est pas atteintpar cette incongruité.Car il faut bien se poser quelquesquestions :

Qu’est-ce qu’un « saint »pour l’Église de Rome ?

Quand Rome « canonise » quelqu’un,c.à.d. le déclare au nombre de sessaints, « elle proclame que ces fidèlesont pratiqué héroïquement les vertuset vécu dans la fidélité à la grâce deDieu » (« Catéchisme », 828). Nouspouvons dire cela de Luther, maisRome peut-elle réellement le faire ?Le Catéchisme de l’Église de Romedit aussi que ses saints, « en travaillantà leur propre salut, ont égalementcoopéré au salut de leurs frères. » (§1477 ; éd. Mame/Plon 1992) Et lànous sommes en plein salut par lesœuvres, erreur contre laquelle Luthers’est toujours élevé.Pour être déclaré saint par Rome, ilfaut être mort « en odeur de sainteté »,avoir un rayonnement spirituel aprèssa mort et avoir accompli au moinsdeux miracles.

Passons sur la première notion. Noussommes d’accord avec le second cri-tère : Luther a un rayonnement spiri-tuel mondial par-delà sa mort jusqu’àaujourd’hui. Dieu fasse que celacontinue !Quant aux miracles... Bien sûr quenous considérons la Réformationcomme un ensemble de miracles quiont sauvé l’Église, mais des miraclesopérés par Dieu à travers sa Parole.Les réformateurs ont été ses instru-ments. Ils s’insurgeraient si on lescomptait parmi les thaumaturges (fai-seurs de miracles).

Qu’a dit Luther à proposde Rome et de ses saints ?

Dans son « Commentaire de Michée »(Mi 7.2), il écrit : « L’Ecriture appellesaint celui qui a été déclaré juste pargrâce, celui qui a obtenu miséricordede la part de Dieu. » (W2 XIV, 1247),donc tous les croyants, pas des per-sonnes qui auraient atteint un niveaude piété extérieure tel qu’ils auraient« des œuvres surabondantes » dontd’autres pourraient bénéficier(« Articles de Smalcalde » II,2,389)

Luther appelle « abus » et « idolâtrie »l’invocation et l’adoration des saintspar Rome (A.S. II,2,390). C’est « pla-cer sa confiance ailleurs que dans levrai Dieu » (Luther, « Grand Caté-chisme », 1er Commandement).Et Rome devrait faire de Luther cecontre quoi il s’est élevé ? Ce ne seraitpas lui faire honneur, mais lui témoi-gner le plus profond mépris.

Ne faut-il pas, malgré tout,saluer cet esprit de

conciliation ?Bien entendu que nous saluons lechangement de ton entre protestantset catholiques. Heureusement que lespersécutions et les guerres entre euxfont partie du passé !Il faut regretter ce mélange, dans lepassé, de l’Église et de l’Etat, del’Évangile et des armes, et pourquoipas le faire ensemble comme le papeet le président de la FédérationLuthérienne Mondiale l’ont fait enSuède fin octobre.Mais faire semblant d’être unis surl’essentiel en taisant les contradictionsflagrantes et profondes, cela n’est pashonnête et ne sert personne, à moinsqu’on espère « endormir » ceux d’enface.Les rapports seront d’autant pluscivils et détendus qu’on aura le cou-rage d’affirmer clairement l’état deschoses. Et là nous devons bien recon-naître l’opposition fondamentale entrele salut par la seule foi en Jésus-Christ, par pure grâce (Luthériens, etd’autres) et le salut par les mérites etles œuvres (Rome), entre l’invocationde Dieu seul (Luthériens et d’autres)et celle, en plus, des « saints » (Rome).Le rapprochement vrai se fera sur labase du témoignage de l’Ecrituresainte (2Tm 3.16-17) et non par desactions d’éclat comme celui prôné parWinkler.

Guillaume Duffort

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Martin Luther, au rangdes saints de Rome ?


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On était début octobre de l'an degrâce 1528. La soirée était belle,mais une légère brise présageaitles gelées à venir. La lune s'étaitlevée et projetait des lueursargentées sur les murs de pierredu vieux couvent.Au loin une chouette fit entendreson ululement. Aucun bruit n'étaitperceptible à l'intérieur des mursdu couvent, sauf peut-être lesprières murmurées par quelquesolitaire observant une vigile deminuit.Trois femmes se glissèrent dis-crètement par une porte latérale.Leurs longs et lourds manteaux à

capuche les dissimulaient, maisun bon observateur pouvaitreconnaître des vêtements denonnes balayant la chaussée.Elles portaient de petits sacs deprovisions.Juste avant de disparaître à l'om-bre des arbres, la tête du trio seretourna pour jeter un dernierregard sur les murs silencieux. Cecouvent avait été son seul foyerdepuis son enfance.Était-elle excitée ? Terrifiée ? Était-elle peinée parce que sonengagement pour Christ nécessi-tait une fuite nocturne ?Beaucoup pourraient penser quecette adepte de la Réforme étaitCatherine de Bora, anciennenonne et future épouse de MartinLuther. En réalité, la tête du petitgroupe était d'origine noble,petite-fille du roi de Bohème.Elle avait vécu au couvent MarieMadeleine la pénitente à Freibergdepuis la mort de ses parentsalors qu'elle était encore unepetite fille.Le 6 octobre 1528, elle fuyaitcette vie monacale pour toujours.Les semences de la Réformations'étaient répandues quelquesannées auparavant lorsquequelques livres luthériens avaientété introduits clandestinementdans le couvent.Plus tard deux aumôniersluthériens furent assignés auxsœurs, probablement à lademande d'Ursula et avec l'aided'un de ses cousins, Heinrich, quiavait lui-même embrassé la doc-trine luthérienne.Contrairement aux craintes de sescousins George et Henri, ducs deSaxe, la fuite d'Ursula n'était pasune décision irréfléchie, prise surun coup de tête pour rejoindre lesréformateurs. Ce n'était pas non

plus pour elle une opportunitépour échapper au manque deconfort de la vie monastique. Sonévasion du couvent étaitl'aboutissement de deux annéesde « mûres réflexions et de souf-frances ».Dans une lettre à ses cousins elleécrivait : « Je n'ai pas l'intentionde dissimuler à vos grâces messentiments et mes délibérations.C'est pourquoi j'ai écrit cetteœuvre de ma propre main, avecmon cœur, sans aucune aide, con-seil ni contribution de personned'autre sur terre. [...] A travers cetraité vos grâces découvrirontqu'il n'a pas été écrit de façonirréfléchie, mais parce que je suisresponsable de mon âme devantle jugement de Dieu et suis cer-taine que , ni vos grâces ni aucuneautre créature ne peuvent m'ex-cuser devant Dieu. »

Il n’existe pas de portrait d’Ursula.Ce tableau de Lucas Cranach l’Ancien

représente Marie Madeleine.Ursula avait fait partie de l’Ordre Marie de

Magdala la Pénitente.

Münsterberg.Aujourd’hui Ziebice en Pologne.

Ursula von Münsterberg


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La lettre pleine de sensibilité etd'égards d'Ursula, à l'origine unemissive privée à la famille,présente un traité bien pensérésumant les points essentiels dela doctrine luthérienne.Dans toute l'œuvre, les trois filsd'or – sola fide, sola gratia, solasciptura – sont évidents : le salutpar la grâce seule, par le moyende la foi, par la Parole de Dieusont l'absolue autorité. « Nous sommes mariés avecChrist et chercher à être sauvé parun autre est un adultère. Les troisvœux monastiques sont desœuvres de mains d'hommes »,

écrit-elle. « Les statuts, règles etconstitutions de la vie monastiquesont en fait une route qui fait l'im-passe sur Dieu, ce qui est stricte-ment interdit dans le premiercommandement. »Cette lettre devint un traité qui eutde l'influence. Martin Luther lui-même en écrivit un commentaire.Le traité d'Ursula fut largementdistribué pour aider à promouvoirles idées de la Réformation, enparticulier parmi les nonnes quidoutaient de leur salut.Quand à Ursula et ses deux com-pagnes, elles trouvèrent refugechez la famille Luther à Wittem-

berg pour un certain temps. Lerestant de sa vie reste inconnu.Il semblerait qu'elle soit décédéesix ans plus tard. On ignore ladate et l'endroit de sa mort. Iln'existe d'elle aucun portrait.Beaucoup de gens n'ont jamaisentendu parler d'elle. Elle mourutdans l'ombre, pauvre et éloignéede la plupart de sa noble famille.Ursula de Münsterberg nous rap-pelle que le message de la Parolede Dieu s'applique à chacund'entre nous, hommes oufemmes, jeunes ou âgés, richesou pauvres.Elle nous rappelle également lerôle important qu'ont toujoursjoué les femmes en mettant enlumière la vérité, proclamant laBonne Nouvelle du Christ en sontemps, au moment de la Réforma-tion et de nos jours. Que le témoignage fidèle d'Ur-sula soit un exemple pour nous etnous encourage dans notre voca-tion quotidienne même si celadevait nous coûter nos biens ter-restres.

Leah Block,http://www.canadianlutheran.ca

(trad. : Marguerite Kreiss)

Münsterberg/Ziebice, Pologne


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Européenne, la Conférence l’est sansaucun doute. Elle rassemble sixÉglises-membres : d’Allemagne,d’Angleterre, de Belgique, du Dane-mark, de France et du Portugal.Mais elle invite aussi des représen-tants d’autres Églises qui ne sont pasencore en pleine communion pourdevenir membres. Ainsi en était-il cette année de repré-sentants de Suisse, de RépubliqueTchèque ou des « Églises nordiques »(Suède, Finlande et la région finnoisede Russie).Certains de ces représentants ne sontmême pas européens eux-mêmes,d’autres certes, mais pas citoyens dupays dont ils représentent l’Église !Exemple typique de l’Église univer-selle : « l’Église Évangélique Luthé-rienne d’Angleterre » n’était pas

représentée par des Britanniques,mais par son président originaire duNebraska et par une laïque croate …

Il arrive aussi que dans cette diversitéune certaine unité, même « natio-nale », se recompose.Ainsi, au matin du symposium uni-versitaire à Anvers (Belgique), le portde la « cravate »(1) aurait dû être demise, puisque notre sœur a rencontréun concitoyen, spécialiste lui-mêmed’un théologien dont le nom latinisé,Matthias Flacius Illyricus (1520-1575), évoque cette même patrie.Dynamique lui-même, le P. Luka Ilicnous a présenté un épisode de la viedu bouillonnant réformateur quiobtint sa maîtrise à Wittemberg àl’époque de la mort de Luther.Controversé pour ses positions radi-cales quant à la nature pécheresse del’homme, Flacius trouva une échap-patoire dans l’appel que le Sénatd’Anvers lui adressa en 1566. Arrivéen octobre, il ne resta que quelquesmois dans la cité, le temps de lui don-ner une confession de foi.Il dut ensuite remonter vers Francfortet passa les années qui lui restaient ence monde notamment à Strasbourg.

Philippe Volff

(1) « Cravates » est le nom donné aux« Croates » sous Louis XIII et Louis XIV. Lescavaliers du « régiment cravate » portaient cegenre de bande autour du cou. Mais le motétait déjà utilisé en France au moins dès 1322où il viendrait d’un mot arabe qui désigne déjàun lien passé autour du cou. (la Rédaction)

“Croate connexion”Echos de la “Conférence LuthérienneEuropéenne” (Anvers, juin 2016)

Plus grande cravate du monde autour des arènes de Pula (Croatie)


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« Cirkev v ùtlaku » (L’Église sousl’oppression) par Pavel Uhorskai(éd. Vivit, Kezmarik, 2015 ;www.vivit.sk). C’est avec ce titreque nous est parvenu un très beauet émouvant livre de plus de 300pages, plein de photos, sur l’ÉgliseLuthérienne slovaque sous l’op-pression soviétique.L’auteur en est Pavel Uhorskai(1919-2010), premier évêque prin-cipal de l’Église après l’effondre-ment du régime communiste. Ilsavait de quoi il parlait.Dès qu’il a été pasteur (1947) il asuscité un fort mouvement d’évan-gélisation, au point d’être consi-déré par le régime communistecomme un danger.Arrêté, torturé, il passera six ans enprison. Là, il a réconforté ses codé-tenus avec l’Évangile de paix.Amnistié en 1953, mais sans droitsciviques pendant 5 ans, il a étéforcé de travailler comme ouvrier.Mais même après cela, son Églisen’a pas osé le rappeler dans leministère, par peurdu régime. Il a donctravaillé dans le bâti-ment. Ce n’estqu’après 40 ans, en1990, après la chutedu communisme,qu’il a été éluévêque pour dirigerson église.Ce martyr était bienplacé pour raconter

les souffrancesde son Égliseet de ses servi-teurs. Ainsi,dans son livre,il décrit lem i n i s t è r ed’une ving-taine de pas-t e u r sl u t h é r i e n s ,leurs souf-

frances sous la persécution durégime com-muniste, cer-tains n’étantjamais revenusde la prison.Uhorskai apat iemmentréuni les docu-ments (y com-pris lesp ro c è s - v e r -baux desi n t e r r o g a -toires et des séances de tribunal)ainsi que de nombreuses photospour rédiger ce travail.C’est à Viola Fronkova, anciennedirectrice de l’œuvre des massmedia luthériens slovaques, quel’on doit d’avoir mis de l’ordre danstout cela et de l’avoir publié cinqans après la mort d’Uhorskai.Un tableau de deux pages audébut du livre présente les 38« Evangéliques (luthériens) prison-

niers pour la Parole dans lesannées 1949 à 1968 ».Les verdicts sont allés de l’acquit-tement (dans un cas), en passantpar des peines de moins d’un an(3), de 1 à 5 ans (27) et de 8 ans (1)à une peine de 23 ans (1 cas). Celapouvait être de la prison ou descamps de travaux forcés.Il y en a même eu deux qui ont étéarrêtés et libérés (de 3 à 6 moisplus tard) sans procès.

A noter que dix d’entre eux ont étéamnistiés.Le livre retrace en détail le ministère,les tracasseries dues au régime, lesprocès, l’emprisonnement et la libé-ration de ces hommes.Pour l’instant, ce livre n’existe qu’enslovaque – ce qui en rend déjà larecension compliquée – mais unetraduction au moins anglaisedevrait voir le jour. Il est aussi ques-tion d’un deuxième volume pour

apporter une nou-velle pierre à l’édificede l’histoire del’Église persécutée.« Souvenez-vous deceux qui vous diri-gent, qui vous ont ditla Parole de Dieu ;regardez l’issue deleur vie et imitez leurfoi. » (Hé 13.7)

J.T.H.

L’Église slovaquesous l’oppression communiste

Vladimirom PavlomCobrdom

Pavel Uhorskaï


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Nos productions audio et videoCassette vidéo : “Le Puzzle Club :Le mystère de Noël”. Dessin animé.10 e + frais de port.

2 CD : “Qui est Jésus ?”Cours biblique par correspondance en 20leçons sur « l’Évangile selon Matthieu »,avec fiches d’accompagnement.

CD : Conte de Noël “l’Enfant perdu”La nuit de Noël, un enfant, égaré dans laforêt, car surpris par la neige, fait unerencontre et découvre le vrai sens de Noël.

CD : Passion - Pâques :L’histoire des souffrances, de la mort et dela résurrection de notre Seigneur, et deleur signification pour nous.

C 80 : Avec ou contre Dieu ?7 entretiens : La Loi, vérité immuable. -La Loi, expression de l’amour de Dieu. -Superstition, idolâtrie, divination, magie.- Tenter Dieu, sacrilège, athéisme, agnos-ticisme. - Doute, incrédulité. - Libertéreligieuse.

C 40 : Blasphémer ou adorer ?3 entretiens : Abus du nom de Dieu(jurons, blasphèmes, promesses avec appelà Dieu), faux serments, parjure. - Notrenom de chrétien. - Coutumes et contraintessociales qui requièrent de certains untravail dominical.

C 40 : Parent, enfant, citoyen.4 entretiens : Tu aimeras ton prochaincomme toi-même. - Devoirs des parents.- Devoirs des enfants.- Devoirs descitoyens.

C 60 : Le respect de la personne.6 entretiens : Respect de la vie humaine(homicide volontaire, avortement, eutha-nasie, suicide). - Respect de la dignitéhumaine de l’âme d’autrui (scandale), dela santé (soins, excès, drogues). - Respectde la personne et recherche scientifique(finalité, critères fondamentaux, trans-plantation d’organes). - Respect del’intégrité corporelle (enlèvements, prisesd’otages, terrorisme, torture, amputations,mutilations, stérilisations). - Respect desmorts (autopsie, incinération), expériencesscientifiques, psychanalytiques. - Sauve-garde de la paix (colère, haine, paix duChrist, éviter la guerre, légitime défense,Défense nationale, accumulation desarmes, course aux armements, productionet commerce des armes).

C 60 : Comment venir en aideaux drogués. 3 entretiens en parallèle à labrochure du même nom.

C 60 : Homme et femme il les créa.5 entretiens : Homme et femme il les créa.- La chasteté (adultère, prostitution,inceste, homosexualité). - Amour etfidélité entre époux. - La procréation(enfants, régulation des naissances). -Divorce, union libre, polygamie.

C 40 : Divorcer ?

C 40 : Justice et solidarité3 entretiens : Respect des personnes et deleurs biens. - Activité économique etjustice sociale. - Justice et solidarité entreles nations, et amour des pauvres.

C 100 : Le chrétien et le travail11 entretiens : Le chrétien et le travail. -Travail séculier et service rendu à Dieu. -Métier et vocation. - Lumières du monde.- Services rendus aux collègues croyants. -Services rendus aux collègues incroyants. -Fidélité dans les petites choses. - Concerta-tions avec l’employeur divin. - L’argent, lesaugmentations de salaire, etc. - Tempslibre et récupération des forces. - (bis).

C 40 : Vivre dans la vérité3 entretiens : Vivre dans et témoigner dela vérité. - Offenses à la vérité (fauxtémoignage, respect de la réputation,flatterie, adulation, complaisance, van-tardise, mensonge, devoir de réparation).- Principe à la base de toute commu-nication (l’amour fraternel). Le droit à lacommunication. Secret de la confession ;secret professionnel (politiques, militaires,avocats, médecins).

C 20 : La convoitise dédouanée ?2 entretiens : Purification du cœur. -Désordre des convoitises. Désirs del’Esprit (contentement, non pas fatalité).

C 80 : Y étais-tu ?7 entretiens sur les souffrances, la mort etla résurrection de notre Seigneur Jésus-Christ.

C 10 : Plus fort que la mort2 brefs messages dialogués pour venir enaide aux personnes éprouvées par le deuilou l’idée de la mort.

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Aux éditionsL’Heure LuthérienneCours Biblique par CorrespondanceLA VRAie Vie (1re des 8 études)Cours Biblique par Correspondanceintroduisant dans les vérités fondamen-tales de la foi chrétienne en 8 cahiers.Destiné à des personnes voulant faireconnaissance avec la foi chrétienne et sesituer par rapport à elle.Voici les thèmes des 8 études :1. La personne la plus extraordinaire qui

ait jamais vécu2. Jésus a accompli les promesses de Dieu3. Faire confiance à Jésus qui a triomphé

de la mort4. Le Créateur prend soin de vous5. Faire confiance à Dieu qui prend soin

de vous6. Le livre qui vous apporte la liberté7. La vie sans fin8. La puissance par le Saint-EspritCours Biblique surL’ÉVANGiLe SeLoN MARC16 leçons réparties en 16 cahiers, chacuntraitant d’un des douze chapitres del'Évangile selon Marc.Cours Biblique par correspondance surL’ÉVANGiLe SeLoN MATTHieU20 leçons sur 2 CD avec fiches d’accom-pagnement.AiMÉ. Le MoNDe. DieU A TANT30 méditations sur Jean 3:16, lecondensé de l’Évangile de Jésus-Christ.32 p., broché.AMiTiÉS LUTHÉRieNNeS.(magazine trimestriel)ANGeS. La vérité sur les(leur nature, origine, rangs et rôles ; deuxparenthèses sur Satan et sur l’Ange del’Éternel). 24 p., broché.ARGeNT. Mythes. Pièges. Révélations.Possibilités. L’Démonte les mythes à propos de l'ar-gent, met en garde contre ses pièges,montre comment la façon de gérer sonargent révèle sa personnalité et présenteles occasions de le gérer pour le biendes gens concernés et de façonagréable à Dieu. 36 p., broché. BiBLe. Faisons connaissance avecLeS LiVReS De LABrève présentation de chaque livre de laBible. Introduction au message et à l'his-toire de chaque livre. But : donner uneconnaissance plus vivante et concrète del'histoire sainte qui gravite autour del'Évangile. 64 p., broché.BoNNeS NoUVeLLeS !Des Nouvelles... deLa Bonne Nouvelle de la venue de Jésuspour notre salut. 41 méditations pourchaque jour du temps de l'Avent jusqu'àl'Épiphanie. Chaque méditation se ter-mine par une courte incitation à prolon-ger la réflexion par un acte concret de lavie courante, suivie d'un prière. 68 p.,broché.

CANCeR. Vivre avec leAssistance aux malades du cancer, ensuivant l’ordre du Notre Père. Témoi-gnage personnel. Quand le cancer faitirruption dans la vie - la vôtre ou celled'un proche - comment vivre aujourd'huiet espérer demain. Témoignage. 32 p.,broché.CARÊMe... le temps des mensonges ? Le47 méditations pour le temps duCarême, où, chaque jour, est mis àdécouvert un mensonge particulier queSatan répand dans ce monde (et parfoisjusque dans nos esprits). Chacun de cesmensonges est réfuté par la Parole devérité et de vie du Christ crucifié etressuscité. 78 p., broché. – épuisé.CoNGÉS VALoRiSÉS. DeS - Une Pers-pective divine. Des congés qui vous pro-fitent. 20 p., broché.CULPABiLiTÉ vous piégera. LaAide pour trouver l'issue d'une mauvaiseconscience.16 p., broché.DÉPReSSioN, le poids des émotions. LaL'auteur parle des symptômes qui la pré-cèdent et l'accompagnent, des causesphysiques et des autres : le deuil, lemépris de soi, une vie sans but ou le sen-timent d'impuissance, pour en arriver aumeilleur des remèdes : un ami, particu-lièrement l'Ami par excellence, Jésus-Christ. 36 p., broché.DÉTeNU à ses codétenus. Réflexions d’unRédigé par un détenu qui a retrouvé leChrist en prison et qui partage sa foi avecses codétenus pour remplir leur vie d’es-pérance. Bénéfique pour tout public.36 pages illustrées, format A5. Broché.DeUiL. Prenez courage dans votreMême si vous en êtes bouleversé, quevous n'en avez aucune envie, que vousavez l'impression que la vie n'a plus desens et que vous vous sentez perdu,même si votre cœur est lourd de chagrinet que le vide est béant. 36 p., broché.DiVoRCe. GUÉRiR D’UNCeux qui sont passés par cette rupturefont tous état de quatre sentiments : lacolère, la solitude, le sentiment de culpa-bilité et la peur. Conseils pratiques sur lafaçon de venir à bout de ces émotions.Chapitre spécial pour les parents isolés.28 p., broché.DANS Le DoUTe - CoNSULTeZ LeMoDe D'eMPLoi...La vie comme elle devrait être. Une invi-tation aux sceptiques, aux hésitants, voireaux incroyants, à consulter la Bible avantde déclarer qu'elle n'apporte rien pourmener une vie "comme elle devrait être".28 pages, broché.DRoGUÉS ? Comment venir en aide auxPour les proches et les amis. 56 p.,broché.

eNFANTS dans le respect. Élever les26 conseils pour des relations constructivesentre parents et enfants. 20 p., broché.FiNALiTÉ DU MoNDe. LaLes scénarios prédits par certainssavants. Quand, comment, pourquoi etpour déboucher sur quoi notre mondepassera-t-il ? Dieu sera-t-il spectateur ourestera-t-il maître de lasituation ? Et l’hu-manité, dans tout cela ? En expliquant lemot “ fin ” dans son sens de “ but ”, unebrochure réconfortante. 24 p., broché.iNTeRNeT eN FAMiLLeProfits et PlaisirsConseils et encouratgements pour lesparents qui craignent d'être dépasséspar leurs enfants ! Avec un lexique, destermes techniques. 36 p., broché.LUTHÉRieNS. Ce que croient les ChrétiensDépliant présentant brièvement lespoints importants de la révélationbiblique.MALADe, Je PRie.Série : Priez en tout temps.45 Prières pour malades et leur entou-rage, dans des situations très variées.64 p., broché.MALHeURS ? Pourquoi tous cesPourquoi y a-t-il des peines et des souf-frances dans le monde ? Quel bien peut-on en retirer ? Qu'a fait Dieu pour réglerle problème du mal et de la peine dansce monde ? Cette brochure vous aideradans le temps de l'affliction. 40 p., broché.NoËL. Des Bottines rouges pourLivre d'images pour enfants.NoËL. Le Puzzle Club : Le mystère delivre d'image pour enfants.NoUVeL ÂGe vous trompe. LePrésentation et réfutation de ce mouve-ment idéologique. 24 p., broché.oVNiS. La vérité sur les. Y a-t-il quelqu’un ?Une brochure qui met en garde, mais quirassure aussi. 24 p., broché.PARDoNNeR eT oUBLieRComment y parvenir ? Avec l'aide de qui ?28 p., broché.

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PARLeR MAiNTeNANT ! C'est à vous dePourquoi est-il souvent si difficile decommuniquer avec les autres ? Qu'est-ce que Dieu a entrepris pour réparer desrelations endommagées et quels conseilsnous donne-t-il dans la Bible pourrésoudre les conflits ? 24 p., broché.PeUR. Pas de raison d’avoirCulpabilité, dépression, mort, faute, soli-tude, stress, anxiété, insuffisance, soucis,désespoir, autant de sujets abordés danscette brochure pour aider à s'en sortirceux qui souffrent de ces maux. 24 p.,broché.PoRNoGRAPHie ?ÉPANoUiSSeMeNT DANS L’iNTiMiTÉ ?La pornographie est une sorte dedrogue douce qui compromet larichesse d'une relation entre un hommeet une femme. Étapes de la dépendance.Chemin pour s’en sortir. 28 p.PRie. Chaque jour, je (recueil de prières)Série : Priez en tout temps.20 prières pour chaque jour et pourl'affermissement dans la foi. 32 p., broché.PRoBLÈMeS... tout le monde en a. DesOù trouver de l'aide dans nos problèmes.16 p., broché.QUoTiDieN. Notre culte(carnet trimestriel de 90 méditations)RÉiNCARNATioN ? Que penser de la(présentation et réfutation à la lumière dela Bible). 16 p., broché. SATANiSMe. LeConfession d’un sataniste criminelrepentant. Informations sur le satanismeaujourd’hui. Recommandations évangé-liques pour s’en prémunir. 36 p., broché.SoLiTUDe. LaConseils pour transformer la solitude enatout. 29 p., broché.SoUFFRANCe. LaComment Dieu traite-t-il la personne quisouffre ? 28 p., broché.STReSS. LeComment faire face au stress. 28 p., broché.TeMPS ! iL eST GRAND. ... de nous arrê-ter dans notre course contre la montrepour mettre de l'ordre dand nos priori-tés. Le temps s'écoule, et bientôt vousn'y pourrez plus rien. - 28 p., broché.VeR. et Dieu envoya unMontre, à partir d’un épisode souventméconnu de la fin du livre de Jonas,comment Dieu dirige toute chose et a unplan pour chacun de nous. Destiné àaider ceux qui ont l’impression de ne ser-vir à rien. 36 p., broché.VieiLLiR pour le meilleur ou pour le pire.Appel à la réflexion pour les personnesâgées comme pour les autres. Statis-tiques. Accompagnement du Dieu créa-teur et sauveur. Questionnaires pouraider à la réflexion. 80 p., broché, photosnoir et blanc.ViVRe ? Pourquoi MoURiR ? PourquoiTémoignage plein d'espoir d'un maladedu SIDA. 16 p., broché.

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