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Congrès de la SFE – Reims 2004 Ann. Endocrinol. 274 L’atteinte tuberculeuse isolée de la tige pituitaire est rare. Elle fait suite à un envahissement méningé dans la quasi totalité des cas. Le diagnostic positif reste difficile en l’absence d’autres localisations mais il est impératif vue la possibilité de guérison par un traitement médical précoce et bien conduit. ADÉNOME HYPOPHYSAIRE À SÉCRÉTION MIXTE : THYREO-SOMATOTROPE. À PROPOS D’UN CAS P003 O. Laaribi, F. Ajdi, L. Belhaj, MH. Gharbi, A. Kadiri Service d’endocrinologie, CHU IBN Sina Rabat. Introduction : Les adénomes hypophysaires à sécrétion plurihormonale sont rares. Observation : Nous rapportons le cas d’un adénome a sécrétion mixte somatotrope et thyréotrope chez une femme de 34 ans qui présentait un syndrome dysmor- phique prédominant aux extrémités et au niveau du vi- sage, sans syndrome tumoral, sans galactorrhée, mais avec de discrets signes d’hyperthyroïdie. Le bilan biolo- gique a montré des taux élevés de T4 et T3, une TSH non freinée, l’(sous unité est également élevée. Mor- phologiquement, il s’agit d’un macroadénome hypophy- saire avec effraction du toit du sinus sphénoïdal. La patiente a pu bénéficier d’un traitement par analogue retard de la somatostatine : lanréotide pendant 3 mois avant de subir une intervention neurochirurgicale par abord transsphénoidal. L’histologie a conclu à un adé- nome hypophysaire exprimant à l’immunohistochimie la GH, la TSH et l’alfa sous unité mais aussi la FSH, LH et la prolactine. L’évolution post opératoire se caractérise par une normalisation des taux de GH. Les taux des hor- mones thyroïdiennes sont en cours. Conclusion : Les adénomes hypophysaires à sécrétion double sont rares représentant 1 % seulement des sé- ries autopsiques, les associations les plus fréquentes sont somatoprolactiniques et celles à composante thy- réotrope sont encore plus exceptionnelles. UNE TUMEUR DE LA RÉGION HYPOPHYSAIRE RÉVÉLÉE PAR UNE SCIATIQUE P004 J.-Ph. Le Berre (1) , J.-L. Renard, Th. De Greslan (2) , O. Dupuy (1) (1) Service d’endocrinologie HIA Bégin. (2) Service de Neurologie HIA Val de Grâce. Les tumeurs de la région hypophysaire sont découvertes dans des circonstances très variées. Il est cependant dé- concertant qu’une sciatique puisse en constituer le symptôme révélateur. Observation : Une malade de 54 ans présente en 1996 une sciatique droite dont l’exploration amène à la dé- couverte d’une tumeur de la queue de cheval. L’examen anatomopathologique réalisé sur la pièce d’exérèse conclut au diagnostic d’épendymome. Le bilan d’exten- sion met en évidence des chapelets tumoraux lombaires et hypothalamiques droits. Il s’agit d’une volumineuse formation supra sellaire développée au dépend du plan- cher du 3 e ventricule. En 2000, devant une progression du volume de cette tumeur hypothalamique, une inter- vention chirurgicale est réalisée et une radiothérapie complète le traitement. Depuis cette date, les différen- tes formations tumorales sont stables et une insuffi- sance ante-hypophysaire globale s’est progressivement installée nécessitant une hormonothérapie substitutive. Commentaires : Les ependymomes situés dans la queue de cheval constituent la localisation la plus habi- tuelle de ces tumeurs rares. La gravité des ependymo- mes qui ne représentent que 3 % des tumeurs du système nerveux central, vient de la fréquence des réci- dives après un traitement radio-chirurgical. Elles se ca- ractérisent enfin par leur capacité à générer des métastases dans le système nerveux sans qu’il soit tou- jours possible, comme dans l’observation présentée, de distinguer les localisations secondaires de la tumeur pri- mitive. MÉTASTASE HYPOPHYSAIRE RÉVÉLANT UN ADÉNOCARCINOME DIGESTIF. À PROPOS D’UN NOUVEAU CAS P005 AEM. Haddam (1) , L. Oucherif (1) , T. Makraf (1) , M. Beloui (2) , NS. Fedala (1) , S. Ouahid (1) , S. Lisser (1) , MS. Bourouba (1) , D. Meskine (1) (1) Service d’endocrinologie, hôpital de Bologhine. (2) Service de Cytologie, hôpital Parnet. Introduction : Les métastases hypophysaires sont rares, elles peuvent se traduirent par une tumeur non sécré- tante compressive. Parfois se révélant par un diabète in- sipide.

P004 - Une tumeur de la région hypophysaire révélée par une sciatique

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Page 1: P004 - Une tumeur de la région hypophysaire révélée par une sciatique

Congrès de la SFE – Reims 2004 Ann. Endocrinol.

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L’atteinte tuberculeuse isolée de la tige pituitaire estrare. Elle fait suite à un envahissement méningé dans laquasi totalité des cas. Le diagnostic positif reste difficile

en l’absence d’autres localisations mais il est impératifvue la possibilité de guérison par un traitement médicalprécoce et bien conduit.

ADÉNOME HYPOPHYSAIRE À SÉCRÉTION MIXTE : THYREO-SOMATOTROPE. À PROPOS D’UN CAS P003O. Laaribi, F. Ajdi, L. Belhaj, MH. Gharbi, A. KadiriService d’endocrinologie, CHU IBN Sina Rabat.

Introduction : Les adénomes hypophysaires à sécrétionplurihormonale sont rares.Observation : Nous rapportons le cas d’un adénome asécrétion mixte somatotrope et thyréotrope chez unefemme de 34 ans qui présentait un syndrome dysmor-phique prédominant aux extrémités et au niveau du vi-sage, sans syndrome tumoral, sans galactorrhée, maisavec de discrets signes d’hyperthyroïdie. Le bilan biolo-gique a montré des taux élevés de T4 et T3, une TSHnon freinée, l’(sous unité est également élevée. Mor-phologiquement, il s’agit d’un macroadénome hypophy-saire avec effraction du toit du sinus sphénoïdal. Lapatiente a pu bénéficier d’un traitement par analogue

retard de la somatostatine : lanréotide pendant 3 moisavant de subir une intervention neurochirurgicale parabord transsphénoidal. L’histologie a conclu à un adé-nome hypophysaire exprimant à l’immunohistochimie laGH, la TSH et l’alfa sous unité mais aussi la FSH, LH etla prolactine. L’évolution post opératoire se caractérisepar une normalisation des taux de GH. Les taux des hor-mones thyroïdiennes sont en cours.Conclusion : Les adénomes hypophysaires à sécrétiondouble sont rares représentant 1 % seulement des sé-ries autopsiques, les associations les plus fréquentessont somatoprolactiniques et celles à composante thy-réotrope sont encore plus exceptionnelles.

UNE TUMEUR DE LA RÉGION HYPOPHYSAIRE RÉVÉLÉE PAR UNE SCIATIQUE P004J.-Ph. Le Berre(1), J.-L. Renard, Th. De Greslan(2), O. Dupuy(1)

(1) Service d’endocrinologie HIA Bégin.(2) Service de Neurologie HIA Val de Grâce.

Les tumeurs de la région hypophysaire sont découvertesdans des circonstances très variées. Il est cependant dé-concertant qu’une sciatique puisse en constituer lesymptôme révélateur. Observation : Une malade de 54 ans présente en 1996une sciatique droite dont l’exploration amène à la dé-couverte d’une tumeur de la queue de cheval. L’examenanatomopathologique réalisé sur la pièce d’exérèseconclut au diagnostic d’épendymome. Le bilan d’exten-sion met en évidence des chapelets tumoraux lombaireset hypothalamiques droits. Il s’agit d’une volumineuseformation supra sellaire développée au dépend du plan-cher du 3e ventricule. En 2000, devant une progressiondu volume de cette tumeur hypothalamique, une inter-vention chirurgicale est réalisée et une radiothérapie

complète le traitement. Depuis cette date, les différen-tes formations tumorales sont stables et une insuffi-sance ante-hypophysaire globale s’est progressivementinstallée nécessitant une hormonothérapie substitutive. Commentaires : Les ependymomes situés dans laqueue de cheval constituent la localisation la plus habi-tuelle de ces tumeurs rares. La gravité des ependymo-mes qui ne représentent que 3 % des tumeurs dusystème nerveux central, vient de la fréquence des réci-dives après un traitement radio-chirurgical. Elles se ca-ractérisent enfin par leur capacité à générer desmétastases dans le système nerveux sans qu’il soit tou-jours possible, comme dans l’observation présentée, dedistinguer les localisations secondaires de la tumeur pri-mitive.

MÉTASTASE HYPOPHYSAIRE RÉVÉLANT UN ADÉNOCARCINOME DIGESTIF. À PROPOS D’UN NOUVEAU CAS P005AEM. Haddam(1), L. Oucherif(1), T. Makraf(1), M. Beloui(2), NS. Fedala(1), S. Ouahid(1), S. Lisser(1),MS. Bourouba(1), D. Meskine(1)

(1) Service d’endocrinologie, hôpital de Bologhine.(2) Service de Cytologie, hôpital Parnet.

Introduction : Les métastases hypophysaires sont rares,elles peuvent se traduirent par une tumeur non sécré-

tante compressive. Parfois se révélant par un diabète in-sipide.