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Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153 S55 utilisant la technique d’imagerie Tomographie par Émission de Positrons couplée à une injection de 18 FDG et réalisée au cours d’une stimulation olfacto-gustative avec les flaveurs conditionnées. Résultats. Lors du conditionnement, après le traitement F–, les animaux passaient plus de temps couchés sans activité (P < 0,05), et jouaient et exploraient (P < 0,01) moins en comparaison des traite- ments F+ et FC. De plus, la consommation de F – diminuait rapide- ment tout au long du conditionnement. Pendant les tests de choix, réalisés une et cinq semaines après le conditionnement, les animaux préféraient FC et F+ à F– (P < 0,01). Les animaux préféraient éga- lement FC à F + mais seulement une semaine après le conditionne- ment (P < 0,01). L’exposition à des flaveurs avec des valeurs hédoniques différentes a induit des différences de métabolisme dans les cortex préfrontal, cingulaire et insulaire, l’amygdale et les noyaux de la base, c’est-à-dire dans des circuits neuronaux impli- qués dans la caractérisation de la palatabilité des aliments, de la récompense et du plaisir alimentaire et plus généralement dans la régulation de la prise alimentaire. Conclusion. Alors que l’injection viscérale de chlorure de lithium provoque une aversion alimentaire robuste et durable, la sti- mulation viscérale au glucose ne semble pas induire de préférence alimentaire. Ces résultats suggèrent que l’infusion duodénale de glucose n’est pas en mesure de faciliter la prise alimentaire volon- taire ou d’induire des préférences. Plutôt que d’agir au niveau vis- céral, une optimisation de l’appétence des aliments via l’utilisation d’arômes fonctionnels pourrait représenter, chez l’homme, une alternative intéressante pour la stimulation de l’appétit chez les populations dénutries. P005 Associations entre concentrations plasmatiques en lutéine et zéaxanthine et consommations de légumes verts et d’aliments jaune orange : l’étude PIMAVOSA Merle B *1, 2 , Delyfer M-N 1, 2, 3 , Korobelnik J-F 1, 2, 3 , Rougier M-B 3 , Le Goff M 1, 2 , Etheve S 4 , Schalch W 4 , Barberger-Gateau P 1, 2 , Delcourt C 1, 2 1 Inserm U897, 2 Université Segalen, 3 Chu de Bordeaux, Service d’Ophtalmologie, Bordeaux, France, 4 DSM Nutritional Products, Kaiseraugst, Suisse Introduction et but de l’étude. La lutéine et la zéaxanthine (LZ) sont deux caroténoïdes s’accumulant préférentiellement dans la rétine. Ces composés contribuent à une action protectrice vis-à- vis de pathologies du vieillissement oculaire comme la dégénéres- cence maculaire liée à l’âge (DMLA), par l’absorption de la lumière bleue, toxique pour la rétine, et leurs propriétés antioxydantes. La LZ ne sont pas synthétisées par l’organisme, leur apport par l’ali- mentation est donc essentiel. Décrire les associations entre la concentration plasmatique en LZ et la consommation de légumes verts et d’aliments jaune orangé, chez les volontaires sains de l’étude bordelaise PIMAVOSA (PIg- ment MAculaire chez le VOlontaire SAin). Matériel et Méthodes. L’étude PIMAVOSA, menée en 2008 au CHU de Bordeaux, est une étude prospective, monocentrique et non interventionnelle, incluant 99 volontaires sains âgés de 20 à 60 ans. Les concentrations plasmatiques de LZ ont été mesurées par HPLC en phase inverse à partir d’échantillons sanguins obtenus par une prise de sang à jeun à l’inclusion. Les consommations alimen- taires ont été recueillies à partir d’un questionnaire de fréquence ali- mentaire incluant 24 items d’aliments sélectionnés pour leur teneur importante en LZ. La consommation de légumes verts correspond à la somme de 8 items (épinards, petits pois, salade verte, brocolis, haricots verts, artichaut, poivron), la consommation d’aliments jaune orangé est la somme de 5 items (œufs, orange/clémentine/ mandarine, jus d’orange/clémentine, maïs, pêche). Les sujets ont été divisés en trois groupes : faibles (< 7 fois/semaine), moyens (7 à 14 fois/semaine) et gros consommateurs (14 fois/semaine). Les concentrations plasmatiques de LZ ont été comparées dans ces trois groupes par analyse de variance. Résultats. Concernant les légumes verts, les gros consomma- teurs présentaient une concentration plasmatique de lutéine plus éle- vée de 19 % (168,3 μg/L versus 141,1 μg/L, p = 0,03) par rapport aux faibles et moyens consommateurs, tandis que les concentrations de zéaxanthine n’étaient pas différentes selon les groupes de consommateurs (respectivement 40,4 μg/L, 40,3,5 μg/L et 43,6 μg/L, p = 0,75). Pour les aliments jaune orangé, les moyens et gros consommateurs avaient une concentration plasmatique de zéaxan- thine plus élevée de 55 % et 54 % (respectivement 46,3 et 46,0 μg/ L contre 29,9 μg/L, p = 0,0006) par rapport aux faibles consomma- teurs. Ces consommations étaient également associées à une aug- mentation de lutéine plasmatique (respectivement167,1 μg/L et 158,3 μg/L versus 122,9 μg/L, p = 0,005). Conclusion. La consommation de légumes verts mais aussi d’aliments jaunes orangé apparaît être importante pour la santé ocu- laire, en raison de leur teneur élevée en lutéine (principalement pour les légumes verts) et en zéaxanthine (principalement pour les ali- ments jaune orangé). P006 Comportement et habitudes alimentaires chez l’adolescent Ghomari Boukhatem H* 1 , Chekkal H 1 , Mekki K 1 , Bouderbala S 1 , Bouchenak M 1 1 Biologie, Laboratoire de Nutrition clinique et métabolique, uni- versité d’Oran, Algérie Introduction et but de l’étude. Les mauvaises habitudes ali- mentaires et le mode de vie sédentaire augmentent le risque d’appa- rition précoce de certaines maladies chroniques (obésité, diabète…). Une fois installés, ces comportements sont très difficiles à modifier par la suite, d’où la nécessité d’agir dès le plus jeune âge. Le but de ce travail est l’évaluation du statut nutritionnel par la détermination du comportement et des habitudes alimentaires chez l’adolescent. Matériel et Méthodes. Une étude est menée chez 400 adoles- cents, scolarisés de la ville d’Oran, âgés de 10 à 17 ans (F/G = 180/ 220). Le niveau socio-économique, le comportement et les habi- tudes alimentaires ont été évalués. Une enquête alimentaire par le « rappel des 24 h » avec enregistrement sur trois jours a été menée. Résultats. Vingt pour cent des familles ont un niveau socio- économique bas, 62 % moyen et 18 % élevé. Soixante-sept pour cent des adolescents prennent le petit déjeuner quotidiennement, 23 % deux ou trois fois par semaine et 10 % jamais. Le petit déjeu- ner se limite à une boisson lactée et à des viennoiseries. Le déjeuner est consommé à la cantine par 36 % des adolescents et à domicile par 64 %. Le dîner se passe en famille à la maison. Les fast-foods sont fréquentés par 44 % une fois par semaine, 23 % deux fois par

P006 Comportement et habitudes alimentaires chez l’adolescent

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Abstracts / Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S51–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 (2011) S52–S153 S55

utilisant la technique d’imagerie Tomographie par Émission de

Positrons couplée à une injection de 18FDG et réalisée au cours

d’une stimulation olfacto-gustative avec les flaveurs conditionnées.

Résultats. – Lors du conditionnement, après le traitement F–, les

animaux passaient plus de temps couchés sans activité (P < 0,05), et

jouaient et exploraient (P < 0,01) moins en comparaison des traite-

ments F+ et FC. De plus, la consommation de F – diminuait rapide-

ment tout au long du conditionnement. Pendant les tests de choix,

réalisés une et cinq semaines après le conditionnement, les animaux

préféraient FC et F+ à F– (P < 0,01). Les animaux préféraient éga-

lement FC à F + mais seulement une semaine après le conditionne-

ment (P < 0,01). L’exposition à des flaveurs avec des valeurs

hédoniques différentes a induit des différences de métabolisme dans

les cortex préfrontal, cingulaire et insulaire, l’amygdale et les

noyaux de la base, c’est-à-dire dans des circuits neuronaux impli-

qués dans la caractérisation de la palatabilité des aliments, de la

récompense et du plaisir alimentaire et plus généralement dans la

régulation de la prise alimentaire.

Conclusion. – Alors que l’injection viscérale de chlorure de

lithium provoque une aversion alimentaire robuste et durable, la sti-

mulation viscérale au glucose ne semble pas induire de préférence

alimentaire. Ces résultats suggèrent que l’infusion duodénale de

glucose n’est pas en mesure de faciliter la prise alimentaire volon-

taire ou d’induire des préférences. Plutôt que d’agir au niveau vis-

céral, une optimisation de l’appétence des aliments via l’utilisation

d’arômes fonctionnels pourrait représenter, chez l’homme, une

alternative intéressante pour la stimulation de l’appétit chez les

populations dénutries.

P005Associations entre concentrations plasmatiques en lutéine et zéaxanthine et consommations de légumes verts et d’aliments jaune orange : l’étude PIMAVOSAMerle B*1, 2, Delyfer M-N 1, 2, 3, Korobelnik J-F1, 2, 3, Rougier M-B3,

Le Goff M1, 2, Etheve S4, Schalch W4, Barberger-Gateau P1, 2, Delcourt C1, 2

1Inserm U897,2Université Segalen,3Chu de Bordeaux, Service d’Ophtalmologie, Bordeaux, France,4DSM Nutritional Products, Kaiseraugst, Suisse

Introduction et but de l’étude. – La lutéine et la zéaxanthine

(LZ) sont deux caroténoïdes s’accumulant préférentiellement dans

la rétine. Ces composés contribuent à une action protectrice vis-à-

vis de pathologies du vieillissement oculaire comme la dégénéres-

cence maculaire liée à l’âge (DMLA), par l’absorption de la lumière

bleue, toxique pour la rétine, et leurs propriétés antioxydantes. La

LZ ne sont pas synthétisées par l’organisme, leur apport par l’ali-

mentation est donc essentiel.

Décrire les associations entre la concentration plasmatique en LZ

et la consommation de légumes verts et d’aliments jaune orangé,

chez les volontaires sains de l’étude bordelaise PIMAVOSA (PIg-

ment MAculaire chez le VOlontaire SAin).

Matériel et Méthodes. – L’étude PIMAVOSA, menée en 2008

au CHU de Bordeaux, est une étude prospective, monocentrique et

non interventionnelle, incluant 99 volontaires sains âgés de 20 à

60 ans. Les concentrations plasmatiques de LZ ont été mesurées par

HPLC en phase inverse à partir d’échantillons sanguins obtenus par

une prise de sang à jeun à l’inclusion. Les consommations alimen-

taires ont été recueillies à partir d’un questionnaire de fréquence ali-

mentaire incluant 24 items d’aliments sélectionnés pour leur teneur

importante en LZ. La consommation de légumes verts correspond à

la somme de 8 items (épinards, petits pois, salade verte, brocolis,

haricots verts, artichaut, poivron), la consommation d’aliments

jaune orangé est la somme de 5 items (œufs, orange/clémentine/

mandarine, jus d’orange/clémentine, maïs, pêche). Les sujets ont été

divisés en trois groupes : faibles (< 7 fois/semaine), moyens (7 à

14 fois/semaine) et gros consommateurs (14 fois/semaine). Les

concentrations plasmatiques de LZ ont été comparées dans ces trois

groupes par analyse de variance.

Résultats. – Concernant les légumes verts, les gros consomma-

teurs présentaient une concentration plasmatique de lutéine plus éle-

vée de 19 % (168,3 μg/L versus 141,1 μg/L, p = 0,03) par rapport

aux faibles et moyens consommateurs, tandis que les concentrations

de zéaxanthine n’étaient pas différentes selon les groupes de

consommateurs (respectivement 40,4 μg/L, 40,3,5 μg/L et 43,6 μg/L,

p = 0,75). Pour les aliments jaune orangé, les moyens et gros

consommateurs avaient une concentration plasmatique de zéaxan-

thine plus élevée de 55 % et 54 % (respectivement 46,3 et 46,0 μg/

L contre 29,9 μg/L, p = 0,0006) par rapport aux faibles consomma-

teurs. Ces consommations étaient également associées à une aug-

mentation de lutéine plasmatique (respectivement167,1 μg/L et

158,3 μg/L versus 122,9 μg/L, p = 0,005).

Conclusion. – La consommation de légumes verts mais aussi

d’aliments jaunes orangé apparaît être importante pour la santé ocu-

laire, en raison de leur teneur élevée en lutéine (principalement pour

les légumes verts) et en zéaxanthine (principalement pour les ali-

ments jaune orangé).

P006Comportement et habitudes alimentaires chez l’adolescentGhomari Boukhatem H*1, Chekkal H1, Mekki K1, Bouderbala S1,

Bouchenak M1

1Biologie, Laboratoire de Nutrition clinique et métabolique, uni-versité d’Oran, Algérie

Introduction et but de l’étude. – Les mauvaises habitudes ali-

mentaires et le mode de vie sédentaire augmentent le risque d’appa-

rition précoce de certaines maladies chroniques (obésité,

diabète…). Une fois installés, ces comportements sont très difficiles

à modifier par la suite, d’où la nécessité d’agir dès le plus jeune âge.

Le but de ce travail est l’évaluation du statut nutritionnel par la

détermination du comportement et des habitudes alimentaires chez

l’adolescent.

Matériel et Méthodes. – Une étude est menée chez 400 adoles-

cents, scolarisés de la ville d’Oran, âgés de 10 à 17 ans (F/G = 180/

220). Le niveau socio-économique, le comportement et les habi-

tudes alimentaires ont été évalués. Une enquête alimentaire par le

« rappel des 24 h » avec enregistrement sur trois jours a été menée.

Résultats. – Vingt pour cent des familles ont un niveau socio-

économique bas, 62 % moyen et 18 % élevé. Soixante-sept pour

cent des adolescents prennent le petit déjeuner quotidiennement,

23 % deux ou trois fois par semaine et 10 % jamais. Le petit déjeu-

ner se limite à une boisson lactée et à des viennoiseries. Le déjeuner

est consommé à la cantine par 36 % des adolescents et à domicile

par 64 %. Le dîner se passe en famille à la maison. Les fast-foods

sont fréquentés par 44 % une fois par semaine, 23 % deux fois par

S56 Nutrition clinique et métabolisme 25 (2011) S52–S153 / Cahiers de nutrition et de diététique 46 2011(2011) S52–S153

semaine et 33 % occasionnellement. Par ailleurs, 40 % des adoles-

cents regardent la télévision plus que 2 heures par jour, 32 % une

heure par jour, et 28 % ne la regardent que rarement. Le grignotage

devant la télévision est noté chez 25 % des adolescents. L’étude

anthropométrique montre que 16 % de la population présente un

retard staturo-pondéral (RSP), 66 % sont normopondéraux (NP),

13 % ont un surpoids (S) et 5 % sont obèses (O). L’apport énergé-

tique total (AET) augmente avec l’IMC, puisqu’il est de 6,2

± 0,5 MJ.j-1 chez les RSP, 9,2 ± 0,5 MJ.j-1 chez les NP, 11,8

± 0,4 MJ.j-1 chez les S et 14,8 ± 0,9 MJ.j-1 chez les O, de même que

l’apport en protéines, glucides et lipides. La dépense énergétique

journalière (DEJ) est liée essentiellement aux activités scolaires et

domestiques, alors que l’activité sportive se limite à 2 heures par

semaine. Aucune différence significative n’est notée entre la

consommation des protéines animales et des protéines végétales

entre les différents groupes d’adolescents. Chez les adolescents en

surpoids et obèses, une augmentation de 1,25 fois de l’apport en glu-

cides simples et de 2 fois de celui des acides gras saturés est obser-

vée, comparés aux normopondéraux.

Conclusion. – En conclusion, il ressort de cette étude que les

adolescents scolarisés de la ville d’Oran n’ont pas une bonne

hygiène de vie. Un programme d’éducation nutritionnelle s’impose

auprès de cette tranche de population dans le but de prévenir l’appa-

rition de risque cardio-métabolique.

P007Déficit hydrique après le petit déjeuner chez des enfants français de 9 à 11 ansBonnet F*1, Cathrin L1, Lepicard E2, Constant F3, Hawili N3,

Friedlander G2

1CHU de Rennes, Rennes,2Institute for European Expertise in Physiology, Paris,3Nestlé Waters, Issy les Moulineaux, France

Introduction et but de l’étude. – Les besoins hydriques de

l’enfant varient en fonction de son sexe et de son âge mais si l’enfant

boit trop peu pour couvrir ses besoins, il s’expose au risque de dés-

hydratation. Or maintenir sa balance hydrique est essentiel pour le

bon fonctionnement du corps aussi bien chez l’adulte que chez

l’enfant. Il est donc important de mesurer le statut hydrique chez des

enfants sains scolarisés d’autant qu’il n’existe que très peu de don-

nées disponibles sur le sujet chez les enfants français. Le but de

l’étude est d’évaluer le statut hydrique d’un échantillon d’enfants

scolarisés âgés de 9 à 11 ans en mesurant leur osmolalité urinaire du

matin après la prise d’un petit-déjeuner.

Matériel et Méthodes. – Une cohorte de 529 enfants incluant

quasiment autant de garçons et que de filles a été constituée par

recrutement dans 14 écoles de Rennes (France) et 30 km alentour.

Nous avons établi à l’aide d’un questionnaire le type et la quantité

d’aliments et de boissons consommés lors du petit déjeuner et

l’osmolalité urinaire du matin a été mesuré sur un échantillon

d’urine recueilli après la prise du petit déjeuner.

Résultats. – Dans cette cohorte, l’âge moyen des enfants était de

9 ans et demi. Selon la classification de l’International Obesity Task

Force, 27,7 % des enfants étaient en surpoids et 5,5 % obèses. Alors

qu’une majorité (90 %) des enfants ont pris un petit déjeuner

comprenant aliments et boissons, 10 % n’ont ni mangé, ni bu. Le

petit déjeuner comportait en majorité des aliments sucrés et des

boissons variées dont de l’eau.

Près de 62 % des enfants avaient une osmolalité urinaire supérieure

à 800 mOsmol/kg d’eau dont 22,7 % au-dessus de 1,000 mOsmol/kg.

Ce déficit concernait plus souvent les garçons que les filles (72 %

versus 52 %). Le volume d’eau apporté par les aliments était margi-

nal par rapport à l’apport des boissons. La prise totale de boissons

au petit déjeuner était inversement et significativement associée à

une osmolalité élevée (– 0,31 ; p < 0,01). Une majorité d’enfants

(73,5 %) a bu moins de 400 ml au petit déjeuner (volume total de

fluides bus, eau et autres boissons : 210 ml en moyenne) et cette

majorité présentait un plus grand risque d’osmolalité élevée après le

petit déjeuner que les enfants buvant plus de 400 ml de boissons.

Nous avons aussi observé que plus le petit déjeuner était riche en

calories, plus la consommation de boissons était grande.

Conclusion. – Cette étude réalisée sur une importante cohorte

d’enfants français scolarisés montre pour la première fois que plus

des deux tiers des enfants ont un déficit d’hydratation quand ils vont

à l’école le matin et ce, malgré la prise d’un petit déjeuner compre-

nant des boissons. Le volume de fluides consommé par ces enfants

ne suffit donc pas à maintenir une hydratation adéquate pour toute

la matinée.

P008Intérêt d’un questionnaire calcique court en pratique cliniquequotidienneLevasseur R*1, Gueras D2, Rousseau B2, Payen F2

1Service de Rhumatologie, CHU Angers, Angers,2Nutrition et Réglementation, Yoplait, Boulogne, France

Introduction et but de l’étude. – Lors d’une consultation médi-

cale relative à l’évaluation du statut osseux, les apports en calcium

des patients sont rarement évalués. Ainsi, une supplémentation

pharmacologique calcique est souvent prescrite de façon inadé-

quate. Estimer rapidement et simplement les apports en calcium

d’un patient permettrait donc au praticien d’adapter ses recomman-

dations, en fonction des apports nutritionnels conseillés. Pour

répondre à cette problématique, un questionnaire court d’évaluation

des apports calciques quotidiens de type fréquentiel comprenant

huit items a été conçu et testé dans la population générale en France.

Matériel et Méthodes. – Parmi 370 personnes initialement

contactées, 142 d’entre elles (78 femmes et 64 hommes) âgées en

moyenne de 57 ± 34 ans (k = 2 ; 18 à 91 ans) et vivant en France ont

accepté de répondre par téléphone au questionnaire court d’évalua-

tion des apports calciques. Puis elles ont également répondu par

courrier à une enquête alimentaire sous la forme d’un relevé de leur

consommation pendant trois jours à l’aide du portionnaire alimen-

taire SuViMax. Les apports calciques obtenus par les deux

méthodes ont ensuite été comparés. L’analyse statistique (statis-

tiques descriptives de base, analyses de variance a été effectuée avec

le logiciel statistica 9,1© (statsoft, Inc.).

Résultats. – Les apports calciques quotidiens calculés sont de

1 238 ± 1 002 mg (k = 2) d’après le questionnaire court et de 792

± 642 mg (k = 2) d’après l’enquête alimentaire. Les produits laitiers

contribuent majoritairement en moyenne aux apports calciques des

participants pour 50 % (624 mg/j) dans le questionnaire court et

pour 59 % (467 mg/j) dans l’enquête alimentaire. D’après le ques-

tionnaire court, les légumes, le pain et l’eau minérale riche en cal-