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84 Revue NeuRologique 165 (2009) 76 - 93
sont difficiles à gérer et source de stress pour l’équipe soi-
gnante et l’entourage. Ces complications sont plus fréquentes
le soir avec le “ sundowning ” et la nuit avec l’inversion du
cycle veille sommeil ou les parasomnies. L’apparition d’un état
confusionnel aigu sur un syndrome démentiel peut révéler
la présence d’une pathologie sous-jacente ou bien un trouble
métabolique. Le repérage de ces troubles par une meilleure
analyse de l’activité nocturne peut aider à la gestion des
patients et éviter l’abus des psychotropes.
matériel/méthode : Nous présentons le cas d’un homme de
79 ans suivi par actimétrie d’environnement avecle système
GARDIEN® qui comporte 8 capteurs infra rouges installés
dans une chambre d’hospitalisation. Le système reconnaît
la présence du personnel dans la chambre et cette activité
n’est pas prise en compte.Ce patient qui était connu pour une
démence mixte et un diabète insulino requérant est arrivé
confus et agressif aux urgences avant d’être hospitalisé en
gériatrie. Les données des transmissions infirmières ont été
comparées avec celles obtenus par le système GARDIEN® par
un expert indépendant.
résultat : Nous avons enregistré 75 nuits sur une période de
4 mois. La moyenne d’activité entre minuit et 6 h était de
17.9 minutes et entre 21 et 6 h de 35 minutes ce qui est élevé
en comparaison au groupe de référence. Le patient a présenté
des pics d’hyperactivité nocturne a plusieurs reprise qui ne
correspondent pas toujours aux rapports des soignants. Le
système apparaît performant pour identifier une hyperactivité
en lien avec une altération métabolique (hyper ou hypoglycé-
mie). L’actimétrie révèle également un pattern de stabilisation
comportemental chez ce patient dont le MMSE au départ de
11/30 est passé à 21/30 après 23 jours suggérant le contrôle de
l’état confusionnel et psycho-comportemental..
Conclusion : La chambre actimétrique au sein des unités cogni-
tivo-comportementales peut être utile pour la surveillance des
troubles du comportement surtout nocturne et révéler des
pathologies intercurrentes chez le patient dément.
P3-35 l’activité physique mesurée à l’âge de 65 ans, un facteur pré-dictif du bien vieillir 7 ans plus tard. etude PrOOF
E. Crawford-Achoura, M. Garetb, K. Castro-Lionarda, B. Trombert-Paviotc, J.-R. Lacourb, C. Thomas-Antériond, J.C. Barthélémye, F. Rochef et R. Gonthiera
aCHU de Saint Etienne, Département de gérontologie clinique,
HÔPITAL CHARITE, 42 055 SAINT ETIENNE, France ; bCHU
de Saint Etienne, Laboratoire de physiologie clinique, chu nord,
avenue Albert Raimond, 42 055 SAINT ETIENNE, France ; cCHU
St Etienne, Département de santé publique, chu nord, avenue
Albert Raimond, 42055 SAINT ETIENNE, France ; dchu nord,
avenue Albert Raimond, 42055 saint Etienne, France ; eCHU Saint
Etienne, laboratoire de physiologie clinique, chu nord, avenue Albert
Raimond, 42 055 SAINT ETIENNE, France ; fCHU St Etienne, labo-
ratoire de physiologie clinique, chu nord, avenue Albert Raimond,
42055 SAINT ETIENNE, France
Introduction : L’activité physique a un effet pleiotrope et est un
des principaux facteurs contribuant au bien vieillir. Cependant
son effet sur l’auto perception de la santé et la satisfaction de
vie est peu documenté. Il parait donc intéressant de vérifier
quel impact a l’activité physique, mesurée sur une cohorte âgée
de 65 ans, sur le niveau de bien être évalué sept ans plus tard.
matériels et méthodes : 988 questionnaires ont été envoyés
à une population représentative de retraités en bonne santé
(Proof cohort, Neuroepidemiology 2007). La perception du bien
être et de l’état de santé ont été mesurées par deux échelles
analogiques (graduées de 0 à 10), répondant aux deux questions
suivantes : Etes-vous satisfait de votre vie actuelle ? Comment
estimez-vous votre état de santé ? Le niveau d’activité phy-
sique a été évalué par le questionnaire POPAQ (Garet et al.
Eur J Heart Failure. 2004) en 2001, permettant d’estimer : 1) la
Dépense d’énergie quotidienne (DEE), 2) la Dépense d’énergie
en activité physique (PAEE), 3) la DEE supérieure à 5 MET (DEQ
isa), 4) l’Indice d’activité (PAEE/DEE), 5) la VO2 pic.
résultats : 686 questionnaires ont été analysés dont 279 hom-
mes (40.7%) et 407 femmes (59.3%). La moyenne d’âge était
de 72.9 +/- 1.2 ans et 98% (n=672) des personnes interrogées
vivaient à leur domicile dont 24.7% (n=168) seul. La DEE
moyenne était de 10365+/-1964 kj/24h, la PAEE moyenne
était de 4479+/-1170 kj/24h, l’indice d’activité moyen était de
0.42+/-0.05 et la VO2 pic moyenne de 22.5+/-1.6 mL/min/kg.
Les individus présentant une dépense supérieure à 5MET, soit
une activité physique soutenue, représentaient 57.6% (n=395).
L’index d’activité physique et la VO2 pic étaient les variables
les plus significativement corrélées à la perception de l’état
de santé (p=0.0032 et p=0.0011) et à la perception du bien être
(p= 0.0117 et p= 0.0053).
Conclusion : L’indice d’activité physique et la VO2 pic estimés
à partir de la DEE, mesurés à l’âge de 65 ans, sont de puissants
facteurs prédictifs du bien vieillir, sept ans plus tard.
P3-36 Évaluation de la mémoire au moyen du test des 5 mots chez 36 dépressifs, 36 témoins et 34 alzheimer légers
B. Croisile, J.-L. Astier et C. Beaumont
Service de Neuropsychologie, Hôpital Neurologique, 59 Boulevard
Pinel, 69677 Bron cedex, France
introduction : Chez des dépressifs âgés consultant pour des
plaintes de mémoire, il est important de repérer au moyen de
tests rapides, si ces plaintes sont banales ou si elles justifient la