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S120 V e Congrès International d’Épidémiologie Adelf-Epiter / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 60S (2012) S97–S148 Discussion/conclusion.– Bien que le taux de dépistage de l’UB par les RC soit supérieur aux autres acteurs, la précocité du dépistage reste encore un défi. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.282 P7-19 Épidémie d’infections à Escherichia coli producteurs de shiga-toxines (STEC) S. Haeghebaert a , P. Chaud a , C. Billaut b , P. Mariani c , F.-X. Weill d , E. Loukiadis c , N. Pihier e , L. King f a Cellule de l’institut de veille sanitaire (InVS) en région Nord, Lille, France b Agence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais, Lille, France c Laboratoire associé au centre national de référence (CNR) des Escherichia coli et Shigella, hôpital Robert-Debré, Paris, France d Institut Pasteur, CNR des Escherichia coli et Shigella, Paris, France e Direction générale de l’alimentation (DGAl), Paris, France f Institut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, France Introduction.– Cinq cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), sont survenus du 10 au 14 juin 2011, chez des enfants résidant dans le département du Nord. L’enquête alimentaire orientant vers la consommation de steaks hachés surgelés a donné lieu à retrait et rappel immédiats des lots de steaks hachés suspects. Une surveillance renforcée des cas humains a été mise en place afin de mesurer l’impact de l’épidémie et d’évaluer l’efficacité des mesures de contrôle. Méthodes.– Un cas possible était défini comme une personne ayant présenté, du 1 er juin au 24 juillet 2011, un SHU ou une diarrhée sanglante (DS) sans diagnostic alternatif. Un cas était confirmé par l’isolement d’une souche épidé- mique de STEC O157 ou O177 et probable s’il présentait une sérologie positive pour un des sérogroupes de STEC épidémiques et résidait dans un département de résidence des cas confirmés. Les souches cliniques et alimentaires ont été caractérisées et comparées par PFGE. Résultats.– Au total, 18 cas de SHU ont été liés de fac ¸on certaine (n = 12) ou probable (n =6) à l’épidémie. L’âge médian des cas était de quatre ans [six mois–10 ans]. Dix-sept cas étaient dus au sérogroupe O157 et un cas au séro- groupe O177. Près des trois quarts des cas avaient consommé des préparations de viande hachée surgelée distribuées par la même enseigne. La caractérisation des souches cliniques et alimentaires a identifié trois profils PFGE épidémiques. Discussion/conclusion.– Cette épidémie d’infections à STEC est la deuxième épidémie de grande ampleur liée à la consommation de viande de bœuf hachée surgelée, identifiée en France depuis la mise en place de la surveillance des SHU pédiatriques par l’InVS. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.283 P7-20 L’émergence de bactéries multi-résistante à l’EHS Canastel, Oran, Algérie N. Heroual a , A. Derkaoui a , S. Mansouri b , M. Hasseine b , A. Tadjieddine a a Service d’épidémiologie et de médecine préventive, établissement hospitalier spécialisé pédiatrique Canastel, Oran, Algérie b Laboratoire d’analyse médicale, établissement hospitalier spécialisé pédiatrique Canastel, Oran, Algérie Introduction.– C’est dans le cadre de la surveillance et la lutte contre les infec- tions nosocomiales et suite à la déclaration de plusieurs cas d’infections urinaires à bactéries multirésistantes « BMR », que ce travail a été réalisé. Son objectif est de décrire le profil microbiologique des infections urinaires chez les enfants âgés de moins de 15 ans. Méthodes.– L’étude a concerné l’ensemble des examens cytobactériologiques des urines prélevés chez des enfants hospitalisés ou suivis en ambulatoire durant l’année 2011. Les variables étudiées étaient : âge des enfants, sexe, germes identifiés, et antibiogramme. Résultats.– Sur les 580 examens cytobactériologiques positifs, les germes retrou- vés sont par ordre de fréquence les bacilles gram négatif « BGN » (72 %), les Cocci gram positifs (10 %), et les levures (0,7 %) des cas. Parmi les BGN, les entérobactéries sont retrouvées dans plus de 72 % des cas avec une prédominance d’E. Coli dans 61 % des cas, suivies par Klebsiella (12,5 %). Dans le groupe des Cocci gram positif, on retrouve les staphylocoques dans plus de 69 % des cas. Parmi les germes identifiés, on note la fréquence des entérobactéries productrices d’une bêtalactamase à large spectre (BLSE) dans 22,5 % des prélèvements. Dans ce groupe, 51 % des Klebsiela sont BLSE et 16 % d’E. Coli BLSE. Discussion/conclusion.– L’émergence des BMR notamment des entérobacté- ries BLSE chez les enfants en milieu hospitalier est devenue préoccupante. Il est primordial de mettre en place des mesures de prévention et de lutte contre la dissémination de ces bactéries. Un système de surveillance des BMR et la consommation des antibiotiques, permettront une meilleure connaissance du profil épidémiologie des ces bactéries. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.284 P7-21 Paludisme grave de l’enfant dans les hôpitaux de référence de Kinshasa F. Ilunga Ilunga ESP, département de biostatistiques, université Libre de Bruxelles, Belgique Introduction.– Peu de choses sont connues sur les caractéristiques de ménages des enfants souffrant de paludisme grave et les facteurs associés à la léta- lité palustre en République démocratique du Congo en fonction du statut des hôpitaux fréquentés. Méthodes.– Cette étude s’est déroulé dans neuf hôpitaux de référence de Kin- shasa regroupés en trois catégories selon leur statut juridique (État, privés et privés confessionnels) ; 1350 enfants âgés de moins de 15 ans, hospitalisés pour paludisme grave ont été sélectionnés de janvier à novembre 2011. Résultats.– Trois quarts des enfants hospitalisés pour paludisme grave étaient âgés de moins de cinq ans, et le sex-ratio a été de 1,3. Selon le type d’hôpital, plus des trois quarts des enfants hospitalisés dans les hôpitaux d’état et pri- vés confessionnels, étaient issus des ménages à conditions socioéconomiques défavorables et de mères non instruites comparés à ceux hospitalisés dans les hôpitaux privés, dont la moitié étaient issus des ménages aisés et de mères ins- truites (p < 0,001). Le taux de létalité, égal à 5,9 %, était différent selon le type d’hôpital : 5,3 % dans les hôpitaux étatiques, 8,4 % dans les hôpitaux privés et 4 % dans les hôpitaux privés confessionnels (p < 0,001). Le risque de mortalité était associé de manière significative avec le collapsus circulatoire, le tableau clinique complexe, le Z score poids pour âge, la prise en charge tardive, la tem- pérature supérieure ou égales à 40 C, la détresse respiratoire. Le risque lié à ces facteurs était différent selon le type d’hôpital. Discussion/conclusion.– Les formes graves de paludisme sévissent dans les ménages à conditions socioéconomiques défavorables et les facteurs associés à la létalité palustre étaient le collapsus circulatoire, le Z score poids pour âge, la prise en charge tardive, l’hyperthermie, la détresse respiratoire, et le polymorphisme clinique. http://dx.doi.org/10.1016/j.respe.2012.06.285 P7-22 Pratique et acceptabilité du vaccin HPV en zones défavorisées de Rhône-Alpes, France J. Kalecinski a , J. Haesebaert b,c , D. Lutringer-Magnin b,c , P. Vanhems c,d , C. Lasset b,c , F. Chauvin a a CIC-EC 3 Inserm, IFR 143, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth, Saint-Étienne, France b Centre Léon-Bérard, Lyon, France c CNRS UMR 5558, université Lyon 1, Lyon, France d Hospices civils de Lyon, Lyon, France Introduction.– La prévention contre le cancer du col de l’utérus (CCU) fait appel à la complémentarité entre le frottis et la vaccination HPV. Le programme REMPAR étudie les pratiques de prévention du CCU et l’acceptabilité du vaccin chez les femmes et les adolescentes de la région Rhône-Alpes, notamment en milieu défavorisé. Méthodes.– Des mères de filles de 14 à 18 ans de bas niveau d’étude, ainsi que des jeunes filles de cette tranche d’âge, ont rempli un auto-questionnaire concernant la prévention du CCU entre 2008 et 2009. Un sous-échantillon de ces deux populations recrutées en zones urbaines sensibles a participé à un entretien avec une sociologue.

Paludisme grave de l’enfant dans les hôpitaux de référence de Kinshasa

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pidémie d’infections à Escherichia coli producteurs dehiga-toxines (STEC). Haeghebaert a, P. Chaud a, C. Billaut b, P. Mariani c, F.-X. Weill d,. Loukiadis c, N. Pihier e, L. King f

Cellule de l’institut de veille sanitaire (InVS) en région Nord, Lille, FranceAgence régionale de santé du Nord-Pas-de-Calais, Lille, FranceLaboratoire associé au centre national de référence (CNR) desscherichia coli et Shigella, hôpital Robert-Debré, Paris, FranceInstitut Pasteur, CNR des Escherichia coli et Shigella, Paris, FranceDirection générale de l’alimentation (DGAl), Paris, FranceInstitut de veille sanitaire (InVS), Saint-Maurice, France

ntroduction.– Cinq cas de syndrome hémolytique et urémique (SHU), sonturvenus du 10 au 14 juin 2011, chez des enfants résidant dans le départementu Nord. L’enquête alimentaire orientant vers la consommation de steaks hachésurgelés a donné lieu à retrait et rappel immédiats des lots de steaks hachésuspects. Une surveillance renforcée des cas humains a été mise en place afin deesurer l’impact de l’épidémie et d’évaluer l’efficacité des mesures de contrôle.éthodes.– Un cas possible était défini comme une personne ayant présenté,

u 1er juin au 24 juillet 2011, un SHU ou une diarrhée sanglante (DS) sansiagnostic alternatif. Un cas était confirmé par l’isolement d’une souche épidé-ique de STEC O157 ou O177 et probable s’il présentait une sérologie positive

our un des sérogroupes de STEC épidémiques et résidait dans un départemente résidence des cas confirmés. Les souches cliniques et alimentaires ont étéaractérisées et comparées par PFGE.ésultats.– Au total, 18 cas de SHU ont été liés de facon certaine (n = 12) ourobable (n = 6) à l’épidémie. L’âge médian des cas était de quatre ans [sixois–10 ans]. Dix-sept cas étaient dus au sérogroupe O157 et un cas au séro-

roupe O177. Près des trois quarts des cas avaient consommé des préparationse viande hachée surgelée distribuées par la même enseigne. La caractérisationes souches cliniques et alimentaires a identifié trois profils PFGE épidémiques.iscussion/conclusion.– Cette épidémie d’infections à STEC est la deuxième

pidémie de grande ampleur liée à la consommation de viande de bœuf hachéeurgelée, identifiée en France depuis la mise en place de la surveillance des SHUédiatriques par l’InVS.

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Service d’épidémiologie et de médecine préventive, établissement hospitalierpécialisé pédiatrique Canastel, Oran, AlgérieLaboratoire d’analyse médicale, établissement hospitalier spécialiséédiatrique Canastel, Oran, Algérie

ntroduction.– C’est dans le cadre de la surveillance et la lutte contre les infec-ions nosocomiales et suite à la déclaration de plusieurs cas d’infections urinairesbactéries multirésistantes « BMR », que ce travail a été réalisé. Son objectif

st de décrire le profil microbiologique des infections urinaires chez les enfantsgés de moins de 15 ans.éthodes.– L’étude a concerné l’ensemble des examens cytobactériologiques

es urines prélevés chez des enfants hospitalisés ou suivis en ambulatoire durant’année 2011. Les variables étudiées étaient : âge des enfants, sexe, germesdentifiés, et antibiogramme.ésultats.– Sur les 580 examens cytobactériologiques positifs, les germes retrou-és sont par ordre de fréquence les bacilles gram négatif « BGN » (72 %), les

occi gram positifs (10 %), et les levures (0,7 %) des cas. Parmi les BGN, lesntérobactéries sont retrouvées dans plus de 72 % des cas avec une prédominance’E. Coli dans 61 % des cas, suivies par Klebsiella (12,5 %). Dans le groupe desocci gram positif, on retrouve les staphylocoques dans plus de 69 % des cas.

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ies BLSE chez les enfants en milieu hospitalier est devenue préoccupante. Ilst primordial de mettre en place des mesures de prévention et de lutte contrea dissémination de ces bactéries. Un système de surveillance des BMR et laonsommation des antibiotiques, permettront une meilleure connaissance durofil épidémiologie des ces bactéries.

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ESP, département de biostatistiques, université Libre de Bruxelles, Belgique

ntroduction.– Peu de choses sont connues sur les caractéristiques de ménageses enfants souffrant de paludisme grave et les facteurs associés à la léta-ité palustre en République démocratique du Congo en fonction du statut desôpitaux fréquentés.éthodes.– Cette étude s’est déroulé dans neuf hôpitaux de référence de Kin-

hasa regroupés en trois catégories selon leur statut juridique (État, privés etrivés confessionnels) ; 1350 enfants âgés de moins de 15 ans, hospitalisés pouraludisme grave ont été sélectionnés de janvier à novembre 2011.ésultats.– Trois quarts des enfants hospitalisés pour paludisme grave étaientgés de moins de cinq ans, et le sex-ratio a été de 1,3. Selon le type d’hôpital,lus des trois quarts des enfants hospitalisés dans les hôpitaux d’état et pri-és confessionnels, étaient issus des ménages à conditions socioéconomiqueséfavorables et de mères non instruites comparés à ceux hospitalisés dans lesôpitaux privés, dont la moitié étaient issus des ménages aisés et de mères ins-ruites (p < 0,001). Le taux de létalité, égal à 5,9 %, était différent selon le type’hôpital : 5,3 % dans les hôpitaux étatiques, 8,4 % dans les hôpitaux privés et% dans les hôpitaux privés confessionnels (p < 0,001). Le risque de mortalitétait associé de manière significative avec le collapsus circulatoire, le tableaulinique complexe, le Z score poids pour âge, la prise en charge tardive, la tem-érature supérieure ou égales à 40 ◦C, la détresse respiratoire. Le risque lié à cesacteurs était différent selon le type d’hôpital.iscussion/conclusion.– Les formes graves de paludisme sévissent dans lesénages à conditions socioéconomiques défavorables et les facteurs associés à la

étalité palustre étaient le collapsus circulatoire, le Z score poids pour âge, la prisen charge tardive, l’hyperthermie, la détresse respiratoire, et le polymorphismelinique.

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ratique et acceptabilité du vaccin HPV en zoneséfavorisées de Rhône-Alpes, France

. Kalecinski a, J. Haesebaert b,c, D. Lutringer-Magnin b,c, P. Vanhems c,d,. Lasset b,c, F. Chauvin a

CIC-EC 3 Inserm, IFR 143, institut de cancérologie Lucien-Neuwirth,aint-Étienne, FranceCentre Léon-Bérard, Lyon, FranceCNRS UMR 5558, université Lyon 1, Lyon, FranceHospices civils de Lyon, Lyon, France

ntroduction.– La prévention contre le cancer du col de l’utérus (CCU) faitppel à la complémentarité entre le frottis et la vaccination HPV. Le programmeEMPAR étudie les pratiques de prévention du CCU et l’acceptabilité du vaccinhez les femmes et les adolescentes de la région Rhône-Alpes, notamment enilieu défavorisé.éthodes.– Des mères de filles de 14 à 18 ans de bas niveau d’étude, ainsi que des

eunes filles de cette tranche d’âge, ont rempli un auto-questionnaire concernanta prévention du CCU entre 2008 et 2009. Un sous-échantillon de ces deuxopulations recrutées en zones urbaines sensibles a participé à un entretien avecne sociologue.