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Poésies : thème de l’école. Écolier dans la lune À l’école des nuages On découvre des pays Où nul n’est jamais parti Pas même les enfants sages. Le soleil avec la pluie L’orage avec l’accalmie La météorologie Bouscule le temps Les visages - PowerPoint PPT Presentation
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Poésies : thème de l’école
Le cancreIl dit non avec la tête Mais il dit oui avec le cœur Il dit oui à ce qu'il aime Il dit non au professeurII est debout On le questionne Et tous les problèmes sont posés Soudain le fou rire le prend Et il efface tout Les chiffres et les mots Les dates et les noms Les phrases et les pièges Et malgré les menaces du maître Sous les huées des enfants prodiges Avec des craies de toutes les couleurs Sur le tableau noir du malheurIl dessine le visage du bonheur. Jacques PREVERT
L’école Dans notre ville, il y a Des tours, des maisons par milliers, Du béton, des blocs, des quartiers, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas. Dans mon quartier, il y a Des boulevards, des avenues, Des places, des ronds-points, des rues, Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas.
Dans notre rue, il y a Des autos, des gens qui s'affolent, Un grand magasin, une école. Et puis mon cœur, mon cœur qui bat Tout bas.
Dans cette école, il y a Des oiseaux chantant tout le jour Dans les marronniers de la cour. Mon cœur, mon cœur, mon cœur qui bat Est là.
Jacques Charpentreau
Écolier dans la luneÀ l’école des nuages On découvre des pays Où nul n’est jamais parti Pas même les enfants sages.
Le soleil avec la pluie L’orage avec l’accalmie La météorologie Bouscule le temps Les visages Et les couleurs de nos cris Dans la cour des éclaircies.
Les oiseaux n’ont pas d’histoires Les arbres n’ont pas d’ennuis À l’école des nuages Aucun enfant n’est puni Les rêves tournent les pages Aucune leçon ne t’ennuie C’est l’école des nuagesElle t’ouvre sur la vie. Alain BOUDET
Poésies : thème de l’automne
Le vent d’automneAh! Ce grand vent, l'entends-tu pas ? L'entends-tu pas heurter la porte ?
A plein cabas il nous apporte Les marrons fous, les feuilles mortes. Ah ! Ce grand vent, l'entends-tu pas ? Ah ! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
L'entends-tu pas à la fenêtre ? Par la moindre fente il pénètre
Et s'enfle et crache comme un chat. Ah ! Ce grand vent, l'entends-tu pas ?
- J'entends les cris des laboureurs, La terre se fend, se soulève.
Je vois déjà le grain qui meurt, Je vois déjà le blé qui lève.
Voici le temps des laboureurs. Pierre Menanteau
Trois feuilles mortes Ce matin devant ma porte,
J'ai trouvé trois feuilles mortes.
La première aux tons de sang M'a dit bonjour en passant Puis au vent s'en est allée.
La seconde dans l'allée, Au creux d'une flaque d'eau
A sombré comme un bateau.
J'ai conservé dans ma chambre La troisième couleur d'ambre.
Quand l'hiver sera venu, Quand les arbres seront nus,
Cette feuille desséchée, Contre le mur accrochée
Me parlera des beaux jours Dont j'attends le gai retour.
Raymond Richard
Il pleure dans mon cœurIl pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville ; Quelle est cette langueur Qui pénètre mon cœur ?Ô bruit doux de la pluie Par terre et sur les toits ! Pour un cœur qui s’ennuie, Ô le chant de la pluie !Il pleure sans raison Dans ce cœur qui s’écoeure. Quoi ! nulle trahison ?… Ce deuil est sans raison.C’est bien la pire peine De ne savoir pourquoi Sans amour et sans haine Mon cœur a tant de peine ! Paul Verlaine
Poésies : thème d’halloween
Poucrinière la sorcièreConnaissez-vous Poucrinière la sorcière ?
Cette carnassière dépiaute dans sa tanière Des crapauds
Des corbeaux Et des vermisseaux
Pour les mettre dans sa soupière Cette singulière
Fricote dans sa pétaudière Des mégots Des chicots
Et puis des noyaux
C’est une vraie tripière Qui se roule dans la poussière Et se lave dans une gouttière
Quand elle s’envole sur sa serpillière Elle fouette les éclairs
Gifle les coups de tonnerre Puis, elle dégringole par terre.
Chantal Abraham
La soupe de la sorcière Dans son chaudron la sorcière
Avait mis quatre vipères Quatre crapauds pustuleux Quatre poils de barbe-bleue
Quatre rats, quatre souris Quatre cruches d’eau croupies Pour donner un peu de goût
Elle ajouta quatre clous Sur le feu pendant quatre heures
Ça chauffait dans la vapeur Elle tourne sa tambouille
Et touille et touille et ratatouille Quand on put passer à table Hélas c’était immangeable
La sorcière par malheur Avait oublié le beurre ,
Jacques charpentreau
Poésies : thème de Noël
Cantilène du vieux Noël ,Le vieux Noël dont l’œil luit
en décembre dans la chambre Le vieux Noël dont l’œil luit
Rentre chez nous vers minuit Sans bruit.
De glaçons il est vêtu Pendeloques Et breloques
De glaçons il est vêtu Et porte un chapeau pointu.
On aperçoit sur son dos Une hotte
Qui ballotte On aperçoit sur son dos Un tas de jolis cadeaux.
C’est pour les petits garçons Pour les filles Bien gentilles
C’est pour les petits garçons Qui dorment dans les maisons.
Alphonse Gaud
Les sapins Les sapins en bonnets pointus
De longues robes revêtus Comme des astrologues Saluent leurs frères abattus
Les bateaux qui sur le Rhin voguent
Dans les sept arts endoctrinés Par les vieux sapins leurs aînés
Qui sont de grands poètes Ils se savent prédestinés
À briller plus que des planètes
À briller doucement changés En étoiles et enneigés
Aux Noëls bienheureuses Fêtes des sapins ensongés
Aux longues branches langoureuses
Les sapins beaux musiciens Chantent des noëls anciens
Au vent des soirs d'automne Ou bien graves magiciens
Incantent le ciel quand il tonne … Guillaume Apollinaire
Poésies : thème de la nouvelle année
Bonne année Voici la nouvelle année Souriante, enrubannée, Qui pour notre destinée,
Par le ciel nous est donnée : C'est à minuit qu'elle est née.
Les ans naissent à minuit L'un arrive, l'autre fuit.
Nouvel an ! Joie et bonheur ! Pourquoi ne suis-je sonneur
De cloches, carillonneur, Pour mieux dire à tout le monde À ceux qui voguent sur l'onde
Ou qui rient dans leurs maisons, Tous les vœux que nous faisons Pour eux, pour toute la Terre
Pour mes amis les enfants Pour les chasseurs de panthères
Et les dompteurs d'éléphants. Tristan Derême
Le matin des étrennesAh ! Quel beau matin, que ce matin des étrennes !
Chacun, pendant la nuit, avait rêvé des siennesDans quel songe étrange où l'on voyait joujoux,
Bonbons habillés d’or, étincelants bijoux,Tourbillonner, danser une danse sonore,
Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encore !On s'éveillait matin, on se levait joyeux,
La lèvre affriandée, en se frottant les yeux ...On allait, les cheveux emmêlés sur la tête,
Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête,Et les petits pieds nus effleurant le plancher,
Aux portes des parents tout doucement toucher ...On entrait ! ...puis alors les souhaits ... en chemise,
Les baisers répétés, et la gaieté permise ! Arthur Rimbaud
Poésies : thème de l’hiver
En hiver la terre pleure En hiver la terre pleure ;
Le soleil froid, pâle et doux, Vient tard, et part de bonne heure,
Ennuyé du rendez-vous. Leurs idylles sont moroses.
- Soleil ! Aimons ! - Essayons.- O terre, où donc sont tes roses ?
- Astre, où donc sont tes rayons ? Il prend un prétexte, grêle, Vent, nuage noir ou blanc,
Et dit : - C'est la nuit, ma belle ! - Et la fait en s'en allant ;
Comme un amant qui retire Chaque jour son coeur du noeud,
Et, ne sachant plus que dire, S'en va le plus tôt qu'il peut.
Victor Hugo
Le printemps reviendraHé oui, je sais bien qu'il fait froid,
Que le ciel est tout de travers;Je sais que ni la primevère
Ni l'agneau ne sont encor là.La terre tourne ; il reviendra,
Le printemps, sur son cheval vert.Que ferait le bois sans pivert,
Le petit jardin sans lilas ?Oui, tout passe, même l'hiver,Je le sais par mon petit doigt
Que je garde toujours en l'air...Maurice Carême
L'hiver L'hiver, s'il tombe de la neige, Le chien blanc a l'air beige.
Les arbres seront bientôt touffus Comme dans l'été qui n'est plus. Les oiseaux marquent les allées
Avec leurs pattes étoilées. Aussitôt qu'il fait assez jour,
Dans le jardin bien vite on court. Notre maman nous emmitoufle, Même au soleil, la bise souffle.
Pour faire un grand bonhomme blanc, Tout le monde prend son élan.
Après ça, bataille de neige! On s'agite, on crie, on s'assiège.
Et puis on rentre, le nez bleu, Pour se sécher autour du feu
Lucie Delarue-Mardrus
Poésies : Jean de la Fontaine
Le lion et le rat Il faut, autant qu'on peut, obliger tout le monde : On a souvent besoin d'un
plus petit que soi. De cette vérité deux Fables feront foi, Tant la chose en preuves abonde. Entre les pattes d'un Lion Un Rat sortit de terre assez à l'étourdie. Le Roi des animaux, en cette occasion, Montra ce qu'il était, et lui donna la vie. Ce bienfait ne fut pas perdu. Quelqu'un aurait-il jamais cru Qu'un Lion d'un Rat eût affaire ? Cependant il advint qu'au sortir des
forêts Ce Lion fut pris dans des rets, Dont ses rugissements ne le purent
défaire. Sire Rat accourut, et fit tant par ses dents Qu'une maille rongée emporta tout l'ouvrage. Patience et
longueur de temps Font plus que force ni que rage.
LE CHÊNE ET LE ROSEAU Le Chêne un jour dit au roseau :
Vous avez bien sujet (d'accuser la Nature ;Un Roitelet pour vous est un pesant fardeau.
Le moindre vent qui d'aventure Fait rider la face de l'eau,
Vous oblige à baisser la tête :Cependant que mon front, au Caucase pareil,
Non content d'arrêter les rayons du soleil, Brave l'effort de la tempête.
Tout vous est aquilon ; tout me semble zéphir .Encor si vous naissiez à l'abri du feuillage
Dont je couvre le voisinage, Vous n'auriez pas tant à souffrir :
Je vous défendrais de l'orage ; Mais vous naissez le plus souvent
Sur les humides bords des Royaumes du vent. La Nature envers vous me semble bien injuste.
Votre compassion, lui répondit l'Arbuste ,Part d'un bon naturel ; mais quittez ce souci.
Les vents me sont moins qu'à vous redoutables. Je plie, et ne romps pas.
Vous avez jusqu'ici Contre leurs coups épouvantables
Résisté sans courber le dos ;Mais attendons la fin.
Comme il disait ces mots,Du bout de l'horizon accourt avec furie
Le plus terrible des enfantsQue le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs.
L'Arbre tient bon ; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts,
Et fait si bien qu'il déracineCelui de qui la tête au ciel était voisine,
Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts
Poésies : thème du printemps
Le Muguet Cloches naïves du muguet,
Carillonnez ! Car voici Mai ! Sous une averse de lumière,
Les arbres chantent au verger, Et les graines du potager
Sortent en riant de la terre. Carillonnez ! Car voici Mai ! Cloches naïves du muguet !
Les yeux brillants, l'âme légère, Les fillettes s'en vont au bois Rejoindre les fées qui, déjà,
Dansent en rond sur la bruyère. Carillonnez ! Car voici Mai !
Cloches naïves du muguet ! Maurice Carême
PrintempsVoici donc les longs jours, lumière, amour,
délire ! Voici le printemps ! mars, avril au doux
sourire,Mai fleuri, juin brûlant, tous les beaux
mois amis ! Les peupliers, au bord des fleuves
endormis,Se courbent mollement comme de
grandes palmes ; L'oiseau palpite au fond des bois tièdes et
calmes ; Il semble que tout rit, et que les arbres
vertsSont joyeux d'être ensemble et se disent
des vers. Le jour naît couronné d'une aube fraîche
et tendre ;Le soir est plein d'amour ; la nuit, on croit
entendre, A travers l'ombre immense et sous le ciel
béni, Quelque chose d'heureux chanter dans
l'infini.Victor Hugo
LE MOULIN AU PRINTEMPS Le chaume et la mousse
Verdissent le toit ;La colombe y glousse,
L'hirondelle y boit.Le bras d'un platane
Et le lierre épaisCouvrent la cabane
D'une ombre de paix.La rosée en pluie
Brille à tout rameau ;Le rayon essuie
La poussière d'eau ;Le vent, qui secoue
Les vergers flottants,Fait de notre joue
Neiger le printemps.Sous la feuille morte,
Le brun rossignolNiche vers la porte,
Au niveau du sol.L'enfant qui se penche
Voit dans le jasminSes œufs sur la branche
Et retient sa main. Lamartine Alphonse
Poésies de Charles Baudelaire
L'albatros Souvent, pour s'amuser, les hommes d'équipagePrennent des albatros, vastes oiseaux des mers,Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers.A peine les ont-ils déposés sur les planches,
Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux,Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches
Comme des avirons traîner à côté d'eux.Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule !Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid !
L'un agace son bec avec un brûle-gueule,L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait !Le poète est semblable au prince des nuées
Qui hante la tempête et se rit de l'archer;Exilé sur le sol au milieu des huées,
Ses ailes de géants l'empêchent de marcher.Charles Baudelaire
Le chatDans ma cervelle se promène Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort, doux et charmant.Quand il miaule, on l'entend à peine,Tant son timbre est tendre et discret ;Mais que sa voix s'apaise ou gronde,Elle est toujours riche et profonde.C'est là son charme et son secret.Cette voix, qui perle et qui filtre
Dans mon fonds le plus ténébreux,Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.Elle endort les plus cruels mauxEt contient toutes les extases ;
Pour dire les plus longues phrases,Elle n'a pas besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui mordeSur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalementChanter sa plus vibrante corde,Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux !Charles Baudelaire
Poésies: thème de la mort
COMPLAINTE DU PETIT CHEVAL BLANC Le petit cheval dans le
mauvais temps, qu'il avait donc du courage ! C'était un petit cheval blanc,tous derrière et lui devant.
Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage.
Il n'y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
à travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant. Sa voiture allait poursuivant
sa belle petite queue sauvage. C'est alors qu'il était content,
eux derrière et lui devant. Mais un jour, dans le mauvais temps,
un jour qu'il était si sage, il est mort par un éclair blanc,
tous derrière et lui devant. Il est mort sans voir le beau temps,
qu'il avait donc du courage ! Il est mort sans voir le printemps
ni derrière ni devant. Paul Fort
LE DORMEUR DU VAL C’est un trou de verdure où chante une rivièreAccrochant follement aux herbes des haillons
D'argent, où le soleil de la montagne fièreLuit : c'est un petit val qui mousse de rayons.Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut;Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme
Sourirait un enfant malade, il fait un somme.Nature ! berce-le chaudement : il a froid.
Les parfums ne font pas frissonner sa narine.Il dort dans le soleil, la main sur la poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit.Arthur Rimbaud
Poésies: thème de l’amourLe pont Mirabeau
Sous le pont Mirabeau coule la Seine Et nos amours
Faut-il qu'il m'en souvienne La joie venait toujours après la peine
Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
Les mains dans les mains restons face à face Tandis que sous Le pont de nos bras passe
Des éternels regards l'onde si lasse
Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
L'amour s'en va comme cette eau courante L'amour s'en va
Comme la vie est lente Et comme l'Espérance est violente
Vienne la nuit sonne l'heure Les jours s'en vont je demeure
Passent les jours et passent les semaines Ni temps passé
Ni les amours reviennent Sous le pont Mirabeau coule la Seine
Vienne la nuit sonne l'heure
Les jours s'en vont je demeure Guillaume Apolinaire
Chanson pour elles. Ils me disent que tu es blonde
Et que toute blonde est perfide, Même ils ajoutent " comme l'onde ".
Je me ris de leur discours vide ! Tes yeux sont les plus beaux du monde
Et de ton sein je suis avide.
Ils me disent que tu es brune, Qu'une brune a des yeux de braise
Et qu'un coeur qui cherche fortune S'y brûle... Ô la bonne foutaise ! Ronde et fraîche comme la lune, Vive ta gorge aux bouts de fraise !
Ils me disent de toi, châtaine : Elle est fade, et rousse trop rose.
J'encague cette turlutaine, Et de toi j'aime toute chose
De la chevelure, fontaine D'ébène ou d'or (et dis, ô pose-
Les sur mon coeur), aux pieds de reine.
Paul Verlaine.
Poésies: thème de la mer
LA BALEINEPlaignez-plaignez la baleineQui nage à perdre haleine
Et qui nourrit ses petitsDe lait froid sans garantie.
La baleine fait son nidOui, mais, petit appétit,Dans le fond des océans
Pour ses nourrissons géants.Au milieu des coquillages,Elle dort sous les sillages
Des bateaux, des paquebotsQui naviguent sur les flots.
Robert Desnos
JE SUIS EN VACANCESAssis tout au bord d'un nuage,ça fait des jours que je voyage
et dans mes vagabondages,j'ai le vent comme équipage...
Funambule au fil de l'eau,je fais la papote aux oiseaux
et il faut ce qu'il faut j'ai mis une plume à mon chapeau.
J'ai mon chapeau soleil,mon écharpe arc-en-ciel,j'ai tout oublié, je pense:
je suis en vacancesChristian MERVEILLE