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11/10/2014 1 UE 17-2 Enseignements spécifiques Affaires internationalES Introduction à la géopolitique 1- Les relations internationales en perspective Jean-Louis Perrault Licence 2 ième année 1 QUELLES GRILLES POUR APPRÉHENDER ? Introduction à la géopolitique 2 Un monde océanique Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1994], Atlas stratégique : Géopolitique des nouveaux rapports de forces dans le monde, Editions Complexes, Paris. 3

Présentation PowerPoint · Une société globale qui se décompose en sociétés élémentaires, ou sociétés politiques : ... ou DIP, qui est un droit laïc. Source : Colliard,

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11/10/2014

1

UE 17-2 Enseignements spécifiques

Affaires internationalES

Introduction à

la géopolitique

1- Les relations

internationales en

perspective

Jean-Louis Perrault

Licence 2ième année

1

QUELLES GRILLES POUR

APPRÉHENDER ?

Introduction à la géopolitique

2

Un monde océanique

Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1994], Atlas stratégique : Géopolitique des nouveaux rapports de forces dans le

monde, Editions Complexes, Paris.

3

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2

LA GÉOPOLITIQUE EN

PERSPECTIVE

Introduction à la géopolitique

4

La Société internationale

Une société globale qui se décompose en sociétés

élémentaires, ou sociétés politiques : les Etats.

Source : www.unep.org/ 5

La nationalisation du monde : l’ONU

24 octobre 1945

En 1944, l’essentiel de la structure

de l’ONU est pensée à la

conférence de Dumbarton Oaks

(21/08/1944).

Au printemps1945, le projet est

finalisé à San Francisco.

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3

La Société des Etats

1914 1932 1945 1955 1975 2011

Afrique 2 4 4 5 48 54

Amérique 21 23 22 22 29 35

Asie 5 13 13 27 39 47

Europe 25 35 31 32 33 44

Océanie 0 2 2 7 7 14

TOTAL 53 77 72 88 156 194

SDN/ONU - 63 51 76 144 193

La société interétatique : +/- 2 Etats par an

Source : d’après www.un.org/fr/members/

7

La société interétatique

La société internationale ne se limite pas à

une société d’États ;

La coopération interétatique est permise

par les institutions internationales.

Les relations entre les états se sont

progressivement institutionnalisées

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 8

Les organisations internationales

Les organisations internationales sont des

organisations intergouvernementales ou

OIG.

On les distingue des organisations non-

gouvernementales ou ONG.

Elles relèvent du droit international public

ou DIP, qui est un droit laïc.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 9

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4

Les organisations internationales

Sujets dérivés du DIP, les OIG sont les

seules institutions, avec les Etats, à relever

de cette branche du droit ;

La première est créée en 1815 :

Commission centrale pour la navigation du

Rhin.

Il y en avait 100 en 1955 ; elles sont plus

de 320 de nos jours.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 10

Les relations entre Etats

La société internationale au XIXe siècle

considère la guerre comme une procédure

licite.

Après-guerre, le principe fondamental de

relations pacifiques entre Etats est posé.

La paix : un impératif catégorique dont les

OIG sont porteuses.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 11

Les relations internationales

Leur analyse se classe en deux grands

systèmes :

Le système relationnel : formes classiques

des relations de caractère diplomatique, y

compris les conférences diplomatiques

multilatérales ;

Le système institutionnel : les OIG

constituent de nouveaux réseaux de

relations de coopération internationale.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 12

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5

Les paradoxes

Les relations de coopération internationale

de l’après-guerre se développent de façon

corrélée avec la Guerre froide.

Les relations interétatiques vont dominer

l’analyse des relations internationales

pendant 40 ans.

Lire David, François [2003], « John Foster Dulles et

l’Alliance atlantique », Revue d’Histoire Diplomatique,

n°2, avril, pp. 171-189 (PDF). 13

1- LE « MODÈLE ÉTAT » DANS LES

RELATIONS INTERNATIONALES

Introduction à la géopolitique

14

Les relations internationales Les relations internationales sont les relations entre

unités politiques.

Dans ce modèle, le diplomate et le soldat

représentent les collectivités étatiques.

Ils vivent et symbolisent les relations

internationales (R.I.) : la guerre et la diplomatie.

« La guerre est un conflit des grands intérêts, réglé

par le sang » (Clausewitz, 1829).

Source : Durand, M.-F., J. Lévy, et al. [1992], Le monde : espaces et systèmes, Dalloz, Paris. 15

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6

Les relations internationales

De ce point de vue, les Etats ne sont pas sortis de

l’état de nature : chacun revendique le droit de se

faire justice.

L’enjeu des guerres est l’existence, la création ou

l’élimination des Etats.

Lorsque les unités politiques se décomposent, les

conflits surviennent.

Source : Durand, M.-F., J. Lévy, et al. [1992], Le monde : espaces et systèmes, Dalloz, Paris. 16

1.1 LE CAS EXEMPLAIRE DE LA

GUERRE FROIDE

1- Le « modèle État » dans les relations

internationales

17

La conférence de Yalta : 4-11 février 1945

• Partager l’Europe du Sud-Est en

«zones d’influence ».

• Obtenir l’entrée en guerre de

Staline contre le Japon.

• Organisation de la conférence de

San Francisco d’avril 1945.

18

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7

a) Le rétablissement imparfait

de la Paix

Conclusion lente et partielle des traités de

paix :

Traité de paix en Europe en 1947 :

Bulgarie, Finlande, etc.

Traité de paix avec l’Autriche en 1955.

Traité de paix avec le Japon en 1951.

Le traité avec l’Allemagne n’est pas

conclu.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 19

a) Le rétablissement imparfait

de la Paix

Le problème de l’Allemagne

Conseil de contrôle allié, en attendant une

fixation définitive des frontières.

Création par les occidentaux et l’URSS des

deux Allemagne en 1949.

Traité fondamental entre RFA et RDA, le

21 décembre 1972.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 20

b) L’érosion de Yalta

À l’été 1946, la « Grande alliance » a vécu.

Pourquoi ?

L’URSS cherche à constituer un glacis

protecteur.

Plusieurs gestes occidentaux sont considérés

comme agressifs.

Une perception particulière de la « menace

occidentale »

21

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8

b) L’érosion de Yalta

L’option de la « guerre froide » :

Les atouts de Staline : prestige de l’Armée

rouge, reconquête des territoires, rétablissement

des frontières impériales, l’URSS comme

puissance.

Les mobiles de Staline : le complexe de citadelle

assiégée, la sécurité du camp socialiste, la «

révolution dans un seul pays », la conservation

des situations acquises.

22

Perceptions de la menace occidentale en

URSS

Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1983], Atlas stratégique : Géopolitique des rapports de forces dans le monde,

Editions Complexe, Paris..

23

b) L’érosion de Yalta

La vision occidentale : le sentiment d’une volonté

hégémonique de l’URSS.

Renaissance d’une vision manichéenne et

messianique ;

Définition de la « mission sacrée » dont sont

dépositaires les Etats-Unis.

Alibi idéologique recouvrant une volonté de

puissance ?

24

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9

Perceptions de la menace soviétique en

Occident

Source : Chaliand, G. et J.-P. Rageau [1983], Atlas stratégique : Géopolitique des rapports de forces dans le monde,

Editions Complexe, Paris..

25

b) L’érosion de Yalta

Les alliés européens doivent contenir la pression

communiste, sinon intervention directe comme en

Grèce.

Une satellisation douce est organisée au moyen

plan Marshall (1948-1952).

Adoption par le président Truman de la doctrine

de l’endiguement – containment.

1949 : mise en œuvre du Traité de l’Atlantique

Nord – OTAN.

Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.

26

b) L’érosion de Yalta

Deux camps s’opposent à Washington, en 1947 :

Henri Wallace : le camp des idéalistes (les

colombes), qui réclament d’inspirer confiance

aux dirigeants du Kremlin.

Georges Marshall et Georges Kennan : le camp

des réalistes (les faucons) pour lesquelles il faut

empêcher l’adversaire d’aller plus loin

containment.

en janvier 1947, Truman installe Marshall !

Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.

27

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10

b) L’érosion de Yalta

Georges Kennan :

”Soviet power is impervious to the logic of

reason, it is highly sensitive to the logic of

force.. »

28

b) L’érosion de Yalta

La présence mondiale des forces américaines est

« inspirée » au nom de la libre détermination des

peuples.

La sphère d’influence est héritée de la guerre et

de la décolonisation : exemple de la guerre de

Corée (1950-1953).

Cet empire est « un enfant n’ont voulu de la

guerre froide » (Raymond Aron).

Les États-Unis organisent l’hégémonie de

l’Empire du Bien. Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.

29

c) La Guerre Froide

Discours du président Truman devant le congrès le

12 mars 1947 - la doctrine Truman :

Soutenir les peuples libres ;

Par des moyens économiques et financiers ;

Contre les semences des régimes totalitaires.

Avec la Guerre Froide, la Grande-Bretagne

abandonne aux États-Unis ses velléités

d’intervention militaire. Source : Milza, P. [1996], Les relations internationales, Hachette Supérieur, Paris.

30

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11

c) La Guerre Froide Répliques de Staline :

Satellisation de l’Europe de l’Est :

« dénazification », introduction des PC dans les

pays satellites ou ils sont minoritaires (cabinet de

coalition), etc.

Création du Kominform, en septembre 1947,

pour coordonner les PC. Son siège est à

Belgrade.

Février 1948, Tchécoslovaquie – Prague ; juin

1948, blocus de Berlin. Source : Duroselle, J.-B. [1992], Tout empire périra : théorie des relations internationales, Armand

Colin, Paris.

31

c) La Guerre Froide 23 février 1948 : Conférence de Londres

18 juin 1948 : introduction du Deutsche Mark.

24 juin 1948 : blocus de Berlin jusqu’au 12 mai

1949.

24 juillet 1948 : introduction du Deutsche Mark

von der Deutschen Notenbank ou Ostmark.

23 mai 1949 : création de la RFA.

7 octobre 1949 : création de la RDA.

32

d) La « Coexistence Pacifique »

Nouvelle doctrine de politique extérieure

soviétique, formulée d’abord par Staline en 1952,

puis reprise par Nikita Khrouchtchev en 1956 :

Répudiation du recours aux armes pour faire

progresser la Révolution ;

L’URSS est puissante, donc la guerre n’est plus

inévitable ;

Compétition pacifique avec l’Ouest.

33

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12

d) La « Coexistence Pacifique »

Les motifs de Nikita Khrouchtchev :

L’équilibre de la Terreur : conséquences

possibles d’une guerre.

Le sentiment de sécurité que confère aux Russes

la possession de l’arme nucléaire : bombe A

depuis 1949, bombe H depuis 1953.

Nécessité d’une période d’investissements civils

pour les grands projets économiques

34

d) La « Coexistence Pacifique »

Dwight Eisenhower (1953– 1961) face à la perte

du monopole nucléaire la réponse est une

radicalisation des politiques du parti républicain :

Critique du simple endiguement des démocrates.

Développement de la notion de refoulement –

Rollback.

Nouvelle doctrine officielle du Pentagone et de

l’OTAN

35

d) La « Coexistence Pacifique »

John Foster Dulles (1953–1959) :

Massive retaliation ;

Instant retaliation ;

No sanctuary

Le glaive : force de frappe efficace et le bouclier :

forces conventionnelles devant freiner l’avance

l’adversaire

36

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13

1.2 LA « MATRICE DISCIPLINAIRE »

(J-J ROCHE)

1- Le « modèle État » dans les relations

internationales

37

Décrire la société internationale Groupements d’êtres humains déterminés par des

solidarités :

Solidarité par similitude

Solidarité par cosmogonie

Solidarité par système de croyance

Les plus importants sont les Etats

Technologie politique

Réification territoriale

38

Décrire la société internationale Le modèle de l’État-nation procède d’un double

mouvement :

Unification du monde

Cloisonnement du monde

Depuis l’État, nous organisons des analyses :

De l’identité d’une communauté ;

De l’économie ;

De la puissance et de ses attributs.

Le cœur de l’analyse des relations internationales reste la

violence structurellement produite par cette logique de

puissance.

39

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14

Décrire la société internationale Le réalisme, qui constitue une idéologie

politique, se donnera deux objectifs:

Réfuter le dépassement de l’état de nature, c’est-à-

dire l’idéalisme ;

Eriger l’intérêt des nations comme mobile de l’ordre

international

De grands éléments de la matrice :

Le paradigme de l’état de nature ;

Le paradigme de l’intérêt.

Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris. 40

a) Le paradigme de l’état de nature

L’état de nature est celui de la

guerre permanente : homo

homine lupus.

L’instinct de conservation

conduit au pacte social ;

Le pouvoir absolu garantit

l’exécution du contrat social.

41

a) Le paradigme de l’état de nature

Une communauté organisée

souhaite une entité supérieure,

dépositaire du recours à la force

: le monopole de la violence

légitime de Max Weber.

L’ordre interne, issu du pacte

social, s’oppose au désordre

extérieur : le jus ad bellum ;

42

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15

a) Le paradigme de l’état de nature

Hugo Grotius (1583-1645) : De

jure belli ac pacis (Paris, 1625).

Le droit volontaire des traités

doit se conformer au droit

naturel des Etats ;

Fondements des Etats : égalité,

indépendance, commerce,

conservation.

43

a) Le paradigme de l’état de nature

Raymond Aron (1905- 1983) :

La spécificité des relations

internationales se trouve «dans la

légitimité et la légalité du recours

à la force armée [...] Ces relations

sont les seuls parmi toutes les

relations sociales qui admettent la

violence comme normale».

Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris. 44

b) Le paradigme de l’intérêt

George Washington (1732-1799):

«Aucune nation ne peut être crue

au-delà de son intérêt».

Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris. 45

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16

b) Le paradigme de l’intérêt

Niccolò di Bernardo dei

Machiavegli (1469-1527) :

En l’absence de finalité supérieure

ou de droit naturel, la liberté

accordée aux princes devrait être

mise en service d’une finalité

précise servant les intérêts de

l’État.

46

b) Le paradigme de l’intérêt

Max Weber (1864-1920):

Éthique de conviction ;

Éthique de responsabilité

L’idéal de l’homme d’État c’est

celui fondé sur les intérêts des

l’État.

Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris. 47

b) Le paradigme de l’intérêt

Hans Morgenthau (1904-1980):

Préserver une paix fragilisée par

les aspirations concurrentes à la

puissance;

Maintenir le principe d’équilibre,

la «Balance of power» (D.

Hume).

Le concept d’intérêt défini en

terme de puissance.

Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris. 48

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17

b) Le paradigme de l’intérêt

La puissance ? Capacité d’une nation à

créer une conjoncture qui lui soit favorable ;

Maintenir le principe d’équilibre, la

«Balance of power» (D. Hume).

L’idéal et la morale ne servent qu’à

occulter les intérêts, concrets ou abstraits,

des Etats

Source : Roche, J.-J. [1994], Théories des relations internationales, Montchrestien, Paris. 49

c) l’État acteur unique du jeu international ?

Baghat Korany : L’État est-il

l’unique médiateur de la société

civile vis-à-vis de l’extérieur ?

Stato centrisme.

Un intérêt général soumettant à

une raison unique et les intérêts

individuels ?

Impératif catégorique de la paix

car baisse de conflictualité des

intérêts. 50

c) l’État acteur unique du jeu international ?

Pour Barry Buzan (1991) les

différences de statut entre les

États :

Reconnaissance de la

souveraineté, c’est-à-dire

légitimité externe

Cohésion sociale, c’est-à-dire

légitimité interne.

Un État fort n’a qu’une

vulnérabilité externe 51

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18

c) l’État acteur unique du jeu international ?

Modification du contexte au Xxe

siècle:

Le chaos, en l’absence d’une

société internationale : anarchie

immature.

Tolérance vis-à-vis des demandes

« légitimes » des autres États :

anarchie mature.

52

c) l’État acteur unique du jeu international ?

Marcel Merle (1923-2003) :

Le Stato centrisme permet une

certaine intelligibilité des

phénomènes : il offre une

interprétation cohérente

Mais, deux objections :

– disparité du modèle étatique,

– Absence d’unité d’action de l’État-

nation,

Source : Merle, M. [1976], Sociologie des Relations Internationales, Dalloz, Paris. 53

2-1 LES ÉLÉMENTS DE L’ÉTAT

2- Discerner la « collectivité étatique » :

un dilemme

54

11/10/2014

19

a) Le territoire

Base territoriale – cadre spatial.

Territoire étatique et fixation au

sol des populations : événements

historiques récents.

Avec la fixation au sol et la

définition des frontières : une

certaine stabilité.

Aires géographiques unifiées,

dispersées, voire disparates. Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris.

55

b) La population

Source : http://www.lasyrie.net

56

c) La nation

Deux conceptions opposées de

la nation :

– Conception objective (Gobineau,

Chamberlain) ;

– Conception subjective (Mancini,

Renan).

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 57

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20

c) La nation

Quelle identité entre

communauté nationale et

communauté étatique ?

– États supra-nationaux.

– Les nations non constitué en

États.

– Le principe des nationalités.

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 58

c) La nation

le problème de l’identification de la

population à la nation :

– Le recours au plébiscite,

– L’échange des populations,

– La protection des minorités nationales

Le droit des peuples

– droit des peuples : principe politique ou

principe juridique ?

– Que signifie l’expression « peuple » ?

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 59

2-2 QUELS CRITÈRES POUR DÉFINIR

L’ÉTAT ?

2- Discerner la « collectivité étatique » :

un dilemme

60

11/10/2014

21

a) Le critère de la souveraineté

le problème de l’identification de la

population à la nation :

– Le recours au plébiscite,

– L’échange des populations,

– La protection des minorités nationales

Le droit des peuples

– droit des peuples : principe politique ou

principe juridique ?

– Que signifie l’expression « peuple » ?

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 61

b) Les autres critères

L’immédiateté internationale :

– Régie directement par le droit international,

– Mais le droit international régit des territoires

non étatiques.

L’indépendance :

– Compétence exclusive sur son territoire,

– Mais, si subtitution de compétence ?

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 62

c) Absence de critère juridique

Les critères juridiques sont insuffisants:

Georges Scelle (1878-1961) :

«Ce qui caractérise vraiment l’État ce sont des

éléments de nature historique, politique,

psychologique».

Des éléments extra-juridiques ...

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 63

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22

LA COLLECTIVITÉ ÉTATIQUE, COURONNEMENT D’UNE ÉVOLUTION

Conclusion

64

Les sociétés étatiques

Nombre croissant

Théoriquement égales entre elles MAIS

d’une disparité inouie

Véritable modèle pour les autres

collectivités

MAIS ...

Source : Colliard, C.-A. et L. Dubouis [1995], Institutions internationales, Dalloz, Paris. 65

Les sociétés étatiques

Vision «étatologique» reste partielle.

Les relations internationales exigent

l’interdiscplinarité.

Persistance d’une école réaliste et d’une

néo-réaliste centrée sur la seule logique

de puissance.

Un milieu fermé d’ États concurrents !

66