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334 Communications orales CO20 Faisabilité des procédures d’ablation endoveineuse de la grande veine saphène par radiofréquence en ambulatoire à l’hôpital S. Dupas 1,, C. Gaillard 1 , B. Frigul 2 , A. Avisse 2 , M.A. Sevestre-Pietri 1 1 Service de Médecine Vasculaire, CHU d’Amiens, 80054 Amiens cedex 1 2 Service d’Explorations Fonctionnelles Vasculaires, CHG Compiègne, 60321 Compiègne Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Dupas) À propos d’une série de 44 patients qui ont bénéficié d’une procé- dure d’ablation de la grande veine saphène par radiofréquence en ambulatoire au CHU d’Amiens, nous décrivons la mise en place, le déroulement et les résultats de cette technique, et discutons les contraintes et difficultés rencontrées. Entre octobre 2012 et mai 2014, 44 patients ont bénéficié dans notre service du traitement d’une incontinence ostio-tronculaire symptomatique de la grande veine saphène. Dans 44 cas, les caractéristiques anatomiques et hémodynamiques des grandes veines saphènes responsables de la symptomatologie, validées lors d’une consultation « de contact », autorisaient une ablation endoveineuse par radiofréquence. Cette consultation préa- lable est également indispensable à l’information du patient. La procédure est réalisée selon la technique « Closure Fast » (Covi- dien), au cours d’une vacation hebdomadaire, par un médecin du service dûment formé, assisté d’une infirmière, en environnement stérile, dans une salle dédiée définie par l’arrêté du 7 janvier 1993. Chaque patient bénéficie d’une injection de fondaparinux 2,5 mg avant le geste, poursuivi les 7 jours suivants, sauf s’il est déjà sous traitement anticoagulant oral. Hormis l’anesthésie par tumescence de la grande veine saphène par xylocaïne 1 %, le patient ne rec ¸oit pas d’autre drogue, ce qui permet de le libérer après une surveillance courte d’une heure après la procédure. L’intervention ne nécessite pas d’arrêt de travail. Le patient est revu à j8 pour vérifier l’oblitération du segment de veine traité, le résultat fonctionnel de la procédure, ainsi que l’absence de complication du geste endoveineux. Des 44 procédures réalisées, une seule n’a pas abouti par échec technique. Deux procédures se sont révélées inefficaces à j8 (reperméabilisa- tion du segment veineux traité). Les 41 patients qui avaient une oblitération de la grande veine saphène à j8 constataient une amélioration des symptômes de l’insuffisance veineuse très significative, qui persistait dans tous les cas à 3 mois. L’évaluation de la douleur per-procédurale sur l’échelle analogique n’a jamais dépassé 4, et a toujours été nulle en post-procédure. En dehors d’une thrombose veineuse superficielle d’une tributaire postérieure de cuisse, non traitée, aucune complication n’a été objectivée lors du suivi à 3 mois. L’ablation de la grande veine saphène par radiofréquence en milieu médical hospitalier, en ambulatoire, est une procédure simple, sûre et efficace. Son coût est moindre qu’en milieu chirurgical, mais reste néanmoins sa principale limitation en l’absence de remboursement des soins pour le moment. Mots clés Endoveineux ; Radiofréquence Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.056 CO21 Faisabilité et reproductibilité de la capillaroscopie péri-unguéale chez l’enfant : étude REFACE R. Rebai, W. Mokaddem , C. Ambid-Lacombe , A. Bura-Riviere Service de Médecine Vasculaire, Pôle Cardiovasculaire et Métabolique, CHU Rangueil, 31059 Toulouse cedex 9 Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (W. Mokaddem) Objectif Chez l’adulte, la capillaroscopie péri-unguéale reste la méthode d’exploration de référence en cas d’acrosyndrome vas- culaire paroxystique. Si la faisabilité de cette exploration chez l’enfant a déjà fait l’objet de quelques études, aucun auteur ne s’est intéressé à la reproductibilité de celle-ci dans cette population si particulière. Matériel et méthode Nous avons réalisé une étude prospective monocentrique chez des enfants porteurs d’un acrosyndrome vas- culaire paroxystique ou d’une pathologie systémique auto-immune associée à des troubles vasomoteurs. Chaque enfant a bénéficié d’une capillaroscopie péri-unguéale standardisée des dix doigts, avec acquisition des clichés par une caméra de haute défini- tion. Tous les clichés ont été anonymisés. Chaque cliché a fait l’objet d’une lecture en aveugle par deux médecins différents, l’un entraîné à la lecture capillaroscopique, l’autre novice. À l’aide d’un logiciel informatique dédié, onze critères différents ont été analy- sés : 4 critères de taille, 3 critères de quantification subjective, 2 critères de quantification objective et 2 critères d’appréciation glo- bale. Tous ces critères avaient déjà été étudiés chez l’adulte dans d’autres études. Résultats Nous avons inclus 35 enfants consécutifs, âgés de 4 à 17 ans, sur une période de 12 mois. La grande majorité (86 %) des enfants étaient des filles. Vingt-deux d’entre eux avaient un acro- syndrome vasculaire paroxystique isolé et 13 avaient une pathologie systémique auto-immune sans troubles vasomoteurs. Nous avons réalisé une analyse statistique de reproductibilité selon la méthode de Bland-Altman et selon le coefficient de corréla- tion intra-classe. Quatre critères capillaroscopiques sont apparus reproductibles de manière significative selon les deux méthodes d’analyse. Deux critères se sont révélés reproductibles selon une seule des deux méthodes. Les cinq autres critères n’ont pas été jugés reproductibles quelle que soit la méthode d’analyse statis- tique utilisée. Conclusion Notre étude montre que la capillaroscopie péri- unguéale est un examen réalisable et reproductible chez l’enfant, quel que soit le niveau d’entraînement de l’opérateur pour les cri- tères capillaroscopiques les plus importants. Mots clés Enfant ; Capillaroscopie ; Aacrosyndrome ; Phénomène de Raynaud ; Reproductibilité Déclaration d’intérêt Financement d’un vidéo-capillaroscope par ACTELION. http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.057 CO22 Prévention secondaire thromboembolique chez la femme enceinte à haut risque de récidive : une enquête franc ¸aise A. Buchmuller 1,, S. Accassat 1 , A. Merah 1 , C. Chauleur 2 , M. Bardou 3 , H. Decousus 1 , B. Tardy 4 1 Inserm, CIC 1408, Université Saint-Étienne, EA3065, Service de Médecine Vasculaire et Thérapeutique, CHU Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne cedex 2 2 Université Saint-Étienne, EA3065, Service de Gynécologie, CHU Saint-Étienne, 42055 Saint-Étienne cedex 2

Prévention secondaire thromboembolique chez la femme enceinte à haut risque de récidive : une enquête française

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Page 1: Prévention secondaire thromboembolique chez la femme enceinte à haut risque de récidive : une enquête française

334 Communications orales

CO20Faisabilité des procédures d’ablationendoveineuse de la grande veinesaphène par radiofréquence enambulatoire à l’hôpitalS. Dupas 1,∗, C. Gaillard 1, B. Frigul 2, A. Avisse 2,M.A. Sevestre-Pietri 1

1 Service de Médecine Vasculaire, CHU d’Amiens, 80054 Amienscedex 12 Service d’Explorations Fonctionnelles Vasculaires, CHGCompiègne, 60321 Compiègne∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Dupas)

À propos d’une série de 44 patients qui ont bénéficié d’une procé-dure d’ablation de la grande veine saphène par radiofréquence enambulatoire au CHU d’Amiens, nous décrivons la mise en place, ledéroulement et les résultats de cette technique, et discutons lescontraintes et difficultés rencontrées.Entre octobre 2012 et mai 2014, 44 patients ont bénéficié dansnotre service du traitement d’une incontinence ostio-tronculairesymptomatique de la grande veine saphène.Dans 44 cas, les caractéristiques anatomiques et hémodynamiquesdes grandes veines saphènes responsables de la symptomatologie,validées lors d’une consultation « de contact », autorisaient uneablation endoveineuse par radiofréquence. Cette consultation préa-lable est également indispensable à l’information du patient.La procédure est réalisée selon la technique « Closure Fast » (Covi-dien), au cours d’une vacation hebdomadaire, par un médecin duservice dûment formé, assisté d’une infirmière, en environnementstérile, dans une salle dédiée définie par l’arrêté du 7 janvier 1993.Chaque patient bénéficie d’une injection de fondaparinux 2,5 mgavant le geste, poursuivi les 7 jours suivants, sauf s’il est déjà soustraitement anticoagulant oral.Hormis l’anesthésie par tumescence de la grande veine saphène parxylocaïne 1 %, le patient ne recoit pas d’autre drogue, ce qui permetde le libérer après une surveillance courte d’une heure après laprocédure. L’intervention ne nécessite pas d’arrêt de travail.Le patient est revu à j8 pour vérifier l’oblitération du segmentde veine traité, le résultat fonctionnel de la procédure, ainsi quel’absence de complication du geste endoveineux.Des 44 procédures réalisées, une seule n’a pas abouti par échectechnique.Deux procédures se sont révélées inefficaces à j8 (reperméabilisa-tion du segment veineux traité).Les 41 patients qui avaient une oblitération de la grande veinesaphène à j8 constataient une amélioration des symptômes del’insuffisance veineuse très significative, qui persistait dans tous lescas à 3 mois.L’évaluation de la douleur per-procédurale sur l’échelle analogiquen’a jamais dépassé 4, et a toujours été nulle en post-procédure.En dehors d’une thrombose veineuse superficielle d’une tributairepostérieure de cuisse, non traitée, aucune complication n’a étéobjectivée lors du suivi à 3 mois.L’ablation de la grande veine saphène par radiofréquence en milieumédical hospitalier, en ambulatoire, est une procédure simple, sûreet efficace.Son coût est moindre qu’en milieu chirurgical, mais reste néanmoinssa principale limitation en l’absence de remboursement des soinspour le moment.Mots clés Endoveineux ; Radiofréquence

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.056

CO21Faisabilité et reproductibilité de lacapillaroscopie péri-unguéale chezl’enfant : étude REFACER. Rebai , W. Mokaddem ∗, C. Ambid-Lacombe , A. Bura-RiviereService de Médecine Vasculaire, Pôle Cardiovasculaire etMétabolique, CHU Rangueil, 31059 Toulouse cedex 9∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (W. Mokaddem)

Objectif Chez l’adulte, la capillaroscopie péri-unguéale reste laméthode d’exploration de référence en cas d’acrosyndrome vas-culaire paroxystique. Si la faisabilité de cette exploration chezl’enfant a déjà fait l’objet de quelques études, aucun auteur nes’est intéressé à la reproductibilité de celle-ci dans cette populationsi particulière.Matériel et méthode Nous avons réalisé une étude prospectivemonocentrique chez des enfants porteurs d’un acrosyndrome vas-culaire paroxystique ou d’une pathologie systémique auto-immuneassociée à des troubles vasomoteurs. Chaque enfant a bénéficiéd’une capillaroscopie péri-unguéale standardisée des dix doigts,avec acquisition des clichés par une caméra de haute défini-tion. Tous les clichés ont été anonymisés. Chaque cliché a faitl’objet d’une lecture en aveugle par deux médecins différents, l’unentraîné à la lecture capillaroscopique, l’autre novice. À l’aide d’unlogiciel informatique dédié, onze critères différents ont été analy-sés : 4 critères de taille, 3 critères de quantification subjective, 2critères de quantification objective et 2 critères d’appréciation glo-bale. Tous ces critères avaient déjà été étudiés chez l’adulte dansd’autres études.Résultats Nous avons inclus 35 enfants consécutifs, âgés de 4 à17 ans, sur une période de 12 mois. La grande majorité (86 %) desenfants étaient des filles. Vingt-deux d’entre eux avaient un acro-syndrome vasculaire paroxystique isolé et 13 avaient une pathologiesystémique auto-immune sans troubles vasomoteurs.Nous avons réalisé une analyse statistique de reproductibilité selonla méthode de Bland-Altman et selon le coefficient de corréla-tion intra-classe. Quatre critères capillaroscopiques sont apparusreproductibles de manière significative selon les deux méthodesd’analyse. Deux critères se sont révélés reproductibles selon uneseule des deux méthodes. Les cinq autres critères n’ont pas étéjugés reproductibles quelle que soit la méthode d’analyse statis-tique utilisée.Conclusion Notre étude montre que la capillaroscopie péri-unguéale est un examen réalisable et reproductible chez l’enfant,quel que soit le niveau d’entraînement de l’opérateur pour les cri-tères capillaroscopiques les plus importants.Mots clés Enfant ; Capillaroscopie ; Aacrosyndrome ;Phénomène de Raynaud ; Reproductibilité

Déclaration d’intérêt Financement d’un vidéo-capillaroscopepar ACTELION.

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.057

CO22Prévention secondairethromboembolique chez la femmeenceinte à haut risque de récidive :une enquête francaiseA. Buchmuller 1,∗, S. Accassat 1, A. Merah 1, C. Chauleur 2,M. Bardou 3, H. Decousus 1, B. Tardy 4

1 Inserm, CIC 1408, Université Saint-Étienne, EA3065, Service deMédecine Vasculaire et Thérapeutique, CHU Saint-Étienne, 42055Saint-Étienne cedex 22 Université Saint-Étienne, EA3065, Service de Gynécologie, CHUSaint-Étienne, 42055 Saint-Étienne cedex 2

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Communications orales 335

3 Inserm, CIC 1432, Service de Pharmacologie Médicale, CHUDijon, 21000 Dijon4 Inserm, CIC 1408, Université Saint-Étienne, EA3065, Service desUrgences et Réanimation, CHU Saint-Étienne, 42055 Saint-Étiennecedex 2∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected](A. Buchmuller)

Introduction La maladie thromboembolique veineuse (MTEV) estla 4e cause de mortalité maternelle dans les pays développés. Selonles recommandations internationales, une prévention de MTEV parhéparine de bas poids moléculaire (HBPM) est indiquée pendant lagrossesse et les 6 semaines post-partum en cas de haut risque derécidive : antécédents de MTEV non provoquée ou liée à un facteurhormonal.Cependant, ces recommandations ne sont que de faible grade (grade2B—2C) et laissent le choix entre une dose prophylactique fixe ouune dose plus élevée adaptée au poids, dite dose intermédiaire(environ une demi-dose curative).Objectif Connaître les pratiques francaises concernant la préven-tion secondaire des MTEV chez les femmes enceintes à haut risquede récidive.Méthode En février 2014, le Centre d’Investigation Clinique duCHU de Saint-Étienne a envoyé 449 questionnaires à tous les gynéco-obstétriciens (GO) des maternités francaises niveaux 2b ou 3 situéesdans 33 villes différentes. Le questionnaire comprenait 3 cas cli-niques théoriques de femmes enceintes demandant pour chaque cassi une prescription d’HBPM était nécessaire et si oui, à quelle dose(prophylactique ou intermédiaire). Les antécédents étaient pour le1er cas une MTEV non provoquée, pour le 2e une MTEV liée aux hor-mones et pour le 3e une MTEV liée à un facteur de risque (FDR)mineur transitoire.Résultats Cent cinq questionnaires ont été complétés (23 %) avecau moins une réponse par ville.En cas d’antécédents de MTEV :— non provoquée, 73 % des GO utiliseraient une HBPM (énoxapa-rine dans 96 % et tinzaparine dans 4 %) ; 95 % choisiraient une doseprophylactique fixe et 4 % une dose intermédiaire ;— liée aux hormones, 86 % des GO utiliseraient une HBPM (énoxapa-rine dans 96 % et tinzaparine dans 4 %) ; 84 % choisiraient une doseprophylactique fixe et 12 % une dose intermédiaire ;— liée à un FDR mineur transitoire, 36 % des GO utiliseraient uneHBPM (100 % d’énoxaparine) ; 92 % choisiraient une dose prophylac-tique fixe et 5 % une dose intermédiaire.Conclusion La majorité des GO francais suivent les recomman-dations malgré leur faible grade et prescrivent des HBPM chez lesfemmes enceintes aux antécédents de MTEV non provoquée ou liéeaux hormones en préférant la dose prophylactique fixe, mais la doseintermédiaire est aussi prescrite. Un essai randomisé comparantl’efficacité et la tolérance de ces doses paraît donc justifié.Mots clés Grossesse ; Maladie thromboembolique veineuse

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.058

CO23Enquête de pratique sur lasclérothérapie et la compressionaprès sclérothérapie en FranceV. Tripey 1,∗, J.M. Monsallier 2, R. Morello 3, C. Hamel-Desnos 1

1 Hôpital Privé Saint-Martin, Médecine Vasculaire, 14050 Caen2 Médecine vasculaire, 61000 Alencon3 Laboratoire de Biostatistiques, Centre Hospitalier Universitairede Caen, 14033 Caen∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (V. Tripey)

Basée sur des recommandations d’experts et supportée par un faibleniveau de preuve, la compression après sclérothérapie est en pra-tique diversement appliquée dans le monde.Objectif Évaluer les habitudes des médecins vasculaires (MV)francais sur leur pratique de la sclérothérapie et l’utilisation dela compression post-sclérothérapie.Méthodes En 2010, un questionnaire de pratique a été adresséaux MV francais par l’intermédiaire des associations régionales deformation continue en médecine vasculaire.Résultats Au total, 366 MV ont répondu à l’enquête dont 63 %(229/366) exercant en libéral, 6 % (21/366) en milieu hospitalier et31 % (115/366) ayant une activité mixte. La sclérothérapie est pra-tiquée par 88 % (323/366) d’entre eux. Deux tiers des MV utilisentla mousse sclérosante (MS) et pratiquent la sclérothérapie écho-guidée (SEG). Moins d’un tiers des MV applique systématiquementune compression après sclérothérapie. Lorsque la compression estappliquée, elle fait suite le plus souvent au traitement de troncssaphènes ou de saphènes accessoires et des bas de compressionmédicale (BCM) 15 à 20 mmHg sont alors majoritairement utilisés.Concernant la durée préconisée pour le port de la compression, elleest de 48 heures à 1 semaine pour 65 % (193/299) des MV interrogés.Conclusion Une grande majorité des MV ayant répondu au ques-tionnaire pratique la SEG et utilise la MS. La compression aprèssclérothérapie est diversement appliquée en France et n’est pas enaccord avec les recommandations des Autorités de Santé francaisesqui préconisent le port d’un bas de 15—20 ou 20—36 mmHg pour unedurée de 4 à 6 semaines. Ainsi, moins d’un tiers des MV a recourssystématiquement à une compression élastique, et il s’agit alors leplus souvent de BCM de 15 à 20 mmHg, pour une semaine ou moins.Mots clés Sclérothérapie ; Compression

Déclaration d’intérêt Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.jmv.2014.07.059

CO24Impact de la taille d’un bas decompression dégressive sur sonefficacité hémodynamique et satolérance : apport de la modélisationM. Chauveau 1,∗, F. Cros 2, P. Gelade 2

1 92260 Fontenay aux roses2 Laboratoires Innothera, Département de Biophysique, 94110Arcueil∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected](M. Chauveau)

Introduction L’efficacité et l’acceptabilité des bas de compres-sion élastique dégressive (BCED) dépendent des pressions réelle-ment appliquées. L’augmentation des pressions accroît générale-ment l’efficacité mais nuit à l’acceptabilité. Or les pressions sontconditionnées par l’ajustement de la taille du bas aux dimensionsdu membre.Objectif Mettre en évidence l’impact de la taille du bas sur lespressions appliquées à la peau et sur l’hémodynamique veineuse.Méthodes Le champ des pressions appliquées a été calculé,en appliquant la loi de Laplace, au moyen d’un modèle numé-rique intégrant les dimensions du membre (obtenues à partirde scanners 3D d’un échantillon représentatif de la populationféminine francaise), et les caractéristiques géométriques et méca-niques des bas mesurées in vitro. Les effets hémodynamiquesdes BCED ont été calculés au moyen d’un autre modèle numé-rique, le « Venous return simulator », qui intègre les caractéristiquesgéométriques et mécaniques du réseau veineux des membres infé-rieurs, les lois de l’hydrodynamique, et les pressions externesappliquées.