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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVESITE LARBI BEN M’HIDI OUM EL BOUAGHI
FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET DES SCIENCES DE LA NATURE
ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
N° d’ordre………. N° de série………...
Mémoire de Fin de Cycle
En vue de l’obtention du diplôme
MASTER
En
BIOLOGIE
OPTION : MICROBIOLOGIE APPLIQUEE Thème
Production de l'auxine chez des actinobactéries
rhizosphériques appartenant aux genres
Streptomyces et Nocardiopsis
Présenté par :
ANNAB Amir & DAFRI Fares
Devant le jury
Présidente : Mr MEDJOUDJ H. M.C.B. Université OEB Rapporteur : Mme AOUAR L. M.C.A. Université OEB Examinateur : Mme CHETTIBI F. M.C.B. Université OEB
Année universitaire : 2017-2018
REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
UNIVESITE LARBI BEN M’HIDI OUM EL BOUAGHI
FACULTE DES SCIENCES EXACTES ET DES SCIENCES DE LA NATURE
ET DE LA VIE
DEPARTEMENT DES SCIENCES DE LA NATURE ET DE LA VIE
N° d’ordre………. N° de série………...
Mémoire de Fin de Cycle
En vue de l’obtention du diplôme
MASTER
En
BIOLOGIE
OPTION : MICROBIOLOGIE APPLIQUEE Thème
Production de l'auxine chez des actinobactéries
rhizosphérique appartenant aux genres
Streptomyces et Nocardiopsis
Présenté par :
ANNAB Amir & DAFRI Fares
Devant le jury
Présidente : Mr MEDJOUDJ H. M.C.B. Université OEB Rapporteur : Mme AOUAR L. M.C.A. Université OEB Examinateur : Mme CHETIBI F. M.C.B. Université OEB
Année universitaire : 2017-2018
Remerciements
Avant toute chose, nous tenons à remercier Allah le tout puissant, qui
nous a donné la force et le courage afin d’élaborer ce modeste travail.
Ce travail a été réalisé, au « Laboratoire de Microbiologique Appliquée,
Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des Sciences
de la Nature et de la Vie, Université Larbi Ben M'hidi Oum El Bouaghi».
Nous remercierons profondément, notre encadreur Mme AOUAR L.
pour le privilège et la confiance qu’elle nous a accordé durant la
réalisation de ce travail, Pour son aide, sa patience, ainsi que pour ses
précieux conseils. « Sincèrement madame, nous ne pouvons que vous
exprimer notre respect et notre gratitude, grâce à vos conseils et à votre
supervision on est entré dans un nouveau monde de sciences et de
savoir».
Nous tenons à remercier Mme CHETTIBI F. Maître de Conférences au
Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des Sciences
de la Nature et de la Vie, Université Larbi Ben M'hidi Oum El Bouaghi,
qui a accepté de présider le jury.
Un grand merci également à Mr Medjoudj H. Maître de Conférences
au Département des Sciences de la Nature et de la Vie, Faculté des
Sciences de la Nature et de la Vie de l’Université Larbi Ben M'hidi Oum
El Bouaghi, d’avoir bien voulu examiner notre travail.
Enfin, un grand merci à toute personne qui a contribué de prés ou de loin
à la réalisation de ce modeste travail.
Dédicaces À mes chers parents, pour tous leurs sacrifices, leur amour, leur
tendresse, leur soutien et leurs prières tout au long de mes études,
surtout mon père défunt que Dieu accepte son âme dans son vaste
paradis et que ce modeste travail soit une charité courante pour
lui.
À mes chères sœurs pour leurs encouragements permanents, et leur
soutien moral,
À mon cher frère Alaa Eddine pour son appui et son
encouragement,
À toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon
parcours universitaire,
Que ce travail soit l’accomplissement de vos vœux tant allégués,
et le fruit de votre soutien infaillible,
Merci d’être toujours là pour moi.
Amir
Dédicaces Quand il y a le souci de réaliser un dessein
Tout devient facile pour arriver à nos fins
Malgré les obstacles qui s’opposent
Je dédie ce travail à…
À la mémoire de ma très chère mère, Je ne saurais exprimer mon
grand chagrin en ton absence, J’aurais aimé que tu sois à mes
côtés ce jour.
À mon cher père, qui peut être fier et trouver ici le résultat de
longues années de sacrifices.
À Mes frères et mes sœurs, le simple fait de leur présence me
donne la force d'avancer.
À tous mes amis chacun en son nom.
À tous les collègues de ma promotion, avec qui j’ai passé mes plus
beaux jours.
Je vous dédie ce travail et je vous souhaite une vie pleine de santé
et de bonheur.
Fares
Sommaire
Table des Matières
Liste des abréviations I
Liste des figures II
Liste des photographies III
Liste des tableaux IV
Introduction ............................................................................................................... 01
Revue bibliographique
1. Diversité microbienne du sol ................................................................................. 02
1.1. Rhizosphère ...................................................................................................... 02
1.2. Rhizobactéries ................................................................................................. 02
1.3. Rhizobactéries favorisant la croissance des plantes : (PGPR) .................. 03
1.3.1. Biofertilisants ............................................................................................. 03
1.3.2. Détoxification du milieu ........................................................................... 04
1.4. Rhizodépositions ............................................................................................. 04
1.4.1. Exsudats racinaires .................................................................................... 04
1.4.2. Substances sécrétées .................................................................................. 05
1.4.3. Lysats ........................................................................................................... 05
2. Les actinobactéries .................................................................................................. 05
2.1. Écologie et distribution dans la nature ......................................................... 05
2.2. Morphologie ..................................................................................................... 06
2.3. Génétique ......................................................................................................... 07
2.4. Cycle de développement du genre Streptomyces ........................................ 08
2.5. Importance des actinobactéries ..................................................................... 09
2.5.1. Production des substances antimicrobiennes ......................................... 09
2.5.2. Biodégradation ........................................................................................... 09
3. Les phytohormones ................................................................................................. 10
3.1. Mode d’action .................................................................................................. 10
3.2. Production de l’AIA chez les microorganismes .......................................... 11
3.3. Structure chimique .......................................................................................... 11
3.3.1. Auxines naturelles et synthétiques ........................................................... 11
3.3.1.1. Hormones d'origine synthétique .................................................... 11
3.3.1.2. Hormones d'origine naturelle ......................................................... 12
3.4. Biosynthèse de l’AIA ..................................................................................... 12
Matériel et méthodes
1. Matériel biologique ................................................................................................... 14
2. Milieux de culture ..................................................................................................... 14
3. Repiquage et purification des isolats ...................................................................... 14
4. Production et dosage de l'auxine ............................................................................. 15
4.1. Criblage des souches productrices ................................................................ 15
4.2. Préparation de l’inoculum .............................................................................. 15
4.3. Production d’Acide Indole Acétique (AIA) en milieu liquide .................. 15
4.4. Contrôle de la pureté des cultures ................................................................. 16
5. Mise en évidence de l'auxine ................................................................................... 16
5.1. Récupération du surnageant ............................................................................ 16
5.2. Détermination du poids sec ............................................................................ 16
5.3. Réaction de Salkowski ................................................................................... 16
5.4. Dosage de l'auxine au spectrophotomètre .................................................... 17
5.5. Courbe d’étalonnage ....................................................................................... 17
5.6. Analyse statistique .......................................................................................... 17
6. Développement de la chromatographie sur couche mince .................................... 17
6.1. Révélation du chromatogramme ................................................................... 18
Résultats et discussion
1. Repiquage sur milieu ISP2 ....................................................................................... 19
2. Criblage des souches productrices .......................................................................... 19
3. Contrôle de la pureté : observation microscopique ................................................ 20
4. Courbe étalon .............................................................................................................. 20
5. Dosage de l'auxine ..................................................................................................... 21
6. Étude statistique ........................................................................................................ 25
6.1. ANOVA a deux facteurs ................................................................................ 25
6.1.1. Effet de souche ........................................................................................... 26
6.1.2. Effet de concentration ................................................................................ 26
6.2. Test de Student ................................................................................................ 26
6.3. Test de corrélation ........................................................................................... 27
7. Mise en évidence de l’auxine par analyse chromatographique ........................... 28
Conclusion et perspectives ..................................................................................... 30
Références bibliographiques ................................................................................. 31
Annexe
Résumés
Liste des abréviations
AIA L'acide indole-3-acétique
ANOVA Analyse de variance
BN Bouillon Nutritif.
DO Densité optique
G+C% Coefficient de Chargaff
ISP International Streptomyces Project
M Molaire
MA Mycélium aérien
mM Millimole
MS mycélium du substrat
MSM milieu starch minimum
PGPR Rhizobactéries promotrices de la croissance des plantes
PS Poids sec
Rf rapport frontal
rpm Rotation par minute
Trp Tryptophane
UFC/g Unité formant colonie par gramme
UV Ultraviolet
V/V Volume par volume
YMEA Yeast Malt Extract Agar
Liste des figures
Figure 01 : Morphologie des différentes chaines de sport chez les streptomycètes
(Madigan et al., 2011) ................................................................................................ 07
Figure 02 : Cycle de développement de Streptomyces sur milieu solide (Delaunay et
al., 2003) ..................................................................................................................... 08
Figure 03 : Structure chimique de deux auxines synthétiques ................................... 11
Figure 04 : Structure chimique de quelques auxines naturelles ................................. 12
Figure 05 : La voie de la biosynthèse de l’AIA à partir de tryptophane par quelques
souches de Streptomyces et les voies de transformation des drivés d’indole en AIA
(Manulis et al., 1994) .................................................................................................. 13
Figure 06 : Courbe d’étalonnage de l’AIA ................................................................ 21
Liste des photographies
Photographies 01 : Souches d'actinomycètes repiquées ........................................... 19
Photographies 02 : Résultats de Criblage des souches ............................................. 20
Photographies 03 : L’observation microscopique avec un grossissement de 100 X 20
Photographies 04 : Différentes concentrations de l'auxine ........................................ 21
Photographies 05 : Réaction colorimétrique de (S. scabis) ...................................... 22
Photographies 06 : Résultat de la chromatographie .................................................. 28
Liste des tableaux
Tableau 01 : Identité des souches d’actinobactéries employées dans l’étude ........... 14
Tableau 02 : Résultats du dosage de l'auxine au spectrophotomètre .......................... 23
Tableau 03 : Représentation des résultats statistiques ANOVA deux facteurs, pour un
seuil de 0,05 ................................................................................................................ 25
Tableau 04 : Comparaison entre les deux concentrations : 2,5 mM et 5 Mm ............ 27
Tableau 05 : Comparaisant entre les deux concentration : 2,5 mM et 7,5 mM ......... 27
Tableau 06 : Comparaisant entre les deux concentration : 5 mM et 7,5 mM ............ 28
Tableau 07 : Représentation des résultats statistiques de Teste de corrélation .......... 29
Introduction
Introduction
1
Sur terre, les microorganismes ont colonisé à peu près tous les écosystèmes. La
microflore tellurique est principalement dominée par les bactéries dont les
actinomycètes, les champignons, les algues et les protozoaires. Les bactéries et les
champignons sont les organismes dominants (Hoorman et Islam, 2010). Certains
microorganismes appelés rhizobactéries entres autres Rhizobium, Bradyrhizobium,
Azorhizobium Arthrobacter, Azotobacter, Azospirillum, Bacillus, Enterobacter,
Pseudomonas, Serratia, Streptomyces ont l’aptitude à coloniser les racines (Saharan
et al., 2011).
Les effets bénéfiques des rhizobactéries sont liés à leur position stratégique à
l’interface sol-racine. En effet, le rhizoplane et la rhizosphère sont le siège d’échanges
intenses entre la plante et le milieu environnant (Rawat et Mushtaq, 2015).
L’ensemble des effets bénéfiques des rhizobactéries s’est élargi dans les dernières
années. En effet, les bactéries colonisant les systèmes racinaires peuvent exercer leurs
actions bénéfiques de plusieurs mécanismes (Glick, 2001).
Ces mécanismes sont divers tels que la fixation de l’azote, la libération des
substances jouant le rôle des agents de biocontrôle comme les antibiotiques ou les
sidérophores, et la production de métabolites végétaux bénéfiques tels que les
phytohormones (Pandey et Maheshwari, 2007).
Les phytohormones participent à la régulation de la croissance et au
développement des plantes, en réponse notamment aux facteurs environnementaux.
Le terme d’hormone se réfère à des substances organiques actives à très faible
concentration produites par les plantes. Parmi ces hormones l’auxine ou l’acide indole
acétique (AIA), c’est la première phytohormone découverte et la plus étudiée. Cette
hormone a été isolée par Went en 1926. Les actinomycètes peuvent favoriser la
croissance racinaire des plantes par la production de promoteurs de croissance tels que
l’auxine, l’acide abscissique et les gibbérellines (Khamna et al., 2010).
Au cours de ce présent travail, nous sommes intéressés à l’étude de la
production et dosage d’auxine (AIA) chez les actinobactéries rhizosphérique
appartenant de deux genres ; Nocardiopsis et Streptomyces, en présence de différentes
concentrations du tryptophane.
Revue bibliographique
Revue bibliographique
2
1. Diversité microbienne du sol
Le sol est pleinement riche en microorganismes dite tellurique parmi l’immense
majorité des espèces microbienne existent, ce qui forme la biodiversité écologique
terrestre, L’étude de cette biodiversité, a montré qu’un gramme de sol contient de 1010
à 1011
, de bactéries, de 6000 à 50000 espèces bactériennes (Curtis et al., 2002), cette
masse microbienne énorme joue un rôle crucial dans les différents cycle éco-
biologique ainsi que l’acquisition d’éléments nutritifs pour les plantes (Smith et
Read, 2010).
La flore microbienne tellurique est naturellement constitués de procaryotes et
d’eucaryotes. Parmi eux il y a des organismes qui n’ont pas d’effet sur le
développement des végétaux (microorganismes commensaux), et d’autres sont
bénéfique (mutualistes) favorisent la croissance des végétaux, comme il existe
d’autres organismes ont un effet nocif sur le développement des végétaux (parasites et
phytopathogènes) (Whipps, 2001). De ce fait, il a été suggéré que la plante favorise
celles qui lui sont bénéfiques (Lynch et Leij, 2012).
1.1. La rhizosphère
Hiltner (1904) a défini la rhizosph?ère comme la partie du sol entourant la racine,
influencée chimiquement, physiquement et biologiquement par la présence de racines
végétales vivantes. C’est un environnement écologique dynamique où les
microorganismes et les plantes sont en interaction continue, pour une meilleure
exploitation des nutriments du sol (micro et macronutriments) présent en quantités
limitées affectant ainsi la croissance des plantes (Gholami et al., 2012).
Précisément, la rhizosphère est divisée principalement en trois grandes
compartiment qui interagissent ensemble : la rhizosphère sol, le rhizoplan et les
racines. La rhizosphère sol est la zone du sol influencée par les racines alors que le
rhizoplan est la surface externe des racines (Barea et al., 2005).
1.2. Rhizobactéries
Selon Soufiane (1998), les bactéries rhizosphériques sont les organismes les plus
nombreux (leur densité est de l'ordre de 109 par gramme de sol) et les plus variés. Les
bactéries filamenteuses ou actinobactéries peuvent atteindre 107 unités par gramme de
Revue bibliographique
3
sol, et elles manifestent souvent un antagonisme vis-à-vis des bactéries et des
champignons voisins ; cet antagonisme résulte de la sécrétion de substances
antibiotiques.
1.3. Rhizobactéries favorisant la croissance des plantes (PGPR)
Les bactéries colonisant les racines des plantes peuvent être libres, parasites ou bien
saprophytes. Leur diversité reste dynamique avec un changement fréquent de la
structure de la communauté et de l’abondance des espèces (Kunc et Macura, 1988),
cela est principalement dû à la quantité et à la composition des exsudats racinaires.
Un groupe important de communautés bactériennes qui exercent des effets
bénéfiques sur la croissance des plantes lors de la colonisation des racines ont été
définies comme des rhizobactéries favorisant la croissance des plantes (PGPR). Ces
bactéries vivant librement et colonisant les racines, lorsqu’elles sont appliquées à des
graines ou à des racines, améliorent la croissance de la plante, réduisent les
dommages causés par les phytopathogènes et confèrent une résistance contre le stress
abiotique (Kloepper et al., 1991).
Les microorganismes stimulés peuvent agir directement sur la plante en
mettant à sa disposition des phytohormones, des vitamines ou des molécules
organiques absorbables par les racines ou bien indirectement en améliorant sa
nutrition minérale par solubilisation ou minéralisation de certains éléments (Soufiane,
1998).
1.3.1. Biofertilisants
Puisque les engrais chimiques sont coûteux, le développement des engrais biologiques
est un domaine important et passionnant. Les relations symbiotiques établies entre les
plantes et les bactéries comme Rhizobium et des actinobactéries. Plusieurs études sur
la relation PGPR-amélioration de l’absorption des nutriments ont conclu que
l’application des inoculations bactériennes améliorent considérablement l’absorption
de N, P, et K (Amir et al., 2005). Fondamentalement, les PGPR sont définies par trois
caractéristiques intrinsèques :
elles doivent pouvoir coloniser la racine.
Revue bibliographique
4
elles doivent survivre et se multiplier dans les microhabitats associés à la
surface des racines, en concurrence avec d’autres microbiotes.
elles doivent favoriser la croissance des plantes. Dans la rhizosphère, les
actinomycètes produisent des promoteurs de croissance tel que l'acide indole-
3-acétique (AIA) pour la croissance racinaire des plantes (Niranjana et
Hariprasad, 2014).
1.3.2. Détoxification du milieu
Dans la rhizosphère, les phytotoxines sont des composés avec des structures
chimiques très variées, ils sont produits par des microorganismes saprophytes et
parasites du sol. Ils inhibent, à de faibles concentrations la croissance et le
développement des plantes. Dans le sol, certaines bactéries comme Pseudomonas
fluorescens éliminent ces phytotoxines (Nagarajkumar et al., 2005).
1.4. Rhizodépositions
Ils existent plusieurs composés organiques libérés par les racines des plantes
au niveau dans la rhizosphère. Ils peuvent être divisés en :
1.4.1. Exsudats racinaires
L’exsudation est définie comme la libération de composés solubles de faible poids
moléculaire. Au niveau de la rhizosphère, les racines libèrent beaucoup de matières
organiques sous forme de mucilage, plus de 40% des produits de photosynthèse
passent dans le système racinaire (Whipps, 1990).
La rhizosphère est également un environnement caractérisé par un volume très
élevé de substances racinaires appelées exsudats racinaires, telles que les acides
organiques, les sucres et les acides aminés. C’est également celle la plus rapidement
métabolisée par les microorganismes. Ces substances stimulent la croissance et les
activités métaboliques des microbes dans le sol, ce qui influe sur le cycle
biogéochimique des nutriments dans le sol. L’extension de la zone rhizosphérique
peut varier selon le type de sol, l’espèce végétale et son âge, et d’autres facteurs
biotiques et abiotiques (Soufiane, 1998 ; Anand et al., 2016).
Revue bibliographique
5
1.4.2. Substances sécrétées
Les substances sécrétées sont des composés de poids moléculaire le plus souvent
élevé. Elles sont représentées par les mucilages, les polymères de carbohydrates et les
enzymes. Elles jouent un rôle très important dans le maintien de la stabilité du sol
(Kennedy et de Luna, 2004).
1.4.3. Lysats
Les lysats sont libérés quand les cellules des tissus corticaux des racines s’autolysent,
ils incluent aussi les cellules desquamées de la coiffe et les membranes cellulaires
(Bell Perkins et Lynch, 2002).
Les rhizodépots impliquent un effet qualitatif et quantitatif sur la microflore de la
rhizosphère (Walker et al., 2003), soit en stimulant ou en inhibant certaines espèces
(Soufiane, 1998).
2. Les actinobactéries
Les actinobactéries, appartiennent à l'ordre des Actinomycetales, sont des eubactéries
à Gram positif et filamenteux avec une teneur élevée en G + C supérieur à 55%. Ce
sont des microorganismes hétérotrophes avec toutefois des espèces capables de
croissance chimio-autotrophe. Le Manuel de Bergey regroupe 6 classes, 23 ordres, 53
familles, 222 genres et environ 3000 espèces (Ludwig et al., 2012).
2.1. Ecologie et distribution des actinobactéries dans la nature
Les actinobactéries sont largement répandus dans la nature. En effet leur nombre
dépend de nombreux facteurs, parmi lesquels la nature et l’abondance de la matière
organique, la profondeur, le pH, l’aération et l’humidité en sont les plus importants.
Elles ont été isolées à partir d’habitats variés tels que les sédiments marins
(Balagurunthan et al., 2010), l'eau de mer (Subramani et Albersberg, 2013), les
rhizosphères des plantes médicinales (Khamna et al., 2010) et de l’écorce des arbres
(Pullen et al., 2002).
Par ailleurs, certaines espèces ont été isolées à partir de milieux extrêmes tel
que des sols pollués contenant des métaux lourds (Desjardin, 2002), des
hydrocarbures ou du pétrole (Baniasadi et al., 2009). D’autres se comportent comme
Revue bibliographique
6
des parasites intracellulaires des spongiaires (Grandhimathi et al., 2007). Les
actinobactéries constituent une proportion importante de la microflore tellurique (107 -
108 UFC/ml) dont la plupart sont saprophytes, mais certaines peuvent être pathogènes
ou symbiotes des plantes et des animaux.
2.2. Morphologie
La morphologie des différents groupes d’actinobactéries est très variable. Elle va de
simples bacilles diphtéroïdes à des formes mycéliennes complexes. Certains peuvent
présenter un mycélium se développant sur et dans les milieux (mycélium végétatif ou
mycélium de substrat) ou dans l'air au-dessus du substrat (mycélium aérien). Les
filaments peuvent produire des spores soit isolées, soit groupées en chaînes ou même
enfermées dans un sporange ou conidies qui libèrent des spores de formes variées.
Ces spores sont d’aspects lisses, ridée, etc ; soit isolées soit groupées en chaînes
(Figure 1). Certaines actinobactéries forment un mycélium non persistant rapidement
transformé en une masse de formes bactéroïdes irrégulières. D'autres ne présentent
que des mycéliums très rudimentaires.
Il existe deux catégories d’hyphes : les hyphes dispersés et les hyphes en
pellets. Dans les hyphes dispersés, la forme "Freely dispersed" et les "mycelial
clumps" sont rencontrées. La première forme c’est des hyphes indépendants dispersés,
la seconde est une masse ou agrégats de mycélium. Les actinobactéries donnant des
hyphes en pellets, posent en fermentation des problèmes de limitation de diffusion de
l’oxygène et des nutriments à travers l’hyphe. Ceci engendre une diminution de la
croissance et peut conduire à une autolyse. Ce point doit être pris en considération,
pour éviter ce genre de problème lors des fermentations industrielles. Heureusement,
pour plusieurs souches productrices de métabolites secondaires, la forme "Clups" ou
masse est la prédominante dans les fermenteurs (90% des cas) (Perry et al., 2004).
Les colonies formées par les actinobactérie sur milieux solides sont
caractéristiques, elles résultent de l’accumulation des hyphes ramifiés et non pas des
cellules comme c’est le cas chez les bactéries non filamenteuses. Le diamètre des
colonies est de 1 à 4 mm. L’aspect des colonies est compact, sec, lisse ou rugueux en
chou-fleur à contours lisse ou échancré. Elles sont très souvent pigmentées en blanc,
crème, jaune, violet, rose, gris, etc. (Perry et al., 2004).
Revue bibliographique
7
Figure 01 : Morphologie des différentes chaines de sport chez les streptomycètes
(Madigan et al., 2011).
2.3. Génétique
La taille de l’ADN des actinobactéries est de 3.7 Méga Daltons c’est à dire deux fois
celui de E. coli, la durée de réplication de l’ADN est de 50 à 65 minutes. Les bactéries
actinomycètales possèdent un remarquable degré de variabilité génétique due à des
réarrangements du génome à cause de plusieurs types de mutations essentiellement
chromosomiques, les plasmides peuvent aussi être sujets à des réarrangements. À la
suite de croisements des actinobactéries, des parties du chromosome de la souche
donneuse peuvent devenir plasmides dans la souche receveuse. Ces derniers jouent un
rôle de régulation dans la synthèse des antibiotiques. Il est rare de trouver des gènes
codant pour la biosynthèse d’antibiotiques localisés sur le plasmide. Ils sont
normalement chromosomiques, regroupés en plusieurs unités de transcription, ils ont
pour voisinage des gènes de régulation spécifiques (Chun et al., 1997).
Les genres d’actinobactéries peuvent être définies par l’étude du GC %, qui
représente le nombre de paires de base guanine-cytosine pour 100 paires de base dans
l’ADN, mais les espèces ne sont pas identifiées par cette technique.
Revue bibliographique
8
Historiquement, la classification des bactéries était basée sur la similarité des
caractères phénotypiques. Bien que cette méthode ait donné toute satisfaction, elle est
coûteuse, lente et pas assez précise pour permettre la distinction entre les organismes
les plus proches. L’étude des acides nucléiques a apporté des renseignements plus
précis. Des auteurs insistent cependant, sur la nécessité de jumeler les études
phénotypiques et moléculaires pour une identification encore plus précise
(Goodfellow, 2004).
2.4. Cycle de développement du genre Streptomyces
Les actinobactéries ont un cycle de développement complexe (Figure 2). Il
commence par la germination d’une spore qui donne un mycélium primaire ou (MS)
formé d’hyphes qui se ramifient. Le développement du mycélium du substrat vers la
partie superficielle donne le mycélium secondaire ou (MA). Les extrémités des
hyphes aériens se différencient pour former des spores, qui sont des agents de
dissémination (Kim et al., 2004).
Figure 02 : Cycle de développement de Streptomyces sur milieu solide
(Delaunay et al., 2003).
2.5. Importance des actinobactéries
Les actinobactéries sont les microorganismes les plus recherchés pour leur
capacité de produire beaucoup de métabolites primaires et secondaires (Barakat et
Revue bibliographique
9
al., 2002). En plus de leur rôle dans la décomposition de la matière organique (Hoster
et al., 2005). Ils sont connues pour leur production de substances biologiquement
actives telles que les phytohormones (El-Mehalawy et al., 2004), les antibiotiques, les
vitamines et les enzymes (de Boer et al., 2005) et des composés antifongiques. Ces
derniers sont également impliqués dans le contrôle phytopathologique. Certaines
espèces ont la capacité de solubiliser le phosphore (Crawford et al., 1993).
2.5.1. Production des substances antimicrobiennes
L’augmentation des multi-résistants aux antibiotiques a créé le besoin d’orienter la
recherche vers de nouvelles molécules antibiotiques. Les actinobactéries constituent
en effet une solution, elles produisent approximativement 2/3 de ces biomolécules
(Bulter et al., 2002). De nombreuses actinobactéries du sol synthétisent des
substances antimicrobiennes. Actuellement, 75% à 60% des antibiotiques produits par
les actinobactéries sont utilisés respectivement en médecine et en agriculture
(Riedlinger et al., 2006). Les streptomycètes sont à l’origine de 75% des
antibiotiques produits. Le genre Streptomyces est considéré en réalité l’un des sources
majeures des produits naturels bioactifs (Subramani et Aabersgreg, 2012).
En outre, Nocardiopsis sp. VITSVK 5(FJ973467) à une activité antifongique
contre Aspergillus fumigatus, A. flavus et A. niger par comparaison à
l’amphotéricine-B. De plus, il est actif vis-à-vis Candida cruzi, C. tropicans et C.
albicans par comparaison à la streptomycine (Vimal et al., 2009)
2.5.2. Biodégradation
Les actinobactéries sont des microorganismes qu’on rencontre sur tous les substrats
naturels courants, et en particulier le sol (Williams et al., 1984). Dans le sol, de
nombreuses actinobactéries sont saprophytes et participent à la dégradation de la
matière organique et à la formation de l’humus, Certaines espèces actinomycètales
peuvent dégrader l’acide salicylique produit par les plantes et les bactéries (Ishiyama
et al., 2004).
La lignine par exemple est un complexe biopolymérique résistant à la
dégradation microbienne, cependant quelques espèces de champignons et bactéries
dont les actinobactéries sont capables de la dégrader (Hasegawa et al., 2006).
Revue bibliographique
10
3. Phytohormones
Les phytohormones sont des substances participent à la régulation de la croissance et
le développement des plantes. Principalement sont des auxines, des gibbérellines ou
de l’éthylène (Ahmad et al., 2005). Parmi les auxines, l’acide indole acétique (AIA)
occupe une place de choix. Il est issu du métabolisme du L-tryptophane chez de
nombreux microorganismes, bactéries (Muller et al., 1989), champignons (Stein et
al., 1990) et algues (Finnie et Van Staden, 1985). L’AIA est aussi produit par les
jeunes feuilles et les graines de végétaux à partir de réactions de transamination et de
décarboxylation du L-tryptophane. En général, le L-tryptophane constitue le
précurseur principal pour l’AIA (Chung et Tzeng, 2004).
3.1. Mode d’action
Les auxines sont les principaux régulateurs de la croissance des plantes produites par
(PGPR). Elles présentent de nombreuses fonctions physiologiques telles que
l’élongation des racines primaires, l’extension et la division cellulaire, la
différenciation des tissus, la formation des pigments, la stimulation de la fixation de
l’azote et la résistance aux différents facteurs de stress (Oves et al., 2013).
Plusieurs paramètres physiologiques chez la plante sont influencés par l’AIA,
à savoir l’élongation et la division cellulaire, la dormance apicale, la différenciation
des tissus vasculaires, la production d’éthylène. En plus de l’initiation et la
prolifération racinaire aboutissant ainsi à une meilleure disponibilité en eau et en
nutriments (Keyeo et al., 2011). Chez de nombreuses espèces de Streptomyces, l’AIA
aussi stimule la formation du mycélium et améliore également la production des
antibiotiques (Matsukawa et al., 2007).
3.2. Production de l’AIA chez les microorganismes
La capacité de produire l'acide indole-3-acétique (AIA) n'est pas limitée aux plantes.
Les microorganismes telluriques utilisent les sources naturelles de tryptophane et
améliorent la croissance des plantes (Narayana et al., 2009). Les bactéries
productrices des phytohormones sont considérées comme de véritables régulateurs de
la croissance végétale dans des conditions de stress salin (Perrig et al., 2007). La
majorité des bactéries du sol (plus 80 %) sont capables de sécréter les auxines surtout
Revue bibliographique
11
l’acide indole acétique, l’acide indole butyrique ou d’autres composés similaires via le
métabolisme du tryptophane (Ramos-Solano et al., 2010).
3.3. Structure chimique
3.3.1. Auxines naturelles et synthétiques
Le terme « auxines » est utilisé au pluriel car d’autres substances, entre autres l’acide
ß-indole acétique, se sont révélées actives avec les tests biologiques initialement
définis pour quantifier l’AIA. Ces tests ne sont pas en fait absolument spécifiques de
l’AIA mais d’une famille de composés à action biologique commune : les auxines
(Péret et al., 2007). Il existe 2 types d'hormones.
3.3.1.1. Auxines d'origine synthétique
Il s’agit de molécules qui miment les effets des auxines naturelles. Ce sont
généralement des structures de type indolique ou bien de type : phénoxycarboxylique,
naphtalène acétique ou benzoïque. La plupart de ces molécules ont un noyau insaturé
et un groupement carboxylique.
l'acide naphtalène acétique l'acide benzoïque
Figure 03 : Structure chimique de deux auxines
synthétiques
Revue bibliographique
12
3.3.1.2. Auxines d'origine naturelle
Sont produites par les plantes et certains microorganismes. On peut citer entres autres:
l'acide indole-3-acétique, l'acide 3-indole-butyrique et l'acide 4-chloro 3-indole
acétique, ou encore l'acide phénylacétique qui ne présente toutefois qu'une faible
activité auxinique.
l'acide indole-3-acétique l'acide 3-indole-butyrique
l'acide 4-chloro 3-indole acétique
Figure 04 : Structure chimique de quelques auxines
naturelles
3.4. Biosynthèse de l’AIA
La synthèse de l’AIA par des microorganismes implique une de ces trois voies
(Figure 05) : la première voie présente dans la formation d’acide indole acétique par
l’intermédiaire de l’acide indole-3-pyruvique et d’acide-3-indole-acétaldéhyde. Elle a
été rencontrée chez la majorité des bactéries comme Erwinia herbicola, les espèces
saprophytes du genre Agrobacterium et Pseudomonas; et certains représentants de
Bradyrhizobium, Rhizobium, Azospirillum, Klebsiella et Enterobacter.
La deuxième voie est la conversion du tryptophane en acide-3- indole-
acétaldéhyde, peut constituer une voie alternative dans laquelle la tryptamine est
Revue bibliographique
13
formée. Cette voie est censée fonctionner chez Pseudomonas et Azospirilla (Khan et
al., 2014).
La troisième voie est la biosynthèse de l’AIA par la formation de l’indole-3-
acétamide, est signalée chez divers espèces de Streptomyces (Manulis et al., 1994), et
certaines bactéries phytopathogènes comme Agrobacterium tumefaciens,
Pseudomonas syringae et Erwinia herbicola et des Pseudomonades saprophytes telles
que Pseudomonas putida et P. fluorescens (Khan et al., 2014).
Figure 05 : La voie de la biosynthèse de l’AIA à partir de tryptophane par quelques
souches de Streptomyces et les voies de transformation des drivés d’indole en AIA
(Manulis et al., 1994)
Matériel et méthodes
Matériel et méthodes
14
1. Matériel biologique
Les souches d’actinobactéries employées dans cette étude proviennent de la collection
du Laboratoire de Microbiologie Appliquée (LMA), de l’université Larbi Ben M'hidi
Oum El Bouaghi (les souches ont été fournies par Dr Aouar Lamia). Ces isolats sont
désignés par les codes suivants : (AF1, AF2, AF3, FD14, PIN10, S. scabies). Elles ont
été isolées à partir de différentes rhizosphères au niveau de la région d’Oum Bouaghi
(Tableau 01). Les souches sont conservées dans du glycérol à -20°C.
Tableau 01 : Origine des souches d’actinobactéries employées dans l’étude.
Souche Désignation Type de sol Région Année d’isolement
Streptomyces AF1 Agricole Meskana 2014
Streptomyces AF2 Agricole Oum El Bouaghi 2014
Streptomyces AF3 Forestier Meskana 2012
Nocardiopsis FD14 Forestier Oum El Bouaghi 2014
Nocardiopsis PIN10 Agricole Oum El Bouaghi 2012
Streptomyces S. scabies Forestier Oum El Bouaghi 2013
2. Milieux de culture
Les repiquages, les cultures liquides d’actinobactéries et la production de l’AIA, ont
été réalisés sur plusieurs milieux de culture de composition différente ont été utilisés.
1- Milieu ISP2.
2- Milieu Bouillon Nutritif.
3- Milieu minimum amandé ou non en tryptophane.
La composition de ces milieux de culture est indiquée en annexe.
3. Repiquage et purification des souches
Le repiquage et la vérification de la pureté des souches est une étape essentielle, elle
permet d’obtenir des colonies bien isolées et pures. Pour obtenir ces colonies, on doit
ensemencer successivement des boites de Pétri coulées avec le milieu ISP2, pour la
réalisation de la méthode de strie d’épuisement pour chaque souche. Ensuite, ces
Matériel et méthodes
15
boites sont incubées à une température de 30°C pendant deux semaines, car les
actinobactéries sont caractérisées par une croissance relativement lente par rapport
aux autres bactéries (Shirling et Gottlieb, 1966).
4. Production et dosage de l'auxine
4.1. Criblage des souches productrices
Sur des boîtes de Pétri contenant le milieu ISP2 additionné de tryptophane 0,2 %,
nous avons déposé un volume de 10 μl d’une jeune suspension bactérienne de 2 jours
préalablement ensemencée dans le bouillon nutritif. Chaque boîte a été recouverte par
un disque stérile de papier filtre Whatman. Après incubation de 5 jours à 30°C, le
papier filtre a été retiré et plongé dans une solution Salkowski (Annexe). Ce réactif en
présence d’AIA donne une coloration rouge violacée. La production de l’AIA a été
révélée par la coloration rouge du disque (Naik et Sakthivel, 2006).
4.2. Préparation de l’inoculum
Le milieu utilisé est celui de bouillon nutritif. Des pré-cultures sont d’abord préparées
dans des erlenmeyers 250 ml à partir des spores raclées d’une boites de Pétri
contenant une culture âgée de trois semaines. L’incubation est effectuée dans une
cuve avec agitation permanente de 180 rpm à 30 ºC pendant 48 heures.
4.3. Production d’Acide Indole Acétique (AIA) en milieu liquide
La capacité de différentes souches étudiées à produire l’auxine AIA a été testée en
milieu minimum (MSM) (Annexe). Dans 30 ml de milieu MSM additionné de
différentes concentrations du tryptophane 2,5 mM, 5 mM, 7,5 mM. D’autre part le
milieu MSM sans tryptophane a été utilisé pour vérifier la production de l’AIA en
l’absence de leur précurseur. Après préparation du milieu et une fois le tryptophane
est ajouté, les erlenmeyers sont recouvrés par le papier aluminium, les milieux ont été
inoculés par 1,5 ml de l’inoculum bactérienne puis incubés pendant 6 jours à 30 ºC et
à l’obscurité sous agitation à 180 rpm (Kumar, 2010).
Matériel et méthodes
16
4.4. Contrôle de la pureté des cultures
En aval de récupérer le surnageant, une méthode rapide consiste à observer entre lame
et lamelle une goutte de chaque culture sous un microscope optique à l’objectif (x
100) avec une goutte de huile de cèdre, sans fixation, dans le but de détecter des
éventuels contaminants.
5. Mise en évidence de l'auxine par réaction colorimétrique
5.1. Récupération du surnageant
Après incubation à l'obscurité, les cultures bactériennes ont été ensuite centrifugées à
4000 g pendant 15 min. Les surnageants sont traversés dans des flacons préalablement
recouvert avec le papier aluminium ensuite acidifiés à pH 2,5 avec du HCl 2M. Les
surnageants doivent être analysés le plutôt possible avant la dégradation de l'auxine
(le maximum c’est 30 min).
5.2. Détermination du poids
La concentration cellulaire a été exprimée en poids cellulaire sec, c-à-d après séchage
dans l’étuve. Le volume de culture prélevé est transvasé dans des tubes de 5 ml puis
centrifugé à 4000 g pendant 15 min. Le culot est ré-suspendu dans un volume égal
d'eau distillé stérile (lavage), puis ré-centrifugé à 4000 g pendant 15 min. Le
surnageant est éliminé et le culot est transvasé dans une boite de Pétri en verre
préalablement pesée (m0). La boite de Pétri est ensuite mise au four à 55 °C pour
séchage pendant au moins 48 heures, puis pesée jusqu'au poids constant (m).
Le poids sec est calculé selon l'équation suivante :
PS = m - m0.
m = poids de la boite de Pétri après séchage en g.
m0 = poids de la boite de Pétri vide en g.
Matériel et méthodes
17
5.3. Réaction de Salkowski
L’estimation de l’acide indole acétique (AIA) dans le surnageant a été réalisée par la
méthode colorimétrique décrite par Brick et al., (1991). Un 1 ml de surnageant a été
ajouté à 2 ml de réactif de Salkowski, ils ont été mis à l’obscurité pendant 30 min.
L’absorbance de la couleur rose résultante indique la production de l’AIA.
5.4. Dosage de l'auxine au spectrophotomètre
La coloration rose-rouge révèle la présence de l'auxine. La densité optique a été lue à
530 nm avec un spectrophotomètre UV-Visible (Rabhi, 2012). Les taux de l’AIA
libérés ont été calculés à partir de l’équation de régression de la courbe d'étalonnage
et exprimés en µg/ml. Le blanc est le milieu minimum non inoculé ou bien le
traitement contrôle dans le cas où le résultat obtenu est négatif (Khalid et al., 2001).
5.5. Courbe d’étalonnage
Une solution standard d’AIA (100 μg/ml) a été préparée. La courbe d’étalonnage a été
obtenue par l’ajout de 2 ml de réactif de Salkowski à des volumes de 0,1; 0,2; 0,3;
0,4; 0,5; 0,6; 0,7; 0,8; 0,9 et 1,0 ml de la solution standard dans des tubes à essai.
L’absorbance de ces solutions a été lue, à 530 nm après 30 min d’incubation, avec un
spectrophotomètre UV- Visible (Kumar, 2010) (Figure 4).
5.6. Analyse statistique
Pour l’évaluation de l’effet des souches d’actinobactéries étudiées, de la concentration
du tryptophane sur la production d’AIA, une ANOVA (analyse de la variance) à deux
facteurs ainsi que le test de Student et le teste de corrélation au seuil α < 0,05 ont été
réalisés par le logiciel Excel.
6. Développement de la chromatographie sur couche mince
Dans cette technique, la séparation est réalisée sur une plaque de gel de silice d’un
diamètre de (12 cm x 8 cm). On place la plaque dans la cuve saturée en vapeur de
solvant à l’avance, contenant la phase mobile. L’éluant utilisé dans cette expérience
est acétate d’éthyle selon la méthode décrite par Ahmad et al., 2005. Le solvant
monte par capillarité, et les différents constituants de l’échantillon déposé migrent
Matériel et méthodes
18
avec des vitesses différentes. Dans le cas idéal on obtient autant de tâches que les
constituants sur le trajet de migration de solvant. Lorsqu’il arrive presque en haut de
la plaque on sort celle-ci de la cuve et on laisse l’éluant s’évaporer. La durée de
développement dépend de la phase mobile, de la taille de la plaque et de la
température.
6.1. Révélation du chromatogramme
Après Séchage à l’air sous la hotte, la solution de Salkowski a été pulvérisée sur le
chromatogramme. La contacte de ce réactif avec les spots donne une coloration rose
violacée.
Résultats et discussion
Résultats et discussion
19
Résultats et discussion
1. Repiquage sur milieu ISP2
Après la période d’incubation, les six souches (AF1, AF2, AF3, FD14, PIN10, S.
scabies) sont repiquées et ensuite conservées à 4 ° C (Photographie 01).
Photographie 01 : Souches d'actinobactéries repiquées
2. Criblage des souches productrices
Le criblage de l’ensemble des souches testées sur un milieu solide ISP2 additionné de
tryptone 0,2%, nous a permis de mettre en évidence la production de cette hormone
chez seulement quatre isolats (AF3, FD14, PIN10, S. scabies). La révélation de cette
production est traduite par le changement de la couleur du disque de papier
Whatmann en rouge on après avoir révélé avec le réactif Salkowski. Plusieurs études
ont rapporté la production des auxines chez les actinobactéries. En effet, les travaux
de Hamdali et al. (2008) montrent que cinq sur huit isolats d’actinobactéries ont été
susceptibles de produire de l’AIA in vitro.
Résultats et discussion
20
Photographie 02 : Résultats de Criblage des souches, AF) résultat négatif ; Pin10)
résultat positif.
3. Contrôle de la pureté des cultures : observation microscopique
D’après les observations microscopiques qu’on a obtenu après 4 jours d’incubation,
nous distinguons que toutes cultures sont pures et on observe l’absence totale de
contamination, ainsi les cultures peuvent être utilisées pour l’extraction de
l’éventuelle auxine produite (Photographie 02).
Photographie 03 : L’observation microscopique avec un grossissement de 100 X.
4. Courbe étalon
Des solutions aqueuses à des concentrations de 10 à 100 μg/mL sont réalisées. Après
l’ajout de 2 ml de réactif de Salkowski à des volumes de 0,1; 0,2 jusqu’à 1,0 mL de la
solution standard d’AIA (100 μg/mL), une coloration rose se développe, qui sera
dosée à 530 nm (Photographie 04). Après 30 min d’incubation avec un
Résultats et discussion
21
spectrophotomètre UV- Visible (Figure 08). Après avoir tracé le courbe étalon la
pente calculée est égale à 0,011.
Photographie 04 : Différentes concentrations de l'auxine.
Figure 06 : Courbe d’étalonnage de l’AIA.
5. Dosage de l'auxine
La détection de l’auxine est réalisée grâce à la réaction de Salkowski. Cette dernière
est spécifique aux auxines et les composés similaires. Les quatre souches ont montré
une réaction positive avec le réactif de Salkowski, l’apparition d’une coloration rose
reflète la présence de l’auxine (photographie 05).
La production de l’AIA est une caractéristique commune chez les PGPR. Les
quatre souches nécessitent du tryptophane pour la synthèse de l’auxine. Il est
considérée comme le précurseur physiologique des auxines chez les plantes
0
0,2
0,4
0,6
0,8
1
1,2
0 20 40 60 80 100 120
Den
sité
op
tiq
ue
à 5
30 n
m
AIA (μg/ml)
Résultats et discussion
22
supérieures et la production microbienne (Purushothaman et al., 1974), et les
bactéries pourraient exploiter les exsudats racinaires pour former les régulateurs de
croissance. Ainsi, Jaeger et al. (1999) ont observé chez l’avoine une exsudation
importante de tryptophane à l’apex racinaire, où la microflore considérée dans cette
étude est significativement plus abondante. Cela suggère que ce précurseur de
l’auxine pourrait être utilisé par les bactéries pour synthétiser l’AIA et activer ainsi la
croissance des plantes.
L'analyse des données représentées dans le Tableau 02 montré que Le
meilleure production est obtenue avec la souche FD14 avec la concentration (2,5
mM), où elle est de l'ordre de 12,41 μg/mg PS. Donc FD14 c’est la souche la plus
productrice de l'AIA par rapport aux autres souches étudiées. Les concentrations (5
mM et 7,5 mM) du précurseur (Trp), les quantités d'auxine produites sont faibles,
elles sont égales à 9,65 et 6,15 μg/mL, respectivement. Il est probable que cette
souche provenait d’un sol rhizosphérique riche en Trp.
Photographie 05 : Réaction colorimétrique de la souche S. scabis.
Dans notre étude, la variation des concentrations d’acide indole-3-acétique
produits sont entre 5,30 ± 0,24 et 12,41± 0,73 μg/mg PS. Ces valeurs sont nettement
inférieures à celles obtenues par Aouar et al. 2016 (de 1,35 à 31,04 μg/mg PS),
Khamna (2009) et Chaihman et Lumyong (2011) qui sont comprises entre 5,5-144
Résultats et discussion
23
μg/mL et 2,55 à 291,97 μg/mL d’auxine, respectivement. Avec les mêmes
concentrations en tryptophane. Ces quantités produites sont plus proches que celles
reportées par Mahandas et al. (2013) qui sont comprises entre 5,0 et 10,1μg/mL.
Aussi, les travaux d’Asghar et al. (2003) (0,33 et 11,40 μg/mL).
Résultats et discussion
23
Souches Concentration
Trp (mM)
Répétitions DO
530 nm
AIA
μg/ml
AIA
30 ml
P.S. mg
culture
AIA
μg/mg PS
Moyenne Ecart-Type
FD14
2,5
A 0,125 11,36 340,90 29,4 11,59
12,41
0,73 B 0,124 11,27 338,18 26,7 12,66
C 0,122 11,09 332,72 25,6 12,99
5
A 0,081 7,36 220,90 20,5 10,77
9,65
1,09 B 0,074 6,72 201,81 21 9,61
C 0,079 7,18 215,45 25,1 8,58
7,5
A 0,042 3,81 114,54 18 6,36
6,15
0,60 B 0,055 5 150 22,6 6,63
C 0,048 4,36 130,90 23,9 5,47
S. scabies
2,5
A 0,081 7,36 220,80 29,3 7,53
7,68 0,17 B 0,086 7,81 214,30 28 7,65
C 0,079 7,18 225,45 28,6 7,88
5
A 0,096 8,72 261,81 27,2 9,62
9,81
0,25 B 0,103 9,36 280,90 27,8 10,1
C 0,101 9,18 275,40 28,3 9,73
7,5
A 0,046 4,18 125,45 24,1 5,20
5,30
0,24 B 0,048 4,36 130,90 25,5 5,13
C 0,049 4,45 133,63 23,9 5,59
Résultats et discussion
24
AF 3
2,5
A 0,133 11,18 335,45 27,6 12,15
12,38
0,66
B 0,127 11,54 346,36 29,2 11,86
C 0,132 12 360 27,4 13,13
5
A 0,106 9,63 289,09 31 9,32
10,00
0,90 B 0,114 10,36 310,90 32,2 9,65
C 0,121 11 330 29,9 11,03
7,5
A 0,061 5,54 139,09 28,7 4,84
5,97
0,97
B 0,075 6,81 204,54 31,3 6,53
C 0,068 6,18 185,45 28,4 6,52
PIN 10
2,5
A 0,106 9,63 288,9 24,5 11,79
10,31
1,33 B 0,098 8,72 261,6 26,2 9,98
C 0,095 8,63 259,09 28,2 9,18
5
A 0,072 6,54 196,36 24,1 8,14
8,29
0,47 B 0,086 7,81 234,54 28,5 8,28
C 0,083 7,54 226,36 26,7 8,47
7,5
A
pas de production d'AIA
B
C
Tableau 02 : Résultats du dosage de l'auxine au spectrophotomètre
Résultats et discussion
25
Excepté, la souche PIN 10 elle n’a pas produit de l’auxine à la concentration de
7,5 mM. Il est possible que cette concentration soit potentiellement toxique pour la souche
ou encore cette souche provient d’une rhizosphère pauvre en Trp.
6. Étude statistique
À partir de ces résultats, on cherche à savoir si la concentration du tryptophane ou la
souche affecte la production d’auxine, pour cela une analyse de variance à deux facteurs a
été effectuée.
6.1. ANOVA a deux facteurs
Facteur 1 : concentration de tryptophane
Hypothèse
H0 : toutes les moyennes de la concentration sont égales.
H1 : il existe au moins deux moyennes qui sont différentes de manière significatives.
Facteur 2 : la souche
Hypothèse
H’0 : toutes les moyennes de la concentration sont égales.
H’1 : il existe au moins deux moyennes qui sont différentes de manière significatives.
Dans le Tableau 03 sont représentés les résultats statistiques de l’ANOVA deux facteurs,
pour un seuil de 0,05.
RAPPORT
DÉTAILLÉ
Nombre
d'échantillons Somme Moyenne Variance
FD14 4 28,21 7,0525 28,6673583
S. scabies 4 22,79 5,6975 17,820825
AF 3 4 28,35 7,0875 29,3248917
PIN 10 4 18,6 4,65 29,5100667
0 Mm 4 0 0 0
2,5 mM 4 42,78 10,695 5,0063
5 Mm 4 37,75 9,4375 0,60569167
7,5 mM 4 17,42 4,355 8,5631
Résultats et discussion
26
Source des
variations
Somme des
carrés
Degré de
liberté
Moyenne
des carrés F Probabilité
Valeur critique
pour F
souche 16,5800188 3 5,52667292 1,91711563 0,19735625 3,86254836
concentration 290,024169 3 96,6747229 33,5349359 3,2548E-05 3,86254836
Erreur 25,9452563 9 2,88280625
Total 332,549444 15
6.1.1. Effet de souche
Pour un seuil de 0,05 on observer que le F calculé est inférieur à la valeur critique de F
(1,91 < 3,86), on accepter l’hypothèse H0, cette résultat indique qu’il n’y a pas une
différence significative entre les moyennes de l’auxine produite à partir des quatre
souches d’actinobactéries. Donc la souche ne possède aucun effet sur la production
d’auxine.
6.1.2. Effet de concentration
Le F observé est supérieur au F critique (33,53 > 3,86), pour le même seuil 0,05, donc H0
est rejeté, ce qui indique qu’il y’a une différence significative entre les moyennes de la
concentration, donc la concentration du tryptophane affecte la production de l'auxine,
Aussi les études d’Omer et al. (2004) ont montré que la présence du tryptophane stimule
la production de l’AIA.
L’absence de la production de l’auxine en l’absence du Trp confirme que ces
souches produisent de l’auxine via une voie de biosynthèse Trp dépendante. Cependant, la
capacité de certaines actinobactéries à produire de l’AIA en absence du Trp a été rapporté
par (de Oliveira et al., 2010).
6.2. Test de Student
Afin de déterminer les concentrations qui présentent des différences significatives entre
elles, le test de Student devient nécessaire. Les tableaux suivants 4, 5 et 6 représentent les
résultats du test de Student pour une comparaison deux a deux entre les moyennes des
concentrations d’auxine obtenues avec différentes concentrations en tryptophane.
Résultats et discussion
27
Tableau 04 : Comparaison entre les deux concentrations : 2,5 mM et 5 mM.
Test d'égalité des espérances : observations pairées
2,5 mM 5 Mm
Moyenne 10,695 9,4375
Variance 5,0063 0,60569167
Observations 4 4
Coefficient de corrélation de
Pearson 0,12077845
Différence hypothétique des
moyennes 0
Degré de liberté 3
Statistique t 1,10381804
P(T<=t) unilatéral 0,17513043
Valeur critique de t (unilatéral) 2,35336343
P(T<=t) bilatéral 0,35026086
Valeur critique de t (bilatéral) 3,18244631
Tableau 05 : Comparaisant entre les deux concentration : 2,5 mM et 7,5 mM .
Test d'égalité des espérances : observations pairées
2,5 mM 7,5 mM
Moyenne 10,695 4,355
Variance 5,0063 8,5631
Observations 4 4
Coefficient de corrélation de
Pearson 0,23557168
Différence hypothétique des
moyennes 0
Degré de liberté 3
Statistique t 3,91600575
P(T<=t) unilatéral 0,01480191
Valeur critique de t (unilatéral) 2,35336343
P(T<=t) bilatéral 0,02960382
Valeur critique de t (bilatéral) 3,18244631
Résultats et discussion
28
Tableu 06 : Comparaisant entre les deux concentration : 5 mM et 7,5 mM .
Test d'égalité des espérances : observations pairées
5 Mm 7,5 mM
Moyenne 9,4375 4,355
Variance 0,60569167 8,5631
Observations 4 4
Coefficient de corrélation de
Pearson 0,97175428
Différence hypothétique des
moyennes 0
Degré de liberté 3
Statistique t 4,66764685
P(T<=t) unilatéral 0,00928253
Valeur critique de t (unilatéral) 2,35336343
P(T<=t) bilatéral 0,01856506
Valeur critique de t (bilatéral) 3,18244631
À partir des résultats représentés nous remarquons que les P(T<=t) bilatéral de
0,029 (2,5 mM et 7,5 mM), 0,018 (5 mM et 7,5 mM), sont inférieures au seuil 0,05 ce qui
nous permet de conclure y’a une différence significative entre les moyenne comparées
mais la valeur de P(T<=t) bilatéral 0,35 (2,5 mM et 5 mM) est supérieur au même seuil,
indique qu’il n’y a pas une différence significative entre les moyennes de l’auxine
produite avec les deux concentrations (2,5 mM et 5 mM). De ce fait, nous concluons que
la concentration d’AIA la plus élevée est produite dans le milieu avec 2,5 mM de Trp
(12,41 μg/mg PS), est supérieur de manière non significative avec la concentration d’AIA
produit dans le milieu avec 5 mM (9,43 μg/mg PS), et que ce dernier lui aussi supérieur
de manière hautement significative avec la concentration produite dans le milieu avec 7,5
mM (4,35 μg/mg PS).
6.3. Test de corrélation
Notre étude a montré qu’il y a une corrélation négative ente la concentration du Trp et la
quantité de l’auxine produite, par ce que les valeurs de r sont comprises entre -0,52 et -
0,99. Contrairement Leguault et al. (2011), ont trouvé que l’augmentation de la
concentration en Trp engendre une augmentation dans la production de l’auxine.
Résultats et discussion
29
Tableau 07 : Représentation des résultats statistiques de Teste de corrélation.
concentration
du Trp FD14 S. scabies AF 3 PIN 10
concentration
du Trp 1
FD14 - 0,99767914 1
S. scabies - 0,52744614 0,58407106 1
AF 3 - 0,98913629 0,99685006 0,6466067 1
PIN 10 - 0,94353013 0,96389786 0,7791187 0,9819795 1
D’autre part nous constatons que la concentration possède un effet sur la
production d’auxine et n’affecte pas la croissance de la souche. Selon Sarwar et
Frankeberger (1994), la biosynthèse de l’auxine chez les microorganismes nécessite une
quantité adéquate du tryptophane, ainsi, les fortes concentrations ont un effet négatif sur
la production de l’auxine et/ou sur la croissance du microorganisme.
7. Mise en évidence de l’auxine par analyse chromatographique
Photographie 06 : Résultat de la chromatographie.
Après la révélation, on observe la position finale des spots (ou taches) qui
caractérisent la molécule de l’auxine. On lui attribue une valeur, le rapport frontal. Ce Rf
Résultats et discussion
30
est le rapport de la distance parcourue par la molécule par la distance parcourue par
l’éluant, cet éluant entraine le déplacement des différentes taches à des vitesses différentes
(Photographie 06). On remarque que le spot d’AIA commerciale présente un Rf égale à
0,84, ainsi elle se déplace plus vite que les spots d’auxines extraites à partir des souches
ayant la même valeur de Rf qui est égale à 0,71. Cette différence de Rf est certainement
due à la différence en poids moléculaire, il est probable que l’AIA commerciale est plus
pur que l’auxine extraite à partir des souches d’actinobactéries. Ainsi, nous constatons que
les souches produisent la même molécule d’auxine par comparaison de leur Rf.
Conclusion générale et
perspectives
Conclusion et perspectives
31
Notre travail est basé sur l'étude de six souches d'actinobactéries
rhizosphériques AF1, AF2, AF3, FD14, PIN10 et S. scabies, précédemment isolées
pour leur capacité à produire de l’auxine in vitro en présence de différentes
concentrations de tryptophane (2,5 ; 5 et 7,5 mM). Le criblage des souches
productrices sur un milieu solide ISP2 additionné de tryptophane 0,2%, nous a permis
de mettre en évidence la production de l’AIA chez quatre souches à savoir AF3,
FD14, PIN10, S. scabies. Donc ces souches ont été sélectionnées pour la suite de l’étude.
Les résultats montrent que toutes les souches synthétisent l’AIA suivant une
voie Trp-dépendante, car le Trp considéré comme un des précurseurs de la production
d'auxine. Cette dernière est détectée par une réaction colorimétrique de Salkowski. Le
dosage repose sur la mesure de la densité optique à 530 nm. Les quantités d'auxine
produites varient entre 5,30 ± 0,24 et 12,41 ± 0,73 μg/mg PS. Les résultats obtenus
montrent que la souche FD14 est la meilleure productrice et atteint son maximum de
production avec la concentration (2,5 mM) du Trp avec une valeur de 12,41 ± 0,73
μg/mg PS, au-delà de cette concentration la quantité d'AIA diminue.
L’analyse de la variance à deux facteurs montre que les concentrations de
tryptophane employées dans la fermentation affectent négativement la production
d’auxine chez les souches actinobactéries testées. Les fortes concentrations ont un
effet négatif sur la production de l’auxine et/ou sur la croissance du microorganisme.
À partir des résultats de la chromatographie sur couche mince nous constatons que les
souches produisent la même molécule d’auxine.
Cette étude préliminaire a montré clairement la capacité de certaines souches
d’actinobactéries rhizosphériques appartenant aux genres Streptomyces et
Nocardiopsis à produire de l’auxine en présence de différentes concentrations en Trp.
Les résultats de la présente étude ne constituent qu’une initiation à la
recherche des composés auxiniques produits par des actinobactéries. À la suite de ces
résultats, il serait intéressant d’approfondir cette étude afin de réaliser :
- L’identification biochimique et physiologique des souches.
- Quantifier l'auxine avec des techniques plus précises telle que HPLC.
- D’atteindre la structure exacte des molécules en utilisant des techniques
instrumentales les plus sophistiqués telles que la spectrométrie de masse.
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Annexe
Milieux de cultures
Bouillon nutritif
Peptone 10 g
Extrait de levure 5 g
NaCl 5 g
Eau distillé 1 000 ml
pH = 7,3
ISP 2 (YMEA + CaCO3)
Extrait de levure 4 g
Extrait de malt 10 g
Glucose 4 g
CaCO3 1 g
Agar 20 g
Eau distillée 1 000 m l
pH = 7, 3
Milieu minimum (MSM)
Amidon soluble 5 %
Asparagines 0, 5 g
K2HPO4 0, 5 g
MgSO4 0, 2 g
FeSO4 5 ml
Eau distillée 1 000 m l
Les réactifs
Réactif Salkowski
FeCl3 6, 75 g / 50 ml d’eau
H2SO4 150 ml
Eau distillée 250 ml
لملخصا
كانت سواء تفرزها التي المواد تنوع حيث من الدقيقة الكائنات أنواع أهم أحد الخيطية البكتيريا تعتبر
، بالجذور المحيطة التربة الأنظمة؛ هذه بين من البيئية، الأنظمة من العديد تغزو البكتيريا هذه. ثانوية أو أولية
إنتاج على قادرة انها كما النباتات، من الكثير نمو تعزز بالتالي و التربة تخصيب في حيويا دورا تلعب كما أنها
.(AIA) أهمها عديدة انواع على يحتوي الأخير هذا الأوكسين، بينها من التي نباتية هورمونات
الخيطية تنتمي لجنسين مختلفين هما البكتيريا من سلالات أربع كفاءة فحص تم لهذا الغرض
(Nocardiopsis و Streptomycesمعزولة ) من حيث القدرة الإنتاجية بالجذور المحيطة التربة من مسبقا
- mM 0- mM 5,2 (مختلفة من حيث تركيز التربتوفان زراعية أوساط أربعة في (AIA)للهرمون النباتي
mM2 - mM 5,2( لسالكوسكي اللوني التفاعل على يعتمد، كما ان تحديد تركيز الهرمون(Salkowski) ،
بعد ظهور اللون الوردي وقياس التركيز بواسطة جهاز المطياف الضوئي وبالإسقاط على منحنى المعايرة،
لإنتاج الأكسين، بحيث كانت الكميات كمادة أولية التريبتوفان وجود سلالات الاربعة تستلزم أن تبين وقد
كانت الأكثر إفرازا بمقدار FD14سلالة فال .μg/mg PS 15,21و 5,30 بين تتراوح عليها المتحصل
15,21 μg/mg PS في وسط ذو تركيز mM 5,2 .
التربتوفان يأثر على إنتاج الأكسين بعد تطبيق تحليل التباين ذو العاملين على النتائج نستنتج ان تركيز
الكروماتوغرافي يبين أن فصل الهرمونات المنتجة من طرف السلالات الاربع بتقنية بصفة مباشرة، اما
السلالات السابقة تفرز نفس النوع من الهرمون النباتي.
التريبتوفان. ،AIA ، الأوكسين،Streptomyces، Nocardiopsis الخيطية، البكتيريا المفتاحية : الكلمات
Nom : ANNAB
Prénom : Amir
Nom : DAFRI
Prénom : Fares
Date de soutenance :
13 / 06 / 2016
Thème
Production de l'auxine chez des actinobactéries rhizosphériques appartenant aux
genres Streptomyces et Nocardiopsis
Résumé
Les actinobactéries font partie des microorganismes les plus importants par leurs diversités par rapport
aux métabolites qu'elles sécrètent, sois primaires ou secondaires. Ces bactéries se trouvent dans plusieurs
écosystèmes parmi lesquels la rhizosphère, où elle jour un rôle biotique dans la fertilisation du sol, et donc
aident le développement des plantes. En plus, ces bactéries sont capables de synthétiser des hormones
végétales comme les auxines, parmi lesquelles on cite l’acide indole 3- acétique l’AIA.
Quatre souches d’actinobactéries ont été vérifiées pour leur capacité à produire de l’AIA. Ces
souches appartiennent à deux genres; Streptomyces et Nocardiopsis, et sont isolées préalablement du sol
rhizosphérique. La synthétise de l’AIA a été vérifiée dans un milieu contenant différentes concentrations
en tryptophane (0 mM, 2,5 mM, 5mM, 7,5mM). La mise en évidence de l’AIA est basée sur la réaction
colorimétrique de Salkowski. Après l'apparition de la couleur rose et la mesure de la concentration par un
spectrophotomètre. Il s'est avéré que les quatre espèces ont besoin du Trp comme précurseur pour la
production de l'auxine. Les quantités d’auxine produites varient entre 5,30 et 12,41 μg/mg PS. La souche
FD14 est la meilleure productrice et atteint son maximum de production avec la concentration (2,5 mM)
du Trp avec une valeur de 12,41 μg/mg PS.
Après l’application de l’analyse de la variance à deux facteurs, nous concluons que la
concentration de tryptophane affecte négativement la production d’auxine, d’autre part la séparation de
l’AIA extraite par la CCM indique que les quatre souches produisent la même molécule d’auxine.
mots clés : Actinobactéries, rhizosphère, auxine (AIA), tryptophane, Streptomyces, Nocardiopsis
Laboratoire de recherche : Laboratoire de Microbiologie. Faculté des Sciences Exactes et Sciences de la
Nature et de la Vie. Université Larbi Ben M’hidi Oum-el- Bouaghi.
Devant le jury
Présidente : Mr MEDJOUDJ H. M.C.B. Université OEB
Rapporteur : Mme AOUAR Lamia M.C.A. Université OEB
Examinateur : Mme CHETTIBI F M.A.B. Université OEB