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1
Présenté et soutenu par : Benoît Solondratovo MANAHADRAY
Option : Finances – Comptabilité
Promotion : 2005 – 2006
ENCADREUR ENSEIGNANT ENCADREUR PROFESSIONNEL Mr Roland MODONGY
Enseignant Chercheur à l’Université de Toamasina
Pr Phi l ippe RASOANAIVO Professeur Titulaire
Département Génie Chimique Ecole Supérieure Polytechnique,
Université d’Antananarivo Date de soutenance : 22 Janvier 2011 ANNEE UNIVERSITAIRE
2006-2007
PPPRRROOOJJJEEETTT DDDEEE CCCRRREEEAAATTTIIIOOONNN DDD’’’UUUNNNEEE
SSSOOOCCCIIIEEETTTEEE DDDEEE PPPRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN DDDEEESSS
HHHUUUIIILLLEEESSS EEESSSSSSEEENNNTTTIIIEEELLLLLLEEESSS ((CCaass ddeess HHuuii lleess EEsssseenntt iieell lleess ddee RRAAVVIINNTTSSAARRAA)
Fahaizana sy Fanahy UNIVERSITE DE TOAMASINAUNIVERSITE DE TOAMASINAUNIVERSITE DE TOAMASINAUNIVERSITE DE TOAMASINA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQFACULTE DES SCIENCES ECONOMIQFACULTE DES SCIENCES ECONOMIQFACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTIONUES ET DE GESTIONUES ET DE GESTIONUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT DE GESTIONDEPARTEMENT DE GESTIONDEPARTEMENT DE GESTIONDEPARTEMENT DE GESTION
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3
UNIVERSITE DE TOAMASINA
FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET DE GESTION
DEPARTEMENT DE GESTION
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Présenté et soutenu par :
Benoît Solondratovo MANAHADRAY
Option : Finances – Comptabilité Promotion : 2005 – 2006
ENCADREUR ENSEIGNANT ENCADREUR PROFESSIONNEL
Ro land MODONGY Enseignant Chercheur de l’université
de Toamasina
Dr Ph i l i p pe RASOANA IVO Professeur Titulaire
Département Génie chimique Ecole supérieure Polytechnique,
Université d’Antananarivo
ANNEE UNIVERSITAIRE 2006-2007
PPPRRROOOJJJEEETTT DDDEEE CCCRRREEEAAATTTIIIOOONNN DDD’’’UUUNNNEEE
SSSOOOCCCIIIEEETTTEEE DDDEEE PPPRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN DDDEEESSS
HHHUUUIIILLLEEESSS EEESSSSSSEEENNNTTTIIIEEELLLLLLEEESSS (((CCCAAASSS DDDEEESSS HHHUUUIIILLLEEESSS EEESSSSSSEEENNNTTTIIIEEELLLLLLEEESSS DDDEEE RRRAAAVVVIIINNNTTTSSSAAARRRAAA)
4
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS, DES ACRONYMES ET DES SIGLES
INTRODUCTION .......................................................................................... 10
PREMIERE PARTIE : ETUDE GENERALE DU PROJET
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET ...... ................... 13
CHAPITRE II : LE PROCESSUS DE PRODUCTION .......... ......................... 20
CHAPITRE III : PRODUIT ............................ ................................................ 39
DEUXIEME PARTIE : PLAN MARKETING ET FINANCIER
CHAPITRE I : ETUDE DU MARCHE ...................... ...................................... 53
CHAPITRE II : STRATEGIE MARKETING ................. .................................. 62
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L’ETUDE FINANCIERE . ................... 70
CHAPITRE IV : PLAN DE FINANCEMENT ................. ................................. 96
CHAPITRE V : EVALUATION FINANCIERE ................ ............................... 98
CONCLUSION ............................................................................................ 107
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES SCHEMAS, DES FIGURES ET AUTRES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES
5
REMERCIEMENTS
Nous adressons nos vifs et sincères remerciements à toutes les personnes qui nous ont
aidés à l’élaboration de ce mémoire, plus particulièrement :
� A Monsieur Philipe RASOANAIVO, notre encadreur professionnel qui a dirigé nos
travaux de recherches et nous a fait bénéficier de ses précieux conseils durant la phase de
rédaction et de réalisation malgré ses multiples responsabilités ;
� A Monsieur Roland MODONGY, notre encadreur enseignant qui nous a guidé et
conseillé tout au long de la préparation de ce travail ;
� Nous sommes également reconnaissants envers nos enseignants de la faculté des
sciences économiques et de gestion pour leur plus ample contribution à notre formation,
notamment Monsieur Julien VELONTRASINA , doyen de la faculté des science économiques et
de gestion, Monsieur Mohajy ANDRIATIANA , Chef du département Gestion, ainsi qu’au
personnel Administratif de l’Université de Toamasina, grâce auxquels nos séjours dans le
campus universitaire de Barikadimy se sont bien déroulés dans les conditions requises à cet
effet ;
� Nos sincères remerciements aussi à nos parents Benoît RASOLONDRATOVO et
Jeannette RAVAOARISOA qui nous ont aidé matériellement, financièrement et encore une fois,
merci pour leur soutien moral ;
� Nous tenons en outre à exprimer notre gratitude à ceux qui, de près ou de loin et
d’une manière ou d’un autre, ont assisté à l’accomplissement de ce mémoire et nous ont exprimé
leur encouragement ;
En fin, nous dédions ce mémoire :
� A toute notre famille car sans son aide, ce travail n’aurait jamais pu être réalisé.
Benoît Solondratovo MANAHADRAY
6
GLOSSAIRE
Anisé : Parfumer à l’anis (plante odorante dont on extrait une essence
servant à parfumer certaines boissons).
Arbre : Végétal ligneux, généralement de grande taille.
Aromathérapie : Partie de la phytothérapie (soin par des plantes) qui utilise les
huiles essentielles.
Aromatique : De la nature des aromates ; qui en a le parfum, le goût ;
odoriférant.
Botanique : Science qui étudie les végétaux.
Camphre : Substance aromatique cristallisée extraite du camphrier.
Chemotypes : Constituants chimiques des plantes végétales.
Cible : Le ou les segments auxquels l’entreprise et / ou organisme prise
décide de proposer un produit / service.
Concurrence : Ensemble d’entreprises produisant ou commercialisant un produit
sur un marché donné.
Consommateur : Personne qui satisfait un besoin en utilisant un produit.
Distribution : Ensemble des opérations et processus par lesquels les produits
sont mis à la disposition du consommateur finale
Endémique : Se dit d'une espèce vivante dont la présence à l'état naturel est
limitée à une région donnée.
Espèce : Ensemble d'individus animaux ou végétaux semblables par leur
aspect, leur habitat, féconds entre eux mais ordinairement stériles avec tout individu
d'une autre espèce.
Flore : Terme général s’appliquant à toutes les formes de vie végétale ou
l’ensemble des espèces végétales propres à une région, une période ou un milieu
particulier.
Forêt : Vaste étendue de terrain planté d’arbres ; ensemble des arbres.
Guérisseur : Toute personne exerçant des traitements, des soins, sans être
médecin. (Selon les pays et les époques, les guérisseurs peuvent être ou non munis de
diplômes officiels).
Herbier : Collection de plantes pressées et séchées répertoriées en fonction
de leur position systématique, de leur distribution géographique ou par ordre
alphabétique, servant aux études botaniques.
7
Label : Marque spéciale créée par un syndicat professionnel et apposée
sur un produit destiné à la vente, pour en certifier l'origine, les conditions de fabrication.
Marché : Lieu où l’on rencontre l’offre et la demande.
Marketing : Ensemble des actions qui ont pour objectif de prévoir ou de
constater, le cas échéant de susciter, stimuler ou renouveler les besoins du
consommateur et de réaliser l’adaptation continue de l’appareil productif et de l’appareil
commercial d’une entreprise aux besoins ainsi déterminés.
Parenchyme : Tissu fondamental des végétaux supérieurs, formé de cellules
vivantes peu différenciées, aux parois minces, et assurant différentes fonctions.
Pépinière : Lieu où l'on cultive des plants d'arbres fruitiers, forestiers ou
d'ornement destinés à être transplantés.
Plante : Tout végétal pluricellulaire vivant fixé en terre et dont la partie
supérieure s'épanouit dans l'air ou dans l'eau douce. Racines, tige, feuillage d'une
plante.
Prospection : Recherche de nouveaux clients ou de nouveaux fournisseurs, pour
tout bien ou service vendu, par des moyens appropriés
Ratio : Rapport, exprimé en pourcentage, entre deux grandeurs
économiques ou financières.
Solvant : Liquide capable de dissoudre un corps et qui sert aussi comme
diluant ou dégraissant. (L'eau est un solvant. Les solvants organiques sont soit non
polaires [hydrocarbures], soit polaires [acétone]).
Végétale : Ensemble ou groupement d'arbres ayant une uniformité jugée
suffisante quant à sa composition floristique (plusieurs espèces), sa structure, son âge,
sa répartition, son état sanitaire, etc., pour se distinguer des peuplements voisins, et
pouvant ainsi former une unité élémentaire sylvicole ou d'aménagement.
8
LISTE DES ABREVIATIONS, SIGLES ET ACRONYMES
A : Amortissement
AAI : Agencement, Aménagement et Installation
AFNOR : Association Française des Normes
Ar : Ariary
BOA : Banque of Africa
CAF : Capacité d’Autofinancement
CNaPS : Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
CNRE : Centre National d’Application des Recherches Pharmaceutiques
CO2 : Dioxyde de Carbone
ECOCERT : Ecocertification
ESSA : Etablissement Supérieur des Sciences Agronomiques
FOB : Free On Board
FR : Fonds de Roulement
H.E : Huiles Essentielles
IBS : Impôt sur le Bénéfice
IGR : Impôt Général sur le Revenu
IMRA : Institut Malgache de la Recherche Appliquée
INSTAT : Institut National de la Statistique
IP : Indice de profitabilité
ISO : Organisation Internationale des Normes
MMB : Matériel et Mobilier de Bureau
N : Durée
OSIE : Opération Sanitaire Inter-Entreprise
PHARMAD : Pharmacie de Madagascar
PRONABIO : Groupement des Opérateurs en AGRI-BUSINESS des Produits Naturels et
Biologiques de Madagascar
S.A : Société Anonyme
S.A.R.L : Société à Responsabilité Limitée
SOP : Standard Operating Procédure
S.P.H.E : Société de Production des Huiles Essentielles
SYPEAM : Syndicats des professionnels des Extraits Aromatiques
t : Taux
9
TRI : Taux de Rentabilité Interne
USA : United States of America
USAID : United States Aid of International Developpement
VA : Valeur Ajoutée
VAN : Valeur Actuelle nette
V.M.H.D : Vaccum Microwave Hydrodistillation
VNC : Valeur Nette Comptable
V.O : Valeur d’Origine
10
INTRODUCTION
Autrefois, l’énorme potentialité de Madagascar en ressource naturelle est inestimable,
notamment en matière des ressources botaniques et végétales, tant endémiques que culturales.
Actuellement, la forêt malgache ne couvre plus que 7% de la surface et ne cesse de régresser
puisqu’en 1960 il y en avait encore 11%. Cette forêt ne persiste que dans les terres difficiles
d’accès. Chaque année 25 000 hectares partent en fumée. La végétation de Madagascar attire
depuis longtemps l’intérêt de botanistes et capture encore l’imagination des naturalistes à travers
le monde entier. La découverte de l’île au travers des ces différentes régions montre que les
espèces se développent en fonction de latitude, du climat, de la pluviosité, de la nature du sol et
la flore environnante. Madagascar compte 12 000 espèces végétales dont 2 000 ont des vertus
médicinales et aromatiques. Des grandes sociétés exploitent maintenant les plantes aromatiques
pour les transformer en produits esthétiques, cosmétiques, parfumerie et médicinales comme le
HOMEOPHARMA, IMRA, etc.
La richesse de Madagascar en matière de plantes aromatiques nous a incités à la
réalisation de notre projet de valoriser les plantes aromatiques en les exploitants par la création
d’un « PROJET DE CREATION DE SOCIETE DE PRODUCTION DES HUILES
ESSENTIELLES, cas de RAVINTSARA » au niveau de LANIRANO dans la commune
d’Ampasy Nahampoana, région d’ANOSY.
En effet, l’huile essentielle de ravintsara (cinamomum camphora) est originaire d’Asie où
elle va donner une huile essentielle très riche en camphre : 50% de camphre pour la production
japonaise et 40% pour la production taïwanaise. Importée à Madagascar, il y a deux cents ans,
elle va se transformer en s’adaptant aux conditions du terroir local et l’huile qui en est extraite
ne contient plus de camphre (camphène), mais du 1-8 cinéole (anti-inflammatoire). De plus, cette
teneur en 1-8 cinéole varie de 65% pour l’huile essentielle provenant des arbres des hauts
plateaux, à 55% de la côte Est.
11
En ce qui concerne le site, il est la zone où on peut trouver la grande majorité des plantes
aromatiques de ravintsara. Ensuite, le site contient aussi des vastes puits d’eau pour la distillerie,
car l’abondance d’eau est un critère de qualité des huiles essentielles.
La région possède des potentialités basées sur l’activité agricole : café, poivre, coco,
letchis,… etc. D’ailleurs, l’installation de la société crée aussi des emplois pour les paysans dans
cette région et assure le développement de cette commune.
Ainsi, pour pouvoir développer ce thème de façon détaillée, nous proposons de
subdiviser cette étude en deux grandes parties : la Première Partie évoque l’étude générale sur
le projet en décrivant les renseignements de la société, les méthodes de plantations, les
approvisionnements et les produits. Ensuite, la deuxième partie concerne le plan marketing et
financier du Projet dans lequel on trouvera l’étude de marché, les stratégies marketing et enfin
l’étude financière du projet
12
PREMIERE PARTIE
ETUDE GENERALE DU PROJET
13
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET
SECTION I : IDENTITE DU PROJET
I-1)- Historique des plantes médicinales et des plantes à huiles essentielles 1 :
Si dans les pays industrialisés, l’étude botanique est achevée depuis longtemps, il n’en est
pas de même dans les pays tropicaux, à la fois parce que cette étude a débuté plus tard et parce
que le nombre des plantes y est beaucoup trop élevé. La flore de la France se compose de 4 000
espèces alors qu’à Madagascar, dont la superficie est proche, ce nombre est approximativement
de 12 000.
Seule la connaissance de l’histoire des plantes médicinales permet d’en apprécier les
vertus car cette histoire se confond bien souvent avec les découvertes botaniques.
En Egypte, en Grèce, dans l’Empire romain puis l’empire Ottoman, les savants
connaissent l’usage thérapeutique des produits d’origine végétale depuis les siècles les plus
reculés. Les premiers écrits malgaches retrouvés et cités datent du VIIème siècle.
L’histoire botanique et l’inventaire de la flore de Madagascar ont commencé en 1958
avec la publication de Flacourt, intitulée Histoire de la grande île de Madagascar. Il y cite déjà
l’usage des plantes comme le Katrafay (Cedrelopsis grevei) dans les remèdes contre les maladies
du cœur. Arrivé à Ford Dauphin en 1648, il y reste sept ans. Il fonde un jardin botanique et
constitue un herbier qui, actuellement, conservé au muséum d’histoire naturelle, est encore
visible aujourd’hui.
Pierre Poivre, gouverneur de l’île de la Réunion (1767 à 1772) demande à son neveu
Sonnerat en 1768 d’étudier et de collecter les plantes malgaches.
En 1770, un autre botaniste, Philibert Commerson, récolte à son tour des plantes, à l’île
Sainte-Marie, sur la côte Est et dans la partie méridionale, de Fort- Dauphin à la baie de Saint
Augustin, il rentra six mois après, rapportant 3 000 herbiers de ces régions. Ses collections sont
1 L. MICHAT : Les Huiles essentielles de Madagascar Edition Médicis, Paris 2006, page 07
14
incorporées dans divers herbiers dont celui de Lamarck. Ce dernier décrit le fameux « arbre du
voyageur » Ravenala madagascariensis et l’illustre dans L’Encyclopédie méthodique, d’après un
dessin effectué par Sonnerat.
Du petit Thouars, autre voyageur naturaliste, parti à la recherche de la Pérouse, va y
échouer son navire. Il rapporte des herbiers et décrit, avec de splendides planches en couleurs,
une famille endémique de Madagascar, le chlenaceae (ou Sarcoleanaceae).
Bien des mois vont se succéder, mais aucun n’effectue une œuvre aussi monumentale,
pour Madagascar qu’Alfred Grandidier, explorateur scientifique. Il laisse une trentaine de
volumes grand format, un atlas avec 577 planches de dessins, l’édition en 9 volumes de tous les
textes connus concernant Madagascar et les inoubliables documents qu’il avait réunis en
parcourant l’île pendant vingt-six mois.
De même, au XIXème siècle, le révérend père Callet, dans ses traités de l’histoire des Rois
Merina, donne les listes des remèdes médicaux et occultes utilisés par des guérisseurs tradi-
praticiens, terme encore utilisé de nos jours pour désigner les praticiens malgaches qui soignent
par la phyto-aromathérapie et les éléments animaux ou minéraux.
En 1921, Gattefossé est le premier à faire l’inventaire des plantes aromatiques de
Madagascar. Deux ans plus tard, Perrier de la Bathie (1923) apporte une contribution
substantielle à la connaissance de la flore malgache en établissant une liste de 59 espèces
considérées comme aromatiques. Elle est remise à jour trente ans plus tard par Raymond Decary
en 1955.
Le Professeur Albert Rakoto Ratsimamanga (1907-2001), premier africain nommé
assistant à la faculté de médecine de Paris a redonné ses lettres de noblesse à la phyto-
aromathérapie en élargissant le savoir traditionnel et en tirant des enseignements selon des
critères scientifiques. Il a créé à Antananarivo un institut et un jardin botanique que les
scientifiques du monde entier viennent visiter.
15
Chaque espèce de plantes médicinales est une information historique acquise par
l’évolution sur des certaines de millions d’années et nous n’avons aucune idée de la valeur
qu’elle représente pour l’humanité en termes d’informations et de possibilités thérapeutiques sur
les maladies actuelles et futures.
Les médicaments du futur se trouvent peut-être dans notre « Biodiversité actuelle ».
I-2)- Importance de la filière huile essentielle
Madagascar exporte plusieurs tonnes de plantes médicinales et huiles essentielles par an
vers l’Europe et les Etats Unis pour les industries pharmaceutiques.
Les huiles essentielles sont citées dans la littérature dès 1927 où un article de Chalot note
que Madagascar exporte 12,8 tonne d’huile d’ylang ylang, 2,78 tonne d’huiles de clou de girofle,
1,3 tonne d’essence de citronnelle, et 16,3 tonne d’huiles diverses, 52 kilogrammes d’huile de
patchouli et 0,8 tonne d’essence de géranium.
Actuellement, selon le ministère du commerce malgache, l’exportation des huiles
essentielles s’avère environ 2 000 tonne par an. Cette exportation est variable car elle est soumise
aux aléas climatiques, aux attaques des parasites et doit satisfaire les besoins industriels.
A titre d’exemple, les exportations ont été de 2 571 tonne en 2000 et de seulement, 1 489
tonne en 2004.
Il y a peu d’intermédiaires dans cette filière car les producteurs sont aussi les
exportateurs.
A peu près 800 familles vivent directement de cette activité et il est admis que près de
20 000 familles y bénéficient. Le développement de cette filière permet de lutter contre la
déforestation et pourvoit de nouveaux emplois sur place.
De plus, particulièrement à l’huile essentielle ravintsara que nous allons étudier, elle a
comme vertu d’antiviral, tonifiant et protecteur immunitaire, tonique et cérébrale. Cette huile
essentielle soulage aussi la fatigue générale, améliore le sommeil. En cosmétique, le ravintsara
16
joue aussi des rôles importants au niveau de la peau. Enfin, en parfumerie, elle a des aromes
excitants et merveilleux.
I-3)- Forme juridique du projet
La société est une SARL (société à Responsabilité Limitée) car il faut tenir compte de
différents facteurs (humain, matériel, financier).
Les avantages de son statut sont :
• La société s’engage dans ses contrats et dans ses actes. Donc, elle en est responsable et
non pas les actionnaires ;
• Les recours des financiers se limitent aux besoins de la société ;
• La responsabilité des actionnaires est limitée à leur mise de fonds
• La mise en commun de la synergie
• La gestion moins lourde que Société Anonyme (SA).
L’objectif du projet est la production d’huile essentielle de ravintsara destinée à
l’exportation pour les besoins des industries spécialisées en transformation des essences et pour
la fabrication des produits aromatiques.
En plus, le projet joue un rôle à l’intégration des systèmes de production agricoles,
notamment :
• Système de valorisation de l’eau qui constitue un élément important à la
distillation ;
• Système de recyclage des déchets de ravintsara distillé pour la fertilisation des
sols des plantations.
17
SECTION II : LOCALISATION DU PROJET
Raison Sociale : Société de Production des Huiles Essentielles (SPHE)
Siège social : Lanirano (Fort-Dauphin)
Commune : Ampasy Nahampona
Région : Anosy
District : Fort-Dauphin
Province : Toliara
Les raisons de son implantation sont caractérisées sous deux aspects :
• La synergie entre l’agriculture et l’industrie car l’unité de transformation
constitue un atout important pour faire progresser l’agriculture et en même temps
d’intégrer l’économie rurale dans l’économie industrielle. Ce secteur est
générateur d’emplois pouvant relever les revenus des producteurs ruraux, ce qui
accélère l’économie globale.
• La promotion commerciale vers le marché international des produits agricoles de
Madagascar.
II-1)- Choix de site
Le choix du site d’implantation dépend des paramètres d’ordre technique, économique et
environnemental. Par ailleurs, la bonne qualité des essences et ses rendements nécessitent une
grande quantité d’eau pendant la distillation. Il s’avère que la commune d’Ampasy Nahampoana
dispose des ressources d’eau, des matières premières en abondance et favorable à la culture de
ravintsara.
A propos des coûts de transport des matières premières pendant les trois premières
années, jusqu’au site de transformation à proximité, ils sont très bas.
18
II-2)- Description générale du site
Le site se trouve dans la Commune d’Ampasy Nahampoana qui se situe à quarante
kilomètre (40 Km) de la ville de Fort-Dauphin. La base de la société se trouve au village de
Lanirano qui est à un kilomètre huit cent mètre (1,8 Km) de la ville de Fort-Dauphin. Ce village
est la limite de la commune d’Amparihy et la commune d’Ampasy Nahampoana. Lanirano fait
partie de la commune d’Amparihy, le village de Bezavo qui vient après Lanirano appartient à la
commune d’Ampasy Nahampoana. La fameuse chaîne montagneuse dénommée Bezavona est au
nord-ouest de Lanirano. Ce village est au bord du Lac Lanirano, ce qui facilite la distillation et
la culture, ce lac débouche à la mer du côté du village d’Evatsaha à vingt kilomètres de Lanirano.
La région de Fort-Dauphin se situe à la limite de la partie Sud-Ouest et la partie Sud-Est de la
partie Sud de Madagascar, la carte ci-dessous l’indique. Ce qui justifie le choix du site car le
ravintsara est abondant dans la partie Est de l’île.
La commune d’Ampasy Nahampoana est limitée au sud par la ville de Fort- Dauphin, à
l’Ouest par la commune de Soanerana, à l’Est par la commune Mandromoromotra et au Nord par
la commune de Mahatalaky. Le domaine de Nahampoana, un lieu touristique dans lequel il y a
un restaurant et des lémuriens et beaucoup de ravintsara et d’autres espèces de plantes se trouvent
dans la commune d’Ampasy Nahampoana. Saint Jacques est un domaine qui appartient aux
religieux, il y a une chute d’eau naturelle. Il y a beaucoup de ravintsara également qui pousse
dans ce domaine Saint-Jacques.
19
II-3)- Carte de la commune d’Ampasy Nahampoana
Source : SIRSA 2006
La commune d’Ampasy Nahampoana se trouve dans le District de Taolagnaro et se situe
dans la carte au N° 2 de la légende. Les zones de collectes se situent aussi au N°3 :
Mandromoromotra, N°16 : Mahatalaky, N°26 : Manantenina
20
CHAPITRE II : LE PROCESSUS DE PRODUCTION
SECTION I : PLANTATION
I-1)- Etude de la plantation 1
Comme tout arbre de forêt, la plantation du ravintsara suit le même itinéraire : semis des
graines en germoir au mois de juin et juillet ; repiquage des plantules au stade quatre feuilles
dans des pots en plastiques noirs, élevage des jeunes plants en pépinière jusqu’au mois d’Août.
La transplantation se fait dans des trous prévus à cet effet en début de saison de pluie ou dès le
mois d’Août s’il y a possibilité d’arrosage.
Etant donné que le peuplement de ravintsara à un taux très bas et insuffisant, il est
primordial de pérenniser et préserver cette plante par des actions draconiennes d’entretien et de
sauvegarde (lutte contre les coupes abusives, les feux de brousse et tavy) tout en recommandant
des reboisements, essentiellement à partir de cette espèce.
IIII----1111----1)1)1)1)----Préparation Préparation Préparation Préparation des semencesdes semencesdes semencesdes semences : : : :
On utilise en général des semences bien sèches et saines. Ces semences se trempent dans
l’eau froide pendant plusieurs heures (environ dix heures). On les met dans un endroit chaud,
obscur et bien aéré pendant quelques minutes ;
IIII----1111----2)2)2)2)----Préparation Préparation Préparation Préparation de la pépinièrede la pépinièrede la pépinièrede la pépinière ::::
On mélange bien le sol fertile, le sable, le compost ou fumier à quantité égale. Ensuite, on
les met dans une gaine à pépinière et on l’arrosera bien. Enfouir les graines environ à 3cm de
profondeur dans le sol mélangé. Mettre la couverture en paille au dessus pour éviter la
dessiccation des graines et arroser une fois par jour. On enlève la couverture lorsque les
pépinières poussent bien.
IIII----1111----3333))))---- Préparation Préparation Préparation Préparation du repiquagedu repiquagedu repiquagedu repiquage ::::
1 W. RAHERIMANJAKA : Techniques de cultures de quelques plantes aromatiques et médicinales, CITE, 2006, page 13
21
� Le trou : faire un trou de 80cm x 80cm. La distance de deux
trous est environ 10m. On enlève le sol rocheux, ou sableux ;
� Le remplissage de trou : mélanger le sol fertile et le fumier
ou le compost bien mûr. Ensuite on met un piquet en bois au
milieu de trou. Enfin, on met le sol mélangé dans le trou.
IIII----1111----4444))))---- RepiquageRepiquageRepiquageRepiquage ::::
Le repiquage se fait pendant la période de pluie. Faire un petit trou au centre (la place du
piquet) et on arrose le trou. Déchirer la gaine plastique et éviter le décollement du sol à la racine.
Planter la pépinière dans le trou au milieu.
Schéma 1: La préparation du trou de repiquage de Ravintsara Source : Techniques de culture de quelques plantes aromatique et médicinales
22
IIII----1111----5555))))---- EntretienEntretienEntretienEntretien ::::
Pour obtenir la croissance optimale de ravintsara :
- L’arroser pendant la période sèche ;
- Mettre une couverture en paille au tour de chaque pied ;
- L’épandage d’engrais se fait une fois par an ;
- Enlever les lichens et les toiles d’araignée favorisant l’emplacement de
l’insecte sur la plante.
I-2)- Maladies fréquentes chez le Ravintsara :
On distingue deux sortes de maladies fréquentes chez le ravintsara :
IIII----2222----1111))))---- AnthracnoseAnthracnoseAnthracnoseAnthracnose :::: - Caractéristiques
Cette maladie attaque surtout les feuilles de la plante. Elle se présente sous forme des
taches violettes provoquées par des champignons microscopiques sur les feuilles et la tige.
L’Anthracnose fait vieillir les plantes, voire les fait périr.
- Prévention :
Eviter la culture des plantes très sensibles à cette maladie proche de champ de ravintsara.
Pulvériser les parties malades à l’aide du liquide de bouse de vache ou de compost bien mûr.
IIII----2222----2222))))---- GaleGaleGaleGale ::::
Schéma 2 : La Repiquage de ravintsara Source : Techniques de culture de quelques plantes aromatique et médicinales
23
- Caractéristiques
C’est une maladie produisant des pustules à la surface des tissus externes de plantes. Elle
attaque généralement les racines.
- Prévention :
Eviter l’humidité permanente du sol pendant la période de pluie en faisant
un petit canal d’évacuation d’eau
I-3)- Quelques pratiques biologiques contre les ins ectes ou bactéries IIII----3333----1111))))---- MatièreMatièreMatièreMatièressss utiliséeutiliséeutiliséeutiliséessss ::::
• Bouse de vache ou liquide de compost ou liquide intestinal de bœuf (3l) ;
• Riz pré germé ¼ kg ;
• Son de riz fin 1kg ;
• Farine de riz ou manioc (2kg) ;
• Eau ;
• Feuille de « voandelaka » ou consoude.
IIII----3333----2222))))---- Préparation (liquide de base)Préparation (liquide de base)Préparation (liquide de base)Préparation (liquide de base) ::::
• Broyer ¼ de riz pré germé ;
• Le mettre dans un seau avec le son du riz fin et la farine ;
• Verser le liquide de vache ou compost ou le liquide intestinal de bœuf ;
• Remplir avec de l’eau de seau ;
La fermentation devra se faire dix jours au maximum.
IIII----3333----3333))))---- Lutte contre les maladies provoquées par les cLutte contre les maladies provoquées par les cLutte contre les maladies provoquées par les cLutte contre les maladies provoquées par les champignons ou bactérieshampignons ou bactérieshampignons ou bactérieshampignons ou bactéries
Après dix jours de fermentation, tamiser la solution, pulvériser le liquide de base sur la
partie malade des plantes
IIII----3333----4444))))---- Lutte contre les parasites des feuilles et tigesLutte contre les parasites des feuilles et tigesLutte contre les parasites des feuilles et tigesLutte contre les parasites des feuilles et tiges
• Ajouter de consoudes broyées dans le liquide de base ;
• Fermenter pendant dix jours ;
24
• Tamiser ;
• Pulvériser les parasites des plantes.
IIII----3333----5555))))---- Lutte biologique contre les insectesLutte biologique contre les insectesLutte biologique contre les insectesLutte biologique contre les insectes
• Mettre les feuilles de « Voandelaka » dans le liquide de base ;
• Fermenter pendant dix jours ;
• Tamiser ;
• Pulvériser la plante deux fois par semaine par ce liquide.
Remarque
On peut faire la lutte biologique à l’aide du liquide de bouse de vache ou du compost, de
consoude avec le piment, des feuilles de « voadelaka » pour l’urgence. Mais les méthodes
décrites ci-dessus nous donnerons les résultats optimaux.
IIII----3333----6666))))---- Lutte spécialement contre les criquetsLutte spécialement contre les criquetsLutte spécialement contre les criquetsLutte spécialement contre les criquets
• Mettre le morceau de sachet sur des piquets de bois ;
• Le hauteur du sachet est environ la même que celle de la plante ;
• Poser autour de la culture ;
• Les criquets, ravageurs des plantes s’éloignent automatiquement de la culture
I-4)- Fertilisation
La fertilisation est l’utilisation de compost à mélanger avec le sol cultivé. L’utilisation de
compost a pour objectif :
• De remplir le besoin des plantes ;
• De tenir l’humidité du sol ;
• D’éviter la maladie ;
• D’augmenter la production
IIII----4444----1111))))---- Technique de compostTechnique de compostTechnique de compostTechnique de compost
Faire deux fosses de 1,5m de long, 1m de large et 1,5m de profondeur. Ensuite on met
dans la première couche les différentes tiges rigides telles que les tiges de mais, etc. … coupées
25
en petits morceaux de 4 à 5m. La première couche a une épaisseur de 50cm environ. Puis on
ajoute 5cm d’épaisseur de déjection d’animaux.
IIII----4444----2222))))---- Deuxième Deuxième Deuxième Deuxième couche est composée decouche est composée decouche est composée decouche est composée de : : : :
• L’herbe facilement décomposée en morceaux de 3 à 4cm ;
• La déjection d’animaux en 2cm d’épaisseur ;
• Un arrosage (à raison de 5 arrosoirs d’eau environ).
IIII----4444----3333))))---- Troisième Troisième Troisième Troisième couche est composécouche est composécouche est composécouche est composéeeee dededede ::::
• 50cm de légumineuses coupées en morceau ;
• La déjection d’animaux ne 2cm d’épaisseur ;
• Arrosage (4 arrosoirs d’eau)
• 10cm d’épaisseur de sol fertile.
IIII----4444----4444))))---- Après deux jours et demiAprès deux jours et demiAprès deux jours et demiAprès deux jours et demi ::::
• Vérifier l’augmentation de la température (40 à 60°) ;
• Enlever la terre au dessus ;
• Arroser (6 arrosoirs d’eau)
IIII----4444----5555))))---- Nouvel technique plus efficaceNouvel technique plus efficaceNouvel technique plus efficaceNouvel technique plus efficace
L’emplacement du compost est environ de 1,5m de long et 1m de large. On mélange le
fumier, le déchet végétal sec avec le déchet frais dont les légumineuses sont à découper en petits
morceaux. La quantité de ces trois matières est la même. Ensuite, on met de cendre noir et de son
de riz en quantité égale mais environ 1/3 de la première matière. Puis, on ajoute du liquide
intestinal de bœuf (récupéré lors de l’abattage du bovin), de la bouse de vache, et de farine du riz
ou du manioc ou du riz germé broyé. Enfin, on arrose pour humidifier la composition et la
recouvre avec des pailles
26
IIII----4444----6666))))---- Autre méthode Autre méthode Autre méthode Autre méthode
On met les pailles en première couche et on ajoute du fumier. Ensuite on met au dessus
des déchets végétaux verts, et on les arrose tout de suite. On recommence cette méthode à 1,5m
d’épaisseur et on arrose les tas si on trouve les champignons blancs sur le compost
I-5)- Récolte
Après 3 ans, on peut faire la récolte des feuilles à la surface. La récolte se fait durant la
période de dormance des plantes. L’épandage de l’engrais organique se fait deux semaines avant
la récolte.
27
Photo 1: Ravintsara
28
SECTION II : APPROVISIONNEMENTS EN MATIERES PREMIER ES AVANT LA RECOLTE DES PLANTES CULTIVEES
Comme nous avons vu dans la page précédente que la récolte du Ravintsara ne tiendra
lieu qu’après 3 ans. De ce fait, la société a besoin de matière première pour faire fonctionner son
Entreprise. C’est la raison pour laquelle que nous allons approvisionner en matière première de
ravintsara.
II-1)- Etude des plantes à approvisionner 1
IIIIIIII----1111----1111))))---- Botanique Botanique Botanique Botanique
C’est un arbre à feuille persistante pouvant atteindre de 8 à 15m de hauteur. Sa croissance
est maximale dans la région moyenne Est de Madagascar et certaines régions de hauts plateaux.
Le ravintsara pousse à l’état sauvage en générale.
IIIIIIII----1111----2222))))---- EcologieEcologieEcologieEcologie
A Madagascar la production varie d’une année à l’autre. Il semble qu’une des raisons
principales des ces fluctuations est d’ordre climatiques.
� Besoin en chaleur : le Ravintsara demande des climats équatoriaux chauds, sans
écart trop important de température (22° à 29°C en moyenne) ;
� Besoin d’eau : le ravintsara ne vie que dans les zones à fortes pluviométrie,
d’ordre de 1,5 à 2,5mm par an convenable répartie (une saison sèche de plus de 3
à 4 mois ne convient pas au ravintsara) ;
1 W. RAHERIMANJAKA : Fiche Technique d’agriculture, série N°3, CITE, 2006, page 12
Famille Lauraceae
Genre Cinamomum
Espèce Cinamomum Camphora
Nom botanique Cinamomum Camphora
Nom vernaculaire Ravintsara
29
� Besoin sol : bien que la ravintsara pousse dans le sol très divers, il préfère les sols
provenant de la décomposition des roches volcaniques ou les sols sédimentaires
pas trop sablonneux et bien drainés ;
� Besoin en altitude : on trouve des beaux ravintsara jusqu’à 300 à 400m
d’altitude ;
� Besoin en lumière : le ravintsara demande la pleine lumière et ensoleillement
maximum.
II-2)- Zone de collecte :
La zone de collecte se situe :
⇒⇒⇒⇒ Centre de récolte : Ampasy Nahampoana
⇒⇒⇒⇒ Au Nord : Mahatalaky, Manantenina
⇒⇒⇒⇒ A l’Est : Mandromoromotra
L’unité de transformation sera implantée à Lanirano. La zone de collecte recouvre
approximativement de 1200 ha. Dans l’état actuel, la plantation est soumise au « Tavy » et non
entretenue, on peut estimer à 1000 tonne de plantes collectées pour la distillation.
Le paysan pratique de collecte non organisée des plantes de ravintsara. Cela a un impacte
à l’avenir de Ravintsara et entraîne la déforestation. La société compte apporter la formation des
groupes des paysans pour la cueillette des plantes et pour le renouvellement de la plantation.
II-3)- Estimation des besoins en matières premières :
La société pratiquera des opérations de préparations des plantes de ravintsara avant la
distillation. Ces opérations sont nécessaire afin d’assurer la qualité et la quantité suffisante des
matières premières.
Elle s’effectue de façon suivante :
• Le tirage : consiste à enlever les matières étrangères
30
• La conservation : les plantes sont mises dans un endroit sombre dans deux ou trois
jour avant la distillation. Cela permet l’obtention de meilleur rendement en huile
essentielle selon les experts.
Tableau 1:Besoin en matières premières
Année Besoin en ravintsara Source
Année 1 35 200kg Achats
Année 2 44 000kg Achats
Année 3 52 800kg Récoltes + achats
Année 4 52 800kg Récoltes + achats
Année 5 52 800kg Récoltes + achats
Source : selon notre propre calcul
A l’avenir la société est capable de fournir des besoins supérieurs au marché international
en augmentant progressivement la plantation et la production. Cela est suivi par l’évolution de la
superficie de zone de plantation et par un programme de sensibilisation.
SECTION III : CHOIX DE TYPE D’INSTALLATION ET DE DI STILLATION
III-1)- Procédés d’extraction 1
Ces méthodes consistent à utiliser des techniques et matériels au porté de chaque
producteur. Dans tous les cas, une unité devra comporter :
⇒⇒⇒⇒ Une source d’énergie, de chauffages, qui produit la vapeur ;
⇒⇒⇒⇒ Un générateur de la vapeur et ses canalisations ;
⇒⇒⇒⇒ L’alambic contenant la matière première ;
⇒⇒⇒⇒ Un condenseur ;
⇒⇒⇒⇒ Un essencier et un vase florentin.
1 Les cahiers du CITE : spécial plantes aromatiques et médicinales, série N°4, 2ème trimestre 1996, page 24
31
IIIIIIIIIIII----1111----1)1)1)1)---- Extraction Extraction Extraction Extraction à la vapeurà la vapeurà la vapeurà la vapeur
Deux techniques sont préconisées telles l’hydrodistillation et l’hydrodiffusion. Le premier
procédé est le plus utilisée.
a)- L’hydrodiffusion
Ce procédé s’apparente à l’hydrodistillation. Seulement, il consiste à injecter de la vapeur
dans la partie haute de l’installation, l’eau ne sera pas en contact direct avec la matière première.
La vapeur d’eau est produite par une chaudière. Il s’applique en général aux huiles essentielles
peu solubles dans l’eau.
a)- L’hydrodistillation
C’est une technique qui consiste à laisser tremper et parfois macérer la matière végétale
dans une cuve remplie d’eau. L’ensemble du mélange (matière première et l’eau) est chauffé et
les substances aromatiques volatiles sont entraînées avec la vapeur. L’huile essentielle est
récoltée dans une vase florentin ou essencier en même temps que dans l’eau de l’entraînement.
Ce procédé est plus rudimentaire et nécessite une très une très grande mise en œuvre (maîtrise de
la température) car il présente toutefois des aspects négatifs (non uniformité du transfert de la
chaleur, lenteur, de la distillation, provocation des réactions chimiques néfastes)
IIIIIIIIIIII----1111----2)2)2)2)---- Extraction Extraction Extraction Extraction par solvantpar solvantpar solvantpar solvant
Ce type d’extraction consiste à épuiser le concentré aromatique sous forme cireuse (le
concrète) de la matière première par du solvant volatile non aqueux. Le procédé peut être
discontinu ou continu selon les matières utilisées. Il ne couvre que les plantes fragiles comme le
jasmin, la rose, la violette, ylang ylang, le « longoza » et les oléorésines des espèces.
Le concrète contient en même temps de l’huile essentielles, de substance cireuse et de
graisses. Et après refroidissement rapide on obtient « l’absolu ». Les solvants les plus utilisés
sont l’hexane, cyclohexane, éther de pétrole, dichloro-méthane. Le chois du solvant répond à un
certain nombre de conditions (point d’ébullition, point de fusion, solubilité, test
organoleptique,…)
32
IIIIIIIIIIII----1111----3)3)3)3)---- Extraction Extraction Extraction Extraction par fluide supercritiquepar fluide supercritiquepar fluide supercritiquepar fluide supercritique
Le solvant lui-même est de nature très différente, il est porté à l’état supercritique, dans
les conditions particulières de pression et de température (exemple point critique de CO2 : 31°à
7,3 bars, liquide). Les avantages sont multiples : les fluides supercritiques présentent à la fois les
avantages de solvants liquides et gazeux, l’extrait ne présente pas de résidus des solvants, la
technologie est « propre ». Le coût d’investissement est élevé, mais le domaine d’application est
aussi pour l’extraction de produits à haute valeur ajoutée (antioxydant naturel, arôme, principe
actif de la pharmacopée houblon)
IIIIIIIIIIII----1111----4)4)4)4)---- Extraction Extraction Extraction Extraction par micropar micropar micropar micro----onde onde onde onde
En Europe, le « Vaccum Microwave hydrodistillation » (VMHD) est très développé. Le
concept est différent du fait qu’il n’y a pas d’ajout ni de vapeur d’eau. Seul l’eau de la
concentration de la matière entre dans le processus d’extraction de l’huile essentielle. Le
domaine d’application est pour toutes les matières premières végétales fraîches. Si elles sont
sèches, humidifier légèrement avant le traitement. L’intérêt s’est l’obtention de l’extrait sans
solvant résiduel, économique d’énergie et de l’eau et le respect de l’environnement. Une huile
essentielle de qualité est obtenue du fait que la dégradation thermique du produit, sensible à la
chaleur est nettement faible que le procédé traditionnel.
IIIIIIIIIIII----1111----5)5)5)5)---- Enfleurage Enfleurage Enfleurage Enfleurage
Ce procédé consiste à déposer le solvant dans l’extracteur sur des châssis vitrés. Le
matériel est déposé sur le châssis et il faut le remplacer régulièrement afin d’obtenir de pommade
de haute qualité. Une autre méthode consiste à pulvériser la matière première avec du beurre et
on récupère le produit actif (ces du jasmin). L’enfleurage peut se faire à chaud (l’est la
macération) ou froid.
La macération est un procédé à chaud dans des corps gras fondus. On immerge les fleurs
(rose, fleurs d’orange, jonquille, violette) jusqu’à la saturation de la matière grasse (huile de
paraffine à 30-40°).
33
III-2)- Choix de procédé d’extraction d’huile Esse ntielle
La qualité des essences obtenues diffère non seulement selon la nature des matières
premières (ravintsara, l’eau, gaz), mais aussi les métaux constituants de l’alambic et la conduite
de la distillation.
Les métaux constituant de l’alambic influent à l’essence des colorations. Il faudrait par
conséquent choisir des métaux qui ne déprécient pas l’essence comme l’aluminium ou inox.
Notre choix est le métal en inox car celui-ci donne une coloration d’essence jaune d’or.
La densité et la teneur en cinéol varient moins au contact de l’inox par rapport aux autres
métaux.
L’indice de réfraction est la solubilité de l’essence obtenue dans l’alcool à 20°c semblent
différents également pour chaque métal.
La société retient comme le choix de procédé d’extraction comme l’entraînement à
vapeur à basse pression (pression atmosphérique). On constate que le rendement à l’entraînement
par le vapeur est le meilleur par rapport aux autres procédés pour celui de ravintsara. Le coût de
production est aussi moins élevé.
Plus précisément, on a choisi l’hydrodiffusion comme procédé d’extraction, car sa durée
de cuisson est de 6 heures maximum et courte par rapport à l’hydrodistillation.
IIIIIIIIIIII----2222----1111))))---- Préparation des plantes à huile essentiellesPréparation des plantes à huile essentiellesPréparation des plantes à huile essentiellesPréparation des plantes à huile essentielles
La cueillette de plante se fait avant la grosse chaleur du midi. Une assurance rigoureuse
d’espèce botanique, de la race chimique, de l’origine végétale et du stade végétatif est
souhaitable et nécessaire
• Sélection et élimination des résidus empêchant l’extraction d’huile
(Branches) ;
• Fanaison des feuilles durant 24 à 48 heures, mais on peut distiller des
les feuilles tout de suite après cueillette
34
IIIIIIIIIIII----2222----2222))))---- CuissonCuissonCuissonCuisson
La chaudière est employée afin de faire bouillir l’eau qui, en entrant dans l’alambic, se
transforme en vapeur. La chaudière s’emploie pour éviter tout risque de brûlure de la matière
exploitée.
Après condensation de l’état gazeux à l’état liquide, dans le système de refroidissement,
l’huile et l’hydrolat sont récoltés dans un essencier. La cuisson ou extraction des feuilles dure
quatre heures en général. La puissance du feu chauffant la chaudière doit être atténuée dès la
sortie de la première goutte d’huile. Dans l’essencier au vase florentin, l’huile surnage le distillat
au hydrolat (eau employée dans diverses pratiques aromathérapies : bain de pieds, inhalation…)
L’extraction se termine lorsqu’aucune goutte d’huile et de distillat ne sort du système de
refroidissement :
• Arrêter le feu de la chaudière ;
• Ouvrir la soupape de sécurité ;
• Commencer à retirer le couvercle lorsque la vapeur cesse de sortir de la soupape
de sécurité ;
• Faire attention aux risques de brûlure et d’explosion ;
• Transverse l’huile dans une bouteille afin de la filtrer et le rendre nette ;
• Conserver l’huile dans une bouteille aveugle (noir). Conserver à l’abri de la
lumière, du vent et de la chaleur ;
• La qualité d’huile obtenue est jugée d’après le respect et l’ordre des ses principes ;
• La qualité est la devise de la distillation.
35
SECTION IV : ORGANISATION
IV-1)- Organisation du personnel
La société fera le recrutement des jeunes employés âgé de 27 à 40 ans ayant un niveau
d’étude au minimum de Bac + 2 et dont l’un est diplômé en Agronome. Les autres sont : l’un
Chimiste responsable de la distillation, un autre est un Gestionnaire comme responsable de la
Direction Administrative et Financière.
L’objectif de l’organisation du personnel est le :
� Renforcement des capacités du personnel ;
� Engagement et disponibilité vis-à-vis des clients ;
� Savoir-faire du responsable pour rapprocher les besoins des clients et la
rentabilité de l’activité ;
� Connaissance de diverse caractéristiques et procédé d’extraction des matières
végétales.
IV-2)- Structure de l’organisation du personnel
La société a une structure qui assure le bon fonctionnement de l’ensemble des activités
administratives.
IIIIVVVV----2222----1111))))---- EquipeEquipeEquipeEquipe ::::
L’équipe est composée de huit (8) personnes :
⇒⇒⇒⇒ Un Directeur ;
⇒⇒⇒⇒ Un Responsable Administratif et Financier ;
⇒⇒⇒⇒ Un Responsable de la Plantation ;
⇒⇒⇒⇒ Un responsable de la distillation ;
⇒⇒⇒⇒ Quatre Ouvrier pour la main d’œuvre.
36
IIIIVVVV----2222----2222))))---- Structure de l’organigramme Structure de l’organigramme Structure de l’organigramme Structure de l’organigramme
IV-3)- Description des rôles et des responsabilités de personnels
IVIVIVIV----3333----1)1)1)1)---- DirecteurDirecteurDirecteurDirecteur ::::
Il a pour mission de :
⇒⇒⇒⇒ Assurer l’entière responsabilité de la bonne marche de l’entreprise, son
développement ;
⇒⇒⇒⇒ Représenter la société entant que à l’intérieur qu’à l’extérieur ;
Figure 1: Organigramme
DIRECTEUR
DIRECTEUR ADMINISTRATIF
ET FINANCIER
RESPONSABLE DE LA
PLANTANTION
RESPONSABLE
DE LA DISTILLATION
OUVRIERS
OUVRIERS
Source : par moi même
37
⇒⇒⇒⇒ Assurer les fonctions de coordination, de suivi, d’appui dans la mise en œuvre des
activités relative à la gestion de la société ;
⇒⇒⇒⇒ Prendre les décisions :
⇒⇒⇒⇒ Organiser, faire régner l’ordre nécessaire ;
⇒⇒⇒⇒ Définir l’objectif stratégique et mettre en œuvre.
IVIVIVIV----3333----2)2)2)2)----Responsable AdministratResponsable AdministratResponsable AdministratResponsable Administratif et Financierif et Financierif et Financierif et Financier
Les rôles de ce service ont les suivants :
⇒⇒⇒⇒ Tenue journalière des écritures comptables ;
⇒⇒⇒⇒ Saisie des opérations comptables ;
⇒⇒⇒⇒ Etablissement des états financiers ;
⇒⇒⇒⇒ Coordonner les relations avec les divers prestataires de services ;
⇒⇒⇒⇒ Superviser l’acheminement des produits et leurs destinations ;
⇒⇒⇒⇒ Fiabiliser les flux d’informations des mouvements de stock ;
⇒⇒⇒⇒ Donner des informations aux clients pour la mise en application des offres et
promotions ;
⇒⇒⇒⇒ Organiser la régularité des opérations et des formalités administratives touchant le
personnel et la société.
IVIVIVIV----3333----3)3)3)3)----Responsable de la Distillation Responsable de la Distillation Responsable de la Distillation Responsable de la Distillation
Il est chargé de :
⇒⇒⇒⇒ Planifier, d’organiser la production en fonction des demandes et des délais de
réalisation ;
⇒⇒⇒⇒ Planifier, d’organiser et superviser le travail des équipes de distillation ;
⇒⇒⇒⇒ La bonne maintenance des outils de production ;
⇒⇒⇒⇒ L’encadrement et la formation des ouvriers ;
⇒⇒⇒⇒ Du respect des objectifs de productivité, qualité et sécurité ;
⇒⇒⇒⇒ Etablir les rapports mensuels et hebdomadaires de production ;
38
⇒⇒⇒⇒ Au traitement des essences après extraction.
IVIVIVIV----3333----4)4)4)4)----Responsable de la plantationResponsable de la plantationResponsable de la plantationResponsable de la plantation
Il est chargé de :
⇒⇒⇒⇒ Planifier, d’organiser le choix de semence, la préparation de la pépinière, le
repiquage ;
⇒⇒⇒⇒ Planifier, d’organiser et superviser les différentes maladies de ravintsara, son
entretien et la fertilisation ;
⇒⇒⇒⇒ La bonne maintenance des matériels et équipement agricole ;
⇒⇒⇒⇒ L’encadrement de la formation des ouvriers ;
⇒⇒⇒⇒ Etablir le rapport mensuel de l’état de la plantation.
IVIVIVIV----3333----5)5)5)5)---- Ouvriers Ouvriers Ouvriers Ouvriers
Les Ouvriers de la Distillation assurent les responsabilités suivantes :
⇒⇒⇒⇒ Le contrôle de qualité de matières premières;
⇒⇒⇒⇒ Le pesage des matières premières végétales selon la charge value avant la
distillation ;
⇒⇒⇒⇒ Le chargement et le déchargement de matières premières ;
⇒⇒⇒⇒ Le contre de la pression lors de la distillation et de l’alimentation du réservoir
d’eau ;
⇒⇒⇒⇒ L’entretien des matériels de production et l’atelier ;
⇒⇒⇒⇒ La mise en emballage et dépôt en magasin des essences.
Les Ouvriers de la plantation sont chargés :
⇒⇒⇒⇒ Du contrôle de la semence en choisissant les meilleurs ;
⇒⇒⇒⇒ D’assurer la préparation de la pépinière ;
⇒⇒⇒⇒ D’assurer la préparation de repiquage ;
⇒⇒⇒⇒ Du contrôle des maladies de ravintsara ;
⇒⇒⇒⇒ D’assurer l’entretien et la fertilisation du sol ;
39
CHAPITRE III : PRODUIT
SECTION I : IDENTITE DU PRODUIT
Notre produit est l’huile essentielle de ravintsara. Les domaines d’utilisations sont :
� En chirurgie ;
� En pharmacie ;
� En aromathérapie pour la fabrication des produits de soins ;
� Dans le développement des préparations industrielles pour lesquelles la
technologie induit une perte de goût de produit alimentaire à la base ;
� Pour la fabrication de gamme de produits allégés sans cholestérol où l’on a
diminué la teneur en graisse, en sel, sucre et qu’il faudra rendre
consommables par l’ajout d’arôme ;
� Pour l’aromatisation dans la mise au point de nouveaux produits agro-
alimentaires laitiers, boisson alcoolisée ou non plats cuisinés charcuterie,
sauces vinaigrés, tabac, dentifrices, etc. ;
� Cosmétique et parfumerie bas et haut de gamme, gel de bain, savon,
shampooing, lotion, crème, etc.…
I-1)- Définition des huiles essentielles
Les huiles essentielles sont contenues dans des organes très divers, d’une seule cellule
sphérique à des chapelets de cellules distribuées dans le parenchyme. Chez le ravintsara, il
possède de poches dans l’épaisseur de leurs feuilles (parenchyme). C’est là que se trouvent les
huiles essentielles de ravintsara. Chaque huile essentielle contient un mélange de multitude de
produits chimiques jusqu’ à 120 constituants différents dont la plupart sont encore difficiles a
identifier.
Selon la définition scientifique, l’huile essentielle est un produit obtenu à partir d’une
matière végétale, soit par traitement à vapeur d’eau (distillation), soit par un procédé mécanique
40
(expression). D’après Larousse c’est une huile volatile composée de substances aromatiques
obtenue par distillation de matière végétale.
I-2)- Caractéristique des huiles essentielles de Ra vintsara 1
L’huile essentielle de ravintsara a comme caractéristiques olfactive, gustative et
médicinale. Cette plante se trouve dans le domaine forestier. Elle présente des trois sous (3)
espèces, ce sont :
⇒⇒⇒⇒ Huile essentielle de RAVENSARE ANISATA : Connue scientifiquement
comme RAVENSARE AROMATICA ou AGATOPHYLLIUM AROMATICA. Cette
H.E est endémique. Ses principaux constituants sont estragole (Methyl chavicol)
jusqu’à 90%. Son arôme est anisé ;
⇒⇒⇒⇒ Huile essentielle de RAVENSARE AROMATICA : scientifiquement, son nom
est RAVENSARE AROMATICA SONNERAT. Elle est aussi endémique. En effet,
ces deux H.E proviennent d’un même arbre à partir de l’écorce Anisata, riche en
estragole, seule la composition chimique qui les différencie. Cette dernière est
riche en 1-8 linalol (12,5%), 1-8 cinéol (5,2%), carotol (5,5%). Son arôme est
poivré ;
⇒⇒⇒⇒ Huile essentielle de RAVINTSARA : connue scientifiquement CINNAMOMUM
CAMPHORA, ses principaux constituants sont 1-8 cinéol (70%), alpha terpinéol,
terpinene. Cette H.E est riche en cinéol, ce qui la différencie aux deux autres sous
espèces au dessus. Leur différence est marquée par leurs constituants les plus
dominants.
1 L. MICHAT : Les Huiles essentielles de Madagascar Edition Médicis, Paris 2006, page 07
41
SECTION II : REGLEMENTATION DES PRODUITS
II-1)- Contrôles des qualités
Aujourd’hui, les produits biologiques sont en plein développement et ont un avenir
promoteur. Cela appelle une véritable garantie. Il faut donner au consommateur l’assurance
d’une qualité certifiée, constante et contrôlée et donner au producteur la crédibilité indispensable
aux échanges commerciaux.
Une certification est nécessaire afin d’authentifier les produits et créer la confiance
nécessaire au développement de la filière.
Avant d’aborder cette sous section, nous allons expliquer la qualité et son environnement
à Madagascar.
IIIIIIII----1111----1)1)1)1)---- Concept Concept Concept Concept de qualitéde qualitéde qualitéde qualité
La qualité est l’aptitude d’un produit ou service à satisfaire les besoins des utilisateurs à
moindre coût.
Il est donc impératif de connaître ce besoin avant de fabriquer le produit. Et chaque
utilisateur, selon son domaine, a évidemment un besoin spécifique.
On admet que la qualité est le résultat d’ensemble d’actions concertées tout le long du
processus d’élaboration d’un produit, de sa conception à son utilisation finale, en passant par sa
production proprement dite, et les étapes de sa transformation, de son conditionnement et de sa
distribution.
IIIIIIII----1111----2222))))---- Avantages Avantages Avantages Avantages dededede la qualité la qualité la qualité la qualité
Pour le Consommateur et Utilisateur :
� Garantie d’un produit correspondant réellement à ce qu’il paie ;
� Garantie de non fraude sur la qualité ;
Pour le producteur et commerçant :
� Fidélisation de la clientèle ;
� Image de marque renforcée, extension de la clientèle ;
42
� Moins de rebut ;
� Moins de réclamations.
Pour les collectivités :
� Moins de litiges commerciaux ;
� Moins de gaspillage (déchet pour non-conformité) ;
� Moralisation de transactions commerciales.
La qualité est le facteur de confiance réciproque entre les partenaires économiques, et
générateur de profit accrus.
II-2)- Situation de qualité à Madagascar
IIIIIIII----2222----1)1)1)1)---- Aspect Aspect Aspect Aspect SocioculturelSocioculturelSocioculturelSocioculturel
Il est fréquemment ensuivi un laisser aller généralisé dont l’appellation « vita Gasy » est
l’illustration caricaturale. Il fallait d’une part sensibiliser tous les acteurs de la vie économique
(producteurs commerçants, les Utilisateurs, consommateurs, et même les pouvoirs publiques
dans certains cas) des enjeux de la qualité, et d’autre part les éduquer sur le comportement
favorable à une bonne gestion de la qualité. En effet, la défaillance d’un seul maillon dans la
longue chaîne qui suit le produit peut irrémédiablement ruiner les efforts de toutes les autres.
IIIIIIII----2222----2)2)2)2)---- Organisation Organisation Organisation Organisation de contrôle de contrôle de contrôle de contrôle
En matière de contrôle et certification, il existe deux organismes qui sont l’organisme
International ECOCERT et l’Organisme National PRONABIO.
Depuis 1990, ECOCERT intervient à Madagascar et réalise le contrôle des produits de
l’agriculture biologique sur la base de règlement CEE 2092/911
1 (J.O.C.E du 22/07/91 règlement CEE N°2092/91 du conseil du 24 juin 1991 concernant
le mode de production biologique de produit agricole et sa présentation sur le produit agricole et
denrée alimentaire)
43
Jusqu’à 1995, un inspecteur international était mandaté par ECOCERT pour le contrôle
de qualité auprès d’entreprises malgaches de la filière biologique. Les coûts de contrôle étaient
souvent élevés pour les opérations locales. Cela amène l’ECOCERT d’ouvrir un bureau de
représentant à Madagascar et de faire recours aux compétences locales pour pouvoir réduire les
coûts.
De nos jours, PRONABIO effectue le contrôle et la certification en délivrant le label
NATIORA aux entreprises. Ce label est le résultat de plusieurs rencontres professionnelles et
manifestations Internationales, les membres du groupement PRONABIO avec l’appui du
programme LDI/USAID et l’Université de Rutgers (USA). PRONABIO a délivré le premier
Label NATIORA aux entreprises éligibles du 01 avril 30 septembre 2003. Le coût de
certification varie selon le produit dû aux différents types d’analyses requis par chaque produit.
Huiles essentielles …………………………………….3 000 000 Ar
Plantes médicinales……………………………………2 800 000Ar
Epices …………………………………………………2 700 000Ar
Une majoration de coût de 40% sera appliquée pour les non membres. L’utilisation de ce
label procure d’une part une garantie de qualité et de pureté aux acheteurs étrangers et d’autre
part, confirme que le produit est 100% naturel sans additifs, sans trace de pesticide. Justement, la
société va adhérer dans l’association de PRONABIO car c’est plus avantageux par rapport à
ECOCERT. Le coût de certification d’ECOCERT varie en fonction de poids des produits à
exporter et les produits à analyser
IIIIIIII----2222----3)3)3)3)---- Etapes Etapes Etapes Etapes de la Certificationde la Certificationde la Certificationde la Certification1111
La certification de produits se déroule en quatre étapes :
1 Les cahiers du CITE : spéciales plantes Aromatiques et médicinales, série N°04, 2ème trimestre, 1996, page 45
44
1111 La traçabilité du produit depuis de la collecte jusqu’à l’entreposage dans
cette première étape, l’opérateur s’engage auprès de PRONABIO.
L’organisme de contrôle transmet un code d’identification du lot à certifier
(dossier pré enquête) à l’opérateur. Ce code sera rappelé sur toutes les
quatre fiches SOP (Standard Operating Procédure cf. Annexe 2) :
SOP 1 : fiche de production de collecte de la matière végétale à remplir par
les cultivateurs ou les collecteurs ;
SOP 2: fiche de traitement de matière végétale (distillation, séchage ou
transformation), à remplir par le responsable du traitement ;
SOP 3 : fiche de transport de produit depuis la zone de production jusqu’à
l’acheteur (stockage), à remplir par le transporteur ;
SOP 4 : fiche d’analyse laboratoire (un sorte de fiche par produit), à remplir
par le laboratoire qui fait l’analyse ;
L’opérateur devra remplir ou faire remplir les fiches SOP1, 2,3 et enverra ces
fiches remplies avec un échantillon du lot à certifier, ainsi que la fiche SOP4
au laboratoire agrée pour les analyses.
2222 Les analyses les produits dans les laboratoires agrées par l’Université
Rutgers (CNARP, IMRA, CNRE, ESSA) pour la certification NATIORA ;
3333 La comparaison des caractères physico-chimiques par rapport aux normes
Internationales et aux normes mises en place pour le Label ;
4444 La certification du produit par PRONABIO.
SECTION III : NORMALISATION
C’est une activité propre à apporter des solutions d’application répétitive à des questions
relevant essentiellement des sphères de la science, de la technique et de l’économie et visant à
l’obtention du degré optimal d’ordre dans un contexte donné. Elle se manifeste généralement par
l’élaboration, la publication et la mise en application des nomes.
45
Les normes ont pour but d’unifier les langages techniques, de faciliter le mécanisme de
commercialisation pour améliorer la production, la qualité, la sécurité par la standardisation des
produits.
La normalisation constitue un élément incontournable dans le processus de
développement économique, intellectuel, environnemental et surtout dans le contexte de la
mondialisation de l’économie actuelle. En effet, elle facilite les échanges entre les partenaires
commerciaux.
III-1)- Normalisation des huiles essentielles à Mad agascar
Les normes des huiles essentielles sont établies sur la base des normes ISO et AFNOR.
De plus, elles définissent les caractéristiques propres à nos conditions écologiques. Elles sont les
résultats d’une étude statistiques effectuée par le Pool de laboratoires sur onze ans.
Notre pays est en retard sur l’élaboration des normes des huiles essentielles. A part des
principaux produits (ravintsara, Ylang ylang , girofle, cannelle vétiver …) d’autres produits ne
sont pas couverts par des normes, ni nationale, ni international.
A propos des normes des huiles essentielles de ravintsara, les essences doivent respecter
les normes retenues (cf. annexe) sur :
• Le test Organoleptique ;
• Les analyses physico-chimique (densité, indice réfraction, pouvoir
rotatoire, miscibilité à l’éthanol ;
• Les analyses chromatographiques
SECTION IV : CONDITIONNEMENTS
On utilise en générale des récipients en aluminium soigneusement lavés. Si les récipients
sont en verres, il est nécessaire de les rendre opaques à la lumière par passage d’une couche de
peinture sombre.
Tous les emballages doivent être contenues des étiquettes et au minimum sur les
étiquettes doivent figurer :
46
� Nom français et nom latin ;
� Organe distillé ;
� Origine géographique ;
� 100% pure ;
� 100% naturelle ;
� Issue de l’agriculture biologique
Des informations complémentaires sont éventuellement donnée sur un doucement annexe
compte tenu de la taille flacon :
� Les labels biologiques ;
� Les chemotypes ;
� Les propriétés ;
SECTION V : AVANTAGE DE LA STRATEGIE DE PRODUCTION
On a résumé la stratégie de Production dans le schéma ci-après et qui nous montrera le
déroulement dès la plantation jusqu’à la production :
PLANTATION DE RAVINTSARA
APPROVISIONNEMENT EN MATIERE PREMIERE AVANT
LA RECOLTE A LA 3 ème ANNEE
EXTRACTION DE RAVINTSARA
RECOLTE A LA 3 ème ANNEE PLUS APPROVISIONNEMENT
EXTRACTION DE RAVINTSARA
Source : par moi-même Figure 2 : l’avantage de la stratégie de production
47
Tableau 2: Explication du schéma
ACTIVITE EXPLICATION
PLANTATION
� Choix De Semence ;
� La préparation de semence ;
� La préparation du repiquage ;
� Le repiquage de ravintsara ;
� Contrôles de maladies de ravintsara ;
� Entretien ;
� La fertilisation.
APPROVISIONNEMENT EN MATIERE PREMIERE AVANT LA RECOLTE A LA
3ème ANNEE
� Choix de Fournisseurs ;
� Contrôle de qualité des matières
premières ;
� Transport ravintsara vers le site de
distillation ;
� La Société dispose de magasin de
stockage pour les matières premières
et les produits finis ;
� A l’entrée, les matières premières
sont strictement contrôlées par sa
qualité et sa quantité ;
� le conditionnement à l’intérieur du
magasin ne doit pas être humide et
doit être bien aéré pour la
conservation des produits finis ;
� la surface est spacieuse pour faciliter
la manutention, la circulation et le
classement des produits ;
� fabriquer les produits dans des bonnes
conditions, au bon moment, à l’endroit
adéquat, au bon client et au coût plus
juste.
48
LA PRODUCTION
� la cuite est de 6 heures :
� le contrôle de la qualité des
produits finis : établissement de
fiche d’identité précises par huile
essentielle (communiquées aux
clients) ce qui permet à la fois
d’améliorer le pouvoir de
négociation et de contrôler la
production (stabilisation de la
qualité de produit) ;
� la capacité de produire selon les
spécifications des clients ;
� les produits finis sont stockés dans
les emballages en aluminium
conçus ;
� L’entretien de l’alambic afin
d’éviter les pertes des chaleurs.
RECOLTES ET APPROVISIONNEMENT
� Cueillir de feuilles de ravintsara ;
� Eliminer les corps étrangers ;
� Mettre en sac des feuilles par les
ouvriers ;
� Transporter des matières première
vers la site ;
� Ajouter la matière première en faisant
des approvisionnements car la
plantation ne peut pas suffire le besoin
en matière première
Source : par moi même
49
SECTION VI : RISQUE DU PROJET
Comme tous les autres projets, ce projet présente certains risques. Ils ont des impacts
négatifs à l’exploitation. Les risques liés au projet sont présentés dans le tableau suivant :
Tableau 3: L’analyse des risques
Domaine Source des risques Conséquences Solution
Politique Instabilité politique Fuite des clients Bonne gouvernance
Technique
Manque d’extension de
culture et de cycle de
production de ravintsara
- Régression de la
production ;
- Manque de feuilles
de ravintsara pour la
distillation.
- Vulgarisation de la
technique de culture
extensive ;
- Planter à quelques
années d’intervalles
(3 à4 ans)
Environnementale
- Déboisement
- Tavy
Insuffisance d’eau Sensibilisation des
communautés
paysannes pour le
reboisement
Produit
- Limitation des
concurrents
Diminution de la part
de marché
Trouver du segment
stratégique difficile à
imiter
Marché international
- Mévente des
produits
Perte de la rentabilité Suivre en
permanence
l’évolution du marché
diversification des
produits
Source : par moi même
50
Après avoir décrit les généralités sur ce projet d’extraction
d’huile essentielle dans la première partie, nous passons à la
deuxième partie.
PHOTO N°02 : RAVINTSARA
51
DDDDDDDDDDDDEEEEEEEEEEEEUUUUUUUUUUUUXXXXXXXXXXXXIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEEMMMMMMMMMMMMEEEEEEEEEEEE PPPPPPPPPPPPAAAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRRTTTTTTTTTTTTIIIIIIIIIIIIEEEEEEEEEEEE
PPPLLLAAANNN MMMAAARRRKKKEEETTTIIINNNGGG
EEETTT FFFIIINNNAAANNNCCCIIIEEERRR DDDUUU PPPRRROOOJJJEEETTT
52
La deuxième partie explique donc le plan marketing pour la commercialisation des
produits et aussi le plan financier pour analyser la rentabilité du projet à moyen et à long terme.
Dans cette dernière partie nous allons voir les chapitres suivants :
� Etude de marché ;
� Stratégie marketing ;
� Présentation de l’étude financière ;
� Plan de financement ;
� Evaluation financière.
53
Le plan Marketing joue des rôles importants sur ce projet. Il constitue un outil important
pour la distribution du produit, soit au niveau local, soit au niveau international.
Le marketing1 est une activité humaine qui vise la satisfaction des besoins et les désirs.
En d’autre terme, il un processus de planification et de la mise en œuvre de la conception des
produits, des services ou d’idée, de la distribution de marché cible, dont le but est de créer des
échanges qui satisfont les objectifs individuels et organisationnels.
CHAPITRE I : ETUDE DU MARCHE
Dans le cadre de cette étude, nous allons procéder à la collecte des données statistiques
auprès des sources formelles (INSTAT, Ministère de commerce) et des enquêtes auprès de
producteurs et distributeurs d’huile essentielle.
En effet, nous avons rencontré des problèmes : les données statistiques avancées ne sont
pas bien précises pour des raisons qui ne viennent pas de nous.
Aucun Département Ministériel ne se sent pas concerné quand il s’agit de la production
d’huiles essentielles. Le Ministère de Commerce pense que la production d’huiles essentielle
concerne normalement du domaine du Ministère de l’agriculture Elevage et Pêche, et seulement
la commercialisation est de leur ressort. Ce dernier affirme qu’il ne dispose pas des chiffres sur
ces produits H.E et qu’il na jamais eu à s’occuper de ce secteur. Les techniques ont été également
monopolisées et gardées secrètement par des Entreprises concernées.
La plupart des opérateurs dans ce secteur garde les informations sur les produits et le prix,
car ceux-ci risquent d’être exploités par d’autres opérateurs.
Pour bien étudier le marché d’huile essentielle de ravintsara, il est nécessaire de connaître
la globalité du secteur permettant de situer la place de l’huile essentielle de ravintsara au niveau
national et international. Nous avons pris les données de 1998 à 2004
1 M. PORTER : Marketing stratégique et concurrentielle, Paris économica, 1982, page13
54
SECTION I : MARCHE LOCAL
Le circuit du marché local commence à se développer à Madagascar, avec un flux
concentré dans le centre de la capitale. Le pourcentage de ce marché local est encore faible, car
10 à 30% de ventes seulement sont consommées en local. Ce marché n’arrive même pas à
absorber la millième de la production.
Il existe Deux types d’huiles essentielles qui sont vendues :
Les huiles essentielles dont les éléments sont utilisées dans les industries
Pharmaceutiques comme le Ravintsara, le Gingembre, Girofle, Katrafay,
Mandravasarotsa ou Saro, etc. les producteurs à Madagascar
sont HOMEOPHARMA, IMRA….etc.
Les huiles essentielles utilisées dans le domaine de l’industrie cosmétique, soit
dans celui de production d’Arômes, soit afin dans le domaine de la savonnerie de
Luxe. Ce sont Ravintsara, Girofle, Eucalyptus Citriodora et Globulus,
Niaouli, Citronnelle, cannelle, etc. les producteurs sont PHYTOLINE,
HOMEOPHARMA, SAVONNERIE TROPICALE, IMRA
A Madagascar, il existe de Groupement PRONABIO ou Groupement des Opérateurs en
AGRI-BUSNESS des Produits Naturels et Biologiques de Madagascar. Il regroupe jusqu’à 80%
des opérateurs dans ce secteur. Ces missions ont pour but d’aider et soutenir les activités et les
ambitions de ses membres :
• La création d’une source d’information et des conseils ;
• La promotion des activités et de produits de ses membres ;
• La préparation à la qualité demandée la participation et la mise en place de
la règlementation.
• PRONABIO participe maintenant aux différents travaux relatifs à la
Réglementation Nationale et la Normalisation ;
55
• La défense des intérêts de ses membres.
SECTION II : MARCHE INTERNATIONAL
Le marché international concerne en général les exportations des huiles essentielles faites
par des producteurs ou courtiers ou négociants.
II-1)- Analyse de l’évolution de produit exporté e n quantité
Dans le secteur des huiles essentielles, on recense 71 espèces aromatiques, qui
appartiennent à 22 familles botaniques recensées. Elles répartissent en 41 espèces introduites et
30 espèces endémiques. Nous proposons dans l’Annexe I quelques principales huiles essentielles
et leur utilisation, incluant la plupart des huiles essentielles commercialisées. Les 15 à 20 plantes
sont concernées par la production vers l’extérieur
Tableau 4: Les exportations d’huiles essentielles (H.E) en kg
H.E 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004
Girofle 1200 1300 1500 1435 1400 2000 3000
Niaouli 10 3 12 14 30 35 37
Calophyllum 100 90 95 90 40 145 150
Ravintsara 0,4 0,6 0,8 1,2 2 2 4
Géranium 0,6 0,4 1, 2 1 2 2,5 3
Extrait de
vanille
100 120 150 100 150 200 200
Sources : selon l’enquête auprès de d’exportateur
56
Commentaire
D’après le tableau, on voit bien que le Girofle est l’HE les plus exportés par des
exportateurs de Madagascar. L’exportation de cette HE s’accroît de façon croissant de l’Année
1998 à l’Année 2004. Mais, cette exportation diminue en 2001 à cause de l’événement politique.
Elle continue à évoluer de façon croissante à 2003 et 2004.
L’extrait de vanille prend la place de 2ème HE à exporter. Elle évolue aussi de façon
croissante.
Quant_à l’HE de Ravintsara, elle est l’HE essentielle le moins exporté entre la période de
1998 à 2000. Parce que son chiffre est le plus faible des exportations. Ainsi, l’exportation de
cette HE doit être valorisée pour augmenter son exportation. La société pense donc exporter le
plus tôt possible de cette HE de ravintsara et promet d’augmenter l’exportation jusqu’ à 2015.
SECTION III : SEGMENTATION DU MARCHE
Après avoir vu les différents segments des produits, nous allons préciser le contour des
acteurs qui produisent, vendent et utilisent les HE. Cela est représenté dans la figure N°3. Cette
figure définit les étapes de la production de l’essence brute jusqu’à la vente au consommateur
final, non plus sous forme brute mais intégrée à un produit transformé
Figure 3: les acteurs économiques
57
Source : Guide de la Mode de Commercialisation des Huiles Essentielles de Madagascar,
ministère de commerce
1- Producteur des matières premières végétales
En général, les paysans sont les fournisseurs des matières premières. A part les paysans, il
y a aussi les extracteurs qui possèdent leur propre plantation et complètent leurs
approvisionnements des matières premières auprès des producteurs. C’est le cas de notre société.
INDUSTRIE DE L’AROMATIQUE ET DE LA PARFUMERIE (4)
Composition Aromatique Base Parfumerie Extraction des principes actifs
5a 5b 5c
Aromatisations médicaments Lessives détergentes Cosmétique traitante
Dentifrices Parfumerie alcoolique Industrie Pharmaceutique
Préparation alimentaire Parfum ambulant
Phytoanimal Alimentation alimentaire Cosmétique
Producteur des matières premières végétales (1)
Extraction (2)
Négociants et courtier (3)
Distributeur (6)
Consommateur Final (7)
58
2- Extraction
L’extraction des matières premières végétales suit immédiatement la récolte. Elle peut
être rattachée à l’exportation agricole ou peut dépendre du secteur du négoce ou de l’industrie de
transformation. Ce cas est relativement fréquent pour la production d’huile essentielle dans les
pays industriel.
Le système d’extraction peut également rattaché à une entreprise de Négoce qui va
acheter la matière première brut au producteur, prendre à sa charge la distillation et disposer ainsi
des HE.
Par contre, notre système fait la production intégrée, c'est-à-dire la plantation de ravintsara,
ensuite la distillation tout près de lieu de plantation. En effet, la récolte n’a lieu qu’à la 3ème année
de plantation. C’est ainsi que nous devons procurer aussi des Matières Premières à d’autres
producteurs de matière végétale qui se trouvent à notre voisinage. Nous devons ensuite établir
des accords avec les partenaires voisins pour proposer le mode de l’approvisionnement et de
paiement.
3- Négociants et les courtiers La fonction de Négoce dans le secteur huiles essentielles comprend :
→ L’achat des H.E à travers le monde ou dans un secteur géographique
spécifique ;
→ L’analyse et le contrôle de qualité de la marchandise ;
→ Les traitements éventuels des H.E en général succinct (rectification), pour
rendre conforme à la norme du marché ;
→ Le mélange éventuel des lots ;
→ La revente aux utilisateurs.
Par contre la fonction Coutier est la suivante :
→ N’agit pas qu’en prestataire de service ;
59
→ Mais en relation le vendeur et l’acheteur et facilite les transactions ;
→ Offre un service performant de diffusion d’information à la destination de ses
clients (liste périodique des prix, l’information sur la conjoncture).
4- Industrie de l’aromatique et de la parfumerie 4444----1)1)1)1)----Importation et exportaImportation et exportaImportation et exportaImportation et exportation tion tion tion
Les industries fournissent des produits bruts, frais ou sec pour la production
concrète d’huile essentielle qui nécessitent une technologie d’extraction particulière. Elles
achètent également des extraits et des H.E à leurs Filiales de production, aux producteurs ou à
des négociants ou courtiers.
4444----2)2)2)2)---- transformation des substances extraitestransformation des substances extraitestransformation des substances extraitestransformation des substances extraites
Dans cette étape, les extraits et les H.E sont transformés avec les différentes opérations
comme rectification, décoloration, détermination, concentration. On obtient également des isolats
en isolants certains constituants des H.E. ces processus sont les plus spécifiques de ce niveau
industriel.
4444----3)3)3)3)----Composition Composition Composition Composition des bases parfumerie et la fabrication d’arômes alimentairesdes bases parfumerie et la fabrication d’arômes alimentairesdes bases parfumerie et la fabrication d’arômes alimentairesdes bases parfumerie et la fabrication d’arômes alimentaires A ce stade les matières premières sont mélangées pour créer des bases aromatiques. Ces
bases sont intégrées par l’utilisateur final (fabricant des lessives par exemple) aux produits qu’ils
commercialisent.
5- Industries utilisatrices l’agroalimentaire et ‘a utres utilisateurs d’arômes
On arrive ici à la chaîne de transformation et de fabrication, c'est-à-dire le lieu de
l’intégration des H.E et de leurs dérivées dans le produit final destiné au consommateur.
5a- Les industries utilisatrices des arômes se trouvent surtout dans le secteur
Agroalimentaire tels que les boissons non alcoolisés, les industries des produits laitiers,
confiserie, chocolaterie, etc. L’utilisation des arômes sert également pour l’aromatisation des
produits divers.
60
5b- Les utilisateurs des parfums sont les fabricants des lessives et des détergents, les
parfums d’ambiance et Déodorants, la parfumerie alcoolique et la cosmétique.
5c- Industries du secteur santé : non seulement les propriétés des recherches dans les
H.E sont odorantes, mais surtout elles ont des propriétés thérapeutiques. Les H.E et leurs
dérivées sont intégrés dans les produits pharmaceutiques. Les domaines d’utilisation sont dans
l’aromathérapie et la phytothérapie.
Dans la Phytoanimal elles servent comme adjuvant de l’alimentation industrielle ou
comme ingrédient des spécialistes vétérinaires.
6- Distribution
On trouve ici dans la commercialisation des produits finis intégrants des huiles
essentielles vers le consommateur final.
7- Consommateur final Les comportements de consommation se distinguent par :
☺ La consommation des produits intégrant des huiles essentielles qui n’influent
pas sur le comportement du consommateur, dans la mesure où il ignore la formule de la
composition.
☺ La consommation des produits pour lesquels la présence d’H.E ou dérivée
naturelles est au contraire portée à la connaissance du consommateur final. D’où l’aspect des
normes et de la législation est très important voire obligatoire.
Les clientèles achètent leurs produits directement au à la société productrice. Cela
représente une sécurité et la simplification du processus pour eux. Ensuite l’achat direct à la
source peut permettre un gain de temps dans les négociations et les relations de travail et peut
aussi éviter certains malentendus dans le développement de nouveaux produits
Les clients en industries ont aussi des critères d’achat comme :
61
La qualité des produits plus constants ;
Une garantie d’approvisionnement et assurance des délais de livraison ;
Une meilleure communication avec les producteurs ;
Une meilleure connaissance des spécifications des produits.
62
CHAPITRE II : STRATEGIE MARKETING
Une fois que nous connaissons l’étude du marché et la segmentation du marché, nous
devons établir la stratégie marketing pour attaquer les marchés le plus avantageux.
SECTION I : MARCHE CIBLE 1
Étant donné que la société se positionne sur le marché international, la démarche
stratégique à suivre est la stratégie des segments Universels car elle est convenable pour les
petites et moyennes entreprises. En effet, la stratégie des segments universels signifie vendre les
produit en s’adressant aux groupes des acheteurs potentiels ayant en commun les mêmes attentes
des besoins et de nationalités différentes. Les groupes d’acheteurs sont en provenance de
l’Europe. La clientèle cible sera les industries transformatrices d’huiles essentielles en produits
aromatiques. Actuellement, le marché en aromathérapie est ouvert tendis que le marché de
parfum et de beauté est un peu saturé.
Néanmoins la faiblesse de ce type de segment dans chacun des pays. Ils peuvent présenter
au total un marché très attractif pour la société. La société s’appuie sur les demandes réelles des
clients
SECTION II : ANALYSE DE LA CONCURRENCE
I-1)- Concurrents : ses forces et ses faiblesses
L’objectif de la détermination les forces et les faiblesses des concurrents est d’assurer la
position de la société au niveau de ses concurrents. Ensuite de situer la place et les rôles de
chacun des concurrents. Nous avons les cités à l’aide de tableau suivant :
1 M. PORTER : Marketing stratégique et concurrentielle, Paris économica, 1982, page 45
63
Tableau 5: Forces et faiblesses des concurrents
CONCURRENTS FORCES FAIBLESSES
Producteurs internationaux
- technologie sophistiquée ; - capacité de production élevée ; - proximité des clients - dispose des expériences et des
techniques modernes.
- Coût de main d’œuvre élevé ;
- Importation de matières premières
Producteur nationaux : grandes industries
- L’approvisionnement direct des matières premières par leurs propres concessions ;
- Elles disposent des unités d’extraction industrielle plus perfectionnée ;
- Capacité de production élevée ; - Le problème d’écoulement ne se
pose pas car il leur suffit d’envoyer toutes les productions à la maison mère qui s’occupe du placement de leurs produits sur le marché international.
- L’envoie des échantillons n’est pas nécessaire car leurs clients connaissent la qualité de leur produit.
- Coût de production élevé car ils utilisent des bois de chauffes ou de gaz oil et l’eau de la JIRAMA ;
- La distillation est
limitée dans un seul centre sans pouvoir se déplacer vers la zone de productions des matières premières
Entreprises artisanales
- La proximité de la zone de production des matières premières ;
- Souvent ils sont propriétaires de la plantation de ravintsara ;
- Coût de main d’œuvre bas
- Type d’alambic très ancien ;
- On remarque des oxydations des H.E du fait du métaux constituants de l’alambic, ou soit des conditionnements ;
- Consommation des bois de chauffes ;
- Rendement faible - Manque d’expériences
de la filière H.E. Source : enquête au près de concurrents
I-2)- Analyse concurrentielle
La stratégie concurrentielle doit naître d’une compréhension élaborée des règles
de concurrence qui affecte l’attrait du secteur. Cinq forces déterminent commandent la
concurrence au sein d’une activité et déterminent la rentabilité d’un secteur, parce qu’elles
influent sur le prix, les coûts et les investissements des entreprises du secteur.
64
figure 4: l’Analyse concurrentielle
Source : M. PORTER : Marketing stratégique et concurrentielle, Paris économica
IIII----2222----1)1)1)1)---- Commentaires Commentaires Commentaires Commentaires de l’analyse concurrentiellede l’analyse concurrentiellede l’analyse concurrentiellede l’analyse concurrentielle
� Rivalité entre les concurrences du secteur : la concurrence est très forte ente les
concurrents les méthodes de production des H.E, les réseaux de distribution, l’étendue des
services à la clientèle sont différents pour chaque concurrents. Donc tous les concurrents ont
leurs propres stratégies de différenciation pour glaner la part du marché. Cette source de
différenciation est à l’abri d’une imitation immédiate par les concurrents.
� La menace des nouveaux concurrents : à l’heure actuelle, notre pays s’ouvre à
la libéralisation. Libéralisation de l’économie a crée une concurrence qui accroît la complexité, la
spécialisation de l’activité qui réclame en conséquence des compétences en la matières. Comme
nous sommes parmi les nouveaux entrant dans le secteur, la société a une stratégie, une tactique.
Cependant, l’importance des contraintes à la rentrée dans ce secteur relève une force défensive de
la société par rapport aux concurrents
Les principales contraintes à l’entrée sont les suivantes :
Entrants potentiels
Concurrent du Secteur Rivalité entre Entreprises existant Fournisseurs Clients
Menaces des nouveaux entrants
Menaces des produits de substitution
Pouvoir de Négociation
Pouvoir de Négociation
Pouvoir de substitution
65
• Les besoins en capitaux sont élevés entre le coût d’alambic, le coût
d’installation, les dépenses de prospection, l’emballage de stockage. Ils
présentent un majeur obstacle pour les Petites et Moyen Entreprises ;
• La profession réclame des expériences, de savoir faire sur les techniques de
production ;
• La capacité à écouler les produits sur le marché international ;
• La capacité de trouver d’opportunité sur le marché.
� La menace des produits de substitution : en général, les produits de substitution de
l’H.E de ravintsara pour les produits de synthèse ne sont pas encore apparus. Seulement ce
produit peut être substitué par ses sous espèces comme le Revensara Aromatica car il contient 12
à 30% de 1-8 cinéole. Mais face à ce dernier, le Ravintsara reste toujours le meilleur car il
contient 70 à 75% de 1-8 cinéole et même le ravintsara à camphrier d’origine japonaise (50% de
camphre) ne le dépasse pas.
� Les pouvoirs de négociation des clients : les clients d’H.E sont devenus de plus en
plus exigeants. Leur exigence ne se borne plus sur la qualité mais s’étendent sur la base de prix
en mettant les exportateurs en concurrence les uns contre les autres. Les importateurs exigent
aussi le respect du calendrier de livraison et le système de conditionnement. Les clients rendent
le marché plus structuré car ils disposent d’information complète sur la demande, les prix réels
du marché.
� Le pouvoir de négociation de fournisseurs : à notre ère, les producteurs de
Ravintsara ne sont pas en position de force pour influencer le marché. Il n’existe même pas de
structure comme le groupement des producteurs pour défendre leurs produits. Ils ne savent pas ce
qui se passe au niveau du marché international (évolution des différents prix, les prix
concurrents). La création d’une association est encore une Utopie.
66
SECTION III : STRATEGIE TACTIQUE
Après avoir décrire les marchés cible, les forces et faibles des concurrents, l’analyse
concurrentielle, nous passons maintenant à la formulation de la stratégie tactique du Marketing
sous forme de marketing Mix. Ce dernier est l’ensemble cohérents de décisions relatives à la
politique de produits, de prix, de promotion, de la distribution.
III- 1)- Politique de produit
Concernant l’H.E de ravintsara, l’Asie du sud Est (Japon, Indonésie, etc. …) est
les principaux concurrents elle produit des nombreuses variétés d’H.E de ravintsara. Le produit
est connu et l’exigence de la clientèle est complexe. La clientèle est stable pour les Leaders, le
marché est structuré. Les avantages concurrentiels que la société peut avancer sur la qualité et les
services seront dépassés par les concurrents. Cela est dû au retard de la technologie et de la
proximité des producteurs par rapport à la clientèle. Par ailleurs, Madagascar, a crée ses propres
concurrents en exportant des ravintsara. La seule manœuvre stratégique que nous devons avancer
sur la concurrence sera la suivante :
� L’alliance transitive est importante pour lutter contre les concurrents extérieurs.
� La spécialisation sera type de demande, type de client en tenant compte de la
qualité, du coût, du délai ;
� Fournir la quantité optimum d’H.E sans dépasser la capacité de production afin de
maintenir la nature de l’activité.
III-2)- Politique de prix :
Face aux avantages de nos concurrents cités ci-dessus, notre stratégie sera la domination
par les coûts. Dans ce cas, la société offre les produits moins chers que la concurrence pour le
prix de 150€ pour le ravintsara. Les envois s’effectuent en fonction de l’importance de
l’exportation (en Bateau ou en Avion).
67
III-3)- Politique de promotion
La communication marketing de produit est destinée surtout à faire connaître le produit,
l’intérêt, la préférence afin d’inciter les clients à l’acte d’achat.
La société a opté un certain pourcentage du chiffre d’affaire pour le budget de promotion.
Cette mesure est due à la concurrence qui anime le marché de produit H.E.
La utilise quatre grands moyens de promotion
� La publicité : comme le prix de la publicité est chère, la société se consacre d’une
faible partie du budget à la presse. C’est pourquoi la société a mis l’accent l’explication
Direct aux clients. Elle insère une information sur certain produit.
� La promotion de vente : elle sert à favoriser l’essai des produits et d’acheter le
produit pour un certain moment. Avant l’expédition, la société envoie des échantillons aux
clients, car cela renforce les relations professionnelles. La participation dans diverses les
manifestations comme le Foires, les expositions, les salons est nécessaire.
� Les relations publiques : c’est de mettre en œuvre une politique de
communication et d’information au service d’une entreprise à l’intention de son public
interne et externe. Cette méthode crée un climat de confiance avec les partenaires de
l’entreprise (Etat, banques, fournisseurs, clients)
� Marketing direct : regroupe un ensemble d’outils qui utilisent un ou plusieurs
médias de contact en vue d’obtenir une réponse ou transaction. Comme nos clients sont
à l’étranger, nous procédons par voies de l’Internet, du téléphone, fax. La création d’un site
Web s’avère nécessaire pour la société. Son site Web est www.sphe.com. C’est un moyen
sélectif, personnalisé, ayant un taux d’impact élevé.
68
III-4)- Politique de distribution
La société effectue la vente directe c'est-à-dire la vente en contactant directement les
groupements des consommateurs que nous avons déjà cités ci-dessus. Cette vente offre
l’avantage à la société car elle assure la communication des acheteurs avec la société au niveau
professionnel
69
Après avoir vu l’étude marketing du projet, nous envisagerons d’aborder
l’étude Financière du projet. Ainsi, l’étude Financière est une évaluation de la
Rentabilité du projet. Par la suite, le projet d’investissement est composé par des
séries de dépenses et des recettes qui s’y rapportent. Le flux de dépenses est
constitué par le coût d’investissement et les besoins d’exploitation ; celui des
recettes est la somme des ventes évaluées en monnaie.
Dans cette étude Financière du projet, nous traiterons :
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L’ETUDE FINANCIERE
CHAPITRE IV : PLAN DE FINANCEMENT
CHAPITRE V : EVALUATION FINANCIERE
Ainsi, nous étudierons ces chapitres dans les pages suivantes
70
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L’ETUDE FINANCIERE
SECTION I : COUTS DU PROJET
Le coût du projet est la prévision en monnaie des moyens mis en ouvres. Il se compose en
deux catégories :
• Le coût d’investissement dont la durée est à moins et à long terme ;
• L’amortissement de coût d’investissement ;
• Le coût de fonctionnement concernant les dépenses qui se renouvelle
chaque année ;
• La ressource de financement.
I-1)- Coût d’investissement
L’investissement consiste à engager durablement le fonds dans le but d’attendre un retour
favorable des fonds qui sont évalués sous forme de bénéfices durable ;
En effet, cet engagement durable de fonds répond à la procuration des divers matériels ou
services que nous citerons ci- après :
IIII----1111----1)1)1)1)---- Frais Frais Frais Frais d’établissed’établissed’établissed’établissementmentmentment : : : :
Le frais d’établissement est en principe une charge de l’exercice au cours duquel ils ont
été engagés. Mais les dépenses engagées à l’occasion d’opération qui conditionnent l’existence
ou le développement de la société dont le montant ne peut pas être rapporté à des productions des
biens et services. Nous l’avons évalué à 1 200 000 Ariary ;
IIII----1111----2222))))----TerrainTerrainTerrainTerrain : : : :
Ce terrain est estimé à 10 000 000 Ariary pour 4,5 Ha ;
IIII----1111----3333))))----PlantationPlantationPlantationPlantation : : : :
Plantation est mesurée 3 hectares en raison de 750 m2 sur la surface plantée. Elle est
estimée à 2 000 000 Ar ;
71
IIII----1111----4444))))----ConstructionsConstructionsConstructionsConstructions
El les comprennent : le Bâtiment Administrative et le Magasin de stockage. Ils sont
estimés à 18 000 000 Ar
IIII----1111----5555))))----Agencement, aménagement, installation (AAI)Agencement, aménagement, installation (AAI)Agencement, aménagement, installation (AAI)Agencement, aménagement, installation (AAI) : : : :
Ils sont des travaux et des installations destinées à mettre les diverses immobilisations en
état d’utilisation. Ils sont évalués à 1 200 000 Ar ;
IIII----1111----6666))))----Matériel et Mobilier de Bureau (MMB)Matériel et Mobilier de Bureau (MMB)Matériel et Mobilier de Bureau (MMB)Matériel et Mobilier de Bureau (MMB) : : : :
Le MMB regroupe les machines et les instruments tels que : machines comptables, les
meubles, les tables, les classeurs de bureaux, etc. Nous les évaluons à 1 600 000 Ar ;
IIII----1111----7777))))----Matériel informatiqueMatériel informatiqueMatériel informatiqueMatériel informatique ::::
Il coûte à 1 600 000 Ar ;
IIII----1111----8888))))----Matériel, outillage et installations techniquesMatériel, outillage et installations techniquesMatériel, outillage et installations techniquesMatériel, outillage et installations techniques : : : :
Ils sont évalués à 19 320 000Ar :
a. Le matériel : il est constitué par l’ensemble des équipements (alambic,
chaudière, condenseur, refroidisseur, essenciers) avec lesquels la Société
extrait les H.E de Ravintsara. Il est estimé à 15 000 000 Ar ;
b. Les installations : comprennent les installations techniques liées au
fonctionnement du matériel. Elles sont évaluées à 1 000 000 Ar ;
c. L’outillage : comprend tous les accessoires
d. Hangar : estimé à 2 000 000 Ar
e. Réservoir de stockage : coûte de 1 000 000 Ar
IIII----1111----9999))))----Matériels et outillageMatériels et outillageMatériels et outillageMatériels et outillagessss agricoleagricoleagricoleagricolessss (Charrue, Pulvérisateur,(Charrue, Pulvérisateur,(Charrue, Pulvérisateur,(Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Bêche, Canifs, Bêche, Canifs, Bêche, Canifs,
Sécateur, etc.) :Sécateur, etc.) :Sécateur, etc.) :Sécateur, etc.) :
Ils sont estimés à 1 500 000 Ar
72
Tableau 6: Récapitulation de coûts des investissements
RUBRIQUES MONTANT (Ariary)
Immobilisation incorporelle
• Frais d’établissement
Immobilisations corporelles
• Terrain (4,5Ha)
• Plantation (3 Ha)
• Construction
• Aménagement, agencement, installation
• MMB
• Matériel informatique
• Matériel, outillage et installation technique
• Matériels et outillage agricole
1 200 000
10 000 000
2 000 000
18 000 000
1 200 000
1 600 000
1 600 000
19 000 000
1 500 000
TOTAL 56 100 000
Source : selon notre propre calcul
Le coût d’investissement est estimé à 56 100 000 Ar, à l’ouverture de l’activité.
I-2)- Amortissement :
L’amortissement est un processus comptable de correction et d’évaluation de l’élément
d’actif. Il constate la dépréciation de la valeur des immobilisations, par exemple imputable à
l’écoulement du temps, à l’usure, au progrès technique ou à toutes autres causes. La société est
tenue de procéder aux amortissements selon le principe comptable général.
La méthode de calcul des amortissements se fait selon l’amortissement linéaire. La
dépréciation est calculée en divisant la valeur d’origine par la durée d’utilisation.
Notons a : anuité d’amortissement
73
a =
IIII----2222----1)1)1)1)----Frais d’établissementFrais d’établissementFrais d’établissementFrais d’établissement : 1: 1: 1: 1 200200200200 000 Ar000 Ar000 Ar000 Ar
N= 5 ans
t = 20%
Tableau 7: Amortissement de frais d’établissement : 1 200 000Ar a = 1 200 000/ 5= 240 000Ar
Année Valeur d'origine
Amortissement antérieur
amortissement de l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 1200000 240000 240000 960000 2 1200000 240000 240000 480000 720000 3 1200000 480000 240000 720000 480000 4 1200000 720000 240000 960000 240000 5 1200000 960000 240000 1200000 0
Source : selon notre propre calcul
IIII----2222----2222))))----ConstructionConstructionConstructionConstruction ::::
N= 20 ans t= 5% Tableau 8: Amortissement de construction : a = 18 000 000 Ar/20 = 900 000Ar
Année Valeur d'origine
Amortissement antérieur
Amortissement de
l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 18000000 900000 900000 17100000 2 18000000 200000 900000 1800000 16200000 3 18000000 1800000 900000 2700000 15300000 4 18000000 2700000 900000 3600000 14400000 5 18000000 3600000 900000 4500000 13500000
Source : selon notre propre calcul
IIII----2222----3333))))----PlantationPlantationPlantationPlantation : : : :
N = 20 ans
t= 5%
Tableau 9: Amortissement de plantation : a =2 000 000Ar/20=100 000 Ar
Valeur d’origine
Durée d’utilisation
74
Année Valeur d'origine
Amortissement antérieur
Amortissement de
l'exercice
Total d'amortissement
VCN
1 2 000 000 100 000 100 000 1900 000
2 2 000 000 100 000 100 000 200 000 1 800 000
3 2 000 000 200 000 100 000 300 000 1 700 000
4 2 000 000 300 000 100 000 400 000 1 600 000
5 2 000 000 400 000 100 000 500 000 1 500 000
Source : selon notre propre calcul
IIII----2222----4444))))----Aménagement, agencement,Aménagement, agencement,Aménagement, agencement,Aménagement, agencement, installationinstallationinstallationinstallation (AAI)(AAI)(AAI)(AAI) ::::
N = 5 ans
t = 20 %
Tableau 10: amortissement d’AAI: a = 1 200 000 Ar/ 5= 240 000Ar
Année Valeur d'origine
Amortissement antérieur
Amortissement de
l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 1 200 000 240000 240000 960000 2 1 200 000 240000 240000 480000 720000 3 1 200 000 480000 240000 720000 480000 4 1 200 000 720000 240000 960000 240000 5 1 200 000 96000 240000 1200000 0
Source : selon notre propre calcul
IIII----2222----5555))))----Matériel et mobilier de bureau (MMMatériel et mobilier de bureau (MMMatériel et mobilier de bureau (MMMatériel et mobilier de bureau (MMB)B)B)B)
N= 10 ans
t = 10 %
Tableau 11: Amortissement de matériel et mobilier de bureau 1 600 000 Ar A = 16 000 000Ar / 10= 160 000 Ar
Année Valeur d'origine
amortissement antérieur
amortissement de
l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 1 600 000 160000 160000 1440000 2 1 600 000 160000 160000 320000 1280000 3 1 600 000 320000 160000 480000 1120000 4 1 600 000 480000 160000 640000 960000 5 1 600 000 640000 160000 800000 800000
Source : selon notre propre calcul
75
IIII----2222----6666))))----MatMatMatMatériel informatique ériel informatique ériel informatique ériel informatique N= 5
t = 20%
Tableau 12 : Amortissement de matériel informatique : A=1 600 000 Ar/5=320 000Ar
Année Valeur d'origine
Amortissement antérieur
Amortissement de
l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 1 600 000 320000 320000 1280000 2 1 600 000 320000 320000 640000 960000 3 1 600 000 640000 320000 960000 640000 4 1 600 000 960000 320000 1280000 320000 5 1 600 000 1280000 320000 1600000 0
Source : selon notre propre calcul
IIII----2222----7777))))----Matériel, outillage eMatériel, outillage eMatériel, outillage eMatériel, outillage et installation techniquet installation techniquet installation techniquet installation technique
Alambic, condenseur, essenciers : 13 000 000Ar
N = 10
t = 10%
Tableau 13: Amortissement de l’alambic, condenseur et essenciers : a = 13 000 000/10 = 1 300 000Ar Année Valeur
d'origine amortissement
antérieur amortissement
de l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 13000000 1300000 1300000 11700000 2 13000000 1300000 1300000 2600000 10400000 3 13000000 2600000 1300000 3900000 9100000 4 13000000 3900000 1300000 5200000 7800000 5 13000000 5200000 1300000 2500000 6500000
Source : selon notre propre calcul
Chaudière : 2 000 000 Ar
N = 5
t = 25%
Tableau 14: Amortissement de la chaudière :
2 000 000/2 = 400 000Ar
76
année Valeur
d'origine amortissement
antérieur amortisseme nt
de l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 2 000 000 400 000 400000 1600000 2 2 000 000 400000 400 000 800000 1200000 3 2 000 000 800000 400 000 1200000 800000 4 2 000 000 1200000 400 000 1600000 400000 5 2 000 000 1600000 400 000 2000000 0
Source : selon notre propre calcul
Accessoires (hangar et stockage de réservoir) : 4 000 000 Ar
N= 10
t = 10%
Tableau 15: Amortissement de hangar et stockage :
4 000 000/10 = 400 000Ar Année Valeur
d'origine amortissement
antérieur amortissement
de l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 4 000 000 400 000 400000 3600000 2 4 000 000 400000 400 000 800000 3200000 3 4 000 000 800000 400 000 1200000 2800000 4 4 000 000 1200000 400 000 1600000 1400000 5 4 000 000 1600000 400 000 2000000 2000000
Source : selon notre propre calcul
IIII----2222----8888))))----Matériel, outillage agricole (Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Matériel, outillage agricole (Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Matériel, outillage agricole (Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Matériel, outillage agricole (Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Sécateur, etc.) : Sécateur, etc.) : Sécateur, etc.) : Sécateur, etc.) : 1 501 501 501 500000 000 Ar 000 Ar 000 Ar 000 Ar N = 5
T =20%
Tableau 16: Amortissement de matériel agricole :
1500 000/5 = 300 000Ar Année Valeur
d'origine amortissement
antérieur amortissement
de l'exercice
total d'amortissement
VCN
1 1500 000 300 000 300 000 1 200 000
2 1500 000 300 000 300 000 600 000 900 000 3 1500 000 600 000 300 000 900 000 600 000 4 1500 000 900 000 300 000 1 200 000 300 000 5 1500 000 1200 000 300 000 1500 000 0
Source : selon notre propre calcul
77
Tableau 17: Tableaux des investissements et dotations aux amortissements (en millier d’Ar)
Désignation valeur d'acquisition
Durée Taux Dotations aux amortissements
N1 N2 N3 N4 N5
Frais d'établissement
1200 5 ans 20% 240 240 240 240 240
Plantation 2000 20 ans 5% 100 100 100 100 100
Construction 18000 20 ans 5% 900 900 900 900 900
Agencement, aménagement, installation
1200 5ans 20% 240 240 240 240 240
Matériel et mobilier de bureau
1600 10ans 10% 160 160 160 160 160
Matériel informatique
1600 5ans 10% 320 320 320 320 320
Matériel, outillage et installation technique
Alambic, condenseur, essences
13000 10ans 10% 1300 1300 1300 1300 1300
Chaudière 2000 5ans 20% 400 400 400 400 400
Hangar et stockage 4000 10ans 10% 400 400 400 400 400
Matériel et outillage agricole
1500 5ans 20% 300 300 300 300 300
TOTAL 46100 4360 4360 4360 4360 4360 Source : selon notre propre calcul
I-3)- Coûts de fonctionnement : A part les dépenses d’investissement, la société doit aussi faire face à ses besoins
d’exploitation. Pour déterminer le coût de fonctionnement de démarrage, les dépenses
d’exploitation sont ramenées à leur valeur pour un mois. L’exploitation se situe au mois de
Novembre.
IIII----3333----1)1)1)1)----AchatsAchatsAchatsAchats et autres chargeset autres chargeset autres chargeset autres charges ::::
La société vise à favoriser et à valoriser la filière ravintsara par la répartition équitable de
la ressource. Elle s’engage d’effectuer la plantation pour elle-même. Mais en attendant la récolte
dans la troisième année de plantation et pour procurer des matières premières davantage, la
société décide d’acheter des matières premières aux producteurs de ravintsara. Ces derniers
78
assurent l’approvisionnement et fixent le prix de ravintsara comme étant de 600 Ar le kilo.
Cependant, la société paie 50% d’achat avant la vente et la moitié après la vente d’H.E de
ravintsara.
De ce fait, les fournisseurs de ravintsara accordent un crédit de 60 jours à la société pour régler la
dette d’exploitation.
Tableau 18: Tableaux des Achats et autres charges
Désignation Quantité Unités Pu montant Autres approvisionnement: achat des emballages
5
Pièces 10 000 50 000
Achat non stockés des énergies
10 m3 5 000 50 000
fourniture de bureau 40 unités 3 000 120 000 Achats des Intrants Agricoles 25 unités 10 000 250 000 Autres approvisionnements 30 000 total achats 500 000 charges externes Publicité et prospection 1 200 000 Colis expresse 55 000 Téléphone, faxe 150 000 Frais de Certification biologiques des Produits finis
600 000
Frais de Certification matières premières
415 000
Frais mise à FOB 1 320 000 impôts et taxes 350 000 débours divers 100 000 Transports des produits finis 600 000 total charges externes 4 790 000 TOTAL 5 290 000 Source : selon notre propre calcul
IIII----3333----2222))))----Charges du personnel (AriaryCharges du personnel (AriaryCharges du personnel (AriaryCharges du personnel (Ariary))))
79
Tableau 19: Charges du Personnel
Postes Salaire de Base
Nombre Montant Charges Sociales Rémunérations mensuelles
Annuelle
CNaPS OSIE IGR
Directeur 500 000 1 500 000 500 500 92 800 406 200 4 874
400 Responsable
de la Plantation
450 000 1 450 000 4 500 4 500 77 800 363 200 4 358
400 Responsable
de la distillation
450 000 1 450 000 4 500 4 500 77 800 363 200 4 358
400 Responsable Administratif et Financier
450 000 1 450 000 5600 5600 77 800 363 200 4 358
400 Ouvriers 140 000 4 560 000 5600 5600 35 200 513 600
6 163 200
Gardien 140 000 1 140 000 1400 1400 8 800Ar
128 400 1 540
800 TOTAL 1 180 000 9 1 600
000 22 100 22
100 283 600
2 137 800 25 653 600
IIII----3333----3333))))---- Explication du calculExplication du calculExplication du calculExplication du calcul Pour le Directeur
- CNaPS : 1% du Rémunération Brut : 500 000 x 1%= 500 Ar
CNaPS = 500 Ar
- OSIE : 1% du Rémunération Brut : 500 000 x 1%= 500 Ar
CNaPS = 500 Ar
- IGR : Impôt Général sur les Revenus :
Jusqu’à 50 000 Ar 300 Ar
[50 000 - 100 000 [- 50 0000x 5% 2800 Ar
[100 000 – 300 000 [- 200 000x 15% 32 800Ar
[300 000 – 500 000 [- 200 000 x 30% IGR= 92 800Ar
80
Pour le Responsable de la plantation
- CNaPS : 1% du Rémunération Brut : 450 000 x 1%= 4500 Ar
CNaPS = 4500 Ar
- OSIE : 1% du Rémunération Brut : 500 000 x 1%= 4500 Ar
CNaPS = 4500 Ar
- IGR : Impôt Général sur les Revenus :
Jusqu’à 50 000 Ar 300 Ar
[50 000 - 100 000 [- 50 0000x 5% 2800 Ar
[100 000 – 300 000 [- 200 000x 15% 32 800Ar
[300 00 - 450 000[- 150 000x 30% IGR=77 800Ar
Pour le Responsable de la distillation et le responsable de l’administratif et
financier, le mode de calcule est le même et aussi le montant
Pour les Ouvriers et le Gardien
- CNaPS : 1% du Rémunération Brut : 140 000 x 1%= 1400 Ar
CNaPS = 1400 Ar
- OSIE : 1% du Rémunération Brut : 500 000 x 1%= 1400 Ar
CNaPS = 1400 Ar
- IGR : Impôt Général sur les Revenus :
Jusqu’à 50 000 Ar 300 Ar
[50 000 - 100 000[- 50 0000x 5% 2800 Ar
[100 000 - 140 000[- 40 000x 15% IGR= 8 800Ar
81
Tableau 20: Prévision de production pour l’année de démarrage
Intitulé Prévision Unités
Alambic 1 500 Litres
Capacité par cuite 200 Kg
Durée de cuite 6 Heures
Rendement cuite
2kg (HE) x 330 000Ar = 660 000 Ar x 2 cuites / j =
1 320 000 x 22j = 29 040 000Ar
1 à 3 Soit 352
kg/Cuite Kg/an
Nombres de cuites par jour 2 cuite
Nombre de jours de travail/mois 22 Jour
Matières premières par mois
(200 x 2) x 22 = 8 800 kg/mois
8 800 Kg/mois
Nombre de matières premières par an
8 800 x 4 = 35 200kg/an
35 200 Kg /An
Estimation de quantité de MP obtenues à partir
de la plantation
40 à 70% Kg/an
Nombre de mois par an (novembre à février) 4 Mois
Prix de vente des produits 150 Euro (€)
Prix d’achat de ravintsara
8 800K/mois x 600 = 5 280 000Ar
600 Ar/kg
Prix d’achat par ans : 29 040 000 x 4 = 116 160 000Ar
Source : selon notre propre calcul
Le prix de vente de ravintsara est de 150 € (enquête auprès des exportateurs)
82
Parité 1€ = 2 200 Ar
I-4)- Besoins en financement et sources de fonds Nous allons adapter la méthode Encaissement – Décaissement pour la détermination des
coûts de fonctionnement. En tenant compte de la durée d’attente des encaissements, les
décaissements continuent à courir. Le solde cumulé le plus faible serait le du coût de
fonctionnement du projet.
Le projet débutera le mois de Novembre. C’est le moment de l’ouverture de la campagne
de ravintsara.
L’aménagement et la mise en place des infrastructures seront trois mois avant le
démarrage effectif de l’activité. La constitution de la société sera aussi effectuée à la même année
de l’installation.
Le recrutement, la formation du personnel sur le technique de production et de plantation
d’huile essentielle seront deux mois avant le démarrage du projet.
La prospection du produit aura lieu au même mois du recrutement du personnel. La
société fait l’extraction dans quatre mois.
Les coûts de Fonctionnement se trouvent dans l’Annexe IV sous forme de tableau.
150 X 2 200 Ar = 330 000Ar
83
Selon le tableau, le coût de fonctionnement s’élève à 23 701 200 Ar Récapitulation du coût de projet Coût d’investissement 56 100 000 Coût de fonctionnement 25 931 200 Coût du projet 82 301 200
Après avoir calculé, le coût d’investissement, le coût de fonctionnement, et le coût du
projet, nous allons déduire maintenant l’emprunt. On sait bien que la création d’un projet
nécessite de recours à l’endettement à moyen et à long terme et aussi de fixer le capital. Ici nous
allons fixer le capital à 48 301 200Ar
Tableau 21: Récapitulation de coût du projet sous forme BESOIN ET RESSOURCE
BESOINS MONTANT RESSOURCES Montant
Coût d’investissement 56 100 000 Capital 38 301 200
Coût de fonctionnement 25 931 200 Emprunt 44 000 000
TOTAL 82 301 200 TOTAL 82 301 200
Source : selon notre propre calcul
On remarque que le montant des dettes MLT s’élève 44 000 000 Ar
SECTION II : FONDS DE ROULEMENT
Le fonds de roulement est la partie de l’actif circulant financé par des ressources stables.
Il existe deux manières de calcul de fonds de roulement. Soit par le haut Bilan, soit par le bas
Bilan.
II-1)- Calcul par le haut du Bilan
Fonds de roulement (FR) = Ressources stables- emplois stables Ou
FR =Actif non courant – passif non courant
84
FR = (48 301 200+34 000 000) – 56 100 000 = 25 931 200 A
FR = 25 931 200 Ar
II-2)- Calcul par le bas du Bilan
II-3)- Bilan d’ouverture
Le bilan d’ouverture de la société est présenté dans le tableau suivant
Tableau 22 : Le bilan d’ouverture
ACTIF MONTANT PASSIF MONTANT
Actif Non Courant
Immobilisation incorporelle
- frais d’établissement
immobilisation corporelle
-terrain
- plantation
- construction
- AAI
- MMB
Matériel informatique
Matériel et outillage
Matériel et outillage agricole
Actif Courant
- Trésorerie
1 200 000
10 000 000
2 000 000
18 000 000
1 200 000
1 600 000
1 600 000
19 000 000
1 500 000
25 931 200
Capitaux propres :
- Capital
Passif Non Courant
Dettes :
- Emprunt à LMT
38 301 200
44 000 000
TOTAL 82 301 200 82 301 200
Source : selon notre propre calcul
Fonds de roulement (FR) = actif circulant - dettes circulant ou
FR =Actif courant – passif courant
85
II-4)- Remboursement de l’emprunt
L’emprunt de 44 000 000 Ar est contracté par la société envers la banque BOA
(BANK OF AFRICA). Le remboursement au lieu à partir de la deuxième année d’exercice et de
période annuelle.
Montant de l’Emprunt : 44 000 000 Ar
Taux d’intérêt : 20%
Durée de remboursement : 5 ans
Amortissement constant
A =
Tableau 23: Remboursement d’emprunt (x 1 000) Année Capital Début
Période Intérêt
(I) Amortissement
(A) Annuité
(a) Capital
Fin Période
1 44 000 44 000 2 44 000 8 800 8 800 17 600 35 200 3 35 200 7 040 8 800 15 840 26 400 4 26 400 5 280 8 800 14 080 17 600 5 17 600 3 520 8 800 12 320 8 800 6 8800 1 760 8 800 10 560 0
Source : selon notre propre calcul Amortissement : 44 000 000 / 5 : 8 800 000 Ar
I = montant d’emprunt x t avec t=20%
Annuité d’emprunt (a) = Amortissement + intérêt (I).
Capital fin période (CFP) = Capital début période (CBP) – Amortissement
Montant d’emprunt
Durée de remboursement
86
SECTION III : LES COMPTES DE GESTION
III-1)- Comptes de charges
Ces comptes comprennent également les sommes ou valeurs versées ou à verser :
• Soit en contrepartie des marchandises, des approvisionnements,
travaux et services consommés par la société ainsi que les avantages qui
lui ont été consentis ;
• Soit en vertu de l’obligation légale que la société doit remplir ;
• Sans exceptionnellement sans contrepartie.
Ils comprennent généralement, pour la détermination de résultat de l’exercice ;
→ Les dotations aux amortissements et provisions ;
→ Les valeurs comptables des éléments d’actif cédés et détruit.
Les charges fixes sont les autres services extérieurs, les impôts et taxes, les charges du
personnel, les amortissements.
Les charges variables sont les achats des ravintsara, des énergies, des emballages, les
fournitures de bureaux et agricoles.
Concernant l’évolution des charges :
� Les achats des ravintsara augmenteront de 25% en Année 2 par rapport
à l’Année précédente. Mais dans L’Année 3, la société a commencé la
récolte de ravintsara planté et peut couvrir son approvisionnement
jusqu’à 70%. Cela amène donc la société en n’achetant que le 30% de
l’achat précédent ;
� L’année 4 et 5 en est aussi de même ;
� Les matières consommables, les charges externes sont majorés de 10% en
année 2 jusqu’à l’année 5.
87
� Les charges des personnels augmenteront de 10% par de l’année 2
jusqu’à année 5.
III-2)- Comptes de produits Les produits comprennent les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :
→ Soit en contrepartie de la fourniture des biens par la société ;
→ Soit en vertu d’une obligation légale existant à la charge d’un tiers ;
→ Soit exceptionnellement sans contrepartie.
Concernant l’évolution des produits, la production vendue augmenteront de 25% à
l’année 2 et bénéficient de la réduction de coût d’achat de Matière Première, car la société achète
seulement 30% de l’achat précédent. Dans l’année 4 et 5 en est aussi de même.
Tableau 24: Vente prévisionnel (en millier d’Ariary)
PRODUIT Année 1 Année2 Année 3 Année 4 Année 5 Achats Ravintsara
(kg) 35 200 44 000 10 560 10 560 10 560
Ravintsara récolté de la plantation
Néant Néant 42 240 42 240 42 240
Production HE (kg) 352 440 484 484 484 Prix de vente HE
par kg 150 150 150 150 150
Chiffre d'affaire en €
52 800 66 000 72 600 72 600 72 600
CA en Ariary 116 160 145 200 159 720 159 720 159 720 Source : selon notre propre calcul
Avec PARITE : 1€ = 2 200 Ar
88
III-2)- Comptes de Résultats (Prévisionnel)
Le compte de résultat est un document financier qui mettra en évidence l’équilibre entre
les charges et les produits. Ce compte montre si la société dégage des bénéfices suffisants pour
couvrir les charges entraînées par les moyens humains matériels et financiers mis en œuvre.
Tableau 25: Le Compte de Résultat Prévisionnel (voir Excel)
89
CHARGE HT ANNEE1 ANNEE2 ANNEE3 ANNEE4 ANNEE5 TOTAL PRODUIT ANNEE1 ANNEE2 ANNEE3 ANNEE4 ANNEE5 TOTAL
achat intrants et consommables
Ravintsara 28 160
35 200
10 560
10 560
10 560
95 040
consommables 2 000
2 200 2 200
2 200
2 200
10 800
ventes des HE Ravintsara
116 160 145 200
159 720
159 720
159 720
740 520
sous -total achats
30 160
37 400
12 760,0
12 760,0
12 760,0
105 840,0
charges externes
publicité et prospection
4 800
5 280
5 280
5 280
5 280
25 920
colis expresse 220
242
242
242
242
1 188
téléphone, faxe 600
660
660
660
660
3 240
certification des produits finis
2 400
2 640
2 640
2 640
2 640
12 960
certification des MP
1 660
1 826
1 826
1 826
1 826
8 964
Débours divers 400
440
440
440
440
2 160
frais mise à FOB 5 280
5 808
5 808
5 808
5 808
28 512
frais de transport 2 400
2 640
2 640
2 640
2 640
12 960
90
sous -total charges externes
17 760
19 536
19 536
19 536
19 536
95 904
impôts et taxes 2 100
2 100
2 100
2 100
2 100
10 500
salaires
directeur 4 874,40
5 361,84
5 361,84
5 361,84
5 361,84
26 321,76
responsable administratif et financier
4 358,4
4 794,24
4 794,24
4 794,24
4 794,24
23 535,36
responsable de la plantation
4 358,4
4 794,24
4 794,24
4 794,24
4 794,24
23 535,36
responsable de la distillation
4 358,4
4 794,24
4 794,24
4 794,24
4 794,24
23 535,36
ouvriers 6 163,2
6 779,52
6 779,52
6 779,52
6 779,52
33 281,28
gardien 1 540,8
1 694,88
1 694,88
1 694,88
1 694,88
8 320,32
sous -total salaire
27 753,60
30 318,96
30 318,96
30 318,96
30 318,96
149 029,44
Charges financières
8 800
7 040
5 280
3 520
24 640
dotations aux amortissements
frais d’établissement
240
240
240
240
240
1 200
Plantation 100
100
100
100
100
500
construction 900
900
900
900
900
4 500
AAI 240
240
240
240
240
1 200
MMB 160
160
160
160
160
800
91
Matériel informatique
320
320
320
320
320
1 600
DAP de Matériel et outillage
alambic, essencier, condenseur
1 300
1 300
1 300
1 300
1 300
6 500
Chaudière 400
400
400
400
400
2 000
Hangar et stockage 400
400
400
400
400
2 000
Matériel et outillage agricole
300
300
300
300
300
1 500
sous total dotations
4 360
4 360
4 360
4 360
4 360
19 295
TOTAL CHARGES
80 033,60
100 414,96
74 014,96
72 254,96
70 494,96
394 708,44
TOTAL DE PRODUITS
116160 145200 159720 159720 159720 740 520
RESULTAT 36 126,40
44 785,04
85 705,04
87 465,04
89 225,04
345 811,56
TOTAL GENERAL
116 160,00
145 200,00
159 720,00
159 720,00
159 720,00
740 520,00
TOTAL GENERAL
116160 145200 159720 159720 159720 740 520
Source : selon notre propre calcul
92
Commentaire du compte de résultat Tableau 26: la croissance des résultats
Année Année 1 Année2 Année 3 Année 4 Année 5 Résultats 36 126,40 44 785,04 85 705,04 87 465,04 89 225,04
Résultats N – (N-1)
8 658,64 40 920 1 760 1 760
Croissance: résultats N - (N-1)/N-1
0,24 0,9136979 0,0205355 0,0201223
Source : selon notre propre calcul
D’après le Tableau, ce projet dégage un résultat positif. En première Année
d’exploitation, la rentabilité est déjà significative. Les investissements sont couverts par les
ressources. La croissance du résultat en Année 2 est 24%. Par ailleurs, la société a fait la
cueillette des ravintsara à la 3ème année, cela a augmenté sa rentabilité à l’Année 3 et a comme
résultats de 91% par rapport à l’Année précédente. En année 4, la croissance du compte de
résultat est en baisse car l’activité est limitée par la campagne de ravintsara et aussi à
l’insuffisance de la surface de la plantation. Il faut donc faire l’extension de la plantation
jusqu’aux 6 à 10 hectares.
93
SECTION IV : BILAN PREVISIONNEL
Le bilan est un document chiffré qui présente à un moment donné, la situation
patrimoniale et financière d’une entreprise. Il décrit séparément les éléments des actifs et
financiers.
Tableau 27: Bilan Prévisionnel
94
ACTIF Valeur brut
Amortissement VNC année1
VNC année2
VNC année3
VNC année4
VNC année5
PASSIF Année1 Année2 année3 Année4 Année5
ACTIF NON COURANT
Immobilisation incorporelle
Capitaux propres
Frais d'établissement
1 200 240 960 720 480 240 Capital 38 301,20
38 301,20
38 301,20
38 301,20
38 301,20
Immobilisation corporelle
Rapport à nouveau
36 126,40
80 911,44
166 616,48
254 081,52
Terrain 10 000
10 000 10 000 10 000 10 000 10 000 Résultats 36 126,40
44 785,04
85 705,04
87 465,04
89 225,04
Plantation 2 000 100 900 1 800 1 700 1 600 1 500 PASSIF NON
COURANT
Constriction 18 000 900 17 100 16 200 15 300 14 400 500 Dettes
AAI 1 200 240
960 720 480 240 -
Emprunt à MLT
44 000
35 200
26 400
17 600
8 800
MMB 1 600
160
1 440 1 280 1 120 960 800
Matériel informatique
1 600
320
1 280 960 640 320 -
Matériel et outillage
Alambic, condenseur, essenciers
13 000
1 300
11 700
10 400
1 300
9 100
7 800
95
Chaudière 2 000
400
1 600
1 200
800
400
-
Hangar et stockage
4 000
400
3 600
3 200
2 800
2 400
2 000
Matériel et outillage agricole
1 500
300
1 200
900
600
300
-
Sous -total actif non courant
56 100
4 360
51 740
47 380
35 220
39 960
35 600
ACTIF COURANT
Trésorerie 66 687,60
66 687,60
107 032,64
196 097,68
270 022,72
354 807,76
sous-total actif courant
66 687,60
66 687,60
107 032,64
196 097,68
270 022,72
354 807,76
TOTAL 122 787,60
4 360 18 427,60
154 412,64
231 317,68
309 982,72
390 407,76
TOTAL 118 427,60
154 412,64
231 317,68
309 982,72
390 407,76
Source : selon notre propre calcul
96
CHAPITRE IV : PLAN DE FINANCEMENT
Le plan de financement est un état financier prévisionnel qui permet d’étudier l’effet du
projet à long terme de la société sur la situation de trésorerie des années à l’avenir. Il permet
d’assurer aussi la suffisance des ressources prévisionnelles pour couvrir les emplois
prévisionnels.
Il est aussi un instrument de négociation efficace pour convaincre les banques pour le
financement, car il présente la rentabilité du projet et assure le remboursement des emprunts.
SECTION I : CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT (CAF)
La capacité d’autofinancement correspond à l’ensemble des ressources internes dégagées
par l’activité de la société, au cours d’une période de référence. Elle restera à la disposition,
lorsque tous les produits de la période de référence, qui doivent entraîner une entrée de trésorerie,
auront été encaissés .et quand les charges, qui doivent entraîner une sortie de trésorerie, auront
été décaissées.
Tableau 28 : CAF 1- Résultats
36 126,40 44 785,04
85 705,04
87 465,04
89 225,04
2- DAP 4 360 4 360 4 360 4 360 4 360 CAF (1+2) 40 486,40 49 145,04 90 065,04 91 825,04 93 585,04 Source : selon notre propre calcul
CAF = + résultat - produits non encaissés + Charges non décaissées
97
SECTION II : PLAN DE FINANCEMENT Tableau 29: Plan de Financement LIBELLES Année1 Année2 Année3 Année4 Année5 1-Trésorerie début
0 66 687,60 107032,64 196097,68 270022,72
Ressources CAF 40 486,40 49 145,04 90 065,04 91 825,04 93 585,04 Capital 38 301,20 Emprunt 44 000,00 2-Sous total ressources
122787,60 49 145,04 90 065,04 91 825,04 93 585,04
Emploi Investissement 56 100 Remboursement d'emprunt
8 800 8 800 8 800 8 800
3-Emplois 56 100 8 800 8 800 8 800 8 800 Trésorerie
Finale (1+2-3) 66 687,60 107032,64 188297,68 279122,72 354807,76
Source : selon notre propre calcul
SECTION III: CASH-FLOW PREVISIONEL
Le Cash-flow prévisionnel désigne les ressources sécrétées par l’exploitation que la
société peut utiliser pour son financement. Il correspond aussi au potentiel de financement de la
société.
Tableau 30: Cash-flow prévisionnel
LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 année4 année 5 1- CAF 40 486,40 49145,04 90065,04
91825,04 93 585,04
2- Remboursement d'emprunt
8800 8800 8800 8800
Cash-flow (1-2) 40 486,40 40 345,04 81265,04 83 025,04
84 785,04
Source : selon notre propre calcul
CASH-FLOW = CAF – Remboursement d’emprunt
98
CHAPITRE V : EVALUATION FINANCIERE
SECTION I : EVALUATION ECONOMIQUE
Dans le cadre de l’économie national, la société contribue à l’augmentation de PIB. Ce
dernier est la somme de la valeur ajoutée générée par tout agent économique. La valeur ajoutée
fournit une bonne mesure de l’activité de la société et permet notamment d’examiner son
évolution sur plusieurs exercices. L’évolution de la valeur ajoutée sur 5 ans
Tableau 31: Valeur Ajoutée (VA)
LIBELLE année 1 année2 année 3 année 4 année 5 1- production
vendues 116 160 145 200 159 720 159 720 159 720
achats intrants et
consommables
30 160 37 400 12 760 12 760 12 760
charges externes
17 760 19 536 19 536 19 294 19 294
2- consommation intermédiaire
47 920 56 936 32 296 32 296 32 296
3- valeur ajoutée
(1-2)
68 240 88 264 127 424 127 424 127 424
VAn-VAn-1 20 024 39 160 - -
Taux de VA= VAn -VAn-1/Van-1
0,29 0,44
VA/production vendues
0,587465565 0,607878788 0,797796143 0,797796143 0,797796143
Source : selon notre propre calcul
Commentaire du tableau de la valeur ajoutée
D’après le calcul de la valeur ajoutée (VA ) et son taux accroissement, on peut juger que
la VA évolue d’une manière croissante jusqu’à la troisième année et se stabilise jusqu’à la
cinquième année. La VA augmente de 29% à la Deuxième Année par rapport à la précédente. A
l’année 3, elle augmente de 44% par rapport à l’année 2. Ainsi le rapport de la VA à la
99
production subit une augmentation à la deuxième année de 60%. Ensuite, à la Troisième Année,
ce rapport augmente aussi de façon constante de 79%.
La valeur ajoutée est un indicateur de la performance de l’Entreprise. Ainsi, cela nous
amène à analyser la répartition de la valeur ajoutée à partir des ratios suivants.
Tableau 32: Répartition de la valeur ajoutée
Eléments et Ratios Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5
Résultats nets 36 126,40 44 785,04 85 705,04 87 465,04 89 225,04
valeur ajoutée 68 240 88 264 127 424 127 424 127 424
effectif du Personnel 9 9 9 9 9
charges financière 8 800 7 040 5 280 3 520
charges du personnel 25 653,60 28218,96 28218,96 28218,96 28218,96
Ratios
R1=VA/effectif 7 582,22 9807,11 14158,22 14158,22 14158,22
R2=charge
personnel/VA
0,38 0,32 0,22 0,22 0,22
R3=résultat net/VA 0,52940211 0,51 0,67 0,69 0,70
R4=Charge
financière/VA
0,00 0,10 0,06 0,04 0,03
Source : selon notre propre calcul
R1=
Valeur ajoutée
Effectif
R2=
Valeur ajoutée
R1=
Effectif
Résultat net
R3=
Valeur ajoutée
Charge financière
R4 = Valeur ajoutée
Charge personnel
100
Commentaire de la répartition de la valeur ajoutée
R1=VA/effectif : Ce Ratio indique la richesse crée par l’employé. On remarque que le
rendement du personnel s’améliore de l’année 1 à 3 et se stabilise à 14158,22 en Année 3 à 5,
car le volume de production est constant à partir de la troisième année.
R2=charge personnel/VA : ce ratio montre l’importance des charges du personnel par rapport à
la valeur ajoutée. Ce taux diminue de l’exercice à l’autre. Dans ce cas, la VA arrive à couvrir les
charges du personnel.
R3=Résultat net/VA : ce ratio exprime la performance de la Société. On peut juger que ce ratio
est Normal car il tend à augmenter de 67% en Année 3, de 69% en Année 4 et de 70% en
Année 5.
R4=Charge financière/VA : ce ratio mesure la contribution de la valeur ajoutée au paiement des
impôts et taxes. On voit que les impôts et les taxes sont largement couverts par la valeur ajoutée.
Même si la société dégage des profits dans ses projets, il doit faire face aux charges du
personnel pendant la période hors saisons c'est-à-dire entre la Mois de Mars et Octobre. La société
devrait alors chercher d’autres plantes aromatiques pour combler cette période de hors saison. Dans
ce cas là, nous allons extraire des plantes comme les Eucalyptus (citriodora, globulus, niaouli), le
Katrafay (cedrelopsis grevei), etc.
SECTION II : EVALUATION FINANCIERE
Cette évaluation est caractérisée par l’analyse de la rentabilité du projet en se basant
sur le calcul du délai de récupération des capitaux investis, la détermination de la Valeur Actuelle
Nette (VAN), ensuite le calcul de taux de rentabilité interne (TRI).
II- 1)- Détermination de la valeur actuelle nette
La méthode de La Valeur Actuelle Nette consiste à actualiser tous les Cash-flows
c'est-à-dire à ramener leurs valeurs à l’époque zéro et à les additionner. Elle mesure la valeur
101
absolue susceptible d’être tiré du projet. Le taux d’actualisation est de 20% et représente le taux
de rentabilité minimum exigé par la société.
VAN = Recettes actualisées – Investissement initial
Tableau 33: Tableau de calcul de la VAN (x 1 000)
LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 année4 année 5
Cash-flow 40 486,40 40 345,04 81 265,04 83 025,04 84 785,04
Cash-flow Actualisé
33 738,67 28 017,39 47 028,38 40 039,08 34 073,21
Cumul des cash-flows actualisés
33 738,67 61 756,06 108 784,44 148 823,52 182 896,72
Source : selon notre propre calcul
VAN = {40 486,4(1,2)-1 + 40 345,04 (1,2)-2 + 81 265,04 (1,2)-3 + 83 025,04 (1,2)-4 + 84 785,04 (1,2)-5}- 82 301, 2 VAN = 182 896,72– 82 301, 2 = 342136,91= 100 595,52 VAN = 100 595,52 Ar (x 1 000)
La réalisation de l’investissement de 100 595,52 Ar (x 1 000) revient à recevoir
immédiatement 100 595,52 Ar en contrepartie. Le projet est alors avantageux et la VAN
mesure cet avantage.
II- 2)- Indice de Profitabilité (IP)
L’indice de profitabilité est la division de la somme des cash-flows actualisés et le
montant du capital investi. Elle mesure l’avantage relatif du projet c'est-à-dire l’avantage induit
par un Ariary de Capitaux investis.
IP = Somme Cash-flow actualisée
Capitaux Investis
102
IP = 2,2223 L’indice de Profitabilité est positif et notre projet d’investissement arrive à réaliser de
2,2223 Ar par Ariary décaissé. Notre projet est avantageux. L’avantage par Ariary investi est
de 0,22223 Ar
II- 3- Délai de récupération des capitaux investis Le délai de récupération des capitaux investis est le temps nécessaire pour que le cumul
des recettes nettes d’exploitation actualisées soit égal au montant investi de 82 301 200 Ar.
Le délai d est récupéré dans une période comprise entre la Deuxième Année et la
Troisième Année Une interpolation linéaire permet de connaître la durée exacte nécessaire à la
couverture du capital investi.
d = 2 An et 5 Mois 8 jours
L’investissement initial sera alors récupéré après deux (2) An et Cinq (5) Mois Huit (8)
Jours de production des huiles essentielles de ravintsara. Ainsi, la date de récupération des
Capital investi – Cumul Année2
Cumul Année 3– Cumul Année2 d =
108 784,44– 61 756,06
d =
IP = 182 896,72
82 301, 2
= 2,2222849727585989025676417840809
20545,14
2 + X 12
=
47 028,38
2 X 12 2 X 12
82 301,2– 61 756,06
103
investissements sera le 8 Mai de l’Année 2. On voit bien que le délai de récupération de nos
investissements est court, cela signifie que notre projet sera intéressant et rentable
II- 4- Taux de la Rentabilité Interne (TRI) Le Taux de la Rentabilité Interne (TRI) est le taux pour lequel il y a équivalence entre
les capitaux investis et l’ensemble des cash-flows actualisés. Ce taux correspond au taux
d’actualisation pour lequel la VAN est nulle.
VAN = 0
Avec T = 59%, on a :
Tableau 34: Calcul de TRI (en Millier d’Ariary)
LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Cash-flow 40 486,40 40 345,04 81 265,04 83 025,04 84 785,04 Cash-flow Actualisé
25463,14 15958,64 20216,79 12990,34 8343,21
Cumul des cash-flows actualisés
25463,14 41421,78 61638,58 74628,92 82972,14
Source: selon notre propre calcul VAN 1 = 82972,14459- 82 301, 2 = 670,9445869 (en millier d’Ariary) VAN I (t= 59%) = 670,9445869 Avec T = 60%, on a :
Tableau 35: calcul de TRI (en millier d’Ariary)
LIBELLES Année 1 Année 2 Année 3 Année 4 Année 5 Cash-flow 40 486,40 40
345,04 81
265,04 83
025,04 84
785,04 Cash-flow Actualisé
25304 15759,78 19840,09 12668,61 8085,73
Cumul des cash-flows actualisés
25304 41063,78 60903,87 73572,49 81658,22
Source: selon notre propre calcul
VAN II = 162995,44- 82 301, 2 = - 642,9738647
104
VAN II (t= 60) = - 642,9738647
Par la méthode d’interpolation linéaire, nous allons déterminer le taux exact :
T =
T = 0,51+ 59
T = 59,51%
D’où T= TRI = 59,51%
L’investissement et la somme des cash-flows actualisés sont égaux au taux de
59,51%. On peut conclure qu’au delà de taux de 59,51%, ce projet n’est plus rentable
SECTION III : RATIOS
Le ratio est un rapport entre deux grandeurs caractéristiques de l’activité de la situation
économique ou des performances d’une entreprise.
Ratio de rentabilité financière
R1= Résultat net
Capitaux propres
Ratio de Financement
R1= Emplois stables
Ressources stables
Ratio d’Autonomie Financière
R1= Capitaux propres
Capitaux permanents
82972,14459- 82 301, 2
82972,14459- 81658,22614
+ 59 =
670,94459
1313,91845
+ 59
105
Tableau 36: les Ratios RUBRIQUE
S Année1 Année2 Année3 Année4 Année5
Résultat Net 36 126,40 44 785,04 85 705,04 87 465,04 89 225,04
Capitaux propres
74 427,60 19 212,64 204 917,68 292 382,72 381 607,76
R1=résultat net/Cap propre
0,4853898 0,3756735 0,4182413 0,2991457 0,2338134
Emplois Stables
56 100 56 100 56 100 56 100 56 100
Ressources Stables
122 787,60 158 772,64 235 677,68 314342,72 394767,76
R2= emplois stable/
ressource stable
0,4568865 0,3533354 0,2380369 0,1784676 0,1421088
Capitaux Permanent
122 787,60 158 772,64 235 677,68 314 342,72 394 767,76
R3=capitaux propres/ capitaux
permanents
0,6061491 0,7508386 0,8694827 0,9301399 0,966663
9
Source : selon notre calcul
Commentaire des Ratios R1 : ce ratio exprime le taux de rentabilité annuel des capitaux propres investis pour servir à
l’acquisition des immobilisations. Néanmoins l’augmentation progressive de résultats nets, la
rentabilité financière tend à diminuer de l’année à l’autre.
R2 : ce type de ratio indique la couverture des emplois stables. Les valeurs de ce ratio sont
inférieures à 1, ce qui signifie que les emplois stables sont couverts par les ressources stables.
R3 : ces ratios sont tous supérieurs à 0,5, la société dispose encore de marge des manœuvres pour
contracter de nouveaux emprunts.
D’après l’étude financière du projet, on remarque que la rentabilité de notre projet est
palpable du point de vue économique, social et environnemental.
106
Sur le plan économique, il constitue une des ressources de devises pour Madagascar.
L’extraction d’HE de ravintsara augmente chaque année, ce qui améliore le taux de croissance de
la Valeur Ajoutée.
Sur le plan social, la société contribue au développement des producteurs de ravintsara.
On les sensibilise pour le renforcement de la capacité sur le mode d’extension de la culture et de
la récolte. La création d’emploi dans la zone de production de ravintsara afin de diminuer l’exode
rural.
Au niveau de l’environnement la société respecte les règles régissant l’environnement. La
sensibilisation des paysans producteurs de ravintsara pour l’utilisation des engrais issue de
l’agriculture biologique comme le Fumier, le compost.
Ainsi, ce projet de mémoire est vraiment réalisable pour la constitution de tel type de
société. Le financement de ce projet est alors utile pour qu’il ne soit pas d’une théorie ou d’une
utopie.
107
CONCLUSION
La réalisation du projet de création d’une Société de Production des Huiles Essentielles
répond à tous les critères des sociétés favorables à l’environnement et revêt un caractère capital
dans le processus de développement économique de la région. Ensuite, l’étude de marché nous a
permis de mettre en évidence la création des conditions techniques et économiques viables pour
la valorisation de la filière ravintsara. La société assure l’élévation de la qualité de vie des
producteurs de ravintsara et accroît la Valeur Ajoutée de l’économie malgache.
Au niveau de la prospection des matières premières, la société envisage d’étendre la
surface de la Plantation et réduit l’achat des matières premières. Ensuite, la société travaille en
collaboration avec les producteurs en expliquant les avantages procurés par le projet et les mettre
en confiance. Cela permet d’éliminer les intermédiaires comme les collecteurs. Il a été démontré
dans ce travail que dès la mise en œuvre de ce projet, les producteurs paysans peuvent augmenter
leur niveau de vie.
Dans le domaine de l’environnement, les efforts ont été initiés par le promoteur pour le
développement d’une forme d’exploitation agro-industrielle favorable à l’environnement en
utilisant les déchets végétaux comme composts. Sachant que la distillation exige énormément
d’eau, il est temps de sensibiliser les communautés paysannes en conservant leurs plantations et
en reboisant.
Concernant la commercialisation, la clientèle cible est le secteur de fabrication des
produits d’aromathérapies et pharmaceutique. Cala a pour but de gagner des informations fiables
aux clientèles cibles et d’éviter les interventions des négoces et des courtiers. La prospection de
nos produits est diffusée par l’intermédiaire des établissements comme la chambre de commerce,
PRONABIO.
Ainsi, la rentabilité du projet et la pérennisation de notre activité repose sur la stabilité
politique et économique de notre pays en général.
108
ANNEXES
109
ANNEXE I : TABLEAUX PRINCIPAUX DES HUILES
ESSENTIELLES ET LEURS UTILISATIONS RESPECTIVES
ANNEXE II : FICHE DE CERTIFICATION DES HUILES
ESSENTIELLES
ANNEXE III : COUTS DE FONCTIONNEMENT
ANNEXE IV : PHOTO DE L’ALAMBIC
ANNEXES
110
ANNEXE I TABLEAUX PRINCIPAUX DES HUILES
ESSENTIELLES ET LEURS UTILISATIONS RESPECTIVES
HUILES ESSENTIELLES UTILISATION Nom Botanique Nom
vernaculaire Parfumerie Cosmétique Pharmaceutique Agro-
alimentaire Aframomum
longoze Longze
Stifolium Calophyllum inophyllum
Huile de Foraha
Camanga odorata Ylang Ylang Cinamomum
camphora Ravintsara
Cinamomum Zeynanicum
Cannelle
Citrus hystrix Combava Campbopogon
Nardus Citronnelle
Campbopogon martinii
Palmarosa
Eugenia aromatica Girofle (clou)
Eugenia aromatica Girofle (feuille)
Hedichium coronarium
Longoze
Helichrysum gymnocaphalum
Helichrise
Lantana kamara Randriaka Malaleuka virdiflora
Niaouli
Ocimum basilicum
Basilic
Pelargonium roseum
Géranium
Piper nignum (noir)
Poivre noire
Piper nignum (vert)
Poivre vert
Ravensare anisata Havozo Vetiveria zizanoides
vétivier
Zingiber officinale Gingembre cedrelopsis grevei katrafay Source : Ministère de commerce
111
ANNEXE II : FICHE DE CERTIFICATION DES HUILES
ESSENTIELLES
112
ANNEXE III : COUTS DE FONCTIONNEMENT
113
ANNEXE IV PHOTO DE L’ALAMBIC
114
LISTE DES TABLEAUX Tableau 1:Besoin en matières premières ...................................................................... 30 Tableau 2: Explication du schéma ................................................................................ 47 Tableau 3: L’analyse des risques .................................................................................. 49 Tableau 4: Les exportations d’huiles essentielles (H.E) en kg ...................................... 55 Tableau 5: Forces et faiblesses des concurrents .......................................................... 63 Tableau 6: Récapitulation de coûts des investissements .............................................. 72 Tableau 7: Amortissement de frais d’établissement : 1 200 000Ar ............................... 73 Tableau 8: Amortissement de construction : a = 18 000 000 Ar/20 = 900 000Ar .......... 73 Tableau 9: Amortissement de plantation : a =2 000 000Ar/20=100 000 Ar .................. 73 Tableau 10: amortissement d’AAI: a = 1 200 000 Ar/ 5= 240 000Ar ............................. 74 Tableau 11: Amortissement de matériel et mobilier de bureau 1 600 000 Ar ................ 74 Tableau 12 : Amortissement de matériel informatique : A=1 600 000 Ar/5=320 000Ar . 75 Tableau 13: Amortissement de l’alambic, condenseur et essenciers : .......................... 75 Tableau 14: Amortissement de la chaudière : ............................................................... 75 Tableau 15: Amortissement de hangar et stockage : .................................................... 76 Tableau 16: Amortissement de matériel agricole : ........................................................ 76 Tableau 17: Tableaux des investissements et dotations aux amortissements (en millier d’Ar)............................................................................................................................... 77 Tableau 18: Tableaux des Achats et autres charges .................................................... 78 Tableau 19: Charges du Personnel ............................................................................... 79 Tableau 20: Prévision de production pour l’année de démarrage ................................. 81 Tableau 21: Récapitulation de coût du projet sous forme BESOIN ET RESSOURCE .. 83 Tableau 22 : Le bilan d’ouverture .................................................................................. 84 Tableau 23: Remboursement d’emprunt (x 1 000) ........................................................ 85 Tableau 24: Vente prévisionnel (en millier d’Ariary) ...................................................... 87 Tableau 25: Le Compte de Résultat Prévisionnel (voir Excel) ...................................... 88 Tableau 26: la croissance des résultats ........................................................................ 92 Tableau 27: Bilan Prévisionnel ...................................................................................... 92 Tableau 28 : CAF .......................................................................................................... 96 Tableau 29: Plan de Financement ................................................................................ 97 Tableau 30: Cash-flow prévisionnel .............................................................................. 97 Tableau 31: Valeur Ajoutée (VA) ................................................................................... 98 Tableau 32: Répartition de la valeur ajoutée ................................................................. 99 Tableau 33: Tableau de calcul de la VAN (x 1 000) .................................................... 101 Tableau 34: Calcul de TRI (en Millier d’Ariary) ............................................................ 103 Tableau 35: calcul de TRI (en millier d’Ariary) ............................................................. 103 Tableau 36: les Ratios................................................................................................. 105
115
LISTES DES SCHEMAS ET DES FIGURES ET AUTRES
LISTE DES SCHEMAS
Schéma N°01 : Préparation du trou de repiquage de Ravintsara………….………….....21
Schéma N°02 : Repiquage de Ravintsara……………………………………………....22
Figure 1: Organigramme................................................................................................ 36
Figure 2 : l’avantage de la stratégie de production ........................................................ 46
Figure 3: les acteurs économiques ................................................................................ 56
figure 4: l’Analyse concurrentielle .................................................................................. 64
LISTE DES PHOTOS
Photo N°1 : Ravintsara…….…………………………………………………………27 Photo N° : Ravintsara……….………………………………………………………53 LISTE DE CARTE
Carte N°1 : Carte de la commune d’Ampasy Nahampoana……..………….……….19
116
BIBLIOGRAPHIE 1-OUVRAGES GENERAUX
� FILION Louis Jacques : Réaliser son projet d’entreprise ;
� LEFEBVRE Francis: MEMENTO PRATIQUE COMPTABLE, 8ème édition,
1988, 5ème rue Jacques Binger, 75017 PARIS.
� MICHAT Lionnel : De l’or en bouteille, les Huiles essentielles de Madagascar ;
� PORTER Michel : Marketing stratégique et concurrentielle, Paris économica,
1982 ;
� RANDRIAMIHARISOA Philipson Robert : Manuel rapide et utile pour
producteur d’huile essentielle ;
2-DOSSIERS, DOCUMENTS, PERIODIQUE ET AUTRES
� Cahiers du CITE : Spéciales plantes aromatiques et médicinales, CITE, série
N°04, 2ème trimestre, 1996 ;
� Fiche technique N°1 : Contribution à la valorisation des produits agricoles par
l’exploitation rationnelle de la filière Huile Essentielles, CITE, 2006 ;
� Fiche technique N°2 : Technique de culture de quelques plantes aromatiques et
médicinales, CITE 2006 ;
� Guide de la Mode de Commercialisation des Huiles Essentielles de Madagascar,
ministère de commerce, 1998 ;
� Mohajy ANDRIATIANA, enseignant-chercheur à l’université de Toamasina,
« cours Politique financière, 4ème Année », 2006
� Vololonirina RAVELOSON, enseignant-chercheur à l’université de Toamasina,
« cours Gestion Budgétaire en 3ème année », 2005 ;
117
SOMMAIRE
REMERCIEMENTS
GLOSSAIRE
LISTE DES ABREVIATIONS, DES ACRONYMES ET DES SIGLES
PREMIERE PARTIE : ETUDE GENERALE DU PROJET
INTRODUCTION........................................................................................... 10
CHAPITRE I : PRESENTATION GENERALE DU PROJET ...... ................... 13
SECTION I : IDENTITE DU PROJET .......................................................................................... 13 I-1)- Historique des plantes médicinales et des plantes à huiles essentielles : -------------------- 13
I-2)- Importance de la filière huile essentielle ---------------------------------------------------------- 15
I-3)- Forme juridique du projet --------------------------------------------------------------------------- 16
SECTION II : LOCALISATION DU PROJET .............................................................................. 17 II-1)- Choix de site ----------------------------------------------------------------------------------------- 17
II-2)- Description générale du site ----------------------------------------------------------------------- 18
II-3)- Carte de la commune d’Ampasy Nahampoana ------------------------------------------------- 19
CHAPITRE II : LE PROCESSUS DE PRODUCTION .......... ......................... 20
SECTION I : PLANTATION ......................................................................................................... 20 I-1)- Etude de la plantation ------------------------------------------------------------------------------- 20
I-1-1)-Préparation des semences : ........................................................................................... 20 I-1-2)-Préparation de la pépinière : ......................................................................................... 20 I-1-3)- Préparation du repiquage : .......................................................................................... 20 I-1-4)- Repiquage : .................................................................................................................. 21
I-1-5)- Entretien : .................................................................................................................... 22
I-2)- Maladies fréquentes chez le Ravintsara : --------------------------------------------------------- 22
I-2-1)- Anthracnose : ............................................................................................................... 22
I-2-2)- Gale : ........................................................................................................................... 22
I-3)- Quelques pratiques biologiques contre les insectes ou bactéries ------------------------------ 23
I-3-1)- Matières utilisées : ....................................................................................................... 23
I-3-2)- Préparation (liquide de base) : ..................................................................................... 23 I-3-3)- Lutte contre les maladies provoquées par les champignons ou bactéries .................... 23
I-3-4)- Lutte contre les parasites des feuilles et tiges .............................................................. 23 I-3-5)- Lutte biologique contre les insectes ............................................................................. 24 I-3-6)- Lutte spécialement contre les criquets ......................................................................... 24
I-4)- Fertilisation -------------------------------------------------------------------------------------------- 24
I-4-1)- Technique de compost ................................................................................................. 24 I-4-2)- Deuxième couche est composée de : ........................................................................... 25 I-4-3)- Troisième couche est composée de : ........................................................................... 25 I-4-4)- Après deux jours et demi : ........................................................................................... 25 I-4-5)- Nouvel technique plus efficace .................................................................................... 25 I-4-6)- Autre méthode ............................................................................................................. 26
I-5)- Récolte ------------------------------------------------------------------------------------------------- 26
SECTION II : APPROVISIONNEMENTS EN MATIERES PREMIERES AVANT LA RECOLTE DES PLANTES CULTIVEES ..................................................................................... 28
II-1)- Etude des plantes à approvisionner --------------------------------------------------------------- 28
118
II-1-1)- Botanique .................................................................................................................... 28
II-1-2)- Ecologie ...................................................................................................................... 28
II-2)- Zone de collecte : ------------------------------------------------------------------------------------ 29
II-3)- Estimation des besoins en matières premières : ------------------------------------------------ 29
SECTION III : CHOIX DE TYPE D’INSTALLATION ET DE DISTILLATION ....................... 30 III-1)- Procédés d’extraction ------------------------------------------------------------------------------ 30
III-1-1)- Extraction à la vapeur ................................................................................................ 31
III-1-2)- Extraction par solvant ............................................................................................... 31 III-1-3)- Extraction par fluide supercritique ............................................................................ 32 III-1-4)- Extraction par micro-onde ......................................................................................... 32 III-1-5)- Enfleurage ................................................................................................................. 32
III-2)- Choix de procédé d’extraction d’huile Essentielle -------------------------------------------- 33
III-2-1)- Préparation des plantes à huile essentielles ............................................................... 33 III-2-2)- Cuisson ...................................................................................................................... 34
SECTION IV : ORGANISATION .................................................................................................. 35 IV-1)- Organisation du personnel ------------------------------------------------------------------------ 35
IV-2)- Structure de l’organisation du personnel ------------------------------------------------------- 35
IV-2-1)- Equipe : ..................................................................................................................... 35
IV-2-2)- Structure de l’organigramme .................................................................................... 36 IV-3)- Description des rôles et des responsabilités de personnels ----------------------------------- 36
IV-3-1)- Directeur : ................................................................................................................. 36
IV-3-2)-Responsable Administratif et Financier ..................................................................... 37 IV-3-3)-Responsable de la Distillation .................................................................................... 37 IV-3-4)-Responsable de la plantation ...................................................................................... 38 IV-3-5)- Ouvriers..................................................................................................................... 38
CHAPITRE III : PRODUIT ............................ ................................................ 39
SECTION I : IDENTITE DU PRODUIT ....................................................................................... 39 I-1)- Définition des huiles essentielles ------------------------------------------------------------------ 39
I-2)- Caractéristique des huiles essentielles de Ravintsara ------------------------------------------- 40
SECTION II : REGLEMENTATION DES PRODUITS ................................................................ 41
II-1)- Contrôles des qualités ------------------------------------------------------------------------------ 41
II-1-1)- Concept de qualité ...................................................................................................... 41
II-1-2)- Avantages de la qualité ............................................................................................... 41 II-2)- Situation de qualité à Madagascar ---------------------------------------------------------------- 42
II-2-1)- Aspect Socioculturel ................................................................................................... 42
II-2-2)- Organisation de contrôle............................................................................................. 42 II-2-3)- Etapes de la Certification ............................................................................................ 43
SECTION III : NORMALISATION ............................................................................................... 44 III-1)- Normalisation des huiles essentielles à Madagascar ------------------------------------------ 45
SECTION IV : CONDITIONNEMENTS ....................................................................................... 45 SECTION V : AVANTAGE DE LA STRATEGIE DE PRODUCTION ..................................... 46
Source : par moi mêmeSECTION VI : RISQUE DU PROJET ...................................................... 48
SECTION VI : RISQUE DU PROJET ........................................................................................... 49
DEUXIEME PARTIE : PLAN MARKETING ET FINANCIER
119
CHAPITRE I : ETUDE DU MARCHE ...................... ...................................... 53
SECTION I : MARCHE LOCAL ................................................................................................... 54 SECTION II : MARCHE INTERNATIONAL ............................................................................... 55
II-1)- Analyse de l’évolution de produit exporté en quantité----------------------------------------- 55
SECTION III : SEGMENTATION DU MARCHE ........................................................................ 56 1- Producteur des matières premières végétales ------------------------------------------------------- 57
2- Extraction ------------------------------------------------------------------------------------------------- 58
3- Négociants et les courtiers ----------------------------------------------------------------------------- 58
4- Industrie de l’aromatique et de la parfumerie ------------------------------------------------------- 59
4-1)-Importation et exportation ............................................................................................... 59 4-2)- transformation des substances extraites ......................................................................... 59 4-3)-Composition des bases parfumerie et la fabrication d’arômes alimentaires ................... 59
5- Industries utilisatrices l’agroalimentaire et ‘autres utilisateurs d’arômes ----------------------- 59
6- Distribution ----------------------------------------------------------------------------------------------- 60
7- Consommateur final ------------------------------------------------------------------------------------ 60
CHAPITRE II : STRATEGIE MARKETING ................. .................................. 62
SECTION I : MARCHE CIBLE ..................................................................................................... 62 SECTION II : ANALYSE DE LA CONCURRENCE ................................................................... 62
I-1)- Concurrents : ses forces et ses faiblesses --------------------------------------------------------- 62
I-2)- Analyse concurrentielle ----------------------------------------------------------------------------- 63
I-2-1)- Commentaires de l’analyse concurrentielle ................................................................ 64 SECTION III : STRATEGIE TACTIQUE ..................................................................................... 66
III- 1)- Politique de produit ------------------------------------------------------------------------------- 66
III-2)- Politique de prix : ---------------------------------------------------------------------------------- 66
III-3)- Politique de promotion ---------------------------------------------------------------------------- 67
III-4)- Politique de distribution --------------------------------------------------------------------------- 68
CHAPITRE III : PRESENTATION DE L’ETUDE FINANCIERE . ................... 70
SECTION I : COUTS DU PROJET ............................................................................................... 70 I-1)- Coût d’investissement ------------------------------------------------------------------------------- 70
I-1-1)- Frais d’établissement : ................................................................................................. 70
I-1-2)-Terrain : ........................................................................................................................ 70
I-1-3)-Plantation : .................................................................................................................... 70
I-1-4)-Constructions ................................................................................................................ 71
I-1-5)-Agencement, aménagement, installation (AAI) : ......................................................... 71 I-1-6)-Matériel et Mobilier de Bureau (MMB) : ..................................................................... 71 I-1-7)-Matériel informatique : ................................................................................................. 71 I-1-8)-Matériel, outillage et installations techniques : ............................................................ 71 I-1-9)-Matériels et outillages agricoles (Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Sécateur, etc.) : ........................................................................................................................................ 71
I-2)- Amortissement : -------------------------------------------------------------------------------------- 72
I-2-1)-Frais d’établissement : 1 200 000 Ar ............................................................................ 73 I-2-2)-Construction : ............................................................................................................... 73
I-2-3)-Plantation : .................................................................................................................... 73
I-2-4)-Aménagement, agencement, installation (AAI) : ......................................................... 74 I-2-5)-Matériel et mobilier de bureau (MMB) ........................................................................ 74 I-2-6)-Matériel informatique ................................................................................................... 75 I-2-7)-Matériel, outillage et installation technique ................................................................. 75 I-2-8)-Matériel, outillage agricole (Charrue, Pulvérisateur, Bêche, Canifs, Sécateur, etc.) : 1 500 000 Ar ............................................................................................................................ 76
I-3)- Coûts de fonctionnement : -------------------------------------------------------------------------- 77
120
I-3-1)-Achats et autres charges :.............................................................................................. 77 I-3-2)-Charges du personnel (Ariary) ...................................................................................... 78 I-3-3)- Explication du calcul ................................................................................................... 79
I-4)- Besoins en financement et sources de fonds ----------------------------------------------------- 82
SECTION II : FONDS DE ROULEMENT .................................................................................... 83 II-1)- Calcul par le haut du Bilan ------------------------------------------------------------------------- 83
II-2)- Calcul par le bas du Bilan -------------------------------------------------------------------------- 84
II-3)- Bilan d’ouverture ------------------------------------------------------------------------------------ 84
II-4)- Remboursement de l’emprunt --------------------------------------------------------------------- 85
SECTION III : LES COMPTES DE GESTION ............................................................................. 86 III-1)- Comptes de charges -------------------------------------------------------------------------------- 86
III-2)- Comptes de produits ------------------------------------------------------------------------------- 87
III-2)- Comptes de Résultats (Prévisionnel) ------------------------------------------------------------ 88
SECTION IV : BILAN PREVISIONNEL ...................................................................................... 93 Source : selon notre propre calcul ................................................................................................... 95
CHAPITRE IV : PLAN DE FINANCEMENT ................. ................................. 96
SECTION I : CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT (CAF) ....................................................... 96
SECTION II : PLAN DE FINANCEMENT ................................................................................... 97 SECTION III: CASH-FLOW PREVISIONEL ............................................................................... 97
CHAPITRE V : EVALUATION FINANCIERE ................ ............................... 98
SECTION I : EVALUATION ECONOMIQUE ............................................................................. 98 Commentaire de la répartition de la valeur ajoutée --------------------------------------------------- 100
SECTION II : EVALUATION FINANCIERE ............................................................................. 100 II- 1)- Détermination de la valeur actuelle nette ------------------------------------------------------ 100
II- 2)- Indice de Profitabilité (IP)------------------------------------------------------------------------ 101
II- 3- Délai de récupération des capitaux investis ---------------------------------------------------- 102
II- 4- Taux de la Rentabilité Interne (TRI) ------------------------------------------------------------ 103
SECTION III : RATIOS ................................................................................................................ 104
CONCLUSION ............................................................................................ 107
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
LISTE DES SCHEMAS, DES FIGURES ET AUTRES
BIBLIOGRAPHIE
TABLE DES MATIERES