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1-----1
1 PROSPECTIONS FAO
43
MILS PENICILLAIRES EN AFRIQUE DE L'OUEST
Campagne 1975 - 1976 1
Pour assurer la conservation des ressources génétiques concernant
la céréale la plus importante des pays du Sahel, la F.A.O. a lancé un
programme destiné à collecter et à maintenir lq diversité génétique des
mils penicillaires cultivés ot de ·toutes les formes sauvages capables
de s'hybrider avec ces derniers.
Au cours de la Campagne 1975-1876 les pays prospectés ont été les
suivants
- République du Cemeroun_Républiqu'e } Equipe J. C. CLEMENT & J. SEQUIER OR5TOMCentre Africaine
~ - République du Mali, Equipe BORGEL. GRDUZIS, MARCHAIS OR5TDM
- République du Bénin
- République de Haute-Volta
République du Niger
- République du Togo Equipe HUTTEL & RENE DR5TDM.
En ce qui concerne la finesse du pas d'échantillonnage un problème
s'est posé pour l'équipe HUTTEL-RENE. Des raisons d'ordre administratif
ont amené d'importants changements dans les programmes de mission initia-
lement prévus. En effet, l'équipe HUTTEL-RENE a du ajouter à sa collecte
celle du Niger. Il en résulte que cette mission a plutôt effectué un
échantillonnage représentatif de zones écologique~ent très diversifiées,
qu'une prospection respectant un pas d'échantillonnage plus fin comme
l'aurait permis une prospection géographiquement moins vaste.
1
SOM MAI R c·
Page
République du CAMEROUN 3
République CENTRAFR.ICAINE 40
République du MALI 60
République du NIGER 107
République du TOGO 120
République Populaire du BENIN 125
République de HAUTE-VOLTA 129
-000-
."
REPU8L~QUE DU CAMEROUN
.-
Nous tenons à adresser tOU3 nos remerciements aux autorités ainsi
qu'à toutes 16s personnes qui ont contribué au ben déroulement de la
Mission en nous réservant partout un excellent accueil et en nous appor-
tant une aide particulièrement efficace.
MM. BOCCARA LY
NYA NGATCHOU
ECKEBIL
KOUEBO-MARTIN
BINDZI Joseph
MI..,. les Préfets de
Conseiller F.A.O.
Directeur adjoint O.N.A.R.E.S.T.
Directeur Section cultures vivrières O.N.A.R.E.S.T.
. C~el de la Division provinciale du Nord-Cameroun
Directeur de la Station D.N.A.R.E.S.T. de Maroua.
~OUSSERI
GAROUA
MAROUA
l'1)KDLD
NGAOUNDERE
YAGOUA.
MM. MAHAMAT BAHAR MAROUF Lamido de Logone-Birni,
HALILOU MAHAMAOOU SADJO Lamidc de Peté,
LAI'11 DO OUMAROU Lami do de Gal,oJar,
SISSIt-l/OU DUf1AROU Lamido de Mousgoy,
BC~EA ABDOULAYE AHMADOU Lamido de Rey-Bouba.
- -5 -
Index des cartes, tableaux et pi ,otograp~1ies.
l - Itinérai res de prospection.Région Logone-Chari
R8gion Oiamaré }
Margui-Wandala }
Mayo-Danar }
Région de la Renoué
Région de l'Adamaoua
II- Carte ces mailles et points de prise.
Région Logone Chari
Région Diamaré }
Margui-Wandala }
~layo-Danar }
Région de la Benoué
Région de l'Adar:1aoua
III - Carte des isohyètes du Nord Ca~eroun.
IV - Photographies de chandelles.
Région du Logone-Chari
Région du Diamar6
Région du Mayo-Dônai
Région du r1argu i -Wôndal El
Région de lô Bénoué
Région de l'Adamaoua
V - Tableaux.
Tableau l - Localisation géographique des échantillons
Tt3bleau II - Noms verniculaires des formes cultivGes
Hybrides VT et sauvages.
1 - ORGANISAT.r:JN DE LA rnSSION.
La prospection a débuté le 20 novembre 1975. Elle couvre la
zone Nord du Cameroun, région traditionnelle da la culture des mils
pénicillaires et des sorghos.
Le bon déroulement de la mission a été facilité par la présence
d'un représentant des services de l'Agriculture qui s'est joint à
l'équipe au départ de chaque Préfecture. Précisons que le Nord Cameroun
se divisant administrativement 811 6 départements, les circuits de pros-
pection ont. à la demande des services de l'Agriculture, respecté ce
découpage. A savoir:
Logone Cheri Préfecture Kousseri
Diamaré Maroua
Mayo-Dana! Yagoua
Margui-Wandala Mol
i\.
- 7 -
presque totalité du Nord Came~un. En effet une mission effectuée plus
tôt n'autorisait qu'un quadrillage très partiel du terrain compte tenu
des vastes zones e~core inondées et des pistes impraticables.
Les prélèvements d'échantillons se sont donc faits en greniers de
villages ou en silos sur les lieux de récolte.
2°) Mode de prélèvement.
Chaque prélèvement est doublé d'une enquête. Les enquêtes et ob-
servations sur place renseignent sur l'organisation variétale au niveau
du village. Une fois les greniers ouverts. la diversité des formes est
réunie pour le choix. Le prélèvement de chaque échantillon par lot indi-
vidualisé avec récupération de chandelles entières est couplé systémati-
quement à une enquête simultanée auprès du cultivateur.
3e ) Notion dB npasd'échantillonnage n.
Le but recherché est de recouvrir les régions è prospecter d'un
énsemble de points de prise de fBçon à nelaisser.autant que faire se
peut. aucune zone inexplorée. Le "pas d'échantillonnage" se matérialise
par des distances de point à point tel que l'ensemble forme un réseau de
mailles triangulaires dont les côtés n'excèdent pas 30 km.
Remarque: Il n'a pas toujours été possible de réaliser ce quadrillage en
maille. la prospection devenant alors plus ou moins linéaire. le npas
d'échantillonnage" se définit par la distance entre les deux points de
'prise les plus proches.
Dans le cas d'une plaine cultivée en mil les itinér~ires avaient
été conçus dans la mesure du possible pour obtenir un ·pas d'échantillon-
nage" sur la carte d'environ 20 km. Ce pas doit être réduit en montagne
pour tenir compte de l'isolement relatif des vallées voisines.
Pour le département du Logone-Chari le "pas d'échantillonnage n
moyan doit être calculé sans tenir compte de la réserve de Duaza, des
inondations de Goulfey et de Logons-Birni.
A cette restriction près on obient un pas moyen de :
8 -
15 km pour le Margui-Wandale montagneux
18 km pour le Logone-Chari }
20 km pour le Diamaré } en plaine
20 km pour le Mayo-Dana! }
28 km pour la Bénoué où la culture du ~il se raréfie du nord au sud
54 km pour l'Adamaoua où cette culture devient résiduelle puis dis-
paraît.
4°) Les itinéraires de prospection.
Pour explorer le terrain au maximum, les itinéraires sont établis
sur
- des modèles de petites boucles,
- des circuits à allures crénelées,
- des diverticules.
L'itinéraire ne dsvient rectiligne que lorsque
- la piste est sans ramifications,
- la zone explorée est une bande de terrain exondée entre les marais,
- la culture du mil est localisée sur un axe servant de voie de peu-
plement oû de pénétration d'une ethnie cultivant le mil chez une
autre qui ne s'y intéresse pas.
- certaines zones sont soit d'accès impossible (inondations. pistes
coupées). soit dépeuplées (réserves cynégétiques ou régions sans
agriculture).
Dans la Diamaré et le Margui-Wandala l'ensemble des circuits recouvre
bien le terrain. Oans le Mayu-Danai la présence d'eau oblige à des pros-
pections en étoile autour de Yagoua. mais cette région a pu être explorée
en entier. P8r contre d~ns le Logone Cheri l'itinér~ire n'~ pu quo suivre
les terres libres d'accès: région de Makari. Kousseri, Logone Birni.
Dans la Bénoué, au nord de Garoua, région peuplée où le mil est
cultivé le réseau est plus serré qu'au sud où se situent les réserves du
Faro. de la 8énoué, de la Bouba Ndjiddah. les terres inondées près de
Rey Bouba et de Pitoa.
Enfin. dans la vaste région de l'Adamaoua. très peu peuplée et
à vocation d'élevage la prospection a surtout consisté à vérifier où
était atteinte la limite sud de la culture du mil.
R.publlqu. du· CAM E~OU N
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- 15 -
III - RESULTATS D'ENSEM8LE.
Chez les mils cultivés au Nord Cameroun, deux précocités se
remarquent
- les mils précoces. Intervalle semis-récolte compris entre 90 et
110 jours. Récolte début septembre à début octobre.
- les mils tardifs. Intervalle semi~-récolt8 au moins de 130 jours.
Récolte début novembre à fin décembre.
1°) Les mils précoces.
Ils comprennent un certain nombre de variétés différentes quant à
la forme des chandelles ou la couleur du grain. L'aire actuelle de la'
culture de ces formes précoces se localise surtout au Nord de Kousseri
(régian de Makari) et dans le Oiamaré. Elles s'identifient toutes par
le nom foulbé de ~Mourri". même lorsqu'une ethnie différente les dési-
gne aussi dans sa propre langue ("Moro" chez les Bornouans, "Yiar" chez
les Maf~s). Toutefois à ce sujet une précision s'impose. Les informations
recueillies f:)ontrent que si le nom de ~Mourri" est généralerrent utilisé
pour distinguer une vari8té précoce d'une tardive, il s'applique surtout
à une variété aux caractéristiques particulières ayant donné naissance à
un type de mil à part: le Mourri reconnaissable entre tous.
2°) Les mils tardifs.
Ils sont désignés par le nom foulbé "Yadiri" par toutes les ethnies.
Beaucoup plus cultivés que les précoce~ ils sont aussi plus diversifiés
quant à leurs caractères morphologiques de chandelles. Exemple :
15-20 cm
60-65 cm
- courtes et larges
- longues et fines
- coniques avec arcure prononcée
Photo
"Ir
44,
125,
131.
La couleur et la grosseur du grain sont également très varinbles. Les
teintes vont du gris foncé au gris clair. du gris jaune au jaune .clair
avac des teintes très claires. presque blanches (photos 44-19).
Dans ces variétés tardives apparaissent spontùnémGnt des formes
aristé8s que certains cultivateurs conservent et entretiennent corome
16
semence. Le but recherché est une meilleure protection de la chandelles
aux attaques des oiseaux. A ce sujet signalons que la culture des varié-
tés prGcoces et notèmment celle du "i'10urri" é.t.~it autrefois beaucoup plus
généralisée. Aujcurd'hui bon nombre de cultivateurs l'ont totalement
abandonnée à cause des risques de destruction complète de la récolte par
les oiseôux au profit de variétés tardives dont la maturation arrive à
une époques où les oiseaux trouvant une nourriture plus abondante se
dispersent.
IV - CARACTERISTIQUES REGIONALES DES MILS.
Région du Logone-Chari. Isohy~~~_ - 50q ~-?~O mm.
Cette région est constituée de plôines restant inondées plusieurs
mois après la saison des pluies ~ les "Yaérés" entre lesquelg émergent
. des bandes de terre très peu élevées où villeges et cultures s'installent,
La production agricole y est très diversifiée : riz, mais, sorgho des
plU~85, sorgho dg décrue, mil. Dans C8 context8 le mil oC8upe une place
très secondaire, le sorgho lui étant préféré comme nourriture de base.
Il a 6galsment contre lui sa grande vulnérabilité aux attaques des oi-
seaux. Malgré cet inconvénient majeur,sa culture se maintient en raison
de sa vocation de vivre de soudurD le plus précoce.
Dans la zone nord de Kousseri et en particulier auteur de Makari
se rencontre un mil précoce à chandalle de petite taille : 15-20 cm
(photo 02) alors qu'au sud, r6gien de Logone Birni, Ouaza, Andirni, la
variétf tout aussi précoce présente des chandelles plus longues et plus
larges: 25 à 35 cm (photo 11-13). Un troisième type de mil précoce à
chandelle nettement plus grande 40-45 cm est cultivé par les "arabes
Chaum," (photo 04) tant au nord qu'au sud de Kousseri.
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Région du LOGONE - CHARI
- 20 -
LB Oiamaré - Isohyètes 700 a 900 ~m.
Cette région est formée au centre et à l'Est d'une prùirie où
dominent les sols sableux, à l'Ouest d'un ensemble de terrains argileux
ou caillouteux ponctué de collines eu rolief accidenté. Cette difforence
de nature de sol va influencer le ccmportement des cultivateurs d'une
m~m8 ethnie: les Foulbé, cultivant le mil au Centre et à l'Est mais
uniquement du sorgho à l'Ouest. Il est intéressant de signaler que dans
cette région Ouest, des ilots de culture de mil sont établis au niveau
des collines habitées par certaines ethnies. Ces populations pourraient
y assurer la survivance de leurs variétés traditionnelles.
Il est à remarquer que dans un contexte donné où les conditions
sont favorables à la culture du mil, l'importance de cette dernière reste
liée au comportement ethnique du cultivateur:
Pour un ~Toupouri~
Elle est prépondérante .puisque le mil représente la base de son
alimentation. Il entre également dans la fabrication de la bière.
Pour un "Foulbé"
La culture du mil vient en complément de celle du sorgho. Très
apprécié pour son goût il devient un ~et·de choix servi à l'occasion de
fêtes et traditionnellement sous forme de bouillie pendant le ramadan.
Pour un "Guiziga"
Qui préfère le sorgho, le mil, plus rustique est cultivé en mélange
dans les champs ds sorgho ; il est consid~ré comme un appoint lorsque la
saison des pluies est normale et comme une s8curité en cas de ~ècheresse.
Oans le Diamaré tout un ensemble de com~crtenents et de caracté-
ristiques tels que: mode de semis, précocité, forme de chandelle et
couleur du grain, valeur nutri tiv8, quali té gustative, permettent de
reconnaître un type de mil particulier nommé "Mourri" (photo 23) des
autres tardifs.
Le "Mourri" est semé en sec, il ne craint pes co~me les tardi. fs
une première pluie insuffisante. Il se récolte début septe~bre alors
que les autres le sont à partir de la 1/2 octobre. On le considère
comme étant plus énergétique que les tardifs ~ais sa valeur gustative
est ~oins appréciée que C8S derniers.
Dans le groupe des tardifs, à noter un certain pourcentage de
chandelles aristées ainsi que des variétés à grains très clairs (photos 32).
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Région du DIM1ARE
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- 23 -
Le Maya Danat - Isohyètes BOO à 900 mm.
Cette région fait partj.a du bassin alluvionnaire du Logone. Elle
comprend Q là fois des terrains sableux et des zones argileuses inon-
aables. Sur les terrains sableux l'aire de culture du ~il prolonge celle
du Diamara avec les mêmes caractéristiques. Par contre, dans la zone
inondable la production agricole se diversifie au détriment de celle du
mil (riz, mais, sorgho des pluios, sorgho de décrue).
Le mil précoce "Mourri Il autrefois très cultivé est aujourd' hui
abandonné à cause des dégâts occasionnés par les oiseeJx. Des variétés
tardives de remplacement. Au sud de Yagoua, vers Ardaf ô été rencontr~
une population de mil d'un type particulier comportant deux formes bien
distinctes de chandelle à grains cleirs les unes courtes et renflées -
15 cm environ (photo 44) les autres de taille moyenne 25-35 cm de forme
plus effilée.
Sur des ilots des zones inondées ~~ns la réRion de Pouss) les
Mousgoum cultivent un mil tardif dont ils font trois groupes en fonction
d8 la couleur du grain et des qualités gustatives différemment appré-
ciées
~lefia grain gris jaune (le plus apprécié) , ... Boga grain blanc crème,.. Oua! plassaï grain j :3Un8 frcmc (le moins apprécié) .
Ces formes coexistent dans des percelles contigues d'un même
champ, sont récoltées sép~rément pour constituer les semences et semblent,
malgré la proximité géographique des semis, assurer leurs individualités
de caractères lun cas semblable e été constaté chez les Kapsikis. cf.
infrap. ) •
Région du MAYO - DANAI
- 24 -
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- 25 -
Le Mùrgui-\~andala - Isohyètes 700 à plus 900 mm.
Cette région est formée d'un ensemble de massifs montagneux
d'accès difficile et d'une perti8 dG plaine au Nord de Mora. Les popu-
lations de la plaine à majoritéOornouan cultivent le Mourri (photo 77)
et des tardifs. Une aut re variété précoce di ff6rente du "Mourri" par sa
forme de chandelle et ses grains blencs, est cultivée traditionnelle- .
ment par les r10usgoums originair;Js de Guirvidig (photo 79). Par contre
les ettll"'ies montegnardes Kapsi!
Région du MARGUI-WANDALA
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- 27 -
distinguent deux for.nes :
le "Merbi~ è grains gris, dent la floraison craint la pluie et
pour lequel sont réservé es des terres assez riches.
le "r1erbi oua" à grains clairs, peu sensit)18 à la pluis et accep-
tant des terres plus pauvres.
- 28 -
La Bénoué - Isohyètes 900 è 1500 ~m.
Dans cette vaste région très peu peu~lée lQ culture du mil occupe
une place presque marginale. On le rencontre souvent en culture asso-
ciée :
sorgho - mil J arachide - mil niébé - mil et m6me arachide - nièbe -
mil.
Les variét6s sont toutos tardives, certaines à grains tros clairs.
Dans ln région de Touroua on rencontre un mil tardif cultivé localement
depuis plus de 25 ans originaire du Nigéria. ~l se caractérise par une
chandelle longue, 55 à 65 cm (photo 125) à grQin plus gros que la variété
"Yadiri" traditionnellement cultivée. Les cultivateurs lui reprochent
le mauvais comportement de sa fioraison aux plui~s d'août occasionnant
une baisse sensible de sa ~roductivité.
Aux alentours de Poli, est cultivé un type particulier à chandelle
conique allongée et à tiges fines ce qui provoque à maturité une arcure
prononcée du rachis de la chand211e (photo 131). C8ttC variété se8ble
~tr8 associé'2 aux ethnies "L1amcbi" et "Dourou".
Dans la région de T~uboro. l'implantation do la culture du coton
n'est pas sans conséquence sur celle du mil. Certains villages en ont
totalement abendo:lné ID culturE, le sorgha restant la céréale la plus
importante.
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Région de la BENQUE
Région de 1. Bénoué
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L'Adamaoua - Isohyètes + ou - 1500 mm.
Dans cette région à vocation d'élevage, la limite sud de la culture
normale du mil semble ~tr.e atteinte. Elle n'a plus qu'un carélctère résiduel.
On y retrouve les deux formes de chôndelle r~ncontrées dans la
Bénoué :
- chandelles droites 25-35 cm ohez les Foulbés (photo 135),
chandelles plus ou moins arqu8ef' chez les Dourou.
On constate souvent que pour ces variétés tardives, dont l'inter-
valle seftlis-récclte est de 6 mois, le cycle végGt03tif est ramené à
quatre mois par un semis qécalé effectué bien après les premières pluiss.
Il 9n résulte une diminution sensible de la taille de la plante et de la
longueur des chandelles.
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Région de l'ADAMAOUA
Région de ,. Adamaoua
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- 36 -
Collecte des formes sauvages et hybrides.
Corrme il a été précisé au début de ce rapport, la col1ectb des
échantillons s'est faite en grenier. Il était donc impossible de
recupérer des chandelles venant des formes hybrides (V.T.) puisqu'elles
sont soit éliminées an cours de v8gétation,· soit récoltées mais consom-
mées immédiatement compte tenu de la caducité des épillets.
A co sujet il est a remarquer que l'élimination ou le maintien
dans les champs des formes Hybrides V.T. dépend très souvent des pratiques
culturales du cultivateur suivant l'i·ntérêt que i7lani feste ce dernier
pour le mil au sein de sa production d'ensemble (riz - mais - sorgho) ou
de ses activités traditionnelles (pêche - élevage).
D'une façon générale on constate que chez les ethnies de vocation
agricole traditionnelle et où le mil tient une place importante,
Matakam - Toupouri - Foulbé - Mousgoum - les formes Hybrides V.T. sont
éliminées avant la floraison pour éviter la. polennisation du cultivar.
Pour illustrer cette attitude il suffit do reprendre l'expression des
cultivateurs: "elles gatent les champs".
Par contre chez 18s Bornouensou les arabes chouDs et plus particu-
lièrement chez ces derniers pour ~~i l'élevage reste la principale
activité, les formes Hybrides V.T. sont très souvent conservées puis
consommées dès la récolte participant ainsi d'une façon importante à
la constitution du pool génique de la population cultivée.
- .;)/ -
Tableau l - Localisation géographique des échantillons
CAMEROUN
: oro.ogozom: Libé: Paha: Mousç;oy: r1ayo Kaba: ~isfolj
: Za;'101éJo~ Oudoukia: BoumerJjé: Tchéboa: Touroua~
; Tsorké: Fignolé - Nbumsé: Tchambe: Voko: l1antadjé
Sota
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1- 1 ; M ~ . ; 57 ; M l d' . ; 113 ; Dcurbeye 12 elnan 58 ou an l 114 Pl'
--~3-- 59 McutQuroua 1154 Sagmé 60 Boboyo 116
: 5 61 Gaban 117~- 6 Ngouma 62 118
7 Woulki 63 Oir Irlar,aré 1198 64 120--::--
.1 9 Oororoya 65 Dj apay 121--"":"10~- Kala (,dfra 66 f10uda 122
11 Logone Birni 67 Mokola-Mokolo 12312 Ngawame 68 Mogozo 12413 69 12514 Ouaza 70 Assigachiga 126
15 71 Kolofata 12716 Andirni - Alagarno 72 128. Kidjimôtari17 73 12918 Mokio 74 13019 75 Kourgui 13120 DogbQ 76 Limani 132 Ga~ba - Nlgba21 77 133 Kùrna22 Doubbel 78 Kossa 134 M~yanga23 Patté 79 135 Tignère24 80 136 GadjiWéJU25' 8alda 81 Djaodé 137 Ngang Ha26 Goudoum-GGudoum 82 138 Nyassey27 Koré 83 139 Sakjé28 Yolédo-Frolomi 84 Mémé 140 ..~O-u_a_f_c_n~g-o------------~29 Gag8dj6 85 141 Kour~uk30 Gadj ia 86 142 SoraubÉ'o31 87 vJarba 143 P j . T boniJüma - ou oro
Dobinga
Adour.lriFiguilPitoéJNgam
Mogcdé
Roumsiki
Ndzambou
__K_o_r_t_c_h_i ":
- 38 -
Tableau II - Noms vernaculaires des mils.
-------------------------------------------------------------------------------------Ethnies
Noms verneculaires des ~ils--------------------------------------------------------------. : f'Uls cultiv8s: Hybrides : Sauvél~8s
------------ -------------------- -------------------- ----------------------------Dorum Binder Balaklélk
: Arabe Coua. : Outap ~ Balgaga .: . . GélP:Oro' .:--------------------:--------------------:---~------- ---------:--------------------:
: r1antoupsa: BainaouO'l__________________ :_~9!êY~§ê :_ê~rg~~!~ : :· : Tt· : : :;_ê~l~---------------:--~e-!--_-----------:--------------------:--------------------:, : Hamz8u : Keussin : Vimali· Bana· : :_gj9~g~~ : :
GéJbréd aal béBornouan
ArgoumMoro MarriMéta karkaraMétia Dili:--------------------:--------------------:--------------------:--------------------:Vibi Birguéden
: Doba : Vii : Bil er : Mil vi: : Vi : Bléré :-------------------- -------------------- -------------------- --------------------
1: Oourou
. Totséme: Totsin : Déhin : Mbü. Totsiémé ' Oabéré . Mbü._-------------------.-------------------_._-------------------.--------------------.· . . . .
• : f1ourI'i : Tchinguiri : Wouloko:_~~~:~: :_~~g!r~ - : _
Kapsiki
:_Q9~~~ ~ __ ~ :-~~~~~~-------------:-!~!~g~~--- : :: Guidar : Magaa : Bergu~d~ : Milvidi: :_~~~~9~e§~ :_~~~8~~!~ : _
. .. . Aguita
: GuiZ1.ga : Mag~ra : B' -d: ::--~-----------------:--------------------:--~r~~~-~~g : :
Merbi TchingMerbi oua DjindjinMévoMovou : :-------------------- -------------------- -------------------- --------------------
· : Fio : Serbel: Kotoko : Vio : Bakal a : Agba;----------- - : :_E9g~~1~1~ ; :: Koutin : Touré ~ : Mbii-------------------- -------------------- ---------------~---- --------------------· : Magaié : Aldaha: r'landara . Magaia : Aldaar;----------- :_~99j2~g9~~ : __ - ~--------------------:: _~~E'g~i : BE : Briki ri : Redlin :: --------------.--------------------.--------------------.--------------------· . Tchaida . Semlina; Massa ~Méfié ~ Miguimissé ~ Sissiou .1--------- :_~~!~ê :_!~~~~!~9 : :· . . .~ Mafa : Yiar : Daozilé:----------- :_~~~~~~§~!~r : : :· .: . : Soda: Matakam . Moutoumas . Bona· . . .:--------------------: :_g~9~j~1~ : :· . . ..../ ...
- 39 -
suite Tableau II.
Noms vernaculaires d8s ~ils--------------------------------------------------------------Sauvag8sHybridesr111s cultivés
Ethnies .-------------------- -------------------- -------------------- --------------------
: Mboi : Péri: Mboum : [3' l : ::--------------------:--~~§~~g~-----------:--------------------:--------------------:: r1 f : Magaia : Draf : Moudikin ha~é :
ou ou Méd" Nd ., ~1' ,: ---- : §g~Q~~ ~_:_--Q~9~~g~~ : __ ~~~~ :
Kalé: Moundang : Ka~nié : Biarlé : Mowoki: : Kar : : :• __ ------------ . - • - 9 _· . . . .:_~9~§Q~ :_~ê~~~ :_~9g~Q~0 -: :
Oago fiafia AgbaOuaiplassai Parkassa f1ogo via
Mousgoum Méfié Mougon via· ' Mofié • Couscounemdéléga . .: :_~~f~~_~9~~j9~~~ __ -_: : :• • 1 • •
: Namchi : Oémé : Kaio : Koulé: -_:_I99~È~~ ~:-~~g~!~---- : -------:: Ndjeing : Maékeutchi : Tchingré : Oualaouala: . : N aouda : . : :. . __ 8 ~_- ._-- .· . . , .: Podoko : Midouguen : Kioufata
:_------------------_:_~~g~~g~-----------_:_-------~----------_:_------------------_:: Sara : Tin : Tissa : Témékass.--------------------.--- ~ --------_1--------------------.• • J • •
:_Iê1~_~9~!g9 :_~ê!9~~g~ - : : :: T h' , : BasstchiauréT . Clare
: ou~ouri . Tchiauré ..:--------------------:--------------------:--------------------:--------------------:: Voko : Toutané· . . . .· . ~ . .-------------------------------------------------------------------------------------
REPUBLIQUE CE~TRE AFRICAINE
- 40 -
M. OOULARES
MM. les Préfets de
- 41 -
Nous tenons à adresser tous nos remerciements aux autorités ainsi
Qu'à toutes les personnes qui ont contribué au bon déroulement de la
Mission en ous réservant partout un excellent accueil et en nous appor-
tant une aide particulièrement efficace.
P.N.U.O.
BATANGAI"O
BIRAD
MARCOUNOA
NDELE
M. AOOUMA Pierre Commandant de la Brigade de Gendarmerie
de MaItikoulou
Les Services de l'U.C.C.A. de Batangafo et de Ndélé.
La Station Météorologiq~e de Ndélé.
- 42 -
Index des cartes, tableaux et photographies.
l - Itinéraires de prospections et points de pris~.
Région de Paoua Batangafo
Région de Ndélé
Région de Birao
II - Photographies de chandelles.
Région de Paoua-Batangafo
Région de NdélÉ
Régicn de Birao
III - Tableaux.
Tableau l - Noms vernaculaires des formes sauvages et hybrides
Tableau II - Localisation géogrôphique des échantillons.
- 43 ~
l - ORGANISATION DE LA MISSION.
La prospection en ReA a débuté le 31 décembre 1975. Ell~ couvrw
unQ zona limitée à l'Ou~6t par le Cameroun,'~ l'est par le Soudan ut S~
trouve comprioe entre la frontière du Tchad et une ligna Sud passant
par las villes de :
Garou~-Boular, Bozoum. Bossangoa. LBs Mbrès, Bria.
Cetto mission représente au tot~l
- Nombre de km parcourus : 8000,
- Nombre de jours de mission: 37,
- Nombre d'échantillons: 60.
II - TECHNIQUE DE PROSPECTION.
La couverture du terrain suivent la technique du ré9aeu en mcille
précédemment utilisé ou Cameroun n'a pu ~tre réalisée en ReA. En e~fet,
las zones inondées et une faible densité de population établiQ prsféron-
tiBllement lQ long dQ quelques aX8S routier! ont impoSG presque toujours
une prospection en ligne. Ou fait des réserves de faunes 1B5 grondes
zonas da culture du mil constituent des sortes d'isolats.
1°) Data dB récolte.
Les mils rencontrés en ReA scnt tou~ tardifs (interv~ll. semil-
récoltes 6 à 7 mois). Leur d~tB de rBcclte 98 situe an décembr9-jonviw~.
Signalons que d'une f~çon g'nérale l'accès d'une grande portia da CQ.
régions Nord de le ReA n'ait possiblA que pendant une courte ~'r1od. da
le sBison sèche. Pour exemple citons 10 région de Siree qui •• trouve
isolée dè~ les prami~re5 pluies de juin jUBqu'à fin janviar J dans cws
conditions une prospQction Bff.ctué~ plus t~t dens le but de récolter
les 6chantillons sur pied ttait irréalisable.
- 44 -
. La tech:,iqua d' échan'dllof,naGE sn grenier ou en si.lo reste celle
déjà utilisée par l'équipe au Cem~~o~n (réf. p. 7 l.
3°) Itinéraire de prospectio~.
Voir cartes pages suivantes.
III - R[;SULTATS D' Ei\JSEr'IE'_E.
Oans la région du Nord de la RCA où les conditions sent favora-
bles à la cultlJ!"'3 du mil, 18s cu'.tiv.:tcurs ile montrent pas tous. le
même comportement: on ce qui concsrng l'intérêt manifesté pour CJt~8
culture.
A l'Ouest vers Boccar:'l(,g-:J l'abser:s8 de culture de mil est lE;
conséquence d::'recte du comp~rtem:-?'lt ethniqus face à l'introductioil d8~
nouvelles producti2ns végétales. Ainsi 188 Gbayas ont tot~lsment èban-
donné la culture trôditionn8lle du mil pour celle du manioc, moins
aléatoire et p~~s facile. Cele leur per~8t de consacror plus de temps
à une cuH,.re industrielJ.e comme calle du coton. Cette attitude est
confir~ée ~ar des informations recueillies dans la région da Bosscngoa.
Elles nous aprennent en effet que l'air8 de culture du mil dans cette
zone a depuis dix ans regressé je 50 km en remontant vers le Nord.
Entre Paoua et 5at3ngafc toutGS les ethnies ne cultivent pûS du
mil. C6 sont surtout las "Oagbù5" et les "Kabas" qui la pratiquent
mais eJ1G n'est ja~ais prépo~dérante p?r rapport à celle du sorgho qui
rsSt8 lô basE:! de l'alimentation iorsqu'il est préféré au manioc.
A l'Est d~ns les régions de Ndélé st de Birao, 18 mil est une~1
memrmt cul tivG fTlnis les surfaces qui lui sont consacré8s restent pau
importent8s. r.ntte situation ne si~nifie pas pour nutant que les popu-
lations manif~st8;:t peu d'intér[;t pour le conSolililation du mil .. elle
rasul t8 plut6t de la faibll~ densité d' habi temts qui caractérise .ces
régions.
.....- 45 -
Caractéri~tiquos ré~ionôles d~s mils.
En ReA l'gnsernble des mils oultivés f:lpparti.mt au ~roup~ dE:!fi
tardifs" ~1~me dailS :i.a région cit: Birao où la pluv:i.ométrie est la plus
faib18 il n'a pes été trouvé as tJrecoces. L~G enquêt3s menées aupl'ès
das cultivateurs n'en révèlent pus non plus 'l'existence: il semble
donc qU3 seuls 185 mils t~rdifs repré6entsnt les variétés tradition-
nalles.
~égion de P~:':"3 - Batang:::fo: Isohyètes 11[ 0-1300 mm.
La culture rû mil sa situe dans d8ux cont8xtcs différents qui ontpour or~gin8 le cc~portement ethni~u8
une prcduction t:~Gditionnel~.e 0'" ~.8 mil entre jans un anscmble vi-
vrier maïs, SG~~ho, manioc, comme chez les cu:tivateurs Kabas et
Dagbas.
- une production s08cifique motivée p~r une préférence culinaire da
tradi tion que nous trouvons par axemple chez des corrmerçants arabes
venus du Tchad ou des BJrnouans qui 5e sont fixés déms les e':;,Jomé-
rations sur les principaux axes routiers.
Il résulte de cette situ~tion perticulière une différenciation
variétale qui se remarque dans les types Gd chan~~lles :
- for1l8s relativ8i718nt homogènes, chandelles cyl indriques de longueur
moyerme (photos 153 - 155 - 1SS - 1GO) que l'on trouve chez le~
Kabas.
- fermes courtes et renflées associées aux formes longues chez le!
arabes du Tch~d (photo 171),
Pour cot échantillon 171 signalons qu'il a pour origine une semen-
ce introduite d'A~-Timom (Tchad) p~r le propriétaire actuel qui 10 cul-
tive depuis 30 ons sans inter~ption. Il peut être 1ntére~sant de sovoir
comment une telle population ~ évoluée en ReA par rù~pGrt au oultivor
d'ori~ine dont elle est issue.
Même pour les vnriétés cultivées traditionn811ement par 18~ paysons
centrafricains on Deut séparer dtWX ensentJles de chandelles morphologi-
quem8nt distincts oer leur taille :
- chandalles plus longues chez les Kebas et t18ais da 25 à 50 cm suivant les
var.iétés,
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Région de PAOUA et de BATANGAFO
- 48 -
de Paou8 ';t d.
- 49 -
Région N-Oélé - Isohyètes 1100 mm environ.
Dans cette région toutes les ethnies cultivent du mil. Autour de
N'Oélé les variétés se caractérisent par una certaine homogénéité dans
la forme de chandelle: cylindrique allongée 20 à 30 cm (photo 187).
Plus au Nord en remontant vers la frontière du Tchad on rencontre
des formes courtes et lcngues associées dans une même culture (photos
181 et 186). et cette fois non pas chez les commerçants arabes mais chez
les paysans centrafricains.
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- 51 -
Réeion do Birao - Isohyètes SQO mm.
Isolée géogrDphiquement du r~ste du pays de par sa situation
extrême Nord, sans possibilités d'èccès routier une grande partie de
l'année, cette zon8 offre des conditions favorables à unD différenciation
original8 des tj~es cultiv85.
Le typa généra18mant rencontré est raprGsenté par une chdndelle
cylindrique allongée comprise entra 30 à 40 cm (photo 193).
Dans la région du Lac Mamoun ontourêe do réserves et isolée de
vastes zones inondées et dépeup18Gs on trouve associé dans une même '
culture deux typos morpholosiques nettement diffsrencié quant d leur
forme de chandelle
- unD forna longue. étroite de 40 cm (photo 194).
- une forma court8 tronconique 20 cm (photo 196).
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Région de BIRAD
53 -
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Région de BIRAD
54 -
'11
Région de BIRAD
- 55 -
- 56 -
F8rmes sauvages et hybrides (V.T.).
Les formes hybrides V.T. n'ont été que rarement récoltées du
fait du passage tardif des prospecteurs.
Dans les trSs rares cas où les mils étaient encore sur pied, les
cultivateurs ont pu nommer la forme hybride V.T. et la forme sauvage.
Ethnies Noms vernaculaires
: Forme hybride V.T. ~Forme sauvage··------------------------------ -------------------- --------------------: Arabe du Tchad: (région de Batangafo) Dalabelfelou Dutap• • ~ ._------------- 1· . . .
SoumTemé· .· .----_._------------------------ -------------------- --------------------
:- Kaba~ (région de Marcounda)
: MBai: (région dG MoIlikoulou) Bewa
:------------------------------:--------------------:--------------------:
Timbé· . .· . .--------------------------------------------------------------------------·.. Sara: (r8gion de NDélé)·
57 -
CONCL;~S ION.
En RCA on peut considérer que toute la zone Nord du pays offre
des conditions favorables à la culture du mil. On s'aperçoit cQpandant
qua pourtant son importance rasta secor.dùire comparativement à calle du
sorgho.
Chaque fois qu'à la culture traditionnolle du sorgho s'ajoute
calle, introduite, du manioc le mil tend à disparaître. Le manioc s'im-
planta d'autant plus facilement qu'il accompagne systématiquement une
production industrielle.
Cette situation ne semble pas irr8versible. En effet dans certain
villô38 où l'association c~ton-manioc avait totalement éliminé le mil, on
assiste actuellement à d8s tentatives de réintroduction de cette culture.
Ce retour aux sources trouva sa reison dans la pr~férence gustativ~ que
manifsste toujours les populetions pour le mil ViS-6-vis du sorgho.
- 50 -
Table~: 1
R.C.A.-_ .. ------------------------------"---------------------------------
Noms vernùculaires..=....- Etr.;1fes1 : Nil. It O , 1ou ~V8 • Hybrida ~ FormE:> !3auvege~
Teiné
DalùbslfélcuDutap
Sour;)
~--'------- -------- ---------
Arabe du Tchad AriaOorum
Bmlde Aria
Bornouan Arrum
Oagba Toin
Djem? Loza
Doka KéLozo
Gemma T8Ïn
Ghùya 20
Goula KaKâffiekié
KabaTl~i;-,
Kë:l
Kara Ookoh:---_.
Litos Konké
lOUKoudjo TEJÏn
M::mdjia 'rein
r1~Jai Tein
Rounga DükolDakar-:Gandi
~---------- ----,.,.----- -------- --------~ KaSara Timbé:. : 'Keia, : :---------------------------------------------------------------
- 59 -
Tab18ôu II
R.C.A.
Village de prise Village de prise• • - 1 • 1
.' ,:1 •151 Peudé 184 : Njoko
152 Bétokomb II105 ;
rlori205 ..153 BédiJia 186 Oiki154 Bétoko
:~O6
187Alhiou
155 1 Bédaia II 207
-15G Eiéboura III 188 Sodmba..157 ilarkciunda 189 AkoursL:ubak---'153 Oéol1go 190 EJoulkinya-Da
1CQ 1 Kokou 191 KaiJùl,::)..J-.J
160 fleida 192 rlanou2081G1 Sil amb1-MaIt i ku l cu
193 r'lélé132 Kadjarna Kota
194 Sékék.édé163 : Boula 195 Chiou;J-----: 164 Kouki 196
:----1208 Boromata1fi5 30dé
16G Karar.loô 197 t r'ladjia
167 Karef71be II196 Dahal
'-
158 Ouôga 189 Tak
REPJBLIQUE ou MALI
- 60 -
- 61 -
INTRODUCTION.
Avant d'exposer les·résultats de cette prospection, qu'il nous
soit permis de remercier toutes les personnes, qui pour l'intérêt porté
à cette mission leur accueil et leur aide, nous ont facilité le travail
et nous ont permis de le mener à bien.
Notre reconnaissance s'adresse à
Monsieur MORIBA SISSOKO~ Directeur de Cabinet du Ministère du
Développement Rural.
Monsieur ABDOU TOUNK~RAI Chef de Cabinet du Ministère du Dévelop~
pernant Rural.
Monsieur MAMADOU FATOKDMA TRAORE, Chef de la Division de la Recher-
che Agronomique et Directeur Adjoint de l'Institut d'Economie Rurale.
La Direction de l'I.R.A.T ••
Les Commandants de Cerclo, les Chefs d'Arrondissement, les Chefs
de Secteur l les Chefs de Zer et toute la population.
Nous ne saurions oublier notre dynamique collègue OUMAR NIANGADO
Ingénieur à l'IRAT qui nous a accompagné tout au long de cette mission
et qui, par sa culture, nous· a permis de prendre connaissance de son
pays.
Il s'est avéré que le rôle de notre collègu8 malien fut essentiel
au succès de la mission : il parle Bambara, le Peul et le Saracollé.
Sa connaissance du pays et comme sélectionneur sa connaissance du mil
nous ont beaucoup servi Sa participation à la collecte dans les champs
a facilité cette opération.
- 62 -
CHAPITRE 1.
ITINERAIRE ET DATES DES DEPLACEMeNTS.
L'ensemble du parcours des prospecteurs. est t racé sur la carte 1.
Les étapes journalières et leurs dates son~ rapportées dans le tableau ~.
Cet itinéraire a été conçu pour glisser le long des isohyètes en
commençant à l'isohète 200 mm ~our finir à l'isohyète 1300 mm de façon
à passer dans chaque région au moment de la maturité des mils les plus
tardifs.
Pour des raisons de routes ~r~ticables, de révision du véhicule
et d'expéditions de semences, le parcours a été découpé en 3 boucles
partant de Bamako et y aboutissant.
La première boucle a concerné la partie sahélienne du Mali, la
deuxième boucle l'Ouest du Mali (500 à 880 mm de pluie), et la troisième
boucle a traversé la partie Sud du ~lali (plus de 1000 mm ue pluie).
Les dates choisies se sont avérées judicieuses sauf pour la troi-
sième boucle. Les prospecteurs se sont présentés dans l'ensemble au
moment de la maturité des formes les plus tardives; les formes très
précoces si elles existaient étaient alors collectées en grenier.
Mais pour le Sud du Mali, les prospecteurs sont passés 3 semaines
trop tôt, vers le 25 novembre. Il existe en effet des mils qui ne sont
pas mOrs avant le 20 décembre.
C'est pourquoi une mission complémentaire GROUZIS-BORGEL a dû re-
venir collecter cette zone en janvier 1976.
La majeure partie de l'itinéraire a pu être effectivement parcou-
rue et prospectée.Tableau 1
16.10.75
17.10.75
18.10.75
19.10.75
20.10.75
Départ de Bamako. Bamako - Kolokani -
Bomôndyougou.
Mourdiah - Nara.
Akar - Sokolo - Kogoni
Dogofiri - Tyli
Nampala - Léré.
261 km
117 km
220 km
54 km
172 km
B1 - B2
B3 - B18
819 - 840
841 - 647
848 - 864
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)!- .. s.~ .... '..7/8 63
21.10.75 Soumpi - Gnobougou - Niafounké.
22.10.75 Tonka - Lac Moro - Dire.
23.10.75 Goundam - Lac Tele - oouekire -
Tombouctou.
26.10.75 8amba - 8ourem.
27.10.75 Gao.
28.10.75 ooro - Gossi
29.10.75 Hombori - 8oni.
30.10.75 oouentza - 8oré.
31.10.75 Kona - Mopti.
2.11.75 Bandiagara - Koro.
3.11.75 oialassageu - 8ankass.
4.11.75 Somadougou - Tominian.
5.11.75. Mandjakui - San - 81a.
- 64 -
124 I
Bamako - Fin de la premi8re prospection 109 km
8360 - 8363
28.11.75
29.11.75
30.11.75
20. 1.76
Gouinso - Bougouni.
Keleya.
Début de la deuxième prospection
Bamako - Yanfolila
- 65 -
103 km
92 km
8364 8368
21. 1.76
22. 1.76
23. 1.76
24. 1.76
25. 1.76
26. 1.76
27. 1.76
213. 1.76
Yanfolila - Gouinso et retour
Yanfolila - Oielinfing et retour
Yanfolila - Bougouni.
8ougouni - Garalo - Kolondisba.
Kolondieba ~ Tiefala
Tiefala - Sikasso - Klela - Sikasso.
Sikasso - Kadiolo - Sikasso - Bougouni~
Bougouni - Bamako.
Sirakoro - Korhogo.
Korhogo - Abidjan.
8369 - 8373
8374 -. 8382
8383 - 8392
8393 - B398%
8399 - B407
METHODES DE TRAVAIL.
Les formes de mil recherchées et collectées couvrent l'en-
semble des pénicillaires annuels à savoir les mils cultivés et toutes
les formes hybrides ou sauvages susceptibles de se croiser avec les
précédents.
Les différentes formes distinctes soit par des caractères
botaniques. soit par des caractères agronomiques comme le cycle. soit
par le nom vernaculaire ont été collectées séparément,
L'unité de prélèvement des formes cultivées comportait des
tronçons dépis coupés sur 15 à 20 pieds différents (soit 300 ô 400 gr.
de grainEs).
Chaque unité de prélèvement aussitôt collectée était enre-
gistrée dans un fichier avec son numéro d'ordre. la latitude et longi-
tude du lieu de prélèvement, le nom du village le plus proche le nom
vernaculaire et des observations éventuelles.
- 66 -
La fréquence des points de prélève~ent a été reglée par la
densité des cultures cu des populations sauvages rencontrées.
En gros, deux situations ont été rencontrées :
- des zones è cultures de mil continues : le plateau Dogon, le Seno,
le pays Bobo, on s'arrêtait alors tous les 15 km syst6metiquement.
- des zones è cultures de mil formant des isolats autour de chaque
village (l'itinéraire Mourdiah, Nara, Sokolo par exemple) on s'arrê-
tait alors dans chacun des villages rencontrés qui n'étaient pas
nombreux.
Afin de s'assurer que nous n'avions pas omis de prélever
certaines variétés. une à deux enqu~tes étaient menées chaque jour au
niveau d'un Chef-lieu, avec des responsables du développement rural
et des paysans.
o:LAN DE LA PROSPECTION.
Le tableau 2 contient un certain nombre de statistiques qui
résument les principaux résultats atteints.
Le nombre de 407 échantillons collectés relativement faible
comparé aux 258 points de prélèvements traduit un nombre de formes dans
une localité donnée, limité à 1 ou 2 formes cultivées et parfois une
forme hybride (V.T.).
La région de Kiniebo-Bafeulabé n'a pas pu être prospectée.
Ce serait utile d'en obtenir quelques échantillons.
La vallée du Tilemsi entre Bourem et Tessalit n'ô pas pu
~tre prospecté8 non plus. Il 5dmble qu'on y trouve quelques ilots de
culture de mil en irrigation. Peut-être y existe-t-il aussi des popu-
lations sauvages.
- 67 -
Tableau 2
------------------------------------------------------------------------------------------; : 1ère boucle : 2ème boucle : 3ème boucle: Prospection : T t l
: Nord-Est : Nord-Ouest ~ Sud: compI6mentaire.; 0 a--------------------- ------------- ------------- ------------- ---------------- -------
du 10.11 du 23.11 du 20.1: au 20.11.75 : au 30.11.75 : au 26.1.76
du 16.10~ au 7.11.75
Date.
l-~~:~:~::~~:~~-~~---- ------~~-----.~-----~~----- -------~----- -------;-------- ----:~-I ---------------------~-------------~-------------:-------------:----------------:-------· . . . .Zones : 1-2-3-4-5-6: 6-7-8 : 8-9 : 9 :---------------------:-------------:-------------:-------------:----------------:------- 1
. Distance prospectée: 3415 : 892 ; 906·: 1461 : 5213 j.1
•.•. ' .· . . . .' ,,---------------------:-------------:-------------:-------------:----------------:------_.
'1 Nbre, de points de; 122 ; 50 : 48 : 38 : 258prelevement. , , , . ,---------------------'------------_._-----------_._--- ---------~----------------'------_.
[Nbra d'échantillons 247 72 49 38 407· . . . .. . . . , . . .;.----------------------------------------------------------------_._----------------------~
Chronologie et Bilan.
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la·
14·
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2·
2. ISOHYÈTES INTHHI.NNUHlES
25 0 25 75 125 175 250km.l ! 1 1 1 : brl- 1 I_J
..!
Ec~elle: 1/5000 000
RÉpuaUOUE nu fw'AUMISSION F. A. O. DE llRJSPECTlO? DE
MILS PH~ICllU,!R,S
Éqtliile B: M. GR~UZlS. L. MARC:HIS~
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- 69 -
Tableau 3 - Précipitations.
Extrait de : Déficits pluviométriques et hydro~étriques de 1971 à 1974.Rapport Direction de l'Hydraulique et de l'Energie - ORSTOM - Bamako.février 1974.
Zone Stations
Précipitations en m~ Déficit plu-::-------------------------: viométrique
en %:Normales: ~971 : 1972 ·1971 . 1972
l
· .· .-------- -------------- -------"- -------- ------- ------ ------· .· BOUREM 167 87' 48GAO 263 175 163 33 38· .....
--------'--------------'--------'-- 1 -'---- __ '_-----
OOUENTZA 510 458 245 10 52II BANDIAGARA - : 592 442 25·MOPTI · 516 493 390 10 28
: : : : : :-------- -------------- -------- -------- -- -- --- ------ ------TOMBOUCTOU 220 175 163 33 30
III GOUNoAM 252 142 44NIAFur'JKE 329 364 - -11 80· .· .
-~------ -------------- -------- -------- ------- ------ ------IV SOKOLO
1'10URDIAH530565
287 370385
46 3032· .· .-------- -------------- -------- -------- ------- ------ ------
VKDRO
BANKASSTOMINIAN
585626784
491652632
629508
26-419
-719
VI SEGOU 730 510 531 3D 27KOLOKANI 858 861 746 : "0.3
: 12· · : : : :· ·-------- -------------- -------- -------- ------- ------ ------VII DI Ef1A
65[; 436 478 33 27NIORO 676 341 440 50 35
• t • •· .-------- -------------- -------- -------- ------- ------ ------VIn BAMAKO 1080 1038 728 4 33
KOLITIALA 1007 925 830 8 16: · : : : :·-------- -------------- -------- -------- ------- -- ---- ------:
~IKASSO 1337 888:
IX 1017 34 24BOUGOUNI 1312 1104 : 908 16 31.. ... .-----------------------------------------------------------------
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Echelle: 1/5000000
R(?UBliQUE OU MALIMISSION F. A. O. Of P~CSPECm:H DE
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tQcj~ll 8 M lilHlUZIS.l MARCHAIS
3. ZONES DE CULTURE DES MILS
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- 71 -
CHAPITRE II.
LA GEOGRAPHIE DU MIL PENICILLAIRE CULTIVE.
La collecte de semences de mil localisées avec précision était
le premier objectif de nGtre mission.
Il était cependant fort utile d'accompagner cette collecte de
toutes les informations possibles sur la géogr3phie des points de pré-
lèvement, les caractéristiques variétales ~pparentes, les possibilités
de migrations géniques etc .••
La connaissance du ~iliBu d'origine des semences autorise en parti-
culier à leur attribuer une diversité géographique à priori qui sera à
comparer avec la diversité génétique qui sera révélée par des études à
posteriori.
L'observation sommaire de lQ pluviométrie, des sols, des densités
humaines et des variétés de mil nous a conduit à reconnaître 9 zones
géographiques de culture des mils, qui résument la diversité géographique
perçue.
Ce découpage est forcément grossier et discutable da~s le détail
mais a déjà la mérite de souligner des évidences, utiles au lecteur igno-
rant tout du Mali.
Zone 1 Gao - Ansongo,Zone 2 Gossi - Homberi - Oouentza - Bandiagara,Zone 3 Les lacs de la Rive- Gauche,
Zone 4 Ballé - Mourdiah - Nara - Nioro -Nampala,
Zone 5 Koro - Bankass - Tominlan,Zone 6 Segou - Banamba - Kclokami,Zone 7 Oioumara - Nioro - Kayes,Zone 8 Kita - Bamako - Koutiala,Zone 9 Bougouni - Sikasso.
Ces zones sont illustrées sur la carte 3, on voit l'immense écran
constitué par le delta du Niger et la zone pastorale du Gourma s'étendant
de Ké-Macina à 8fJuI'8mqui empGche toute migration génique directe entre
l'Est et l'Ouest du Mali.
Le delta ne porte pas, en aff8t de culture de mil: il s'étend de
Ké-Macina à Tombouctou sur une larg8ur atteignant jusqu'à 150 km.
- 72 -
De Tombouctou à Bourem s'8tend une zone peu peuplée (30 habitants
pour 100 km2 ) comprenant un cordon de villages le long du fleuve et la
zone pastorale du Gourma. inhabité.
La pluviométrie est presque partout inférieure à 200 mm. Les cul-
tures sont peu importantes (2,4 % dB la superficie cultivée du Mali).
Cette zone est surtout caractérisée par la rareté des cultures.
Il semble qu'on ait atteint ici la limite Nord de la culture. Les
champs sont rares, les récoltes altéatoires ; cette année à Temera, il
n'y a eu que trois averses pour toute la saison des pluies, annulant
ainsi la récolte.
Depuis 3 ans. cette zone n'a récolté de mil.
Dans la description à suivre des techniques culturales dans les
9 zones on utilise des numéros cor~espondant aux schémas de la figure 1.
Les informations collectées sur les techniques culturales sont
malheureuspment fort maigres. Pour bien faire, il faudrait pouvoir ob-
server les cultures du semis à la récolte.
Différents modes de culture
Les différents modes de culture ont été schématisés sur la fig. 1
Type 1 - Oébroussaillage - semis à sec sans labour.
Type 2 - Butte.
2.1. - Semis à plat (a) au moment du deuxième ou troisième sarclage
confectian de butte 9ntre les pieds (b) l'année suivante,
semis sur les buttes (c).
2.2. - Semis sur butte dès la première année.
a) Dogon.
b) Dans le Sud. les buttes peuvent être très grandes. diamètre
de 1.50 m à 2 m.
Type 3 - Labour.
3.1. Labour à la cha~rue ou à la daba - semis à plat. ni butte ni
billon.
3.2. - Labour et semis à plat (a) - au moment du deuxième sarclage
billonnage à la daba (b) - l'année suivante. semis sur les
billons (c).
3.3. - Labour à la charrue. billonnage au corps butteur-semis.
1.
3.1.
3.2.
3.3.
Fig.1. DiffC?rent5 modC?5 de culture.
- 74 -
,.La zone 1 Gao - Ansongo - Isohyètes 200 ü 400 mm.
Catte zone s'étend de Bourem à la frontière du Niger le long du
flouve. Elle est isolée par le Gourme des autres zones de culture de mil
du Mal;i..
tes premières cultures régulières de ~il apparaissent à environ
50 km au Nord de Gao.
Deux types morphologiques ont été reconnus
- le type hombori à petites ch~ndel18s compactes et à cycle court
(75 jours), et que les paysans ~réfèrent au suivant pour sa résistance
à la sècheresse et sa productivité (photo B112),
le type Ansongo : ~ longues cnandelles. à grain lSche et qui parait
appartenir aux populations de la région d8 Niamey. (photo 8101).
Les champs paysans cultivent séparément cas deux variétés. La seul
champ contenant les deux formes 3ppertenait à un citadin ayant semé des
graines acheté8S au marché de Gao.
La zone 2 Hombori - B~~diàgara.
•
Rattachons à cette zone le villoge de Gossi. sorte d'oasis eu milieu
du Gourma. Il faut atteindre Hombori en venant de Gao pour trouver des
cultures egrenées régulièrement lu long de la route Hombori - Mopti .
Les cultivateurs dogons y sont ppépondérants mais des éleveurs
Peuls cultivent aussi lepetit mil.
Sur la falaise de Bandiagara. la .densité de ·population est élavée.
Las cultures sont quasi-continues.
Pluviométrie : Isohyètes 200 mm à 600 mm, mais la plus grande partie
se situe entre les isohyètes 300 et 500 mm.
Tyue de végétation : On trouve dans catte zone deux types de végé-
tation : une steppe plus ou moins arbustive, au Nord-Est sur des forma-
tions dunaires sablouses. La str3te herbacée est surtout représentée par
Pan·icwn tUT'gidum~ graminée vivac3, an touffes, colonisatrice des dunes où
on Id trouve le plus fréquemment. Les pentes et les lits assechés des oueds
sont occupés par CeYt~hrus biflorue et Pennisetum violaceunl se~$U lato~
------------------------------------------------------------------------------
(:1:) Pennis:3t1.lJ1i v1:olacewn s.l. désigne dans ce rapport toutes les formes de milssauv~ges capables do s'hybrider lar~8m8nt avec les mils cultivés.
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1 B 97 Halni récolté à 10 k~ de Gao
2 B 913 Halni Kiref récolté à 10 km r!ord de Gao
3 B 101 Mil dit d'Ansongo cultivé à Gao
-.,
- 76 -
La strate herbacée est en général assez pauvre, surpaturée le
recouvrement est faible. Les espèces dominantes sont :
Cenohrus bif1orus~
Sohoenefeldia graoiii8~
Setaria sp~
Pennisetum pedioellatum~
Ero~rostis tremula~
Aristida sp~
Ooimum basilioum~
et plus au Sud :
cymbopogon giganteus~
Andropogon gayanus var. bisquamulatus.
Les variétés de mil.
Contrairement aux précédentes zones, on note ici, surtout après
Hombori. de nombreux champs.
La principale population cultivée est le Gaouri (Peul) (appelé mil
de Hombori : Sao) : c'est un mil de 70 joùrs, à haute ti~e, à petite
chandelle blanchâtre, trapue, à grains assez gros, la maturité se situe
vers le 20 septembre (photo B112).
Signalons au niveau de Bandiagara, l'existence d'un phénotype à
chandelle brune : ~lognokori, et qui représente environ 10 à 15 % de la,population cultivée totale; seul le phénotype blanchâtre sert à la
semence.
La proportion d'hybrides (\I.T.) dans les champs est assez forte.
Technique culturale: Le mode de culture le mieux représenté dans
cette zone est le type 2.2. (culture à la daba, buttes d'herbes sarclées
entre les pieds).
Après la maturité, les plantes sont couchées sur le sol en andains
ce qui d'une part facilite la récolte. et d'autre part constitue une
protection contre les oiseaux.
Dans le voisinage de Hombori, les paysans peuvent être amenés à
ensemencer plusieurs fois de suito le même cha~p si les premiers semis
échouent faute de pluies suffisantes. A la récolte, on aperçoit alors
des différences de maturation importantes.
- 77 -
1 B 1122 B 1303 B 1304 B 1435 B 1436 B 1497 B 1498 B 162
.,. - - .9 B 192. .1D B 147~::' ' .. ; ~ -~ -,
"
~il de Hombori récolté à Homborirécolté près de Oouentzarécolté près de Couentzarécolté entre Kona et Moptirécolté entre Kona et MoptiGaouri récolté près dG BèndiagaraGaburi récolté près de BandiagaraVou ~écolté au sommet de la falaise de Bandiagararécolté près de SomadougouGaouri récolté à Goundaka - -
- 78 -
Dégâts: De nombreux champs sont infestés de Striga. C'est donc
le parasitisme qui est le principal agent freinant la production dans
cette zone.
En résumé : Une seule population : le gaouri, mil hâtif, vigoureux
relativement homogène: la variation morphologique reste faible. Cette
zon8 est caractérisée par une densité de culture suffisante pour permettre
.des migrations géniques. Par contre elle est complètement isolée de la
zone 3 par la présence du delta, et la pauvreté, sinon l'absence de cul-
ture entre Tombouctou et Bourem.
Ln zone 3 Les lacs de la Rive gauche - Isohyètes 200 à 400 mm.
Cette zone s'étend de Léré 6 Tombouctou en passent par Niafounké,
Diré, Goundam.
La population dssentiellement sonrhai, groupée autour des lacs et
du delta atteint une densité fort8 pour le Môli (plus de 15 habitants2
au km J.
On distingue la culture duneire du mil sur sol sableux avec exclu-
sivement les pluies de l'hivernage et la culture de décrue au bord des
lacs.
Certains lacs comme le lac Horo se vident après la crue par évapo-
ration en découvrant progressivement des milliers d"hectares d'un sol
particulier riche en argile à diatomées caractérisé par une frange capil-
laire épaisse d'un mètre. On y cultive également riz et sorgho.
Le mil est semé en saison sèche directement en place vers mai-juin
sur les sols humides, juste exondés. Il arrive à maturité en septembre.
Il peut ~tre semé en juillet, cQût soit sur 18s dunes, soit sur les
zones basses du lac, il arrive alors à maturité vers le 1er novembre.
Au lac Télé aussi on a pu voir ce petit mil de décrue bien qu'il
n'y oit pas de sols à diatomées à notre connaissance.
Entre Léré 8t Niafounké. on pratique surtout une culturJ d'hiver-
nage sur les bords de la zono d'inondation du delta (la décrue est trop
rapide pour une culture de décrue).
Curieusement, le même nom vornaculaire désigne au voisinage de
- 79 -
1 B 68 Haini près de Lere
2 B 68 Haïni près de Lere
3 B 85 Haini au lac Horo
4 B 86 Mil aristé échaudé récolté à Goundam
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.. ....r-·-.-·
- 80 -
Niafounké des mils qui se distinguent par des chandelles longues et
fines analogues aux mils de Niamey.
Au total, les superficies cultivées en mil de cette zone ne
'dépassent guère 20.000 hectares.
Malgré la faible pluviométrie, à cause des lacs, le mil "HaIni"
utilisé n'est pas très précoce.
La fréquenc9 des hybrides (V.TJ est faible. Les champs sont homo-
gènes. Les possibilités de migrations géniques naturelles sont peu
probables au niveau des lacs qui constituent des isolats.
Dans les villes comme Diré ou Tombouctou, le mil vendu au marché
en provenance d'autres régions peut être utilisé comme semence par les
gens des villes. Il est difficile d'apprécier l'effet de ces introductions
sur le patrimoine génétique des petits mils villageois.
A la sorti8 de Goundam~ on a pu voir un champ de mil entièrement
barbu au stade laiteux vers le 22 octobre, manifestament étranger à la
région par le cycle trop tardif et l'aristation de tous les pieds (photo
886).
TGchniques culturales: Le type 2.1. est 1~ plus fréquent dans la
zone (cf. figure 1 ûÙ ont été rassemblés les différents modes de culture)
herbes sarclées en buttes à la daba).
Les dégâts causés par les oiseaux (surtout QueZea queZea) sont
tels que les paysans se sont mobilisés pour lutter contre leur pullulation
recherches et destruction des oeu~s et des petits dans les nids.
La zone 4 Nara - Isohyètes 400 à 600 mm.
Cette zone s'étend autour de Nara depuis Ballé à l'ouest jusqu'à
Nampa1a à l'Est.
La végétation reflète un milieu assez sec:
Signalons aussi l'existence dB zones très dégradées, caractérisées
par un appauvrissement floristiqu8 et un très mauvais état des individus
c'est le cas par exemple entre Mourdiah et Nara où l'on trouve une savane
,~ . CombY'8twn glutinosum presque exclusiveM.::mt, avec près de 70 % d' arbres
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1 B 42 Sounari près de Sokolo
2 B 43 Fanari près de Sokolo
3 B 44 Sounélri près de Sa ka la
4 B 53 récolté près de Na:r.pela
5 E3 55 récGlté près de Nar,;pôla
..".) . ,",
;" ~
- 82 ..
imorts. La strate herbacée n'y est représentée que par Cas8ia mimosoides~
Zornia glochidiata et quelques Cencnrus.
La densité de population est faible moins. 2de 5 habltants au km •
Toutefois il faut distinguer dans cette zone :
- l'Ouest de Sokolo où les villages forment des isolats de cultures sépa-
rés de quelques dizaines de km.
On y trouve dens chaque village 2 variétés : Oiénidie. chandelle
courte, cGnique, jaune,. m~r6 V8rs le 10 octobre et le 8oua-ba, chandelle
plus longue, plus fine mOre vers le 25 octobre, Ces noms vernaculaires
sont bambaras. Souvent, ces deux variétés sont cultivées dans le même
champ.
La population est essentiellement Soninké.
- l'Est de Sokolo. La population est essentiellement Peul. Les villages
forment un cha~elet à intervalles de 2 ou 3 km, le long du delta,
pemettant une migration génique linéaire.
Les variét6s sont les mêmes qu'à l'Ouest de Sokolo mais portent
des noms peuls
et B 43).
So~nary - Diénidie. Fanary - Boua Ba. (Photos 842
Oans l'ensemble de la zone, le mode de culture le plus fréquent
est du type 3.2. : labour à la charrue une année sur deux, sarclage en
billon·à la daba.
Vers Mourdiah on a vu aussi le type.(2.1.)
daba~ semis, sarclago en butte à la daba.
grattage du sol à la
Les formes hybrides sont assez fréquentes. A 8omandyougou, les
hybrides sont récolt~s B part, battus et consommés. Certains pieds hybri-
des ont un aspect proche des formes sauvages.
La zone 5 Le Seno dogon et le pays bobo - Isohyètes 500 à 800 mm.
Elle c~ntient deux foyers de population dense la plaine sableuse
du Seno bordée au Nord par la falaise de Bandiagara à l'Ouest par' le
delta, habit~a et cultivée par les Dogons autour des Centres de Karo,
Bankass et Oialassagou.Le ~ays bobo, chef-lieu Tominian, partiellemen~
séparé du Seno par une zune pastorale sur l'axe Oialassagou Djenné.
- 83 -
1 B 171 Niou Kouniou de Kara2 B 184 Niou- Bobo près de Oialassagou3 8 175 Niou - Bobo de ToroU4 B 164 Niou - Bobo à Koporo Keniepe5 B 164 Niou - Bobo à Koporo - Keni8pe6 B 164 Niou - Bobo à Kopa ra - Keniepe7 B 166 Niou - Koun1ou à Koporo - Ken1epee B 166 N10u - Koun1ou à Kopora - Keniepe9 B 170 Niou - Kouniou de Kora
• '> ~
- 84 -
Par ailleurs la prédominance de sables, en fait une zone à bilan
hydrique plus favorable par rapport au plateau de Bandiagara. Les précipi-
tations des principaux centras sont données dans le tableau 3.
Type de végétation : L~ strate herbacée dont le recouvrement est
faible est représentée par
Hyparrhenia dissoluta~
IlndPopogon guycnus ~
Sc7wenefeldia gpacilis~
Cteniu~ elegans~
Eragrostis tremula~
Dih~teropogon hagerupii
Zornia glochidiQtQ~
Penniset7..JJT1 pedice Uatwn.
Le Seno au moment des récoltes ressemble à un jardin tellement les
cultures couvrent l'espace, même dessous les arbres.
Deux form6s principales sont cultivés : le Niou Kouniou et le Niou-
Bobo.
Le Niou Kouniou (photo BiGe) à épis plus courts et plus minces
que l~ Niou Bobo; grains petits J cycle d'environ 100 jours et maturité
vers la 10 octobre.
Niou Bobo (photo B184) : épis relativ9ment longs, à gros grain,
cycle d'environ 130 jours, maturité vers le 1 nobembre. On peut aussi
citer le mil de f31aise : Torogn0u à cycle très court: 70 jours.
Il semb18 que ces deux formes appartiennent à la même population
on les trouve souvent dans le mômo champ associées à des formes intermé-
diaires pour le cycle et le phénotype.
Les populations du Seno sont très polymorphes pour la forme des
chandelles, la grosseur et couleur du grain, l'aristation. Les mils géants
de Dialassagou sont particulièrement magnifiques.
La culture du Sena est du type 2.1. ou 2.2, (sarclages en buttes à
la daba). A la récolte, les lign8s de mil sont couchées en andains,
La falaise dogon marque unw coupure brutale entre les mils d8
Hombori et Bandiagara peu variab13s et les mils du Seno très polymorphes
et différents des précédents.
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Las mils bobo (appelés Doufoua) ressemblent beaucoup aux mils du
Sena avec des différences portant sur les conditions culturales:
- 8n trouve pour moitié la culture dogon à la daba, pour moitié le
type 3.1. (labour à la charrue et billonnage à la daba) ;
la mil ne représente plus que 3D % des .surfaces cultivées au lieu
de 90 % dans le Seno
18s champs de mil nombreux s~nt séparés par de petits bosquets
- le Scle~osro~a semble assez répQndu en pays bobo.
La fréquence des hybrid8s (V.T.) est très variable, d'un champ à
un autre dans la zone 5. rarement fort8.
Mentionnons que pour les paysans bobos rencontrés. le mil hybride
s'appelle le mâle du mil: il est censé produire du pol18n mais ne pas
~ort8r de grains. A rapprocher du terme Bambara rencontré vers Nara:
Gno BanG~ le mal du mil. Pour ces derniers, le mil hybride est un dégé-
néré.
La zone 6 Le pays Bembara - Ischyètes 600 à 900 mm.
Cett8 zone couvre la région de Segou - Banamba - Kolok3ni.
Le se