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2012 UNIVERSITÉ DE P AIX ASBL R APPORT GÉNÉRAL

Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

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Rapport annuel 2012 de l'Université de Paix

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UNIVERSITÉ DE PAIX ASBL

RAPPORT GÉNÉRAL

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Fondée en 1960 par Dominique Pire, lauréat du Pr ix Nobel de la Paix ,

p lura l is te depuis sa fondat ion, l ’ U n i v e r s i t é d e P a i x e s t u n l i e u d e

r e n c o n t r e , de réf lex ion et de format ion.

S a f i n a l i t é e s t d e c o n t r i b u e r à l ’ é t a b l i s s e m e n t d ’ u n c l i m a t d e

c o m p r é h e n s i o n et de respect mutuel pour une soc iété part ic ipat ive,

juste et responsable.

Reconnue comme Organisat ion de Jeunesse (catégor ie service) , par la

Fédérat ion Wal lonie-Bruxel les depuis 1976, l ’Univers i té de Paix veut

permettre aux enfants , aux adolescents et aux personnes en contact

avec eux de développer leurs capac i tés d ’être acteur créat i f e t

responsable dans la soc iété actuel le .

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Editorial 5

Environnement 6

Organigramme 8

Pôles d’activités 10

> Pôle Production 111. Formations 112. Publications 27

> Pôle Communication 28

> Pôle Sensibilisation 32

> Pôle Réflexion 38Réflexion externe 38Réflexion interne 42

Chronologie des activités 44

Remerciements 57

Table des matièresTa

ble

des

mat

ière

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TABLE DES MATIERES 3

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L’année 2012 a été intense au niveau du travail et des émotions. La volonté et lapersévérance des membres du personnel et des instances, la confiance et ladisponibilité des collaborateurs extérieurs comme le soutien des partenaires ontpermis qu’elle soit constructive et source de nouveaux projets pour les annéessuivantes. Je tiens ici à les en remercier vivement.

Au niveau des activités

La lecture du présent rapport vous permettra de constater leur augmentation conséquente (p.13). • Celle-ci concerne tous les pôles d’activités. Nous relèverons particulièrement :

La croissance importante du nombre des journées de formation (plus 35%). Les formations longuesen constituent plus de 50%, avec des nouveautés telles que le Brevet d’animateur et laréalisation d’un Certificat au Grand-Duché de Luxembourg (p. 16 à 22) ;La démultiplication des canaux de communication, ainsi que la réorganisationde la bibliothèque (p. 28 à 31) ; Le travail important réalisé en sensibilisation avec l’inauguration des « Cafésphilosophiques », de multiples animations et participations à des Forums (p. 32 à 37) ;Les différentes réflexions menées tant en interne qu’en externe ainsi que les nombreusesformations suivies par des membres de l’équipe des permanents (p. 38 à 43).

• Les thèmes traités en formation ont aussi été plus nombreux. Des sessions consacrées aux croyances, aux conflits dans le cadre du travail, au phénomènede la manipulation ont vu le jour. Dans le cadre du Brevet d’animateurs, deux sessions traitant spécifiquement des méthodesd’animation de l’Université de Paix ont été construites.Parallèlement, au cours du premier semestre, s’est décidée et concrétisée la reprise du voletfrancophone de l’association « Clefs pour la jeunesse ». Cette reprise s’est accompagnée dela programmation et de la réalisation de nouvelles sessions de formation (p. 7).

Au niveau institutionnel

En février, le coordinateur de projets a quitté l’association pour un autre emploi. En avril, leConseil d’administration s’est choisi une nouvelle présidence et, en septembre, une nouvelleSecrétaire générale est entrée en fonction.Ces changements se sont accompagnés d’une profonde réflexion. Le Conseil d’administration aconçu et rédigé un règlement d’ordre intérieur portant sur les rôles et fonctions des différentesinstances. Les capacités et compétences requises pour le poste de secrétaire générale ontaussi été précisées.L’importance des valeurs de l’Université de Paix a été particulièrement soulignée : transparenceinterne, concertation, respect de la vérité des faits et respect des personnes, recours à la médiationen cas de divergences…

Ce que l’Université de Paix souhaite transmettre se doit également d’être appliqué dans lesrelations en interne. Cette évidence, nous y travaillons ensemble quotidiennement.

Avec mes meilleures salutations,Mireille Jacquet,

Conseillère et membre duConseil d’administration

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Editorial

EDITORIAL 5

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L’Université de Paix est au cœur de réseaux impliquant une multitude de partenaires tant institutionnelsque socio-éducatifs. Ces échanges dépassent régulièrement le cadre national pour :- des formations en prévention et en gestion positive des conflits plus efficaces et efficientes- des outils de qualité, transposables aux diverses réalités de terrain- des réflexions sur la formation continuée d’acteurs éducatifs, la valorisation des compétences acquises,l’intégration de modules de formation en prévention et en gestion positive des conflits dansdes cursus.

Depuis 1976, l’Université de Paix est reconnue comme

Organisation de jeunesse (catégorie service).

Partenaires et soutiens de l’Université de Paix

- Le Service Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles, le Service de Coordination de laRecherche et de l’Innovation Pédagogique et Technologique (Ministère de l’éducationnationale, GD Luxembourg) ;- La Fondation Bernheim, la Fondation Evens ;- L’ONE, l’APEF, l’Institut de Formation en cours de carrière (IFC), le Centre d’action laïque(CAL) du Brabant-Wallon, Article 27 ;- La COJ, la FESOJ, NEW (Namur-Europe-Wallonie), le BIJ (Bureau international de jeunesse),la CONFEJES, le Réseau de Financement alternatif ;- Les associations fondées par Dominique Pire : Aide aux Personnes Déplacées, Iles de Paix,Service d’Entraide Familiale ;- …

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Environnement

ENVIRONNEMENT 6

Environnement

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L’Université de Paix reprend Clefs pour la jeunesse

En mai 2012, une convention a été signée entre l’association Leefsleutels* (Clefs pour la Jeunesse), etl’Université de Paix. Leefsleutels avait le souhait de recentrer ses moyens et, dans cette optique, adécidé de nous confier ses activités en Fédération Wallonie-Bruxelles.

Durant 3 mois, Mélanie Paridaens, formatrice pour Clefs pour la Jeunesse, a travaillé au sein del’Université de Paix pour assurer le passage des informations nécessaires et réduire au maximum lesdifficultés inhérentes à une telle cession d’activités.

En plus de 20 ans, Leefsleutels / Clefs pour la Jeunesse a développé et proposé nombre d’activités etde programmes aux enseignants. Les sensibiliser au développement des compétences sociales chez lesenfants et à leur bien-être relationnel constituait la mission de l’association. L’apprentissage actif, ladynamique de groupe et l’implication des adultes encadrants constituaient des piliers de la méthode deClefs. Les similitudes entre nos deux associations étaient évidentes également au niveau de la démarche :s’appuyant sur le vécu, privilégiant l’aspect pratique et l’apprentissage par déduction.

Des complémentarités existaient par ailleurs : Clefs travaillait en formations courtes, quasi uniquementavec les adultes (enseignants) ; l’Université de Paix réalise des formations courtes ou longuesimpliquant la totalité des acteurs d’une école ou d’une institution ; Clefs proposait de nombreuxoutils et publications, l’Université de Paix travaille principalement en formation…

La majorité des productions de Clefs correspondent à ce qui, à l’Université de Paix, est répertorié dansle rouage « Vivre ensemble » et vient donc particulièrement enrichir cette étape. Citons les programmesTouka, Clefs pour l’adolescence, No Blame, Clefs pour l’action, les publications “Jeux et activités decoopération pour la classe”, la collection de cahiers Dynamix, et bien d’autres.

Dès septembre 2012, des formations (Regard positif sur l’enfant ; Spir-O l’escargot) ont étéprogrammées. Des outils pédagogiques relevant antérieurement de Clefs ont été proposéségalement : Clefs pour l’adolescence, marionnettes, Sandwich garni...

Au niveau des projets, un programme destiné au travail avec les enfants de 3 à 6 ans était en construction au seinde Clefs. A l’Université de Paix, le souhait de travailler pour cette tranche d’âge avait déjà donné lieu àun investissement de la part de plusieurs formateurs. La fusion des deux démarches est telle qu’un filconducteur a pu être dégagé. Le testing et l’évaluation des activités tant avec les enfants qu’avec lesadultes responsables sont d’ores et déjà programmés.

L’apport de Clefs dépasse évidemment ces quelques exemples. Mais l’intégration nepeut se faire du jour au lendemain : réflexions et lectures sont indispensables pourune efficience maximale des propositions de formations et de matériel pédagogiqueque l’Université de Paix souhaite continuer à construire.

* L’association Leefsleutels est aujourd’hui établie à Sint Niklaas et travailleen partenariat avec « Abimo ».

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ENVIRONNEMENT 7

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ORGANIGRAMME 8

Assemblée généraleComposée de 38 personnes, l’Assemblée générale se réunit sous la présidence de Amélie Bodson.

Membres du Conseil d’administrationComposé de 14 personnes, le C.A. est présidé par Amélie Bodson.

Nicolas Adans – Master en ingénerie et action socialesFrançois Bazier – Sociologue – Responsable Ressources Humaines direction générale SWCSMarcelin Bazier – EtudiantAmélie Bodson – Licenciée en économie – Development assistant – GubernaTimothée Demont – Docteur en économie – FUNDPClaire Gilles – InstitutriceMireille Jacquet – Licenciée en droit – Secrétaire générale de l’Université de PaixValérie Lebeau – Secrétaire de direction – EsthéticienneAnaël Lecocq – Psychologue clinicienFlorence Leroy – Ingénieur commercialFrançois Maniquet – Docteur en sciences économiques – Chercheur CORE (UCL)Stéfania Marsella – Assistante sociale en psychiatrieCamille Noël – AvocateXavier Willems – Educateur à Vent Debout – Professeur CPFD

Secrétariat général

Mireille Jacquet – Secrétaire générale jusqu’au 31/08/2012 – Conseillère.Atoussa Djalilvand – Secrétaire générale à partir du 01/09/2012 (jusqu’au 31/03/2013).

Equipe de l’Université de Paix

> SecrétariatChantal Denis - Nadège Grondin - Marie-Anne Monnom

> FormationNathalie Ballade - François Bazier - Erika Benkö - Frédéric Billiard - Alexandre Castanheira - Julie Duelz- Frédéric Duponcheel - Gilles Fossion - Anne Kuypers - Christelle Lacour - Lysiane Mottiaux - ClaireStruelens - Anne-Michèle Tries - Almudena Vaquerizo Gilsanz - Marie Wittorski

> ComptabilitéPatricia Maricq

> Communication & relations extérieuresChristine Cuvelier - Julien Lecomte

> LogistiquePascale Beguin - Abdelali El Ghanassi

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Organigramme

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ORGANIGRAMME 9

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Conseil académiqueLe Conseil académique se réunit sous la présidence de Charles van der Vaeren.

Collaborateurs extérieurs

Arnaud Blavier – Consultant, formateur, Managing Director de Detego Group – Learn to read peopleAriane Crespin – Licenciée en philologie classique, Professeur d’expression corporelle et de ryhtmiqueCatherine Delhaise – Conceptrice de la méthode Félicitée, Diplômée en Gestion des Ressources HumainesPascal Deru – Anthropologue, Formateur dans le domaine des jeux de coopérationBrice Droumart – Licencié en philosophie, Animateur philosopheJean-Luc Gilson – Master en sciences économiques et en sciences socialesBénédicte de Gruben (GD de Luxembourg) – Institutrice, Conceptrice de l’A-MuséeMarie-Noëlle de Theux-Heymans – Psychopédagogue, Formatrice à la théorie de l’attachementDiane-Sophie Geerts – Licenciée en communication sociale, ConteuseMichel Kerouac (Canada) – Psychothérapeute, Fondateur de l’Institut Erickson du QuébecJean-François Lecocq – Formateur en Communication NonviolenteSylvain Luc – Docteur en sciences économiques et de gestion (FUNDP)Mélanie Paridaens – Licenciée en sciences de l’éducation et en psychologiePatricia Patfoort – Créatrice du modèle MmEEric Remacle – Diplômé en psychologie appliquéeJean-Luc Tilmant – Enseignant, Psychopédagogue spécialisé en problèmes de violence à l’écolePierre Schoemaeker – Psychothérapeute, Formateur en communication non-violenteLéandre Simbananye – Licencié en sciences de l’éducation, Formateur en Communication NonviolenteCathy Van Dorslaer – Enseignante, Licenciée en Politiques et Pratiques de FormationChristian Vanhenten – Professeur en aikido, Maître praticien en PNL

Volontaires

Yvonne Garot nous aide pour les envois des trimestriels, agendas… et pour la réalisation concrèted’outils pédagogiques.

Leni Boom a restructuré la bibliothèque (organisation thématique, enregistrement des livres...).Sonja Léonard collabore au niveau des formations.

> Stagiaires :Virginie Marchal a travaillé à la traduction espagnole du jeu de société “Belfedar”.Allysson Ruyr a étudié le style de communication utilisé à l’Université de Paix, via une étude de marché.

En réseau…

Algérie (Alger) : Selma KhelifBelgique : Marie Hargot-Wittorski (Bruxelles), Jean-François Lecocq (Liège)Espagne (Barcelone) : Galeria de Mediacio – Silvia Casanovas DanesFrance : Non-Violence Actualité – Guy Boubault (Paris), Agnès Perry (Nancy)Grand-Duché de Luxembourg : Bénédicte de Gruben

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PÔLES D’ACTIVITÉS 10

Pôl

es

d’ac

tivi

tés Pôles d’activités

“La paix est une chose pos i t ive : c ’est la créat ion d’un c l imat decompréhension et de respect mutuels . Le but de l ’Univers i té dePaix est de contr ibuer à la créat ion de ce c l imat” .

(Dominique Pire)

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PÔLE PRODUCTION 11

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Pôle Product ion

Méthodologie

Le modèle pédagogique de l’Université de Paix est le suivant :

- Je pratique ; je me pose des questions.- Je réfléchis avec les autres pour co-construirede nouveaux savoirs et de nouveaux savoir-faire.- J’expérimente ; je mets en pratique ces nouveauxsavoirs pour les transformer en savoir-être.- J’évalue ma pratique ; je la régule.- Je pratique…

Lors de la formation, nous accordons une grandeimportance à la pratique. C’est la raison pourlaquelle nous privilégions le travail avec desgroupes restreints, de 12 à 18 personnes.

Aux cotés des apports conceptuels et critiques, nous avons coutume de dire aux participants qu’ils ontl’opportunité de travailler « en laboratoire » et en toute confidentialité : exercices multiples, mises ensituation, jeux de rôle, questionnaires, grilles d’analyse…

Au niveau théorique, un syllabus est remis aux participants (une farde porte-folio est remise auxenfants dans le cadre de la formation « Graines de médiateurs »). La théorie est injectée durant la formation en fonction des nécessités et opportunités. Ainsi,chaque phase ou exercice est situé dans le cadre de la thématique de la formation et est suivid’une évaluation réflexive durant laquelle de nouveaux savoirs sont apportés en fonction duvécu et des questionnements des participants.

Quant à l’évaluation du module de formation, il y a l’évaluation formative : les formateurs proposenttout au long du processus de formation, une évaluation continue. Elle permet de vérifier si leparticipant progresse vers l’objectif ou les objectifs de la formation ; si tel n’est pas le cas, découvriren quoi il éprouve des difficultés afin d’ajuster les modalités de l’action dans une logique de réussite duparticipant. A la fin de la formation, un recueil « à chaud » (oral et/ou écrit) permet de récolter desperceptions des participants sur le degré d’atteinte des objectifs de la formation, sur ces contenus,intervenants, conditions matérielles, etc. Enfin, les participants peuvent témoigner de leur expériencesur le site web de l’Université de Paix. Il s’agit, ici, d’une évaluation « en différé » : comment lescapacités acquises en formation sont traduites et adaptées en comportements professionnels dans lessituations réelles de travail.

1. Format ions

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Publics cibles

Les activités de promotion de paix proposées par l’Université de Paix, tant en Belgique qu’àl’étranger, s’adressent soit :

Près de 7400 jeunes et acteurs de terrain de l’éducation formelle et non-formelle ontparticipé aux activités proposées par l’Université de Paix. Plus de 1000 enfants et adolescentsont bénéficié des programmes de longue durée « Graines de médiateurs – Développement deshabiletés sociales » et « Médiation par les pairs ».

Les interventions et formations réalisées avec les jeunes se situent dans une perspective dedéveloppement relationnel durable et de bien vivre ensemble au sein du groupe, de la classe…au sein de notre société.

La plupart des actions de l’Université de Paix incluent les adultes ayant en charge l’éducationet/ou la socialisation de ces jeunes (animateurs, éducateurs, médiateurs scolaires,enseignants…) qui souhaitent développer des relations bienveillantes, pacifiques etenrichissantes avec les enfants et/ou adolescents auxquels ils s’adressent (à l’école, dans deslieux de loisirs, dans la rue et dans d’autres lieux de vie sociale).

d i r e c t e m e n t a u x e n f a n t s e t a u xa d o l e s c e n t s ( 2 5 % )

P r è s d e 7 4 0 0 p a r t i c i p a n t s a n n u e l s

a u x a c t i v i t é s d e l ’ U n i v e r s i t é d e P a i x

a u x a d u l t e s d o n t , e n t r è s f o r t em a j o r i t é , c e u x a y a n t e n c h a r g el ’ é d u c a t i o n et /ou la soc ia l isat ionde ces jeunes

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Statistiques des formations

En 2012, le nombre de journées de formation et supervision est de 748, soit une augmentationde 35% par rapport à 2011.

Cette augmentation imporante est principalement liée à trois facteurs : - la réalisation de nombreuses activités au Grand Duché de Luxembourg, dont le Certificat engestion de conflits avec les jeunes ;- la reprise des activités de Clefs pour la jeunesse ;- la possibilité de répondre à un plus grand nombre de demandes.

Evolution du nombre de journéesde formations entre 2006 et 2012.

Une journée correspond à 6heures de prestation effective(hors pauses), par un formateur,pour un groupe de 16 personnesmaximum. Chaque journée ainsicomptabilisée nécessite en susl’élaboration, la préparation,la rédaction du syllabus etl’évaluation / le suivi.

Ce t te évo lu t i on a é téposs ib le grâce au travailde nombreux collaborateurset à l’accroissement dunombre de formateurs (+1équivalent temps plein) ausein de l’équipe del’Université de Paix.

3 0 2 9 j o u r s d ’ a c t i v i t é s e n 2 0 1 2 d o n t

7 4 8 j o u r n é e s d e f o r m a t i o n

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Evolution de la proportion de formationsprestées à l’initiative de l’Université de Paix.

Le pourcentage des formationsprestées sur proposition de l’Universitéde Paix avoisine les 30% (31 % en2012), et ce depuis plusieurs années.

Le développement des habiletés sociales (prévention, coopération, Graines de médiateurs etcommunication) et l’acquisition de méthodes de gestion de conflits (gestion de conflits, médiationpar les pairs, négociation, médiation) sont les axes principaux qui structurent le travail réalisé avecles enfants, les jeunes et les adultes en charge de leur éducation au sens large.

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PÔLE PRODUCTION 14

2007 2008 2009 2010 2011

Graines de médiateurs / médiation par les pairs 24,22 % 22,46 % 29,51 % 27 % 36 %

Prévention 17,54 % 17,93 % 12,20 % 18 % 19,86 %

Négociation et médiation 4,80 % 5,15 % 3,47 % 5 % 10,11 %

Communication Nonviolente 5,64 % 6,18 % 3,66 % 6 % 4,70 %

Formation de formateurs et supervisions 5,22 % 12,58 % 15,85 % 6 % 8,48 %

Gestion de conflits 26,93 % 14,89 % 15,60 % 17 % 10,83 %

Coopération 5,85 % 6,18 % 6,83 % 6 % 1,80 %

Communication & Participation 9,80 % 14,63 % 12,88 % 15 % 8,12 %

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Formations longues

Les formations longues représentent plus de 50 % des formations. Elles comprennent :

le « Certificat en gestion positive des conflits interpersonnels » dure un an et comprend9 modules de 2 jours, des devoirs entre chaque module et un processus évaluatif avecremise d’un travail de synthèse et d’analyse.

le « Certificat en gestion positive des conflits avec les jeunes » dure un an et comprend9 modules de 2 jours et un processus évaluatif avec remise d’un travail de synthèse etd’analyse. Il est spécialement destiné aux adultes en charge de groupes de jeunes. Il aété réalisé en Belgique et au Grand-Duché de Luxembourg (voir p. 17).

le « Brevet d’animateurs en gestion de conflit » fait l’objet d’un article spécifique, p. 16.

les programmes « Graines de médiateurs (8-10 ans) » et « Médiation par les pairs (10-18 ans) ».La période 2009-2012 correspond à un accroissement des formations basées sur le programme« Graines de médiateurs ». De 17,10 % en 2006, le pourcentage est passé à 35,30 % en 2012.Cette augmentation est liée au soutien de la Fondation Bernheim et, depuis 2011, à la réalisationd’une partie du programme au Grand-Duché de Luxembourg (voir p. 20).Aussi, en 2011 et 2012, la Fédération Wallonie-Bruxelles a subsidié l’implantation decellules de médiation en écoles primaires et secondaires (voir p. 18).

Formations courtes

Les formations courtes ont une durée moyenne de deux jours et s’adressent principalement àde jeunes adultes ou à des adultes. Quelques exemples de nouveautés, au fil des 4 rouages :“Vivre ensemble”> “Jouer nous rend vivants”. Les nombreux registres existants au niveau des jeux permettentde faire passer, sans moraliser, le projet et les valeurs qui nous habitent.> “Comment animer le jeu coopératif Belfedar ?”. Créé à l’Université de Paix, ce jeu de sociétépoursuit plusieurs objectifs pédagogiques relatifs entre autres à l’estime de soi, à l’expressioncréative, à l’écoute, à la coopération...“Comprendre” > “Tous égaux face au conflit”. Cette formation apporte un éclairage sur les différents styles d’attachementet leurs conséquences en situation conflictuelle. > “Diriger selon le mode sociocratique”. La sociocratie est une méthode qui, notamment, motive lacoopération de chacun, augmente la productivité d’une organisation.“Communiquer” > “Faire face à la manipulation” : comment détecter et déjouer la manipulation afin de rendrela communication plus authentique ?> “L’art de se protéger comme intervenant” : comment travailler avec les autres sans tomberdans les pièges relationnels ? Comment gérer les situations difficiles et conflictuelles tout enrestant intérieurement calme et à l’aise ?“Agir”> “Gérer les conflits avec et entre les adolescents”.> “Spir-o, l’escargot” : s’approprier les techniques nécessaires à l’application du programme “Spir-o”,programme de compétences sociales et pédagogiques SEL (Social et Emotional Learning) .

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Brevet d’animateurs dans le cadre du programme « Graines de médiateurs »

Dans le cadre du programme « Graines de médiateurs »,agrandir l’équipe d’animateurs est apparu nécessaire.Sept personnes, ayant suivi pour la plupart le « Certificat engestion positive des conflits dans des groupes d’enfants etde jeunes » (Université de Paix, 15 ECTS), ont été forméesentre septembre 2011 et juin 2012. Cette formation s’estdéroulée de manière très pratique : en observant puis enco-animant et, enfin, en animant les classes d’enfants, sousla supervision des formateurs expérimentés.

Depuis septembre 2012, de ce premier groupe, 4 personnes ont acquis les savoirs-faire etsavoirs-être nécessaires pour pouvoir assurer les animations de manière autonome. Elles continuent àêtre supervisées de manière régulière. Cette supervision concerne les préparations deséances et l’évaluation régulière du travail réalisé de manière individuelle. En outre, une intervisioncollective est programmée toutes les 6 semaines afin d’échanger et perfectionner les pratiquesde tous les intervenants sur le terrain.

Néanmoins, former des personnes qui pourront exercer en dehors du cadre de la collaborationavec la Fondation Bernheim est apparu essentiel pour étendre la portée du programme.

L’année 2011-2012 a permis la construction d’une formation longue spécifique à ce métier. Lebrevet d’animateur en gestion positive des conflits (dans des groupes d’enfants) a vu le jourdans notre agenda de formation et a démarré en octobre 2012, avec pour finalité la formation de10 animateurs. La formation porte sur des contenus théoriques mais également sur la pratique(stages d’observation et d’action).

Le brevet contient 7 modules de formation de deux jours, répartis sur 9 mois : “Constructiond’une dynamique coopérative”, “Techniques d’animation”, “Attitudes face au conflit”,“Communication (Module 1)“, “Communication (Module 2)“, “Négociation et médiation” etenfin “Pratique intensive”.Un syllabus est remis lors de chaque formation.Le brevet prévoit également des moments d’observation passive d’animations sur le terrainet un stage pratique dans un groupe d’enfants entre les sessions, soient 6 animations d’1h40.Deux séances d’animation sont observées par un formateur de l’Université de Paix et desentretiens individuels sont également programmés.

La formation totale compte 175 heures : 87 heures de formation « théorique » et 88 heures deformation « pratique ».

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Certificat en gestion positive des conflits avec les jeunes (5-17 ans) au Grand-Duché de Luxembourg

Après avoir commandité plusieurs modules de courte durée, le SCRIPT–IFC, organisme deformation continue du Ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle,a inscrit l’une des propositions phare de l’Université de Paix à son programme.C’est en janvier 2012 que le tout premier Certificat en gestion positive des conflits avec lesjeunes (5-17ans), formation de longue durée, a commencé au Grand-Duché de Luxembourg :son code officiel, « B2-d-17 ».

De part et d’autre des frontières, nous nous posions nombre de questions : « Y aura-t-il assezd’inscrits ? Les participants seront-ils suffisamment motivés et présents aux 9 sessions ? Uneformation en français sera-t-elle porteuse d’intérêt ? Comment respecter l’hétérogénéité descandidatures et garder comme point de mire le développement des compétences sociales ausein des groupes de jeunes ? ».

Des réponses : des inspecteurs faisant le relais, 26 candidatures motivées, 18 participantsretenus et une liste d’attente !Pour accompagner leur engagement, le Ministère a soutenu la traduction allemande du livre« Graine de médiateurs II ». C’est ainsi que « Früh übt sich, Mediation für Kinder » est édité etfacilite grandement leur travail dans le contexte multiculturel et plurilingue du pays (voir p. 26).

A petits pas comme à grandes enjambées, chargés de direction, instituteurs, éducateurs,personnes-ressource ou encore psychopédagogues mettent en œuvre la démarche et lesoutils proposés par nos formateurs.

Grâce aux nombreux processus d’évaluation en cours et à la fin du certificat, chacun a pusuggérer, interagir et nous faire part de son avis quant à l’apport de cette formation pour sontravail quotidien.Au bout du parcours, 16 participants dont 13 obtiennent leur Certificat et 3 terminent le travailindividuel pour l’obtenir.

Leurs échos, notre motivation à continuer ainsi que l’analyse faite par le SCRIPT-IFC ontabouti au renouvellement de la programmation du Certificat en gestion positive des conflitsavec les jeunes (5-17ans).La deuxième édition luxembourgeoise aura lieu à Mersch, à partir de septembre 2013.

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Page 18: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

Médiation entre jeunes (10-18 ans)Des médiateurs scolaires à l’Institut Félicien Rops

Suite à la réalisation du projet-pilote « Médiation par les pairs (10-18 ans) » fin 2011 (1), desmédiateurs en herbe ont poussé un peu partout sur le territoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles. À l’honneur ici, les médiateurs de l’Institut Félicien Rops à Namur…

Leur « cellule médiation » se compose de 4 enseignants, de la médiatrice scolaire et de 10élèves de 15 à 19 ans. Dans le local de médiation, ils se réunissent une fois par semaine pourréaliser des médiations à travers des jeux de rôle et se répartir les tâches dans l’organisationde la cellule : impression des t-shirts avec logos, répartition des médiateurs selon le planningde médiation, aménagement du local, présentation de la cellule lors de la journée portesouvertes…

Qu’est-ce qui a changé depuis que les médiateurs ont terminé leur cursus d’animation ? Desparents de 3 élèves ont remercié les adultes médiateurs, notant que leur enfant était « transformé ».Parallèlement à cela, l’estime de soi et l’image que certains jeunes ont d’eux-mêmes ont étémodifiées :

« Avant, j’étais le p’tit merdeux ! Maintenant on vient me trouver en disant “j’ai unproblème”. » (A., 15 ans)

« Dans ma famille, ils voient que j’ai mûri, que j’ai grandi et que quand je me lance dansquelque chose, je le respecte et je le finis, quoi. » (H., 19 ans)

Dans leur manière de communiquer, les jeunes ont également évolué :

« J’ai appris à (…) bien choisir mes mots. Je m’engueule moins. Quand y a un problème,je vais pas spécialement le fuir en fait. Je vais tout simplement aider les gens à en parler età trouver une solution. » (H., 19 ans)

« J’ai appris un peu le système pour régler un problème sans pour autant que ce soitmoi qui donne les solutions. Je règle mes problèmes différemment maintenant. »(B., 18 ans)

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(1) La Direction générale de l’Enseignementobligatoire a fait un appel à projets dans lesécoles primaires et secondaires, relatif à la for-mation d’élèves à la médiation scolaire(Circulaire 3038 du 24/02/2010).Parmi les candidats à ce projet pilote, 14 écolesont été retenues par l’Université de Paix : 7écoles secondaires et 7 écoles primaires(cinquième - sixième années).

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« J’ai aussi appris à mieux gérer, par exemple quand mes amis me parlent d’un problème : grâceà l’écoute active, je sais comment réagir avec eux. »(L., 16 ans)

Depuis janvier, une seule demande de médiation a été officiellement honorée. Les autresmédiations ont lieu de manière informelle, en classe, dans les couloirs ou en-dehors de l’école(entre amis ou en famille). Parmi les explications possibles de ce phénomène, relevons lemanque d’informations auprès des jeunes et des adultes de l’école, et donc la méconnaissanceprobable du rôle des médiateurs dans l’école.

La direction soutient la cellule médiation et souhaite que la collaboration avec l’Université dePaix continue. Après sélection de nouveaux candidats médiateurs dans l’école, une premièrepartie de cette collaboration consistera à poursuivre l’entraînement intensif et systématiqueà la technique du SIREP : Se calmer, Identifier le problème, Rechercher, Évaluer et Planifierl’action.

Parallèlement à cela, une campagne de sensibilisation et d’information sera mise en placepour faire connaître la cellule médiation et impliquer tous les acteurs de l’école (notammentles enseignants et les éducateurs). L’idée serait que les adultes puissent relayer le rôle de lacellule et proposer plus systématiquement aux élèves en conflit de prendre rendez-vous avecun médiateur. Les moyens proposés pour l’instant sont les suivants :

présentation de la cellule lors de la journée portes ouvertes fin mai, informations de Madame la directrice sur la médiation lors de son discours de débutd’année, nouvelles affiches plus colorées et « artistiques » dans l’école, diffusion de message écrits et vidéos sur les écrans télévisés dans les couloirs,campagne de sensibilisation dans toutes les classes,…

La seconde forme de collaboration entre l’Université de Paix et l’Institut Félicien Rops setraduira par une analyse de besoins (sous la forme d’enquête par exemple), afin de vérifier sila cellule médiation répond aux difficultés rencontrées par tous les acteurs de la vie scolaire,ou s’il y a lieu d’adapter l’offre à la demande, par exemple en créant une cellule « écoute » ouun espace de décompression et de détente pour les élèves.

Dans un établissement qui accueille chaque année 400 nouveaux élèves, il est évident que celareste un énorme challenge d’informer chacun(e) et de faire en sorte que l’action de la cellule médiationsoit pertinente et perdure. Un défi qu’une poignée de 15 médiateurs ont décidé de relever,des médiateurs prêts à adapter leurs interventions aux besoins réels des jeunes et des adultesen présence.

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Programme Graines de médiateursMédiation par les pairs (8 - 10 ans)

1. Depuis 2007

Depuis 2007, la Fondation Bernheim attribue un soutien financier à l’Université de Paix pourassurer la réalisation du programme de développement des habiletés sociales « La médiationpar les pairs », dans 24 classes primaires (tous réseaux confondus) par période de deux ans.1200 enfants et 48 enseignants-titulaires ont ainsi été formés jusqu’en 2011.

Les résultats sont probants : les enfants de quatrième primaire ayant suivi deux ans de ce programmesont capables de gérer positivement un conflit de manière autonome. De plus, ils ont acquis des compétences de médiateurs.

Pour atteindre de tels résultats, la motivation des enseignants, la formation et l’implicationdes directions. sont essentielles.

2. Septembre 2011 - Août 2013

Suite à l’évaluation positive réalisée auprès des écoles participantes, la Fondation Bernheima choisi de soutenir à nouveau ce projet durant l’exercice 2011-2013, afin de le perfectionner,de l’implanter de façon durable dans les écoles déjà formées, d’institutionnaliser le processuspour augmenter sa portée et de communiquer l’expérience pour en augmenter sa visibilité.24 nouvelles classes, leurs enseignants, directions et parents bénéficient du programme.

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Programme depuis la collaboration avec la Fondation, par an, pendant deux ans24 classes de tous les réseaux et provinces en Communauré française10 animations dans les classes de troisième et quatrième pour les enfants1 coaching avec l’enseignant titulaire après chaque animation3 jours de formation pour l’enseignant titulaire1 journée de formation pour chaque équipe pédagogique (2 depuis 2011)1 conférence/débat + 1 réunion d’évaluation destinée aux parents1 journée de formation pour les directions1 classeur pour chaque enfant, 1 guide pratique pour les enseignants de 3-4Des fiches d’activités disponibles pour les enseignants sur le site Internet

Page 21: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

Après la première année d’implantation (septembre 2011 àjuin 2012) du programme, voici les principaux résultats :

Les enseignants-titulaires de troisième et quatrième primaires

Les objectifs pour les 24 enseignants-titulaires (2 titulaires en moyenne par établissement scolaire) sont :

- prévenir les conflits en installant un climat de confiance et de coopération dans la classe, ainsiqu'un cadre clair (vivre ensemble).- analyser les situations conflictuelles (tant les objectifs que les attitudes) en tant que partie auconflit et tiers intervenant (comprendre).- gérer positivement un conflit, c'est-à-dire : énoncer les faits en les distinguant des jugements,exprimer ses sentiments et besoins et être à l'écoute de ceux des autres, proposer différentessolutions et choisir une solution qui convienne aux deux parties (communiquer et agir).

En juin 2012, 68% d’entre eux s’estiment compétents par rapport aux objectifs, contre 28,6% en débutd’année.

Les enfants de troisième et quatrième primaires

Les enfants de ces classes (plus de 500 enfants) ont acquis différentes compétences nécessaires à lanégociation et à la médiation :

- différenciation entre un fait et un jugement. En juin 2012, 90% des enfants sont capables dedifférencier un fait d’un jugement, contre 30% en septembre 2011.- augmentation du vocabulaire des émotions. Entre septembre 2011 et juin 2012, les enfantsparviennent à énoncer de 6 à 8 mots différents de sentiments pour des situations précises, soitune augmentation de plus de 10%.- évolution des représentations du conflit. A la fin de l’année scolaire 2012, plus de 50% desenfants ont une vision « neutre » du conflit (désaccord, dispute) ; cela permet d’appréhender leconflit comme un problème à gérer et non à éviter à tout prix.- capacité d’identification des attitudes en situation conflictuelle. En juin 2012, 70% des enfantsreconnaissent les attitudes (compétition, repli, accommodation ou collaboration) surdes cas fictifs, contre 45% en septembre 2011.

L’équipe éducative

Afin d’enraciner davantage l’implantation du programme de « médiation par les pairs », plusieursmoyens ont été mis en place au sein de l’équipe éducative durant l’année scolaire 2011-2012 :

- l’organisation de 2 journées pédagogiques au sein de chaque école.- l’incitation aux échanges entre collègues lors des concertations. Certaines directions ont égalementimaginé de nouvelles pistes : création d’une commission « médiation par les pairs » ou d’un conseilde discipline.

67% des enseignants se sont investis dans ce programme de formation.

Les directions

Les directions font part d’une satisfaction globale par rapport au projet et aux objectifs fixés. Ellessoulignent la pertinence des activités en lien avec la citoyenneté, la gestion des conflits et la violence.

Les directions ont constaté que le nombre de conflits à gérer entre enfants a diminué de moitié entrele début et la fin de l’année scolaire.

Les directeurs pointent aussi des effets positifs du projet au niveau de l'école :- au niveau des enfants : de manière générale, une amélioration du climat de classe ; par rapportaux conflits, une attitude plus positive et des compétences pour les gérer.- au niveau de l'équipe éducative : une amélioration générale des pratiques face aux conflitsmême si le transfert des compétences entre enseignants n'est pas toujours évident.- au niveau des parents : malgré la difficulté de faire venir les parents lors de conférences ensoirée, leurs réactions sont positives.

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Les parents

Dans chaque école, une conférence était programmée pour l'ensemble des parents. Cette conférencepoursuivait plusieurs objectifs :

- présenter le projet et l'enjeu du programme soutenu par la Fondation,- expliquer le programme et ses 4 rouages afin de favoriser une gestion positive des conflits à la maison,- proposer des pistes d'action pour favoriser un comportement non-violent chez leur enfant,- présenter les aspects concrets de la réalisation du programme à l'école,- répondre aux questions des parents.

Quant à l’évaluation, plus de 40% des parents interrogés déclarent avoir perçu un changement d’attitudede leur enfant au niveau de la gestion des conflits.

Parallèlement à l’implantation du programme dans les écoles, le travail porte sur d’autres aspects :

Durabilité

Afin d’assurer la pérennité des compétences acquises lors du programme « La médiation par les pairs »,plusieurs accompagnements ont été proposés aux équipes déjà formées en 2007-2009 et 2009-2011 : - un programme de prévention en 1ière /2ième primaire ou un programme de rappel pour les enfantsde cinquième / sixième primaire,- une formation approfondie pour les enseignants (hormis les enseignants de troisième et quatrième),- des intervisions d’équipe ayant bénéficié de ce programme de formation- l’implantation de groupe relais (enfants, enseignants, directions) pour créer des projets spécifiques ausein de l’école.

Ces différentes propositions ont rencontré du succès dans les écoles déjà formées. Celles-ci soulignentégalement l’importance de ce soutien pour asseoir les acquis.

Institutionnalisation

De nombreuses actions de sensibilisation ont été menées dans le cadre de réunions officielles :Observatoire de la violence, Service général de l’Enseignement à destination de plus d’une centaine deChefs d’établissement scolaire, UFAPEC, SeGEC…

Par ailleurs, nous avons formé sur le terrain des animateurs pour étoffer l’équipe actuelle des formateurs del’Université de Paix. Pour étendre cet objectif, le brevet d’animateur en gestion des conflits (dans desgroupes d’enfants) a été construit et a démarré en octobre 2012 (voir p. 16).

Communication

De nombreux articles de presse ont été publiés sur le projet, à la fois dans la presse générale (Versl’avenir, Femmes d’aujourd’hui,..) que spécialisée (Non-violence actualité, Prof magazine, Financité…). Plusieurs articles ont été lisibles sur le web (Child’s rights, enseignement.be…). Trois reportages ont étéégalement diffusés à la télévision dont une séquence au journal télévisé de la RTBF et une émission de20 minutes sur Canal C (TV locale namuroise).

Le programme de « La médiation par les pairs » tel que proposé parl’Université de Paix est une réponse aux objectifs de l’article 6 dudécret « Missions » du 24 juillet 1997 tels que promouvoir la confi-ance en soi et le développement de la personne de chacun desélèves. Amener tous les élèves à s’approprier des savoirs et àacquérir des compétences qui les rendent aptes à apprendretoute leur vie et à prendre une place active dans la vieéconomique, sociale et culturelle. Préparer tous les élèves à êtredes citoyens responsables, capables de contribuer au développementd’une société démocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures.Assurer à tous les élèves des chances égales d’émancipation sociale…

Ce programme de développement des habiletés sociales s’inscrit dans une démarche préventive,durable, utile tout au long de la vie et ayant des conséquences bénéfiques dans et hors les murs de l’école.

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Formations à l’Institut de Formation Judiciaire (IFJ)

De mai à septembre 2012, l’Institut de Formation Judiciaire (IFJ) a proposé aux membres dupersonnel de l’Ordre Judiciaire de la Fédération Wallonie-Bruxelles une vingtaine de journéesde sensibilisation à la gestion des conflits au travail. Celles-ci ont été réalisées à Mons,Charleroi, Liège, Namur et Bruxelles. Entre autres conflits vécus par les participants(greffiers, collaborateurs, secrétaires de parquet…), citons les tensions entre collègues, liéesà la surcharge de travail en rapport direct avec le manque d’effectifs.

Grâce à des outils de compréhension du niveau où se situe le conflit tels que la “grilled’Ardoino”, les participants ont été invités à agir de manière plus efficace, là où ils ont du pouvoir dechangement.

Prenons un exemple : je me fâche sur mon supérieur hiérarchique qui me demande de travailler ceweek-end.

Au niveau intrapersonnel (conflit intérieur) de la grille d’Ardoino, je suis partagé entre lesouhait du travail bien fait et l’envie de passer du temps en famille. Au niveau interpersonnel, je n’apprécie pas que mon responsable exige que ce soit moiqui travaille ce week-end. Au niveau groupal, j’ai remplacé en partie mon supérieur lorsqu’il a été absent demanière prolongée et depuis, les membres de mon équipe me demandent de gérer lesproblèmes de dernière minute, parfois à la place du chef.Au niveau organisationnel, il y a un nombre anormal d’absences prolongées avec certificatsmédicaux et les personnes absentes ne sont pas remplacées ni congédiées. Aucune questionn’est posée en réunion autour des causes possibles de cet absentéisme. Au niveau institutionnel, il peut y avoir des difficultés liées aux règlements et aux termesde la Convention collective en matière de temps de travail, de procédures en cas d’absence,de récupération des heures supplémentaires…

Parallèlement à cela, la distinction faits/jugements, l’expression claire des émotions et larecherche de solutions concrètes ont amené les participants à trouver des pistes de sortie àdes situations pourtant récurrentes dans leur travail. Des techniques de protection et de gestionde l’agressivité les ont finalement outillés pour faire face aux critiques des collègues ou desjusticiables.

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Contes et conflits

Les 24 et 25 mai 2012, les murs de l’Université de Paix accueillaient une formation pour le moins originale…Diane Sophie Geerts et Julie Duelz y ont proposé d’apprendre à gérer les conflits par le biais de contes.Deux journées au cours desquelles les participants se sont plongés sans restriction dans le monde del’imaginaire au service de la gestion des conflits.

Gérer les conflits par les contes : un mariage réussi

Le conte nous parle à différents niveaux de sens. Il ouvre le champ des possibilités de façon quasiillimitée. Il détient un rôle initiatique et formateur. Ces qualités font du conte un sérieux support dansla problématique de la gestion des conflits.

Cette formation se déroule sur deux journées. Les participants y endossent tour à tour le rôle de conteuret puis celui de « spécialiste » en gestion de conflits. Petit à petit, à force d’applications pratiques,d’activités ludiques, de mises en situation, les deux spécialités s’entremêlent.

Des applications théoriques, des mises en situation

Dès le départ, les participants sont placés dans l’imaginaire par le truchement d’une histoire. « Deuxoursons se disputent un morceau de fromage unique. Bien mal leur en pris. Le succulent produit laitierfinira dans la panse d‘un facétieux renard ». Le conte sera le prétexte à découvrir les règles de l’oralité, dela meilleure façon de conter.

L’utilisation de marionnettes peut apprendre aux enfants de nouvelles manières de communiquer poursortir du conflit et de décrypter différentes attitudes en situation conflictuelle. En cas de conflits, lamarionnette permet une mise à distance qui aide les enfants à s’exprimer.

Les participants viennent parfois de très loin, preuve s’il en est de l’intérêt pour cet outil et son côtéexceptionnel : une jeune institutrice suisse, une mère française et sa fille… Leurs horizons professionnelssont aussi variés que riches en demandes diverses. Alain est éducateur spécialisé, les conflits entre lesenfants, il en connait plus d’un au cours de ses longues journées. Anne est accueillante extrascolaire.L’aspect conte l’intéresse doublement : l’apport d’imaginaire et puis comment choisir la bonne histoirequi s’ajuste au mieux à la situation vécue.

Plongés dans le conflit

Et puis, viendra la découverte d’une méthode de résolution : le SIREP (*). A chaque étape, un conte ouune histoire servira de prétexte à un exercice d’application. Pour l’étape de la recherche de solutions,la créativité des participants est de mise. A eux d’imaginer le plus de solutions possibles, puis d’enchoisir une qui convienne aux deux parties.Au terme de ces deux journées, chacun est parti avec une foule d’idées à réaliser et de techniques àappliquer. Les contes dans leur diversité, leur singularité aident à imaginer et à créer.

(*) L’acronyme “SIREP” correspond aux cinq étapes suivantes : Stop (se calmer) – Identifier le problème –Rechercher, Evaluer les solutions et Planifier l’action concrètement.

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Pratiquer l’écoute

« Eh, ça sert à rien de s'énerver pour ça ! » Cette phrase, vous l'avez peut-être déjà entendue...L'émotion n'est pas toujours acceptée, dans notre monde moderne. « Pense à autre chose ! »,« Arrête de te plaindre ! », « Si tu avais fait ce que je t'avais conseillé, tu ne te serais jamaismise dans des états pareils ! »... autant de réactions difficiles à accueillir, quand je me sensmal. Thomas Gordon appelle cela les messages risqués : ils sont acceptables la plupart dutemps, sauf quand j’ai besoin d’écoute.

Plus précisément, selon Thomas Gordon, l’écoute active consiste en : une reformulation ducontenu verbal avec mes propres mots (l’essence du message) ; une hypothèse sur l’émotion(décodage du non verbal), sous forme interrogative ; une correction ou une confirmation parl’autre. Ainsi, si l’autre me dit « A quoi bon essayer de changer les choses ici : ça ne sert àrien ! », je peux répondre en écoute active : « Tu es découragé de ne pas pouvoir changer leschoses ? C’est ça ? » ou « Tu as l’impression que rien ne change et ça t’énerve ? », selon ledécodage que je fais de son émotion.

Les avantages de l’écoute sont nombreux. Elle permet de réduire les pertes d’information audécodage ; installer la confiance en évitant le jugement ; communiquer sur l’affectif et le vécuémotionnel (j’autorise l’autre à ressentir ce qu’il ressent) ; aider l’autre à y voir plus clair et àtrouver lui-même des solutions ; diminuer la tension émotionnelle de l’autre en montrant quej’accueille son vécu.

Par contre, mieux vaut ne pas utiliser l’écoute si : - je veux manipuler l’autre (je déforme alors son message pour lui faire dire ce que je veux) ;- je joue les perroquets, en répétant mot pour mot ce que l’autre dit (l’idéal étant d’utiliser mespropres mots pour vérifier que j’ai bien compris) ;- je n’ai pas confiance dans les ressources de l’autre pour trouver des solutions lui-même ;- le moment n’est pas opportun (manque de temps, difficultés émotionnelles, bruit, indisponibilité…).

Si l’interlocuteur me noie dans un flot de paroles ou qu’il passe du coq à l’âne, la reformulation peut mepermettre de synthétiser l’essentiel et/ou de revenir au sujet principal. Il peut m’arriver ausside ne pas savoir quoi répondre à l’autre. Dans ce cas, je peux pratiquer l’écoute passive enmontrant une gestuelle empathique, tout en restant silencieux afin de laisser toute la place àla parole de l’autre. Cela me permet également de gagner du temps et de chercher uneréponse adéquate.Dernière situation : que faire si l’interlocuteur n’a pasenvie de parler ? L’idéal est de respecter son choix(plutôt que de jouer les sauveurs insistants ou lescurieux insatiables) : le laisser seul, en indiquant que jereste disponible au cas où il changerait d’avis.

Je peux à la fois écouter, entendre, accueillir ce quel'autre ressent, et en même temps ne pas être d'accordet dire « non » à ce qu'il me demande.

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Page 26: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

Ils nous ont fait confiance (interventions à la demande)

Athénée Royal à La Roche • Accuei l et v ie à Genval • Aideet rec lassement à Huy • Athénée Char les Janssen à Bruxel les •APEF asbl • ATL à Andenne • AMO à Jodoigne • AMO Les Galopins àSa lz innes • Athénée Roya l à Ouf fe t • Admin is t ra t ion communa le LaLouvière • APES à L iège • Crèche communale à Lambersart (France) •Codef à Ol loy sur Viro in • C ipréa à L iège • Centre PSE à Wavre • CECAFOC• CECP à Leuze • CESEP à Nivel les • CIEP à Ath • Ecole communale à Pet i t -Han • Ecole des devoirs à L iège • Ecole l ibre à Moust ier-sur-Sambre •Ecole pr imaire à La Louvière • Ecole l ibre à Poulseur • Ecole l ibre àAywa i l l e • Eco le des soeurs de l a P rov idence à Gosse l i es • Éco leeuropéenne à Bruxel les • FOCEF • FOCOEC • Facul tés Saint-Louis àBruxel les • Fédérat ion des maisons de jeunes à Luxembourg • Fondat ionEvens • Fondat ion Bernheim • Haute Ecole à Champion • IFOR (Pays-Bas)• Inst i tut Sainte-Thérèse à Ans • Inst i tut Fé l ic ien Rops à Namur • Inst i tutSchal t in à Bruxel les • IFC • Infor Jeunes • Inst i tut Saint-Louis à Bruxel les• Les mutual i tés chrét iennes • La Nouvel le Ecole à Saint Josse • La Pet i teEcole à Gent innes • Le Roseau Vert à Marchipont • L i re et écr i re asbl •LST à Namur • Maison Rela is Mamer (Grand-Duché de Luxembourg) •Maison de l ’adolescent à Char lero i • Maison de quart ier Gaff i à Bruxel les •Maison de jeunes à Champion • Ministère de la Communauté française •ONE • Pro- jeunes à Bruxel les • Set is à L iège • SCRIPT (Grand-Duché deLuxembourg) • SNJ-Ministère de la fami l le au Grand-Duché de Luxembourg• Service Publ ic Fédéral Just ice • UFAPEC • Unité scoute à Moria lmé •UVCW Union des Vi l les et des Communes de Wal lonie • UVCB • Vie féminieà Ans • Vi l le de Seraing…

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2. Publ icat ions

Ressources didactiques en ligne

Conformément à son objectif de promouvoir la paix et de prévenir la violence auprès du plusgrand nombre, l'Université de Paix met gratuitement à disposition des internautes de nombreuxoutils concrets permettant de mieux vivre les conflits.

L'onglet “Ressources” du site Internet de l’Université de Paix permet de consulter :

L’ensemble de nos articles publiés en ligne : ressources didactiques, outils audio etvidéo (articles, extraits de livres et de périodiques, conférences, interventions de fonddans les médias...), revue de presse concernant nos actions, revue d’articles pédagogiquesen lien avec la gestion de conflits, témoignages et moments forts, etc. Les Cahiers de l’Université de Paix (pdf)Les numéros précédents de notre revue trimestrielle (pdf)Des fiches-outils reproductibles (pdf)Un carnet d’adresses : liens utiles (base de données fédérative reprenant les coordonnéesd’organisations ayant un lien avec la recherche sur la gestion de conflits ou l’éducationà la paix et à la citoyenneté)L’accès à tous les anciens numéros de la newsletter (archives)

Graines de médiateurs II traduit en allemand

Grâce à la collaboration entre l’Université de Paix, son antenneluxembourgeoise et le SCRIPT, la traduction du livre « Grainesde médiateurs II » a pu aboutir.

Le livre « Früh übt sich – Mediation für Kinder » a été édité parle Script et mis à disposition des enseignants luxembourgeois.

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Page 28: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

En termes de communication externe, plusieurs supports et canaux sont investis :

- Une e-news. La newsletter mensuelle est mailée àplus de 14.000 abonnés.

- Des affiches et feuillets de présentation, renseignant les conférences et cafésphilosophiques à venir, ainsi que d’autres événements plus ponctuels.

- Un catalogue d’activités (imprimé à 6500 exemplaires, une foispar an). Ce support contient l’agenda des formations (de longue etcourte durées) et des conférences, un espace librairie...

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Pôle Communicat ion

Le pôle Communication gère des missions de communication externe de l’Université de Paixet l’identité visuelle de l’institution, dans le respect de sa charte graphique. Un des objectifsde ce pôle est de diffuser l’action et les connaissances développées à l’Université de Paix augrand public.

Ce pôle assure une double fonction : d’une part, celle d’information (transparence), entreautres vis-à-vis de nos membres et sympathisants ; d’autre part, celle de démocratisation dusavoir. Ce pôle est donc également lié en partie au pôle Sensibilisation (voir p. 32).

Cette préoccupation se traduit entre autres par une diversité des supports et canaux de communication(papier et numérique, interactif ou non...) afin de favoriser l’accès de chacun aux différentesressources documentaires ou informationnelles, quel que soit l’âge ou le milieu socioculturel.

Les interventions passent tantôt par la rédaction de communiqués, d’articles de fond ou d’entretiensdans la presse (TV, radio, presse écrite), tantôt par nos propres outils de diffusion ; numériques(site Internet, newsletter, communautés sur les réseaux sociaux...), ou physiques (publicationspériodiques, affiches...). Une attention particulière est accordée à l’organisation de rencontres formelles ouinformelles, dans des salons et festivals, etc.

Page 29: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

- Un site Internet : quatre noms de domaines(.be, .org, .lu, .eu), permettant non seulementde présenter l’association (mission, instances,partenaires, documents officiels, historique...),mais aussi la mise en ligne d’infos, detémoignages, d’actualités (dont une revue depresse), de fiches pédagogiques (textes ouextraits, mais aussi vidéos et sons)...

- Une présence active sur les principaux réseaux sociaux (Twitter, Youtube,Facebook, RSS, etc.), basée sur le partage d’informations ou d’outils concrets etsur la participation des utilisateurs.

- Un bulletin de liaison trimestriel (imprimé à 3000 exemplaires) :vie de l’association, comptes-rendus de nos actions, ressourcesdidactiques, témoignages de pratiques et d’expériences, nou-veautés, événements à venir, etc.

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La communication interne est par ailleurs prise en charge et réfléchie collectivement, parl’ensemble des membres de l’équipe.

Bibliothèque de l’Université de Paix

La bibliothèque a été réorganisée grâce au travail bénévolede Leni Boom. Durant plusieurs mois, elle a référencé,encodé et classé quelques centaines d’ouvrages achetés etnombres d’archives de l’Université de Paix. Cet espace dedocumentation est utile tant pour le grand public que pourles formateurs de l’Université de Paix, afin d’enrichir leursconnaissances concernant les thématiques liées à la gestionde conflit et aux pratiques d’apprentissage.

Nous tenons ici à remercier Leni chaleureusement pour ce travail de longue durée, saprécieuse collaboration et son volontariat enthousiaste dans le réaménagement de cenouvel espace de ressources pédagogiques.

Parallèlement, pour permettre aux chercheurs de se pencher sur le rôle qu’une institution commel’Université de Paix peut jouer pour une évolution pacifique de notre société, toutes les archives de laformation des objecteurs de conscience en Service Civil se trouvent maintenant conservéesprécieusement au CEGES (Centre d’Etudes et de documentation Guerre et Société contemporaines,square de l’Aviation 29, 1070 Bruxelles - www.cegesoma.be). Cela fait plus de trois mètres de dossiersclassés constituant le fonds sur la “Formation des Objecteurs de Conscience en Service Civil”.

Page 30: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

BONS TUYAUX

B a d j e I n f o 5 0

Par Julien Lecomte, chargé de communication de l’Université de PaixLE JEU DE SOCIÉTÉ

COOPÉRATIF

BELFEDAR

Le jeu Belfe

dar a été créé en réponse à ce besoin crois-

sant d’efficacité dans l’éducation à la paix au quotidien.

Il compile des exercices réalisés en animations avec les

jeunes depuis que l’Université de Paix a été reconnue

comme Organisation de Jeunesse (1976).

Le principe de ce jeu de société est de favoriser une communi-

cation constructive entre les personnes. Il peut ainsi contribuer à

créer des dynamiques de groupe positives. En particulier, il s’agit

de développer des habiletés sociales qui favorisent la prévention

de la violence et la résolution des conflits.

Les objectifs pédagogiques de Belfedar o

nt été formulés dès la

création du jeu : améliorer le “vivre ensemble » (la connaissance

de soi et de l’autre, l’estime de soi), les bases pour communiquer

(les émotions, l’expression et l’écoute) efficacement, ainsi que

des compétences pour agir et trouver une issue gagnant-

gagnant au conflit (la coopération et la créativité).

Nous travaillons ces dimensions complémentaires dans nos

animations avec les jeunes et nos formations pour adultes. Elles

sont décrites avec leurs enjeux dans le guide d’animation du jeu.

Belfedar est un jeu coopératif à plusieurs niveaux : on gagne

ensemble ou on perd ensemble. Pour ce faire, il faut réaliser des

défis, mais aussi négocier tout un tas de stratégies durant le jeu.

Les 250 défis proposés sont actifs et interactifs : mime, dessin,

parole, écriture, mouvement, chant, etc. Belfedar ne se veut pas

moralisateur : on peut très bien jouer uniquement pour le plaisir,

voire de manière tout à fait compétitive (mais cela peut s’avérer

plus difficile !).

Le but est de créer une ambiance agréable et stimulante en utili-

sant des supports et des moyens d’expression variés. Cette

diversité permet à chacun d’exercer ses talents propres afin que

les ressources des joueurs se complètent : certains préféreront

l’écrit ou y seront plus doués, d’autres l’oral ou encore les jeux

corporels.

Au-delà du plaisir de jouer, les participants peuvent expérimenter

des attitudes en cours de jeu. A la fin d’une partie, il leur est alors

possible de prendre un moment de réflexion et de partage

concernant la manière dont ils ont fonctionné ensemble. Le

guide d’animation fournit des exemples de question à poser lors

de ce débriefing.

Enfin, il est possible de choisir les défis coopératifs développant

des compétences plus spécifiques à certains cours : expression

orale et écrite en français, gestes et mouvements lors de cours

de sport ou d’expression corporelle… La plupart des défis

peuvent être utilisés dans des cours de communication, de

morale, de religion... Il y a par ailleurs toujours moyen de créer

des challenges coopératifs qui développent des compétences

propres aux autres cours.

Belfedar favorisant la création de liens, le jeu prend tout son sens

lors d’activités qui consistent à mieux se connaître entre élèves,

lors de voyages scolaires ou de retraites, de moments d’étude

libre, de délibérations d’examens, de moments de garderie…

Mais aussi, pourquoi pas, en famille ?

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39Université de Paix ASBL

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COMPRENDRE ET DIRECTEMENT UTILISABLES

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Revue de presse

En 2012, différents médias ont donné un écho à des actions et informations de l’Université de Paix : larevue de la FFEDD, le magazine de l’UFAPEC, Indépendant et entreprise, Grandir Autrement, Entréeslibres (SeGEC), PROF, le CCI mag, la Revue Scouts, En Marche, Badje Info, L’entreprise et l’homme(ADIC), le Réseau Idée, le catalogue FORMAPEF, La Libre, le trimestriel des FUNDP, L’Avenir,Psychologies magazine (France et Belgique), la RTBF (Sans Chichis), les Cahiers pédagogiques, RHTribune, Nonviolence Actualités... ainsi que différents sites et newsletters associatives.

BELFEDAR : UN JEU COOPÉRATIFJ ouer autrement que dans la compétition, c’est ce que sou-

haitent favoriser l’Université de Paix et la Fondation Evensavec le jeu coopératif , destiné tant aux élèvesdu secondaire qu’aux éducateurs, enseignants, animateurs.Quand on joue, il n’est en effet pas toujours nécessaire quel’autre perde pour gagner. Ici, c’est une équipe qui se trouveface à un but commun : ouvrir toutes les portes de la forte-resse de Belfedar, pour sortir et rejoindre le monde merveilleuxd’Uménia. Pour cela, les participants doivent gagner des clésou des bombes. À la fin, s’il reste une seule porte fermée, unsortilège jeté par la sorcière Belfedar referme toutes les porteset emprisonne à tout jamais les joueurs dans le château…

Le jeu permet de développer des habiletés sociales utiles pour prévenir la violence et gérer positivement les confl its, à travers des exercices ayant pour but de mieux se connaitre et mieux connaitre les autres, de développer l’estime de soi, favoriser l’expression créative… Les 250 dé-fis proposés sont actifs et interactifs : mimes, dessins, jeux passant par la parole, l’écriture, le chant… Il est aussi possible de choisir les défis coopératifs développant des habiletés scolaires spécifi ques à certains cours. Certains défis font appel à l’expression orale et écrite et peuvent être utilisés dans le cadre du cours de français ; l’expression corporelle peut être reliée à des compétences travaillées au cours d’éducation physique. L’enseignant peut également inventer lui-même des défi s coopératifs qui développent des compétences propres à son cours, en maths, géo, sciences…

favorise la création de liens d’appartenance dans un groupe et prend aussi tout son sens lors d’activités qui consistent à mieux se connaitre entre élèves, lors de voyages scolaires, de retraites, de moments d’étude libre… BGPour commander le jeu ou obtenir plus d’informations :www.belfedar.org – [email protected] ou 081 55 41 40

EXPOÀ table ! Du champà l'assietteVous avez été très nombreux à participer à notre concours. 600 entrées gratuites étaient en jeu !

À la première question, il fallait répondre 15%, soit la part du budget moyen qu’un ménage consacre à l’ali-mentation. Enfi n, à la question subsidiaire, nous vous demandions combien de tonnes d’aliments non avariés étaient jetées chaque année à Bruxelles. Il fallait répondre 15 000 tonnes. Les heu-reux gagnants ont été prévenus personnellement !

L E M A G A Z I N E D E S P R O F E S S I O N N E L S D E L ’ E N S E I G N E M E N T

OMars 2012

Trimestriel

Numéro 13

L’écoleet les mineurs étrangersnon accompagnés

Refonderla formation initialedes enseignants ?

Pour un « Décolâge ! »tout en douceur

Éducation sexuelle :donner du sens

IZAGAMEL FORPSEDEN DSLENNOISSE ENGIESNE’LE TNEM

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COMMENT PACIFIER LA VIE AU COLLÈGE

Le harcèlement scolaire est le contraire de la gentillesse. Il instaure une relation

de domination et se caractérise par une absence d’empathie pour la victime. Et si, pour s’en prémunir, la solution passait par l’apprentissage de relations bienveillantes et plus justes ?

PRÉVENTION

38/ CCIMAG’ N° 04 – AVRIL 2012

La distinction entre les faitset les interprétations

Prenons un cas simple : Marie, un membre devotre personnel, estime qu’elle est confrontéeà « de la mauvaise volonté » de la part duservice informatique. Celui-ci refuserait de luifournir les informations nécessaires.Après avoir éventuellement pris un tempsd’écoute pour apaiser les émotions, ilconvient au manager de tâcher de distinguer les faits des jugements : que signifie « de lamauvaise volonté » ? Marie est-elle vraimentconfrontée à ce qu’elle considère commeun refus ? Le dirigeant doit être capable defaire expliciter ce genre d’opinions à l’individuà qui il est confronté. Pour ce faire, il peutposer des questions, si possible ouvertes :« qu’entendez-vous par là ? », « mauvaisevolonté, vous dites ? ». Tout ce qui est de l’ordre de l’abstrait et des généralités doitêtre clarifié. Des indicateurs de jugementssont des mots comme « souvent » (combiende fois ?), des attributions de sentiments detype « il ne m’aime pas » (qu’a-t-il fait entermes de comportements ?), ou encore lesqualificatifs : « ironique », « mordant », etc.Il faut que les événements rapportés soientles plus proches de ce qu’une caméra auraitpu enregistrer. Attention cependant à ne pasvous livrer d’emblée à un interrogatoire poli-cier trop précis (d’où une préférence pour lesquestions générales), alors que les émotionssont toujours vives. Il se peut parfois quevous puissiez vous-même faire la part deschoses et dès lors la reformuler sous formed’hypothèse : « si je comprends bien, voici cequi s’est déroulé, est-ce correct ? ».Afin de récolter les faits de la manière la plusexacte possible, l’opération doit être répétée

avec l’autre collaborateur concerné (sachantqu’un même événement peut clairement êtreperçu différemment selon la personne).

La différence entre lespersonnes et les contextes :la grille d’Ardoino

Reprenons notre exemple. Une fois les faitsclarifiés, il apparaît que trois demandes ontété transmises au service informatique.Aucune d’entre elles n’a été traitée dans lesdélais, et dans un cas pas du tout. LorsqueMarie est allée s’en plaindre au serviceinformatique, Jean lui a répondu qu’il n’apas que cela à faire et qu’elle ferait mieuxd’apprendre à saluer ses collègues avant deleur donner des leçons.À ce stade de l’histoire, on pourrait émettrede nombreuses hypothèses : « Marie et Jeansont fâchés », « Jean fait preuve de mauvaisevolonté », « Jean est surchargé de travail »,« Marie est tendue et a besoin de repos »,« Jean était de mauvaise humeur », etc.Toutes ces explications attribuent les causesdu conflit aux personnes ou à la relation qui les unit. Il s’agit d’un écueil très fréquentlorsqu’il est question d’analyser les relationsen entreprise.Pour dépasser cette analyse trop restrictive,le psychosociologue Jacques Ardoino invite àvoir plus loin et propose ce qu’il appelle des« niveaux d’intelligibilité du social ». Ces der-niers permettent d’élargir le cadre lorsque l’onrecherche à comprendre et résoudre un conflit.Jacques Ardoino distingue ainsi 5 niveaux decompréhension d’une relation conflictuelle :- (Intra) personnel : interviennent ici le

caractère de la personne, ses besoins, sesmotivations, ses attitudes, etc.

- Relationnel : ce niveau prend en compte l’état des relations entre les 2 collègues,l’éventuelle amitié ou inimitié les unissant,l’historique de leur relation, leur complicité,les tensions déjà survenues,…

- Groupal : on s’intéresse ici à l’ambiancerégnant au sein d’une équipe, les rôles et

Comment désamorcconflit au sein de votLa gestion des conflits entre collaborateurs fait partieintégrante de la mission du dirigeant d’entreprise.Lorsqu’une situation conflictuelle survient, nombre demanagers se sentent pourtant désarmés: commentdésamorcer le conflit? Comment prendre une décisionqui soit juste? Comment mettre chacun face à sesresponsabilités? Pour aider le dirigeant dans cette tâche,des techniques existent. Présentation de deux d’entre elles.

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Pôle Sensib i l isat ion

Les activités de sensibilisation de l’Université de Paix sont, pour le grand public, autantd’occasions de :

- rencontrer les membres de l’équipe ou des collaborateurs extérieursde l’Université de Paix

- découvrir des alternatives innovantes en prévention et en gestion positive des conflits pour développer des relations bienveillantes, pacifiques et solidaires

- vivre des pratiques éducatives et pédagogiques de l’Université de Paix

Ce pôle de sensibilisation comprend :

- les Mardis de l’Université de Paix, cycle de conférences de l’Université de Paix- les Cafés philosophiques, en partenariat avec le Centre d’action laïque du Brabant

Wallon- les animations (par exemple autour du jeu de société coopératif « Belfedar » et lors du

« Tour des écoles » - projet coordonné par la COJ)- les conférences lors de tables rondes, colloques, séminaires…- les stands lors de Salons et autres événements socioculturels (Salon Valériane, Salon

de l’Education, Salon festival Choeurs croisés, Festival LaSemo)- …

Ces activités représentent plus de 50 journées en 2012.

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Conférences 2012

Un cycle de conférences intitulé Les Mardis de l’Université de Paix est proposéchaque année au grand public. En 2012, six de ces conférences étaient accessiblesaux conditions “Article 27”.Une grande attention est portée à la variété des thématiques et à la diversité desintervenants, régulièrement extérieurs à l’Université de Paix.

L’action sociale et l’archétype du héros, par Sylvain Luc, mardi 24 janvier 2012Le propos de cette conférence était, au départ d’exemples concrets et d’éléments théoriques issus dela psychologie analytique de Carl Gustav Jung, de montrer comment l’acteur et l’usager peuvent, à leurinsu, devenir aliénés à cette fonction héroïque et les conséquences comportementales qui en

découlent. La fin de l’exposé a proposé une voie de réflexion sur laquelle l’acteur social peut s’engager.

Le phénomène des bandes : comprendre et agir, par Jean-Luc Tilmant, mardi 7 février 2012Depuis très longtemps, les bandes existent et ne laissent pas notre société indifférente : sentiment d’insécurité, effet« bouc émissaire », fantasmes de destruction... Dans un premier temps de la conférence, il s’agissaitd’expliquer comment se constituent et comment fonctionnent les bandes aujourd’hui. Ensuite ont étéproposées plusieurs pistes pour enrayer leurs effets destructeurs et enfin nous rappellerons les missionsdu monde politique dans ce domaine.

Les conflits... au travail! - Envisager la gestion des conflits sur le terrain professionnel, parPhilippe Lesne, mardi 13 mars 2012Le conflit est souvent vu comme le grain de sable qui empêche la mécanique de bien fonctionner, quidistrait l’organisation de ses missions principales. Une vision trop partielle et orientée nous empêchede tirer profit de ce levier pour le changement. L’idée développée par Philippe Lesne n’est pas de fairedisparaître ce phénomène complexe, mais bien de le comprendre afin d’en tirer profit, de retrouver dupouvoir d’agir, de remettre de l’huile dans les rouages. Cette conférence a été l’occasion de découvrirnotamment le modèle des 4 rouages. Développée par l’équipe des formateurs de l’Université de Paix,cette grille de lecture et d’action permet aux membres de l’organisation de mieux cerner, appréhenderet prévenir les situations conflictuelles nécessaires à l’évolution de l’entreprise ou de l’association.

Il n’y a pas que les mots pour le dire, par Cathy Van Dorslaer, mardi 17 avril 2012Le langage non-verbal constitue 80% des informations que nous échangeons avec nos semblables. Laplupart du temps, nous utilisons ses composantes sans nous en rendre compte. C’est pourtant ceniveau insu de la communication qui fonde souvent les bases de notre relation aux autreset au monde. Cette conférence a permis de découvrir les composantes du langagenon-verbal (espace, intonation, posture, gestes, mimiques) pour se doter dequelques clés de lecture de cette dimension de la communication.

Développer son intelligence émotionnelle à toutâge, par Eric Remacle, mardi 8 mai 2012Lors de cet exposé, le conférencier a présenté lesdifférentes formes d’intelligences, les différentstypes d’émotions et leurs caractéristiques ainsi quediverses stratégies de gestion émotionnelle.

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Construire une école citoyenne, par Jean-Luc Tilmant, le mardi 13 novembre 2012Cette conférence voulait apporter un regard neuf sur le fonctionnement pyramidal de l’école en jetantles bases de la construction d’une nouvelle institution qui centre son fonctionnement sur les bénéficiaires.L’école citoyenne constitue une des alternatives du changement en créant, dans la négociation et lacommunication, les lois et les règles avec tous les acteurs de l’école. Et si l’école devenait un forum où

se mêlent plaisir, responsabilité et apprentissages ?

La science et les méthodes utilisées dans la série « Lie to me » expliquées - Une introductionà la lecture et la compréhension des émotions, de la vérité et du mensonge, par ArnaudBlavier, le mardi 11 décembre 2012 Cette conférence, approuvée par Paul Ekman, avait pour but de clarifier et démystifier certaines croyancesconcernant la détection du mensonge ; de tester l’habilité des personnes à voir les micro-expressionssur le visage et aborder leurs rôles par rapport aux émotions ; d’introduire le modèle psychologiquederrière la détection des mensonges et enfin d’établir la contribution que peuvent avoir ces compétences de lectureet d’interprétation dans le cadre du travail (et de la vie privée aussi). La conférence était organisée de

manière vivante grâce à de nombreuses interactions et tests.

Cafés philosophiques

En partenariat avec le Centre d’action laïque du Brabant Wallon.

Le mardi 16 octobre 2012 a eu lieu le premier Café philosophique organisé en partenariatavec le Centre d’action laïque du Brabant Wallon. Plusieurs seront reprogrammés en 2013 et2014.

L’Université de Paix a ouvert ses portes à Brice Droumart, animateur-philosophe, dans lecadre d’une réflexion intitulée « Violence et raison : la violence peut-elle avoir raison ? ».

Les participants ont pu découvrir un mode d’animation qui privilégie le questionnement auxréponses toutes faites : pour Brice Droumart, la philosophie ne se limite pas aux discours des« grands philosophes » et est une démarche ouverte à chacun. Une réflexion partagée s’estdonc construite sur base de citations, d’extraits de textes et des apports de chacun des membresdu groupe réuni autour de la table. Le tout, autour d’une tasse de café, dans une ambianceconviviale.

Dans le cadre bien régulé par l’animateur, il ne s’agissait pas de dominer la discussion (« on attaqueles idées, pas les personnes »), mais au contraire de coopérer pour progresser ensemble dans lathématique. Chacun était donc invité à déposer ses opinions dans un climat constructif d’écoute etde respect.

Ainsi, même si des penseurs connus (Kant, Sartre, Jonas...) et des concepts philosophiques (apriori / a posteriori, entendement / raison, etc.) ont été abordés pour alimenter la discussionet que l’apport en contenus a été intense, plusieurs participants ont déclaré repartir avec« davantage de questions » que lors de leur arrivée à l’animation.

Aussi...L’Université de Paix a offert et animé plusieurs ateliers de découverte du jeu “Belfedar”,notamment à l’Henallux (Champion), au CLPS de Charleroi, à des agents pénitentiaires, etc.

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Les Matinales : harcèlement et violence à l’école

Le programme des Matinales est conçu pour favoriser l’apprentissage, la compréhension etle partage de connaissances et d’expériences autour de questions d’actualité de l’enseignement. LesMatinales sont de nouveaux rendez-vous mensuels de l’AGERS (Administration générale del’Enseignement et de la Recherche scientifique) en collaboration avec l’AGPE (Administrationgénérale des Personnels de l’Enseignement) destinées au personnel de l’enseignement. Laséance du 9 octobre 2012 des Matinales avait pour thème “Le harcèlement et la violence : undéfi quotidien pour nos écoles ?”

Pour répondre à cette question, l’AGERS a invité Alexandre Castanheira, détachépédagogique et formateur à l’Université de Paix. En se basant sur diverses initiatives etenquêtes en la matière, Alexandre a amené les participants à réfléchir à ce phénomène sous

4 angles : comprendre, identifier, prévenir et intervenir.

Forum “Youngpress.eu”

La Fondation Evens a organisé le forum “Youngpress.eu” à Anvers,inauguré par la remise du Prix Evens d’éducation aux médias.

À l’occasion de cet événement rassemblant des journalistes de plus de 20 pays, plusieursconférences et ateliers ont été proposés. Parmi eux, l’atelier « Spread of biased information »animé par Alexandre Castanheira et Christelle Lacour de l’Université de Paix, accompagnéspar Annabel McGoldrick (journaliste internationale sur la BBC et la SBS et spécialisée dans lejournalisme de Paix).Les objectifs de ce workshop étaient d’expérimenter que laperception de la réalité est en elle-même biaisée et dedécouvrir l’influence des croyances et des jugements sur lamanière dont les faits sont relatés.En utilisant des histoires racontées, des images de presse, des articles émanant de différentsjournaux européens, les participants ont pu comprendre en quoi la réalité était biaisée par leslimites de la perception, du vécu personnel, des idées véhiculées dans les médias et la cultureambiante. Une autre activité a consisté à faire l’interview express d’une personne dont ilssavent qu’elle pense du mal de leur travail journalistique. Les retours étaient parlants : “quelleincroyable influence mes croyances et celles de l’autre ont sur la manière dont je mène uneinterview, sur la manière dont l’autre répond à mes questions, et sur la façon dont je vaissélectionner et relater les informations qu’elle me donne !”De beaux échanges d’expériences entre journalistes venus d’Allemagne, de Palestine, d’Italie etd’ailleurs : des journalistes dont les réalités nationales et personnelles sont tellement variées queleur travail s’en trouve inévitablement affecté, et donc forcément aussi leur perception et leurretranscription de la réalité.

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Salons et festivals

Stand au festival associatif La Semo

L’Université de Paix a proposé des activités ludiques etinteractives de sensibilisation au festival LaSemo 2012.La Semo est un festival marqué par un fort engagement associatif. Depuis 5 ans, ilfonctionne avec un système de gobelets réutilisables, des toilettes sèches, des poubelles permettantde trier ses déchets... Il se distingue également par une affiche qui donne une grande place àdes artistes alternatifs, connus ou moins connus, et permet ainsi de nombreuses découvertes.Les arts de rue et les spectacles sont au rendez-vous et un espace est dédié aux familles.Sur le site, les associations se sont fédérées pour proposer des activités ensemble, demanière à sensibiliser sans nuire à la bonne ambiance et au caractère festif du festival. Loindes leçons de morale, le village associatif a permis à de nombreux festivaliers de se poser etde prendre le temps de réfléchir à propos de thématiques pour lesquelles ils se sentaientconcernés.

Dans le stand de l’Université de Paix, ils ont pu testerdes attitudes en conflit, jouer au jeu de table coopératifet didactique « Belfedar » permettant d’améliorer levivre-ensemble. Ils ont aussi pu expérimenter diversesactivités courtes de coopération ou encore apprendre àmieux distinguer les croyances et jugements des faitsobservables en situation conflictuelle.L’Université de Paix était présente dans le pôle « solidarité etengagement citoyen », avec l’asbl Javva, l’ACRF, Article 27 et laFédération Francophone des Sourds de Belgique.

Animations au salon-festival Choeurs croisés

Les 12 et 13 mai 2012 à Hamoir, l’Université de Paix a participé activement au festival « Choeurscroisés » en proposant des animations ludiques de sensibilisation à la coopération et à la gestiondes conflits. Elle a partagé ces activités avec des enfants de plusieurs écoles primaires de larégion condruzienne.Le festival Choeurs croisés est un projet de sensibilisation aux échanges Nord-Sud sur le territoire duCondroz, né de la rencontre des projet AKILISO et Paroles Croisées en lien avec le BurkinaFaso.

L’Université de Paix s’insérait dans le village associatif dansle cadre de l’apprentissage de la coopération à des enfantsd’une vingtaine d’écoles primaires.

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Conférences au Salon de l’éducation

Les 18 et 19 octobre 2012, deux conférences ont été données au Salon de l’Education(Namur).

La première concernait la médiationentre jeunes. Dans le cadre du projetde médiation scolaire 10-18 ans initiépar la FWB, l’Université de Paix aimplanté des cellules de médiationdans différentes écoles (voir p. 18)La conférence présentait la pédagogieet des outils didactiques partagés avecles membres médiateurs.

La seconde s’intitulait « Belfedar, un jeu qui favorise le respect chez les jeunes ». Elle expliquait les enjeux pédagogiques du jeu, particulièrement au niveau de la coopération,de l’estime de soi, de la communication, des émotions et du « vivre ensemble » du groupe.

Les vidéos et powerpoints de ces interventions sont disponibles en ligne, accompagnéesd’une séance de médiation fictive entre jeunes.

Le samedi 20 octobre 2012 a eu lieu la journée de l’extrascolaire, organisée par Badje, leCJLg, Coala, l’ISBW, People & Places, l’Université de Paix et avec le soutien de l’ONE.Une journée consacrée aux professionnels du secteur de l’accueil extrascolaire :accueillants, animateurs, responsables de projets, coordinateurs ATL (accueil temps libre),pouvoirs organisateurs… L’objectif de cet événement est de soutenir l’identité professionnellede ce public, de mettre en valeur les richesses de ce secteur et de favoriser sareconnaissance. Cette journée gratuite était valorisable comme journée de formationcontinue pour tous les professionnels du secteur de l’accueil extrascolaire.

L’Université de Paix était présente également...

- Au Salon Valériane 2012 à Namur- Au Salon des innovations pédagogiques, organisé par Schola ULB asbl à Bruxelles, oùelle a présenté des outils (livres, contenus de formation...) et une conférence sur ledéveloppement de dynamiques coopératives pour gérer les conflits- ...

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Pôle Réf lex ion

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Le pôle Réflexion se concrétise principalement sous la forme de différentes recherches-actions. Il a pour objet de susciter et d’enrichir la réflexion par :

un partage de savoirs (connaissances), savoirs-faire (aptitudes) et savoirs-être (attitudes) concernant la prévention et la gestion positive des conflitsdes échanges réciproques de pratiques et de ressources une réflexion en matière de prévention et de gestion positive des conflits en termes de questionnements et de pistes de réponse.

Ce sont des lieux d’échanges et de rencontres, des « laboratoires d’idées etd’expérimentation », où chacun participe de manière active et volontaire en y apportant – depar son métier, sa culture associative, sa trajectoire de vie, ses origines… – une diversité depoints de vue, d’éclairages concrets, de visions, etc.

Equipe des permanents

Outre les réunions mensuelles qui concernent l’ensemble des permanents (10 fois l’an) et lesréunions des formateurs internes (8 fois l’an), la réflexion est continuellement présente ausein de l’équipe.

> Soit cette réflexion porte sur un sujet précis

• Vu la reprise du volet francophone de « Clefs pour la Jeunesse », la nécessité de mieux connaître lesoutils et programmes de cette association était évidente. Mélanie Paridaens (qui était formatrice à Clefs)a, durant les 3 mois passés à l’Université de Paix, informé et formé les formateurs. La recherche desconvergences et des différences, les complémentarités, les projets de programmes et de publications, lesparticularités des outils, les grilles de lecture, etc. ont été travaillés.

• Un groupe de 5 formateurs réfléchit particulièrement les thèmes du harcèlement et de la médiation parles pairs à destination des jeunes (12-18 ans) ou du public les encadrant. Ils échangent évidemment surleurs expériences et les difficultés rencontrées, mais aussi sur les formations suivies individuellement, leslectures faites… Ces recherches-actions aboutiront notamment à une publication proposantdes programmes adaptés aux possibilités concrètes de terrain et des outils spécifiquespermettant leurs réalisations. La publication favorisera l’autonomisation des utilisateurs.

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Réf lex ion interne

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> Soit cette réflexion se réalise via une formation suivie et son évaluation

Parmi les formations suivies en 2012, relevons particulièrement...

• Pour l’ensemble des formateurs :- Formation de formateurs à la supervision - Training de médiation - Spécificité des outils de « Clefs pour la Jeunesse »- Méthode sociocratique

• Pour quelques formateurs :- Méthode Félicitée (2 formateurs)- Jeu du Tao (1 formateur)- Echange de pratiques professionnelles entre formateurs d’organisations de jeunesseet d’éducation permanente (1 formateur - 1 an - CESEP)- Approche systémique aux pratiques de réseaux dans le cadre professionnel(1 formateur - 2 ans - CESEP).

Cette approche permet, lors de formations et supervisions, d’apporter un regard différent sur la situation. Lespratiques professionnelles des participants étant au cœur du processus pédagogique, le formateur concernéa pu expérimenter de nouveaux outils et grilles de lecture l’amenant à prendre de la hauteur, confronter lespoints de vue, envisager son environnement de travail sous un autre angle. Cela a parfois (souvent ?) étédésarçonnant mais très porteur. Face aux situations problématiques travaillées avec les équipes, les acquisde cette formation lui ont permis de sortir de schémas de compréhension répétitifs et donc d’ouvrir lespossibilités de gestion et de résolution des crises. Le report au sein de l’équipe des formateurs de l’Universitéde Paix se concrétise par l’apport de nouveaux outils et de nouvelles pistes de réflexion particulièrement lors

des intervisions.

- Formation à la Pleine Conscience(1 formateur - 2 ans - ULB ; 6 jours Eline Snel - Academy for Mindful Teaching)

La pratique de la Pleine Conscience consiste à développer une capacité à vivre consciemment l’instantprésent, délibérément, sans jugement, avec bienveillance envers soi-même et les autres. La Pleine consciencefavorise le développement de capacités déjà travaillées au sein de l’Université de Paix, comme la gestiondes émotions, des situations conflictuelles ou stressantes, l’estime de soi… La spécificité de cette pratiquepermettra, dès 2013, l’intégration dans nos activités d’exercices d’entrainement de l’attention et de laconcentration, de réduction de l’impulsivité, de régulation des émotions désagréables (colère, tristesse, peur,jalousie, honte, gêne, etc.), de régulation des pensées et des tendances au jugement « critique » sur soi et lesautres. Un « programme de réduction du stress basé sur la pleine conscience » sera également proposé dans

le prochain catalogue d’activités.Au niveau de l’équipe, cela apporte de nouvelles activités, techniques et exercices en lien avec larégulation des émotions au sens large, et en particulier, en situation conflictuelle, pour tous nos publics

des enfants jusqu’aux adultes.

• Pour les membres du secrétariat et/ou du pôle communication :- Programme informatique de comptabilité Ciel- Programme informatique Excel- Initiation à la qualité : “modèle d’excellence EFQM” qui, utilisé comme outild'évaluation, fournit une image du projet montrant les points forts et les éléments à améliorer au travers de 9 critères.- Information sur les publications et outils pédagogiques de « Clefs pour la Jeunesse »

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Conseil d’Administration : un ROI

Entre mars et septembre 2012, le Conseil d’administration a mis au point un règlementd’ordre intérieur (ROI). Ce document précise les rôles, fonctions et tâches de l’Assembléegénérale, du Conseil d’administration, du Secrétariat général et du Conseil académique.

Outre le respect de la législation relative aux asbl et des statuts de l’Université de Paix, le documentrédigé par le CA insiste sur la nécessité de préserver une « culture d’entreprise fondée sur lagestion participative, la transparence interne, le partage équitable du travail, les recherchesde consensus, la concertation, la médiation lors de divergences de vues, l’esprit collectif et letravail d’équipe ».

Réunions et intervisions « Graines de médiateurs »

La réalisation du programme « Graines de Médiateurs » dans les écoles (voir p. 20) est possiblegrâce à la collaboration de formateurs internes, de collaborateurs extérieurs et de stagiaires.L’ensemble d’entre eux se réunit très régulièrement.

Le but de ces rencontres est de créer un espace de partage d’expériences et de soutienmutuel pour la professionnalisation des pratiques d’animation en développement deshabiletés sociales.

C’est aussi l’occasion de renforcer les liens entre les intervenants et ainsi, de dynamiser leprojet et de mutualiser des outils pédagogiques. En effet, la création d’un climat de confianceet d’espaces de partage contribue à la qualité et à la systématisation pédagogique. Chaqueanimateur ou formateur enrichit le programme de ses compétences et de ses découvertes,qu’il s’agisse de matériel pédagogique ou d’expériences.

Conseil Académique

Depuis la création de l’Université de Paix, le rôle du Conseil Académique a fortement évolué.

Durant les premières années de l’institution, le Conseil académique était l’instance dirigeante.La constitution de l’organisation en asbl a marqué un changement important : le Conseil d’administrationet l’Assemblée générale ont repris les fonctions de direction.

Le Conseil académique a ainsi pu se consacrer à son fondementessentiel : une réflexion en profondeur sur les facteurs de violence etde paix dans le monde. C’est durant cette période qu’a notammentété publié l’ouvrage « Promouvoir la Paix » (Editions De Boeck).

Charles Van der Vaeren, Président du Conseil académique

Page 41: Rapport d'activités annuel 2012 de l'Université de Paix

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Au fil du temps, le Conseil académique s’est fait plus discret. Le ROI finalisé par le Conseil d’administration à l’automne 2012 ré-affirme le rôle duConseil académique dans son rôle de réflexion, à côté du travail quotidien des formateurs.Le président, Charles Van der Vaeren, sera entouré d’un bureau restreint afin de l’aider àdynamiser le groupe et poursuivre le travail réalisé ces dernières années. Les travaux du conseil académique devront non seulement faire le point de questions importantesrelatives à la paix, mais aussi susciter une curiosité pour que l'institution puisse approfondir sesdémarches de formation. Les axes futurs seront choisis de manière à couvrir des domainesd’action au-delà des formations existantes sur la gestion et la prévention des conflits par lavoie du dialogue fraternel. L’objectif doit être, de manière générale, de promouvoir la paixdurable. Ce programme très ambitieux sera abordé thème par thème. Ceux-ci seront définispar le bureau restreint (à constituer) et par le Conseil d’administration

En 2012, le Conseil académique s’est réuni à deux reprises. La réflexion sur la violenceinstitutionnelle, démarrée en 2010, s’est poursuivie et a fait l’objet d’une courte synthèsepartagée avec l’équipe des formateurs. Plusieurs conclusions en découlent :

> L'institution est nécessairement un système de personnes. Les règles régissant le fonctionnement del'institution peuvent être modifiées selon les besoins de la dynamique sociale.

> Concernant les normes institutionnelles abusives, provoquant des frustrations des personnes concernées,trois types de réactions existent : - La désobéissance, le retrait ; - L'opposition, plus ou moins violente ;- Le « bricolage» de solutions alternatives, la « manipulation » de la norme (p. ex. dans les institutionssanitaires pratiquant l'euthanasie).

> Concernant la dialectique de la frustration, facteur de violence, le remède à la frustration est la parole. Ilimporte d'organiser, dans l'institution, des lieux de communication à partir desquels sontélaborées les règles. Quand les règles sont établies collectivement par les personnes concernées, ellessont incontournables. Lorsque les changements de circonstances l'exigent, elles peuvent êtrerévisées par ces personnes. Lorsque les frustrations et violences concernent des personnes insérées dans un cadre institutionnel, il y alieu de prévoir des mécanismes de médiation, permettant d'assainir le climat des relations etde rétablir la norme de paix.

> Concernant l'obéissance à la règle institutionnelle : dans les cas de conflit entre la règle etla conscience, le premier devoir est d'obéir à sa conscience. Mais la personne concernée doitaccepter de justifier le diktat de sa conscience et de l'exposer à la critique raisonnable (pourdéjouer le dévoiement de la conscience, p. ex. par une éducation sectaire). Afin de développer une adhésion à une règle institutionnelle érigée pour le bien d’une collectivité (etdonc de limiter la probabilité d’occurrence d’une désobéissance néfaste), il importe de développerles valeurs de la citoyenneté : interdépendance, solidarité, etc.

> Concernant le fonctionnement institutionnel, il convient de gérer toute institution en tenantcompte de l'impératif du temps. Tout changement de mentalités, d'adaptation à de nouvellesrègles, demande du temps. Les frustrations peuvent résulter seulement d'une trop grandeprécipitation dans la gestion.

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Cellules Bien-être

Depuis septembre 2011, l’Université de Paix participe au projet-pilote « Cellules Bien-être ».Ce projet a été créé par les ministères de la Santé, de la Jeunesse et de l’aide à la jeunesse etde l’Enseignement obligatoire. Celui-ci consiste à distinguer et relier les différents acteursactifs tant dans la promotion de la santé que dans l’éducation au bien-être en milieu scolaire,afin de mettre en commun leurs efforts et pratiques pour non seulement maximiser leur efficacité sur leterrain, mais aussi leur permettre de s’enrichir mutuellement de leurs expériences socio-éducatives. Les« Cellules Bien-être » permettent ainsi de veiller à la cohérence des différentes interventionsen les articulant sur base des spécificités de chaque partenaire.L’Université de Paix accompagne 10 des 58 établissements scolaires primaires ou secondaires des différentsréseaux ayant sollicité un accompagnement à la mise en œuvre d’une Cellule bien-être dans leur école.

L’Université de Paix accueille l’IFOR

En novembre 2012, l’Université de Paix a accueilli trois stagiaires de l’IFOR(International Fellowship of Reconciliation).Les trois jeunes filles, originaires respectivement du Nigeria, des USA etd’Autriche, ont ainsi découvert…

- les actions de l’Université de Paix en tant qu’organisation de jeunesse,- son histoire active, pluraliste et engagée,- le travail de formation et d’éducation réalisé au quotidien, via la découverte d’outilspédagogiques, dont certaines ressources et publications de l’Université de Paix.

Lucia, Gretchen et Danielle se sont également exprimées quant à leur engagement à l’IFOR.Elles ont enfin témoigné d’un grand enthousiasme par rapport au fait que l’Université de Paix travailleavec les jeunes : « I think it’s really important to work with the children. The sooner we can teach themto care about their relationships, the better. We haven’t seen many organization as yours :peace education with young people is not so common ».

Recherche-action sur le harcèlement à l’école

« I am not scared » est un projet européen de deux ans destiné à mieuxcomprendre et solutionner les problèmes de harcèlement et d’intimidation entrejeunes. Il a débuté le 1/11/2010 et s’est terminé le 31/10/2012.Cette initiative s’est inscrite dans le cadre du « Lifelong Learning Program » et, plus précisément,dans un sous-programme dédié aux politiques éducatives.Outre l’Université de Paix, les partenaires européens qui ont pris part au projet sont : ZinevTechnologies Art (Bulgarie) - Zentrum für Forschung empirische Pädagogische & UniversitätKoblenz-Landau (Allemagne) - École de ASPETE éducation pédagogique et technologique(Grèce) - Connectis & Istituto di Istruzione Superiore Don Lorenzo Milani (Italie) - UniversitéTechnologique de Kaunas (Lituanie) - EuroEd Fondation (Roumanie) - Université de Séville(Espagne) - Wilsthorpe Community School (Royaume-Uni).

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European Belfedar Meeting

Du 27 au 29 juin 2012, l’Université de Paix a accueilli et participé à l’European BelfedarMeeting, rassemblant les partenaires du projet Belfedar : le Center for Citizenship Educationet le Partners Polska Foundation en Pologne, l’Escola de Cultura de Pau en Espagne et Jeugden Vrede en Flandre.Etaient également présentes les représentantes de la Fondation Evens en Flandre, France etPologne. Enfin, Francesco Candelari, coordinateur de l’International Fellowship Of Reconciliation(IFOR), a rendu visite à l’Université de Paix et a rencontré les « Belfedar partners » lors de laseconde journée.

Entre réunions, activités interactives et jeux, rencontres informelles avec l’équipe de l’Université dePaix et moments de détente, le but de ce meeting était de jeter les bases communes de l’adaptationde Belfedar aux réalités de terrain des partenaires européens, avant de le fabriquer, le diffuser, lepromouvoir et l’accompagner d’animations ou de formations en Espagne, en Pologne et en Flandre.

Le 27 juin a été consacré au Belfedar Training, occasion pour les partenaires de comprendre lesfondements du jeu, de vivre des défis coopératifs liés à chacun des objectifs pédagogiques et de jouerune partie de Belfedar. Quel plaisir de voir des partenaires qui ne se connaissaient pas jusqu’alorsciter dans leurs langues respectives des insultes qu’ils n’aimeraient pas entendre, s’attribuer desqualités, trouver 5 manières de ne pas résoudre un problème, réaliser l’exercice exutoire du bûcheronà la chaîne, ou encore courir au ralenti pour atteindre un point d’arrivée à 30 secondes pile !

Lors de la journée du 28 juin, les participants ont confié leurs représentations positives etnégatives concernant Belfedar, après quoi les souhaits d’adaptations de chacun(e) ont étéémis. Au-delà des quelques défis à clarifier ou à simplifier, le nombre de cases sera diminué,les cases toutes ramenées à la même taille, quelques bombes supprimées du plateau de jeu,le design du plateau revu, la lisibilité des écritures sur parchemin améliorée, certaines règlesdu jeu explicitées et le guide d’animation complété (notamment avec la manière d’utiliserBelfedar en cas de tension dans le groupe).

Par ailleurs, les partenaires ont mis le doigt sur des éléments du jeu qui posaient question dansleur pays / communauté. En Polonais par exemple, les rimes sont très difficiles à trouver : lesdéfis demandant de trouver des rimes sont donc à adapter dans cette langue. Chaque partenaireadaptera librement les défis coopératifs, pourvu qu’ils s’inscrivent tous dans l’un des objectifspédagogiques du jeu : mieux se connaître, estime de soi, créativité, expression et gestion desémotions, écoute et coopération.

La planification mise au point le 29 juin laisse entrevoir après adaptationsmultiples que le jeu sera produit en Flandre, Espagne et Pologne durantl’exercice 2013.D’ici là, la recherche active de fabricants de jeux, l’adaptation danschaque langue et l’organisation d’animations et de formationsautour de Belfedar fera de 2013 une année millésime : celle de lasortie européenne d’un jeu coopératif, qui aura demandé une belleet constructive coopération dans son élaboration…

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Voici la chronologie des activités réalisées en 2012 : activités de formation ; actions de conseils, de services, deconcertation ou d'information ; activités fédératives ; actions de réflexion et analyse ; actions de construction de point devue collectif ; actions d'interpellation ; animations ; campagnes de sensibilisation.

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L’Université de Paix ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui sans...

...toutes celles et tous ceux qui apportent à l’institution leur motivation,leur ouverture, leur professionnalisme et leur disponibilité

...les dons des particuliers

...l’aide des pouvoirs publics

Le Service Jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles subsidie le poste de

trois permanents et intervient dans les salaires des autres permanents engagés sur fonds propresainsi que dans les frais de fonctionnement.Grâce au Décret emploi, une aide nous est aussi octroyée pour les APE (ex-FBI).Enfin, la Fédération Wallonie-Bruxelles nous aide pour certaines activités exceptionnelles etpour la réalisation de travaux immobiliers.

La Région Wallonne intervient dans le salaire de 10 personnes (pour un équivalent de 7 temps plein) via

le programme APE.

Le Fonds Maribel social du Secteur socio-culturel et sportif des Communautés française et

germanophone intervient dans les coûts salariaux de 2 personnes pour un équivalent temps pleind’1,50.

Le Fonds 4 S subsidie régulièrement la formation des formateurs.

...le soutien d’associations et de fondations

La Fondation Bernheim (Médiation par les pairs 8-10 ans), la Fondation Evens (Belfedar),l’APEF et l’ONE (Formations), le SCRIPT (au Luxembourg), le RFA...

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Avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles CULTUREJEUNESSE

RAPPORT GÉNÉRAL 2012UNIVERSITÉ DE PAIX ASBL

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Boulevard du Nord, 4 • 5000 Namur • BelgiqueTél : +32(0)81 55 41 40 • Fax : +32(0)81 23 18 [email protected] • N° national : 4161339-58___________________________________________