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REFLETS DU REFLETS DU la Loire fureurs Mieux prévenir de les Il était une fois Léouville : N° 63 2002/ 0,50 49 habitants p. 14 p. 9 Briare : dans le secret des émaux p. 6 Le Loiret à l’école du cirque p. 20 p. 9 LE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL N° 63 • MAI/JUIN 2002 Le Loiret côté timbres p. 16 30365 LOIRET63 P1 27/05/02 14:52 Page 1

Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

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N°63 2002/ 0,50 €

49 habitantsp. 14

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p.9

L E M A G A Z I N E D U C O N S E I L G É N É R A L

N° 63 • MAI/JUIN 2002

Le Loiret côté

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L’école buissonnière avec les profs,bien vu le Conseil général !

Rien de tel que le terrain pour faire des découvertes gran-

deur nature. Et si les professeurs sont aussi partants pour

se mettre au vert, c’est encore plus classe ! Chaque année,

le Conseil général favorise l’éclosion des curiosités en

finançant à hauteur de 30 % les classes de découverte qui

permettent à des milliers d’élèves du primaire de faire

mieux connaissance avec les écosystèmes de la campagne,

de la mer ou de la montagne. Dans la même logique, des

subventions sont également attribuées aux classes

“Patrimoine” destinées aux collégiens. Bien vu !

Le Loiret, la bonne formulewww.loiret.com

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Loiret

éditorial

Même si arrivent les beauxjours de l'été, ce surcroîtde soleil et de chaleur nedoit pas faire oublier lesmoments difficiles que cer-

tains doivent parfois traverser lorsdes inondations. Notre département pas plus qu'un autren'est à l'abri de ce genre de catastrophe naturelle. Surtoutavec la présence de la Loire dont les humeurs tumultueusesont été déjà par le passé meurtrières, causant au surplus d'énormesdégâts.Aussi, et c'est bien là le rôle de notre Assemblée, les conseillersgénéraux ont-ils fait le choix de s'attaquer avec force à ceproblème dans le souci d'assurer à l'avenir la sécurité despersonnes et des biens. Il a donc été décidé de créer un Fondsdépartemental de lutte contre les inondations et un chargéde mission spécifique a été recruté, cela en complément detoutes les interventions que nous menons déjà dans le cadre de l'Établissement Public de la Loire et de l'adhésiondu Département au Plan Loire Grandeur Nature. Cette action témoigne de l'importance fondamentale del'implication des collectivités locales et notamment desDépartements au plus près des citoyens. Voilà une manièrede répondre très concrètement à cette demande de proxi-mité qui s'est faite entendre lors des dernières élections présidentielles. Prévenir pour mieux guérir et soutenir nosconcitoyens dans les moments d'épreuves, telle est notrevolonté. Mais c'est en donnant aux collectivités locales plusde pouvoir ainsi qu'une véritable indépendance financièreque nous parviendrons à obtenir une vision plus claire etplus directe des actions menées sur le terrain, ceci dans unsouci réel et nécessaire d'efficacité. Et dans l'optique d'unedémocratie locale revivifiée.

Éric Doligésénateur,PRÉSIDENT DU CONSEIL GÉNÉRAL

Reflets du LOIRETDirecteur de la publication :Hubert Frémy • Directeur de la rédaction:

Pierre-Antoine Ragueneau • Rédacteur en chef : Marc Vassal • Rédaction : L.Bigot (p.6-7), E. Boutheloup

(p.14-15), O.Chauvin (p.22, 19), C. Chenault (p.23), J-L. Derenne (p.26), M.Deret (p.4-5, 8, 20-21, 28, 29-30), J-M.

Flonneau (p.24), J. Huguenin (p.9 à 13), S.Michetot (p.18-19), M. Vassal (p.16-17, 25) •

Directeur de création : Charly Abriol • Responsable d’édition: Agnès Mathon •

Direction artistique : Hugues Jacquemin • Secrétariat de rédaction : Ana Maia •

Photos hors crédit : Dominique Chauveau • Conception et réalisation : Unédite •

Impression: Imprimerie Lenglet • Dépôt légal: Mai 2002 • No ISSN : 0769-5241.

Ce journal est aussi le vôtre: écrivez-nous à “Reflets du Loiret”, Hôtel duDépartement, Direction de la communication, 15, rue Eugène-Vignat,BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1.Tél. : 02 38 25 45 45 ou sur Internet : www.loiret.com

Inondations :prévenir pourmieux guérir

Les clubs d'aviron notent un réelengouement depuis deux ans pource sport. De plus en plus de rameursviennent exercer leur passion sur leLoiret ou la Loire. Rencontre avec desathlètes de tous âges!

Laissée à l'abandon, la Sologne a du attendre Napoléon III qui impliqua l'État dans une réelleréhabilitation et aménagement de la région. Histoire d'un travail de longue haleine.

| Mai - Juin 2002 | 3 |

M

Ce magazine est aussi disponible,pour les non-voyants, sur cassette audio.Renseignements au 02 38 79 26 76.

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Ancien responsablede la billeterie du Festival de Cannes,Jacky Billault nous fait partager sessouvenirs auprès des plus grandsnoms du cinéma.

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ALBUM

L’actualité du Loiret en images.

DOSSIER

Prévenir les fureurs de la Loire :le Conseil général mobilisé contre les inondations.

REPORTAGE

Léouville : la plus petite commune du Loiret.

ENTREPRENDRE

Briare et le renouveau des Émaux.

TERRITOIRE

Politique d’habitat :logement dans le Loiret.

LIRE, ÉCOUTER, VOIR

Suggestions de lectures et de sorties dans le Loiret.

JEU-CONCOURS

Quizz comédiens Loiret.

KALÉIDOSCOPE

Le Loiret côté timbres.

GENS D’ICI

Raymonde Pouzieux : passementière.Gaël Maïa : champion du monde de football des moins de 17 ans.Jacky Billault : ancien responsable de la billeterie du Festival de Cannes.

CURIOSITÉ

Sous le plus grand chapiteau du Loiret.

SPORTS

Aviron : pour le plaisir de ramer.

TERROIR

Les feux de la Saint-Jean.

Recette.

D’HIER À AUJOURD’HUI

La “regénération”de la Sologne au XIXe siècle.Mirabeau : le révolutionnaire du Bignon.

C’EST PRATIQUE

Le bibliobus du Conseil général :un bus pas comme les autres.

CLUB 10/15

Conseil général Junior : cinq nouveaux projets pour la rentrée !

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Loiret

L’album du LoiretLoir

et

É D U C A T I O N

Demain, combiend’élèves dans le Loiret ?

Le collège Robert Goupil a été officiellement inauguré le 15 marsdernier à Beaugency. Entre1998 et 2001, deux phasesde travaux ont permisd’améliorer l’accueil desquelque sept cents élèves.Un nouveau bâtiment de

2000m2 a d’abord été construit pour ouvrir de nouvellesclasses. Le reste de l’établissement a ensuite été entièrementréhabilité et remis aux normes. Le coût de cette profonderestructuration s’élève à près de 5,8 M€ pour le Département.

1er Colloquemédico-sociald’Orléans

229 € par animal mâle de 5 à 24mois (taurillon, broutard) et 76 €par vache de réforme allaitante :ce sont les plafonds des aidesaccordées par le Département à189 éleveurs de bovins du Loiretsuite aux sérieuses pertes subiespar la profession depuis octobre2000. Ces subventions d’un mon-tant total de 251 254 € représen-tent le deuxième volet du Plandépartemental de soutien à lafilière bovine, lancé en mars 2001en complément de celui de l’État.La première phase avait permisd’attribuer, en juillet 2001, uneaide globale de 163 761 € à 133 éleveurs locaux.

É D U C A T I O N

Effectuer un balisage exhaustif et cohé-

rent de tous les sites à découvrir dans le

Loiret : c’est l’objectif du Schéma direc-

teur de signalisation touristique, cultu-

relle et économique que le Conseil géné-

ral a décidé d’élaborer. Ce Schéma

s’appliquera aux différents sites remar-

quables du département ainsi qu’aux cir-

cuits touristiques, aux entrées de dépar-

tement et de villes et aux Relais Informations Services. En parallèle,

toutes les signalisations parasites (pré enseignes, publicité) devraient

être supprimées le long des routes départementales.

Le 1er colloque médico-social

d’Orléans s’est tenu le 7 mars

au Centre de conférences

d’Orléans, sur les thèmes

“Urgence-précarité-secret”.

Soutenue, entre autres, par le Conseil général, la manifestation a

réuni des professionnels de la santé et du social autour de la néces-

sité d’une prise en charge thérapeutique et sociale coordonnée,

donc plus efficace, du “patient-usager”. Les participants ont pu

approfondir leur réflexion dans des ateliers de travail et assister à

des représentations de “situations types” par des acteurs.

Le Conseil général lance une étude sur les popu-lations scolarisées du Loiret, qui vise à mieuxappréhender leur évolution. Au niveau des col-lèges, les résultats permettront au Départementde définir les investissements à réaliser pouradapter les établissements à leurs effectifs.Financée par le Conseil général à hauteur de45000 €, l’étude contribuera également à définirdes stratégies cohérentes en matière de cartes etde transports scolaires. Plus globalement, elleaidera à préparer l’avenir sur toute la chaîne descolarisation, de l’école à l’université.

É L E V A G E

Une toute nouvelle salle polyvalente

Soutien départemental à la filière bovine

Le Centre de secours et d’incendie entièrementréaménagéLe nouveau Centre de secours et d’incendie de

Chilleurs-aux-Bois a été inauguré le 2 mars dernier.

L’agrandissement des anciens locaux, financé par la

commune et le service départemental d’incendie et de

secours, a permis notamment l’extension des remises

pour le matériel ainsi que la création d’une salle de

formation et l’aménagement des vestiaires et du

standard. Le Centre de Chilleurs-aux-Bois compte

dix-neuf sapeurs-pompiers volontaires, qui ont effectué

cent cinq interventions en 2001.

CADRE DE VIE

Vers une harmonisation de la signalisation touristique

Le collège de Beaugency inauguré

La commune de

Saint-Cyr-en-Val a

inauguré, le 19 mars,

sa nouvelle salle poly-

valente de 1360 m2.

Subventionné par le

Conseil général à hau-

teur de 22 867 €, l’équipement abrite deux courts de

tennis et permet la pratique du volley-ball et du foot en

salle. Il est également question d’y installer du matériel

pour l’escalade. La nouvelle salle peut, par ailleurs,

accueillir diverses manifestations. La première,

le Forum des Métiers, s’y tiendra le 20 juin.

SAINT-CYR-EN-VAL

“Des infos qui peuvent changer les comporte-ments”, c’est ce que les élèves des classes de 5e duLoiret peuvent trouver dans la carte Santé Jeunesqui leur a été distribuée le 15 avril. Projet duConseil général junior (CGJ) 2000/01, cette carte aété entièrement conçue et rédigée par les membresde la commission Social-Santé. De la taille d’unecarte de crédit, elle contient des informations pratiques et préventives sur le tabac,la drogue, mais aussi la maltraitance et la dépression. Elle a été diffusée à dix mille exemplaires dans les soixante-huit collèges du département.

Les casernes de gendarmerie de La Ferté-Saint-Aubin et Bellegardedisposeront chacune, dans quelquesmois, de deux nouveaux logements

pour gendarmes auxiliaires.Chiffrées à 102 000 et 114 235 €

respectivement, ces extensions sontentièrement financées par le

Département, propriétaire deslocaux. Si les travaux ont déjà

commencé à La Ferté, ils ne débuteront qu’en juin à Bellegarde.

Les deux chantiers dureront six mois.Le Loiret compte, sur son territoire,

onze casernes départementales,louées à l’État pour l’hébergement

des gendarmes.

T R A V A U X

Extension de deux gendarmeries

Le foyer de vie pour adultes handicapés de l’association “Les Amis de Pierre”, rue du ClosFleuri à Orléans, a été inauguré le 13 avril. L’établissement devingt-deux places résulte de l’extension du foyer d’accueil dejour implanté à Saint-Jean-de-la-Ruelle jusqu’en 2001. Les travauxont été subventionnés à hauteur de161 596 € par le Conseil généralqui verse également à la structureune dotation annuelle globale defonctionnement correspondant àses charges de personnel.

O R L É A N S

Vingt-deux places pour les adultes handicapés

L’album du Loiret

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RENCONTRE

P R É V E N T I O N

Une carte Santé Jeunespour les élèves de 5e

| 4 | Mai - Juin 2002 |

C H I L L E U R S - A U X - B O I S

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refle

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entreprendreLoir

et

«Si vous voulez vivre commetout le monde, oubliez Briare !»L’affiche accrochée dans lebureau du PDG de la SAÉmaux et Mosaïques ré-

sume la philosophie sur laquelleJean-Claude Kergoat souhaite fon-der le renouveau des fameux Émauxde Briare. Pas question, en effet,de comparer les revêtements de solset de murs fabriqués dans le sud-est du Loiret à du simple carrelage.Lui, préfère parler de mosaïquedécorative et se fait volontiersdéfenseur d’un certain raffinementet d’un art de vivre à la française :«Pourquoi, à votre avis, notre logo arbore-t-il les couleurs du drapeau tricolore ?» Et, effectivement, der-rière les murs d’enceinte de l’impo-sante usine du XIXesiècle (10 hectares),se cachent les secrets d’un “savoir-faire multiséculaire”. Un terme qui,à Briare, n’a rien d’exagéré.

Aléas historiquesCar, depuis 1838, l’histoire de lacommune se confond avec les péri-péties de cet immense site de pro-duction, en bordure de canal.D’abord destinée à concurrencer lafaïencerie de Gien –qui, ironie dusort, compte actuellement parmises actionnaires -, l’usine est deve-nue, dès 1845, la propriété de Jean-Félix Bapterosses, déjà à la têted’une manufacture parisienne deboutons. Dès lors, de boutons enperles et de perles en émaux, l’usineconnaît, pendant un siècle, plu-sieurs reconversions, plus ou moinsheureuses, qui l’amèneront àemployer jusqu’à un millier depersonnes, faisant passer la popu-

lation de Briare de 2500 à 5000 habi-tants (voir encadré). C’est ainsi que les premières pro-ductions d’émaux (céramique d’émailvitrifié et teinté dans la masse) datentde 1882. Elles connaîtront plusieurspériodes d’essor et de déclin suc-cessives, changeront de mains plu-sieurs fois, et passeront même parune période de production inten-sive… de carrelage ! Sans succès.On comprend donc que Jean-ClaudeKergoat ait choisi de renouer avecles meilleures heures des Émauxde Briare. En effet, n’est-il pas plusopportun, aujourd’hui, de reven-diquer l’élégance d’un mode dedécoration unique qu’une quel-conque production du bâtiment ?Le nouveau patron fait ainsi valoirle procédé exclusif de fabricationdes Émaux de Briare, qui permet-tra, dans une dizaine d’années peut-être, de détrôner les concurrentsitaliens, leaders mondiaux de laspécialité. « Avant les années quatre-vingt, chaotiques pour l’entreprise,

nous étions numéro un. Or, c’est unvrai challenge de reconquérir cetteplace pour une entreprise déjà connuesur le marché et qui souhaite impo-ser une nouvelle image.» Voilà quiaurait pu décider Jean-Claude Kergoat à faire table rase du passé.C’est tout le contraire. Le PDG faitdes origines historiques de sa“mosaïque décorative” un gage dequalité : «Nous fabriquions ici des perleset des boutons, avec une qualité de fini-tion, de rendu et d’esthétique incom-parables, dit-il. C’est pour cela que,comme les Italiens, nous nous bat-tons, aujourd’hui, pour ne pas êtreconfondus avec des fournisseurs de car-relage du bâtiment.»

Précieuse alchimieEt de citer, non sans quelques pré-cautions de langage, les “ ingré-dients” qui font encore, au XXIesiècle, le succès de Émaux de Briare : «Notre procédé de fabrica-tion est à base de silice, provenant dela région, ainsi que d’autres matières

SLa renommée

internationale desémaux de Briare n’est

plus à faire. Mais, en1996, leur site de

production, lui, était àreprendre. C’est Jean-Claude Kergoat qui arepris le flambeau de

ce fleuron de l’èreindustrielle. Avecpour ambition de

reconquérir la placede leader mondial

d’ici à dix ans.

“Toutes proportions gardées, J-F Bapterosses a fait à Briare ceque Michelin a fait à Clermont-Ferrand.” C’est ainsi que Jean-Claude Kergoat résume l’œuvre deson prestigieux prédécesseur,véritable capitaine d’industrie qui alaissé son empreinte sur la ville. Iln’y a qu’à traverser Briare pour s’enrendre compte, puisque l’usine estimplantée en centre-ville et

englobait, au XIXe siècle, une cité ouvrière avec jardins pour 180 familles, une école, etc.“C’était une ville dans la ville, avec tout ce qu’il fallait pour vivrequasiment en autarcie.” On yproduisit jusqu’à 1400000 boutonspar jour (avant que n’apparaissentles boutons en plastique) et 500 tonnes de perles par an ! À la mort du génial inventeur

Le jour où Jean-Félix Bapterosses choisit Briare…

reflets

entreprendre

Loiret

Numéro 3 sur son marché,Bebloom est un e-marchand. C’est sa

particularité. C’est-à-dire que,pour passer commande, lesclients se connectent sur le siteInternet www.bebloom.com.Avec l’assurance que le bouquetlivré sera rigoureusement lemême que celui visualisé surl’écran de l’ordinateur, s’il vousplaît ! Pour autant, Yann Jallerat(35 ans, horticulteur) et CharlesCuypers (35 ans, commercial),les deux fondateurs de Bebloom,en avril 2000, se refusent àqualifier leur entreprise,aujourd’hui installée sur la ZACdes Aulnaies, à Olivet, de start-up. « Nous sommes d’abord unePME horticole, basée sur desprincipes de l’ancienneéconomie», explique CharlesCuypers, pour expliquer sarésistance aux affres de lanouvelle économie. En effet,Bebloom (CA 2001 : 1 milliond’euros ; environ 18000 clientsfidèles) fait partie, avec FranceBouquet, du groupe dedistribution florale Bloom Trade(CA 2001 : 3,4 millions d’euros). Et c’est France Bouquet,justement, qui achète les fleurs,en France et à l’étranger - duKenya aux Pays-Bas, en passantpar la Colombie, pour encommercialiser une partie dans lagrande distribution. Le reste estlivré partout dans l’Hexagone,

au gré des commandes, soit parcamions (pour la région parisienne),soit par Chronopost. De quoi êtreprésent sur deux activités à la foiset, ainsi, ne pas “piquer” lasusceptibilité des investisseurs.Ceux-ci, parmi lesquels le fondsrégional Capital Développement,ont tout de même investi 3,8 millions d’euros dans Bebloom.Reste que le groupe Bloom Tradene s’est pas encore attaqué à lavente en boutique, un créneau quireprésente pourtant 60% du CAde la distribution florale en France(1,8 milliard d’euros au total). « Peut-être nous développerons-nous prochainement sur cecréneau, affirme Charles Cuypers.Même si, pour l’instant, nousvoulons d’abord consolider lastructure existante.» Quoi de plusnaturel, lorsque l’on emploi 18 personnes et que son chiffred’affaires ne cesse de grimper.Car, net-économie ou pas,certaines lois économiques nesemblent pas près de faner.

Bebloom a su résister auxdéboires de la net-économie.

Et son chiffre d’affaires necesse de grimper.

C’est dans le secret du laboratoireque sont créés les nouveaux émaux.

Pdg de l’entreprise, Jean-ClaudeKergoat mise sur “un savoir-fairemultiséculaire” pour donner un

nouvel essor aux émaux de Briare.

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C’EST

PRATIQUE Bebloom,

jeune pousse florissante

«

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de ces procédés de fabricationrévolutionnaires, ses descendantspoursuivent son œuvre et dotent laville d’une église, de terrains de sport, d’un bassin de natation, d’unstade avec vélodrome, d’une salle desfêtes, etc. Or, les seuls bâtiments del’entreprise sont si vastes (45000 m2),qu’aujourd’hui, seulement 60%d’entre eux sont encore utilisés ; les autres cherchent des locataires…

Briare et le renouveau

des ÉmauxBriare et le renouveau

des Émaux

Le Musée de la Mosaïque et des Émaux,

Le Musée de la Mosaïque etdes Émaux, créé en 1994,retrace les 160 ans d’histoiredes Émaux de Briare, avec desdocuments d’archives et unecollection de pièces représenta-tives des différentes productionsdu site. Il reçoit quelque15000 visiteurs chaque année,ce qui le place au sixième rangdes musées du Loiret (le ving-tième de la Région Centre). Le musée est ouvert : • du 1er juin au 30 septembre,tous les jours, de 10h à 18h30,• du 1er octobre au 31 décembre et de février au 31 mai, du lundi au samedi, de14h à 18h, et le dimanche, de10h à 12h30 et de 14h à 18h,• pour les groupes, sur réser-vation, tous les jours et toutel’année, de 10h à 18h.Un magasin d’usine vient éga-lement d’ouvrir ses portes au 1, bd Loreau, 45250 Briare.

Renseignements :www.emauxdebriare.comou au 02 38 31 22 01.

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Aucun problème. Bebloom vous

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plutôt compétitifs. Et tout ça grâce à Internet.

minérales, achetées en Australie, enNorvège, etc. Elles sont fonduesensemble à 1400°C, puis sont mélan-gées à des oxydes métalliques (cobalt,cuivre, etc.), afin d’être colorées. Letout est broyé, et la poudre ainsi obte-nue est pressée et cuite, selon les tailleset formes de carreaux désirées.»C’est une centaine de salariés (contre77, lors de la reprise, en 1996) quiassurent désormais cette précieusealchimie, au gré des commandespassées dans le réseau de distribu-teurs de la marque, dans le mondeentier, dans son magasin d’exposi-tion de la rue du Bac, à Paris, ou dansles salons internationaux également,comme en atteste le calendrier deces rendez-vous incontournables,en bonne place dans le bureau duPDG. «Nous réalisons 70% de notrechiffre d’affaires à l’export, précise cedernier. Le plus gros marché est euro-péen, mais parmi nos dernières conquêtes,on trouve notamment l’Europe de l’Est,l’Asie et l’Australie.» Puis, désignantune fresque: «C’est un motif pour leprojet de mosquée personnelle d’uncheik aux Émirats.» En effet, 85% descommandes ont beau provenir desparticuliers qui font refaire tantôt leursalle de bains, tantôt leur cuisine,les Émaux de Briare ont aussi leursprestigieuses vitrines : mosquées,bateaux de croisière, aéroports, etc.Quand on sait que Jean-ClaudeKergoat lui-même a décidé dereprendre les Émaux de Briare aprèsavoir connu la frustration, en tantque promoteur immobilier, de nepas pouvoir en orner ses construc-tions… C’est dire la convoitise quepeuvent susciter ces “pierresprécieuses” ! �

Le plus gros marché pour lesémaux est européen. 70% du chiffred’affaires est réalisé à l’exportation.

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Page 5: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

loir

et

Même si le Loiret n’a pas connu de crue catastrophique depuis près d’un siècle, les fureurs etdébordements de la Loire et de ses

affluents demeurent une menaceréelle pour 80 000 habitants du département. Soucieux de la sécurité des personnes etdes biens, le Conseil général faitfeu de tout bois, dans le cadredu Plan Loire Grandeur Natureet de son Fonds départementalde lutte contre les inondations,pour que soient poursuivis les travaux de protection et pour que les populations riveraines soient mieux informées.

dossier

loiret

dossier

Loiret

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les fureursles fureursde la Loire

Le Conseil général a décidéen novembre 2000 decréer un Fonds départe-mental de lutte contre lesinondations et un poste

de chargé de mission spécifique,en complément de toutes lesinterventions qu’il mène déjàdans le cadre de sa participationactive à l’Établissement public dela Loire (E.P. Loire), présidé parÉric Doligé, et de son adhésionau Plan Loire Grandeur Nature :

L

LES TRAVAUX À RÉALISER SUR LE LOIRET(Estimation maximale des coûts en millions d’euros)

■ Restauration du lit de la Loire : 1,53 à 1,83 M€ (10 à 12 MF).■ Renforcement des banquettes sur 15 km : 2,6 à 3,5 M€ (17 à 23 MF).■ Réfection des fusibles des déversoirs d’Ouzouer-sur-Loire et Jargeau :

1,53 M€ (10 MF).■ Renforcement des pieds des levées : 38,11 à 45,73 M€ (250 à 300 MF).■ Protection du Val de Gien : 30,49 à 38,11 M€ (200 à 250 MF).■ Prolongation de la levée d’Orléans sur 2700 m :

2,29 à 3,05 M€ (15 à 20 MF).

prévision des crues, gestion desouvrages, études globales, ren-forcement des levées, entretiendu lit du fleuve, etc.Ce Fonds, qui intègre les parti-cipations du Département auxprogrammes existants menés parl’E.P. Loire, l’État et les communeselles-mêmes, devrait mobiliser10 millions d’euros de créditsdépartementaux pendant toutela durée du Contrat de Plan(2000-2006).

Le Conseil généralmobilisé contre les inondations

Mieux prévenir

territoireLoir

et

C’est une étude encorejamais réalisée que leConseil général a lancéeen septembre dernier :celle du logement dans les

secteurs social, très social etprivé, à l’échelle de tout le Loiret.Elle permettra de recenser lesbesoins actuels et futurs et dedéterminer les principauxenjeux en matière d’habitat. Eneffet, le dernier recensement del’INSEE a mis en évidence l’es-sor démographique du Loiret.La population a été chiffrée à618 126 habitants, soit 0,7 %

de plus qu’en 1990, et lenombre de résidencesprincipales à 248 686,soit 12 % de plus qu’en1990. Par ailleurs, ledépartement bénéficied’un dynamisme écono-mique favorable à l’em-ploi, ce qui se traduit parun accroissement de ses

effectifs. Ces deux phénomènesont des répercussions en matièrede logement, que cette étude,cofinancée par la Région et l’État, permettra d’appréhender.

Segmentation du Loiret Un diagnostic de l’habitat ad’ores et déjà été établi à par-tir de données comme la démo-graphie, les mobilités résiden-tielles, les statuts d’occupationdes logements, etc. Il fait appa-raître notamment une seg-mentation du départementavec, à l’ouest du Loiret, un

La Jeune chambre économiqued’Orléans ne manque pas d’idées

pour “rapprocher les citoyens de leurpatrimoine économique et industriel”.Elle a lancé d’abord la premièreSemaine du patrimoine économiquedu Loiret, du 27 au 31 mai, pourfaire découvrir ou mieux connaître lesentreprises du département. AinsiLexmark, La République du Centre,la station d’épuration de La Chapelle-Saint-Mesmin, la laiterie de Saint-Denis-de-l’Hôtel et bien d’autres ontouvert leurs portes au public pour desvisites accompagnées. La JCEO lan-cera ensuite les “Rendez-vous del’économie”, une émission de radiosur France Bleu Orléans (100.9). À partir de début juin, l’émission deradio accueillera chaque mois desentrepreneurs locaux. Auprogramme : promotion et interviews.CONTACTS

JCEO - Chambre de commerce etd’Industrie - 23, place du Martroi 45044 Orléans Cedex

RENDEZ-VOUS

Un autre patrimoineà découvrir

Un Schéma départe-mental d’alimentation

en eau potable a été com-mandé par le Conseil géné-ral en vue de garantirl’approvisionnement descollectivités locales en eaude bonne qualité et enquantité suffisante. Conçu comme unvéritable outil d’aide à la décision, leSchéma précisera les orientationsessentielles pour les dix à quinze ans àvenir. Il permettra ainsi de définir desprogrammes cohérents pour la gestionet la protection des ressources, ainsique pour le développement des infra-structures de transfert et de distribu-tion d’eau potable. Enfin, le Schémarecensera toutes les actions visant àrépondre au mieux aux besoins à veniren termes de qualité, de quantité et desécurité de l’alimentation en eaupotable. Le Conseil général y consa-crera un crédit de 165 000 €.

À L’ÉTUDE

Garantir la qualité du service publicd’eau potable

dynamisme démographiqueplus soutenu et des populationsplus jeunes. Il montre égale-ment que les petites communes(moins de 5 000 habitants)concentrent 42 % de la popu-lation et se développent, tan-dis que l’attractivité des villesmoyennes stagne ou diminue.Concernant les habitants, 60%sont propriétaires occupants,un statut qui progresse. Leslocataires du privé représen-tent, eux, 20,5 %, et ceux deHLM 16,5 %. Cette dernièrecatégorie connaît, elle aussi,une fo r t e augmenta t ion(21,2%). Par ailleurs, plus d’unménage sur six bénéficie d’uneaide au logement. Ce chiffreatteint un ménage sur deuxdans le parc HLM. Dans le sec-teur locatif social, où 41 908logements ont été recensés, prèsde 17 % des résidences prin-cipales sont en HLM. Dans lelocatif privé, dont le parc estmajoritairement ancien, prèsde trois locataires sur quatrehabitent sur la zone d’emploid’Orléans.

Une priorité du DépartementCes premiers résultats ont per-mis d’engager, avec les acteurslocaux, une réflexion pour défi-nir les grands axes des poli-tiques locales et départemen-tale de l’habitat. Ce domaineconstitue en effet l’une des prio-rités du Conseil général, qui s’y

implique déjà à plusieurs titres.Il intervient notamment dansla production de logementssociaux (plus de 2 300 loge-ments subventionnés entre1995 et 2000), ainsi qu’enfaveur de la réhabilitation deslogements privés, enjeu impor-tant de revital isation descentres-villes et des bourgsruraux.Si le Département entend pour-suivre ces actions, il souhaiteégalement ajuster ses inter-ventions en matière d’habitat.Cette étude du logement dansle Loiret lui apportera, commeaux autres acteurs institution-nels, les éclairages nécessairespour élaborer des stratégies effi-caces dans ce domaine. ■

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Le Conseil général a lancé, en septembre dernier, une vaste étude sur lelogement dans le Loiret. Ses conclusions permettront de redéfinir lesgrands axes des politiques locales et départementale en matière d’habitat.

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Logement dans le Loiretvers une meilleure définition des politiques habitat

Entre 1995 et 2000, plus de 2300logements ont été subventionnéspar le Conseil général.

Près de 17% des résidencesprincipales du Loiret sont en HLM.

Force Motrice

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dossier

Loiret

Ce Fonds sert en outre à promou-voir de nouvelles actions de sensi-bilisation préventive des habitants,des élus et des acteurs économiquesriverains de la Loire et des autresrivières du département (Loing,Ouanne, Œuf...). Il vise aussi àréduire la vulnérabilité des biensexposés aux inondations et appuierades opérations locales de protec-tion des personnes et des biens. Ilaccompagne la réflexion et l’émer-gence d’un développement descommunes compatible avec lesrisques d’inondations. Enfin, il apour objectif d’améliorer les pro-cédures à mettre en œuvre pour lagestion d’une crise éventuelle (avant,pendant et après une inondation).

Les levées renforcéesLa mise en œuvre de ces nouvellesactions s’appuiera sur un réseauhumain composé d’un coordina-teur en cours de recrutement à l’E.P.Loire, de l’animateur recruté parle Conseil général en février, et descorrespondants locaux (un élu etun technicien) que les communesproposeront prochainement.Parmi ses actions-phares, leDépartement finance depuis 1970les travaux de renforcement des

CHÉCY, DONNERY,MARDIÉ, FAY-AUX-LOGES :des mesurespour ne plusavoir les piedsdans l’eau

E n février dernier, des rive-rains de la Bionne et du canal

d’Orléans ont été victimes d’inon-dations à Donnery, Chécy, Mardiéet Fay-aux-Loges, malgré l’inter-vention technique rapide duSyndicat mixte du canal d’Orléans.

Pour limiter les risques et consé-quences d’une nouvelle inonda-tion, plusieurs mesures ont étéproposées par le Conseil général :• Réunir toutes les communes dubassin du Cens en syndicat afinde gérer de manière cohérentecette rivière et mettre en œuvreun programme de réhabilitation etd’entretien, avec l’appui tech-nique et financier du Départe-ment : le manque d’entretien descours d’eau peut en effet causerou aggraver des inondations parla création d’embâcles ou le bou-chage d’évacuations.

• Mieux connaître le fonctionne-ment du système hydrauliqueCens-canal grâce à une étudefinancée par le Conseil général

.• Exiger de l’État la réalisationrapide des travaux de réhabilita-tion des berges du canal, afin depouvoir utiliser le bief de Saint-Jean-de-Braye comme évacua-tion supplémentaire. Le Conseilgénéral a mis à disposition de l’État depuis deux ans une sommede 152 450 € pour lancer les tra-vaux les plus urgents...

• Enfin, inciter les communes à sedoter des outils de prévention et degestion d’une crise, avec l’aide duchargé de mission du Départementrecruté pour cette tâche. ■

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Vingt ans de travaux et d’étudessur les risques d’inonda tions en Loire Moyenne

levées de la Loire, qui font l’objetd’une attention particulière au droitdes sites humainement sensibles.Depuis 1995, cette participationtransite par l’E.P. Loire et repré-sente le tiers des dépenses à enga-ger durant le Contrat de Plan, àégalité avec l’État et la Région.En outre, ponctuellement, leConseil général vient en aide auxcommunes touchées par des inon-dations. En septembre 2001,l’Assemblée départementale a ainsidécidé de prendre en charge 40%du coût des travaux de remise enétat ou d’aménagement de sixcommunes frappées par des cruesen mars et juillet 2001 (Autry-le-Châtel, Beaulieu-sur-Loire,Cernoy-en-Berry, Pierrefitte-ès-Bois, Poilly-lez-Gien et Saint-Firmin-sur-Loire).■

En septembre 2001, l’Assembléedépartementale a ainsi décidé de prendre

en charge 40 % du coût des travaux deremise en état ou d’aménagement de six

communes frappées par les crues.

Le 3 mai 2001, JacquesChirac a rendu visite au

Conseil général du Loiret,afin d’encourager l’Équipepluridisciplinaire du PlanLoire Grandeur Nature pourson travail de gestion desrisques d’inondations.

à mieux informer les riverains desrisques d’inondations. Enfin, l’E.P.Loire participe activement à lastratégie de réduction des risquesd’inondations par les crues fortesen Loire Moyenne, dans le cadredu Plan Loire Grandeur Nature,décidé par le gouvernement lorsdu Comité interministériel du 4 janvier 1994.Ce plan global à dix ans d’aména-gement de la Loire vise à concilierla sécurité des personnes, la pro-tection de l’environnement et ledéveloppement économique. Alorsque l’État assurait ses responsabi-lité en publiant les atlas des zonesinondables, en contrôlant leur amé-nagement grâce à une réglemen-tation limitant l’urbanisation, ouencore en modernisant le réseauCRISTAL, les trois partenaires duPlan Loire ont décidé de consti-tuer une Équipe pluridisciplinairebasée à Orléans, pour établir lesrisques d’inondations, proposer lesbases techniques d’une stratégiede réduction de ces risques etapporter un appui aux acteurs deterrain qui y travailleront.

Un vaste chantierDans la continuité du Plan LoireGrandeur Nature, le gouverne-

ment a décidé, lors du Comitéinterministériel d’aménagementdu territoire du 23 juillet 1999,un Programme interrégional pourla période 2000-2006 (assorti de782 millions de francs de créditsd’État), dont les priorités sontprises en compte dans les contratsde plan signés entre l’État et lesRégions de la Loire Moyenne. Les trois priorités retenues pourcette nouvelle étape du Plan

Loire sont la sécurité des popu-lations face aux risques d’inon-dations, l’amélioration de lagestion de la ressource en eau etdes espaces naturels et rurauxdes vallées, la mise en valeur dupatrimoine naturel, paysager etculturel des vallées ligériennes.Le volet “ sécurité des popula-tions face aux risques d’inon-dations ” comprend notammentla mise en place de P.P.R. (plansde prévention des risques inon-dations), la réduction de la vul-nérabilité des biens exposées enzone inondable, l’entretien dela culture du risque et l’infor-mation des populations, le ren-forcement des moyens d’alerteet de secours, la poursuite de larestauration et de l’entretien dulit de la Loire, le renforcementdes levées de la Loire, la mise enplace de protections localiséesjustifiées, la préparation d’unegestion de l’écrêtement desgrandes crues. Bref, c’est un vaste chantier quel’État, maître d’ouvrage notam-ment de la restauration du lit dufleuve et de la consolidation deslevées, les collectivités et les rive-rains de la Loire, en tant qu’ac-teurs de leur propre sécurité,doivent continuer de mener àbien sans retard, pour amortir lechoc d’un éventuel nouveau groscoup de colère de la Loire. ■

« Dommage qu’il n’y ait paseu un plan Somme comme ily a un plan Loire. (...) Avecl’environnement qui change,les risques évoluent, et nous

n’avons pas le droit de nous aban-donner au fatalisme (...). Dans cecadre, le Plan Loire GrandeurNature est en tout point remarquable,et l’EPALA une très belle opération.La Loire a pris de l’avance.»Ce coup de chapeau à tous ceuxqui œuvrent en faveur de la pré-vention des inondations dans lebassin de la Loire Moyenne estdu président de la République,Jacques Chirac. Ce jour-là, le 3 mai2001, le chef de l’État avait tenuà assister en personne à uneréunion du comité de pilotage del’Équipe pluridisciplinaire du PlanLoire Grandeur Nature, à l’Hôteldu Département, à Orléans, pourencourager le travail accomplidepuis près de vingt ans par lescollectivités ligériennes pour gérerles risques d’inondations.C’est en effet le 22 novembre1983 qu’a été créé l’EPALA (Éta-blissement public d’aménage-ment de la Loire et de sesaffluents), qui rassemble sixRégions, seize départements, dix-neuf villes de plus de 30 000

habitants et 10 syndicats inter-communaux départementauxregroupant des communes demoins de 30 000 habitants. Cesyndicat mixte, qui a succédé àl’Institution interdépartementalepour la protection des vals deLoire contre les inondations, apour vocation la prévention desinondations.

Agir et informerL’EPALA (devenu E.P. Loire, Éta-blissement public de la Loire)assure la maîtrise d’ouvrage et lefinancement de divers travaux,coordonne de multiples actionset mène un gros travail d’infor-mation de tous les acteursconcernés par les risques decrues.L’E.P. Loire est ainsi l’exploitantdu barrage de Villerest, sur la Loire,en amont de Roanne. Il cofinanceavec l’État et l’Agence de l’eauLoire-Bretagne l’installation et l’ex-ploitation de près de 200 stationsde mesure des niveaux d’eau enrivières, des intensités de pluie etde la température, qui constituentle réseau CRISTAL, opérationnel24 heures sur 24, 365 jours paran. Il s’associe à la mise en placedu projet européen OSIRIS visant

Concilier la sécurité des personnes,la protection de l’environnement et le développement économique... tel est le défi auquel sont confrontés tous ceuxqui, depuis plusieurs années, cherchent àmettre en place une politique efficace deprévention des risques d’inondations enLoire Moyenne.

Que se passerait-il en cas d’inondation?

Si le Fleuve Royal venait un jour à sortir de son lit comme il le fit en 1856 (la plus forte crue connue à ce jour), les enjeux des dégâts causés en Loire Moyenne (d’Angers

à Nevers) pourraient être considérables : • Seraient concernés : 240 communes, 300 000 habitants (dont 80000 dans le Loiret), 1500 exploitations et 88 000 ha deterres agricoles, 13 500 entreprises et 72 000 emplois.• Il en coûterait de l’ordre de 6 milliards d’euros de dommagesévaluables (soit 40 milliards de francs), dont 900 millions d’eurospour le seul Loiret, sans parler des dommages que l’on ne sait pasévaluer.

Concilier la sécurité des personnes,la protection de l’environnement et le développement économique... tel est le défi auquel sont confrontés tous ceuxqui, depuis plusieurs années, cherchent àmettre en place une politique efficace deprévention des risques d’inondations enLoire Moyenne.

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Loiret

Renouer avec la«culture du risque»

En cas de crue majeure,sitôt après avoir été alertépar le préfet, le maire d’une commune menacéed’inondation devient l’acteur

essentiel du dispositif de préven-tion et de protection. Dans le Loi-ret, plusieurs municipalités sont entrain d’élaborer, avec un appuitechnique de l’Équipe pluridisci-plinaire du Plan Loire et bientôtdu chargé de mission Inondationdu Conseil général, un programmecommunal de réduction du risqued’inondation, comportant à la foisdes actions de prévention (avecsensibilisation à l’indispensable«culture du risque» et réductionde la vulnérabilité des biens), deprévision (alerte et gestion de lacrise, avant, pendant et après) etde protection, quand celle-ci estpossible administrativement etacceptable socialement.Les communes de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin et Cléry-Saint-André, sites pilotes du programmeOsiris visant à améliorer les infor-mations de prévision et d’an-nonce des crues, préparent unplan local destiné à faire de cha-cun des habitants d’agir demanière responsable face à unemenace d’inondation.

Des plans mis au pointLa Ville d’Orléans, pour sa part,a mis au point un plan d’éva-cuation des 21 000 personnesvivant entre Loire et Loiret, sus-ceptibles d’être victimes d’unecrue centennale. Ce Plan muni-cipal des secours (PMS) recenseaussi les établissements et entre-prises qui seraient concernés,ainsi que les lieux d’hébergementpossibles des personnes sinis-trées. Il prévoit par ailleurs la

EProtéger les entreprisesParce que l’inondation représenteégalement pour les entreprisesun risque majeur (bien plus pro-bable que le risque incendie, parexemple), la Chambre de commerceet d’industrie du Loiret mènedepuis 1998, avec l’appui métho-dologique de l’Équipe du PlanLoire, une campagne pilote et delongue haleine pour sensibiliserchefs d’entreprise et commer-çants. Un questionnaire d’éva-luation leur a été envoyé en 2001,un article a été publié dans lemagazine de la Chambre, et troisréunions d’information ont étéorganisées, deux à Orléans, uneà Gien.« Peu de gens se sont déplacés »,regrette Sébastien Saint-Chély,conseiller environnement à la CCI,qui, sur le terrain, ne manquejamais d’évoquer les conséquences

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mise en œuvre d’un PC de criseet de cellules opérationnelles pourgérer les problèmes de commu-nication, de logistique, de pollu-tion, de santé, etc. Enfin, undocument d’information préa-lable de la population est en pré-paration.À Sully, la municipalité disposed’un plan d’alerte et a déjà lar-gement informé population etchefs d’entreprise. Elle étudiemaintenant une protection sup-plémentaire en aval de la levéeactuelle qui s’interrompt au pontSNCF, la possibilité de stopperune inondation par le ru d’Oisonet la Sange grâce à l’installationde pompes de 180 m3, ainsi queles actions prioritaires à menerpour protéger les biens privés etpublics en zone inondable, etlimiter ainsi le coût d’une éven-tuelle inondation.

Il faut croire au risque de crue majeure et s’y préparerMalgré toutes les mesures prises,le risque d’une inondation majeure de la Loiredemeure. Les populations riveraines doiventen être conscientes et s’y préparer, selonNicolas-Gérard Camp’huis, Directeur del’Équipe pluridisciplinaire du Plan LoireGrandeur Nature.

Bien des personnes pensent quele risque d’une crue centenalea aujourd’hui disparu... Qu’enpensez-vous ?Elles se trompent. Le seul événementqui provoque une crue commecelles que la Loire Moyenne a connuau XIXe siècle est totalement impa-rable. C’est la conjugaison de fortespluies océaniques et de fortes pluiesd’orages cévenols : il pleut en quatrejours autant qu’en deux mois etdemi normaux et il passe plus dedeux milliards de m3 d’eau sous lePont GeorgeV à Orléans. Une cruecentennale, qui a une probabilitéd’apparition annuelle de 1%, découled’un phénomène exceptionnel etgigantesque, mais susceptible d’êtreanticipé grâce aux progrès de nosconnaissances météorologiques etdu suivi des niveaux d’eau en rivières.

Le réchauffement de la planètepeut-il avoir des conséquencesnéfastes ?En 1846, 1856 et 1866, la LoireMoyenne a connu trois cruesexceptionnelles successives, alors

qu’il n’était pas question de réchauf-fement de la planète. Ce réchauf-fement peut avoir une influencesur les précipitations, mais pasfondamentalement sur le risqued’apparition d’une crue rare.

Si une crue centennale survenaitdemain serait-elle aussi catas-trophique que les crues du passé?D’abord, grâce au réseau CRISTAL, la population orléa-naise pourrait par exemple, avecbeaucoup de fialbilité, être pré-venue quatre jours à l’avancede la gravité de la crue et 36 à48 heures avant, de la hauteurattendue.Ensuite, le barrage de Villerestintervient désormais pour écrê-ter une crue sur 20% du bassinversant de la Loire qui arrive àOrléans. Il est capable de rete-nir 140 millions de m3 d’eau, cequi diminue le débit maximalen Loire de 500 à 1.000 m3 d’eaupar seconde sur un débit total de6500 à 8500 m3/seconde arrivanten aval du Bec d’Allier en cas decrue majeure. Cela a pour effetde diminuer le niveau d’eau d’en-viron 50 à 70 centimètres enLoire avant Orléans.Les levées, qui ont subi 160brèches en 1856, ont vu leurcorps renforcé et devraient mieuxrésister à la poussée de l’eau.L’enfoncement du lit de la Loire,en raison de l’extraction de gra-nulats ne représente pas forcé-ment un avantage. En effet, laLoire déborde moins souvent,ne se débarrasse plus des arbres

qui encombrent son litet le mauvais entretiendu lit fait que l’eau auraitmoins de place pours’écouler franchement etrapidement en cas decrue. En outre, les piedsde levées mis à nu parl’enfoncement du lit ris-quent d’être minés là oùils sont en contact directavec la Loire et une cruepourrait les déstabiliser.Dans le Loiret, la Direc-tion départementale del’équipement a déjà identifié cerisque et protégé les levées par des travaux à Saint-Benoît, Bouteille, la Binette et Jargeau. Enfin, les riverains voient la Loireconfinée dans le lit qu’elle s’estcreusée et croient à tort que lescrues sont révolues grâce à Villerest et à l’enfoncement du lit. En résumé, s’il est vrai que laLoire Moyenne pourrait connaîtredemain des inondations moinsétendues que par le passé, si leslevées qui ont été renforcéesrésistent, celles-ci pourraient enrevanche être plus risquées parceque concernant plus de per-sonnes et plus de biens ou d’équi-pements.

Quel message essentiel souhaitez-vous faire passer aux riverains ?Il faut bien réaliser qu’en zoneinondable le risque de cruemajeure est réel et plus “pro-bable” que le risque d’incendiepar exemple. Il faut s’y préparerindividuellement. Les préfets etles maires, chacun selon leursresponsabilités, travaillent à amé-liorer l’information des habi-tants, en évitant de les alerterpour des crues non domma-geables. Mais il reste du ressortde chaque habitant de se prépareret nous élaborons actuellementavec les partenaires du Plan Loireune série de recommandationspour aider chacun. ■

d’une inondation à l’occasion del’établissement d’un diagnosticenvironnement de base pour uneentreprise. En 2002, la CCI vaaccentuer ses efforts pour informerle maximum de chefs d’entrepriseet de commerçants, notamment lesPME, à l’aide des plaquettes de«diagnostic de vulnérabilité desentreprises» réalisées par l’Équipedu Plan Loire. ■

La Loire a toujours fait peur à sesriverains. Du haut Moyen Âge à

1861, les annales ont conservé lesouvenir de 277 crues. Les inonda-tions les plus considérables sem-blent s’être produites au début duXVIIIe siècle et au milieu du XIXe siècle.Le fleuve a alors connu des cruesdévastatrices, dont les cotes restent gravées sur les murs denombreux édifices situés sur lesberges. L’eau a atteint 1,05 mètre à Orléans, en 1825, 1,58 mètre en1846, 2,15 mètres en 1866 et lerecord a été battu le 2 juin 1856avec 2,22 mètres.A quatre reprises,donc, le niveau du fleuve a oscilléentre 6 et 7 mètres d’eau et sub-mergé le val orléanais, ne laissantaucun répit ou presque aux rive-rains, d’autant que la Loire avaitouvert 160 brèches dans les diguessur les 450 km de son cours moyen ! Les habitants de la Loire Moyenneont de nouveau connu une grossecrue le 21 octobre 1907, mais quin’a provoqué aucune rupture dedigue, puis ont perdu la mémoiredes excès du fleuve.(Source : dossier “Quand la Loireétait en colère”, sous la direction deJean-Marie Flonneau, Archivesdépartementales du Loiret).

Les colèreshistoriques de la Loire

«La Loire traverse de part enpart le département du Loiret

sur sa plus grande longueur. Noussommes donc très fortement impli-qués dans la réflexion sur les inon-dations : au travers de l’ÉtablissementPublic Loire, dont nous sommes l’undes principaux contributeurs finan-ciers,mais aussi au travers de la mis-sion pour la prévention des risquesque nous avons mise en place au seindu Conseil général, où nous avonsembauché une personne spécialisée.Nous souhaitons que cette initiative,qui pour nous va plus loin qu’une expé-rience, puisse servir de modèle à

PAROLE : Éric Doligé président de Établissement Public Loire

«Il faut constituer une chaîne qui puisse travailleret réfléchir à la prévention des inondations»

l’ensemble de nos partenaires, auxcommunes et aux autres départe-ments, en vue de constituer unechaîne qui puisse travailler et réfléchirà la prévention des inondations. (...)Le rôle des élus et de l’État est dechercher tous les moyens pour se pro-téger contre les inondations. Or, tropsouvent,nous avons du mal à travaillerensemble parce que chacun travailledans son coin et détient sa part devérité.Il nous faut rassembler ces véri-tés au service d’une intelligence col-lective. (...)Aujourd’hui nous n’avons plus le droitde ne pas agir parce que nous connais-

sons mieux un certain nombre de phé-nomènes. Il faut entrer dans l’action :nous en avons les moyens financiers,car des sommes importantes ont étémises en place,mais aussi les moyenshumains.(...) Maintenant,il est de notreresponsabilité collective d’agir, d’ac-célérer un certain nombre de proces-sus,parce que nous avons qualité pourle faire.(...) Nous avons au moins devantnous vingt ans de travail et d’action!»(Extraits de l’intervention d’Éric Doligéen ouverture et en clôture desRencontres sur la prévention des inon-dations sur le bassin Loire Bretagneorganisées le 15 février 2002 à Orléans.)

Afin de sensibiliser les entreprisessur les risques d’inondations, unebrochure informative a été distribuéedans le cadre du Plan Loire.

L’eau a atteint 2,22 m,le 2 juin 1856, un record !

Renouer avec la«culture du risque»

À Gien, la rue BernardPalissy durant la crue du 20 octobre 1907.

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Une des figuresde la commune :M. Béchu, 81 ansavec son vélod’époque.

Tous les vendredis le poissonnier passe vers huit heures.

exemple, pour Didier Corsat, le tra-jet journalier Léouville-Arpajon etretour n’est pas un souci. «C’estmême un gain de temps considérable»,ajoute-t-il. En revanche, pour safille Virginie, étudiante à Orléans-La Source, l’opération est un peu pluscompliquée. Il lui faut s’éloigner deLéouville pour la semaine : le lundimatin, on doit la conduire à la gared’Angerville; une amie passe en-suite la prendre en voiture à la gared’Orléans. Le vendredi soir, mêmechose en sens inverse, jusqu’à lagare de Boisseaux cette fois. «On esttoujours dépendant de quelqu’un», souligne-t-elle.

Une certaine libertéHormis les deux adolescents déjàdans le secondaire à Bazoches-les-Gallerandes ou à Pithiviers, les petitsde Léouville n’ont pas ce problème:un car vient les chercher. Ils ontmême de la chance, car par le jeudes tournées de ramassage scolaire,ils sont à la fois les derniers à par-

tir et les premiers arrivés. La petitecommune a aussi des bons côtésquand on est entrepreneur. PierrePetit, 36 ans, cressiculteur, cultivele cresson à cheval sur les dépar-tements du Loiret et de l’Essonne.C’est à Léouville, où il vit depuis dix ans, qu’il a choisi d’implanterle siège social de son entreprise. Ilne se cache pas pour dire que «l’Essonne est plus chère que le Loiret».Même satisfaction pour Joël Ballot,27 ans, exploitant agricole à Léouville et aussi terrassier depuisdeux ans. Si parfois il déplore lecoût élevé de la livraison de sesmarchandises, le jeune hommesavoure une certaine liberté en cequi concerne le stationnement desmachines : «En ville, il y a toujoursquelqu’un qu’on va déranger... ».ÀLéouville, en revanche, celui quel’on n’hésite pas à solliciter, c’estbien le maire : «Quand il y a un pro-blème, c’est toujours moi que l’on vientvoir en premier. Et tout de suite. Onn’attend pas la permanence du mer-

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construction...). Un soutienprécieux qui permet aux petitescommunes de rembourser lesannuités d’emprunts contractéspour les constructions d’écolesprimaires et maternelles parexemple. Montant du plafonddes travaux : 15 245 €. Le taux de subvention étant de 55% de ce plafond pour les communes de moins de 100 habitants et de 40% pour les communes de 100 à

500 habitants. Ce programmed’aides peut égalementcomprendre un financement deprestations intellectuellescomme des études d’urbanisme,d’assainissement, etc. Chaque année, ce sont de 150 à 200 communes quibénéficient de ce programmed’aides, représentant pour le Conseil général uninvestissement annuel de l’ordre de 686 021 €.

Le Conseil général et les aides aux petites communes

credi, on me téléphone ou on vientdirectement chez moi ! Il est vrai queje suis plus accessible qu’un maired’une commune plus importante. Alors,j’essaie d’arranger les choses autantque je le peux.»Au chapitre des doléances, certainsvous diront que l’«on se connaîttrop, comme dans tous les petits vil-lages», d’autres que «le maigre bud-get de la commune se trouve lourdementgrevé par l’arrivée de nouveaux éco-liers». Il faut savoir que la communedispose d’une enveloppe sensible-ment inférieure à 40 000€ dontprès de 30 000 sont alloués aux frais de fonctionnement, lesscolaires coûtant quant à eux environ 6500 €. Mais n’est-ce pasle prix à payer pour la relève ? CarLéouville ne semble pas être sur ledéclin. Pour preuve, elle est passéede quarante-trois habitants (dixit lerecensement 1999) à quarante-neuf aujourd’hui, même si cela restesans comparaison avec la bonnecentaine de villageois des années1900-1950. De 89 ans pour la doyenne à quelques mois pour lesdeux nouveau-nés, toutes les géné-rations sont représentées.

«Tout le monde se ditbonjour» Côté insécurité, rien à déclarer. Ici,les voitures peuvent rester ouvertes!Pas de délinquance, tout juste desbêtises de gamins, sans méchancetéaucune, qui rappelleraient presque“Jeux interdits”... Mais il y a aussides gestes qui font plaisir, commecelui de Bernard Béchu, qui plantedes pensées «histoire d’avoir une pen-sée pour tout le monde...». À Léou-ville, le lien social est une réalité. «Pasd’anonymat», vous dira-t-on, «tout

le monde se dit bonjour.»«On se reçoitentre nous, on se garde les enfants,en cas de besoin.On compte vraimentles uns sur les autres », précise l’épouse du cressiculteur. Et d’ajou-ter : «Une nuit, je me suis même inquié-tée pour mon voisin, que j’avais entendupartir avec son tracteur : pensant qu’il allait arroser les champs et, ne l’ayant pas entendu revenir, je suisallée voir chez lui au matin si tout allaitbien. En fait, il avait juste essayé unnouvel outil...»Même si les quarante-neuf “Léou-villois” ne sont pas d’accord surtout, ils sont toujours partants pourun pot de l’amitié. Une idée de repaschampêtre serait même dans l’air,question de faire plus ample connais-sance avec les nouveaux arrivants.Comme quoi, quelques-uns pour-ront peut-être bientôt dire qu’àLéouville, comme dans un certainvillage d’irréductibles Gaulois, toutse termine dans la joie et la bonnehumeur autour d’un banquet ! �

venir s’échouer à Léouville pourgoûter paisiblement aux joies de laretraite. Pour lui, comme pourd’autres “Léouvillois” (c’est ainsiqu’on pourrait les nommer bienqu’ils n’en soient pas sûrs...) encoreen activité, la proximité de Paris estun atout capital. Quand la tour Eiffel n’est qu’à 80 km, pourquoi sepriver ? Que l’on soit en résidencesecondaire ou principale, à duréeégale, les kilomètres sont plusagréables à faire sur des petites routesde campagne plutôt que sur degrands axes surchargés. Ainsi, par

Dans le jardin, j’ai encore desanneaux qui servaient à atta-cher les brebis», témoigneYvette Couchard tandisqu’elle fait visiter le gîte

dont elle est propriétaire à Léou-ville depuis 1995. Et c’est d’ailleursun village à l’image d’Yvette, touten simplicité, que l’on découvre,une fois quittée la D97. Un villagesans les moutons qui ont fait leurtemps. Comme les chevaux qui«ont disparu dans les années soixante»,rappelle René Mercier, maire de

Léouville, et lui-même agriculteur.« Entre les deuxguerres, il y avaitune vingtaine defermes dans la commune. » Au-jourd’hui, on les

compte sur les doigts d’une main.Mais les signes du passé ne sont pastous morts. Au terme d’un longtravail de restauration, Yvette aainsi transformé l’ancienne berge-rie en havre de paix pour citadins.Et aujourd’hui, elle accueille des habi-tués qui ne jurent plus que parLéouville pour se reposer. Il est sûrqu’ici, on ne risque pas d’être gênéoutre mesure par le bruit des voi-tures... et encore moins des trains !

Paris à 80 kmEn tout et pour tout, Léouville serésume à quatre rues et une placeprincipale où la mairie côtoie l’église, joyau architectural de lacommune. Datant du XIIe siècle,elle abrite deux intéressantes sta-tues en bois peint. Mais ne comp-tez pas sur son clocher pour vousdonner l’heure, il ne pourrait plusguère sonner qu’aux mariages etaux enterrements. Car s’il n’y a plusde messes le dimanche, Léouvilleconserve toutefois un rite domini-cal immuable: le passage du bou-langer vers 11h15. À grands coupsde Klaxon, la camionnette blanchedéboule sur la place avec son painbien frais et ses pâtisseries. Et chaquevendredi, c’est au tour du poisson-nier; quant au boucher, c’est le jeudivers 14h! Car ici, point de commerces!«Il y avait bien un bistrot», rappelleBernard Béchu, le sympathiqueretraité natif de Léouville. «On buvait,on mangeait, on y faisait la foire !»C’étaitavant la mécanisation bien sûr, autemps où les tâcherons arrachaientles betteraves à la main et où leschevaux traçaient encore des sillonsdans les champs... C’est cette tranquillité “léouvilloise”qui a plu à Jean Penvern. Ce Bre-ton, expatrié à Paris, a choisi de

En 1999, lerecensement

indiquait quarante-trois habitants pour

Léouville. Aujourd’hui,ce petit village, situé

aux portes del’Essonne et fort de

ses quarante-neufâmes, a su concilier

ruralité et

proximité parisienne.Entre corps de

fermes et résidencessecondaires, portraitd’un village du Loiret

où il fait bon vivre.

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Il était une fois Léouville,plus petite commune du Loiret

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Une bonne partie des “Léouvillois” réunis devant l’église du village.

Abri de bus pour leramassage scolaire,dont la restaurationdans le style de l’églisea été subventionnéepar le Conseil général.

Depuis 1983, le Conseil généralaccorde des aides destinées àdes communes de faiblepopulation (jusqu’à moins de 500 habitants depuis le 1er janvier 2000). C’est unprogramme avantageux qui leurpermet de réaliser tous typesd’investissements : achats dematériels divers (de la tondeuseà l’ordinateur), de bâtiments ouencore travaux en tous genres(voirie, restauration,

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kaléidoscope

LoiretLoir

et

kaléidoscope

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C’est la Grande-Bretagne qui peut se tar-guer d’avoir émis, le 6 mai 1840, le pre-mier timbre-poste du monde, le “One-Penny-black” sur lequel figurait le profil de lareine. Cette nouveauté apparut à la suited’une réforme postale à l’occasion de laquellefut acceptée l’idée que les frais d’expédi-tion devaient être payés à l’avance, et nonpas rester aux frais du destinataire. Dansles années suivantes, des timbres apparu-rent aussi en Suisse, au Brésil, aux États-Unis, en Allemagne, en Belgique et en Francele 1er janvier 1849. Le premier timbre fran-çais avait une valeur de 20 centimes etreprésentait la déesse des moissons Cérès.Il était de couleur noire comme la plupartdes timbres pionniers des divers pays. Au départ de la naissance d’un timbre, ily a une idée. Une fois le thème choisi, laPoste confie le sujet à des artistes qui

réalisent des maquettes L’une d’ellesest sélectionnée. Puis, une technique

d’impression est approuvée. Selon lerésultat souhaité, ce peut être soit la

taille-douce, l’héliogravure ou l’offset.La première technique donne des timbresen léger relief, les deux autres permettentde faire des timbres plus riches en cou-leurs et à l’aspect plus brillant. Les timbressont ensuite imprimés par un service spé-cialisé de la Poste : l’Imprimerie desTimbres-Poste et des valeurs Fiduciaires(ITVF) à Périgueux. Le nouveau timbreest dévoilé deux mois avant son émission“Premier Jour”. Tout ce processus, del’idée du timbre à la vente, peut durer unan ou plus. Chaque année, environ quatremilliards de timbres-postes sont fabriquéspar l’imprimerie des Timbres-poste.

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TOUT SAVOIR SUR LE TIMBRE

C’EST

PRATIQUE

Association philatélique du Loiret24, bis, quai Barentin, 45000 OrléansInternet :assoc.wanadoo.fr/grpcl/Associations/Loiret/asso.htm

À consulter aussi sur Internet :www.ffap.net (site de laFédération française desassociations philatéliques)www.yvert-et-tellier.fr(site de la société Yvert et Tellier)mapage.noos.fr/academiephilatelie/index.html (site del’académie de philatélie).www.laposte.fr/musée(site officiel du musée de la Poste de Paris)perso.wanadoo.fr/grpcl(site du groupement philatéliquerégional Centre-Loire).

Timbre commémorant le lancement del’aérotrain qui fut mis sur voie pour la premièrefois en 1969. Cet engin atteignit la vitesserecord de 417 km/h sur la voie unique Ruan-Saran (émis le 9 mars 1970).

Aérotrain

Timbre dont le thème a trait au pont-canal de Briarequi, avec ses 662,69 mètres, est encore le plus longpont-canal du monde, le seul ouvrage du genre àossature métallique (émis le 15 février 1991).

Unique

Journée du timbre 1974 :Timbre émis le 11 mars 1974lors de la Journée du timbre.Il célèbre l’inauguration le 30 janvier 1973 par le ministredes PTT Hubert Germain du centre de tri postald’Orléans-La-Source.La Poste entre alors dans une phase d’automatisation du tri du courrier.

Inauguration

Timbre représentant Jeanne d’Arcen prière. Tiré à 2,27 millions

d’exemplaires. Le dessin et lagravure sont d’Albert Decaris

(émis le 28 octobre 1946).

SainteTimbre illustré à l’aide d’une vue

panoramique d’Orléans sur laquelle onpeut remarquer les tours de la

cathédrale Sainte Croix. Son émissionconcrétisa le nouveau nom de la

Fédération des sociétés philatéliquesfrançaises : la Fédération des

associations philatéliques (émis le 6 juin 1995).

Panoramique

Timbre émis en 2000 et illustré avecla mosaïque qui orne la voûte de

l’abside de l’oratoire carolingien deGermigny-des-Près. Cette mosaïque,datée du IXe siècle, se compose de

130 000 minuscules pièces de verre.

Carolingien

Timbre émis le 13 mai 2000 à l’occasion de la célébrationdu tricentenaire de la naissance de Henry-Louis Duhameldu Monceau (1700-1782), père fondateur de l’agronomieet inventeur de la forêt moderne. Il avait ses racinesfamiliales au château de Denainvilliers à Dadonville.

Tricentennaire

Timbre à l’effigie de Jean Zay né à Orléans en 1904 et qui fut ministrede l’Education nationale de 1936 à 1939. Il mourut assassiné par des miliciens en 1944 (émis le 20 février 1984).

Souvenir

Timbre émis à l’occasion ducinquantenaire de la publicationde l’ouvrage d’Henri Becquerel(1852-1908) sur les radiationsinvisibles de l’uranium. Ce savant,originaire de Châtillon-Coligny,découvrit accidentellement en1896 le phénomène de laradioactivité. Son nom resteattaché à une unité de mesurede l’activité nucléaire :le becquerel (émis le 4 février 1946).

Radioactivité

Sur ce timbre figure le chevalde bronze trouvé lors de la

mise au jour d’un trésor gallo-romain à Neuvy-en-Sullias.

Ce cheval et les autres piècesde ce trésor peuvent être

admirées au musée historique et

archéologique d’Orléans (émis le 10 juin 1996).

Archéologique

Timbre représentantl’écrivain Maurice Genevoix(1890-1980) qui célébra dansson œuvre les paysages, lafaune et les habitants de saLoire natale. Il obtint laconsécration littéraire avec“Raboliot”, prix Goncourt1925. (émis le 12 novembre1990).

Littéraire

Timbre sur lequel figurele portrait de l’amiral

Coligny qui fut l’un deschefs des huguenots

pendant les guerres deReligion. Né à Châtillon-

Coligny en 1519, il futl’une des premières

victimes du massacreSaint-Barthélemy en 1572(émis le 19 février 1973).

Timbre publié à l’occasiondes Floralies d’Orléans. Cetévénement important avait

lieu au parc floral de LaSource qui est aujourd’hui le

lieu touristique le plusfréquenté du Loiret (émis le

20 août 1967).

Fleuri

Le Loiret côté timbresDu pont-canal de Briare à Louis XI, en passant par l’aérotrain, le château de Gien ou encoreDuhamel du Monceau, de nombreux timbres existent qui ont pour thème un événement,un homme célèbre ou un monument de notre département. Vous voici donc convié à unitinéraire philatélique original pour découvrir le Loiret tel que la Poste a choisi de l’illustrer.

Amiral

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Page 10: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

JACKY BILLAULT EN 5 DATES

19 AOÛT 1928 Naissance à Rueil-Malmaison

JUILLET 1944 Engagement au maquis de Nibelle

MAI 1951 Entrée à l’agence de publicitéThibault pour les savons Luxe

1960Première participation au festival de Cannes

18 FÉVRIER 1971 Naissance de son premier enfant

gens d’ici

Loiret

C O N N U S E T M O I N S C O N N U S , I L S O N T TO U S U N P O I N T C O M M U N : L E LO I R E T. P O RT R A I TS .

coudreDes idées à passementières. Installéedepuis quelques annéesà Saint-Germain-des-Prés,près de Montargis, elle a quitté son Paris natalpour se consacrer à sapassion pour l’élevage deschevaux.Dès qu’arrivent les col-lections, elle retourne àson métier et avec uneinfinie patience tresse envolume fils de soie, d’or,de coton, pour concréti-ser les visions des coutu-riers. Pourtant RaymondePouzieux est une parfaiteautodidacte de son art.«À la fin de la guerre, unclient de mes parents me

miques) du monde de laHaute Couture. Ainsi,même si comme elle lesouligne « avec unemachine, les pièces n’au-ront jamais la même texture,

Et 1, et 2 et 3-0. Le30 septembre der-nier à Trinidad etTobago, au milieude ses partenaires

de l’équipe de France desmoins de 17 ans, GaëlMaïa s’en est donné à cœurjoie pour fêter, comme ilse doit, un titre de cham-pion du monde obtenuaux dépens du Nigeria.Ivre d’un bonheur inima-ginable, comme peut l’êtreun jeune footballeur aprèsune telle consécration. Né en 1982 à Beaugency,Gaël a six ans quand ilsigne sa première licence

à Meung-sur-Loire, le ter-rain de ses premiersexploits. «Ce qui était mar-quant à son âge, se souvientManuel, son père, c’est qu’ilavait une force de frappeétonnamment puissante pourun footballeur si jeune. »Une frappe très lourde etune présence omnipré-sente devant les buts, lecompromis idéal pour unattaquant prolixe. C’estpourtant au milieu de ter-rain que son avenir vas’écrire. Repéré par le FCOSt Jean de la Ruelle, il par-ticipe, en parallèle, aucentre de pré-formation

de Châteauroux.Bordeaux, quilorgne depuis

Le rêve enquelques temps sur cemilieu prometteur, lui faitsigner son premier contratespoir, au grand regret deMarseille, Metz, Toulouseet Nice, également en lice.Progressivement, ce milieude terrain défensif d’1.80 mcommence à trouver sesmarques. Il se fait repérerpar Jean-François Jodar,le sélectionneur de l’équipede France, avant d’en deve-nir un membre à partentière. Pourtant, le plusdur commence. «Être unespoir, c’est bien, mais trèspeu deviennent professionnel,précise t-il. Alors, je m’ac-croche pour un jour avoirla chance de décrocher uncontrat pro. L’année pro-

chaine, je ferai parti del’équipe réserve des Giron-dins de Bordeaux, et j’espèreme faire remarquer pourjouer à l’échelon supérieur.C’est vrai que j’ai démarréma carrière comme atta-quant. Je rêvais de marquerdes buts comme Jean-PierrePapin. Mais, je dois recon-naître que j’ai plus de qua-lité pour jouer milieu défensif,comme Patrick Vieira,Emmanuel Petit et ClaudeMakélélé, les trois meilleursfrançais à ce poste.» Enattendant, celui qui rêve dejouer au Real Madrid,devra se battre au quoti-dien pour s’immiscer dansce monde, si ingrat, duprofessionnalisme. ■

dit : “Pourquoi ne feriez-vous pas des galons, aujour-d’hui plus personne n’enfait.” J’ai construit un métierà tisser avec mon frère et j’aicommencé à travailler eninventant mes propres tech-niques.» C’est justementcette inventivité et cettevolonté de ne jamais fairece que quelqu’un a déjàfait qui a établi la re-nommée de RaymondePouzieux auprès des créa-teurs. Malheureusement,la passementerie, commed’autres métiers tradi-tionnels du textile, a beaucoup souffert desbouleversements (écono-

bleu, blanc, rouge

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Les galons chamar-rés, cordons bigar-rés et autres paruresalambiquées quiornent les créations

des grands couturierscomme Christian Lacroix,Karl Lagerfeld ou Chanelsont l’œuvre de RaymondePouzieux, la dernière des

C H A M P I O N D U M O N D E D E F O O T B A L L D E S M O I N S D E 1 7 A N S

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Loir

et

Dans les lumières de

gens d’ici

Né en région pari-sienne en 1928,Jacky Billault apassé toute sonenfance à Gien dans

la petite boutique de bon-neterie que ses parentsont tenue pendant denombreuses années. Sonpère, Martial Billault, n’estautre que le fondateur del’actuel club de footballgiennois, une passion ata-vique qui comptera beau-coup dans la vie de Jacky.À 16 ans à peine, après ladestruction du magasinfamilial sous les bom-bardements, Jacky Billaultrejoint la résistance aumaquis de Nibelle. Il neretrouvera ses parents quequatre ans plus tard aubout d’un périple mili-taire qui le mènera à Pithiviers, Paris, puis enAllemagne. De retourchez lui, il exerce unefoule de métiers, avantd’intégrer une agence depublicité parisienne auhasard d’un match de

football. « Louis Finaud,un ancien international, medit que l’agence Thibaultrecherchait un avant-centrecomptable, je n’étais passpécialement comptable,mais j’ai su me débrouiller.»

250 000 invitationsUn tournant dans la vie deJacky qui se voit rapide-ment confier la campagnede publicité d’une marquede savon connue pour être«le savon des stars». C’estainsi qu’il fait ses premierspas sur la Croisette pournégocier des contrats d’ex-clusivité avec Brigitte Bar-dot, Michèle Morgan ouJeanne Moreau. Séduit parle jeune homme, le secré-taire général du Festival luipropose de gérer les invi-tations réservées aux impré-sarios, attachés de presse etpublicitaires, «un milieu queje connaissais bien puisquej’étais en contact avec euxpour mes savons» souligne-t-il. Efficace et conscien-cieux, il se découvre une

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passion pour l’organisationde spectacles et se trouvebientôt responsable de toutela billetterie. Une fonctionprimordiale qu’il occuperapendant 41 ans, s’adaptantà toutes les mutations et àl’extraordinaire croissancedu Festival de Cannes. Jus-qu’à l’année passée, JackyBillault était à la tête d’uneéquipe d’une dizaine depersonnes, «ses filles», etréalisait près de 250 000invitations pour tous lestemps forts de Cannes :projections, soirées, et natu-rellement la montée desmarches.

Une vie sur la route Au fil des éditions du Fes-tival, il a ainsi côtoyé les plusgrands : Charlie Chaplin,Tony Curtis, Belmondo ouencore Pelé et celui quideviendra son grand ami,Lino Ventura. Pour soute-

nir l’association Perceneigecréée par ce dernier, il fondeune équipe de football derêve réunissant une pléiadede vedettes «Roger Hanindans les buts, Jean-ClaudeDrouot, Marcel Bozuffi etaussi Michel Drucker ouClaude Lelouch. On attiraitbeaucoup de spectateurs, etla recette de chaque matchétait reversée à l’association»,rappelle Jacky Billault.Loin de se limiter àCannes, il n’a cessé denombreuses années desillonner la France pourorganiser et animer denombreuses autres mani-festations prestigieusescomme le Festival du FilmAméricain de Deauville,du Cinéma Italien de Nice

ou encore le prix du Jockey Club à Chantilly.Après une vie mouve-mentée et bien remplie,Jacky Billault a finalementposé ses valises au bord dela Loire à Ousson, où avecsa femme il s’adonne à sapassion pour la pêche.Cette année encore, il étaitprésent sur la Croisette,mais pour la première foisen qualité... d’invité. ■

RAYMONDE POUZIEUXPASSEMENTIÈRE

la même finesse qu’avec les mains », RaymondePouzieux n’a trouvé per-sonne pour reprendre leflambeau de ce métierprodigieux. ■

Cannes

GAËL MAÏAANCIEN RESPONSABLE DE LA BILLETTERIE DU FESTIVAL DE CANNES

JACKY BILLAULT

Pendant près d’un demi-siècle, Jacky Billault a été l’un des principaux artisans de la grand-messe duseptième art, le Festival de Cannes. De Belmondo à Claude Brasseur en passant par Charlie Chaplin, cefils de commerçant giennois a côtoyé les plus grandes stars. En toute simplicité et en toute discrétion.

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I l éteint la lumière et appuie sur lebouton : l’hymne Pinder retentit,le chapiteau s’illumine, les pro-

jecteurs pointent sur les artistes enplein numéro... Il semble que lesspectateurs vont se mettre à applaudiret les fauves à rugir ! Cette maquetted’un mètre sur deux, réplique au1/87e du cirque Pinder des années cin-quante, est une merveille de minu-tie, d’authenticité... et de patience.Bernard Lepage y travaille depuis1971 ! Un véritable “cirquophile”,comme il se définit lui-même.Pourtant, «tout a commencé avec le train», explique ce fils et petit-fils d’employés aux Chemins de fer, devenu métallier. «Ma premièregrande maquette, construite dans le sous-sol de la maison de mes parents,était un immense circuit ferroviaire autour duquel j’avais reproduittout mon quartier.» S’il entreprend, plus tard, de réaliser une maquettede cirque, c’est parce que «cela prend moins de place». Ce qui resteà prouver : sa passion occupe aujourd’hui tout le grenier de sa mai-son d’Amilly ! Outre ses outils, il y entrepose une abondante collec-tion d’affiches, programmes, livres, vidéos, photos...Tous ces documents lui ont permis de reproduire à l’identique ses sou-venirs d’enfance, y compris la place du Patis de Montargis, où s’ins-tallait le cirque, avec ses rues adjacentes et ses commerces d’alors.De fait, la maquette compte aujourd’hui plus de quatre cents per-sonnages, cent-vingt roulottes, quatre-vingt animaux et «les huit charsde la cavalcade, dans l’ordre», insiste-t-il. Ce champion du systèmeD déborde d’inventivité. D’un bigoudi il fait un sapin, d’un tube d’as-pirine une locomotive, d’une tête d’épingle, un ballon... Seuls vien-nent du commerce les tracteurs des camions et les minusculespersonnages. «Je ne suis qu’un amateur, je m’amuse», répète le cir-quophile d’Amilly, qui risque de s’amuser encore longtemps. «Unemaquette, c’est jamais terminé», affir-me-t-il. Entre deux enrichissementsdonc, l’œuvre voyage d’une expo-sition à l’autre. Elle fera escaleà Fay-aux-Loges les 31 août et1er septembre, pour le Salonde la maquette de cirque.

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curiosité

LoiretLoir

et

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curiosité

précise Lilian, qui s’occupe de toutela partie administrative. Mais nousavons aussi des adhérents de plus de40 ans !» Sept professeurs, tousprofessionnels du cirque ou dusport, se répartissent les cours selonleur spécialité et l’âge des élèves.Polyvalent, Roger joue, lui, “le chefd’orchestre”. Les adhérents sont

inscrits pour un courshebdomadaire. « À larentrée, annonce Lilian,

nous lançons un passeportpour les ados et les adultes,qui leur permettra de par-ticiper à plusieurs séances

dans la semaine. Nous veille-rons cependant à respecter la crois-sance des plus jeunes.»

Représentation le 30 juinC’est ce souci de l’élève quidonne une dimension particu-lière à l’École de cirque Miche-letty. «Chez nous, explique Roger,les professeurs accordent la mêmeattention à tous leurs élèves. Notreobjectif n’est pas de “fabriquer”des professionnels du cirque, mais

d’amener les enfants à se connaître,à découvrir leurs capacités, à prendreconfiance en eux et à créer.» C’estpourquoi, pour le spectacle de find’année, les élèves de l’École decirque Micheletty choisissent eux-mêmes leurs numéros : chorégra-phies, musiques et costumes.«Nous sommes libres, les professeursnous aident seulement à réaliser ce quenous avons imaginé », résument Chimène et Flora, contorsionnisteet fildefériste, qui préparent leurreprésentation du 30juin prochain.«Il faut que l’élève soit fier de lui »,conclut Roger.Ce soir aussi, Antonin,Diane, David et les autres donne-ront le meilleur d’eux-mêmes. Dans“l’entrée des artistes”, tandis qu’ilss’échauffent, se concentrent et s’in-quiètent de l’ambiance du chapi-teau, ils découvrent ce que lesprofessionnels appellent “la magiede l’avant-numéro”. Mais le rideaude velours rouge s’ouvre sur la salleimpatiente. Place au spectacle... �

Mini-cirque,maxi-passion

“ C I R C O P H I L I E ”

Le cirque est la passion de Bernard Lepage. Unepassion qui l’a poussé à construire unefabuleuse maquette, réplique au 1/87e du cirquePinder des années cinquante.

Tandis que l’on fêtel’année du cirque, des

élèves de tout âgeévoluent sous le

chapiteau de l’École decirque Micheletty, à

Saint-Jean-de-Braye.Ils n’y apprennentpas seulement la

technique. Ilsdécouvrent aussi

un milieu quipuise sa force et sa

magie dans le respect,la mixité et la

confiance.

L’école Michelettyaccueille plus d’une

centaine d’élèves. Unvrai succès !

C’ est le seul mensuel sur lecirque traditionnel enFrance : La Gazette de

l’Éléphant, publiée par l’associa-tion “Les Amis du Cirque - BloisVal-de-Loire”. Rédacteur en chef,et souvent unique rédacteur,Michel Domain assiste à une cinquantaine de spectacles par an.“Ceux des grands cirques bien sûr,mais aussi ceux des plus petits.”Pas de critique dans La Gazette.

L’objectif de Michel Domain, et detous les “Amis”, est d’“inciter lesgens à aller dans les cirques tradi-tionnels et familiaux”. Pour cesamoureux d’Amar, Pinder etBarnum, qui comparent le chapi-teau à “une cathédrale de toile”,le cirque, c’est sacré.CONTACT :

LES AMIS DU CIRQUEBlois Val-de-Loire - Pierre Carroué23, allée Tortat, 41000 Blois.

ADRESSES DIVERSES :

ÉCOLE DE CIRQUE MICHELETTYParc sportif du Petit Bois 45800 Saint-Jean-de-BrayeTél./Fax : 02 38 55 13 98.Site Internet : www.ecoledecirquemicheletty.com

LE CLUB DU CIRQUE

Jean-Alain Marquant 40, rue Chateaubriand 45100 Orléans - La Source.Site Internet :www.anneeducirque.com

artistes. Sous l’œilexpert et vigilant des professeurs.

«Inculquer des valeursessentielles»Un spectacle qui, comme le veut latradition de l’École de cirque Miche-letty, clôturera un stage de décou-verte des arts du cirque organisépendant les vacances scolaires. «Au-delà de la technique, ce sont surtout lesvaleurs du cirque que nous voulonsinculquer aux élèves, insiste RogerMicheletty, directeur de l’école.

née, aux répétitions du spectacle que nousdonnions le soir», explique Roger.Très vite, il sent les enfants «prêts àsauter le rebord de piste pour essayer.Je leur ai mis des boules dans les mainset leur ai appris à jongler. Leurs visagesse sont illuminés dès qu’ils y sont arri-vés !» Roger a voulu aller plus loin.Il a fondé l’association de l’École decirque Micheletty en 1997. «Audébut, nous nous déplacions dans les centresde loisirs. Rapidement, nous avons res-senti le besoin de nous sédentariser afinde pouvoir assurer le suivi de nos élèves.»C’est à Saint-Jean-de-Braye que s’ins-talle donc le chapiteau Micheletty,en 1999.

Plus d’une centained’élèvesL’école connaît un grandsuccès, dû notamment auprofessionnalisme desMicheletty, dans le cirquedepuis cinq générations ! Grâceà eux, plus d’une centaine d’ad-hérents profitent des plaisirs dela piste à travers de nombreusesdisciplines. La jonglerie s’apprendavec des balles, des massues, descerceaux, des diabolos, desassiettes magiques... L’équilibrese pratique sur un fil, un mono-cycle, des boules... Les acrobatiesse font tantôt au sol, tantôt dansles airs. La clownerie n’est pasoubliée, et même la magie estenseignée. « Nous acceptons lesenfants dès l’âge de 3 ans dans nos

cours de baby-cirque,

✩ ✫ ✸ ✯ ❇ ✬ ✷ ✰ ✬ ✩ ✩ ✫ ✸ ✯ ❇ ✬ ✷ ✬

Chapiteau

Respect, mixité, ouverture, intégration,échange, partage... ces valeurs portéespar notre milieu sont tout aussi essen-tielles à l’extérieur, dans la vie en géné-ral. La pratique des arts du cirquepermet de les comprendre, de les acqué-rir et contribue au développement et àla citoyenneté des enfants.» Et c’estbien pour eux que Roger a créé l’école avec sa femme Lilian, trapé-ziste.L’idée a germé au début desannées quatre-vingt dix, avec les“Journées au cirque”. «Des groupesscolaires venaient assister, dans la jour-

Revue de cirque

Sous le plus grand du Loiret

Cette maquette est la réplique àl’identique au 1/87e du cirque Pinderdes années cinquante.

Lilian et Roger Micheletty, devantleur école de cirque.

Ce soir, il y a spectacle àl’École de cirque Micheletty.Dans quelques heures, lesélèves exécuteront, devantleurs parents et amis, les

numéros qu’ils ont préparés. Julieen fera deux, «l’un à la corde, l’autreau trapèze ». Le trac ? « Oui, unpeu... même si c’est mon troisième spec-tacle.» Alors Julie s’entraîne, dansla chaleur moite du chapiteau.Autour d’elle, on jongle, on secontorsionne, on pédale... on peau-fine sa prestation. Comme les vrais

C

Bernard Lepage,“circophile”, exposerason œuvre au prochainsalon de la maquette de cirque le 31 août et

le 1er septembre à Fay-au-Loges.

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Page 12: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

côté sportsLoir

et

bout de 500 m d’une course, lerythme cardiaque monte à 200 pul-sations/minute. Un rythme qu’ilfaut tenir sur des distances de 1000,voire 2000m.»Au delà de l’exigence physique,l’aviron est aussi l’affaire des tech-niciens. «La force ne sert à rien sielle n’est pas alliée à une techniquesans faille. Il faut être suffisam-ment puissant pour effectuer plusde quarante coups de pelles parminute. Mais à chaque impulsion,le corps bouge dans le bateau, per-turbant, de fait, la glisse sur l’eau.Les rameurs travaillent donc leursouplesse pour limiter ces oscillations,susceptibles de faire perdre de pré-cieuses secondes.»

Le plus âgé a 88 ansIls sont aujourd’hui plus de huitcent cinquante athlètes inscritsdans les quatre clubs d’aviron duLoiret. Le plus âgé d’entre euxà 88 ans, alors que les plusjeunes démarrent généralementl’aviron à 12 ans. Si le nombredes rameurs a fortement aug-menté depuis deux ans, c’estautant grâceaux bons

DÉBUTANTS OU CONFIRMÉS... LE CONSEIL GÉNÉRAL EST LE PARTENAIRE DE TOUS LES SPORTIFS. terroir

Loiret

Il y a deux ans que je vis àJargeau, près d’Orléans, unfeu de la Saint-Jean solen-nellement béni par un prêtreen étole. Les femmes et les

hommes se précipitèrent sur les bran-dons et les emportèrent, afin, medit-on, d’empêcher le tonnerre detomber sur leur maison. » Cette“Note de voyage”, rédigée parProsper Mérimée, en 1840, montresa surprise devant l’attitude de l’Église longtemps hostile à cesfeux, vestiges selon elle du paga-nisme, et à la survivance des super-stitions qui y étaient liées. Cette fêtesacerdotale avait en effet lieu en maichez nos ancêtres les Gaulois. Elleétait l’équivalent du Beltaine (Feude bel) des Celtes irlandais. Lorsde cette assemblée druidique, degrands feux cérémoniels étaient

I

SPÉCIALITÉ

Des outils faits main

INGRÉDIENTS POURCHAQUE PERSONNE180 g de rognons1 cuillère de miel1/2 cuillère de crèmefraîche50 g de beurre.

PRÉPARATIONDégraisser lesrognons, les couperen morceaux ensuivant les contours

des lobes. Fairechauffer la poêle avec50% huile et 50%beurre clarifié, saisirsur le dos les lobes,les retirer une foisdorés. Finir la cuissonau four selonl’intensité désirée.Sauce : dans unepetite casserole, fairecaraméliser le miel,puis détendre avec

la crème et monter au beurre (incorporer le beurre par petitsmorceaux et battreavec un fouet). Saleret poivrer.Dresser les rognons,lobes dorés sur ledessus, et napperavec la sauce.Une purée maisonaccompagneraparfaitement ce plat.

tement de la phtisie (tuberculosepulmonaire) pour laquelle on invo-quait d’ailleurs saint Jean. Il étaitégalement coutumier de faire réson-ner les cloches. Ces carillonne-ments intempestifs sont mentionnés,au XVIIIe siècle, par le prieur de Sen-nely qui dénonce le fait que les vil-lageois tirent les cloches sans s’arrêterdurant toute la nuit du 23 au 24 juin« pour chasser croient-ils les sorcierset les sorcières ». La tradition des“feux de la Saint-Jean” avait quasi-ment disparu durant les “TrenteGlorieuses” (1945-1975). En 1982,elle ne subsistait plus que dansquelques localités comme Attray,Auxy, Chemault, La Chapelle-Saint-Mesmin, Saint-Jean-de-la-Ruelle,Sennely ou Tavers. Étonnamment,c’est la “Fête de la musique” qui, indi-rectement, lui redonnaun véritable élan.Partout, desfeux rena-quirent. Àq u e l q u e srares excep-tions, ces fêtes,au j ou rd ’hu i célébrées dans uneq u a r a n t a i n e d e communes du Loiret,sont restées totalementprofanes. ■

allumés, qui symbolisaient le soleil.Cette période était également untemps de liesse pour les Romains,et de nombreux rites de protectiondes hommes et des troupeaux yétaient alors célébrés. La religioncatholique intégrera ces ancienscultes païens dans son calendrier,le 24 juin, date de la Saint-Jean-Baptiste. Mais c’est seulement auXVIIe siècle que les feux furentbénis et allumés par le clergé. Desnombreuses croyances populairessont restées cependant attachéesà ces “feux de la Saint-Jean” ,notamment celles de la conser-vation des charbons de bois quiétaient censés protéger de lafoudre, des cendres qui avaient,croyait-on, des vertus curativeset fertilisatrices ou encore dusaut porte-bonheur au-dessusdu brasier.

Des carillonnementintempestifs Outre ces superstitions directe-ment liées aux feux de la Saint-Jean,cette date donnait lieu à d’autrespratiques rituelles et symboliques.Ainsi, à Tavers, vers 1900, on gar-nissait les fenêtres, le 23 juin, d’unebranche de noisetier afin de pro-téger la maison contre la foudre.Onpensait que l’eau de pluie, tombéele 24 juin, avait des propriétéscuratives. Les herbes et les fleursde la Saint-Jean avaient, elles aussi,des vertus soit disant remarquablesà condition qu’elles soient cueilliesavant l’aube. La bryone blanche,l’aconit ou la grande marguerite,dites “herbes de la Saint-Jean”étaient recommandées pour le trai-

À V O S P A P I L L E S

| 22 | Mai - Juin 2002 |

H erminette, serfouette,binette, crouet à dents...

cet inventaire à la Prévert sorttout droit des mains de BernardSolon, le dernier maîtretaillandier de France, spécialisédepuis une cinquantained’années dans la fabrication d’“outils à taillant”. À l’aide d’unmarteau, d’une enclume, d’unesimple barre de fer et d’unsacré savoir-faire, il réalise,dans sa boutique-atelier de larue du Poirier à Orléans, desoutils sur mesure au tranchantimpeccablement effilé. Laréputation de cet artisan uniqueet talentueux ayant largementdépassé les frontières du Loiret,les commandes lui proviennentde toute la France. Alors,simple curieux ou amateurd’outils, n’hésitez pas à franchirla porte de sa boutique.

CONTACT :

Taillanderie AlexisRue du Poirier, 45000 Orléans.Tél. : 02 38 53 91 87 Ouverture du lundi au samedi de9h15 à 12h30 et de 14h30 à19h. Portes ouvertes aux mois dejuillet et août, le samedi après-midi, tous les quinze jours.

Ce jour-là, le soleil a bienvoulu être de la partie, etce ne sont pas les rameursqui s’en sont plaints. Sousune atmosphère printa-

nière, les jeunes pousses de l’avi-ron club d’Orléans-Olivetdémarrent leur entraînement avecenthousiasme et entrain. Fidèleà ses habitudes, le Loiret couletranquillement pour le plus grandbonheur de ces amoureux del’aviron. « On est quand mêmemieux là, qu’à regarder la télévi-sion», s’exclame Simon, 14 ans,la pelle à la main. La tentation estalors grande de les rejoindre pourconnaître de pareilles sensations.Mais au-delà du plaisir de glis-ser sur l’eau, l’aviron est d’abordl’un des sports les plus exigeants.Peut-être le plus complet de tous.Le président du comité dépar-temental, Bernard Monnereau,est l’une des légendes de l’avironfrançais. Le 9 septembre 1962,sur le Rot-See de Lucerne, il aconquis le premier titre mondialde l’histoire avec son inséparablecoéquipier René Duhamel endouble scull. Aujourd’hui, à67ans, l’homme a conservé intactson amour pour ce sport si exi-geant.

Force et souplesse« L’aviron est incontestablementl’une des disciplines les plus diffi-ciles physiquement, confie Bernard Monnereau. Elledéveloppe l’ensemble desmuscles du corps humain, desdorsaux aux jambes, sansoublier les bras et le cœur. Au

résultats des Français aux Jeuxolympiques de Sydney (deuxtitres et une médaille de bronze),qu’aux efforts du Comité dépar-temental pour promouvoir cesport auprès des jeunes, desfemmes et des salariés de l’en-treprise. «Nous avons mis en placedes stages d’été, pour offrir ladécouverte de l’aviron aux jeunes,poursuit le président du comitédépartemental. Pour les femmes,une garderie a été installée pour leurpermettre de ramer tranquille-ment le samedi matin. La gentféminine représente près d’un licen-cié sur deux dans le Loiret. Enfin,le challenge interentreprises réunitdepuis deux ans plus de cent quatre-vingt rameurs. » Sous le soleil,exactement, l’aviron coule des

jours heureux.�

Rognons dorés au miel du GâtinaisPAR MARC FARCY, CHEF CUISINIER AU RESTAURANT

“LE VAUDÉSIR” À SAINT-JEAN-DE-BRAYE

Les feux de la Saint-Jean

L’AVIRONLe Loiret compte quatre clubs

à Montargis, Orléans, Gien etSaint-Jean-de-Braye. Les deuxpremiers proposent de partici-per à des compétitions, alorsque les deux autres se consa-crent principalement au loisir.Pour faire de l’aviron, savoirnager est bien sûr obligatoire.Une activité qu’on démarregénéralement à 12 ans. Selon lesclubs et les catégories, le prix dela cotisation varie de 75 à 200 €. À titre d’exemple, un jeune duclub d’Orléans paie 115 € pourune année complète tout compris (entraînement, transportpour les compétitions...). RENSEIGNEMENTS : Comité départemental d’aviron Centre d’aviron Marcel Baratta2575, rue de la Source45072 Orléans CedexTél. : 02 38 63 38 73

C’EST

PRATIQUE

Sur le Loiret ou sur laLoire, les passionnés del’aviron sont de plus enplus nombreux àprendre du plaisir dansce sport très exigeantet très complet.Rencontre avec desrameurs ravis qui n’ontrien à voir avec nosgalériens d’antan.

C

Aviron :Pour le plaisir de ramer

Plus de 850 athlètes sont inscritsdans les quatre clubs d’aviron

du Loiret.

Avec l’été vient aussi letemps des feux de laSaint-Jean. Cette fêtedont l’origine remonte ànos ancêtres les Gaulois,demeure aujourd’huitrès populaire. Entémoignent la quarantainede communes du Loiretqui, chaque année,la célèbrent.

«

À Combleux, les feuxde la Saint-Jean sont

fêtés dans la tradition.

La bryone blanche,l’aconit ou la grandemarguerite, dites“herbes de la Saint-Jean” étaientrecommandéespour lutter contrela phtisie.

L’aviron n’est passeulement un sport

de force, la techniqueest essentielle.

E. B

outo

n

| Mai - Juin 2002 | 23 |Retrouvez les recettes du Loiret sur : www.loiret.com

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Pauvre, isolée, laissée à l’abandon, la Sologne a dû attendre leXIXe siècle pour qu’une véritable opération de réhabilitation et de

modernisation soit engagée. Napoléon III, aux racines solognotes parles Beauharnais n’est pas pour rien dans ce renouveau. Mais ce fut

aussi un travail de longue haleine.

Au début du XIXe siècle,la Sologne est une régionpauvre : landes maréca-geuses, étangs envasés,taillis rabougris, cultures

clairsemées, maigre bétail exceptél’élevage ovin, absence de voies decommunication praticables entoute saison, isolement des vil-lages, populations chétives sou-mises au paludisme endémique etaux épidémies.La nature n’est pas seulement res-ponsable de sa misère, mais aussil’histoire. Certes, la Sologne souffretantôt d’un excès d’humidité dusol argileux, tantôt d’un excès desécheresse dû au sable, et de solsacides faute de calcaire. Mais ellepasse par des périodes d’essor etde déclin. Bien entretenue auMoyen Âge et à la Renaissance, ellebénéficie d’une relative aisance,avec terres drainées par la poly-culture, étangs aménagés pour lapisciculture, forêts giboyeuses. Laguerre de Cent Ans et les guerresde Religion déciment chaque foisles populations solognotes etvouent la Sologne à la pauvreté.Aux XVIIe et XVIIIe siècles, laSologne est à l’abandon.

En juin 1848, le gouvernementprovisoire de la République,reprend le projet pour y faire tra-vailler les ouvriers parisiens auchômage ; en juillet 1848, il créeun service spécial de la Sologne,composé d’ingénieurs des Ponts etChaussées. Mais, faute de crédits,le chantier du canal est vite aban-donné. La transformation de la Sologne exige une plus forteintervention de l’État, et c’est NapoléonIII qui donne l’impulsion.

L’œuvre du Second empireEn 1852, le service spécial de laSologne devient un véritablebureau d’études. En 1853, lui estadjoint un service des marnes quiaménage, le long du chemin de ferOrléans-Vierzon, des dépôts pourfournir les cultivateurs. En 1856,le service spécial ébauche un plancomplet d’aménagement. Il reçoitle soutien du Comité central agri-cole de la Sologne fondé en 1858à Lamotte-Beuvron. Reconnu parl’État en 1859, ce Comité, regrou-pant savants, économistes, pro-priétaires, cultivateurs... n’a pasde grand pouvoir, mais propose sesavis auprès de l’État. Cependant,trop ambitieux et onéreux, le plande 1856 ne reçoit que des réali-

F I G U R ELoir

et

Membre honoraire duclub des laids deLondres ! Voilà l’undes titres de gloireméconnus de Mirabeau

si l’on en croit Victor Hugo.À l’origine le petit Mirabeau estné le 9 mars 1749, non loin deFerrières, au château du Bignon.Enfant très indiscipliné, sonpère pour le corriger, lui choisittout d’abord la carrière desarmes. Puis par des lettres decachet, il va même jusqu’à lefaire enfermer successivementà l’île de Ré, en Corse, au château d’If et dans celui deJoux près de Pontarlier. C’estlà qu’il fait la connaissance deSophie, épouse du marquis deMonnier. Entre eux, le coup defoudre est immédiat. Après lescandale produit par la découverte de leur liaison, les deuxamants s’enfuient en 1776 en Hollande. Les fugitifs sont démas-qués, et Mirabeau est incarcéré au donjon de Vincennes. À sa sortie, il va tardivement retrouver Sophie en 1781 dansle couvent où elle est enfermée avant de disparaître défini-tivement. La jeune femme se suicidera finalement dans sa retraite de Gien le 9 septembre 1789. À cette époque, Mirabeau est devenu un personnage central de la Révolu-tion. En effet, orateur brillant des États généraux, puis del’Assemblée nationale constituante, il contribue notammentdès les premiers jours de mai 1789 à instaurer la liberté dela presse. Cependant, quoique instigateur de la mise à dis-position de la nation des biens du clergé, il voulut devenirle sauveur de la monarchie. Mal lui en pris car il fut accuséde trahison par ses collègues députés qui avait découvertson rôle de conseiller secret à la cour et les subventions qu’ilrecevait du roi pour protéger ses intérêts. Malgré cela, sa popu-larité resta quasiment intacte, mais il mourut brusquement

alors qu’il venait d’êtrenommé à la présidence del’Assemblée. Pour célébrerce grand homme d’État, lenom de Mirabeau fut plustard ajouté au Bignon pararrêté préfectoral. Et leBignon devint ainsi le Bignon-Mirabeau. ■

M

Les débuts de la RénovationDès la fin du XVIIIe siècle, deshommes des Lumières, tel Lavoi-sier, proposent des remèdes :drainage, défrichement puisreboisement sur les mauvaisesterres, développement des prai-ries artificielles pour l’élevagebovin, amendement des sols parmarnage, désenclavement de larégion par des voies de commu-nication à bon marché.Dans la première moitié du XIXe

siècle, de riches propriétaires agro-nomes améliorent leurs domaines:par exemple, propriétaire à Ardon,François-Édouard de Lalage deMeux effectue des reboisements enpins maritimes; sur son domaineà Mézières-lez-Cléry, Charles Lock-hart développe des prairies artifi-cielles. Dans les années 1840, avecses 123 430 ha sur les 504 450 del’ensemble solognot, la Solognedu Loiret, proche du Val de Loire,est déjà en pleine rénovation. Dansle canton de La Ferté-Saint-Aubin,le taux de mortalité qui s’élevait vers1810 à plus de 41‰, descendvers 1850 à 22,5‰. Dans le centrede la Sologne, une compagnie privée envisage en 1846 un canal dérivé de la Sauldre pourapporter les marnes du Pays Fort.

d’hier à aujourd’hui

| 24 | Mai - Juin 2002 |

d’hier à aujourd’hui

Loiret

Jusqu’au 14 juin, une exposition est organiséedans le hall d’entrée de l’Hôtel du Départementà Orléans pour célébrer le bicentenaire de l’ordrenational de la Légion d’honneur. Un anniversairemarqué également par la parution d’un ouvrage

riche et bien documenté (en vente en librairie), retra-çant la vie d’une centaine de légionnaires ayant eu unlien avec le Loiret. Parmi ceux-ci : Ferdinand Arnodin, capitaine d’industrie, l’aviateur Léon Delagrange,les peintres Girodet et Ingres, le géographe Louis Gallouedec, les écrivains Maurice Genevoix et Max Jacob,ou le président de la République Mac-Mahon. Dans ce livre passionnant,figurent encore bien d’autres légionnaires, qu’on nous pardonnera de ne pasciter, et dont les vies exemplaires défilent au fil des pages. Pour mémoire,c’est le 19 mai 1802 qu’une loi portant création d’une Légion d’honneur aété votée. Sa raison d’être légale était de récompenser les militaires ainsi queles services et les vertus des civils. Le Premier consul en était le chef et leprésident de son Grand conseil d’administration. Elle comptait au total de6512 membres et se divisait territorialement en seize cohortes comprenantchacune sept grands officiers, vingt commandants, trente officiers et trois centcinquante légionnaires. Les membres domiciliés dans le Loiret appartenaientà la XVe cohorte qui avait pour chef-lieu le château de Chambord. Il fautattendre 1804, pour que Bonaparte crée une décoration qui reste aujour-d’hui la plus élevée des distinctions nationales. De nos jours, l’ordre de laLégion d’honneur compte environ 110 000 membres.

| Mai - Juin 2002 | 25 |

A C T U A L I T É S

Pour le plus grand bonheurdes enfants, le manège dechevaux de bois du Parc

Pasteur à Orléans vient de subird’important travaux de rénovation.Construit en 1938, il s’agit du der-nier manège de ce type en fonc-tionnement dans la ville. Les dixdécors peints représentant les châ-teaux de la Loire ont donc été res-taurés, tout comme les dix tableauxde plafond et le décor central. Leplancher a été également entière-ment refait et des barres torsadéesen cuivre ont été mises en place. Pourque ce manège puissent encore tour-ner longtemps, diverses entreprises,regroupées dans l’association Mécè-nentreprise, ont apporté leursconcours au financement des tra-vaux. C’est l’association des Amis duPetit Manège qui a supervisé l’en-

semble de l’opération avec égale-ment le soutien de la Fondation duPatrimoine et de plusieurs collecti-vités dont le Conseil général et la Villed’Orléans. Grâce à cette mobilisation,c’est un élément modeste mais irrem-plaçable du patrimoine orléanaisqui a pu être sauvé. Au confluent del’art populaire et de l’histoire locale...

J

Asations partielles. Finalement,achevé en 1873, le canal de laSauldre, long de 47km permet àdes péniches d’acheminer lesmarnes de Blancafort à Lamotte-Beuvron, mais il n’aura qu’un rôlelimité et cessera de fonctionneren 1926, le marnage étant remplacépar le chaulage et les engrais chi-miques. En revanche, les 593 kmdes 12 routes agricoles dont laconstruction commence en 1862,équipent la Sologne d’un véritableréseau routier. Pour la Sologne duLoiret, toutes catégories confon-dues, le réseau des voies de terrepasse, entre 1852 et 1869, de 375à 740km. Il permet de commer-cialiser le bois des forêts solo-gnotes. Par la suite, associant lasylviculture, l’agriculture, l’élevageet la pisciculture, la remise envaleur de la Sologne redevenuesalubre continue, mais devientsecondaire par rapport aux inté-rêts de la chasse.La Sologne est “à la mode” pourdes capitalistes parisiens ou autres qui la couvrent de châteauxà la Belle Époque... Dans la transformation de la Sologne auXIXe siècle, l’œuvre du Secondempire n’est qu’une étape, sur-tout marquée par l’interventionde l’État. �

Mirabeau,le révolutionnaire du Bignon

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Lib

rary de la Sologne

au XIXe siècle

“régénération”La

L’association des Amis du PetitManège a permis de restaurer le plus

vieux manège d’Orléans.

Le château familial du Bignon où est né Mirabeau.

MIRABEAU EN QUATRE DATES1749Naissance au château du Bignon,près de Ferrières.

1774Emprisonnement au château d’If.

1789Il s’impose aux États Générauxcomme chef des patriotes.

1791Meurt alors qu’il est président del’Assemblée nationale Constituante.

Napoléon III engageal’État dans une réelleréhabilitation de la Sologne.

de la Sologne au XIXe siècle

1802-2002 : la Légion d’honneurfête ses 200 ans

Le dernier manège de chevaux de bois d’Orléans fait peau neuve

“régénération”

30365 LOIRET63 P24-25 27/05/02 15:28 Page 1

Page 14: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

Loir

et

| 26 | Mai - Juin 2002 |

club 10/15

CGJ, tous à Orléans

C’était l’idée de la commission Communication.Adoptée ! En juin 2003, tous les Conseils généraux juniors de France enverront deuxreprésentants pendant deux jours à Orléans. Ce seront les premières “Assises nationales des CGJ”. Une occasion de se rencontrer, departager ses idées, de montrer sur des standsce que chacun a déjà réalisé. Il y aura mêmeun forum, pour réfléchir aux moyens de protéger l’eau. Et peut-être lancer un projetnational, pour tous les collèges...

“Pollu-Stop”, l’environnement lui dit merci

Au début, l’air est irrespirable,l’eau imbuvable, le sol inculti-vable, le bruit insupportable. Dur ! Mais si l’on joue bien, l’environnement devient vivable...

C’est un jeu qu’a inventé la commission Environnement. Un jeu de plateau avec descases, un dé, des cartes et desquestions. Il y a aussi une petitemascotte, Dépollu.Protéger l’environnement, c’estprotéger ton avenir. Alors, pourque tous les collégiens soientincollables sur le sujet, “Pollu-Stop” sera bientôt disponibledans tous les CDI.

???

Trop d’idées !!!

Ça y est,ils ont choisi !

Les soixante-huitconseillers générauxjuniors étaient réunis pour la dernière fois le 24 avril. Ils ont adopté cinq nouveaux projets. Dès la rentrée, ça va bouger dans les collèges !

D’un Z qui veut dire... loisirs (loizirs ? !)

Une petite carte qui tient dans la poche, avec dessustoutes les adresses des endroits où tu peux avoir uneréduction : au théâtre, au cinéma, au concert...«Qu’est-ce qu’on peut faire, j’sais pas quoi faire ?» À partir de la rentrée, les 6es du Loiret ne pourrontplus jamais dire ça. Ils vont recevoir cette carte imaginée par la commission Culture. Au fait, pourquoiZ ? Parce que c’est une “carte Z”, c’est-à-dire pliée en accordéon. En avant la musique, et le reste !

Beuark, pouah... lave-toi derrière les oreilles !

Des chewing-gums collés sous le bureau, les toilettes“repeintes”, du pain dans le pichet d’eau... Et toi, les ongles en deuil ? La commission SocialSanté a conçu des affiches et des dépliants pour rappeler à tous que la propreté, ça existe ! Et que çarend la vie plus agréable... Les Conseillers générauxjuniors ont même écrit “Les dix commandements pour un collège propre”. Chacun pourra signer cet engagement. Toi aussi... bien que tu sois trèspropre, évidemment !

Pour dire non à laviolence dans le sport, lesconseillers juniors avaient,

l’an passé, imaginé une charte ducollégien sportif et une journée du

fair-play dans le sport. Elle sedéroulera fin juin dans ton collège,

avec des rencontres interclasses, destrophées...Au fait, pour prolonger cetteidée, les conseillers juniors 2001-2002

voulaient fabriquer des T-shirtmarqués “Le sport, l’école du respect”.Leur projet n’a pas été adopté, car ilamenait à dépasser la somme totaleallouée au CGJ (27 440 e). Mais l’idée,

peut-être, pourrait être reprise par lesconseillers seniors...

La commission Tiers-Monde avait permis, en 2001, de collecter

des centaines de livres pour aiderle collège de Grand Yoff, à Dakar.

Cette année, on remet ça ! Des calendriers, avec la photo descollégiens et des vues de Dakar,vont être imprimés. Ils seront

vendus aux entreprises, et les bénéfices permettront

d’acheter et d’envoyer des fournitures scolaires.

Vive la solidarité !

retour à dakar

30365 LOIRET63 P26-27 27/05/02 15:32 Page 26

Page 15: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

Loiret

| Mai - Juin 2002 | 29 |

Swing ou salsa, solos ou big

bands, la musique se décline

sur tous les tons, pour les “fon-

dus” de j azz comme l e s

simples curieux.

À ORLÉANS, DOUZE LIEUX DIFFÉRENTSDu 30 mai au 30 juinTél. : 02 38 24 05 05www.orleans.fr/orleansjazz

Traits abstraits

E xposition de treize artistes

tournés vers l’abstraction.

À SAINT-JEAN-LE-BLANC, CHÂTEAUJusqu’au 2 juin, tous les jours de14h à 19h

Le Printemps des arts

E xposition

de l’asso-

ciation Galerie

Pryvée avec, en

invité d’hon-

neur, le peintre

Frank Delange.

À SAINT-PRYVÉ SAINT-MESMIN,SALLE ROGER TOULOUSEJusqu’au 2 juinTél. : 02 38 56 54 18

“Pique-Nique Trouille”

Dans le cadre des ren-

c o n t r e s d u L i v r e

Jeunesse d’Orléans autour du

thème “Héros toi même”, un

spectacle en hommage à la soif

de rêves et de fantastique qui

caractérise l’enfance.

À ORLÉANS, SALLE DESSAUXLe 2 juin à 15h45Tél. : 02 38 79 24 85

“À suivre...” X’tet

F ormation régionale de

jazz, en concert.

À MEUNG-SUR-LOIRE, LA FABRIQUELe 3 juinTél. : 02 38 66 18 50

JUIN

La Sarabande

Mu s i q u e s a c r é e d e

l’Allemagne roman-

t ique, par le chœur “La

Sarabande”.

À ORLÉANS, CATHÉDRALELe 7 juin à 20h30Tél. : 02 38 91 44 60

Le Salon desIndépendants

La 5e biennale des Indé-

pendants de la Région

Centre.

À ORLÉANS, COLLÉGIALE SAINT-PIERRE-LE-PUELLIERDu 7 au 16 juinTél. : 02 38 79 24 85

Orgue, chœurs etmusiciens

A utour de l ’orgue de

Saint-Marceau : cent

choristes le 9 juin et une grande

fête de la musique le 21.

À ORLÉANS, ÉGLISE SAINT-MARCEAULe 9 juin à 16h et le 21 juin à20h - Tél. : 02 38 66 35 16

Cinq à SaxQuintette de saxophones

À ORLÉANS, SALLE DE L’INSTITUTLe 14 juin à 20h30Tél. : 02 38 79 21 33

Festival du GrandUnisson

T rois jours

p l a c é s

sous le signe

de l’éclectisme

artistique : musique classique,

rythmes colorés (Mory Kante...),

chanson française, jazz, danse,

performance pyromélodique,

animations pour les enfants, etc.

À SAINT-JEAN-DE-LA-RUELLEDu 14 au 16 juinTél. : 02 38 79 33 00

Saxo-piano

Un duo pour jouer Bach,

Ravel, Dukas, Milhaud...

À SAINT-BRISSON-SUR-LOIRE, CHÂTEAULe 15 juin à 20h30Tél. : 02 38 36 71 29

Festival celtique

Concerts de Try Ann et

Soldat Louis, Fest-noz

et animations gratuites.

À OLIVET, DONJONDu 21 au 23 juinTél. : 02 38 63 49 68

d’Arnell - Andréa.Tristesse des Mânes,Collection d’Arnell -Andréa

Légion d’honneur

E xposition célébrant le

bicentenaire de la Légion

d’honneur.

À ORLÉANS, HÔTEL DU DÉPARTEMENTDu 21 mai au 14 juinTél. : 02 38 25 45 45

Archilab 2002

4 es Rencontres internatio-

nales d ’archi tecture

d’Orléans autour de l’“Écono-

mie de la Terre”. Expositions,

tables rondes, concert, projec-

tions de films... et les nou-

veautés 2002 : le 1er sympo-

sium international de la cri-

tique d’architecture, une visite

de La Source à vélo et un

concours d’architecture en

public, place du Martroi.

À ORLÉANS, ONZE LIEUX DIFFÉRENTSDu 28 mai au 14 juilletTél. : 02 38 53 06 16www.archilab.org

Festival Défi

Des forums rencontres,

des “apéros zic”, des

concerts (Nina Hagen, Tonton

David...), du théâtre de rue, du

cinéma en plein air...

À SAINT-JEAN-DE-BRAYE, PARC DU CHÂTEAU DE CHARBONNIÈREDu 30 mai au 2 juinTél. : 02 38 83 70 07

Orléans’Jazz 2002

Une nouvel le éd i t ion

ouverte à tous les jazz et

tous les publics. De concerts

en parades, le festival s’installe

pour un mois dans toute la ville,

avec vingt-cinq manifestations.

MAI

Un siècle, deux viesà Ormes

De récits en

poèmes, de

déclarations en

conversations,

l e s hab i t an t s

d’Ormes pren-

nent la parole pour dévoiler

une partie de leur vie, une par-

tie d’eux-mêmes.

PAR LES ASSOCIATIONS ADMR(02 38 75 77 18) ET VIVRE ET L’ÉCRIREOrléans (02 38 53 74 38)

Le Giennois industrielde 1821 à 2001

C ’est toute l’histoire du

Giennois, de ses entre-

prises et de leurs salariés, qui

est ici retracée, depuis les

débuts de la faïencerie au

XIXe siècle, jusqu’à nos jours.

Photos à l’appui.

PAR JEAN-PIERRE ROTH

Gontran, la forêt de l’aventure

Une expé-

dition en

forêt qui don-

nera à Gontran

et ses amis une

b o n n e d o s e

d’émotions ! Par le créateur

d’Arnaud et Nono.

PAR JEAN-PHILIPPE CHABOT,Éd. Milan

Paris-Calvance

Br u n o

Regn i e r

dirige treize

musiciens de la

formation “À

suivre...” X’tet, qui interprè-

tent ses compositions de “free

jazz”.Paris-Calvance, Bruno Regnieret “À suivre...” X’tet.

Tristesse des Mânes

Toujours des voix éthérées

sur des textes graves pour

le nouvel album de Collection

À ÉCOUTER

À LIRE

lire, voir, écouter

Arnaud Méthivier

Concert du chanteur-

accordéoniste.

À MEUNG-SUR-LOIRE, LA FABRIQUELe 22 juin à 20h30Tél. : 02 38 44 44 95

Fête de la musique

Concert de l’Orchestre

symphonique du Loiret :

Verdi, Ravel, Dvorak.

À PITHIVIERS, SALLE DES FÊTESLe 23 juin à 17hTél. : 02 38 30 27 90

Bons baisers des bords de Loire

E xposition de cartes pos-

tales sur la Loire, ses

ponts, les inondations, les

métiers du fleuve, les loisirs...

À CHÂTEAUNEUF-SUR-LOIRE, MUSÉE DE LA MARINE DE LOIREJusqu’au 24 juinTél. : 02 38 46 84 46

“La rançon duDiable”Spectacle nocturne

À BEAUGENCYDu 28 au 30 juin et du 5 au 7 juillet - Tél. : 02 38 44 54 42

Les 3 jours depétanque d’Orléans

Organisés par l’Union

Argonnaise à Orléans.Les 28, 29 et 30 juin au stade du Belneuf.

Tirs de catapultes

Des machines de guerre

médiévales, uniques

dans la région, et des démons-

trations de tirs.

À SAINT-BRISSON-SUR-LOIRE, CHÂTEAU

À partir du 8 juillet, tous lesjours (sauf le mercredi) à 15h30Tél. : 02 38 36 71 29

JUILLET

Coll. particulière. Cliché Éric Dogniez

BLOC-NOTESGaubertin, Boulay, Mont-liard, Attray... quarante-quatre communes demoins de dix mille habi-tants sont desservies tous

les mois ou tous les deux mois(sauf en août), à jour fixe, parle bibliobus du Conseil général.Du mardi au vendredi, ce véhi-cule de la Bibliothèque dépar-tementale sillonne les routes duLoiret avec, à son bord, pasmoins de trois mille livres, revues,disques compacts et cassettes audiodans des genres littéraires et musi-caux très variés. Ce fonds culturel estproposé, lors des étapes du biblio-bus, aux habitants des quatre coinsdu département. Ils peuvent yemprunter les documents de leurchoix pour un mois ou deux : c’estle prêt direct mensuel ou bimestriel.Un service de proximité et un ren-dez-vous régulier, que les usagersapprécient d’autant plus que desbibliothécaires sont à leur dispositionpour les conseiller ou les renseigner.

Réservation possibleL’inscription, individuelle et gratuite,se fait sur simple présentation d’unepièce d’identité et d’un justificatif dedomicile. Les enfants de moins de12 ans doivent être accompagnésd’un de leurs parents pour leur pre-mier prêt direct. Ce service permetd’emprunter jusqu’à quatre livresdont une bande dessinée (prêt men-suel) ou six livres dont deux bandesdessinées (prêt bimestriel), ainsi quedeux revues de titres différents, deux

disques ou deux coffrets, et deuxcassettes audio (prêts mensuel etbimestriel). Il est également possiblede réserver des documents, dans lalimite de deux livres et un disque (ouune cassette) par personne et parpassage du bibliobus.Selon la durée du prêt, les documentsdoivent être rendus au bout d’un moisou deux, lors du retour du bibliobusdans la commune. En cas d’empê-chement, la Bibliothèque départe-mentale peut accorder un délaisupplémentaire, jusqu’au prochainpassage. Ces quelques “règles” visentà assurer la rotation des documentset garantir ainsi leur disponibilité dansdes délais raisonnables pour tous lesusagers du bibliobus.

RÉPERTOIREURGENCES

� Sapeurs-pompiersComposez le 18

� Commissariatcentral d’Orléans02 38 24 30 00

� SOS Médecins02 38 54 44 44

� SAMU 45Composez le 15

� Sida Info Service08 00 84 08 00

Appel gratuit 24h/24

� Drogue Info Service08 00 23 13 13

(N° Vert)

� Centrehospitalier régional02 38 51 44 44

� SOS AmitiéOrléans 24h/2402 38 62 22 22

� Allô EnfanceMaltraitée119 (N° Vert)

� Fil Santé Jeunes08 00 23 52 36 (N° Vert)

� SPA Urgences02 38 83 97 31

À SAVOIR

� Centre régionald’informationjeunesse02 38 78 91 78

� Centre d’information et d’orientation02 38 54 87 00

� Caisse primaired’assurance maladie02 38 79 47 00

� Caisse d’allocationsfamiliales du Loiret02 38 51 50 72

� Gare d’OrléansHoraires (1,49F/min)

08 36 67 68 69

� Centre anti-poison02 47 64 64 64

� CROUS02 38 66 28 81

� Météo France08 36 68 02 45

(prévisions pour le

Loiret - 2,23F/min)

B I B L I O T H È Q U E D É PA R T E M E N TA L E

UN BUS PAS COMME LES AUTRES

c’est pratiqueLoir

et

Le bibliobus du Conseil général ne transporte pasde voyageurs mais des livres, des disques, desmagazines, soit près de 3000 documents aux30000 habitants des communes rurales.

➜ Pour recevoir à votre domicile certains des documentsque nous avons publiés, merci de remplir le bon de com-mande ci-dessous :

Nom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Prénom : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Adresse : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Code postal : . . . . . . . . . Ville : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Tél. : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

DEMANDE DE DOCUMENTS PUBLIÉSPAR LE CONSEIL GÉNÉRAL

❏ Rapport d’activité 2000❏ Dépliant “Budget 2002”❏ Dépliant “Enfance maltraitée”❏ Guide “Le Conseil général et vous”❏ Guide du Conseil général pour les enfants❏ Guide “Bien vieillir dans le Loiret”❏ Dépliant “Assistantes maternelles”❏ Dépliant “Vos conseillers généraux”❏ Dépliant “Votre enfant vient de naître”❏ Dépliant “Allocation Personnalisée d’Autonomie”Merci d’envoyer ce bon de commande à l’adresse suivante:Conseil général du Loiret, Direction de la Communication,15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 Orléans Cedex 1.

Du bon lait pour les bébésC’est pour nourrir les bébés nésprématurément, qui souffrent defragilité intestinale, que le lactarium del’hôpital d’Orléans collecte du laitmaternel, plus facile à digérer que lelait industriel et fournisseur dedéfenses immunitaires. Mais lesquelque 400 litres recueillis l’andernier couvrent difficilement lesbesoins, par ailleurs grandissants. Aussil’établisssement lance-t-il un appel aux“donneuses” bénévoles. Les candidatesdoivent répondre à plusieurs critèrescomme ne pas fumer, ne pas avoir subide transfusion ou de greffe d’organe...Une fois retenues, elles reçoivent à leurdomicile la visite d’une puéricultricequi leur explique comment prélever etconserver leur lait dans le strict respectdes règles d’hygiène. Le précieuxbreuvage subira plusieurs contrôlesavant d’être administré auxnourrissons.LACTARIUM DU CHRO :

02 38 74 41 81

En savoir plus sur le veuvagePar méconnaissance, trop depersonnes touchées par le veuvageperdent des droits. Les délais àrespecter après la perte du conjointsont en effet très courts et il n’y a, leplus souvent, pas d’effet rétroactif. Surle Loiret, une association rassembletoutes les informations sur le veuvageet défend ce statut : l’Associationdépartementale de conjointssurvivants (AVEC), membre de laFAVEC, Fédération nationale reconnued’utilité publique. Non confessionnelleet apolitique, l’association du Loiretassure une permanence le lundi de15h à 17 h, à OrléansCONTACT : Association départementale de conjointssurvivants (AVEC)46 ter, rue Sainte-Catherine, 45000 Orléans - Tél. : 02 38 72 53 73

G

Bibliothèque départementale :02 38 63 21 29Le calendrier du bibliobus est disponible sur le site du Conseil général :www.servicepublic-loiret.com

30365 LOIRET63 P28A30 27/05/02 15:39 Page 1

Page 16: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

Loir

et

| 30 | Mai - Juin 2002 |

YANNICK NOAH, le 30 mai

LA NUIT DU ZAPPING, le 1er juin

JEAN-JACQUES GOLDMAN, le 10 juin (complet)

DANY BOON, le 14 juin

L5 (POPSTARS), le 24 juin

LORIE, le 12 octobre

INDOCHINE, le 2 novembre

DÉCLIC SURPRISE

“Défense de déposer des ordures” peut-on lire surle panneau fixé au mur. Mais... il semblerait quecertains ont de graves problèmes de vue !Merci à Monsieur Jean Avezard de Villmandeurpour sa photo insolite. À chaque numéro

de Reflets du Loiret,le lecteur dont la photosera publiée gagnera unbeau livre. Notre adresse :Reflets du Loiret Hôtel du Département,15, rue Eugène-Vignat, BP 2019,45010 Orléans Cedex 1.

9Envoyez-nous vos photos

Au château de Chamerolles

À CHILLEURS-AUX-BOISTél. : 02 38 39 84 66

“Les Journées desPlantes”

Exposition-vente de plantes,

ateliers pour enfants et visi-

te des jardins.Les 1er et 2 juin de 10h à 18h

“Parfum de science”

Découverte de l’odorat

dans ses aspects histo-

riques, culturels et sociolo-

giques.Du 5 au 23 juin de 10h à 18h

“Le mot secret deChamerolles”

Des énigmes à résoudre en

famille pour découvrir le

mot mystère.À partir du 6 juillet, tous les joursde 10h à 18h

“Un après-midi avecLancelot”

Un moment en compagnie

de Lancelot, dans ses jar-

dins de Chamerolles, couplé

avec un spectacle équestre, le

”Défi courtois”.À partir du 7 juillet, tous lesdimanches de 14h30 à 17h

CHÂTEAUX Au châteaude Sully-sur-Loire

TÉL. : 02 38 36 36 86

Festival internatio-nal de musique deSully-sur-Loire et duLoiret

Musique symphonique,

jazz, duos, récitals... : 15

concerts.Du 1er au 29 juinSully-sur-Loire, Saint-Benoît-sur-Loire, Fay-aux-LogesProgramme sur demande au 02 38 36 29 46

“Enquête au Château”

Des énigmes entraînent les

enfants (à partir de 7 ans)

dans un parcours ludique.À partir du 6 juillet, tous les joursde 10h à 18h

Plaisir d’écouter

Des conteurs vous font

revivre de grandes épo-

pées imaginaires.Week-ends des 6-7, 20-21 et 27-28 juillet

Entraînez-vous autournoi

Spectacle interactif pour

petits et grands dans la cour

du château.Les 13 et 14 juillet

ZÉNITH

EXTRAIT DU RÈGLEMENT • Le concours est réservé aux per-sonnes domiciliées dans le Loiret, à l’exclusion du per-sonnel du Conseil général et des membres de leurfamille. Le tirage au sort des gagnants sera effectuésous le contrôle de Maître Depont, huissier à Orléans.

Les coupons-réponses expédiés après le 12 juillet 2002 ne seront pas pris en compte. Les gagnants seront avertis par cour-rier. Ils ont un mois, à partir du tirage au sort, pour récupérer leur lot à l’Hôtel du Département. La participation implique l’ac-ceptation du règlement déposé à la SCP Lecellier/Depont. Coupon-réponse à retourner à Reflets du Loiret, Concours, Hôteldu Département, 15, rue Eugène-Vignat, BP 2019, 45010 ORLÉANS Cedex 1.

1 2 3 4 5 6 8 9 10

A

B

7

BULLETIN-RÉPONSE À RENVOYER AVANT LE 12 JUILLET 2002

Nom : .................................................. Prénom :

Adresse : ...........................................................................

Ville : ................................ Code postal : ............. Tél. :

Écoutez France Bleu Orléans, entre 12h30 et 13h, du 17 au 28 juin 2002. Des indices vous seront dévoilés.

Radio France Orléans, la radio événement.

1er et 2e prixdeux VTT Rockrider

du 7e

au 15e prix des Guides du Loiret

offerts par leConseil général.

5e et 6eprix

deux baladeurs CD portables

Hoher 1820

➊ Grande star de notre cinéma, où s’estinstallé Alain Delon dans le Loiret?a) Douchy b) Courtenay

➋ Quel célèbre acteur américain est venutourner un polar d’Yves Boisset en Beauce ?a) Lee Marvin b) David Niven

➌ Héroine du film “Taxi”, elle est origi-naire du Loiret. Qui est-elle ? a) Marion Cotillard b) Audrey Tautou

➍ Quelle actrice a tourné en 1999 unfilm d’horreur à Ligny-le-Ribault ?a) Géraldine Pailhas b) Clotilde Courau

➎ Quelle pièce du CADO, Pierre Arditiest-il venu créer à Orléans en 1998 ?a)“Rêver peut-être” b) “Le roi Cerf”

➏ Quel couple célèbre du cinéma jouaitdans “Police Python 357” tourné à Orléans?a) Montand-Signoret b) Montand-Deneuve

➐ Quel grand comédien jouait dans la pre-mière création du CADO en 1998, “Mort d’uncommis voyageur” ?a) Jean-Louis Trintignant b) François Périer

➑ Grâce à quel grand feuilleton TV, tourné àOrléans, Jean-Claude Bouillon, PierreMaguelon, Jean-Paul Tribout sont-il devenuscélèbres ? a) Les Brigades du Tigreb) Les Chevaliers du Ciel

➒ Il a reçu en 1993 le molière du meilleurcomédien pour sa prestation dans une créa-tion du CADO. Qui est-il ?a) Michel Aumont b) Michel Bouquet

➓ Quel film Jean Rochefort a-t-il tourné àOrléans?a) Le Moustachu b) Le Cerveau

3e et 4e prix

deux appareils photoAPS Kodak

Advantix F350 auto

Voici les bonnes réponses auconcours Quizz Chamerolles n°62 : 1a, 2b, 3a, 4b, 5a, 7b, 8a, 9b, 10a.Les réponses à la question 6 n’ont

pas été prise en compte car unecoquille s’était glissée dans les solutions

proposées, rendant la question caduque. Louise deVilmorin était la sœur de Gaspard de Coligny.

lire, voir, écouter

De Claude Brasseur à Miou-Miou, en passant par Belmondo,nombreux sont les acteurs ou comédiens à être venus exercerleur talent dans notre département. Certains ont même choisi des’y installer. Mais que savez-vous de tout cela ?

QuizzComédiens

LoiretComédiens

Loiret

Avec le Conseil Général, en route vers les nouvelles technologies

Afin de faciliter l’accès à Internet, le Conseil général met en oeuvre un plan ambitieux de développement des NTIC dans le Loiret.

12,6 millions d’Eurospour connecter les collèges

du département. Au terme du plan,

5000 ordinateurs seront implantés

dans les écoles et les collèges du Loiret.

Un accès haut débit, filtré et sécurisé. 70% des établissements

sont raccordés au haut débit

par le biais de liaisons ADSL.

230 Points Cyber dans le Loiret.

2 communes sur 3 reçoivent ainsi un

équipement informatique clé

en main permettant aux usagers

de se connecter.

Le Loiret, la bonne formule www.loiret.com

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Page 17: Reflets du Loiret - N°63 (mai-juin 2002)

OpérationRÉCUPIL

+ je récupère

- je pollue

Le Conseil Général vous sensibilise à la gestion des déchets.

De drôles de poubelles en forme de pile sont apparues dans tous les collèges du Loiret. Elles sont aussi dans les déchetteries (hors agglomération orléanaise).

C’est aux collégiens de jouer mais c’est aussi à vous de participer : ne jetez plus vos piles usagées à la poubelle mais déposez-les dans les bornes Récupil.02

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Pour la 2ème année, avec le Conseil général du Loiret aidez les collégiens à récupérer un maximum de piles

2

www.loiret.com

3,8 tonnes de piles

usagées récoltées en 2001

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