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Ressources pour les enseignants et leurs élèves

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Philo.laclasse.com Ressources LIVRES POUR LA CLASSE

Quand les poules avaient des dents (Delachaux et Niestlé, 2013) (60 p.) de Caroline et Frédéric Bouchet Quel a été le premier, l'œuf ou la poule ? La baleine a-t-elle toujours vécu dans la mer ? Pourquoi la girafe a-t-elle un long cou ? Ouvre le dépliant et découvre pas à pas les mystères de l'évolution, du lion à la poule en passant par toi ! Prolonge la découverte du monde naturel grâce au cahier d'accompagnement et deviens

toi aussi un acteur de ce monde !

(R)évolution des Mutants (Gulf Stream, 2011) (231 p.) de Jean-Baptiste de Panafieu Sais-tu que ton petit frère qui se balade les doigts dans le nez est un être vivant évolué ? Que l'affreux chien de ta voisine est l'ultime représentant d'une longue lignée de mutants ? Que tu dois ton existence à la disparition des dinosaures ? Et que non, ta prof de maths ne descend pas du chimpanzé ! Tous vivants, tous différents, tous sélectionnés, nous avons une très lointaine origine

commune. Mais comment ce tout premier ancêtre est-il apparu ? Enfin, c'est quoi, l'évolution ?

Quand un animal te regarde (Gallimard Jeunesse, 2006) (75 p.) d’Elisabeth de Fontenay Quand il arrive qu'un animal me regarde, je me trouble parce que je ne sais pas du tout ce qui se passe dans sa tête. Et même, au fond, j'en viens à me demander comment il est possible que tant de bêtes existent sur la terre, dans l'air et dans l'eau: les unes si proches, les autres si différentes des hommes. Une autre question me tourmente : qui nous a donné le droit de disposer des animaux comme de choses ?

Ils éprouvent des émotions, ils ressentent du bien-être et de la douleur, ils n'ignorent pas l'angoisse. Cette sensibilité nous crée des devoirs envers eux, car un être humain digne de ce nom doit veiller sur plus faible que soi.

Les animaux racontés aux petits curieux (Syros, 2006) (60 p.) de Sylvie Baussier et Marie Haumont EPUISE Un animal, c'est quoi ? La girafe, le scorpion, l'anémone de mer sont des animaux. Et l'homme, lui, est-il un animal ?

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Comment considérait-on les animaux à la préhistoire, au Moyen Age ? On adore certaines bêtes, on en déteste d'autres, pourquoi ? Comment les voit-on en Inde ou en Egypte ? Pour découvrir les animaux sous tous les angles, un texte passionnant qui nous remue les méninges, et des images vraiment originales. A raconter le soir comme on raconte une histoire, ou à dévorer seul par petits bouts... Cet album documentaire propose aux lecteurs à partir de 9-10 ans une réflexion à la fois philosophique et simple d'accès sur des sujets qui concernent tous les hommes.

Qu’est-ce que l’animal ? (Le Pommier, 2004) (54 p.) de Georges Chapouthier Qu'est-ce que l'animal ? Comment la science le définit-elle aujourd'hui ? L'homme est-il un animal particulier ? L'animal possède-t-il une conscience ? Devrions-nous reconsidérer le statut de l'animal ? Et lui accorder des droits ? Des réponses brèves, claires et sérieuses aux questions que vous vous posez sur le monde. La fabuleuse aventure des hommes et des animaux (Hachette, 2010) (150 p.) de Boris Cyrulnik, Karine Lou Matignon, Frédéric Fougea L'éthologie, ou biologie des comportements, tente de répondre aux questions : qui de l'homme ou de l'animal, s'est laissé envoûter par l'autre ? Pourquoi certaines espèces sont-elles avides de nos sensorialités et comment nous perçoivent-elles ? A quoi ressemblent les mondes mentaux des animaux et

comment pouvons-nous communiquer avec eux ? Nos amis les hommes : plus de 50 animaux témoignent (Milan, 1999) (56 p.) de Stéphane Frattini et Thierry Desailly INDISPONIBLE Le premier livre traduit du Cachalot, de l'Eléphant, de la Vache, du Dauphin, du Léopard, du Sanglier, du Chimpanzé, du Boa, de l'Aigle, de I'Ornithorynque, du Chien, du Chat, du Lapin, du Loir, du Hérisson, du Lézard, du Cafard, etc.

Ma vie avec les chimpanzés (Ecole des Loisirs, 1990-2012) (104 p.) de Jane Goodall Depuis l’enfance, Jane Goodall ne désire qu’une chose : comprendre les animaux. Mais comment commencer ? Comment en vivre ? La chance se présentera une première fois sous la forme d’une lettre d’une ancienne camarade de classe l’invitant à passer des vacances au Kenya. Jane doit beaucoup travailler et faire de terribles économies pour

s’offrir le billet. Ses efforts et son obstination paieront. Sur place, un anthropologue et paléontologue a besoin d’une secrétaire. En vérité, il est très impressionné par les vastes connaissances de la

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jeune fille sur la faune et la flore africaines. C’est ainsi qu’a commencé l’histoire de Jane Goodall, celle d’une jeune fille qui s’est donné les moyens d’une vie passionnante. Elle raconte dans ce livre son parcours depuis Bournemouth jusqu’à la réserve de Gombe et sa rencontre avec les chimpanzés.

Les animaux ont-ils une culture ? (EDP, 2010) (220 p.) de Damien Jayat L'animal nous fascine parce que nous ne le comprenons pas. Il se parle, oui, mais ne nous parle pas. Alors nous parlons à sa place. Faute d'avoir accès à son esprit, nous plaquons nos comportements sur les siens pour tenter de les expliquer. Pour le scientifique, c'est plus compliqué. S'il sait ce qu'est un langage, il n'a aucune définition exclusive de

l'intelligence. Alors, lorsque Damien Jayat lui demande " et la culture, les animaux en ont ? ", la réponse est embarrassée. Beaucoup de primates, de cétacés et d'oiseaux se comportent comme s'ils avaient appris à le faire. Pas les espèces, mais des populations : d'un endroit à l'autre, d'une population à l'autre, le comportement, le langage, est différent. N'est-ce pas là la preuve qu'une culture existe chez certains animaux ? Damien Jayat expose des cas et les analyse en suivant la démarche contradictoire des scientifiques. Avec beaucoup d'humour, une fort belle plume et une gentille ironie, il remet tout en cause et, en premier lieu, notre prééminence humaine. Nous ne sommes sans doute pas seuls à être... cultivés.

L’homme et l’animal (Milan, 2007) (41 p.) de Brigitte Labbé et Pierre-François Dupont-Beurier L'homme et l'animal se ressemblent, ils sont capables de bouger, de partir, de fuir, ils ont des sensations, de chaud, de froid, de faim..., ils ressentent du plaisir et de la douleur. Mais l'homme sait-il ce que cela fait d'être une taupe ? Peut-il savoir ce qui se passe, pour elle, quand la terre tremble au-dessus de sa tête sous les roues d'un tracteur ?

Les animaux sont-ils intelligents ? (Le pommier, 2006-2012) (64 p.)de Dominique Lestel Les animaux sont-ils intelligents ? Si la réponse paraît évidente, pourquoi attendit-on le XXe siècle pour reconnaître que les animaux étaient loin d'être bêtes ? Qu'est-ce que l'intelligence animale ? Comment l'étudier ? Certaines espèces sont-elles plus intelligentes que d'autres? Certains animaux plus que d'autres ? Jusqu'où comparer intelligence

animale et intelligence humaine ? Respecter les animaux à petits pas (Actes Sud Junior, 2013) (80 p.) de Florence Pinaud et Anne-Lise Combeaud Les hommes sont parfois bizarres : ils disent aimer les animaux mais ne se gênent pas pour les chasser, les traquer

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pour leur peau, leurs défenses ou leur viande, les faire travailler, les enfermer, les exploiter, et même les faire jouer dans un cirque... Tout ça sans leur demander leur avis, bien sûr. On a longtemps cru que les bêtes ne souffraient pas et n'éprouvaient rien. On sait aujourd'hui qu'elles communiquent, sont sensibles à la douleur et savent aussi mentir ! Même si les droits des animaux sont mieux pris en compte, leurs défenseurs continuent à dénoncer l'élevage intensif, la maltraitance des cobayes de laboratoire ou le braconnage. Si les hommes aiment vraiment les animaux et souhaitent continuer à vivre en bonne intelligence avec eux, ils doivent au plus vite changer leur façon d'agir !

Comment parler de philosophie aux enfants (Baron Perché, 2013) (111 p.) de Dominique Julien En chaque enfant qui s'interroge se cache un apprenti philosophe ! Pour les adultes répondre à leurs questions peut s'avérer un exercice difficile. Cet ouvrage va permettre aux parents et enseignants d'approfondir leurs connaissances pour être mieux à l'écoute des questions des plus jeunes et les éveiller à la philosophie.

Qu’est-ce q’un homme ? (Gallimard Jeunesse, 2006) (107 p.) de Cécile et Jean Robelin Un philosophe solitaire fait la rencontre pour le moins inattendue de Léo, un grand chien roux... qui parle. Après bien des réticences, le dialogue s'engage entre l'homme et la bête. Le philosophe est convaincu de la supériorité de l'homme, seul être capable de parler, de raisonner, de travailler et de vivre en société. Face à l'érudit entouré de ses

livres, Léo saura-t-il faire entendre sa voix de chien errant, libre et heureux ? Pas à pas, au fil du dialogue, le chien nous montrera que la philosophie n'est pas une affaire réservée aux spécialistes ni même aux adultes.

Charles Darwin (Gallimard Jeunesse, 2011) (127 p.) de Jean-Baptiste de Panafieu Partager l'enthousiasme du jeune Charles Darwin embarqué sur le Beagle. Découvrir le travail acharné du savant qui impose sa théorie de l'évolution. Apprendre les mécanismes de la sélection naturelle.

Le roman secret de l’évolution (Evolution, 2013) (55 p.) de Rafi Toumayan Du monde perdu des Galàpagos aux marigots suintants de la jungle indonésienne, le jeune et truculent Bakary et ses

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célèbres amis font parler pierres, monstres du passé, oiseaux, et le grand fantôme de l'évolution : le Temps. A suivre leurs insolites aventures, nous découvrons pourquoi les êtres vivants sont devenus si différents.

La reine des pommes (Bower, 2009) (35 p.) de Sylvie Wibaut et Elodie Perraut Une pomme, toute rabougrie, tombe un jour de sa branche et roule sous le pommier voisin. Les vers grignotent le fruit amer, puis l'abandonnent. Le trognon reste là, à rêvasser sous l'arbre, et finit par s'éprendre de la plus jolie des pommes. Mais la belle prétentieuse ne lui

jette même pas un regard ! Une grenouille et un renard tentent d'aider le malheureux trognon, et cette histoire nous emporte sur les chemins de l'évolution et de la génétique.

L’Arbre de la vie (Grasset, 2004) (35 p.) de Peter Sis Peter Sis nous guide, à travers une merveilleuse mise en images des recherches de Charles Darwin, jusqu'aux origines de l'Homme et ses ramifications : l'Arbre de la Vie.

Darwin et l’évolution expliqués à nos petits enfants (Seuil, 2009) (155 p.) de Pascal Picq L'évolution ne se contente pas de raconter l'histoire de la vie avec ses fossiles emblématiques devenus héros de cinéma comme les dinosaures et les mammouths. Ce récit pourtant n'est pas un conte ou un mythe, mais une chronique fascinante construite par la science. De grands scientifiques nous aideront à comprendre pourquoi il y a toujours des

espèces qui apparaissent, d'autres qui se diversifient et d'autres encore qui s'éteignent. Et nous nous demanderons aussi pourquoi la théorie de l'évolution se heurte encore à tant de résistances. Sans l'évolution, nous ne serions pas là : mais si nous ne la comprenons pas, c'est la vie des générations futures qui sera mise en danger. Pascal Picq, paléoanthropologue au Collège de France, étudie les origines et l'évolution de l'homme et des grands singes. Fervent défenseur des théories de l'évolution, sa démarche associe volontiers art et science.

Zooptique (Seuil, 2013) (40 p.) de Guillaume Duprat Les chiens voient-ils les couleurs ? Les chats peuvent-ils vraiment chasser la nuit ? Comment les insectes repèrent-ils les fleurs ? Quels animaux voient mieux que nous ? 25 portraits d’animaux pour comprendre ce qu’ils voient. Pour chaque portrait, un flap en forme de masque dissimule la

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vue subjective de l’animal. Sur le verso du rabat, des explications simples permettent de comprendre ce qu’ils voient, ou plus exactement ce que nous pensons qu’ils voient, et pourquoi. Le livre débute par un préambule explicatif sur le fonctionnement de l'oeil. Les animaux sont classés par familles, mammifères, oiseaux, reptiles et amphibiens, insectes. Chaque chapitre est introduit par les caractéristiques générales de chaque famille. En fin d'ouvrage, un tour d'horizon des visions permet de comparer les différentes perceptions d'un même paysage par tous les animaux présentés dans le livre.

Les histoires naturelles de Charles Darwin (Le Stylo Bulle, 2010) (96 p.) de Piter et Michnik INDISPONIBLE Et si Darwin avait connu des hésitations, fait des erreurs voir même avait été un jeune homme sensible et maladroit ? C'est ce que vous découvrirez dans ce recueil en 3 parties qui

correspondent aux 3 grandes étapes de la vie du célébre Charles Darwin. Un album plein d'humour et basé sur des faits réels en plus ! LIVRES POUR LES ENSEIGNANTS

L’Animal que je ne suis plus (Gallimard, 2011) (501 p.) d’Etienne Bimbenet Il existe aujourd’hui une opinion couramment admise et reçue la plupart du temps sans question, comme si elle allait de soi. L’être humain ne serait rien de plus qu’un animal comme les autres, certes perfectionné, mais dont les principales caractéristiques (la culture, le langage, le raisonnement, la morale, la technique...) seraient déjà à

l’œuvre chez la plupart des espèces animales. La science la plus récente semble largement donner raison à cette idée. La génétique, la primatologie ou l’éthologie auraient définitivement aboli la « frontière » qui nous séparait naguère de l’animal ; elles auraient enfin rabaissé l’orgueil de celui qui osait croire, il n’y a pas si longtemps encore, à une « exception humaine ». Une telle conception a pourtant toutes les apparences d’une doxa. Elle est politiquement trop correcte, dans son zèle égalitariste et auto-dévalorisateur, et scientifiquement trop imprécise, pour être réellement convaincante. Peut-on ne pas se laisser intimider par cet air du temps ? Peut-on tenter une enquête rigoureuse sur la question, une enquête qui saurait se maintenir à égale distance de l’anthropocentrisme à l’ancienne, et du nouveau credo « zoocentriste » ? C’est le pari de cet ouvrage. Etienne Bimbenet est philosophe ; il tente une réflexion en profondeur sur la question, appuyée en particulier sur les ressources expérimentales fournies par la primatologie, l’éthologie animale ou la psychologie de l’enfant. N’ayons pas peur, dit-il : on peut soutenir l’idée d’une exception humaine et ne faire le jeu d’aucun obscurantisme métaphysique, ou ne se rendre coupable d’aucune faute à

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l’égard des animaux. On peut croire à un propre de l’homme sans renier notre origine animale.

Milieu animal et milieu humain (Rivages, 2010) (173 p.) de Jakob von Uexküll INDISPONIBLE Jakob von Uexküll est un biologiste allemand de racines estoniennes qui a été professeur de biologie à l’Université de Berlin après la Première Guerre mondiale. Von Uexküll a fait de nombreux travaux remarquables, mais il est surtout connu pour sa théorie de l’Umwelt. Ce dernier terme qui veut dire environnement en allemand veut aussi dire bien autre chose

sous la plume de Von Uexküll puisqu’il s’agit surtout du rapport à l’environnement qui est en jeu pour lui. Le biologiste allemand considère en effet que chaque animal y a accès par l’intermédiaire de ses sens physiologiques et que ceux-ci étant différents d’une espèce à une autre, des animaux d’espèces multiples peuvent à la fois habiter un environnement différent et similaire. Ce faisant, Von Uexküll introduit une notion de signification dans une biologie foncièrement mécaniste et en transforme substantiellement la pratique et la porté. Aujourd’hui, un courant encore minoritaire mais chaque jour plus puissant, la biosémiotique, a repris les idées de Von Uexküll et les retravaille d’une façon extrêmement intéressante et inventive dans des universités comme celles de Tartu, de Copenhague ou de Prague. Mine de rien, c’est toute la question des relations homme/animal qui peut être reposée à nouveaux frais.

Le silence des bêtes (Fayard, 1998 ; Seuil, coll. « Points », 2013) (1078 p.) d’Elisabeth de Fontenay Publié en 1998, cet ouvrage de référence analyse comment, des présocratiques à Derrida, les diverses traditions de la métaphysique occidentale ont abordé l'énigme de l'animalité: une autre histoire de la philosophie, mais tout sauf une thèse... A cette époque, les animaux n'existaient à peu près pas dans la pensée française. Depuis, se multiplient

les analyses et les méditations sur la détresse qui leur est infligée, sur leur statut d'êtres sensibles, sur leur subjectivité, sur leur existence nue de vivants muets, sur leur capacité à communiquer et à symboliser, sur leur droit à avoir accès à des droits. On doit pouvoir déconstruire l'arrogance du propre de l'homme sans pour autant offenser le genre humain.

Ethique animale (PUF, 2008-2011) (127 p.) de Jean-Baptiste Jangène-Vilmer Les animaux ont-ils des droits ? Avons-nous des devoirs envers eux ? Si oui, lesquels ? Si non, pourquoi ? Et quelles en sont les conséquences pratiques ? L'exploitation des animaux pour produire de la nourriture et des vêtements, contribuer à la recherche scientifique, nous divertir et nous

tenir compagnie est-elle justifiée ? L'éthique animale

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s'intéresse à l'ensemble de ces questions. Elle ne propose pas une simple compilation de règles idéales sur ce qu'il est "moral" ou non de faire aux animaux, mais invite à penser notre rapport au monde animal. Elle est le lieu d'un débat, souvent extrêmement polémique, dans lequel s'affrontent de nombreuses positions. Ce livre en propose le premier panorama synthétique.

Nous, animaux et humains (François Bourin, 2011) (204 p.) de Tristan Garcia Quelque chose a changé dans notre sensibilité. Nous ne souffrons plus la souffrance des animaux. Et la séparation entre nous et eux à l'épreuve de laquelle nous avions édifié la certitude de notre identité se défait. L'humanité ne parvient plus à se contenir en elle-même. Elle déborde comme un vase trop plein et s'écoule vers d'autres formes de vie. Pour

comprendre ce bouleversement, un retour au philosophe Jeremy Bentham s'impose. Dans son Introduction aux principes de morale et de législation de 1789, le fondateur de l'utilitarisme a dégagé les principaux arguments utilisés aujourd'hui par tous les défenseurs de l'antispécisme et du droit des animaux, mais également les limites de cette argumentation. En se plaçant dans les pas de Jeremy Bentham mais aussi des grands auteurs de la pensée animaliste et de certains écrivains, Tristan Garcia se livre à une réflexion très personnelle sur les paradoxes de la nouvelle communauté morale qui nous relie aux autres animaux. Pourquoi ce lien s'impose-t-il au moment où nous ne vivons plus ensemble ? Comment s'interdire de faire souffrir les autres animaux sans souffrir de la souffrance qu'ils s'imposent ? Sans jamais clore l'interrogation, l'auteur appelle à sortir de la focalisation sur la question du droit, pour ouvrir celle de la communauté sensible que nous pouvons former - ou pas - avec ce lointain semblable qu'est l'animal.

Le versant animal (Bayard, 2007) (148 p.) de Jean-Christophe Bailly Au lieu d'invoquer en passant la " biodiversité ", entrer dans la multiplicité hétérogène du vivant, descendre dans le jeu entrecroisé des conduites et des écarts par lesquels sans fin le monde animal se déploie. Et peut-être trouver là, l'entière et mirifique conjugaison du verbe être : peut-être en effet est-ce seulement là, auprès des animaux, que cet

infinitif se dégage de toute pose, libérant une déclinaison infinie des façons de vivre et même de penser : être brochet, être gnou, être chat, être singe... Il y a là une piste ou plutôt des pistes, des voies que l'on ne peut suivre qu'en pensée - et c'est ce qui est tenté dans ce livre, simplement, à partir d'une route et d'un animal qui jaillit dans la nuit.

Les Animaux aussi ont des droits (Seuil, 2013) (288 p.) de Boris Cyrulnik, Elisabeth de Fontenay, Peter Singer Ils souffrent comme nous. Comme nous aussi, ils jouissent du bien-être. Mieux que nous parfois, ils s’imposent par la ruse et l’intelligence. Comment continuer à les traiter

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comme des « choses » dont on se contenterait de condamner l’abus ? Mais faut-il pour autant leur accorder des droits, et si oui lesquels ? Et qui veillera à leur application ? Pour répondre à ces questions et à tant d’autres, Boris Cyrulnik l’éthologue, Élisabeth de Fontenay la philosophe, Peter Singer le bioéthicien croisent leurs regards et confrontent leurs savoirs sur la question animale. Trois sensibilités, trois parcours, trois formes d’engagement : la voie est tracée, au-delà des divergences et des contradictions, et en partie grâce à elles, pour que le législateur s’attelle à la rédaction du contrat qu’il nous faut maintenant passer sans délai avec nos frères en animalité, au nom de la dignité humaine. FILMS

L’enfant sauvage, de François Truffaut (France, 1970) (83 mns) L'Enfant sauvage est l'histoire d'un enfant, capturé comme un animal par des paysans, et amené au Docteur Itard, à Paris. L'enfant sauvage semble être sourd et muet. Le monde scientifique le considère, très majoritairement, comme un attardé qui a, pour cette raison, été abandonné. Toutefois, le Docteur Itard pense que ce qui apparaît

comme un retard mental est le résultat de l'absence de contact avec les hommes. Il va lui apprendre le quotidien d'une vie d'enfant civilisé et le faire émerger de sa primitive animalité en lui enseignant ce qu'est le langage. Difficiles épreuves mais l'enfant sauvage articule quelques sons qui ont pour lui un sens. Victor devient son nom. Il acquiert peu à peu une humanité touchante. Victor contemple la nature près des fenêtres où il se tient lors de ses leçons. Transition entre l'enfermement et le dehors et aussi tentation car il va un jour franchir le pas vers sa liberté perdue et s'évader. On croit un instant qu'il retourne à sa vie antérieure primitive mais il reprend le chemin de la demeure du Docteur et de sa gouvernante qui l'accueillent avec joie.

Le projet Nim, documentaire de James Marsh (Royaume-Uni, 2011) (99 mns) Novembre 1973. Nim, un bébé chimpanzé naît en captivité dans un centre de recherche sur les primates. Dix ans après la parution du livre «La Planète des singes», un éminent professeur de l’université de Colombia fait l’expérience de confier ce tout jeune chimpanzé à une famille humaine pour étudier sa capacité d’apprentissage

au langage. Le Projet Nim est alors lancé : il s’agit de prouver qu’un chimpanzé est capable d’apprendre à communiquer par le langage s’il est élevé dans un environnement humain.

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Grâce à ce professeur de psychologie, le primate est censé être initié à la langue des signes, puis acquérir des rudiments de vocabulaire et de grammaire lui permettant de faire part de ses réflexions et de ses émotions. En cas de succès, il serait donc permis d’espérer franchir la barrière de l’espèce et par la même de repenser la question de la condition humaine...

Microcosmos, le peuple de l’Herbe (France / Suisse / Italie, 1996) (75 mns) Voyage sur terre à l'échelle du centimètre. Ses habitants: insectes et autres animaux de l'herbe et de l'eau. C'est le matin dans une prairie. Nous sommes en été. Les insectes et les végétaux se réveillent lentement sous la rosée. Papillons, abeilles, fourmis, escargots se mettent au travail. Il faut se nourrir, se défendre des prédateurs,

chercher un endroit pour se protéger de la nuit, jusqu'au matin suivant. Grand prix de la commission supérieure technique, Festival de Cannes 1996.

Bibliographie et filmographie sélectives proposées par Sylvie Boucherat (Médiatrice au Musée des Confluences),

Etienne Bimbenet (Philosophe en résidence sur laclasse.com) et des enseignants ayant participé au projet Philo en 2013-2014

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Un projet collaboratif passerelle entre 5 classes de primaires et 5 classes de collèges du Rhône.Pré-inscription en ligne dans la rubrique Actions éducatives / choisir son projet du site www.laclasse.com

Etienne Bimbenet :

Étienne Bimbenet est actuellement maître de conférences à l’Université Jean Moulin–Lyon III, où il enseigne la philosophie contemporaine et la phénoménologie. Il travaille sur la question de notre origine animale. Il a récemment publié L’Animal que je ne suis plus (Gallimard, coll. «Folio Essais», 2011) (501 p.) où il tente une réflexion en profondeur sur la question, appuyée en particulier sur les ressources expérimentales fournies par la primatologie, l’éthologie animale ou la psychologie de l’enfant.

PHILOCLASSES CULTURELLES NUMÉRIQUES

2014-2015 philo.laclasse.com

Le philosophe Etienne Bimbenet, l’équipe du musée des Confluences, la Villa Gillet et le Centre Erasme du Département du Rhône sont associés à ce projet.

Avec leur aide et sur la base d'un scénario à la fois ludique et éducatif, nous proposons à 5 classes de 6ème de réaliser un travail collaboratif sur le thème de l’animal, en binôme avec une classe de CM2 de leur secteur. Chaque binôme représente une branche du buisson du vivant.

Le philosophe entretient une discussion réflexive avec les élèves tout au long de l’année et rencontrera chaque binôme dans tous les collèges inscrits avec les intervenants du projet.

L’équipe du musée anime la plateforme par des contenus scientifiques qui viendront enrichir les recherches et réflexions des élèves, et viendra également à la rencontre des classes.

A la fin de l’année scolaire, toutes les classes se retrouvent pour faire un bilan de l’aventure au Musée des confluences à Lyon (transport à la charge des établissements).

Projet d’usage de l’ENT, alliant sciences humaines, sciences naturelles et philosophie

DÉROULEMENT DE L’ANNÉE

• Juin 2014 - Pré-inscription en ligne• Début juillet 2014 -

Sélection et résultat des candidatures

• fin septembre - Formation et lancement du projet

• du 17 au 30 novembre - Visite de Etienne Bimbenet dans les classes

• fin avril 2015 - Visite de Sylvie Boucherat dans les classes

• fin mai / début juin - Rencontre au Musée des confluences

Le transport des élèves est à la charge de l’établissement

Projet réalisé en partenariat entre Erasme - Département du Rhône, La Villa Gillet et le Musée des Confluences, dans le cadre de l’accompagnement des usages de l’ENT (Espace Numérique de Travail) www.laclasse.com