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RÉSUMÉ DE L’ÉTUDE D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL ET SOCIAL
Projet : Projet de centrale électrique au fuel lourd de CEC Africa (SL) Référence du projet : P-SL-F00-008
Pays : Sierra Leone
Département : OPSD
Division : OPSD.3
Catégorie du projet : Catégorie 1
1. Introduction
CEC Africa (Sierra Leone) Limited (CECASL) est une coentreprise créée pour développer une centrale
électrique au fioul lourd (HFO) (ci-après dénommée le projet) située sur un site de la zone de Kissy
Dock à environ 4 km à l’est du centre de Freetown en Sierra Leone. La centrale sera développée en
trois phases : d’abord une installation de 50 mégawatts électriques (MWe) suivie de deux phases de 39
MWe, ce qui donne une puissance potentielle totale de 128 MWe injectée dans le réseau de transport.
Le présent résumé de l’étude d’impact environnemental et social (EIES) ne couvre que la capacité de
50 MWe, les détails concernant la conception, le calendrier d’exécution et la faisabilité des phases
subséquentes n’étant pas confirmés à ce stade.
Le projet est financé par un consortium de deux sociétés, à savoir CEC Africa Investment Limited (une
filiale de Copperbelt Energy Corporation plc [CEC]) et TCQ Power Limited (TCQ), chacune détenant
50 % des actions. Le consortium a constitué la coentreprise CECASL pour la conception du projet.
Carte 1
Emplacement du projet
2
Le projet est en cours d’élaboration depuis le début de l’année 2013 et le démarrage de l’EIES était
initialement prévu pour décembre 2013. Toutefois, depuis juin 2014, l’éclatement de la crise Ebola en
Afrique de l’Ouest a eu un impact important sur la Sierra Leone et empêché la poursuite du travail
d’enquête. Dans le cadre des discussions en cours, les partenaires au développement ont fait savoir que
le projet revêtait une importance cruciale pour la reprise économique de la Sierra Leone après Ebola.
En conséquence, CECASL a poursuivi l’EIES préliminaire afin de mettre en relief les questions
d’ordre environnemental et social à considérer pour appuyer les discussions en cours sur le financement
et la conception technique du projet. L’EIES a par la suite été actualisée et finalisée en octobre 2015.
2. Cadre stratégique, juridique et administratif
Les principaux documents de politique applicables au projet sont la Politique nationale en matière
d’environnement, la Politique nationale en matière d’énergie, La politique foncière nationale (2005) et
la Politique nationale de l’eau et de l’assainissement (avant-projet).
Les principales dispositions législatives se rapportant au projet sont la Loi N° 11 de 2008 concernant
l’Agence pour la protection de l’environnement, telle qu’amendée en 2010 ; la Loi nationale de 2011
sur l’électricité ; la Loi No° 4 de 1988 sur la gestion et le développement de la pêche ; la Loi de 1974
sur les usines ; et la Loi sur la planification urbaine et rurale.
L’Agence pour la protection de l’environnement de Sierra Leone (EPA-SL) a été créée par une loi du
Parlement intitulée « Loi de 2008 sur l’Agence pour la protection de l’environnement », contenue dans
le Vol. CXXXIX N° 44 en date du 11 septembre 2008. L’Agence EPA- SL a la responsabilité générale
de la protection efficace de l’environnement du pays (c’est-à-dire la terre, l’air, l’eau, toutes les flores
et faunes, ainsi que tous les êtres humains qui y habitent et leurs relations d’interdépendance).
Toutefois, plusieurs ministères, départements et agences (MDA) coopèrent avec EPA-SL à des degrés
divers. Ce sont notamment le ministère des Finances (questions budgétaires et fiscales) ; le ministère
des Terres, de la Planification nationale et de l’Environnement ; le ministère de l’Administration locale
et du Développement communautaire (terres communautaires) ; et le ministère des Travaux publics, du
Logement et de la Maintenance technique.
La Sierra Leone est signataire des traités internationaux suivants ayant un rapport avec le projet :
Convention relative à la coopération en matière de protection et de mise en valeur du
milieu marin et des zones côtières de la région de l'Afrique de l'Ouest et du Centre
(Convention d’Abidjan, 1981) ;
Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage
(Convention de Bonn – CMS, 1979) ;
Convention relative aux zones humides d'importance internationale, particulièrement
comme habitats des oiseaux d'eau (Convention de Ramsar, 1971) ;
Convention sur la prévention de la pollution des mers résultant de l'immersion de
déchets et autres matières (Convention de Londres, 1972) ;
Convention-Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC), son
Protocole de Montréal relatif à des substances qui appauvrissent la couche d'ozone
(Protocole de Montréal, 1987) et le Protocole de Kyoto à la Convention-cadre des
Nations Unies sur les changements climatiques (1997) ;
3
Convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (POP, 2004) ; et
Convention sur l'accès à l'information, la participation du public au processus
décisionnel et l'accès à la justice en matière d'environnement (Convention d'Aarhus,
1998).
Toutes les sauvegardes opérationnelles de la Banque africaine de développement sont déclenchées
automatiquement par le projet, à savoir :
Sauvegarde opérationnelle 1 (SO 1) : Évaluation environnementale et sociale ;
Sauvegarde opérationnelle 2 (SO 2) : Réinstallation involontaire : Acquisition de terres,
déplacements des populations et indemnisation ;
Sauvegarde opérationnelle 3 (SO 3) : Biodiversité, ressources renouvelables et services
écosystémiques ;
Sauvegarde opérationnelle 4 (SO 4) : Prévention et contrôle de la pollution, gaz à effet de
serre, matières dangereuses et utilisation efficiente des
ressources ;
Sauvegarde opérationnelle 5 (SO 5) : Conditions de travail, santé et sécurité.
Par ailleurs, le promoteur du projet sera tenu de se conformer aux normes de performance de la Société
financière internationale (IFC) tout au long de la durée de vie d’un investissement de l’IFC, à savoir :
Norme de performance 1 (PS1) : Évaluation et gestion des risques et des impacts
environnementaux et sociaux ;
Norme de performance 2 (PS2) : Main-d’œuvre et conditions de travail ;
Norme de performance 3 (PS3) : Utilisation rationnelle des ressources et prévention de la
pollution ;
Norme de performance 4 (PS4) : Santé, sécurité et sûreté des communautés ;
Norme de performance 5 (PS5) : Acquisition de terres et réinstallation involontaire
Norme de performance 6 (PS6) : Conservation de la biodiversité et gestion durable des
ressources naturelles vivantes
Norme de performance 8 (PS8) : Patrimoine culturel.
Les Directives générales du Groupe de la Banque mondiale en matière d’environnement, de santé et de
sécurité (ESS) ainsi que les Directives environnementales, sanitaires et sécuritaires (ESS) pour les
centrales thermiques, les installations de gestions des déchets, le transport et la distribution de
l’électricité s’appliquent également.
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3. Description et justification du projet
Description du projet
La première phase du projet consiste à développer une centrale thermique au fuel oil lourd (HFO) de 50
MW. Les détails concernant la conception et le calendrier d’exécution des Phases 2 et 3 n’ont pas été
confirmés à ce stade.
La conception actuelle comporte une salle des machines située au centre du site, susceptible d’être
agrandie à mesure que chaque phase est déployée. Il est prévu un réservoir unique pour le fuel oil lourd
non traité, deux cuves de stockage pour le fuel oil lourd traité avec une citerne de service et un
réservoir de stockage plus petit pour le fuel léger. Dans la configuration finale, les générateurs diesel
sont couplés à six transformateurs de groupes reliés par des câbles au poste couvert de 33 kV. Une salle
de contrôle central sera mise à disposition avec des ouvrages pour les ateliers, le traitement des eaux et
des effluents, le traitement du fuel oil et d’autres services ordinaires. Les gaz d’échappement des
cheminées de la Phase 1 seront regroupés en un enclos commun qui, pour le cadre environnemental,
apparaîtra comme une seule cheminée et qui aidera à la dissipation des émissions des cheminées. L’eau
sera captée par un seul forage sur le site actuel, dont la capacité a été confirmée récemment. Ce point
de prélèvement sera éventuellement renforcé par l’approvisionnement de la municipalité locale.
Les bâtiments permanents de la centrale comportent :
une salle des machines aérée par ventilateur et entièrement clôturée ;
un bâtiment de commande ;
un bâtiment combiné services administratifs et d’atelier (réutilisation du bâtiment
existant sur le site) ;
un bâtiment pour les services de sécurité (loge du portier) ;
une station de pompage du fuel oil ; et
un bâtiment pour les postes de transformation.
D’autres éléments de la centrale sont notamment :
la clôture et les barrières du périmètre ;
une liaison à la voie publique, plus des voies sur le chantier, des aires de stationnement
revêtues et protégées contre le soleil ;
une canalisation longue de 1 300 m reliant Addax Jetty au site pour l’approvisionnement
en fuel oil lourd (à ciel ouvert en grande partie mais souterraine dans le dernier tronçon),
avec une station de pompage et une citerne intermédiaire ;
la rénovation et la réutilisation des bâtiments pour en faire des bureaux administratifs et
une installation d’ateliers ;
une station de filtration et de traitement d’huile lourde ;
un réservoir endigué pour le stockage des huiles lourdes et le gasoil traités ;
5
des transformateurs élévateurs de tension de 11 kV à 33 kV ;
un poste couvert de 33 kV et des lignes aériennes pour se connecter à partir des
transformateurs élévateurs afin d’assurer la connexion au choix avec la ligne de 33 kV
en direction de l’ouest ;
système de refroidissement à air ;
installations hydrauliques et forage annexe ;
citernes pour le stockage de l’eau brute filtrée (y compris l’eau du réseau d’extinction
d’incendie) et de l’eau potable ;
une station d’épuration des eaux d’égouts et de traitement des eaux usées ;
un bassin d’observation des effluents traités avant leur rejet dans la nature, pour
permettre aux services d’inspection de confirmer l’absence de matières polluantes
potentielles visibles (comme le fuel oil ou le diesel) dans les rejets d’effluents ;
des incinérateurs de déchets ;
installations de cantine, de toilettes et de premiers soins ; et
travaux de génie civil comprenant la construction de routes, de clôtures et l’éclairage
public.
La figure 1 ci-dessous présente le plan de masse du projet sur le site.
Figure 1
Plan de localisation du site du projet
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Les travaux de construction de la Phase 1 proposés devraient selon les prévisions s’achever 18 mois
après la clôture financière. Au plus fort des travaux de construction, le projet devrait employer jusqu’à
200 ouvriers en bâtiment en provenance des communautés environnantes, notamment de Shell, Hotel
5-10, Kissy Thunderhill et Kissy Brook où le taux de chômage est élevé. À ce stade, il n’a pas été
prévu de construire un camp pour les ouvriers.
Un contrat pour les services opérationnels et de maintenance couvrant la période de 10 années
d’amortissement devrait être signé à compter de la date de l’exploitation commerciale. Durant la phase
opérationnelle, la centrale va embaucher en moyenne 45 employés permanents.
Justification du projet
Le secteur de l’électricité en Sierra Leone souffre de graves contraintes affectant l’approvisionnement
en électricité, la fourniture de courant se limitant à une infime proportion des ménages du pays, estimée
à moins de 10 %. Ce taux est largement inférieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. La
bioénergie est la principale source de combustible pour 75 % à 80 % de la population totale du pays
(tant rurale qu’urbaine). Le pétrole, l’hydroélectricité et le charbon sont les principales sources
d’énergie commerciale du pays. La distribution électrique est limitée aux mines ou aux grandes villes
où elle est irrégulière et ne satisfait pas les besoins minimums. Les pannes d’électricité et le
rationnement de l’alimentation électrique résultant de la pénurie d’eau dans les barrages
hydroélectriques sont monnaie courante. Freetown est alimentée en électricité par quatre centrales : la
centrale hydroélectrique de Bumbuna (40 MW), la centrale thermique de Blackhall Road (16,5 MW) et
de Kingtom (10 MW), et la centrale bioénergétique d’Addax (16 MW). La puissance produite du
barrage de Bumbuna varie entre 10 MW durant la saison sèche et un maximum de 40 MW durant la
saison pluvieuse.
En novembre 2008, Le ministère de l’Energie et de l’Electricité de la Sierra Leone a élaboré la
« Déclaration sur la politique et le plan d’action stratégique du secteur de l’énergie » qui contenait un
certain nombre d’objectifs à court, moyen et long terme pour développer la capacité électrique de la
Sierra Leone. Le gouvernement de la Sierra Leone a fait connaître sa politique de renforcement de la
capacité installée, qui devait passer de 75 MW en 2013 à 1 000 MW à l’horizon 2018. Les objectifs
clés suivants ont été identifiées comme devant être réalisés en 2017 :
75 % de la population devrait avoir accès à une fourniture de courant aux particuliers
(contre 6 % environ en ce moment1) ;
15 % de la population rurale devrait avoir accès à l’électricité (contre 1 % en 2009) ;
intégration du réseau électrique national aux réseaux électriques des pays voisins ; et
création d’un cadre pour le développement et la croissance du secteur.
La demande d’énergie de Freetown est estimée en ce moment à 105 MW. Elle devrait croître pour
atteindre 135 MW en 2020, induite en partie par le secteur minier. La capacité totale installée de la
Sierra Leone est actuellement de 92 MW environ (dont 82,5 MW sont fournis à Freetown). Il existe
aussi dans le pays un niveau élevé de demande contenue, exprimée à travers le recours par un grand
nombre de consommateurs aux groupes électrogènes auto-générateurs. La capacité installée des
installations privées autonomes est estimée à environ 59 MW. 1 http://archive.crossborderinformation.com/Article/%EF%BB%BFNew+schemes+line+up+as+Sierra+Leone+promotes+baseload%2c+off-
grid+options.aspx?date=20130627# (last accessed 15th April 2014)
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L’objectif primordial du projet est donc de fournir une capacité supplémentaire de production installée
du réseau électrique fiable et efficace en Sierra Leone.
4. Description de l’environnement du projet
Utilisation des terres
Un aperçu du mode d’utilisation des terres dans les environs immédiats des installations est donné à la
figure 2 ci-dessous. En général, la zone se caractérise par l’utilisation industrielle et commerciale des
terres, clairsemées de taudis et d’écoles de type formel et informel. Au nord du site se trouve la
raffinerie désaffectée et d’autres propriétés principalement commerciales et industrielles, reflétant le
zonage industriel du site du projet et de la localité. Il y a une enceinte pour le traitement de la polio au
nord de South Road et des habitations résidentielles au sud de South Road. On voit également des
taudis et des magasins directement contigus à l’entrée du site. Une école, une mosquée et un
dispensaire sont situés à l’extrême sud de la limite est. Des propriétés commerciales sont situées à
proximité du reste de la limite est. L’Académie allemande et l’établissement secondaire Winston
Churchill se tiennent le long de Factory Road à l’ouest du site. On trouve des aires agricoles artisanales
à l’intérieur des zones de débordement des collecteurs d’eau pluviale le long de South Road. Au sud, le
site comporte des bâtiments résidentiels le long de la portion ouest de la limite sud et des bâtiments à
usage commercial au sud-est. Un quartier de taudis s’est développé derrière les magasins au sud-est.
Figure 2
Aménagement de l’espace aux abords du site du projet
Données de référence sur le secteur social
La zone d’influence socio-économique du projet s’inscrit dans un rayon de 5 km autour du site. En
2012 la population de Freetown était estimée à 1 069 437 habitants et pourrait doubler entre 2012 et
2030, atteignant 1 933 341 habitants. Près de 73 % de la population vivent en ce moment dans des
zones de taudis. Dans la Région de l’Ouest (beaucoup plus urbaine), 29% de la population a moins de
15 ans, mais seulement 3,5 % ont plus de 60 ans. Les ménages couverts par l’étude étaient en général
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répartis également (44,7 %) entre ceux subvenant aux besoins d’une personne à 5 personnes et ceux
subvenant aux besoins de 5 à 10 membres. Les maisons d’habitation dans la zone du projet sont en
général des bâtiments à logement unique, des pièces contiguës dans une même cour et plusieurs pièces
uniques dans une même enceinte. La cohabitation de plusieurs ménages dans des unités d’habitation est
une pratique courante dans la communauté. La principale formation ethnique de la région Kissy n’est
pas connue, mais on présume que c’est le Créole, la même en ce qui concerne Freetown dans son
ensemble. Selon l’enquête auprès des ménages, 79 % de la communauté locale sont des musulmans et
21 % des chrétiens.
Des problèmes d’approvisionnement en eau de la communauté (à savoir coupures d’eau, difficultés
d’accès, eau insalubre) ont été signalés par 73 % des ménages couverts par l’enquête. Il n’existe pas de
système adéquat d’élimination des ordures ménagères à Freetown, si bien que les déchets sont
abandonnés dans des décharges sauvages ou incinérées. Une bonne partie du réseau routier de
Freetown est à l’abandon et se trouve en mauvais état.
La plupart des ménages recensés sont raccordés au réseau électrique national. Au nombre des sources
d’énergie de substitution pour l’éclairage on peut citer les lanternes alimentées par des piles de
fabrication chinoise et les groupes électrogènes. Une proportion importante de ménages ne dispose
d’aucune source d’énergie de remplacement pour l’éclairage. Seulement 40 % des écoles couvertes par
l’étude sont raccordées au réseau de distribution d’électricité. La majeure partie des entreprises
dépendent du réseau national pour faire face à leurs besoins en énergie / électricité. Toutefois, en règle
générale, les entreprises ont leurs propres groupes électrogènes pour couvrir leurs besoins en électricité
en cas de panne d’électricité.
Parmi les graves menaces pour la santé dans la zone du projet, il convient de signaler le VIH/sida, le
paludisme et le choléra, les vers intestinaux, la fièvre typhoïde et la dysenterie. La récente épidémie
d’Ebola a aussi eu une incidence négative sur Freetown et affecté aussi bien les personnes que la
prestation de services de santé. L’enquête sur les ménages indique que la connaissance du VIH/sida et
de la maladie à virus Ebola est un fait notoirement répandu. Parmi les maladies chroniques les plus
répandues qui ont été signalées durant l’enquête sur les ménages figurent l’hypertension, le diabète et
les maladies cardio-vasculaires. En règle générale, les infrastructures sanitaires que fréquentent les
communautés locales sont situées dans un rayon de 500 m des habitations des populations et
comprennent des hôpitaux publics, des dispensaires satellites et des pharmacies, mais les services
médicaux d’urgence au niveau communautaire sont rares.
Le taux d’alphabétisation à 70 % dans la Région Ouest était le double de la moyenne nationale. Il
ressort de l’enquête sur les ménages que la plupart des ménages ayant des enfants dont l’âge varie entre
6 et 15 ans confirment que leurs enfants vont à l’école.
Le petit commerce constitue le moyen de subsistance de la majeure partie des ménages couverts par
l’enquête. D’autres occupations comprennent les métiers de conducteur, de mécanicien, d’agent
sanitaire, d’enseignant, de travailleur non qualifié, d’artisan, d’agriculteur et d’agent de sécurité.
Certains ménages pratiquent l’agriculture le site du projet. On en compte en ce moment 16, qui vont
connaître un déplacement économique à cause du dégagement de terrain. La majeure partie des
ménages n’a pas de source de revenu supplémentaire. Environ 20 % des ménages recensés avaient en
moyenne un revenu mensuel total de 551 000 Le à 1 000 000 Le (soit 126 à 230 USD) (y compris les
espèces et autres biens reçus) tandis que 18 % des ménages gagnaient 351 000 Le à 500 000 Le (soit 80
à 115 USD) par mois.
9
Au regard du niveau de développement du site et de l’utilisation qui en est faite en ce moment, il est
peu probable que le site recèle une valeur de ressources culturelles dignes d’intérêt. Cela a été
corroboré par la revue théorique de la documentation et par les représentants des usagers identifiés du
site.
Cadre environnemental
La ville de Freetown, comme toutes les autres régions de Sierra Leone et les autres pays de l’Afrique
de l’Ouest, a un climat tropical de deux saisons distinctes : la saison sèche qui s’étend de novembre à et
la saison pluvieuse qui intervient entre mai et octobre, avec un pic pouvant atteindre 800 mm au mois
d’août. En général, la température varie entre 22o C et 32o C. Étant donné que le site est situé à environ
500 m de la mer, il est susceptible d’être exposé à des vitesses de vent plus grandes le long de la côte.
La géologie régionale de la zone du projet est connue sous le nom de Freetown Complex, une grande
intrusion caractérisée par une stratification remarquable de séquences répétées de roches troctolitiques,
gabbroïques et anorthositiques, avec des types de roches transitoires. La surface du site est constituée
essentiellement de sable / gravier avec une végétation de mauvaises herbes éparses. Il existe des zones
de latérite dure affleurant la surface du sol à l’intérieur de l’enceinte du site, ce qui indique bien que la
roche dure peu profonde peut être trouvée dans l’enceinte du site. On sait que les sols de la localité sont
bien drainés : un loame sablo-argileux graveleux rougeâtre foncé avec une teneur en sable devenant
plus importante en profondeur, et des matières graveleuses latéritiques et quartzeuses. Les carottes de
sondage indiquent une probable contamination du sol autour de la zone de l’ancienne pompe à
combustible liquide.
L’espace entourant (et comprenant) la limite du projet est classée par le Conseil municipal de Freetown
comme zone commerciale / industrielle. Les résultats de la surveillance sonore indiquent que la
moyenne des niveaux de bruit enregistrés durant la nuit autour du site est largement inférieure au
niveau de bruit défini par les Directives (environnementales, sanitaires et sécuritaires) du GBM pour
les zones industrielles de 70 dB LAeq. Dans les localités résidentielles, institutionnelles et scolaires, de
la zone du projet, la moyenne des niveaux relevés durant le jour est à présent inférieure à la limite de
l’IFC durant le jour (55 dB LAeq), mais est supérieure au niveau des directives IFC perçu durant la nuit
(45 dB LAeq) à deux points d’échantillonnage (59-63 dBA), ces niveaux étant imputables aux groupes
électrogènes et / ou au trafic le long des routes.
Les mesures de référence de la qualité de l’air font apparaître que les paramètres de surveillance pour le
NO2, le SO2 et le CO étaient dans les limites acceptables des directives de l’OMS mais que les
concentrations de PM10 et PM2.5 révélaient un bassin atmosphérique dégradé.
L’eau souterraine a été trouvée à une profondeur comprise entre 7,5 et 16,0 m au-dessous du niveau du
sol. Aucun niveau de contamination important de l’eau souterraine n’a été relevé, en dépit des
concentrations élevées d’hydrocarbure du pétrole extrait, ce qui donne à penser qu’un panache potentiel
de contamination aux hydrocarbures a pu s’y former. La principale caractéristique hydrologique
sensible est l’estuaire de la rivière Sierra Leone (Sierra Leone River Estuary - SLRE), situé à quelque
400 m au nord du site du projet. Les principales menaces qui pèsent sur le SLRE sont le défrichement,
l’exploitation irrationnelle des ressources halieutiques et les déchets plastiques. L’autre élément
essentiel des eaux de surface à proximité du site du projet est le ruisseau de Wellington (Wellington
Creek), qui est situé à quelque 200 m à l’est du site du projet et qui se déverse dans la rivière SLRE.
Aucune zone classée / protégée ne déborde sur la limite du site du projet. Toutefois, il existe deux
zones de cette nature dans les environs du site, à savoir l’estuaire de la rivière Sierra Leone (SLRE) et
le Parc national Western Area Peninsula National Park (WAPNP). L’estuaire SLRE est un site
10
Ramsar, et l’ONG internationale BirdLife International l’a classé comme « zone importante pour la
conservation des oiseaux » (International Bird Area - IBA). La zone abrite des forêts de mangrove et un
nombre important d’espèces d’oiseaux, parmi lesquels 23 nécessitent un effort particulier de
conservation dans le monde, dont 12 sont menacées au niveau mondial. La section du Parc national
WAPNP la plus proche du site du projet est à environ 1,5 km au sud du site. Le parc est une réserve
interdite à la chasse. Il se compose de 17 688 ha de forêt tropicale humide et de deux retenues d’eau.
Au total, 374 espèces d’oiseaux, dont espèces menacées, ont été recensées dans le parc ainsi que 50
espèces de mammifères. Cinq des sept espèces de primates, 4 autres mammifères et 2 amphibiens
trouvés dans le parc sont menacés ou nécessitent un effort de protection particulier. L’embarcadère
d’Addax (Addax Jetty) est situé à environ 1 km du site. Plusieurs espèces endémiques, menacées et
vulnérables de papillons se trouvent également dans les environs de l’embarcadère.
5. Solutions de rechange au projet
Scénario de « non intervention »
Comme relevé plus haut, il existe un important déficit de capacité en ce qui concerne la distribution
d’électricité en Sierra Leone, et l’utilisation du réseau de distribution dans la zone de Freetown est
limitée gravement par l’insuffisance des capacités de transport et les fréquentes pannes d’électricité. Le
scénario de « non intervention » ne va pas alléger le problème actuel des insuffisances de la capacité de
production installée d’électricité, de pertes importantes de transport et de distribution de l’électricité, de
faible niveau de recouvrement des recettes et d’accès limité. Les contraintes liées au développement de
l’approvisionnement en énergie pourraient compromettre le développement économique de la Sierra
Leone. La possibilité de développer des générations futures de solutions qui accroissent l’efficacité et
la rentabilité contribue à la diversification économique, accélère le développement humain et d’autres
moteurs de croissance (tels que la compétitivité internationale, la main-d’œuvre et l’emploi, la
gouvernance et la réforme du secteur public) sera perdue. En conséquence, le scénario de « non
intervention » n’est pas une option viable.
Sites possibles
Un certain nombre de sites a été envisagé par le gouvernement de Sierra Leone par rapport à la
possibilité de mettre en place de 568 nouvelles installations pour la production de l’énergie électrique
dans le cadre d’un plan directeur du secteur de l’électricité, élaboré en 2003 par l’Agence japonaise de
coopération internationale (JICA) pour le compte du gouvernement. Le gouvernement de Sierra Leone
a fait savoir que le site proposé est le seul espace disponible dans la zone appartenant à l’État, qu’il
n’existait pas d’alternative viable en ce qui concerne les propriétés d’État et qu’il était difficile
d’identifier dans la zone des sites de remplacement d’accès facile. CECASL a trouvé la taille du site
satisfaisante et a entamé des négociations du contrat de bail du site actuel. Le plan architectural du
projet a également été modifié à plusieurs reprises pour tenir compte des effets potentiels du bruit sur le
voisinage, des effets visuels et d’autres nuisances potentielles. Le site actuel d’installations existantes
dans une zone industrielle désignée et le plan proposé sont de nature à offrir d’énormes avantages
environnementaux par rapport à l’option de construction de nouvelles installations de production
d’électricité sur un terrain non bâti ou dans une zone résidentielle fortement peuplée. S’il est vrai
qu’une évaluation environnementale comparative des sites alternatifs n’a pas été entreprise, les sites
alternatifs n’ont toutefois pas été retenus sur la base qu’il n’existait pas d’alternative viable dans le
cadre des propriétés de l’État avec des facilités d’accès.
11
Technologies alternatives
Bien que d’autres types de fuel puissent avoir des réductions d’émissions pour la qualité de l’air, les
moteurs alternatifs au fuel lourd ont été retenus comme la technologie la plus appropriée pour le projet
en raison notamment de l’absence d’une infrastructure existante d’approvisionnement en gaz. En outre
il y avait deux aspects environnementaux donnant lieu à des propositions de conception alternatives
pour l’adduction d’eau et l’élimination des déchets. D’abord, la conception initiale requérait
potentiellement un important ouvrage de prise d’eau de refroidissement et d’évacuation des eaux avec
l’infrastructure qui l’accompagne, ce qui aurait pu avoir un impact sensible sur l’écologie marine. La
conception contient à présent du système de refroidissement à air en se servant des moteurs diesel
utilisant des radiateurs « fin-fan », ce qui nécessite des quantités d’eau négligeables pour remplir les
circuits internes de conduites à boucle fermée. Cette conception ne nécessite pas le prélèvement de
l’eau de mer et l’infrastructure connexe. D’autre part, suivant les conseils de l’EPA-SL, il apparaît
clairement que la Sierra Leone ne dispose pas des installations de décharge appropriées pour
l’élimination des déchets nocifs. En conséquence, la solution de rechange à la conception visant à
combler cette lacune consistait à inclure l’installation d’un incinérateur sur le chantier dans les
propositions de la conception. En ce qui concerne la qualité de l’air, des technologies d’atténuation et
des mesures de contrôle visant à réduire la contribution au processus des émissions de particules ont été
examinées, y compris la possibilité d’importer du fuel à faible teneur en cendres par opposition au fuel
à haute teneur en cendres et l’installation d’un dispositif de filtration des particules. Toutefois, la
différence en termes de coût par an pour le fuel à faible teneur en cendres serait à peu près de 2 à 2,5
millions d’USD. L’installation d’un système de filtration électrostatique (ESP) a également été
envisagée, mais au regard du coût élevé de plus de 3 millions d’euros, l’opération a été jugée
irréalisable. En lieu et place, les hauteurs de cheminée pour les gaz d’échappement de la Phase 1 ont été
établies à 65 m, permettant une dispersion acceptable des émissions.
6. Impacts potentiels
Au nombre des effets positifs engendrés par le projet, on peut citer la création d’emplois directs, soit
près de 200 employés durant la construction et 45 durant l’exploitation. Des retombées positives pour
l’économie résultant de la création directe d’emplois par les fournisseurs de biens et services seront
également enregistrées.
La main-d’œuvre prévue durant les travaux de construction va entraîner une demande accrue de
services sociaux mais également exercer une plus grande pression sur les infrastructures locales et
éventuellement aggraver l’insécurité / la criminalité. Des portions du site du projet sont exploitées en ce
moment par 10 paysans (aussi bien des hommes que des femmes). Certains de ces agriculteurs et
d’autres encore exploitent aussi les superficies à l’extérieur de la clôture du périmètre. Il est vrai que
ces surfaces sont mises en valeur sans droit d’occupation, mais l’évacuation du site va entraîner le
déplacement économique des 10 paysans ou la perturbation d’une partie de ces cultivateurs à
l’extérieur de la limite du site du projet. Le projet pourrait exercer un effet préjudiciable sur les terres
humides et l’estuaire avoisinants en cas de déversement de contaminants dans la zone du projet, ce qui
pourrait affecter la pêche et contaminer les terres agricoles. La modélisation actualisée des résultats sur
le bruit et la qualité de l’air fait apparaître qu’aucun ménage ne sera physiquement déplacé du fait des
impacts du bruit ou de la qualité de l’air.
Les principaux problèmes en matière de santé et de sécurité ont trait au travail dans des espaces
restreints, l’exposition à la chaleur et au bruit, la qualité de l’air et les accidents durant la phase de la
construction (à la suite de glissages, de faux pas, de chutes, de la défaillance d’un équipement de
survie, de collisions, d’un problème de sécurité routière, de l’exposition à la poussière ou à des
12
matières dangereuses, la chute de débris et le contact avec le béton). Les risques de santé et de sécurité
des communautés comprennent les dangers de la circulation, l’exposition aux risques liés au projet
durant l’exploitation, le risque d’incendie et la progression de l’incidence des maladies transmissibles.
Les niveaux sonores des travaux de construction vont varier en fonction de l’activité entreprise, les
matériels et engins de chantier utilisés et la distance à laquelle se trouvent les récepteurs. Les
principales activités de construction occasionnant du bruit sont les travaux de terrassement, la
préparation du site, l’enfonçage de poteaux, la construction d’aires en dur et de fondations ainsi que la
construction de bâtiments et de routes. Les principales sources de bruit durant la phase de l’exploitation
seront la salle des machines (moteurs diesels et système d’alimentation en air), la cheminée
d’échappement, l’ouverture d’admission d’air de combustion et les radiateurs de refroidissement.
Durant la phase de construction, les situations qui pourraient avoir un impact potentiel sur la qualité de
l’air ambiant sont notamment les émissions de gaz de combustion rejetées par les pots d’échappement
des véhicules, les engins de chantier et la production d’électricité temporaire (au besoin) et les
poussières nuisibles. Durant la phase de l’exploitation du projet proposé, des sources ponctuelles
d’émissions des gaz de combustion émanant du chantier proposé pourraient avoir un effet potentiel sur
la qualité de l’air au plan local. Les émissions atmosphériques proviendront de la combustion du fuel
lourd (HFO) des moteurs et consisteront principalement en oxyde d’azote (NOx), dioxyde de soufre
(SO2), matières particulaires (PM 10 et PM 2.5) et monoxyde de carbone (CO).
La contamination des sols se fera par les déversements de matières dangereuses (dont le fuel et les
huiles) durant la construction, l’exploitation et les activités de mise hors service des installations. Cette
contamination pourrait aussi passer par les eaux de surface (systèmes fluviaux et estuariens), et les eaux
souterraines. La qualité des eaux de surface pourrait aussi être affectée durant les activités de
construction et de mise hors service des installations par la charge sédimentaire accrue du fait des eaux
de ruissellement des dépôts en tas, des espaces ayant subi des travaux et le déversement irrégulier des
déchets liquides / effluents (par exemple les eaux-vannes). Durant l’exploitation, la contamination des
eaux de surface pourrait être causée par les effluents de la station d’épuration des eaux usées, les
effluents industriels et les eaux de ruissellement contaminées. La zone bâtie sur le site va augmenter le
volume des eaux de pluie étant donné que l’infiltration de l’eau dans le sol va être réduite, ce qui peut
provoquer des inondations.
Les déchets solides seront générés durant toutes les phases du projet. Ils vont des matériaux extraits
durant la construction aux déchets des opérations. Une composante essentielle des déchets de la phase
de construction sera la production de terre à enlever. Durant l’exploitation, les principaux déchets
solides seront les boues extraites du fuel lourd et de la station d’épuration des eaux usées. De même, les
récepteurs sensibles sont considérés comme les surfaces non polluées et les sols peu profonds, les eaux
de surface et les eaux souterraines, les récepteurs écologiques et le personnel au sol, les travailleurs sur
le site et les communautés du voisinage.
Le site existant et la voie de passage de la canalisation seront défrichés dans le cadre des travaux
préparatoires, et seulement des pertes infimes de végétation seront enregistrées à l’intérieur du site et
éventuellement le long des nouvelles sections de la canalisation. Durant ce processus et les travaux
ultérieurs des installations, les habitats et les espèces contigus au site (SLRE et WAPNP) pourraient
être perturbés ou déplacés. Durant la phase de l’exploitation, les sources d’impact les plus probables
seront les déversements accidentels de fuel lourd sur l’estuaire et les effets de la pollution
atmosphérique sur les habitats et les espèces. Les activités de mise hors service ont des chances d’être
identiques à celles de la phase de construction.
13
Durant la construction et la mise hors service, il y aura un important trafic allant au site ou partant du
site, qui va poser un risque de sécurité pour la communauté, les usagers de la route, les piétons et les
ouvriers en bâtiment. Parmi les autres impacts du trafic on peut citer les poussières et les accidents /
incidents où interviennent des charges dangereuses.
Le risque potentiel de changement climatique important a été exclu du processus de l’évaluation de
l’impact environnemental et social (EIES) durant la phase de détermination de la portée. Le rapport de
cadrage comporte une « Revue détaillée du potentiel de changement climatique » qui est parvenue à la
conclusion qu’il n’y aura pas d’effets du changement climatique important. Le chantier est situé à plus
de 15 m au-dessus du niveau de la mer et à 500 m à l’intérieur des terres. Il y a des particularités de
falaise relativement importantes le long de la côte à cet emplacement. En conséquence, les implications
du changement climatique pour le projet sont réduites à des incidences moindres comme les variations
de la fréquence / l’intensité des précipitations (légères augmentations du volume des eaux de surface
durant les pluies) et implications mineures de variation de la température pour l’efficacité des moteurs.
La conception comporte des mesures d’adaptation pour atténuer ce risque (capacité additionnelle pour
la conception du système de drainage et choix judicieux des machines).
Aucun risque climatique important pour le projet n’a été identifié. Des mesures visant à atténuer les
risques moindres identifiés (détermination de la taille du système de drainage et sélection des moteurs)
sont déjà prises en compte dans le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES). Leur coût sera
évalué et prise en compte dans le PGES de la phase de construction dès que l’entrepreneur de
l’ingénierie, passation de marchés et construction (IPC) aura entamé les études techniques. Dans le cas
très peu probable d’impacts climatiques perceptibles tout au long de la durée de vie du projet, des
mesures d’atténuation des impacts mineurs potentiels sont prévues dans la conception.
7. Mesures d’atténuation / de renforcement et initiatives complémentaires
Un plan de restauration des moyens d’existence (Livelihood Restoration Plan - LRP) sera mis au point
à la suite de la prise d’un engagement renforcé avec les agriculteurs qui seront économiquement
déplacés ou perturbés par les activités de construction. Un Plan d’action pour la réinstallation (ARAP)
a été préparé pour y faire face (Voir annexe 2).
Les résultats de modélisation actualisés indiquent que le changement de niveau de bruit prévu n’excède
pas 3 dB dans tous les bâtiments aux alentours du site. Les conclusions actuelles auxquelles sont
parvenus les relevés de bruit seront complétées par d’autres contrôles post-Ebola afin de s’assurer que
les résultats reflètent avec précision la situation actuelle. Les mesures d’atténuation proposées pour être
prises en compte dans la conception vont réduire les niveaux acoustiques à 55 dB pour les récepteurs
les plus proches. Ce niveau est bien inférieur au niveau du bruit ambiant actuel qui est de > 60 dB. Le
bassin atmosphérique est certes déjà dégradé en termes de matières particulaires, mais le modèle
actualisé indique que la contribution maximum du projet est limitée, entre 0,5 % (PM 10) et 3 % (PM
2.5) des concentrations de fond. En conséquence, on estime qu’il ne sera pas nécessaire d’effectuer un
déplacement pour cause de détérioration de la qualité de l’air ou du bruit.
Un système de santé et de sécurité pour les activités opérationnelles et de construction sera mis au point
en tant que condition du plan de gestion environnementale et sociale (PGES) pour les activités
courantes. Le système opérationnel reposera sur les spécifications de l’ISO 18001 pour les Systèmes de
gestion de la santé et de la sécurité au travail (OSHMS). Les risques pour la santé et la sécurité des
communautés seront atténués par la mise en œuvre d’un plan de gestion du trafic, l’institution d’une
politique et d’un code de conduite pour les travailleurs, le dépistage de maladies transmissibles chez les
travailleurs, la sensibilisation de la main-d’œuvre et de la communauté, et l’adoption de plans de
réponse d’urgence en faveur de la communauté.
14
Les technologies de réduction du bruit à utiliser durant les travaux de construction et de démolition des
structures existantes comprennent l’utilisation des merlons en rochers, l’insonorisation et l’érection de
barrières durant les forages. Il est tout à fait normal que les centrales électriques intègrent des mesures
de réduction du bruit comme le confinement dans les salles des machines, les atténuateurs acoustiques
de prise d’air, les silencieux d’échappement et les atténuateurs de ventilation. Il sera mis à la
disposition de la main-d’œuvre des casques durant les activités bruyantes de construction et
d’exploitation. L’entreprise élaborera un Plan de gestion du bruit dans lequel toutes les mesures
appropriées seront spécifiées, y compris les consultations avec les résidents affectés.
La formation et la dispersion des poussières durant la construction (et la mise hors service) seront
minimisées grâce à l’adoption de bonnes pratiques en matière de construction (par exemple arrosage
des aires non bitumées, des sols et des matériaux de déblais ; localisation rigoureuse des dépôts en tas,
enduisage ou restauration de la végétation des sites soumis à des travaux et contrôle de la vitesse des
véhicules). Les paramètres des rejets dans l’atmosphère comprendront d’autres substances telles que les
métaux lourds et les hydrocarbures non brûlés durant l’élaboration du programme de suivi de la qualité
de l’air ambiant (AAQMP). Par ailleurs, un suivi minutieux sera assuré tout au long de la période de
construction. La centrale sera conçue pour répondre aux normes du Groupe de la Banque mondiale en
matière d’oxydes d’azote (NOx) et de dioxyde de soufre (SO2). Pour ce faire, la centrale intégrera les
techniques de combustion moderne afin de minimiser le rejet des émissions dans l’air et veillera à ce
que la température adéquate de l’incinérateur est maintenue pour éviter la production de dioxines ; les
cheminées seront conçues pour une hauteur de 65 m pour une bonne dispersion des émissions dans
l’atmosphère. Durant l’exploitation, un Système de contrôle continu des émissions (CEMS) sur la
cheminée d’échappement des machines afin de surveiller les émissions des polluants en question et des
émissions y afférentes, conformément aux exigences requises en matière de suivi et d’établissement de
rapports de l’Agence pour la protection de l’environnement de Sierra Leone (EPA-SL) et aux politiques
de sauvegarde des institutions de financement. L’exploitation de l’incinérateur sur le site sera conforme
aux exigences de sauvegarde de la BAD et s’alignera sur les Directives EHS de 2007 du Groupe de la
Banque mondiale pour les installations de gestion des déchets, en ce qui concerne notamment les
directives pour l’incinération des déchets dangereux et les limites d’émissions de l’Agence EPA-SL.
Pour éviter la contamination des eaux de surface et des eaux souterraines, toutes les matières et tous les
déchets dangereux utilisés sur le site durant toutes les phases du projet seront stockés convenablement
(par exemple dans des aires bétonnées, complètement confinées, au besoin). Des plans de réponse
appropriés aux accidents et aux déversements et de gestion des déchets seront élaborés pour gérer les
déversements et les débris de déversement qui pourraient en provenir. Les déversements en cas
d’urgence (par exemple incendie, inondation) seront envisagés et prise en compte dans le Plan de
réponse d’urgence du projet à développer comme partie intégrante de la Phase de mise en œuvre du
plan de gestion environnementale et sociale. Les dépôts en tas seront couverts, les zones de déblais
couvertes / protégées / reverdies aussitôt que possible. La conception de la centrale devra prévoir un
drainage approprié pour gérer les eaux-vannes / les eaux usées / les eaux de pluie.
Les déchets seront gérés rationnellement par la mise en œuvre du Plan de gestion des déchets (WMP)
et les options standards d’atténuation (comme la hiérarchie de la réutilisation, le recyclage et
l’élimination). Les déchets des boues du fuel lourd seront incinérés dans un petit incinérateur sur le site
pour se conformer aux au SL-EPA et aux normes internationales, les cendres résultantes étant
éliminées dans la décharge centrale (Central Dump) de Freetown après analyse confirmant qu’elles
étaient sans danger.
Les impacts sur les écosystèmes, les habitats et les espèces du voisinage seront atténués en conformant
les aires de travail, en éloignant les chantiers temporaires des habitants côtiers, en reboisant les
parcelles non aménagées / les aires de travaux achevés, en minimisant / en contenant les polluants et les
15
contaminants entrant dans ces écosystèmes, et en sensibilisant la main-d’œuvre et le personnel sur le
site.
Durant la construction, l’exploitation et la mise hors service, un plan de gestion du trafic spécifique à
chaque phase sera mis au point pour assurer la santé et la sécurité de la communauté, des manœuvres
de la construction, des employés de l’usine, des piétons et des usagers de la route.
Les mesures d’adaptation aux effets du changement climatique comprennent l’intégration de
l’accroissement appropriée dans la capacité de drainage de la conception (par exemple 20 % de la
conception actuelle des meilleures pratiques) pour rendre compte du potentiel des précipitations
accrues par rapport à la norme historique. Pour atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES), le
rendement mécanique des machines pris en compte dans le choix des moteurs. Le choix d’un moteur
avec un point de seuil élevé au-delà duquel l’efficacité baisse et / ou manifeste un taux d’efficacité en
baisse indiquera que le rendement peut être maintenu au plus près possible du maximum et par
conséquent minimisera les coûts d’exploitation et les émissions. En outre, un programme de suivi de la
qualité de l’air ambiant (AAQMP) sera élaboré en consultation avec les responsables de l’Agence
EPA-SL pour surveiller les concentrations de NO2, de SO2 et les matières particulaires (PM10 and
PM2.5) sur une base mensuelle dans la zone à proximité du projet durant la phase opérationnelle du
projet.
8. Effets résiduels attendus et gestion des risques environnementaux
En cas de déplacement économique, dans le cadre de l’élaboration du Plan de restauration des moyens
d’existence / du Plan d’action pour la réinstallation (LRP/ARAP), un engagement de restauration des
moyens de subsistance adéquats devra être pris. Mais alors qu’on s’attend à voir les impacts diminuer,
il subsistera encore des effets résiduels négatifs du fait du déplacement. Les incidences négatives liées à
la santé et la sécurité des travailleurs et de la communauté seront réduites par la mise en place de
systèmes de santé e de sécurité appropriés. La mise en œuvre de mesures d’atténuation appropriées, si
elle se fait correctement, réduira sensiblement les effets du projet et répondra à toutes les
préoccupations concernant la santé et la sécurité.
Les résultats de la modélisation actualisée annoncent un changement inférieur ou égal à 3 dB dans les
résidences autour du site. La conception prendra en compte toutes les mesures d’atténuation du bruit
afin de ramener à 55 dB l’apport direct de bruit du projet aux récepteurs résidentiels les plus proches.
L’impact résiduel est en conséquence jugé mineur.
Les impacts résiduels sur la qualité de l’air associés au projet proposé après la mise en œuvre des
mesures d’atténuation obligatoire durant la construction, l’exploitation et la mise hors service sont
jugés mineurs / modérés sur la santé des récepteurs humains et mineurs sur les récepteurs écologiques.
Dans l’ensemble, les impacts résiduels sur les sols, l’hydrologie et l’hydrogéologie durant la
construction, l’exploitation et la mise hors service du projet sont jugés négligeables ou mineurs après
atténuation. À condition que les mesures d’atténuation soient misent en œuvre comme il se doit, tous
les impacts résiduels négatifs sur les caractéristiques écologiques évaluées ne seront pas importants.
Les impacts dus à la production de déchets seront gérés au moyen de l’institution de procédures de
gestion rationnelle qui couvriront la production, le stockage, la manipulation et l’élimination des
déchets.
Un certain nombre de plans seront élaborés durant la construction par l’entrepreneur du contrat
d’ingénierie, approvisionnement, construction (EPC) et durant l’exploitation par l’entreprise CECASL.
Ils viseront à minimiser les risques environnementaux et sociaux. Ce sont notamment des plans et
16
procédures pour atténuer les risques / dangers liés au trafic, aux déchets solides et liquides, à la santé et
la sécurité au travail, à la santé et la sécurité communautaires, à la réponse aux déversements de pétrole
et de produits chimiques dangereux, à la préparation et la réponse d’urgence, ainsi qu’à la
contamination des terres / sols et des points d’eau.
9. Programme de suivi
Le plan de gestion environnementale et sociale (PGES) propose un certain nombre d’aspects
nécessitant un suivi avant la construction, durant la construction et durant la réalisation des opérations
de la centrale. Ce sont notamment :
Qualité de l’air
Qualité du bruit
Gestion des déchets
Flux de la circulation / Gestion du trafic ‘(
Espèce indicatrice de faune marine et aquatique
Contamination des sols et de l’eau souterraine
Qualité de l’eau fluviale et estuarienne
Effluents / eaux usées / eaux de pluie / évacuation des eaux de pluie
Restauration des moyens d’existence / Plan d’action abrégé pour la réinstallation
Santé et sécurité au travail (y compris conditions de travail de la main-d’œuvre)
Santé et sécurité de la communauté.
Des détails supplémentaires sont donnés à l’annexe 1.
La responsabilité de la surveillance durant la construction sera confiée à l’équipe de l’EMS désignée
par l’entreprise CECASL pour les phases de la construction et de l’exploitation du projet. Durant les
deux phases de la construction et de l’exploitation, l’Agence EPA surveillera la conformité du projet
avec les règlements nationaux et avec le PGSE approuvé, tandis que les institutions financières
internationales (IFI) superviseront la conformité du projet avec leurs politiques de sauvegarde. Des
consultants externes pourraient être sollicités pour entreprendre les travaux et rapports du suivi durant
les deux phases de la construction et de l’exploitation.
10. Consultation du public et diffusion de l’information
Le processus de consultation comportait deux stades. Le Stade 1 a été réalisé au cours de la Phase de
détermination de la portée de l’EIES durant la période de janvier 2014 à mai 2014 et faisait intervenir
les ministères, départements et organismes de l’administration publique (aux plans national, régional et
local) ; les notables locaux (autorités religieuses et de l’éducation) ; ONG nationales et internationales ;
les institutions financières internationales ; les groupes vulnérables (les femmes, les jeunes et les
personnes âgées notamment) ; les milieux d’affaires ; les communautés et les organisations
communautaires de base (OCB). Les problèmes évoqués avait trait à l’indemnisation diligente,
équitable et suffisante pour les propriétaires des biens touchés ; la création d’emplois pour les jeunes ;
information sur les activités autorisées dans le corridor de la ligne de transport ; l’indemnisation pour
les propriétaires des terres affectées et des structures dans le corridor proposé ; élargissement de la
17
couverture de l’électricité aux communautés qui ne sont pas encore connectées au réseau national ;
respect de la communauté et de ses valeurs culturelles ; considérations sanitaires (en rapport avec les
radiations du champ électromagnétique (EMF) de la ligne de transport haute tension ; et demande
d’équipements collectifs de base.
Le Stade 2 des consultations a été entrepris pendant la phase de l’évaluation de l’EIES durant la
période allant de février 2015 à mars 2015. Il ciblait la communauté de Freetown, y compris le chantier
naval de Kissy et ses environs. Les consultations ont fait intervenir une série d’activités médiatiques
pour informer la communauté et le grand public du démarrage des activités du projet et leur donner
l’occasion d’échanger leurs vues avec l’équipe du projet et apporter leur contribution. Des rencontres
personnelles ont eu lieu avec le Directeur adjoint de l’Agence pour la protection de l’environnement,
un groupe d’agriculteurs exerçant sur le site, L’Agence de distribution de l’énergie électrique et la
Compagnie d’électricité. Par ailleurs une enquête auprès des ménages a eu lieu pour recueillir des
données démographiques sur les communautés aux alentours du site du projet. Dans l’ensemble, le
projet a été bien accueilli et les problèmes évoqués reflétaient ceux du processus de consultation du
Stade 1.
Avant l’engagement des activités de la construction deux ateliers publics seront organisés. En outre, un
Plan d’engagement des parties prenantes sera élaboré et mis en œuvre par l’entreprise CECASL qui
procédera à l’identification des principales parties prenantes cibles, déterminera les principes essentiels
de l’engagement des principaux acteurs, tentera de comprendre les résultats des précédents
engagements des parties prenantes, élaborera un programme de l’engagement des parties prenantes
autour des étapes importantes du projet, s’assurera de la compréhension des modalités spécifiques de la
consultation ; et établira un mécanisme de règlement des griefs.
Les rapports de l’EIES et du PGSE seront diffusés par les voies suivantes : (i) distribution des rapports
aux associations professionnelles, aux ministères et organisations non gouvernementales pour
observation avant approbation ; (ii) mise à la disposition du public des rapports pour lui permettre de
formuler ses observations sur le projet. Le public sera informé par voie d’annonce dans les journaux
locaux.
11. Plan de gestion environnementale et sociale (PGSE)
Le résumé détaillé du PGSE est présenté à l’annexe 1. Il comporte des recommandations générales en
matière d’environnement et de société communes pour la plupart des projets de construction mais
également des initiatives environnementales et sociales spécifiques pour les phases de développement
et l’infrastructure du présent projet. Le PGSE contient des mesures préventives et d’atténuation
importantes et définit les plans et procédures de gestion les effets négatifs potentiels découlant du
projet. Les mesures recommandées dans le PGSE serviront de base pour les entrepreneurs de l’EPC /
les propriétaires futures du projet pour développer leur propre suite de manuels et se systèmes sur la
gestion de l’environnement, la santé et la sécurité dans les domaines de la mise en service, de
l’exploitation et de la mise hors service du projet.
CECASL désignera un Ingénieur du propriétaire dont la responsabilité sera notamment d’examiner et
de surveiller la conformité des plans et systèmes environnementaux, sanitaires et de sécurité élaborés
par les Entrepreneurs de l’EPC avec le PGSE. L’équipe de l’EMS nommées par l’entreprise CECASL
pour la phase de la construction veillera à ce que les détails concernant la phase construction du PGSE
soient exécutés comme il se doit, que les travailleurs soient formés convenablement pour effectuer les
activités qui leur sont confiées, que le PPP soit fourni, que tous les plans et procédures soient en place
avant la construction, et réponde aux préoccupations et plaintes de la communauté. L’entrepreneur de
l’EPC aura à nommer une équipe de l’EMS pour élaborer et mettre en œuvre les Plans de gestion de
18
l’environnement, de la santé et de la sécurité pour la phase de construction, comprenant un Plan de
gestion de la construction , un Plan santé et de sécurité, un Plan de réponse d’urgence (contenant un
plan de réponse aux déversements), un Plan de sécurité de la communauté (contenant un Plan de
gestion du trafic), un Plan de suivi et d’élaboration de rapports et un Plan de gestion des déchets. Ces
dispositions devront être approuvées par l’entreprise CECASL.
Dans le cadre de la Phase de construction du projet, le PGSE sera élaboré davantage, précisant les
systèmes de responsabilisation et les calendriers d’action pour s’assurer que les mesures sont suivies
convenablement et qu’elles sont susceptibles d’audit. L’opération comprendra l’établissement des coûts
et la codification, à soumettre à la BAD, à L’IFC et aux autres prêteurs.
En ce qui concerne la phase opérationnelle, CECASL désignera une équipe de l’EMS pour élaborer et
mettre en œuvre des Plans de gestion environnementale, sanitaire et sociale pour la phase
opérationnelle. Les responsabilités de cette équipe seront similaires à celles de l’équipe de l’EMS
chargée de la phase de construction, mais l’équipe il sera aussi demandé à l’équipe d’élaborer des
documents, d’appliquer les mesures du PGSE, de fournir une réponse sécuritaire et d’urgence,
d’administrer les entrepreneurs en charge de déchets, d’actualiser les plans de gestion, de mettre en
œuvre les activités de la phase opérationnelle dans le pan d’engagement des parties prenantes et
d’assurer les opérations de suivi et d’établissement des rapports sur une base journalière,
hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle en fonction de l’activité.
Le budget estimatif du PGSE durant la construction est d’environ 250 000 USD et durant la phase des
opérations d’environ 200 000 USD par an. Les plus grosses parts des deux phases sont allées à
l’embauche du Directeur de l’HSE et de ses assistants, aux audits de l’HSE et à diverses études de suivi
et aux tests.
Des audits internes et des inspections sont requis tout au long de chaque phase du projet pour s’assurer
que les recommandations du PGSE sont entreprises. Des audits externes et des inspections par les
autorités de la réglementation (par exemple EPA-SL) seront entrepris tout au long de la durée de vie du
projet.
12. Conclusion
Du fait de son emplacement sur un site existant, les risques environnementaux, sociaux et sanitaires
courus par la centrale électrique de 50 MW seront moindre que si le site était situé sur un site
complètement nouveau. Il y a certes un certain nombre d’impacts importants inhérents à la proximité
du site de zones désignées protégées et de la zone côtière qui pourraient affecter les écosystèmes, les
habitats et les espèces, mais également au déplacement économique des paysans, (pour lesquels un
ARAP a été préparé et un plan de restauration des moyens d’existence sera élaboré avant la mise en
œuvre du projet). Il est peu probable qu’un impact qui ne peut être atténué ou géré puisse intervenir si
le PGSE, les mesures d’atténuation proposée ainsi que les plans et procédures de gestion
environnementale et sociale ciblant sont mis en œuvre avec diligence.
13. Références et contacts
Jacobs and Integem; CEC Africa (SL) HFO Power Generation Project, Volume I:
Environmental, Social and Health Impact Assessment: Project Report (October 2015).
Synergy Advisory (Pvt) Ltd; CEC Africa (SL): Phase 1 – 50 MW Power Plant:
Information Memorandum (June 2015).
20
ANNEXE 1
Résumé du PGES
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Actions à mener préalablement à la construction
Avant la
construction
CECASL mettra en œuvre un Plan de
restauration des moyens d'existence
(LRP) qui cadre avec la norme IFC
PS5, notamment en offrant l'occasion
rêvée pour restaurer les moyens
d'existence des 16 petits exploitants
agricoles de manière transparente,
équitable et régulière.
Ce LRP devra comporter des étapes en
vue d'améliorer ou de restaurer la capacité
de générer un revenu; par exemple, en
offrant des terres de valeur productive
comparable, en fournissant des sources de
revenu le cas échéant, et en apportant un
soutien provisoire et des indemnisations.
Le LRP sera préparé et exécuté avant le
début de la construction du projet.
CECASL AfDB OS2 (OS2 de la
BAD)
IFC PS5 (PS5 de la SFI)
EPA-SL / suivi du respect des
conditions par les bailleurs de
fonds
Avant la
construction
Avant la
construction
Élaborera et exécutera un plan de
gestion de la construction afin de
maximiser la santé des communautés
touchées et de résoudre les questions de
sécurité.
Un Plan de gestion de la construction
assorti des procédures devra être conçu
afin d'aider à minimiser les perturbations
subies par les terres et la communauté.
CECASL AfDB OS5
IFC PS4.
Arpentage et observations Au cours de la
phase de
construction.
Avant la
construction
Revisitera les évaluations EIESS et de
modélisation suivant une conception
détaillée et une confirmation des droits
de passage pour les infrastructures
connexes (pipelines, centrale et routes).
Si les éléments changent
considérablement et peuvent affecter le
patrimoine additionnel, il convient de
réaliser une adéquate évaluation
environnementale et sociale de ces
installations.
Vérifier les conclusions au regard de
l'EIESS suivant une conception détaillée.
CECASL AfDB OS1
Normes EPA-SL et
WBG/IFC (Banque
mondiale e SFI).
EPA-SL / suivi du respect des
conditions par les bailleurs de
fonds
Suivant une
conception
détaillée
Gestion des déchets
Avant la
construction
Pollution de l'environnement immédiat
à travers une gestion et évacuation
inappropriées des déchets.
Un audit des installations de décharge
dangereuses et non dangereuses doit être
pris en compte avant la phase de
construction afin de s'assurer qu'elles
respectent les exigences liées au projet
ainsi que le type de matériaux utilisés et la
Entrepreneur (s) EPC
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle. Rapports
d'audit.
Avant le début
des travaux de
construction.
21
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
gestion qu'elles font des déchets.
Avant la
construction et
l'exploitation
Boues excédentaires issues du
traitement du fioul lourd
Possibilité d’émissions dangereuses de
l'incinérateur
Les boues excédentaires dangereuses ne
peuvent pas être pour l'heure traitées ou
évacuées en Sierra Leone et, par
conséquent, la conception doit tenir
compte d'un incinérateur.
Un incinérateur est pris en compte dans la
conception, en vue de l'évacuation des
déchets issus du fioul lourd. Il faudra gérer
soigneusement l'utilisation de
l'incinération afin de maintenir les
températures d'incinération à des niveaux
convenables, l'objectif étant de prévenir la
production d'émissions dangereuses.
Entrepreneur EPC,
Ingénieur du maître
d'ouvrage et opérateur
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC
Contrôle des émissions,
inspection et observations
A la phase de
conception du
projet,
pendant la
construction et
la mise en
service.
Construction, mise
en service et
désaffectation.
Pollution de l'environnement immédiat
à travers une gestion et évacuation
inappropriées des déchets.
Un plan de gestion des déchets doit être
élaboré et exécuté pendant toute la durée
du projet. Il vise à identifier les flux des
déchets, leur traitement, gestion et gestion
temporaire ainsi que les procédures
d'évacuation. Le plan devra définit les
rôles et responsabilités des services
pertinents et des entrepreneurs chargés de
la gestion des déchets.
Entrepreneur(s) EPC.
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle.
Documentation sur les déchets
et rapports d'audit.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Possibilité de nuire à la santé humaine
et à l'environnement à travers des
évacuations incontrôlées de déchets.
Fourniture d'un service de collecte de
déchets sur place.
Flux de déchets à trier (déchets dangereux,
déchets inertes, déchets industriels et
déchets domestiques).
Dotation appropriée des lieux stratégiques
autour du site en conteneurs d'évacuation
de déchets.
Formation d'ouvriers dans la gestion des
déchets et leur évacuation en toute
sécurité.
Entrepreneur(s) EPC.
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle et tenue de
documents d'inspection de sites
et d'évacuation.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
22
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Construction et
désaffectation
Pas nécessaire d’éliminer les substances
et d’utiliser les ressources naturelles.
Respecter les procédures de gestion des
déchets afin de réduire le besoin
d'évacuation de matériaux/matériels, par le
biais de leur réutilisation sur le site ou
ailleurs, le cas échéant.
Entrepreneur (s) EPC
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle. Au cours des
travaux de
construction et
de
désaffectation.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Odeurs issues des déchets. Contenir tous les déchets dans la mesure
du possible. Décharge régulière des
déchets domestiques normaux et des
déchets inertes à travers des arrangements
avec les municipalités, le cas échéant.
Entrepreneur(s) EPC.
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle. Appliquer
les procédures de contrôle de
gestion des déchets.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Écologie terrestre
Construction Minimisation des effets directs sur les
habitats intertidaux et côtiers.
Utiliser provisoirement des clôtures pour
empêcher des dommages accidentels sur
la vasière, la mangrove et les habitats
côtiers adjacents à la zone de construction.
Zones de chantiers provisoirement
éloignées des habitats du littoral, le cas
échéant.
Entrepreneur (s) EPC
AfDB OS3
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle Phase de
construction
Construction,
exploitation et
désaffectation
Introduction d'espèces exotiques dans
l'environnement terrestre.
Application des procédures de nettoyage
et d'inspection visuelle des machines et
équipements entrant ou quittant la zone.
Les matériaux et équipements de
construction/désaffectation doivent, dans
la mesure du possible, être locaux.
Entrepreneur (s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale
Responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS3
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction Minimisation des effets sur les espèces
et les habitats
Minimiser le potentiel des polluants et de
l'écoulement de s eaux de surface hors du
site à travers l'usage de pièges à sédiments
ou de mesures similaires et le respect de la
norme GIIP en ce qui concerne les
directives relatives à la prévention de la
pollution ;
Constituer une trousse à outils afin
d'éduquer le personnel travaillant sur le
site sur la sensibilité des habitats côtiers et
Entrepreneur (s) EPC
AfDB OS3
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle Phase de
construction
23
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
intertidaux;
Procéder à nouveau au reboisement (avec
des plantes indigènes) des zones non
couvertes afin de prévenir l'incursion des
espèces opportunistes;
Respecter les directives de prévention de
la pollution;
Constituer une trousse à outils afin
d'éduquer le personnel du site sur la
sensibilité des espèces menacées et la
nécessité de les protéger; et
Utiliser des barrières flottantes pour
contenir des déversements et empêcher la
progression des espèces vers la zone des
travaux.
Écologie marine
Construction,
exploitation et
désaffectation
Libération de polluants, qui affectent les
récepteurs marins sensibles
Les procédures relatives à la lutte contre
les déversements devront être élaborées
dans le cadre du Plan de riposte d'urgence
et mises en œuvre à la suite d'une fuite
accidentelle de substances dangereuses
(par exemple, lors des avitaillements); de
même, le plan devra indiquer de manière
détaillée les mesures à adopter pour
stopper, contenir dans la mesure du
possible et nettoyer les déversements.
Conformément aux dispositions du texte
"Contamination" relatives à la
préservation de la qualité des terres
Entrepreneur (s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale
Responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS3
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection visuelle Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Perturbation générale de
l'environnement marin et de la faune et
flore aquatiques
Les zones marines qui s'élargissent
doivent être repoussées aussi loin que
possible, y compris celles hébergeant les
navires et les cargaisons de matériaux et
d'équipements.
Entrepreneur (s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale
Responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS3
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Suivi des espèces "repères"
dans le voisinage des
opérations/travaux de
construction et de
désaffectation
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
24
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Construction de clôtures et fourniture de
grilles pour empêcher, le cas échéant, que
la vie aquatique ne soit prise au piège
Construction,
exploitation et
désaffectation
Introduction d'espèces exotiques dans
l'environnement marin
La norme exigée par la Convention
internationale pour le contrôle et la gestion
des eaux de ballast et sédiments des
navires (OMI) devra être respectée en
permanence.
Exploitant(s) de
navires
AfDB OS3
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Exigences de l'OMI
Inspection visuelle Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Changements climatiques/émissions de gaz à effet de serre
Avant la
construction
Les changements climatiques se
traduisent par une pluviométrie accrue
en saison pluvieuse, qui peut entraîner
des inondations si l'on n'y fait pas face.
Prise en compte de l'augmentation
adéquate de la capacité de drainage (par
ex., 20% de la conception actuelle selon
les meilleures pratiques), afin de faire face
à une potentielle hausse de la pluviométrie
par rapport au seuil historique.
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS4
Normes EPA-SL et IFC
(SFI).
Approbation du maître
d'ouvrage
Dans le cadre
de la
conception
détaillée
Avant la
construction
Signaler les émissions de gaz à effet de
serre
Prendre en compte l'efficacité de moteurs
dans le choix des moteurs. Choisir un
moteur qui baisse en efficacité seulement
au-delà d'un seuil élevé et/ou qui affiche
un faible taux de perte de puissance
pourrait aider à maintenir la production
aussi près que possible du niveau
maximum, minimisant ainsi les coûts
d'exploitation et les émissions.
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Approbation de l'ingénieur du
maître d'ouvrage
Dans le cadre
de la
conception
détaillée
Avant la
construction
Les événements et catastrophes
imputables au changement climatique
qui affectent le développement
pourraient entraîner des déversements
d'hydrocarbures et d'autres effets
susceptibles de nuire à l'environnement
local.
Il convient de procéder à une évaluation
détaillée de la dangerosité des produits et
combustibles susceptibles d'être stockés
sur le site et qui peuvent être déversés dans
l'environnement.
Les mesures destinées à minimiser les
risques inhérents à toute substance
pouvant être nocive à l'environnement ou
à la population locale doivent être
identifiées, et les stratégies d'atténuation de
risques mises en œuvre, afin de réduire les
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
S/O Pré-
construction
maintenue/act
ualisée
pendant toute
la durée de vie
du projet.
25
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
risques. D'autres stratégies doivent être
également élaborées et mises en œuvre si
les stratégies d'atténuation susmentionnées
sont inopérantes.
Exploitation Génération des émissions de gaz à effet
de serre pendant l'exploitation des
installations fonctionnant au fioul lourd.
Utilisation des données de suivi et
d'émissions (voir la section relative à la
qualité de l'air dans le tableau ci-contre)
pour calculer et signaler les émissions de
gaz à effet de serre en provenance du
projet chaque année.
Exploitant(s) de la
centrale.
AfDB OS4
IFC PS3.
Se servir des données de suivi
et d'émissions (voir la section
relative à la qualité de l'air dans
le tableau ci-contre) pour
calculer et signaler les
émissions en provenance de
l'installation.
Pendant toute
la durée
d'exploitation
du projet.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Génération des émissions de gaz à effet
de serre associées aux mouvements de
transport.
Élaboration de plans de gestion et de
procédures pour permettre que le flux de
trafic soit minimisé dans la mesure du
possible et que les véhicules de transport
utilisés pendant toute la durée du projet
soient adaptés, avec une préférence pour
ceux qui sont entretenus de manière
appropriée et ont un faible niveau
d'émission de gaz.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
S/O Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Contamination (pour des problématiques spécifiques à l'eau, voir également les mesures relatives aux eaux usées)
Avant la
construction
Sources potentielles de contamination
sur le site et en dehors
Au cours de la visite du site, les sources
endogènes de contamination
comprenaient une pompe à carburant et
une citerne de stockage se trouvant dans
l'Unité de service mécanique (MSU) ainsi
que de nombreuses sources ponctuelles
potentielles de fuite d'hydrocarbures à
partir de véhicules, d'installations ou de
machines se trouvant sur le site.
Par ailleurs, il n'y a pas de drains
d'interception installés autour de l'îlot de
distribution; et loin du site, vers le nord, il
y a une ferme avec de vieilles citernes de
raffinage.
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection et observation. Plans
de contrôle et de réparation
pour le terrain et les eaux
souterraines, si cela s'avère
nécessaire.
Conception,
construction et
exploitation
26
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Une évaluation de la contamination devra
être faite et toute mesure d'atténuation doit
être prise en compte lors de la conception.
Pour appuyer un lancement d'appel
d'offres à temps pour le rôle d'EPC, les
entrepreneurs peuvent opter d'inclure
l'hypothèse du cas le plus défavorable en
ce qui concerne la protection des
travailleurs impliqués dans la construction
et des utilisateurs finals contre une
éventuelle contamination de terrain ou des
eaux souterraines.
Construction et
désaffectation
Contamination du terrain, des eaux
souterraines, des eaux fraîches et des
eaux marines par suite de déversements
et de fuites des produits chimiques
utilisés.
Les produits chimiques doivent être
stockés à un endroit convenable (de
préférence, sur une surface dure, afin de
minimiser la possibilité d'infiltration), et la
rétention secondaire doit être effectuée.
Les ouvriers doivent être formés à la
manutention, le stockage et l'évacuation de
matières dangereuses, et il convient de
mettre en place des procédures d'urgence
en cas de déversions accidentelles de
produits dangereux.
Le matériel de rétention d'urgence de
déversements et de nettoyage doit être mis
à la disposition des travailleurs.
Entrepreneur(s) EPC /
responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Documents d'inspection
du site.
Des inspections régulières de
sites pour suivre les conditions.
Le plan de contrôle et de
transmission de rapports doit
inclure l'exigence relative au
contrôle de la qualité des eaux
de rivières et d'estuaire pendant
la construction.
Au cours des
phases de
construction et
de
désaffectation.
Construction et
désaffectation
Mobilisation de polluants dans les sols,
les sédiments, les eaux marines et les
eaux souterraines par le biais de l'eau
utilisée dans la construction ou de la
pluviométrie/eau des pluies.
Voir réduction des déversements ci-
dessus.
Conception du drainage et gestion, en vue
d'assurer l'écoulement des eaux de surface
potentiellement contaminées, ne se
dirigent pas directement vers des plans
d'eau.
Entrepreneur(s) EPC /
responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Documents d'inspection
du site.
Des inspections régulières de
sites pour suivre les conditions.
Au cours des
phases de
construction et
de
désaffectation.
Construction Introduction de polluants dans le site à
partir des sols importés.
Les matériaux importés doivent provenir
d'une source fiable. Tous les sols importés
Entrepreneur(s) EPC AfDB OS4
Normes EPA-SL et
Procéder à l'échantillonnage
périodique des sols/matériaux
Au cours de la
phase de
27
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
doivent être testés afin de vérifier qu'ils
sont convenables.
WBG/IFC. de remblais destinés à la
construction.
construction.
Construction et
désaffectation
La contamination inconnue (aussi bien
des sols que des eaux souterraines)
présente des risques tant pour la santé
humaine que pour les récepteurs
sensibles de l'environnement.
Des évaluations de la qualité des terres
sont recommandées avant et après les
travaux de construction ou de démolition,
et il faut trouver une solution adéquate aux
matériaux contaminés trouvés.
L'inspection régulière des matériaux et
l'analyse d'échantillons en laboratoire sont
nécessaires en cas de suspicion de
contamination.
Dès que la contamination suspectée est
identifiée, les travaux doivent être
interrompus jusqu'à ce que la source de
contamination soit trouvée ou les
matériaux contaminés enlevés.
Tout matériau contaminé doit être enlevé
ou évacué de manière appropriée dans une
décharge agréée.
La sécurité, la diligence requise, l'audit de
l'élimination des déchets et les installations
de décharge sont nécessaires avant tout
usage.
Les travailleurs doivent être formés en
matière d'identification et de maniement
de matériaux potentiellement contaminés.
L'équipement de protection des personnes
qui convient doit être fourni.
Si tout sol contaminé est identifié, il
convient de l'isoler et de l'entretenir afin
d'éviter toute production de poussière ou
toute pouvant affecter la décharge en
surface, les drains ou les cours d'eau.
Entrepreneur(s) EPC /
responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Si l'analyse de
laboratoire s'avère
nécessaire, les directives
WBG EHS
recommandent des
résultats de test selon des
critères basés sur le
risque US EPA.
.
Contrôle des sols et des eaux
souterraines font partie des
évaluations de la qualité des
terres.
Des inspections régulières de
matériaux enlevés doivent être
effectuées au fur et à mesure
que les travaux avancent. Si la
contamination est suspectée, le
test de laboratoire peut le
confirmer.
Un registre de déchets peut être
utilisé pour inventorier tous les
sols contaminés venus
d'ailleurs.
Au cours des
phases de
construction et
de
désaffectation.
Construction, mise
en service et
Libération de polluants dans
l'environnement du fait des actes de
Les vannes verrouillables doivent être bien
assorties sur les citernes de stockage, les
Entrepreneur(s) EPC /
exploitant(s) des
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
Inspection régulière. Pendant toute
la durée de vie
28
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
désaffectation. vandalisme et de vol. clôtures sécurisées, et portes et portails
bien fermés. Le cas échéant, le matériel
stocké être entreposé sous une couverture
et les potentiels polluants transférés dans
un entrepôt sécurisé sans délai.
installations
/responsable(s) de la
désaffectation
WBG/IFC.
du projet.
Exploitation Contamination par des décharges et
déversements non intentionnels de fioul
lourd à partir du pipeline.
Tous les joints de pipeline devront être
soudés et les soudures vérifiées afin de
s'assurer de leur étanchéité.
La zone doit être clôturée pour empêcher
toute intrusion et contact avec le carburant.
Le pipeline devra avoir un réseau CCTV
afin de s'assurer de la sécurité, dans la
mesure du possible.
Toutes les vannes doivent être placées sur
des trémies dimensionnées de façon
adéquate.
CECASL dans la
conception
Entrepreneur(s) EPC /
Exploitant(s) des
installations
AfDB OS4
Normes internationales
de construction de
pipelines et de
manipulation
d'hydrocarbures
Enregistrements de
travaux de maintenance
et des inspections, afin
de vérifier l'intégrité de la
rétention/disposition sur
terre-plein
Mise en service de pipelines
Inspection régulière
Mise en
service et
exploitation
Exploitation Contamination du sol, des eaux
souterraines et des organismes d'eau de
surface, du fait de déversements, de
fuites, de défauts sur les citernes et les
pipelines, ou de décharges délibérées.
Les substances concernées peuvent
inclure des matières premières, des
fluides, des produits intermédiaires, des
déchets et effluents.
Les produits chimiques doivent être
stockés dans des zones sécurisées
sélectionnées, les dispositifs de protection
pouvant contenir au moins 110% du
volume des substances chimiques
entreposées.
Les zones d'exploitation et les routes
doivent être construites en béton afin de
minimiser la possibilité d'une infiltration
de contaminants dans le sol.
Les zones de chargement de citernes
doivent se situer dans les murs de
protection afin d'assurer la rétention de
déversements.
Les ouvriers doivent être formés à la
manutention, le stockage et l'évacuation de
matières dangereuses, et il convient de
mettre en place des procédures d'urgence
CECASL dans la
conception des
installations.
Implication de
l'exploitant/des
exploitants des
installations dans la
mise en œuvre des
mesures de riposte.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Enregistrements des
travaux de maintenance
et des inspections afin de
vérifier l'intégrité de la
rétention / disposition sur
terre-plein.
Normes WBF EHS et
EPA relatives aux
limites de décharge et à
la qualité du sol et des
eaux.
Inspection visuelle des
systèmes de rétention.
Contrôle des effluents avant la
décharge.
Pendant toute
la durée
d'exploitation
du projet.
29
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
en cas de déversions accidentelles de
produits dangereux.
Le matériel de confinement d'urgence de
déversements et celui de nettoyage
doivent être prêts.
Exploitation Mobilisation de contaminants dans les
eaux de pluie et l'eau du réseau
d'extinction d'incendie, et autres
contaminations de terres et
d'organismes de plan d'eau.
L'eau d'orage et du réseau d'extinction
d'incendie doit être canalisée vers un
bassin d'eau de pluie. Si l'on suspecte une
contamination, l'eau de pluie peut être
canalisée vers une installation appropriée
pour son traitement ou son élimination.
L'installation conçue doit être capable de
contenir éventuellement l'eau pour
l'extinction d'incendies.
CECASL dans la
conception des
installations.
Entrepreneur(s) EPC
dans la phase de
construction.
Exploitant(s) des
installations lors du
traitement ou de
l'évacuation des eaux
contaminées.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Les écoulements collectés
doivent être analysés en vue de
déterminer la méthode de
décharge, de traitement ou
d'élimination qui convienne.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Qualité de l'air environnant
Avant la
construction
Génération des fumées d'échappement
et des poussières fugitives à partir de
véhicules de construction et de trafic
Toute réfection de route susceptible de
déposer de la poussière dans les environs
– par ex., chez les riverains – (du fait du
trafic des véhicules de construction) doit
être minimisée.
Entrepreneur EPC et
exploitant
AfDB OS4 Inspection et observation. A la phase de
conception du
projet et
pendant la
construction,
au besoin.
Conception La centrale électrique doit être conçue
en respectant les limites d'émission des
moteurs alternatifs (norme SFI), qui
rejettent des polluants comme les
oxydes d'azote, le SO2 et les particules.
Une conception robuste et un entretien
efficace des moteurs alternatifs sont
indispensables pour la gestion des
émissions dans l'air pendant la phase
d'exploitation.
Sélection minutieuse et réfléchie du
fournisseur de technologies et de moteurs
et composantes associées. Le choix du
moteur, en vue de contrôles adéquats, et
les contrôles eux-mêmes doivent être faits
en vue de suivre la performance du
moteur et d'identifier les
dysfonctionnements ou pannes
susceptibles d'occasionner des émissions
dans l'air.
Le choix du moteur doit tenir compte des
aspects liés à l'entretien en cours ainsi que
CECASL AfDB OS4
Normes WBF/IFC
(Banque mondiale/SFI)
Régime de suivi de la phase
d'exploitation en conformité
avec les directives WBF EHS.
EPA-SL
A la phase de
conception du
projet / phase
d'approvisionn
ement et
phase de
conception
détaillée
30
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
de la démonstration de la robustesse du
moteur en question.
Conception Une conception appropriée de la
cheminée et de sa hauteur a été réalisée
afin de minimiser les concentrations de
NO2, de SO2, de gaz carbonique et de
particules au niveau du sol.
Cette EIESS a laissé voir que la hauteur de
la cheminée devra être de 65 m pour
permettre une gestion adéquate des
impacts potentiels du projet sur la qualité
de l'air ambiant. L'évaluation appropriée
de la hauteur de la cheminée doit être faite
pendant les futures phases du projet en vue
de s'assurer de la conformité de ces
dernières avec les exigences WBF/IFC.
CECASL AfDB OS4
Normes WBF/IFC
(Banque mondiale/SFI)
Régime de suivi de la phase
d'exploitation en conformité
avec les directives WBF EHS
et EPA-SL
A la phase de
conception
détaillée
Construction Augmentation des poussières fugaces
soulevées par les véhicules qui entrent
et sortent de la centrale, ainsi que de
celles produites par les activités de
construction sur le site (phases de
démolition, de terrassement et de
construction).
Augmentation d'émissions de gaz
d'échappement par les engins de
construction et par l'unité mobile hors
du trafic.
L'entrepreneur chargé de la construction
doit utiliser les meilleures pratiques pour
minimiser les émissions de poussières. Le
plan de gestion peut formaliser tout cela, y
compris les mesures d'atténuation, telles
que:
- des voies à revêtement solide dès le
départ, qui sont à prévoir dans le
programme de construction ;
- une palissade du chantier ou une clôture
appropriée destinée à contenir les
émissions de particules ;
- l'usage de housses antipoussières sur tous
les véhicules transportant des matériaux,
qui peuvent soulever de la poussière ;
- des lieux de stockage loin des récepteurs,
couverts et humectés ;
- la limitation de la vitesse imposée aux
conducteurs de véhicules ;
- l'acquisition d'engins de construction à
faible taux d'émission. Le recours aux
pratiques optimales lors de l'usage des
engins et des générateurs; par ex., pas de
moteur tournant au ralenti ;
Entrepreneur (s) EPC AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Plaintes dues aux
poussières.
Inspection et observation.
Procéder à l'audit des activités
au regard du plan de gestion
accepté
Obtenir la réaction verbale et
documentée des ouvriers et des
communautés riveraines.
Au cours de la
phase de
construction et
de
désaffectation
31
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
- l'usage de navigateurs pour humecter le
sol du site et les lieux de stockage, afin de
réduire la probabilité d'avoir de la
poussière ;
- l'utilisation de lave-roues à l'entrée et à la
sortie du site et entre les aires du site, le cas
échéant, en vue d'empêcher de répandre la
boue sur le chantier et sur les voies
publiques ;
- le fait de couper le contact des véhicules
non utilisés.
- la réduction au maximum, dans la
mesure du possible, du transport maritime
avec le contact moteur coupé.
Exploitation Émissions durant la phase d'exploitation
supérieures aux seuils admis par la SFI
dans des conditions normales ou
anormales, et qui peuvent affecter
négativement la qualité de l'air au-delà
du chantier.
Le contrôle permanent des émissions (à
l'aide de systèmes CEMS) de polluants et
les paramètres d'émission sont nécessaires
pour suivre la performance de ces
émissions et la conformité aux valeurs
limites d'émission.
Des vérifications régulières sont
indispensables sur le matériel, ainsi que
l'entretien, afin de s'assurer que l'efficacité
optimale est maintenue.
Il convient d'utiliser du carburant dont la
teneur en soufre est conforme aux
directives de la SFI.
Exploitant de la
centrale CECASL
AfDB OS4
Directives WGF EHS
relatives aux limites
d'émission et à la qualité
de l'air ambiant.
Régime de contrôle de la phase
d'exploitation conformément
aux directives WBF EHS, tel
que spécifié au tableau 7 des
Directives EHS concernant les
centrales thermiques.
Lors de
l'exploitation
de la centrale.
Exploitation Émissions durant d'exploitation
supérieures aux seuils reconnus par les
Directives IFC AAQ dans les
conditions normales ou anormales
d'exploitation, et qui peuvent affecter
négativement la qualité de l'air au-delà
du chantier.
Un programme de contrôle de la qualité
de l'air ambiant (AAQMP) sera élaboré,
en consultation avec le Groupe de la
banque mondiale (WBG) et EPA-SL, afin
de contrôler les concentrations du dioxyde
d'azote, du gaz sulfureux (SO2) et de
particules (PM10 et PM2.5) sur une base
mensuelle dans le voisinage du projet lors
Exploitant de la
centrale CECASL
AfDB OS4
Directives WGF EHS
relatives aux limites
d'émission et à la qualité
de l'air ambiant.
Régime de contrôle de la phase
d'exploitation conformément
aux directives WBF EHS, tel
que spécifié au tableau 7 des
Directives EHS relatives aux
centrales thermiques.
Lors de
l'exploitation
de la centrale.
32
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
de la phase d'exploitation du projet. Les
mesures de NO2 et de SO2 seront
effectuées à l'aide de tubes de diffusion
passive, qui seront changées tous les mois.
S'agissant des particules, il serait
nécessaire de trouver des lieux de contrôle
sûrs et une source d'énergie continue, afin
de protéger l'équipement moderne requis
pour la mesure; cela est très probablement
faisable plutôt à l'intérieur du site. Les
détails concernant les lieux de contrôle
selon l'AAQMP devront être conformes
aux normes EPA-SL et IFC/WBG avant
la mise en service du projet.
Désaffectation Augmentation d'émissions de
poussières fugitives en provenance des
engins de la centrale qui y entrent et en
sortent, ainsi que de celles issues des
activités de désaffectation sur le site
(démolition, terrassement, etc.).
Augmentation des émissions de gaz par
les engins de désaffectation et par l'unité
mobile hors du trafic.
Approche similaire, tel qu'indiqué à la
section "construction".
Les débris/déchets pouvant générer des
émissions de poussières fugaces doivent
être couverts avant d'être enlevés, évacués
ou réutilisés.
Atténuation pour les engins de
désaffectation, comme pour ceux de
construction.
Responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Plaintes dues aux
poussières.
Inspection et observation.
Procéder à l'audit des activités
au regard du plan de gestion
accepté
Obtenir la réaction verbale et
documentée des ouvriers et des
communautés riveraines.
Pendant toute
la durée du
travail de
désaffectation
Bruit
Conception et
exploitation
La centrale au fioul lourd devra être
conçue, notamment les normes et
mesures optimisées prises en compte
dans la modélisation du bruit réalisée
pour le projet.
Ces mesures devant être prises en
compte lors de la conception, le projet
ne devrait pas produire des effets
sonores du fait de ses opérations.
Toutefois, des mesures correctives
additionnelles sont proposées pour
Un Plan de gestion du bruit devra être mis
en œuvre afin de minimiser le bruit
nocturne chez les riverains du site du
projet. Parmi les mesures prises,
pourraient figurer un plan d'isolement
acoustique ou d'autres mesures prises en
consultation avec la communauté touchée
et avec EPA-SL et IFC/AfDB
(SFI/BAD).
CECASL AfDB OS4
Limites sonores
WBG/IFC EHS
AfDB OS4
Cibles intérimaires OMS
AAQG
Plaintes dues au bruit.
Contrôle opérationnel et
transmission de données à
EPA et aux bailleurs de fonds
Conforméme
nt à la
conception
détaillée.
33
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
atténuer l'impact des niveaux élevés de
bruit nocturne sur la santé qui est prévu
dans la zone de projet.
Construction Génération des effets sonores par les
travaux de construction, en particulier
les travaux de terrassement.
L'entrepreneur doit recourir aux bonnes
pratiques industrielles en ce qui concerne
les travaux et les heures de travail, afin de
minimiser les effets sur les travailleurs.
Entrepreneur(s) EPC AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Réactions verbales et
documentées des travailleurs
chargées de la construction et
des communautés riveraines.
Plaintes dues au bruit.
Au cours de
toute la phase
de
construction.
Construction Génération de bruit par les mouvements
d'engins de construction.
Planification de mouvements de trafic
routier, afin d'éviter les périodes sensibles
au bruit (par ex., la nuit).
Trafic routier éloigné des récepteurs
sensibles au bruit.
Les consultations avec les communautés
locales doivent être menées, et elles
peuvent avoir plus d'impact s'ils elles se
tiennent avant toute activité bruyante, ou
alors si les travaux sont exécutés en dehors
des heures normales de travail.
Entrepreneur(s) EPC AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Plaintes dues au bruit.
Réactions verbales et
documentées des travailleurs
chargées de la construction et
des communautés riveraines.
Au cours de
toute la phase
de
construction.
Conception et
exploitation
Création de bruit par des activités
d'exploitation. Les principales sources
de bruit seront les fournaises, les
turbines à vapeur et à gaz, les grandes
pompes et les machines soufflantes (y
compris les pavillons d'aspiration et de
sortie, et cheminées), le système de
refroidissement et les transformateurs.
Les centrales électriques doivent être
conçues de façon à respecter un maximum
de 85 dBA à un mètre de la source,
conformément aux normes
internationales.
Mesures d'atténuation lors de la phase de
conception en vue de minimiser
l'exposition, à travers l'atténuation des
équipements et l'acquisition d'un matériel
essentiellement moins bruyant pour la
centrale. Par exemple:
Utilisation de silencieux/barrières
acoustiques sur le matériel bruyant
(par ex., le placage);
Utilisation de barrières physiques
CECASL dans la
conception des
installations.
Exploitant(s) de la
centrale.
AfDB OS4
Limites sonores
WBG/IFC et EPA.
Plaintes dues au bruit.
Contrôle des niveaux sonores
chez les récepteurs sensibles.
Pendant toute
la durée
d'exploitation
du projet.
34
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
(installation de machines à l'intérieur,
enceintes acoustiques, murs);
Installation d'équipements bruyants
loin des bureaux;
La gestion des effets sonores et les
procédures opérationnelles sont
nécessaires pour s'assurer de bonnes
pratiques professionnelles pour ce qui est
de la limitation des heures de travail et de
l'exposition au bruit, le cas échéant.
Désaffectation Création de bruit du fait de la
désaffectation et de l'enlèvement du
matériel existant
Bonnes pratiques industrielles à l'échelle
internationale, afin de s'assurer de la
sécurité des travailleurs par rapport à leur
exposition au bruit. Limitations des heures
et des périodes de travail, en vue d'éviter
les périodes sensibles au bruit. (Période
nocturne)
Responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS4
Limites sonores
WBG/IFC EHS et EPA-
SL.
Plaintes dues au bruit.
Contrôle des niveaux sonores
chez les récepteurs sensibles.
Pendant toute
la période de
désaffectation.
Trafic et transport
Avant la
construction
Évaluation des niveaux de trafic sur
terre et sur mer, notamment en
consultation avec les organes statutaires
pertinents et les parties affectées par les
voies de trafic proposées.
Impacts de trafic cumulatifs associés à
d’autres projets de développement ainsi
qu’à des réalisations existant déjà dans
la zone.
Évaluation du tracé et des mouvements de
trafic /navires existants, au besoin, afin
d'assurer un minimum de perturbation
pour les usagers existants.
Les consultations avec les autres acteurs
de développement et opérateurs doivent
être organisées avant le début des travaux
du projet et pendant toute la durée de vie
du projet, afin d'identifier tout potentiel
impact de trafic cumulatif.
Programmer des livraisons sur le site et
des retraits afin d'éviter des périodes
chargées.
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
S/O Le contrôle périodique des
niveaux de trafic est censé
aider à éclairer le calendrier des
activités.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction et
exploitation
Impacts de l’entrée de la pêche et les
pêcheurs dans la zone d'exclusion, ce
qui présente un risque de sécurité et de
Communication avec la communauté des
pêcheurs à travers un processus
d'engagement des parties prenantes, avant
l'exploitation du projet, afin de les
Exploitant(s) de la
centrale.
AfDB OS1, OS5
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Rapport et documentation de
tous les incidents sécuritaires.
Au cours de la
période de
construction et
35
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
santé.
informer des limites de la zone d'inclusion.
Des panneaux de signalisation doivent être
clairement placés pour délimiter la zone
d'inclusion et aviser pour le trafic
maritime.
Les normes MARPOL
(pollution maritime) et
OMI (Organisation
maritime internationale)
d'exploitation.
Construction et
exploitation
Impacts du mauvais état actuel des
voies locales sur la santé et la sécurité
des personnes.
Un plan de gestion du trafic devra être
élaboré et mis en œuvre dans le cadre de la
construction et de l'exploitation du projet;
il devra inclure une granulométrie limitée
des voies et l'entretien (de la voie de
construction à partir de l'ouest, pendant
toute la durée des travaux), tout en tenant
particulièrement compte des mesures
supplémentaires prises relativement à la
santé et la sécurité de la communauté
(notamment en ce qui concerne les élèves
marchant sur la voie d'accès ainsi que les
habitats de fortune adjacents à l'entrée du
site), ce afin de réduire ces risques autant
que possible. Les mesures d'atténuation
détaillées seront déterminées dans le cadre
du plan de gestion détaillé du trafic.
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS5
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Rapport et documentation de
tous les incidents sécuritaires
sur la route.
Au cours de la
période de
construction et
d'exploitation.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Risques d'accidents et de congestion Élaborer un plan de gestion du trafic et des
opérations dans le cadre du projet, y
compris une granulométrie limitée de la
voie de construction à partir de l'ouest
ainsi que d'autres améliorations mineures ,
au besoin, afin d'assurer le transport en
toute sécurité pour le projet; il s'agira
notamment de dégager les nids de poule,
de niveler les surfaces et de s'assurer que
les entrées et sorties du site ainsi que les
voies d'accès au niveau local soient
conformes aux standards internationaux.
Les panneaux de signalisation et les
lampes doivent être posés le long des
Entrepreneur(s) EPC.
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Les aspects sur mer
doivent respecter les
exigences
MARPOL/OMI.
L'évaluation du flux de trafic
de base avant la construction
ou la démolition doit se faire
pour permettre aux travaux de
construction d'être planifiés, ce
afin de réduire les effets
cumulatifs de trafic.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
36
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
principales voies de transport, de même
qu'il faudra assister la navigation maritime.
Les voies de transport maritimes doivent
être d'ailleurs clairement définies et
jalonnées de manière adéquate.
Les voies et levées doivent être renforcées
au besoin afin de s'assurer qu'elles sont
adéquates pour le circulation sécurisée de
poids lourds.
Les voies d'accès le long des côtes,
conçues pour les composants en mer,
doivent être construites avant la phase de
construction /démolition, afin que les
engins de construction les empruntent en
toute sécurité.
Les voies de transport sur terre et en mer
doivent être agréées par le service
d'urbanisme.
Les mouvements de transport sur terre
ferme (en particulier, les mouvements
HGV) doivent être planifiés en vue
d'éviter des périodes de trafic de pointe
pouvant toucher les centrales adjacentes et
les communautés locales (atténuer les
effets cumulatifs).
Un plan de riposte d'urgence concernant le
trafic et les incidents sur les navires doit
être préparé et mis en œuvre.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Pollution de l'environnement du fait des
émissions dans l'atmosphère.
Mesures d'atténuation telles qu'indiquées
dans l'évaluation de la qualité de l'air.
Entrepreneur(s) EPC.
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Procéder à l'évaluation de base
de la qualité de l'air dans le
cadre de celle de l'impact sur la
même qualité de l'air.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction et Transport des sols contaminés sur des Mesures d'atténuation telles que Entrepreneur (s) EPC AfDB OS4 Inspection visuelle. Analyse Au cours de la
37
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
désaffectation. véhicules au cours des travaux de
construction et de désaffectation.
spécifiées dans l'évaluation de la qualité du
terrain.
Responsable(s) de la
désaffectation.
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Les aspects sur mer
doivent respecter les
exigences
MARPOL/OMI.
des sols en laboratoire si l'on
suspecte une contamination.
période de
construction et
de
désaffectation.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Impacts de trafic cumulatifs associés à
d’autres projets de développement ainsi
qu’à des progrès déjà enregistrés dans la
zone.
Les périodes de décalage doivent être
dégagées en tenant compte des opérations
du voisinage, afin d'éviter autant que faire
se peut des effets cumulatifs dus aux
mouvements des travailleurs.
Entrepreneur (s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation
AfDB OS1
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Le contrôle périodique du flux
de trafic dans la zone en
développement doit être
effectué pour contribuer à
informer sur le calendrier des
activités.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Ressources en
eau
Avant la
construction
Éventuelle contamination ou utilisation
excessive des eaux souterraines ou
approvisionnement en eau par la
commune, avec la possibilité de réduire
le disponibilité de l'eau pour les
utilisateurs existants.
Les mesures d'atténuation devront tenir
compte des options hiérarchisées
d'approvisionnement en eau, telles que la
collecte de l'eau de pluie (en saison de
pluie), l'approvisionnement au moyen de
puits et celui via le réseau municipal, avec
possibilité de réserves grâce à l'eau de mer
par pompage au niveau de l'installation
sous forme de jetées de National
Petroleum (si cela est faisable).
Ingénieur du maître
d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS3, OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Inspection et observation (des
enregistrements de l'usage de
l'eau et des sources)
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction Éventuelle contamination ou utilisation
excessive des eaux souterraines ou
approvisionnement en eau par la
municipalité, avec la possibilité de
réduire la disponibilité de l'eau pour les
utilisateurs existants.
Les dispositions en vue d'un drainage
adéquat doivent être prises lors de la phase
de construction.
Un plan de contrôle et de gestion doit être
élaboré et mis en œuvre pour suivre la
qualité de l'eau du fleuve et de l'eau de
l'estuaire.
Il faut également prendre des dispositions
pour la collecte des sédiments générées,
dans la mesure du possible. Les sédiments
entassés doivent être couverts si cela est
Entrepreneur(s) EPC AfDB OS3, OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Documents d'inspection
du site.
Des inspections régulières de
sites pour suivre les conditions.
Le plan de contrôle et de
transmission de rapports doit
inclure l'exigence relative au
contrôle de la qualité des eaux
de fleuve et d'estuaire pendant
la construction.
Pendant toute
la période de
construction.
38
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
possible. Pour les aspects marins, les
sédiments extraits et entassés doivent être
déposés loin des rivages.
Ils doivent aussi être déposés dans des
zones confinées/protégées, de façon à
permettre le ramassage de tout
débordement.
Construction Contamination des sols, des eaux
souterraines et des eaux de surface par
des déversements d'eaux usées au cours
des travaux de construction.
Toutes les eaux de pluie et les eaux
résiduelles contaminées par les travaux de
construction doivent être drainées dans
une fosse de réception aux fins de
recyclage, de réutilisation ou d'élimination.
Le test des eaux usées en laboratoire peut
s'avérer être la mesure la plus appropriée.
Le contrôle de la qualité de l'eau de fleuve
doit être effectué pendant toute la période
de construction afin d'identifier tout
impact négatif et de prendre les mesures
d'atténuation qui s'imposent.
On recommande de procéder aux
évaluations de la qualité du terrain avant et
après les travaux de construction et de
trouver une solution quant aux
matériels/matériaux contaminés trouvés.
Entrepreneur(s) EPC AfDB OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Contrôle de la qualité de l'eau
de fleuve.
Contrôle des eaux usées par
voie d'inspection visuelle et de
test de laboratoire.
Contrôle des sols et des eaux
souterraines font partie des
évaluations de la qualité des
terres.
Pendant toute
la période de
construction.
Construction et
exploitation
Éventuelle contamination ou utilisation
excessive des eaux souterraines ou
approvisionnement en eau par la
municipalité, avec la possibilité de
réduire la disponibilité de l'eau pour les
utilisateurs existants.
Procéder au contrôle de la qualité des eaux
de surface et des eaux souterraines dans la
zone du projet, afin de confirmer l'absence
des impacts des travaux de construction
ou d'exploitation.
Si l'eau GVWC est nécessaire, une
évaluation des impacts potentiels sur la
disponibilité de l'eau chez les autres
utilisateurs de l'eau sur le réseau devra être
faite à ce moment précis.
Ingénieur du maître
d'ouvrage, EPC et
exploitant
AfDB OS3, OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Plan de contrôle et de
transmission de rapports
Inspection et observation
(échantillonnage et contrôle)
Phase de
construction et
d'exploitation
39
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Construction Contamination des eaux souterraines et
de surface par des déversements.
Recourir, le cas échéant, au stockage
adéquat à l'aide de la rétention secondaire
de polluants tels que les hydrocarbures et
les matériaux en ciment.
Placer les substances contaminées sur une
surface dure et sécurisée, à des endroits
confinés, si cela est possible, afin de
minimiser la possibilité d'une infiltration
dans le sol.
Former tous les travailleurs aux techniques
et méthodes de maniement, stockage et
évacuation de produits dangereux. En cas
d'écoulement accidentel de produit, il
conviendra de mettre en place des
procédures d'urgence.
Le matériel de rétention d'urgence de
déversements et de nettoyage doit être mis
à la disposition des travailleurs.
On recommande de procéder aux
évaluations de la qualité du terrain avant et
après les travaux de construction et de
trouver une solution quant aux
matériels/matériaux contaminés trouvés.
Entrepreneur(s) EPC AfDB OS3, OS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Documents d'inspection
du site.
Des inspections régulières de
sites pour suivre les conditions.
Contrôle des sols et des eaux
souterraines, dans le cadre des
évaluations de la qualité du
terrain, et plan de contrôle et
de transmission de rapports.
Pendant toute
la période de
construction.
Exploitation Contamination des eaux de surface et
des eaux souterraines du fait des
déversements
Il faudra construire les aires désignées
pour le ravitaillement en carburants et
l'entretien de véhicules. Ces zones devront
comprendre des aires protégées et scellées,
et tous les ravitaillements et entretiens
programmés des véhicules de construction
et de transport devront être effectués dans
ces zones.
Les procédures prévues dans le Plan de
riposte d'urgence élaboré par
l'entrepreneur EPC devront être mises en
œuvre à la suite d'une éventuelle fuite
accidentelle de substances dangereuses;
Ingénieur du maître
d'ouvrage, EPC et
exploitant
AfDB OS4
Contrôle de la Pollution
des eaux par les sites de
construction; Guide à
l'intention des
consultants et des
entrepreneurs (CIRIA,
2001)
Agence chargée de
l'environnement (AE),
Royaume-Uni:
Directives pour la
Inspection et observation
(échantillonnage et contrôle)
Phase de
construction et
d'exploitation
40
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
par exemple, pendant le ravitaillement en
carburant; de même, le plan devra inclure
des détails sur les mesures à adopter pour
stopper, contenir autant que possible sur le
site et nettoyer les déversements, tout en
informant les autorités pertinentes en cas
d'écoulements hors du site.
Les citernes de stockage de substances
dangereuses comme les carburants
devront être placées dans des zones
protégées et sur une surface dure, avec la
capacité adéquate pour contenir la quantité
de substances dangereuses qui y sont
stockées.
Une quantité suffisante d'égouttoirs et de
dispositifs de rétention ou d'atténuation de
risque devra être fournie pour faire face
aux potentiels déversements de substances
dangereuses.
Les équipements antipollution devront
être placés à des endroits stratégiques sur
le site, et le personnel y travaillant devra
être formé à leur utilisation.
En cas d'urgence, des lignes de
communication devront être établies,
documentées dans le Plan de riposte
d'urgence et signalées au personnel du site
avant le début des travaux.
Toute fuite ou tout déversement accidentel
devra être entièrement nettoyé à
l'immédiat, et au besoin, le sol/sable pollué
devra être creusé et enlevé du site. Les
fuites et déversements devront être
enregistrés.
Les effluents dangereux, tels que les huiles
usées, devront être soit brûlées pendant la
prévention de la
pollution (DPP) 5:
Travaux et
maintenance dans les
eaux ou à proximité;
DPP21: Planification
de la riposte à
l'incident;
DPP22: Traitement
réservé aux
déversements; et
DPP26: Cylindres et
emballages
intermédiaires en
vrac.
41
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
construction en se servant des installations
provisoires, soit stockées et brûlées une
fois que le principal incinérateur sera
fonctionnel.
Les citernes de stockage et la zone devront
être entretenues et inspectées
régulièrement.
Tous les fluides, citernes et conteneurs du
site devront être enregistrés.
Construction Contamination de plans d'eau par le
déversement de déchets à risque
sanitaire en provenance des installations
de l'entrepreneur
Les eaux usées issues des installations
domestiques devront être traitées dans une
structure provisoire de traitement avant
d'être déversées dans les égouts
Entrepreneurs EPC AfDB OS4
Normes WBG IFC EHS
et EPA-SL relatives à
l'évacuation des eaux.
Contrôle de l'évacuation
d'effluents
Pendant toute
la période de
construction
Impacts sur le paysage
Avant la
construction
Perturbation du paysage de fond par
l'introduction d'éléments étrangers
Choisir des finitions pour les
infrastructures/bâtiments qui puissent faire
corps avec le paysage urbain environnant
Concevoir des bâtiments en réduisant leur
hauteur/étendue, dans la mesure du
possible
Architecte, ingénieur
du maître d'ouvrage et
entrepreneur EPC
AfDB OS1
Supervision par l'ingénieur du
maître d'ouvrage
Conception et
construction
Après la
construction / avant
et pendant la mise en
service
Commodités visuelles de la centrale. Architecture paysagère du site à la fin des
travaux de construction. Elle devra réduire
aussi bien l'impact visuel que l'érosion
provoquée par tout cours d'eau de surface
durant les périodes de fortes pluies et
d'inondation. Les sols creusés pendant les
travaux pourraient servir à
l'embellissement du paysage, si cela est
convenable.
Entrepreneur(s) EPC. AfDB OS1 Inspection visuelle. Après les
travaux de
construction.
L'entretien des
zones
aménagées
peut s'avérer
nécessaire en
période
d'exploitation.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Davantage d'éclairage peut avoir un
effet sur les récepteurs riverains ainsi
que les usagers de la route dans la nuit.
Quant à l'environnement marin,
L'éclairage peut être minimisé autant que
cela soit raisonnablement pratique et
sécurisant. L'usage de projecteurs non
indispensables devra être évité. Les
Entrepreneur (s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
AfDB OS5
Réactions des
communautés.
Inspection visuelle. Pendant toute
la durée de vie
du projet.
42
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
l'éclairage peut attirer des poissons, des
oiseaux et d'autres espèces. Il se peut
que cela épuise les réserves halieutiques
d'autres zones et encourage les pêcheurs
à empiéter sur la zone d'exclusion, ce
qui représente un risque sécuritaire.
sources lumineuses doivent être
capuchonnées et tournées vers le bas. Le
cas échéant, utiliser un éclairage de faible
intensité.
Économie sociale
Avant la
construction
Appliquer des mesures en faveur des
communautés par le biais d’initiatives
de développement social au sein des
communautés de la zone du projet
proposé.
Élaborer et mettre en œuvre une stratégie
pour des investissements sociaux
susceptibles d'appuyer les initiatives de
développement des communautés de la
zone de projet.
CECASL
AfDB OS5
Normes EPA-SL et IFC
(SFI).
Arpentage et observations Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Avant et pendant les
travaux de
construction
Préparer un Plan de restauration des
moyens d'existence (LRP) ou un Plan
d'action de réinstallation abrégé
(ARAP).
Le LRP/ARAP devra être élaboré en
consultation avec le NPA et les
agriculteurs touchés, bien avant le début
du projet, conformément aux exigences
IFC PS5 (de la SFI).
Poursuivre les consultations avec la
communauté affectée, notamment les
agriculteurs locaux, afin de s'assurer que
l'engagement des parties prenantes pour le
projet soit conformes aux exigences IFC
PS1, y compris la mise en place d'un
mécanisme d'enregistrement des griefs,
mis à la disposition de la communauté
locale.
Organiser des programmes de formation
et d'aide à l'intention de la communauté,
notamment la possibilité pour cette
dernière de diversifier ses moyens
d'existence, ses opportunités d'épargne et
de crédit, ainsi qu'une formation aux
affaires et à l'entrepreneuriat.
CECASL AfDB OS2
IFC PS5
IFC PS1
Contrôle effectué par CECASL
sur la mise en œuvre par le
gouvernement du plan de
restauration des moyens
d'existence
Réinstallation
exigée avant
le début des
travaux de
terrain et
pendant ces
travaux.
Avant et pendant les
travaux de
Possibilité de changer les découvertes
d'importance culturelle lors de
Aucun élément de la ressource culturelle
n'ayant été identifié dans la zone objet
CECASL
Entrepreneur(s) EPC
AfDB OS1, OS2
IFC PS1, PS8
EIES actualisée
Contrôle EPC
Pré-
construction
43
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
construction l'actualisation préliminaire de l'EIES et
pendant les travaux de construction
d'étude, la question a été traitée dans la
présente EIESS. Si une preuve de
l'existence d'éléments d'importance
culturelle est trouvée au cours des travaux
de construction, un expert en patrimoine
culturel doit être nommé.
et
construction
Construction,
exploitation et
désaffectation
Exploitation des travailleurs et des
entrepreneurs
CECASL doit élaborer et mettre en œuvre
une politique RH conforme à PS2, avec
des conditions auxquelles l'entrepreneur
doit souscrire.
Respecter la loi nationale relative aux
droits des employés d'adhérer aux
organisations syndicales de leur choix et
permettre à ces travailleurs d'élire leurs
représentants.
Prendre des mesures pour prévenir et faire
face au harcèlement, à l'intimidation et à
l'exploitation sur le lieu de travail.
Mettre en place un mécanisme de
traitement des plaintes des travailleurs,
afin qu'ils expriment leurs préoccupations
professionnelles.
S'assurer de la non-existence du travail
forcé.
S'assurer que les entrepreneurs n'aient pas
accès au mécanisme d'enregistrement des
griefs des travailleurs.
Mettre en œuvre des politiques relatives à
la qualité et à la gestion des logements
offerts aux employés.
CECASL
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2
Les systèmes de gestion de
ressources humaines (GRH)
doivent donner des détails sur
le contrôle et la documentation
de l'ensemble des travailleurs et
des entrepreneurs.
Tous les incidents signalés
doivent être documentés et
suivis afin de permettre que des
actions appropriées soient
prises.
Un bon mécanisme
d'enregistrement des griefs des
travailleurs doit être mis en
place et suivi.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Exploitation de la main-d'œuvre par les
entrepreneurs.
Il convient de prendre des mesures pour
s'assurer que les entrepreneurs sont des
entreprises légitimes qui appliquent des
stratégies environnementales, sociales et
de gestion appropriées.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
AfDB OS5
IFC PS2
Tous les incidents signalés
doivent être documentés et
suivis afin de permettre que des
actions appropriées soient
prises.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
44
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Les procédures de gestion doivent être
établies en vue de la gestion et du suivi de
la performance des entrepreneurs.
désaffectation.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Licenciement abusif des employés. S'assurer que les travailleurs reçoivent un
avis de licenciement et le paiement à
temps de leurs droits de séparation
reconnus, de leurs arriérés de salaire, de
leurs prestations sociales, ainsi que leurs
cotisations à la pension de retraite.
Procéder à une analyse des alternatives de
rétractation avant d'appliquer toute mesure
de licenciement.
Lorsqu'il n'y a aucune possibilité de se
dédire, il convient d'élaborer et de mettre
en œuvre un plan de rétractation. Ce plan
doit reposer sur le principe de non-
discrimination et inclure une consultation
avec les employés, leurs organisations et,
le cas échéant, le gouvernement. Il doit
être conforme aux conventions collectives,
aux conditions légales et contractuelles
relatives à la notification des autorités
publiques, aux dispositions relatives à
l'information des employés et de leurs
organisations ainsi qu'à leur consultation.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2
Les systèmes GRH devra
traiter du suivi et de la
documentation concernant les
licenciements et les
circonstances dans lesquelles
ils interviennent.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Santé et sécurité
Construction,
exploitation et
désaffectation
Exposition des travailleurs à des
conditions de travail non sécurisées.
Un système de santé et de sécurité doit
être mis en place pour les activités de
routine lors des travaux de construction et
d'exploitation. Ce système devra
fonctionner sur la base des normes
ISO18001 relatives aux systèmes de
gestion de la santé et de la sécurité
(OSHMS).
Le plan de santé et de sécurité devra
inclure une analyse des risques inhérents
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2
Plan de formation pour les
phases de construction et
d'exploitation
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
45
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
au processus, et HAZOP devra être
préparé pour les installations d'extraction à
vapeur , en se concentrant
particulièrement sur les problématiques
d'éruptions subites et de défaillances au
niveau des pipelines, d'émissions d'acide
sulfurique, ainsi que de contrôle.
Les informations obtenues à partir de
HAZOP devront être utilisées pour
préparer le plan de sécurité en cas
d'éruptions et de défaillance des pipelines.
Les plans de riposte d'urgence et de
sécurité des pipelines devront être élaborés
et mis en œuvre dans le cadre de l'EMMP.
Il faut élaborer un programme de
formation et de perfectionnement (Plan
formation) afin d'inculquer les meilleures
pratiques professionnelles à la population
locale, en vue des emplois de construction
et d'exploitation.
La formation sur les premiers secours et la
sécurité devra être organisée à l'intention
des employés.
Des mesures préventives et de protection
doivent être appliquées, au besoin. Les
travailleurs doivent avoir accès aux
équipements de protection personnelle
adéquats.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Les risques inhérents aux espaces
confinés dans ce secteur d'activité,
comme dans tout autre, sont
potentiellement mortels. L'entrée des
travailleurs dans des espaces confinés et
la possibilité d'avoir des accidents
peuvent varier d'une installation
électrique à l'autre en fonction de la
Les mesures d'ingénierie devront être
prises pour éliminer, autant que possible,
les espaces confinés et leur dangerosité.
D'autres mesures d'atténuation pourraient
comprendre:
Des espaces confinés accessibles via
permis seront mis à disposition, avec
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2
Directives WBG EHS
relatives aux centrales
thermiques
Plan de formation pour les
phases de construction et
d'exploitation
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet
46
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
conception et du matériel se trouvant
sur le site. Par conséquent, les espaces
confinés sur le site peuvent induire des
effets néfastes sur la santé et la sécurité
des employés.
des mesures de sécurité permanentes
pour l'évacuation, le contrôle et les
opérations de secours, dans la mesure
du possible;
Parmi les précautions en termes de
sécurité figurent l'appareil respiratoire
autonome, des câbles de sauvegarde,
le placement des travailleurs vigiles à
l'entrée des espaces de confinement, et
la disponibilité du matériel de
premiers secours; et
Avant d'entrer dans l'espace confiné
via un permis, les travailleurs doivent
être formés de façon appropriée aux
méthodes/techniques de contrôle de
dangers, au tests atmosphériques, à
l'utilisation du matériel de protection
personnelle (MPP) nécessaire , en
même temps que l'état de
fonctionnement et l'intégrité du MPP
devront être vérifiés.
Construction,
exploitation et
désaffectation
L'exposition professionnelle à la chaleur
survient pendant les travaux de
construction et au cours de la mise en
service et de l'entretien des tuyaux, des
puits et du matériel de chaleur connexe.
Par conséquent, la chaleur produite par
les équipements de construction et
d'exploitation sur le site pourrait avoir
un impact négatif sur la santé et la
sécurité des travailleurs.
Les mesures de prévention et de contrôle
de l'exposition à la chaleur sont
notamment:
La réduction du temps de travail à des
températures élevées et la mise à
disposition de l'eau potable;
La protection des surfaces où les
employés sont en contact étroit avec du
matériel thermique, y compris des
générateurs et des cheminées, etc.;
L"utilisation de MPP, y compris de
gangs et chaussures isolants, si possible;
et
L'application de procédures de sécurité
adéquates au cours du processus de
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2
Directives WBG EHS
relatives aux centrales
thermiques
Plan de formation pour les
phases de construction et
d'exploitation
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet
47
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
forage exploratoire.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Les employés peuvent être exposés aux
nuisances sonores au cours des travaux
de construction à cause des moteurs
diesel, des machines de forage et autres
machines lourdes qui sont utilisés. Les
émissions sonores et atmosphériques,
dans la phase d'exploitation, peuvent
également affecter les travailleurs.
Parmi les technologies de réduction des
bruits, il y a les silencieux, le matériel
d'isolation acoustique et les barrières
érigées pendant les travaux de forage.
Respect des mesures d'atténuation
énumérées dans la section consacrée au
"bruit".
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2
Limites sonores WBG
EHS
Plaintes dues au bruit.
Plan de formation pour les
phases de construction et
d'exploitation
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet
Construction,
exploitation et
désaffectation
Travailleurs du site / communautés
victimes de blessures ou de douleurs du
fait d'une mauvaise conception de la
centrale, ou de la gestion de la
construction ou de la désaffectation.
La conception, la construction,
l'exploitation et la désaffectation des
éléments/composants structurels du projet
doivent se faire conformément aux
meilleures pratiques en la matière.
Il faut employer un personnel compétent
pour la conception et la construction.
La conception et la construction doivent
tenir compte des risques d'ordre sécuritaire
pour les tiers, les communautés affectées
et les travailleurs du projet.
La conception de la centrale doit
incorporer les dispositions concernant la
prévention d'incendie (procédures
élaborées), la détection d'incendie
(détecteurs et alarmes) et la suppression
d'incendie (eau, mousse et extincteurs
portatifs). L'installation devra être équipé
notamment de détecteurs de gaz, de
détecteurs thermiques et d'avertisseurs
manuels d'incendie pour parer à toute
éventualité, ainsi que d'un système
d'alarme audible. En général, les
recommandations de l'Association
nationale de protection contre les
incendies (NFPA) devront être appliquées
pour des besoins d'assurance.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet
48
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Construction,
exploitation et
désaffectation
Travailleurs/communautés susceptibles
avoir de blessures du fait du transport de
livraisons et de biens exportés sur les
voies environnantes.
Un Plan de gestion des transports devra
être exécuté pour tout trafic lié à la
construction ou à l'exploitation du projet,
afin de réduire d'éventuels accidents.
Tous les véhicules utilisés pour les
opérations et ceux de l'entrepreneur
devront limiter leur vitesse lors de la
traversée des installations et des zones où
les limites de vitesse ne sont pas
marquées.
Mesures d'atténuation telles que spécifiées
dans la section dédiée au trafic et au
transport. Les mesures doivent inclure la
déviation des charges loin des récepteurs
sensibles et la détermination de l'heure
des livraisons, afin d'éviter les périodes
chargées.
Les plans de riposte d'urgence en faveur
des communautés devront être mis en
œuvre et testés, notamment pour le bien
de ceux vivant à proximité de la zone de
trafic. Il s'agira notamment de ripostes
d'urgence aux accidents de la circulation
et aux potentiels déversements de produits
chimiques et autres produits dangereux.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Augmentation de l'incidence des
maladies transmissibles
Un important moyen pour minimiser la
propagation des maladies transmissibles
au sein de la communauté consistera
soumettre les travailleurs à des tests de
dépistage, nombre d'entre eux étant en
particulier des membres de la population
locale. Un programme de dépistage
(notamment en ce qui concerne le
VIH/sida) devra être élaboré et mené en
faveur des travailleurs pendant la période
chargée de construction ou à tout moment,
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
49
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
lorsque le nombre d'employés présents sur
le site dépasse 100.
Sécurité de la
communauté et du
site
Empêcher les membres de la
communauté d’accéder au site
S'assurer que le chantier est clôturé de
manière appropriée afin d'empêcher
l'intrusion des personnes autres que le
personnel.
Construire des clôtures de taille appropriée
en vue d'éviter tout accès illégal au site.
Recruter du personnel chargé de contrôler
l'accès du site.
Établir un registre ou un système
d'identification du personnel et des
visiteurs du site.
Établir un programme d'orientation des
visiteurs du site.
Un code de politique et de conduite du
personnel doit être élaboré et doit traiter du
guide des visiteurs, des actions prescrites
en cas de violation ainsi que d'un
mécanisme de traitement des plaintes.
S'assurer de la pose adéquate de panneaux
de signalisation sur le périmètre du site,
notamment dans les zones d'installations
dangereuses et de haute sécurité.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Sécurité de la
communauté et du
site
Empêcher des troubles au sein de la
communauté ainsi que des conflits avec
les agents de sécurité
L'entrepreneur EPC devra faire intervenir
des acteurs externes (comme la police et
les autorités locales) en cas d'incidents liés
à la sécurité sur le site et travailler à la mise
en œuvre des procédures de riposte
adéquates.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents. Pas de plaintes
enregistrées. Mise en œuvre
effective du mécanisme de
traitement des plaintes.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Sécurité de la
communauté et du
site
Favoriser des opportunités d'emplois Appliquer des politiques de préférence de
main-d'œuvre locale, pour autant qu'il en
existe de bien compétent. L'entrepreneur
EPC et les partenaires de la chaîne
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents. Pas de plaintes
enregistrées. Mise en œuvre
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
50
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
d'approvisionnement, notamment les
sous-traitants de l'entrepreneur EPC,
doivent passer cette politique au crible.
S'assurer qu'un processus de recrutement
transparent est conduit et aide la
communauté à comprendre les décisions
stratégiques de dotation en personnel pour
le projet, ce qui permet d'éviter des
conflits.
Un Plan de gestion de la construction
assorti des procédures devra être conçu
afin d'aider à minimiser les perturbations
subies par les terres et la communauté.
Mettre en œuvre une Stratégie de
développement de main-d'œuvre – un
engagement pour maximiser le nombre
d'opportunités d'emploi et de compétences
en faveur de la population locale.
Organiser un programme de formation et
de perfectionnement destiné à doter la
population locale de bonnes pratiques
internationales, en vue des emplois de
construction et d'exploitation.
Les mesures suivantes devraient être
prises pour maximiser les avantages du
projet et prises en compte par CECASL
dans le cadre des consultations sur les
avantages du projet:
Des programmes de courte durée pour les
femmes et les enfants: Des Programmes
de formation supplémentaires, y compris
l'épargne, qui satisfont aux normes de
sécurité alimentaire et sanitaire ainsi que
d'autres programmes de formation aux
technologies devront être organisés afin
d'aider à engranger de nouveaux moyens
désaffectation. effective du mécanisme de
traitement des plaintes.
51
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
et/ou des moyens plus importants de
subsistance.
Le fait d'encourager les entrepreneurs à
offrir des opportunités d'apprentissage aux
populations locales.
La mise en œuvre de programmes de
préparation pour des emplois locaux et le
fait d'encourager la chaîne
d'approvisionnement pour la construction
à continuer d'investir dans la main-
d'œuvre.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Exposition du personnel et des
communautés aux substances
dangereuses.
La possibilité pour les travailleurs et les
communautés d'être exposés aux
substances dangereuses doit être réduite au
maximum (voir Section dédiée aux
déchets, dans le présent tableau).
L'exposition doit être évitée en modifiant,
en substituant ou en éliminant les
circonstances ou la matière présentant un
danger potentiel.
Les livraisons et le transport de produits
dangereux doivent être gérés avec
efficacité. De véritables entrepreneurs en
matière d'évacuation de déchets doivent
être employés (voir Section dédiée aux
déchets, dans ce tableau).
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS2, PS4.
Voir Section consacrée aux
déchets.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
Construction,
exploitation et
désaffectation
Exposition des communautés aux
maladies hydriques provoquées par les
activités du projet.
Voir Section sur les eaux, les eaux usées et
les déchets solides.
Le contrôle de la qualité de l'eau du fleuve
doit être fait pendant toute la durée de vie
du projet. Les opérations devront être
interrompues et des mesures d'atténuation
employées si des effets négatifs sont
détectés et dépassent les seuils en la
matière.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS4
Normes EPA-SL et
WBG/IFC.
Contrôle de la qualité de l'eau
de fleuve.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
52
Phase du projet Aspect environnemental et
impacts identifiés Actions/mesures d'atténuation Partie responsable
Norme(s)
applicable(s)/base
d'évaluation
recommandée
Moyen(s) de suivi Délai
Construction,
exploitation et
désaffectation
Le personnel d'exploitation de la
centrale et les communautés, par le
canal du personnel de sécurité,
encourent des risques.
L'ensemble du personnel de sécurité doit
être entièrement formé et compétent et ne
doit pas être impliqué dans les abus déjà
enregistrés. La diligence du personnel de
sécurité doit être de mise.
Entrepreneur(s) EPC
Exploitant(s) de la
centrale.
Responsable(s) de la
désaffectation.
AfDB OS5
IFC PS4
Contrôle permanent, rapport et
documentation de tous les
accidents.
Pendant toute
la durée de vie
du projet.
53
ANNEXE 2
Plan d'action de rétablissement abrégé
Titre du projet : CEC Africa (SL) HFO Power Generation Project
N° du projet : P-SL-F00-008
Pays : Sierra Leone Département: OPSD
Division : OPSD.3 ………………………..Catégorie de projet: 1
1. Description du projet, zone de projet et influence du projet
Description du projet
La centrale électrique au fioul lourd qui est proposé est située sur un site de la zone de Dock Kissy, à
quelque 4 km à l'est du centre de Freetown, en Sierra Leone. La centrale sera d'abord construite
comme une installation électrique de 50 mégawatts; et ensuite, elle s'enrichira de deux phases de 39
MW, pour une potentielle capacité productive totale de 128 MW sur le réseau de transmission. Pour
l'heure, l'Évaluation de l'impact environnemental, social et sanitaire (EIESS) ne couvre que les 50
premiers mégawatts.
On prévoit d'importer le fioul lourd via le projet de jetée Addax, au nord du site, et de le transporter de cet endroit jusqu'au site dans un pipeline de 1300 m. Une station de pompage et un réservoir tampon seront également construits le long de la trajectoire du pipeline. L'énergie sera exportée vers le réseau national de transmission et de distribution.
La conception inclue une seule salle des machines au centre du site, un seul réservoir de traitement du
fioul lourd, deux citernes de stockage du fioul lourd traité assortis d'une citerne de service et d'une
citerne, plus petite, de stockage du fioul léger. Les générateurs diesel seront branchés à six
transformateurs de générateurs, qui seront connectés par câbles à la sous-station interne de 33 kV. Une
salle centrale de contrôle sera prévue, tout comme des ateliers, des installations de traitement d'eau et
d'effluents, des services ordinaires de traitement de fioul et autres services. Les gaz d'échappement
sortant des cheminées de la Phase 1 seront regroupés dans une aire de confinement qui, vue de côté,
apparaîtra comme une seule cheminée et aidera à disperser les émissions.
On estime que la construction dans la Phase 1 devrait être achevée au bout de 18 mois à compter de la
date de clôture financière, qui pourrait intervenir fin 2015. Au plus fort de la construction, le projet
devrait employer jusqu'à 200 personnes issues des communautés riveraines, y compris celles de Shell,
Hotel 5-10, Kissy Thunderhill et Kissy Brook.
(N.D.T : Dans certains documents publiés de la BAD [ex., rapport OPEV, avril 2012, sur le Rwanda], l’abréviation « EIESS » renvoie
également à « Évaluation de l’impact environnemental et social stratégique ».)
54
Zone de projet
En général, la zone de projet est caractérisée par son usage industriel et commercial, avec quelques
habitats spontanés formels et informels et des structures éducatives éparpillées. L'utilisation qui est
faite des terres situées autour du site:
Nord: La raffinerie abandonnée de National Petroleum et d'autres propriétés
commerciales et industrielles à l'origine, ce qui reflète le zonage industriel du site du
projet et de la localité. Un centre de traitement de la poliomyélite se trouve sur le côté
nord de South Road, le côté sud étant occupé par quelques résidences. Il existe
également quelques cases de fortune et magasins adjacents à l'entrée du site.
Est: Une concession islamique (comprenant une école maternelle et primaire, une
mosquée, un hôpital et un centre islamique) est situé directement au bout sud de la
frontière est. Des propriétés commerciales sont adjacentes au reste de la frontière est en
question.
Ouest: L'Académie allemande et le Winston Churchill Secondary School se trouvent le
long de Factory Road. Quelques aires agricoles entourent le collecteur d'eaux pluviales
qui inonde les abords de South Road.
Sud: Des bâtiments résiduels longent la portion occidentale de la frontière est, avec des
commerces au sud-est. Et derrière ces commerces, il y a quelques abris de fortune.
Pour l'heure, le site du projet est lui-même occupé par:
les zones de stockage et installations connexes de l'Office sierra-léonais des routes
(Sierra Leone Roads Authority), Région occidentale;
la concession (partie de celle de SLRA-WR) de la Société chinoise de construction
(CRCC);
la concession (un département de SLRA) de l'Unité des services mécaniques (MSU);
un groupe de 16 agriculteurs artisanaux/jardiniers qui utilisent le site pour l'agriculture
de subsistance.
Zone d'influence
La zone d'influence socioéconomique par rapport au projet est estimée à 5 km autour du site, selon une
étude de la population et des potentialités économiques qui sont susceptibles d'être influencées par le
projet. Cette zone couvre toutes les communautés adjacentes, qui devraient être touchés directement,
au plan socioéconomique, par le projet. Parmi les zones couvertes, il y a le district de Fisher Lane au
nord, au-delà duquel se trouve l'estuaire du pays. Au sud-est se trouve Wellington; et à l'ouest et au
nord-ouest, on retrouve Allen Town, Maeba Town, Kortright, Foulah Town, Mount Aureol, Tower
Hill, Magazine, Jinger Hall, la zone de Cline Town Upgun Area, et Kissy Dockyard. Au sud et sud-
ouest, s'étendent des aires avec couvert végétal et une plus faible densité de la population.
55
Toutefois, la restauration des moyens d'existence et les réinstallations ne devraient affecter que les
agriculteurs artisanaux qui utilisent actuellement le site du projet.
2. Potentiels impacts
Impacts des réinstallations et de la restauration des moyens d'existence
Le site du projet n'a pas d'habitants (résidents légaux ou squatteurs). Cependant, l'aménagement du site
devrait induire des effets dus au déplacement et à la restauration de 16 agriculteurs mettent
actuellement en valeur de petites surfaces sur le site. La zone d'impact se réduit au seul site du projet.
Même si, lors des premières consultations avec les agriculteurs en février 2014, il est ressorti que 16
agriculteurs utilisaient le site, seules 10 parcelles du site ont été identifiées au cours des travaux
d'enquête de suivi. Des parcelles supplémentaires utilisées par les agriculteurs résidant en dehors du
site ont été inventoriées, mais ne sont pas prises en compte ici: il convient de comprendre le niveau de
dépendance de chaque agriculteur vis-à-vis de ses cultures de subsistance, un facteur déterminant sa
potentielle vulnérabilité. Les personnes potentiellement affectées par le projet sont, pour l'heure, 10
agriculteurs permanents. Il faut y ajouter 6 autres agriculteurs qui utiliseraient le site de manière
occasionnelle, à en croire les consultations initiales conduites en mai 2014. Cette information sera à
nouveau confirmée avant la mise en œuvre du plan ARAP. On signale que, parmi les agriculteurs, il y
a au moins une veuve, ce qui en rajoute à sa vulnérabilité.
Le Plan de restauration des moyens d'existence (LRP) sera élaboré et exécuté, comme l'indique le Plan
de gestion environnemental et social (PGES), qui constitue le volume II de l'Évaluation de l'impact
environnemental, social et sanitaire (EIESS) du projet. Cela devrait se faire avant la construction du
projet et conformément au Système de protection intégré de la BAD ainsi qu'à l'OS2 (protection
opérationnelle n° 2) relative aux normes de réinstallation involontaire et de performance de la SFI, ce
qui permettra de procéder à des indemnisations et réinstallations, y compris des actions de soutien, de
manière appropriée.
Les données détaillées sur les agriculteurs, collectées à partir d'une enquête de suivi conduite en
septembre 2015, comprennent:
56
Enquête CECA menée auprès des petits exploitants agricoles du site
N° Nom de
l'agriculteur/jardinier
Nombre de parcelles
et emplacement
Nombre de tas
récoltés
Culture(s)
1 Zainab Conteh 1 (au sein de SLRA) Six (6) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
2 Sento Kanu 2 (au sein de SLRA) Six (6) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
3 Mamie Smarth 3 (au sein de SLRA) Six (6) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
4 Tenneh Sesay 4 (au sein de SLRA) Quatre (4) Pomme de terre
Manioc
Krain-Krain
5 *Isatu Conteh 5 (au sein de SLRA) Six (6) Pomme de terre
Manioc
Green
Aigre
Krain-Krain
Laamie
6 Bambeh Conteh 6 (au sein de SLRA) Cinq (5) Pomme de terre
Manioc
Krain-Krain
7 Warah Conteh 7 (au sein de SLRA) Six (6) Maïs
Pomme de terre
Manioc
Vert
Krain-Krain
Aigre
8 Tity Koroma 8 (au sein de SLRA) Onze (11) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
9 *Isatu Conteh 9 (au sein de SLRA) Deux (2) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
10 Mamie Smarth 10 (au sein de SLRA) Deux (2) Maïs
Manioc
Vert
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Bon à savoir:
Les termes "pomme de terre" et "manioc" renvoient à la pomme de terre en tant que truffe et au tubercule
de manioc, puisqu'il s'agit des principales récoltes de ces deux cultures dans le cas d'espèce.
Les noms de deux personnes homonymes (ex.: Isatu Conteh et Isatu Conteh) ont été différenciés par 1 et
*.
De nombreux jardiniers/agriculteurs ont des parcelles éparpillées dans la concession de SLRA/MSU et le
long de la route Queen Elizabeth.
La culture "Laamie" est ainsi nommée par les petits exploitants locaux.
La dernière réunion à laquelle ont assisté les agriculteurs date du 30 septembre 2015, fixé comme date
butoir pour des éventuels PAP. Toutefois, cette date sera à nouveau confirmée avant la mise en œuvre
du plan ARAP.
Autres options choisies
Les autres options prises en compte pour le projet dans son ensemble comprennent:
Scénario de non-intervention:
Comme indiqué en détail dans l'EIESS, il existe un important déficit de capacité d'approvisionnement
d'énergie en Sierra Leone, et le recours au réseau de distribution d'électricité de la zone de Freetown est
fortement restreint. Le scénario de non-intervention ne devrait pas alléger la faible capacité actuelle de
l'offre d'énergie, les grosses pertes de transmission et de distribution, le faible niveau de recouvrement
des recettes et l'accès limité à l'énergie. Le développement économique de la Sierra Leone pourrait en
prendre un coup. Par conséquent, le scénario "do-nothing" n'est pas une option viable.
Autres sites:
Le Gouvernement de Sierra Leone a retenu un certain nombre de sites en vue de potentielles nouvelles
installations électriques, dans le cadre de plan directeur du secteur énergétique de 2008. Bien que le
gouvernement ait indiqué que d'autres sites ont été considérés, il n'a pas pu donner d'information pour
appuyer son enquête.
En outre, il a fait valoir que le site proposé est la seule propriété de l'État dans la zone; toutefois,
l'initiateur du projet n'a pas donné davantage de détails sur l'historicité du site ou sur les autres sites
considérés, bien que ces informations aient été demandées à plusieurs occasions.
Selon le gouvernement, il n'existe pas d'autres options viables sur le domaine de l'État, les autres sites
potentiels suffisamment faciles d'accès n'ayant pas pu être aisément identifiés dans la zone. CECA-SL
a trouvé que les dimensions du site actuel sont convenables et a poursuivi la négociation de bail pour ce
site. Le terrain est situé dans une zone industrielle, ce qui permet ainsi d'éviter des impacts
environnementaux liés à un projet entièrement nouveau.
Le site n'a pas de résidents légaux ou de squatteurs, mais un petit nombre d'agriculteurs y résident, de
sorte que le besoin de les recaser est relativement minime.
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Certes, d'autres sites n'ont pas encore bénéficié d'une évaluation de l'impact environnemental
comparative; pourtant, ils ont été écartés sur l'hypothèse de l'inexistence de sites viables sur le domaine
public et avec des conditions d'accès acceptables.
Autres technologies:
Même si l'utilisation d'autres technologies n'est pas été susceptible d'influer directement sur le besoin
de réinstallation, le site actuel en friche et le plan d'ensemble devraient probablement produire des
avantages environnementaux considérables par rapport à l'option de construire de nouvelles
installations de production d'énergie sur une aire entièrement nouvelle ou dans une zone plus
densément peuplée.
L'implantation du projet a été modifiée plusieurs fois afin de minimiser les effets de nuisance sonore et
visuelle et d'autres effets sur les riverains.
3. Études socioéconomiques
Les données sociales de base ont été collectées notamment par le biais de consultations directes avec
les agriculteurs et sont présentées dans le volume I de l'EIESS du projet. Des consultations de suivi
ont également été conduites afin de collecter davantage de détails sur les cultures que pratiquent les
agriculteurs et de les informer des impacts potentiels des projets sur la portion du site cultivée. Comme
le volume II le souligne, le Plan de gestion environnementale et sociale (PGES) sera mis en œuvre
avant la construction du projet, afin d'assurer le respect des normes internationales de restauration des
moyens de subsistance (Norme de performance 5 de la SFI et OS2 de la BAD).
Ce plan sera élaboré en consultation avec l'Office national de l'énergie (National Power Authority – NPA) et les agriculteurs concernés, avant le début du projet. En tant qu'un engagement à restaurer
convenablement les moyens d'existence des agriculteurs, le LRP devrait inclure les activités suivantes:
1. collecte des données de recensement sur les revenus et les cultures et prise en compte de
la vulnérabilité de la communauté d'agriculteurs affectés;
2. mise en place d'un système d'indemnisation sur la base des cultures se trouvant sur le
site;
3. identification d'un autre site de niveau de productivité comparable, en consultation avec
le gouvernement;
4. poursuite des consultations avec les agriculteurs affectés, conformément aux exigences
IFC PS1 (SFI) et OS2 (BAD) – y compris la création d'un mécanisme de traitement des
plaintes, pour la communauté locale; et
5. si les recettes tirées des activités susmentionnées le permettent, organisation de
programmes de formation et d'aide à l'existence de la communauté, notamment en ce qui
concerne la possibilité pour elle de diversifier leurs ressources, leur épargne et
opportunités de crédit, ainsi que de se former aux affaires et à l'entrepreneuriat.
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4. Consultations
Consultation générale
Les consultations jour un rôle majeur dans l'identification des impacts potentiels de tout projet proposé
et peuvent aider à cerner les contours de ces effets (socioéconomiques, religieux et culturels). Les
principaux objectifs des consultations entreprises jusqu'à ce jour pour le projet consistent notamment à
:
fournir des informations sur le projet et sur ses potentiels impacts sur ceux qui sont
concernés ou affectés, ainsi qu'à solliciter leur avis à cet égard;
comprendre et faire face aux préoccupations et attentes des parties prenantes au projet;
gérer toute attente irréaliste, tout en éliminant tous les malentendus concernant le projet;
s'accorder sur les mesures de restauration des moyens d'existence, le cas échéant, et
discuter des problèmes éventuels;
s'assurer que les acteurs clés (y compris la communauté) participent au projet et
l'acceptent, pendant toute la durée de vie de sa vie; et
mettre en place un mécanisme pour traiter les griefs de tous les intervenants en ce qui
concerne le projet.
Des informations détaillées sur les intervenants qui ont participé aux consultations à chaque étape du
processus, ainsi que les résultats et observations détaillés, sont indiqués dans l'EIESS et ne sont pas
repris entièrement dans le présent ARAP.
Dans la phase de l'établissement des impacts du projet, de janvier 2014 à mai 2014, plusieurs réunions
formelles et informelles se sont tenus avec un certain nombre d'intervenants, notamment le
gouvernement, les chefs des communautés, les entreprises, les ONG et les groupes vulnérables
(femmes, jeunes et personnes du troisième âge). Un atelier de consultation publique avec les
communautés a également été organisé en mai 2014 et a été l'occasion de souligner l'importance d'une
consultation avec les agriculteurs sur le site de SLRA. En outre, un appel a été lancé en direction de
toutes les communautés consultées au sujet des terres du corridor proposé, pour les informer qu'elles ne
seront indemnisées que pour les propriétés structurales.
Petits exploitants agricoles
Deux réunions impliquant les petits exploitants se sont tenues (début février et début mai 2014) pour
traiter de la question de l'indemnisation et de la réinstallation lors de la phase d'établissement de la
portée du projet. Des discussions avec le NPA, le gouvernement et les ministères pertinents ont été
également initiées sur la problématique de la réinstallation. De même, en février et mars 2015, une
série de consultations a été entreprise afin de collecter des informations socioéconomiques de base au
bénéfice de l'EIESS. La communauté de Freetown – y compris Kissy Dockyard et ses environs – a été
engagé dans une série d'activités médiatiques afin de s'informer et d'informer les autres que les travaux
du projet sont en cours, tout en leur donnant l'occasion d'échanger leurs vues, pour enrichir et permettre
60
la revue par l'équipe du projet. Il s'est agi notamment d'informations parues dans les journaux, de
l'utilisation de la radio locale, d'une communication publique et de la distribution de prospectus et
d'affiches. Par ailleurs, un certain nombre de réunions personnelles se sont tenues avec les intervenants
clés dans la zone du projet, y compris les agriculteurs-jardiniers.
Davantage de données détaillées sur les agriculteurs ayant été collectées et les détails de la
réinstallation plus approfondis, une réunion de suivi s'est tenue avec ces petits exploitants agricoles le
septembre 2015.
D'autres consultations sont prévues, notamment un atelier de consultation, tout comme l'élaboration et
l'exécution d'un Plan d'engagement des intervenants (SEP) avant la phase de construction, afin que
toutes les préoccupations déjà soulevées soient résorbées et prises en compte lors de la phase de
conception du projet.
L'engagement des parties prenantes au projet devra être conforme aux exigences IFC PS1/AfDB OS2
(SFI et BAD), en particulier la mise en place d'un mécanisme de traitement des plaintes de la
communauté locale (voir ci-dessous).
5. Aide à l'indemnisation et à la réinstallation
Les plans LRP et ARAP seront élaborés et exécutés avant la construction du projet et conformément
aux standards de performance de la SFI et au Système de protection intégré de la BAD, mais aussi à
l'OS2 sur la réinstallation involontaire, ce qui devrait une indemnisation et un rétablissement (y
compris des actions d'appui) adéquats des personnes déplacées. On s'assurera que les personnes
recasées sont traitées de manière respectueuse, transparente, équitable et régulière.
Ce double plan s'attèlera à évaluer l'impact sur les moyens d'existence des personnes touchées et à
améliorer ou à restaurer leur capacité à générer du revenu, par exemple en identifiant des terres de
valeur productive comparable pour 16 agriculteurs et en les y réinstallant. D'autres sources de revenu,
un appui provisoire et une indemnisation seront fournis, au besoin.
Le cas échéant, la liaison avec des ONG locales et internationales, ainsi qu'avec les personnes
affectées, permettre que l'appui apporté le soit dans des conditions convenables.
Un site inoccupé adjacent a, par ailleurs, été identifié et comprend un terrain de superficie comparable
ou plus vaste; on est en train de voir dans quelle mesure le site peut servir à la réinstallation.
Au cours de la dernière réunion avec les agriculteurs le 30 septembre 2015, la question de
l'indemnisation a été discutée, y compris la confirmation par les petits exploitants agricoles de la valeur
de leurs cultures. Néanmoins, la question sera réexaminée avant la mise en œuvre du plan ARAP afin
de s'assurer que les besoins de toutes les parties affectées sont entièrement satisfaits.
61
6. Mécanisme de traitement des plaintes
Conformément à la norme PS5, un mécanisme de traitement des plaintes sera mis en place pour
recevoir et traiter toutes les plaintes formulées par rapport au projet. Ce mécanisme permettra aux
parties prenantes, en particulier la communauté locale, de déposer des plaintes ou d'exprimer leurs
préoccupations et, pour que toutes les plaintes soient traitées, de les faire enregistrer et suivre par
CECASL.
Le processus devra se caractériser par sa clarté et son efficacité, afin que les griefs soient transmis à
travers les instances de réparation appropriées. Ce mécanisme jouera un rôle crucial en ce qui concerne
les questions spécifiques d'indemnisation et de réinstallation soulevées par les personnes ou membres
des communautés concernées, notamment la question d'un processus de recours pour régler les conflits
de manière impartiale.
Grâce à ce processus, les personnes seront traitées de manière transparente, équitable et régulière.
Préalablement à l'exécution de l'ARAP, aussi bien le processus que les parties chargées des plaintes
devront être décrits plus en détail et présentés dans le LRP.
7. Calendrier des mises en œuvre
Au départ, le gouvernement avait été désigné pour s'occuper de la restauration des moyens d'existence
des personnes affectées, puisqu'il est le propriétaire historique des terres; toutefois, en tant que partie
intégrante du projet, CECASL a accepté de se charger de l'élaboration de LRP. Ce double plan
LRP/ARAP permettra la mise en valeur du terrain et l'adoption d'actions de restauration des moyens
d'existence des agriculteurs, qui comprennent l'identification et la cession de nouvelles terres aux
concernés; il devrait l'être achevé avant l'aménagement du site et le début des travaux de construction
du projet (prévu pour janvier 2016). L'exécution du LRP sera du ressort de CECASL, en consultation
avec les pouvoirs publics.
8. Coûts et budget
L'indemnisation des agriculteurs a été estimée au départ comme suit:
N° Nom de
l'agriculteur/jardinier
Nombre de tas
récoltés (NL)
Culture(s) Estimation des
indemnités
(annuelles) sur la base
de 10 mois de
récolte par an
1 Zainab Conteh Six (6) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
1 620 $ E.-U.
2 Sento Kanu Six (6) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
1 620 $ E.-U.
6 Bambeh Conteh Cinq (5) Pomme de terre
Manioc
Krain-Krain
1 350 $
62
7 Warah Conteh Six (6) Maïs
Pomme de terre
Manioc
Vert
Krain-Krain
Aigre
1 738 $
8 Tity Koroma Onze (11) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
2 970 $
9 *Isatu Conteh Deux (2) Pomme de terre
Manioc
Vert
Aigre
Krain-Krain
540 $
10 Mamie Smarth Deux (2) Maïs
Manioc
Vert
540 $
Coûts estimatifs des cultures identifiées
Culture
Coût estimatif/
revenu par
récolte (dollars
E.-U.)
Récolte mensuelle
Estimation du
revenu mensuel
par tas récolté (en
dollars)
Notes
Pomme de terre
15 Deux fois (2) 30 Pour un système
de culture mixte,
le nombre de tas
récoltés est censé
refléter le
nombre total des
cultures
combinées.
La récolte est
rotative, par tas
récolté, sur les
parcelles (au
moins un tas par
semaine, sauf
pour la pomme
de terre).
Une parcelle peut
produire au
moins quatre tas
de récolte
Manioc
25 1 (une fois) 25
Vert
25 1 (une fois) 25
Sûr
25 1 (une fois) 25
Krain-Krain
25 1 (une fois) 25
Laamie 25 1 (une fois) 25
Maïs 59 ********************** *Le mais est semé et récolté deux fois par an
Cacao 28 ********************** *Le cacao est planté et récolté une fois par
an Source: CECA Site Artisanal Garden Farmers, 05/10/2015
63
Ces valeurs sont au départ basées sur des données et hypothèses fournies, et doivent être confirmées au
cours de la mise en œuvre du LRP, en consultation avec les agriculteurs.
9. Suivi et évaluation
Le suivi du LRP et d'autres travaux exigés par le PGES sera transmis à la SFI/Banque mondiale/BAD
et/ou à l'Agence sierra-léonaise de protection de l'environnement (EPA-SL), en cas de besoin. Le
contenu et l'exécution du Plan LRP seront également suivis par CECASL.
D'autres exigences et procédures détaillées relatives à la soumission de rapports seront élaborées par les
équipes des Systèmes de gestion de l'environnement, pour chaque phase du projet; elles ne sont pas
encore révélées en détail.
Le mécanisme de traitement des plaintes dont il a été question plus haut sera suivi à travers les
Ressources humaines de CECASL, afin de permettre que des actions appropriées soient prises.