4
RODRIGO GARCÍA 8 AU 18 NOVEMBRE 2007 Et balancez mes cendres sur Mickey

RODRIGO GARCÍA - Festival d'Automne à Paris · 50 000 km et au 1er des 2 termes échu. Offre réservée exclusivement aux particuliers réalisée par la Société Icare Assurance

  • Upload
    others

  • View
    2

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: RODRIGO GARCÍA - Festival d'Automne à Paris · 50 000 km et au 1er des 2 termes échu. Offre réservée exclusivement aux particuliers réalisée par la Société Icare Assurance

RODRIGO GARCÍA

8 AU 18 NOVEMBRE 2007

Et balancez mes cendres sur Mickey

Page 2: RODRIGO GARCÍA - Festival d'Automne à Paris · 50 000 km et au 1er des 2 termes échu. Offre réservée exclusivement aux particuliers réalisée par la Société Icare Assurance

Rodrigo GarcíaEt balancez mescendres sur Mickey(Arrojad mis Cenizassobre Mickey)

8 au 17 novembre 21h,dimanche 18 novembre 15h,relâche les 11 et 12 novembreDurée : 2hSpectacle en espagnolsurtitré en françaisTexte et mise en scène, Rodrigo GarcíaAvec :Jorge Horno, Núria Lloansiet Juan LorienteAssistant à la mise en scène,John RomãoLumière, Carlos MarquerieDesign des projections, Ramón DiagoCostumes, Jorge HornoVidéo de parachutisme, David Nimoavec Núria LloansiTraduction, Christilla VasserotDirection technique, Ferdy Esparzaet J.P. TimouisOpération surtitres, Alicia Roda

Enfants-Figurants en alternance :Les 8, 13 et 16 novembre 2007 (Optionde prolongation : 21 novembre) :Anna Lenoir et Louis VergerLes 10, 14 et 17 novembre 2007 (Optionde prolongation : 20 novembre) :Ivo Catarsi et Elsa PicqLes 9, 15 et 18 novembre 2007 (Optionde prolongation : 22 novembre) :Simon Sobrino et Cordélia Faure

Les Figurants adultes :8 au 18 novembre : David Michel, AliceGastaut et Monique Darpy8 novembre : Laurie-Anne Ivol9 novembre : Mélanie Vay10 novembre : Sophie Lebrun13 novembre : Pascale Niddam14 novembre : NN15 novembre : Noémie Jauffret16 novembre : Améli Ramasco17 novembre : Rébecca Chaillon18 novembre : Ariane Martinez

Coproduction La Carnicería teatro,Théâtre National de Bretagne / Rennes,Bonlieu, Scène nationale d’AnnecyCoréalisation Théâtre du Rond-Point,Festival d’Automne à Paris

La connaissance etl’expérience n’ont pas à êtredirigées ou planifiées.Au contraire : sansétonnement, pasd’apprentissage. L’hommeapprend car il s’émerveille.Entretien avec Rodrigo García

Le titre de cette pièce, Et balancez mes

cendres sur Mickey, semble faire écho à

J’aiachetéunepelleensoldepourcreuser

matombeouL’histoiredeRonald,leclown

de Mc Donald’s. Pourtant, par certains

aspects, elle semble plus poétique…

Votrequestionestcomplexe. Il fauttenir compte au moins de troischoses : le discours de l’artiste, letype de public qui vient au théâtreet le marché, c’est-à-dire les festi-valset les théâtrespublicsqui jouentle rôle d’intermédiaires entre lesartistes et la société.Ce circuit estirréfutable, comme dans la pros-titution: lesputes, lesmaquereauxet les clients sont l’équivalent desartistes, des festivals et du pu-blic.Toute ladifficulté est là : com-ment développer une pensée sansla pressiondumarché?Commentparcourir ce circuit de façoncohérente,aurythmequiest le tien,sans que le marché t’impose quoique ce soit ? On parle de dopagechez les sportifs…maisonneparlejamais de dopage chez les artistes :l’argent et la reconnaissance. Lessportifspissentunpeuplus tard lessubstances dopantes ; pour lesartistes, c’est la même chose : ilsdépensent leur argent, et la recon-naissance part en fumée quand ons’y attend lemoins.Tout ça est bienéphémère, il n’est pas raisonnablede s’y accrocher.Dansmonœuvre,leschangementsapparaissentaprèscertainesdécouvertes.Cetteœuvrea un peu changé, me semble-t-il,avec Accidens, puis Approche de l’idée deméfiance.Àprésent, toutdevientplusconcret avec la pièce Et balancez mescendres sur Mickey. Elle devient plusintime, plus austère, elle va à l’en-contre du marché qui, lui, conti-

nue à réclamer de la violence, dumilitantisme anti-globalisation etdubruit.Et j’insiste :mapenséenepeut être réduite à ça.Mespiècessont immédiates,etpor-teuses d’un discours poétiquemineur.Cesontdespiècesurgentes.Elles sont montées trop vite. Et ildoit en être ainsi. J’invite le pub-licà sedisputeravecmoiauthéâtre,pendantuneoudeuxheures. Jemesers d’idées inachevées, de mes-sages contradictoires,d’imagesquicachent toujours quelque chose…Je ne présente pas des pièces finiescar, alors,onparleraitd’un théâtredidactique, et je déteste l’éduca-tion. La connaissance et l’expé-rience n’ont pas à être dirigées ouplanifiées.Aucontraire: sanséton-nement, pas d’apprentissage.L’homme apprend car il s’émer-veille. À l’université, personne nes’émerveille.Voilàpourquoi l’uni-versité est à l’opposé de la con-naissance. Sans vertige, sans peur,il n’y a pas de prédisposition àl’apprentissage.L’apprentissageprogrammédéshu-maniseetnousaffaiblit.Mespiècesparlent toujours de l’extase asso-ciée à la connaissance. Voilàpourquoi j’essaie de partager avecle public des moments poétiques,dont on dit généralement qu’ilssont de la provocation, ce qui mechagrine.

Dans un entretien, vous déclariez que

vousavez«choisi lethéâtrepourriposter

à tous ces coups », que le théâtre est

pour vous «à la fois une communication

et un acte de résistance », que « créer »

est « commeboxer » : que répondez-vous

à ceux qui vous qualifient de « provoca-

teur » ?

Chaque soir, j’ai en face de moientre six cents et mille ennemispotentiels, en fonction de la taillede la salle. Je suis aussi mon pro-preennemiàlarégie,quandlapiècecommence. Car la pièce remet enquestion une réalité qui est aussila mienne, en tant que citoyen

partenaire du Festivald’Automne à Paris

Photo couverture : © Christian Berthelot

Page 3: RODRIGO GARCÍA - Festival d'Automne à Paris · 50 000 km et au 1er des 2 termes échu. Offre réservée exclusivement aux particuliers réalisée par la Société Icare Assurance

européen:unefaçondevivreamère,protégéejusqu’à l’extrême,àlaquel-levients’ajouterundésarroiéthiqueabsolu. C’est un acte aveugle…chaquereprésentation,chaquesoir,est un acte aveugle et bête, car ilprétend être sauvage mais ne l’estpas… il est finalement un actecordial, au sein d’un grand festi-val ou d’un grand théâtre.Mais jemedispourtantque lepire,c’est de ne rien faire. Le pire, c’estde se la fermer. Je ne comprendspas comment on peut continuer àfaire de l’opéra dans des opéras,pour un public d’opéra. Il en estdemêmepour le théâtreclassique :je vous jure que je ne comprendspas et que ce sont à mes yeux desactes délictueux. Il en va de mêmequand on se sert, au théâtre, de lagrande littérature.Si la grande littérature est unemag-nifique côte de bœuf, le théâtre estune machine destinée à hacher laviande, à la broyer tout entière. Lemal que le théâtre a fait à la lit-térature est irréparable. Lesmots,il vaut mieux les lire. En solitaire.Le lecteur, face à la grande littéra-ture, a besoin de recueillement.Et le théâtre est tout le contraire,c’est une fête. Et ne me parlez pasde la Grèce, car le théâtre n’a plusce sens-là. C’est pour cette raisonque j’écris toujoursmal.De lamau-vaise littérature. Car c’est ce quiconvient au théâtre.

Où allons-nous – et où allez-vous ?

Iln’y apasderaisonpourquenotreépoque soit lapirede toutes.Mais,une fois de plus, il est indispen-sable que nous, artistes, penseurs,activistes politiques, nous consi-dérionscetteépoquecommelapire,la plus cruelle et la plus vulgaire ;car, ainsi,nousœuvronsàquelquechose de positif, afin de cons-truire après avoir jeté à bas.Jene saispasoù jevais. Je veuxallerme reposer, mais je n’y arrive pas.Propos recueillis par David SansonTraduits de l’espagnol par Christilla Vasserot

Rodrigo GarcíaAuteur, scénographeetmetteurenscène, né en 1964 à Buenos Aires,Rodrigo García vit et travaille àMadrid depuis 1986.En 1989, il crée la compagnie LaCarnicería Teatro qui a réalisé denombreusesmisesenscèneexpéri-mentales, en recherchant un lan-gagepersonnel, éloignédu théâtretraditionnel. Ses références sontinclassables et traversent les siè-cles sans se soucierde la chronolo-gie :Quevedo,poèteduSiècled’orespagnol,Beckett,Céline,ThomasBernhard mais aussi Buñuel ouencore leGoyade lapériodenoire.Rodrigo García refuse de s’enfer-merdansunthéâtre«écritunique-ment pour des spécialistes, et quifonctionne par codes et pardogmes ». Il rêve d’un théâtre où«n’importe qui puisse pousser laporte»sanshésiter sur le seuil.Sonécriture est un prolongement duréel dont il s’inspire fortement.

RodrigoGarcíaest l’auteurdenom-breusespièces :AceraDerechaen1989,repris en 1996 par Javier Yaguë ;Matandohorasen1991,égalementmisenscèneparSuzannaToresMolinaen1994,StéphanieJoussonlamêmeannée, Juan Pedro Enrile en 1995et Marina Deza en 1999 ; Prometeoen 1992, dirigé en 2002 parFrançoisBerreur ;Notasdecocinasen1994, repris par Rodrigo Perez en1996, Monique Martinez en 1998et Christophe Perton en 2001 ;Carnicero espanol en 1995 ; El dineroen 1996 ; Protegedme de lo que deseo en1997 ; Nuevas Ofensas en 1998 ;Mac-beth imagenes en 1999 mis en scènepar Adolfo Simon ; Reloj en 1994,prix“CiudaddeValladolid”,dirigéparAngelFaciopuisAlfonsoZurroen 1995 ; Rey Lear en 1998, dirigéparEmilioDelValleen1997,OscarGomez en 1998, Isabelle GermaBerman en 2001 et repris parRodrigo García à la Comédie deValence en mai 2003, Ignorante etAfter Sun en 2000 ; Tu es un fils de pute

en 2001 ; Fallait rester chez vous, têtes denœud en 2002 ; J’ai acheté une pelle ensoldepourcreusermatombeparuen2002.

Ses dernièresmises en scène sont :L’histoire de Ronald, le clown de chez McDonaldenaoût2002, Jardineriahumana,unecréationde2003,Cruda.Vuelta.Al punto.Chamuscada. (Bleue. Saignante.A point. Carbonisée.) et Approche del’idéedeméfianceau festivald’Avignon2007, Accidens : Matar para comer auTNB en 2007, Borges + Goya auThéâtre de la Cité Internationaleen 2006.Et balancez mes cendres sur Mickey a étécréé au TNB en novembre 2006.

García a également mis en scèneles pièces et poèmes Vino Tinto deThomas Bernhard (1993), Tempes-tad d’après W.H. Auden (1993),30Copas de vino d’après Beaudelaire(1993),LostrescerditosdeBruceNau-man (1993), El pared’aprèsHeinerMüller (1995, prix de la critique),Hostalconchitad’aprèsThomasBern-hard (1995).

Rodrigo García au Festivald’Automne à Paris :J’ai acheté une pelle en solde pour creuserma tombe, 2003,Jardineria humana, 2003,After sun, 2002.

(Ces trois spectacles ont été présentés auThéâtre de la Cité Internationale)

Festival d’Automne à Paris156, rue de Rivoli75001 Paris01 53 45 17 00

www.festival-automne.com

Théâtre du Rond-Point2 bis, avenue F.D. Roosevelt

75008 Paris01 44 95 98 21

www.theatredurondpoint.fr

Page 4: RODRIGO GARCÍA - Festival d'Automne à Paris · 50 000 km et au 1er des 2 termes échu. Offre réservée exclusivement aux particuliers réalisée par la Société Icare Assurance

Changez d'habitudechangez d'attitude !

9 bd Gouvion St Cyr - PARIS XVIIème

01 55 65 10 10

Une sélection à découvrir chez

*Pack Anniversaire : extension d’une durée de 2 ans de la garantie constructeur (3 ans) limitée à 100 000 km et au 1er des 2 termes échu ainsi que,pendant 5 ans de l’entretien suivant préconisations du constructeur pièces et main d’œuvre y compris ingrédients hors pneumatiques, limité à 50 000 km et au 1er des 2 termes échu. Offre réservée exclusivement aux particuliers réalisée par la Société Icare Assurance SA, entreprise régiepar le code des assurances, RCS Nanterre B327061339. Consommations (l/100 km) : urbaine : de 6 à 10,7 ; extra-urbaine : de 4,1 à 7,1 ; mixte :de 4,8 à 8,5. Emissions CO2 (g/km) : de 114 à 201.