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O cytocine for babies, tel est la signification de l’acronyme OT4B, le nom de la start-up bio- médicale qui bénéficie depuis février du programme d’accompagnementde Nubbo, l’incubateur régional. La société développe une solution thérapeutique pour le traitement du syndrome de Pra- der-Willi, une maladie géné- tique rare. « Tout est parti des travaux de recherche du pro- fesseur Maithé Tauber, pédia- tre endocrinologue au CHU de Toulouse, également responsa- ble du centre de référence du syndrome de Prader-Willi au CHU de Toulouse, explique Aymeric Dugray, directeur général adjoint d’OT4B. Elle a pu observer qu’il y avait un lien fort entre l’ocytocine, une hor- mone naturelle bien connue, et le comportement de certains enfants. Avec le CHU de Tou- louse, elle a mené des études de phase I et phase II sur les nouveau-nés atteints de ce syn- drome. Elle a pu constater des effets positifs étonnants sur notamment les mécanismes de succion-déglutition qui sont devenus normaux en fin de phase II chez 88 % de ces enfants. » En janvier 2017, afin de pou- voir poursuivre ces travaux, une entité privée, OT4B, a été créée pour accompagner la suite du développement en partenariat avec le CHU de Toulouse et aboutir à la mise sur le marché du traitement, regroupant autour de Maithé Tauber trois autres cofondateurs, et em- ployant quatre salariés. Cofon- dateur d’Antabio qu’il a quitté en 2016, Aymeric Dugray a rejoint la start-up et accompa- gne ses dirigeants dans les aspects stratégie et finance- ment. UNE PREMIÈRE ATU EN 2019... Après une première levée de fonds de 357 K€ réalisée en interne grâce notamment aux contributions de deux des cofondateurs, François Besnier et Jean-Hubert Gallouët, et à la participation des salariés, une opération de financement par- ticipatif sur la plateforme Wiseedseralancéelundi 21 mai. Elle devrait débuter par une phase de vote de la commu- nauté d’investisseurs de Wiseed avant que le projet d’OT4B ne soit sélectionné, Aymeric Du- gray l’espère, pour la deuxième étape : la « due diligence », un audit réalisé par un expert du secteur, nécessaire pour accé- der à la phase de collecte de fonds proprement dite. « On va chercher à minima 650 K€ qui vont nous permettre de cofi- nancer l’étude clinique euro- péenne de phase III chez le nouveau-né et d’atteindre en mai ou juin 2019 un point de valeur important pour l’entre- prise, à savoir la première Auto- risation temporaire d’utilisa- tion (ATU) chez l’enfant. Avant même d’obtenir notre première Autorisation de mise sur le mar- ché (AMM), point que nous devrions atteindre en 2021, cette ATU permettra une mise à disposition du traitement, compte tenu du fait que le besoin est très fort et de l’ab- sence de solution thérapeu- tique », ajoute Aymeric Dugray. OT4B cible tous les patients atteints du syndrome de Pra- der-Willi, les nouveau-nés, les enfants, comme les adultes. Diagnostiqué très tôt, dès les premières semaines de la vie, ce syndrome se traduit par de grandes difficultés à s’alimen- ter et des troubles du tonus. « Il n’y a pas de solution thérapeu- tique à ce jour, hormis la pose d’une sonde gastrique, puisque du fait du trouble de la succion déglutition, le nouveau-né ne peut pas se nourrir. Mais ce geste est douloureux voire trau- matisant pour le nouveau-né et ne corrige pas les troubles. Par la suite, vers l’âge de deux à trois ans, le comportement ali- mentaire s’inverse. L’enfant développe alors une addiction alimentaire qui peut le conduire à une obésitégrave, considérée comme morbide », détaille Aymeric Dugray. Cette maladie génétique rare, qui concerne 40 naissances annuelles en France, entraîne plus tard chez les patients des difficultés dans leurs relations sociales et des troubles divers, « sachant que chez l’enfant et l’adulte, il n’y a pas de traite- ment non plus, hormis l’hor- mone de croissance qui permet de traiter certains dysfonction- nements. Aucune thérapie n’a- dresse la pathologie dans son ensemble. Notre pari, lié à la preuve de concept et aux résul- tats de phase II, est de modifier le cours de la pathologie de façon conséquente. En traitant très tôt les nouveau-nés, on peut imaginer une améliora- tion significative et durable, chez l’enfant et l’adulte, du point de vue du comportement social et les troubles alimentai- res. D’autres médicaments, des- tinés à l’enfant et l’adulte, sont en cours de développement mais aucuns utilisables chez le nouveau-né. » ...AVANT L’OBTENTION D’UNE AMM EN 2021 Cette campagne de finance- ment participatif devrait être suivie d’« une dernière levée de fonds de 2 Mds€ pour atteindre l’équilibre en 2021, précise Aymeric Dugray. À ce stade, nous aurons obtenu notre pre- mière AMM et les revenus géné- rés par les ATU que nous aurons déposées nous permettront de nous autofinancer. » Pour une partie de ses acti- vités liées au développement du dispositif médical et à sa commercialisation, la start-up toulousaine a noué des parte- nariats avec différentes entités, dont les Laboratoires Delbert. En parallèle, elle prévoit d’étof- fer ses équipes, avec notam- ment le recrutement d’un direc- teur médical d’ici septembre. « L’entreprise devrait compren- dre à terme une dizaine d’em- ployés », indique Aymeric Dugray qui met en avant la stra- tégie de développement origi- nale d’OT4B. « Nous irons sur le marché seuls, du moins accompagnés de nos partenai- res, détaille-t-il, à la différence de nombreuses biotechs qui, à l’issue des études de phases II, sont cédées à l’industrie phar- maceutique qui prend le relais. Cela nous permettra de propo- ser aux nouveaux investisseurs que nous allons solliciter, une sortie par un rachat de titres par l’entreprise elle-même. Nous disposerons en effet d’ici qua- tre à cinq ans de la trésorerie suffisante pour les racheter. » L’entreprise, qui adresse le marché à l’échelle mondiale, s’appuie sur une famille de trois brevets, l’un européen et deux autres américains. Agnès Bergon Santé. La start-up médicale fondée notamment par le Pr Maithé Tauber du CHU de Toulouse développe un traitement dédié au syndrome de Prader-Willi, une maladie génétique rare. OT4B prépare une levée de fonds Actualités DR Les nouveau-nés atteints du syndrome de Prader-Willi souffrent de troubles de la succion-déglutition. La Gazette du Midi du 21 mai 2018 n°8626

Santé. La start-up médicale fondée notamment par le Pr ... · gray l’espère, pour la deuxième étape: la «due diligence», un audit réalisé par un expert du secteur, nécessaire

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Page 1: Santé. La start-up médicale fondée notamment par le Pr ... · gray l’espère, pour la deuxième étape: la «due diligence», un audit réalisé par un expert du secteur, nécessaire

ENTREPRISES6

- L A G A Z E T T E D U M I D I -

DU 21 AU 27 MAI 2018 – N° 8626www.forumeco.com

Ocytocine for babies, telest la signification de l’acronyme OT4B, lenom de la start-up bio-médicale qui bénéficie

de puis février du programmed’accompagnementde Nubbo,l’incubateur régional.

La société développe unesolution thérapeutique pour letraitement du syndrome de Pra-der-Willi, une maladie géné-tique rare. « Tout est parti destravaux de recherche du pro-fesseur Maithé Tauber, pédia-tre endocrinologue au CHU deToulouse, également responsa-ble du centre de référence dusyndrome de Prader-Willi auCHU de Toulouse, expliqueAymeric Dugray, directeurgénéral ad joint d’OT4B. Elle apu observer qu’il y avait un lienfort entre l’ocytocine, une hor-mone naturelle bien connue, etle comportement de certainsenfants. Avec le CHU de Tou-louse, elle a mené des étudesde phase I et phase II sur lesnouveau-nés atteints de ce syn-drome. Elle a pu constater deseffets positifs étonnants surnotamment les mécanismes desuccion-déglutition qui sontdevenus normaux en fin dephase II chez 88 % de cesenfants. »

En janvier 2017, afin de pou-voir poursuivre ces travaux, uneentité privée, OT4B, a été créée

pour accompagner la suite dudéveloppement en partenariatavec le CHU de Toulouse etaboutir à la mise sur le marchédu traitement, regroupantautour de Maithé Tauber troisautres cofondateurs, et em -ployant quatre salariés. Cofon-dateur d’Antabio qu’il a quittéen 2016, Aymeric Dugray arejoint la start-up et accompa-gne ses dirigeants dans lesaspects stratégie et finance-ment.

UNE PREMIÈRE ATU EN 2019...Après une première levée de

fonds de 357 K€ réalisée eninterne grâce notamment auxcontributions de deux descofondateurs, François Besnieret Jean-Hubert Gallouët, et àla participation des salariés, uneopération de financement par-ticipatif sur la plateformeWiseedseralancéelundi 21mai.Elle devrait débuter par unephase de vote de la commu-nauté d’investisseurs de Wiseedavant que le projet d’OT4B nesoit sélectionné, Aymeric Du -gray l’espère, pour la deuxièmeétape: la « due diligence », unaudit réalisé par un expert dusecteur, nécessaire pour accé-der à la phase de collecte defonds proprement dite. « On vachercher à minima 650 K€ quivont nous permettre de cofi-nancer l’étude clinique euro-

péenne de phase III chez lenouveau-né et d’atteindre enmai ou juin 2019 un point devaleur important pour l’entre-prise, à savoir la première Auto-risation temporaire d’utilisa-tion (ATU) chez l’enfant. Avantmême d’obtenir notre premièreAutorisation de mise sur le mar-ché (AMM), point que nousdevrions atteindre en 2021,cette ATU permettra une miseà disposition du traitement,compte tenu du fait que lebesoin est très fort et de l’ab-sence de solution thérapeu-tique », ajoute Aymeric Dugray.

OT4B cible tous les patientsatteints du syndrome de Pra-der-Willi, les nouveau-nés, lesenfants, comme les adultes.Diagnostiqué très tôt, dès les

premières semaines de la vie,ce syndrome se traduit par degrandes difficultés à s’alimen-ter et des troubles du tonus. « Iln’y a pas de solution thérapeu-tique à ce jour, hormis la posed’une sonde gastrique, puisquedu fait du trouble de la succiondéglutition, le nouveau-né nepeut pas se nourrir. Mais cegeste est douloureux voire trau-matisant pour le nouveau-néet ne corrige pas les troubles.Par la suite, vers l’âge de deux àtrois ans, le comportement ali-mentaire s’inverse. L’enfantdéveloppe alors une addictionalimentaire qui peut le conduireà une obésitégrave, considéréecomme morbide », détailleAymeric Dugray.

Cette maladie génétique rare,

qui concerne 40 naissancesannuelles en France, entraîneplus tard chez les patients desdifficultés dans leurs relationssociales et des troubles divers,« sachant que chez l’enfant etl’adulte, il n’y a pas de traite-ment non plus, hormis l’hor-mone de croissance qui permetde traiter certains dysfonction-nements. Aucune thérapie n’a-dresse la pathologie dans sonensemble. Notre pari, lié à lapreuve de concept et aux résul-tats de phase II, est de modifierle cours de la pathologie defaçon conséquente. En traitanttrès tôt les nouveau-nés, onpeut imaginer une améliora-tion significative et durable,chez l’enfant et l’adulte, dupoint de vue du comportementsocial et les troubles alimentai-res. D’autres médicaments, des-tinés à l’enfant et l’adulte, sonten cours de développementmais aucuns utilisables chez lenouveau-né. »

...AVANT L’OBTENTION D’UNE AMM EN 2021

Cette campagne de finance-ment participatif devrait êtresuivie d’« une dernière levée defonds de 2 Mds€ pour atteindrel’équilibre en 2021, préciseAymeric Dugray. À ce stade,nous aurons obtenu notre pre-mière AMM et les revenus géné-rés par les ATU que nous aurons

déposées nous permettront denous autofinancer. »

Pour une partie de ses acti-vités liées au développementdu dispositif médical et à sacommercialisation, la start-uptoulousaine a noué des parte-nariats avec différentes entités,dont les Laboratoires Delbert.En parallèle, elle prévoit d’étof-fer ses équipes, avec notam-ment le recrutement d’un direc-teur médical d’ici septembre.« L’entreprise devrait compren-dre à terme une dizaine d’em-ployés », indique AymericDugray qui met en avant la stra-tégie de développement origi-nale d’OT4B. « Nous irons surle marché seuls, du moinsaccompagnés de nos partenai-res, détaille-t-il, à la différencede nombreuses biotechs qui, àl’issue des études de phases II,sont cédées à l’industrie phar-maceutique qui prend le relais.Cela nous permettra de propo-ser aux nouveaux investisseursque nous allons solliciter, unesortie par un rachat de titres parl’entreprise elle-même. Nousdisposerons en effet d’ici qua-tre à cinq ans de la trésoreriesuffisante pour les racheter. »

L’entreprise, qui adresse lemarché à l’échelle mondiale,s’appuie sur une famille detrois brevets, l’un européen etdeux autres américains.

Agnès Bergon

Santé. La start-up médicale fondée notamment par le Pr Maithé Tauber du CHU de Toulouse développe un traitement dédié ausyndrome de Prader-Willi, une maladie génétique rare.

OT4B prépare une levée de fonds

ActualitésBrightex Bio-Photonics installeson siège européen à ToulouseSpécialisée dans l’intelligence artificielleet la cosmétique, l’entreprise Bio-Photonics (BTBP), PME familiale de50 employés basée en Californie, a choisila Ville rose pour y implanter son siègeeuropéen. Dès cet été, BTBP sera intégréeau Biopark de Toulouse, situé sur lecampus de l’Oncopole, dans un parcd’activité spécialisé dans l’innovationtechnologique et la recherchescientifique. Opérant principalement dansla cosmétique, l’entreprise propose unetechnologie d’intelligence artificielled’imagerie 2D et 3D de la peau ultra-précise. BTBP devrait créer une dizained’emplois sur trois ans, annonce l’Agenced’attractivité de Toulouse Métropole.

L’outil de téléassistanceinnovant Otono-me deTelegrafik en test en AriègeL’entreprise toulousaine Telegrafik, quidéveloppe une plateforme logicielleintelligente d’analyse de données pournotamment le maintien au domicile despersonnes et le télé-suivi de patients, aété retenue dans le cadre d’un appel àprojet lancé fin 2017 par la Conférence desfinanceurs du département de l’Ariège.30 personnes âgées d’au moins 60 ans,vivant seules à leur domicile dansl’Ariège, pourront ainsi testergratuitement pendant huit mois sonservice de téléassistance innovant Otono-me. L’ambition du projet, mené en lien

avec l’association de services à lapersonne Le Cantou, basée à Tarascon-sur-Ariège, est de permettre auxpersonnes âgées de vivre plus longtempsen sécurité chez elles, et de reculer leurdépart en maison de retraite.

Le Village by CA Toulouse 31 etContinental s’associent autourde la mobilité du futur

Dans le cadre de son programme Co-Pace,dédié aux collaborations avec des start-up innovantes, l’équipementierautomobile Continental vient de signerune convention avec le Village by CAToulouse 31 en vue de développer un pôled’innovations dédié à la mobilité dufutur. Un appel à candidature a été lancéle 14 mai et court jusqu’au 30 juin en vued’attirer au Village trois nouvelles start-up positionnées sur ce créneau. Cesjeunes pousses pourront ainsi profiter del’expertise des équipes de Continentalpour les soutenir dans leurdéveloppement. En parallèle, Continental

Automotive France lance avec le Village byCA Toulouse 31, son programmed’intrepreneuriat pour faire émerger desprojets pouvant donner lieu à des spinsoff ou déboucher sur de nouveauxproduits. Continental est la 16e entrepriseà rejoindre le club de partenaires duVillage by CA Toulouse 31, après CGI enavril dernier. Via ce nouveau partenariat,le Village poursuit le repositionnement deson offre d’accompagnement des grandsgroupes et des start-up. Le Village devraitainsi proposer à partir de septembre desservices plus adaptés: pour les start-up,un accompagnement pour les premièresétapes de développement et pour lesentreprises en croissance unaccompagnement axé sur la recherche definancements notamment.

RH Solutions annonce 22 % de croissance en 2017avec un CA de 40 M€Pionnier du portage salarial, créé parVincent Remazeilles il y a 15 ans, RHSolutions vient de clore l’exercice 2017 surun chiffre d’affaires de 40 M€, enprogression de 22 % par rapport à l’annéeprécédente (l’activité a été multipliée parquatre sur les cinq dernières années).L’enseigne, qui a ouvert deux nouvellessuccursales à Boulogne Billancourt etMontpellier l’an dernier, s’appuieaujourd’hui sur un réseau de 26 agencesdont 24 en franchise. En 2018, après larécente ouverture d’une agence à Toulon,RH Solutions poursuit son implantationavec, pour objectif, l’ouverture defranchises en Ille-et-Vilaine, dans l’Oise,

le Puy-de-Dôme, la Seine-Maritime, larégion parisienne mais également lesDom-Tom. Le réseau, qui a enregistré uneaugmentation de 40,5 % au premiertrimestre, cible un chiffre d’affaires de50 M€pour la fin de l’année. 30 % dessalariés portés par RH Solutions sontingénieurs ou informaticiens, 25 %occupent des fonctions RH et support àl’entreprise (formation, management,management de transition) et 25 % desfonctions de communication et demarketing (graphistes, webdesigners…).

Omicron se diversifiedans la cybersécuritéOmicron, une société toulousaine crééeen 2003 par Frantz Alfred, spécialiséedans la protection des biens et despersonnes qui revendique près de 2 M€de chiffre d’affaires et 80 salariés, s’estdiversifiée début 2017 dans le domaine dela cybersécurité. Elle propose aujourd’huid’accompagner les PME et les collectivitésdans leur démarche de mise enconformité avec le Règlement général surla protection des données (RGPD) dontl’entrée en vigueur est fixée au 25 mai.Elle a, pour ce faire, constitué un poold’une dizaine de consultants, dontChristian Amice, consultant en cybersécurité et Nour-Eddine El-Bouhati,administrateur à l’Association nationaledes auditeurs de l’Institut national deshautes études de la sécurité et de lajustice. Son originalité : proposer uneapproche globale de la sécurité, grâce à« une vision transversale ». Omicron vise3,5 M€de chiffre d’affaires en 2020.

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DR

Les nouveau-nés atteints du syndrome de Prader-Willi souffrent detroubles de la succion-déglutition.

Gilles Mabire, CEO de Continental AutomotiveFrance, et Nicolas Langevin, directeur général duCrédit Agricole Toulouse 31.

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La Gazette du Midi du 21 mai 2018 n°8626