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Pôle Catéchuménat du SDIC Liens avec l’Équipe Diocésaine Villa Maguelone – SDIC 31 ter, av. St Lazare CS 82 137 34060 Montpellier Cedex 2 04 67 55 06 14 Accompagner un adulte le Baptême, L’Eucharistie La Confirmation, Vers Qui ? ... Comment ? ... Quand ? ... Où ? ... Pourquoi ? ...

SDIC KT KTQ du diocèse de Montpellier - page accueil ...sdic34.catholique.fr/images/SDIC34/documents/2012-livret...2. Le rôle de l’accompagnateur C’est se faire compagnon de

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  • Pôle Catéchuménat du SDIC Liens avec l’Équipe Diocésaine

    Villa Maguelone – SDIC

    31 ter, av. St Lazare CS 82 137

    34060 Montpellier Cedex 2

    04 67 55 06 14

    Qui ?

    Pourquoi ?

    Où ?

    Quand ?

    Com

    ment

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    Q

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    Qu

    Com

    Accompagner un adulte

    le Baptême,

    L’Eucharistie La Confirmation,

    Vers

    Qui ? ...

    Comment ? ...

    Quand ? ...

    Où ? ... Pourquoi ? ...

  • Accueillir et accompagner ceux qui frappent à la porte de notre « ecclésia » locale est une grande grâce. Nous avons le devoir d’accueillir in-conditionnellement et de proposer un cheminement adapté au sein d’une équipe cooptée à cette fin. Respecter la liberté de la personne et garantir un discernement éclairé, tout cela requiert du temps et des étapes à ne pas brûler. L’entrée en catéchuménat est une étape particulièrement importante qui con-fère le statut de « chrétien ». A nous d’aider le catéchumène - jusqu’à son baptême et même après - à apprivoiser puis intégrer sa nouvelle famille, celle du Peuple de Dieu en marche. Je tiens à remercier tout particulièrement les membres de l’équipe « Confirmands » du pôle catéchuménat du SDIC qui ont pris sur deux ans, le temps et les moyens d’offrir à tous les accompagnateurs de catéchumènes un vade-mecum simple, complet et abordable pour investir cette belle mission d’aîné dans la foi .

    1. Accompagner un(e) catéchumène ……………………………….. 2

    2. Le rôle de l’accompagnateur ……………………………….. 4

    3. Cinq repères pour accompagner ……………………………….. 6

    4. Importance de la liturgie dans

    le cheminement catéchuménal

    ………………………………..

    8

    5. Comment allons-nous

    accompagner un catéchumène ?

    ………………………………..

    10

    6. Les quatre dimensions de

    l’Initiation Chrétienne

    ………………………………..

    11

    7. Le Sacrement de l'Eucharistie :

    Grand mystère de l’Amour

    ………………………………..

    13

    8. La Confirmation :

    Le Sacrement de la Confiance

    ………………………………..

    14

    9. Banque de données : Lexique -

    Documents proposés

    ………………………………..

    15

    STRUCTURE DE

    L’INITIATION CHRETIENNE

    ………………………………..

    17

    Sommaire

    Régis HUGUET (responsable du SDIC)

    Ce livret a été conçu à partir du Guide pour Animateurs "La Foi, invitation à la Vie" (cf. p 16) mais aussi à partir de l'expérience, en ma-

    tière d'accompagnement, de l'équipe qui a mené le projet à son terme.

    Equipe « Confirmands » Renée Gallet

    Catherine Cassuly, Sœur Myriam Dargnies, Misha Martin,

    Renée et Bernard Saucisse,

    Jean-Pierre et Jacqueline Vidal

    STRUCTURE DE L’INITIATION CHRÉTIENNE

    LE TEMPS DE LA PREMIÈRE

    ÉVANGÉLISATION

    1RE ÉTAPE

    CÉLÉBRATION

    DE L’ENTRÉE

    EN CATÉCHUMENAT

    LE TEMPS DU CATÉCHUMÉNAT

    ET SES RITES

    2E ÉTAPE

    CÉLÉBRATION

    DE L’APPEL DÉCISIF ET

    INSCRIPTION DU NOM

    LE TEMPS DE LA PURIFICATION

    ET DE L’ILLUMINATION

    ET SES RITES

    3E ÉTAPE

    CÉLÉBRATION

    DES SACREMENTS

    DE L’INITIATION

    LE TEMPS DE

    LA MYSTAGOGIE

    17

    STRUCTURE DE L’INITIATION CHRÉTIENNE

    LE TEMPS DE LA PREMIÈRE

    ÉVANGÉLISATION

    1RE ÉTAPE

    CÉLÉBRATION

    DE L’ENTRÉE

    EN CATÉCHUMENAT

    LE TEMPS DU CATÉCHUMÉNAT

    ET SES RITES

    2E ÉTAPE

    CÉLÉBRATION

    DE L’APPEL DÉCISIF ET

    INSCRIPTION DU NOM

    LE TEMPS DE LA PURIFICATION

    ET DE L’ILLUMINATION

    ET SES RITES

    3E ÉTAPE

    CÉLÉBRATION

    DES SACREMENTS

    DE L’INITIATION

    LE TEMPS DE

    LA MYSTAGOGIE

  • Les documents proposés :

    - La foi invitation à la vie : Deux documents :

    - Parcours catéchuménal

    - Guide pour les accompagnateurs

    Les éditions de l’Atelier/Éditions ouvrières

    - Rencontre avec Jésus le Christ Deux documents :

    - Itinéraire pour les catéchumènes

    - Livret des accompagnateurs

    Collection Matins d’Évangile

    - Conduire à l’Eucharistie Un itinéraire de type catéchuménal

    Pôle de l’initiation chrétienne Diocèse de Toulouse

    Ne pas oublier :

    La Bible et en particulier :

    16

    - Le livre des Actes des

    Apôtres souvent préconisé pour ac-compagner au sacrement de la Confir-

    mation - L’Évangile de Saint Marc appelé « l’Évangile des Catéchumènes »

    Accompagner

    une personne adulte dans une démarche

    d’Initiation Chrétienne « Baptême - Confirmation - Eucharistie »

    est une aventure exigeante mais enrichissante !

    On parle souvent des catéchumènes dans l’Eglise Catholique.

    Les accompagner, les écouter, les guider dans leur cheminement est source de grande joie

    pour les chrétiens. Il n’est pas nécessaire d’avoir une solide

    formation théologique. Tout chrétien peut accompagner au sein d’une équipe,

    au nom de son baptême et de sa confirmation.

    Compte tenu qu’il existe différents documents d’accompagnement on veillera à choisir celui qui sera le mieux

    adapté au profil du catéchumène.

    1

  • 1. Accompagner un(e) catéchumène

    En France, les demandes de Baptême, Eucharistie et Confir-

    mation sont de plus en plus nombreuses. Le Catéchuménat

    porte d’abord son attention sur les personnes (histoire person-

    nelle, milieu d’origine, culture …)

    Qui accompagne-t-on au Catéchuménat ? Le catéchuménat des adultes est un processus spécifique qui s’adresse à

    des personnes exprimant le désir de recevoir le baptême. Par extension, il

    s’adresse à toute personne non initiée dans l’enfance pour les sacrements

    de l’Eucharistie et de la Confirmation.

    Il faudra clarifier la demande pour ajuster l’accompagnement.

    Et quelle que soit la demande, il est important de mettre en perspective

    les sacrements de l’Initiation Chrétienne.

    Profil des demandeurs Diversité des origines et des cultures La majorité : jeunes adultes entre 25 et 40 ans, avec la culture d’au-

    jourd’hui Chaque rencontre avec un demandeur est une histoire particulière

    Déclenchement de la demande Suite à un déclic (mariage—baptême—pèlerinage ….)

    Nécessité à la personne qui accueille, d’y être attentive Importance primordiale de répondre sans tarder et de proposer un

    cheminement.

    Importance de l’histoire personnelle Faire découvrir, à la personne en cheminement, la place de Dieu

    dans sa vie

    L’écoute est essentielle durant tout le cheminement Cette histoire se découvre petit à petit (être discret, sans juger) mais

    l’autre restera un mystère et il faut l’aimer tel qu’il est.

    2

    9. Banques de données :

    Lexique :

    Catéchumène : (du verbe grec signifiant : « faire résonner, faire retentir aux

    oreilles de quelqu’un). C’est celui dont les oreilles entendent la Parole de Dieu.

    Toute personne ayant demandé le baptême, instruite de Dieu et du mystère de

    Dieu en vue de la célébration des sacrements de l’Initiation Chrétienne.

    Catéchuménat : Itinéraire ponctué d’étapes pendant lequel est donnée aux

    catéchumènes l’ occasion de cheminer et de grandir dans la foi grâce à un com-

    pagnonnage de proximité jusqu’au moment favorable où il pourra recevoir le

    baptême.

    Catéchèse : Éducation à la vie de foi permettant à des adultes d’accueillir la

    parole de Dieu , de la comprendre, de la laisser résonner dans leur cœur, de la

    célébrer et de la mettre en pratique .

    Discernement : Percevoir ce que vit le catéchumène, apprécier l’action de

    l’Esprit Saint et les signes de conversion et à évaluer le cheminement de l’éveil

    à la foi en vue de l’Appel Décisif.

    Initiation Chrétienne : Terme employé depuis les origines du Christianisme

    pour parler du catéchuménat et des sacrements du

    « commencement » (initium) de la vie chrétienne (Baptême, Confirmation, Eu-

    charistie).

    Néophyte : Personne adulte nouvellement baptisée.

    Mystagogie : mysta vient du grec mysterion (mystère) et gogie du verbe ago

    (conduire), c’est plonger quelqu’un dans le mystère chré-

    tien.

    RICA : Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes

    SDIC : Service Diocésain de l’Initiation Chrétienne

    15

  • 8. Le Sacrement de l'Eucharistie :

    Grand mystère de l’amour ! Mystère de l’amour divin, infiniment miséricordieux,

    qui nous est manifesté dans le sacrifice du Christ. « Ce sacrifice

    est tellement décisif pour le salut du genre humain que Jésus

    Christ ne l’a accompli et n’est retourné vers le Père qu’après

    nous avoir laissé le moyen d’y participer comme si nous y avions été

    présents. Elle est aussi mystère de l’amour des hommes qui acceptent, ou non,

    de répondre à l’invitation amoureuse qui leur est adressée.

    C’est Dieu, Père, Fils et Saint Esprit, lui-même qui se donne à nous.

    Le fruit principal de l'Eucharistie, celui dont tous les autres découlent,

    c’est l’accroissement de notre union au Christ. La vie de grâce, reçue au

    baptême, est ainsi conservée, accrue et renouvelée. Cette croissance de la vie

    chrétienne a besoin d’être nourrie par la communion eucharistique, pain de

    notre pèlerinage, jusqu’au moment de la mort.

    Le Christ nous rend capables de rompre les attachements désordonnés

    aux créatures et de nous enraciner en Lui. Il ravive notre amour. Plus nous

    participons avec ferveur à la célébration de l'Eucharistie, plus nos liens

    d'amour avec le Christ se consolident. Que cette invitation nous pousse à

    retrouver le chemin de la surabondante miséricorde divine.

    l'Eucharistie fait l'Eglise. Lorsque nous communions, nous sommes

    unis plus étroitement au Christ. En lui, nous ne sommes pas seuls ni une masse

    indifférenciée d'individus sans noms. Nous sommes unis à tous ceux qui

    appartiennent au Corps du Christ qui est l'Eglise. Chacun d'entre nous reçoit le

    Christ, également, le Christ reçoit chacun d'entre nous. Il resserre son amitié

    avec nous : "Vous êtes mes amis" (Jn 15, 14).

    « Celui qui nous a créés sans nous, ne nous sauve pas sans nous

    » (St AUGUSTIN, Serm. 169, 13) ; ce qui veut dire que notre salut

    exige notre réponse coopérante par notre engagement envers les pauvres .

    Pouvons-nous recevoir en vérité le Corps du Christ livré pour nous, qui

    sommes si pauvres devant Lui, si, à notre tour, nous refusons de reconnaître

    le Christ dans les plus pauvres ? « En vérité je vous le dis, dans la mesure où vous

    l'avez fait à l'un de ces plus petits de mes frères, c'est à moi que vous l'avez fait » (Mt

    25, 40). L’Eucharistie est la source et le sommet de toute la vie chrétienne.

    14

    Nécessité pour l’accompagnateur d’un va et vient, entre vie person-

    nelle et découverte de la foi et de la Bible Permettre une expérience, dans une foi naissante qui travaille la vie

    intérieure et change l’existence L’accompagnement n’est pas un enseignement

    Nécessité d’un cheminement Le baptême des adultes est une tradition de l’Église. Dès les débuts

    du Christianisme, un temps de cheminement est demandé aux can-

    didats au baptême qui a lieu traditionnellement à Pâques.

    Certains demandeurs s’étonnent de la durée. Ce n’est pas pour les

    éprouver mais pour qu’ils comprennent ce qu’ils reçoivent et mesu-

    rent aussi que la foi s’inscrit dans le temps. Combien de temps ? En moyenne, deux ans pour le baptême, mais

    on peut user de souplesse. C’est aussi un temps de discernement. L’accompagnement, n’est pas

    seulement une préparation mais aussi une évaluation de la dé-

    marche. A l’Appel Décisif, l’Évêque demande s’il peut appeler les

    catéchumènes, à ceux qui les ont accompagnés. En cas de discerne-

    ment particulier, avoir recours à lui.

    Catéchumènes et communautés chrétiennes Démarche personnelle, mais aussi expérience de vie au-delà des ac-

    compagnateurs car il s'agit d’un accompagnement d’Église : pa-

    roisses et communautés chrétiennes sont impliquées.

    L’apprivoisement réciproque n’est pas facile, les néophytes

    (étymologiquement : nouvelles plantes) personnes adultes nouvelle-

    ment baptisées, ne deviennent pas immédiatement pratiquantes et

    participantes.

    Être Catéchumène aujourd’hui

    Les temps changent et ne sont plus aussi favorables à

    la foi. Pourtant, il y a des demandes à l’Église.

    Les catéchumènes sont un signe réjouissant qu’il y a

    toujours « Appel de Dieu »

    3

  • 2. Le rôle de l’accompagnateur

    C’est se faire compagnon de route des catéchumènes sur les

    chemins de l’Initiation Chrétienne.

    Un rôle discret mais irremplaçable.

    L’Initiateur véritable, c’est Jésus Christ.

    C’est un rôle d’écoutant C’est l’histoire personnelle de chaque nouveau venu, dans laquelle

    Dieu se révèle.

    Initier à la manière dont Dieu parle à la personne accompagnée.

    Ouvrir un espace de parole. Être témoin de la foi.

    Philippe, dans les Actes des Apôtres (Ac 8) rejoint un

    eunuque qui lit le prophète Isaïe et lui demande : « Sais-tu ce

    que tu lis ? » L’Eunuque lui répond : « Et comment pourrais-

    je si personne ne me guide »

    L’accompagnateur se fait guide sur le chemin.

    Il permet au catéchumène de comprendre la Parole, c’est-à-dire

    l’écho qui se fait en lui et qu’il est nécessaire de décrypter : « Est-ce

    Dieu ? … » puis de découvrir, par l’initiation, petit à petit la profon-

    deur du mystère de la foi en Christ

    C’est un rôle d’initiateur A l’aide d’un document permettre à l’autre de découvrir que c’est

    Dieu qui l’appelle

    Trouver la meilleure manière de l’utiliser, les moment les plus favo-

    rables pour les différentes étapes (Entrée en Église, etc. cf. RICA)

    Ajuster son pas au pas de l’accompagné, trouver le bon rythme.

    A l’image du guide de haute montagne, trouver les meilleurs pas-

    sages pour faciliter la montée aux randonneurs.

    L’accompagnement personnalisé C’est l’une des caractéristiques de l’accompagnement catéchuménal.

    L’accompagnement doit tenir compte de l’histoire unique de l’accompagné.

    4

    7. La Confirmation : Sacrement de la confiance !

    De nombreuses personnes souffrent de la fragilité générale de

    l’environnement actuel. L’initiation à l’expérience chrétienne de

    Dieu passe par l’éducation à la confiance, à cette confiance primor-

    diale dont la source est dans le cœur de Dieu, le Père des Cieux.

    Par le double geste de l’imposition des mains et de l’onction

    d’huile, de la chrismation, l’Évêque appelle chacun des confirmands par son

    prénom : « Sois marqué de l’Esprit Saint, le don de Dieu ! ». Le sacrement s’ins-

    crit dans ce dialogue personnel , ou dans ce geste d’Alliance, c’est-à-dire dans

    cet acte mystérieux, sensible et réel, par lequel Dieu lui-même se lie à une per-

    sonne humaine, avec ce que chacune a d’unique.

    Le terrain primordial de toute initiation chrétienne est de réaliser la jonc-

    tion entre les attentes profondes de notre humanité commune et la Révélation

    du Don de Dieu à travers la personne de Jésus et la présence réelle et cachée de

    l’Esprit Saint.

    Beaucoup de jeunes doutent d’eux-mêmes. L’acte sacramentel de la Con-

    firmation implique pour eux un appel personnel à la confiance et à l’estime de

    soi : « Ne doute pas de toi-même ! Ne te replie pas sur toi-même ! Tu es un en-

    fant de Dieu et l’Esprit Saint t’est donné pour que tu déploies les talents qui sont

    en toi ! ».

    L’estime du Père des Cieux pour chacun de ses enfants est bien au-delà de

    nos catégories habituelles. Le don de l’Esprit Saint n’est pas réservé à une élite. Il

    est proposé à tous. L’Esprit Saint se révèle réellement comme Défenseur et

    Consolateur, parce qu’il est Celui qui vient reconstruire ce qui est abîmé, ressai-

    sir ce qui est disjoint, donner une assurance intérieure pour faire face aux se-

    cousses de l’existence.

    La pédagogie de la confiance et l’appel à l’estime de soi s’enracinent là,

    dans l’expérience même des apôtres. Ces hommes ont été ressaisis par l’Esprit

    Saint : bien au-delà de leurs fragilités et de leurs défaillances personnelles. Ils

    ont appris à croire que la victoire du Christ ressuscité s’inscrivait en eux, qu’il

    y participaient et qu’ils avaient mission de l’annoncer et de la communiquer.

    Aujourd’hui aussi, le don de l’Esprit Saint appelle les baptisés à partici-

    per à la mission d’annoncer et de communiquer le Christ

    Trois questions très simples pour la rédaction de la lettre à envoyer à

    l’Évêque : Qu’aimez-vous dans la vie ? Qu’est-ce qui vous préoccupe ?

    Pourquoi demandez-vous le sacrement de Confirmation ? ……..

    Extraits d’un texte de Mgr Dagens (Christus N°232)

    13

  • La vie liturgique et la prière La liturgie permet à l’initié d’entrer dans le mystère chrétien avec

    les autres croyants. Les sacrements initient les catéchumènes et les chré-

    tiens au projet de Dieu et permettent aux catéchumènes d’être incorpo-

    rés à l’Église.

    La liturgie permet d’être vraiment un lieu d’initiation au mystère

    du Christ prenant en compte la personne dans toutes ses dimensions.

    L’expérience du catéchuménat montre l’importance de la vie de

    prière et des temps de célébration au sein du groupe catéchuménal.

    C’est en priant qu’on apprend à prier !

    La vie ecclésiale Vivre en Église nécessite une initiation. Les accompagnateurs doi-

    vent donc initier à l’Église, faire passer d’un petit groupe d’Église, à une

    expérience plus large. L’initiation Chrétienne existe pour l’Église, pour

    que l’Église soit Église. Elle est vitale.

    Être initié dans l’Église, à l’Église et par l’Église, c’est inclure dans

    sa démarche une dimension sociale et spirituelle. Il faut du temps pour

    cela.

    Les accompagnateurs invitent à l’Église telle qu’elle est, et non à

    une Église rêvée. Elle est fragile et imparfaite mais c’est elle qui nous fait

    découvrir Jésus-Christ et nous aide à en vivre.

    Que deviennent les catéchumènes après l’Initiation

    Chrétienne ?

    C’est pendant le cheminement que se joue l’insertion à la commu-

    nauté chrétienne, en veillant à ce qu’il y ait des liens entre les accompa-

    gnateurs et les communautés chrétiennes. Leur proposer une Église ac-

    cueillante, vivante (repas, sortie, partage biblique, etc.). L’Église peut

    bénéficier de leurs compétences et mettre à profit, la fraîcheur de la dé-

    couverte de leur foi.

    12

    L’accompagnement :

    Un petit groupe d’accompagnateurs et un accompa-

    gné. Deux ou trois accompagnateurs suffisent. L’un d’entre eux est réfé-

    rent auprès du catéchumène pour des rencontres personnelles si le catéchu-

    mène veut parler d’une manière plus intime. De petites assemblées catéchu-

    ménales peuvent être également proposées.

    Un accompagnateur et un accompagné

    ( quand il est impossible de faire autrement) Cet accompagnement nécessite une participation du catéchumène à

    de petits groupes catéchuménaux (rencontre de groupes de catéchumènes et

    d’accompagnateurs). Elles permettent aux catéchumènes de se rencontrer,

    d’échanger sur leurs cheminements respectifs, de vivre un temps fort en

    Église.

    De grandes rencontres diocésaines seront organisées où accompagnateurs et accompagnés sont invités à se retrou-

    ver avec tous les groupes qui cheminent vers les sacrements

    de l’Initiation Chrétienne existant sur le diocèse

    L ‘accompagnement catéchuménal s’apparente donc

    davantage au sur mesure qu’au prêt-à-porter. Des accompa-

    gnateurs se rendent disponibles selon les possibilités des catéchumènes

    qu’ils accompagnent.

    Le cheminement doit être assez souple pour ne pas brûler les étapes

    5

    Accompagner, à l’origine, c’est

    « partager la même portion de pain ».

    L’accompagnateur se nourrit autant qu’il permet à l’accompagné d’être

    nourri de la Parole.

    Partager la Parole, c’est permettre à Dieu de la multiplier.

    Accompagnateurs comme accompagnés en sont bénéficiaires.

  • 3. Cinq repères pour accompagner

    Il n’y a pas de recette miracle de l’accompagnement.

    On se sent toujours pris au dépourvu quand on s’entend dire : « Et toi,

    tu ne voudrais pas accompagner ? » et argumentant un manque de

    connaissances , le oui n’est pas toujours facile à donner.

    L’Esprit Saint, les formations diocésaines, les documents et la

    pratique permettent d’acquérir au fil du temps une méthode et

    les connaissances qui manqueraient.

    Voici cinq repères utiles à l’accompagnateur :

    Rencontrer L’accompagnement catéchuménal doit être une rencontre, un dialogue et doit se baser sur l’écoute du catéchumène surtout au début.

    Il ne s’agit, en aucun cas, d’un cours magistral.

    Il est nécessaire d’adapter son pas à celui du catéchumène. L’ac-

    compagnateur va devoir choisir et adapter le parcours, le cheminement

    qui lui permettra de découvrir la présence de Dieu dans sa vie.

    A l’image de Jésus, essayons de porter aux catéchumènes, une

    attention bienveillante :

    « Alors, Jésus fixa sur lui son regard et l’aima ». (Mc 10, 21)

    Dialoguer Dans un dialogue type catéchumène-accompagnateur, la parole du catéchumène est prioritaire et elle doit pouvoir se développer au

    cours des rencontres. Il faut accepter d’être interrompu dans son inter-

    vention par le catéchumène et le laisser réagir. Il faut parler, l’oreille

    ouverte.

    A l’image de Jésus, nous sommes appelés à modifier notre façon

    de dialoguer, suivant notre auditoire : pensons à la Samaritaine (Jn 4)

    et Nicodème (Jn 3)

    6

    Accompagner, c’est être compagnon de route selon l’Évangile.

    Il faut se laisser déplacer et garder une juste distance pour le laisser

    advenir à lui-même dans la foi.

    Faisons confiance au travail de l’Esprit Saint.

    6. Les quatre dimensions de l’Initiation

    Chrétienne

    La conversion des personnes La conversion ne se réduit pas à un événement ponctuel, même si

    elle connaît des moments décisifs. C’est d’abord un retournement intérieur,

    le plus souvent progressif. Les accompagnateurs peuvent entendre des

    signes de cette conversion : « Je ne vois plus les autres de la même façon …

    ma démarche est difficile car je vais devoir pardonner …. Je reçois tout

    comme un cadeau … »

    Le chemin conduit à accepter de se laisser faire par Dieu. Il y a une

    expérience spirituelle lorsque la personne reconnaît dans la vie, la présence

    encourageante de Dieu, quand elle identifie ce qui lui arrive, la perte de ce

    à quoi elle renonce et le gain de ce que l’Esprit suscite en elle, avec la vie de

    Jésus et les paradoxes* de l’Évangile.

    * « Si le grain de blé ne tombe en terre, il reste seul. S’il meurt, il porte beaucoup de

    fruits » (Jn 12,24)

    La catéchèse Elle n’introduit pas seulement dans la connaissance de Dieu, mais

    aussi dans son amour. La catéchèse initiatique prend la forme d’un va-et-

    vient entre la demande initiale et la foi de l’Église. C’est un chemin long et

    difficile.

    Le Dieu de Jésus ne correspond pas forcément aux représentations

    qu’en avait le catéchumène.

    Il y a des points de repères fondamentaux : On initie à la lecture

    croyante de la Bible.

    Petit à petit, la foi chrétienne structure le/la catéchumène. Elle lui

    donne une identité nouvelle ; elle aide à un mieux être, à un mieux vivre.

    La dynamique de l’Alliance vécue par ses ancêtres dans la foi, rejoint sou-

    vent l’expérience de chacun. Ils perçoivent alors que leur expérience de

    Dieu est, à la fois, originale et héritière d’une lignée d’autres témoins qui

    ont vécu la même expérience.

    11

  • 5. Comment allons-nous accompagner un

    catéchumène ? Il est important de se connaître soi-même.

    Quel accompagnateur suis-je ?

    Différentes attitudes possibles pour repérer et /ou modifier mon com-

    portement :

    . Le trop modeste : Je ne serai jamais capable ...

    Un chrétien déjà initié par son passé et son expérience chrétienne n’est

    pas dans la même situation qu’un commençant, donc aura toujours

    quelque chose à apporter

    . Le trop assuré : Je n’ai pas besoin d’aide, je maîtrise …

    La foi chrétienne est un mystère et on a toujours à apprendre. Cette atti-

    tude risque d’empêcher des vraies rencontres avec le catéchumène et

    les autres accompagnateurs.

    . Le docte : C’est surtout moi qui parle, je dois tout

    lui dire car il a tellement de choses à apprendre …

    Se centrer sur les connaissances, c’est oublier les 3 autres

    dimensions de l’initiation chrétienne : la conversion (la

    prière), la vie liturgique et la vie ecclésiale. Accompagner

    n’est pas enseigner.

    . Le pressé : Il a tellement attendu, on va accélérer sans faire

    toutes les étapes …

    Il faut une souplesse dans l’accompagnement, mais tout catéchumène

    doit et peut cheminer à son rythme sans qu’on décide à sa place.

    . Le paternaliste (ou maternaliste) Il n’est bien qu’avec moi, ren-

    contrer d’autres va le mettre mal à l’aise …

    L’accompagnateur n’est que de passage à un moment de vie du caté-

    chumène, il est bon d’être proche mais aussi de savoir garder une cer-

    taine distance.

    . Le militant : Il faut à tout prix qu’il intègre une équipe ACO ou

    une autre activité paroissiale …

    On a envie souvent que le catéchumène intègre l’Église et puisse parti-

    ciper activement. Mais les catéchumènes ne seront pas forcément fi-

    dèles au modèle espéré. La patience est de mise.

    . Le spirituel : Avant chaque réunion, nous récitons le chapelet …

    L’initiation à la prière est importante, mais il faut aider le commençant

    à trouver ses propres mots et participer à la prière de l’Église. Les sensi-

    10

    Répondre Un accompagnateur ne peut pas avoir réponse à tout. Ne pas hési-

    ter à dire, je ne sais pas. Mieux vaut donner une réponse précise plus tard.

    Il est aussi des questions prématurées qui seront considérées au moment

    opportun.

    Parfois, les catéchumènes demandent une authentification d’un

    signe de la présence de Dieu dans leur vie. L’accompagnateur ne peut pas

    confirmer, mais écouter et recevoir. La foi n’a pas réponse à tout. Il est im-

    portant de le signifier au catéchumène pendant le cheminement.

    Discerner et relire Le discernement se fait dans l’écoute et permet l’ajustement du par-

    cours. Il est aussi important pour jauger la validité, la sincérité et la rece-

    vabilité de la demande. Il ne se fait pas seul, mais en équipe.

    Attention à ce que les relations entre accompagnateur et catéchu-

    mène ne faussent pas le discernement. Il serait rendu plus difficile et biai-

    sé.

    Prendre soin Il suffit de « prendre soin » du catéchumène et plus tard du néo-

    phyte. Dans le commencement de la vie de nouveaux baptisés, les néo-

    phytes ont besoin de lieux pour parler et entendre l’écho de la Parole.

    Quelques pistes après le Sacrement :

    On se propose aussi de demander au néophyte

    comment il a vécu son chemin catéchuménal.

    Il s’agit ensuite, de faire vivre les questions du

    catéchumène, de ne pas le laisser seul face à la Parole

    et de susciter son intérêt pour aller plus loin et persé-

    vérer dans son cheminement mystagogique.

    Rappelons-nous que nous sommes appelés à

    « faire des disciples » dit Jésus à la fin de l’évangile

    de Saint Matthieu et demandons-nous ce que peut

    bien vouloir dire « être disciple » pour la personne

    que nous accompagnons. Si l’écoute est respectée,

    nous devrions avoir des pistes

    7

  • 4. Importance de la liturgie dans le

    cheminement catéchuménal

    Le Rituel de l’Initiation Chrétienne des Adultes (RICA) permet la mise en

    œuvre des étapes de l’initiation Chrétienne.

    * Pourquoi des étapes ? Toute initiation humaine procède par étapes. Le Baptême,

    l’Eucharistie et la Confirmation, ne sont pas des fins en soi

    mais visent à mieux vivre et comprendre le sens du sacre-

    ment lui-même grâce à la relation avec les accompagna-

    teurs, la transmission du message chrétien et les célébrations. Ces célébra-

    tions sont dans la durée et rythment les étapes. Le sacrement est l’entrée

    dans la vie chrétienne.

    Quelles en sont les principales étapes ? L’entrée en catéchuménat. Durant les premiers mois d’accompagnement le catéchumène peut

    être appelé, après discernement, à entrer en Église. C’est la première étape

    vers le baptême. Il est accueilli par la communauté, il frappe à la porte de

    l’église, est appelé par son nom, il est signé sur tout le corps (yeux, bouche,

    oreilles, poitrine, épaules). Il reçoit la croix du Christ et l’Évangile après la

    liturgie de la Parole.. Il devient « catéchumène » et acquiert le statut de

    « chrétien »

    L’appel décisif. Le 1er dimanche de Carême l’évêque rassemble tous les catéchu-

    mènes du diocèse qui se sont adressés à lui par une lettre dans laquelle ils

    se présentent et expriment leur démarche. Au cours de la cérémonie ils sont

    appelés par leur nom et l’inscrivent sur le registre des appels décisifs. Le

    baptême est ainsi découvert comme un choix personnel, mais d’abord

    comme un don et un appel de Dieu.

    Les scrutins. A la fin du Carême, à l’approche du baptême le catéchumène peut

    être fragilisé. Il a besoin d’un soutien spirituel, d’être entouré. Il réfléchit

    alors à la place du mal et du péché dans toute vie. On lui propose alors le

    geste du scrutin (par référence à l’expression de la Bible « Dieu qui sonde

    les reins et les cœurs »). Ce geste est une prière qui est appel à l’Esprit

    Saint qui éclaire, libère et fait vivre, et une imposition des mains pour

    donner la force de lutter contre le mal (la main est le symbole de la force

    dans la Bible).

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    Avec ces étapes, la liturgie propose-t-elle

    d’autres rites ?

    La liturgie, dans sa richesse, propose d’autres rites

    durant le Carême :

    Le rite de la « reddition ». Ce sont les « Traditions ».

    L’Église transmet l’essentiel de sa foi et de sa prière. Au

    cours d’une célébration on donne aux catéchumènes le « Je

    crois en Dieu » et le « Notre Père ».

    Les sacrements de l’Initiation Chrétienne Par tradition, le Baptême se fait pendant la veillée pascale. Les adultes

    reçoivent ensuite l’Eucharistie, ils communient au Corps et au Sang du

    Christ. La Confirmation peut être différée.

    « Baptême » veut dire « plongeon », le catéchumène est plongé dans la

    mort et la résurrection du Christ.

    Les sacrements sont là pour fonder l'Église, construire le Corps du

    Christ dans l'histoire, par la force de l'Esprit. En eux, ne se joue pas seulement

    le statut d’individus isolés mais celui d’une fraternité en marche vers son

    Dieu.

    La Confirmation fait de chaque baptisé(e) le membre d'un peuple

    responsable de proclamer les merveilles de Dieu dans l'histoire de l'huma-

    nité. C'est le sacrement de la mission et du témoignage.

    Les accompagnateurs, parrains et marraines sont présents et actifs au

    cours des sacrements. La famille doit avoir une place et un rôle dans la célé-

    bration. Après la célébration, un moment festif et convivial est souhaité avec

    les paroissiens.

    * Après la cérémonie des sacrement de l’Initiation Chrétienne

    tout est-il achevé ?

    Il est bon de relire ce qui a été vécu lors du sacrement reçu.

    Toute liturgie doit donner lieu à relecture, à une parole, sinon elle

    n’est pas complète. C’est la « mystagogie », mysta vient du grec mysterion

    (mystère) et gogie du verbe ago (conduire),

    c’est plonger quelqu’un dans le mystère chrétien.

    Cette entrée dans le mystère chrétien est progressive, on le découvre

    toute sa vie avec l’aide de l’Esprit Saint.

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