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SMC â S4
COURS DE
CRISTALLOGRAPHIE
GEOMETRIQUE I
Pr. H. ZOUIHRI Pr. K. YAMNI ANNEE UNIVERSITAIRE : 2018-2019
1
INTRODUCTION ET OBJECTIFS :
Une matiÚre cristalline, comme elle le sera définie par la suite, est un matériau,
généralement, à l'état solide dont les composants chimiques : atomes, ions ou
molécules (motifs) sont disposés selon un schéma (réseau) ordonné (organisé),
périodique (répétitif) et tridimensionnel (spatial).
La cristallographie est la science dâĂ©tudier la structure de ce type de matiĂšre Ă
lâĂ©chelle atomique, ainsi que les relations entre structures et propriĂ©tĂ©s. Elle
sâappuie sur le phĂ©nomĂšne physique de diffraction des ondes
électromagnétiques (rayons X), des neutrons ou des électrons. Grùce aux
informations quâelle apporte, la cristallographie est indispensable Ă de
nombreuses disciplines, de la physique Ă la chimie, en passant par la biologie.
Cette premiÚre partie du module sera consacrée à la cristallographie
géométrique qui est une discipline présentant les aspects géométriques
(systĂšmes, rĂ©seaux, symĂ©tries, groupes âŠ) de la cristallographie. Elle sera traitĂ©e
en 5 chapitres :
- Chapitre I : LâĂ©tat cristallin.
- Chapitre II : Les systÚmes et réseaux.
- Chapitre III : La symétrie cristalline.
- Chapitre IV : Groupes ponctuels et groupes dâespace.
- Chapitre V : Introduction Ă la diffraction des rayons X.
Finalement, lâĂ©tudiant peut se rĂ©fĂ©rer Ă un ensemble de liens web visant
lâillustration en animations tridimensionnelles des notions fondamentales
présentées le long du déroulement de ce cours (voir références).
2
QUELQUES NOTIONS UTILES (PREREQUIS) :
Un vecteur ïżœïżœ = đ„. đ + đŠ. ïżœïżœ + đ§. đ est exprimĂ© en notation matricielle par :
ïżœïżœ = (đ ïżœïżœ đ ) (đ„đŠđ§) Le transposĂ©e de ïżœïżœ est : ïżœïżœ .
đĄ = (đ„ đŠ đ§) (đ
ïżœïżœ
đ
)
Le produit dâune matrice ligne par une matrice colonne est donnĂ© par :
(đ
ïżœïżœ
đ
) . (đ ïżœïżœ đ ) = (đ . đ đ . ïżœïżœ đ . đ
ïżœïżœ . đ ïżœïżœ . ïżœïżœ ïżœïżœ . đ
đ . đ đ . ïżœïżœ đ . đ
)
Le produit scalaire de deux vecteurs đ1 et đ2 est donnĂ© par :
đ1 . đ2 = đ1 .đĄ . đ2 = (đ„1 đŠ1 đ§1) (
đ
ïżœïżœ
đ
) . (đ ïżœïżœ đ ) (
đ„2đŠ2đ§2)
Le module dâun vecteur peut ĂȘtre obtenu par calcul matriciel :
âïżœïżœ â = [(đ„ đŠ đ§) (đ
ïżœïżœ
đ
) . (đ ïżœïżœ đ ) (đ„đŠđ§)]
12
Le produit dâune matrice colonne par une matrice carrĂ©e est une matrice
colonne donnée par :
(
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
) . (đ„đŠđ§) = (
đ11. đ„ + đ21. đŠ + đ31. đ§đ12. đ„ + đ22. đŠ + đ32. đ§đ13. đ„ + đ23. đŠ + đ33. đ§
)
Le produit dâune matrice carrĂ©e par une matrice ligne est une matrice
ligne donnée par :
(đ ïżœïżœ đ ). (
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
) =
(đ11. đ + đ12. ïżœïżœ + đ13. đ đ21. đ + đ22. ïżœïżœ + đ23. đ đ31. đ + đ32. ïżœïżœ + đ33. đ )
Le dĂ©terminant dâune matrice carrĂ©e :
đđđĄ (
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
) = |
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
|
= đ11. |đ22 đ32
đ23 đ33| â đ21. |
đ12 đ32
đ13 đ33| + đ31. |
đ12 đ22
đ13 đ23|
3
CHAPITRE N°1 : LâETAT CRISTALLIN :
Ce premier chapitre sera consacrĂ© Ă la prĂ©sentation et lâillustration des notions de base
de la cristallographie et surtout la notion de lâĂ©tat cristallin dont la maitrise constitue un
Ă©lĂ©ment essentiel pour la comprĂ©hension de lâensemble des chapitres de ce cours.
A. LâĂ©tat cristallin :
A-1. DĂ©finitions :
Généralement, la nature de la matiÚre est classée en trois états physiques :
L'Ă©tat gazeux : LâĂ©tat liquide : LâĂ©tat solide :
Les atomes ou molécules
sont désordonnées et trÚs
faiblement liées entre eux,
ils sont toujours en
mouvement et les contacts
entre eux s'effectuent sous
forme de chocs.
Les atomes, ions ou
molécules sont en
interaction attractive
faible. Lâattraction entre
les différentes particules
va assurer une cohésion
qui nâexiste pas dans les
gaz.
Les atomes, ions ou
molécules fortement liés
ne peuvent pas se
déplacer librement. Les
atomes vibrent autour
d'une position moyenne
b, l'amplitude de cette
vibration dépond de la
température.
Dans lâĂ©tat solide, on dĂ©finit, gĂ©nĂ©ralement, deux Ă©tats dâordre, qui dĂ©pend de la maniĂšre
dont sont réparties les particules composantes de la matiÚre :
Un état cristallin dans lequel les atomes, ions ou molécules sont ordonnés de
façon périodique, réguliÚre et infinie dans les trois directions de l'espace. Les
cristaux sont dits, alors, anisotropes du fait quâil existe plusieurs directions
diffĂ©rentes le long desquelles lâarrangement atomique est diffĂ©rent.
Un Ă©tat amorphe qui ne possĂšde quâun ordre local mais Ă courte Ă©chelle.
A-2. Postulats de la cristallographie.
A-2. (A). Postulat de bravais :
Ce postulat a Ă©tĂ© formalisĂ© en 1849 par Auguste Bavais : « Ătant donnĂ© un point P,
quelconque dans un cristal, il existe dans le milieu, une infinité discrÚte, illimitée dans
les trois directions de lâespace, de points autour desquels lâarrangement de la matiĂšre est
le mĂȘme quâautour du point P et ce avec la mĂȘme orientation ».
A-2. (B). Postulat de Schönflies - Fedorov :
Le postulat de Bravais a Ă©tĂ© complĂ©tĂ© et reformulĂ© par Schönflies et par Fedorov : « Ătant
donné un point P, quelconque dans un cristal, il existe dans le milieu, une infinité
discrĂšte, illimitĂ©e dans les trois directions de lâespace de points, autour desquels
4
lâarrangement de la matiĂšre est le mĂȘme quâautour du point P ou est une image de cet
arrangement ».
B- DĂ©finitions et notions de base :
B-1. Structure cristalline :
Un cristal idéal est constitué par un arrangement régulier, répétitif et périodique
(rĂ©seau) dâatomes, dâions ou de molĂ©cules (motifs). Pour connaĂźtre lâensemble du cristal
il suffit de connaĂźtre les trois vecteurs de bases du rĂ©seau et lâarrangement des atomes
dans un motif. Prenons pour exemple la structure de đđđ¶đ (Halite) :
On remarque bien quâil y a prĂ©sence dâun ordre et dâune rĂ©pĂ©tition pĂ©riodique
tridimensionnelle des ions đđ+ (grandes sphĂšres) et đ¶đâ (petites sphĂšres).
B-2. Motifs :
Le motif est l'unitĂ© structurale (atome ou groupe dâatomes, ion ou groupe dâions,
molĂ©cule ou groupe de molĂ©cules) rĂ©pĂ©tĂ©e dâune façon pĂ©riodique et rĂ©guliĂšre dans le
cristal. Dans lâexemple de đđđ¶đ, le motif est formĂ© dâun cation đđ+ et dâun anion đ¶đâ.
B-3. NĆuds et rĂ©seau cristallin :
Dans une structure cristalline, si on remplace chaque motif par un point, le résultat sera
appelĂ© « rĂ©seau cristallin » et les points sont nommĂ©s « nĆuds du rĂ©seau ». Un rĂ©seau est
considéré comme infini.
B-4. RepĂšre, base et axes cristallographiques :
Pour des raisons pratiques liĂ©es aux Ă©tudes et calculs pouvant ĂȘtre menĂ©s sur la structure
5
cristalline, des axes cristallographiques, définissant un repÚre cristallographique, sont
toujours attribués à un cristal ou à son réseau. Le repÚre cristallographiques est un
repĂšre direct dĂ©finit par 3 axes (đđ„, đđŠ đđĄ đđ§) non coplanaires traversant des nĆuds du
rĂ©seau, la base cristallographique correspondante est donnĂ©e par les 3 vecteurs (đ ïżœïżœ đ ).
B-5. Maille cristalline :
Dans un rĂ©seau tridimensionnel, la maille peut ĂȘtre dĂ©finie, dâune façon gĂ©nĂ©rale, comme
étant un parallélépipÚde qui par translation peut générer le réseau de la structure
cristalline, la maille cristalline est caractĂ©risĂ©e par six (6) paramĂštres : đ, đ, đ, đŒ =
(ïżœïżœ , đ ), đœ = (đ , đ ) et đŸ = (đ , ïżœïżœ
) appelés paramÚtres de maille. Plusieurs types de mailles
cristallines sont Ă distinguer :
Unitaire ou simple : Maille cristalline qui ne contient quâun seul nĆud du rĂ©seau.
Multiple : Maille cristalline qui possĂšde plus quâun nĆud (double : 2 nĆuds,
triple : 3 nĆuds, âŠ.).
Primitive : Maille cristalline qui ne contient quâun seul nĆud du rĂ©seau (maille
unitaire) mais qui respecte la symétrie du réseau.
ElĂ©mentaire ou Conventionnelle : câest la plus petite maille qui peut ĂȘtre unitaire
ou multiple mais qui respecte la symétrie du réseau.
Remarque : Dans une maille Ă©lĂ©mentaire ou conventionnelle, un nĆud positionnĂ© Ă
lâintĂ©rieur de la maille est comptĂ© 1, un nĆud sur une face est comptĂ© 1/2, un nĆud sur
un sommet est comptĂ© 1/8 et un nĆud sur une arrĂȘte est comptĂ© 1/4.
B-6. CoordonnĂ©es dâun nĆud et coordonnĂ©es rĂ©duites ou fractionnelles :
Un nĆud dans un rĂ©seau peut ĂȘtre dĂ©finit par ses coordonnĂ©es et ses coordonnĂ©es
rĂ©duites. En effet, prenons lâexemple prĂ©sentĂ© dans la figure ci-aprĂšs.
Les nĆuds N et M du rĂ©seau qui est dĂ©finit par la base (đ ïżœïżœ đ ) sont caractĂ©risĂ©s par leur
coordonnĂ©es (đ, đ, đ) et (đ, đ, 0) respectivement. Pour donner leurs coordonnĂ©es
rĂ©duites, les coordonnĂ©es des nĆuds sont divisĂ©es respectivement par les modules a, b
et c des vecteurs de base : si une fraction est supérieure ou égale à 1 alors la coordonnée
est rĂ©duite et rendue infĂ©rieure Ă 1 par soustraction dâun nombre entier. On obtient,
ainsi, pour ces 2 nĆuds les mĂȘmes coordonnĂ©es rĂ©duites (0, 0, 0).
6
Remarque : le nombre des coordonnées réduites ou fractionnelles est limité au nombre
des nĆuds dans la maille alors que celui des coordonnĂ©es il peut ĂȘtre illimitĂ©.
B-7. Rangée réticulaires :
On appelle rangĂ©e rĂ©ticulaire (ou direction cristallographique : si on sâintĂ©resse au sens
de la rangĂ©e) toute droite passant par deux nĆuds du rĂ©seau.
Les rangĂ©es rĂ©ticulaires sont caractĂ©risĂ©es par leurs indices đą, đŁ, đ€ correspondant au
vecteur directeur de la rangĂ©e : ïżœïżœ = đąđ + đŁïżœïżœ + đ€đ dans la base du rĂ©seau (đ ïżœïżœ đ ), les
indices u, v et w sont des entiers premiers entre eux appelés indices de direction.
B-8. Plans réticulaires :
Un plan cristallographique (ou plan réticulaire) est un plan déterminé par au moins
3 nĆuds non colinĂ©aires qu'il contient.
B-9. Indices de Miller :
Les plans et rangĂ©es rĂ©ticulaires dâun rĂ©seau cristallin peuvent ĂȘtre reprĂ©sentĂ©s par un
systĂšme dâindices appelĂ©s indices de Miller qui reprĂ©sentent non seulement un plan
(â đ đ) ou une rangĂ©e [đą đŁ đ€] mais les familles de plans {â đ đ} ou rangĂ©es < đą đŁ đ€ > qui
les sont parallÚles dans le cas des plans ou symétriques dans le cas des rangées.
B-9. (A). Indices de direction dâune rangĂ©e :
Dans le cas dâune rangĂ©e rĂ©ticulaire, les indices de direction sont dĂ©terminĂ©s selon les
étapes décrites ci-aprÚs :
1. Supposant par exemple quâune rangĂ©e passe par deux nĆuds đ (đ„1, đŠ1, đ§1) et
đ (đ„2, đŠ2, đ§2 ) alors le vecteur directeur de cette rangĂ©e sera donnĂ© par : đđ =
(đ ïżœïżœ đ ) (
đ„2 â đ„1đŠ2 â đŠ1 đ§2 â đ§1
) ou đđ = (đ ïżœïżœ đ ) (
đ„1 â đ„2 đŠ1 â đŠ2 đ§1 â đ§2
)
2. Pour calculer les indices dâune rangĂ©e, on doit respecter la condition que ces
indices doivent ĂȘtre des entiers et premiers entre eux.
3. DâoĂč, pour la rangĂ©e NM, par exemple, ses indices seront : đą = (đ„2 â đ„1)/đ,
đŁ = (đŠ2 â đŠ1)/đ, đ€ = (đ§2 â đ§1)/đ avec đ dans ce cas est le plus grand diviseur
commun de đ„2 â đ„1, đŠ2 â đŠ1 et đ§2 â đ§1.
Remarque : Si un ou plus des coordonnĂ©es (đ„2 â đ„1), (đŠ2 â đŠ1) et (đ§2 â đ§1) est
un nombre fractionnaire, dans ce cas les indices de la rangée seront obtenus aprÚs
multiplication des coordonnées par le plus petit dénominateur commun.
Le paramĂštre đ d'une rangĂ©e est un nombre mesurant sur cette rangĂ©e la distance entre
deux nĆuds consĂ©cutifs (adjacents).
Remarque : une rangĂ©e [đą đŁ đ€] est Ă©quivalente Ă la rangĂ©e [đą đŁ đ€], les deux rangĂ©es sont
parallĂšles mais de sens opposĂ©s. Dans le cas dâun systĂšme cubique, par exemple, les
rangées [100], [010] et [001] sont équivalentes, on dit que les rangées sont symétriques :
7
chaque rangĂ©e peut ĂȘtre obtenu Ă partir dâune autre par rotation autour dâun axe dâordre
4 (voir chapitre concernant la symétrie cristalline).
B-9. (B). Indices de Miller dâun plan rĂ©ticulaire :
Soit P un plan rĂ©ticulaire qui passe par trois nĆuds du rĂ©seau A (đ„1, đŠ1, đ§1), B (đ„2, đŠ2, đ§2),
C (đ„3, đŠ3, đ§3). L'Ă©quation du plan đ s'Ă©crit â. đ„ + đ. đŠ + đ. đ§ = đ avec n est lâordre du plan
par rapport Ă un plan parallĂšle de la mĂȘme famille {â đ đ} qui passe par lâorigine du
repĂšre du rĂ©seau. Pour dĂ©terminer les indices de Miller (â đ đ) et lâordre đ de ce plan, on
peut suivre les démarches suivantes :
1. Puisque A, B et C sont des nĆuds du plan, donc les coordonnĂ©es de ces nĆuds
sont des solutions de lâĂ©quation de ce plan, dâoĂč le systĂšme dâĂ©quations :
{
đ„1. â + đŠ1. đ + đ§1. đ = đđ„2. â + đŠ2. đ + đ§2. đ = đđ„3. â + đŠ3. đ + đ§3. đ = đ
2. Le systĂšme dâĂ©quations a 4 inconnues (â, đ, đ et đ) pour 3 Ă©quations, lâobjectif sera
de rĂ©soudre le systĂšme en exprimant les indices h, k et l en fonction de lâordre n :
{
â =
|
đ đŠ1 đ§1đ đŠ2 đ§2đ đŠ3 đ§3
|
|đ|
đ =
|
đ„1 đ đ§1đ„2 đ đ§2đ„3 đ đ§3
|
|đ|
đ =
|
đ„1 đŠ1 đđ„2 đŠ2 đđ„3 đŠ3 đ
|
|đ|
avec |đ| = |
đ„1 đŠ1 đ§1đ„2 đŠ2 đ§2đ„3 đŠ3 đ§3
|
3. lâordre du plan n est un entier naturel (positif) qui doit ĂȘtre choisi pour que les
indices â, đ et đ soient des entiers et premiers entre eux.
4. En respectant la condition sur-citĂ©e nous allons pouvoir dĂ©terminer dâune part
les indices de Miller du plan rĂ©ticulaire qui passe par les nĆuds đŽ, đ” et đ¶ et aussi
déterminer son ordre.
Remarque : le dĂ©terminant |đ| sera nul si le plan (â đ đ) passe par lâorigine (0,0,0) de
la maille, les coordonnĂ©es prises des nĆuds A, B et C ne seront que les coordonnĂ©es
de vecteurs passants par lâorigine đ(0,0,0) : đđŽ , đđ” et đđ¶ , dans ce cas le dĂ©terminant
ne sera que le volume délimité par les 3 vecteurs qui sont déjà coplanaires (volume
nul). Par la suite, il faudra procĂ©der Ă un changement dâorigine selon un des vecteurs
de base du rĂ©seau avant dâappliquer la mĂ©thode sur-citĂ©e.
Les indices de Miller dâun plan rĂ©ticulaire dĂ©fini par ses intersections avec les axes
cristallographiques, sont déterminés de la maniÚre simplifiée suivante :
8
1. On doit dâabord dĂ©terminer les coordonnĂ©es fractionnelles (rĂ©duites)
dâintersections.
2. Il faut ensuite prendre lâinverse de ces coordonnĂ©es.
3. Et enfin réduire les trois fractions au plus petit dénominateur commun tout en
respectant la condition que les indices de Miller doivent ĂȘtre des entiers et
premiers entre eux.
Remarque 1 : Si le plan est parallĂšle Ă un axe du repĂšre cristallographique, alors lâindice
de Miller correspondant Ă cette direction sera nul.
Remarque 2 : Si le plan passe par lâorigine, et pour dĂ©terminer ses indices de Miller on
doit procĂ©der dâabord Ă un changement de lâorigine vers un nĆud adjacent, ceci afin
dâĂ©viter que les coordonnĂ©es dâintersection du plan avec les axes du repĂšre soient nulles.
9
CHAPITRE N°2 : LES SYSTEMES ET RESEAUX.
A. Les systĂšmes cristallins :
Un systÚme cristallin est un classement des cristaux sur la base de leurs caractéristiques
de symétrie morphologique et indirectement selon leurs paramÚtres de maille.
A-1. RĂ©seau direct :
Dans un cristal, si on remplace les motifs par des nĆuds alors cette ensemble de nĆuds
qui sont Ă©quidistants les uns par rapport aux autres formeront un rĂ©seau de nĆuds
appelé réseau direct.
On peut diffĂ©rencier entre un rĂ©seau monodimensionnel 1D (droite de nĆuds),
bidimensionnel 2D (plan de nĆuds) et tridimensionnel 3D (espace de nĆuds).
A-1. (A). RĂ©seau monodimensionnel :
Câest une droite de nĆuds, caractĂ©risĂ©e par un vecteur de base đ et un paramĂštre p=|đ |,
chaque nĆud de ce rĂ©seau est donnĂ© par un vecteur : ïżœïżœ = đą. đ .
A-1. (B). RĂ©seau bidimensionnel :
Un rĂ©seau bidimensionnel correspond Ă un plan de nĆuds, chaque nĆud est positionnĂ©
par rapport Ă une origine du repĂšre du rĂ©seau par un vecteur : ïżœïżœ = đą. đ + đŁ. ïżœïżœ : đ et ïżœïżœ
sont les vecteur de base du rĂ©seau et đŸ lâangle entre les deux vecteurs, ces trois
paramĂštres constituent les paramĂštres dâune maille dĂ©crivant le rĂ©seau. Dans ce cas, on
peut distinguer 4 types de systĂšmes : carrĂ©e (a = b ; đŸ = Ï/2), rectangle (a â b ; đŸ = Ï/2),
losange (a = b ; đŸ = 3Ï/2), parallĂ©logramme quelconque (a â b ; đŸ â Ï/2).
A-1. (C). RĂ©seau tridimensionnel :
Un réseau tridimensionnel est représenté par une famille de réseaux plans équidistants.
L'origine du rĂ©seau sera prise sur un nĆud quelconque O, et la base du rĂ©seau sera
donnĂ©e par ses vecteurs dans le sens direct : đ , ïżœïżœ et đ .
Tout nĆud du rĂ©seau direct 3D est repĂ©rĂ© par rapport Ă lâorigine O Ă lâaide dâun vecteur
donné par : R = u. a + v. b + w. c .
10
A-2. Les 7 systĂšmes cristallins tridimensionnels :
De cette définition, nous pouvons décrire 7 systÚmes cristallins selon leurs formes
géométriques :
Cubique :
Bases : 2 carrés
Faces : 4 carrés
a = b = c
đŒ = ÎČ = đŸ = Ï/2
Quadratique :
Bases : 2 carrés
Faces : 4 rectangles
a = b â c
đŒ = ÎČ = đŸ = Ï/2
Orthorhombique :
Bases : 2 rectangles
Faces : 4 rectangles
a â b â c
đŒ = ÎČ = đŸ = Ï/2
Monoclinique :
Bases : 2 rectangles
Faces : 2 rectangles,
2 parallélogrammes
a â b â c
đŒ = đŸ = Ï/2 â ÎČ > Ï/2
Triclinique :
Bases : 2 parallélogrammes
Faces : 4 parallélogrammes
a â b â c
đŒ â ÎČ â đŸ â Ï/2
Rhomboédrique :
Bases : 2 losanges
Faces : 4 losanges
a = b = c
đŒ = ÎČ = đŸ â Ï/2
Hexagonal :
Bases : 2 hexagones
Faces : 4 rectangles
a = b â c
đŒ = ÎČ = Ï/2, đŸ = 2Ï/3
Remarque : Nous verrons dans le chapitre 3 que chaque systĂšme cristallin peut ĂȘtre
caractĂ©risĂ© aussi par la prĂ©sence dâĂ©lĂ©ments de symĂ©trie caractĂ©ristiques.
B. Les modes de rĂ©seaux â 14 rĂ©seaux de Bravais :
B-1. Les modes des réseaux cristallins :
Pour des raisons de symétrie, chaque réseau peut se décliner de quatre maniÚres :
Primitive (notĂ©e P ou R pour systĂšme rhomboĂ©drique) : il y a un nĆud (ou motif)
Ă chaque sommet.
CentrĂ©e (notĂ©e I) : en plus des nĆuds des sommets, il y a en plus un nĆud au
centre de la maille.
A faces centrĂ©es (notĂ©e F) : en plus des nĆuds des sommets, il y a un nĆud au
centre de chaque face.
A deux faces centrées ou à bases centrées (notée A, B ou C suivant la base
concernĂ©e) : en plus des nĆuds des sommets, il y a des nĆuds aux centres de deux
bases opposées.
11
Mode de
réseau
Type de maille : nombre de
nĆuds
Translations élémentaires de
réseau
P Maille élémentaire primitive
1 nĆud par maille đ , ïżœïżœ , đ
A Maille à bases A centrées
2 nĆuds par maille đ , ïżœïżœ , đ ,ïżœïżœ + đ
2
B Maille à bases B centrées
2 nĆuds par maille đ , ïżœïżœ , đ ,
đ + đ
2
C Maille à bases C centrées
2 nĆuds par maille đ , ïżœïżœ , đ ,đ + ïżœïżœ
2
I Maille centrée
2 nĆuds par maille đ , ïżœïżœ , đ ,đ + ïżœïżœ + đ
2
F Maille à faces centrées
4 nĆuds par maille đ , ïżœïżœ , đ ,đ + ïżœïżœ
2,ïżœïżœ + đ
2,đ + đ
2
B-2. Dénombrement des 14 réseaux de bravais :
Si on combine chacun des 7 systÚmes cristallins aux modes de réseaux possibles, on ne
peut définir que 14 réseaux de Bravais, ceci revient au fait que les modes de réseaux ne
sont pas tous compatibles avec la symétrie des 7 systÚmes cristallins.
Primitif (P) Bases centrées
(A, B ou C)
Centré (I) Faces centrées
(F)
Maille élémentaire
primitive
1 nĆud par maille
Maille Ă face
centrée
2 nĆuds par
maille
Maille centrée
2 nĆuds par
maille
Maille Ă faces
centrées
4 nĆuds par
maille
Tri
clin
iqu
e
Mo
no
clin
iqu
e
Ort
ho
rho
mb
iqu
e
12
TĂ©t
rago
nal
Cu
biq
ue
Tri
gon
ale
Hex
ago
nal
C. Réseau réciproque :
La notion de rĂ©seau rĂ©ciproque (R.R.) dâun rĂ©seau direct (R.D.) a Ă©tĂ© introduite par Ewald
en 1917, un de ses principaux intĂ©rĂȘts est de simplifier lâinterprĂ©tation des expĂ©riences
de diffraction (calculs et reprĂ©sentations gĂ©omĂ©triques). Le R.R. nâa pas la signification
physique réelle du réseau structural, mais il permet de considérer de façon plus pratique
les plans cristallins, leurs directions et les distances interréticulaires.
C-1. ParamÚtres de mailles directes et réciproques :
Le rĂ©seau rĂ©ciproque est dĂ©fini Ă partir des vecteurs de base dâune maille rĂ©ciproque
dont les vecteurs de base sont : đâ , đâ et đâ :
đâ =ïżœïżœ Ëđ
đ . (ïżœïżœ Ëđ ) đâ =
đ Ëđ
đ . (ïżœïżœ Ëđ ) đâ =
đ Ëïżœïżœ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )
Le produit vectoriel n'étant pas commutatif, il faut bien respecter l'ordre des différents
vecteurs.
Et de modules :
Çđâ Ç = |ïżœïżœ Ëđ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )| =
đ. đ. sin đŒ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )=đ. đ. sin đŒ
đ ; Çđâ Ç = |
đ Ëđ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )| =
đ. đ. sin đœ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )=đ. đ. sin đœ
đ
13
Çđâ Ç = |đ Ëïżœïżœ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )| =
đ. đ. sin đŸ
đ . (ïżœïżœ Ëđ )=đ. đ. sin đŸ
đ
Les angles đŒâ, đœâ đđĄ đŸâ entre les vecteurs du rĂ©seau rĂ©ciproque sont donnĂ©s par :
cos đŒâ =đâ . đâ
|đâ |. |đâ |=cos đœ . cos đŸ â cos đŒ
sin đœ . sin đŸ ; đđđ đœâ =
đâ . đâ
|đâ |. |đâ | =
cos đŒ . cos đŸ â cos đœ
sin đŒ . sin đŸ
đđđ đŸâ =đâ . đâ
|đâ |. |đâ | =
cos đŒ . cos đœ â cos đŸ
sin đŒ . sin đœ
Et son volume rĂ©ciproque : đ â = |đâ . ( đâ Ë đâ )|
Aussi, le rĂ©seau rĂ©ciproque peut ĂȘtre dĂ©finit par les relations :
{ đ . đâ = đâ . đ = 1
ïżœïżœ . đâ = đâ . ïżœïżœ = 1
đ . đâ = đâ . đ = 1
et { đâ . ïżœïżœ = đâ . đ = 0
đâ . đ = đâ . đ = 0
đâ . đ = đâ . ïżœïżœ = 0
Lâanalyse dimensionnelle montre que les normes des vecteurs du R.R. sont des inverses
de longueur (m-1 ou Ă -1).
Un plan réticulaire (h k l) dans un réseau R.D. correspond à une rangée [h k l] dans le R.R.
dont le vecteur directeur đâđđâ = â. đâ + đ. đâ + đ. đâ est de direction perpendiculaire au
plan et de module Ă©gal Ă lâinverse de la distance entre deux plans adjacents de la mĂȘme
famille. Le volume đ â = |đâ . ( đâ Ë đâ )| dâune maille dans le rĂ©seau rĂ©ciproque est Ă©gal Ă
lâinverse de celle dans le rĂ©seau directe, đâ â đ = 1 .
C-2. Distance interréticulaire :
Ă toute famille de plans rĂ©ticulaires (h k l) correspond un nĆud notĂ© (h, k, l) et un vecteur
du RR notĂ© đâđđâ et qui est dĂ©finit par :
đâđđâ = âđâ + đđâ + đđâ
14
Ce vecteur est perpendiculaire Ă tous les plans de la famille {h k l}.
La distance interrĂ©ticulaire đâđđ (distance entre deux plans rĂ©ticulaires adjacents de la
mĂȘme famille) est Ă©gale Ă lâinverse de la norme du vecteur
đâđđâ = âđâ + đđâ + đđâ du rĂ©seau rĂ©ciproque correspondant :
đâđđ =1
|đâđđâ |
Remarque 1 :
- Le rĂ©seau rĂ©ciproque dâun rĂ©seau rĂ©ciproque est un rĂ©seau direct.
- Les 2 rĂ©seaux direct et rĂ©ciproque ont la mĂȘme symĂ©trie.
Remarque 2 : Conditions dâexistence dâun rĂ©seau rĂ©ciproque (R.R.) pour un rĂ©seau direct
(R.D.) : Les rĂšgles d'existence des nĆuds (h, k, l) du rĂ©seau rĂ©ciproque se dĂ©duisent des
conditions dâextinctions systĂ©matiques (Chap. 5) ou par le calcul de facteurs de structure.
D. Calculs dans les réseaux :
Lâobjectif de ce chapitre est de prĂ©senter les calculs gĂ©omĂ©triques et matriciels utiles que
ça soit dans le cas dâun rĂ©seau direct que dans un rĂ©seau rĂ©ciproque.
D-1. Calculs dans le réseau direct :
Dans un réseau direct tridimensionnel un plan réticulaire est indiqué par ses indices de
Miller (h k l) et la famille des plans parallÚles est indiquée par {h k l}. Une rangée
réticulaire est donnée par [u v w] et la famille des rangées parallÚles est représentée par
<u v wË.
D-1. (A). Tenseur métrique associée à une maille du R.D. :
Soient đ 1 = (đ ïżœïżœ đ ) (
đą1đŁ1đ€1) et đ 2 = (đ ïżœïżœ đ ) (
đą2đŁ2đ€2) deux vecteurs du rĂ©seau direct.
15
Le produit scalaire de 2 vecteurs du R.D peut sâĂ©crire :
đ 1 . đ 2 = đ 1 .đĄ . đ 2 = (đą1 đŁ1 đ€1) (
đ
ïżœïżœ đ
) (đ ïżœïżœ đ ) (
đą2đŁ2đ€2) = (đą1 đŁ1 đ€1)(đ) (
đą2đŁ2đ€2)
Avec : T = (đ
ïżœïżœ
đ
) (đ ïżœïżœ , đ )
T est le tenseur mĂ©trique associĂ© Ă la maille dĂ©finie par sa base (đ ïżœïżœ đ ), dans le cas du
rĂ©seau tridimensionnel, câest une matrice carrĂ©e de dimension 3 donnĂ©e par :
đ = (đ . đ đ . ïżœïżœ đ . đ
ïżœïżœ . đ ïżœïżœ . ïżœïżœ ïżœïżœ . đ
đ . đ đ . ïżœïżœ đ . đ
) = (
đ2 đ. đ. cos đŸ đ. đ. cos đœ
đ. đ. cos đŸ đ2 đ. đ. cos đŒ
đ. đ. cos đœ đ. đ. cos đŒ đ2)
A chacun des 7 systÚmes cristallins est associé un tenseur métrique caractéristique, pour
lâobtenir il suffit de prendre en considĂ©ration les relations entre les paramĂštres de sa
maille cristalline.
Exemple : maille orthorhombique : đ = (đ2 0 00 đ2 00 0 đ2
)
Le tenseur métrique détermine, comme l'indique son nom, la métrique du réseau
et toute mesure sera nécessairement exprimée en fonction de ce tenseur.
D-1. (B). Calcul de la surface dâune maille bidimensionnelle :
La surface dâune maille bidimensionnelle (đ , ïżœïżœ ) (parallĂ©logramme) est donnĂ©e par le
module du produit vectoriel des vecteurs de base du réseau :
đ = Çđ Ç = Çđ Ëïżœïżœ Ç = Çđ Ç. Çïżœïżœ Ç. sin(đ ^ ïżœïżœ ) = đ. đ. sin đŸ
D-1. (C). Calcul du volume dâune maille tridimensionnelle :
Par dĂ©finition, le carrĂ© du volume dâune maille tridimensionnelle (đ ïżœïżœ đ ) quelconque
est égal au déterminant du tenseur métrique associé à cette base :
đ2 = det(đ) = đ2 | đ2 đ. đ. cos đŒđ. đ. cos đŒ đ2
| â đ. đ. cos đŸ |đ. đ. cos đŸ đ. đ. cos đŒ
đ. đ. cos đœ đ2|
+ đ. đ. cos đœ |đ. đ. cos đŸ đ2
đ. đ. cos đœ đ. đ. cos đŒ|
đ2 = đ2đ2đ2(1 â cos2 đŒ â cos2 đœ â cos2 đŸ + 2 cosđŒ cos đœ cos đŸ)
DâoĂč : đđ = đ. đ. đ â(1 â cos2 đŒ â cos2 đœ â cos2 đŸ + 2 cos đŒ cos đœ cos đŸ)
16
Câest, aussi, le produit mixte des trois vecteurs de la base dans le sens directe :
đ = đ . (ïżœïżœ Ëđ ) = ïżœïżœ . (đ Ëđ ) = đ . (đ Ëïżœïżœ )
SystĂšme monoclinique :
đ = a. b. c. sin đœ
SystĂšme orthorhombique :
đ = đ. đ. đ
SystÚme rhomboédrique :
đ = đ3. â(1 + 2 cos3 đŒ â 3 cos2 đŒ)
SystĂšme quadratique :
đ = đ2. đ
SystĂšme hexagonal :
đ =â3
2. đ2. đ
SystĂšme cubique :
đ = đ3
D-1. (D). Calcul de la Distance entre deux atomes ou deux nĆuds :
Soient đŽ (đ„1 , đŠ1 , đ§1) et đ” (đ„2 , đŠ2 , đ§2) deux atomes dont les coordonnĂ©es sont connues
dans la base : (đ ïżœïżœ đ ), alors :
La distance entre A et B sera Ă©gal au module du vecteur Ađ” = (đ đ ïżœïżœ ) (
đ„2 â đ„1 đŠ2 â đŠ1 đ§2 â đ§1
) :
Ç Ađ” Ç2 = Ađ” .đĄ . A đ” = (đ„2 â đ„1, đŠ2 â đŠ1, đ§2 â đ§1) (
đ
ïżœïżœ
đ
) (đ , ïżœïżœ , đ ) (
đ„2 â đ„1 đŠ2 â đŠ1 đ§2 â đ§1
) = (đ„2 â
đ„1, đŠ2 â đŠ1, đ§2 â đ§1) (đ) (
đ„2 â đ„1 đŠ2 â đŠ1 đ§2 â đ§1
)
DâoĂč : Ç Ađ” Ç = [(đ„2 â đ„1)2 đ2 + ( đŠ2 â đŠ1)
2 đ2 + (đ§2 â đ§1)2 đ2 + 2( đŠ2 â đŠ1)(đ§2 â
đ§1) bc. cos đŒ + 2(đ§2 â đ§1)(đ„2 â đ„1) ca. cos đœ + 2(đ„2 â đ„1)( đŠ2 â đŠ1) ab. cos đŸ]1
2
17
D-1. (E). Angles entre deux vecteurs (rangées) :
Soient les 2 rangĂ©es R1 et R2 dĂ©finies par leurs vecteurs directeurs đ 1 et đ 2 ,
respectivement.
đ 1 = đą1. đ + đŁ1. ïżœïżœ + đ€1. đ đ 2 = đą2. đ + đŁ2. ïżœïżœ + đ€2. đ
Lâangle entre les 2 rangĂ©es sera donnĂ© par la relation :
cosđ =đ 1 . đ 2
Çđ 1 Ç. Çđ 2 Ç ou đ· = cosâ1 (
đ 1 . đ 2
Çđ 1 Ç. Çđ 2 Ç)
Avec : đ 1 . đ 2 = (đą1 đŁ1 đ€1)(đ)(
đą2đŁ2đ€2) , Çđ 1 Ç = [(đą1 đŁ1 đ€1)(đ) (
đą1đŁ1đ€1)]
1
2
,
Çđ 2 Ç = [(đą2 đŁ2 đ€2)(đ) (
đą2đŁ2đ€2)]
12
D-2. Calculs dans le réseau réciproque :
Soit R un rĂ©seau direct de base (đ ïżœïżœ đ ) et R* son rĂ©seau rĂ©ciproque (dual) de base :
(đâ đâ đâ )
D-2. (A). Tenseur métrique réciproque :
Dans une base rĂ©ciproque (đâ đâ đâ ), le tenseur mĂ©trique rĂ©ciproque đâ est donnĂ© par :
đâ = (đâ . đâ đâ . đâ đâ . đâ
đâ. đâ đâ . đâ đâ . đâ
đâ . đâ đâ . đâ đ â . đâ
) = (
(đâ)2 đâ. đâ. cos đŸâ đâ. đâ. cos đœâ
đâ. đâ. cos đŸâ (đâ)2 đâ. đâ. cos đŒâ
đâ. đâ. cos đœâ đâ. đâ. cos đŒâ (đâ)2)
D-2. (B). Volume de la maille réciproque :
Etant donnĂ© que dans un rĂ©seau direct le carrĂ© du volume de la maille direct (đ , ïżœïżœ , đ )
est égal au déterminant du tenseur métrique de cette base :
đ2 = det(đ)
Cette définition est valable dans le cas du réseau réciproque, c.à .d. :
đâ2 = det(đâ) = det[(đ)â1] = 1
det(đ)
DâoĂč : đâ2=1
đ2 đđđđ:. đ
â = 1
đ
18
D-2. (C). Distance entre deux nĆuds rĂ©ciproques (deux plans rĂ©ticulaires) :
Distances interréticulaires :
ConsidĂ©rons une famille de plans rĂ©ticulaires dâindices (â đ đ) dans un rĂ©seau direct
donnĂ© par sa base (đ , ïżœïżœ , đ ) :
Le vecteur : đâđđâ = â. đâ + đ. đâ + đ. đâ est un vecteur normal aux plans (â đ đ), dans
ce cas la distance interrĂ©ticulaire đâđđ sera donnĂ©e par :
đâđđ =1
âđâđđâ â= ( đâđđ
â đĄ . đâđđ
â )â 12= [(â đ đ)đâ (
âđđ)]
â 12
Avec : đâđđâ
đĄ est le transposĂ© du vecteur đâđđ
â et đâ est le tenseur mĂ©trique du rĂ©seau
rĂ©ciproque. DâoĂč :
đâđđ = (â2đâ2 + đ2đâ2 + đ2đâ2 + 2âđđâđâ cos đŒâ + 2âđđâđâ cos đœâ
+ 2đđđâđâ cos đŸâ)â 12
Pour obtenir lâexpression de đâđđ en fonction des paramĂštres du rĂ©seau direct :
đ, đ, đ, đŒ, đœ đđĄ đŸ il suffit dâutiliser les relations prĂ©cĂ©demment Ă©tablies entre les
paramĂštres des deux rĂ©seaux ou bien entre leurs tenseurs mĂ©triques đ et đâ. On obtient :
đâđđ =
{
1 â cos2 đŒ â cos2 đœ â cos2 đŸ + 2 cosđŒ . cos đœ . cos đŸ
[
â2
đ2sin2 đŒ +
đ2
đ2sin2 đœ +
đ2
đ2sin2 đŸ â
2đđđđ
(cos đŒ â cos đœ . cos đŸ)
â 2âđđđ
(cos đœ â cos đŒ . cos đŸ) â 2âđđđ
(cos đŸ â cos đŒ . cos đœ)]
}
12
Cette relation reprĂ©sente lâexpression gĂ©nĂ©rale de la distance interrĂ©ticulaire dans le cas
du systÚme triclinique et permettant de calculer cette distance pour différents systÚmes
cristallins, elle peut ĂȘtre rĂ©Ă©crite de la maniĂšre simplifiĂ©e suivante :
đâđđ =
{
|1 cos đŸ cos đœ
cos đŸ 1 cos đŒcosđœ cos đŒ 1
|
âđ . |
|
âđ cos đŸ cos đœ
đđ
1 cos đŒ
đđ cos đŒ 1
|
|+đđ.|
|
1âđ cos đœ
cos đŸđđ
cos đŒ
cos đœđđ 1
|
|+đđ . |
|
1 cos đŸâđ
cos đŸ 1đđ
cos đœ cos đŒđđ
|
|
}
12
19
SystĂšme monoclinique :
đâđđ =sin đœ
ââ2
đ2+đ2
đ2 +đ2. sin2 đœ
đ2 â2âđ. cos đœđ. đ
SystĂšme orthorhombique :
đâđđ =1
ââ2
đ2 +đ2
đ2+đ2
đ2
SystÚme rhomboédrique :
đâđđ =đ.â(1 + 2 cos3 đŒ â 3 cos2 đŒ)
sin đŒ
â(â2 + đ2 + đ2) + 2(âđ + âđ + đđ)(cos2 đŒ â cos đŒ)
sin2 đŒ
SystĂšme quadratique :
đâđđ =1
ââ2 + đ2
đ2 +
đ2
đ2
SystĂšme hexagonal :
đâđđ =1
â4(â2 + đ2 + âđ)3đ2
+đ2
đ2
SystĂšme cubique :
đâđđ =đ
ââ2 + đ2 + đ2
D-2. (D). Angles entre deux vecteurs réciproques : angles entre plans
réticulaires :
Soient P1 et P2 deux plans rĂ©ticulaires dĂ©finis par leurs indices de Miller (â1 đ1 đ1) et
(â2 đ2 đ2) dans un rĂ©seau direct quelconque et de vecteurs nodaux đ1â et đ2
â .
Lâangle đ· entre les deux plans P1 et P2 est Ă©gal Ă celle entre les deux vecteurs đ1â =
â1. đâ + đ1. đâ + đ1. đâ et đ2â = â2. đâ + đ2. đâ + đ2. đâ :
đ· = cosâ1 (đ1
â . đ2â
|đ1â |. |đ2
â |)
20
đ1â . đ2
â = (â1 đ1 đ1)(đâ) (
â2đ2đ2
) , ||đ1â || = [(â1 đ1 đ1)(đ
â) (
â1đ1đ1
)]
1
2
,
||đ2â || = [(đą2 đŁ2 đ€2)(đ
â) (
â2đ2đ2
)]
12
Cas du systĂšme monoclinique :
đ· = cosâ1 {đâ1đ1đ1 . đâ2đ2đ2 .[â1â2đ2
+đ1đ2. sin
2 đœđ2
+đ1đ2đ2
â(đ1â2 + â1đ2). cos đœ
đ. đ ]
sin2 đœ}
Cas du systĂšme orthorhombique :
đ· = cosâ1 {đâ1đ1đ1 . đâ2đ2đ2 . [â1â2đ2
+đ1đ2đ2
+đ1đ2đ2]}
Cas du systĂšme cubique :
đ· = cosâ1 {đâ1đ1đ1 . đâ2đ2đ2 . [â1â2 + đ1đ2 + đ1đ2
đ2]}
D-2. (E). RangĂ©e dâintersection de deux plans rĂ©ticulaires (axe de zone) :
ConsidĂ©rons les deux plans rĂ©ticulaires P1 (â1 đ1 đ1) et P2 (â2 đ2 đ2), si [đą đŁ đ€] est la
rangĂ©e dâintersection de ces deux plans, alors :
{â1. đą + đ1. đŁ + đ1đ€ = 0â2. đą + đ2. đŁ + đ2đ€ = 0
Donc :
{
đą = |
đ1 đ1đ2 đ2
| = đ1đ2 â đ2đ1
đŁ = |đ1 â1đ2 â2
| = đ1â2 â đ2â1
đ€ = |â1 đ1â2 đ2
| = â1đ2 â â2đ1
21
CHAPITRE N°3 : LA SYMETRIE CRISTALLINE.
Ce 4Ă©me chapitre vise lâillustration de la reprĂ©sentation matricielle et en projection des
éléments de la symétrie cristalline : symétrie ponctuelle et symétrie de position.
Dans la suite de ce chapitre il faudra faire la différence entre deux types de projections :
la projection stéréographique et la projection dans un plan.
A. SymĂ©trie cristalline : symĂ©trie dâorientation (ponctuelle ou
morphologique) et symétrie de position (translatoire) :
Une symĂ©trie est une propriĂ©tĂ© dâinvariance dâun objet par une transformation
gĂ©omĂ©trique de lâespace. En cristallographie, cette transformation peut ĂȘtre sans
translation (symĂ©trie ponctuelle, dâorientation ou morphologique) ou avec translation
(symétrie de position ou translatoire).
Exemple : Structure de lâaspirine (acide acĂ©tylsalicylique) :
Dans cet exemple, on peut constater que :
- La molĂ©cule (4) peut ĂȘtre obtenue de (1) par application dâune inversion.
- La molĂ©cule (3) peut ĂȘtre obtenue de (1) par rĂ©flexion (miroir) â ïżœïżœ suivie dâune
translation de 1/2. đ .
- La molĂ©cule (2) est lâimage de (1) par rotation de 180° â ïżœïżœ suivie dâune translation
de 1/2. ïżœïżœ .
- Finalement, lâensemble des molĂ©cules du cristal (infinitĂ© de mailles) sont
obtenues par des translations du rĂ©seau cristallin (vecteurs : đ , ïżœïżœ et đ ).
(1)
(2)
(3)
(4)
22
Cet exemple montre lâimportance de lâĂ©tude de la symĂ©trie pour dĂ©crire une structure
cristalline. Dans ce cas, le centre dâinversion est dit Ă©lĂ©ment de symĂ©trie ponctuelle, le
plan de glissement et lâaxe hĂ©licoĂŻdal sont des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie de position.
A-1. SymĂ©trie dâorientation : symĂ©trie morphologique :
Les opĂ©rations de symĂ©trie dâorientation sont des isomĂ©tries (transformations de
lâespace conservant les longueurs et changeant les orientations ou directions) laissant
au moins un point invariant.
Ces opérations excluent toute composante de translation, et conviennent à la
description dâobjet finis comme les molĂ©cules.
Inversion
RĂ©flexion
Translation 1
2. đ
Rotation 180°
Translation 1
2. ïżœïżœ
(1) (1)
(1)
(4)
(2)
(3)
Centre dâinversion 1 Plan de glissement đâđđ„
Axe hĂ©licoĂŻdal 21âđđŠ
23
En plaçant lâorigine dâun vecteur sur un point invariant par symĂ©trie
dâorientation, on peut dĂ©terminer les vecteurs Ă©quivalents par symĂ©trie, et
ainsi Ă©tudier les directions Ă©quivalentes au sein dâun objet.
LâopĂ©ration de symĂ©trie dâorientation la plus simple est lâidentitĂ©, qui transforme un
point quelconque en lui-mĂȘme. Les autres opĂ©rations de symĂ©trie dâorientation sont les
rotations, les rĂ©flexions, lâinversion et les roto-inversions. A ces opĂ©rations de symĂ©trie
ponctuelle correspondent les éléments de symétrie suivants :
LâidentitĂ© : lâĂ©lĂ©ment est lâidentitĂ© et notĂ© 1 (rotation : 2đ/1 ) ou E.
Lâinversion : prĂ©sence dâun centre dâinversion notĂ© 1 .
Les rotations directes : les Ă©lĂ©ments responsables sont des axes dâordre : 2
(rotation de 2Ï/2), 3 (rotation de 2Ï/3), 4 (rotation de 2Ï/4) ou 6 (rotation de
2Ï/6). (on dit quâun axe est dâordre n sâil permet une rotation dâangle Ă©gale Ă
2đ/đ).
Exemple : pour un axe de rotation dâordre 3, on distingue les opĂ©rations
suivantes : 31(angle : 1 Ă 2đ/3), 32 (2 Ă 2đ/3) et 33 ⥠30 (3 Ă 2đ/3 = 2đ).
Les rotations inverses ou roto-inversions : ces opérations sont liées à des axes
dits de roto-inversion ïżœïżœ (rotation dâordre n + inversion), ces axes sont : 2 (âĄ
đâ), 3, 4 ou 6.
La rĂ©flexion : liĂ©e Ă la prĂ©sence dâun miroir comme Ă©lĂ©ment de symĂ©trie, il est notĂ©
m.
Remarque 1 : La pĂ©riodicitĂ© du rĂ©seau (remplissage de lâespace par translation de la
maille : sans interstices ni recouvrements) limite les rotations possibles pour un cristal.
Remarque 2 : Le degrĂ© ou ordre (n) dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie dâorientation est Ă©gal au
nombre dâopĂ©rations de symĂ©trie quâil peut gĂ©nĂ©rer pour que la niĂšme position (direction)
soit identique Ă la premiĂšre (axe 3 : ordre 3, axe 3 : ordre 6).
Lors de lâĂ©tude de la symĂ©trie cristalline, il faut faire la diffĂ©rence entre la symĂ©trie dans
un cristal (motif inclus) et la symétrie dans un réseau (sans motif) :
- SymĂ©trie dâorientation des cristaux : Ă©difice atomique (motif) du cristal en
coĂŻncidence avec lui-mĂȘme.
- SymĂ©trie dâorientation des rĂ©seaux : nĆuds du rĂ©seau (points) en coĂŻncidence
avec eux-mĂȘmes.
De ces deux dĂ©finitions, on peut dĂ©duire que la symĂ©trie dâorientation dâun cristal est
infĂ©rieure ou Ă©gale Ă la symĂ©trie dâorientation de son rĂ©seau.
A-2. Symétrie de position : arrangement atomique interne :
A lâinverse de la symĂ©trie ponctuelle, les opĂ©rations de symĂ©trie de position sont des
opérations que ne laissent aucun point invariant, donc, présence de translation.
Les opérations de symétrie de position (symétrie translatoire) sont :
24
La translation : notĂ© souvent đĄ : (đĄ = đĄ1. đ + đĄ2. ïżœïżœ + đĄ3. đ ) liĂ©e au rĂ©seau et son
mode.
La rotation suivie de translation (axes hĂ©licoĂŻdaux : propres) : notĂ©s đđ qui
reprĂ©sente une rotation de 2đ/đ suivie d'une translation de đ/đ (0 < p : entier <
n) du vecteur du réseau parallÚle à l'axe.
La réflexion suivie de translation (plans de glissement : impropre) :
đ : miroir parallĂšle Ă lâaxe Ox + translation de đ /2.
đ : miroir parallĂšle Ă lâaxe Oy + translation de b /2.
đ : miroir parallĂšle Ă lâaxe Oz + translation de c /2.
đ : glissement de d /2 le long dâune diagonal :
- de face : 1
2(a + b ),
1
2(a + c ),
1
2(b + c )
- de maille : 1
2(a + b + c ) (systĂšme quadratique et cubique).
đ : glissement de đ /4 le long dâune diagonal :
- dâune face (maille F) : 1
4(a + b ),
1
4(a + c ),
1
4(b + c ),
1
4(a â b )âŠetc
- dâune maille (maille centrĂ© I) : 1
4(a + b + c ),
1
4(âa + b + c ), ⊠etc
đ : plans de glissement doubles. Ils nâapparaissent que dans 17 groupes
spatiaux qui ont un mode de réseau de Bravais centré (voir chapitre :
systĂšmes et rĂ©seaux et chapitre : groupes ponctuels et groupes dâespace).
Remarque : la direction des éléments de symétrie dans une structure cristalline sera
dĂ©finit dans le chapitre des groupes ponctuels et des groupes dâespace.
A-3. Positions équivalentes : positions générales et positions spéciales :
La connaissance de lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie ponctuelle et de position dâune
structure permet de retrouver toutes les positions Ă©quivalentes (motifs ou nĆuds) dans
la maille. Et on distingue deux types de positions :
Position générale : (x, y, z) en dehors de tout élément de symétrie ponctuelle dont
le nombre est Ă©gale au degrĂ© de symĂ©trie du groupe dâespace correspondant.
Position spéciale : (x, y, z) sur un ou plusieurs éléments de symétrie ponctuelle et
dont le nombre sera un diviseur entier du degrĂ© de symĂ©trie du groupe dâespace
correspondant.
La symĂ©trie dâun site dĂ©signe lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie sans glissement
passant par ce point.
Le nombre de positions spéciales est une fraction entiÚre du nombre de positions
générales.
B. Les opĂ©rations et Ă©lĂ©ments de symĂ©trie ponctuelle (dâorientation) :
Un Ă©lĂ©ment ou opĂ©rateur de symĂ©trie est le support dâune opĂ©ration de symĂ©trie. Il est
constituĂ© de lâensemble des points invariants par lâapplication de lâopĂ©ration de
symĂ©trie. Lâordre ou degrĂ© de symĂ©trie (n) de lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie correspond au
25
nombre de positions distinctes obtenues par application successive de lâopĂ©ration de
symĂ©trie correspondante, en commençant par une position nâappartenant pas Ă
lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie (position gĂ©nĂ©rale).
Remarque : Le nombre dâopĂ©rations de symĂ©trie correspondantes Ă un Ă©lĂ©ment de
symĂ©trie est Ă©gal Ă lâordre ou la multiplicitĂ© de cet Ă©lĂ©ment.
B-1. Représentation symbolique et graphique des Eléments de symétrie
ponctuelle :
Ci-aprĂšs nous dĂ©crivons lâeffet de quelques Ă©lĂ©ments de symĂ©trie ponctuelle sur un
objet :
Les opérations de symétrie directe : sont des opérations géométriques sans
translation qui transforme un objet en un objet superposable (Identité, Axes 2, 3,
4 et 6).
Les opérations de symétrie inverse : sont des opérations géométriques sans
translation qui transforme un objet en un objet superposable Ă son image dans
un miroir (centre dâinversion 1, miroir 2 ⥠đ perpendiculaire, axes de roto-
inversion : 2 ⥠đâ, 3, 4 et 6) .
B-1. (A). Représentation symbolique et graphique des Eléments de symétrie
ponctuelle directe :
Ci-aprÚs un tableau résumant les représentations symboliques et graphiques des divers
éléments de la symétrie directe (2, 3, 4 ou 6) :
Axe de rotation dâordre 2 : Axe de rotation dâordre 3 :
Axe de rotation dâordre 4 : Axe de rotation dâordre 6 :
B-1. (B). Représentation symbolique et graphique des Eléments de symétrie
ponctuelle inverse :
Ci-aprÚs le tableau résumant les représentations symboliques et graphiques des divers
2
. 2
2 2
26
éléments de symétrie inverse (1, 2, 3, 4, 6, m) :
Centre inversion 1 : Axe de roto-inversion 2 ou miroir mâ:
Axe de roto-inversion 3 : Axe de roto-inversion 4 :
Axe de roto-inversion 6 :
B-2. Représentation en projections stéréographique des éléments de
symétrie ponctuelle :
La projection stéréographique permet de simplifier la visualisation des éléments de
symĂ©trie et les directions Ă©quivalentes (positions Ă©quivalentes) au sein de lâespace Ă trois
dimensions des cristaux, sur une représentation plane.
B-2. (A). MĂ©thode pratique :
Soient une sphĂšre de rayon R et de centre O et NS un diamĂštre de cette sphĂšre (N :
nord et S : sud). Soient P et R deux points de la sphĂšre (P dans lâhĂ©misphĂšre nord et R
dans lâhĂ©misphĂšre sud) et p lâintersection de SP avec le plan (Ă©quatorial) normal Ă
2
2 2
2
27
NS et r lâintersection NR avec ce plan. p (symbole de projection : « ») et r (symbole de
projection : « ») sont les transformés stéréographiques de P et R respectivement :
B-2. (B). Représentation en projection stéréographique des éléments de
symétrie ponctuelle :
Nous présentons ci-aprÚs les projections stéréographiques des éléments de symétrie
ponctuelle considĂ©rĂ©s confondus avec lâaxe SN avec les positions Ă©quivalentes relatives :
2âplan Ă©quatorial
(ordre 2)
2âplan Ă©quatorial
(ordre 2)
Axe de rotation 3
(ordre 3)
Axe de rotation 4
(ordre 4)
Axe de rotation 6
(ordre 6)
Centre dâinversion 1
(ordre 2)
Axe de roto-inversion 2
(mâ) (ordre 2)
Axe de roto-inversion 3
(ordre 6)
Axe de roto-inversion 4
(ordre 4)
28
Axe de roto-inversion 6
(ordre 6)
Dans le cas des miroirs, la représentation stéréographique dépendent de leurs
orientations par rapport au plan de projection (plan Ă©quatorial) :
Si le miroir est perpendiculaire au plan de projection alors il est présenté par un
trait continu en gras selon le diamĂštre du cercle de projection.
Sâil est parallĂšle au plan de projection, alors on le reprĂ©sente par un cercle continu
en gras confondu avec le cercle de projection.
Sâil est inclinĂ© par rapport aux plan de projection et au plan vertical : dans ce cas
on le reprĂ©sente par deux arcs de cercles, câest le cas des miroirs passant par les
arrĂȘtes du cube dans le cas dâune maille cubique.
B-3. Relation entre symétrie cristalline et systÚmes cristallins :
La structure cristalline dâun composĂ© cristallin doit se prĂ©senter sous lâun des rĂ©seaux des
sept systÚmes cristallins, elle peut posséder, en effet, la symétrie maximale du réseau ou
bien un minimum dâĂ©lĂ©ments de symĂ©trie caractĂ©ristiques du type de rĂ©seau :
Cubique : Quadratique : Orthorhombique : Monoclinique :
Symétrie min :
4 đđ„đđ 3 (đđą 3) â:
grandes diagonales
Symétrie max :
3 đđ„đđ 4/3đ â:
axes de la base
4 đđ„đđ 3 (đđą 3) â:
grandes diagonales
6 đđ„đđ 2/6đâ â:
petites diagonales
1
Symétrie min :
1 đđ„đ 4(đđą 4) â:
[001]
Symétrie max :
1 đđ„đ 4/1đ â:
[001]
2 đđ„đđ 2/2đâČ â:
[100]et [010]
2 đđ„đđ 2/2đâČâČ â:
[110]et [110]
1
Symétrie min :
3 đđ„đđ 2(đđą 2) â:
axes de la base
Symétrie max :
3 đđ„đđ 2/đ â:
axes de la base
1
Symétrie min :
1 đđ„đ 2(đđą 2) â:
[010]
Symétrie max :
1 đđ„đ 2/đ â:
[010]
1
Triclinique : Trigonal : Hexagonal :
Symétrie min : -
Symétrie max :
1
Symétrie min :
1 đđ„đ 3 (đđą 3) â: [001]
Symétrie max :
1 đđ„đ 3 (đđą 3) â : [001]
3 đđ„đđ 2/đ â:
[110], [100]et [010]
1
Symétrie min :
1 đđ„đ 6(đđą 6) â: [001]
Symétrie max :
1 đđ„đ 6/đ â: [001]
6 đđ„đđ 2/đâČ â:
[100], [010], [110], [120], [210]et [110]
1
29
C. Les opérations et éléments de symétrie de position (translatoire) :
Lâaction dâun Ă©lĂ©ment de position {đ đ[direction]|đĄ } sur une position (đ„đŠđ§) sera donnĂ©e par :
đđ . (đ„đŠđ§) + đĄ avec: đĄ = đĄđđ„đĄ + đĄđđđĄ
đĄđđđĄ : translation liĂ©e Ă la nature et la direction de lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie.
đĄđđ„đĄ : translation liĂ©e Ă la position de lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie dans la maille.
{identitĂ© 1|t } : translation đĄ (translation liĂ©e au mode de rĂ©seau).
{axes de rotation n|đĄ } : axes hĂ©licoĂŻdaux np (les valeurs de p est toujours infĂ©rieure
Ă celle de n). Par exemple pour lâaxe 3 on aura : 31 (translation de 1/3 selon la
direction de lâaxe), 32 (translation de 2/3 selon la direction de lâaxe).
{miroir|đĄ } : plans de glissement : « a » pour translation de (1
2 0 0) selon lâaxe Ox,
« b » pour translation de (0 1
2 0) selon Oy, « c » pour translation de (0 0
1
2) selon Oz
(sauf rhomboédrique), « n » pour translation de 1
2 selon la diagonale dâune face ou
dâune maille et « d » pour translation 1
4 selon la diagonale de face de maille de type
F ou selon la diagonale dâune maille de type I.
Remarque : Si un changement dâorigine du rĂ©seau rend nulle la translation de lâopĂ©ration
de symétrie alors cette opération est dite réductible et revient à une opération de symétrie
ponctuelle. Dans le cas contraire, lâopĂ©ration est dite irrĂ©ductible et correspond Ă une
opération de symétrie de position.
C-1. Représentation symbolique et graphique des Eléments de symétrie de
position :
C-1. (A). Représentation symbolique et graphique des axes hélicoïdaux :
La représentation symbolique et graphique des axes hélicoïdaux est donnée sur les
figures ci-aprĂšs :
30
Remarque : Chaque axe de chacun des couples suivant : 31 et 32, 41 et 43, 61 et 65, 62 et
64 peut ĂȘtre obtenu de son 2Ăšme par rĂ©flexion selon un miroir parallĂšle Ă lâaxe.
31
C-1. (B). Représentation symbolique et graphique des plans de glissement :
Les représentations symboliques et graphiques de quelques plans de glissement
(passants par lâorigine de la maille : (0,0,0)) sont donnĂ©es sur les figures ci-aprĂšs :
Miroir mâOz Plan de glissement bâOz Plan de glissement aâOy
Symboles de projection sur un plan:
â au plan â au plan â au plan â au plan â au plan â au plan
Projection sur
(đ , đ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , ïżœïżœ )
Projection sur
(đ , đ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , ïżœïżœ )
Projection sur
(đ , ïżœïżœ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , đ )
Plan de glissement câOx Plan de glissement bâOx Plan de glissement aâOz
Symboles de projection sur un plan:
â au plan â au plan â au plan â au plan â au plan â au plan
Projection sur
(đ , đ ) đđĄ (đ , ïżœïżœ )
Projection sur
(ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , đ ) đđĄ (đ , ïżœïżœ )
Projection sur
(ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , đ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , ïżœïżœ )
Le symbole désigne une position asymétrique, désigne une position équivalente
inversée par rapport à la premiÚre.
Remarque 1 : Si le miroir ou le plan de glissement parallĂšle au plan de projection ne passe
32
pas par lâorigine de la maille, dans ce cas un indice indiquant la coordonnĂ©e
dâintersection avec lâaxe de projection est rajoutĂ© sur le symbole de lâĂ©lĂ©ment.
Plan de glissement câOy Plan de glissement nâOz Plan de glissement nâOy
Symboles de projection sur un plan:
â au plan â au plan â au plan â au plan â au plan â au plan
Projection sur
(đ , ïżœïżœ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur (đ , đ )
Projection sur
(đ , đ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur
(đ , ïżœïżœ )
Projection sur
(đ , ïżœïżœ ) đđĄ (ïżœïżœ , đ )
Projection sur (đ , đ )
Plan de glissement nâOx Symboles de projection sur un plan:
â au plan â au plan
Projection sur
(đ , ïżœïżœ ) đđĄ (đ , đ )
Projection sur (ïżœïżœ , đ )
C-2. Représentation en projection sur plan des éléments de symétrie de
position :
Nous résumons, ci-aprÚs, les projections sur plan des éléments de symétrie de position et
de certains Ă©lĂ©ments dâorientation avec les positions Ă©quivalentes gĂ©nĂ©rĂ©es par ces
derniers.
33
Remarque : les projections dans le plan des éléments de symétrie et des positions
équivalentes sont surtout utilisées pour la construction des projections des groupes
dâespace. Pour les groupes ponctuels on utilise les projections stĂ©rĂ©ographiques.
3 31 32
4 41 42 43
6 61 62 63
64 65
La projection des plans de glissement, considĂ©rĂ©s passant par lâorigine de la maille (0,0,0),
est donnée sur les figures ci-aprÚs dans lequel le symbole désigne une position
asymétrique, désigne une position équivalente inversée par rapport à la premiÚre via
lâapplication dâune opĂ©ration de symĂ©trie inverse (centre dâinversion, miroirs et plans de
glissement, axes de roto-inversion) et désigne une position équivalente à la premiÚre
par application dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie directe (axes de rotations, axes hĂ©licoĂŻdaux).
Dans le cas oĂč lâaxe de projection est lâaxe Oz :
- Lâindice + indique que la position gĂ©nĂ©rale est Ă lâintĂ©rieur de la maille avec une
coordonnĂ©e positive selon lâaxe de projection (+z).
- Lâindice â indique que la position est situĂ©e Ă â đ§ ⥠(1 â đ§).
- Lâindice 1
2+ indique que la position est situĂ©e Ă
1
2+ đ§.
- Lâindice 1
2â indique que la position est situĂ©e Ă
1
2â đ§.
On procĂšde avec le mĂȘme raisonnement si lâaxe de projection est Ox (+x,âŠ) ou Oy (+y,âŠ).
34
symbole
Normal â ParallĂšle â Vecteur de
glissement au plan de projection (Ox, Oy)
2
-
21
Translation de œ suivant la direction de
lâaxe
m
Miroir sans glissement.
a
đ /2 suivant [100]
b
ïżœïżœ /2 suivant [010]
c
đ /2 suivant [001]
(đ + ïżœïżœ + đ )/2 le long de [111]
(rhomboédrique).
n (diagonal)
(ïżœïżœ + đ )/2 (đ + đ )/2
(đ + ïżœïżœ )/2
(đ + ïżœïżœ + đ )/2 : quadratique et
cubique.
d (diamant)
(đ ± đ)/4
(đ ± đ)/4
(đ ± đ)/4
(đ ± đ ± đ)/4 :
quadratique et cubique.
D. Notation de Seitz et ITA des éléments de symétrie :
Pour dĂ©crire la nature, la direction et la position dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie ponctuelle ou
de position, ce dernier peut ĂȘtre symbolisĂ© de 2 maniĂšres :
35
Notation de Seitz par {đ [Direction]|đĄ } : R reprĂ©sente la partie ponctuelle de
lâopĂ©ration de symĂ©trie dĂ©signĂ©e par son symbole et sa direction et đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ
lâopĂ©ration de translation associĂ©e dĂ©signĂ©e par son vecteur.
Notation ITC (international Tables of Crystallography) par : R(đĄđđđĄ )đđ„, đđŠ, đđ§: Avec
R est la partie ponctuelle de lâopĂ©ration de symĂ©trie dĂ©signĂ©e par son symbole, đĄđđđĄ
est le vecteur de translation intrinsĂšque de lâĂ©lĂ©ment et đđ„, đđŠ, đđ§ les coodonnĂ©es
fractionnelles de la position de lâĂ©lĂ©ment dans la maille.
E. Notation de Schoenflies et dâ Hermann-Mauguin :
Lors de leurs combinaisons la notation des éléments de symétrie est décrite par 2
méthodes :
Notation de Schoenflies qui est, surtout, utilisée pour la description de la symétrie
moléculaire en spectroscopie.
Exemples : Cn indique une rotation d'ordre n. Sn indique une roto-inversion
d'ordre n.
Notation dâHermann-Mauguin introduite, dâabord, par Carl Hermann en 1928 et
modifiée en 1931 par Charles-Victor Mauguin. Cette méthode a été adoptée en
1935 comme méthode de notation internationale en cristallographie.
F. ReprĂ©sentation matricielle dâune opĂ©ration de symĂ©trie et dĂ©termination
des coordonnées des positions équivalentes :
La reprĂ©sentation matricielle dâune opĂ©ration de symĂ©trie ponctuelle ou de position est
constituée de 3 composantes :
Une matrice carrĂ©e dâordre 3 : đđ reprĂ©sentant la partie ponctuelle de
lâopĂ©ration de symĂ©trie et qui se traite comme une matrice de changement de
base : đđ = (
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
)
Une matrice de translation intrinsĂšque đĄđđđĄ qui est due Ă la nature et la direction
de lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie de position. Cette matrice est nulle pour une opĂ©ration
de symĂ©trie ponctuelle : đĄđđđĄ = (
đĄ1âČ
đĄ2âČ
đĄ3âČ)
Une matrice de translation extrinsĂšque đĄđđ„đĄ qui est due Ă la position de
lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie dans la maille. Cette matrice sera nulle si lâĂ©lĂ©ment passe
par lâorigine (0,0,0) de la maille : đĄđđ„đĄ = (
đĄ1âČâČ
đĄ2âČâČ
đĄ3âČâČ)
Le vecteur de translation totale est donnĂ© par : đĄ = (
đĄ1đĄ2đĄ3
) = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ
36
E-1. Détermination de la représentation matricielle de la partie ponctuelle
(matrice carrĂ©e : đđ ) de lâopĂ©ration de symĂ©trie :
La méthodologie pratique consiste, donc, à déterminer la matrice de changement de la
base (đ ïżœïżœ đ ) vers une nouvelle base (đâČ đâČ đâČ ) obtenue aprĂšs application de la
composante ponctuelle de lâopĂ©ration de symĂ©trie sur les vecteurs đ , ïżœïżœ et đ :
{
đâČ = đ11. đ + đ12. ïżœïżœ + đ13. đ
đâČ = đ21. đ + đ22. ïżœïżœ + đ23. đ
đâČ = đ31. đ + đ32. ïżœïżœ + đ33. đ
Alors la matrice de passage de la base Bâ (đâČ đâČ đâČ ) vers B (đ ïżœïżœ đ ) sera donnĂ©e par :
đđ”âČđ” =
..đ
ïżœïżœ
đ
đâČ đâČ đâČ
(
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
) avec: (đâČ đâČ đâČ ) = (đ ïżœïżœ đ ) (
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
)
E-1. (A). Exemple 1 : axe hĂ©licoĂŻdal 41 {4â [001] |(0, 0,1
4)} passant par (0, 0, đ§) :
Pour cela considérons un réseau tridimensionnel cubique ou quadratique défini par sa
base (đ ïżœïżœ đ ) et qui possĂšde un axe hĂ©licoĂŻdal 41 confondu avec lâaxe OZ.
Dans ce cas, la partie ponctuelle de lâopĂ©ration de symĂ©trie liĂ©e Ă lâaxe 41 est une rotation
de 2Ï/4 parallĂšle Ă la direction [001].
{ đâČ = 0. đ + 1. ïżœïżœ + 0. đ
đâČ = â1. đ + 0. ïżœïżœ + 0. đ
đâČ = 0. đ + 0. ïżœïżœ + 1. đ
DâoĂč : đ4âĄđđ = (0 â1 01 0 00 0 1
)
37
E-1. (B). Exemple 2 : Plan de glissement n {đâ [100] |(0,1
2,1
2)} passant par
(0, đŠ, đ§) :
Dans le cas dâun plan de glissement la partie ponctuelle sera une rĂ©flexion par un miroir.
{ đâČ = â1. đ + 0. ïżœïżœ + 0. đ
đâČ = 0. đ + 1. ïżœïżœ + 0. đ
đâČ = 0. đ + 0. ïżœïżœ + 1. đ
DâoĂč : đđâđđ„ = (â1 0 00 1 00 0 1
)
E-2. Détermination de la représentation matricielle de la translation
intrinsĂšque đĄđđđĄ :
La translation intrinsĂšque est liĂ©e Ă la prĂ©sence dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie de position, dans
le cas dâune symĂ©trie ponctuelle cette translation sera nulle.
Dans le cas dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie de position, le vecteur de translation intrinsĂšque est
déterminé directement à partir de la connaissance de la nature et la direction de cet
élément.
E-2. (A). Exemple 1 : axe hĂ©licoĂŻdal 41 passant par (0, 0, đ§) :
Dans ce cas, puisque lâaxe 41 est || Ă Oz :
đĄđđđĄ = (
001
4
) ⥠(1
4đ )
E-2. (B). Exemple 2 : cas dâun plan de glissement n passant par (0, đŠ, đ§) :
Puisque ce plan de glissement est â [100], donc la translation intrinsĂšque sera donnĂ©
par :
đĄđđđĄ =
(
01
21
2)
⥠(
1
2ïżœïżœ +
1
2đ )
38
E-3. DĂ©termination de la reprĂ©sentation matricielle dâune opĂ©ration de
symĂ©trie aprĂšs un changement dâorigine et du produit de 2 opĂ©rations :
E-3. (A) ReprĂ©sentation matricielle dâune opĂ©ration de symĂ©trie aprĂšs un
changement dâorigine :
Soit {R|đĄ } une opĂ©ration de symĂ©trie dâun Ă©lĂ©ment positionnĂ© Ă une origine O1, si on
sâintĂ©resse Ă dĂ©terminer lâexpression matricielle de cet opĂ©ration aprĂšs un changement
dâorigine vers O2 alors la nouvelle reprĂ©sentation matricielle dans la nouvelle origine sera
donnée par :
{đ âČ|đĄâČ } = {đ |đĄ â đ . đ1đ2 + đ1đ2 }
La matrice de la partie ponctuelle reste inchangée.
E-3. (A.1) Exemple 1 : Axe 21â[010] de (0, đŠ, 0) vers (1
4, đŠ, 0) :
{(1 0 00 â1 00 0 1
) | (
01
20
)}
> {(
â1 0 00 1 00 0 â1
) | â (â1 0 00 1 00 0 â1
) .(
1
400
) + (
1
400
) + (
01
20
)}
DâČou:
{
(â1 0 00 1 00 0 â1
) |
(
1
21
20)
}
E-3. (A.2) Exemple 2 : Axe 41â[001] de (0,0, đ§) vers (1
4,1
4, đ§) :
{(0 â1 01 0 00 0 1
) |(
001
4
)}
>
{
(0 â1 01 0 00 0 1
) | â (0 â1 01 0 00 0 1
) .
(
1
41
40)
+
(
1
41
40)
+ (
001
4
)
}
DâČou:
{
(0 â1 01 0 00 0 1
) |
(
1
201
4)
}
E-3. (B) ReprĂ©sentation matricielle dâun produit de deux opĂ©rations :
Le produit ou la combinaison de deux opĂ©rations de symĂ©trie {R1|đĄ1 } et {R2|đĄ2 } est,
aussi, une opération de symétrie donnée par :
(đ 1 | đĄ1 )(đ 2 | đĄ2 ) = (đ 1đ 2 |đ 1đĄ2 + đĄ1 )
39
E-4. DĂ©termination de la nature, de la direction, du sens et de la position dâun
élément de symétrie à partir de sa représentation matricielle :
Soit đđ et đĄ les reprĂ©sentations matricielles des composantes : ponctuelle et de
translation (intrinsĂšque + extrinsĂšque) dâune opĂ©ration de symĂ©trie quelconque.
Le calcul du dĂ©terminant de la matrice carrĂ©e đđ permet de vĂ©rifier si câest un Ă©lĂ©ment
direct ou inverse. Le type de la partie ponctuelle de lâĂ©lĂ©ment de symĂ©trie peut ĂȘtre obtenu
par le calcul de la trace de cette matrice :
det (đđ ) = +1, Ă©lĂ©ment direct det (đđ ) = â1, Ă©lĂ©ment inverse
tr(MR) = 3
> 1
tr(MR) = 2
> axe 6
tr(MR) = 1
> axe 4
tr(MR) = 0
> axe 3
tr(MR) = â1
> axe 2
tr(MR) = â3
> 1
tr(MR) = â2
> axe 6
tr(MR) = â1
> axe 4
tr(MR) = 0
> axe 3
tr(MR) = 1
> 2 ⥠m
E-4. (A). DĂ©termination de la direction de lâĂ©lĂ©ment :
La direction dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie peut ĂȘtre obtenue en dĂ©terminant les points fixes
(invariants) lors de lâapplication de lâopĂ©ration de symĂ©trie :
Cas dâune rotation : Cas dâune roto-inversion ou rĂ©flexion :
1
đ. (âđđ đ
đ=đ
đ=1
) . (
đąđ„đąđŠđąđ§) = (
đąđ„đąđŠđąđ§)
1
2. (đđ + đŒ). (
đąđ„đąđŠđąđ§) = (
đąđ„đąđŠđąđ§)
E-4. (B). DĂ©termination du sens de lâĂ©lĂ©ment (cas dâune rotation) :
Pour dĂ©terminer le sens dâune rotation (n>2) : (+ : sens direct) ou (â : sens inverse), il
suffit de vĂ©rifier le sens de rotation dâun vecteur ïżœïżœ non parallĂšle Ă la direction de lâaxe de
rotation ïżœïżœ en calculant le dĂ©terminant de la matrice :
det(đ) = |
đąđ„ đŁđ„ det(đđ ) . đ€đ„đąđŠ đŁđŠ det(đđ ) . đ€đŠđąđ§ đŁđ§ det(đđ ) . đ€đ§
| Avec : (
đ€đ„đ€đŠđ€đ§) = đđ . (
đŁđ„đŁđŠđŁđ§)
E-4. (C). DĂ©termination de la translation intrinsĂšque de lâĂ©lĂ©ment :
Cas dâun axe hĂ©licoĂŻdal : translation
intrinsĂšque :
Cas dâun plan de glissement : translation
intrinsĂšque :
đĄđđđĄ =1
đ(âđđ đ
đ=đ
đ=1
) . đĄ avec đđ đ = I đĄđđđĄ =
1
2(đđ + đŒ). đĄ
40
E-4. (D). DĂ©termination de la position de lâĂ©lĂ©ment :
Pour la dĂ©termination de la position dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie Ă partir de sa
reprĂ©sentation matricielle, on procĂšde dâune maniĂšre inverse Ă celle vue lors dâun
changement de position dâun Ă©lĂ©ment entre lâorigine de la maille đ1(0,0,0) et la position Ă
dĂ©terminer đ2(đđ„, đđŠ, đđ§), dâoĂč :
đĄđđđĄ â đđ . đ1đ2 + đ1đ2 = đĄ
Donc : âđđ . (
đđ„đđŠđđ§) + (
đđ„đđŠđđ§) = đĄ â đĄđđđĄ = đĄđđ„đĄ
E-4. (E). Exemple : Combinaison dâaxe hĂ©licoĂŻdal {2â [001] | (0,1
2,1
2)} et dâun
plan de glissement a perpendiculaire {đâ [001] | (1
2, 0,
1
2)}:
{
(â1 0 00 â1 00 0 1
) |
(
01
21
2)
}
Ă
{
(1 0 00 1 00 0 â1
) |
(
1
201
2)
}
=
{
(â1 0 00 â1 00 0 â1
) |
(
1
21
20)
}
|â1 0 00 â1 00 0 â1
| = â1 , Donc, Ă©lĂ©ment inverse.
đđ (â1 0 00 â1 00 0 â1
) = â3, Donc, câest un centre dâinversion.
Position de lâĂ©lĂ©ment :
â(â1 0 00 â1 00 0 â1
) . (
đđ„đđŠđđ§) + (
đđ„đđŠđđ§) =
(
1
21
20)
â
{
đđ„ =
1
4
đđŠ =1
4đđ§ = 0
Donc, la combinaison des deux Ă©lĂ©ments correspond Ă un centre dâinversion positionnĂ© Ă
(1
4,1
4, 0).
D-5. Détermination des coordonnées des positions équivalentes par
application dâune opĂ©ration de symĂ©trie :
Soit un Ă©lĂ©ment de symĂ©trie quelconque donnĂ© par {đ |đĄ }, alors pour toute position
(đ„, đŠ, đ§) ses positions Ă©quivalentes (đ„âČ, đŠâČ, đ§âČ) seront obtenues, successivement, par :
(đ„âČ
đŠâČ
đ§âČ) = đđ . (
đ„đŠđ§) + đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (
đ11 đ21 đ31
đ12 đ22 đ32
đ13 đ23 đ33
) . (đ„đŠđ§) + (
đĄ1âČ
đĄ2âČ
đĄ3âČ) + (
đĄ1âČâČ
đĄ2âČâČ
đĄ3âČâČ)
41
CHAPITRE N°4 : GROUPES PONCTUELS ET GROUPES DâESPACE.
Nous avons Ă©tudiĂ©s jusquâĂ maintenant les opĂ©rations et leurs Ă©lĂ©ments de symĂ©trie
ponctuelle et de position dâune façon indĂ©pendante les uns des autres. Puisque dans un
cristal, certains de ces éléments peuvent se trouver ensemble, ce qui nécessite, pour
dĂ©crire la symĂ©trie globale dâune structure cristalline, de passer de lâĂ©tude indĂ©pendante
de chaque Ă©lĂ©ment Ă part vers lâĂ©tude gĂ©nĂ©rale des groupes.
A. Notion de la Théorie des groupes.
A-1. Généralités :
Un groupe est un ensemble dâĂ©lĂ©ments đđ muni dâune rĂšgle dâassociation interne qui
associe Ă toute paire đđ, đđ un autre Ă©lĂ©ment de lâensemble que nous appellerons
produit et que nous noterons đđ. đđ . Il doit y avoir un Ă©lĂ©ment neutre 1 tels que đđ. 1 =
1. đđ = đđ. Enfin chaque Ă©lĂ©ment đđ doit avoir un inverse đâ1 tel que đđ. đâ1 = đâ1. đđ =
1. Les transformations qui laissent un systĂšme invariant forment un groupe. LâĂ©lĂ©ment
neutre est alors constituĂ© par la âtransformation identiqueâ ou âidentitĂ©â 1, qui
transforme un objet en lui-mĂȘme.
A-2. Théorie des groupes appliquée à la symétrie cristalline :
Lâensemble des opĂ©rations de symĂ©trie et non les Ă©lĂ©ments de symĂ©trie dâun objet muni
des lois sur-citées possÚde une structure de groupe G. L'ensemble des groupes ponctuels
ou des groupes dâespace rĂ©sulte de la combinaison des opĂ©rations ponctuelles de
symétrie ou des opérations de symétrie de position, respectivement. Cependant le
nombre de groupes distincts est inférieur à celui des combinaisons, certaines étant
isomorphes, c'est-Ă -dire conduisant au mĂȘme groupe ponctuel ou groupe dâespace.
B. Groupes ponctuels : symétrie ponctuelle ou morphologique.
En cristallographie on peut montrer la présence de 32 groupes ponctuels ou classes
cristallines qui résultent de la combinaison en groupes des opérations de symétrie
cristalline ponctuelle.
B-1. Compositions des opérations de symétrie :
Comme mentionnĂ© prĂ©cĂ©demment, une structure cristalline peut ĂȘtre caractĂ©risĂ©e par la
prĂ©sence dâun groupe dâopĂ©rations de symĂ©trie, Ă ce niveau, et avant dâentamer la notion
des groupes ponctuels dâune façon dĂ©taillĂ©e, il sera important de dĂ©crire le rĂ©sultat de
certaines combinaisons dâopĂ©rations ponctuelles de symĂ©trie :
La prĂ©sence de deux Ă©lĂ©ments parmi : un centre dâinversion, un miroir et un axe
dâordre pair de direction â au miroir impose la prĂ©sence du troisiĂšme.
La prĂ©sence d'un axe 2 â Ă un axe d'ordre đ impose l'existence de n axes 2
42
contenus aussi dans le plan â Ă lâaxe n, l'angle entre 2 axes 2 est Ă©gal Ă Ï/n. Et un
raisonnement inverse est correct.
La prĂ©sence dâun axe dâordre n impair contenu dans un miroir impose l'existence
de n miroirs passants par l'axe, l'angle entre deux plans est alors Ï/n.
La prĂ©sence dâun axe dâordre n pair contenu dans un miroir impose l'existence de
n/2 miroirs passants par l'axe, l'angle entre deux plans est alors 2Ï/n.
La prĂ©sence dâun axe 3 et un miroir â implique la prĂ©sence dâun axe inverse 6.
La prĂ©sence dâun axe inverse dâordre impair implique l'existence d'un centre
dâinversion et impose lâabsence d'un miroir â Ă lâaxe.
B-2. Les 32 classes cristallines et notation dâHermann-Mauguin :
La notation dâHermann-Mauguin dâune classe cristalline ou dâun groupe dâespace
nécessite de prendre en considération toutes les directions équivalentes comme résumé
dans le tableau ci-aprĂšs.
SystĂšme cristallin Classes 1Ăšre direction 2Ăšme direction 3Ăšme direction
Triclinique 1, 1 â â â
Monoclinique 2,m, 2/m ïżœïżœ [010] â â
Orthorhombique 222,mm2,mmm đ [100] ïżœïżœ [010] đ [001]
Trigonal 3, 3
32, 3đ, 3 đ đ [001]
đ [100]
ïżœïżœ [010]
đ + ïżœïżœ [110]
â
Quadratique 4, 4, 4/đ
422, 4đđ, 42đ,
4/mmm
đ [001]
đ [100]
ïżœïżœ [010]
đ + ïżœïżœ [110]
đ â ïżœïżœ [110]
Hexagonal 6, 6,6/m
622, 6đđ, 62đ,
6/mmm
đ [001]
đ [100]
ïżœïżœ [010]
đ + ïżœïżœ [110]
2đ + ïżœïżœ [210]
đ + 2ïżœïżœ [120]
âđ + ïżœïżœ [110]
Cubique 23,đ3
432, 43đ, đ3đ
đ [100]
ïżœïżœ [010]
đ [001]
đ + ïżœïżœ + đ [111]
đ â ïżœïżœ + đ [111]
đ â ïżœïżœ â đ [111]
đ + ïżœïżœ â đ [111]
đ + ïżœïżœ [110]
đ â ïżœïżœ [110]
đ + đ [101]
đ â đ [101]
ïżœïżœ + đ [011]
ïżœïżœ â đ [011]
Remarque 1 : Les symboles dâHermann-Mauguin sont des symboles orientĂ©s :
lâorientation de chaque Ă©lĂ©ment de symĂ©trie peut se lire Ă partir du symbole, sachant que
dans chaque systÚme cristallin les directions de symétrie sont données dans un ordre
conventionnel. Cette orientation est la base de la lecture du groupe et de sa présentation
en projection stéréographique ou sur un plan.
Remarque 2 : Le symbole dâHermann-Mauguin d'un groupe ponctuel donne les axes de
rotation parallÚles et les miroirs perpendiculaires à chaque direction de symétrie.
43
Lorsqu'un axe de rotation et un miroir coexistent pour la mĂȘme direction, les deux sont
indiqués séparés par un signe de fraction. Par exemple, 2/m est le symbole de l'holoédrie
monoclinique, qui consiste en une rotation d'ordre 2 d'axe perpendiculaire Ă un miroir.
Remarque 3 : Dans la notation abrégée : lorsque des axes binaires et des miroirs
coexistent pour plusieurs directions, il suffit de donner les miroirs, car les axes sont
générés par combinaison (exemple : mmm au lieu de 2/m2/m2/m). Une exception est le
groupe 2/m, car il n'existe qu'une seule direction de symétrie dans le systÚme
monoclinique.
Remarque 4 : Le centre d'inversion, quand il est présent, n'est jamais indiqué sauf dans le
systÚme triclinique, car soit il est généré par la combinaison d'un axe de rotation direct
dâordre pair et d'un miroir (exemple : 2/m), soit il fait partie d'un axe inverse.
Remarque 5 :
- Lâordre ou la multiplicitĂ© du groupe est donnĂ© par le nombre des diffĂ©rentes
opĂ©rations quâil contient.
- Un groupe peut ĂȘtre dĂ©finit par seulement ses Ă©lĂ©ments gĂ©nĂ©rateurs qui
permettent de construire tous les autres éléments par la loi interne.
- Un groupe est dit cyclique si ses Ă©lĂ©ments sont obtenus dâun seul Ă©lĂ©ment de
symétrie générateur. Dans ce cas si g est cet élément générateur on aura : gn = E.
Pour chaque systĂšme cristallin, on distingue un groupe ponctuel holoĂšdre qui possĂšde
lâordre ou multiplicitĂ© le plus grand, le reste des groupes sont appelĂ©s groupes mĂ©riĂšdres :
Un groupe ponctuel est dit hémiÚdre si son ordre est égal à la moitié de celui du
groupe holoĂšdre du mĂȘme systĂšme cristallin.
Il est dit tétartoédre si son ordre est égal au quart de celui du groupe holoÚdre du
mĂȘme systĂšme.
Parmi les 32 classes cristallines on distingue :
11 groupes propres : ce sont tous les groupes qui ne contiennent que des éléments
propres (directes) : 1, 2, 3, 4, 6, 222, 32, 422, 622, 23, 432
11 groupes impropres contenant lâinversion : 1, 2/m, 3, 4/m, 6/m, mmm, 3m,
4/mmm, 6/mmm, m3, m3m
10 groupes impropres ne contenant pas lâinversion : ce sont tous les groupes qui
ne contiennent que des éléments impropres : m, 4, 6, mm2, 3m, 4mm, 42m, 6mm,
62m, 43m
Les 11 groupes centrosymĂ©triques (contenant lâinversion) sont appelĂ©s groupes ou
classes de Laue.
B-3. Représentation stéréographique des groupes ponctuels :
La projection stéréographique de chacune des 32 classes cristallines consiste à la
projection stĂ©rĂ©ographique de lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie ponctuelle de ce
44
groupe ainsi que les positions générales équivalentes générées par ce dernier.
Prenons lâexemple du groupe 32 du systĂšme rhomboĂ©drique, la figure ci-aprĂšs permet de
visualiser lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie de ce groupe : lâaxe 3 est selon lâaxe SN âĄ
[001] de la sphĂšre de projection, les 3 axes dâordre 2 sont dans le plan de projection et
sont orientés selon les directions équivalentes [110], [100] et [010].
La projection de lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie ponctuelle reprĂ©sentĂ©s par leurs
symboles permettra dâobtenir la figure ci-aprĂšs (a). Une fois la projection stĂ©rĂ©ographique
est obtenue, on procÚde à déterminer les positions équivalentes à une position générale
(non positionnée sur aucun élément de symétrie ponctuelle) : « » pour les positions de
lâhĂ©misphĂšre nord et « » pour les positions de lâhĂ©misphĂšre sud (figure b):
(a) (b)
Ainsi, on peut dĂ©terminer lâordre de la classe cristalline qui sera Ă©gal au nombre des
positions équivalentes. Aussi la projection permet de vérifier si la classe est
centrosymĂ©trique ou non, dans cet exemple il apparait quâil y a absence de centre
dâinversion.
Remarque :
- Dans le cas du systĂšme monoclinique, le plan de projection est le plan (Oz,Ox), pour
les autres systĂšmes câest le plan (Ox,Oy).
- Les trais en gras représentent des miroirs perpendiculaires au plan de la
projection, pour un miroir parallÚle au plan de projection il est représenté sous
forme de cercle en gras.
45
46
C. Groupes dâespace : symĂ©trie de position ou translatoire.
Tout groupe d'espace résulte de la combinaison d'un réseau de Bravais et d'une
transformation du groupe ponctuel avec une prise en considération de la translation. Au
total nous dĂ©nombrons 230 groupes dâespace (spatiaux) cristallographiques, dont 73
groupes sont appelés symmorphiques formés de la combinaison entre les réseaux de
Bravais et des groupes ponctuels seulement (ex : P4/mmm), le reste sont des groupes non
symmorphiques contenant des éléments générateurs translatoires (ex : Pbca).
C-1. Lecture de la notation dâHermann-Mauguin dâun groupe dâespace :
Exemple : groupe dâespace Pbca:
P : mode du réseau, primitif.
Classe cristalline : obtenue en changeant les éléments de symétrie de position : ici
3 plans de glissement b, c et a par leurs Ă©quivalents dâorientation, donc : m, m et m.
ceci donne la classe cristalline : mmm.
La multiplicité de la classe cristalline sera obtenue aprÚs la construction de sa
projection stéréographique, et qui donne 8 positions générales équivalentes.
Le systĂšme cristallin correspondant Ă la classe mmm est le systĂšme
orthorhombique.
En tenant en compte les directions de la notation dâHermann-Mauguin dans le cas
du systÚme orthorhombique, le groupe Pbca comprend donc les éléments de
symétrie générateurs qui sont les suivants : un plan de glissement b
perpendiculaire Ă [100], un plan de glissement c perpendiculaire Ă [010] et un plan
de glissement a perpendiculaire Ă la direction [001].
Si on sâintĂ©resse Ă voir les Ă©lĂ©ments de symĂ©trie dâune structure cristalline possĂ©dant le
groupe dâespace Pbca on aura la projection en perspective suivante :
47
Il apparait que câest difficile de faire une reprĂ©sentation pratique de ce type, câest une
raison pour laquelle la projection des groupes dâespace est rĂ©alisĂ©e sur un plan.
C-2. Lecture de la projection dâun groupe dâespace :
Reprenons le mĂȘme exemple du groupe Pbca, la projection de ce groupe dans le plan
(Ox,Oy) ou selon lâaxe Oz est donnĂ©e sur la figure suivante :
(1) : notation abrĂ©gĂ©e du groupe dâespace, la lettre P indique quâil sâagit dâun mode
de réseau primitif.
(2) : notation Ă©talĂ©e (dĂ©taillĂ©e) du groupe dâespace.
48
(3) : notation de la classe cristalline.
(4) : numĂ©ro du groupe dâespace dans les Tables Internationale
de Cristallographie.
(5) : axes du plan de projection, lâaxe manquant est perpendiculaire Ă ce plan dans
le sens direct du repĂšre.
(6), (7) et (8) : représentations des éléments de symétrie selon leurs directions
relatives au systĂšme cristallin de la notation dâHermann-Mauguin (ici :
orthorhombique) :
- bâ[100]:
- câ[010]:
- aâ[001]:
Un choix dâorigine de la maille est donnĂ© pour le centre dâinversion.
(9), (10), (11) et (12) : les éléments de symétrie générés par les éléments
générateurs du groupe : (9) : axe hélicoïdal 21 selon Oz (10) : axe hélicoïdal 21
selon Oy, (11) : axe hĂ©licoĂŻdal 21 selon Ox et (12) : centre dâinversion.
(13) : les coordonnées des positions générales asymétriques et équivalentes générées par
lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie du groupe dâespace.
C-3. Construction de la projection dâun groupe dâespace et dĂ©termination des
positions équivalentes (méthode 1) :
Dans la suite de ce paragraphe, la mĂ©thode utilisĂ©e pour construire la projection dâun
groupe dâespace est basĂ©e sur les consignes de lâIUC (Union International de
Cristallographie) et qui sont détaillées sur les Tables Internationales de Cristallographie.
La projection du groupe dâespace est faite, gĂ©nĂ©ralement, selon la direction de lâaxe de
rotation du plus haut ordre, souvent dans le plan (đ , ïżœïżœ ). Dans certains groupes avec modes
de réseau à bases centrées A, B ou C, le choix du plan est orienté vers la base centrée. Pour
un groupe dâespace du systĂšme monoclinique, la projection est, gĂ©nĂ©ralement, faite selon
lâaxe Oy.
Lors de la construction de la projection du groupe dâespace, il faut respecter la mĂ©trique
du réseau correspondant (paramÚtres de maille), par exemple dans un groupe
monoclinique la projection est gĂ©nĂ©ralement faite dans le plan (đ , đ ) en respectant la
mĂ©trique du rĂ©seau monoclinique (đœ>90°) :
Le choix de lâorigine de la maille est une Ă©tape cruciale pour rĂ©ussir la projection dâun
groupe dâespace avec un minimum dâencombrement. GĂ©nĂ©ralement ce choix est Ă©tabli sur
une position spĂ©ciale du groupe comme un centre dâinversion ou axes de rotation. Dans
certains groupes il nây a pas un choix privilĂ©giĂ© de lâorigine de la maille, il peut ĂȘtre
arbitraire, par exemple pour le groupe P1 lâorigine de la maille peut ĂȘtre positionnĂ©e
nâimporte oĂč du faite que lâabsence dâĂ©lĂ©ments de symĂ©trie entraine que lâensemble des
positions sont similaires. Cette mĂȘme remarque reste valable pour les groupes dâespace
des classes 2, 3, 4, 6 et m.
49
C-3. (A). Exemple 1 : groupe Pbca, origine : Centre dâinversion 1
[b (1
4, đŠ, đ§) , c (đ„,
1
4, đ§) , a (đ„, đŠ,
1
4)]
1. Identifier, le mode du réseau, la classe cristalline, le systÚme cristallin et le nombre
des positions générales équivalentes :
Mode : P, classe : mmm, systÚme : orthorhombique, multiplicité : 8.
La multiplicitĂ© du groupe dâespace est obtenue en multipliant la multiplicitĂ© de la
classe cristalline par celle du mode de réseau. (8x1=8).
Dans ce cas, puisque la multiplicité de la classe cristalline est égale à celle du
groupe dâespace, alors lâensemble des positions gĂ©nĂ©rales seront obtenues par
lâapplication des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie gĂ©nĂ©rateurs du groupe et par des
combinaisons entre eux.
2. AprĂšs le choix dâorigine et du plan de projection, on procĂšde Ă donner la
représentation matricielle des éléments générateurs du groupe, cette
reprĂ©sentation doit tenir en compte : la nature de lâĂ©lĂ©ment, sa direction et lâorigine
choisi pour la construction.
Nous avons donc :
{đâ[100]| 012 0} = (
â1 0 00 1 00 0 1
) đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (
01
20
) + (
1
200
) =
(
1
21
20)
{đâ[010]| 0 012} = (
1 0 00 â1 00 0 1
) đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (
001
2
) + (
01
20
) =
(
01
21
2)
{đâ[001]|12 0 0} = (
1 0 00 1 00 0 â1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (
1
200
) +(
001
2
) =
(
1
201
2)
La translation intrinsĂšque est liĂ©e Ă la nature de lâĂ©lĂ©ment, celle extrinsĂšque est liĂ©e
Ă sa position dans la maille.
3. Déterminer les coordonnées des positions générales équivalentes :
(đ„đŠđ§) 1
.> (
đ„đŠđ§) (1)
50
(đ„đŠđ§) (1)
đâ[100]
(14, đŠ, đ§)
> (â1 0 00 1 00 0 1
)(đ„đŠđ§) +
(
1
21
20)
=
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(2)
(đ„đŠđ§) (1)
đâ[010]
(đ„,14, đ§)
> (1 0 00 â1 00 0 1
)(đ„đŠđ§) +
(
01
21
2)
=
(
đ„1
2â đŠ
1
2+ đ§
)
(3)
(đ„đŠđ§) (1)
đâ[001]
(đ„, đŠ,14)
> (1 0 00 1 00 0 â1
)(đ„đŠđ§) +
(
1
201
2)
=
(
1
2+ đ„
đŠ1
2â đ§
)
(4)
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(2) đâ[010]
(đ„,14 , đ§)
> (1 0 00 â1 00 0 1
)
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
+
(
01
21
2)
=
(
1
2â đ„
âđŠ1
2+ đ§
)
(5)
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(2) đâ[001]
(đ„, đŠ,14)
> (1 0 00 1 00 0 â1
)
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
+
(
1
201
2)
=
(
âđ„1
2+ đŠ
1
2â đ§
)
(6)
(
đ„1
2â đŠ
1
2+ đ§
)
(3) đâ[001]
(đ„, đŠ,14)
> (1 0 00 1 00 0 â1
)
(
đ„1
2â đŠ
1
2+ đ§
)
+
(
1
201
2)
=
(
1
2+ đ„
1
2â đŠ
âđ§ )
(7)
(
1
2â đ„
âđŠ1
2+ đ§
)
(5) đâ[001]
(đ„, đŠ,14)
> (1 0 00 1 00 0 â1
)
(
1
2â đ„
âđŠ1
2+ đ§
)
+
(
1
201
2)
= (
âđ„âđŠâđ§) (8)
Remarque :
- Dans le cas oĂč le mode du rĂ©seau est primitif et la multiplicitĂ© du groupe est
égale au nombre des éléments générateurs alors on se limite à utiliser les
représentations des éléments générateurs.
- Dans le cas oĂč le mode du rĂ©seau est primitif et la multiplicitĂ© du groupe est
supĂ©rieure au nombre des Ă©lĂ©ments gĂ©nĂ©rateurs, alors on doit procĂ©der Ă
une combinaison des éléments.
- Dans le cas oĂč le mode du rĂ©seau nâest pas primitif, alors on procĂšde dâabord
à appliquer les translations du mode et aprÚs on compare la multiplicité du
groupe avec le nombre des éléments générateurs multiplié par celui du
51
mode du rĂ©seau. Finalement on procĂšde de la mĂȘme maniĂšre comme dĂ©crit
précédemment.
4. Déterminer la nature, la direction, le sens et la position des éléments de symétrie
gĂ©nĂ©rĂ©s du groupe dâespace :
- Passage de la position (1) Ă la position (5) :
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
1
2â đ„
âđŠ1
2+ đ§
)
(5)
Dans ce premier cas, la matrice de passage est donnée par :
(â1 0 00 â1 00 0 1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ =
(
1
201
2)
Cette matrice correspond Ă un axe hĂ©licoĂŻdal 21 parallĂšle Ă lâaxe OZ et
passant par (1
4, 0, đ§).
- Passage de la position (1) Ă la position (6) :
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
âđ„1
2+ đŠ
1
2â đ§
)
(6)
La matrice de passage est donnée par :
(â1 0 00 1 00 0 â1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ =
(
01
21
2)
Cette matrice correspond Ă un axe hĂ©licoĂŻdal 21 parallĂšle Ă lâaxe OY et
passant par (0, đŠ,1
4).
- Passage de la position (1) Ă la position (7):
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
1
2+ đ„
1
2â đŠ
âđ§ )
(7)
52
La matrice de passage est donnée par :
(1 0 00 â1 00 0 â1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ =
(
1
21
20)
Cette matrice correspond Ă un axe hĂ©licoĂŻdal 21 parallĂšle Ă lâaxe OX et
passant par (đ,1
4, 0).
- Passage de la position (1) Ă la position (8):
(đ„đŠđ§) (1)
?
?> (
âđ„âđŠâđ§) (8)
La matrice de passage est donnée par :
(â1 0 00 â1 00 0 â1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (000)
Cette matrice correspond Ă un centre dâinversion 1 positionnĂ© Ă (0,0,0).
5. Filament, il ne reste quâĂ construire la projection du groupe dâespace en respectant
lâorigine, le plan de projection, les symboles, les directions et les positions de
lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie ainsi que les coordonnĂ©es des positions
générales équivalentes.
6. Donner lâensemble des positions Ă©quivalentes et leurs coordonnĂ©es gĂ©nĂ©rĂ©es par
lâensemble des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie gĂ©nĂ©rateurs et autres (ici elles sont 8) :
(1/2-x, 1/2+y, z) : image de (x, y, z) par le plan de glissment b.
53
(x, 1/2-y, 1/2+z) : image de (x, y, z) par le plan de glissment c.
(1/2+x, y, 1/2-z) : image de (x, y, z) par le plan de glissment a.
(1/2-x, -y, 1/2+z) : image de (x, y, z) par la succession des plans b et c.
(-x, 1/2+y, 1/2-z) : image de (x, y, z) par la succession des plans b et a.
(1/2+x, 1/2-y, -z) : image de (x, y, z) par la succession des plans c et a.
(-x, -y, -z) : image de (x, y, z) par la succession des plans b, c et a.
Nous pouvons résumer les étapes sur-citées sur la figure ci-aprÚs :
7. Donner les positions spéciales : une position spéciale est une position qui est situé
sur un Ă©lĂ©ment de symĂ©trie sans composante de translation (centre dâinversion,
miroir, axes de rotation) le nombre des positions Ă©quivalentes Ă cette position
spéciale sera réduit par rapport à celui des positions générales. Dans ce cas un
motif (molécule ou ion) positionné dans une position spécial doit posséder la
symétrie de ce site.
1: (0,0,0), (1
2,1
2, 0) , (
1
2, 0,
1
2) , (0,
1
2,1
2) : 4 positions =
8
2 (2 est lâČordre de 1).
1 : (0,0,1
2) , (
1
2, 0,0) , (0,
1
2, 0) , (
1
2,1
2,1
2) : 4 positions =
8
2(2 est lâČordre de 1).
54
C-3. (A). Exemple 2 : groupe Cmc21, origine : mc21
[m(0, đŠ, đ§), c(đ„, 0, đ§), 21(0,0, đ§)]
1. Identifier, le mode du réseau, la classe cristalline, le systÚme cristallin et le nombre
des positions générales équivalentes :
Mode : C, classe : mm2, systÚme : orthorhombique, multiplicité : 8.
La multiplicité du groupe est obtenue en multipliant la multiplicité de la classe
cristalline par celle du mode de réseau. (4x2=8).
Dans ce cas, puisque la multiplicité de la classe cristalline est égale 4 qui est la
moitiĂ© de celle du groupe dâespace (8), alors les 4 premiĂšres positions gĂ©nĂ©rales
seront obtenues par lâapplication des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie gĂ©nĂ©rateurs du groupe
et les 4 autres seront obtenues par application de la translation du mode de réseau
(ici C (1
2,1
2, 0)).
2. Représentations matricielles des éléments générateurs
[m(0, đŠ, đ§), c(đ„, 0, đ§), 21(0,0, đ§)].
Nous avons donc :
{đâ[100]| 0 0 0} = (â1 0 00 1 00 0 1
) đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (000) + (
000) = (
000)
55
{đâ[010]| 0 012} = (
1 0 00 â1 00 0 1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (
001
2
) + (000) = (
001
2
)
{21//[001]|0 0 12} = (
â1 0 00 â1 00 0 1
) đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ = (
001
2
) + (000) = (
001
2
)
3. Déterminer les coordonnées des positions générales équivalentes :
(đ„đŠđ§) 1
.> (
đ„đŠđ§) (1)
(đ„đŠđ§) (1)
đâ[100]
(14 , đŠ, đ§)
> (â1 0 00 1 00 0 1
)(đ„đŠđ§) + (
000) = (
âđ„đŠđ§) (2)
(đ„đŠđ§) (1)
đâ[010]
(đ„,14 , đ§)
> (1 0 00 â1 00 0 1
)(đ„đŠđ§) + (
001
2
) = (
đ„âđŠ1
2+ đ§
) (3)
(đ„đŠđ§) (1)
21//[001]
(14 ,14 , đ§)
> (â1 0 00 â1 00 0 1
)(đ„đŠđ§) + (
001
2
)
= (
âđ„âđŠ1
2+ đ§
) (4)
(đ„đŠđ§) (1)
mode C
.> (
đ„đŠđ§) +
(
1
21
20)
=
(
1
2+ đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(5)
(âđ„đŠđ§) (2)
mode C
.> (
âđ„đŠđ§) +
(
1
21
20)
=
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(6)
(
đ„âđŠ1
2+ đ§
) (3) mode C
.> (
đ„âđŠ1
2+ đ§
) +
(
1
21
20)
=
(
1
2+ đ„
1
2â đŠ
1
2+ đ§)
(7)
56
(
âđ„âđŠ1
2+ đ§
) (4)) mode C
.> (
âđ„âđŠ1
2+ đ§
) +
(
1
21
20)
=
(
1
2â đ„
1
2â đŠ
1
2+ đ§)
(8)
4. Déterminer la nature, la direction et la position des éléments de symétrie générés
du groupe dâespace :
- Passage de la positions (1) Ă la position (5):
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
1
2+ đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(5)
Dans ce premier cas, la matrice de passage est donnée par :
(1 0 00 1 00 0 1
) đđĄ đĄ =
(
1
21
20)
Cette matrice correspond à la translation du mode de réseau C.
- Passage de la positions (1) Ă la position (6):
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
1
2â đ„
1
2+ đŠ
đ§ )
(6)
La matrice de passage est donnée par :
(â1 0 00 1 00 0 1
) đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ =
(
1
21
20)
Cette matrice correspond Ă un plan de glissement b perpendiculaire Ă lâaxe
Ox et passant par (1
4, đŠ, đ§).
- Passage de la positions (1) Ă la position (7):
57
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
1
2+ đ„
1
2â đŠ
1
2+ đ§)
(7)
La matrice de passage est donnée par :
(1 0 00 â1 00 0 1
) đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ =
(
1
21
21
2)
Cette matrice correspond Ă un plan de glissement n perpendiculaire Ă lâaxe
Oy et passant par (đ„,1
4, đ§).
- Passage de la positions (1) Ă la position (8):
(đ„đŠđ§) (1)
?
?>
(
1
2â đ„
1
2â đŠ
1
2+ đ§)
(8)
La matrice de passage est donnée par :
(â1 0 00 â1 00 0 1
)đđĄ đĄ = đĄđđđĄ + đĄđđ„đĄ =
(
1
21
21
2)
Cette matrice correspond à un axe hélicoïdal 21 parallÚle à Oz et positionné
Ă (1
4,1
4, đ§).
5. Construire la projection du groupe dâespace. Donner les coordonnĂ©es des positions
équivalentes générales et spéciales.
C-4. Construction de la projection dâun groupe dâespace et dĂ©termination des
positions équivalentes (méthode 2) :
La deuxiĂšme mĂ©thode qui peut ĂȘtre utilisĂ©e pour construire la projection dâun groupe
dâespace est basĂ©e sur la dĂ©termination gĂ©omĂ©trique de lâeffet de chacun des Ă©lĂ©ments de
symétrie (un exemple sera traité durant les séances de TD).
58
CHAPITRE N°5 : INTRODUCTION A LA DIFFRACTION DES RAYONS
X.
La diffraction des rayons X constitue une des méthodes fondamentales pour les études
expérimentales en cristallographie.
Les rayons X sont des rayonnements électromagnétiques caractérisés par leurs longueurs
dâonde dans lâintervalle : 10 et 10-3 nm.
Les rayons X sont, généralement, produits dans des tubes à rayons X (ex. tubes de
Coolidge).
Le principe est le suivant : des Ă©lectrons Ă©mis par une cathode (un filament, le plus souvent
en tungstĂšne, chauffĂ© par le passage dâun courant Ă©lectrique) sont accĂ©lĂ©rĂ©s par une
diffĂ©rence de potentiel Ă©levĂ©e (de 10 Ă 150 kV) en direction dâune cible constituĂ©e dâune
anode en métal. Les rayons X sont émis par la cible selon deux mécanismes :
Le freinage des électrons par les atomes de la cible crée un rayonnement
continu (rayonnement de freinage) dont une partie dans le domaine des rayons
X.
Lâexcitation de certains atomes de lâanode, en perturbant leurs couches
électroniques internes. Ces atomes excités émettent des rayons X en
retournant Ă leur Ă©tat fondamental, les rayons X Ă©mis correspondent Ă des
longueurs dâonde caractĂ©ristiques des couches Ă©lectronique du mĂ©tal de
lâanode (raies caractĂ©ristiques).
Les raies KđŒ, KÎČ et KđŸ correspondent aux transitions entre les couches K et L, K et M et K
et N, respectivement.
A. Interaction des Rayons X avec la matiĂšre cristalline : Diffusion et
Diffraction (Interférence des rayons diffusés).
Lorsquâon irradie un matĂ©riau avec un faisceau de rayons X, ce matĂ©riau absorbe une
partie du faisceau pour donner de nouveaux types rayonnements :
59
Rayonnement diffusĂ© sans changement de longueur dâonde : diffusion
Thomson.
Rayonnement diffusĂ© avec changement de longueur dâonde : diffusion
Compton.
Rayonnement de fluorescence.
LâinterfĂ©rence entre les rayonnements diffusĂ©s par effet Thomson de lâensemble des
atomes prĂ©sents sur une sĂ©rie de plans rĂ©ticulaires de mĂȘmes indices (parallĂšles) est la
base de la diffraction des rayons X par un matériau cristallin (ordonné).
En effet, considérons le schéma ci-aprÚs qui représente la diffusion des rayons X par deux
atomes se trouvant sur une rangée perpendiculaire à deux plans réticulaires adjacents
dâindices (h k l) :
Sur ce schĂ©ma, nous avons deux faisceaux incidents formant un angle đ avec les plans
parallĂšles, le second faisceau arrive Ă lâatome avec une diffĂ©rence de marche Ă©gale Ă
âđ¶đ” â = đâđđ. đ đđđ par rapport au premier. Aussi, aprĂšs diffusion avec conservation de la
longueur dâonde le second faisceau part avec une deuxiĂšme diffĂ©rence de marche aussi
Ă©gale Ă âđ”đ· â = đâđđ. đ đđđ par rapport au premier faisceau.
La diffraction Ă©tant un phĂ©nomĂšne qui rĂ©sulte de lâinterfĂ©rence entre les rayonnements
diffusés, on aura, donc, un signal diffracté non nul si les rayonnements diffusés sont en
phase (interférences constructives). Donc, la différence de marche entre les faisceaux doit
ĂȘtre Ă©gal Ă un nombre entier de la longueur dâonde đ, dâoĂč la loi de Bragg :
2đâđđ. đ đđđ = đ. đ
Au cours dâune expĂ©rience de diffraction de rayons X, lâĂ©chantillon est mis au centre dâun
cercle goniométrique, il est irradié par un faisceau monochromatique de rayons X. Le
montage permet de faire un scan des angles đ avec une mesure de lâintensitĂ© diffractĂ©e
par un dĂ©tecteur en optiques secondaires. La configuration permet de tracer lâintensitĂ© en
fonction des angles, ceci permettra dâobtenir un diagramme appelĂ© diffractogramme.
60
Chaque pic de diffraction correspond à une ou plusieurs familles de plans réticulaires
Ă©quivalents (h k l), le traitement du diffractogramme permettra dâidentifier la nature ou
la composition cristalline du matériau étudié.
Remarque : Dâune façon gĂ©nĂ©rale, la diffraction dâun rayonnement sur un matĂ©riau
cristallin est observĂ©e lorsque la valeur de la longueur dâonde du rayonnement est proche
de celles des distances interatomiques dans les cristaux et molécules (0.10 à 0.40 nm).
B. Indexation dâun diffractogramme de poudre (systĂšme cubique).
Ă la fin de ce paragraphe, il faudra ĂȘtre en mesure d'indexer un diagramme de diffraction
des rayons X (donner à chaque pic ses indices de Miller), identifier le réseau de Bravais,
et calculer les paramĂštres dâune maille cristalline cubique.
B-1. Bases théoriques :
Pour les réseaux de Bravais, les conditions d'existence sont :
Maille R.D. Conditions dâexistence
P Pas de conditions
I h + k + l = 2n
F h, k et l : mĂȘme paritĂ©
A k + l = 2n
B h + l = 2n
C h + k = 2n
B-2. Procédure pratique :
Lâindexation des pics de diffraction dâune structure cubique peut se faire par plusieurs
méthodes, nous avons choisis la plus simple et qui est décrite ci-aprÚs :
61
1. Identifier les pics par leurs angles (2đ) de diffraction et calculer les distances dhkl pour
les 10 premiers pics en utilisant la relation de Bragg :
đâđđ =đ
2. sin đ
2. Calculer les rapports đđ
đ1 pour lâensemble des pics. Cette sĂ©rie de rapports permet de
déterminer le mode de réseau du systÚme cubique (P, I ou F) :
Si đ2
đ1= 0.86 alors le mode sera CFC (mode F).
Si đ2
đ1= 0.70 alors le mode sera soit CS (mode P) ou CC (mode I), pour distinguer
entre les deux nous devons voir le rĂ©sultat du calcul du rapport de đ7
đ1 (7Ă©me pic).
- Si đ7
đ1= 0.37 alors le mode est I.
- Si đ7
đ1= 0.35 alors le mode est P.
3. Commencer Ă donner la sĂ©rie des valeurs permises de â2 + đ2 + đ2 pour lâensemble des
raies possibles pour une structure cubique avec les indices (hkl) des plans
correspondants, cette sĂ©rie peut prendre des valeurs positives entiĂšres Ă lâexception des
valeurs (8. đ + 7)4đ = 7, 15, 23, 28, 31⊠avec p et q des entiers positifs :
â2 + đ2 + đ2 h k l â2 + đ2 + đ2 h k l â2 + đ2 + đ2 h k l
1 100 12 222 24 422
2 110 13 320 25 500 ou 430
3 111 14 321 26 510 ou 431
4 200 16 400 27 511 ou 333
5 210 17 410 ou 322 29 520 ou 432
6 211 18 411 ou 330 30 521
8 220 19 331 32 440
9 300 ou 221 20 420 33 522
10 310 21 421
11 311 22 332
4. En utilisant les donnĂ©es obtenus Ă lâĂ©tape (3) et en se basant sur les conditions
dâexistence des plans (hkl) pour chaque mode de rĂ©seau, procĂ©der Ă lâindexation des raies
du diffractogramme étudié (garder seulement les raies qui respectent les conditions
dâexistence pour le mode obtenu en (2)).
5. Calculer le paramĂštre a de la maille pour lâensemble des pics en utilisant la relation ci-
aprĂšs. Calculer une moyenne des valeurs obtenues :
đ = (đ
2 đ đđ đ)â(â2 + đ2 + đ2)
62
LIENS WEB A CONSULTER :
(1) : Applet : Les 7 systĂšmes cristallins
http://uel.unisciel.fr/chimie/strucmic/strucmic_ch11/co/apprendre_ch11_05.htm
l
(2) : Applet : Les plans réticulaires
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/cristallo/planreti.html
(3) : Applet : Les 14 réseaux de bravais
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/cristallo/bravais.html
(4) : Applet : Les réseaux réciproques
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/cristallo/reciproque.html
(5) : Applet : La symétrie cristalline
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/cristallo/symetrie.html
(6) : Applet : symĂ©trie dâune maille cubique
http://ressources.univ-
lemans.fr/AccesLibre/UM/Pedago/physique/02/cristallo/cube.html
(7) : Visualisation 3D des Ă©lĂ©ments de symĂ©trie dâorientation et des classes cristallines :
http://www.xtal.iqfr.csic.es/Cristalografia/parte_03-en.html#grupos_puntuales
(8) : Projection des 230 groupes dâespace :
http://img.chem.ucl.ac.uk/sgp/large/sgp.htm
(9) : Détermination des représentations matricielles et des coordonnées des positions
Ă©quivalentes relatives aux opĂ©rations de symĂ©trie dâun groupe dâespace :
http://www.cryst.ehu.es/cgi-bin/cryst/programs/nph-getgen
(10) : DĂ©termination de la nature, direction et position dâun Ă©lĂ©ment de symĂ©trie Ă partir
de sa représentation matricielle :
http://www.cryst.ehu.es/cryst/matrices.html
(11) : Loi de Bragg :
https://www-pub.iaea.org/MTCD/Publications/PDF/TCS-
51/html/topics/235.html