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SUR LA NOTION D’ARMES DE GUERRE AU NÉOLITHIQUE P@lethnologie / 2008.1 Marie-Hélène DIAS-MEIRINHO http://www.palethnologie.org Revue bilingue de Préhistoire 182 Résumé Dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire actuellement menée par le projet ANR « GUEROPE » (direction L. Baray) et d’un doctorat en cours, nous proposons une étude axée sur l’armement et plus particulièrement sur les projectiles utilisés dans les contextes de violence interhumaine. Les études, et la discussion qui en découle, se basent sur le mobilier de la fin du Néolithique en France. Une partie du protocole de recherche et les premiers résultats sont présentés en préliminaire d’une communication exhaustive. Mots clés : armatures de projectile, guerre, fin du Néolithique, ossements humains. Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique (actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006)

Sur la Notion de Guere au Néolithique

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Marie-Hélène DIAS-MEIRINHO

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Résumé

Dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire actuellement menée par le projet ANR « GUEROPE » (direction

L. Baray) et d’un doctorat en cours, nous proposons une étude axée sur l’armement et plus particulièrement sur

les projectiles utilisés dans les contextes de violence interhumaine. Les études, et la discussion qui en découle,

se basent sur le mobilier de la fin du Néolithique en France. Une partie du protocole de recherche et les premiers

résultats sont présentés en préliminaire d’une communication exhaustive.

Mots clés : armatures de projectile, guerre, fin du Néolithique, ossements humains.

Recherches sur les armatures de projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique (actes du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9 septembre 2006)

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I

1 - D’un point de vue historiographique, les premiers auteurs travaillaient tant sur les périodes anciennes que sur les périodes récentes de la Préhistoire (à l’exemple de Cartailhac, cité ici). C’est pourquoi, à ce niveau de la présentation, nous gardons le terme global de Préhistoire car il retranscrit pleinement le contexte des premiers travaux auxquels nous nous référons.

Introduction« Les découvertes plus récentes de MM. De Baye et Prunières ont multiplié le nombre des vertèbres blessées, il en est qui ont reçu le trait de côté et de dos ». « Ces flèches sont le témoignage des combats, elles avaient frappé, elles avaient pénétré dans les chairs et dans les os, elles ont été introduites avec le corps ou avec le squelette dans le sépulcre. » (Cartailhac, 1896). Ces extraits de La France préhistorique d’après les sépultures et les monuments montrent que, dès les premiers travaux sur la Préhistoire1, les armatures de projectile fichées dans des ossements humains retiennent une grande attention. Les questions principales autour de ces pièces ne portent pas sur l'existence ou non de la guerre à cette période. Elles sont strictement techniques : est-il possible qu’un projectile de cette nature se fiche ainsi dans les os ? (Cartailhac, 1896 ; citant les propos de Mortillet). A partir du moment où cela est accepté, le fait que ces pièces représentent des témoignages de guerre n’est pas remis en question. Il n’y a donc pas de discussion fondamentale sur ce qu’est une guerre et ce qu’elle a dû être à cette période. Cela n’aura à l'époque aucune réelle incidence sur la perception des sociétés en question puisque la discipline est en pleine construction et se focalise sur la lecture chronologique. Entre ces premiers temps et les années 1970, aucune découverte ne vient remettre en avant ce type de vestiges. C’est la fouille de l’hypogée des Crottes à Roaix qui va permettre à J. Courtin de poser de nouvelles interrogations sur ces pièces de la fin du Néolithique (Courtin, 1984), ceci notamment parce que cet hypogée présente une couche interprétée comme « couche de guerre ». Une autre découverte, nettement spectaculaire, va motiver un intérêt renouvelé pour ce thème : il s’agit de la momie glacée de Similaun (Spindler, 1995). Non seulement le mobilier personnel de cet individu était conservé avec lui (arc, flèches et carquois pour l’archerie), mais il a été observé, grâce à un examen radiographique, une armature maintenue dans les chairs au niveau d’un omoplate. Ces données rares vont permettre d’ouvrir

de nouvelles voies de questionnement dans lesquelles nous nous inscrivons directement.

Pour une anthropologie de la violence des sociétés anciennes : l’impact de l’armementDévelopper une anthropologie de la violence des périodes anciennes nécessite une certaine prudence, les pièges majeurs ayant été relevés par J. Zammit : éviter d’isoler le cas dans un aspect de « fait divers » ou encore ne pas généraliser ces événements au moment de la mise en perspective culturelle et sociale (Zammit, 1991). De même, il faut prendre en compte l’effet temporel : la distorsion chronologique créant une impression de tendance à partir de plusieurs événements similaires, la fluctuation dans la sériation puisque la datation des pièces n'est pas toujours directe, et enfin l’éloignement idéologique de la période qui ne nous permet pas d'appliquer de façon précise certains concepts sociaux. Qualifier un épisode violent dans une ou des sociétés de la Préhistoire, en mesurer la durée ainsi qu’en percevoir les conséquences s’inscrit dans une méthodologie en pleine expérimentation. Alors que les impasses s’expriment en concepts et en interprétations rarement renouvelés (cf. Beyneix, 2007), les ouvertures se formalisent autour de prospectives par les travaux ethnoarchéologiques. Cette voie complémentaire nous permet d’avoir conscience des variables dans les comportements, mais comme l’ont justement relevé A. M. et P. Pétrequin dans le cadre de leurs travaux en Nouvelle-Guinée : « l’erreur méthodologique serait de vouloir à tout prix plaquer, sur les sociétés néolithiques d’Europe occidentale, les modes d’organisation socio-économique d’Irian Jaya. Convergences et systèmes écologiques, en termes de tendances, ne signifient pas forcément identité des organisations sociales complexes, autrefois et aujourd’hui. Et sous peine de raisonnement circulaire, les conclusions temporaires de cette démarche ethno-archéologique ne pourront pas être utilisées par les ethnologues qui voudraient donner quelque profondeur historique à leurs démarches » (Pétrequin et Pétrequin, 1990). Nous n’avons donc pas, en ce sens, un principe fondé sur des modèles

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applicables similairement aux sociétés de la Préhistoire et aux sociétés connues par l’ethnographie, mais une mise en système des questionnements sur les phénomènes dont la lecture nous semble délicate.Dans le domaine hoplologique, qui traite des comportements combatifs humains, l’étude de l’armement est déterminante. L’interaction entre stratégies et armes est quelquefois si forte qu’il est difficile de reconnaître l’effet des unes sur les autres. Pour la Préhistoire, nous sommes fort loin de pouvoir déterminer quelles stratégies étaient mises en œuvre, mais nous pouvons légitimement travailler sur l’armement. Parce que pour les sociétés de la fin du Néolithique en France la chasse est une activité perceptible au travers des spectres fauniques (avec des pourcentages fort variables selon les sites, cf. Braguier, 2000), la réaction serait de supposer une distinction entre des armes spécifiques : des armes de chasse versus des armes de guerre. Cependant, nous devons signaler que la proportion d’ossements d’animaux avec une armature fichée est très faible pour la période (Cordier, 1990 ; Pape, 1982). Ceci restreint donc considérablement la possibilité de comparer le corpus des restes de gibier à celui des restes humains, mais surtout d’isoler des armes de jet vouées à des activités strictement cynégétiques2. Le corpus des pièces humaines avec armatures fichées semble le seul qui permette d'établir l'emploi d'une panoplie spécifique. Ainsi, un des objectifs de notre étude sur l’armement (projet ANR « GUEROPE », dir. L. Baray) découle d'une problématique resserrée : quels sont les projectiles impliqués dans des situations violentes entre humains ? Peut-on les isoler du cortège des armatures contemporaines pour définir des types exclusivement liés à cet usage ?

Un protocole systémiqueLes premières étapes ont été dévolues à la mise en place du corpus de référence (les armatures fichées dans les ossements conservées dans toute la France pour les IVe et IIIe millénaires), tandis que les suivantes ont été employées à tester les méthodes susceptibles de répondre

à la problématique. C’est à ce niveau que nous avons été de prime abord confrontée à une difficulté majeure : certaines armatures ne sont pas extractibles des ossements, soit parce que l’impact a été profond et qu’il est impossible de retirer l’armature sans endommager l’os, soit parce que l’armature est maintenue par une cicatrisation osseuse. La solution technique nous a été apportée grâce à la collaboration de J. Zammit. Un protocole de radiographie systématique nous a permis de caler les exigences informatives (avoir dans un même cliché la structure interne des ossements et les caractéristiques des armatures) à un niveau quasi-égal à celles des pièces dissociables des ossements. Mais, au-delà de ces premières données inédites, nous avons pu élaborer un protocole systémique combinant les études de technologie des projectiles, les constatations paléopathologiques et une grille d’estimation de balistique terminale3 pour la fin du Néolithique.

Une première base de réflexion sur les armatures fichéesA partir du corpus de référence4 (61 pièces ; tab. 1), qui concerne des vestiges répartis sur une grande partie de la France, nous avons établi trois ensembles d’étude : l’ensemble des morpho-types clairement identifiés, celui des morpho-types indéterminés et celui des morphologies partielles. Tous les éléments sont en pierre, les pointes en matière dure animale étant totalement absentes de telles découvertes en France.

L’ensemble constitué par les morpho-types d’armatures identifiés comprend cinq catégories seulement : les armatures tranchantes trapèzoïdales, les formes en sapin dites « pointes aveyronnaises », les pointes à pédoncule et ailerons « classiques » (Dias-Meirinho, 2006), les pointes bifaciales lancéolées avec pédoncule large, les pointes bifaciales lancéolées ou foliacées (fig. 1). Le second ensemble concerne les pièces dont la partie basale est identifiée mais non l’extrémité apicale (fig. 1).

2 - Nous ne parlons pas ici des flèches assommantes qui peuvent intervenir dans le cadre de la chasse du petit gibier.3 - La balistique terminale concerne les effets du projectile sur l’objectif.4 - Inventaire Boutin (inédit), ainsi que Guilaine et Zammit, 2001 ; complétés par nos soins (projet ANR « GUEROPE », Dias-Meirinho et Zammit, en cours).

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département nombre de pièces

Alpes de haute provence 1

Aveyron 14

Bouches-du-Rhône 3

Gard 2

Haute Garonne 1

Hérault 5

Lozère 16

Marne 5

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Val d'Oise 2

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Vaucluse 9

Vendée 1

TOTAL 61

tabl. 1 : Corpus des pièces en étude.

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Types indéterminés

Types à déterminationincomplète

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à base largegéométrique

avec pédoncule

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lame à bords bruts

fig. 1 : Les trois ensembles du corpus d’étude (les représentations sont des exemples mais non les pièces originales).

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Avant radiographie, quatre catégories ont été dégagées : à base large géométrique, avec pédoncule, avec encoches latérales basilaires, et enfin les lames à bords bruts. Nous pouvions anticiper la morphologie de certaines pièces (bases larges géométriques cf. fig. 2) ; pour celles-ci, la lecture des clichés obtenus est donc sans réelle surprise. La radiographie demeurait cependant indispensable pour les études paléopathologiques et balistiques. Par ailleurs, nos interrogations se sont focalisées sur d’autres pièces de cet ensemble : les lames à bords bruts (fig. 3). Leur nature de projectile n’a jamais été très claire ; on en a pour preuve l’appellation de « couteaux-lancettes » qui leur est donnée par J. de Baye (1888), mais aussi le fait qu'elles ne sont habituellement pas intégrées dans les classes typologiques d’armatures (Piel-Desruisseaux, 1998 ; Binder, 1987 5). Les pièces concernées par notre étude sont, à ce jour, les deux exemplaires issus des fouilles de J. de Baye dans les hypogées de la Marne (Les Ronces Villevenard 67751 et Villevenard 67633). Les deux lames non extraites sont des pièces de dimensions notables : la partie dépassant de l’os mesure 25 x 13 x 3,3 mm pour la première, et 32 x 20 x 5,1 mm pour la seconde. Les premiers clichés nous ont permis d’estimer que la partie à l’intérieur de l’os présente une longueur minimale de 32 mm et 18 mm respectivement ; soit une longueur totale des lames de 57 mm et 50 mm au minimum. Malheureusement, ces clichés étant les premiers sur lesquels nous avons effectué les tests, la qualité de l'information n'est pas optimale. Le premier cliché présente un contraste trop faible entre la structure osseuse et l’armature, ce qui ne nous permet pas de reconstituer une morphologie complète. Nous pouvons simplement estimer qu’il s’agit d’une lame à troncature oblique à angulation très fermée et à bords bruts. Le second cliché comporte un hématome qui masque de façon partielle l’extrémité de la lame (cette partie semble par ailleurs fracturée à l'interface avec

l'hématome). Nos résultats sont donc mitigés, mais à partir de nouveaux clichés respectant les calibrages idoines, nous espérons prochainement présenter les conclusions sur les propriétés de ces armatures, et en particulier déterminer la morphologie complète de leur extrémité apicale.

Le dernier ensemble, celui des indéterminés, se compose de pièces maintenues dans une gangue de cicatrisation avec seulement une toute petite surface visible, de pièces cassées au niveau de l’os lors de l’impact ou d’une tentative d’extraction de la flèche par les hommes néolithiques6, et de pièces dont la pénétration dans l'os est quasi totale. Les pièces de cet ensemble n’ont pas encore fait l’objet de traitement radiographique. Nous avions privilégié les pièces du second ensemble pour affiner les méthodes d’imagerie. Nous espérons prochainement intégrer les données de ces pièces à celles obtenues sur les deux autres ensembles du corpus.Des pièces étudiées, nous devons remarquer qu’elles s’inscrivent parfaitement dans les ordres technique et typologique habituels pour ces morpho-types. On ne note aucun surinvestissement technique, ni dans l’élaboration de formes spécifiques, ni dans le recours à une finition hautement élaborée. La retouche par pression présente les mêmes qualités et imperfections. En résumé, ces morpho-types ne divergent pas des schémas des armatures issues des assemblages domestiques et sépulcraux qui leur sont contemporains.Cependant, nous pouvons formuler une remarque conséquente : l’éventail des armatures fichées dans les ossements est particulièrement restreint par rapport au cortège diversifié de cette période7, d’autant plus si l’on tient compte de la répartition géographique large de notre corpus d’étude et de certains courants culturels forts de cette fourchette chronologique (Fig. 4). Par ailleurs parmi les morpho-types utilisés, les catégories perçantes sont plus fréquentes (avec plus

5 - Cette référence est la base actuelle de toutes les typologies développées pour le Néolithique et notamment pour le troisième millénaire (à l’exemple de Bailly, 2002 ; et de Furestier, 2005).6 - Nous ne négligeons pas ici l’éventualité de fracturations post-dépositionnelles, et nous vérifierons cas après cas toutes les possibilités.7 - Cette première constatation sera approfondie dans la suite de notre étude.

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ARMATURE TRANCHANTE TRAPEZOIDALE A RETOUCHES ABRUPTES SUR SUPPORT LAMINAIRE

MORPHO-TYPE

fig. 2 : La Pierre Michelot, Marne (collection de Baye, Musée d’Archéologie Nationale). Armature à base large géométrique et sa radiographie.

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de diversification) que les catégories tranchantes. L’adoption des armatures perçantes en fonction de leurs propriétés pénétrantes semble se confirmer jusque dans les circonstances de violence inter-humaine. Cette manifestation s’inscrit dans la tendance générale des observations que l’on peut formuler pour la fin du Néolithique : nous sommes à la charnière entre la pleine diversification des armatures et la fixation définitive du modèle à pédoncule et ailerons comme armature de flèche principale (Dias-Meirinho, doctorat en cours).

PerspectivesLa possibilité de systématiser les études et de les confronter à de nouvelles questions nous apparaît aujourd’hui assurée. Nous pouvons ainsi envisager de répondre à cette interrogation : le développement des

morpho-types perçants, et parmi eux celui du modèle à pédoncule et ailerons, pourrait-il accompagner des modifications dans la conception et la pratique de la violence interhumaine dans ces sociétés ? Peut être s’agit-il là de deux manifestations parallèles ou sont-elles une même réponse à des modifications de la structuration sociale et/ou culturelle ? Cette ouverture de problématique prendra sens par les échanges et la confrontation avec les phénomènes observés (en ethnologie et en anthropologie physique) dans le cadre du projet ANR « GUEROPE ».

Remerciements Nous tenons à remercier tout particulièrement Jean Zammit avec qui nous menons l’étude complète de ces vestiges, Patrick Périn et Alain Villes pour nous avoir facilité l’accès au mobilier et à la documentation

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Types à déterminationincomplète

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fig. 3 : Exemples des pièces avec lame à bords bruts fichée (exemplaires de Villevenard, collection de Baye, Musée d’Archéologie Nationale).

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conservés au Musée d’Archéologie Nationale à Saint-Germain-en-Laye, les membres du projet ANR « GUEROPE : Guerre et violence dans les premières sociétés d’Europe : approche intégrée » pour la confiance dont ils font preuve à notre égard, François Bon et Jean-Marc Pétillon pour leur relecture attentive de notre contribution.

Auteurs

Marie-Hélène Dias-Meirinho

TRACES - UMR 5608,

CRPPM

39 allées J. Guesde

F - 31000 TOULOUSE

[email protected]

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Pour citer cet article :

DIAS - MEIRINHO M.-H. (2008) - Sur la notion d’armes

de guerre au Néolithique. In : J.-M. Pétillon, M.-H. Dias-

Meirinho, P. Cattelain, M. Honegger, C. Normand, N.

Valdeyron (coord.), Recherches sur les armatures de

projectiles du Paléolithique supérieur au Néolithique (actes

du colloque C83, XVe congrès de l’UISPP, Lisbonne, 4-9

septembre 2006), Palethnologie, 1, p. 182 - 191.