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LA M O D E On commence à parler, dans les cou­

lisses de la mode, de l'allongement des robes du soir, déjà de deux à trois cen-tunètrcs plus longues que leurs sœurs dt jour. Cette mode se généralisera-t-el-le ?... Elle est de pure logique, mainte­nant que le fourreau n'enserre plus nos jambes aussi étroitement que jadis, et

,\ allure y gagne sans conteste. Mais, en 'cela comme en beaucoup de choses, il faut savoir appliquer cette note person­nelle, qui peut très bien ne pas conve­nir à toutes. Callot le, fait avec impré­vu, laissant parfois' un c8té écourté quand l'autre s'arrondit en longueur, tout en remontant vers la hanche par l'effet d'un volant de dentelle légère posé dans le bas de la robe. "Vionnet a toujours dans' sa collection quelques robes loiigues qui conviennent particu­lièrement bien à son genre sculptural. Jeanne Lanvin préconise aussi, avec l'ampleur, l'allongement de la robe d'apparat. Si fiotre vie moderne s'ac­commode fort bien de la robe courte pour nos besoms journaliers, il est des circonstances où je la trouve un peu dé­

placée. Une mariée, par exemple, ne gagne pas à porter une robe aux ge­noux, bien que l'usage s'en soit répan­du . Cette robe blanche traditionnelle de­mande, comme une robe de couronne­ment, d'être en rapport avec l'impor­tance de la cérémonie : le manteau de cour et le long voile sont disproporti nés- sur une robe qui n'atteint pas la cheville.

Dans nombre de grandes maisons l'irrégularité f]u bas des robes du soi] donne cette note allongeante par un dra pé, par un « en forme », par un ou plu 'sieurs pans bien placés, mais tout cela n'est qu'une tendance, une indication rie la mode ; bien entendu, nous ni vous pas nous attendre à la voir si néralîser tout de suite. Peut-être même nous en tiendrons-nous à quelques ten­tatives isolées. Jenny reste fidèle à la robe du soir sourte ; sa note personnelle, si parisienne, Texige ; « elle habille jeu­ne... » ses petites robes en font foi, et, bien entendu, la robe courte fait " très jeune ,». Lucien Lelong allonge légère­ment nos élégances nocturnes. Comme il est impossible de porter robes plus courtes, il ne peut être question que de les allonger... tout au'moins en paroles.

PLORESTANE.

Le Bouif Errant

Nous avions promis, dans notre pré­cédent article, de raconter à nos lec­teurs le scénario du Bouil Errant, le nouveau sériai comique édite .par Au-bert. Nous avons longuement parlé des à-côté du flim et décrit la présentiition au théâtre Mogador, qui a valu au sym­pathique Tramel un des plus grands succès de sa carrière. "Voici maintenant l'histoire imaginée par G. de La Fou-

' chai-dière et portée à l'écran parUcrvil. ,'• A la suite d'une désillusion sentimen-

taie, Bicard, dit « Le Bouif », erre dans Paris. 'Victime d'un accident de la cir­culation, il est transporté chez le pro­fesseur Galicari qui, non seulement le remet sur pied, mais lui propose une fortune s'il accepte de se prêter à une expérience assez mystérieuse. Bicard consent, mais bientôt, pris de peur, il s'enfuit.

Dans un bar, de nuit, il lie connais­sance avec le jeune prince Ladislas que les hasards de .la politique ont désigné pour occuper le trône de Sélaksastyr, où l'attendent la princesse Mitzy et aussi le farouche Kolofane, chef d'une asso­ciation terroriste qui a résolu de ren­verser la monarchie. Peu désireux de quitter Paris pour s'en aller en Carin-thie, Ladislas décide Bicard à prendre sa place, et le Bouif, prêt à tout dès l'instant qu'il échappe h Galicari, ac­cepte de se prêter à la substitution. Il part donc pour Sélaksastyr avec le prin-(e, qui passera pour son secrétaire.

kais à peine est-il investi du pou­voir que les terroristes s'emparent de «8 personne et l'emprisonnent. Ladislas est contraint d'avouer,i la princesse la supercherie, cependant que Bicard réus­sit à déjouer la surveillance de ses geô­liers et à s'évader. Mais Galicari a re­trouvé la trace de Bicard ; il se rend à Sélaksastyr et dénonce l'imposteur que l'on traque. Bicard n'a d'autres res­sources que la fuite. Il part accompa-<-né par l'a princesse et Ladislas-, peu

• soucieux eux aussi de demeurer en Ca-rinthie. Tous trois partent par la voie des airs. , , .,

L'aérostat qui les emporte fait nau­frage et l'épave, avec les trois naufra-

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gés cramponnés à la nacelle, échoue sur une rive inconnue où le savoir-faire débrouillard de Bicard rend les pli g'-ands services au couple formé parie prince et Mitzy, qu'une mutuelle sym­pathie a rapprochés. Bicard qui, lui aussi, éprouve un tendre sentiment peur la petite princesse, constate l'état de flirt existant entre les deux jeunes gens et se résigne à .être le témoin leur idylle.

Un matin, Bicard découvre sur plage des traces de pas. Tel Robinson Grusoé, il suit la piste qui l'amène d'une négresse endormie. Elle s'éveille et fuit, et Bicard, terrifié, assiste, invi­sible, à une horrible scène de canniba­lisme.

Il met ses compagnons au courant et, n'écoutant que son courage, le trio in­tervient pour sauver la victime. Mais ils tombent sur un impresario de ciné­ma, l'industrieux Raboin,^ qui touruÉ dans une île du littoral méditerranéen un film sensationnel. La méprise expli­quée, Raboin découvre que Bicard pos­sède un, capital intéressant et il le per­suade de tourner un film dont il sert la vedette. Bicard ayant accepté, Ra­boin emmène à Paris sa troupe et ses nouveaux compagnons.

Mais bientôt il faut déchanter : la somme que Bicard a remportée de Ga-rinthie est constituée par de faux bil­lets de banque hongrois. Heureusement, le Conseil de la Couronne, victorieux du parti terroriste, vient d'offrir à La­dislas d'occuper le trône de Carinhie.

C'est Bicard qui amène les deux jeu­nes gens à s'avouer leur amour réci­proque ; et, triste et résigné, \\ accom­pagne à la gare ses deux amis, ,dont i. est heureux d'avoir fait le bonheur.

Et Bicard, qui avait connu les hon­neurs princiers, reste h Paris pour con tinuer son existence fantaisiste, avec, dans sa poche, pour toute fortune, le; cinq sous du « Bouif Errant i>.

Tel est, succinctement résumé, le scénario de ce film dont il est imposs" ble de citer les trouvailles sans nombr qui émaillent la trame et qui, de l'un d l'autre, maintiennent le fou-rire chez tous les spectateurs.

Après tous ses grands succès drama­tiques, la firme Aubert, en cette occa­sion, a bien mérité de la saine et vieille gaieté française.

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Napoléon à la veille d'Au^terlitz..-Enfin, le sentiment Wune lourde responsabi-p lité, d'une décision suprême : il faut conclure, il faut choisir. Elle va de long en large dans sa chambre, contemplant l'es ravissants sujets d'étagère gui seront distribués à ses nombreux correspon­dants. Une centaine d'histoires ont reçu déjà l'attention du jury, mais il faut en éliminer encore les quatre cinquièmes. Tâche difficile, cruel sacrifice !

Poupette, qui sait le prix du temps blâme en son cœur les retardataires. Qui sait si le dernier envoi ne sera pas le meilleur ?

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— J'ai cependant bon caractère, dut Sylvie, à la suite d'uTi orage^tse avec sa famille ; ce doit être de votre faute, si je suis si nerveuse et iTnpatientée.

— Permets, mon enfant, riposte sa m.ère, dep^às une heure, tu ne cesses de

pas mauvaise mine et les traits tirés, comme je te vois, je t'aurais fait taire depuis longtemps... Mais je suppose que tu dois être souffrante.

Sylvie s'irrite encore et proteste.

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