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Synthèse des travaux Séminaire de travail sur la gouvernance de l'Institut pour la ville durable 15 et 16 décembre 2014

Synthèse des travaux du séminaire

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Synthèse des travaux

Séminaire de travailsur la gouvernance del'Institut pour la villedurable

15 et 16 décembre 2014

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Ce document a été rédigé sous la direction de Valérie Lasek, directrice de la 

mission de préfiguration auprès du Directeur général de l’Agence nationale 

pour la rénovation urbaine, par Amandine Crambes (Ademe), Anne‐Sophie 

Hainsselin (ANRU), Marie Krier (ENPC), Franck Faucheux (DHUP), Blaise 

Desbordes (CDC), Nora Preuvot (consultante mise à disposition par le CSTB). 

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décembre 2014 

SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

1  

 

 

Sommaire INTRODUCTION DU SEMINAIRE .............................................................................................................. 2 

MESSAGE VIDEO D’ERIK ORSENNA ......................................................................................................2 

INTERVENTION DE PIERRE SALLENAVE, DIRECTEUR GENERAL DE L’ANRU ..........................................3 

1er temps de travail (séance plénière) : ................................................................................................4 

RESTITUTION DES TRAVAUX DU PREMIER SEMINAIRE SUR LES MISSIONS DE L’INSTITUT ..................4 

2ème temps de travail (par groupes) .....................................................................................................7 

VERS UNE VISION FRANÇAISE PARTAGEE DE LA VILLE DURABLE ............................................................ 7 

3ème temps de travail (par groupes) .................................................................................................. 12 

ADEQUATION MISSIONS/ MOYENS DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE ...................................... 12 

ATELIER ‐  PROPOSER UNE POLITIQUE PUBLIQUE FRANÇAISE SUR LA VILLE DURABLE  ET LA 

PORTER AU NIVEAU EUROPEEN AINSI QU’A L’INTERNATIONAL ....................................................... 12 

ATELIER – CREER UN PORTAIL DE REFERENCE .................................................................................. 15 

ATELIER – SITES PILOTES (DEMONSTRATEURS) ET PROMOTION DE L’OFFRE FRANCAISE A 

L’EXPORT ........................................................................................................................................... 19 

ATELIER – ORIENTER ET DIFFUSER LA RECHERCHE ET LES FORMATIONS SUR L’APPROCHE 

INTEGREE DE LA VILLE ....................................................................................................................... 23 

PLENIERE : LES STATUTS ET LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE ................... 26 

TRAVAUX SUR LA FORME JURIDIQUE : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES SCENARII 

ENVISAGES ......................................................................................................................................... 26 

CONCLUSION DU SEMINAIRE ................................................................................................................ 30 

RESTITUTION DES TRAVAUX DE LA VEILLE ........................................................................................ 30 

INTERVENTIONS DES PARTENAIRES FUTURS MEMBRES DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE .. 31 

 

   

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décembre 2014 

SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

2  

INTRODUCTION DU SEMINAIRE   

MESSAGE VIDEO D’ERIK ORSENNA 

 

Erik  Orsenna  est  un  passionné  des  villes,  sujet  qu’il  a 

abordé  en  tant  qu’économiste  d’abord,  puis  comme 

conseiller  du  Président  de  la  République,  François 

Mitterrand, qui en  faisait un grand enjeu de civilisation. 

En effet,  la question des villes est bien celle de réussir à 

créer  une  « civilisation  urbaine »,  au  sens  du  « vivre 

ensemble »,  du  sens  du  collectif  dans  le  sentiment  de 

faire « ville ». Sans cet objectif,  le risque est que  l’urbain 

se résume à un entassement de personnes, sortes de bombes sanitaires et sociales en puissance.  Il 

est  donc  urgent  de  « faire  ville ».  Erik  Orsenna  se  décrit  depuis  quelques  temps  comme  un 

« promeneur  professionnel »,  visitant  de  nombreuses  villes  un  peu  partout  en  France  et  dans  le 

monde, où il repère un changement de paradigme.  

 

« Les villes s’inventent mais ne savent pas ce qui est fait ailleurs : trouver dans un Institut un lieu où 

l’on puisse avoir connaissance des bonnes pratiques, pouvoir  les échanger, c’est sans prix. Je vois  la 

première mission de  cet  Institut  comme une  sorte de  capitale des possibles.  Je  voudrais aussi que 

l’Institut ne soit pas seulement une sorte de rassemblement de solutions techniques mais aussi qu’on 

réfléchisse à  la gouvernance : c’est absolument clé. La ville est un récit, c’est une histoire et si vous 

avez des  structures qui bloquent  l’émergence de  cette histoire,  et bien  c’est perdu. Vous avez des 

empilements de compétences, d’impuissances et les gens ne s’y retrouvent pas. 

La ville durable, ce n’est pas seulement les métropoles durables, il y a aussi les autres villes. Ces villes‐

là aussi doivent trouver des réponses dans un Institut pour la ville durable.  

Est‐ce qu’on ne serait pas retourné au Moyen‐âge où les Etats centraux perdent un peu la main et les 

villes sont en  train de monter. Elles s’autonomisent, bonne nouvelle pour  la dynamique, mais aussi 

d’une certaine manière, gâchis, puisque leurs expériences ne sont pas communicables. 

Dans  le  qualificatif  « durable »,  j’aime  cette  référence  au  temps  parce  qu’évidemment,  une  ville 

s’inscrit dans  la durée. Mais « durable » ne veut pas dire que ce qu’on connaît durera  toujours ; ça 

veut  dire  qu’il  y  a  un  renouvellement.  Ça  veut  dire,  comme  dans  Le  guépard,  qu’est‐ce  qui  doit 

changer  pour  que  l’essentiel  demeure.  C’est  la  double  dimension  du  durable :  durable  parce  que 

respectueux des équilibres fondamentaux et en même temps ouverture à l’invention. 

Ce que  j’attends d’un  Institut pour  la ville durable ? Deux conclusions  très  simples : Halte aux  idées 

générales !  Il n’y a pas de recette ; mais plus que  jamais de  la culture générale parce que  le monde 

d’aujourd’hui est relié dans l’espace et dans le temps. C’est pour cela que vous avez du boulot. » 

 

 

« Je  vois  la  première  mission  de  cet  Institut  comme  une  sorte  de  capitale  des possibles » 

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

3  

 

INTERVENTION DE PIERRE SALLENAVE, DIRECTEUR GENERAL DE L’ANRU   

 

 

« La société attend de nous que nous nous mettions d’accord sur des programmes et non plus seulement sur des concepts ».   

Si nous voulons parvenir à répondre à la commande qui nous a été faite par le 

Premier ministre,  il  va  nous  falloir  avancer  au  pas  de  charge.  A  l’issu  du 

premier séminaire, nous avons tous pu constater une très forte convergence 

autour de ce dont nous avions besoin pour promouvoir la ville durable. Nous 

sommes tous d’accord sur ce que l’on devrait faire et sur la nécessité d’avoir 

un lieu de convergence.  

Maintenant que  les missions de  l’Institut pour  la ville durable ont été définies, nous allons pouvoir 

vérifier que nous sommes d’accord sur la production, c'est‐à‐dire, ce à quoi précisément cet institut 

va servir. La nécessité d’agir se fait pressente en matière d’urbanisme.  Il y a des villes qui bougent, 

des quartiers qui souffrent, des habitants qui attendent. La société attend de nous que nous nous 

mettions d’accord sur des programmes et plus seulement sur des concepts.  

L’Institut pour la Ville durable, j’en suis sûr, va voir le jour dans les mois qui viennent. Si nous arrivons 

à démontrer,  au‐delà des  concepts, qu’il  est  en  capacité de produire  très  vite des  livrables, nous 

aurons franchi une étape décisive. Cela enverrait un message fort et positif.  

Si nous sommes réunis à ce second séminaire, c’est pour aller au‐delà des missions maintenant. Il est 

temps d’arriver à des réalisations. L’Institut pour la ville durable sera une petite structure, qui n’a pas 

la  vocation  à  se  substituer  aux  autres, mais  qui  aura  une  valeur  ajoutée  s’il  parvient  à mettre 

rapidement sur la table, des productions, des livrables, des actions.  

   

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

4  

 

1er temps de travail (séance plénière) :  

RESTITUTION DES TRAVAUX DU PREMIER SEMINAIRE SUR LES MISSIONS DE L’INSTITUT 

 

Après avoir rappelé les modalités de constitution de l’équipe de préfiguration 

et  les principes du  fonctionnement de  la mission, qui  s’articule  autour de 2 

séminaires de  travail ouverts et un  comité de pilotage plus  resserré, Valérie 

LASEK a présenté en plénière  la restitution des travaux du premier séminaire 

consacré  aux missions  du  futur  Institut  pour  la  ville  durable,  séminaire  qui 

avait eu  lieu  les 20 et 21 novembre, en  intégrant  les premières remarques et 

modifications  issues  des  échanges  avec  les membres  du  comité  de  pilotage  qui  s’est  réuni  le  11 

décembre 2014. 

Les 4 grandes missions proposées lors du séminaire des 20 et 21 novembre 2014 à partir du rapport 

PEYLET sont réorganisées en 6 blocs de missions faisant ressortir : 

‐ l’importance de « structurer une politique publique française sur  la ville durable », qui était 

sous‐jacente  à  l’IVD  mais  dont  la  formulation,  la  diffusion  et  le  portage  relèvent  d’une 

mission en soit,  

‐ l’importance de spécifier deux enjeux à l’international : d’une part le soutien des entreprises 

à  l’export, et d’autre part de  soutenir une vision globale de  la ville durable  sur  les  scènes 

européennes et internationales.   

 Ce sont 6 grandes missions qui se dessinent à ce stade pour l’Institut : 

1. Proposer une politique publique française sur la ville durable 

2. Créer le portail français de référence sur la ville durable 

3. Accompagner l’émergence de démonstrateurs innovants en France 

4. Orienter et diffuser la recherche et les formations sur l’approche intégrée de la ville 

5. Promouvoir les offres intégrées des entreprises françaises à l’export 

6. Assurer la dimension européenne et internationale de l’Institut 

 

 

©Jean

 Pierre Jouadé  

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

5  

Les échanges avec la salle sont l’occasion de souligner les points suivants :  

Point 1 : Quel rôle du comité de pilotage par rapport aux séminaires?  

Des  interrogations ont été exprimées sur  le  rôle  joué par  le comité de pilotage et notamment son 

articulation avec  les séances de séminaire. Certains participants ont  regretté que  les   échanges du 

Comité de pilotage ne  soient pas  restitués  aux participants du  séminaire.  La  crainte exprimée est 

que, le calendrier des travaux étant particulièrement serré, il y a peu de temps entre chaque moment 

de travail pour intégrer les modifications. Cela ne permet pas forcément de suivre toutes les étapes 

de travail et la logique de construction de l’IVD par l’équipe de préfiguration. Valérie LASEK souhaite 

rassurer : si les participants ont le sentiment que les choses avancent vite, elles n’avancent pas sans 

eux  et  c’est  avec  tout  le matériau  aujourd’hui  disponible  que  l’Institut  pour  la  ville  durable  se 

construit.  C’est  une  commande  du  Premier ministre  de  se  placer  résolument  dans  le  champ  de 

l’action.  

Point 2 : Inquiétude sur la mission « politique publique ville durable » 

La  mission  « proposer  une  politique  publique  française  sur  la  ville  durable »  interroge  certains  

ministères  représentés  qui  considèrent  qu’une  politique  publique  doit  nécessairement  relever  de 

l’Etat. Cette remarque repose assez directement la question de la représentation de l’Etat au sein de 

l’IVD. La ville durable est à l’interface de politiques sectorielles qu’il faut mettre en cohérence pour le 

bon  fonctionnement des  villes, politiques nationales qui  s’incarnent dans  les décisions  locales des 

collectivités et la mise en œuvre des entreprises. La demande exprimée lors du premier séminaire ne 

remet pas en cause  les périmètres d’actions des différents ministères mais pose  la question de  leur 

articulation au  service d’un objectif  commun,  la ville durable, et de  leur portage au plus près des 

pratiques  des  collectivités  et  des  entreprises.  Il  s’agit  donc  bien  de  co‐construire  ensemble  des 

passerelles entre politiques nationales, décisions locales et mise en œuvre des projets, une politique 

publique, au sens où elle implique les ministères, les collectivités et les acteurs professionnels.    

S’agissant de  l’articulation de  l’IVD avec  les organismes ou démarches existantes,  la question de  la 

plus‐value  reste  visiblement  posée  dans  la  mesure  où  certains  considèrent  que  l’ensemble  des 

parties  prenantes  promeuvent  nécessairement  une  ville  durable  aujourd’hui  et  qu’une  ville  non 

durable n’aurait pas de sens.  

Inversement, d’autres participants souhaitent que  l’Institut promeuve une culture de  la ville, dès  le 

plus jeune âge, en lien avec les ministères de la culture et de l’éducation nationale.  

Valérie Lasek et Pierre Sallenave soulignent  l’un et  l’autre que bien sûr, tout  le monde est d’accord 

pour promouvoir une ville durable, sans pour autant en partager  la même définition : ce travail de 

formulation partagée où  chacun  se  reconnaisse  reste à  faire ; mais  ce qui  fait  surtout  l’intérêt de 

l’Institut, c’est précisément de proposer concrètement une manière de faire, donner des méthodes, 

changer  les modes de conception de  la ville pour proposer une nouvelle organisation collective qui  

dépasse  les modèles  actuels,  séquentiels,  en  silos  pour  s’affranchir  des  rigidités  qu’imposent  nos 

procédures  actuelles,  qu’on  parle  de  réglementations  techniques  ou  du  droit  de  la  commande 

publique.  

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

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Il s’agit davantage aujourd’hui de répondre à la question « comment ? ». 

Quand on aborde le sujet en tant que politique publique,  on fait référence à l’idée qu’il y a dans la 

conception et  la gestion urbaines un caractère évident d’intérêt général dans  les choix que font  les 

élus  locaux. D’ailleurs, dans  la mesure où  l’urbanisme est décentralisé depuis plus de 30 ans, quelle 

place l’Etat prétend avoir pour définir seul la politique publique urbaine ? Au contraire, l’Institut pour 

la ville durable sera le lieu où les collectivités, l’Etat, les entreprises pourront co‐construire ensemble, 

avec  l’apport du monde académique et de  la recherche, une approche plus  intégrée des questions 

urbaines, des solutions innovantes, une politique publique renouvelée. 

 

Point 3 : Question sur le devenir du PFVT 

D’autres  participants  s’interrogent  sur  le  devenir  du  partenariat  français  pour  les  villes  et  les 

territoires (PFVT) dans la mesure où certaines de ses missions semblent reprises par le futur Institut. 

Il ressort des débats que l’important est le maintien des missions, qu’elles soient portées au sein du 

PFVT  ou  à  terme  dans  l’IVD,  et  de  la  qualité  de  la  co‐construction  des  positions  portées  par  les 

autorités françaises.  

 

   

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SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

7  

2ème temps de travail (par groupes)  

VERS UNE VISION FRANÇAISE PARTAGEE DE LA VILLE DURABLE   

Pris  par  le  temps  lors  du  premier  séminaire,  il  a  été  décidé  de  reprendre  les  travaux  sur  la 

formulation partagée de  la conception de  la ville durable   là où  ils avaient été  laissés.  Il a donc été 

proposé aux participants de  travailler en sous‐groupes autour de  la définition de  la ville durable, à 

partir  des  formulations  utilisées  par  les  organismes  concernés.  En  effet,  on  retrouve  des 

convergences dans les différentes définitions de la ville durable portées par chacun.  

 

Un  premier  essai  de  croisement  de  ces  différentes  définitions  a  été  fait  et  présenté  en  début  de  séquence, 

montrant déjà des  points communs et des idées convergentes :  

‐ l’approche  intégrée :  l’idée de mettre en œuvre, suivre et évaluer une approche  intégrée des différentes 

thématiques 

‐ et la participation : un vocabulaire autour de la PARTICIPATION de la société civile 

‐ appliquées  aux  projets  d’aménités  urbaines :  des  définitions  qui  s’appliquent  directement  à 

l’aménagement  de la ville ; sont clairement ciblés : le développement urbain, la modernisation des réseaux 

urbains, la qualité des « objets urbains »  

‐ 3 échelles à mettre en cohérence : l’échelle micro du quartier (avec objectif la qualité), l’échelle de la ville 

(avec  comme outil  la planification) et l’échelle de  la  région en englobant  la « campagne »  (avec  comme 

objectif l’adaptation et la  cohérence)  

‐ vers un objectif 2050 : une vision à long terme : préparer la VILLE DE DEMAIN  

Les différentes définitions  font une  traduction opérationnelle du concept de ville durable à  l’acte d’aménager 

selon les acceptions classiques :  

‐ l’environnement : L’environnement pris  sous  l’angle de  la RESILIENCE  (y compris  la  santé), une unité :  le 

CARBONE ; Des  thèmes de priorité :  l’ENERGIE : viser  l’efficacité énergétique et contribuer à  la  transition 

écologique  des  quartiers,  économiser  l’énergie,  BIODIVERSITE :  lutte  contre  l’artificialisation  des  sols, 

préservation de la biodiversité, réduction de l’usage de l’automobile et essor des TC 

‐ le social : LE LOGEMENT ET LE CADRE DE VIE EN PRIORITE… avec une idée sous‐jacente d’amélioration de 

l’USAGE : SOLIDARITE / VIVRE ENSEMBLE   

‐ l’économie : Une idée de faire MIEUX, de faire AUTREMENT, d’entrer dans l’ère de l’échange des DONNEES, 

DYNAMISME ECONOMIQUE, une ambition POSITIVE de création de valeur, ECONOMIE LOCALE, REALISME 

DU MONTAGE ECONOMIQUE  

 

Pour continuer ce travail de croisement des définitions, il a été proposé aux participants de travailler 

sur une fiche pour :  

‐ définir 10 services/aménités apportées par la ville durable à ses habitants et usagers,  

‐ 10 « modes de faire » de la ville durable  

‐ et 5 indicateurs clés à retenir pour qualifier et suivre la ville durable.  

 

Il  ressort  de  ces  travaux  en  groupes,  des  mots‐clés  à  retenir  pour  définir  une  vision  française 

partagée de  la ville durable. Les nuages de mots  font  ressortir ceux qui sont  le plus souvent cités, 

traduisant le degré de consensus autour de certaines notions.  

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

8  

 

1. Les services / aménités de la ville durable  

  

 

 

 

 

 

 

2. Les modes de faire  

  

 

 

 

 

 

 

 

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

9  

3. Les indicateurs  

 

Les post‐it ci‐dessous reproduisent les formulations proposées par les sous‐groupes : 

  

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

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En  conclusion :  Le  travail  de  convergence  de  ces  travaux  reste  à  finaliser  pour  proposer  une 

formulation partagée de  la ville durable en cohérence avec  les priorités mises en avant. Ce premier 

exercice confirme des éléments forts au cœur de la « vision française » de la ville durable :  

‐ Une place à donner à l’initiative locale sinon citoyenne, à la participation, …  

‐ C’est bien  le fonctionnement urbain qui est ciblé, davantage qu’un objet précis (on est bien au‐

delà du logement), il s’agit bien des services que la ville doit rendre (les réseaux de transport, de 

communication,  les  services  à  la  personnes  pour  la  santé  et  l’éducation,  l’accès  aux  sites  de 

commerce, de loisirs, la qualité des réseaux urbains d’eau, d’assainissement, l’offre de logements 

accessible à  tous…) et  l’amélioration attendue de  ces  services : plus  sobre, plus efficace, moins 

cher,  facile à utiliser. Le  fonctionnement urbain doit bien être évalué en terme d’accessibilité et 

d‘ergonomie.  

‐ Intégrer  dans  les  prises  de  décisions  les  impacts  à  des  échelles  d’espace  et  de  temps  plus 

grandes :  cohérence  entre  l’échelle  du  voisinage  et  du  grand  territoire,  cohérence  entre 

l’investissement  à  consentir  aujourd’hui  au  regard  de  l’anticipation  du  changement  climatique 

demain…  

  

Elle offre aux habitants un accès piéton à leur environnement urbain immédiat, une proximité à même de les inscrire dans leur quartier. 

Elle est ouverte sur le monde et elle ouvre des opportunités d’épanouissement professionnel et personnel dans un environnement de qualité. 

Elle invite l’ensemble des citoyens à participer à sa construction. Elle assure la continuité des plans de son développement et la gestion économie de ses ressources, y compris foncières. 

Elle reflète un projet politique et territorial, porté par une vision à long terme, garantissant l’intérêt général et engageant la responsabilité des décideurs et acteurs.

La ville durable est une ville co‐

construite avec ses habitants et ses 

différents acteurs publics et privés, 

solidaire, inclusive, diverse et non 

ségrégative, conviviale et apaisée, 

économe des ressources et des espaces, 

respirable, agréable à vivre, 

ergonomique, mais aussi créatrice de 

richesses, innovante et dynamique, ville 

qui n’obère pas les possibilités de 

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3ème temps de travail (par groupes)  

ADEQUATION MISSIONS/ MOYENS DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE Cette séquence en ateliers visait à passer des missions définies aux moyens à mettre en œuvre pour 

les assumer. Les travaux ont permis de prioriser pour se concentrer dans un premier temps sur les 

productions les plus attendues. 

 

ATELIER ‐  PROPOSER UNE POLITIQUE PUBLIQUE FRANÇAISE SUR LA VILLE DURABLE  ET LA PORTER 

AU NIVEAU EUROPEEN AINSI QU’A L’INTERNATIONAL 

 

L’atelier  a  traité  de  l’ensemble  des  missions  relatives  à  la  politique  publique  dans  toutes  ses 

dimensions : nationale mais aussi européenne et internationale.  

Les participants à l’atelier ont confirmé les principales missions de l’IVD issues du premier séminaire. 

Ils ont  toutefois  souhaité  compléter  et préciser  certaines d’entre  elles.  Ils ont  également  formulé 

plusieurs points de vigilance pour le fonctionnement de l’IVD. 

Assurer la convergence des outils, méthodes, concepts vers un « référentiel national » 

L’IVD devra contribuer à l’élaboration d’une politique publique sur la ville durable.  

En tant que portail (ou guichet unique d’informations), l’IVD donnera à voir ce qui existe en France et 

facilitera  la  compréhension  des  démarches  portées  par  l’Etat  et  ses  différents  partenaires 

(EcoQuartiers,  Ecocités…).  Il  établira  un  document  de  référence  sur  ce  qui  est  fait  en  France  en 

matière de ville durable. Il répondra ainsi aux attentes des collectivités locales qui doivent composer 

à la fois avec les opportunités proposées au travers des différentes initiatives gouvernementales mais 

aussi avec les contraintes administratives.  

Au‐delà  de  ce  « porter  à  connaissance »,  l’IVD  devra  également  devenir  un  lieu  de  travail  où 

s’élaborent une vision partagée, une stratégie nationale sur la ville durable. L’intérêt de l’IVD est de 

permettre le dialogue entre toutes les parties prenantes de la ville, les entités publiques certes, mais 

aussi  les ONG,  les associations et  les entreprises pour proposer une « doctrine France » sur  la ville 

durable. 

Quelques points de vigilance : 

Favoriser,  à  travers  le  document  de  recommandations  annuel,  la  simplification  des démarches, des textes règlementaires 

Déconnecter le rendu de ce document du calendrier de la conférence environnementale 

Faire connaitre  les outils et dispositifs en cours tout en  leur accordant une certaine stabilité, éviter de casser les dynamiques à l’œuvre 

Ne  pas  oublier  le ministère  de  la  culture  et  le ministère  de  l’éducation  nationale  dans  les parties prenantes 

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Prendre en compte la dimension européenne de l’agenda urbain 

Les participants  à  l’atelier ont estimé que  les missions de  l’IVD  au niveau européen n’étaient pas 

assez mises en avant et développées alors que les attentes sont fortes. La France possède plusieurs 

autorités de  gestion des  fonds européens  (Urbact – CGET, Région Nord Pas de Calais…), avec des 

crédits d’assistance  technique, mais  les démarches menées ne  sont pas coordonnées. La  structure 

porteuse du référentiel européen de la ville durable (RFSC) n’est pas encore identifiée. 

Les participants ont ainsi identifié plusieurs axes de travail possibles pour l’IVD : 

Participation à  la stratégie française, construction d’une voix à porter à  l’agenda européen, ce qui nécessite de bien identifier la plus‐value de l’IVD dans le séquençage entre le SGAE, le CGET etc. L’IVD pourrait par exemple se positionner dans les étapes de réflexions amont en tant qu’AMO sur les sujets ville durable. 

Portage du RFSC 

Relai d’informations sur  les appels à manifestation d’intérêt  (AMI) et appels à projets  (AP), diffusion auprès des collectivités  locales de  la connaissance et positionnement de  la France sur la ville durable 

Aide à la constitution des dossiers de réponse à ces AMI et AP 

Accompagnement de la mise en œuvre des projets  

Quelques points de vigilance : 

En ce qui concerne  l’appui à  la mise en œuvre des projets et  le conseil aux collectivités, bien positionner  l’IVD en complémentarité des actions menées par  les agences nationales (Anah, ANRU, ADEME…) 

Bien  préciser  le  rôle  de  lobbying,  de  stratégie  d’influence,  que  pourrait  jouer  l’IVD (notamment pour orienter les décisions sur les fonds structurels par exemple) et la place qu’y prendrait  le privé, étant entendu que  les entreprises participeront en amont aux  réflexions portées par l’IVD 

 

Ouvrir la politique publique ville durable à l’international 

L’atelier a permis de préciser l’état des discussions en cours avec le ministère des affaires étrangères 

et du développement  international et  le ministère de  l’économie, mais  aussi  les  co‐présidents du 

PFVT, Ubifrance et Vivapolis s’agissant des missions tournées vers l’international. 

A  ce  stade,  il  est  proposé  qu’une  partie  des missions  actuelles  du  PFVT  soient  reprises  par  l’IVD 

(animation  de  la  plate‐forme  d’échanges  sur  le  développement  urbain  durable  à  l’international, 

préparation  des  événements  internationaux  par  la  production  de  contributions  et  l’appui  à  la 

coordination de  la délégation française),  l’AFETI ayant vocation à reprendre  la mission tournée vers 

l’expertise  technique.  Les  membres  du  secrétariat  technique  du  PFVT  ont  insisté  pour  que  la 

dénomination PFVT‐ Partenariat français pour la Ville et les territoires apparaissent clairement dans 

l’organigramme  de  l’IVD,  au moins  dans  un  premier  temps,  rassurant  de  fait  ses membres  sur  la 

continuité des missions. Le PFVT est un écosystème fragile et singulier. Il importe de le préserver en 

apportant  les  garanties  de  son  maintien.  L’importance  de  coproduire  les  positions  communes 

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portées à  l’échelle  internationale et de bien prendre en  compte  la dimension politique de  la  ville 

durable a été rappelée. 

L’IVD devra ainsi offrir  la même qualité de production  collective et  intégrer  tous  les membres du 

PFVT, dans leur diversité, petites comme grosses structures. Il s’agira de s’appuyer sur l’expérience et 

le savoir‐faire de cette plate‐forme pour  l’enrichir et  l’ouvrir, permettre à de nouveaux acteurs d’y 

participer  et  faire  bénéficier  de  ses  travaux  au  plus  grand  nombre.  Il  s’agit  pour  l’IVD  de  ne  pas 

simplement  héberger  certaines  des  missions  précédemment  exercées  par  d’autres  mais  bien 

d’intégrer l’ensemble dans une feuille de route et un programme partenarial cohérent. 

L’enjeu de développer les missions du PFVT pour passer davantage à l’opérationnel a également été 

soulevé. L’idée de travailler sur des analyses pays ou zones géographiques a été évoquée. 

Le sujet de la normalisation a été également évoqué rapidement et plus spécifiquement la question 

de  l’ISO TC 268 :  il est attendu que  l’IVD permette une coordination amont de  la maison France, en 

liaison avec l’AFNOR, pour assurer une présence plus efficace.  

Quelques points de vigilance dans l’articulation avec les missions « export » de l’IVD : 

Ne pas séparer  le développement urbain durable (le savoir‐faire  institutionnel, y compris au travers  de  la  coopération  décentralisée)  et  l’export  (le  savoir‐faire  technique)  pour  ne  pas porter des positions qui seront déconnectées des ressources que peuvent apporter les acteurs français (car la France n’est pas toujours capable de mettre en œuvre les impacts de la vision qu’elle porte) 

Intégrer le développement urbain durable dans les clubs pays proposés pour l’export 

Ne pas réserver  le benchmark aux bonnes expériences développées par  les entreprises mais également les expériences réussies des collectivités locales 

 

Synthèse partagée de l’atelier / Priorisation des missions du pôle 

1  ‐ Concevoir et mettre à  jour en continu  la « doctrine France » sur  la ville durable – action  IVD : 

animer  un  travail  avec  toutes  les  parties  prenantes  concernées  par  la  ville,  afin  d’élaborer  une 

« feuille de route » partagée 

2  ‐ Formuler des recommandations pour  la prise en compte des enjeux « ville durable » dans  les 

textes législatifs et réglementaires – action IVD : rédiger un document de recommandations annuel, 

qui pourrait le cas échéant être remis à l’occasion de la Conférence Environnementale 

3 ‐ Renforcer les liens entre les acteurs français et l’Europe sur le sujet de la ville durable – actions 

IVD : porter le RFSC, relayer les informations sur les appels à manifestation d’intérêt (AMI) et appels 

à  projets  (AP)  européens,  aider  à  la  constitution  des  dossiers  de  réponse  à  ces  AMI  et  AP, 

accompagner la mise en œuvre des projets en lien avec les agences nationales 

4 ‐ Animer le partenariat français pour la ville et les territoires (PFVT) – action IVD : favoriser la 

large coproduction des orientations de l’action française à l’international. 

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5  ‐ Préparer  la contribution de  la France aux grands  rendez‐vous et événements  internationaux– 

actions IVD :  

‐ Organiser le pilotage des grands rendez‐vous internationaux pour la partie française (Habitat III notamment)  

‐ Coordonner les délégations françaises lors des événements : assurer le point de contact avec la  structure  organisatrice,  coordonner  les  acteurs  français,  participer  à  l’organisation matérielle, gérer le programme d’animations sur le pavillon  

 

ATELIER – CREER UN PORTAIL DE REFERENCE 

 Le  portail  est  un  des  livrables  attendus  rapidement  pour  présenter  de  manière  organisée  la conception française de la ville durable, les réalisations les plus exemplaires à valoriser. Ce sera l’outil de  diffusion  privilégié  pour  donner  à  voir  en  France  et  à  l’international,  le  savoir‐faire  français, échanger  les  bonnes  pratiques  et  promouvoir  les  démarches  d’aménagement  durable  mises  en œuvre sur l’ensemble du territoire. L'objet  de  cet  atelier  était  de  travailler  sur  les  contenus  attendus  afin  d’alimenter  le  portail  de référence. Deux grands types de cibles sont apparus rapidement dans les débats : 

les grands décideurs publics : accélérer  la diffusion des bonnes pratiques et des références déjà mises en œuvre en France  

les  entreprises :  accélérer  le  changement  des  pratiques  professionnelles  en  mettant  à disposition la boîte à outils disponibles avec un objectif de convergence des outils   

Concevoir le portail à l’international » dès le départ  Le portail doit dès maintenant être pensé avec et pour l’international, y compris en allant chercher 

des exemples ailleurs.  

Il  faut  bien  mettre  en  priorité  l’adaptation  des  politiques  françaises  à  l’outre‐mer  comme  une 

démonstration  que  les  savoir‐faire  français  s’adaptent  à  d’autres  climats  et  contextes  socio‐

économiques : un levier de démonstration pour l’international. 

S’il faut défendre le savoir‐faire français, il faut aussi l’enrichir des savoir‐faire étrangers. Il faut donc 

que l’IVD assure une mission de benchmark international pour inspirer les acteurs français de bonnes 

pratiques  et de bonnes expériences étrangères.  Il  faudrait  aussi  faire  venir en  France des  acteurs 

étrangers  et  optimiser  leurs  venues  en  France  en mutualisant  les  espaces  de  discussions  et  de 

débats, afin de réunir et mieux valoriser :  

les rendez‐vous sur les problématiques urbaines : Les 5 à 7 d’Ariella MASBOUNGI, La cité de 

l’architecture, ou les ateliers du Grand Paris, ou le pavillon de l’arsenal,  

les  rendez‐vous sur  les problématiques professionnelles : Le club ville aménagement, ou  la 

fabrique de la cité, ou la fondation EDF pour des confrontations ;  

les  rendez‐vous  sur  les  problématiques  politiques :  des  rencontres  débats  avec  les 

associations d’élus et les ministères, le PFVT, …  

les rendez‐vous sur les problématiques d’innovations : Advancity, Efficacity, …  

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Ces différents  rendez‐vous pourraient  ainsi  être  coordonnés  et  capitalisés  avec mise  en  ligne des 

conférences, des retours d’expérience grâce à une web TV IVD, par exemple. 

Ce portail devra donc être français ET international et proposer dès sa mise en ligne des traductions 

en anglais et espagnol a minima.  Il faudrait que chaque entrée ait un miroir  international. Le CSTB, 

l’IFU et  l’école des mines avaient  travaillé au  recensement des outils et méthodes en 2011,  travail 

qu’il  faut  actualiser  et  formater  pour  rendre  attractives  les  fiches  « identité »  selon  l’utilisation 

proposée : outil d’aide à la décision / outils d’évaluation / outil de valorisation… 

Définir ce que l’on veut (dé)montrer avec le portail Pour  pouvoir  mettre  ce  portail  en  ligne  au  plus  vite,  l’IVD  lancera  rapidement  les  marchés informatiques  pour  la  conception  technique  du  portail,  le  programme  de  récupération  et  de traitement  des  données  et  des  bases  existantes.  La  gouvernance  du  portail  doit  être  pensée simultanément. 

On imagine trois entrées : 

1.   Une  cartographie  des  échelles  « grand  territoire »  ET  des  grands  enjeux  (économique  / démographique  /  climatique) découpant  la France en  zone homogène … et  faire de même pour l’international  

2.   Une cartographie des « projets » et des éléments remarquables que l’on peut déjà valoriser (EQ,  EcoCités,  PNRU,  projets  certifiés  HQE,  …  )  en  France…  et  repérer  les  projets  à l’international 

3.   Un  répertoire des outils et méthodes existantes et  travailler  sur  la  convergence des outils français… et repérer les outils et méthodes à l’étranger. 

La ligne éditoriale sera originale : des choix devront être faits pour mettre en ligne ce qu’on souhaite donner à voir et qui fait la pertinence de la structure IVD. Si l’IVD rendra nécessairement compte des sources de données déjà existantes qui sont sur les créneaux techniques (l’énergie, le transport, …) ou thématiques  (l’innovation,  …),  l’intérêt  est  sans  doute  de  choisir  les  « angles  morts »  qui  sont stratégiques mais insuffisamment mis en évidence.  

Identifier clairement les cibles du portail   Pour que  le portail soit efficace,  il  faut surtout bien définir  les publics cibles pour que ces derniers puissent trouver l'information utile. Les 3 cibles prioritaires sont : 

les  collectivités :  les  collectivités  doivent  trouver  les  informations  sur  la  ville  durable  qui soient  directement  en  lien  avec  leurs  préoccupations :  la  programmation  du  logement,  la gestion des services urbains, l'amélioration de la qualité du cadre de vie... 

le  portail  devra  mettre  en  avant  les  critères  politiques,  sociaux  et  financiers d’opportunité pour l’engagement des collectivités.  

 

les entreprises :  les entreprises doivent à  la fois trouver une  information sur  les entreprises complémentaires (pour une offre  intégrée),  l'innovation dans  leurs secteurs d'activités (avec des pistes de formation continue), les outils à leur disposition pour renouveler leur offre ;  les critères de faisabilité technique et financière pour les entreprises…  

 

le grand public : il s'agit sans doute ici d'un « grand public » concerné, en ciblant des thèmes prioritaires (les jardins partagés, les échanges de services, …).  les critères d’accessibilité, de facilité d’usage et d’amélioration du confort pour le 

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grand public Pour  les administrations et  les établissements publics de  l’Etat,  l’IVD assurera  la transversalité de  la 

politique publique de ville durable en renvoyant aux politiques publiques sectorielles déployées par 

les  ministères  concernés :  les  politiques  de  transport  en  commun,  de  mobilité,  le  logement,  la 

politique  de  rénovation  énergétique,  la  nature  en  ville,  la  politique  de  la  ville,  les  pôles  de 

compétitivités, etc.  

Le  portail  fera  le  lien  avec  l’ensemble  des  partenaires  de  l’IVD,  public  et  privé,  et  les  acteurs 

européens et internationaux.  

Une des plus‐values du portail  sera  certes dans  la pertinence des  informations mise en  ligne mais 

aussi dans le fait de proposer une grille de lecture commune dédiée aux politiques, aux pratiques et 

actions qui touchent à la conception, à la fabrication, à la gestion et au fonctionnement de la ville.  

Ce  portail  permettra  ainsi  l’articulation  entre  les  différents  outils  directement  en  ligne  (un  urban‐

network) avec des  liens directs  sur  les  serveurs déjà existants ;  la mission du portail de  l’IVD  sera 

certainement davantage de faire le bon aiguillage vers le bon site… avec des entrées par acteurs, ou 

par thématiques et permettre une analyse critique des fonds déjà existants.  

Assurer l’interopérabilité du portail avec les sources déjà existantes de données Il  s’adossera  à  une  base  de  données  intelligente :  l’observation  doit  donner  des  réponses  à  des 

questions  techniques  transverses  à  plusieurs  bases  de  données,  permettant  aux  porteurs  de  ces 

mêmes bases de données de faire des « requêtes » au portail IVD. La fonction d’interface entre  bases 

de données existantes sera déterminante :  il faudra créer des passerelles entre  les différentes bases 

de  données  existantes  qui  seront  confiées  à  l’IVD.  Ces  fonctions  nécessitent  des  développements 

informatiques pertinents à une échelle suffisante pour intégrer les fonctions utiles : c’est l’intérêt de 

mutualiser les coûts de développements informatiques au niveau de l’IVD plutôt que chacun doivent 

faire ces développements infra. 

Le portail devra conduire  les « visiteurs » vers  la bonne  information et  renvoyer vers  les  sites déjà réalisés et qui donnent déjà des informations, par exemple : 

le site extranet du Ministère du logement sur les EcoQuartiers, 

le site du Ministère de l'écologie sur les Agendas 21, 

l'observatoire des territoires, 

le site « Advancity » 

le site du PFVT 

…  Un travail d’analyse des centres de ressources, bases de données et observatoires existants est donc en cours pour définir  les  informations prioritaires à fournir : des conventions détermineront  l’usage que l'IVD pourra faire des données de : 

l’observatoire des territoires, 

l’ONERC et les observatoires de la DEB voire de la DGPR, 

les observatoires des agences d’urbanismes, 

la base de données LOAD, 

l’observatoire national de la politique de la ville, 

les bases de données ANRU, ADEME, HQE, VIVAPOLIS, SEEI, 

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SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

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l’observatoire de la qualité de l’air intérieur, 

et les Bases de données CDC sur les projets suivis et aidés… 

construction 21… 

L’important sera dans la qualité de ce qui sera mis en ligne, la qualité ne tiendra pas forcément dans 

la  nouveauté  des  informations  mais  dans  la  façon  dont  ces  informations  seront  traduites  ou 

disposées  selon les  échelles  de  territoire,   les  thématiques  abordées,  les  acteurs,  les  phases  de 

projet…   

Les travaux de recensement et de conventionnement préalables à ces développements seront menés dans les semaines qui viennent. 

 

 

Synthèse partagée de l’atelier / Priorisation des missions du pôle 

Ce second séminaire de préfiguration de l’institut de la ville durable a confirmé la nécessité de créer 

un « portail de référence » sur  la ville durable.  Il est apparu de façon très  important que ce portail 

doit dès sa construction être pensé international. 

Pour se lancer dans ces travaux, nous ne partons pas de rien : l’observatoire des territoires, l’ONERC 

et  les observatoire de  la DEB voire de  la DGPR,  les observatoires des agences d’urbanismes,  la base 

de données  LOAD,  l’observatoire national de  la politique de  la  ville,  les bases de données ANRU, 

ADEME, HQE, VIVAPOLIS, SEEI, l’observatoire de la qualité de l’air intérieur, et les bases de données 

CDC sur  les projets suivis et aidés, advancity … sont utiles à croiser.  Il  faut  travailler sur  leur  inter‐

opérabilité et mettre en avant les critères communs d’évaluation.  

Nous avons donc besoin de partager :  

Les spécificités techniques des observatoires (quels développements informatiques ? Qui le gère ? Peut‐on les partager? Etc.).  

Les critères communs que l’on veut mettre en avant (définition ? Sources des données ? …)  

Comment on lance l’exploitation et la diffusion des résultats ?  o L’échelle des projets (bâtiment‐équipement‐espaces publics / aménagement / projet 

urbains…)  Si  l’IVD  doit  mettre  ce  portail  en  ligne  au  plus  vite,  il  faudra  rapidement  lancer  des  marchés 

informatiques  sur  la  conception  technique  du  portail,  sur  le  programme  de  récupération  et  de 

traitement des données des bases existantes et mettre en place la gouvernance du portail. 

 

 

 

 

 

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ATELIER – SITES PILOTES (DEMONSTRATEURS) ET PROMOTION DE L’OFFRE FRANCAISE A L’EXPORT 

 

L’atelier a permis d’aborder  la question des  travaux  concrets que  l’IVD doit mener et des moyens 

pour ce faire.   

Former les missions/conseillers économiques dans les ambassades ? 

Eiffage demande si, à la lumière notamment des deux AAP « design urbain » d’Astana et de Santiago, 

les missions  économiques  dans  les  ambassades  seront  bien  formées  sur  la  « ville  durable » ?  Le 

réseau  diplomatique  a  fléché  des  responsables  « enjeux  globaux »  (climat,  biodiv  etc.)  dans  les 

postes qui seraient sans doute les bonnes personnes. Le réseau des correspondants Environnement 

des ambassades se réunit une fois l’an, ce serait une opportunité pour porter les sujets ville durable. 

Mission :  Il faudrait que  l’IVD cartographie  les 10 capitales/ambassades clés avec  lesquelles 

travailler,    apporte  une  formation  aux  personnes  ressources  identifiées  en  ambassades,  

fournisse  une  boite  à  outils  pérenne  pour  assurer  de  la  continuité  quand  les  diplomates 

changent de postes 

Moyens : à préciser en lien MAEDI/Direction des Entreprises 

Importer les bonnes pratiques de la ville durable internationale ? 

Bouygues  suggère  que  l’IVD  fasse  un  benchmark  international  des  modèles  qui  marchent,  et 

notamment  sur des questions de démonstrateurs et de gouvernance des projets, de modalités de 

dialogue compétitif en amont. Ceci en comparaison avec ce qui se pratique en France. L’IVD devrait 

proposer des cadres de gouvernance pour  les projets. Les collectivités pourraient  s’inspirer de ces 

cadres.  

Mission :  réalisation  d’un  benchmark  des  approches  intégrées  ville  durable  à  l’étranger ; 

créer et diffuser un  cadre de de gouvernance des projets 

Moyens :  sur  les  futurs moyens d’action  internationale de  l’IVD  (partenaires pressentis  sur 

l’international : AFD, MAEDI, AFETI…) 

 

Quel accompagnement par l’IVD, quelles prestations par rapport au champ concurrentiel ? 

SYNTEC approuve le benchmark des gouvernances. Il rappelle qu’il ne faut pas oublier les études en 

amont  et  insiste  sur  le  fait  que  l’IVD  ne  doit  pas  être  en  concurrence  avec  les  bureaux  d’études 

notamment. Le CGET souhaite que l’IVD ait une mission d’accompagnement des collectivités autour 

de  l’innovation et propose par exemple un format « club de  l’innovation » animé par  l’IVD, comme 

peut le faire la 27eme région ou certaines agences locales de l’Energie. 

Mission : périmétrer précisément les « prestations » de l’IVD; veiller à n’intervenir que là où 

une plus‐value est nécessaire.   

Moyens :  l’accompagnement  des  démarches  exploratoires  démonstrateurs  se  fera  sur 

moyens propres de l’IVD  

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Jouer un rôle de « tiers de confiance » auprès des collectivités 

Le représentant de  la ville de Grenoble pense que  l’IVD devrait avoir  le rôle d’un tiers de confiance  

pour  les collectivités moyennes notamment pour  le démarrage des projets de sites pilotes et aussi 

pour la mise en réseau. Certains soulignent le besoin d’un tiers intervenant ayant la confiance a priori 

des collectivités, car à dominante publique et sans but lucratif. Le besoin des villes est d’être aidées 

pour construire des dispositifs  locaux  favorables au développement urbain  intégré, assurant  sur  le 

temps  long  le  suivi  (« maison  du  projet »,  évaluation  régulière…),  faisant  se  parler  les  acteurs, 

décloisonnant les silos. 

Mission : conseiller  les collectivités pour  installer des dispositifs ad hoc d’approche urbaine 

intégrée ; adopter une méthode et des outils de « tiers de confiance » parapublic. 

Moyens :  à  préciser ;  les  villes  et  les  ministères  grands  partenaires  de  l’IVD  via  des 

conventions alloueraient des moyens à l’IVD pour ce rôle et cette prestation‐là, qui ne relève 

pas du champ concurrentiel mais de l’intérêt général 

Clarifier/simplifier le paysage des labels ville durable 

Bouygues  suggère que  l’IVD porte un  seul outil  en  France  et  à  l’international.  Il ne  faut pas  faire 

cohabiter trop de labels différents mais en avoir qu’un seul. L’IVD devrait, a minima, ne pas rajouter 

un label supplémentaire. L’ISO est aussi un enjeu important pour les Français. S’ils sont à l’initiative 

de  la démarche ISO sur  la ville durable,  ils y participent en ordre trop dispersé. Le cadre référentiel 

soutenu  par  l’IVD  devra  être  cohérent/solide.  Il  serait  utile  d’utiliser  les  « use  cases »  de  l’AFEP. 

Concernant  l’échelle et  la durée des  sites pilotes, certains  suggèrent de  limiter en  taille et dans  le 

temps.  La ville de Grenoble  souligne qu’un démonstrateur  correspond  souvent au développement 

d’une  « brique »,  réalisée  à  l’intérieur  d’un  design.  Elle  précise  qu’il  faut  porter  une  attention 

particulière  à  l’évaluation.  La question d’avoir un  référentiel  européen  (type  concerto)  est posée. 

Michèle Pappalardo demande que l’on parle de « Site Pilote Intégré » et non plus de démonstrateur. 

Il est important que le rôle de l’IVD soit axé sur le rayonnement et le concept d’intégration. Certains 

souhaitent  que  l’IVD  apporte  une  certaine  sélectivité,  et  travaille  son  cadre méthodologique  en 

s’appuyant sur des spécialistes par sujets. 

Mission : travailler à la convergence des cadres référentiels, simplifier le paysage des labels, 

signes de reconnaissance, certifications… Compte tenu des outils existants, de leurs histoires 

et de  leurs modèles économiques ou réglementaires très divers, ce travail de simplification 

ne pourra être que très concerté au sein de l’IVD. La lisibilité à l’international peut être une 

première priorité. 

Moyens : Moyens généraux de l’IVD dévolus à la mission‐clé « valoriser/capitaliser/évaluer ». 

Partenariats recherchés avec les ministères. 

Apporter un appui à la démarche PIA 

Le CGI a exprimé une demande d’appui sur l’approche « projets urbains plus intégrés » – même si les 

contraintes de financement notamment en fonds propres sont élevées. Le CGDD indique que le CGI 

pourrait avoir besoin de  l’IVD pour  la construction en amont des cahiers des charges des projets et 

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SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

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leur cadre technique. Le CGI pourrait également être appuyé pour évaluer  les projets et  les retours 

d’expérience.  L’ADEME  (opérateur  PIA  en  direction  des  entreprises)  propose  qu’il  y  ait  une 

coordination des moyens et des expertises sur le sujet entre opérateurs du PIA (notamment ANRU et 

CDC, opérateurs en direction des collectivités).   

En aval,  les porteurs de projets qui candidatent ont également besoin d’échanger ex post avec  les 

autres personnes dans la même situation. L’IVD pourrait avoir un rôle de type « AMO » auprès du CGI 

pour les sujets liés à la ville. 

Mission : proposer/apporter une « AMO » au Commissariat Général à  l’Investissement (CGI) 

et  à  ses  opérateurs  (ANRU,  CDC,  ADEME)  concernant  les  programmes  liés  à  la  Ville : 

définition des AAP, cadres techniques, approche intégrée des projets financés distinctement 

mais  localisés  sur  le  même  territoire ;  créer  et  animer  un  club  des  bénéficiaires  des 

financements Ville du PIA (partage d’expériences) 

Moyens :  à  préciser ;  potentiellement  via  des  partenariats  avec  ADEME,  ANRU,  CDC  et 

ministères 

Simplifier le « guichet financier » de la ville durable ? 

Des  participants  soulignent  qu’en  termes  de  guichet  financier,  les  projets  villes  durables  n’ont 

finalement, en France, que le PIA.  

Au niveau européen, Orange et l’AFEP rappellent l’existence des AAP « smart cities & communities» 

notamment, mais qui sont très sélectifs (4 retenus en 2014 ?). Le FEDER a aussi des enveloppes et le 

plan Juncker mentionne aussi des axes sur la rénovation et la transition énergétique. L’AFEP propose 

de mettre à disposition de  l’IVD un Use Case. Ce  serait une  valeur ajoutée de  l’IVD :  les use  case 

seraient mis  à disposition des  collectivités par  l’IVD qui  assurerait  aussi une mise  en  relation. Un 

dirigeant de start up propose que, sur  le modèle du « 1% culture »  l’IVD porte  le message du « 1% 

innovation » dans les projets. L’IVD doit absolument porter l’innovation dans ses missions.  

La ville de Grenoble indique qu’il ne faut pas opposer les dossiers de financement français/européen 

sur  la  ville  durable, mais  les  articuler/mutualiser.  Elle  insiste  aussi  sur  la  nécessité  de  lier  la  ville 

numérique et la ville durable dans le travail sur AAP. 

Mission : assurer une réponse coordonnée/harmonisée aux appels d’offre pour augmenter le 

taux de réussite et la notoriété de la France et des acteurs français 

Moyens :  cette mission existe déjà  au CGDD ;  il pourrait  s’agir d’un partenariat CGDD/IVD 

(convention) 

Gérer une boite à outils/  plateforme collaborative 

La Mairie de Paris propose que  soit créée une plateforme partagée et collaborative où  l’on puisse 

trouver  les  informations nécessaires à  la captation des financements européens et à  la création de 

partenariats. L’IVD pourrait être coordinateur, assurer  la valorisation des actions des collectivités et 

propager une meilleure image à l’international. 

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Un dirigeant de PME insiste sur le fait qu’une plateforme/boîte à outils bien faite représente un gain 

d’argent clair et net pour les petites entreprises. 

ADVANCITY  annonce  qu’en  janvier  sortira  un  benchmarck  et  un  vademecum    de  sites  pilotes 

d’innovation urbaine, réalisés avec le MEDDE et la CDC. Cette boite à outil sera mise gratuitement à 

disposition de l’IVD. 

 

Mission :  a)  animer  une  plateforme  collaborative  (rejoint  la  mission  Portail)  fournir  aux 

acteurs une boîte à outils/vademecum pour mener des projets urbains intégrés 

Moyens :  le  guide  « vade‐mecum » MEDDE/Advancity/CDC  pourrait  constituer  un  premier 

apport pour cette boîte à outils. Pour alimenter celle‐ci en continu,  l’IVD pourrait s’appuyer 

sur des moyens apportés par  les grands partenaires publics et privés, particulièrement ceux 

impliqués dans les sites pilotes. Une demande à la DG Entreprises du ministère de l’Economie 

serait aussi à envisager (au titre du soutien aux PME ?).  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

23  

 

ATELIER – ORIENTER ET DIFFUSER LA RECHERCHE ET LES FORMATIONS SUR L’APPROCHE INTEGREE 

DE LA VILLE 

 

L’atelier s’est donné deux objectifs :  

‐ Prioriser les missions relatives à la formation et la recherche proposées à l’issue du 1er  séminaire ; 

‐ Identifier pour chaque mission quelles sont  les différentes parties prenantes, et  les  interactions 

qui devront être mises en œuvre avec  le futur IVD. 

Aider à l’expression des besoins des collectivités territoriales 

Les participants ont souligné l’importance des collectivités locales dans le cadre de la « fabrique de la 

ville ». A ce sujet, un besoin d’accompagnement et de montée en compétences est particulièrement 

identifié en ce qui concerne  la commande publique, pierre angulaire des conditions de  l’émergence 

d’un  nouveau  modèle  urbain.  La  mission  d’aide  à  l’expression  des  besoins  des  collectivités 

territoriales  identifiée  lors du premier  séminaire  semble devoir  se concentrer particulièrement  sur 

cette thématique afin de répondre de manière opérationnelle aux futures sollicitations. 

Cet accompagnement passe par deux dimensions : la formation initiale et la formation continue des 

cadres et élus des collectivités. 

Importance de  l’accompagnement de  la commande publique dans  le cadre de  l’expression 

des besoins. 

L’importance de  la programmation urbaine a été particulièrement abordée  lors de cet atelier, et  il 

apparaît  que  cette  phase  cruciale  dans  la mise  en œuvre  d’un  projet  urbain  intégré  est  parfois 

inexistante, ou trop rapidement traitée, souvent par manque de moyens, ou par méconnaissance de 

l’importance d’une approche transversale très en amont. 

 

Importance de la programmation urbaine pour développer une approche intégrée de la ville. 

Permettre  l’intégration de cette compétence dans  l’ensemble des projets, y compris à des 

échelles modestes. 

 Renforcer les liens existants entre formation, recherche et expertise  Dans  la  continuité  des  échanges  relatifs  aux  liens  avec  les  collectivités  locales,  les  expériences 

d’ateliers ou de projets étudiants ont été relatées et débattues dans le cadre de l’atelier. 

Les participants reconnaissent unanimement la pertinence de ce type d’approche dans la formation 

pour  l’ensemble  des  acteurs :  professionnalisation  des  étudiants  concernés,  travaux  de  qualité  et 

approche innovante pour les collectivités bénéficiaires. 

Il apparaît que l’IVD pourrait constituer un facilitateur de mise en relation pour mettre en œuvre ce 

type de projets.  

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SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

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Cependant,  il est  rappelé  l’importance pour  ce  type d’initiative de ne pas  se  substituer au  champ 

concurrentiel classique, et de ne pas constituer une concurrence déloyale. A ce sujet, les acteurs de 

la  formation  promouvant  ce  type  de  travaux  présents  à  l’atelier  précisent  que  ces  prestations 

concernent majoritairement des phases très en amont, et ne constituent donc pas un « risque » pour 

les bureaux d’études en ingénierie, architecture et urbanisme. 

 

Promouvoir,  voire  porter  des  initiatives  type  ateliers  ou  projets  étudiants,  et mettre  en 

relation les acteurs de la formation avec les collectivités qui présentent un besoin. 

 

Développer l’attractivité des cursus et la visibilité à l’international 

 

Une reconfiguration générale du système de l’université est actuellement en cours dans le champ de 

l’urbanisme. Dans ce cadre, des pôles  leader peuvent être  identifiés et des consortiums pourraient 

être mis en place. Les participants soulignent que ce calendrier doit être mis à profit dans le cadre de 

l’émergence  de  l’IVD,  afin  de  rendre  cohérents  les  parcours  et  créer,  le  cas  échéant,  les  liens 

nécessaires  pour  permettre  une meilleure  efficience  des  formations  tendant  à  faire  émerger  une 

approche intégrée de la ville. 

Il est rappelé que  la constitution d’un simple annuaire des formations ne semble pas pertinente, et 

qu’il faut au contraire apporter une réelle plus‐value dans un objectif de visibilité  internationale de 

notre offre. 

 

Mettre à profit le calendrier de reconfiguration de l’université afin de garantir une meilleure 

cohérence et visibilité de l’offre. 

 

Créer les conditions d’une montée en compétence commune 

 

La représentante de l’AITF souligne à ce sujet le besoin d’une montée en compétence des urbanistes, 

et de constituer des référentiels métiers à destination notamment des collectivités. 

Dans  la  continuité  des  échanges,  il  est  rappelé  l’importance  de  l’émergence  d’une  véritable 

assistance à Maîtrise d’Ouvrage urbaine, et particulièrement dans  les aspects du pilotage  juridique 

des  opérations,  et  dans  les  relations  entre  le  projet  et  les  futurs  usagers  /  habitants.  A  ce  titre, 

l’importance  des  phases  de  programmation  est  à  nouveau  évoquée,  dans  leurs  aspects 

pluridisciplinaires  et  préparatoires  pour  l’ensemble  des  acteurs  concernés  (futurs  usagers 

notamment…). 

Besoin confirmé de constituer un référentiel de compétences qui fasse consensus entre  les 

différents acteurs. La réalisation de « fiches métiers » semble pertinente dans ce cadre. 

Inciter les entreprises à se mettre dans des dispositifs de questionnements et d’évaluation 

 

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décembre 2014 

SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

25  

Un  représentant  du  CSTB  souligne  à  ce  sujet  l’importance  de  poursuivre  le  travail  relatif  aux 

méthodes et aux  indicateurs.  Il propose que  l’IVD dispose d’une  cohorte de projets  sur  lesquels  il 

organise et s’appuie sur des acteurs identifiés (CSTB, Efficacity etc.). 

Les participants évoquent  l’importance des maquettes numériques afin d’optimiser  les suivis et  les 

éventuelles évolutions.  Il convient à ce  sujet de  s’interroger  sur  le positionnement et  l’articulation 

avec le monde de la recherche. 

 

Synthèse partagée de l’atelier / Priorisation des missions du pôle 

1. Créer un référentiel de compétences / des besoins. 

Identifier les référentiels existants 

Faire le lien avec les formations. 

Croisement entre la refonte des masters et les besoins.  

Quels métiers derrière les formations. 

Porter les référentiels de compétences 

 

2. Ateliers Liens formation recherche expertise 

Elargir en repartant du besoin. Travailler dans un mode de coopération.  

Cartographie des parties prenantes. Libellé plus étendu.  

 

3. Mission de l’IVD : apprentissage méthodologique. 

Rôle d’accompagnement méthodologique de l’IVD. Recenser les acteurs.  

L’IVD pourrait porter des ateliers permettant de créer du  lien :  l’IVD bonne échelle 

pour regrouper.  

 

Diffuser des formations et dispositifs existants et pertinents 

A intégrer dans les réflexions globales au sujet de l’IVD : 

Déclinaisons locales de cette mise en relation des acteurs.  

Faire figurer le lien entre démonstrateurs / recherche / formation. 

Démonstrateurs = recherche appliquée. 

   

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

26  

PLENIERE : LES STATUTS ET LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE 

DURABLE   

TRAVAUX SUR LA FORME JURIDIQUE : AVANTAGES ET INCONVENIENTS DES SCENARII ENVISAGES 

 

Les travaux se sont déroulés en plénière, les participants étant invités à réagir en temps réel à l’aide 

de flyers pour marquer leur approbation, compléter le propos ou faire part d’une expérience inverse 

pour nourrir les échanges. 

Un programme de travail partenarial qui sert de feuille de route à l’IVD : 

 

Le programme de travail partenarial est porté conjointement par les grands partenaires présents au 

Conseil  d’administration  de  l’IVD  et  par  les membres  de  l’équipe.  Sa  réalisation  repose  sur  une 

implication forte des administrateurs, coresponsables avec les équipes de la production des livrables 

attendus. 

Les moments de l’IVD : 

Différents moments  viendraient  rythmer  les  travaux  de  l’IVD  sur  l’année,  de  sorte  d’assurer  son 

ancrage  sur  le  territoire,  en  lien  avec  l’ensemble  des  réseaux  concernés.  C’est  l’objet  du  schéma 

présenté ci‐dessous. 

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décembre 2014 

SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

27  

Plate‐form

e fran

çaise de référence sur la ville durable

Les « MOMENTS » de l’IVD

Grands Partenaires

CA et Conseil d’Orientation

« Académie de l’IVD »Colloque scientifique, concours jeunes 

urbanistes, publications…

Tous les membres associés 

« Journées de l’IVD »1 journée interne (CA, AG annuelle, rapport du CO, débat sur grandes orientations)1 journée externe (annonce des labels EC, communication publique)

Membres du réseau d’appui 

scientifique 

Conseil d’Orientation

Membres Recherche & Formation

Membres du réseau d’appui 

scientifique 

Accueil par partenaire académique

1x/an

Siège IVD

2 journées

1x/an

« In Situ de l’IVD »Evénement sur un site 

EQ/Démonstrateurs/EC /NPNRURestitutions, Présentations technologies et 

méthodes, visites réalisations..

Co‐organisé avec Ville partenaire1x/an

Groupe projet du site d’accueil

Entreprises impliquées

Ville/Agglo concernée

Alim

entation

 en continu

Forums

MOOC

Listes discussion

  

L’idée  des  « In  Situ  de  l’IVD »,  c’est  de  créer  un  moment  de  rencontre  autour  d’un  site,  avec 

l’ensemble des parties prenantes du groupe projet, i.d, la ville qui reçoit et qui joue le rôle de maître 

de cérémonie, les entreprises, etc.   

Réactions dans la salle : 

‐ Il est proposé d’élargir  la démarche des « in situ » à  l’international, avec des visites de 

sites  à  l’étranger,  mais  aussi  des  sites  nationaux  qui  accueillent  des  délégations 

étrangères.  

‐ les collectivités  territoriales doivent pouvoir venir s’exprimer sur  leurs projets, une  fois 

par mois par exemple, créer un rendez‐vous et un espace, pour qu’elles puissent décrire 

leurs besoins, leurs demandes de solutions urbaines. 

‐ La  plateforme  française  de  référence  sur  la  ville  durable  devra  aussi  jouer  le  rôle  de 

« hub » en redirigeant vers d’autres initiatives existantes.  

La forme juridique de l’IVD : 

Le schéma ci‐après décrit les organes de gouvernance envisagés dans l’IVD. Il s’agit de faire en sorte 

que chacun ait son rôle et permette un fonctionnement fluide de la structure.  

 

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

28  

 

S’agissant des structures  juridiques possibles,  le  rapport PEYLET a  recommandé d’écarter plusieurs 

structures pour se concentrer sur  l’hypothèse du groupement d’intérêt public (GIP). A ce stade des 

travaux,  il  est  proposé  d’étudier  parallèlement  le  scénario  d’une  fondation  reconnue  d’utilité 

publique (FRUP) et  le scénario du GIP. La présentation met en avant  les caractéristiques de  l’une et 

l’autre des solutions proposées. 

Les juristes soulignent un certain nombre de points de vigilance : s’agissant de la fondation, son objet 

d’intérêt  général  ne  doit  pas  recouvrir  les  intérêts  privés  des membres  fondateurs.  Ce  statut  est 

intéressant pour défiscaliser une partie des contributions financières des membres.  

Si  l’idée de  l’association avait été écartée parce que n’apportant pas une sécurité suffisante dans  la 

durée, cette solution pourrait s’avérer utile pour un premier temps transitoire. En effet, certains GIP 

n’ont pas eu une durée de vie plus  longue que  certaines associations et  rares  sont ceux à  l’heure 

actuelle  dont  la  gouvernance  donne  toute  satisfaction.    La  loi  de  2011  a  offert  un  peu  plus  de 

souplesse à  la  structure GIP :  il  faudra être vigilant  sur  la  rédaction des  statuts, notamment  sur  la 

question des conditions d’adhésion et de retrait des membres.  

Les modalités d’association de la société civile n’ont pas encore été déterminées à ce stade.  

L’ensemble des ministères n’a pas vocation à être représenté au CA qui ne doit pas être un organe de 

coordination  interministérielle  mais  bien  un  organe  de  gouvernance  de  l’IVD.  La  coordination 

interministérielle devra s’organiser en dehors de la structure. 

S’agissant de  la désignation des membres du CA, elle devra  refléter  le degré d’implication dans  le 

fonctionnement de l’IVD. Dès lors que l’on aurait 3 ministères, 3 ou 4 grandes entreprises, on aurait 

le conseil inaugural de la structure.  

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

29  

Le  conseil d’orientation a vocation à  servir de  conseil  scientifique de  la  structure :  sa  composition 

sera  fonction  de  sa mission.  Il  est  suggéré  qu’une  place  soit  dédiée  à  une  figure  européenne  ou 

internationale. 

La question de  la place de  l’Etat dans  le CA  sera déterminante pour  le choix de  la  structure. C’est 

pour cette raison que le choix n’est pas encore définitivement arrêté. Le choix de la forme juridique 

sera surtout un compromis entre ce que l’on souhaite (une structure partenariale) et la réalité de ce 

que  l’on peut  faire  (compte  tenu des  statuts‐types).  Le bon  choix  se  trouve au  croisement de  ces 

deux volontés‐là, entre les besoins et les missions qui seront confiées à l’IVD et la figure imposée : il 

s’agit avant tout d’avoir une gouvernance et un mode de fonctionnement qui reflètent toute cette 

diversité du secteur de l’urbain.  

Sur le schéma, l’assemblée générale constitue la réunion de l’ensemble des membres : le terme peut 

prêter à confusion quant au rôle qui lui est dévolu. 

   

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

30  

CONCLUSION DU SEMINAIRE   

RESTITUTION DES TRAVAUX DE LA VEILLE 

 

La plénière du mardi 16 décembre a d’abord permis la restitution des travaux de la veille. 

L’atelier d’écriture autour de  la  formulation partagée de  la ville durable a permis aux participants 

d’échanger  autour  des  3  nuages  de  mots  qui  montrent  l’importance  relative  des  expressions 

utilisées.  

Cette  formulation  partagée  est  importante :  elle  doit  rendre  les messages  clairs  et  lisibles  pour 

intéresser les collectivités, petites et moyennes en France, mais aussi à l’international. 

Certains ont  regretté que  la question de  la mobilité soit un peu dissimulée derrière  la question de 

l’accessibilité. La notion de mobilité devrait apparaître au pluriel, car la mobilité est à la fois physique 

et  virtuelle  (cf.  Les  travaux  de  Jean  Viard).  La mobilité  doit  être  accessible,  et  doit  être  facteur 

d’inclusion sociale.  

D’autres ont estimé que  le procédé rend  insuffisamment compte du fait que  le but, pour  la ville de 

demain, c’est que ce soit économiquement viable. Dès  lors,  la ville durable doit être moins chère à 

exploiter, à aménager et à vivre.  Il faut qu’un des mots‐clés soit : « moins cher ». C’est  le mode de 

conception et de gestion de la ville qu’il faut adapter. 

C’est dès lors sur la notion de « ville abordable » que le représentant de l’USH souhaite insister, pour 

que la ville soit durablement mixte avec des quartiers qui ne se différencient pas avec le temps, avec 

des  sous‐ensembles  qui  évolueraient  différemment  du  reste.  La  question  de  l’appropriation  et 

l’apprentissage des habitants à l’usage des habitations et aux usages des quartiers sera centrale.  

La vision anglo‐saxonne de  la  smart‐city est  très marketing. Sans doute  faudra‐t‐il  investir  sur des 

benchmarks  de  qualité  pour  avoir  ce  regard  croisé  avec  les  visions  anglo‐saxonne  et  chinoise 

notamment de ces problématiques urbaines. 

   

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SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

31  

INTERVENTIONS DES PARTENAIRES FUTURS MEMBRES DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

 

Jean‐Philippe  CLEMENT,  coordinateur  de  la mission  « ville  intelligente  et  durable »  à  la 

Ville de Paris 

La  ville  de  Paris  a  lancé  la  mission  « Ville 

intelligente  et  durable »  autour  de  l’idée  que  la 

ville durable, c’est trois villes en une. Elle est à la 

fois :  

1. Une  ville  numérique,  connectée :  qui 

connecte  les habitants et  l’ensemble des 

acteurs, car  c’est un outil essentiel de  la 

ville durable  de demain.  Il  faut  s’outiller 

pour parvenir à « faire plus avec moins ».  

2. Une ville ouverte : cela signifie sortir de  la  logique de travail en silos en ouvrant  la manière 

de  travailler.  Cela  signifie  aussi  l’ouvrir  aux  habitants,  dans  une  dynamique  de  co‐

construction des territoires. La ville de Paris s’inscrit dans cette volonté, notamment par  la 

mise en place d’un budget dédié aux projets participatifs (5% de son budget). Il est attendu 

de  l’IVD  qu’il  associe  les  citoyens,  qu’il  parvienne  à  inventer  des  nouveaux  procédés,  des 

nouvelles  méthodes,  et  ce,  de  manière  collaborative  en  y  joignant  les  grands  groupes 

français mais aussi et surtout les PME et les start‐up qui sont porteuses d’innovation.  

3. Une ville durable, ingénieuse : pour parvenir à faire changer les choses, il faut se mettre en 

ordre de marche autour de sites pilotes. S’il est déjà possible de réinterroger nos manières 

de faire, ce sera un bon début pour déplacer le curseur. La ville de Paris mène justement une 

expérimentation en ce sens et qui peut illustrer l’idée que l’on peut faire des choses avec des 

moyens  simples  et  peu  couteux.  L’initiative  qu’elle  a  portée  donnait  à  voir  à  un  certains 

nombres de foyers, leur consommation électrique, dans l’idée de les amener à modifier leurs 

habitudes de consommation énergétique. Et cela a marché.  

Toutefois, la ville de Paris est consciente qu’elle ne peut pas porter toute seule le rayonnement de 

telles initiatives à l’échelle nationale et internationale. Elle a besoin d’un lieu, d’un outil qui puisse 

porter à la connaissance des acteurs de l’urbanisme des projets d’échelle territoriale à une échelle 

nationale.  

Pour  faire  écho  à  la  restitution  des  ateliers  de  la matinée,  autour  de  la  définition  d’une  vision 

partagée de  la ville durable,  il  faut être vigilant à ne pas promouvoir un modèle unique de ville 

durable,  qui  serait  vendu  « clé  en main ».  La  ville  de  Paris  s’inscrit  à  l’opposé  de  cette  vision, 

d’autant plus qu’elle doit composer avec l’existant, et notamment avec un héritage patrimonial très 

riche. Aujourd’hui,  il est en effet plus facile de partir du neuf pour faire des villes durables. Or,  la 

richesse  des  villes  françaises,  c’est  de  parvenir  à  se  rendre  plus  durables  en  composant  avec 

l’existant. C’est cette expertise qui doit être valorisée à l’international au travers de l’Institut pour la 

ville durable.  

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décembre 2014 

SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

32  

Ce que la ville de Paris veut également valoriser à l’international, c’est cette volonté de mettre en 

place des projets collaboratifs, qui associent tous les acteurs (société civile, secteur privé et public).  

L’appel à projets « Réinventer Paris », récemment  lancé par  la ville, s’inscrit dans cette volonté de 

co‐construire le territoire, tout en respectant une vision de ville qui soit garante de l’homogénéité 

du territoire.  

C’est dans ces termes que  la ville de Paris tient à témoigner sa volonté de s’engager aux côtés de 

l’Institut pour la ville durable.  

 

 

 

 

Emmanuel ACCHIARDI, directeur adjoint villes et territoires durables de l’Ademe 

L’Ademe  soutient  la  création  de  l’IVD  et  souhaite  apporter  sa  contribution,  notamment  par  une 

participation  financière. Ce qu’y est  recherché à  travers  sa création, c’est une  synergie, un  lieu de 

partenariats  et  d’échanges.  L’Ademe  a  une  entrée  essentiellement  « environnementale ».  Il  en 

découle un manque d’évaluation socioéconomique. Pour compléter cette expertise, l’Ademe travaille 

en synergie avec d’autres acteurs. Toutefois, cette culture partenariale est essentiellement de nature 

bilatérale. Or, ce qui est attendu de l’Institut pour la ville durable, c’est de parvenir à mettre en place 

une  logique  de  travail  partenarial  et  de  passer  à  l’échelle  supérieure,  mais  aussi  à  la  vitesse 

supérieure. L’Ademe s’attend à ce que ce soit une structure souple et légère, qui associe notamment 

la société civile.  

L’Ademe  s’intéresse  tout  particulièrement  à  ce  que 

l’Institut  peut  apporter  en matière  d’évaluation mais 

également  à  la  démarche  des  sites  pilotes.  L’un  des 

rôles  attendus  de  l’IVD,  c’est  de  coordonner  les 

initiatives des différents opérateurs, au  service d’une 

ville et d’un  territoire. Du point de vue de  l’Ademe,  il 

n’y a pas de ville sans territoire. 

L’Institut  doit  rapidement  entrer  en  ordre  de  marche  car  le  calendrier  des  événements 

internationaux sur l’enjeu climatique (COP 21) impose de faire remonter rapidement des expériences 

de villes qui se sont engagées à réduire leur empreinte carbone. 

 

 

Nicolas BLANC, responsable innovation et développement durable à la Caisse des Dépôts 

Pour faire écho à ce qui a été dit par la ville de Paris, il est indéniable que toutes ces démarches de 

développement durable sont complexes à mettre en place. L’intervention de la Caisse des Dépôts est 

ancienne  et  multiple (écoquartiers,  écocités,  etc.).  Il  existe  une  sorte  de  continuum  de  son 

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décembre 2014 

SEMINAIRE RELATIF A LA GOUVERNANCE DE L’INSTITUT POUR LA VILLE DURABLE 

SYNTHESE DES TRAVAUX 

 

33  

intervention  sur  les  villes  et  territoires,  qui  s’exprime  à  travers  toute  une  série  de  compétences 

(prêteur,  investisseur, opérateur, tiers de confiance). Forte de son expérience,  la Caisse des dépôts 

est  consciente  de  la  nécessité  de  mener  un  processus  de  simplification  et  de  construction 

partenariale pour accélérer les projets de ville durable.   

Les attentes de  la Caisse des Dépôts, vis‐à‐vis de  l’IVD, sont plurielles. Premièrement,  l’Institut doit 

être un outil de capitalisation et de valorisation des expériences, aussi bien pour celles qui relèvent 

de succès, que celles qui relèvent d’échecs. Deuxièmement, l’IVD doit accompagner l’émergence de 

démonstrateurs  avec  le  souci  de  ne  pas  en  faire  uniquement  des  îlots  d’hyper  technologies, 

difficilement, voire non reproductibles. Le  lien avec  le reste des territoires devra être fait en créant 

un  maillage.  L’intérêt  des  démonstrateurs  réside  dans  leur  réplicabilité  pour  laquelle  il  faudra 

notamment  accorder une  attention  toute particulière  à  la question des modèles de  financement. 

L’Institut devra travailler à des cadres facilitateur d’intervention.  

La CDC fait de la TEE une priorité. L’ancrage de la TEE dans les territoires est un enjeu majeur. C’est 

pourquoi la CDC soutient l’IVD dans sa phase actuelle de préfiguration. 

En terme de gouvernance, une vigilance sera portée à ce que l’IVD ne soit pas un acteur de plus, mais 

un acteur qui crée les conditions d’une meilleure synergie. C’est donc une fois fixés les objectifs et les 

axes d’action de  l’Institut pour  la ville durable que  la Caisse des dépôts pourra s’engager de  façon 

pérenne. 

 

Etienne Crépon, président du centre scientifique et technique du bâtiment 

 A partir des travaux du séminaire, trois constats principaux peuvent être retenus :   

‐ l’existence en France d’une très forte culture urbaine passionnée et passionnelle, ‐ le manque flagrant de moyens pour évaluer les pratiques et les savoirs faire à une période où 

il y a de plus en plus d’exigence de la part de la société civile, ‐ la  convergence  vers  un  ensemble  de  missions  pour  créer  de  la  valeur  ajoutée  en 

complémentarité avec les organismes existants. 

L’intervention du CSTB se définit autour de trois axes : 

‐ La ville et la question de la transition énergétique (Efficacity) ‐ La ville et la question de la transition numérique (maquette numérique) ‐ Des outils d’observation à l’échelle du bâtiment et du quartier  

 

Compte tenu de ces éléments, le CSTB formule les attentes suivantes vis‐à‐vis de l’Institut pour la 

ville durable:  

‐ Contribuer à l’émergence et l’homogénéisation des méthodes d’évaluation  ‐ Organiser des modes d’observations tant nationaux que locaux  ‐ Identifier et aider la mise en œuvre de démonstrateurs‐vitrine, enrichis des résultats les plus 

récents de la recherche 

Le CSTB se propose de contribuer à l’Institut par : 

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‐ Le développement et la mise à disposition d’outils de simulation urbaine, ‐ La participation aux différents modes d’observation,  ‐ Une participation aux travaux communs, notamment sur  les problématiques de conception 

urbaines et résilientes.  

 

Dominique RENAUDET, directeur développement durable pour SYNTEC Ingénierie 

SYNTEC  Ingénierie  tient  à  saluer  le  travail  fait  par  l’équipe  de  préfiguration mais  aussi  à  saluer 

l’engagement de  l’ingénierie sur  la  thématique de  la ville durable et  les grands efforts  faits par  les 

entreprises  dans  ce  sens  (grands  événements,  participation  aux  actions  du  pôle  de  compétitivité 

Advancity, mobilisation au sein du réseau Vivapolis, Efficacity, présence dans les travaux des groupes 

de normalisation, etc.).  

Aujourd’hui, SYNTEC Ingénierie souhaite se positionner comme grand partenaire de l’Institut pour la 

ville durable. L’inventaire des  initiatives montre que  l’ensemble des acteurs de  la ville durable ont 

déjà des choses à partager.  

Il  est  attendu  de  la  gouvernance  de  l’Institut  pour  la  ville  durable  qu’elle  fasse  le  pont  entre  un 

versant « politique publique » et un versant plus « opérationnel ».  

Les missions « régaliennes » attendues:  

‐ une coordination des initiatives de l’Etat pour arrêter de disperser les efforts, 

‐ la mise en œuvre d’innovations organisationnelles, financières et en termes d’assurance, 

‐ un  renouveau  de  la  commande  publique  qui  sorte  de  la  logique  du moins‐disant  et  qui 

permette de valoriser l’expertise française à travers une ambition affirmée,  

‐ la définition d’une  stratégie « marketing » de  la diffusion  et de  la promotion d’une  vision 

française partagée de la ville durable (site internet, livrables, etc.), 

‐ un point d’ancrage pour rassurer  les acteurs,  les porteurs de projets sur  la façon de faire  la 

ville : un tiers neutre, un tiers de confiance, 

‐ la  rationalisation des  référentiels AEU, HQE aménagement, Label écoquartier pour  les  faire 

converger et les rendre plus lisibles à l’international, 

‐ l’inscription des projets dans le temps long, dépassant la durée des mandats politiques…  

Les missions « opérationnelles » attendues :  

‐ l’implication de l’ingénierie dans la conception des sites pilotes pour intégrer notamment les 

enseignements de la recherche privée, 

‐ la  définition  d’objectifs  de  performance  et  de  modes  d’évaluation  dans  un  souci  de 

réplicabilité des processus,  

‐ la mutualisation et l’invention de nouvelles façons de travailler ensemble, sans sous‐estimer 

la difficulté de faire évoluer des modèles économiques différents entre acteurs qui peuvent 

se téléscoper. 

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En matière de gouvernance, SYNTEC  ingénierie  sera vigilant  sur plusieurs points.  Le premier étant 

que l’Institut pour la ville durable doit être une structure légère, souple, agile, réactive et qui favorise 

l’innovation. Ensuite, elle ne doit pas  se  limiter  à une  instance parisienne et doit  veiller  à  ce que 

l’ensemble des acteurs soit bien autour de  la  table. Enfin, pour  se prémunir des éventuels conflits 

autour de  la question de  la propriété  intellectuelle, une  convention devra  être  clairement établie 

pour  fixer  les droits  et  les  limites de  chacun.  Par  ailleurs,  l’Institut  en  réunissant des  acteurs  aux 

intérêts  parfois  divergents,  devra  parvenir  à  fixer  des modalités  de  fonctionnement  prenant  en 

compte cette réalité. C’est pourquoi, SYNTEC estime que  l’Institut devra veiller à ne pas aller sur  le 

champ concurrentiel. Toutes ces précautions étant prises, SYNTEC pourrait devenir grand partenaire 

de l’IVD. En échange de quoi, SYNTEC se propose d’apporter dans un premier temps, des productions 

et de  l’expertise  telles que déployées  jusqu’à présents, mais également un effort de  coordination 

entre acteurs.  

 

 

 

 

Nicolas BOQUET, Directeur environnement‐énergie de l’AFEP1,   

La priorité doit clairement être donnée aux projets et notamment aux sites pilotes. La contribution 

de l’AFEP y est conditionnée et se fixe pour délai, des avancées significatives courant mars 2015. La 

finalité de ces réalisations, outre la promotion à l’export, doit être de questionner les freins existants. 

Une fois que les sites pilotes seront lancés, il sera possible d’en tirer les conclusions qui s’imposent, 

sur  les  plans  législatif  et  administratif.  Ceci  devra  alimenter  les  réflexions  sur  les  processus  de 

simplification, condition sine qua non de la compétitivité des entreprises françaises à l’international.  

Pour promouvoir cette expertise à  l’export,  la France doit être à même de se mettre à  la place des 

grands commanditaires internationaux, qui cherchent en premier lieu ce qui est simple et efficace.  

                                                            1 Association Française des Entreprises Privées 

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Le souhait de l’AFEP serait de voir à la prochaine réunion du comité de pilotage de l’Institut pour  la 

ville durable, auquel elle participe, que les conditions de mise en œuvre des sites pilotes sont réunies 

pour un lancement imminent.    

 

 

Emmanuel RAOUL, Secrétaire permanent du PUCA2 pour la DGALN3, 

Au  nom  de  Jean Marc Michel,  la  DGALN manifeste  son  enthousiasme  autour  de  la  création  de 

l’Institut pour  la  ville durable,  envisagée  comme une  co‐construction  public‐privé, dont  la DGALN 

souhaite  être partie prenante.  Il  faudra  veiller  à  associer  tous  les  acteurs,  et notamment  les plus 

petits. L’Institut pourra être un acteur de l’animation à travers :  

‐ une gouvernance partagée, 

‐ une véritable transparence,  

‐ la recherche d’une efficacité collective. 

Le sujet du portail est un élément‐clé avec une question qui reste à travailler sur la gouvernance. La 

formation et  la  recherche  sont effectivement  au  cœur des enjeux de  la  ville durable et  l’IVD doit 

participer à mettre en place cette nouvelle dynamique.  

 

 

Marc TROUYET, sous directeur de la gouvernance démocratique au Ministère des Affaires 

Etrangères et du développement international 

S’agissant de « l’IVD comme structure de projet », du point de vue du ministère chargé des affaires 

étrangères,  il est certes  important d’avoir des projets mais  il  faut veiller à ne pas en  faire des  îlots 

technologiques mais  bien  prendre  en  compte  la  réalité  de  la  capacité  de  la maîtrise  d’ouvrage 

publique.  

Le ministère  des  affaires  étrangères  s’intéresse  à  l’IVD parce  que  la  ville  durable  est  un  enjeu  à 

l’international et que  la ville durable et  l’international, ce  sont des enjeux normatifs. En effet,  les 

bailleurs  définissent  des  guides  de  bonnes  pratiques  à  l’usage  des  maîtrises  d’ouvrage et  il  est 

important  que  la  France  travaille  en  amont  dans  la  définition  de  ces  grandes  orientations 

internationales, notamment avec la définition de l’agenda post‐2015 qui va structurer l’aide publique 

au développement, ainsi que  la  cop 21, mais aussi  la  conférence HABITAT  III.  Le MAE précise que 

l’IVD pourrait prendre en charge une partie des missions actuelles du PFVT, sous réserve du respect 

de  certaines  conditions  liées  notamment  à  la  dimension  politique  et  à  la  gouvernance  de  la 

plateforme  et  insiste  sur  le  fait  que  l’institut  doit  mettre  l’accent  sur  l’accompagnement  de  la 

                                                            2 Plan Urbanisme, Construction, Architecture 3 Direction Générale de l’Aménagement, du Logement et de la Nature 

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maîtrise d’ouvrage publique, ce qui fait  la spécificité française et sur notre capacité à co‐construire 

en France pour montrer de telles réalisations à l’international.  

 

En guise de conclusion, Valérie LASEK a tenu à remercier chacun des intervenants pour l’intérêt qu’il 

manifeste à l’Institut pour la ville durable et l’expression de leur envie d’en être partie prenante. Elle 

assure les uns et les autres de l’attention qui sera portée aux points de vigilance qui ont été soulignés 

dans  le  cadre  des  deux  séminaires  de  travail  et  remercie  l’ensemble  des  participants  pour  leur 

implication. Elle  souligne  le caractère original de ce que doit être  l’Institut pour  la ville durable en 

rappelant que  les entreprises ne doivent pas y voir seulement un  interlocuteur de  l’Etat et que  les 

ministères ne doivent pas y voir  le relais du  lobbying des  industriels. La nature partenariale de cet 

Institut en fait un outil de co‐construction de politique publique inédit, où l’ensemble des partenaires 

sera co‐responsable. Les propositions qu’il  formulera seront  le  fruit des échanges permanents qu’il 

animera en son sein et avec l’ensemble des réseaux auxquels appartiennent ses membres. 

La  mission  commandée  par  le  Premier  Ministre  est  double :  il  s’agit  d’une  part  de  lancer  les 

opérations pilotes, et d’autre part de préfigurer  l’Institut de  la ville durable. Le  lancement des sites 

pilotes figure bien parmi les priorités de l’Institut pour la ville durable, dès avant sa création.   

 

Le prochain comité de pilotage se réunira le 13 janvier 2015, de 16h30 à 

18h30, en présence de Myriam El Khomri, secrétaire d’Etat chargée de la 

politique  de  la  ville.  Il  permettra  une  présentation  du  rapport 

intermédiaire qui sera remis au Premier ministre début janvier.