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CHU de Charleroi Retour expéditeur : Service Communication Espace Santé Bd Zoé DRION, 1 6000 Charleroi www.chu-charleroi.be Magazine d’information à destination des prestataires de soins référents T OUTE L’ A CTUALITÉ M ÉDICALE PB-PP | B-54 BELGIE(N)-BELGIQUE Juin 2019 1 2 Sclérose en Plaques 3 Réalité virtuelle 4 5 Nouveau Comité de Direction 4 5 6 7 Personalia 8 Recherche ÉDITO L’ACCRÉDITATION HAS EN POINT DE MIRE L ’ISPPC s’est de tout temps engagée à fournir des soins de qualité à tout malade nous confiant sa santé et ses problèmes. Personne n’a jamais douté de cette affirmation. Néanmoins le dire est une chose, le démontrer et l’améliorer en est une autre. Dans les périodes très agitées que nous traversons actuellement (plan stratégique médico-soignant, réseaux, pénuries de travailleurs multiples et divers, financement partiel de la qualité dans les hôpitaux …), l’ISPPC a décidé de mettre en place un projet qui se veut fédérateur tout en permettant de rencontrer le défi de la mesure et de l’amélioration de la qualité des soins. Il s’agit bien entendu de la certification de notre travail par la Haute Autorité de Santé (HAS). Il s’agit d’un projet original car si plusieurs hôpitaux ont déjà obtenu des certifications « qualité », il s’agit dans leur cas d’une certification obtenue auprès d’organismes canadiens ou américains. Nous sommes les premiers à nous adresser à un organisme français dont la langue et la culture sont proches des nôtres. De même que le système de santé français est plus proche du nôtre que les systèmes outre-Atlantique. Il s’agit de plus d’un organisme de l’état français certifiant tous les établissements de soins de France, ce qui est un gage de valeur de leur certification. L’enthousiasme et la participation de chacun aux différents groupes de travail et ateliers sont la preuve de la compréhension de l’utilité et de l’importance de ce projet et un gage marquant pour la réussite de celui-ci. Dr G. Van Cang, Direction médicale, Hôpital André Vésale, Cellule Qualité et Accréditation hospitalière 32 Malgré les progrès dans le traitement médicamenteux, particulièrement depuis le début des années 90, la sclérose en plaques reste une affec- tion potentiellement invalidante qui exige une prise en charge de qualité. Au CHU de Charleroi, une équipe pluridisciplinaire encadre les pa- tients dès l’annonce du dia- gnostic jusqu’aux stades les plus avancés de la maladie. Les Drs Pierrette Seeldrayers et Brigitte Capron, toutes deux neurologues spécialistes de la SEP, reçoivent les patients sur les sites de Marie Cu- rie, André Vésale et Léonard de Vinci. En outre, elles encadrent une activité de recherche cli- nique, testant notamment l’efficacité et la tolé- rance de nouveaux médicaments. Mmes Roseline Iqbal et Eva Grafstrom, infir- mières, sont affectées à la surveillance des traitements à l’étude au CHU de Charleroi et exercent une fonction de data manager et de support. Elles constituent également un point de contact important pour tous les patients, et organisent ou effectuent certains tests de suivi de la maladie. Mme Fabienne Genesse, psychologue clini- cienne, reçoit les patients sur les sites de Marie Curie et Léonard de Vinci. Un accompagne- ment psychologique est possible dès l’annonce du diagnostic. Selon les besoins, il s’agit d’une aide ponctuelle (ex : gestion de la douleur par hypnose) ou d’un suivi à long terme. Les problé- matiques abordées concernent tant la gestion de la maladie (fatigue, douleurs, etc.) que les modifications induites secondairement (organi- sation familiale, estime de soi, gestion des états dépressifs, etc.). Un groupe de parole est aussi organisé une fois par mois pour les patients pré- sentant des « symptômes invisibles », afin de partager leur vécu et de mobiliser les ressources de chacun. A l’automne dernier, une session d’appren- tissage à la méditation pleine conscience a débuté. Des groupes de marche nordique sont également au programme. Des unités haute- ment spécialisées L’hôpital Marie Curie est doté d’une unité d’hospitalisation neurologique traitant les problèmes de santé aigus. C’est souvent là qu’est posé le diagnostic de sclérose en plaques suite à différents tests et que peuvent être hospitalisés les patients en cas de poussée invalidante. L’hôpital Léonard De Vinci dispose d’un Centre de Revalidation Fonctionnel où les patients bénéficient de soins kiné, ergo, logopédiques et neuropsychologiques par de professionnels familiarisés à la SEP, soit en ambulatoire, soit lors d’un séjour hos- pitalier, par exemple après une poussée invalidante. ... La suite en page 2 UNE PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES L’Equipe de prise en charge de la sclérose en plaques Dr Brigitte Capron et Mme Roseline Iqbal

T OUTE L’ACTUALITÉ M ÉDICALE · Service Communication Espace Santé Bd Zoé DRION, 1 ... Depuis quelques années, la réalité virtuelle s’est développée dans le trai-tement

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CHU de Charleroi

Retour expéditeur : Service Communication Espace Santé Bd Zoé DRION, 1 6000 Charleroiwww.chu-charleroi.beno

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bre

2016

Magazine d’information à destination des prestataires de soins référents

T O U T E L ’ A C T U A L I T É M É D I C A L E

PB-PP | B-54BELGIE(N)-BELGIQUE

Juin

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01

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1 2 Sclérose en Plaques 3 Réalité virtuelle 4 5 Nouveau Comité de Direction4 5 6 7 Personalia 8 Recherche

ÉDITOL’ACCRÉDITATION HAS EN POINT DE MIRE

L’ISPPC s’est de tout temps engagée à fournir des soins de qualité à tout malade nous confiant sa santé et ses problèmes. Personne n’a jamais douté de cette affirmation. Néanmoins le dire est une

chose, le démontrer et l’améliorer en est une autre. Dans les périodes très agitées que nous traversons actuellement (plan stratégique médico-soignant, réseaux, pénuries de travailleurs multiples et divers, financement partiel de la qualité dans les hôpitaux …), l’ISPPC a décidé de mettre en place un projet qui se veut fédérateur tout en permettant de rencontrer le défi de la mesure et de l’amélioration de la qualité des soins. Il s’agit bien entendu de la certification de notre travail par la Haute Autorité de Santé (HAS). Il s’agit d’un projet original car si plusieurs hôpitaux ont déjà obtenu des certifications « qualité », il s’agit dans leur cas d’une certification obtenue auprès d’organismes canadiens ou américains. Nous sommes les premiers à nous adresser à un organisme français dont la langue et la culture sont proches des nôtres. De même que le système de santé français est plus proche du nôtre que les systèmes outre-Atlantique. Il s’agit de plus d’un organisme de l’état français certifiant tous les établissements de soins de France, ce qui est un gage de valeur de leur certification. L’enthousiasme et la participation de chacun aux différents groupes de travail et ateliers sont la preuve de la compréhension de l’utilité et de l’importance de ce projet et un gage marquant pour la réussite de celui-ci.

Dr G. Van Cang, Direction médicale, Hôpital André Vésale,

Cellule Qualité et Accréditation hospitalière

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Malgré les progrès dans le traitement médicamenteux, particulièrement depuis le début des années 90, la sclérose en plaques reste une affec-tion potentiellement invalidante qui exige une prise en charge de qualité.Au CHU de Charleroi, une équipe pluridisciplinaire encadre les pa-tients dès l’annonce du dia-gnostic jusqu’aux stades les plus avancés de la maladie.

Les Drs Pierrette Seeldrayers et Brigitte Capron, toutes deux neurologues spécialistes de la SEP, reçoivent les patients sur les sites de Marie Cu-rie, André Vésale et Léonard de Vinci. En outre, elles encadrent une activité de recherche cli-nique, testant notamment l’efficacité et la tolé-rance de nouveaux médicaments.Mmes Roseline Iqbal et Eva Grafstrom, infir-mières, sont affectées à la surveillance des traitements à l’étude au CHU de Charleroi et exercent une fonction de data manager et de support. Elles constituent également un point de contact important pour tous les patients, et organisent ou effectuent certains tests de suivi de la maladie.Mme Fabienne Genesse, psychologue clini-cienne, reçoit les patients sur les sites de Marie Curie et Léonard de Vinci. Un accompagne-ment psychologique est possible dès l’annonce du diagnostic. Selon les besoins, il s’agit d’une aide ponctuelle (ex : gestion de la douleur par hypnose) ou d’un suivi à long terme. Les problé-matiques abordées concernent tant la gestion de la maladie (fatigue, douleurs, etc.) que les modifications induites secondairement (organi-

sation familiale, estime de soi, gestion des états dépressifs, etc.).Un groupe de parole est aussi organisé une fois par mois pour les patients pré-sentant des « symptômes invisibles », afin de partager leur vécu et de mobiliser les ressources de chacun.A l’automne dernier, une session d’appren-tissage à la méditation pleine conscience a débuté. Des groupes de marche nordique sont également au programme.

Des unités haute-ment spécialiséesL’hôpital Marie Curie est doté d’une unité d’hospitalisation neurologique traitant les problèmes de santé aigus. C’est souvent là qu’est posé le diagnostic de sclérose en plaques suite à différents tests et que peuvent être hospitalisés les patients en cas de poussée invalidante. L’hôpital Léonard De Vinci dispose d’un Centre de Revalidation Fonctionnel où les patients bénéficient de soins kiné, ergo, logopédiques et neuropsychologiques par de professionnels familiarisés à la SEP, soit en ambulatoire, soit lors d’un séjour hos-pitalier, par exemple après une poussée invalidante.

... La suite en page 2

UNE PRISE EN CHARGE MULTIDISCIPLINAIRE DE LA SCLÉROSE EN PLAQUES

L’Equipe de prise en charge de la sclérose en plaques

Dr Brigitte Capron et Mme Roseline Iqbal

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2Équipe de l’unité de revalidation neurologique LV16 à l’hôpital Léonard de Vinci

Équipe de liaison SEP Plus d’info ? Contact : 071/92.24.89

La Convention SEPCertaines formes plus agressives de la maladie conduisent encore certains patients vers des évolutions défavorables, avec une perte d’autonomie. Pour ces derniers, l’INAMI et le SPF santé publique ont créé les Conventions Sclérose en Plaques (applicables aussi à la sclérose latérale amyotrophique). Au nombre de deux en Fédération Wallonie-Bruxelles, c’est le CHU de Charleroi qui couvre la partie ouest du territoire (Hai-naut et Brabant Wallon).

M. Livio Caprini, infirmier, responsable du programme convention à domicile, a pour principales missions d’éva-luer les besoins de prise en charge par les services de pre-mière ligne, d’assurer un coaching et le suivi de cette prise en charge, mais également de faire le lien avec d’autres services pouvant aider ces personnes (Ligue SEP, AVIQ…).

Le programme convention complé-mentaire dont la responsable est Mme Christelle Lejeune, infirmière, s’adresse aux résidents de MRS non convention-nées et plus largement, aux résidents de toute structure d’hébergement où des soins paramédicaux sont proposés. Les résidents peuvent bénéficier d’un suivi par l’infirmière de liaison, et les équipes soi-gnantes ont la possibilité de se spécialiser dans les soins aux personnes atteintes de SEP à un stade avancé en profitant de notre offre de formations.

10 lits d’admission prioritaire dans l’unité de revalidation neurologique LV16 (Hôpital Léonard de Vinci) : revalidation intensive en kinésithérapie, ergothérapie, logopédie et neuropsychologie ; bilan de spasticité ou de problèmes vésico-sphinctériens ou, tout simplement, pour un répit de l’entou-rage. Les patients y bénéficient des soins d’une équipe paramédicale spécialisée, dirigée par le Dr Antonio Esposito, neu-ro-revalidateur, et d’une équipe infirmière encadrée par Mme Glinne.

Le programme convention de base : 20 lits répartis dans 4 mai-sons de repos et de soins (MRS) du Hainaut (à Marchienne-au-Pont, Anderlues, Morlanwelz et Mons). Ces MRS assurent des soins intermé-diaires entre ceux de l’hôpital et du domicile. Ceci permet aux patients atteints de SEP, souvent plus jeunes que la moyenne des résidents des MRS, de retrouver d’autres personnes dans une situation similaire. La continuité des soins avec le milieu hospitalier et la formation des équipes des MRS est assurée par une équipe de liaison com-posée de M. Alain Cassart, infirmier en santé communautaire, de Mme Fabienne Genesse, psychologue, et d’un neurologue. Des formations plus structurées concernant la maladie ou la prise en charge de problèmes fréquents (troubles de déglutition, problèmes uri-naires, escarres …) sont organisées régulièrement, soit à l’hôpital, soit dans les MRS. Des stages du personnel infirmier ou paramédical de la MRS peuvent également être organisés à l’Hôpital Léonard de Vinci. Les patients répondant aux critères d’admission dans la convention bénéficient d’une entrée prioritaire dans ces MRS avec un suivi sur place par l’équipe de liaison et une réduction des frais d’hébergement.

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LA RÉALITÉ VIRTUELLE À DOMICILE POUR VAINCRE SES PHOBIES

Fr. Dubois, Service communication

Pionnier belge dans l’utilisation thérapeutique de la réalité virtuelle, l’hôpital Vincent Van Gogh a de nouveau innové en développant le premier site web d’accès gratuit qui permet de combattre les phobies en 360 degrés.

Depuis quelques années, la réalité virtuelle s’est développée dans le trai-tement psychologique des troubles anxieux. En Belgique, l’hôpital Vincent Van Gogh du CHU de Charleroi fut d’ailleurs le premier, en 2014, à créer un laboratoire spécialisé au sein duquel les personnes phobiques, équipées de visiocasques, peuvent se confronter progressivement à des situations anxio-gènes.

La thérapie s’effectue de façon sécuritaire et progressive sous contrôle thé-rapeutique permanent par un praticien expérimenté. L’exposition en réalité virtuelle permet d’obtenir une diminution de la peur et la disparition des com-portements d’évitement. Le traitement est aussi constitué d’un apprentissage de techniques d’apaisement (relaxation, respiration), d’expositions progres-sives aux situations anxiogènes. La prise en charge peut s’effectuer de façon individuelle ou être intégrée dans le décours des programmes de jour de l’Unité de Thérapie et de Médecine Comportementale.

Vu le succès et l’efficacité de ce traitement, l’équipe du Dr Philippe Fontaine a décidé de pousser l’expérience plus loin en créant un site internet de réalité virtuelle dédié aux personnes souffrant de phobies. Divers univers ont été re-crées en 360 degrés en se basant notamment sur des photographies prises dans la région de Charleroi (vertige, agoraphobie, claustrophobie, peur des transports en commun, etc.). D’autres phobies telles que la peur de l’avion, des serpents ou des araignées sont également abordées.

L’accès au site http://vrtherapy.chu-charleroi.be, en ligne depuis avril 2019, est entièrement gratuit. En surfant sur celui-ci, le patient peut accéder aux différents univers en se munissant de son smartphone qu’il insérera dans un visiocasque. Certains d’entre eux, consti-tués de carton ou de plastique, ne coûtent qu’une poignée d’euros dans le commerce.

Outre son accessibilité, le principal avantage de ce site Internet réside dans le fait que le patient peut poursuivre la thérapie à domicile, à condition que celle-ci s’effectue toujours sous contrôle médical. Il est en effet déconseillé aux sujets souffrant d’épi-lepsie, de migraines, de maladies de l’équilibre ou des yeux, ainsi qu’en cas de consommation de psy-chotropes.Accompagné par un praticien expérimenté, le pa-tient évolue de façon sécuritaire et progressive, ce qui permet d’obtenir une diminution de la peur et la disparition des comportements d’évitement.

Qu’est-ce qu’une phobie ?

La phobie est une crainte importante déclen-chée par un objet ou une situation n’ayant pas de caractère objectivement dangereux. Elle dis-paraît en l’absence de l’objet ou de la situation. La personne qui en souffre reconnaît le caractère excessif de sa crainte, mais ne peut pas la maî-triser. Il en résulte des conduites d’évitement qui altèrent la santé et entravent la qualité de vie.

Une personne sur cinq présente en effet un ou deux types de phobie. Celles-ci se différencient de la simple peur par leur caractère excessif. « Chez un arachnophobe, le système d’alarme va se déclencher trop vite et avec une forte intensité, provoquant sur-saut, palpitations, etc. Et quand on a peur, on s’enfuit ! Autrement dit, les phobiques pratiquent l’évitement, c’est-à-dire qu’ils esquivent à tout prix les situations qui les terrorisent », explique le Dr Philippe Fontaine, responsable du service psychiatrique du CHU de Charleroi.

Aucun médicament ne peut guérir une phobie. La psy-chothérapie est en revanche une alliée efficace. Elle peut être analytique, si l’on recherche l’origine de la peur, ou plus souvent comportementale. Plus question d’évitement : le phobique doit alors se confronter à ce qui l’effraie. Comme pour une personne allergique, c’est l’exposition progressive qui permet d’atténuer la réponse anxieuse. « Pour être efficace, la thérapie doit être volontaire, progressive et accompagnée, comme ce doit être le cas en ce qui concerne la thérapie par la réalité virtuelle. Grâce à celle-ci, votre cerveau est trompé, même si vous êtes parfaitement conscient que la situation n’est pas réelle », conclut le Dr Philippe Fontaine.

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ORGANES DE GESTION

UN NOUVEL ORGANIGRAMME POUC. Scohy, Service communication

qu’économiste au sein des quartiers opé-ratoires. L’année suivante, il est chargé de mission scientifique durant sept mois à Mon-tréal en vue d’optimiser les circuits de prise en charge sanitaire du CHU Sainte-Justine et de l’Hôpital général. A Erasme, il dirige successivement l’organisation des activités opératoires, l’hôpital de jour et enfin service de facturation. Il coordonne également la construction du nouvel hôpital de jour (2013-2014). En 2010, il rejoint la direction des fi-nances de l’Intercommunale Vivalia.Michel Dorigatti est le fonctionnaire dirigeant de l’Intercommunale compétent pour les sec-teurs hospitalier et non-hospitalier. Il garde sous sa responsabilité directe les départe-ments des finances et budget – gestion de la performance. Il est secondé par le Conseiller général (voir ci-dessous).

Conseiller Général

Nouveau poste dans l’or-ganigramme, le Conseiller général a pour mission de

chapeauter le Service Communication, le dé-partement d’Audit interne et la Gestion des Risques, ainsi que le Lean Management (op-timisation des processus de gestion). Sous la houlette du Président du Comité de Direc-tion, il dessine les grands axes stratégiques et de développement de l’Intercommunale. A l’heure d’écrire ces lignes, la procédure de recrutement était toujours en cours. La dé-signation du Conseiller général devrait être officialisée en septembre.

Dr Frédéric Flamand, Directeur Général du Pôle Hospitalier & Soins de Santé

Frédéric Flamand a pris ses nouvelles fonctions à l’ISP-

PC en mai 2018. Diplômé de médecine en 1993, il a travaillé cinq ans en médecine d’ur-gence en France et en Belgique. Il commence ensuite la formation de médecin spécialiste en anesthésie à l’ULB. Il est post-gradué d’anesthésie au CHU de Charleroi de 1998 à 2000. Durant cette période, il fréquente les sites de l’Hôpital Civil, de l’Hôpital Vésale et de Jumet. En février 2016, il est désigné directeur médi-cal du Centre de Santé des Fagnes à Chimay. Sa formation scientifique est complétée par un Master en gestion et politique de santé à Sciences-po Paris et par un Master en ma-nagement des institutions de soins de santé (ULB-Solvay), lesquels lui ont permis de déve-lopper une nouvelle vision des soins de santé.Il souhaite accompagner l’ISPPC dans son adaptation à un monde de la santé qui change rapidement et profondément. Son expérience en médecine d’urgence, en réanimation et au bloc opératoire sont des atouts précieux dans la compréhension du monde hospitalier.Il souhaite accompagner l’ISPPC dans son adaptation à un monde de la santé qui change profondément et rapidement. Son expérience en médecine d’urgence, en réanimation et au bloc opératoire sont des atouts précieux dans la compréhension du monde hospitalier. Frédéric Flamand est compétent pour les hô-pitaux, les polycliniques, la pharmacie, le dé-partement paramédical, les soins infirmiers, la recherche scientifique, l’information et les

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Si les prestataires de soins connaissent bien le CHU de Charleroi, ils ignorent parfois que celui-ci constitue le secteur hospitalier d’une entité plus vaste, l’Intercommunale de Santé Publique du Pays de Charleroi (IS-PPC). Celle-ci gère en parallèle un impor-tant secteur non hospitalier composé de six crèches, d’un centre d’aide à la jeunesse, d’un service d’accueil spécialisé pour la pe-tite enfance, d’un pôle enfance et formation (parascolaire) et de 3 maisons de repos et de soins. Lors du Conseil d’Administration du 12 juin 2019, le nouvel organigramme de l’ISPPC a été approuvé.

Présentation des membres du Comité de Direction qui le composent.

Michel Dorigatti, Président du Comité de Direction

Michel Dorigatti a rejoint l’ISPPC le 1er juillet 2018. Ce carolo de nais-

sance et de cœur est bien décidé à mettre son énergie et son expérience au service de l’intercommunale, dans l’intérêt général.Ingénieur de gestion (FUCaM) et disposant d’un DES en gestion des organisations sani-taires et sociales, il s’est directement orienté vers le secteur hospitalier tant il lui paraissait important de s’engager dans un secteur à forte valeur ajoutée pour la société et stimu-lant une série de défis : sociaux, santé pu-blique, humains, financiers, développements technologiques, vieillissement de la popula-tion… Il débute à l’Hôpital Erasme (2000) en tant

STRUCTURES ET ORGANES DE L’ISPPC

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

CONSEIL D’ADMINISTRATION

COMITÉ DE DIRECTIONConseiller GénéralPrésident du Comité de

DirectionSecrétaire Général Directeur Général du

Pôle Hospitalier & Soins de Santé

Directeur Général du Pôle Opérations &

Support

COMITÉ DE SECTEUR NON HOSPITALIER COMITÉ DE SECTEUR HOSPITALIER

COMITÉ DE RÉMUNÉRATION

COMITÉ D’AUDIT

BUREAU EXÉCUTIF

Le Conseil d’Administration, le Bureau Exécutif et le Comité de Direction sont soumis à un Règlement d’Ordre Intérieur.

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humaine, et qui le resteront dans un contexte de haut développement technologique, elle souhaite que chacun puisse développer son intelligence interpersonnelle.Yasmine Lambert est également compétente pour le département juridique, la chancellerie, le service interne pour la protection et la prévention au travail, la médecine du travail, le service patrimoine et assurances, les archives générales, le conseiller en prévention ainsi que le service social et de médiation.

Bruno Monaco, Directeur Général du Pôle Opérations & Support

Kinésithérapeute et licencié en sciences hospitalières (ULB), Bruno Monaco débute en 1986 comme directeur administratif de la Clinique Léon Neuens, gérée à l’époque par le CPAS de Châtelet. Il occupera ensuite la même fonction à l’Hôpital civil de Marchiennes et Vincent Van Gogh (1992-1995) - tout en menant à bien une maîtrise en management public (Solvay) ; et finalement aux hôpitaux du Centre Public

d’Action Sociale de Charleroi de 1995 à 2000.Suite à leur fusion avec l’intercommunale d’œuvres sociales pour Charleroi, il est désigné directeur général de la logistique de l’ISPPC en 2000.Il est également détenteur d’un diplôme spécial en Qualité ISO (ICHEC, 1998). Bruno Monaco est compétent pour le département technique et infrastructures, de gestion logistique, économat et courrier, l’hôtellerie, la restauration, la mobilité, l’entretien ménager, le service achats et investissements, le département IT et Communications, les développements informatiques ainsi que le gardiennage.

archives médicales, la coordination trans-versale des soins et le flux des patients/rési-dents. Il est également à la tête du pôle des aînés (Maisons de Repos et de Soins).

Yasmine Lambert, Secrétaire Général

Juriste de formation (ULB), Yasmine Lambert est active

au sein de l’ISPPC depuis 2003. Il lui revient de faire fonctionner les organes de l’Intercommunale (Assemblée Générale, Conseil d’Administration, Bureau Exécutif, Comité de Direction, etc.). Le Secrétariat général prépare leur tenue, les convoque, rédige les procès-verbaux, s’assure du suivi des décisions prises par ces organes et de l’exécution de celles-ci. Yasmine Lambert a également la qualité d’informateur institutionnel auprès du pouvoir de tutelle.Compétente entre autres pour les ressources humaines, les pôles Enfance et Adolescence, elle est particulièrement attachée à l’accès à la formation continue de l’ensemble des agents. Dans ces métiers de la relation

R L’ISPPC

ORGANIGRAMMEFONCTIONNELDE L’ISPPC

COMITÉ DE RÉMUNÉRATION

COMITÉ D’AUDIT

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE

CONSEIL D’ADMINISTRATION

ORGANES

COMITÉ DE DIRECTION

PRÉSIDENTCOMITÉ DE DIRECTION

DIRECTEUR GENERALPÔLE HOSPITALIER & SOINS DE SANTE

DIRECTEUR GENERALPÔLE OPERATIONS & SUPPORT SECRETAIRE GENERAL

CONSEILLER GENERAL

BUREAU EXÉCUTIF

DEPT. COMMUNICATION

STRATEGIE & DEVELOPPEMENT

DEPT. FINANCES

DEPT. TECHNIQUE & INFRASTRUCTURES

DIRECTIONS MEDICALES (ART. 18 LCH)

CHANCELLERIE (SECRETARIAT DES ORGANES)

DEPT. LOGISTIQUE, ECONOMAT & COURRIER

DEPT. DES SOINS INFIRMIERS DEPT. JURIDIQUE

DEPT. HOTELLERIE DEPT. PHARMACIES DEPT. RESSOURCES HUMAINES

DEPT. ENTRETIEN MENAGER DEPT. PARAMEDICAUX SERVICE SOCIAL &

MEDIATION

DEPT. RESTAURATION DEPT. RECHERCHE SCIENTIFIQUE SERVICE SIPPTDEPT. ACHATS &

INVESTISSEMENTSDEPT. INFORMATION

MEDICALE MEDECINE DU TRAVAIL

DEPT. IT & DES COMMUNICATIONS ARCHIVES MEDICALES ARCHIVES GENERALES

DOCUMENTATIONDEPT. DEVELOPPEMENTS

INFORMATIQUES TRANSPORTS SANITAIRES PATRIMOINE & ASSURANCES

DEPT. MOBILITE DEPT. COORDINATION TRANSVERSALE DES SOINS

QUALITE & GESTION DES RISQUES MEDICO

SOIGNANTS

PÔLE DES AINES

PÔLE ENFANCE & ADOLESCENCE

DEPT. GARDIENNAGE & SECURITE POLYCLINIQUES

DEPT. COORDINATION TRANSVERSALE DES FLUX

PATIENTS/RESIDENTS

RELATIONS RESEAUX IÈRE LIGNE & HAD

CONSEILLER EN PREVENTION

DEPT. BUDGET – GESTION DE LA PERFORMANCEBUSINESS INTELLIGENCE (DTWH)

DEPT. AUDIT INTERNE & GESTION DES RISQUES

DEPT. LEAN MANAGEMENT

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Le Docteur Badih El Nakadi est d’origine libanaise et vit depuis toujours en Belgique. Il a fait ses études à l’ULB. Après de nombreuses années à exercer au CHU de Charleroi, il succède au Dr M. Joris.

En 1990, lorsque le projet de chirurgie cardiaque a été dessiné, il a rejoint l’équipe de départ à l’hôpital Civil de Jumet.C’est un homme très attachant et sûr de lui. Il est accessible et s’exprime volontiers. Sa fidélité est à toute épreuve. Nous nous connaissons depuis plus de 30 ans et nous n’avons jamais eu de différend dans notre collaboration, probablement parce que nous sommes tout à fait complémentaires. Moi je me fie à ma perception, lui à son érudition. Je mets en avant mon sens pratique, lui est organisé et systémique. Nous avons toujours fait une bonne équipe, avec le Dr De Bruyne qui arbitrait, de temps en temps, les quelques éléments qui nous différenciaient dans la stratégie organisationnelle, clinique ou opératoire.De 1991 à 1995, il s’est formé en chirurgie cardiaque, essentiellement à mes côtés. Il a rapidement acquis son autonomie chirurgicale coronaire et vasculaire. Lorsque la renommée du service s’est confirmée, la chirurgie valvulaire et rythmologique (pacemakers) s’est développée et le Dr El Nakadi a diversifié son activité pour maîtriser toute la chirurgie cardiaque de l’adulte.Début des années 2000, le service a déménagé à l’hôpital Civil de Charleroi, où l’essor de la cardio-logie interventionnelle a fortement réduit la demande en chirurgie coronaire mais a ouvert la porte à de nouvelles procédures endo-vasculaires comme le TAVI. Badih El Nakadi a été le maître d’œuvre

de ces techniques prometteuses et a surtout réussi à maintenir une cohésion absolue avec l’équipe cardiologique.Lorsque la place pour me succéder a été ouverte en juin 2018, sa maturité opératoire et ses qualités humaines ont inévitablement fait la différence parmi les candidats.Auparavant nommé Chef de Clinique, il avait déjà établi des liens de collabora-tion solides avec les derniers collabora-teurs venus au sein du service, comme Serge Cappeliez pour la chirurgie pul-monaire et Sotirios Marinakis pour la chirurgie cardiaque. Avec une équipe comme celle-là, dans un bel hôpital comme le nôtre, je peux dormir sur mes deux oreilles et prendre ma pension sans inquiétude !

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STÉPHANE HENROTIN : RESPONSABLE FLUX PATIENTS ET RÉSIDENTS

C. Scohy, Service communication

Stéphane Henrotin a commencé l’année 2019 à l’ISPPC comme responsable du flux patients et résidents sous la Direction de la Stratégie Hospitalière.Titulaire d’un bachelier de comptabilité et d’une licence en sciences économiques et de gestion (FUCAM, 2000), il a débu-té au GHdC en tant qu’adjoint au chef de service de la factura-tion. Huit ans plus tard, il y est même désigné chef de service… avant de quitter Charleroi pour les Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles, toujours en tant que chef de service de la factu-ration. Stéphane Henrotin revient au GHdC en 2011 en tant que Directeur Adjoint du Département des Opérations (responsable des flux patients), jusqu’en 2018. Le milieu hospitalier est un domaine qui l’attire pour son ca-ractère humain et social. Par ailleurs, la vocation d’un service public, à savoir offrir des soins de qualité à chacun, résume son objectif premier. Les valeurs qu’il défend collent d’ailleurs par-faitement à cette philosophie : honnêteté, exemplarité, loyauté et respect.Concrètement, à l’ISPPC, ses missions sont nombreuses : as-surer aux patients une accessibilité physique et téléphonique optimale, proposer une prise en charge efficiente et rapide qui réponde aux besoins des patients et ce, dans toutes les disci-plines, harmoniser et améliorer les processus d’accueil (via la technologie notamment), mettre sur pied une cellule de gestion des lits centralisée… Il espère pouvoir apporter sa pierre à l’édi-fice du renouveau de Charleroi !

CHIRURGIE VISCÉRALE : UNE NOUVELLE CHEFFE DE SERVICE Dr J-C. Lefebvre, Chirurgie digestive

Le Professeur Patrizia Loi a pris ses fonctions le 1er janvier dernier, succédant ainsi au Professeur Jean-Jacques Houben. Le Pr Loi est sarde d’origine. Deux ans et demi après sa naissance, ses pa-rents ont choisi de s’installer en Belgique, plus précisément à Gerpinnes et c’est là qu’elle a grandi ! Après ses humanités à l’institut Sainte-Marie à Châtelet, elle a entamé des études de médecine à l’ULB et a obtenu son diplôme en 1996. Elle décide alors de se spécialiser en chirurgie viscérale et a, entre autres, effectué un stage de deux ans chez nous, au CHU de Charleroi (en cette époque loin-taine : « à l’Hôpital Civil »). En avril 2016, elle a défendu avec succès sa thèse de doctorat intitulée « Régulation de la réponse immunitaire innée impliquée dans les lésions d’ischémie-reperfusion hépatique », ainsi qu’une thèse annexe portant sur l’« évaluation de l’effet du type de chirurgie bariatrique sur les patients obèses présentant une NAFLD ».Entretemps, elle fut résidente puis associée clinique à l’Hôpital Erasme dans le service de Chirurgie Pancréatique et Métabolique du Professeur Closset, avant d’y devenir cheffe de clinique. Après ce brillant parcours académique, nous avons l’honneur de l’accueillir à la tête du service de Chirurgie Viscérale du CHU de Charleroi ! Elle reprend un flambeau difficile, tant les défis sont nombreux et importants. Mais nous sommes convaincus qu’elle parviendra à louvoyer entre tous les écueils qui se dresseront devant elle et à mener notre navire à bon port ! Sous sa houlette, la chirurgie hautement spécialisée oncologique et méta-bolique ainsi que la formation des médecins de demain ne manqueront pas d’être renforcées et notre “Grande Clinique de Chirurgie” d’être pérennisée.

6 LA CHIRURGIE CARDIAQUE A CHOISI SON NOUVEAU CHEF DE SERVICE

Dr M. Joris, Chef de service honoraire

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DU CHANGEMENT ÀLA DIRECTION MÉDICALE

La rédaction

Suite au départ du Dr L. Bissen en septembre 2018, le Dr Georges Van Cang a repris la di-rection de l’hôpital André Vésale. Il a passé le relais de la direction de l’Hôpital Van Gogh au Dr Michel Daune, également méde-cin-chef de l’Hôpital Civil Marie Cu-rie et de la Clinique Léon Neuens de Châtelet.

Arrivé à l’Hôpital Civil de Jumet en 1984 en tant que pneumologue, le Dr Van Cang a connu la fusion des Hôpitaux Civils du CPAS de Charleroi et de l’I.O.S. en 2000. Cette même an-née, il devient le directeur médical de l’Hôpital Vincent Van Gogh et responsable du service RHM (Résumé Hospitalier Minimum).

Avec sa parfaite connaissance de l’institution, il a été dé-signé comme le candidat idéal pour reprendre la direction médicale de l’Hôpital A. Vésale. C’est non sans un pince-ment au cœur qu’il a dû laisser le site de Marchienne-au-Pont derrière lui, tout comme le service RHM. Mais c’est avec dynamisme et efficience qu’il compte relever ce nou-veau challenge, dans la même lignée que son prédéces-seur. À côté de ce poste de direction, Georges Van Cang se consacre à l’accréditation par la Haute Autorité de San-té (HAS). Pour rappel, cette certification est un gage de qualité et d’efficacité pour les établissements hospitaliers. C’est pour lui une excellente démarche puisqu’il s’agit d’un projet fédérateur, qui lui permettra de travailler main dans la main avec les différents acteurs du CHU de Char-leroi. Précédemment, le Dr Van Cang avait déjà travaillé à l’obtention de la certification ISO pour l’Hôpital V. Van Gogh.

Carolo de cœur, le Dr Daune entre à l’Hôpital Civil de Charleroi en 1981 comme assistant spécialiste en car-diologie. Après une année passée dans le service du Pr Kahn (Hôpital Erasme), il obtient, en 1993, le titre de spécialiste en soins intensifs et est nommé chef du service de Réanimation de l’Hôpital Civil qui, sous son impulsion, s’orientera vers les soins intensifs.

La même année, il met en place, avec Anne Joosten, l’équipe de prise en charge des patients donneurs d’organes potentiels. Cette structure, toujours ac-tive, reste unique en Belgique en dehors des hôpi-taux académiques ; elle lui a valu, en 2009, le titre de « Carolo de l’année ».Cette même année, il est désigné adjoint à la direc-tion médicale du site de Charleroi avant d’en deve-nir le médecin-chef en janvier 2011.

Homme de terrain et de communication, Michel Daune tient en haute estime l’exigence et l’amour de l’action rondement menée. Il en a fait la dé-monstration en 2014 avec le déménagement de l’Hôpital Civil vers le nouveau site de Lodelinsart.

Une opération parfaitement maîtrisée à la suite de laquelle il est régulière-ment sollicité par d’autres hôpitaux confrontés au même challenge.

JACQUES MOYAUX, COORDINATEUR DE LA STRATÉGIE TRANSVERSALE DES SOINS

C. Scohy, Service communication

Jacques Moyaux a rejoint l’ISPPC le 1er octobre 2018 en tant que coordinateur de la Stratégie Transversale des Soins. Il épaule depuis lors le Directeur de la Stratégie Hospitalière dans la poursuite d’une mission commune : des soins de qua-lité pour tous.

Diplômé en soins infirmiers (Samaritaine, désormais IPKN), Jacques Moyaux est aussi dé-tenteur d’une licence en sciences hospitalières (ULB, 1989). Son cursus achevé, il a été engagé au Ministère de la Communauté Française (désormais Fédération Wallonie-Bruxelles) pour réaliser des audits dans les maisons de repos et de soins - dans le cadre de l’obtention des agréments, à l’inspection médicale scolaire, dans les services intégrés de soins à domicile, etc.

Il a ensuite transité par Namur, au Service Public de Wallonie (celui-ci ayant récupéré les compétences en matière de santé), en tant qu’inspecteur dans les maisons de repos et de soins, les hôpitaux psychiatriques et universitaires. Après un bref intermède au sein de la direction des soins infirmiers de l’Hôpital V. Van Gogh en 2011, Jacques Moyaux a repris ses fonctions au SPW (dont le pôle santé a été transféré à l’AVIQ en octobre 2016). Une mission supplémentaire lui a été confiée : coordonner la cellule d’inspection des soins infirmiers.Ses objectifs pour l’ISPPC sont clairs : collaborer avec les différentes directions du dépar-tement infirmier et apporter son aide, grâce à sa fonction précédente, à l’amélioration de la prise en charge des patients. Sans oublier sa volonté d’entretenir des relations étroites avec les acteurs du secteur non hospitalier et de veiller au bon déroulement des soins au sein des maisons de repos et de soins, des crèches… Son unique cible ? La qualité ! Il prend d’ailleurs part au développement de l’accréditation HAS (Haute Autorité de Santé). Sa connaissance du terrain fait de lui un véritable atout pour l’ISPPC. Il accorde une place centrale aux patients, aux résidents et aux équipes soignantes.

IMAGERIE MÉDICALE : NOUVEAU CHEF DE SERVICE

Dr Chr. Delcour, Chef de service honoraire

Succédant au Dr Christian Delcour, le Dr Nicole Nicaise offi-cie en tant que Chef de service d’Imagerie médicale depuis le mois de septembre 2018.

Le Docteur Nicole Nicaise, gosselienne d’origine, a été diplômée Docteur en médecine par l’ULB en 1991 puis y a entamé une formation en imagerie médicale, terminée en 1996. Son mémoire, travail pionnier à l’époque, était consacré à la cholangiopancréa-tographie par IRM.

Elle a ensuite été résidente durant 3 ans à l’Hôpital Érasme, se consacrant à la radiologie digestive et à l’IRM. Elle a par ailleurs reçu, en 1997, une bourse de la Société Royale Belge de radiologie afin de suivre une formation en IRM cardiaque.Nicole Nicaise a rejoint notre institution en janvier 2000. Elle y a dévelop-pé l’imagerie abdominale et l’IRM et s’est impliquée avec enthousiasme et effi-cacité dans le service durant ces nombreuses années. En janvier 2017, succé-dant à Guy Bruninx, elle est devenue responsable du site de l’Hôpital Civil Marie Curie. La même année, elle a suivi une formation en management médical à l’ULB, ob-tenant une grande distinction pour son mémoire : «Management en imagerie médicale : enjeux et perspective».

Maman épanouie de deux enfants, elle est sportive et a développé une passion pour la Croatie où elle s’est créé un havre de paix avec le Soleil de sa vie. Très consciente des enjeux futurs de l’imagerie (accréditation, réseaux), elle va mener l’ave-nir de l’imagerie du CHU de Charleroi avec brio.

J U I N 2019

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VINCIANE SCAILLET DISTINGUÉE

Vinciane Scaillet est kinésithérapeute au CHU de Char-leroi depuis 1991. Elle est spécialisée en kiné des soins intensifs et en revalidation cardiaque. Actuellement, elle travaille à l’unité des soins intensifs et en revalidation cardiaque (Hôpital Civil Ma-rie Curie), où elle réalise des ergospirométries. Depuis une pe-tite dizaine d’années, sous l’impulsion du Dr Michael Piagnerelli, intensiviste, elle est impliquée dans des recherches cliniques et encadre des travaux de fin d’études en kinésithérapie. Parmi ceux-ci, deux mémoires sur la mobilisation précoce et l’électros-timulation en réanimation ont initié l’étude présentée ci-dessus.

En tant que praticienne, elle estime avoir élargi son champ théo-rique au contact de chercheurs et espère que d’autres étudiants en kiné manifesteront un égal intérêt pour des travaux scienti-fiques.

En janvier dernier, elle a reçu le prix de la meilleure communica-tion en kinésithérapie au congrès Réanimation de Paris.

Périodique d’information du CHU de Charleroi et de l’ISPPC.Imprimé à 4.500 exemplaires.Coordination : N. Soggia et Dr M. Daune.Comité de rédaction : Dr Fr. Flamand, Dr M. Daune, Dr G. Van Cang, M. Dorigatti, Y. Lambert, B. Monaco, Fr. Dubois et N. Soggia.Photos : CHU de Charleroi et Fotolia.Conception graphique et mise en page : Service CommunicationImpression : Initial ProductionEditeur responsable : Y. Lambert, Bd Zoé Drion, 1 à 6000 Charleroi.Vous souhaitez nous signaler un changement d’adresse ?Un de vos confrères désire recevoir TAM-TAM ?

TAM-TAMService Communication / Espace SantéBd Zoé DRION, 1 - 6000 CharleroiE-mail : [email protected]

Vos suggestions, vos remarques ou critiques y sont également les bienvenues !

RECHERCHE : UNE ÉTUDE PLURIDISCIPLINAIRE EN RÉANIMATION

Dr M. Piagnerelli et V. Scaillet, Soins intensifs médico-chirurgicaux

Pour limiter la fonte musculaire, pra-tiquer des mobilisations précoces est recommandé dans la littérature pour tous les patients de soins intensifs. La kinésithérapie ne se limite plus à la kinésithérapie pulmonaire mais im-plique la participation active du pa-tient – quand cela est possible – en le stimulant à bouger, à aller au fauteuil, et même à marcher ! L’intubation en-dotrachéale et la ventilation mécanique ne sont plus des freins à la mobilisation du patient. Il n’est pas rare de voir un patient, entouré de l’équipe infirmière et du kinésithérapeute, marcher dans l’unité et ce même s’il est intubé et ventilé !

La protéolyse au cours de l’inflam-mation, induisant la fonte musculaire, est un processus physiologique per-mettant de libérer des acides aminés, source énergétique primordiale de l’organisme. Malheureusement, cette fonte musculaire sera d’autant plus im-portante que l’inflammation est sévère et longue. Les dégâts seront tellement importants chez certains patients pré-sentant des réserves limitées, qu’ils seront parfois amenés à réapprendre à marcher après un séjour en soins in-tensifs.

Pour limiter cette destruction musculaire, de multiples exercices et matériels ont été dévelop-pés, tels que le cycloergomètre (vélo avec mou-vements passifs ou actifs venant s’adapter au lit du patient) ou l’électrostimulation musculaire. Cette technique a été rapportée dans d’autres études comme pouvant améliorer la microcircu-lation (ensemble des vaisseaux invisibles à l’œil où a lieu l’échange d’oxygène entre les globules rouges - transporteurs de l’oxygène - et les cel-lules) et la déformabilité des globules rouges chez des athlètes au début de leur entrainement.

C’est dans cette recherche permanente d’opti-maliser la prise en charge des patients de réa-nimation que nous avons entrepris une étude impliquant plusieurs équipes de l’Institution : le service de kinésithérapie, les soins intensifs et le Laboratoire de Recherche de Médecine Expéri-mentale, mais aussi la Haute Ecole Condorcet.

Nous avons étudié les effets d’une séance de kinésithérapie active seule ou associée soit au cycloergomètre soit à l’électrostimulation sur la déformabilité des globules rouges étudiée par une technique laser – le LORCA – utilisée au Laboratoire de Médecine Expérimentale. Nous avons aussi dosé l’évolution du lactate, mar-queur d’hypoxie cellulaire et noté l’oxygénation de ces patients, pour être certains que cette séance de kinésithérapie n’altérait pas l’oxygé-nation des patients.

Nous avons inclu 10 patients dans chacun des groupes. Le lactate et l’oxygénation restaient stables après la séance de kinésithérapie qu’elle soit associée ou non au cycloergomètre ou à l’électrostimulation. Par contre, la déformabilité des globules rouges semble altérée par les élec-trostimulations.

Nous avons donc conclu que, au contraire des athlètes, une séance d’électrostimulation chez des patients de soins intensifs altère la déforma-bilité des globules rouges, acteur important de la microcirculation. Cette étude devra néanmoins être poursuivie sur un plus long terme et un plus grand nombre de patients.

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Cycloergomètre