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AMNESTYTERNATIONAL
BULLETIN MENSUEL • • • • MO
BRES1L TURQUIE
Enfants de la rue :un militant menace Torture et meurtres dans le sud-estWOLMER do Nascirnento,coordonnateur A Rio deJaneiro du Mouvementnational bresilien des enfantsde la rue, est entre dans laclandestinité et a envoye safamille resider dans un lieuinconnu apres que lui-memeet ses deux jeunes enfants'eurent, a plusieurs reprises,éte menaces de mort, verba-lement et par knit, au debutde novembre. A la fin denovembre, il a commence debenéficier de la protection dela police fedérale, sur ordredu ministre de la Justice.
Wolmer do Nascimento atrouve un refuge pour lesenfants abandonnés du fau-bourg de Duque de Caxias,l'un des plus violents de Rio.Récemment, il a dénonce lerole joué par la police, lesjuges, les hommes d'affaireset les politiciens A l'appui desescadrons de la mort.D'apres lui, ces -groupesd'extermination- auraienttue 184 enfants dans ce guar-tier au cours des cinq pre-miers mois de 1989.
Les autorites locales etnationales ne semblent pass'etre pressées d'enquetersur les membres presumesdes escadrons de la mort nide les poursuivre. Le presi-dent Collor a demandé enseptembre une enqueteapprofondie sur tous lesmeurtres d'enfants, mais lesgroupe de protection desdroits de l'homme au Brésildeclarent que peu de progresavaient eté accomplis A la finde 1990.
Bien que protege par lapolice, Wolmer do Nasci-mento est reste a l'écart deDuque de Caxias et durefuge qui s'y trouve.Effrayés par les rumeurs demenaces, certains desenfants qui fréquentaient lerefuge l'ont abandonne.
A la suite d'une actionurgente lancée en sa faveur,Wolmer do Nascimentoindique que plus de 1 000 let-tres de membres d'Al expri-mant le souci de sa securitesont parvenues A son bureaude Rio.
LES arrestations se sont depuispeu largement repandues dans toutlc sud-est dc la Turquie oit [armeeexecute des operations contre-revolutionnaires contre les com-hattants du Parti des travailleurskurdes (PKK). Le PKK se hvre itdes attaques it main armee danscette region depuis 1984.
Les force de securite ont faitevacuer des douzaines de villagesle long de la frontiere syriennepour tenter de priver les partisansd'ahri et de nourriture. Desvillageois sans aucun antecedentd'activite politique ont eteinterroges. souvent sous la tor-ture, etant generalement soup-connes d'avoir ahrite despart isans.
1,c 8 septembre, presque toutela populat ion du v i I lage deç itmeli, pres de Si irt, a ete arre-tee. La plupart ont ete relachesmais Ahit Ekinci est reste ausecret a la gendarmerie d'Eruhpendant 20 jours. Voici ce qu'ila atfirme Huts m'ont lie les mains.ont Ote Ines vetements et m'ontsuspendu au plafond par les bras.Fetais constamment hattu et sou-mis it la lidtika (coups administressur la plante des pieds). suhitrois fois des decharges electri-ques. Ils !Wont lid les testiculesavec de la ficelle pour les presser,bride les mains et le cou avec descigarettes. Ils ont fendu mes
LE gouvernement du presidentHissein Habre est tombe le30 novembre 1990 au moment oules forces rebelles menees parIdriss Dehy ont occupe la capitale,N' Djamena, sans effusion desang ; Hissein Habre s'est enfuiau Cameroun. Le nouveau gou-vernement, dont Idriss Why estdevenu president, a promis d'ins-taurer unc democratic a partismultiples et de proteger les droitsde l'homme. L'un des derniersactes de la garde presidentielled'Hissein Hahre, qu'Al avait déjaidentifiee comme responsahle dcviolations tlagrantes des droits del'homme, a ete [execution extra-
plantes de pied avec un rasoir etles ont frottees de sel. Ils m'ontforce a signer une declaratiom>.Ahit Ekinci a ete inculpe d'avoirahrite Lies partisans kurdes etenvoye a la prison de Diyarbakir.
Line operation analogue a etemenee clans lc village de Yenik(iv,pres de Mardin, apres une echauf-four& entre forces de securiteet partisans a la mi-novemhre.V ingt-deux villageois ont etearretés et plusieurs &entre eux ontplus tard indique qu'ils avaientete tortures au Commissariat depolice de Mardin. Sur les neufaccuses conduits en prison. l'un
Ibrahim Miner
judiciaire de plus de 3(X) oppo-sants politiques secretement dete-nus au palais presidentiel.
Plusieurs centaines d'autres pri-sonniers, detenus dans cies centressecrets it N'Djamena, ont etc rela-ches le ler décembre. Nombred'entre eux avaient été tortures.D'autres prisonniers ont eteretrouvés en detention secretedans une residence de l'ancienministre de l'interieur.
I,es prisonniers relaches ontconfirme les informations publieespar Al en mars 1990 au sujet dela torture et des mauvais traite-ments systematiques intliges auxprisonniers, pratiques auxquelles
aurait eu de graves hlessures auxjambes et un autrc des dentscassees.
Le 25 novembre, lc corps deYakup Aktas, age de 24 ans. ori-ginaire Lie Derik, petite ville de laregion de Mardin. a ete rendu itsa famine para gendarmerie deMardin qui l'avait arrete unesemaine plus tOt. Le rapportd'autopsie indiquait qu'il etaitmort d'une crise cardiaque.Cependant, ceux qui ont lave lecorps ont declare que certainesblessures semblaient indiquerqu'il avait pu mourir sous la tor-ture. 1,a demande d'une secondeautopsie par la famine a ete reje-tee et le corps a ete enterre soussurveillance militaire.
Le 28 septemhre, le village deKayadeler a ete occupe par destroupes et des membres des'<equipes speciales" antiguerilla.Ils ont pet-164re dans la mosquee.ob les homilies etaient rassembles.et les ont tous renvoyes chez cux.it l'exception de [imam, IhrahimMiler. On a entendu des coups defeu et, deux heures plus tard. soncorps etait rendu a son frere avecun pistolet et un mot parlant desuicide.
Al a fait appel au Gouverne-ment turc pour qu'il entreprennedes enquetes sur tous ces incidentsmais n'avait pas recu de reponseit la fin de décembre.,
l'ancien president Hissein Habreaurait directement participe. Plusde 4(X) prisonniers politiques descommunautes Hadjerai et Zag-hawa, arretes en mai 1987 et avril1988 ont été tues en secret ou sontmorts en detention sous l'effet dela torture, de la malnutrition. dumanque d'hygiene et de soinsmedicaux.
Al a insiste aupres du nouveau'gouvernement pour qu'il adoptedes garanties afin de prévenirle meurtre des prisonniers etqu'il ordonne une enquete surle sort des centaines de prison-niers politiques qui ont '<disparu"depuis 1982.1 1
TCHAD
Le nouveau gouvernement promet des réformes
2 Février 1991
Campagne pour les prisonniers du moisLes cas exposés ici concernent des prisonniers d'opinion. Tous ont 6t6 arretés pour loursconvictions religieuses ou politiques ou a cause de lour origine ethnique, de lour sex., de lourcouleur ou de lour lahgue. Aucun d'eux n'a recouru 6 la violence ni preconis6 le recours 6 laviolence. Lour maintien en detention constitue une violation de la Declaration universelle desdroits de l'homme adoptie par les Nations Unies. Les appeis internationaux ont pour objetd'obtenir lour liberation ou ramelloration des conditions dans lesquelles lis sont Menus.Dans l'int64t des prisonniers, les lettres adress6es aux autoritis doivent litre rodigoles entermes mesurls et courtois et souligner qu'elles ont pour objet la defense des droits del'homme, sans aucun partl pris politlque. En aucun ca., 11 ne faut 6crire au prisonnier.
IRANMalakeh Mohammadi : journaliste et redactrice, agie de plusde 70 ans, se trouvait parmi les centaines de personnes arre-tees en avril 1983 du fait de leurs activités politiques au seindu parti de gauche Toudeh, qui etait alors
RWANDAInnocent Ndayambaje : 29 ans, etudiant en economiel'Université nationale du Rwanda, il a ete arreté enoctobre 1986 et detenu au secret sans inculpation pendanttrois ans.
Malakeh Mohammadi etd'autres dirigeants du partiToudeh ont été accuses de corn-ploter contre la Republique isla-mique d'Iran beaucoup ont etetortures pour les forcer a avouerdes actes d'espionnage et d'aut resdelfts et certains ont ulterieure-ment été executes. Certains sur-vivants, dont le mari de MalakehMohammadi, Mohammed Pou-rhomozan, etaient parmi les mil-Hers de prisonniers politiquessecretement executes vers la fin de1988.
Malakeh Mohammadi est rest&en prison pendant trois ans et demiavant d'etre finalement jugee en1986. Elle n'a éte autorisee a pre-senter aucune defense et n'ajamais ete informée des accusa-tions precises portées contre elle.Condarnnée a mort, sa peine aensuite ete commuee a 20 ansd'ernprisonnement. Elle aurait etetorturee au cours des sept anneeset demie qu'elle a maintenant pas-sees en prison. Elle est detenue
la prison d'Evin avec d'autres pri-sonnieres d'opinion du parti Tou-deh et d'autres groupes de gauche,arrêtees en 1983. Toutes ont etesournises a une pression constantepour les faire renoncer a eursconvictions politiques profondes.En wilt 1990, quelques-unes ontaccepte des offres de mise enliberte provisoire, rnais presquetoutes semblent etre retournées enprison.
Malakeh Mohammadi auraitdecline l'offre, n'ayant plus aucunparent proche vivant et ayantdecide de ne quitter la prison quelorsque les autorites lui accorde-raient uneliberte complete et sansconditions.IIPriere d'envoyer des appelscourtois pour sa liberation imme-diate a : S.E. l'Hodjatoleslarn AliAkbar Hachemi Rafsandjani, Pre-sident de la Republique islamiqued'Iran/La Presidence/Avenue dela Palestine, intersection d'Azer-baidjan/Teheran/Republiqueislamique d'Iran.H
En mars 1990, il a ete juge etcondamne par la Cour de süretede l'Etat a cinq ans d'ernprison-nement pour avoir enfreint laConstitution a parti unique duRwanda. Aux termes de la Cons-titution, tout Rwandais est tenud'être membre du parti au pou-voir, le Mouvement revolution-naire national pour le developpe-rnent (MRND), et creel- ou etremembre d'autres partis est uneinfraction penale.
A son proces, InnocentNdayambaje a plaide non coupa-He de l'accusation d'avoirenfreint la Constitution, mais areconnu etre le seul membre duFront national de resistance(FRONAR) qui, a-t-il dit, visaita rnettre fin aux injustices regio-nales et ethniques au Rwanda. IIfait panic du groupe ethnique desTutsi, nlinoritaire au Rwanda.
II a ete condamne a cinq ansd'emprisonnement pour apparte-nance au FRONAR et distribution
de tracts politiques dans la ville deButare.
AI est préoccupee de cequ'Innocent Ndayambaje n'a pasbeneficie d'un proces equitableil n'a eu acces a un avocat ni avantni pendant son proces et n'a paseu le droit de faire appel de sareconnaissance de culpabilite ni desa sentence.
Les cinq juges de la Cour, nom-mes par decret presidentiel, com-prenaient deux militaires et unfonctionnaire du cabinet du Pre-sident ; aucun d'eux n'aurait eude formation juridique.
II est Menu a la prison centralede Kigali et ne serait pas autorise
communiquer avec sa famine nirecevoir de visites.Priere d'envoyer des lettres
courtoises demandant sa liberationimmediate, : S.E.M. le General-Major Habyarimana Juvenal/Pre-sident de la Republique/Presi-dence de la Republique/BP 15,Kigali/Republique Rwandaise.1
CUBAEsteban Gonzalez Gonzalez et six autres personnes : membres du mouvement non officielpour l'intigration democratique (Movimiento Intergracionista Democratico - MID ont etearretés a La Havane en septembre 1989. En juin 1990, ils ont ete
mois au moins, ils auraient etedetenus dans de petites cellulesavec une lumiere artificielle cons-tante et sans air ni exercice.
Ils ont eté transférds en prisonen décembre 1989, mais on croitqu'ils n'ont eu acces a un avocatqu'en mai 1990 quand le minis-tere public a présente les resultatsde son enquête au tribunal. Ils onttous ete accuses de detenir et dedistribuer de la .propagandecontre-revolutionnaire. ; de sol-liciter des fonds et l'aval desources internationales ; de pre-parer une campagne de désobeis-sance civile ; enfin de vouloirchanger le systeme politique etsocial pour restaurer le capita-lisme. Esteban Gonzalez a etecondamné a sept ans d'emprison-nement ; Arturo Montane Ruiz,Manuel pozo Montero, MarioFernandez Mora, Edgardo Llom-part Martin et Manuel Reguiro
Dernière heureOn peut maintenant se procu-
rer les rapports suivants aupresdes sections nationales d'Al oudu Secretariat international aLondres
Colombie : Al s'inquiete desviolations des droits deI 'homme commises contre desmembres de collectivités indi-genes dans le departement deCaldas, en Colombie centrale,et du manque apparent de pro-gres des enquêtes officiellessur ces abus.(Index Al : AMR 23/61/90)
Sierra Leone : Al a été infor-mée de la condamnation a morten 1990 de 12 personnes incul-pees de meurtre et de volmain armee. Bien que les sen-tences de mort n'aient pas 616exécutées ces dernieres anneespour les cas non politiques, Alcraint que l'execution de sixhommes pour trahison en 1989n'annonce un retour a l'usagede la peine de mort.(Index Al : AFR 51/01/90)
Esteban Gonzalez Gonzalez,professeur de mathematiques agede 60 ans, a fonde le MID audebut de 1989. Ce mouvementrejette expressement toute activiteviolente et prone toute une gammede réformes démocratiques, dontla constitution d'un gouvernementpluraliste, defiant ainsi le mono-pole du Parti communiste, seulparti legal a Cuba.
Apres leur arrestation, les septhommes ont ete Menus au siegede la Sécurité d'Etat pendant plu-sieurs mois sans pouvoir accedera un avocat. Pendant le premier
Prisonniers libérés etcas nouveaux
AI a appris en novembre1990 la liberation de 43 pri-sonniers adopt& ou faisantl'objet d'une enquite ; elle ena adopti 150.
inculpis de «rebellion..Robaina ont recu des sentencesallant de trois a six ans d'empri-sonnement et Isidro Ledesma Qui-jano a ete condamne a trois ans dediberté surveillee., plutOt qu'a laprison, en raison de sa mauvaisesante. Les prisonniers purgentleur peine a la prison Combinadodel Este.
Priere d'envoyer des lettrescourtoises demandant la mise enliberte des six prisonniers a : S.E.Dr Fidel Castro/Presidente de laReptiblica/Ciudad de La Habana/Cuba.r1
LIBREAI a appris que LadjiTraori, prisonnier du moisen octobre 1990, a été liberden novernbre 1990 sans avoirété inculpe ni jug&
Février 1991 3
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Les femmessont en
premiere ligne
Une detenue enceinte est
frappee au ventre pardes policiers. Uric
femme fig& est viol&devant sa fmnille par des soldats
en armes. Uric jeune fille estarretee par des responsahlesgouvernementaux qui lui fontsuhir des humiliations sexuelles.
Uric femme cst torturee au coursd'un interrogatoire pour forcerson mari ii “avouer”. Line mereest ahattue par des soldats pourla simple raison que son fils estsoupconne d'activites pol i-tiques. Une jeure Idle est mena-cee dc mort par des agents de
l'Etat parce qu'elle demande desnouvelles de son pere ,,disparw.
La liste de ces violations fla-grantes des droits de l'homme
a l'encontre des tenures est sanstin. Beaucoup en sont victiniesparce qu'elles sont fortes - parcequ'il s'agit de militaries poli-tiques, d'animatrices en collec-tivites ou parce qu'ellcs exigentle respect de [curs droits ou deceux dc leurs proches. IYautres
en sont victimes parce qu'ellessont vulnerahles - femmes
jeures qu'il est facile d'humilier
ou dont on peut abuser, mereseffrayees qui feront tout pourproteger leurs enfants, oulemnies enceintes qui ont peurpour !cur enfant it nail re.lemmes par qui on peut attein-dre un homme. ou refugiees.isolecs et vulnerahles dans unmilieu etranger.
1,c present rapport decrit lesviolations des droits timdamen-
taus dont souffrent principale-ment les temmes. ainsi qu'uncertain nomhre d'abus suhis tantpar les femmes que par leshommes et les enfants. En con-centrant son attention stir lesviolations des dmits de l'hommecommises ii l'encontre desfemmes. Al espere mohiliser unappui Mternational pour la pro-tection des Femmes et, parextension, de tous les membresdes societes dans lesquelles ellesvivent.
Le present rapport relate['experience de Femmes qui ontsurvecu it la violation de [curs
droits. II raconte aussi l'histoired'un grand nombre qui n'y ontpas survecu. Les violations necessent de se produire dans
toutes les regions du monde ctsous l'autorite de tous les typesde gouvernements.
Le present texte nc construepas line l isle complete de tomesles violations des droits fonda-mentaux commises it l'encontre
des lemmes, mais simplement[indication du type d'atrocitesinfligees aux lemmes et, parconsequent, de cc que personnene dor suhir it l'avenir. II nes'agit pas non plus d'une en-
quêle sur [ensemble cies viola-tions des droits des temmes.rapport porte uniquement sur lesviolations des droits qui relevent
du mandat strictement définid'Al : s'etThrcer d'obtenir laliberation des prisonniers d'opi-nion - hommes et femmes dete-nus uniquement du fait de leursconvictions, de leur couleur. deleur sexe, de leur origine eth-nique, de leur langue ou de !curreligion. qui n'ont jamais utilist
la violence ni preconise sonusage intervenir en taveur d'unjugcment rapide et equitablepour tous les prisonniers poii-
tiqucs et s'opposer sans reserveit la peine de mort. aux execu-
tions extrajudiciaires et a la tor-ture. Si Al ne traite que d'un
AI a recu de nombreuses informations faisant Oat de torture infligee a desfemmes placees en garde a vue en Turquie.
Nevruz Tiirkdogan était tresoriere de l'Association des femmes pour lademocratic, en Turquie. Alors qu'ils distrilmaient un journal. le 15 sep-lembre 1990, a Ankara, la police l'a arrelée ainsi que son mari.
Kien qu'elle ail informe la police qu'elle etait enceinte de deux mois cidemi, Nevruz Tiirkdogan affirme avoir ete battue a plusieurs reprises pen-dant trois jours. Elle a fait tine fausse couche le 19 septembre et a ele con-duite a l'hôpital Numune. I,e 20 septembre, la cour de sécurite de l'Etatd'Ankara a ordonne sa liberation inconditionnelle.
Priere d'envoyer des lettres courtoises demandant instamment qu'uneenquele impartiale el independante soit ouverte sur les allegations de tor-ture et de luaus ais traitements qu'aurail subis Nevruz TiirkdoOn. ci queles responsables soient traduits en justice. Adressez vos appels a : NI. Abdfil-kadir Aksu/Nlinistre de l'interieur/lcisleri Bakanligi/06644 Ankara/Turquie.
4Février 1991
Einharca mein Taleb ol7Ifusein, speakerine i Law., mine (Sahara occi-dental), a eft' apprehendee chez elle, en septembre 1979, par des policiersen toil; on ne l'a pas ret lie depilis. Elle laisse une filly de 13 ans,
est rune des cenlaines de personnes qui ont -disparu- dans le suddii N lam(' el au Sahara occidental, don( beaucoup 011i ele arretees parcequ'elles tiui !CM'S prOChes soupconnes d'opposit ion a hi dominationulti ierritoire sahranui par le Nlaroc et de s nip:nine um (TsIc 11 1 1111Polka-rio, organisation d'opposition armee.
1,es tenloignages dont dispose .A1 laissent a penser que de non:Owens -dis-yams- all Maroc sont toujours it anis et mint interne,' dans des centresde detention secrets.
Priere d'ecrire en ternies courtois, en Francais si possible, demandalitinsialluneill gill:nib:arca went Taleh Ilusein son liberee i llllll ediate-mein ti inconditionnellement ti moins qu'ulle ne still inculpeu d'un deinde droit conallitin carackrise (pi' elle beneficie d1111 prIni:s equitable.Ent ()ye/ sits appels u: S. NI. le Roi Hassan 11,Palais Ro al 'Raba( /Nlaroc.
nombre limite de droits. cc n'estpas qu'elle ignore ['importancedes autres. File est convaincuequ'il existe une relation etroiteentre tons les droits de l'hommemais reconnait qu'elle pentohtenir plus de resultats en del i-mitant sa tnche.
dniits hindamentaux de lafemme. comme ecux del'homme ct de [enfant. sontproelames dans la Declarationuniverselle des droits del'homme - qui enonee les I iher-tes Mdis idnelles essentielles a la
ic humainc. Celles-ei com-prennent hi liherte de cons-cience. &expression et &asso-ciation. lc droit en vertu duquelnul ne pent etre arhitraircmentarrete on detenn le droit den'etre pas sounlis a la torture.IC droit i un jugement equitahleet lc droit de n'etre pas \ ietimed'une execution extrajudiciaire.Ces droits ont ete {miles au piedpar des gonvernements partoutdans le monde. Quelles quesoient les circonstances. quelqueprofonde que puisse etre la criseeconomique, sociale on poli-tique i la/Indic dolt faire face tingous erncment ii ne pent vd'exense valahle pour contrese-nir aux droits fondamentaux dela personne.
L es lemmes son( les
principales vict Imes de eel--tains illtis. I.e \ iol. Ire-
quemment utilise eomme forlure. est le plus sou \ ent infligeaux delenues. I .a Con \ entiondes Nations Vines eontre la tor-ture et mares peines on traite-ments eruels. inhumains ondegradants interdit -tont ;tete parlequel tine douleur on des soul-Frances aigues, phssiques oumentales. sont intentionnelle-ment infligees it tine personne;nix fins notamment d ohtenir&elle ... des renseignements oudes a\ en\ ... de l'intimider 011
de faire pres \ ion stir elle ...Aneun foncti(mna ire ne doit etreantorise 'a commettre ou a tole-rer lc viol et autres formes&outrage sexuel.
Les temmes sont particuliere-mem suseeptihles d'etrc \ ioleesentre lc moment de lcur arres-tation et leur arrivee a un cen-tre officiel de detention. Danscertain s pays. ICS agents dela force puhlique on le personnelmilitaire se li \ rent au \ iol eta d'autres sev ices sexuels sansmeme avoir arrete of ficielle-ment la vietime. -Foutelois,l'internement dans tin lieuof hetet de detention Ile protegepas necessairement les lentmes.Reancoup ont a ffirme que les
gardiens de prison les avaientviolees ou avaient tente onmenace de lc Litre.
Pour celles qui sont enceintesau moment de leur detention. les
iolations de leurs (Irons entrai-nent sonvent Une SOUI trance
accrue. Files risqucnt tineattemte an tOctus. tnie tausse-conehe et la perspectived'accoucher dans les conditionspenihles de la prison. LesFemmes (1111se tronvent encem-tes upres avoir ete violees endetention sont encore exposeesit &mitres traumas.
Les lemnics soul trent allssl
deS 11 U111111111 1011s. (les Illenaees
Lie \. 101 el des :thus tie langagedestines a les degrader. Ce sontla des \ iolations de leUrs (Ironsqui letir ni h-1 !gent title peme on1111traitement cruel inhumain 011
tli'gradant.
Des lemmes de tomes lescategories sociales font l'ohjetde siolations des (trolls tonda-mentaux. Dans certain \ cas, lacause en est lice a lelll prOles-
sion OU a des actis ites paeiliqueset leg it lilies. Certains pousoirspuhlies arrilent on at taquent
iolemment des temmes quisont medeculs. as ocates. Jour-
nalistes, s\mhcalistes. enseimilitantes (les droit s de
l'homme. milaantes politiques,aniinatrices de collectivites etmenthres de hien d'aittre, pro-fessions. Dans &mitres cas. les(twits des lenunes sont 5101es duhut de leur origine ethnique onde lcurs eon\ let ions religieuscs.
Certames fenunes s(mt s IC
1 lines Lie k iolations de [ems(Irons (lu simple Ma qdelles se
Irons cut etre epouse. Mere. Idleon antic de personnes que lesautontes considerent comme-dangercuses-
Ces femmes son( memicees, detenues en hell el placede leurs proehes. tortureesmeme t (lees, les pon s otrspuhlics tentant &imposer leUr
‘01011k. a ectix qui ICU s0111 Iles
de pres.
Dans heancoup de societes.ICS principaus militants des(Irons de IThommc sonl lesparents de prisonniers : lemmeset enfants. SOUVent. sans cesseen premiere ligne. taisantcampagne pour la Iihc'ration thi
prisonnier. s'adressant Illlsfonctionnaires, cherchantohtemr des renseignements.tentant de prendre som duprisonnier I es Mind les de
prisonniers la charge de leurassurer tomes sortes d'appins -depins les repas quondiens. les
me(hcaments et les \ elementsjusqu'a hi collecte de tOnds pour
remimerer les as ocats, pa er lesrancons ou donner de hi puhli-cite a ratlaire.
Dans heaucoup de pars itricams, tine forte tradition de sohdank; tannl ou conmuman1111re pl'Olege les prisonmers pat -t lent ierement vulnerahlcs. II enresulte Line certain s gou \ ernemerits exploitent dehherementles hens en emprisonminl. menacant cI harcelant lesparents des prisonniers.FIC'e, soils le gouvernement del'ancien president Sekon Toure.[Hat I aistut pression sur lesepouses pour qu'elles disorcentd'zIS cc curs marls detenus.
D CS ICI-
11111es innonihrahlessont toreces de s lyre dansl'onthre de la -disparition-
(1. tine attire personne. Cnefemme pent soudam se !roil \ ci-te sent souticn de sa !auntie aumoment on elle fait face aI 'ahsence &tin proche et essaye
de retrouver le -disparu-, Ellepetit en tau se trouver 5i:use dutan de 11 -disparition- de sonniari.111:11s dans l'impossihililede reclamer les prestationscielles autres puisque la !thin
(.1C s011 Marl n'a pas etc decla-res', otheiellement on legale-ment. Les memhres du Connienational de coordination dessenses du Guatemala. groupeIllenl 111d1C11 e0111111 s011s le I10111
LIC CONAN/kit...A, ont denonee[attitude de leur gousernementen mailer(' (FOCI 1-01 Indellnll
Ils sollIelnl a plusieursreprises qiie [Mat n'aecorded'indemmtes que si III senseattrihne la mort de son Marl :HI\
loreeS de guerilla de r opposi
non et cesse toutes recherche\stir la mort ou la ..disparition..
de son mari.
proches des -disparus-sont. dans heaueoup de cultures.exposes :I (rantres soulfrancesencore, d'ordre emot il.
Février 1991 5
Wafa Idriss est au nombre d'au moins 77 femmes. arretées en Syrie entre
milt 1977 et fevrier 1988, qui sont loujours en detention sans inculpation
ni jugement.
Des centaines de kmmes ont ete arretees en Sy ne depuis 1985 (hi fait
de !curs liens as ec des hommes recherches par les forces de securite On de
leurs propres actis ites politiques pacifiques.
I,es prisonniers politiques son( systernatiquenient tortures en Sy He. pen-
dant les interrogatoires, pour leur arracher des -aveuv, et des renseigne-
ments et A des fins punitiyes.I,es informations faisant etat de %iol par des membres des forces de securite
son( nombreuses.
Priere d'ecrire en termes courtois primant Ot re inquietude des ant les
nombreuses informations scion lesquelles des detenues mint se% erement tor-
turees et sounlises a des sey ices seyuels, et demandant que ces 77 Femmessoient immediatement liberees a moins qu'elks ne soient inculpees d'un
delit de droit commun earacterise et jugées rapidement et equitablement.
Enyoyez Yos appels a : S. E. NI. AM H Dalin] Khaddam/Vice-president!
Cabinet du President /Palais presidentiel/Damas/Repubhque arabe
rienne.
felonies refusent sous cut
d'abandonner tout cspoir et
recherchent pendant des annees
des maris et des enfants qui ont
-disparu-, hien que relativement
peu de victimes de ,,disparit ion-
nc sun, ivent cette violation
inhumaine dc leurs droits. A
moins qu'ils ne reapparaissent.
ou que lcur corps ne soit
retrouve. Icor famille vit des
annees &incertitude. sans poo-voir porter Icor deuil comme ii
cony lent et peutA.'tre. ainsi.
apaiser leur chagrin.
Dans les zones de troubles
civils ou dc contlit arme. les
femmes sont souvent victimes
de brotalites du simple fait del'endroit on elles vivent ou do
groupe ethnique particulier
auquel elles appartiennent. Hies
se trouvent souvent prises dans
le feu croise des groupes armes
d'opposition et des forces goo-
vernementales. menacees de
iolence de part et &mitre.
Pour Al. c'est one question de
principc de condanmer la tor-
ture et IC meurtre des prison-
niers par qui que cc soit..v cool-
pris les groupes &opposition.
Cependant. elle ne considere
pas ces groupes comme s'ils
a‘aient IC statut de gouverne-
mem, non plus qu'elle ne
s'adresse i cox it moins qu'ils
ne possedent certains ties attri-
huts essenticls d'un gouverne-
ment, tels que le cont rifle &one
partie considerable d'un terri-
toire et &one population. Cest.
apres tout, de la competence des
gouvernements qu'il rcleve de
determiner la responsahilite
penale et tie traduire en justice
les responsahles iolence
contre les ititorites. les forces de
securite et les civils. Dans
lexercice de ces pouvoirs legi-
times, cependant. lEtat doit se
conformer aux nonnes interna-
tionales en matiere de droits de
Fhomme ct observer les regles
de sauvegarde des droits fonda-
mentaux de l'homme prevues
par la legislation interne.
De nomhreux gouvernements
n'appliquent pas ces normes.
Le viol des pay sannes. soil
en detention officielle, soil
detenues par des soldats au
emirs &Operations contre-
revolutionnaires. est un pheno-
mene commun ii heaucoup de
pays. Ces ahus tOnt souvent
l'objet d'une certaine complai-
sance de la part des gouverne-
ments. Des fonctionnaires de la
justice du departement d'Avacu-
cho. an Perou, ont dit en 1986
it des representants d'Al que le
viol de la part des troupes régu-
lieres operant dans les tones
rurales allait de soi. Fin septem-
bre 1990, tine Peruvienne et sa
fille de 17 ans ont ete detenues
dans tine base militaire et io-
lees it plusicurs reprises par un
certain nomhre de soldats. 1,es
deux femmes ont ete ensuite
relUchees mais hien averties de
ne pas signaler lc viol. Flies ont
demande l'anonymite de peon de
represailles. 11 n'y a pas trace
clenquele effective sur les cas
de viol au Perou et les coupa-
hies n'ont pas ete traduits en
justice.
D es refugiees et des
demanderesses d'asile sont
aussi victimcs de sev ices
sexuels de la part de la police.
4 soldats ou autres agents offi-
ciels. Beaucoup de ces lemmes
sont privees de l'appui dont
dies beneficieraient dans leur
propre collect iv ite ou de la part
de Icons proches. Pet, en mesure
de se proteger des alms OU tie
s'assurer reparation. clles se
trouvent souvent exposees
tomes sortes de violations.
circonstances culturelles
ou sociales accentuent partOis
l'isolement des temmes du fait
des violations dont dies soul.-
frent. Hies peuvent s'abstenir
de signaler des sevices homi-
liants dc la part des autorites.
par crainte tic represaillcs de la
part de Icor propre famille. de
repercussions sociales boulever-
santes ou de nouvelles atteintes
par des fonctionnaires.
Les temmes qui decident de
ne pas taire les N.. iolations dont
elles sont victimes peuvent se
heurter it des barrages tels que
la tolerance officielle des dom-
mages qu'elles ont sub's. Si
elles appartiennent it des
groupes sociaux ou economi-
ques defavorises. les voies
de communication peu-
vent sc fernier devant elles. Les
agents de la force puhlique ne
les ecoutent pas et elles ne
savent vers qui se tourner.
D cpuis dix ans, un nombre
croissant de femmes recla-
ment la protection de !curs
droits. Flies ont fait savoir
puhliquement et clairement cc
qu'elles-memes et d'autresmcmhres de leurs communaute
ont souftert. Files ont aussi
organise des groupements com-
munautaires et nationaux pour
protester contre les violations
des &oils de l'homme. Dans
certains pays, cites se trouvent
d'autant plus menacees qu'elles
ont assume puhliquement un
Rile dirigeant et reclame l'adop-
tion tie mcsures speciales pour
protege r les droits fondamen-
taux de la femme. Malgre tout.
cites continuent de se faire
entendre. Le Comite des meres
et des parents tics prisonniers
politiques, tics disparus et des
assassines, connu sous lc nom
de COMADRES, est. depuis
plusieurs annees. it [avant-
garde tie la lune pour la protec-
tion des droits de l'homme en El
Salvation. II poursuit Iolljouns
son oeuvre malgre les menaces
repetees contre ties membres du
groupe et ties violences telles
quc I 'attaque it la homhe de son
bureau de San Salvador en octo-
hre I 989.
1.0 mois suivant. des soldats
tint envahi ce bureau et arrete
neuf militants de COMADRES,
dont certains tint dit plus tard
qu'on Icor avail hande les veux,
passe les mcnottes et qu'on les
avait balms en detention.
Le Groupe d'appui mutuel
pour la reapparition en vie de
nos proches. appele GAM, est
la cihle de violences au Guate-
mala. Les membres du GAM
insistent aupres des autorites
pour qu'elles rendent des comp-
tes it regard des «disparus,. Plu-
sieurs dirigeants du GAM. dont
Rosario Godoy de Cuevas, ont
ete enleves et tues en 1985.
apparemment par ties agents de
l'Etat.
D'autres membres du GAM
font maintenant l'objet tie me-
naces. Nineth Montenegro .de
Garcia, dirigeante du groupe. a
recu tant de menaces de mort
que les militants des droits de
l'homme du monde entier ont
envove it plusieurs reprises des
appels en sa faveur aux autori-
tes guatemalteques. Sa mere.
6 Février 1991
Lite femme et son enfant dans un camp de refogies. I,es refugiees soul particulierement volnerables aux viola-
tions des droits fondamentaux.
dont la maison a ete mitraillée
en juillet 1990. semble aussi
menacee par les fOrces gouver-
nementales ou leurs associes.
Les halles retrouvees apres
Eattaque seraient du meme cali-
bre que celles qui soft utilisees
dans rarmee.
L es femmes jouent un rOle de
premier plan dans les orga-
nisations sud-africaines des
droits de l'homme, comme le
Comite de soutien des parents
de detenus et la Ceinture noire
(Black Sash). Malgre des di-
zaines d'annees de repression,
les militantes continuent de se
mohiliser contre les detentions
de masse, la torture et les injus-
tices perpetuees au nom de
I 'apat-theid.
Noma India Mfeketo a assiste
en 1985 au Congres internatio-
nal des temmes. a Nairobi. 00
elle representait le Congres des
femmes unies ct la Federation
des femmes sud-africaines. Sa
renommee internationale ne ra
cependant pas protegee ii son
retour : elle a ete detenue neuf
mois en 1987. sans etre incul-
pee ni jugee. puis de nouveau
plusieurs mois en 1988 et 1989.
Comme heaucoup de ses colle-
gues, elle n'etait detenue que
pour avoir exerce pacifiquement
ses droits fondamentaux.
Susan Anihan. de r Equipe
speciale detenus. groupe oeu-
vrant en faveur des droits de
l'homme aux Philippines, aurait
ete detenue et torturee en
novembre 1988. De nom-
torture.
La perseverance de temmes
comme cellcs-ci face i de telles
persecutions, ainsi que le cou-
rage de hien (Eautres htunmes et
tenuncs qui continuent de Inner
pour les droits dc rhomme, ont
()Menu ces dernieres annees des
resultats importants. I at coin-
munaute internationale dispose
de plus de renseignements que
. jamais stir ce qu'i1 advicnt aux
Maria Nonna Santa Clara, travail-
leuse sociak i Naga City, et sa coi-
legue. Angelina lienaresas, ont ,,dis-
paru" le 26 avril 1989. Elks avaient
rendu vkite i one femme de Santa
Cruz. Celle-ci a affirme avoir Su
trois inconnus les suivre apres
qu'elles l'eurent quittee. Des
temoins oculaires ont dit que Maria
Nonna Santa Clara avail appek
Eaide plus tard cc meme jour alors
girdle etait i bord d'une jeep de
Earmee, it Naga City.
1,es autorites militaires nient avoir
connaissance de l'endroit oil se trou-
vent ces dens femmes, malgre des
elements de preoves importants
montant qu'elles soul responsables
de leur enlevement. I a famille de
Maria Nonna Santa Clara. et
d'autres personnes qui essay ent de
la reirouver. ont recu des menaces
de mort dont elles pensent qu'elles
emanent de Earmee.
Priere d'ecrire des lettres cour-
toises demandant instamment au
gouvernement d'agir rapidement
pour ret miner NIaria Nonna Santa
Clara et sa collegue et traduire en
justice les responsables de leur Ais-
parition. Envoyez vos appels a :
Alme la Presidente Corazon
Aquino/l'alais de Malacanang/
Manille/Philippines.
temmes du monde entier. Au
fur et it mcsure que les femmcs
s'unissent pour faire connaitre
les faits et pousser au change-
ment. [action engagee pour
mettre fin aux ahus prend de
'ampleur.
Lt campagne internationale
s'elargit et s'accelere au nom
des Femmes qui ont lutte pour
[curs droits sans pouvoir survi-
vre, en faveur de celles qui Int-
tent en ce moment pour survi-
vre et en faveur non seulement
de ces temmes mais (le tons
ccux qui ne devraicnt jamais
plus etre exposes'a des viola-
tions des droits de l'homme.
militants des droits de l'homme
exigent que la protection garan-
tie par les traites internationaux
devienne realite dans tous les
pays.
I ,es packs internat ionaus des
droits de homme, la Conven-
tion des Nations Unies contre la
torture. la Convention de,,
Nations Unies stir [elimination
de toutes les formes de discri-
mination i t egard des temmcs.
et hien &awes instruments
fixent des normes minimales de
responsahilite gou xernementale.
Si les pouvoirs publics ne
tiennent pas compte de 'curs
responsabilites i r egard (Fun
secteur qucl qu'il soit de la
societe - les kmmes, Ia jeunesse
ou les membres de minorites
ethniques ou religieuses - nul ne
peut etre assure du respect de
ses
breuses femmes de cc pays ocu-
vrant pour les droits dcl'homme
ont aussi suhi le meme
traitement.
Des fonctionnaires tures ont
arrete plusieurs membres d'une
organisation feminine en janvier
1990, apres une descente de
police dans les bureaux de
[Association des femmes
democratiques d' Ankara. Elles
auraient ete interrogees sous la
Févner 1991 7
IRAQ
Violations massives après
Ce corps, suspendu a tine grue a Kowa serait celui d'un soldat iraquienexecute le 16 aoUt pour pillage.
dations comprenant : l'autorisa- sonniers d'opinion [institutiontion d'acces immediat pour le d'enquetes sur tous les cas signa-Comite international de la Croix- les de torture, d'execution extra-Rouge afin de lui permettre judiciaire et de <,disparitiom, :d'assurer la protection des prison- enfin. [adoption immediate deniers et des civils au Kowa ; la mesures pour prevenir de nou-mise en liberte immediate et velles tortures, de nouvelles exe-inconditionnelle de tons les pri- cutions ou d'autres abus..
VENEZUELA
Exhumation de tombes a Caracas
l'invasionAPRES Einvasion du Koweit, le2 aoUt 1990, les forces iraquien-nes ont commis des violations desdroits de Ehomrne dans tout lepays. On peut citer Earrestationarbitraire et la detention sans pro-ces de milliers de civils et de mili-taires, la torture systernatique. lacondamnation a mort et Eexecu-tion extrajudiciaire de centaines decivils non armes, dont des enfants,enfin la .disparition. de centainesde Menus dont on craint quebeaucoup ne soient morts. Cesahus sont decrits en detail dans unrapport publie par Al en decem-bre 1990.
AI ne prend pas position al'egard du conflit du Golfe. Tou-tefois. l'organisation s'inquietedes violations des droits de[homme qu•il occasionne.
Le rapport d'Al contient denombreux temoignages d'anciensdetenus. qui ont dit avoir ete tenusau secret sans inculpation ni pro-ces et tortures tout le temps de leurdetention. Non moins de 38 me-thodes de torture sont citees dansle rapport, qui conclut que lacruaute du traitement intlige auxdetenus semblc destinde a terro-riser l'ensemble de la populationet it decourager toute expression,sous quelque forme que ee soit,d'une opposition it la presence ira-quienne au Kowa.
LE Gouvernement yemenite ainforme une delegation d'Al ennovembre 1990 que le pays adhé-rerait a la Convention des NationsUnics contre la torture et autrespeines ou traitements cruels, inhu-mains ou degradants. Huit prison-niers politiques condamnes a mortdepuis 1985 ont ete grades en[honneur de la visite d'Al. Legouvernement a aussi assure Alqu'il reverrait les cas de tous lesdetenus politiques qui n'avaientpas encore ete juges.
Les representants d•AL ayant a!cur tete le Secretaire general. ontvu le President et le Vice-President. ainsi que les ministresdes affaires etrangeres. de linte-rieur et de la Justice. aupres des-quels ils ont souleve les sujetsd•inquietude d'Al au Yemen, etnotamment les cas des prisonnierspolitiques condamnes et des dete-nus non juges. les irregularites desprocedures d•arrestation et dedetention, la poursuite du recoursa la peine de mort et l'enchaine-ment des prisonniers. Le Secré-taire general s'est en outre adresse
Les families ne regoiventaucune notification officielle del'arrestation ni du lieu de deten-tion des detenus, qui par conse-quent <<disparaissent. effective-ment. et restent dans l'ignorancede leur sort et de l'endroit ou ilsse trouvent jusqu'a cc quils soientrelaches ou executes. Dans ce der-nier cas. les corps sont soit aban-donnes dans les rues de Koweitsuit jetes devant la maison desvictims.
A partir de la mi-aoUt. unsysteme d'execution extrajudi-claire s'est instaure, en vertuduquel, scion un temoin : “Les Ira-
quiens ramenent le détenu chez luiet demandent a sa famine del'identifier. Une fois identifie. lesIraquiens lui tirent une balle dansla nuque sous les yeux de safamille.. Des enfants sont mortsde cette maniere.
L]raq a aussi étendu la porteede la peine de mort cn aoUt. peuapres [invasion. Toutefois, Alconclut que des infractions osten-siblement penales, comme le pil-lage. servent de pretexte aux auto-rites iraquiennes pour executerceux qui prennent part a des acti-vites d'opposition contre lesforces iraquiennes au Kowa.
En décembre, Al a demandé auGouvernement iraquien de se con-former a une serie de recomman-
au Parlement yemenite, se felici-tant des progres recents du respectdes droits de Ehomme dans lepays mais attirant [attention surles questions qui continuent depreoccuper Al.
Al avait ete officiellement invi-tee a visiter le pays par le Prési-dent du Yemen en fevrier 1990.1 -
JORDANIE
Des prisonniersbénéficient de laclémence royaleHUIT prisonniers ont ete relachesen septembre et novembre 1990apres que le roi Hussein bin Talalleur eut accorde sa grace. L'unavait ete condamne a mort et lesautres a de longues peinesd'emprisonnement a la suite deproces inequitables devant le tri-bunal de la loi martiale au titred' infractions politiques entrainantla violence, dont une tentatived'assassinat du Roi.1 1
FN novembre, un juge a ordonnel'exhumation de tombes sans ins-cription qu'on pensait contenir lesrestes d'un certain nombre deceux qui sont morts a Caracasentre lc 27 fevrier et le 10 mars1989, au moment ou les forces desecurité ont fait des centaines devictims.
Un anthropologue legiste s'estrendu dans le pays du 26 au30 novembre en tant que represen-tant &Al pour surveiller lesrecherches et recueillir des rensei-gnements sur Eemplacement dulieu d'inhumation, la recuperation
PLUS de 1 000 personnes, dontau moins trois anciens prisonniersd'opinion, ont ete arretées aNouakchott. capitale de la Mau-ritanic, et Nouadhibou en novem-bre et décembre 1990. Elles ontete detenues dans des casernes dela region de Nouakchott. D'apresun representant du gouvernement,elles auraient ete arretees en rai-son d'unc conspiration pour ren-verser le gouvernement, maisaucune elles ne semble avoir etéofficiellement inculpee d'aucune
des corps et leur identification.Plusieurs corps ont ete analysespar des medecins legistes locaux.Les families des victimes se sontlelicitees de ces mesures maisont continue. avec l'appui desurveillants du respect des droitsde Ehomme, a demander uneenquete complete sur les meurtres- dont les circonstances faisaient,dans plusieurs cas, penser queles victims avaient fait l'objetd'une execution extrajudiciaire.A la fin de 1990, toutefois. peude progres avaient eteenregistres.1
infraction. Al a ete informeequ'au moins 15 d'entre elles ontpu mourir en detention a la suitede la torture. Tous les detenusappartiennent au groupe ethniquenoir Hal-pulaar, que les autoritéssoupconnent d'etre oppose augouvernement. Depuis avril 1989,les membres du groupe Hal-pulaar. particulierement dans lesud du pays, sont frequemmentvictims d'arrestations. de tortu-res, de .disparitions,, et d'execu-tions extrajudiciaires.LT
REPUBLIQUE DU YEMEN
Huit condamnés grades al'occasion de la visite d'Al
MAURITANIE
Informations de torture
8 Février 1991
ARABIE SAOUDITE
Des femmes arrêtées pour avoirconduit une voitureLE 6 novembre 1990, desfemmes ont manifesté a Riyadpour protester contre [inter-diction traditionnelle qui leurest faite dans le pays de con-duire une voiture. Des dou-zaines de femmes ont forme unconvoi sur une des grandesavenues de Riyad. Quarante-neuf de celles qui y ont prispart ont etc: détenues quelquesheures puis relachees.
Salih El Azzaz, ecrivain etjournaliste en vue, a aussi etéarrete. etant soupconne d'etrel'un des organisateurs de lamanifestation. alors qu'il pho-tographiait la manifestation. II
LE Gouvernement britannique aannonce en decembre le renvoi encour d'appel de l'affaire d'EnginRaghip. Celui-ci est l'un des troisjeunes gens condamnes a vie pourle meurtre d'un policier au coursd'une entente en 1985 a la cite deBroadwater Farm, a Londres. Legouvernement a fon& sa decisionsur de nouveaux Clements depreuve concernant ['examenpsychologique.
Al n'a cesse d'insister aupres dugouvernement pour qu'il revoictoutes les affaires de BroadwaterFarm dans lesquelles la condam-nation ne reposait que sur lesaveux. L'organisation avait recude nombreuses informations scionlesquelles les aveux avaient eteobtenus par la contrainte et en[absence d'un avocat. Au coursdu proces de fevrier 1987, troisjeunes gens ont ete acquittes denleurtre apres que le juge eut cri-tique la conduite de la police au
LE BULLETIN D'Al estpublie tous les mois enquatre langues pour vous in-former des preoccupationset des campagnes d'Al par-tout dans le monde et desrapports detailles quepublic [organisation.Vous pouvez souscrire unabonnement aupres d' AI(adresse ci-dessous) oudu Secretariat inter-
national, 1 Easton St.Londres WCIX 8DJGrande-Bretagne
aurait ete &term au secret ausiege de la Mabahith al-Ammo(services secrets) dans le guar-tier d'Ulaisha a Riyad et n'a eudroit aux visites de sa familleque fin decembre. Al le con-sidere comme un prisonnicrd'opinion et a demande samise en liberte immediate etinconditionnelle.
Une semaine apres la mani-festation, une loi interdisantaux femmes de conduire a etepromulguee. Cette loi disposeque quiconque viole [interdic-tion faite aux femmes de con-duire est passible d'une peinenon specifiee.
cours de I' interrogatoire de deuxd'entre eux. Au cours d'uneaudience disciplinairc ultericure,le policier qui dirigeait l'enquetestir le meurtre a ete reconnu cou-pable d'avoir refuse a un garconde 13 ans, detenu pendant troisjours, le droit de consulter un avo-cat. Un autre policier demeuresous le coup d'une inculpation dis-ciplinaire relative it l'interroga-toire du garcon en question: '
Une délégation d'Alse rend en hideUNE delegation d'Al s'estrendue it Delhi du 10 au I 7 de-cembre 1990 pour assister auCongres mondial des droits del'homme. Pendant son sejour,elle a sollicite des entretiensavec des membres du gouver-nement, dont le premier minis-tre, Chandra Shekhar.;
II AMNESTYNI INTERNATIONAL
mom ommor
Des families pleurent leurs morts.
QUINZE personnes au monis,dont trois cnthnts, auraient etetuecs et 19 mitres. dont plusieursenfants. blessees lorsque des sol-dats ont ouvert le feu sur des vil-lageois non armes dans tine basemilitaire, Solola (Guatemala). lcsoir du 2 décembre 1990.
D'apres les temoins, tout acommence lorsque des soldats dela base, qui auraient ete pris deboisson, ont force la pone d'unvillageois, tente de le voter etauraient tire sur lui, le blessant.Quelque 1 500 personnes sontallees protester a la base et les sol-dats leur ont tire dessus.
Les survivants, interroges al'hOpital par des representants dela presse locale et internationaleet des groupes de protection desdroits de l'hommc, insistent stir lcfait que cote foule etait pacifiqucet sans armcs Cl que les soldats ontouvert lc feu quand les chefsde la manifestation ont dcmande
a parler an commandant de labase.
Le personnel militairc a com-mence par soutenir que les villa-geois avaient provoquel'incident.Toutefois, apres [indignation lam-gement exprimee a [echelonnational et international, desporte-pa role de [armee ontannonce que deux militaires. l'unsuppose avoir provoque l'incidentinitial au logic du villagcois etl'autre le commandant de la base.avaient ete arretes.
Al a demande au gouvernementsi une enquete serait effectuee eta insiste pour quc tout resultat soitpromptement divulgue. quc lestribunaux soient saisis de tout actccriminel Cl que des mesures soientprises pour garantir des coinsmedicaux aux blesses. la securitede tons les temoins de l'un onl'autre incident et tine indemnisa-tion appropriee de la famille desvictimes.
ROYAUME-UNI
L'affaire de Broadwater Farm va enappel
II AMNESTYNE INTERNATIONALas .41
1/' maavriA=INTERNACIONAL
GUATEMALA
L'armée tue quinze civils
COREE DU SLID : Dans le numéro 1 du Bulletin, publié en janvier 1991,il est mentionné que les prisonniers d'opinion qui ne renoncent pas aleurs convictions communistes peuvern etre détenus indéfiniment. I,a •Loi sur la securite publique, qui autorise ce mainlien en detention, aete ahrogee en 1989. Toutefois, les prisonniers politiques detenus envertu de la legislation sur la securite nationale, notamment les prison-niers d'opinion, ne benéficient pas de mesures telles que la liberationconditionnelle, a moins qu'ils n'acceptent d'etre "anticommunistes".
AMNESTY INTERNATIONAI, PUBLICATIONS. I Easton Street, Londres W(' I X 81),I. Grande-Bretagne. Imprime en Grande-Bretagne par Black Rose Press.Prix de rabonnernent pour un an: 7 !tyres sterling. ISSN 0308 6887.