Thomas d'Aquin les 80 opuscules - 41- La Nature Du Genre

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    LA NATURE DU GENRE

    SAINT THOMAS D'AQUIN, DOCTEUR DE L'GLISE

    OPUSCULE 41

    Traduction Abb Vdrine, Editions Louis Vivs, 1857

    dition numrique, http!!docteuran"e#ique$%ree$%r,Les &uvres comp#tes de saint Thomas d'Aquin

    CHAPITRE I: De l'tre..........................................................................................................................................1CHAPITRE II: Des tr!s"e!#!t$%...................................................................................................................&CHAPITRE III: De l $#r$(le #)*)s)+! #e ltre.............................................................................................4

    CHAPITRE I-: Les +(rt)+!s #$ l+/)")e! et #$ 0t(2s)")e! s+!t e! t+$t #)33re!tes...............................CHAPITRE -.............................................................................................................................................. ......... ...5CHAPITRE -I: Les s$6st!"e s(res et )00tr)elles !+!t #e "+!*e!!"e $e #!s le /e!re l+/)$e...7CHAPITRE -II: le /e!re se #)s!t #$ t+$t..........................................................................................................8CHAPITRE -III...................................................................................................................................................11CHAPITRE I9: le /e!re "+!t)e!t )0(l)")te0e!t les "+ses $) s+!t e! l$).....................................................1&CHAPITRE 9: s$6st!"e /e!re (re0)er et s$6st!"e "$se #es "")#e!ts...........................................14CHAPITRE 9I......................................................................................................................................................15CHAPITRE 9II: l 0!);re #+!t les !+0s s+!t ttr)6$s $% "+ses............................................................1s$)te?...............................................................&me$ Lorsqu+i# * a addition #+-tre d+une manire abso#ue, ou on #e prenda%%irmativement ou n"ativement) si c+est a%%irmativement, ou #+on dit #a chose m-me qui a#+-tre #eque# est #+acte de #+-tre, ou #+on dit comment ce#a e/iste dans #a chose, et ce#a est

    nature##ement antrieur #a chose$ (e n+est que par #+indivision qu+une chose possde #aqua#it d+-tre) car #a division %ait qu+une chose n+est pas) en consquence parmi #es choses quie/istent, #es unes sont indivisib#es en acte et en puissance, comme #e choses incorpore##es, #esautres sont indivisib#es en acte et divisib#es en puissance, comme #es choses corpore##es$ En"nra# cependant chaque chose est indivise dans son essence$

    4r, #+unit si"ni%ie #+indivision qui est "a#e #+-tre, et en consquence #+unit est #a m-mechose que #+-tre suivant #a chose, quoi qu+e##e a.oute #+-tre que#que chose qui %ait quechaque chose a ce qu+i# #ui %aut pour constituer son -tre$ (ar, suivant ?oce, tout ce qui estn+est que parce qu+i# possde #+unit numrique$ 3ais comme #+indivision si"ni%ie #a privationde division, et que #+unit est #+indivision, #+unit si"ni%iera ncessairement #a privation de

    division$ En consquence i# est vident que #+unit n+emporte pas #a privation de #a mu#titude,parce que #a privation tant postrieure #a chose e/c#ue, si #+unit e/c#uait #a mu#titude, i#s+ensuivrait qu+e##e serait postrieure #a mu#titude et comme i# * a #ieu dans #a d%inition de

    privation, i# s+ensuivrait que #+unit serait d%inie par #a mu#titude, ce qui est %au/, parcequ+a#ors i# * aurait dans #a d%inition un cerc#e vicieu/, car #a mu#titude est d%inie par #amu#titude, en e%%et, estime a"r"ation d+units$ En consquence, une chose qui se convertitavec #+-tre n+emporte pas #a privation de #a division de #+-tre, qui s+opre par #a qua#it, parceque cette division appartient un "enre particu#ier de #+-tre, et ne pourrait pas tomber dans #ad%inition de #+unit, puisque e##e est p#us particu#ire que #+unit m-me qui est d%inie) maise##e dit #a privation de division %orme##e qui s+opre par #es opposs, dont #a source premireest #+a%%irmation et #a n"ation$ (ar ces choses sont divises de manire que #+une n+est pas

    #+autre$ onc #+-tre tombe dans #+inte##ect premirement, secondement #a division,troisimement #+unit qui e/c#ut #a division, et par consquent #a mu#titude, dans #a d%initionde #aque##e tombe #+unit, de m-me que #a division tombe dans #es conditions de #+unit, etnanmoins #es choses divises de #a manire que nous venons de dire ne peuvent pas avoir #esconditions de #a mu#titude sans que ce##es de #+unit soient app#iques chacune des chosesdivises$ (e que #+unit sura.oute #+-tre est donc #a privation de division qui suit tout -tre$3ais si e##e dnote #+-tre qu+e##e possde en #e mani%estant dans 1e supp@t auque# e##eappartient, i# * a ainsi addition #+-tre, comme dit Avicenne dans sa 3taph*sique$ (haquechose a en e%%et #a certitude de ce qu+e##e est$ 3ais si e##e est prise n"ativement, e##esura.oute ainsi que#que chose #+-tre$ (ar une chose est #a m-me chose qu+une autre chosequi est #a m-me chose qu+un ob.et di%%rent$ Tout -tre est en e%%et que#que chose de te##e sorte

    qu+i# n+est que cette chose seu#e$ 4r, si ce qui est sura.out #+-tre suit #+-tre en comparaisonavec #+>me, qui en que#que %aon est tout, car i# * a dans #+>me une doub#e puissance, savoir

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    #+inte##ect et #a vo#ont, dont #+une peut tout conna0tre et #+autre peut aimer) c+est ainsi quesont pris #e vrai et #e bon$ En e%%et, #e vrai a.oute #+-tre #a raison de co"noscib#e, ce qui %aitque #e vrai emporte un certain ordre de #+-tre #+"ard de #+inte##ect, qui n+est pas comprisdans #a dnomination d+-tre prise d+une manire abso#ue) mais #e bien a.oute #a raisond+apptib#e$ L+-tre, en e%%et, est bon par ce#a qu+i# est apptib#e) d+o2 i# arrive que #e bien

    emporte un ordre #+"ard de #+apptit, de m-me que #e vrai #+"ard de #+inte##ect, maisd+une manire di%%rente, parce que #e mouvement de #+inte##ect s+opre vers #uim-me, tandisque #e mouvement de #+apptit se porte vers une chose e/trieure$ En consquence, suivant #ehi#osophe, #e bien et #e ma# sont dans #es choses, mais #e vrai et #e %au/ sont dans #+inte##ect$4r #+-tre, abso#ument dit, auque# toutes #es choses a.outent certains rapports, est trs communen #uim-me, et a p#usieurs divisions, dont que#ques unes ont trait nature du "enre c+est dece##esci que nous nous proposons principa#ement de par#er$ 6ous avons %ait ai##eurs un traitspcia# sur cette matire, dont nous citerons une partie eu a.outant ce qu+i# sera ncessaire desupp#er en certains endroits$

    CHAPITRE III: De la quadruple division de ltre.

    9# %aut donc savoir qu+en mtaph*sique on %ait une quadrup#e division de #+-tre$ En e%%et, #apremire division de #+-tre dont i# est question est que #+-tre est dit d+une manire secundumse, et de #+autre maniresecundum accidens$ La seconde division de #+-tre est qu+i# est appe#d+une manire substance et de #+autre accident, et c+est # #a division de #+-tre par #es di/

    prdicaments, d+o2 i# rsu#te que cette division de #+-tre n+est pas #a m-me que #a premire,par #aque##e #+-tre est divis en -tre secundum se, et -tresecundum accidens$ La di%%rence,c+est que #+-tre est dit substance ou accident, en considrant #+-tre d+une manire abso#ue,comme #a b#ancheur est dite accident et #+homme substance$ 3ais dans #a premire manire i#%aut que #+accident soit combin avec #e su.et, d+o2 i# arrive qu+i# est dit en soi ou par accident,se#on qu+une chose est dite d+une autre en soi ou par accident$ 3ais #+-tre est divis ensubstance et en accident, parce que dans sa nature i# est substance ou accident, c+est pourquoi#e hi#osophe a.oute que #+-tre a une doub#e acception sous #e rapport de #+accident, quand#+accident est dit du su.et, ou #+accident de #+accident, ou #e su.et de #+accident$ 4r #a divisionde #+-tre en substance et accident est #a division de #+-tre pris en soi$ En e%%et, ces choses sont

    par e##esm-mes qui sont contenues dans #es %i"ures de #a prdication, comme i# est dit dans #em-me endroit$ 4r, comme #+-tre rie peut -tre contract ainsi que #e "enre est contract par #adi%%rence, comme i# a t dit, i# %aut que #+-tre soit contract sous #es rapports dent nousavons par# par une manire diverse de prdication$ armi #es choses qui ont #e caractre de

    prdicament, #es unes si"ni%ient #a quiddit, #es autres #a quantit, et #es autres #a qua#it, ainside suite$ En consquence, i# %aut que pour chaque manire de prdication #+-tre si"ni%ie #am-me chose, comme #orsqu+on dit, ce n+est pas un anima#, #+-tre si"ni%ie une substance, et#orsqu+on dit #+homme est b#anc, #+-tre si"ni%ie #a qua#it, et ainsi des, autres prdicamentsdont nous %erons conna0tre #+ori"ine un peu p#us #oin$ L+-tre est pris sous #e troisime rapportqui si"ni%ie #a proposition que %ait #+inte##ect en composant et divisant, et #a vrit de cettecomposition est #a vrit de #a chose par #a cause$ En e%%et, #e discours est dit vrai ou %au/ parce qui %ait que #a chose est ou n+est pas$ 4r #a vrit d+une proposition est si"ni%ie par ce mot,est, qui est compar #+e/istence de #a chose comme #+e%%et sa cause$ (ar de ce qui est dans#a nature des choses suit #a vrit dans #a proposition, qui si"ni%ie ce que #e mot m-me est$3ais parce que ce qui en soi est un non -tre, est pris pour un -tre de #+inte##ect, comme #a

    n"ation et #a privation, on dit que de te##es choses sont quand on %orme une proposition #eursu.et par #a copu#e m-me, est) quoique #+-tre ne rponde pas du c@t de #a chose, parce que de

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    te##es choses n+ont pas d+essences qui soient #es principes de #+e/istence$ La raison de ce#a,c+est qu+i# arrive #a chose qu+i# est vraiment dit que#que chose d+e##e par #+inte##ect, #a chosene se rapportant pas #a science, et vice versa.

    Le quatrime mode de division de #+-tre s+e%%ectue par #+acte et #a puissance$ En e%%et, danstous #es prdicaments on trouve que#que chose en acte et que#que chose en puissance, et enconsquence cette division de #+-tre est dans sa communaut, puisqu+e##e se trouve dans tout"enre d+-tre et sans #aque##e i# n+* a rien dans #e "enre) c+est pourquoi ieu n+est pas dans #e"enre, puisqu+i# n+* a pas en #ui puissance et acte$ (ar une chose est dans #e "enre #orsqu'e##eest dtermine et #imite que#que mode spcia# d+-tre mais c+est #e propre de #a puissanced+-tre dtermin par, #+acte$ (+est ce qui %ait que toute chose en #aque##e i# * a puissance etacte est dans #e "enre$ En e%%et, tout ce qui est dans #e "enre est destin avoir que#que chosed+antrieur soi, re#ativement #aque##e chose i# est en puissance ncessairement, parce quedans chaque chose #+acte est ncessairement antrieur #a puissance) mais dans #e m-me -tre#a puissance prcde #+acte, et # o2 se trouve #a puissance et #+acte, i# * aura ncessaire ment"enre$ onc, comme en toutes choses, i# * a d+abord puissance et acte, tout, en vertu de ce#a,

    sera dans #e "enre$ En consquence, quoique #+-tre su.et de #a phi#osophie suprieure ne soit ni"enre, ni dans #e "enre, ainsi qu+i# a t dit, nanmoins #es p#us nob#es parties de #+-tre, #essubstances quoique spares seront ncessairement dans #e "enre) et parce que #+accident est#a partie impar%aite de #+-tre, tandis que #a par%aite raison de #+-tre se trouve dans #asubstance, #a partie #a p#us par%aite de #+-tre se rapportera au "enre de #a substance dont nousa##ons nous occuper d+abord$

    CHAPITRE I: !es op"rations du lo#icien et du $"tap%&sicien sont en toutdi"rentes.

    9# %aut donc savoir que #e #o"icien et #e mtaph*sicien oprent sur tout, mais d+une %aondi%%rente$ (omme en e%%et i# appartient au phi#osophe transcendant de par#er de #+-tre en"nra#, i# en est aussi de m-me du #o"icien) di%%remment ses considrations ne s+tendraient

    pas tout, s+i# n+avait pour ob.et #+-tre en "nra#$ (ar tant #e su.et d+une science, i# sera dem-me #e su.et de #+une et de #+autre) mais i# * a une di%%rence, parce que #e phi#osophe

    procde d+aprs des donnes certaines et dmontrab#es, tandis que #e #o"icien ne procde qued+aprs des donnes probab#es, et i# en est ainsi parce que #+-tre est pris sous un doub#erapport de nature et de raisons 4r #+-tre de raison est dit proprement de ces intentions que #araison trouve dans #es choses, te##e que #+intention de "enre et d+espce, qui ne se trouvent pasdans #a nature des choses, mais suivent #es actions de #+inte##ect et de #a raison$ e cette

    manire #+-tre est #e su.et de #a #o"ique, et cet -tre est "a# #+-tre de #a nature, parce que i#n+* a rien dans #a nature dont #a raison ne tire parti$ e # vient aussi qu+on dit que #e #o"icienet #e mtaph*sicien oprent sur #es m-mes ob.ets$ e m-me donc que #es substances sparesse supposent #+-tre par%ait, c+estdire #a substance de #a nature) i# en est ainsi pour #+-trede raison #+"ard des substances prises se#on #a considration #o"ique$ 4r, comme nous#+avons dit p#us haut, #a substance sura.oute #+-tre un mode spcia# d+-tre qui est d+-tre parsoi, quoi nous a.outerons tout ce qui est en "nra# avoir #a puissance et #+acte$ 3ais #a

    puissance ne tend pas #+acte, puisque rien ne #a conduit #+-tre, nous trouvons que ce#aappartient au "enre de #a substance, qui subsiste par #uim-me, tirant nanmoins #+-tre d+unautre$ 3ais que#quesuns ont pris de cette puissance su.et d+ensei"ner que #es substancesspares taient composes de matire et de %orme, disant que #e "enre de #a substance est

    compos de matire et de %orme aussi bien que tout ce qui #ui appartient) i#s prtendent que?oce est de ce sentiment au su.et des prdicaments #ors qu+i# dit qu+Aristote #aissant de c@te

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    #es e/tr-mes, #a matire et #a %orme, traite du mo*en terme, compos de #+un et de #+autreprdicament, c+estdire de #a substance$ 3ais comme i# est de #+essence de #a substance desubsister par e##em-me de manire qu+i# * ait en e##e combinaison de #a puissance et de #+acte,?oce n+a pas eu intention de dire que #e prdicament de #a substance est compos de matireet de %orme) mais bien de montrer que, #a matire et #a %orme ne pouvant e/ister par e##es

    m-mes, e##es ne sont pas dans #e prdicament de #a substance comme espce ou individu$ Eten consquence #e phi#osophe Aristote, omettant #a matire et #a %orme, par#e de #acombinaison e/istant dans #a substance comme #+espce ou #+individu$ Aussi, quoique dans #eschoses matrie##es et ce##es d+un ordre in%rieur ce qui est dans #e "enre de #a substance soitcompos de matire et de %orme, nanmoins dans #es substances suprieures qui sont #a t-tedes choses, i# n+* a rien qui appartienne #a nature de #a matire, ce qui devient surtoutvident par #eur opration qui est #+inte##ection$ La raison en est asseB c#aire, c+est que #amatire ne reoit pas #a %orme en tant que %orme simp#ement, mais en tant que %ormedtermine) par consquent si dans que#que -tre compos de matire et de %orme tait reueune %orme que#conque, e##e ne serait pas rpute une %orme inte##i"ib#e en acte avant d+-tre

    produite par une abstraction de #+inte##i"ence, ce qui n+e/iste pas dans #es substances spares$

    En e%%et, #a %orme matrie##e ne devient pas inte##i"ib#e en acte avant d+-tre d+abord rendueproportionne #+inte##ect, ce qui s+e%%ectue par son abstraction dans #a matire$ +o2 i# estvident que #+inte##ect est immatrie#, car on peut conna0tre #a nature de #a puissance d+aprs#es proportions de #+ob.et #a puissance$ (e n+est donc pas cause de #a matire et de #a %ormequ+i# * aura puissance et acte en toute chose qui est dans #e "enre, quoique ce#a se voie dans#es choses in%rieures, comme i# a t dit$ 4r, comme tout ce qui est dans #e "enre e/istantcomme comp#et se compose de "enre et de di%%rence, et que #e "enre se tire de ce qui est en

    puissance, et #a di%%rence de #a %orme ou de #+acte, tandis que dans #es substances spares #asubstance est comme puissance et #+-tre comme acte, i# en est qui estiment qu+i# s+ensuit queson "enre se tire de #+essence et #a di%%rence de #+-tre$ 3ais ce#a ne si"ni%ie rien, car #+essenceest di%%rente de #+-tre de #+an"e, mais ce d+o2 se tire #a di%%rence n+est pas di%%rent de#+essence de #a chose constitue par #a di%%rence, te# que #+inte##ect) ce d+o2 est tire #arationa#it, n+est pas en dehors de #+essence de #+homme$ 4r, #+-tre de chaque chose estren%erm dans #e premier accident, puisque ce qui est de #+essence d+une chose tombe dans sad%inition$ 4r, #+-tre n+appartient pas #a d%inition de #a chose, puisque une chose peut -tred%inie quand m-me e##e n+aurait pas d+-tre) c+est pour ce#a que #e commentateur dit sur #ecinquime #ivre de #a 3taph*sique, que cette proposition, =orts est, appartient un

    prdicament accidente# ce qui est vrai dans #e sens que #+-tre emporte #+entit de #a chose,mais non dans #e sens qu+i# emporte #a chose m-me e/istante, car #+-tre et r esse sontsubstantie#s) d+o2 i# est vident que #a di%%rence dans #es an"es ne peut se tirer de #eur -tre$onc, puisque dans #es substances spares i# n+* a pas autre chose que #+essence et #+-tre, #e

    "enre et #a di%%rence se tirent en e##es de #+essence$

    CHAPITRE .

    our rendre tout ce#a vident i# %aut considrer, qu+ainsi que #e dit Avicenne, tout ce qui un-tre di%%rent de sa quiddit, est dans #e "enre, parce que une te##e chose une naturedtermine par e##em-me, ce qui %ait qu+e##e peut -tre comprise par un acte de #a raison #aque##e i# appartient de %ormer #es intentions des "enres et des espces, ce qui n+aurait pas#ieu si e##e ne trouvait que#que chose de correspondant soi dans #a nature de #a chose, parce

    que son -tre n+est pas di%%rent de #+essence) c+est pourquoi #+inte##ect ne peut %aire ce#a enieu$ En consquence #es substances spares sont dans #e "enre de #a substance, qui est #e

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    premier "enre, dont #a condition est d+avoir #+-tre di%%rent de sa substance ou quiddit, en soinanmoins et non dans un autre$ ar consquent, #a raison du "enre se tire de #a puissancem-me de #+essence d+une chose que##e qu+e##e soit, qui est dans #e prdicament de #asubstance, qui est importe par #a puissance, puisque e##e passe pour avoir un -tre di%%rent deson essence) au contraire, #a raison de #a di%%rence se tire de #a per%ection de sa quiddit au

    mo*en de #aque##e e##e approche de #+-tre de #+acte$ 3ais ce#a se %ait d+une manire di%%rentedans #es choses matrie##es et dans #es choses simp#es$ En e%%et, toute #a potentia#it d+un -trecompos dans #es choses matrie##es vient de #a %orme) aussi c+est d+e##e qu+est pris #e "enre)de p#us #a per%ection du tout vient de #a %orme, c+est aussi par consquent de# %orme qu+esttire #a di%%rence) car c+est par #a %orme qu+est atteint #+-tre m-me en acte, en consquence i#est diversi%i dans #+essence, d+o2 se tire #a raison du "enre et ce##e de #a di%%rence dans #es-tres composs$ La matire, en e%%et, en tant que matire #+"ard de #a %orme, est partie, et dem-me par rapport #a matire, #a %orme est aussi partie) or #a partie ne se dit pas du tout) c+est

    pour ce#a que #e "enre et #a di%%rence ne sont pas pris dans #a matire et #a %orme comparesentre e##es, puisque #e "enre et #a di%%rence se disent du tout$ 3ais parce que #a matire estmatire du tout, et non pas seu#ement de #a %orme, et parce que #a %orme est %orme du tout et

    non pas seu#ement de #a matire) c+est pour ce#a que #e nom qui dsi"ne un tout pris de #amatire du tout, est le genre) et #e nom dsi"nant un tout pris de #+un et de #+autre, est lespce)au contraire dans #es substances spares #e "enre et #a di%%rence ne se tirent pas des diverses

    parties de #a quiddit d+une chose, qui a une certaine potentia#it d+un c@t, et de #+autre saper%ection, puisqu+i# n+* a eu e##es qu+une seu#e combinaison de #+essence et de #+-tre, mais#'une et #+autre est %ond sur une unit simp#e et indivisib#e par essence, dont on peutconsidrer #a potentia#it, parce qu+e##e n+a pas #+-tre de soi, et c+est de # qu+est prise #a raisondu "enre$ 3ais cette m-me potentia#it de #+essence est moindre dans certaines choses, parceque sa nature est constitue dans un tat p#us voisin de #+acte premier et pur) p#us en e%%et unechose est rapproche de #+acte premier, moins e##e a de potentia#it, et en consquence i# * aautant de di%%rences spci%iques qu+i# * a en e##es de de"rs de pro/imit$ (es de"rs ne sontconnus que de ceu/# seu#s qui s+occupent de #eur rapprochement de ieu et de #eur#oi"nement des choses composes et corruptib#es$ (ette essence simp#e p#ace audessus de#a nature des choses mobi#es est une chose du "enre mtaph*sique ne recevant aucunecomposition de matire et de %orme, dont #a raison reste pour nous un m*stre, puisque nousi"norons sa nature, d+o2 se tire #a raison de son "enre et de sa di%%rence$ e m-me en e%%etque #a d%inition ph*sique de #+homme se tire de #+>me, de #a chair et des ossements, de m-meaussi pour ce#ui qui conna0t cette nature simp#e, #a mani%estation de #a raison de son essenceest toute %aite, et cette raison doit -tre appe#e d%inition mtaph*sique comme ce##e de#+homme d%inition ph*sique$ (es substances simp#es n+ont donc aucun "enre suba#terne, eten consquence une di%%rence unique su%%it pour #eur per%ection, parce$ que cette per%ection

    ne provient pas des diverses et mu#tip#es divisions de "enres et des runions de di%%rences, et#eur nature est d+autant p#us par%aite qu+e##e ren%erme p#us de choses dans une unit simp#e$(omme en ph*sique certaines choses sont supposes au/ intentions des "enres et des espces,te##es que #e corps et #+>me dans #+homme, desque##es se tire #a raison du "enre$ et de #adi%%rence, et ce#a est vident pour nous) i# * a de m-me certaine chose qui nous est cachedans #es intentions que #+>me %orme) c+est pour ce#a que nous ne %ormons pas des intentions#o"iques dans #es an"es par #e mo*en de que#que conception provenant d+eu/, mais par #emo*en de ce que nous concevons dans #es choses qui nous sont connues raison de #acommunaut qu+on a avec #es an"es, en ce#a que toutes choses viennent d+un premier

    principe) c+est pourquoi nous %ormons des intentions qui conviennent uni%ormment ceu/ciet ceu/#$

    L+universe# se dit de deu/ manires, #a premire par #a nature m-me #aque##e #+inte##ectattribue une intention cause de que#que chose trouve en e##e, et ainsi #es universau/ qui

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    si"ni%ient #a nature des choses sont prdicab#es en que#que chose$ (ar anima# est dit substancede #+-tre auque# i# est app#iqu, de m-me #+homme, et de cette manire i# n+* a pas unit dans#a mu#titude, bien p#us #a nature des prdicats se mu#tip#ie par #a mu#tip#ication des su.ets)autant en e%%et i# * a d+hommes, autant i# * a d+animau/$

    L+universe# se dit d+une seconde manire par cette nature qui #ui est attribue sous #+intentiond+universa#it, et ainsi i# * a unit dans #a mu#titude cause de cette uni%ormit de raisontrouve dans #+intention qui s+e%%ectue raison de #+#oi"nement des conditions matrie##es etde %oute diversit$ E%%ectivement #es hommes sont ainsi un homme et un anima#, 9# n+* a doncdans une chose rien de commun p#u sieurs, parce que tout ce qu+i# * a dans une c# est

    particu#ier et communicab#e un seu# -tre$ 3ais ce qui est commun subit #+action de#+inte##ect$ (ar #+inte##ect cre #+universa#it dans #es choses, comme dit #e commentateur sur #e#ivre de #+Cme$ L+inte##ect peut donc tendre son action tout -tre, parce que #+-tre de raison$est "a# #+-tre de nature, comme i# a t dit) c+e pourquoi, comme #+"ard de #'inte##ect de #asubstance qui est #e "enre premier i# n+* a pas composition de matire et de %orme, nid+oppos, #+un et #+autre peut arriver, comme on #e voit au su.et des substances spares et

    composes$ 9# ne reste donc que #+inte##ect du "enre de #a substance -tre par soi, #aque##enanmoins est di%%rente de #+essence du "enre m-me, et ce#a seu# est commun #+une et #+autre substance, savoir #a substance mobi#e et #a substance immobi#e ou immatrie##e,

    puisque dans toute chose mobi#e i# * a ncessairement de #a matire, comme i# est dit chap$ 9#de #a 3taph*sique, et par consquent cette raison de substance est #o"ique$ 9# ne peut en e%%et* avoir rien de commun entre une substance corruptib#e et une substance incorruptib#e, si cen+est .usqu+au nom, c+est une considration #o"ique, puisque toutes choses sont des notes de#+inte##ect, ainsi qu+i# est dit chap$ 9 du eri hermenias$

    CHAPITRE I: !es su(stance s"par"es et i$$at"rielles nont de convenance

    que dans le #enre lo#ique.

    9# est vident, d+aprs ce qui vient d+-tre dit, que #es substances spares et matrie##es n+ontde convenance que dans #e "enre #o"ique, d+o2 i# suit que #es substances matrie##es n+ont riende re# par quoi e##es puissent -tre appe#es substances, si ce n+est qu+e##es sont des corps$ (ari# est impossib#e qu+une %orme soit unie #a matire sans qu+e##e soit un corps du "enre de #asubstance$ our qu+une %orme soit unie #a matire, dans #aque##e i# * a aptitude #a p#ura#itet #a diversit des %ormes, i# %aut immdiatement une partie et une partie dans #a matire$3ais i# n+* a partie et partie que par #a quantit, qui est un accident propre de #a substancecorpore##e$ 9# est do impossib#e que des %ormes que#conques soient unies #a matire sans

    qu+e##es soient corps$ 9# est donc vident, d+aprs ce#a, que #e "enre mtaph*sique est unesubstance re##e, non compose de matire$ et de %orme, mais une matire simp#e qui nous estcache, qu+atteint cependant #a considration #o"ique, raison de #aque##e i# * a que#que chosede commun #+une et #+autre substance, #a matrie##e et #'immatrie##e$ (ar, quoiqu+i#appartienne au mtaph*sicien de s+occuper de tout sous #e rapport de #+-tre, sa spcia#it,nanmoins, est de traiter des choses spares, soit parce que e##es sauve"ardent #a condition

    p#us par %aite de #+-tre, qui est #e but du mtaph*sicien, soit parce que #a nature est cachedans #eur particu#arit, d+o2 i# rsu#te qu+i# ne peut pas * avoir #eur "ard une science

    particu#ire, parei##e ce##e des choses particu#ires dont nous saisissons #es quiddits, ce$ qui%ait qu+i# * a des sciences particu#ires pour #es -tres particu#iers$ 3ais ce#a n+a pas #ieu pour#es substances spares, parce que nous ne pouvons savoir sur e##es ni ce qui est ni #a quiddit$

    6anmoins, #es tho#o"iens connaissent cet "ard p#usieurs choses par rv#ation$ 9# est doncvident que #a nature du premier "enre de substance est te##e que sa communaut ne doit -tre

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    prise que #o"iquement, puisqu+i# n+* a aucune convenance re##e entre #es choses spares et#es choses matrie##es$ e m-me, en e%%et, que #es substances spares ne descendent pas au"enre de corps, mais qu+e##es sont des substances par%aites a priori, n+a*ant pas de "enresuba#terne, comme i# a t dit, de m-me aussi #es choses matrie##es ne s+#vent pas .usqu+#a substance spare$ (ar #e corps est en e##es #e souverain de"r aude# duque# e##es ne

    peuvent atteindre une chose qu+e##es n+aient pas par #e mo*en du corps$ (ar i# * a en e##escombinaison de matire et de %orme en #esque##es se rso#vent comme en #eurs premiersprincipes, sans avoir chercher un pro"rs u#trieur$ 4r, un corps est tou.ours compos dematire et de %orme$ onc #e premier "enre des choses matrie##es sera #e corps, en dehorsduque# e##es n+ont rien de re#, pas p#us qu+en dehors de #eurs premiers principes$ E##es

    pourront, nanmoins, avoir aude# du corps que#que chose d+intentionne# qui n+est pas #ecorps, en tant qu+i# est corps, autrement #e corps seu# aurait ce#a, et c+est # -tre par soi, ce quiest non seu#ement du corps, mais de #a substance, au/que#s cette condition comptenanmoins, parce que ce sont des corps$ 3ais -tre par soi est une qua#it qui, en e##em-me,n+est con%re personne par#e corps, autrement tout ce qui est par soi serait corps, ce qui est%au/$ onc #es choses matrie##es attei"nent, par #a nature du corps, que#que chose qui+ e/cde

    #e corps en raison, et c+est ce qu+on appe##e convenance dans #e "enre #o"ique$ =i, en e%%et, i#n+* avait aucune substance spare, #e premier prdicat serait #e corps, autrement i# serait %au/de diviser #a substance en corpore# et incorpore#, ce qui constitue cependant des di%%rencesimmuab#es de #a substance, et quoiqu+on puisse nanmoins supposer une substance qui $seraitdivise en opposition #+accident, quoique ce ne %Dt pas une substance spare$

    CHAPITRE II: le #enre se disant du tout

    our voir ce#a c#airement, i# %aut considrer que #e "enre se disant du tout, comme anima# de#+homme, #a raison du "enre ne se tire pas de #a matire en tant que partie, ainsi qu+i# a t dit,i# %aut en dire autant de #a di%%rence, puisque e##e est "a#ement dite du tout, d+o2 i# rsu#tequ+i# %aut savoir que que#que%ois i# * a unit du c@t de #a nature soustraite #+intentionuniverse##e, outre ce##e que %ait #+inte##ect, que#que%ois i# n+en est pas ainsi, ni par #a nature$(ar #a nature qui est soustraite #+intention de #+universa#it, te##e que #a nature anima#e, peut-tre considre sous trois rapports$ La premire d+une manire abso#ue et en e##em-me, etainsi e##e n+a aucune convenance avec e##em-me, si ce n+est qu+e##e est de son inte##ect,comme, par e/emp#e, un corps anim sensib#e est de #+inte##ect de #+anima#$ =uivant cetteconsidration nu##e autre attribution ne peut #ui -tre %aite qui ne soit %ausse, comme #a

    b#ancheur, #+harmonie ou toute autre chose semb#ab#e$ (ette nature peut -tre considre sous

    un autre rapport, comme tant reue dans que#que -tre sin"u#ier de son "enre, et i# * auraencore #a raison qu+e##e est de son inte##ect d+une manire abso#ue$ (ar #+anima#, qui est=orts, est une substance anime sensib#e$ 3ais si e##e est reue dans p#usieurs individus, i# *a ncessairement mu#tip#ication et de sa nature et de son inte##ect$ (ar =orts et #aton sontdeu/ animau/ et deu/ substances animes sensib#es ce qui %ait que, quoique dans #a nature de#+anima#, i# n+* ait pas unit, ou p#ura#it, suivant qu+e##e est destine -tre reue dans

    p#usieurs in%rieurs, pouvant -tre reue dans un ou p#usieurs, i# * a nanmoins dans #a natureprise d+une manire abso#ue, se#on qu+e##e n+est pas considre dans #es in%rieurs, unecertaine unit, puisque sa d%inition et son nom %ont un, comme on voit$ En troisime #ieu,cette nature peut -tre considre en tant qu+e##e est dans #+>me et parce que tout ce qui estdans #+>me est abstrait de toute division et diversit matrie##e, on attribue cette nature,

    raison de #+uni%ormit qu+e##e possde #+"ard de tout, #a raison universe##e qu+e##e est un enp#usieurs, d+o2 i# arrive que cette nature n+est pas mu#tip#ie dans #es in%rieurs, bien p#us

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    p#usieurs hommes sont un homme et un anima# par #a participation du "enre et de #+espce$e cette manire, en e%%et, e##e convient de te##es natures suivant #a rai son du "enre et de#+espce$ 9# * a donc dans ces natures une doub#e unit, une dans #a nature abso#ue, #aque##enature convient chaque supp@t mais cette unit ne descend pas de #a nature ses supp@ts,de #a manire qu+une substance anime sensib#e est de #a nature abso#ue de #+anima#, comme

    on #+a dit$ 3ais ce#a ne veut pas dire que toute sa nature est abso#ue, mais bien qu+i# * aque#que chose de te#$ (ar ce#a est dans sa nature abso#ue qui peut -tre suppos une intentiond+universa#it, par #aque##e seu#ement toute nature abso#ue a et aurait cette aptitude$ Encomprenant donc toute sa nature d+une manire abso#ue, en disant que #a nature abso#ue de#+anima# est une substance anime sensib#e, nature##ement apte -tre suppose une intentiond+universa#it, i# n+* a ni unit, ni p#ura#it m-me qui soit de son inte##ect, parce que #+un et#+autre peut #ui survenir$

    9# * aune autre unit de nature qu+e##e tient de #+inte##ect dans #aque##e conviennent tous #essupp@ts) en consquence #+unit que produit #'inte##ect dans une te##e nature est %onde sur#+unit trouve dans #a chose qui est une par cette unit$ 3ais une unit que#conque du c@t de

    #a chose m-me ne peut se produire dans #a substance qui est #e "enre premier, #+unit n+e/istedans aucune de ses d%initions qui mani%este cette unit$ 3ais si #+on dit que #a raison de #asubstance est d+-tre par soi et non par autre chose, et ce#a se trouve dans toutes #essubstances ) cette assertion n+a pas de va#eur, car ce#a a une comptence en soi se#on qu+i# estdivis contre #+accident et non se#on qu+i# est #e "enre dont nous par#erons p#us tard p#us au#on"$ 9# ne reste donc dans #a substance que #a seu#e unit qui cre #+inte##ect, et nu##e autre,dont #+action est %onde, non sur que#que chose une d+une %aon que#conque, mais sur desnatures tota#ement diverses qui nanmoins, par #a participation du "enre, seront une substance$(ar #es choses corpore##es et #es choses incorpore##es di%%rent p#us que suivant un "enre re#)et i# en est ainsi parce qu+e##es n+ont pas une chose que#conque une qui #eur soit communsuivant #a raison et #a matire$ 4r, si #+on disait que #a substance, qui est "enre premier, se

    compose de matire et de %orme, et que ce#a #eur est commun, i# s+ensuivrait que #a substancen+est pas "enre premier$ (ar tout ce qui est compos de matire et de %orme possde ce d+o2se tire en #ui #a raison d+ori"ine, savoir #a matire, et #a raison de #a di%%rence, savoir, #a%orme, ce qui %erait qu+i# * aurait que#que "enre antrieur #a substance i# * a donccontradiction dire que #e "enre premier se compose de matire et de %orme$ Voi# pourquoi,s+i# n+* avait pas que#que substance spare, #e corps serait "enre premier, comme i# a t dit$3ais nanmoins a#ors #a raison de corps serait prise #o"ique ment, et i# n+* aurait pas dans #ecorps composition de matire et de %orme en tant qu+i# serait "enre$ En e%%et, si tous #es "enrestaient de #a m-me raison, de %aon qu+i# * eDt en chacun composition de matire et de %orme,i# n+* aurait pas d+tat dans #+ori"ine$ onc #a raison de "enre convient #a substanceuniquement par #+acte de #+inte##ect qui n+est pas %ond sur une chose que#conque une et

    commune chaque nature, comme on trouve #a nature anima#e qui a une certaine unit #aque##e vient s+a.outer #+unit d+universa#it que cre #+inte##ect) c+est pourquoi Aristote, dans#e chap$ V99 de #a 3taph*sique, ensei"nant que #es ides ne sont pas des substancesuniverse##es, ar"umente ainsi FL+universe# peut tou.ours -tre dit d+un su.et que#conque, mais#a substance ne se dit d+aucun su.et)F donc i# n+* a pas de substance qui puisse -tre appe#eide$ 3ais dans #es prdicaments i# ensei"ne #e contraire, comme on peut #e voir, parce que #,suivant #ui, i# n+est pas contre #a raison qu+une substance soit dite d+un su.et, quoiqu+i# soitcontre #a raison d+une substance d+-tre dans un su.et$ 3ais i# %aut observer qu+i# par#e dans #es

    prdicaments suivant #a manire #o"ique$ Le Lo"icien, en e%%et, considre #es choses en tantqu+e##es sont prises dans #a raison, et en consquence i# considre #a substance en tant que par#+action de #+inte##ect e##e est suppose #a raison d+universa#it, et en consquence

    re#ativement #a prdication qui dit #+acte de raison, e##e est app#ique un su.et, c+estdire une chose en dehors de #+>me$ 3ais #e hi#osophe transcendant considre #es choses en tant

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    qu+e##es sont des -tres et par consquent parmi #es phi#osophes i# n+* a pas de di%%rence -tredit d+un su.et, et -tre dans un su.et$ 4n voit par # que c+est par #a seu#e action de #+inte##ectqu+une substance est prdicab#e, et ce#a en tant qu+e##e est "enre et non pas une communautre##e que#conque$

    $

    CHAPITRE III.

    9# est par # vident que nu##e %orme, qui est re##ement substance, ne prcde dans une chosecorpore##e par #e mo*en de #aque##e cette chose est re##ement un corps$ 4r, #a %ormation du"enre et de #+espce, qui est une action de #+inte##ect, n+tant pas %ictive, comme seraitd+ima"iner des non-tre, te#s qu+une monta"ne d+or, qui n+a rien de re# en dehors de #a chose)mais comme de #+ide de monta"ne et d+or i# %orme une monta"ne d+or, i# * aurancessairement dans #a chose corpore##e que#que chose au mo*en de quoi #+inte##ect %ormera#+un et #+autre "enre, savoir, #a substance et #e corps, qui ont entre eu/ #e seu# ordre de

    priorit et de postriorit conu par #+inte##ect, d+o2 i#s tirent #eur raison de "enres, non pasqu+i# * eDt dans #a nature que#que chose susceptib#e d+-tre coordonn ce#a, puisque dans unechose i# n+* a ni antriorit ni postriorit par rapport e##em-me, si ce n+est peut-tre dans#es choses o2 #+essence est dans #a succession, ce qui ne peut convenir #a substance$ (+est

    pourquoi i# n+* a pas d+ordre en e##e, comme i# est dit au chap$ V99 des 3taph*siques,quoique #+ordre soit dans #es di%%rences qui sont p#aces dans #a d%inition de #a substance$(ar toute #a d%inition est constitue par #a di%%rence dernire$ 4n #e voit c#airement, parceque si #+on e/prime une autre di%%rence, i# * aura matire p#aisanterie, comme si #+on disait#+homme est un animai bipde qui a des pieds, ce qui serait ridicu#e$ (ar sous #a dnominationd bipde se trouvent ren%erms #es pieds de #+homme, comme #e nombre trois dans #e nombresi/$ 3ais si #+on dit a des pieds et que #+on a.oute deu/, i# n aura p#us rien de ridicu#e$ 4r, c+est#a raison seu#e qui tab#it cet ordre entre #es di%%rences, ce qui est "a#ement vident par #es

    procds du hi#osophe$

    9# dit en e%%et que #a vraie d%inition qui tab#it #a substance de #a chose est tire du "enrepremier et des di%%rences qui n+ont p#us besoin ensuite d+-tre divises par #es di%%rences etpar accident$ 4r #a raison pour #aque##e #e "enre premier doit -tre mis dans #a d%inition, c+estque #es "enres ne sont autre chose entre #es mo*ens que #e "enre premier avec #es di%%rencesa.ointes) comme si dans #a d%inition de #'homme en met #e terme anima#, qui est #e "enreintermdiaire, i# est vident qu+anima# n+est autre chose que #a substance qui est #e "enre

    premier avec ces di%%rences qui sont anim sensib#e$ 4r, non seu#ement ce "enre est divispar #es di%%rences, mais encore ces di%%rences m-mes sont divises par d+autres di%%rences,

    et ce#a doit se %aire par #e mo*en de di%%rences par soi et non par accident, par e/emp#eanima# se divise par a*ant des pieds et n+a*ant pas de pieds$ 4r, a*ant des pieds ne se divise

    pas par ai# et non ai#, parce qu+i# arrive qu+i# se divise ainsi, mais par soi i# se divise para*ant deu/ pieds et n+a*ant pas deu/ pieds, et i# est ainsi ncessaire que #es di%%rences soientdivises, parce que ce##esci sont p#us #oi"nes que #es premires du "enre, tandis que ai# etnon ai# ne sont pas p#us #oi"nes d+anima# qu+a*ant des pieds et n+a*ant pas de pieds$(omment ce#a se %ait d+aprs #e "enre et #es di%%rences, c+est ce qui rsu#te de ce que #e "enren+est pas sans ses espces$ (ar, en e%%et, anima# n+est rien que ne soit #+homme ou #e cheva#$ =i

    .e trouvais que#que chose en dehors de #+espce qui soit appe# "enre, ce ne sera pas un "enre,mais de #a matire quoique e%%ectivement ce#a convienne quant au nom et au "enre et #amatire, i# n+en sera pas de m-me suivant #a raison$ (ar #a matire tant partie int"rante de #a

    chose ne se dit pas de #a chose, tandis que #e "enre se disant de #a chose doit si"ni%ier #e tout)car #e corps qui est #a matire de #+homme tient de son inte##ect trois dimensions avec

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    #+aptitude #a %orme de #+homme qui survient sans ce#a qu+i# #a contient imp#icitement oue/p#icitement$ 4r, #e corps en tant que "enre est une substance comp#te par #a %ormedernire, d+une manire indtermine nanmoins, dont #es espces seront des substances

    per%ectionnes par #es m-mes %ormes dtermines comme par #a %orme de #+homme ou ce##edu boeu%$ e m-me, en e%%et, que quand #a privation est innomme, une chose est dite -tre

    %aite de #a simp#e matire, comme si ou %orme une %i"ure d+un morceau de bois, i# est constantqu+e##e est %aite d+une chose sans %i"ure de m-me aussi #orsque une %orme est sans nom,simp#ement dnomme de #a matire, on dit par suite qu+e##e est %orme de matire et de%orme, et i# en est ainsi, parce que ce#a n+arrive pas #orsqu+i# * a que#que %orme dtermine,mais bien #orsqu+i# * a une %orme commune$ (ar ce qui est compos de matire et de %ormeest un "enre commun, d+o2 i# rsu#te qu+anima# qui est un "enre n+est pas sans que#que %orme,

    parce que #es %ormes des espces ne sont re##ement pas di%%rentes des %ormes de "enre, c+estseu#ement #a di%%rence du commun ou du propre ou dtermin, en consquence #a di%%rencen+est pas a.oute au "enre comme une essence di%%rente du "enre, mais comme que#quechose contenu imp#icitement dans #e "enre$ onc, quoique #e "enre ne puisse pas -tre sansespce, i# pourrait nanmoins -tre conu sans espce et divis par #es di%%rences p#us

    communes et convenant mieu/ p#usieurs qu+ une seu#e espce, entre #esque##es se trouve uncertain ordre, autrement i# importerait peu qu+e##es %ussent p#aces avant ou aprs) enconsquence c+est #a raison seu#e qui cre un -tre auque# une seu#e chose correspond re##ement, tandis que p#usieurs choses peuvent e %aire par #a raison$

    CHAPITRE I): le #enre contient i$plicite$ent les c%oses qui sont en lui.

    9# reste donc maintenant montrer comment #e "enre contient imp#icitement #es choses quisont en #ui$ 9# %aut donc savoir que #e "enre contient #es di%%rences en puissance$ 4r, #a

    puissance est un principe d+indistinction, comme par opposition #+acte distin"ue tout d+abord$9# %aut donc prendre pour trs "nra# ce qui est un premier principe d+indistinction deque#ques -tres comme #+homme, #e cheva#, quoiqu+i#s soient indistincts dans #+anima#, anima#cependant n+est pas #e principe de #eur indistinction, ni m-me #e corps) or on s+en tient #asubstance) car quoiqu+i# n+* ait pas de distinction dans #+-tre, #+-tre n+est pas que#que chose detrs "nra#, parce qu+i# ne se dit pas de certaines choses d+une manire univoque, ce qui estrequis pour #a nature de "enre$ 4r, cette indiscrtion se produit autrement dans #a substanceque dans #es "enres qui sont postrieurs ans #es autres "enres, en e%%et, se trouve une natureque#conque qui est suppose #+intention d+universa#it, ainsi qu+i# a t dit, raison de#aque##e, avec #+uni%ormit qui vient de #a raison, #e "enre se pr-te uni%ormment toutes #es

    choses qui #ui sont supposes, ce qui est #es contenir imp#icitement, mais dans #a substance i#n+* a pas une seu#e chose suppose #+intention, #+inte##ect recuei##e de choses diverses uneintention qui est app#ique par #ui #+une et #+autre nature) d+o2 i# suit qu+i# n+* aconvenance dans #+intention que dans #a substance o2 i# * a uni%ormit #+"ard de toutes #eschoses qui sont dans #e "enre de #a substance par #e mo*en duque# #a substance est dite toutcontenir imp#icitement$ 9# est donc %aci#e, d+aprs ce qu+on vient de dire, de concevoir #araison pourquoi et comment #e "enre se dit des choses qu+i# contient$ (ar, en e%%et, #e "enre nese dit pas de #+espce dnominative comme #a matire de #a chose matrie##e et #+accident dusu.et$ (ar #a m-me chose est tota#ement anima#, qui se dit de #+homme, et homme) mais #a

    b#ancheur qui se dit de #+homme n+est pas abso#ument #a m-me chose avec #+homme, puisque#+un est accident et #+autre substance$ onc #e "enre se disant de #+espce et raison de

    #+uni%ormit se pr-tant toutes choses qu+i# contient, i# %aut ncessairement qu+i# se dise d+unemanire univoque, ce qui est -tre dit suivant #e nom et %aisant une raison$ (ar #a raison

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    d+anima#, quand e##e se dit de #+homme, n+est pas di%%rente de ce qu+e##e est quand e##e se ditde cheva#, bien p#us e##e est identiquement #a m-me dans #+un et #'autre cas, aussi bien que #enom, et i# est %aci#e de s+en convaincre en considrant #a nature d+anima# ou de tout autresuprieur qui se dit de ses in%rieurs, parce que #a nature abso#ue est prdicab#e, ou e##e reoit#+unit ou #a p#ura#it d+un su.et ou dans des su.ets$ onc #a nature d+anima# doit se dire de

    manire comprendre #a tota#it par rapport #a chose de #aque##e e##e est dite et non unepartie, parce que #a partie ne se dit pas du tout) mais e##e n+est pas prise comme un toutint"ra#, parce que #e tout ne se dit que de toutes es parties prises en masse, mais bien commeun tout universe# qui se dit de chaque partie) #+anima# tant pris sous ce rapport, on ne peutrien #ui attribuer, sinon qu+i# est par #ui de sa raison, comme une substance anime sensib#e)tout autre chose qui #ui est attribue #+est par accident, comme #+unit ou #a p#ura#it$ =i, ene%%et, i# tenait #+u de son inte##ect, i# conviendrait toutes #es choses au/que##es convient #e"enre m-me, comme i# se dirait de #+homme et de #+>ne, i# pourrait "a#ement se dire d+eu/sous #e rapport de #+unit, ce qui est %au/, #a mu#tip#icit ne tient pas non p#us son inte##ect,

    parce que comme on app#ique #e mot anima# =orts, i# s+ensuivrait que =orts est p#usieursanimau/, #+un et #+autre peut nanmoins arriver par #e mo*en d+une autre chose, c+estdire

    par ce##e qui est #+ob.et de #a prdication) car s+i# * a unit d+un c@t i# * aura unit de #+autre,comme i# a unit s+i# est dit d+un seu# homme, p#ura#it s+i# est dit de p#usieurs, et ce#a #uiarrive, parce qu+i# #ui arrive d+-tre app#iqu #'homme$ 9# n+est pas en e%%et de #+inte##ectd+anima# de se dire de #+homme, parce qu+a#ors #+homme se dirait de #+>ne, puisque anima# sedit de #+>ne$ (ar tout ce qui se dit d+une chose en tra0ne ncessairement #+app#ication cettem-me chose de tout ce qui est de son inte##ect, suivant #a r"#e d+Aristote, sur #es

    prdicaments quand dire une chose d+une autre, -tre "a#ement dans #e cheva# et dans#+homme, ou -tre en p#us, n+est pas dans #a convenance d+anima# app#iqu #+homme suivantson inte##ect mais #+un et #+autre peut se %aire par accident$ =i, en e%%et, #orsqu+on dit #+hommeest anima#, on considre #a nature abso#ue de #+anima#, anima# ne dira rien de p#us que homme, p#us %orte raison dans cheva# et homme, autrement raison abso#ue ne se mu#tip#ierait pas #amu#tip#ication des su.ets, car cette unit ne descend pas sous #+anima#, comme on #+a dit, et i#n+* aura rien de re# dans #e prdicat qui ne soit dans #e su.et$ Anima#, en e%%et, ne dit rien de

    p#us qu+homme, et i# #ui arrive ainsi de n+-tre pas p#us qu+homme, parce qu+i# #ui arrive d+-tredit de #+homme, ainsi qu+on #+a dit$

    =i au contraire on considre cette nature comme soustraite #+intention, ou raison de#+uni%ormit qu+e##e reoit de #+>me, e##e sera ainsi en p#us #+"ard du su.et dont e##e se dit,

    parce que cette uni%ormit se conserve du c@t du prdicat, mais non du c@t du su.et, et ainsi#e prdicament n+est pas mu#tip#i suivant #a mu#tip#ication des su.ets, bien p#us i# conserve#'unit quoique app#iqu p#usieurs, et comme c+est # un e%%et #o"ique, #a consquence desubsistance ne se convertit pas de #+anima# #+homme, .e dis d+anima#, parce qu+i# est

    app#iqu #+homme$ e m-me, en prenant anima# sans #+intention d+universa#it i# n+est pas proprement par#er prdicab#e, parce qu+i# est ainsi substance premire, #aque##e n+est pas dans#e su.et et ne se dit pas du su.et$ 3ais en prenant anima# et homme sous #+intentiond+universa#it, comme #+individu ne peut pas -tre pris cause de #a rpu"nance de#+universa#it au/ principes d+individuation, anima# et homme sont dits substances secondes,qui ont #a proprit de se dire de #a premire, comme i# est dit dans #es prdicaments) #emtaph*sicien n+a pas ce mode de considration sur #a substance, puisque i# ne #a considreque suivant ce qu+est #+-tre en soi, et en consquence se#on #ui, #a substance ne se dit pas dusu.et et n+est pas dans #e su.et, comme i# a t dit p#us haut$ 3ais que #a substance se dise dusu.et, e##e a cette proprit en tant que par #+acte de #a raison e##e rev-t #a nature de #+accident$(ar ce que %ait notre raison sur #a substance, c+est accident et non substance, et en

    consquence Aristote dit dans #e #ivre des rdicaments, que #es substances secondes, par unecertaine ressemb#ance de nom, si"ni%ient une certaine chose qui est propre #a substance

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    premire comme #orsqu+on dit homme ou anima#) mais ces mots, suivant #a vrit de #a chose,si"ni%ient p#ut@t #a qua#it, en tant que par un acte de #a raison i#s passent dans #a simi#itude de#+accident, sans perdre #eur substance propre dans #a nature des choses, mais en recevant #araison d+uni%ormit dans #+>me$ (+est pourquoi Aristote dit que ces mots si"ni%ient #a qua#it,

    parce qu+i#s dterminent #a qua#it, c+estdire 1+uni%ormi par #e mo*en de #aque##e

    s+e%%ectuent #es universau/ par un acte de #a raison sur certaines substances, savoir sur deschoses particu#ires qui sont vritab#ement que#que chose$ 9# est prouv par ce qu+on vient dedire qu+en considrant #+entit des choses en e##esm-mes, comme #e hi#osophe i##ustre, i# n+*aurait dans #a substance aucune app#ication d+une chose #+autre, ce qui s+opre cependantdans #a substance, suivant #e #o"icien, se#on #eque# #a substance rev-t, en que#que sorte, #asimi#itude de #+inhrence accidente##e o2 une chose peut se dire d+une autre, se#on m-meAristote$ 9# est %aci#e par # de saisir #+erreur de ceu/ qui veu#ent mu#tip#ier #es %ormessubstantie##es dans #a nature de #a chose, d+o2 sont pris #es prdicats substantie#s, de m-meque #es %ormes accidente##es sont mu#tip#ies dans #a chose de #aque##e sont dits p#usieursaccidents re##ement, tandis que nanmoins i# n+* a pas dans #a substance d+action prdicab#esuivant #a vraie nature de #a chose, mais bien par un acte de #+inte##ect) d+o2 i# suit que ceu/

    qui p#acent p#usieurs %ormes substantie##es dans une chose i"norent #a nature et #+ori"ine despropositions, dans #esque##es une chose se dit d+une autre, et m-me #a di%%rence entre #asubstance et #+accident$

    CHAPITRE ): su(stance *#enre pre$ier* et su(stance *cause des accidents*.

    9# reste maintenant %aire voir #a di%%rence qui e/iste entre #a substance sous #e rapport du"enre premier et #a substance re#ativement sa division contre #+accident$ (ar on saura ainsi

    p#us %aci#ement comment e##e est prdicab#e et .usqu+ que# de"r descend #a prdicabi#it #+"ard des choses qui sont contenues dans son "enre$ our voir ce#a c#airement i# %aut savoirque #es di%%rences divisives des "enres et constitutives des espces sont #es m-mes$ 4r, un-tre ne peut pas avoir de di%%rence divisives, comme on #+a prouv, mais i# a certains modesde distinction) c+est pourquoi dans #a substance, en tant qu+e##e est premier prdicament,comme i# est dit dans #e ch$ V99 des 3taph*siques, se trouve #a raison par%aite de #+-tre,#aque##e n+est pas constitue par que#que di%%rence constitutive, et en consquence i# * a ainsiun "enre qui ne peut, en aucune manire, -tre une espce$ ar # on peut prouver qu+i# n+* adans #a substance aucune %orme re##e en tant qu+e##e est "enre premier$ (ar on peut tirer unedi%%rence que#conque de toute %orme substantie##e, ce qui a t dmontr p#us haut$ 9# %autdonc prendre #a nature de #a substance par #e mo*en d+un certain mode spcia# sura.out

    #+-tre$ 4r, ce mode est spcia# et non "nra#, ren%ermant en soi une certaine opposition d+o2 i#suit que ce mode ne convient pas tout -tre) i# est donc spcia#, et non "nra#, comme on #+adit$ (ar i# est -tre par soi et non dans un autre, ce qui est #e mode par #eque# #a substance estdivise en opposition avec #+accident$ 3ais ce#a #a raison du "enre a.oute un ordrere#ativement au/ choses qui sont contenues en #ui, #eque# ordre est import dans sonuni%ormit au/ choses e/trieures or, cette uni%ormit est con%re par un acte de #+inte##ect,comme on #+a dit$ onc #a substance qui est "enre premier peut -tre dite un -tre e/istant parsoi, ren%ermant imp#icitement ses in%rieurs en soi, de manire cependant que e/istant par soine prsente pas un certain -tre universe# spar, comme #+a suppos #aton) mais bien qu+entant qu+i# est oppos par soi ce qui est -tre dans un autre, ce qui est #e propre de #+accident,sans #eque# i# ne peut -tre, comme i# est dit dans #es prdicaments$ 4n peut donc savoir,

    d+aprs cette diversit qui est dans #a substance, comment et de que##es choses #a substance estprdicab#e en tant nanmoins que e##e est un "enre contenant imp#icitement ses in%rieurs,

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    parce qu+i# contient en puissance ses di%%rences, dont #+addition e%%ectue et constitue sesin%rieurs et sa prdicabi#it descend dans #a mesure des di%%rences constituantes$ 4r, #adivision des di%%rences s+en tient au/ di%%rences #es p#us spcia#es) parce que sous e##es i#n+* a que des individus, qui e/priment #a privation de division par parties sub.ectives) enconsquence #+individu n+a pas de partie sub.ective, re#ativement #ui, de #aque##e i# puisse se

    dire, puisqu+i# n+* a pas de prdication du %ait de #a premire substance comme i# est dit dans#es prdicaments$ (ar #a dernire chose de #aque##e se dit #a substance dans #a #i"neprdicamenta#e, sera que#que homme ou que#que supp@t, comme un cheva#, un boeu%, raisonduque#, d+aprs #e "enre premier et #a di%%rence, un "enre que#conque constitu, sa voiranima#, est dit de #ui) comme, par e/emp#e, =orts est substance, et i# est anim sensib#e,qua#its qui constituent #+anima#, qui se dit de =orts$

    e cette manire, cri e%%et, i# est %aci#e de savoir de que##es choses se dit une autre chosecomme "enre, et de que##es autres choses e##e ne se dit pas$ +o2 i# est vident que #asubstance, en tant qu+e##e est "enre, ne se dit ni de #a main, ni du pied de #+homme$ (ar #amain tant anime sensib#e, si avec ce#a #a main tait une substance, e##e serait un anima#$

    (+est pourquoi i# est vident, encore une %ois, qu+anim et sensib#e ne se disent pas de #a mainen tant qu+i#s sont des di%%rences d+un "enre que#conque) parce que #a di%%rence ne se dit pasd+une chose de #aque##e ne se dit pas #e "enre #uim-me$ La main n+tant donc pas un anima#$ne sera donc pas anime, en tant que anim est di%%rence, ni substance en tant que "enre$onc #a main sera substance sous #e rapport de #a division de #a substance visvis de#+accident, et i# eu sera ainsi nanmoins$ (ar sa raison prise dans ce sens est d+-tre p soi et nondans un autre, ce qui est #e propre de #+accident qui ne peut -tre sans ce en quoi i# est$ Ainsi

    prise, e##e est une et non mu#tip#ie dans ses supp@ts dans #esque#s e##e est p#ura#ise en tantqu+e##e est "enre, en raison de #a mu#titude des di%%rences qui constituent #es divers supp@tsdes di%%rentes espces, comme i# a t dit$ onc une substance en tant qu+e##e a sous soi desnatures de choses diverses, sur #esque##es e##e est %onde, est en soi que#que chose d+un dont

    #'unit ne descend pas sur #ui, mais se mu#tip#ie immdiatement dans ses in%rieurs, quoiquee##e soit que#que chose d+un sous #+intention d+universe#, comme on #'a dit des autres, et e##eest ainsi divise contre #+accident$ +o2 i# suit que, quoique e##e se dise dans #a substance desdeu/ mains de #+homme, i# ne %aut pas dire nanmoins que #es deu/ mains sont deu/substances, tandis que e##es sont p#ut@t des parties d+une substance que deu/ substances$ (+est

    pourquoi on ne peut mu#tip#ier #a substance dans #es parties qui restent dans #e tout, puisquee##e ne se dit pas d+e##es, comme une nature reue dans #es in%rieurs qui sont des partiessub.ectives, et par consquent mu#tip#ie, mais en tant qu+e##e est divise de #+accident$ (ar #amain ou #e pied est substance en tant que #a substance est divise de #+accident dont #+-tre estd+-tre dans un autre et non pas soi, puisque #+accident est dans une autre chose comme dansun su.et, #a partie, au contraire, est dans #e tout, non comme #+accident dans #e su.et, comme i#

    est dit dans #es prdicaments, #+accident est dans #e su.et parce qu+i# #ui est impossib#e d+-tresans #ui, comme #+a dit Aristote$ e tout ce#a on tire #a conc#usion de ce hi#osophe, puisque#+accident ne peut -tre sans ce par quoi i# est, et que #a partie n+est pas dans #e tout comme#+accident dans #e su.et, parce que #a partie est dans #e tout de manire cependant qu+e##e peute/ister sans #e tout, non pas i# est vrai comme partie, puisque #a partie emporte une re#ationavec #e tout, d+o2 i# suit que #a partie comme partie ne peut -tre sans #e tout, puisqu+i# * a entreeu/ des re#ations rciproques) mais en tant qu+e##e est une chose que#conque$ 4r, #a matire ne

    pouvant pas -tre par e##em-me, et #a partie pouvant -tre par e##em-me, puisque c+est en ce#aqu+e##e di%%re de #+accident, mais non en tant qu+e##e est partie, ce qui #ui vient du tout, i# *aura ncessairement dans ce qui est partie une certaine composition de matire et de %orme,non en tant que partie, parce qu+e##e tient cette qua#it de #a %orme du tout qui #a rend partie en

    acte, mais seu#ement d+une manire participative, puisqu+i# est impossib#e de p#acer deu/ -tressubstantie#s dans une m-me chose, moins que cette chose ne soit deu/ -tres, puisque #+-tre

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    est un acte de #+-tre$ En consquence #e compos de cette matire et de cette %orme ne sera pasun -tre en acte) d+o2 i# suit qu+un -tre que#conque ne suit pas cette %orme, puisque #+-tre nesuit pas #a %orme, si ce n+est dans #e cas o2 #e compos est que#que chose e/istant par soi, dont#a nature est d+-tre en acte, et en consquence #a substance, en tant que divis contre#+accident, ne se dit pas de ce compos$ (ar i# n+e/iste pas comme #e tout, ni dans #e tout,

    comme #a partie qui participe du tout re#ativement #+-tre, mais i# est dans #e tout enpuissance prochaine #+"ard de #+-tre qui #ui est dD suivant #+essence de #a %orme qui est ene##e sans #+-tre) d+o2 i# arrive qu+i# n+a pas de rapport avec #e "enre comme #e supp@ts, ou parduction comme #a partie, tant qu+i# est dans #e tout de cette manire en essence, c+estdiresans #+-tre ou par soi, mais devant arriver par rso#ution, #a matire n+a*ant pas encore pass

    par #e mo*en de cette %orme #+-tre en acte qui est #a %in de #a %orme tire de #a puissance de#a matire, puisque #a partie ne tient #+-tre en acte que de #a %orme du tout, avec #aque##e seu#e#es autres %ormes pourront, dans #es choses de di verses natures, -tre amenes #+-tre de #a

    puissance de #a matire, puisque #es diverses parties dans #a nature constituent une seu#e etm-me chose avec ce#a qu+e##es sont destines nature##ement -tre par soi) eu consquence,comme dit Aristote, i# %aut qu+e##es e/istent par autre chose et que ce#a ait de #a convenance

    avec e##es$ 3ais #orsque e##es commencent e/ister par soi, a#ors e##es appartiennent au "enre,puisque e##es ont #a condition de #a partie sub.ective dans un de"r encore p#us par%ait que #escorps simp#es$

    CHAPITRE )I.

    9# est vident, d+aprs ce que #+on vient de dire, que de m-me que #a substance, sous #e rapportdu "enre, ne se dit pas de #a partie entire de #a chose soumise, mais en tant qu+e##e est divisede #+accident, i# * a p#ut@t mani%estation de ce qui convient #a partie, que de ce qui convientau tout) i# %aut ainsi que #+anim et #e sensib#e soient dits de #a partie, non en tant qu+i#s sontdes di%%rences, parce que #a di%%rence ne peut pas se dire de #a chose de #aque##e #e "enre nese dit pas, mais en tant qu+i#s sont diviss en opposition avec #+inanim et #+insensib#e) et enconsquence #a qua#it de raisonnab#e ne se dit pas de #+>me spare en tant qu+e##e estdi%%rence, puisque #+>me n+est pas >me, mais e##e dnomme #+>me en tant qu+e##e dsi"ne #a

    puissance de #+>me$ 4n voit videmment #a raison pourquoi #a substance ne se nombre pasdans #es choses dont e##e est dite$ (ar ce#a convient #a substance comme une di%%rencecommune$ 6+-tre pas dans un autre, en e%%et, est #a p#us commune de toutes #es choses quisont dues #a substance$ 4r, un "enre que#conque ne se nombre pas sous #a di%%rencecommune$ En e%%et, #+isoc#e, #+isop#eure et #e sca#ne ne nombrent pas #a %i"ure qui est #e

    "enre sous #a di%%rence commune, mais sous #a di%%rence du trian"#e$ La %i"ure est doncdivise par ses di%%rences, c+estdire par trian"u#aire, quadran"u#aire, et une de cesdi%%rences est contenue sous #e trian"u#aire, comme #+isoc#e, #+isop#eure et #e sca#ne$ 3aissi #e trian"#e constitu est divis par #es di%%rences du trian"#e, comme par trois c@ts "au/,ou par deu/ ou par tous #es c@ts in"au/, ce ne sera p#us un seu# trian"#e, mais trois trian"#es,et #es choses qui ne sont qu+une seu#e %i"ure, parce qu+e##es tombent sous une seu#e di%%rence,sont trois %i"ures de trian"#e$ Ainsi donc, #a substance en tant qu+e##e est divise en oppositionavec #+accident, qui est sa commune di%%rence, quoique aucune substance ne constitue #adi%%rence, #a substance n+a*ant pas de "enre, comme i# a t dit, ne se mu#tip#iera pas dans #es

    parties dont e##e se dit$ (+est pourquoi #es corps de deu/ animau/, en tant que parties de deu/animau/, puisque #a substance ne se dit pas d+eu/ en tant que "enre, et qu+i#s ne sont pas

    parties sub.ectives, mais parties int"rantes de #a chose, qui est #a partie sub.ective, ce ne sontpas deu/ substances, puisque #e "enre ne se mu#tip#ie pas sous #a di%%rence commune, mais

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    bien une seu#e substance$ 4n ne peut pas a.outer #a substance que#ques di%%rences par #emo*en desque##es #a substance soit dite numriquement #a m-me des parties d+une chose,

    puisque i# ne peut pas * avoir de parties sub.ectives d+une espce trs spcia#e #aque##e serapporte #a division et #a mu#titude des di%%rences, ainsi qu+i# a t dit$ (e n+est, en e%%et, que

    par #es di%%rences dernires que #e "enre se nombre, ce qui est vident en divisant #e "enre par

    p#usieurs di%%rences par soi et non par accident, .usqu+ ce qu+on arrive #a dernire division,par #aque##e #es espces #es p#us spcia#es sont constitues, #esque##es conservent encore #'unitde #eur nature, tandis, au contraire, que #a %orme spci%ique est reue dans #a matireindividue##e qui est #e principe d+individuation et de numration$

    (+est, en e%%et, d+aprs #a division de quantit qu+est produit #e nombre, comme i# est dit dans#e troisime #ivre de #a h*sique, et qu+est nombre #a %orme spci%ique et toutes #es chosesqui sont contenues dans son inte##ect, te#s que #es "enres suprieurs$ 4r, un compos dematire individue##e et de %orme spci%ique devient partie sub.ective, de #aque##e seu#ement sedisent ses suprieurs, comme #e "enres suba#ternes et #es espces, dont rien n+est partieint"rante de #a chose, aussi on ne dnombre pas ce qui est dit des parties au nombre des

    parties$ 4r, ce que nous avons dit de #a substance doit -tre dit du corps, qui est #e "enresecond, et des autres "enres dont on par#era p#us tard$ En e%%et, #e corps en tant que corps ne sedit pas du corps de #+homme, puisqu+i# en %ait partie, parce que si #e corps de #+homme taitcorps, c+estdire s+i# pouvait -tre qua#i%i de corps, pu est "enre, #e corps de #+homme tantanim et sensib#e, #e corps de #+homme serait anima#, ce qui est videmment %au/, puisque#+homme est anima#$ (ar dans #es choses htro"nes #a m-me chose ne se dit pasnumriquement du tout et de #a partie$ (orps se dit donc du corps de #+homme, en tant qu+i#est divis en opposition avec #+incorpore#, et ce#a est surtout commun au corps) en consquence i# n+est pas dnombr quand i# se dit des divers corps en tant que parties$ 3aisquand aprs #a mort des hommes #es corps e/istent par eu/m-mes, comme i#s ont a#ors #anature de parties sub.ectives, corps se dit d+eu/ numriquement$ 4r, i# est vident que #e corps

    de #+homme mort n+est pas ad.oint par #a numration au corps vivant, de manire pouvoirdire que ce sont deu/ corps, quoique #e corps en acte soit dans #e vivant et dans #e mort parune %orme toute di%%rente$

    CHAPITRE )II: la $ani+re dont les no$s sont attri(u"s aux c%oses

    our %aire #uire en tout ce#a #e .our de #+vidence, i# %aut considrer qu+i# * a des noms depremire intention qui sont imposs au/ choses d+une manire abso#ue par #e mo*en de #aconception, par #a que##e #+inte##i"ence se porte sur une chose en e##em-me, comme homme

    ou pierre$ 3ais #es noms de seconde intention sont ceu/ qui sont imposs au/ choses, nond+aprs ce qu+e##es sont en e##esm-mes, mais en tant qu+e##es sont supposes #+intention que#+inte##ect %ait d+e##es, comme #orsqu+on dit #+homme est une espce, #+anima# est un "enre$(omme donc i# se trouve dans #a nature des choses que #+essence d+une chose di%%re dusupp@t, non seu#ement sous #e rapport de #+opration de #+inte##ect, mais dans sa nature,comme on #+ensei"ne dans #e chap$ V99 des 3taph*siques$ En consquence une chose denature est #e nom impos au supp@t #uim-me$ 3ais parce que #es noms intentionne#s, te#s queespce et "enre, sont e%%ectus par un acte de #+inte##ect sur #a nature e##em-me dsi"ne parmode de tout, i# se trouve qu+i# * a des noms d+intentions, comme par e/emp#e #e supp@t quiest un nom d+intention seconde de #a chose m-me, en tant que par un acte de #+inte##ect#+espce se dit de #a nature de #a chose, i# arrive que #a chose de nature est appe#e supp@t,

    puisque #e prdicat est nature##ement suprieur au su.et$ 3ais #es choses de nature sont ditesparticu#ires, eu tant que #e "enre et #+espce sont dits universe#s$ armi #es noms qui

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    si"ni%ient #es choses particu#ires, que#quesuns sont communs tout #e "enre, commeparticu#ier, individue# et sin"u#ier) d+autres #e sont seu#ement dans #e "enre de #a substance,comme chose de nature et supp@t, h*postase et personne$ La raison de substance tant doncd+e/ister par soi, aucun de ces noms ne conviendra si ce n+est #a nature de #a chose .ouissantd+une e/istence comp#te, et en consquence rien de ceu/ci ne se dit d+une partie de #a chose)

    donc #a partie d+une chose n+est pas un supp@t, pour qu+i# soit dit d+e##e que#que chose a*ant #acondition de suprieur$ 9# en est de m-me des autres qui si"ni%ient particu#ier dans #e "enre de#a substance$ (es mots ont en e%%et une re#ation #+espce e##em-me par soi et non par autrechose, et c+est pour ce#a qu+i#s ne sont pas dnombrs suivant #e nombre des parties$ (ar deu/mains ne sont pas deu/ supp@ts ni deu/ h*postases$ 3ais #es noms qui si"ni%ient particu#ier entout "enre, te# que individu et particu#ier, comme dans tout "enre i# %aut s+en tenir que#queschoses qui n+ont pas de parties sub.ectives, ce qui est import dans #+individu, i#s n+e/i"ent

    pas que#que chose e/istant par soi pour * -tre app#iqus, #orsqu+i#s se disent des accidents, i#sse disent aussi des parties$ (es noms, en e%%et, importent au/ espces des choses p#ut@t uneopposition qu+une convenance, ce qui ne se trouve pas dans #es autres$ (ar individu dit

    privation de division dans #es parties sub.ectives, ce qui nanmoins convient #+espce dans

    #es "enres et dans #es corps$ articu#ier de m-me est oppos universe#$ (omme ces noms sedisent des parties, i#s doivent se mu#tip#ier comme #es parties$ (es deu/ mains sont deu/choses particu#ires) de m-me deu/ sin"u#iers et deu/ individus$ 3ais ce#a convient mieu/au/ particu#iers rsidents, qui sont cependant des parties sub.ectives au/que##es s+en tient #a division dans #es parties sub.ectives, qu+au/ parties de #a chose, quoique ce#a puisse se dire des

    parties$ 3ais individu dit #a n"ation d+une te##e division p#ut@t que son tat, puisque une te##edivision a%%ecte toute #a chose$ 9# suit de # que corps ne se disant pas d+une partie de#+homme, suivant #a raison du "enre soumise #+intention d+universa#it, i# n+est pas nombrdans ses parties$ (ar i# n+* a pas deu/ supp@ts corps, de m-me qu+i# n+* a pas deu/ supp@ts de#+homme$ =i, au contraire, i# se dit de ses parties en tant qu+i# se divise en opposition #+incorpore#, comme i# a #a condition de "enre sous une di%%rence commune, i# se dit commeque#que chose d+un, et si on #ui a.oute que#qu+une des choses qui se mu#tip#ient par #eurapp#ication au/ parties, comme particu#ier ou autre chose semb#ab#e, ce#a tant comme unedi%%rence dernire dont #a nature est d+-tre mu#tip#ie et de mu#tip#ier #es suprieurs par #esin%rieurs, corps, en e##es, sera pris numriquement, car deu/ parties sont deu/ corps

    particu#iers, quoique i#s ne soient pas deu/ corps dans un sens abso#u, pour que #e corps quiest #e "enre soit mu#tip#i en e##es$ :uoique, en e%%et, corps, pris se#on sa division enopposition #+incorpore#, ne soit pas "enre, de sorte qu+une nature particu#ire puisse -tre unedi%%rence #e divisant, i# a nanmoins une ressemb#ance avec corps sous #e rapport de "enreavec #a di%%rence commune, dans #aque##e tout est pris dans #+unit$ e m-me que toutes #es%i"ures, par ce#a qu+e##es sont %i"ures, se divisent en opposition au non %i"ur) de m-me aussi

    tous #es corps, par ce#a qu+i#s sont corps, se divisent en opposition #+incorpore#, et ainsi tous#es corps sont compris sous #a raison universe##e et sont que#que chose d+un$ (ette unit est$dtruite par une addition qui #ui est oppose, savoir #e particu#ier$ (ar #e particu#ier se dit enopposition #+universe#$ Et c+est # #a raison pour #aque##e, avec #+addition de particu#arit, semu#tip#ie #e corps dont #+app#ication #eur est %aite) mais non d+une manire abso#ue, puisque cen+est pas #e corps "enre qui se dit d+eu/, par #a raison qu+i#s ne sont pas p#usieurs supp@ts,mais #e corps divis de #+accident qui a une condition commune tous #es corps, comme i# at dit$ Le corps ainsi dit, n+est pas en ra#it di%%rent du corps qui est soumis #+intentiond+universa#it, qui $est appe# corps "enre, bien p#us i# * a identit quant #a chose, etdiversit re#ativement #a condition, puisque #e corps qui est su.et une te##e intention est unechose non incorpore##e$ (+est pourquoi corps, ainsi dit, s+app#ique au corps qui est #+autre

    partie de #+homme, tant qu+i# est partie$ 3ais #e corps qui est "enre se dit du corps mort aprsqu+i# a perdu #a condition de partie, parce qu+i# peut d. -tre supp@t dans #e "enre de #a

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    substance, puisqu+i# est e/istant par soi, ce qui est #e propre de #a substance premire, commei# est dit dans #es prdicaments$ Aussi ce ne sont pas deu/ corps di%%rents numriquement,

    puisque #e corps qui est partie n+est pas c#ass d+une manire abso#ue au nombre des corps, etsans addition de particu#ier, comme i# a t dit$ 6anmoins i# %aut savoir que #e corps morttant e/istant par soi reoit #a qua#i%ication de corps suivant #a condition du "enre, qui est

    cependant un supp@t et une chose de #a nature$ (e pendant #e corps, en tant que partie, nereoit pas ainsi cette qua#i%ication, parce que #e corps qui est "enre ne se dit pas de #ui, pasp#us qu+homme et anima#, ainsi que nous #+avons dit, puisque #+attribution de "enre unechose, se %ait tou.ours par #+espce qui suit #a %orme de #a chose$ 4r, #e corps partien+appartient pas #+espce ou au "enre, si ce n+est d+une manire participative et parrduction, c+estdire par #a nature du tout qui est dans #e "enre$ 3ais #e corps mort est d+unemanire abso#ue dans #e "enre et dans #+espce$ 4r, i# est impossib#e que $#+-tre soit con%r une autre chose par#a m-me %orme substantie##e d+une manire abso#ue tout #a %ois et

    participative, puis que #+-tre par participation est communiqu par toute #a partie) mais #+-treabso#u est du tout, puisque son "ard rien n+est tout et partie$ (+est donc ncessairement parune autre %orme substantie##e, que #e corps mort est un corps en acte, qui est un acte abso#u, et

    #e corps vivant un corps en acte, qui est ainsi par participation$

    CHAPITRE )III: cadavre et corps

    9# est vident, d+aprs tout ce#a, qu+on ne peut pas conc#ure que #e corps vivant et #e corpsmort sont deu/ corps di%%rents, et, s+i# tait ncessaire, que #e corps mort est corps en acte parune %orme di%%rente de ce##e par #aque##e corps vivant i# tait corps en acte$ 3ais si i#s sontdits deu/ corps particu#iers, i# ne s+ensuit pas qu+i#s soient deu/ corps re##ement di%%rents,

    parce que une di%%rence que#conque tire d+une %orme spci%ique qui constitue re##ement unechose comme un -tre raisonnab#e, n+est pas particu#ire$ 9#s ne seront pas non p#us, pour cetteraison, une unit simp#e, mais seu#ement sous certain rapport, par #a raison commune, puisquerien n+est d+une chose antcdente si ce n+est #a matire$ Et quoique ce corps mort soit mi/te,a*ant une certaine proportion de choses miscib#es et une certaine %orme consquente, qui est#a %orme du m#an"e, par #aque##e i# est e%%ectu sous un corps mi/te, quoique tout ce#a soit unm*stre pour nous, car nous rie connaissance ni #a %orme, ni #a proportion e##em-me$ 3aischaque chose peut -tre certi%ie et dmontre par #+espce, et cet "ard nous ne savons riende p#us certainement de cette chose, si ce n+est qu+e##e a trois dimensions et une comp#tenature de corps) quant au reste, nous #+i"norons c+est pourquoi nous tab#issons son espcecomme corps sous #a raison de corps, parce que ce#a nous est trs connu, quoique dans #a

    nature des choses on trouve que#que chose de p#us spcia# sur #es di%%rences de corps$ (ar i#%aut re"arder comme espce ce qui donne une notion p#us certaine et p#us dtermine d+unechose, comme i# est dit dans #es rdicaments$ 4r, s+i# * a un corps mort qui n+ait pas #acondition de supp@t, ne subsistant pas par #uim-me, comme #+"ard du corps du (hrist

    pendant #es trois .ours de sa mort$ 9# ne para0t pas qu+on puisse #e qua#i%ier de corps sous #araison du "enre, puisqu+i# n+a pas #+-tre par #ui, de m-me que cette qua#i%ication ne #ui tait

    pas app#ique, quand i# tait une partie de #'homme$

    our voir ce#a c#airement, i# %aut savoir qu+on appe##e chose de nature une chose qui a unenature que#conque qui prend #a condition de supp@t, en tant qu+e##e subsiste par e##em-me, cequi arrive tou.ours quand #es principes de cette nature constituent #e supp@t m-me$ 3ais si #es

    principes d+une chose de nature con.oints ensemb#e s+unissent une chose e/istant par e##e

    m-me, i#s n+auront pas #e caractre de supp@t, i#s constitueront nanmoins dans #e supp@t #achose de nature, mais non #e supp@t$ (+est pourquoi dans #e (hrist i# n'* a pas deu/ choses de

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    nature, mais une chose de deu/ natures, qui est cependant constitue une chose de cette naturehumaine, c+estdire par cette nature humaine$ 3ais e##e n+est pas constitue supp@t quisi"ni%ie que#que chose de subsistant par soi par #e mo*en de #a nature humaine$ onc, bienque ce supp@t et #a chose de nature humaine soient #a m-me chose, #a chose de #a naturehumaine a une provenance di%%rente de ce##e du supp@t$ (ar #a chose de nature humaine

    e/iste par #es principes de #a nature humaine, mais non #e supp@t$ L+homme donc tant unechose de nature humaine, cet homme est constitu par #es principes de #a nature humaine,n+e/istant pas par #uim-me$ L+homme, en e%%et, a t rev-tu ainsi, mais par #a nature dans ses

    principes, de #+union desque#s ce supp@t rsu#tant avec #+-tre par soi a t %ait homme, et enconsquence #e Gi#s de ieu a rev-tu #a nature humaine et s+est %ait homme$ (+est pourquoi #ecaractre de supp@t convient #+homme, car cet homme a e/ist de toute ternit$ onc parcet homme raison du supp@t e/istant par soi, cet homme a*ant t %ait, est dit e/ister par #uim-me, non qu+i# * ait eu que#que chose de constitu par soi sparment du Verbe, d+aprs #es

    principes seu#s de #a nature humaine, mais parce que #a chose de nature humaine #aque##e,constitue par #a nature humaine, est #e supp@t divin #uim-me qui e/iste par soi) d+o2 i# suitque cet homme tant un supp@t m-me e/iste par soi dans #e "enre de #a substance et en

    consquence #es parties de #a nature humaine, savoir #e corps et #+>me, au "enre par #a naturede ce tout, qui e/iste par soi dans ce "enre i# est donc vident que #es parties du reste deshommes et ce##e de #+humanit du (hrist se trouvent dans #e "enre d+une manire di%%rente, #araison en est que dans #es autres, d+aprs #es principes de #a nature propre, i# * aura que#quechose e/istant par =oi qui est par =oi dans #e "enre, et par cette chose #e reste sera dans #e"enre par rduction$ ans #e (hrist, au contraire #es principes de #'humanit ne constituent pasque#que chose e/istant par soi, mais #e supp@t divin e/istant par soi est devenu comp#tementet par%aitement une chose de #a nature humaine par #es principes de #a nature humaine) ce qui%ait que #a chose de #a nature humaine sera que# que chose e/istant par soi cause de sonidentit avec #e supp@t divin$ (ar #a chose de #a nature humaine dans #e (hrist n+est pas une

    partie de ce supp@t de manire -tre attribue au supp@t, mais e##e est comme #e supp@t toutentier, c+est pour ce#a qu+e##e est dite e/istant par soi$ onc #es parties de #a nature humainedans #e (hrist appartiendront au "enre et #+espce par #a chose m-me de #a nature humainequi a t constitue par #es principes de #a nature humaine ainsi qu+i# a t dit, #aque##ecependant #a qua#it d+-tre par soi du supp@t avec #eque# i# * a identit, et non des principes

    propres, comme nous #+avons dit$ 9# est c#air d+aprs ce#a que dans #e (hrist #es parties de #anature humaine ne sont pas ramenes #+espce ou #e "enre par #e supp@t m-me, puisque i#n+e/iste pas par soi dans #e "enre, par #a chose de #a nature qui se trouve avoir #+-tre par soi$eu importe d+o2 e##e tient #+-tre par soi, ou de ses principes ou du verbe qui e##e est unie,

    puisque i# %aut reconna0tre en "nra# que #es principes doivent -tre ramens au "enre par cequi est constitu par eu/, et c+est tou.ours une chose de #a nature #aque##e ces principes

    appartiennent, et qui prend que#que%ois #e caractre de supp@t, quand, par e/emp#e, e##e a#+-tre par soi, tandis que #e contraire arrive, #orsque, par e/emp#e, e##e est .ointe une autre,comme i# a t dit$ 9# est donc vident, d+aprs ce que nous venons de dire, que #e corps mortdu (hrist, quoiqu+i# ne soit pas par #uim-me comme #e corps des autres hommes, estcependant une chose d+une nature que#conque a*ant ses principes) aussi #e "enre se dit de #ui,

    puisque #e verbe et #a chose de cette nature sont une m-me chose, identit qui %ait dire de #uiqu+i# est par soi$ (ar #e caractre de supp@t se rapporte accidente##ement au/ principes de #anature mutue##ement unis, tandis que #a chose de #a nature #e %ait essentie##ement$ Enconsquence # o2 i# * a une chose de #a nature constitue, i# * aura tou.ours attribution du"enre de cette nature et des espces #+"ard de #a chose de sa nature$

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    CHAPITRE )I: !e #enre en sciences naturelles et $at%"$atique

    6ous avons trait de #a mtaph*sique, de #a #o"ique et des considrations qui en dcou#ent etqui s+tendent tout, i# nous reste par#er maintenant des sciences nature##es et

    mathmatiques$ 9# %aut donc savoir que #es phi#osophes anciens re"ardrent #a phi#osophiecomme #a premire science nature##e, de m-me qu+i#s pensrent que #e premier -tre tait #ecorps$ 3ais Aristote, dans #e si/ime #ivre de #a 3taph*sique, ensei"ne que #a hi#osophienature##e traite d+un -tre particu#ier a*ant en soi #e principe du mouvement et du repos$ +o2 i#suit que #+-tre est matrie# parce que #a matire est en tout ce qui se meut par soi$ (ar #e su.etde #a hi#osophie nature##e est #+-tre mobi#e, et en consquence suivant Aristote, son r@#e estde s+occuper des choses qui e/istent dans #a matire comme dans p#usieurs, ce qu+i# dit cause de #+>me humaine qui appartient aussi #a ph*sique en tant qu+e##e est %orme du corps,quoique e##e puisse -tre par soi) c+est pourquoi #a science nature##e est subordonne #amtaph*sique$ our voir ce#a c#airement, i# %aut considrer qu+i# * a deu/ raisons deconvenance de #a subordination d+une science une autre$ La premire, #orsque #e su.et de

    #+une est #+espce du su.et de #+autre comme homme est une espce de #+anima#, et anima# estune espce d+un corps nature#) en consquence #a science qui traite des animau/ estsubordonne #a science nature##e$ La seconde, quand #e su.et d+une science in%rieure n+est

    pas #+espce du su.et d+une science suprieure, mais est en rapport avec #ui comme #e matrie#avec ce qui est %orme# son "ard, de #a m-me manire que #a perspective se rapporte #a"omtrie$ La "omtrie traite de #a #i"ne et des autres dimensions d+une manire abso#ue et%orme##e sans #es app#iquer aucune matire) car e##e ne traite pas de #a #i"ne dans #e bois etdans #+airain) mais #a perspective traite de #a #i"ne en tant qu+e##e e/iste dans une matireque#conque o2 e##e peut -tre vue, c+estdire de #a #i"ne visue##e$ (ar #a #i"ne visue##e n+est

    pas une espce de #a #i"ne de m-me que un trian"#e de bois n+est pas une espce du trian"#e$(ar #a di%%rence n+est pas tire de #a madre, et c+est # #a raison pour #aque##e i# n'* a pas de

    science spcia#e sur #a #i"ne droite ou circu#aire comme pour #a #i"ne visue##e, parce que droitou circu#aire sont des di%%rences propres de #a #i"ne, tandis qu+i# n+en est pas de m-me devisue# qui appartient une nature diverse et tran"re, aussi i# * a une science spcia#e pour #a#i"ne visue##e, mais non pour #a #i"ne droite ou, circu#aire$ e cette manire #a sciencenature##e qui app#ique #a nature de #+-tre une nature sensib#e est subordonne #amtaph*sique qui considre #+-tre d+une manire abso#ue, parce que #+-tre mobi#e n+est pasune espce de #+-tre, puisque #+-tre n+est pas un "enre, comme nous #+avons dit$ onc #+-tremobi#e est #e su.et de #a phi#osophie nature##e, qui se divise suivant #a division de #+-tre mobi#een ses espces, savoir en -tre mobi#e d+un mouvement purement #oca#, te# qu+un corps c#este,et en -tre mobi#e du mouvement de #a "nration et de #a corruption, et ainsi des autres$ (ettedivision nanmoins appartient p#us #a #o"ique qu+ #a ph*sique puisque c+est une division du

    "enre en ses espces$ (ar, ainsi qu+i# a t dit, une substance qui est "enre premier n+a pas unechose unique qui #ui sert de %ondement, mais p#usieurs choses diverses d+o2 #a raison dduitnanmoins une certaine unit cause de #aque##e e##e se dit "enre un) de m-me #+-tre mobi#equi est #e su.et de #a phi#osophie nature##e, et .e ne dis pas #e corps mobi#e, car i# est prouvque tout corps est mobi#e, dans #e #ivre de #a h*sique$ (e#uici, en e%%et, n+a pas suivant #e"enre une chose une et nature##e qui #ui serve, de %ondement, mais bien p#usieurs chosesdiverses, #esque##es convenant nanmoins p#usieurs nous apprennent que #es corpssuprieurs sont avec #es in%rieurs dans #e m-me "enre de corps, H#e m-me que #es substancesspares avec #es matrie##es$ 3ais que #es choses qui sont ob.et de "nration et decorruption, ce##es qui sont mobi#es d+un mouvement #oca#, sont deu/ espces de #+-tre mobi#e,dont i# est trait en commun dans #e #ivre des h*siciens, c+est p#ut@t #eur convenance suivant#a #o"ique que sui vaut #a ph*sique qui en %ait %oi$ 9# n+* a, en e%%et, rien de commun entre unesubstance corruptib#e et une substance incorruptib#e, si ce n+est #o"iquement puisque e##es

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    di%%rent p#us qu+un "enre re# que#conque$ (+est ce qui %ait dire Aristote dans #e cinquime#ivre de #a 3taph*sique o2 i# numre #es choses qui di%%rent dans #e "enre ph*sique, que#es choses di%%rent dans #e "enre dont #e su.et premier est di%%rent, comme #e premier su.etde #a cou#eur di%%re du premier su.et de #a saveur, #a super%icie de #+humidit, et cettedi%%rence vient de ce que i#s ne sont pas ramens un su.et unique, que##e que soit #a

    rso#ution de #+un et de #+autre$ =i, en e%%et, on pouvait en %aire un chose unique par #e mo*ende que#que rso#ution re##e, i# n+* aurait pas simp#ement une di%%rence dans #e su.et premier,ni par consquent dans #e "enre, comme par e/emp#e #a matire du %eu di%%re de #a matire de#+air$ 3ais s+i# se %ait une rso#ution du %eu et de #+air, i# ne restera p#us deu/ matiresdi%%rentes, et par consquent #e %eu et #+air ne sont pas, ph*siquement par#ant, deu/ "enresdi%%rents$ 3ais un corps c#este di%%re des corps "nrab#es, parce que i# n+* a pas entre eu/de convenance dans #a matire$ (ar, si par un mirac#e #e cie# venait se corrompre, comme i#est nature##ement incorruptib#e, son essence serait encore di%%rente de #a matire des #mentset i# n+* aurait pas de rso#ution en un seu# su.et, ce que prouve #a puissance de #a matire des#ments, qui ne peut .amais se trans%ormer en #a %orme du cie#) autrement i# * aurait en #uiune puissance vaine, dont #+e/istence est nanmoins constante dans #a matire du cie#, puisque

    c+est en e##e qu+est #a %orme du cie#$+o2 i# rsu#te que #+-tre mobi#e du mouvement #oca#, et #+-tre mobi#e par "nration etcorruption sont deu/ espces de #+-tre #o"iquement mobi#e, comme i# a t dit$ 9# est"a#ement vident que #+unit du "enre ph*sique vient de #+unit du premier su.et$ 4r, #e

    premier su.et est #a matire$ onc ces choses s+accordent dans #e "enre ph*sique qui ont #am-me matire, mais e##es di%%rent dans #+espce cause de #a diversit de %orme, comme #e%eu et #+air$ 9# n+* aura pas cependant de distinction dans #a matire puisque #a distinction ditune actua#it que#conque qui n+est pas dans #a matire, suivant soi$ 3ais cette diversit estseu#ement dans #a puissance passive qui n+emporte pas une distinction dans #e %ondement de#a nature$ 9# est donc c#air, d+aprs ce qui vient d+-tre dit, que #+-tre mobi#e, qui dans

    #+acception commune est un corps, ne tire pas de #a matire une %orme commune, par #emo*en de #aque##e i# est corps, sur #aque##e se %onde #+action de #+inte##ect qui tab#it unecertaine communaut entre #es corps "nrab#es et corruptib#es qu+en tant qu+i# en %aitdi%%rentes espces de #+-tre mobi#e, puisqu+i#s ne sont %onds sur aucune chose commune, pasm-me sur #a matire e##em-me qui est corruptib#e et in"nre$ (ar s+i# e/istait un parei#compos de matire et d+une %orme de corps en dehors des %ormes qui entra0nent des qua#itssensib#es, principes des "nrations et des corruptions, i# ne serait pas susceptib#e d+-treordonn de te##es %ormes ni d+autres, qui chappent #a "nration et #a corruption,comme un corps c#este$ 4r, ce#a deviendrait ncessaire si, dans une chose "nrab#e etcorruptib#e, une %orme que#conque prcdait #a %orme spci%ique de #a chose, seu#e cause de #a"nration et de #a corruption dans #es choses, puisque e##e seu#e entra0ne #es qua#its actives

    et passives qui sont #es principes de "nration et de corruption, et non une parei##e %ormeimpar%aite$ (+est ce qui %ait qu+e##e est indi%%rente #a %orme accidente, qu+e##e soit ou non un

    principe de "nration et de corruption$ A#ors, en e%%et, #e cie# aurait que#que chose de re#commun avec #es "nrab#es et #es corruptib#es, ce qui est directement contraire au/ paro#esdu hi#osophe$ En consquence i# est impossib#e dans #es choses "nrab#es et corruptib#es,qu+une %orme que#conque prcde #a %orme spci%ique, comme #es anciens ont suppos que #amatire premire tait %orme d+une certaine %orme non #mentaire, mais impar%aite, qui estcomme une voie vers #es autres, de m-me que #a %orme de #+embr*on est impar%aite parrapport #a %orme spci%ique de #+anima#$ (e qui %ait dire au commentateur sur #e neuvime#ivre de #a 3taph*sique, que #a premire habi#it de #a matire se rapporte tou.ours #a %ormedes #ments$ (+est pour ce#a qu+i# ne se trouve pas des %ormes mo*ennes d+#ment venant

    d+un #ment, comme i# arrive dans #a "nration de #+anima# o2 i# se trouve p#u sieurs %ormesmo*ennes se succdant par une mu#titude de "nrations et de corruptions .usqu+ #a dernire,

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    qui doit seu#e subsister dans #a chose, pour qu+e##e ne soit pas dite -tre un accident$ 9# estvident d+aprs ce#a, qu+une chose de second "enre n+a pas #+unit sur #aque##e est %onde#+unit de raison, pas p#us qu+une chose de premier "enre, dont i# a t par# p#us haut$ 3aisavant d+a##er p#us #oin sur ce su.et, i# %aut par#er d+abord de cette unit$

    CHAPITRE ).

    our #ucider cette di%%icu#t i# %aut considrer que #+ob.et de #+inte##ect tant que#que chosed+intrainte##ectue# et non d+e/trainte##ectue#, puisque #+inte##ection n+est pas un mouvementde #+>me, mais vers #+>me, #+acte de #+inte##ect peut -tre port dans #+inte##i"ib#e ou en tantqu+ob.et dans #a nature de #+ob.et, c+estdire en tant qu+i# #imite son action) et dans ce cas i#ne s+attribue rien, i# ne %ait que considrer #+aptitude de #a nature de #+ob.et %ormer que#quechose qui insinue #a nature de cet ob.et, comme par e/emp#e une d%inition que#conque$L+action de #+inte##ect peut se porter d+une autre manire dans #+ob.et en sa nature, mais en

    tant qu+i# est abstrait par un acte de #+>me des conditions matrie##es, et i# est ainsi pris commedans #+>me, et ainsi #+>me s+attribue que#que chose, sans considrer ce qui #ui est dD dans #anature de #+ob.et,