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TOME 01 - PERSPECTIVES SECTORIELLES 2015 COMMERCE

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La loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’École de la République a confié aux Régions la

responsabilité, aux côtés des autorités académiques, de la carte des formations professionnelles.

La Région a fait de l’emploi et en particulier de l’emploi des jeunes la première de ses priorités. Celui-ci passe par

les choix d’orientation, la montée en qualification et la lutte contre le décrochage scolaire. L’ambition éducative

exige un appareil de formation lisible, adapté et dynamique, qui tienne compte des évolutions économiques de

notre territoire.

Ces enjeux méritent d’être le plus largement partagés et débattus par l’ensemble des acteurs, du monde

économique, de la formation, des territoires.

C’est pour toutes ces raisons que j’ai souhaité engager une large démarche prospective dans le cadre d’un

« forum des 1000 acteurs de la formation professionnelle ».

Afin de préparer les prochaines rentrées, la Région a souhaité accompagner les établissements d’enseignement et

les organismes de formation en portant à leur connaissance des éléments de stratégie régionale.

La description des grands enjeux économiques et territoriaux, les données issues des schémas régionaux et du

Contrat de Plan Régional de Développement des Formations Professionnelles (CPRDFP) ou encore le repérage des

formations manquantes dans les parcours existants sont autant d’outils que la Région met à votre disposition au

travers du document « Regards croisés sur l’économie, la formation, les territoires ».

Ce document, élaboré à partir de 2014, connaît chaque année des actualisations et des compléments :

- En 2014

o « Approche territoriale » livre les indicateurs des zones d’emploi de la région ;

o « Perspectives sectorielles » rassemble des éléments d’analyse et de prospective pour la formation dans

7 domaines différents : industrie, bâtiment, services à l’automobile, transport et logistique, propreté,

hôtellerie restauration, agriculture et travaux paysagers.

- En 2015, cinq tomes dédiés à des nouveaux secteurs professionnels (industries chimiques, plasturgiques et de

process, sécurité, commerce, textile habillement et artisanat) viennent compléter les 7 analyses sectorielles

déjà proposées.

L’ensemble de ces documents est mis à disposition sur le site internet de la région Nord-Pas de Calais,

(www.nordpasdecalais.fr) ainsi que sur la plateforme GOLF de l’Académie de Lille.

Par cette démarche menée en lien étroit avec les services académiques, la Région souhaite, à vos côtés, prendre

toute sa part dans l’élaboration de la carte des formations professionnelles.

C’est par la formation que les jeunes de notre région relèveront les défis de l’avenir et c’est avec vous que nous

tracerons les parcours vers la réussite.

Daniel PERCHERON

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Sommaire

La filière Commerce ............................... ............................................... 7

1. Les données socio-économiques de la filière ....... .................................................................. 7

1.1. Le commerce de détail ............................. ................................................................... 7

1.2. Le commerce interentreprises ...................... ............................................................. 8

2. Les Indicateurs clés emploi / formation de la filiè re ............................................................. 11

3. Les données formation ............................. ................................................................................ 13

Les éléments d’analyse et de prospective .................................................................................... 18

Annexes ........................................... .................................................... 22

Les diplômes du Secteur Commerce .................. ........................................................................... 22

Bibliographie du secteur professionnel exploré .... ...................................................................... 25

Cartographie ...................................... ............................................................................................... 27

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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La filière Commerce

1. Les données socio-économiques de la filière La filière Commerce correspond à : • un Contrat d’Objectifs Sectoriel, le COS Commerce : distribution, vente à distance et commerce

inter-entreprises qui a été signé le 15 mai 2014 entre l’Etat (Préfet), le Rectorat, le Conseil Régional, Pôle Emploi, la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi de la Branche du Commerce de détail et de gros, la Fédération du Commerce et de la Distribution, la Fédération des Magasins de Bricolage, la Commission Paritaire Nationale de l’Emploi et de la Formation professionnelle de la Branche de l’Habillement succursaliste, la Commission Paritaire nationale de l’emploi et de la Formation Professionnel Commerce Sport-Loisirs, la Commission Paritaire pour l’Emploi et la Formation Professionnelle de la Vente à Distance, la Fédération du Commerce Interentreprises, le Pôle de Compétitivité PICOM.

• Un Domaine d’Activités Stratégiques : le DAS Ubiquitaire et internet des objets • 2 pôles : pôle de compétitivité PICOM, pôle d’excellence Ubiquitaire Le pôle national de compétitivité PICOM contribue au développement d’un lieu référence pour la distribution et met en relation monde de la recherche, grandes enseignes de la distribution et PME. Dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (PIA), Euratechnologies doit également accueillir à terme le Shopping Innovation Lab (SILAB) dont les plateaux et la vitrine technologiques doivent permettre de simuler les environnements commerciaux de demain, à la maison, en magasin mais aussi en situation extérieure et en mobilité. Enfin, les groupes et PME de la vente à distance se positionnent pour faire évoluer la vente multicanal et proposer une chaîne du e-commerce. Le secteur du commerce est un secteur phare de la r égion Nord-Pas de Calais. Au cœur de profondes transformations, il s’inscrit dans de nou velles dynamiques, dont l’accompagnement suppose une réponse adaptée en termes d’innovation et de formation.

1.1. Le commerce de détail Avec près de 32 000 établissements pour près de 150 000 emplois, le secteur du commerce de détail représente 15% de l’emploi régional en 2014 et est particulièrement développé dans les zones d’emploi de Lille et de Roubaix-Tourcoing. Le secteur du commerce de détail se caractérise par une forte concentration de l’emploi : 5% des entreprises de commerce concentrent en effet 75% de l’emploi. Le secteur juxtapose de très grosses entreprises et de très nombreuses TPE. Un paysage contrasté, composé en 2014 de plus de 2 770 commerces de plus de 300 m², 157 drives et près de 11 300 commerces de proximité. La région Nord-Pas de Calais se caractérise par la présence forte et historique des secteurs de la Distribution et de la Vente à distance (VAD) : le territoire est en effet le berceau d’une quarantaine de sièges sociaux de grandes enseignes, apportant une dimension nationale à la filière ; l’activité commerciale s’appuie par ailleurs sur un « halo » d’activités connexes génératrices d’emplois liés à son cœur d’activité (industries graphiques, centres d’appels, logistique…) Si le secteur connaît un repli de l’emploi depuis 2008, ce dernier était resté modéré au regard des destructions d’emplois enregistrées dans d’autres secteurs d’activité. Cette tendance s’est néanmoins accélérée depuis 2011 et le commerce a contribué pour 25% au repli de l’emploi régional entre 2012 et 2013. Cette évolution de l’emploi varie selon les sous-secteurs du commerce de détail, plus ou moins exposés aux transformations que connaît le secteur d’activité et les métiers du commerce sont néanmoins toujours porteurs d’un volume important de projets de recrutements (cf enquête BMO 2014).

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1.2. Le commerce interentreprises Le secteur du Commerce Interentreprises concerne pour sa part l’activité commerciale s’exerçant de professionnels à professionnels (Business to Business) sur l’espace économique national, européen et mondial.

Il représente en France 1 million de salariés et 120 000 entreprises allant de la PME aux grands groupes internationaux. Une des caractéristiques essentielles du commerce i nterentreprises est l’atomisation de ses entreprises ; 97% d’entreprises ont moins de 50 salariés et 75% des entreprises ont moins de 10 salariés.

Dans le Nord - Pas de Calais, le secteur représente 23 300 salariés, répartis dans 1 906 entreprises. Le nombre de salariés a diminué de 2,3% par rapport à 2012. Lille constitue un centre majeur de décision économique avec la présence des sièges sociaux de grands groupes français tels que Décathlon, Castorama ou Lesaffre. Malgré une conjoncture économique difficile, le secteur du commerce interentreprises comporte des perspectives de recrutement. Mutations affectant les emplois et les qualificatio ns : Les activités commerciales sont traversées par de p rofondes mutations dont il convient d’appréhender les conséquences sur l’évolution des emplois et des qualifications. Le secteur évolue dans un contexte d’intenses mutations liées aux évolutions des technologies et des organisations, en constante évolution, venant impacter les modes de distribution et les stratégies des entreprises. Le secteur du commerce est ainsi en complète (r)évolution, sous l’effet cumulé de l’impact des nouvelles technologies et des nouveaux usages des consommateurs, mieux informés et davantage acteurs dans leurs pratiques de consommation (« consom’acteurs »). On assiste à une accélération du changement : les canaux de distribution, autrefois séparés sont désormais envisagés comme complémentaires. Avec les technologies numériques, le « parcours d’achat » est devenu le nouveau centre de gravité de la relation client et des organisations des structures commerciales, conduisant à redéfinir la fonction des magasins. Les entreprises doivent ainsi s’adapter et innover dans un contexte de développement d’un commerce multicanal (voire cross-canal), multiforme et ubiquitaire, au sein duquel le consommateur est maître du jeu. Cette évolution se caractérise par :

� une stratégie « orientée client » et basée sur les usages émergents, � l’intégration du numérique dans les stratégies et les pratiques commerciales (développement

de la vente en ligne, utilisation des réseaux sociaux, emailing...), � l’articulation de points de vente physiques à des applications numériques et l’apparition de

nouveaux concepts (drive, casiers de retrait…), intégrant une forte activité logistique, � l’association de l’acte de vente à de nouvelles prestations de service (bouquet de services…), � l’importance prise par le back office dans la filière distribution (approvisionnement lointain,

réactivité aux modes, la logistique, retour produit, bases de données clients…) ; les questions de logistique urbaine posées par l’évolution des modes de commerce,

� l’importance du conseil, de la qualité et le renouveau de la proximité (densifications du commerce de petites surfaces de proximité dans les villes-centres et en milieu rural…).

Une analyse transversale de l’impact de ces nouvelles orientations stratégiques rend compte des évolutions et des besoins pour les métiers du commerce. On note ainsi des besoins en compétences accrus quant à :

� l’expertise portée sur les produits, � la gestion des flux d’information et des communautés d’usagers,

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� l’intégration des activités commerciales, � la capacité d’analyse de l’information au service de la performance commerciale, � l’efficacité dans la chaîne logistique…

Ces évolutions affectent l’ensemble des métiers du commerce (métiers de la vente et conseil client, métiers de l’accueil et de l’encaissement, métiers du pilotage des points de vente, métiers de la supply chain…). Le déploiement des nouvelles technologies constitue un enjeu central pour la compétitivité des entreprises de la Vente à Distance (VAD). Elles induisent des évolutions stratégiques et organisationnelles majeures à accompagner par une gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. Parmi les fonctions particulièrement affectées figurent plus particulièrement les fonctions logistique, relation client, et les métiers support de l’activité. Egalement impactées par l’intégration du numérique, les entreprises de commerce interentreprises (B to B) sont soumises à la nécessité de faire évoluer leurs modes de relation clientèle. Elles doivent par ailleurs élargir leur gamme de service et s’adapter aux exigences de l’internationalisation pour faire face à une concurrence accrue sur l’ensemble des marchés. Un important besoin de profils technico-commerciaux est attaché à cette activité malgré les difficultés conjoncturelles qui affectent les entreprises de ce secteur. Un effort particulier de formation continue s’impose par ailleurs en direction des personnels en charge des fonctions logistiques, confrontés à de nouveaux contextes de travail. Des outils au soutien de l’innovation : Le numérique constitue un facteur endogène au développement de la filière et le principal vecteur d’innovation. Le secteur du commerce dispose d’un Pôle de Compétitivité (PICOM) et fait partie des secteurs identifiés comme stratégiques dans la Stratégie Régionale de l’Innovation (SRI-SI). Il est partie prenante du Domaine d’Activité Stratégique (DAS) Ubiquitaire et internet des objets. Ces outils constituent le cadre dans lequel s’anticipe et se construit le commerce du futur. Les enjeux du point de vue économique et de l’innovation sont les suivants :

� Développer un environnement favorable à l’évolution des entreprises du commerce et de la distribution dans le cadre des mutations très rapides qu’elles connaissent

� Permettre la création et le développement en région de nouveaux concepts commerciaux � Développer l’innovation en lien avec les filières technologiques et logistique de manière à

conforter la Métropole en tant que place du commerce du futur � Favoriser l’adaptation des formations initiales et continues aux nouveaux métiers aux

nouvelles compétences issues des évolutions des organisations et des usages des nouvelles technologies.

Les axes prioritaires définis par le Contrat d’Obje ctif Sectoriel (COS) :

� Rapprocher les outils existants au bénéfice d’une observation partagée des évolutions du secteur

� Rechercher la complémentarité entre les dispositifs et les voies de formation pour la construction de parcours de formation et d’insertion professionnelle cohérents

� Favoriser l’émergence de nouveaux métiers et l’adaptation des métiers existants aux évolutions induites par le développement du numérique

� Accompagner les mutations en cours en renforçant la sécurisation des parcours professionnels des salariés

� Accompagner les PME et TPE dans la gestion de leurs Ressources Humaines – Soutenir les projets de création d’entreprise (essaimage)

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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� Développer les compétences liées aux problématiques de développement durable dans les activités qui y sont particulièrement exposées (bricolage, jardinerie, alimentation…)

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2. Les Indicateurs clés emploi / formation de la fi lière Les métiers liés au commerce représentent 156 600 emplois en Nord - Pas de Calais et recouvrent une grande diversité de métiers, appelant des champs professionnels et des niveaux de compétence variés. Secteur jeune, le secteur du commerce se renouvelle davantage par des créations nettes ou des besoins liés au turnover que par des renouvellements de fin de carrière

Secteur

EMPLOI en 2010

Nombre total d’emplois*

Pyramide des âges Niveaux de qualification

-30 ans 50 ans et + Niv V-Vbis Niv IV Niv III et +

Commerce 156 580 28,3% 17,4% 37,5% 27,5% 34,8% Tous secteurs 1 519 865 21,9% 24,0% 45,9% 20,0% 33,4%

* Estimation de l'emploi sur la base des familles professionnelles (entrée métiers) Un secteur jeune et attractif induisant une concurrence accrue sur le marché du travail dont le niveau de chômage est plus élevé que la moyenne mais dont la fluidité reste bonne. Des disparités sont tout de même à noter : les métiers de télévendeurs et de VRP sont davantage en tension que ceux de cadres technico-commerciaux et de vendeurs pour lesquels les candidats restent plus longtemps dans le chômage du fait d’un trop grand nombre de demandeurs d’emploi au regard des offres proposées.

Secteur CHOMAGE au 30/09/2013

DEFM* Evolution annuelle

Part -30 ans DELD** Indicateur

de chômage***

Commerce 52 064 3,1% 33,5% 42,3% 25,0% Tous secteurs 387 826 4,4% 22,7% 48,1% 20,3%

* DEFM = Demandeurs d’Emploi en Fin de Mois ** DELD = Demandeurs d’Emploi de Longue Durée *** DEFM / (DEFM + ensemble des actifs du domaine)

L’offre de formation dans le domaine commercial bénéficie d’une volumétrie importante en région. Elle repose à 80% sur les formations initiales avec une prépondérance dans la voie scolaire (67%). La part des non-diplômés se réduit au cours des deux dernières décennies. On trouve une grande diversité des niveaux et des spécialités de formation selon les commerces et le type de produits vendus. De nombreux profils se côtoient et le commerce est souvent conçu comme transitoire dans le parcours professionnel.

Secteur

FORMATION en 2012-2013 Effectifs sortants (années

terminales)

Voie Scolaire Apprentissage

Formation demandeurs

d’emploi

Taux de dimensionnement de la

formation* (pour 1 000 emplois)

Commerce 10 722 67,4% 14,0% 18,6% 68 Tous secteurs 83 037 56,2% 13,1% 30,7% 55

* Nombre de sortants de formation pour 1 000 emplois

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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En 2015, les entreprises du secteur commercial ont déclaré 9 274 projets de recrutement en Nord - Pas de Calais soit 11,6% du total régional. Tous les bassins d’emploi sont concernés. Les deux bassins d’emploi de la Métropole lilloise (Lille et Roubaix Tourcoing) représentent près de 40% des projets de recrutement régionaux (Lille : 27,6% et Versant Nord Est : 11,4%). C’est sur le bassin de l’Artois-Ternois que les projets de recrutement dans ce secteur sont perçus comme ayant le plus de difficultés à aboutir (près de 40%).

Besoins de main d’œuvre du secteur commerce en région Nord Pas de Calais par bassin d’emploi

(source : BMO 2015 pôle emploi)

bassin d'emploi

toutes filières commerce

nombre de projets de

recrutement

difficultés à recruter

nb de projets de recrutement

difficultés à recruter

Lille 23 316 29,40% 2 564 26,00%

Roubaix - Tourcoing 7 364 32,90% 1 055 28,90%

Valenciennes 6 527 29,20% 650 14,40%

Dunkerque 6 159 22,40% 919 17,60%

Artois - Ternois 5 517 29,80% 620 39,70%

Lens 5 389 27,20% 744 16,00%

Béthune – Bruay 4 453 22,20% 529 17,50%

Douai 3 381 34,60% 199 14,70%

Boulonnais 3 205 27,40% 362 30,30%

Calais 2 866 17,00% 353 20,40%

Montreuil 2 749 33,70% 415 15,30%

Cambrésis 2 563 22,50% 331 30,30%

Sambre - Avesnois 2 526 29,40% 436 24,10%

Flandre - Lys 1 993 29,30% 97 30,20%

Audomarois 1 894 26,80% 341 5,90%

Total 79 902 9274

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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3. Les données formation 1

• Total des effectifs en formation professionnelle initiale (dont postbac) : 20 591 apprenants • Poids de la filière dans l’ensemble des effectifs (form. pro. et postbac) : 20,42% • Part de l’apprentissage : 16,42% (moyenne régionale 21%)

� Diplômes La liste des diplômes implantés en région, tant en voie scolaire que par apprentissage, est disponible en annexe 4 du document. Elle est complétée par une liste des diplômes connexes également présents en Nord – Pas de Calais. On peut noter l’absence des diplômes suivants :

Diplômes absents de la carte des formations en Région Nord Pas de Calais

Niveau Diplôme

V CAP Employé de vente spécialisé, option D : Librairie-Papeterie-presse IV BP Libraire

� Voie scolaire En voie scolaire, la filière « Commerce » représente 22,2% des effectifs de la voie professionnelle et postbac. Avec 68% des effectifs, le niveau IV y est le plus représenté et dépasse de 9 points la moyenne régionale.

Les niveaux de formation (effectifs formation pro. et postbac)

Effectifs niveau

Part du niveau*

Moyenne régionale**

Niveau V 1 517 9 % 15% Niveau IV 12 030 68% 59 %

Niveau III et + 4 139 23% 26 % Total 17 686 100% 100%

* Effectifs du niveau au sein du secteur / Effectifs totaux du secteur ** Effectifs régionaux du niveau / Effectifs régionaux de la form. pro et du postbac

Les ¾ des élèves sont formés dans un établissement public (+1,7 points par rapport à la moyenne).

Le statut des élèves (effectifs formation pro. et postbac)

Part du public par rapport au privé pour la filière

Niveau V 84,9% Niveau IV 74,12% Niveau III 75,79% Total : 75,44%

Part du public par rapport au privé (moyenne région ale)

Niveau V 78,4% Niveau IV 72,7% Niveau III 73,4% Total : 73,7%

1 Voie scolaire : 2013/2014 ; Apprentissage : janvier 2014

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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Les effectifs de la filière Commerce sont majoritairement inscrits en bac pro Commerce (42% des effectifs).

Nombre d’élèves dans chaque diplôme

Niveau Diplôme Effectifs totaux

Public Privé Part*

V CAP Employé de commerce multi-spécialités 1 126 981 145 74,2%

V CAP Employé de vente spécialisé, option A : produits alimentaires

246 218 28 16,2%

V CAP Employé de vente spécialisé, option B : produits d'équipement courant

100 44 56 6,6%

V CAP Employé de vente spécialisé, option C : services à la clientèle

28 28 0 1,8%

V MC Vendeur spécialisé en alimentation 17 17 0 1,1% IV Bac pro Accueil - Relation Clients et Usagers (ARCU) 1 314 945 369 10,9% IV Bac pro Commerce 7 556 5 936 1 620 62,8%

IV Bac pro Vente (Prospection - Négociation - Suivi de clientèle)

1 039 620 419 8,6%

IV Bac pro Optique lunetterie 178 94 84 1,5% IV Seconde Bac pro agricole Conseil vente 127 44 83 1,1%

IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en alimentation

33 0 33 0,3%

IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en produits de jardin

79 35 44 0,7%

IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en animalerie 95 18 77 0,8% IV Bac techno STMG Mercatique (Marketing) 1 591 1 207 384 13,2% IV MC Assistance, conseil, vente à distance 18 18 0,1% III BTS Commerce international à référentiel européen 560 520 40 13,5% III BTS Management des Unités Commerciales (MUC) 1 724 1 142 582 41,7% III BTS Négociation et Relation Clients (NRC) 1 175 968 207 28,4% III BTS Professions immobilières 197 197 4,8% III BTS Technico-commercial 417 310 107 10,1% III BTSA Technico-commercial 66 66 1,6%

Total 17 686 13 342 4 344 * Effectifs du diplôme (public/privé) / Effectifs totaux du secteur

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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Trois zones d’emploi concentrent plus de 38% des élèves en voie scolaire. Il s’agit des zones d’emploi de Lille, Lens-Hénin et Roubaix-Tourcoing. Elles pèsent respectivement 16,8%, 11,3% et 10,5% des effectifs de la filière. Cependant, les territoires où la filière est la plus implantée sont ceux de Lens-Hénin, du Cambrésis et du Douaisis (indice de spécificité supérieur à 1).

Répartition géographique des élèves

Zone d’emploi Effectifs du Secteur

Poids du bassin pour ce

secteur*

Poids de la zone d’emploi

pour les effectifs de

tous les secteurs**

Indice de spécificité du

secteur***

Lille 1 855 10,5% 10,3% 1,02 Roubaix - Tourcoing 2 979 16,8% 17,8% 0,95

Flandre - Lys 1 010 5,7% 6,1% 0,93 Dunkerque 507 2,9% 3,3% 0,88 Douaisis 1 210 6,8% 6,1% 1,12

Valenciennois 1 611 9,1% 8,9% 1,02 Sambre - Avesnois 912 5,2% 4,3% 1,21

Cambrésis 933 5,3% 5,8% 0,90 Artois - Ternois 1 126 6,4% 7,0% 0,91 Lens - Hénin 2 004 11,3% 9,0% 1,26

Béthune - Bruay 1 126 6,4% 6,2% 1,02 Saint Omer 516 2,9% 3,6% 0,80

Calaisis 692 3,9% 4,6% 0,85 Boulonnais 808 4,6% 4,3% 1,06

Berck - Montreuil 397 2,2% 2,7% 0,84 Total 17 686 100% 100,0%

* Effectifs ZE du secteur / Effectifs régionaux du secteur ** Effectifs ZE de la form pro et du postbac / Effectifs régionaux de la form pro et du postbac *** Au-dessus de 1, le secteur est fortement implanté dans la zone d’emploi. En deçà, il est sous-représenté par rapport aux moyennes régionales

� Apprentissage • Total des effectifs (dont postbac) : 2 905 apprentis • Poids de la filière dans l’ensemble des effectifs (form. pro. et postbac) : 13,7% En apprentissage, le niveau III est celui qui compte le plus d’apprentis dans les formations de la filière Commerce (40% des effectifs).

Niveaux de formation

* Effectifs du niveau au sein du secteur / Effectifs totaux du secteur ** Effectifs régionaux du niveau / Effectifs régionaux de la form. pro et du postbac

Niveau Effectifs du secteur Part du niveau* Moyenne

régionale** V 546 19% 38% IV 629 22% 26% III 1 175 40% 21% II 186 6% 3% I 369 13% 12%

Total 2 905 100% 100%

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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Le BTS Management des Unités Commerciales accueille le plus grand nombre d’apprentis avec des sections remplies à plus de 80%. La majorité des diplômes de niveau II et I sont très attractifs et connaissent un taux de remplissage supérieur à 100%. Nombre d’apprentis dans chaque diplôme et taux de remplissage des places conventionnées (conv.)

Niveau Diplômes spécialité Commerce Réel Conv. Taux

V CAP Employé de vente spécialisé, option A : produits alimentaires 457 588 78%

V CAP Employé de vente spécialisé, option B : produits d’équipement courant

83 261 32%

V MC Vendeur spécialisé en alimentation 5 26 19%

IV Bac pro Accueil - relation clients et usagers 21 117 18%

IV Bac pro Commerce 328 806 41%

IV Bac pro Technicien conseil vente en alimentation, spé produits alimentaires

195 234 83%

IV Bac pro Technicien conseil vente en alimentation, spé vins et spiritueux 12 39 31%

IV Bac pro Technicien conseil vente en animalerie 25 52 48%

VI Bac pro Technicien conseil vente en produits de jardin 7 104 7%

IV Bac pro Vente (prospection - Négociation - suivi de clientèle) 3 26 12%

IV MC Vendeur spécialisé en produits techniques pour l'habitat 7 13 54%

IV TH Conseiller service en après-vente 10 13 77%

IV TH Technicien services en multimédia 0 13 0%

IV TH Vendeur conseiller commercial 6 13 46%

IV TH Vendeur de l'électrodomestique et du multimédia 19 26 73%

III BTS Management des unités commerciales 529 650 81%

III BTS Négociation et relation clients 276 364 76%

III BTS Technico-commercial 19 78 24%

III BTSA Technico-commercial 165 221 75%

III CSA Responsable technico-commercial en agrofournitures 0 13 0%

III DUT Techniques de commercialisation 149 195 76%

III TH Attaché commercial 8 39 21%

III TH Décorateur merchandiseur 26 52 50%

II DIP Diplôme de l'Ecole supérieure de management de l'entreprise de Lille-Nice

77 52 148%

II LICPRO Commerce spé commercialisation des biens et services interentreprises

29 26 112%

II LICPRO Commerce spé distribution, mention management et gestion de rayon

19 52 37%

II LICPRO Commerce spé management du point de vente 28 13 215%

II TH Responsable du développement commercial 33 52 63%

I MASTER Droit, économie, gestion : distribution et marketing spé management de la distribution

117 104 113%

I MASTER Droit, économie, gestion : marketing spé marketing direct et E-commerce

68 78 87%

I MASTER Droit, économie, gestion : distribution et marketing spé marketing de la distribution multicanal

59 78 76%

I MASTER Droit, économie, gestion : marketing spé marketing et commerce

55 52 106%

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I MASTER Diplôme grade master de Skema Lille 70 52 135%

Total Commerce 2 905 4 502 65%

L’offre de formation privée et consulaire dans le secteur est majoritaire à près de 85%.

Répartition des effectifs par statut des CFA et par spécialité

Niveau Public Privé Consulaire Total Part*

V 79 148 319 546 38% IV 118 365 146 629 26% III 250 721 204 1 175 21% II 174 12 186 3% I 369 369 12%

Total 447 1 777 681 2 905 100%

* Effectifs de la spécialité / Effectifs totaux du secteur Tout comme en voie scolaire, ce sont les 3 zones d’emploi de Lille, Roubaix-Tourcoing et Lens-Hénin qui accueillent le plus grand nombre d’apprenants : elles comptent à elles trois, près de 54% des effectifs apprentis de la filière commerce.

Répartition géographique des apprentis

Zone d’emploi (ZE) Effectifs du Secteur

Poids de la ZE pour ce secteur*

Poids global de la ZE**

Lille 566 19% 22% Roubaix - Tourcoing 500 17% 11%

Flandre - Lys 88 3% 2% Dunkerque 187 6% 6% Douaisis 55 2% 2%

Valenciennois 362 12% 16% Sambre - Avesnois 97 3% 3%

Cambrésis 85 3% 2% Artois - Ternois 129 4% 12% Lens - Hénin 495 17% 5%

Béthune - Bruay 26 1% 5% Saint Omer 86 3% 1%

Calaisis 91 3% 4% Boulonnais 109 4% 6%

Berck - Montreuil 29 1% 1%

TOTAL 2 905 100% 100%

* Effectifs ZE du secteur / Effectifs régionaux du secteur ** Effectifs ZE de la form pro et du postbac / Effectifs régionaux de la form pro et du postbac

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Les éléments d’analyse et de prospective Evolution attendue de l’emploi (DARES – métiers en 2022) : Les perspectives d’évolution de l’emploi dans le secteur du commerce à l’horizon 2022 sont positives, et devraient être davantage alimentées par des créations d’emplois ou des besoins liés au renouvellement par turnover,que par des besoins de renouvellement de personnels en fin de carrière. Le rythme des créations d’emplois semble devoir être relativement soutenu, tiré à la hausse par la prolongation des horaires d’ouverture, la recherche d’une plus grande qualité des prestations et la préférence des consommateurs pour la proximité physique des points de vente malgré le développement des nouvelles technologies.

• Le métier de caissier et d’employé de libre-service semble connaître une stabilisation, du fait notamment de l’automatisation croissante. Les métiers de vendeurs, attachés commerciaux et les cadres du commerce devraient pour leur part augmenter.

• Les métiers d’attachés commerciaux et de cadres du commerce, devraient être développés pour faire face au développement de « l’orientation client », au développement des activités de conception et de marketing et d’analyse données pour satisfaire les besoins des clients.

• Les métiers de responsables de magasins et autres intermédiaires du commerce sont appelés à être renforcés du fait de la densification des petites structures dans les villes-centres et en milieu rural.

Evolution pressentie des modèles économiques : 1. Une analyse prospective du PICOM introduit l’idée d’une évolution progressive du commerce,

par adaptation et/ou transformation du modèle actue l. Elle développe des scenarios autour de deux phases potentielles d’évolution et quatre trajectoires d’évolution :

a. Adaptation du modèle actuel, selon deux trajectoires possibles : • Consolidation et diversification du modèle low-cost pour permettre l’accès à la

consommation d’une partie de la population sur laquelle s’exerce la pression économique, • Développement du « commerce ubiquitaire » (consommateur et commerçant

développent l’ubiquité) avec deux enjeux dont l’importance s’intensifie : la proximité et la transition écologique. La question du modèle économique devient centrale. La fonction du magasin est redéfinie, de nouveaux concepts hybrides se développement, la logistique doit s’adapter aux contraintes environnementales et au développement de l’ubiquité ; des modes de consommation alternatifs se développent…

b. La transformation du modèle (transformation des chaînes de valeur - TIC intégrés avec enjeu sur les données personnelles), selon deux trajectoires envisagées : • Les marques d’enseignes s’imposent comme tiers de c onfiance dans la vie

quotidienne (pouvoir d’achat, sécurité, qualité, santé, bien-être, innovation, RSE…) garantie sur la maîtrise des données personnelles, personnalisation et customisation de l’offre…),

• « du produit vendu au service rendu » : l’usage est recherché davantage que le produit – le distributeur devient garant de la meilleure solution de consommation en fonction de chaque usage, il devient intégrateur de produit et services – nouvelles chaînes de valeur et nouveaux modèles.

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Une offre de formation volumineuse et multiforme (a vec une forte représentation de la voie scolaire) : Le secteur professionnel du commerce s’appuie sur une offre de formation importante, couvrant l’ensemble des voies de formation (formation initiale scolaire et supérieure, apprentissage, contrat de professionnalisation, formation professionnelle continue des salariés et des demandeurs d’emploi). Cette offre porte sur un vaste corpus de diplômes, titres et certifications, segmentés sur de nombreuses spécialités.

� On note l’importance des effectifs formés dans le cadre de la filière scolaire (67% des formés (+10% par rapport à la moyenne régionale) et la présence significative de l’enseignement supérieur, y compris en apprentissage. Sont également à prendre en considération les formations technico-commerciales relevant du ministère de l’agriculture.

� L’alternance est développée sous ses deux formes (apprentissage et contrat de professionnalisation), avec des pratiques de recours à l’une ou l’autre des formes variables selon les sous -secteurs.

� Le secteur du commerce présente par ailleurs encore des possibilités d’insertion et d’évolution pour des publics demandeurs d’emploi ou en situation de transition professionnelle.

� Le recours à la formation continue des salariés est essentiel, dans un secteur soumis à d’intenses mutations affectant les compétences des salariés en poste. L’accès à la certification est un des enjeux à relever pour favoriser une plus grande sécurisation des parcours professionnels.

� La mobilisation du dispositif de VAE est une des voies d’accès à la qualification et il apparaît utile d’en optimiser le recours.

La forte dispersion des certifications (titres, diplômes, CQP...) rend parfois difficile la lisibilité des parcours de formation pour les publics (et les professionnels de l’orientation), comme pour les entreprises. La question des passerelles entre ces certifications est par ailleurs posée, afin assurer une meilleure fluidité des parcours. Aussi l’organisation générale de l’offre et la carte des formations semblent-ils devoir faire l’objet d’une réflexion partenariale appropriée. Au-delà, l’un des principaux défis réside dans l’adaptation de cette offre aux nouveaux enjeux traversant le secteur, et notamment à l’impact des nouvelles technologies sur les usages et les pratiques professionnelles. Evolution en cours des diplômes : La Commission Paritaire Consultative N°15 a actuellement en charge la rénovation des bacs pro Commerce et Vente. Cette rénovation pourrait faire évoluer les deux diplômes vers un rapprochement voire une fusion des deux bacs pro. La CPC s’appuie pour cela sur une étude du CEREQ « Les emplois de la vente et du commerce : " Quelles évolutions et quelles perspectives pour les deux baccalauréats professionnels ? " » de mai 2014 qui propose les éléments d’analyse suivants :

« Globalement, les emplois de vendeurs et de commerciaux sont en progression depuis plusieurs années et les personnels qui occupent ces emplois ont également des niveaux de formation initiale nettement plus élevés qu’auparavant. Pourtant, vendeurs et commerciaux forment toujours des mondes professionnels aux caractéristiques et aux dynamiques franchement distinctes : • Les vendeurs évoluent avant tout au sein des secteurs du commerce et travaillent

davantage en CDD et à temps partiel, surtout lorsqu’ils débutent. Ce sont plus souvent des femmes.

• Les commerciaux sont diffusés un peu partout au sein de l’ensemble des secteurs d’activité. Ils demeurent en majorité des hommes. Les jeunes commerciaux tendent pour leur part à construire des carrières plus durables dans leur métier, ce qui n’exclut pas une mobilité assez importante sur le marché du travail.

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Alors que les diplômés de la spécialité commerce-vente restent largement minoritaires parmi les vendeurs et les commerciaux, on n’assiste pas à la même évolution des profils de formation : • Pour les vendeurs, c’est surtout une percée du niveau IV qui s’opère. • Pour les commerciaux, on observe principalement un « boom » des niveaux supérieurs,

même si le niveau IV est parvenu jusqu’ici à résister. En termes de contenus, les métiers de la vente et du commerce connaissent plus des évolutions qu’une révolution à proprement parler. • Les commerciaux itinérants ont une activité de plus en plus « technicisée », pilotée,

« orientée clients » et connectée aux organisations du travail. • Les vendeurs en magasin tendent pour leur part à se recentrer sur leur cœur de métier, à

savoir la relation client, sur fond d’intensification du travail et de centralisation accrue des fonctions d’animation et de gestion des commandes et des stocks, en particulier au sein des grandes enseignes et des réseaux de magasins.

• Les télévendeurs/conseillers à distance voient leur activité se complexifier : durcissement des conditions d’exercice, « sens du client » accru, développement de la pratique multicanale, moindre taylorisation du travail dans un nombre croissant de structures…

Le bac pro Commerce reste tout particulièrement ajusté aux exigences de son marché du travail de prédilection, celui des vendeurs en magasin. Le bac pro Vente est dans une situation moins favorable, en raison de la manière dont nombre de recruteurs se représentent aujourd’hui les exigences des métiers de commerciaux. Les deux bacs pro semblent en revanche déconnectés des besoins spécifiques et de plus en plus exigeants du domaine de la télévente/conseil à distance. Sans les rejeter totalement, les recruteurs de ce domaine ne se reconnaissent pas dans leur contenu ni dans celui des BTS/DUT du secteur. »

Par ailleurs le BTS Technico-commercial fait actuellement l’objet d’une étude à la demande de la CPC qui s’interroge sur son positionnement dans la filière commerce alors que le profil technique de ce diplôme est totalement prégnant. Enfin, pour les BTS Management des Unités Commerciales - MUC et Négociation Relations Client - NRC, la Commission souhaite engager une réflexion sur les rénovations à venir en lien avec les travaux sur les diplômes de niveau IV. Perspectives pour l’offre de formation : Ces perspectives d’évolution du modèle économique e t de plusieurs diplômes de la filière Commerce constitueraient une opportunité pour réflé chir sur l’offre de formation régionale afin de mieux répondre aux besoins des professionnels du secteur. L’offre de formation initiale dans ce domaine est très étendue aussi bien en voie scolaire qu’en apprentissage. Elle se concentre sur les zones d’emploi de Lille, du bassin minier, du Douaisis et du Valenciennois. Le dimensionnement de l’appareil de formation actuel semble suffisant et n’appelle pas à un développement particulier en région, l’accès aux métiers du commerce n’étant pas limité aux seuls profils issus des formations commerciales dédiées. Au cœur de profondes transformations liées aux évolutions des technologies et des organisations, le secteur du commerce s’inscrit dans de nouvelles dynamiques supposant l’élargissement des compétences attendues et la nécessité d’une montée en qualification des personnels vers le niveau III et plus, ce qui tend à fragiliser l’accès des niveaux V à certains emplois jusqu’alors possible. La réflexion doit donc se porter sur la montée en qualification vers le niveau III et la nécessité de créer des passerelles entre les formations de niveau IV et les formations de niveau III.

• Niveau V : les diplômes de niveau V sont très peu représentés dans les zones d’emploi de Flandre - Lys, Saint Omer et Berck-Montreuil. Même si les partenaires du COS ont démontré la nécessité de ne pas positionner de gros volumes de formation de niveau V, la faible mobilité des publics sur les premiers niveaux rend nécessaire une réflexion sur la possibilité de créer une offre de proximité sur ces territoires, via le CAP Employé de Vente spécialisé,

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles La filière Commerce

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qui présente de meilleurs taux d’insertion professionnelle que la CAP Employé de Commerce Multi-spécialités.

• Niveau IV : l’offre est proposée sur tout le territoire régional et ne nécessite pas de développement. Elle est par ailleurs très importante dans tout le bassin minier en voie professionnelle : les trois bacs pro de la filière commerce sont présents sur 17 sites de formation initiale dans les zones d’emploi de Douai, Lens-Hénin-Liévin et Béthune-Bruay.

• Bac technologique : une réflexion pourrait être engagée sur la voie technologique (bac techno Sciences et Technologies du Management et de la Gestion – STMG, option mercatique) : 71 lycées proposent cette formation au niveau académique. Certaines implantations sont déconnectées de toute liaison avec le postbac ou la voie professionnelle.

• Postbac : les niveaux supérieurs sont représentés dans chaque territoire avec une forte prédominance au niveau régional du BTS Management des Unités Commerciales proposé dans 40 lycées ou CFA et du BTS Négociation Relation Client présent sur 28 sites de formation. Le commerce étant souvent conçu comme transitoire dans le parcours professionnel, il est nécessaire de maintenir ces flux de formation. Quelques opportunités peuvent de plus être créées via le BTS Technico-commercial et doivent être privilégiées par la voie de l’apprentissage.

• Métropole lilloise : on y constate une offre importante de niveau III : - le BTS Management des Unités Commerciales est présent sur 11 sites - le BTS Négociation Relation Client compte 8 implantations - le BTS Technico-commercial est dispensé dans 5 lycées ou CFA - 3 lycées proposent le BTS commerce international Le groupement des centres de décision de la Distribution et de la Vente à distance sur la Métropole justifie l’intérêt d’un Pôle de formation supérieur. Ces diplômes sont très attractifs et correspondent de plus en plus aux besoins des professionnels. La réflexion doit se porter sur la nécessité de créer des passerelles entre les formations de niveau IV et les formations de niveau III. Les réformes à venir pourront être une réponse.

• Commerce de détail : l’analyse de ce sous-secteur est étudiée à travers le prisme de l’artisanat (cf livret Artisanat).

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles Annexes

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Annexes

Les diplômes du Secteur Commerce Diplômes présents en Région (voie scolaire et apprentissage) :

NIVEAU DIPLOME LIBELLE

V CAP Employé de commerce multi-spécialités V CAP Employé de vente spécialisé, option A: produits alimentaires V CAP Employé de vente spécialisé, option B : produits d'équipement courant V CAP Employé de vente spécialisé, option C : service à la clientèle

V Mention Complémentaire

Vendeur spécialisé en alimentation

IV Bac pro Accueil - relation clients et usagers IV Bac pro Commerce IV Bac pro Vente (prospection - négociation - suivi de clientèle) IV Bac pro Optique lunetterie IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en alimentation, spé produits alimentaires IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en alimentation, spé vins et spiritueux IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en animalerie IV Bac pro agricole Technicien conseil vente en produits de jardin

IV Bac techno Sciences et Technologies du Management et de la Gestion – STMG,

option mercatique (marketing)

IV Mention Complémentaire

Assistance, conseil, vente à distance

IV Mention

Complémentaire Vendeur spécialisé en produits techniques pour l'habitat

IV Titre homologué Conseiller service en après-vente IV Titre homologué Technicien services en multimédia IV Titre homologué Vendeur conseiller commercial IV Titre homologué Vendeur de l'électrodomestique et du multimédia III BTS Commerce international à référentiel commun européen III BTS Management des unités commerciales III BTS Négociation et relation client III BTS Professions immobilières III BTS Technico-commercial III BTS AGRICOLE Technico-commercial III CSA Responsable technico-commercial en agrofournitures III DUT Techniques de commercialisation III Titre homologué Attaché commercial III Titre homologué Décorateur marchandiseur

II DIP Diplôme de l'école supérieure de management de l'entreprise

de Lille-Nice II Licence pro Commerce, spé commercialisation des biens et services interentreprises II Licence pro Commerce, spé distribution, mention management et gestion de rayon II Licence pro Commerce, spé management du point de vente II TITRE HOMOLOGUE Responsable du développement commercial

I MASTER Droit, économie, gestion : distribution et marketing, spé management de la distribution

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles Annexes

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I MASTER Droit, économie, gestion : marketing, spe marketing direct et e-commerce

I MASTER Droit, économie, gestion : distribution et marketing, spe marketing de la

distribution multicanal I MASTER Droit, économie, gestion : marketing, spe marketing et commerce I MASTER Diplôme grade master de SKEMA Lille

Diplômes connexes en Région (voie scolaire et apprentissage) : Ensemble des diplômes relevant du secteur de l’Artisanat, notamment des métiers de bouche.

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Regards croisés Économie-Formation-Territoires Perspectives sectorielles Annexes

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Bibliographie du secteur professionnel exploré

� Nord-Pas de Calais

PICOM, Pôle de compétitivité des industries du commerce www.picom.fr « Chiffres clés Nord-Pas de Calais », Edition 2015, Chambre de commerce et d’industrie Région Nord-de France, Lille, 2015. « Le commerce de détails en Nord-Pas de Calais », Analyses filières, Chambre de commerce et d’industrie Région Nord de France, Lille, avril 2015.http://www.grand-lille.cci.fr/info-eco/analyses/le-commerce-de-detail-en-region-situation-et-perspective/ « Le commerce en Nord-Pas de Calais », Observatoire prospectif du commerce, FORCO, Lille, septembre 2014. « Stabilité de l’activité du commerce de détail au printemps 2014 », Point de conjoncture, Chambre de commerce et d’industrie Région Nord de France, Lille, avril 2014. « Commerce de demain – Numérique : affaire à saisir », dossier, revue J’innove en Nord-Pas de Calais, n°12, Lille, juin 2013. « L’industrie du commerce en Nord-Pas de Calais », Pôle de compétitivité Industrie du commerce, INSEE Nord-Pas de Calais, Lille, décembre 2012. «Le commerce en Nord-Pas de Calais, évolutions et mutations », Chambre de commerce et d’industrie Région Nord de France, Horizon éco, n°113, Lille, novembre 2012. « Commerce une industrie en cours de mutation », dossier, revue J’innove en Nord-Pas de Calais, n°3, Lille, novembre 2009. « Trajectoires socio-économiques », DIRECCTE Nord – Pas de Calais.

� France

« Bilan annuel du e-commerce en France », Communiqué de presse, Fédération e-commerce et vente à distance (FEVAD), Paris, janvier 2015. « La situation du commerce en 2013 », Document de travail, Insee, Direction des statistiques d’entreprises, Commission des comptes commerciaux de la Nation, Division commerce, Paris, décembre 214. « Solutions et expérimentations du commerce ubiquitaire en France », Centre d’innovation des technologies sans contact (CITC-EuraRFID), Euratechnologies, Lille, avril 2014. « Etude prospective sur les métiers de la Relation Client », AGEFOS PME, Ministère du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social, Mission nationale relation client (MNRC), Eurogroup consulting, Paris, juin 2013. « Contrat d’étude prospective des métiers du e-commerce » Observatoire prospectif du commerce, synthèse, Paris, juin 2013. « L’innovation commerciale – Quelles innovations commerciales au regard des attentes des consommateurs ? », Centre de recherche pour l’étude des conditions de vie (CREDOC), cahier de recherche, n°291, Paris, novembre 2012.

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Cartographie

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