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OFFICE DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE OUTRE-MER
Centre d'Adiopodoumé
Laboratoire de Sédimentologie
EROSION - TRANSPORT - SEDIMENTATION EN MILIEU
INTER TRaPI CAL
(Côt e d'Ivoire)
TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION SUR LE BASSIN DE KORHOGO
par
Franç oi s LEN aIR
Décembre 1968
,. r
Ce rapport entre dans le cadre de l'étude sur l'érosion, letransport et la sédimentation en milieu intertropical (Bassin duB1lliDAMA) •
Cette opération a été conçue et dirigée par Monsieur leProfesseur J -Ph. MANGIN (1).
(1) - Laboratoire dG Géologie ct de Sédimentologie.Faculté des Sciences de NICE.
INTRODUCTION
Nous nous sommes proposés, au cours de cette étude, de déterminer la quantité de matériel solide exportée en suspensionsur un bassin représentatif situé en savane au cours de l'année
1967.
A 7 kilomètres au Sud-Ouest de Korhogo, se trouve le bassin
de Waraniené qui intéresse le cours supérieur du Loserigue, af
fluent du Laffigue qui se jette dans le Bandama. La superficie
de ce bassin représente 3,63 km2 •
La roche-mère n'est visible qu'en de rares affleurementssitués près du déversoir qui limite le bassin à l'aval. Il s'agitd'un granite à grain assez fin comportant des zones pegmatitiquesroses à biotite dans lesquelles des veines aplitiques viennents'intercaler. Les altérations sont épaisses et peuvent dépasserune quinzaine de mètres.
La pente, de l'ordre de 3 %est faible et nous pouvons distinguer le plateau, les pentes et les bas-fonds. Sur le plateau,nous trouvons un sol rouge gravillonnaire (à tendance ferrallitique)auquel fait suite sur les hauts de pente un sol ocre très gravillonnaire. Les bas de pente sont représentés par un sol gris blanchâtre sableux ou beige ocre non gravillonnaire (à tendance ferrugineuse). Dans les bas-fonds nous trouvons des sols gris (hydromorphes) •
La végétation est du type de savane herbeuse avec arbustes
dont une partie a été mise en culture.
La pluviométrie sur le bassin pour l'année 1967 représente
une hauteur moyenne totale de 1339 mm que nous pouvons comparerà la moyenne interannuelle de la station de Korhogo qui est de
1406 mm sur 29 années. Les valeurs pluviométriques mensuelles sonttrès proches des valeurs médianes mensuelles enregistrées sur le
bassin sauf en septembre et octobre où l'année 1967 est déficitaire.
2
L'exutoire du bassin est équipé d'un déversoir avec limni
graphe mais l'important débit solide qu'entraine le Loseriguerend nécessaire l'étalonnage de la section à chaque crue, ce qui
exige une mise à jour continue de la courbe de tarage.
REALISATION
Les échantillons qui serviront à la détermination du transport solide en suspension sont prélevés au cours de la crue à
des intervalles de temps et de débits rapprochés. Ceci afin desaisir le phénomène en continu tant en fonction du temps que dudébit.
La prise des échantillons se fait à l'aide d'wn appareilconstitué par wn réservoir en plastique à section rectangulairebouché à wne extrémité.
Les prélèvements s'opèrent toujours sur la même verticalecorrespondant au lit Qineur du cours d'eau et sur wne tranched'eau variant de la surface à 20 cm de profondeur. En général,l'échantillon intéresse les 15 centimètres les plus proches dela surface.
Le prélèvement d'une dizaine de litres est transporté dans
un jerricane.
On détermine le volume de cet échantillon qui est versé
dans un vase à décantation. Afin de faciliter le dépôt des parti
cules fines, nous utilisons wne solution de 15 cm3 de sulfate
d'alumine à 10 %.
Au bout de 2 ou 3 jours, la décantation est complète. Ilfaut siphonner et transvaser le dépôt dans wn becher de 2 litres.Quelques heures après celui-ci est à nouveau siphonné et le résiduversé dans wne coupelle de 100 cm3 qui sera placée à l'étuve.
Le résidu sèché sera pesé et en fonction du vomume d'eaumesuré. nous en déduirons la charge solide wnitaire en kg/m3.
3
CAUSES D'ERREURS
Des erreurs peuvent être causées par la lecture de léchellelimnimétrique, celle-ci ne donnant qu'une précision au centimètreprès.
D'autre part, la courbe de tarage nous donne la valeur du
débit avec une précision de 5 %.
Comme nous l'avons indiqué plus haut, le prélèvement s'ef
fectue toujours sur la même verticale. Nous aurions aimé pouvoir
coupler chaque échantillon avec une mesure de vitesse, mais la
rapidité avec laquelle se fait l'augmentation du débit ne permet
pas la simultanéité des deux opérations.
La pesée entraîne également une erreur, toutefois, avec
une balance qui permet une lecture au mg sur un poids qui dépasse
souvent 10 grammes, celle-ci reste négligeable.
Au cours de la déssication, nous récupérons avec les soli
des le résidu sec soluble correspondant à 100 cm3 de l'échantillon
mis à décanter, ce qui représente un poids toujours inférieur à
10 mg.
La charge solide transportée varie de 0,2 à 6 ou 7 gra~nes
par litre, soit une pésée de 2 à 70 grammes, ce qui laisse une
marge suffisante de sécurité dans l'interprétation des résultats.
CHARGE SOLIDE UNITAIRE
Avant la crue, la charge solide unitaire peut 6tre consi
dérée comme nulle, mais dès le début du ruissellement, celle-ci
augmente très vi te.
Nous no pouvons pas donner une valeur de la charge solide
correspondant à un débit donné. En effet, il semble que ce ne soit
pas le débit qui commande la valeur de la charge, mais plutôt la•
vitesse de la variation du débit. A chaque accélération, nous cons-
tatmns une augmentation très nette du transport solide.
4
Ce point reste à préciser surtout d'après l'analyse granu
lométrique des éléments figurés. Il faudra s'attacher non seulement
au pourcentage des différentes classes granulométriques mais à
l'évaluation du grain transporté de diamètre maximum. Nous pour
rons peut être, d'après ceci, mieux connaître le facteur influant
sur la charge solide transportée en montée de crue.
Lors de la décrue, les échantillons pris au cours de la
saison 1967 sont venus confirmer les valeurs des années précédentes
(figure 1).
Nous constations une décroissance de la charge solide en
fonction du débit depuis le maximum de crue jus~u'au retour au dé
bi t de base.
Il arrive ~ue certaines valeurs de cette charge solide soi
ent nettement supérieures à celles ~ui sont données par la courbe
moyenne. Ceci se produit dans le cas des crues composées dans les
~uelles la décrue de la première interfère avec l'accélération du
débit donnée par la montée de la crue suivante.
Nous pouvons considérer ~u'à cha~ue débit en décrue corres
pond une charge solide unitaire. Lors de la décrue, la vitesse du
courant diminue et par consé~uent sa compétence.
LES CRUES ETUDIEES
En montée de crue, les prélèvements sont effectués à des
intervalles de temps rapprochés, en particulier lors des grandes
variations de la valeur du débit. Cet échantillonnage serré permet
de mieux suivre le phénomène en continu et de saisir les variations.
Durant la décrue, le nombre des échantillons peut être ré
duit, car, comme nous l'avons vu, la valeur de la charge trans
portée peut se déduire du débit.
Sur les figures 2 à 9, nous avons porté.pour cha~ue crue
étudiée l'hydrogramme couplé avec le transport solide en suspension.
CHARGE SOLIDE / DEBIT EN DECRUE
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0,1
.• ' 0
o
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fig. 1
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Charge solide
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25/8/67
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Fig. 4
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Charge solide
26/8/67
DebitCharge solide
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9/IX/67
Fig.8
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Debit
Cha rge solide
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11 / IX /1967
Debit
Charge solide
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1 1
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Fig. 7
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Charge solide
Debit
12 / IX /1967
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Fig. 8
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Fig· 92"
Debit
Charge solide
15_16 / IX /67
3"
14
VOLUME RUISSELE - TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION
Au cours de la saison 1967, huit crues nous ont permisd'étudier le volume ruisselé et la charge solide transportée ensuspension pour chacwrre d'elles (figure 10). Nous remarquons larelation qui existe entre ces deux valeurs.
Pour cette étude, nous avons classé les crues dans l'ordre
décroissant des volumes ruisselés et d'après la courbe moyennetracée sur la figure 10, nous en avons déduit pour chaque volume
ruisselé le poids du matériel solide transporté en suspension.
Ces valeurs sont consignées sur le tableau
Date
Vr = volume ruisselé en m3
Tonnes = poids transporté en suspension
Vr %= pourcentage relatif du volume ruisselé de chaque
crUEl.
Tonnes % = pourcentage relatif du transport solide en.
suspension de chaque crue
E % = pourcentage du volume de cha~ue crue par rapport
à l'écoulement annuel
Vr % c = valeurs cumulées de Vr %
Tonnes %c = valeurs cumulées de tonnes ~
E %c = valeurs cumulées de E %.
1(.0.000
..tO.Q6D
../0.000
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1967
TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION
EN FONCTION DU VOLUME RUISSELE-fODD
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Fig.10
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1S'oH 81, H'o 3-/J ~bO (),5"~O
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1
17
Nous arrivons pour 1967 à un total de 197.720 m3 ruisselés
correspondant à un transport solide en suspension d'environ 375
tonnes ..
Remarques
1° - le volume ruisselé de la crue du 26 août donné sur le ta
bleau correspond au volume total ruisselé lors des 2 crues consé
cutives, alors que le volume ruisselé donné sur la figure 4 ne
représente que la première de ces crues.
2° - pour les volumes ruisselés inférieurs à 1.490 m3 (valeur
du 9 septembre) la courbe de la figure 10 a été prolongé par un
trait discontinu n'ayant pas de poids transporté correspondant
à ces volumes ruisselés.
En fait, les crues extrêmes échantillonnées s'étendent de
1490 à 49400 m3 et Glles limitent 88,9 %du volume ruisselé pen
dont l'année (voir tableau). De plus, signalons que les huit crues
étudiées représentent à elles seules près de la moitié du volume
ruisselé annuel et la crUG du 12 septembre en particulier, le
quart du total pour 1967.
Nous pouvons admettre que notre échantillonnage, réduit
en nombre, est représentatif de la saison.
3° - à titre de comparaison, nous avons déduit d'après les vo
lumes ruisselés en 1963 et 1964 les valeurs du transport solide
en suspension, ceci en utilisant les valeurs données par la fi
gure 10.
Los résultats des années 1965 et 1966 n'ont pu être établis
car les résultats hydrologiques ne sont pas en notre possession.
18
IMPORTANCE DES CRUES
Portone les valeurs des pourcentages du transport solide ensuspension à la date de cha~ue crue. A l'examen de la figure 11,nous constatons ~ue les premiers évènements intéressants se situentfin avril et mai, provo~ués par les premiers orages du début de lasaison des pluies. Ensuite, nous retrouvons une densité plus importante de crues au maximum de la saison des pluies, c'est à dire enaoût-septembre. Cette période passée, cha~ue crue prise individuellement ne provo~ue plus un transport solide important.
Le fait le plus marquant vis à vis de l'importance des cruesréside dans la nette prédominance d'un évènement ~ui provoque àlui seul la moitié de l'évacuation annuelle.
Comme nous l'avons indiqué plus haut, nous avons calculépour les années 1963 et 1964, les valeurs du transport en fonctiondu volume ruisselé à partir de la figure 10. Ces valeurs donnéesseulement à titre indicatif nous conduisent à comparer la figure 11aux figures 12 et 13.
L'année 1963 nous donne une allure générale très semblableà 1967 avec des crues nombreuses en août-septembre et une crue quireprésente près de 50 %du transport total.
Au cours de l'année 1964, l'effet de la grosse crue, situéènormalement en août-septembre, est amorti par la présence d'unecrue assez exceptionnelle en mai correspondant à une pluie de 71 mmprécédée quelques heures auparavant par une pluie de 23 mm. A cettepériode de l'année, ~ui correspond au début de la saison des pluies,les orages sont fréquents, et dans le cas présent, nous sommes dansl'excellentes conditions de saturation ce qui entraine un fort coefficient de ruissellement.
Si nous ne considérons plus les crues prises individuellement, mais la somme des volumes ruisselés et tonnages transportésà la fin de chaque quinzaine (figures 14 et 15), nous constationsqu'à la période de plus grand volume ruisselé correspond le plusfort tonnage transporté en suspension. Si nous plaçons ces deux valeurs en parallèles, nous notons l'écart qui existe en avril-maientre les volumes ruisselés et leur transport. De même, les volumesruisselés en juillet-août dont la somme est du m~me ordre de grandeur que celui de début septembre ne donnent même pas la moitié dutotal transporté durant cette période.
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POURCENTAGE DU TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION
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1967
VOLUME RUISSELE
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J F M A M J J A s o N o
1967
TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSION
Fig. 15
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TRANSPORT SOLIDE EN SUSPENSIONFig. 16
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. . .........--
~
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1964
TRANSPORT SOLI DE EN SUSPENSIONFig. 17
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25 4 1963
x 1964
o 1967
5
Fig. 18
10 15
27
La quantité de matériel transporté en suspension sur une
quinzaine ou toute l'année ne dépend pas uniquement du volumeruisselé mais de l'importance relative du volume de chaque crue.
Sur les figures 16 et 17, nous avons représenté les valeurscumulées par quinzaine du transport solide en suspension pour les
années 1963 et 1964.
ECOULEMENT - HUISSELLEr.IENT - TRANSPORT
Comme nous l'avons indiqué, le transport solide en suspension n'est effectué que par les crues. Le volume ruisselé parcGlles-ci pendant toute l'année 1967 représente 7,62 %du volumeécoulé sur le bassin. Nous pouvons noter la faible part que repré~
sentent les crues vis à vis de l'écoulement annuel.
En nous reportant au tableau, nous constatons que la plus
grosse crue représente en volume 1,9 %de l'écoulement annuel etprovoque plus de 50 %du transport en suspension.
Sur la figure 18, nous avons porté les valeurs correspondant à tonnes %c et E %c du tableau.
Nous avons également indiqué les valeurs de 1963 et 1964afin de montrer pour ces 2 années l'importance du transport vis à
vis du ruissellement et de l'écoulement.
Sur la figure 19, nous avons porté les valeurs des pourcentages des volumes ruisselés et tonnes transportées cumulés. Nouspouvons remarquer la constance des résultats des années 1963, 1964et 1967 pourtant très différentes dans
les volumes ruisselés annuels- le nombre des crues
- la répartition des crues en cours d'année
l'importance relative des crues au cours de chaqueannée.
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• RuissellenlentIl Transport solide
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o
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0
J.J F M A M J J A S 0 N 0
1967
Fig. 2,0
30
PLUVIOMETRIE - RUISSELLE~lliNT - TRANSPORT
Sur la figure 20, nous avons porté pour l'année 1967,groupés par quinzaine, les pourcentages cumulés de la pluviométrie,du ruissellement et du transport solide en suspension.
La pluie se répartit de façon assez uniforme sur la saisonavec un épisode plus marqué de juillet à fin septembre.
Le ruissellement se place dans une période plus courte quiest cependant moins concentrée que celle du transport. Pour cedernier, sa durée se résume en grande partie à un mois situé à
cheval sur août et septembre.
Si nous ramenons les pQurcentages du ruissellement et dutransport au pourcentage de pluie échelonnée sur l'année, nousremarquons que les 10 premiers %de la pluie (tombés en débutd'année) sont sans effet sur le ruissellement, et à plus forteraison sur le transport. Puis, nous avons un accroissement duruissellement et du transport, mais pour ce dernier, l'effet estmoins sensible. Ceci est valable jusqu'à environ 60 a;~ de la pluviométrie annuelle. A partir de ce seuil, entre 60 et 80 %de lapluie, nous passons de 40 à 80 % pour le ruissellement et de 20à 90 % pour le transport (figure 23). Ainsi, une gran.de partiedu ruissellement et du transport n'est causée que par une faibleproportion des précipitations.
Pour les années 1963 et 1964, les valeurs comparativesaux figures 20 et 23 sont portées sur les figures 21 et 22 d'unepart, 24 et 25 d'autre part.
%100
A ê 0.A
0 Pluie 0
A Ruissellement A90
• Transport solideen suspension 0
10A
• 0
70 0A
60
0•
50
o·
400 A
0JO
0
200
0
AA
10 00
0 A •0 0 0 A •.
J F M A M J J A S 0 N 0
1963
Fig. 21
%100 .f- of. •• ++ 0+ 0
0 Pluie +++ Ruissellement 0
Transport solide 0•
en supenslon 0
080 0
700
+
800
+ •0
!JO •.+•
40
0
00
30
0 + + +20
0
• •T +
0
10
0 0
J F M A M J J A S 0 N 0
1964
Fig. 22
%100
90
10
70
80
50
" Ruissellement• Transport solide
en suspension
1967
Fig. 23
A
%100
90
•
70
60
50
40
30
20
10
.6. Ruissellement
• Transport solideen suspension
.6..6.
.6.
A
A A
10 20
.6..30
.6. •
40 50
1963
Fig. 24
60 70 10 90 100
%Pluie
%100
A ,Ruissellement• Transport solide
en suspension
•A A
70
A
80
A •
50
A
•~o
30
20
'0
A
10 20 30 ~o 50
1964
Fig.2S
60 70 10 tO 100
%Pluie
CONCLUSION
Les modalités du ruissellement et leurs effets sur l'érosion globale ont pu être expliqué au cours de cette étude, celle-cinous a permis d'établir un bilan de l'exportation des élémentssolides transportés en suspension.
Les principaux résultats obtenus sont les suivants:
Mise en évidence d'une relation entre la charge solide unitaire et le débit en décrue.
Le poids du matériel transporté en suspension est fonctiondu volume ruisselé de chaque crue
Evaluation du transport en suspension au cours de l'année
- 20 %de .la pluviométrie ont pour conséquence 40 %duruissellement et 70 %du transport solide en suspension
Une crue représentant moins de 2 %du volume écoulé annuelexporte 50 %du transport en suspension.