Yvon Cousineau, c.s.c.

2019-2020Christ-Roi

Nous utilisons ce mot de «Roi» et il a tout son sens si ce royaume en est un bâti sur le roc de la fraternité et de la justice. Tous les seigneurs, empereurs, présidents et ministres ne sont que des titres ronfleurs. Même ces petits rois qui nous engourdissent l’espérance chrétienne comme l’argent, la gloire, le prestige et la sexualité qui est un bien en soi, une grande joie si elle est pas exacerbée.

Le bon larron sur la croix a goûté à la royauté quand Jésus a posé son regard sur lui. À ce moment-là, il a tout compris. Il n’avait pas scruté les Écritures, il n’avait pas prêché ou écrit de grandes thèses et pourtant voilà que sa confession est répandue par tout l’univers, «Souviens-toi de moi quand tu viendras inaugurer ton Règne (Luc 23, 42). Et Bossuet écrivait à son propos : «Oui, vous êtres bien un voleur, larron impénitent ! Et voici votre dernier et plus beau larcin, fieffé chapardeur que vous êtes : par l'ardeur de votre foi, vous dérobez le ciel !»C’est dans la souffrance et la mort, dans la moquerie et raillerie que Jésus a exercé pleinement sa royauté. C’est lui-même qui l’affirme devant Pilate qui lui demande: «c’est toi le roi des juifs ?» et Jésus répond : «tu dis bien : je suis roi ». Et nous le savons, sa royauté n’est pas de ce monde. Il n’a pas d’armée, de soldats, mais elle grandit par son humilité et par le don total de sa vie. C’est un roi qui n’est pas venu pour être servi comme les rois de ce monde, mais pour servir. Voilà tout un bouleversement, une révolu-tion qui changera la face de la terre. Là où se trouve le mensonge, Jésus fait surgir la vérité; là où se trouve l’offense, le mépris, il pro-clame le pardon, la patience et la persévérance. Devant un tel Amour qui veut se faire si proche de notre condition humaine, comment pourrions-nous rester inactifs et insensibles? Dans un passage du film «Des hommes et des dieux», dont la plupart d’entre vous ont vu ou en ont entendu parler, le sympathique frère Luc, médecin, soigne tous ceux qui se présentent à lui et qui dit à son supérieur : « Je n’ai pas peur des terroristes, ni même de la police ! La mort, je m’en fous, je suis un homme libre. » Et, en quittant le bureau de Christian, il dit avec son humour caractéristique : « Lais-sez passer l’homme libre !» Ce genre de liberté est rare et on ne peut que la retrouver qu’en un endroit de paix intérieure, bref, dans le

Un roi, et pourquoi pas ! royaume instauré par Jésus. Seuls ceux qui sont vraiment libres n’ont pas peur. Jésus et le bon larron sont vraiment libres. Avez-vous remarqué que ce dernier appelle Jésus par son «petit» nom. On est vraiment bien avec quelqu’un quand l’autre accepte d’être appelé ainsi. Il se glisse entre eux une grande intimité, sérénité et paix.Jésus veut bâtir sa demeure chez nous. Il est au-jourd’hui présent jusque dans nos fibres inté-rieures et certains scientifiques iraient jusqu’à dire qu’il s’identifie à notre ADN en le transfor-mant la chenille en un papillon capable de s’en-voler jusqu’à Lui.La royauté de Jésus est celle du pasteur qui nous appelle, nous rassemble en un seul corps et nous donne la capacité de rendre ainsi présent le Royaume ici et maintenant. Jésus est roi, pleinement roi, le jour où nous deve-nons roi avec lui, ou en toutes choses nous deve-nons capables de louer et servir Dieu notre Père, vivant en tout homme. Jésus, le roi qu’Israël attendait, le roi dont le règne s’étend à toute l’humanité par sa résurrection, est celui qui nous partage sa royauté, en faisant de nous ses amis. Demandons-lui la grâce d’étendre chaque jour cette amitié jusqu’aux confins de l’univers, jusqu’au cœur des ennemis. Amen.

PARDONNER

En ce temps-là, on venait de crucifier Jésus, et le peuple restait là à observer. Les chefs tournaient Jésus en dérision et disaient : « Il en a sauvé d’autres : qu’il se sauve lui-même, s’il est le Messie de Dieu, l’Élu ! » Les soldats aussi se moquaient de lui ; s’approchant, ils lui présentaient de la boisson vinaigrée, en disant : Si tu es le roi des Juifs, sauve-toi toi-même ! » Il y avait aussi une inscription au-dessus de lui : « Celui-ci est le roi des Juifs. » L’un des malfaiteurs suspendus en croix l’injuriait :« N’es-tu pas le Christ ? Sauve-toi toi-même, et nous aussi ! », Mais l’autre lui fit de vifs reproches « Tu ne crains donc pas Dieu !Tu es pourtant un condamné, toi aussi ! Et puis, pour nous, c’est juste :après ce que nous avons fait, nous avons ce que nous méritons. Mais lui, il n’a rien fait de mal. » Et il disait « Jésus, souviens-toi de moi quand tu viendras dans ton Royaume. Jésus lui déclara : « Amen, je te le dis :aujourd’hui, avec moi, tu seras dans le Paradis. »

ÉM

ET

T E U R , R É C E P T EU

R

CITATIONS

RIONS UN PEU

Le malheureux n'est pas l'homme qui a peu, mais l'homme qui n'a pas assez. Jean Guehennoe

Ce qu'on apprend avec plaisir, on ne l'oublie ja-mais.

Nous aimons toujours ceux qui nous admirent, et nous n'aimons pas toujours ceux que nous ad-mirons. La Rochefoucauld

N'allez pas au-devant des ennuis; ils viendront bien tous seuls jusqu'à vous.

La réussite ne dépend pas de la taille du cerveau mais de la capacité de voir grand.

Ne confondez pas le bonheur et le plaisir. Le plaisir s'achète. Le bonheur ne s'achète pas, il doit être vécu.

Je me rappellerai que la frustration est un voleur de temps.

Réglez vos problèmes ou vos problèmes vont vous régler.

Rien de grand n'a jamais été accompli sans en-thousiasme.

Le comble de l'électricien:- Ne pas être au courant - Avoir des ampoules aux mainsQuel est le comble du magi-cien? - Oublier sa baguette chez le boulanger.Quel est le comble pour un serrurier ? - C’est d’être sous les verrous!

OBJECTIFS Cette rencontre a pour buts:

• de faire réaliser aux participants qu’il n’est pas nécessaire de voir pour croire.

• de leur démontrer l’importance des témoi-gnages, quelles que soient les époques

TEMPS

Cette expérience peut durer entre 10 et 20 mi-nutes.

MATÉRIEL

• un émetteur-récepteur portable (walkie-talkie) ou des téléphones portables

• Le texte de saint Jean 20, 24-29• Deux ou trois photos de personnages connus

ou célèbres.

DÉMARCHE

Première étape

Demandez aux participants de répondre orale-ment ou par écrit aux questions suivantes:• Est-il nécessaire de voir pour croire?• Qu’est-ce qui vous fait croire que Napoléon et

César ont existé, même si vus ne l’avez jamais vu?

• Qu’est-ce qui rend un témoignage valable et authen-tique?

Deuxième étape

Demandez aux participants s’ils veulent vivre une expé-rience de témoignage. Ils vous répondront évidemment «oui».Choisissez une personne débrouillarde et envoyez-le hors du local avec un émetteur-récepteur ou un «portable». Demandez-lui avant qu’il quitte le local, s’il vous fait confiance. Si la réponse est affirmative, commencez l’ex-périence. Si la réponse est négative, vous pouvez lui de-mander les raisons, si vous avez le goût de le faire, ou encore choisir une autre personne.Alors que la personne choisie est à l’extérieur, projetez à l’écran une photo d’un personnage célèbre. Exemples: un chanteur populaire, un personnage comme le Pape François, un premier ministre de votre pays et même une personne du groupe que vous avez préalable-ment choisie et avec son assentiment.

Puis entrez en communication avec la personne qui est hors du local avec votre portable ou émetteur-récepteur.Demandez-lui de deviner le nom de la personne à l’écran en lui donnant un seul indice (un trait physique ou moral qui soit positif.)Vous pouvez choisir une personne du groupe au lieu d’un personnage célèbre et faire deviner par l’autre personne qui est ce camarade en donnant progressivement des in-dices.Gardez-vous une belle image de Jésus. Donner les indices pour le reconnaître.Même s’il est à l’extérieur, la personne qui doit deviner peut se fier à vos indices et à votre témoignage pour dé-couvrir ce personnage célèbre ou ce camarade.

NOTE : Pour bien préparer votre rencontre, vous aurez préalable-ment photographié une personne connue dans le milieu (école, curé, professeur, directeur) ou de votre milieu so-

cial ( chanteur, acteur, politi-cien) pour le deuxième essai. Reprenez le même procédé.Comme tout le groupe est de-vant vous, les participants peuvent également répondre ensemble par un «oui» ou un «non» aux questions de la per-sonne qui est hors du local. Le témoignage d’une seule per-sonne est valable, mais celui de tout un groupe vient renforcer ce témoignage.

CONCLUSION

Il en est de même des témoi-gnages sur Jésus-Christ.Les témoignages de l’époque de Jésus sont aussi valables que ceux d’aujourd’hui. Dire que ces témoignages ne valent rien parce qu’ils sont trop anciens, c’est avouer que les nôtres ne vaudront rien dans deux mille ans, et nous n’apprécierions

guère cela!Terminez cette ac-tivité par la lecture du texte de saint Jean 20. 24-29.Un échange peut suivre.