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UNITÉ 3 Application : La Chanson de Roland Fragments proposés à l’analyse: Roland sent que la mort le saisit, Que de la tête sur le cœur elle lui descend. Dessous un pin il est allé courant, Sur l’herbe verte s’est couché sur les dents, Dessous lui met l’épée et l’olifant, Tourna la tête vers la païenne gent : Et il l’a fait parce qu’il veut vraiment Que Charles dise, avec tous les siens, Que le noble comte est mort en conquérant. Il bat sa coulpe à petits coups, souvent Pour ses péchés tendit à Dieu son gant. Roland le sent, sa vie est épuisée. Vers Espagne il est sur un mont aigu, et d’une main il bat sa poitrine. « Dieu, mea culpa, devant tes vertus pour mes péchés, les Quand l’empereur eut fait justice, et que sa grande colère fut apaisée, quand il eut fait baptiser Bramimonde, le jour était passe, la nuit s’est faite noire. Le roi se couche en sa chambre voûtée. Saint Gabriel vient lui dire de la part de Dieu : « Charles, lève les armées de ton empire. Avec toutes tes forces va-t’en dans la terre de Bire secourir le roi Vivien dans Imphe, cette cite que les païens assiègent. Les chrétiens t’appellent et te réclament ». L’empereur voudrait bien n’y pas aller : « Dieu ! dit le roi, que de peines en ma vie Il pleure des deux yeux, tire sa barbe blanche. Ici finit la geste que Turold décline.

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UNITÉ 3

Application : La Chanson de Roland

Fragments proposés à l’analyse:Roland sent que la mort le saisit,Que de la tête sur le cœur elle lui descend.Dessous un pin il est allé courant,Sur l’herbe verte s’est couché sur les dents,Dessous lui met l’épée et l’olifant,Tourna la tête vers la païenne gent :Et il l’a fait parce qu’il veut vraimentQue Charles dise, avec tous les siens,Que le noble comte est mort en conquérant.Il bat sa coulpe à petits coups, souventPour ses péchés tendit à Dieu son gant.Roland le sent, sa vie est épuisée.Vers Espagne il est sur un mont aigu, et d’une main il bat sa poitrine.« Dieu, mea culpa, devant tes vertuspour mes péchés, les grands et les menus,que j’ai commis dès l’heure où je naquisjusqu'à ce jour qu’ici je suis atteint ! »Son dextre gant il a vers Dieu tendu.Les anges du ciel descendent à lui.

Quand l’empereur eut fait justice, et que sa grande colère fut apaisée, quand il eut fait baptiser Bramimonde, le jour était passe, la nuit s’est faite noire. Le roi se couche en sa chambre voûtée. Saint Gabriel vient lui dire de la part de Dieu : « Charles, lève les armées de ton empire. Avec toutes tes forces va-t’en dans la terre de Bire secourir le roi Vivien dans Imphe, cette cite que les païens assiègent. Les chrétiens t’appellent et te réclament ». L’empereur voudrait bien n’y pas aller : « Dieu ! dit le roi, que de peines en ma vie ! » Il pleure des deux yeux, tire sa barbe blanche.Ici finit la geste que Turold décline.

L’empereur est revenu d’Espagne,Et vient à Aix, le meilleur siège de France.Il monte au palais, arrive en la salle.Voici vers lui venue Alde, belle damoiselle.Elle dit au roi : « Où est Roland le capitaine Qui me jura de me prendre pour femme ? »

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Charles en a et douleur et pesance, Pleure des yeux, tire sa barbe blanche :« Sœur, chère amie, d’homme mort me demandes !Je t’en donnerai un magnifique échange :C’est Louis, je ne saurais mieux dire, Il est mon fils et tiendra mes pays ».Alde répond : »Ce mot m’est bien étrange !Ne plaise à Dieu, à ses saints, à ses anges,Qu’après Roland je demeure vivante ! »Elle perd la couleur, tombe aux pieds de Charlemagne,Et soudain meurt. Dieu ait merci de son âme.Les barons français en pleurent et la plaignent.