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REPUBLIQUE DU CONGO
Unité Travail Progrès --------------------0O0--------------------
MINISTERE DE LA SANTE ET DE LA POPULATION
-------------------------------
PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE
LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
2014 – 2018
Version finale
Page | 2
TABLE DES MATIERES
SIGLES ET ABREVIATIONS................................................................................................. 3
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES .................................................................................. 4
INTRODUCTION ................................................................................................................... 5
I. PRESENTATION DU PAYS ........................................................................................... 6
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE ......................................... 6
I.2 ORGANISATION ADMINISTRATIVE ........................................................................... 7
I.4 CONTEXTE DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE .........................................10
II. ANALYSE DE LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE ...................................................14
II.1 ESTIMATIONS DE LA CHARGE DE LA TUBERCULOSE EN 2012 ...........................14
II.2 PROGRES DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE VERS L’OMD 6C, LES
II.3 REPONSE NATIONALE AU PROBLEME DE LA TUBERCULOSE EN REPUBLIQUE
DU CONGO ......................................................................................................................16
II.4 COMPARAISON DES DONNEES DE LA TUBERCULOSE AU CONGO ET LES PAYS
LIMITROPHES .................................................................................................................20
II 5 CONSTATS ET PERPECTIVES .................................................................................21
III. PROCESSUS DE PREPARATION DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE LUTTE
CONTRE LA TUBECULOSE 2014-2018 ..............................................................................22
III.1 EVALUATION DE LA PERFORMANCE DU PROGRAMME ......................................22
III.2 ELABORATION DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL TB 2014-2018 .....................23
IV DEFIS DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL (PSN) 2014-2018 ..................................24
V. PLAN STRATEGIQUE NATIONAL (PSN) 2014-2018 ...................................................25
V.1 VALEURS ET PRINCIPES .........................................................................................25
V.2 VISION .......................................................................................................................25
V.3 BUT ET MISSION .......................................................................................................25
V.4 RESULTATS STRATEGIQUES ..................................................................................26
V.5 CADRE STRATÉGIQUE, INTERVENTIONS ET ACTIVITES .....................................28
VI. SUIVI ET EVALUATION ..............................................................................................46
VI.1 Cadre de résultats 2014-2018 ..................................................................................48
VII. RESSOURCES FINANCIERES NECESSAIRE POUR LA PERIODE 2014 – 2018 ...54
Annexe 3 PRINCIPAUX RESULTATS ET RECOMMANDATIONS de la revue.................60
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SIGLES ET ABREVIATIONS
BK Bacille de Koch
CAT Centre Antituberculeux
CDT Centre de Diagnostic et de Traitement
CHU Centre Hospitalier Universitaire
CNTS Centre National de Transfusion Sanguine
COMEG Congolaise des Médicaments Essentiels et Génériques
COSA Comité de Santé
CSI Centre de santé intégré
CSS Circonscription Socio-Sanitaire
DDM Direction Départementale Médicale
DDS Direction Département de la Santé
DPS Domaine de Prestation de Service
DST Drug Susceptibility testing (test de sensibilité aux médicaments
FS Formation sanitaire
GDF Global Drug Facility
LNSP Laboratoire National de Santé Publique
MSP Ministère de la Santé et de la Population
OMD Objectifs du Millénaire pour le Développement
OMS Organisation Mondiale de la Santé
ONG Organisation Non-Gouvernementale
PDV Perdu De Vue
PEC Prise En Charge
PNLS Programme Nationale de Lutte contre le Sida
PNLT Programme Nationale de Lutte contre la Tuberculose
PSN Plan Stratégique National
SOGE Secteur Opérationnel des Grandes Endémies
TB ou TUB Tuberculose
TB-MR Tuberculose Multi Résistante
TEP Tuberculose Extra Pulmonaire
TPM- Tuberculose Pulmonaire à Microscopie Négative
TPM+ Tuberculose Pulmonaire a Microscopie Positive
TPM+ Tuberculose Pulmonaire à Microscopie Positive
VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine
Page | 4
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
Tableaux Page
Tableau I : Répartition de la population par département selon le RGPH 2007 6
Tableau II Projection de l’évolution de la population du Congo de 2012 à 2018 6
Tableau III Structuration administrative du Congo en départements, districts, communes
et arrondi 7
Tableau IV : Evolution des indicateurs de mortalité 8
Tableau V : Répartition des formations sanitaires par département 10
Tableau
VI : Répartition par département des formations sanitaires de PEC TB 12
Tableau VII Partenaires du PNLT et domaines d’intervention 13
Tableau VIII Profil épidémiologique de la TB en République du Congo en 2112 14
Tableau IX Résultats de l’évaluation du traitement 19
Tableau X Notification TB/VIH chez les patients en 2013 19
Tableau XI Epidémiologie de la TB au Congo, Gabon, RCA, Cameroun 21
Tableau XII Budget PSN tuberculose 2014-2018 selon les sources de financement (F
CFA) 55
Tableau XIII Budget PSN tuberculose 2014-2018 selon les piliers (F CFA) 56
Tableau XIV Budget PSN tuberculose 2014-2018 selon les effets attendus (F CFA) 57
Figures
Page
Figure.1 : Hiérarchisation des formations sanitaires 9
Figure .2: Organigramme du PNLT 11
Figure 3 : Disponibilité des formations de la TB par département 12
Figure 4 : Incidence de la TB toutes formes 1990-2012 14
Figure 5 : Activités TB/VIH 206-2013 au Congo 15
Figure 6: OMD partenariat STOP/TB et Plan Mondial au Congo 16
Figure 7: Notification par 100.000 habitants de la (TPM+ et Nouveaux Cas au Congo
1994-2013 16
Figure .8: Notification de la TPM+f et des nouveaux cas de 200 -2013 17
Figure 9 Variabilité annuelle de taux de notification par 100.000 habitants 17
Figure 10 Evolution des résultats de traitement des nouveaux cas (1999- 2012 18
Figure 11 Evolution des résultats de traitement 18
Page | 5
INTRODUCTION
a tuberculose (TB) reste un problème majeur de santé publique. Pour l’année 2012, on
estime à 8,6 millions le nombre de personnes ayant contracté la tuberculose et 1,3 million
en sont morts (y compris 320 000 décès parmi les PVVIH soit 25%).
Au Congo, la TB est l’une des maladies prioritaires, qui beneficie d’une attention particulière
du gouvernement, avec l’institutionalisation de la gratuité de sa prise en charge (PEC). Cette
maladie à laquelle le Congo paie un lourd tribut, touche l’ensemble de la population
congolaise y compris les populations les plus vulnérables dont les PVVIH, les femmes, les
jeunes filles, les groupes spéciaux et les personnes en situations particulières tels que les
prisonniers, réfugiés, populations déplacées, sinistrés des désastres naturels. Le taux de
prévalence de tous les cas au Congo est estimé à 530 cas pour 100 000 habitants, le taux
d’incidence à 381 cas pour 100 000 habitants, celui de mortalité (excluant TB/VIH) à 42
cas pour 100 000 habitants, et le taux de détection des cas de TB toutes formes à 68%.1
Le Congo a adopté les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) afin de réduire
de moitié la morbidité et la mortalité dues à la TB entre 1990 et 2015. Le Programme
National de Lutte contre la TB (PNLT) mis en place depuis 1980 a revisé sa stratégie pour
s’adapter à la nouvelle Stratégie Halte à la TB avec les objectifs chiffrés OMS/UICTMR de
70% de taux de détection et 85% de taux de succès thérapeutique pour les TPM+.
Le dernier cadre stratégique 2008-2012 étant arrivé à termes, le programme ne dispose plus
des interventions à mettre en œuvre, ni but précis. Les actions de rattrapage développées
après 2012, ne disposent d’aucunes orientations. De même, la révision de l’organigramme
du ministère de la santé et de la population conduit à l’adaptation de l’environnement externe
du programme à la réalité actuelle. La prise en compte des nouvelles orientations de l’OMS
sur la prise en charge de la tuberculose implique nécessairement une planification qui reflète
clairement les activités d’un programme de lutte contre la tuberculose.
Le présent Plan stratégique 2014 – 2018 vise à réduire le fardeau de la tuberculose au sein
de la population Congolaise en se référant au nouveau cadre d’investissement de la lutte
contre la tuberculose. Les activités de ce Plan stratégique serviront de cadre au
gouvernement et organisations partenaires pour atteindre les résultats attendus.
1World Tuberculosis Report 2013
L
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Tableau I : Répartition de la population par département
selon le RGPH 2007
Départements Hommes Femmes Ensemble
Kouilou 46 976 44 979 91 955
Niari 112 942 118 329 231 271
Lékoumou 45 877 50 516 96 393
Bouénza 148 523 160 550 309 073
Pool 115 026 121 569 236 595
Plateaux 84 446 90 145 174 591
Cuvette 76 373 79 671 156 044
Cuvette/Ouest 35 538 37 461 72 999
Sangha 42 992 42 746 85 738
Likouala 76 850 77 265 154 115
Brazzaville 677 599 695 783 1 373 382
Pointe-Noire 358 215 357 119 715 334
CONGO 1 821 357 1 876 133 3 697 490
I. PRESENTATION DU PAYS
I.1 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET SOCIO-ECONOMIQUE
Située en Afrique centrale et à cheval sur l’équateur entre les latitudes 3°30’ Nord et 5° Sud,
et les longitudes 11° et 18° Est, la République du Congo s'étend sur une superficie de
342.000 km². Le pays partage ses frontières avec 5 autres pays que sont : le Gabon à
l’Ouest sur 1.903 km ; le Cameroun au Nord-Ouest sur 523 km ; l'Angola et l'enclave du
Cabinda au Sud sur 201 km ; la République Centrafricaine au Nord sur 467 km et la
République Démocratique du Congo à l’Est sur 2.410 km le long du fleuve Congo. Le
Congo a une façade maritime de 170 km sur l’Océan Atlantique à l’Ouest.
Selon les résultats du Recensement
Général de la Population et de
l’Habitat de 2007 (RGPH – 2007), la
population congolaise est estimée à
3.697.490 habitants avec une
densité de 13 habitants au Km2. La
majeure partie de cette population
est urbaine (67,1%), et concentrée
dans les deux principales villes,
Brazzaville et Pointe-Noire. Les
femmes représentent plus de la
moitié de la population (51,7%
contre 48,3% d’hommes), tant en
zone urbaine que rurale. 2 Dans
l’ensemble, la population congolaise reste particulièrement jeune. Elle se caractérise par un
taux de croissance démographique annuel de 2,7%, un taux brut de natalité de 41,7 pour
mille, une espérance de vie à la naissance de 51,9 ans, une fécondité élevée, avec un indice
synthétique passé de 4,8 enfants par femme en 2005 à 5,1 en 2011. 3
2CNSEE - ‘‘Le RGPH-2007 en quelques chiffres ’’, RGPH 2010, Juillet 2010
3CNSEE - Enquête Démographique, et de Santé du Congo (EDSC-II)-2011-2012, Rapport Final, Déc. 2012
Tableau II : Projection de l’évolution de la population du Congo de 2012 à 2018
2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018
0-4 ans 627 048 636 978 645 958 654 118 662 896 672 536 683 358
5-14 ans 1 043 360 1 062 886 1 082 500 1 102 83 1 121 769 1 141 112 1 160 053
15-24 ans 804 654 820 084 836 798 854 741 873 663 893 414 913 610
25-49 ans 1 216 613 1 245 986 1 275 074 1 303 913 1 330 744 1 358 503 1 387 457
50+ 428 817 440 239 452 407 465 07 480 980 496 343 511 528
Total 4 120 492 4 206 173 4 292 737 4 380 362 4 470 052 4 5 61 908 4 656 006
Source : SPECTRUM, 2013
Tranches
d’âge
Années
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Le Congo est un pays à revenu moyen inférieur, avec un indice de développement humain
de 0,534 (IDH faible) le classant au 142ème rang sur 191 avec un produit national brut par
tête d’habitant (PNB) de 2310 $ US en 20124. Selon les résultats de l’ECOM 2010, environ
quatre (4) congolais sur dix (10) sont pauvres en 2011, contre cinq (5) sur dix (10) en 2005.
I.2 ORGANISATION ADMINISTRATIVE
La loi n°3-2003 du 17 janvier 2003 fixant l’organisation administrative territoriale structure le
territoire national en départements, districts, communes, arrondissements, communautés
urbaines et rurales, quartiers et villages. Le territoire national est ainsi structuré en 12
départements, 6 communes, 23 arrondissements et 86 districts administratifs. Les
départements, les districts, les communes et les arrondissements sont administrés
respectivement par les préfets, les sous-préfets, les maires et les administrateurs maires
délégués.
I.3 SITUATION SANITAIRE
I.3.1 Etat de santé de la population
Le profil épidémiologique est marqué par la prédominance des maladies transmissibles
(paludisme, tuberculose, infection à VIH/SIDA) et l’importance de plus en plus accrue des
maladies non transmissibles (HTA, cancer, diabète)5. Les indicateurs clés de la santé
concernant la mortalité en 2011 sont présentées dans le tableau ci-dessous.
4 Rapport mondial sur le développement humain, 2013
5 Congo- PNDS 2014-2018
Tableau. III : Structuration administrative du Congo en département, district, commune et arrondissement
Départements Districts Communes Arrondissements
Brazzaville 0 1 9
Pointe - Noire 0 1 6
Kouilou 6 0 0
Niari 14 2 4
Bouenza 10 1 2
Lékoumou 5 0 0
Pool 13 0 0
Plateaux 11 0 0
Cuvette 9 0 0
Cuvette - Ouest 6 0 0
Sangha 5 1 2
Likouala 7 0 0
CONGO 86 6 23
Page | 8
I.3.2 Organisation du système de santé
Organisation structurelle du système de santé
Le système de santé congolais s’articule autour de trois niveaux hiérarchiques.
• Le niveau central, constitué par le cabinet du ministre de la santé et de la population, les
directions générales et centrales, les structures sous tutelle et les programmes
spécialisés de santé publique, est le niveau stratégique et normatif dans la planification,
le suivi, l’évaluation, la coordination, la mobilisation et l’allocation des ressources.
• Le niveau intermédiaire, représenté par les 12 directions départementales de la santé
(DDS), joue un rôle d’appui technique aux circonscriptions socio-sanitaires (CSS) dans la
transmission des informations, l’adaptation spécifique des normes nationales aux
conditions locales, leur application et la supervision des CSS.
• Le niveau périphérique, représenté par les 41 CSS qui se superposent aux districts
administratifs subdivisés chacune en aires de santé, est l’unité opérationnelle de
planification et de mise en œuvre du plan. La CSS, administrée par une équipe cadre,
dispose d'un réseau de formations sanitaires ambulatoires soutenues par un hôpital de
référence.
Organisation fonctionnelle du système de santé
L’organisation fonctionnelle du système de santé repose sur les structures opérationnelles
que constituent les formations sanitaires (FS). Celles-ci, réparties selon le statut en secteurs
public et privé, sont classifiées en FS ambulatoires, d’hospitalisation, et spécialisées.6
1- Les FS ambulatoires, dont les centres de santé intégrés (CSI), représentent le premier
maillon du système de santé, interface entre le service de santé et la communauté à
laquelle elles délivrent un paquet minimum d’activités (PMA) composé des soins
ambulatoires préventifs, promotionnels et curatifs. Le secteur privé, régi par le décret
n°88/430 du 6 juin 1988 fixant les conditions d’exercice libéral de la médecine, dispose
6 Décret n° 96 / 525 du 31 décembre 1996, portant définition, classification et mode de gestion des formations
sanitaires publiques en République du Congo
Tableau. IV : Evolution des indicateurs de mortalité
Indicateurs EDSC-I-2005 EDSC-II-2011-2012
Taux de mortalité générale 11,5 pour 1000
Taux de mortalité maternelle 781 pour 100.000 naissances vivantes 426 pour 100.000 naissances vivantes
Taux de mortalité néonatale 33 pour 100.000 naissances vivantes 22 pour 100.000 naissances vivantes
Taux de mortalité infantile 75 pour 100.000 naissances vivantes 39 pour 100.000 naissances vivantes
Taux de mortalité infanto-juvénile 117 pour 100.000 naissances vivantes 68 pour 100.000 naissances vivantes
Page | 9
des centres médico-sociaux (CMS), des cabinets médicaux et des soins paramédicaux.
Dans certaines de ces FS ambulatoires sont implantés les centres de diagnostic et
traitement de la TB (CDT).
2- Les FS d’hospitalisation, dont les cliniques privées, comptent 6 hôpitaux généraux et 23
hôpitaux de base. 7 Parmi les hôpitaux généraux, il y a : le Centre Hospitalier
Universitaire de Brazzaville (CHUB), H.G. Adolphe Sicé de Pointe-Noire, HG de Loandjili,
HG 31 juillet d’Owando, HG de Dolisie, et l’Hôpital Central des Armées Pierre Mobéngo.
3- Les FS spécialisées sont des établissements qui viennent en appui au diagnostic, au
traitement, à la recherche et à la formation. Cet appui concerne l'ensemble des
structures opérationnelles quelles que soient leurs niveaux.
- Le Laboratoire National de Santé Publique (LNSP), disposant du plateau technique
de plus haut niveau, est chargé du contrôle de la qualité (CDQ) des examens
biologiques pratiqués dans le réseau des laboratoires du pays.
- Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) est chargé d’assurer la
disponibilité des produits sanguins sécurisés sur l’ensemble du pays.
- La Congolaise des Médicaments Essentiels et Génériques (COMEG), a pour mission
d’assurer l’approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments
essentiels génériques.
- Les centres qui prennent en charge exclusivement des pathologies ciblées, tels que
les 2 centres antituberculeux (CAT) et 2 centres de traitement ambulatoire (CTA)
destinés respectivement à la PEC de la TB et de l’infection à VIH.
7 Congo- Analyse de la situation sanitaire 2012
Page | 10
I.4 CONTEXTE DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE
I.4.1 Place de la lutte contre la tuberculose dans le PND et le PNDS
L’analyse des documents de planification stratégique pour la période 2008-2012 à savoir le
PND, le document stratégique de réduction de la pauvreté (DSRP), le DSCERP, et le PNDS,
montre que la TB est une priorité du secteur de la santé. Dans ces documents se dégage
l’objectif d’améliorer l’offre de services de santé de qualité aux populations en particulier aux
groupes vulnérables en vue de combattre les maladies transmissibles dont la TB.
La matérialisation de cette volonté se traduit par l’allocation des ressources conséquentes
dans le budget de l’Etat pour le traitement de la TB, notamment avec le décret N°2008-128
du 23 juin 2008, instituant un régime de gratuité pour la PEC du traitement antipaludique,
antituberculeux et des PVVIH, et l’inscription des lignes budgétaires y relatives. L’objectif
visé par ce décret est de rendre accessible (i) le DOTS à tous les patients TB, (ii) le
dépistage du VIH et la TAR à toutes les PVVIH, et (iii) le traitement du paludisme aux
femmes enceintes et aux enfants de moins de 15 ans sur tout le territoire national. Cette
décision renforce les stratégies de lutte antituberculeuse en cours, particulièrement le
renforcement et la promotion du DOTS, ainsi que la PEC de la TB/VIH. Par ailleurs, le
Congo qui célèbre chaque année la journée mondiale de lutte contre la TB a ratifié plusieurs
conventions intéressant la santé, prenant en compte directement ou indirectement la TB, et a
souscris pour l’atteinte des OMD dont un concerne la TB (OMD 6).
Tableau V: Répartition des formations sanitaires par département
Département Population
estimée 2012
CSS CHU Hôpital Général
Hôpital de base
CSI Poste
de santé
Brazzaville 1 529 885 7 1 1 5 49 31
Pointe-Noire 791 097 6 - 2 2 23 5
Kouilou 102 353 2
25 16
Niari 264 510 3
1 2 41 38
Bouénza 343 880 4
5 21 37
Lékoumou 107 267 2
1 24 12
Pool 263 224 5
3 76 20
Plateaux 194 111 3
2 28 63
Cuvette 173 692 3
1 3 14 65
Cuvette/Ouest 81 221 2
1 16 35
Sangha 95 486 2
1 26 1
Likouala 171 489 2
1 14 39
CONGO 4 118 215 41 1 5 26 357 362
Page | 11
Figure n°2 : Organigramme du PNLT
Médecin-chef
Suivi et Evaluation Responsable
Assistance Technique
Section
Logistique
Section Comptabilité Secrétariat
Adjoint
au Médecin-chef
Section
Laboratoire
Section
Médicament
Section
Communication Section Gestion
des Données
I.4.2 Cadre institutionnel de lutte contre la tuberculose
Le décret n° 2013-813 du 30 décembre 2013 portant organisation du MSP, crée une
Direction Générale de l’Epidémiologie et de la Lutte contre la Maladie (DGELM). Cette
Direction comporte 3 directions centrales, dont celle des maladies sexuellement
transmissibles et le VIH /SIDA qui comprend le service des maladies respiratoires, ancrage
institutionnelle du PNLT.
La lutte contre la TB est organisée à 3 niveaux : central, intermédiaire et périphérique.
Le niveau central est représenté par le PNLT, organe spécialisé du MSP.
Le niveau intermédiaire est représenté par les secteurs opérationnels des grandes
endémies (SOGE).
Le niveau périphérique, sous la coordination de la CSS, est représenté par les
formations sanitaires de PEC de la TB, les CDT et les CTDO.
La PEC de la TB se réalise (i) en ambulatoire dans les formations sanitaires spécialisées
que sont les Centres Antituberculeux (CAT), les centres de diagnostic et de traitement de la
TB (CDT) et les centres de traitement directement observés (CTDO), ainsi que (ii) en
hospitalisation dans les services de pneumo-phtisiologie, des maladies infectieuses et de
médecine de certains hôpitaux généraux et de base.
Page | 12
Dans le cadre de la mise en œuvre des subventions du Fonds Mondial, une unité de gestion
dénommée Coordination Technique, Administrative et Financière a été mise en place au
niveau du MSP et placée sous la Direction des ressources financières.
I.4.3 Acteurs clés de la lutte contre la tuberculose
Ces acteurs sont constitués (i) du Ministère de la Santé et de la Population, (ii) des
structures impliquées des autres départements ministériels, et (iii) des partenaires au
développement (coopération bi et multilatérale, ONG nationale et internationale, ainsi que la
communauté).
Ministère de la santé et de la population (MSP)
Le MSP, premier acteur de la lutte contre la TB au Congo, est essentiellement chargé de la
définition de la politique générale, l’élaboration des outils normatifs et stratégiques, la
régulation de la mise en œuvre des interventions, la mobilisation des ressources financières
et logistiques, la mise en œuvre des activités au niveau opérationnel ainsi que la
coordination des partenaires. Parmi les structures du MSP impliquées dans cette lutte, on
peut citer (i) la direction des pharmacies dans la quantification des antituberculeux et
intrants, (ii) le LNSP dans le processus de mise en place d’un laboratoire de culture des BK,
et (iii) le PNLS et le SEP/CNLS dans la gestion de la coïnfection TB/VIH.
Autres départements ministériels
Certains ministères, de par leurs attributions de formation et de recherche, sont des Certains
ministères, de par leurs attributions de formation et de recherche, sont des partenaires de
facto de la lutte contre la TB. Ce sont entre autres :
• Le ministère en charge de l’enseignement supérieur qui a en charge la formation à la
Tableau V : Répartition par département des formations sanitaires de PEC de la tuberculose
Département CSS CAT CDT CTDO Structures de PEC TB
Brazzaville 7 1 6 2 9
Niari 3 3 3
Cuvette 3 4 1 5
Likouala 2 2 1 3
Lékoumou 2 1 1 2
Sangha 2 3 1 4
Plateaux 3 2 2
Pointe-Noire 6 1 4 5
Bouénza 4 4 4
Pool 5 3 3
Cuvette/Ouest 2 1 1
Kouilou 2 1 1
CONGO 41 2 34 6 42
Fig. n°3 : Disponibilité des formations
sanitaires de PEC de la TB par département
Likouala
Sangha
Cuvette
Cuvette
Ouest
Lékoumou
Pool
(1 FS SONU)
Kouilou
Bouenza Brazzaville
Pointe Noire
Plateaux
Niari
Légende
Département disposant de 9 FS TB
5 FS TB
4 FS TB
3 FS TB
2 FS TB
1 FS TB
Page | 13
Faculté des Sciences de la Santé des médecins, techniciens supérieurs en santé
publique et de laboratoire, potentiels animateurs de la lutte contre la TB.
• Le ministère en charge de l’enseignement technique, professionnel, de la formation
qualifiante et de l’emploi a en charge les écoles paramédicales où sont formés les
infirmiers, les techniciens auxiliaires de laboratoire et les autres techniciens qualifiés.
Partenaires nationaux
Le secteur privé dispose des formations sanitaires qui peuvent intégrer la prévention
et la PEC de la TB dans leur offre de service.
Les institutions de recherche de par leurs capacités institutionnelle et humaine,
peuvent accompagner le PNLT dans la réalisation des études et le CDQ de la
microscopie.
Les ONGs et associations à base communautaire qui sont appelées à s’impliquer
dans la lutte contre la TB, le VIH et le SIDA dans la sensibilisation et la recherche des
perdus de vue, ainsi que des sujets contacts pour la TB.
Les comités de santé (COSA) des CSI, les comités de gestion (COGES) des
hôpitaux de référence et les comités de direction des hôpitaux généraux (CODIR),
principaux organes de participation des populations dans la gestion des formations
sanitaires, dans l’implantation des CDT dans leurs structures de ressort.
Partenaires internationaux
Dans ce partenariat multiforme de par son appui diversifié et selon ses domaines de
compétence, on distingue des partenaires financiers ou bailleurs tels que le FMSTP, la
Banque Mondiale et des partenaires techniques tels que l’OMS, GDF et UICTMR.
Tableau VII : partenaires du PNLT et domaine d’intervention
Partenaire Type d’appui
OMS • Définitions des stratégies et des orientations techniques
• Renforcement des capacités
• dotation en matériel dont le GeneXpert
GDF • Dons en médicaments anti-TB de 1ère ligne et pédiatrique,
• Approvisionnement sur financement du FMSTP en réactifs,
• Approvisionnement en réactifs, consommables de laboratoire médicaments anti-TB, sur financement du FMSTP
UICTMR) • Formation continue du personnel de santé (cours de gestion du
programme au Benin).
FMSTP, • Subvention de la 1ère phase R8 (1,385,779 $)
Banque Mondiale • Intégration du conseil et dépistage volontaire du VIH dans certains CDT de Pointe-Noire et Brazzaville entre 2004 et 2010
• Organisation des formations avec le Projet de développement des services de santé (PDSS)
Page | 14
II. ANALYSE DE LA SITUATION EPIDEMIOLOGIQUE
II.1 ESTIMATIONS DE LA CHARGE DE LA TUBERCULOSE EN 2012
La République du Congo est classée parmi les pays à incidence très élevée de la TB et à
forte incidence de la coïnfection TB/VIH. Les estimations publiées dans le rapport « Global
TB report OMS 2013 » sont présentées dans le tableau VIII ci-dessous et dans l'annexe 3.
Le taux d’incidence de la TB au Congo est 1,5 plus élevé que celui de la moyenne de la
région Afrique et 3 fois plus que la moyenne mondiale. L’incidence de la TB a commencé à
baisser au Congo en 2003 avec une décroissance annuelle de 1,4% par an entre 2003 et
2012. Cette pente est très faible et inférieure à la décroissance annuelle de la région Afrique
de 2,2% sur la même période. La baisse de la transmission est donc plus lente au Congo
que la moyenne de la région qui est elle-même insuffisante pour éliminer la TB comme
problème de santé publique d’ici 2050. (figure 4)
Figure 4: incidence TB toutes formes en République du Congo 1990-2012, projection 2018 et comparaison
AFRO et monde
Source: WHO Global report 2013, population PNUD
Tableau VIII: profil épidémiologique de la tuberculose en République du Congo en 2012
Estimation 2012 Nombre Taux Congo (par 100000 hbts) Taux AFRO Taux Mondial
Mortalité (hors VIH) 1,2 (780- 3400) 42 (18–77) 26 (18-35) 13 (11-16)
Prévalence (y compris VIH) 23 (11000-40000) 530 (250–913) 303 (239-373) 169 (149-190)
Incidence (y compris VIH) 17 (14000–20000) 381 (311–458) 255 (235-275) 122 (117-127)
Incidence (VIH-positif) 3,6 (2900-4300) 83 (68-100) 93 (85-102) 15 (14-16)
Tx de dépistage, ttes formes(%) 68% (57–84%) 59%(55-64) 67% (64-70)
Source: WHO Global report 2013, population PNUD
Figure 4: incidence TB toutes formes en République du Congo 1990-2012, projection 2018 et comparaison
AFRO et monde
Source: WHO Global report 2013, population PNUD
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La prévalence du VIH parmi les cas de tuberculose était de 27% en 2013 (sur 30% des
malades tuberculeux testés). Ce taux semble commencer à décroitre en 2013, 10 ans après
la décroissance de la prévalence du VIH mais cette inversion doit être confirmée car le
nombre de personne testées est encore faible. (figure 5).
Le taux de TB-MR est estimé au Congo à 2,5% (0,01-5) chez les nouveaux cas soit 200 cas
(1 à 400) et 10% (3,5 à 17) parmi les cas déjà traités soit 49 cas (17 à 81) (WHO Global
report 2013). Aucune enquête nationale de résist nce n’a été réalisée à ce jour.
Toutefois, l’introduction du GeneXpert fin 2013 a permis de tester 111 cas de retraitement
consécutif depuis 6 mois et de diagnostiquer 14 cas Xpert Rif résistants confirmant
l’estimation du taux de TB MR chez les cas déjà traités.
II.2 PROGRES DE LA LUTTE CONTRE LA TUBERCULOSE VERS L’OMD 6C,
LES OBJECTIFS DU PARTENARIAT ET LES CIBLES DU PLAN MONDIAL
HALTE A LA TUBERCULOSE.
La lutte contre la TB au Congo n’a pas montré de progrès sur l'atteinte de l’OMD 6C et des
cibles du Partenariat Halte à la tuberculose :
L'objectif OMD 6C, de baisser l'incidence de la TB d’ici 2015 par rapport à 1990,
n’a pas été atteint..
De même, les cibles du Partenariat Halte à la TB de réduire de moitié d’une part
la mortalité liée à la TB et d’autre part le taux de prévalence de la TB en 2015 par
rapport à leurs valeurs de 1990 ne l’ont pas été en 2012. Ces 2 cibles ont été
atteintes au niveau mondial et au niveau de la région Afrique (figure 6).
Il en est de même des objectifs du Plan mondial du Partenariat de la TB sur
l'amélioration du taux de dépistage à 70% ou plus et du taux de succès
thérapeutique à 90% ou plus, d'ici à 2015.
Selon les estimations de l'OMS, l’incidence, la mortalité, la prévalence de la TB ont
augmenté entre 1990 et 2012 respectivement de 5,7%, 2% et 5,23% par an (soit
respectivement de 169 à 381 ; 29 à 42; et 246 à 530 pour 100.000 habitants). Ceci dénote
d’une absence d’impact des stratégies et des financements sur la transmission de la maladie
entre 1990 et 2012. Toutefois, une baisse modérée de l’incidence et de la mortalité de la TB
Figure 5 : activité TB/VIH 2006-2013 au Congo
Page | 16
(1,4% par an) est observée depuis 2004 en faveur d’un impact et d’une baisse de la
transmission récente même si les OMD et cibles du Partenariat ne sont pas atteints (figure 6)
II.3 REPONSE NATIONALE AU PROBLEME DE LA TUBERCULOSE EN
REPUBLIQUE DU CONGO
La TB est pour le Congo, l’une des maladies prioritaires du PNDS et l’une des priorités de
santé publique.
La notification des cas
Les taux de notification de la TB à frottis positif pour 100,000 habitants (TPM+ c.à.d.
bacteriologiquement positifs) et des nouveaux cas de TB pour 100,000 habitants (TPM+,
TPM-, TEP et rechutes) sont stables avec quelques irrégularités (figure 7). Les
irrégularités de ces taux peuvent être rattachées aux financements et à l’irrégularité des
approvisionnements en médicaments anti-TB et des activités de supervision.
L’évolution du nombre de cas TB montre aussi une augmentation constante mais
irrégulière entre 2008 (2006 pour les TEP) et 2013 avec une augmentation moyenne les
Figure 6. OMD – Partenariat Stop TB / Plan Mondial au Congo (Taux pour 100 000 habitants par an)
Incidence (vert) Prévalence Mortalité Source: WHO Global Report 2013
Figure 7. Taux de notification par 100.000 habitants de la TB à frottis positifs et des nouveaux cas de TB
(TPM+, TPM-, TEP, rechutes) au Congo. 1994-2013, projection 2018
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10 dernières années de 3,5% par an pour les nouveaux cas et 2,4% pour les TPM+
(figure 8, annexe 2)
Au total, le taux de notification est stable dans un contexte de baisse modérée de
l’incidence estimée. Si le Congo améliore son taux de dépistage, la décroissance de
l’incidence devrait s’accentuer.
La variabilité inter annuelle renseigne sur la fiabilité des données de notification. Elle
doit être inférieure à plus ou moins 10% pour que les données soient considérées
comme fiables. La figure 9 montre une variation annuelle supérieure à 10% par an entre
1995 et 2005 près de 3 fois sur 4 (73% ou 6/22), traduisant une notification non fiable
avant 2005. Par contre, la variabilité inférieure à 10% 14 fois sur 16 pour les TPM+ et les
nouveaux cas entre 2006 et 2013, est le signe d’une nette amélioration depuis 2006 et
d’une notification beaucoup plus fiable en particulier pour les TMP+.
Le succès thérapeutique
Figure 8. Notification de la TB à frottis positifs et des nouveaux cas de TB (TPM+, TPM-, TEP, rechutes) au
Congo. 2000-2013
Figure 9. Variabilité annuelle des taux de notification par 100.000 habitants de la TB à frottis positifs et
des nouveaux cas de TB 1995-2013
Page | 18
Selon les nouvelles définitions du taux de succès de l’OMS8 parues en 2013 et qui
s’appuient sur le nombre de cas de tuberculose notifiées l’année précédente, le taux de
succès est faible et en légère baisse depuis 2009 atteignant 70% en 2012 (figure 10). Ces
nouvelles définitions ne devraient pas changer les cibles du cadre conceptuel établi avant
2013, la différence étant liée à l’inclusion des cas non évalués dans le dénominateur,
dénotant d’un problème majeur de suivi. Ainsi, le taux de PDV et de transfert/non évalué à
plus de 20% depuis 1999 atteignant 28% en 2012 constitue un des principaux défis à
relever. Le taux de décès anormalement bas dans un contexte de coïnfection TB/VIH élevé,
laisse supposer la présence de décès parmi les PDV, les transferts et les cas non analysés.
La proportion de PDV élevée à plus de 10% avant 2005, s’améliore à partir de 2006.
Les taux de succès des nouveaux TPM+ par département
Tableau VII: Résultats de l'évaluation du traitement des patients déclarés en 2012
Départements Succès
thérapeutique PDV DCD Echec transféré Evalué
Non évalués
Brazzaville 75,4% 5,9% 0,7% 0,4% 1,7% 84,2% 15,8%
Pointe-Noire 79,6% 11,5% 1,1% 3,8% 2,6% 98,8% 1,3%
Autres 51,8% 5,0% 13,6% 4,0% 5,0% 74,9% 25,1%
National 70,0% 7,5% 5,1% 2,7% 3,1% 86,0% 13,0%
Le taux de succès hors des 2 grandes villes est inférieur de 1/3 (ou 33,42 %) au taux de
succès à Brazzaville et Pointe Noire indiquant un besoin d’amélioration du suivi hors des
8 Définitions et cadre de notification pour la tuberculose- Révision 2013 WHO/HTM/TB/2013.2
Figure 11 : Evolution des résultats de traitement des nouveaux cas à frottis positif 1999-2012.
Page | 19
grandes villes. On note un taux de décès particulièrement élevé dans les CDT hors des
grandes villes (13,6%) nécessitant une recherche des causes de décès.
Les taux de succès thérapeutique des retraitements sont très faibles, atteignant
seulement 51% sur la cohorte 2012 avec un taux de PDV et de transfert/non évalués de
32% sur la cohorte 2012. La proportion de cas non évalués est élevée, atteignant plus de
10% chaque année empêchant une analyse exhaustive des décès et échec. De plus la
présence d’un taux d’échec des retraitements atteignant 5% en 2012 avec une
augmentation depuis plusieurs années (2005) laisse augurer la présence de TB-MR en
nombre conséquent parmi les retraitements. (Figure 11)
Le taux de dépistage du VIH parmi les cas de TB est très faible et irrégulier. Seul 30%
des tuberculeux sont testés pour le VIH en 2013 avec seulement 14% des TB/VIH+ mis
sous CPT et 15% sous ARV. On note toutefois une amélioration du taux de dépistage du
VIH chez les TB en 2013 par rapport à 2012 (18% à 30%). L’activité de screening de la
TB chez les PVVIH et de mise sous prophylaxie des PVVIH sans symptôme de la TB ne
sont pas documentés. L’activité TB/VIH irrégulière d’après les données recueillies, liée à
des ruptures de stocks de test VIH et à un accès insuffisant aux ARV, laisse à penser à
une collaboration insuffisante entre les 2 programmes (figure 5)
Le taux de TB testé pour le VIH particulièrement faible à Pointe Noire observé dans le tableau X, peut être attribuable à la faible disponibilité des tests de dépistage consécutive à la faible collaboration entre le PNLT et le PNLS. De même, une attention devrait être portée sur les taux de mise sous ARV des TB-VIH+ particulièrement faible dans les 2 grandes villes de Pointe Noire et Brazzaville.
Les taux dépistage du VIH par province
Le taux de notification est plus élevé dans les 2 grandes villes (Brazzaville et Pointe-Noire)
que dans les autres localités du pays.
Figure 12. : Evolution des résultats des retraitements 1999-2012
Page | 20
Selon le tableau X, le taux de notification est 4 fois plus élevé dans les 2 grandes villes que
dans les autres localités du pays. En effet Ces 2 villes, représentant 56% de la population du
pays regroupent 82% des cas notifiés. Cette forte proportion est probablement due à
l’attirance de ces villes et en partie à une grande incidence de la TB en ville. L’accès au
diagnostic et au suivi de la TB est certainement plus difficile hors de ces 2 villes. Une
relance de l’activité des CDT hors des grandes villes par la relance des supervisions, la
référence des patients vers les CDT plus proches des lieux d’habitation des patients est
nécessaire. Dans le même temps une étude sur l’origine des patients traités à Brazzaville et
Pointe Noire est nécessaire pour confirmer l’attirance des grandes villes et/ou la plus forte
incidence de la TB en ville.
Le dépistage de la TB-MR L’activité de dépistage de la TB-MR parmi les retraitements qui a débuté fin 2013 grâce à
l’introduction du GeneXpert n’est pas suivie de mise en traitement laissant un plus grand
nombre de TB-MR diagnostiqués non traités. En effet, la culture, le test de sensibilité et
les médicaments de seconde ligne ne sont pas disponibles au Congo empêchant le
démarrage de la PEC des TB-MR. L’utilisation de GeneXpert devra être suspendue dans
l’attente de solution de prise en charge des TB-MR.
Les populations à risque et populations vulnérables
Les PVVIH, la population carcérale et les sujets contacts de cas de TB peuvent
constituer les principales populations à risque de TB au Congo, c.à.d. avec un taux de
notification plus élevé que la moyenne national. Les populations vulnérables c.à.d. avec
un accès aux soins limité sont les populations autochtones, les personnes déplacées, et
les enfants. Toutefois aucune donnée ne permet de classer ces groupes.
II.4 COMPARAISON DES DONNEES DE LA TUBERCULOSE AU CONGO ET LES
PAYS LIMITROPHES
Selon le tableau XI révèlent, le Congo présente en 2012:
• Des taux d’incidence et de notification de la TB sont élevés (381 et 261 pour 100.000
habitants). Ils sont plus élevés que la moyenne sous-régionale (au second rang après le
Gabon) et parmi les plus élevés du monde9,
9 WHO Global report 2013
Tableau VIII: Résultats de dépistage du VIH chez les patients TB en 2013
Départements
Nbre des
Cas tte forme
Taux TB par
100000 hbts
Nbre de
patients testés pour le
VIH
% patients testés pour le
VIH
patients VHI +
% VHI+
TB sous ARV
% TB sous ARV
TB sous CTM
% TB sous CTM
Brazzaville 5 162 376 2255 43,7% 649 28,8% 48 7,4% 37 5,7%
Pointe-Noire 3 592 502 181 5,0% 14 7,7% 1 7,1% 0 0,0%
Autres 1 945 121 849 43,7% 195 23,0% 82 42,1% 81 41,5%
National 10 699 289 3285 31% 858 26% 131 15% 118 14%
Tableau IX : Epidémiologie de la tuberculose au Congo, Gabon, RCA, RDC, Angola, Cameroun en 2012
PAYS Pop 2012 Incidence
TB nx N° Nx Rec
Tx Nx/ 100000
hbts
Sex ratio H/F
Tx detection
TB testés VIH
TB/VIH+
Succès TPM+
PDV et
TransTPM+
TB-MR
parmi reTT
Nbr TB_MR
reTT
Gabon 1632572 428 4687 287 1,7 67% 100% 16% 51% 47% 10% 67
Congo 4337051 381 11303 261 1,4 68% 17% 33% 71% 25% 10% 49
Angola 20820525 316 51819 249 1,3 79% 23% 10% 55% 36% 19% 860
RCA 4525209 367 8084 179 1,3 49% 46% 39% 68% 27% 18% 97
RDC 65705093 327 108984 166 1,3 51% 31% 16% 83% 9% 10% 760
Cameroun 21699631 238 24802 114 1,5 48% 82% 37% 80% 13% 10% 160
Total 314 209679 177 1,4 36% 22% 74% 19% Total
Page | 21
• un sex-ratio M / F de 1,4 dans la moyenne sous régionale
• un taux de détection dans la moyenne à 71%,
• un faible taux de dépistage du VIH chez les malades tuberculeux à 17% ; le plus bas de
la sous-région (même si en amélioration en 2013),
• un taux de coïnfection TB/VIH + parmi les cas de TB de 33%, parmi les plus élevés par
rapport aux pays avoisinants et au dessus de la moyenne sous-régionale (même si en
baisse en 2013),
• un taux de succès thérapeutique selon les nouvelles définitions de l’OMS de 70% en
dessous de la cible de 85% et inferieur à la moyenne sous-régionale
• Un taux de PDV/transfert et non évalués plus élevé que la moyenne sous-régionale qui
est elle-même est le double de la norme admise (5% de PDV et 5% de transfert/non
évalués)
• Différence notoire de la notification de la TB, de la collaboration TB/VIH entre les 2 grandes villes du pays et le reste du pays
!
II 5 CONSTATS ET PERPECTIVES
- La lutte contre la TB avec ses principaux financements provenant de l’Etat et du Fond
mondial n’a pas eu d’impact entre 1990 et 2000. Elle a eu cependant un impact faible
sur la transmission de la TB au Congo depuis 2000, selon les estimations de l’OMS sur
l’incidence, la prévalence et la mortalité.
- La tendance du taux de notification de la TB est stable dans un contexte de baisse de la
transmission
- Les variations annuelles du taux de notification montrent un enregistrement de faible
qualité avant 2005 qui s’est amélioré par la suite.
- Les taux de succès (70%) sont inférieurs aux cibles nationales et internationales, les
taux de perdus de vue/transferts et non évalués sont très élevés (25%).
- Le dépistage du VIH chez les patients TB est très insuffisant (30%). Le traitement
Tableau XI : Epidémiologie de la tuberculose au Congo, Gabon, RCA, RDC, Angola, Cameroun en 2012
PAYS Pop 2012 Incidence
TB nx N° Nx Rec
Tx Nx/ 100000
hbts
Sex ratio H/F
Tx detection
TB testés VIH
TB/VIH+
Succès TPM+
PDV et
TransTPM+
TB-MR
parmi reTT
Nbr TB_MR
reTT
Gabon 1632572 428 4687 287 1,7 67% 100% 16% 51% 47% 10% 67
Congo 4337051 381 11303 261 1,4 68% 17% 33% 71% 25% 10% 49
Angola 20820525 316 51819 249 1,3 79% 23% 10% 55% 36% 19% 860
RCA 4525209 367 8084 179 1,3 49% 46% 39% 68% 27% 18% 97
RDC 65705093 327 108984 166 1,3 51% 31% 16% 83% 9% 10% 760
Cameroun 21699631 238 24802 114 1,5 48% 82% 37% 80% 13% 10% 160
Total 314 209679 177 1,4 36% 22% 74% 19% Total
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cotrimoxazole et TAR des patients TB infectés par le VIH sont aussi très faibles
- La prise en charge des TB-MR n’a pas débuté.
- La notification et les résultats de traitement de la tuberculose parmi les groupes à risques
(détenus, malades TB/VIH+, réfugiés, contacts de TPM+) ne sont pas disponibles.
- Le Congo n’atteindra probablement pas l’OMD 6C sur la baisse de l'incidence de la
TB, ni les objectifs du Partenariat Halte à la TB sur la mortalité et la prévalence, ni les
cibles du Plan mondial du Partenariat de la TB sur les taux de dépistage et de succès
thérapeutique. Toutefois, depuis 2004 on note une baisse de l’incidence, prévalence et
donc de la transmission même si les OMD et cibles du Partenariat ne sont pas atteints.
III. PROCESSUS DE PREPARATION DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL DE LUTTE CONTRE LA TUBECULOSE 2014-2018
Sous la coordination du Directeur Général de la santé et conformément aux directives du
manuel de l’OMS pour l’évaluation de la performance du programme de contrôle et
d’élimination de la tuberculose et sur le guide de préparation du PSN10, une revue du
programme s’est déroulée de septembre 2013 à mars 2014. Cette revue a été suivie de
plusieurs ateliers de préparation du PSN dans un effort de dialogue avec les partenaires
nationaux publics et de la société civile, avec le soutien de l’OMS et du Fonds mondial. Les
étapes suivantes se sont déroulées.
III.1 EVALUATION DE LA PERFORMANCE DU PROGRAMME
La préparation de la revue a permi de (i) adopter les termes de reference de la revue, (ii)
mettre en place les organes de coordination) et les commissions thématiques de la revue,
(iii) demander des appuis techniques et financiers aux différents partenaires, et (iv) recruter
les consultants locaux
La revue documentaire par thématique a permis l’évaluation des progrès réalisés pour les
objectifs fixés en matière d’accès, de couverture, de qualité, d’utilisation et d’impact par les
groupes thématiques de la revue
L’évaluation de terrain ou phase des visites de terrain a permis de collecter des
informations nécessaires à la validation des données de la revue documentaire à travers des
interviews et observations. Les 5 équipes constituées ont visité chacune un département
(Brazzaville, Pointe-Noire, Niari, Plateaux et Cuvette). Les institutions suivantes ont été
10 Toolkit to Develop National Strategic Plan for TB control, OMS, en cours de publication
Page | 23
visitées (i) les structures gouvernementales notamment celles des ministères de la santé, de
la recherche scientifique, et de la formation (université, faculté de médecine, école de
formation paramédicale), (ii) les partenaires de la coopération bi et multilatérale (OMS,
UNICEF, Banque Mondiale, Union Européenne, ambassades de France, Etats Unies et
Chine), (iii) le secteur privé avec l’UNICONGO), (iv) la société civile (CARITAS, Eglise
Evangélique du Congo, Croix Rouge Congolaise et Médecins d’Afrique) et v) les formations
sanitaires ( 2 CAT , 9 CDT, 4 hôpitaux Généraux ; 6 hôpitaux de base et quelques centre de
santé publics et privés.
Au terme de cette phase, une restitution des rapports de terrain a été faite en plénière au
cours d’un atelier, et concomitamment une équipe restreinte a élaboré les projets d’Aide-
mémoire et de Rapport de Revue.
Un rapport final avec des recommandations a été rédigé et diffusé permettant le suivi des
recommandations dont la mise à jour de la politique et l’élaboration nouveau PSN TB.
III.2 ELABORATION DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL TB 2014-2018
Sur la base de la revue du PNLT, un nouveau plan stratégique national (PSN) a été élaboré
selon les étapes et processus suivant
La préparation et la planification
Cette phase a consisté à : (i) mettre en place la commission de rédaction impliquant toutes
les parties prenantes de la lutte contre la tuberculose (Gouvernement, société civile,
parténaires techniques) ; (ii) adopter les termes de reference de la phase de rédaction du
CSN ; (iii) demander des appuis techniques et financier aux différents partenaires.
La Rédaction du cadre stratégique
Cette phase s’est déroulée en atelier et a permis : (i) la formulation des orientations
stratégiques (Vision, Priorités, Objectifs, Cibles, Résultats attendus, Gouvernance et Cadre
institutionnel), (ii) les stratégies de mise en œuvre et de S&E, et (iii) la budgétisation.
La Validation PSN
Le projet du PSN a été revisité et amendé au cours d’un atelier du 30 juin au 5 juillet 2014
par un consultant international et un consultant national mis à la disposition du programme
par l’OMS. L’atelier national de validation organisé du au a regroupé toutes les parties
prenantes (MSP, OMS, société civile).
Page | 24
IV DEFIS DU PLAN STRATEGIQUE NATIONAL (PSN) 2014-2018
L’analyse des performances du PNLT a fait ressortir les principaux défis à adresser dans le
prochain plan stratégique.
1- Gouvernance et stratégie du Programme National de lutte contre la TB
Trop forte dépendance au financement externe en particulier du Fonds mondial par absence de financement national avec pour conséquence une activité antituberculeuse irrégulière et non pérenne
Collaboration TB/VIH peu performante; surtout à Pointe Noire et Brazzaville
Absence de stratégie de lutte contre la TB-MR
Absence de stratégie de lutte contre la TB parmi les populations à risque et vulnérables.
Faiblesse des résultats du traitement de la TB liée à une gestion insuffisante du PNLT (rupture de stock de médicaments et de test VIH, arrêt des supervisions, centralisation de la PEC)
Centralisation excessive du diagnostic et de la PEC dans les 2 grandes villes du pays (Brazzaville et Pointe-Noire)
2- Réseau de laboratoire de mycobactéries
Absence de capacité de culture et des tests de sensibilité des mycobactéries dans le pays;
Insuffisance du CDQ des laboratoires du réseau TB
3- Gestion des approvisionnements en médicaments et intrants
Ruptures de stocks des médicaments anti-TB, des tests VIH et de l’accès aux ARV empêchant la PEC correcte de la TB et du TB/VIH
Système de gestion des achats et des stocks des anti-TB de la COMEG est peu performant du fait de l’insuffisance de coordination entre le ministère et la COMEG;
Absence de médicaments anti-TB de deuxième ligne
4- Système de S&E du programme et la recherche opérationnelle
Faiblesse du SNIS comme démontré par un taux de transfert et de non évalué élevé;
Absence de données sur les groupes à risque et populations vulnérable
5- PEC
Absence de la prise en charge de la TB-MR ;
Faible participation communautaire.
PDV/Transférés et non évalués élevés
6- Lutte contre la coïnfection TB-VIH
Faible dépistage du VIH parmi les cas TB et faible accès aux ARV démontrant une collaboration insuffisante entre le PNLT et le PNLS en particulier à Pointe-Noire
Politique de coïnfection TB/VIH non mise à jour (guide de PEC de la TB/VIH 2012 du PNLT et guide consolidé des ARV 2013 du PNLS)
7- Gestion de la tuberculose multi-résistante
Absence d’un laboratoire de culture et de test de sensibilité.
Absence de politique et stratégie de diagnostic et de traitement ;
Absence d’enquête nationale sur la pharmaco résistance aux antituberculeux ;
8- Plaidoyer, communication, mobilisation sociale, implication communautaire et satisfaction des patients
Insuffisante implication de la société civile et communautaire.
Absence d’un plan intégré de communication
Page | 25
V. PLAN STRATEGIQUE NATIONAL (PSN) 2014-2018
Le plan stratégique national de lutte contre la tuberculose 2014-2018 tire sa source de la
stratégie mondiale post 2015 et s’inscrit dans le PNDS 2014-2018.
Les objectifs, les résultats, les interventions stratégiques, le cadre logique, les activités et le
budget sont décrits ci-dessous.
V.1 VALEURS ET PRINCIPES
Le PSN prend pour point de départ une approche de la riposte à la TB centrée sur la
personne et les droits de l’homme, afin d’en garantir le caractère universel, équitable,
participatif, responsable.
Principes
1. Tutelle des pouvoirs publics, obligation de rendre des comptes, suivi et évaluation
2. Solide coalition avec les organisations de la société civile et les communautés
3. Protection et promotion des droits de l’homme, éthique et équité
4. Adaptation de la stratégie et des cibles mondiale au pays, avec une collaboration
internationale
V.2 VISION
La République du Congo est une nation où toutes les personnes atteintes de tuberculose
bénéficient d’un accès universel aux services de diagnostic et de prise en charge de la
maladie sans aucune forme d’exclusion ou de discrimination avec une pleine implication des
populations. La vision à long terme du programme national de lutte contre la tuberculose est
de faire du Congo, un pays avec « Zéro décès et plus de morbidité ni de souffrances dus
à la tuberculose »
V.3 BUT ET MISSION
Le but du Plan stratégique 2014 – 2018 est de réduire le fardeau de la tuberculose en
République du Congo d’ici à la fin de 2018
La mission du PNT est de réaliser avec efficacité les interventions de lutte contre la
tuberculose et d’assurer que toutes les personnes qui contractent la tuberculose, y compris
la tuberculose pharmaco résistante, aient accès à un diagnostic de qualité, un traitement
efficace et une prise en charge de qualité afin de réduire les souffrances et l’impact socio-
économique engendrés par cette maladie.
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V.4 RESULTATS STRATEGIQUES
Les principaux résultats du plan stratégique sont les suivants :
JALONS POUR 2025
Réduire de 75 % le nombre de décès par tuberculose (par rapport à 2015)
Réduire de 50 % le taux d’incidence de la tuberculose (moins de 55 cas pour 100 000
personnes)
Faire en sorte que plus aucune famille ne supporte de coûts catastrophiques liés à la
tuberculose.
CIBLES POUR 2035
Réduire de 95 % le nombre de décès par tuberculose (par rapport à 2015)
Réduire de 90 % le taux d’incidence de la tuberculose (moins de 10 cas pour 100 000
personnes)
Faire en sorte que plus aucune famille ne supporte de coûts catastrophiques liés à la
tuberculose
IMPACT ET EFFETS ATTENDUS D’ICI 2018
Pour atteindre l’impact 1 « D’ici 2018 le nombre de décès liés à la TB est réduit de 24%
par rapport à 2012», trois effets sont attendus :
Pour atteindre l’impact 2 « D’ici à 2018 réduire de 18% la prévalence de la TB au sein de
la population Congolaise», trois effets sont attendus :
Impact 1 : D’ici 2018 le nombre de décès liés à la TB est réduit de 24% par rapport
à 2012
Impact 2 : D’ici à 2018 réduire de 18% la prévalence de la TB au sein de la
population Congolaise
Impact 3 : Réduire de 9 % le taux d’incidence de la tuberculose par rapport à 2012
Effet 1.1 : Au moins 85% des cas sont traités avec succès , tous les cas notifiés et
les transferts sont évalués en fin de traitement;
Effet 1.2 : Au moins 75% des cas TB-MR sont traités avec succès.
Effet 2.1 : Au moins 90% des populations à risque et vulnérable identifiées
bénéficient d’un paquet de service de dépistage et de traitement;
Effet 2.2 : Au moins 90% des sujets contacts bénéficient d’un paquet de service de
dépistage et de traitement.
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Pour atteindre les résultats de l’impact 3 « « Réduire de 9 % le taux d’incidence de la
tuberculose», trois effets sont attendus :
Les cibles concernées par ce plan sont quantifiées ci-après :
Effet 3.1 : 100% de malades Co-infectés TB/VIH bénéficient du paquet d'activités
(dépistage et PEC).
Effet 3.2 : La gouvernance de la réponse est performante
Effet 3.3 : Les organes de coordination sont opérationnels et assurent
efficacement leurs leaderships.
Produit 1.1.1 : 90% de laboratoires présentent des performances satisfaisantes
aux normes de contrôle qualité externe pour la microscopie de frottis;
Produit 1.1.2 : 60 649 cas dépistés de tuberculose, toutes formes confondues ;
Produit 1.1.3 : 21 198 nouveaux patients tuberculeux à frottis positifs dépistés et
notifiés aux autorités sanitaires nationales (Y compris les patients prisonniers);
Produit 1.1.4 : 19 095 nouveaux patients tuberculeux à frottis positifs ont terminé
avec succès leur traitement (guérison et traitement terminé) ;
Produit 1.1.5 : Moins de 4% (845 cas) des patents déclarés perdus de vue (PDV)
parmi les nouveaux cas (NC) de tuberculose pulmonaire à microscopie positive
(TPM+) suivi.
Produit 1.1.6 : 48 unités de prise en charge de la tuberculose n'ont pas signalé de
rupture de stock de médicaments essentiels ;
Produit 1.2.1 : Un laboratoire de culture et de tests de sensibilité est disponible et
fonctionnel ;
Produit 1.2.2 : 140 cas de tuberculose confirmés, pharmaco résistants
(tuberculose résistante à la rifampicine et/ou tuberculose multi résistante) sont
notifiés et pris en charge;
Produit 1.2.3 : 75% de cas de tuberculose pharmaco résistante (tuberculose
résistante à la rifampicine et/ou tuberculose multi résistante) ont terminé un
traitement de deuxième ligne;
Produit 2.1.1 : 917 cas de tuberculose (toutes formes confondues) parmi les
populations clés plus exposées au risque d'infection/groupes à haut risque sont
déclarés ;
Produit 2.1.2 : 9 170 personnes sensibilisées sur les services de prévention et de
prise en charge de la tuberculose parmi les populations à haut risque (Autochtones,
refugiés, population carcérale) et orientées vers les CDT ;
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V.5 CADRE STRATÉGIQUE, INTERVENTIONS ET ACTIVITES
La stratégie s’appuie sur 3 piliers et 6 composantes. Chaque composante est déclinée en
interventions et activités conformément au cadre stratégique mondial post-2015 adapté au
Congo.
Les piliers et composantes sont les suivants :
1. SOINS ET PRÉVENTION INTÉGRÉS, CENTRÉS SUR LE PATIENT
A. Diagnostic précoce de la tuberculose (y compris tests universels de
pharmacosensibilité) et dépistage systématique des sujets contacts et des groupes à
haut risque
B. Traitement de tous les malades de la tuberculose, y compris les formes
pharmacorésistantes, et soutien aux patients
C. Activités de collaboration contre la co-infection VIH/tuberculose
2. POLITIQUES AUDACIEUSES ET SYSTÈMES DE SOUTIEN
D. Gestion du programme-Engagement politique avec des ressources adaptées pour
les soins et la prévention
E. Collaboration renforcée des communautés, des organisations de la société civile et
des prestataires de soins publics et privés et Mobilisation sociale
3. INTENSIFICATION DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
F. Recherche pour optimiser la mise en œuvre et l’impact et promouvoir l’innovation
Produit 2.2.1 : 309 145 personnes sensibilisées sur les services de prévention et de
PEC de la TB ;
Produit 3.1.1: Plus de 110000 suspects de TB bénéficient du dépistage du VIH
(10000 an 2 ; 20 000 an 3 ; 30 000 an 4 ; 50 000 an 5;
Produit 3.1.2 : 40 085 patients tuberculeux bénéficient du dépistage du VIH ;
Produit 3.1.3 : 10 540 patients Co infectés bénéficient d’une thérapie antirétrovirale
pendant le traitement antituberculeux ;
Produit 3.1.4 : 10 331 patients Co infectés TB/VIH mis sous Cotrimoxazole ;
Produit 3.2.1 : Toutes les enquêtes et études programmées sont réalisées ;
Produit 3.3.1 : Tous les CDT sont supervisés avec des rapports documentés ;
Produit 3.3.2 : Tous les CDT présentent leurs rapports dans les délais selon les
directives nationales
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1. SOINS ET PRÉVENTION INTÉGRÉS, CENTRÉS SUR LE PATIENT
A. Diagnostic précoce de la tuberculose (y compris tests universels de pharmaco
sensibilité) et dépistage systématique des sujets contacts et des groupes à haut
risque
La composante A du pilier 1 couvre le diagnostic de la tuberculose, de la TB-MR et des
groupes à risques et vulnérable. C’est une composante essentielle et porteuse d’innovations
majeures. Au cours des 5 années à venir un accent particulier sera mis sur :
1. La mise en place d’un laboratoire de référence conforme aux normes internationales
avec équipement et réhabilitation permettant (i) la culture et DST (indispensable au
lancement de la PEC de la TB-MR) ; (ii) le contrôle de qualité par le laboratoire
supranational de Cotonou, et (ii) un système de transport des CDT vers le LNR
adéquat
2. le CDQ des laboratoires du pays étendu à tous les laboratoires des CDT
3. la mise en place du nouvel algorithme de diagnostic comprenant l’examen des
crachats par la microscopie à fluorescence dans la moitié des CDT du pays en 5 ans
(27 sur 51 CDT prévu en 2018). L’examen d’expectoration sera pratiqué en même
temps que le test VIH pour tous les suspects de TB. Par ailleurs, le GeneXpert sera
pratiqué pour tous les suspects de TB-MR, les suspects de TB VH positifs et les
enfants de moins de 15 ans. Sep (7) machines sont prévus à cet effet.
4. l’accès à la radiographie gratuite par la mise en place de 4 radiographies digitales (+
1 équipement mobile pour les populations à risque) dans les grandes villes pour les
suspects VIH négatifs avec examen d’expectoration négatif suivi de GeneXpert en
cas d’image radio évocatrice
5. un système de transport de crachats par une navette qui peut s’étendre à d’autres
examens de laboratoire au delà de la tuberculose.
Enfin un algorithme par groupe à risque sera développé. Ainsi en milieu carcéral, une équipe
mobile équipée de radiographie digitale systématique et GeneXpert pratiquera au moins
une fois par an à tous les détenus une radiographie systématique suivie du geneXpert en
cas d’image radio évocatrice. La formation du personnel de laboratoire sera renforcée.
L’extension du contrôle de qualité des laboratoires dans tous les CDT sera complétée par le
contrôle de qualité de lecture des clichés sur le même principe de relecture par une tierce
personne selon le principe utilisé dans les enquête de prévalence. Pendant la période 2014-
2018 le nombre des CDT passera de 36 à 51 pour améliorer la couverture et l’accès au
diagnostic de qualité. L’approvisionnement en Kits de laboratoire (y compris pour la culture
et DST au LNR) sera sécurisé et les mesures du contrôle de l’infection dans les laboratoires
seront mises en place ou renforcées.
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B. Traitement de tous les malades de la tuberculose, y compris les formes
pharmaco résistantes, et soutien aux patients
La composante B est aussi une priorité de la lutte antituberculeuse pour assurer la PEC des
cas de TB dans la population générale (enfant et adulte) et dans les groupes à risque et
vulnérable, ainsi que la PEC des TB-MR.
L’approvisionnement régulier en médicaments antituberculeux de 1° et de 2° ligne
doit être assuré progressivement par le budget de l’Etat pour assurer une
pérennisation.
L’achat de médicaments de seconde ligne sur budget de l’Etat des 2014 permettrait
le lancement de la PEC de la TB-MR qui fait cruellement défaut dans le pays.
Une collaboration avec le pays voisin pour le suivi des patients TB-MR en traitement
de seconde ligne permettrait d’assurer un suivi des cultures des TB-MR avant que le
LNR puisse prendre le relai.
C. Activités de collaboration contre la co-infection TB/VIH
La composante C est aussi une priorité de la lutte antituberculeuse pour assurer la PEC des
cas TB infectés par le VIH. Un effort considérable est attendu pour améliorer les résultats
actuels.
L’approvisionnement en test VIH et l’accès aux ARV nécessite une collaboration
efficace entre les programmes VIH et TB et des engagements tenus entre les 2
programmes.
Par ailleurs, la mise à disposition d’un geneXpert dans les CTA des 2 grandes villes
est envisagée.
Le nouvel algorithme de dépistage comprenant le test VIH à tous les suspects
nécessite un approvisionnement sans interruption en test VIH fourni par le PNLS.
Les composantes A, B et C sont liées. Les détails de la stratégie sont présentés dans le
tableau ci-après qui indique les quantités d’équipement et nombre d’activité à mener. Le
budget correspondant est présenté dans un chapitre suivant.
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Pilier 1 et
composantes
Réf
Domaine
d'interventio
n
Réf Interventions prioritaires Activités Description/Hypothèses
1. SOINS ET PRÉVENTION INTÉGRÉS, CENTRÉS SUR LE PATIENT
A. Diagnostic précoce
de la tuberculose (y
compris tests
universels de
pharmaco sensibilité)
et dépistage
systématique des
sujets contacts et des
groupes à haut risque
A1
Dép
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et
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s
1 Réhabiliter le LNR et l’équiper pour
la culture en milieu solide DST
Finaliser la réhabilitation débutée au LNR en 2014-2015 (budget Etat)
Equiper le LNR en 2015 (budget Etat)
Etablir un accord de collaboration avec LNR Kinshasa en 2014 pour lancer culture/DST
suspects TB-MR et suivi des cas de TB-MR
2
Doter le LNR de 2 véhicules et 2
motos de supervision +
équipement de glacière de
transport des crachats
1 véhicule e 1 moto en année 1
et 1 véhicule et 1 moto en année 3
3
Doter 17 nouveaux laboratoires
en Kits standards pour laboratoire
de microscopie
Promotion des 6 CDTO en CDT en 2014-2015 puis 2 à 4 nouveaux CDT de 2016 à 2018 ;
Les nouveaux CDT seront implantés dans les localités à forte concentration
démographique et dans les départements dont les problèmes d'accès à la microscopie ont
été identifié lors de la revue
4
Réhabiliter les laboratoires des
CAT de Brazzaville et de Pointe-
Noire
Les travaux de réhabilitation porteront sur l'extension, peinture, ouvertures, climatisation y
compris l'équipement en matériel et en mobilier.
5
Réviser le guide national de lutte
contre la TB y compris les outils de
collecte des données
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 15 agents de PNLT, PNLS,
de la Société civile et du secteur privé pendant 7 jours
6
Recruter un assistant technique
(international et national) pour
l'élaboration du nouveau guide TB
La consultation portera sur 10 jours y compris les périodes de voyage du consultant. Les
consultants assureront également la facilitation des travaux d'actualisation
7
Organiser l'atelier de validation du
nouveau guide national de lutte
contre la tuberculose
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 30 personnes pendant 2
jours.
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8
Assurer l’approvisionnement
régulier en Kits Microscope, Xpert,
radio digitale, Consommable,
crachoir, petit Equipement) 50
51 CDT soit 51 kits microscopes durant la période du PSN
7 xpert (1 mobile, 3 Brazza, 3 Pointe Noire dont 1 dans CTA)
5 radio digital (1 mobile, 2 Brazza, 2 Pointe Noire)
100000 examens de crachat par an + 10000 Xpert par an 1 ; 15000 an 5
A2
Am
élio
ratio
n d
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bo
rato
ire
9
Renforcer l’organisation du
contrôle qualité externe dans tout
le réseau de laboratoires de
microscopie
Les laboratoires des CAT de Brazzaville et de Pointe-Noire jouent le rôle des laboratoires
de référence pour le contrôle qualité des autres CDT. Un échantillon de lames des CDT
sera transmis au CAT de BZV et de Pointe-Noire pour contrôle. Des visites de terrain de 4
jours par trimestre seront organisées par ces labos de référence vers les autres CDT.
10
Doter régulièrement les
laboratoires du réseau des
supports de base : registres
appropriés, formulaire de demande
d’examen pour la bacilloscopie,
fiche de rapport trimestriel de
laboratoire
Les supports seront constitués de 252 registres de laboratoire à raison de 4 registres par
CDT/an et 78 517 outils patients (Formulaire de demande d’examen pour la bacilloscopie)
11
Promouvoir une intégration
effective des activités de recherche
de BAAR dans les laboratoires des
HB hébergeant les CDT
La promotion portera sur l'organisation des journées thématiques avec 25 laboratoires
polyvalents des hôpitaux de base sur les techniques de recherche de BAAR, la nécessité
de recherche de BAAR, le refus de recherche de BAAR.
12
Actualiser les directives techniques
sur la microscopique utilisées en
République du Congo
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 15 agents de PNLT, PNLS,
LNSP, CHU, Fondation Congolaise pour la recherche médicale pendant 7 jours
13
Acquérir 27 microscopes à
fluorescence LED pour améliorer la
sensibilité dans les laboratoires
des HB hébergeant les CDT et les
CAT
Les 27 microscopes à fluorescence LED seront affectés au CAT Brazzaville et de Pointe-
Noire en 2015 et 25 hôpitaux de base
3A3
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an
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14
Organiser une réunion par
trimestre du comité d'Expert sur la
TB-MR
Un comité d'expert composé de 15 personnes (PNLT, LNSP, CHU, FCRM, Société civile)
se réunira une fois par trimestre pendant 4 ans.
Page | 33
15
Accélérer le processus
d’achèvement des salles de
culture et tests de sensibilité en
cours de réhabilitation;
Les travaux de mise en propriété de la salle de réception, de la salle de laverie, de réserve
seront effectués y compris l'équipement en matériel et en mobilier.
16 Acquérir le matériel de protection
du personnel
1500 masques H95 par an et 20000 masques chirurgicaux par an, savon, désinfectant,
blouse usage unique
17
Soutenir la formation de 5 agents (
LNSP: 2 et CAT: 3) à l'étranger sur
les techniques de la culture et les
tests de sensibilité
Un laboratoire identifié au niveau international assura la formation de 5 agents pendant
21 jours en 2015.
18
Organiser 4 sessions de formation
regroupant chacun 10 laborantins
des CDT sur la microscopie TB y
compris la TBMR
4 ateliers dont 2 ateliers à Brazzaville et 2 à Pointe-Noire seront organisés avec 10
participants (4 résidents et 6 non résidents), 2 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en
2017 pour le recyclage.
B. Traitement de tous
les malades de la
tuberculose, y compris
les formes pharmaco
résistantes, et soutien
aux patients
B1
Tra
item
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de
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S)
ha
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19
Assurer l’approvisionnement
régulier des CDT en médicaments
de 1ere ligne TB (catégorie I, II &
III)
Les antituberculeux pour 57 000 malades Cat I et 3000 Cat II chez les adultes et pour
5700 cat I et 400 categ II chez les enfants seront acquis durant les 5 années, 120 000
prévention Isoniazide.
20
Assurer les frais de Stockage, de
distribution, et de contrôle de
qualité des médicaments de 1ère
ligne
25% du cout des médicaments
21
Organiser 2 sessions de formation
regroupant chacune 10 médecins
des CDT sur la PEC des patients
TB (traitement et suivi des
patients)
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 10 médecins (3 de BZV et 7
de l'intérieur), 3 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en 2017 pour le recyclage.
22
Organiser 4 sessions de formation
regroupant chacune 20 infirmiers
des CDT sur la PEC des patients
TB (traitement et suivi des
patients)
4 ateliers dont 2 ateliers à Brazzaville et 2 à Pointe-Noire seront organisés avec 20
participants (8 résidents et 12 non résidents), 2 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en
2017 pour le recyclage.
Page | 34
B2
Mise en
pratique du
système de
gestion des
achats et des
stocks
23
Actualiser le manuel de vérification
des stocks de médicaments
antituberculeux
Un atelier de 4 jours sera organisé à Brazzaville avec la participation de 15 agents des
CDT de Brazzaville et Pointe-Noire et de la direction des pharmacies et médicaments et
de la centrale d’achats
24
Organiser 4 sessions de formation
regroupant chacune 20 agents des
CDT sur la gestion des
médicaments antituberculeux
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 20 agents par année (8
résidents et 12 non résidents), 2 facilitateurs pendant 4 jours durant les 4 ans.
B3
Traitement :
tuberculose
multi
résistante
25
Acquérir et équiper une salle
d'hospitalisation pour les cas
confirmés M/XDR
Une salle du CHU sera équipée en matériel et en mobilier pour l'hospitalisation des cas
TB-MR.
26
Organiser 2 sessions de formation
regroupant chacune 10 médecins
des CDT sur la PEC TBMR
(traitement et suivi des patients)
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 10 médecins (3 de BZV et 7
de l'intérieur), 3 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en 2017 pour le recyclage.
27
Organiser 4 sessions de formation
regroupant chacune 20 infirmiers
des CDT sur la PEC TBMR
(traitement et suivi des patients)
4 ateliers dont 2 ateliers à Brazzaville et 2 à Pointe-Noire seront organisés avec 20
participants (8 résidents et 12 non résidents), 2 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en
2017 pour le recyclage.
28
Assurer l’approvisionnement
régulier en médicaments de 2ème
ligne
Les antituberculeux de la 2ème ligne (Cat IV) pour 140 patients TB-MR sera acquis durant
les 5 années. (an1: 0, an2: 20; an3: 30; an4: 40 et an5:50)
29
Assurer les frais de stockage, de
distribution, et de CDQ des
médicaments de 2ère
ligne
25% du cout des médicaments
30
Assurer l’approvisionnement
régulier en médicaments des
réactions adverses
Les médicaments des réactions adverses pour 30 patients TBMR sera acquis durant les 5
années. (an1: 0, an2: 4; an3: 6; an4: 8 et an5:10)
31 Assurer l'appui nutritionnel régulier
aux patients TBMR suivi
140 patients TBMR suivis bénéficieront d'une dotation en vivre et autres produits
alimentaires chaque mois durant les 5 années
Page | 35
32
Assurer la supervision des
laboratoires (CAT et LNSP) par le
Laboratoire supranational de
référence identifié au niveau
international
Un consultant du Laboratoire supranational de référence effectuera les missions
d'assistance technique pour renforcer les capacités du LNR
B4 Populations
clés touchées
33
Organiser 2 sessions de formation
regroupant chacune 10 agents des
services de santé en milieu des
groupes à risque sur la PEC TB
(dépistage, traitement et suivi des
patients)
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 10 agents des services de
santé en milieu des groupes (3 de BZV et 7 de l'intérieur), 3 facilitateurs pendant 3 jours
en 2015 et en 2017 pour le recyclage.
34
Sensibiliser les leaders des
groupes à haut risque sur
l'orientation des sujets présomptifs
vers les CDT
12 réunions semestrielles de sensibilisation des leaders des groupes à haut risque seront
organisées au niveau des départements. 20 participants par réunion (8 résidents et 12 non
résidents), 2 facilitateurs au cours d'une journée de 2015 à 2018.
C. Activités de
collaboration contre la
coïnfection
VIH/tuberculose et
prise en charge des
comorbidités
C1 Tuberculose/
VIH
35
Organiser une réunion par
trimestre du groupe de travail sur la
coïnfection TB/VIH
Un groupe sera mis en place par note ministérielle et sera composé de 9 membres
(DGELM, PNLT, PNLS, LNSP, CNTS, SEP/CNLS, Société civile et partenaires) ;
36 Réviser le guide de gestion de la
coïnfection TB/VIH
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 15 agents de PNLT, PNLS,
LNSP, CHU, société civile et partenaires pendant 7 jours
37 Elaborer le plan de gestion des
activités de la TB/VIH
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 15 agents de PNLT, PNLS,
LNSP, CHU, société civile et partenaires pendant 7 jours
38 Intégrer le dépistage et la PEC du
TB/VIH dans tous les CDT
PM
Le personnel de ces CDT seront formés au dépistage et PEC du VIH, Les CDT seront
dotés des supports de gestion et approvisionnés en tests de dépistage et médicaments
‘ARV et CTX)
39
Former les techniciens de
laboratoire en microscopie BAAR
et aux tests rapides VIH
Ref 3.5
4 ateliers dont 2 ateliers à Brazzaville et 2 à Pointe-Noire seront organisés avec 10
participants (4 résidents et 6 non résidents), 2 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en
2017 pour le recyclage.
40
Approvisionner tous les CDT en
tests rapides pour le dépistage du
VIH chez les patients TB
51 CDT soit X kit de tests rapides pendant la période du PSN
Page | 36
41
Organiser un atelier de révision
des outils (supports) des
conseillers pour le dépistage du
VIH dans les centres de santé en
intégrant le volet TB.
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation de 15 agents de PNLT, PNLS,
LNSP, société civile et partenaires pendant 5 jours
42
Former les agents de santé en
charge de la coïnfection à la
gestion des outils révisés.
4 ateliers dont 2 ateliers à Brazzaville et 2 à Pointe-Noire seront organisés avec 15
participants (5 résidents et 10 non résidents), 2 facilitateurs pendant 3 jours en 2015 et en
2017
43
Organiser la référence et la
contre-référence des patients co-
infectés TB/VIH
Mettre en place avec le PNLS un système de référence et contre référence en matière de
TB/VIH, avec détermination des mécanismes de la référence et élaboration du document
et des supports
44
Doter les CDT en support de
référence/contre référence entre
les centres de conseil et dépistage
du VIH, les centres de Pec du VIH
et les CDT,
Nb support pour CDT
45
Rendre disponibles des ARV pour
le traitement des patients co-
infectés TB/VIH
Les ARV pour X patients TB/VIH seront acquis auprès du PNLS durant les 5 années.
(an1: 1068 , an2: 1773; an3:1901 ; an4: 1973 et an5: 1931)
46
Rendre disponibles des
comprimés de CTX pour assurer le
traitement préventif chez les
patients co-infectés TB/VIH
Les CTX pour X patients TB/VIH seront acquis auprès du PNLS durant les 5 années.
(an1: 1068 , an2: 1773; an3:1901 ; an4: 1973 et an5: 1931
47
Rendre disponibles des
préservatifs pour la prévention du
VIH chez les patients TB
Nb de préservatifs à acquérir auprès du PNLS
Page | 37
2. POLITIQUES AUDACIEUSES ET SYSTÈMES DE SOUTIEN
Le pilier 2 comprend 2 composantes essentielles au renforcement des capacités de gestion
du PNT (composante A) et à la contribution de la société civile et la mobilisation sociale
(composante B).
D. Gestion du programme-Engagement politique avec des ressources adaptées
pour les soins et la prévention
La composante D est de loin la plus importante pour améliorer les résultats des traitements
et assurer la gestion du PNT. Il comprend un renforcement des ressources humaines, de la
supervision et des moyens de transport et communication. Des ressources humaines
supplémentaires et motivées comprenant l’attribution du poste vacant de pharmacien et 4
postes supplémentaires au niveau central (1 point focal TB-MR, 1 point focal TB-VIH, 1
biologiste au LNR, 1 informaticien pour le suivi du projet pilote de mise en ligne de
l’enregistrement de la TB et la maintenance du parc et des chauffeurs. Cette composante
comprend les moyens roulants pour remplacer le parc en 5 ans du PNT (2 4x4 au PNT, 2
pour les CAT de Brazzaville et Pointe Noire, 15 motos), des moyens de communication pour
le suivi des transferts et rappel des absents, un système informatique permettant le
lancement pilote d’un système d’enregistrement informatique en ligne des données TB des
patients sur un système source gratuit (imogène, open MRS, DIMS etc.). Les réunions
trimestrielles des CDT au niveau des CAT de Brazzaville et Pointe Noire sont essentielles
pour assurer le suivi et la qualité des données et du travail.
E. Collaboration renforcée des communautés, des organisations de la société civile
et des prestataires de soins publics et privés et Mobilisation sociale
La composante E cherchera à définir le rôle et la complémentarité de la société civile au
service public du PNLT pour en priorité le dépistage et le suivi des patients qui n’auraient
pas accès aux soins de qualité sans leur intervention. Leur valeur ajoutée sera un souci
permanent de ce plan. La sensibilisation devra être ciblée en priorité dans les populations à
risque plutôt qu’en population générale. La performance et la contribution des interventions
communautaires sera mesurée.
Page | 38
Pilier 2 et composantes
Réf Domaine d'intervention
Réf Interventions prioritaires Activités Description/Hypothèses
2. POLITIQUES AUDACIEUSES ET SYSTÈMES DE SOUTIEN
D. Gestion du
programme-
Engagement
politique avec des
ressources
adaptées pour les
soins et la
prévention
D1
Am
élio
ratio
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frastr
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s
48 Achever les travaux de réhabilitation des locaux du PNLT
L’unité centrale du PNLT n’a pas de cadre de travail adéquat. Une construction ou une affectation d’un bâtiment contenant au moins dix salles permettra au personnel d’être dans de meilleures conditions de travail. (un bâtiment de 8 pièces dont 7 de 15 m² chacune servant de bureaux et 1 de 30 m² pour la salle de réunion y compris l'entretien)Les travaux d'aménagements (maçonnerie, menuiserie) seront réalisés dans le nouveau site
49 Equiper le PNLT en outils informatiques au niveau central et CAT
Dotation y compris renouvellement du parc informatique avec 16 Ordinateurs (desktop); 16 Stabilisateurs de voltage; 16 Ordinateurs portables (Laptop); 16 Onduleurs; 16 rallonges; 4 Imprimante; 2 vidéo projecteur; un écran pour la salle de réunion, mobilier bureau, 32 disques externes et clés USB
50 Equiper le PNLT en moyen roulant
Véhicule 4 pick-up double cabine pour supervision (2 PNLT, 1 CAT Pointe Noire, 1 CAT Brazzaville). Motocyclettes 125 cm3 (15 pour mener les supervisions des CAT vers les CDT de Brazzaville Pointe Noire et dans les départements pilotes pour créer un niveau intermédiaire et superviser des CDT)
51 Doter le PNLT en équipement de bureau
7 kits composés de : Fauteuil de bureau; Chaises; Étagères; Armoire de bureau; Table de bureau; Groupe électrogène; Table réunion; Flip chart; Climatiseur; Appareil projecteur (vidéo projecteur)
52 Installer une connexion internet au niveau de la coordination du PNLT
Installation + matériel pour connection internet (plate forme + modem + antenne satellite + routeur + cablage) en année 1 et Abonnement mensuel accès internet et Maintenance / entretien du réseau - connection internet) de l'année 1 à 5,
53
Assurer la communication intra service entre le PNLT et les CDT et la communication entre les CDT et les PDV
42 CDT/CDTO x 12 cartes x 5 ans x 3000 CFA Numéro gratuit intra-service (n° vert) cartes de recharge téléphonique prépayée pour rappel des PDV et suivi
des transferts
Page | 39
54 Acquérir les fournitures de bureau pour le fonctionnement du programme
Frais de consommation télécom mobile; Parapheur lecture, Parapheur signature, Registre courrier (arrivé et départ); Chrono; Bloc note petit modèle ; Bloc note grand modèle; Agrafeuse petit modèle; Agrafeuse grand modèle, Numéroteur; Dateur; Rames papiers (paquets de 5); Chemises à sangle; Chemises cartonnées; stylos à bille bleus, boîte de 50, Gommes; Trombones (paquets), grand modèle; Ciseaux, Appareil à reliure, Massicot
55
Assurer la participation chaque année de 2 membres du staff du PNLT aux conférences internationales sur la tuberculose
Deux personnes seront prises en charge pour leur participation (Per diem, participants, Coût voyage; Frais de participation/inscription) chaque année.
56
Assurer la participation chaque année de 2 membres de l'équipe du PNLT au cours de gestion du programme de lutte contre la tuberculose
Deux personnes seront prises en charge pour leur participation (Per diem, participants, Coût voyage; Frais de particpation/inscription) chaque année.
D2
Ge
stion
de
pro
gra
mm
e
57 Organiser les réunions de coordination avec les DDS
Une réunion de 40 participants (DDS, PNLT, et MSP) sera organisée à Brazzaville pendant 2 jours chaque année
58 Organiser des réunions trimestrielles des tous les CDT au niveau Brazzaville et Pointe Noire
Ces réunions seront organisées par le PNLT à Brazzaville avec les CDT de Brazzaville, Pool, Plateaux, Cuvette, Cuvette/ouest, Sangha et Likouala) et à Pointe-Noire avec les CDT de Pointe-Noire, Kouilou, Niari, Lékoumou et Bouénza
D3
Déve
lop
pem
ent
et m
ise
en
œuvre
de
s s
traté
gie
s,
po
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ue
s
59
Solliciter une assistance technique pour l’élaboration des documents stratégiques (DOTS communautaire, Module de formation, plan de communication, guide de supervision, guide de l'assurance qualité…)
Cinq consultants nationaux seront recrutés pour l'élaboration des 5 documents stratégiques du programme TB DOTS communautaire, Module de formation, plan de communication, guide de supervision, guide de l'assurance qualité…). Chaque consultation durera 10 jours.
60
Elaborer /actualiser les documents stratégiques (DOTS communautaire, plan de communication, guide de supervision, guide de l'assurance qualité…)
Page | 40
61 Elaborer /actualiser les modules de formation
D4
Su
ivi e
t évalu
atio
n
62
Mettre en place un système d’enregistrement en ligne individuel de la TB en lien avec le système du SNIS, sur un système open source gratuit (immogene, open MSR autre.
La mise en place de ce système nécessitera l’implication de 3 CDT en année 1 (formation du personnel et supervision mensuelle) avec l’équipement ou pré-requis suivant • 1 serveur, • 5 ordinateurs avec clé USB et abonnement internet, • 1 supervision mensuelle an 1 • AT long terme (initiative 5%)
63 Superviser régulièrement les CDT Des visites trimestrielles de tous les CDT seront réalisées dans les 12 départements pendant 7 jours à raison de 2 superviseurs nationaux par département de 2014 à 2015
64
Renforcer les capacités de 6 DSS (Brazzaville, Pointe-Noire, Cuvette, Sangha, Bouenza, et Niari) dans la réalisation des supervisions des CDT par
Formation de 2 personnes par DDS dans la supervision des CDT Dotation des DDS des outils de supervision
65
Assurer la supervision des CDT par les DDS de Brazzaville, Pointe-Noire, Cuvette, Sangha, Bouenza, et Niari à raison de 4 visites par an et par département.
Les visites s’effectueront 1 fois par trimestre de 2015 à 2018
66
Organiser 2 sessions de formation des agents de sante sur l'utilisation des outils de collecte des données à Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Owando
Une session sera organisé dans chacun des 4 sites avec la participation des agents des CDT de Brazzaville, Pool et Likouala à Brazzaville, Pointe-Noire et Kouilou à Pointe-Noire, Niari, Bouénza et Lékoumou à Dolisie, et Plateaux, Cuvette, Cuvette/ouest et Sangha à Owando avec la facilitation du niveau national (membre du PNLT). Les sessions 2 jours par site regrouperont 20 personnes en 2015 et en 2017 pour le recyclage
67 Organiser les réunions trimestrielles de monitoring des activités du trmestre des CDT
Ces réunions trimestrielles regrouperont pendant 2 jours autour du DDS, au moins membres du staff des CDT (laborantin, responsable de la PEC, le gestionnaire des données)
68 Organiser les réunions semestrielles de monitoring des activités de l’année
Ces réunions semestrielles regrouperont pendant 3 jours autour du staff du PNLT les représentants des CDT et 1 représentant du PNLS
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69 Organiser chaque année un atelier de restitution/validation des indicateurs
Un atelier sera organisé à Brazzaville une fois par an avec la participation des ONG, des CDT, du PNLS sous la facilitation du PNLT pendant 2 jours de 2014 à 2018
D5
Fin
ancem
en
t d
es
so
ins d
e s
an
té
70
Organiser une réunion de mobilisation des fonds pour la lutte contre la lutte contre la tuberculose auprès des partenaires
Ces réunions seront organisées successivement à Brazzaville et Pointe-Noire autour dune thématique précise et pertinente permettant l’engagement de financement des partenaires. Elles impliqueront les secteurs étatiques, privé, la société civile et les partenaires de la coopération bi et multilatérale
71
Assurer la participation de 2 membres du staff du PNLT à un cours de formation de courte durée sur la gestion financière et comptable
Une formation de courte durée (2 à 3 semaines) sera identifiée au niveau national ou international pour le chargé de la comptabilité et le gestionnaire du programme
72 Organiser les audits financiers Recruter un bureau d’audit
E. Collaboration
renforcée des
communautés,
des organisations
de la société civile
et des
prestataires de
soins publics et
privés
E1
Pri
se
en
ch
arg
e
co
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una
uta
ire
de
la
tub
erc
ulo
se 73
Renforcer la formation en DOTS communautaire
Un atelier sera organisé dans chacun des 12 départements avec la participation des COSA, des ONG et des assistantes sociales des CDT avec la facilitation du niveau national (membre du PNLT). Les sessions de 2 jours par départements regrouperont 20 personnes par an.
74 Organiser les visites à domicile pour la recherche des PDV
Les visites seront organisées par les ONG à raison de 1 relais pour 10 malades à rechercher par visite soit 110 visites pour 1108 PDV pendant les 5 années Dotation des relais communautaires des cartes de recharge 1) cartes de recharge telephonique prépayé pour rappel des PDV
E2
Renforcement des capacités des agents de santé communautaires
75 Mettre en place les mécanismes de collaboration entre le PNLT et le réseau de téléphonie mobile
Un partenariat sera créé avec certain réseau de téléphonie mobile afin que ce renforcement soit efficace. 8 cartes x 5000 CFA x 12 mois
76 Actualiser le guide d'intervention en milieu communautaire
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation des COSA, des ONG et des assistantes sociales des CDT sous la facilitation du PNLT pendant 5 jours en 2015
77 Actualiser les outils de suivi en milieu communautaire
Un atelier sera organisé à Brazzaville avec la participation des COSA, des ONG et des assistantes sociales des CDT sous la facilitation du PNLT pendant 2 jours en 2015
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78 Formation des agents des services communautaires
Un atelier sera organisé dans chacun des 12 départements avec la participation des COSA, des ONG et des assistantes sociales des CDT avec la facilitation du niveau national (membre du PNLT). Les sessions 2 jours par départements regrouperont 20 personnes par an.
79 Organiser la sensibilisation auprès des sujets contacts
Des campagnes de sensibilisation seront organisées au niveau des sites d’hébergement, de même que l’orientation des cas suspects vers les structures de référence de la zone. Les mesures de lutte contre l’infection dans les sites de recasement seront menées pour contrôler la transmission.
E3
Mobilisation sociale
80 Actualiser le plan de communication Un atelier sera organisé à Brazzaville regroupant 20 personnes pendant 5 jours en 2015
81 Identifier/ sélectionner les OBC L'identification se fera selon un processus compétitif (Appel d'offre ouvert, réunion de commission de sélection)
82 Renforcer les capacités opérationnelles des OBC impliquées dans la lutte contre la tuberculose
4 Ordinateurs portables, imprimantes, onduleur, disque externe, clef USB 4 Moto (Brazzaville Pointe Noire) Mobilier Papeterie Ces OBC seront préalablement sélectionnées sur une base compétitive
83 Former le pool de formateur 14 formateurs départementaux seront formés à Brazzaville au cours d'un atelier de 5 jours en 2015 et en 2017 pour le recyclage
84 Former les relais communautaires Un atelier sera organisé dans chacun des 12 départements pendant 2 jours regroupant par session 20 relais communautaires chaque année.
85 Elaborer les supports de communication (Boîtes à image, prospectus, …..)
Un consultant national sera identifié pour la conception des supports.
86 Assurer la reproduction des supports de communication (Boîtes à image, prospectus, …..)
Au total 100 boîtes à images et 400 000 prospectus seront imprimés durant les 5 années
87 Organiser les séances d'éducation (causerie débat, groupe de parole,
En partenariat avec les structures d’encadrement, des campagnes de sensibilisation et de dépistage de masse seront organisées à l’endroit des cibles
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échanges d'expériences) organisées, avec une orientation des cas suspects vers les structures de soins les plus proches
88 Assurer la production des émissions TV/Radio
Les émissions annuelles seront réalisées dans chacun des 12 départements animées par les ONG, CDT et PNLT
89 Organiser la célébration de la journée mondiale de lutte contre la tuberculose
Des conférences débats seront animées avec la participation de 50 personnes dans chacun des 12 départements
90 Produire les spots publicitaires TV/Radio
12 spots publicitaires seront diffusés dans chacun des 12 départements
91 Produire les panneaux publicitaires Au total 10 panneaux publicitaires (BZV: 6; PNR: 4)
Page | 44
3. INTENSIFICATION DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
F. Recherche pour optimiser la mise en œuvre et l’impact et promouvoir l’innovation
Le pilier 3 est limité à une composante mais devra retenir l’attention du PNT pour lancer des
études permettant d’améliorer la stratégie du PNT. Entre autres la stratégie du traitement
court de TB-MR, l’étude sur l’attraction de la PEC de la TB à Brazzaville et Pointe Noire, son
évolution et ses résultats selon l’origine des patients, les causes de décès élevé de TB en
milieu rural (hors Brazzaville et Pointe Noire), le lancement de l’enregistrement des données
individuelles de la tuberculose en ligne, la définition d’algorithme adapté aux populations à
risque comme les diabétiques, la stratégie mobile pour l’accès aux populations éloignées
des soins (autochtones déplacés etc.) trouvent sa place dans cette composante.
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Pilier 3 et composante
Réf Domaine d'intervention
Réf Interventions prioritaires Activités Description/Hypothèses
C INTENSIFICATION DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
F. Recherche pour optimiser la mise en œuvre et l’impact et
promouvoir l’innovation
F1 Recherche
opérationnelle (RO)
92 Editer/publier les bulletins épidémiologique
93 Organiser les enquêtes CAP 1. Déterminants d’abandon du traitement 2. CAP des peuples autochtones (2015)
94 Evaluer les résistances Cartographie des TBMR au Congo
95 Evaluer le succès thérapeutiques des TB-MR selon les modalités de traitement (long et court)
En 2018
96 Evaluer la stratégie mobile ou avancée
En 2016
Page | 46
VI. SUIVI ET EVALUATION
1. Coordination du suivi et de l’évaluation
Au sein du PNLT, le suivi-évaluation est assuré par une section S&E appuyée par l’unité en
charge de la gestion des données. Cette unité travaillera étroitement avec toutes les unités
du PNLT dans l’objectif de les accompagner à définir et déterminer les effets et résultats
attendus d’elles. Ses principales tâches sont (i) la compilation, le traitement, l’analyse et
l’interprétation des données, (ii) l’élaboration des rapports statistiques et (iii) le suivi des
performances du programme. En coordination avec l’unité chargée de la gestion des
données, elle organisera périodiquement (1 fois par trimestre) des réunions d’évaluation du
niveau d’exécution des activités, et produira des rapports narratifs intégrant les éléments
essentiels du rapport de gestion financière. Elle produira un bulletin épidémiologique
trimestriel diffusé en ligne et en copie dure.
Au niveau des départements et des CSS, il n’existe pas d‘unité spécifique de S&E TB ni de
point focal. Néanmoins dans les départements, les aspects de S&E TB sont exécutés par les
médecins-chefs des SOGE, leurs structures ayant bénéficié en 2011-2012 d’une dotation en
outils informatiques. Au niveau opérationnel la gestion de ces données revient aux
responsables S&E des CSS et aux superviseurs TB chargés de la gestion des données dans
les CDT. L’outil informatique sera renouvelé pour les 2 CAT de Brazzaville et de Pointe-
Noire.
2. Cadre de mesure des indicateurs
Les indicateurs utilisés sont alignés avec les impacts, les effets et les produits attendus dans
le plan stratégique 2014 – 2018. Les résultats des indicateurs d’impacts proviendront des
rapports de l’OMS pour le Congo (Who report).
3. Collecte régulière des données
Les outils de collecte des données seront révisés en tenant compte des nouvelles directives
OMS sur le diagnostic, la PEC, la TB/VIH et la TB-MR. Ces supports dupliqués seront
disséminés dans tous les CDT, les DDS et les OBC impliquées dans la lutte contre la TB,
notamment dans la recherche des PDV. Les capacités des prestataires des CDT et des
relais communautaires seront renforcées sur l'utilisation de ces outils.
Les données seront collectées de façon trimestrielle par les CDT et transmis au niveau
central (PNLT) dans un délai de 15 jours suivant la fin du trimestre.
Des réunions de restitution des résultats des indicateurs seront organisées à tous les
niveaux avec la participation des acteurs impliqués dans la lutte contre la tuberculose.
Page | 47
4. Gestion des données
Une base de données installée au niveau du PNLT centralisera toutes les statistiques
épidémiologiques provenant des CDT. Le programme utilise une base développée sur Excel
qui sert de compilation et l’analyse des données. Actuellement, le système de gestion des
données a été renforcé avec la mise en place d’une nouvelle base de données développée
sous ACCESS avec programmation VBA qui prend en compte les aspects de la TB-MR, la
co-infection TB/VIH et l’analyse de cohorte pour toutes les formes de la tuberculose.
5. Mécanismes d’assurance qualité des données
Le contrôle de la qualité des données sera effectué au cours des missions de supervision
trimestrielles du PNLT vers les départements. Six (6) directions départementales ciblées
ayant plus de 2 CDT (Brazzaville, Pointe-Noire, Cuvette, Sangha, Bouenza, et Niari),
effectueront également des supervisions trimestrielles vers les CDT. Ces supervisions
pourraient être conjointes avec celles du niveau central. Le guide de supervision sera
actualisé au cours de la première année du PSN et distribué aux départements.
6. Examen du programme, évaluation et enquêtes
Les réunions semestrielles de suivi des activités seront organisées par le PNLT avec la
participation des directions départementales médicales et les CDT. Les évaluations à mi-
parcours et final du PSN seront organisés durant la mise en œuvre du PSN.
Le PNLT organisera deux enquêtes CAP ciblées sur les peuples autochtones et les
déterminants d’abandon du traitement TB au Congo.
Des études seront réalisées en vue de mettre en place une cartographie de la résistance.
Les cohortes annuelles des malades traités seront analysées en vue de déterminer le
succès thérapeutique des différentes catégories des malades traités et évaluer les perdus de
vue.
7. Diffusion et utilisation des données produite
Le PNLT élabore les rapports d’activités semestrielles et annuelles qui incluent le niveau de
mise en œuvre des activités du programme. Les bulletins épidémiologiques seront élaborés
et diffusées à toutes les parties prenantes dans la mise en œuvre du plan.
8. Budget du suivi-évaluation
Le budget du suivi-évaluation dans les cinq ans s’élève à 440 398 000 F FCA soit 5% du budget total du PSN.
Page | 48
VI.1 Cadre de résultats 2014-2018
Hypothèse, ces cibles s’appuient sur les dernières données disponibles publiées par l’OMS en 2012 sur le rapport mondial 2013 et sur une
pente entre 2012 et 2011 qui est de -1,6% ; -3,3% et -4,5% respectivement pour l’incidence, la prévalence et la mortalité de la TB excluant le
VIH (annexe 3 projections 2014-2015)
Tableau III : Cible des indicateurs d’impact du PSN
Indicateurs Données de référence Cible
Valeur Année Source 2014 2015 2016 2017 2018
INIDICATEURS D'IMPACT
Impact 1 : Taux de mortalité liée à la tuberculose (Nombre de décès dus à la TB par an pour 100000 habitants)
42 pour 100 000 habitants
2012 Rapport OMS (Généré: 2014-02-13)
38 37 35 33 32
Impact 2 : Taux de prévalence (Nombre de cas de TB bactériologique ment confirmé pour 100 000 habitants)
530 pour 100 000 habitants
2012 Rapport OMS (Généré: 2014-02-13)
496 479 464 448 434
Impact 3 : Taux d'incidence (Nombre de nouveaux cas de TB par an pour 100 000 habitants)
381 pour 100 000 habitants
2012 Rapport OMS (Généré: 2014-02-13)
369 364 358 352 347
Page | 49
Tableau IV : Cible des indicateurs d’effet du PSN
Indicateurs Données de référence Cible
Valeur Année Source 2014 2015 2016 2017 2018
INIDICATEURS D'EFFET
Effet 1.1 a: Taux de notification de
toutes les formes de cas de tuberculose (per 100,000 population)
236,6
2013 WHO TB Data collection form for GLOBAL REPORT, 2014
248 250 252
254
258
Effet 1.1 b : Taux de notification de
nouveaux cas de tuberculose à frottis positif (per 100,000 population)
87,7 2013 WHO TB data collection form for GLOBAL REPORT, 2014
96,3 98,7 101,0 103,5 106,0
Effet 1.2 Taux de réussite du
traitement : nouveaux cas de tuberculose à frottis positive
69,9 2012 R&R TB system, yearly management report
70% 75% 80% 85% 85%
Page | 50
Tableau V : Cible des indicateurs de produits du PSN
Réf Indicateurs de couverture/
Produit
Données de référence Cible
2014 2015 2016 2017 2018
N # %
Année
Source N #
% N #
% N #
% N #
% N #
% D # D # D # D # D # D #
Produit 1.1.1
Nombre et pourcentage de laboratoires présentant des performances satisfaisantes d’assurance qualité externe pour la microscopie de frottis, parmi le nombre total de laboratoires effectuant des analyses par microscopie de frottis pendant la période couverte par le rapport
2012
R&R TB system, yearly management
report
20
70%
31
80%
36
82%
39
85%
43
90%
28 39 44 46 48
Produit 1.1.2
Nombre de patients tuberculeux toutes formes notifiés aux autorités sanitaires nationales (Y compris les patients prisonniers)
10699
N/A 2013 Rapport PNLT
11 313
N/A
11 707
N/A
12 116
N/A
12 538
N/A
12 975
N/A
Produit 1.1.3
Nombre de nouveaux patients tuberculeux à frottis positifs notifiés aux autorités sanitaires nationales (Y compris les patients prisonniers)
3903
2013 Rapport PNLT
4040
N/A
4138
N/A
4237
N/A
4339
N/A
4444
N/A
Réf Indicateurs de couverture/
Produit
Données de référence
Cible Réf Indicateurs de
couverture/ Produit
Données de référence
Cible Réf
Indicateurs
de couverture/ Produ
it
Données de référence
Cible Réf
Indicateurs
de couverture/ Produ
it
Données de référence
Cible
Page | 51
Produit 1.1.4
Nombre et pourcentage des nouveaux patients tuberculeux à frottis positifs ayant terminé avec succès leur traitement (guérison et traitement terminé)
2771
69,6%
2012 Rapport PNLT
2 762
70%
3 030
75%
3 310
80%
3 602
85%
3 688
85%
3984 3945 4040 4138 4237 4339
Produit 1.1.5
Taux de Perdus de vue (PDV) des nouveaux cas (NC) de tuberculose pulmonaire à microscopie positive (TPM+) y compris dans les communautes
412
10% 2012 Rapport PNLT
316
8%
242
6%
207
5%
169
4%
174
4%
3984 3945 4040 4138 4237 4339
Produit 1.1.6
Nombre et pourcentage d'unités de prise en charge de la tuberculose n’ayant pas connu de rupture de stock en médicaments de première intention d'un jour au cours du trimestre
24
100%
2012
R&R TB system, yearly management
report
39
100%
42
100%
44
100%
46
100%
48
100%
24 39 42 44 46 48
Produit 1.2.2
Nombre et pourcentage de patients résistants à la rifampicine détectés uniquement à l'aide de tests moléculaires rapides approuvés par l'OMS (par exemple Xpert MTB/RIF) et qui n’ont pas été confirmés ultérieurement en tant que cas TB-MR en laboratoire
14
12,6%
1er semestre 2014
Rapport PNLT
14
12,6%
20
4,3%
30
6,1%
40
7,6%
50
8,9%
111 111 468 493 524 564
Page | 52
Produit 1.2.3
Nombre et pourcentage de cas de TB-MR confirmés en laboratoire qui ont commencé et terminé un traitement pour la TB-MR
0
0,0%
1er semestre 2014
Rapport PNLT
0
0%
10
50%
18
60%
28
70%
38
75%
14 14 20 30 40 50
Produit 2.1.1
Nombre de cas déclarés de tuberculose (toutes formes confondues) parmi les populations clés plus exposées au risque d'infection/groupes à haut risque
ND
164
N/A
173
N/A
183
N/A
193
N/A
204
N/A
Produit 2.1.2
Nombre de personnes sensibilisées sur les services de prévention et de prise en charge de la tuberculose parmi les populations à haut risque (Autochtones, refugiés, population carcérale) et orientées vers les CDT
ND
2012
R&R TB system, yearly management
report
1639
N/A
1732
N/A
1829
N/A
1931
N/A
2039
N/A
Produit 2.2.1
Nombre de personnes sensibilisées sur la tuberculose (mode de transmission, possibilité de guérir, durée du traitement, etc.) dans les structures ciblées
221627
2012
R&R TB system, yearly management
report
61829
61829
61829
61829
61829
Page | 53
Produit 3.1.2
Nombre et pourcentage de patients atteints de tuberculose bénéficiant d'un conseil et du dépistage du VIH et dont le résultat de test VIH est enregistré dans le registre de la tuberculose
3210
30% 2013 Rapport PNLT
4 425
40%
5 854
50%
7 269
60%
8 777
70%
10 380
80%
10699 11 313 11 707
12 116
12 538
12 975
Produit 3.1.3
Nombre et pourcentage de patients atteints de tuberculose séropositifs bénéficiant d’une thérapie antirétrovirale pendant le traitement antituberculeux
131
15% 2013 Rapport PNLT
900
65%
1523
85%
2 002
90%
2 551
95%
3 113
98%
858 1385 1791 2 224 2 686 3 176
Produit 3.1.4
Nombre et pourcentage de patients co-infectés TB/VIH mis sous Cotrimoxazole
114 13% 2013 Rapport PNLT
831 60%
1 433 80%
2 002 90%
2 551 95%
3 113 98%
856 1 385 1 791 2 224 2 686 3 176
Produit 3.3.1
Nombre et pourcentage des CDT supervisés avec des rapports documentés pour chaque mission de supervision au cours de la période sous revue par rapport au nombre prévues
ND
39
100%
42
100%
44
100%
46
100%
48
100%
39 42 44 46 48
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VII. RESSOURCES FINANCIERES NECESSAIRE POUR LA PERIODE 2014 – 2018
Le budget global de la lutte antituberculeuse pour 5 ans est de 9 217 950 384 F CFA soit 14 052 675 Euros. Le financement disponible est de près de 1 126 643 471 FCFA soit 1 717 557 euro si on inclue la phase 2 du projet R8 (2014-2015), l’appui de l’OMS, les dons de GDF en valeur et les subventions de l’Etat au programme national de lutte contre la tuberculose. Les besoins non pourvus sont de 8 091 306 913 F CFA soit 14 052 675 euros.
L’Etat Congolais verse une contrepartie de 20% au budget du projet R8 avec le Fond Mondial de lutte contre le Sida, le Tuberculose et le Paludisme, dans sa
2ème
phase (2013 – 2015).
Tableau XII: Budget PSN tuberculose 2014-2018 selon les sources de financement (F CFA)
Sources de financements 2 014 2 015 2 016 2 017 2 018 Total 5 ans %
Projet R8, 2014 -2015 465 971 227 344 177 452 - - - 810 148 678 8,8%
OMS 6 270 641 6 270 641 6 270 641 6 270 641 6 270 641 31 353 205 0,3%
Don GDF 1 028 318 1 028 318 1 028 318 1 028 318 1 028 318 5 141 588 0,1%
Subvention Etat 56 000 000 56 000 000 56 000 000 56 000 000 56 000 000 280 000 000 3,0%
A trouver 1 117 532 965 1 631 051 821 1 821 591 757 1 764 451 257 1 756 679 112 8 091 306 913 87,8%
TOTAL 1 646 803 150 2 038 528 231 1 884 890 716 1 827 750 216 1 819 978 071 9 217 950 384 100%
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Tableau XIII : Budget PSN tuberculose 2014-2018 selon les piliers (F CFA)
Résumé du budget selon les PILIERS 2 014 2 015 2 016 2 017 2 018 Total 5 ans %
Pilier 1: SOINS ET PRÉVENTION INTÉGRÉS, CENTRÉS SUR LE PATIENT
852 980 121 986 393 443 844 648 416 823 159 916 808 485 771 4 315 667 668 46,8%
Pilier 2: POLITIQUES AUDACIEUSES ET SYSTÈMES DE SOUTIEN
773 323 029 1 022 134 788 1 005 242 300 969 590 300 961 492 300 4 731 782 717 51,3%
Pilier 3: INTENSIFICATION DE LA RECHERCHE ET DE L’INNOVATION
20 500 000 30 000 000 35 000 000 35 000 000 50 000 000 170 500 000 1,8%
TOTAL (F CFA) 1 646 803 150 2 038 528 231 1 884 890 716 1 827 750 216 1 819 978 071 9 217 950 384 100%
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Tableau XIV : Budget PSN tuberculose 2014-2018 selon les effets attendus (F CFA)
Résumé du budget selon les composantes
2 014 2 015 2 016 2 017 2 018 Total 5 ans %
Composante A: . Diagnostic précoce de la tuberculose (y compris tests universels de pharmacosensibilité) et dépistage systématique des sujets contacts et des groupes à haut risque
137 109 700 206 422 553 119 160 345 92 838 095 76 747 700 632 278 393 6,9%
Composante B: . Traitement de tous les malades de la tuberculose, y compris les formes pharmaco résistantes, et soutien aux patients
679 386 518 748 659 168 708 753 418 713 587 168 708 753 418 3 559 139 691 38,6%
Composante C: . Activités de collaboration contre la coïnfection VIH/tuberculose et prise en charge des comorbidités
36 483 903 31 311 722 16 734 653 16 734 653 22 984 653 124 249 583 1,3%
Composante D: Gestion du programme-Engagement politique avec des ressources adaptées pour les soins et la prévention
739 711 029 851 971 788 844 328 300 844 328 300 789 590 300 4 069 929 717 44,2%
Composante E: Collaboration renforcée des communautés, des organisations de la société civile et des prestataires de soins publics et privés
33 612 000 170 163 000 160 914 000 125 262 000 171 902 000 661 853 000 7,2%
Composante F: Recherche pour optimiser la mise en œuvre et l’impact et promouvoir l’innovation
20 500 000 30 000 000 35 000 000 35 000 000 50 000 000 170 500 000 1,8%
TOTAL (F CFA) 1 646 803 150 2 038 528 231 1 884 890 716 1 827 750 216 1 819 978 071 9 217 950 384 100,0%
Annexe 1: Profil de santé du Congp
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Annexe 2 : Notification TB 1994- 2013 et analyse de cohorte TPM+ 1994-2012 TPM+ TPM- TEP Rech TAE TAP
Autres ret
Tot cas TB
Total nouveaux Tot Ret % rett
4 1691
1691 1691 0 0%
1995 2013 849 675 78
3615 3615 78 2%
6 2505
2505 2505 0 0%
7 1984
1984 1984 0 0%
8 2044 925 810 84 6 39 45 3953 3863 174 4%
9 2222 1527 1151 123 10 92 102 5227 5023 327 6%
2000 4218 2016 2810 169 24 301 325 9863 9213 819 8%
1 4319 2349 2813 254 31 114 145 10025 9735 544 5%
2 5019 2073 2619 177
132 10020 9888 309 3%
3 3477 2080 2075 150 15 67
7864 7782 232 3%
4 4121 2747 2511 350 100 27
9856 9729 477 5%
2005 3640 3249 2665 299 38 70
9961 9853 407 4%
6 3340 2504 2353 281 34 88
8600 8478 403 5%
7 3552 2938 2282 230 31 88 0 9121 9002 349 4%
8 3371 2868 2345 302 20 151
9057 8886 473 5%
9 3433 3398 2653 281 60 110 0 9935 9765 451 5%
2010 3568 3545 2692 345 105 66
10321 10150 516 5%
1 3716 3930 2990 339 102 66 0 11143 10975 507 5%
2 3984 3937 3110 272 117 92 0 11512 11303 481 4%
3 3903 3508 2850 270 91 77 0 10699 10531 438 4%
Annexe analyse de cohorte des TPM+
An Notif Cohor Guéri Compl DC Ech PDV Succ G Cp DC Ech PDV
Trans/non evalué
1994 1691 1691 950 209 82 8 327
1995 2013
1996 2505
1997 1984
1998 2044
1999 2222 2222 1092 258 24 10 504 61% 49% 12% 1% 0% 23% 15%
2000 4218 3114 1771 377 113 13 687 69% 57% 12% 4% 0% 22% 5%
2001 4319 4319 2275 556 102 20 848 66% 53% 13% 2% 0% 20% 12%
2002 5019 5019 2825 717 129 41 1112 71% 56% 14% 3% 1% 22% 4%
2003 3477 3200 1859 346 12 59 867 69% 58% 11% 0% 2% 27% 2%
2004 4121 1890 1030 160 11 32 545 63% 54% 8% 1% 2% 29% 6%
2005 3640 4121 1003 157 10 30 541 28% 24% 4% 0% 1% 13% 58%
2006 3340 3340 1362 392 40 25 868 53% 41% 12% 1% 1% 26% 20%
2007 3552
0%
2008 3371 3263 2066 424 34 16 676 76% 63% 13% 1% 0% 21% 1%
2009 3433 3634 2402 437 51 10 469 78% 66% 12% 1% 0% 13% 7%
2010 3568 3447 2184 454 64 25 430 77% 63% 13% 2% 1% 12% 8%
2011 3716 3716 2204 436 87 63 398 71% 59% 12% 2% 2% 11% 14%
2012 3984 3984 2439 332 76 64 412 70% 61% 8% 2% 2% 10% 17%
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Annexe 2 (suite) analyse de cohorte des retraitements 1999-2012
an
Tot ReTt notif ret_coh Guéri cmplt DC Echec PDV Succes G Comp DC Ech PDV Transf
1999 327 98 42 16 2 1 37 59% 43% 16% 2% 1% 38% 0%
2000 819 187 92 25 5 5 52 63% 49% 13% 3% 3% 28% 4%
2001 544
2002 309 132 81 22 8 0 20 78% 61% 17% 6% 0% 15% 1%
2003 232 170 95 28 2 11 34 72% 56% 16% 1% 6% 20% 0%
2004 477 108 56 9 2 1 15 60% 52% 8% 2% 1% 14% 23%
2005 407 477 56 9 2 1 15 14% 12% 2% 0% 0% 3% 83%
2006 403 302 128 45 5 7 114 57% 42% 15% 2% 2% 38% 1%
2007 349
2008 473 524 259 116 15 22 112 72% 49% 22% 3% 4% 21% 0%
2009 451 418 245 92 9 3 60 81% 59% 22% 2% 1% 14% 2%
2010 516 235 93 40 7 4 49 57% 40% 17% 3% 2% 21% 18%
2011 507 528 267 2 25 19 53 51% 51% 0,4% 5% 4% 10% 31%
2012 503 503 303 21 24 72 60% 60% 0,0% 4% 5% 14% 17%
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Annexe 3 PRINCIPAUX RESULTATS ET RECOMMANDATIONS de la revue
Le PNLT a élaboré et révisé sa politique et stratégie de lutte contre la TB en 2010 (2ème
édition du Programme). Cependant, cette politique gagnerait à prendre en compte les
stratégies de lutte contre la TB-MR, la TB/VIH et la TB chez les populations vulnérables et
autochtones.
Les ressources humaines sont largement insuffisantes en quantité et en qualité par rapport
aux besoins du Programme
Il est apparu aussi que la ligne budgétaire ne répond pas aux besoins immenses du
Programme.
III.2.1 : Le renforcement du réseau de laboratoire
Il avait été prévu de :
Equiper le laboratoire National de Santé Publique en matériel de culture,
Approvisionner les laboratoires des CDT en matériels, réactifs et
consommables de laboratoire
Equiper les CSI en microscopes et pièces de rechange
Mettre en place des labos de microscopie dans les formations sanitaires
publiques et privées des centres urbains et les zones éloignées/enclavées.
Résultats obtenus :
Le PNLT a organisé son réseau de laboratoire pour le diagnostic de la tuberculose et le suivi
des patients sous traitement à 3 niveaux : le niveau national (LNR), le niveau intermédiaire
(le laboratoire de CAT de Pointe noire et de Brazzaville) et le niveau opérationnel avec 42
laboratoires de microscopie des CDT.
En 2013, le programme a acquis et équipé le CAT de Brazzaville des outils de diagnostic
moderne tel que la microscopie à fluorescence et le GeneXpert. Ce laboratoire du CAT joue
le rôle de LNR.
Dans le cadre de la Gestion des Achats et Stocks, les activités suivantes ont été réalisées ;
(i) les estimations des besoins, (ii) la quantification des besoins (achats et planifications), (iii)
lancement de la procédure d’acquisition des produits, (iv) gestion des stocks (stockage et
distribution).
En outre, le PNLT dispose des documents normatifs sur la gestion des activités de
laboratoire en particulier le contrôle de qualité. Le diagnostic de la TB est basé sur une
microscopie de qualité contrôlée depuis 2011.
Faiblesses
La revue des performances a constaté que le réseau n’est pas fonctionnel au niveau
intermédiaire. Tous les laboratoires du réseau ne disposent pas d’infrastructure leur
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permettant une bonne organisation des activités et un bon contrôle de l’infection. Le
laboratoire National de Santé Publique n’as pas de capacité pour faire la culture et les tests
de sensibilité des mycobactéries. Le système de contrôle de qualité ne couvre pas tous les
laboratoires du réseau.
Les faiblesses observées ont été attribuées essentiellement à :
L’insuffisance en ressources financières ;
L’insuffisance en ressources humaines.
Recommandations
Au Ministère en charge de la santé
- Identifier le Laboratoire supranational de référence pour renforcer les capacités
du LNR en désignant le labo supra national pour le PNLT ;
- Doter le laboratoire national de référence des infrastructures pour lui permettre de
jouer son rôle dans la lutte ;
- Renforcer le Laboratoire national en ressources humaines de qualité
Au PNLT
- Séparer les fonctions des différents du laboratoire de Brazzaville (LNR,
Laboratoire de diagnostic du CAT et LIR). Redéfinir le rôle du CAT dans la lutte
contre la TB ;
- Améliorer le système (interne et externe) de contrôle de qualité des examens
microscopiques en y impliquant tous les laboratoires du réseau des laboratoires
de microscopie de la république du Congo ;
- Vulgariser et diffuser les directives techniques sur la microscopie utilisée en
République du Congo ;
- Améliorer les infrastructures du réseau de laboratoire à tous les niveaux du
système de santé ;
- Terminer la réhabilitation du LNR au niveau du Laboratoire de santé publique du
Congo ;
- Développer un partenariat avec un laboratoire de culture le plus proche (au
niveau du pays ou avec les pays voisins) avant l’acquisition des capacités du
LNR en termes de culture / antibiogramme classique.
III.2.2 : La décentralisation du traitement dans tous les centres de santé du pays
Il avait été prévu de :
Intégrer dans 88 nouveaux CSI les activités de lutte contre la tuberculose
Organiser la recherche des perdus de vue
Equiper 112 Formations sanitaires en outils de prise en charge des patients
(échéancier, pèse personne et en matériel d’enquête sociale et recherche des
perdus de vue)
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Résultats obtenus :
Le PNLT a adopté officiellement le traitement sous observation directe du personnel
soignant ou de la communauté (CTDO). Les structures de prise en charge sont
décentralisées et se trouvent dans tous les départements ou CSS du pays. Le PNLT a opté
pour un traitement ambulatoire et l’hospitalisation n’est préconisée qu’en cas de complication
de la maladie.
Le diagnostic et le traitement de la TB sont offerts dans 42 structures (18 nouveaux CSI)
dont 3 du secteur privé. Dans le secteur public, il s’agit des formations spécialisées (Centres
Antituberculeux ou CAT), des hôpitaux (CHU et hôpitaux de base) et des centres de santé
intégré (CSI). 42 structures offrent à la fois le diagnostic et le traitement de la TB (CDT)
parmi lesquelles 5 structures font uniquement le traitement sous observation directe (CTDO).
Le secteur privé est essentiellement confessionnel ou celui des ONG de santé. La
communauté contribue à la PEC des cas en récupérant les patients irréguliers au traitement
et en orientant les patients suspects vers les structures des soins.
La subvention du Fonds Mondial R8 phase 1 a permis aux associations impliquées aux
activités de lutte contre la TB à partir de 2011de réaliser 211 visites à domicile dans le cadre
de la recherche des sujets contacts TB, et des patients irréguliers au traitement et perdus de
vue.
Faiblesses :
Les faiblesses observées pour l’atteinte de ce résultat ont été : (i) la faible intégration des
activités de lutte contre la tuberculose dans les nouveaux CSI (18/88 nouveaux CSI prévus) ;
(ii) l’absence d’une politique de recherche des PDV.
Les faiblesses observées ont été attribuées essentiellement à :
- L’insuffisance en ressources financières ;
- La faible implication de la société civile.
Recommandations
Au Ministère en charge de la santé
- Doter le PNLT des ressources financières nécessaires pour accompagner les
actions de la société civile
Au PNLT
- Poursuivre la décentralisation de la PEC de la tuberculose au niveau des centres
de santé intégré ;
Page | 63
- Renforcer les capacités du personnel des CDT ;
- Renforcer les capacités des membres de la société civile :
- Elaborer un plan de communication intégrant la stratégie pour la recherche des
PDV.
III.2.3 : L’approvisionnement en médicaments et outils de gestion,
Il avait été prévu de :
Mettre en place un cadre de concertation pour l’acquisition et la gestion des
médicaments ;
Définir les directives techniques de la gestion des médicaments ;
Mettre en place un logiciel de gestion des stocks au niveau central ;
Elaborer un plan d’acquisition et la gestion d’intrants en collaboration avec la
COMEG ;
Réhabiliter les capacités de stockage des médicaments au niveau des
formations sanitaires ;
Approvisionner trimestriellement les formations sanitaires en médicaments
antituberculeux.
Résultats obtenus :
Le Congo dispose d’une politique pharmaceutique nationale adoptée depuis 2004, d’un plan
directeur pharmaceutique national révisé en 2013 et d’une liste nationale des médicaments
essentiels et génériques réactualisée en décembre 2011 dans laquelle figure les
médicaments antituberculeux indiqués dans la politique nationale de lutte contre la TB. Le
PNLT a adopté les associations combinées à dose fixe pour le traitement des adultes et des
enfants.
Le Ministère de la Santé et de la population a mis en place un comité de quantification des
médicaments : un Arrêté Ministériel portant création, attributions, composition et
fonctionnement de cette commission nationale de coordination des approvisionnements des
intrants des programmes de santé prioritaires a été signé.
Il existe un manuel de gestion des médicaments dans les centres de santé intégrés et
Hôpitaux de référence.
La Congolaise des Médicaments Essentiels (COMEG), a pour mission d’assurer
l’approvisionnement, le stockage et la distribution des médicaments essentiels y compris les
produits antituberculeux dans tout le pays. Il existe un logiciel de gestion des médicaments
antituberculeux au niveau de la COMEG.
Il existe au niveau du PNLT, un responsable des achats et des stocks qui travaille en
collaboration avec la GOMEG. Le PNLT est responsable de l’estimation des besoins du
programme, il valide les commandes des médicaments des structures de santé, le transmet
à la GOMEG qui assure la distribution.
Page | 64
Les médicaments antituberculeux sont stockés dans les pharmacies des CSS placées sur les étagères. Au niveau des CDT, les médicaments sont stockés dans une salle de stockage et dans des armoires à pharmacie généralement placée dans le bureau du médecin chef du centre de santé.
Les outils de gestion sont disponibles (fiches de stock bien remplies et à jour, bordereau d’expédition et formulaires de commande des médicaments bien classés). Les inventaires sont réalisés mensuellement et les médicaments périmés sont séparés des bons médicaments.
Cependant, une faiblesse a été relevée, il s’agit de l’absence de contrôle de qualité des échantillons à la réception par la COMEG. Cette faiblesse systématique s’explique par le fait que notre pays ne dispose pas d’un
laboratoire de contrôle de qualité.
Recommandations
Au Ministère en charge de la santé
- Mettre en place un laboratoire de contrôle de qualité des médicaments entrant
dans le pays.
Au PNLT
- Contribuer à améliorer les conditions de stockages des stockages des
médicaments antituberculeux dans les structures de santé. Plaider pour un
stockage centralisé dans les pharmacies des hôpitaux et améliorer la coordination
entre les unités de soins et les pharmacies des hôpitaux ;
III.2.4 : Le renforcement du plaidoyer, de la communication et de la mobilisation
sociale
Il avait été prévu de :
Elaborer et diffuser les supports d’IEC/CCC (boîte à image, dépliants et
affiches)
Organiser les campagnes de sensibilisation sur la tuberculose et la coïnfection
TB-VIH
Sensibiliser le personnel des centres de santé à la sélection des suspects de
tuberculose, la collecte et au transport des crachats
Sensibiliser/impliquer les ONG/OBC à l’orientation des tousseurs chroniques
vers les formations sanitaires pour le dépistage/traitement
Elaborer les plans opérationnels de communication et de mobilisation sociale
sur la tuberculose et la coïnfection TB-VIH
Améliorer la perception de la tuberculose par le personnel de santé et la
population
Page | 65
Organiser la célébration de la journée Mondiale de Lutte contre la
Tuberculose
Organiser des causeries / débats dans les centres d’éducation (écoles,
églises, Casernes, ……), les centres correctionnels (prisons), les foyers
ruraux de lutte la TB etc.
Promouvoir la stratégie DOTS (spots et panneaux publicitaires)
Elaborer et diffuser les messages sur la tuberculose et la coïnfection TB-VIH
dans les journaux
Elaborer et adopter une charte des patients tuberculeux
Résultats obtenus :
Grace à l’appui des partenaires, le PNLT a pu mettre en œuvre quelques activités planifiées
telles que :
- la célébration des journées mondiales de lutte contre la tuberculose (JMT) ;
- la diffusion des émissions télévisées ;
- la production des messages éducatifs ;
- l’appui à la sensibilisation communautaire ;
- l’élaboration des supports de communication (tee-shirt et affiches) ;
- Le PNLT a pu s’appuyer sur deux ONG (ASCOLUCOTU, ACSPC) pour impliquer la
communauté dans les activités de lutte et améliorer ses résultats.
- Des réunions de sensibilisation et une formation des acteurs du niveau
départemental ont été organisées par le PNLT grâce au financement du Fonds
Mondial (série 8).
Quelques faiblesses ont été relevés : (i) le PNLT ne dispose pas d’un plan spécifique pour
promouvoir la stratégie DOTS, (ii) l’unité de communication du PNLT ne dispose pas
d’équipement standard de communication (dictaphone, appareil photo, camera,
mégaphones, et autres supports spécifiques), (iii) L’insuffisance du budget du programme,
ne permet pas à l’unité de mener la majorité de ses activités en dehors de celles financées
par le Fond Mondial, (iv) Absence d’un plan de communication.
Les faiblesses observées ont été attribuées essentiellement à :
- L’insuffisance en ressources financières ;
- L’insuffisance en ressources humaines.
Recommandations
Au Ministère en charge de la santé
- Doter le PNLT des ressources financières et humaines.
Au PNLT
- Elaborer un plan global de communication pour la lutte contre la tuberculose;
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- Mener un plaidoyer pour le développement d’un partenariat avec les mass médias
pour obtenir une diffusion permanente à des coûts préférentiels des messages
éducatifs et des émissions élaborées sur la tuberculose.
- Collaborer avec les partenaires de la société civile et du secteur privé pour renforcer
l’IEC et la mobilisation sociale pour la lutte contre la TB ;
III.2.5 : Le renforcement du système de suivi et d’évaluation (y compris la surveillance
épidémiologique)
Il avait été prévu de :
- Superviser les agents à tous les niveaux du système de santé
- Assurer l’intégration effective de la gestion des données dans le SNIS
- Améliorer la gestion des données statistiques au niveau central et
départemental avec le renforcement de l’équipement bureautique
- Mettre en place un logiciel de gestion des données statistiques
- Organiser un séminaire de rétro information
- Organiser trimestriellement les réunions de suivi et évaluation entre la DEP et
PNLT
- Organiser les revues annuelles du PNLT au niveau national
- Organiser une évaluation à mi-parcours et finale du plan stratégique
- Renforcer le système de communication à tous les niveaux (central,
intermédiaire et périphérique)
- Adapter les supports de suivi et évaluation aux directives actualisées
- Renforcer la capacité institutionnelle du PNLT en matériel de travail, en
moyens roulants (3 véhicules Hilux 4 x 4 et 1 Toyota Land Cruiser) et les
départements de 13 motos Type Yamaha 125 et les accessoires, et de 4 hors
bords de 25 CV
Résultats obtenus :
Le système de suivi et évaluation du PNLT est organisé à trois niveaux: le PNLT, la DDM et
la CSS. Au niveau du PNLT, il existe une unité de suivi évaluation. Les données au niveau
du PNLT sont gérées actuellement à partir d’une base sous un environnement Access.
Au niveau de la DDM et de la CSS, les données sont gérées avec un support manuel. Pour
des raisons opérationnelles, le PNLT à travers le projet R8 financé par le FMSTP reçoit des
données directement les informations des CDT et des 2 ONG/Associations impliquées.
De 2008 à 2012, sur le financement Etat, le PNLT à organisé 4 visites de supervisions, à raison d’une supervision par année sur les 16 prévues. Cependant, toutes les supervisions prévues dans le cadre du Fonds Mondial ont été réalisées.
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La collecte de données de routine dans les CDT se fait à l’aide des outils élaborés par le PNLT et validés en 2010 avec l’appui des partenaires impliqués dans la lutte antituberculeuse.
En 2012, une reunion sur le suivi semestriel des performances du PNLT s’est faite à
Brazzaville, entre les DDS et le PNLT
Grâce à l’appui du Fonds Mondial, le PNLT dispose depuis 2011 des moyens roulants et les
équipements informatiques pour les activités de suivi-évaluation.
Les données traitées et analysées sont diffusées sous forme de rapports et sous forme des
bulletins épidémiologiques. Les partenaires externes (OMS, Fonds Mondial) appuient le
PNLT dans l’évaluation des activités.
Les faiblesses suivantes ont été notées :
- la non réalisation des revues annuelles du PNLT
- la faible performance du SNIS - l’absence du plan de suivi evaluation national du cadre stratégique,
Les faiblesses observées ont été attribuées essentiellement à :
- l’insuffisance quantitative et qualitative en ressources humaines à tous les niveaux
- l’insuffisance des ressources financières
- la faible collaboration intra et inter sectorielle
Recommandations
Au Ministère en charge de la Santé :
- Renforcer et rendre fonctionnel le SNIS
- Mettre à la disposition du PNLT, les ressources humaines et financières nécessaires
à la mise en œuvre du programme
- Doter le PNLT des infrastructures adéquates (immobiliers et mobiliers)
PNLT
- Renforcer les capacités de son personnel en suivi et évaluation ;
III.2.6 : Le renforcement de la collaboration intra et intersectorielle
Il avait été prévu de :
- Mettre en place un cadre de concertation entre le PNLT et PNLS
- Elaborer les directives, normes et politique sur la prise en charge de la coïnfection
- Elaborer un plan d’acquisition et d’approvisionnement des intrants pour la prise en
charge des Co infectés (tests rapides, médicaments ARV, Cotrimoxazole)
- Assurer le conseil et dépistage du VIH parmi les tuberculeux
- Organiser la surveillance de routine du VIH parmi les tuberculeux
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Résultats obtenus
Le Congo a créé, depuis 2011, un mécanisme de coordination ad hoc intitulé : groupe
thématique sur la coïnfection VIH/Sida et Tuberculose (GT VIH&TB) avec des rôles bien
définis (note de service n°0000210/MSP-CAB.11 du 1e avril 2011 du ministre de la santé et
de la population). Ce groupe a élaboré des directives techniques sur la coïnfection.
Le PNLT a assuré le CDV chez les patients suspects de la TB dans 24 sur les 36 (66,7%)
CDT fonctionnels.
Les faiblesses observées au cours de la RPP sont les suivantes :
- la faible fonctionnalité du Groupe de Travail VIH&TB ;
- la politique de la coïnfection non adaptée aux nouvelles directives (coïnfection
2012 et guide consolidé des ARV 2013)
- les ruptures récurrentes des tests rapides de dépistage du VIH, médicaments
ARV, Cotrimoxazole
- le manque d’une stratégie de dépistage du VIH chez les patients TB
Les faiblesses observées ont été attribuées essentiellement à : (i) l’irrégularité des réunions
du groupe de travail VIH&TB, (ii) les ruptures récurrentes des tests rapides de dépistage du
VIH, médicaments ARV, Cotrimoxazole posant un problème de dépistage et de PEC des
patients tuberculeux (iii) la difficulté de dépistage de la tuberculose chez les PVVIH
(généralement tuberculose extra pulmonaire).
Recommandations
Au PNLT, au PNLS et au CNLS
- Redynamiser le GT TB/VIH ;
- Adapter la politique et la stratégie sur la coïnfection aux nouvelles
recommandations du programme Global TB et VIH (OMS) et de l’ONUSIDA ;
- Sécuriser l’approvisionnement en tests rapides, ARV, contrimoxazole et
préservatifs;
- Opérationnaliser le dépistage de la tuberculose chez les PVVIH.
III.2.7 : La prise en charge des patients multi drogues résistants
Il avait été prévu de :
- Elaborer un protocole de prise en charge des patients multi résistants
- Acquérir les médicaments de 2ème ligne auprès du Green Light Committee
(GLC) pour le traitement des patients multi résistants
- Mettre en place un cadre de concertation entre laboratoire national de santé
publique et le laboratoire de référence du CAT de Brazzaville
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Résultats obtenus :
Le Congo vient d’élaborer les directives de PEC de la TB-MR. Ces directives seront validées
avant fin 2014.
Un appareil de GeneXpert a été mis à la disposition du PNLT par UNITAID. Le personnel du
CAT de Brazzaville a été formé à son utilisation. Cet appareil est fonctionnel depuis
novembre 2013 et a permis de diagnostiquer 5 cas de TB résistant à la Rifampicine.
Les faiblesses suivantes ont été identifiées : (i) les patients dépistés TB-MR ne sont pas
PEC, (ii) absence d’un cadre de concertation entre laboratoire national de santé publique et
le laboratoire de référence du CAT de Brazzaville, (iii) absence d’un laboratoire de culture et
de test de sensibilité.
Recommandations
Au Ministère
- Doter le pays d’un laboratoire de culture et de test de sensibilité ;
- Doter les laboratoires intermédiaires du geneXpert ;
- Sécuriser l’approvisionnement en médicament de 2ème ligne pour le traitement
des patients multi résistants
Au PNLT
- Finaliser et valider les directives nationales sur la gestion ainsi que la PEC de
tuberculose pharmaco résistante ;
- Renforcer les capacités du personnel de santé sur la gestion de la tuberculose
multi résistante.
Au PNLS
- Sécuriser l’approvisionnement en tests rapides, ARV et contrimoxazole
.
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Le tableau ci-dessous résume le niveau d’atteinte des cibles du cadre de résultats du plan stratégique 2008 – 2012 au 31 décembre 2012
Tableau II: Résultats des indicateurs de Suivi-Evaluation du PSN 2008-2012
Indicateurs d’effet
Données de base Objectif Résultats
Valeur Année Source Valeur 2009 2010 2011 2012
1. Taux de détection des TTF 59,00% 2008 PNLT 68,00% 86,60% 79,10% 92,80% 85,50%
2. Taux de détection des nouveaux cas TPM+ 55,00% 2008 PNLT 66,00% 75,20% 34,10% 77,70% 78,50%
3. Taux de succès thérapeutique des nouveaux cas TPM+
64,00% 2008 (cohorte
2007) PNLT 85,00% 76,31% 68,00% 81,70% 81,44%
4. Taux de guérison des NC TPM+ 59,00% 2008 (cohorte
2007) PNLT 80,00% 63,32% 64,60% 67,89% 69,88%
5. Taux de succès thérapeutique des TTF NA PNLT 75,00%
6. Taux de PDV des NC TPM+ 23,80% 2008 (cohorte
2007) PNLT 9,00% 17,84% 12,60% 12,66% 11,33%
7. Taux d’échecs thérapeutique des NC TPM+ 2,90% 2008 (cohorte
2007) PNLT 1,00% 0,49% 0,27% 0,74% 1,76%
8. Taux de décès des NC TPM+ 6,00% 2008 (cohorte
2007) PNLT 3,50% 1,04% 1,37% 1,98% 2,09%
9. Taux de transferts des NC TPM+ 4,00% 2008 (cohorte
2007) PNLT 2,00% 2,88% 2,26% 2,92% 3,41%
10. Proportion de NC TPM+ évalués par rapport aux cas notifiés
94,00% 2008 (cohorte
2007) PNLT 100,00% 98,56% 92,89% 91,19% 90,88%
11. Taux de conversion à deux mois de traitement de 1ère ligne
ND ≥90% 85,50%
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Indicateurs de couverture/ Produits PSN 2008 - 2012 Données de base Objectif Résultats
Valeur Année Source Valeur 2008 2009 2010 2011 2012
Objectif 1: Poursuivre l'extension d'un DOTS de qualité et son amélioration
DPS 1.1 Amélioration du diagnostic
1 Nombre de Laboratoires opérationnels de diagnostic 24 2008 PNLT 39 24 28 33 39 39
2 Nombre de laboratoires faisant régulièrement une assurance de qualité externe (AQE) pour l’examen des frottis au microscope
0 2008 PNLT 39 0 0 2 2 4
DPS 1.2 Gestion des achats et des stocks (médicaments de première ligne)
3 Nombre d'unités de prise en charge de la tuberculose ayant connu une rupture de stock en médicaments de première ligne pendant une période de temps donnée (trimestre/annuelle) quelques
2 2008 PNLT 0 0 0 0 0 0
4 Nombre de personnels de santé formés sur la gestion des médicaments antituberculeux
30 2008 PNLT 90 0 39 0 29 41
DPS 1.3 Suivi et évaluation
5 Nombre d'établissements de santé présentant leurs rapports complets (rapport d'enregistrement et d'évaluation) en temps voulu, conformément aux directives nationales
15 2008 PNLT 39 24 28 33 39 39
DPS 1.4 Administration et supervision
6 Pourcentage (%) de structures supervisées avec des rapports documentés par rapport au nombre de structures prévues pour une période donnée
25% 2008 PNLT 100% 100% 100% 100% 100% 100%
DPS 1.5 Développement des Ressources Humaines (DRH)
7 Nombre de médecins formés en dépistage et diagnostic de la TB et la PEC de la co-infection TB/VIH
ND 2008 PNLT 120 0 0 24 0 30
8 Nombre d’infirmiers formés à la PEC des malades tuberculeux au conseil et dépistage du VIH/SIDA
ND 2008 PNLT 120 0 0 53 28 28
9 Nombre de techniciens de laboratoire formés en microscopie BAAR et aux tests rapides VIH
21 2008 PNLT 93 0 0 0 9 18
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Indicateurs de couverture/ Produits PSN 2008 - 2012 Données de base Objectif Résultats
Valeur Année Source Valeur 2008 2009 2010 2011 2012
Objectif 2: Lutter contre la co-infection tuberculose – VIH, la tuberculose MR et s’attaquer à d’autres défis
DPS 2.1 Tuberculose – VIH : Mise en place des activités de la co-infection dans 20 CDT
10 Nombre et % de patients atteints de tuberculose ayant bénéficié d'un dépistage du VIH
616 2008 PNLT 5682 (50%)
0 1421 (14%)
3952 (43%)
2230 (20%)
5682
11 Nombre de cas de TB-MR dépistés ND 2008 PNLT 8 0 0 0 0 0
12 Nombre et % des NC TPM+ dépistés dans les prisons
0 0 0 0 0
Objectif 3: Impliquer tous les prestataires des services de santé
DPS 3.1 Développement des approches d’intégration des activités de lutte contre la tuberculose dans les structures sanitaires privées (PPM)
13 Nombre des structures privées avec personnel formé et notifiant les cas au PNLT
0 2008 PNLT 1 5 5 5
Objectif 4: Donner aux personnes atteintes de tuberculose et aux communautés la capacité d’agir
DPS 4.1 Sensibilisation, communication & mobilisation sociale (ACSM)
14 Nombre de personnes sensibilisées sur la tuberculose (mode de transmission, possibilité de guérir, durée du traitement, etc.)
0 2008 PNLT 1640 0 0
DPS 4.2 Participation communautaire aux soins de la tuberculose (DOTS Communautaire)
15 Taux de succès thérapeutique des nouveaux cas suivis par la communauté
0% 2008 PNLT 85% ND ND ND ND ND
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