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MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL -------------------- SECRETARIAT GENERAL -------------------- DIRECTION GENERALE TECHNIQUE -------------------- AGENCE NATIONALE DE CONTROLE OFFICIEL DES SEMENCES ET PLANTS RAPPORT DE MISSION HOBA Août 2014 RAMAROKOTO Ketamalala Directeur de l’ANCOS RANDRIAMILANDY Richard

semencesdusud.comsemencesdusud.com/ASARA/QDS/RAPPORT_DE_MISSION_AN… · Web viewCe tableau montre que les semences de maïs, de sorgho peuvent être produites en grande saison et

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MINISTERE DE L’AGRICULTURE ET DU DEVELOPPEMENT RURAL

--------------------SECRETARIAT GENERAL

--------------------DIRECTION GENERALE TECHNIQUE

--------------------AGENCE NATIONALE DE CONTROLE OFFICIEL DES SEMENCES ET PLANTS

RAPPORT DE MISSION HOBA

Août 2014

RAMAROKOTO KetamalalaDirecteur de l’ANCOSRANDRIAMILANDY RichardResponsable des Systèmes de Semences/ANCOS

REMERCIEMENTS

Nos remerciements sincères à toutes les personnes rencontrées au cours cette mission dont le personnel

de CTAS, GRET, FAO, FOFIFA, MinAgri-DR les membres des Groupements de Paysans Semenciers et des

Associations paysannes, les agents des Partenaires de Développement et les Autorités Locales. L’ensemble

de nos actions contribuera à la réussite de la mise en œuvre du processus de production de semences

sous le système SDQ dans les régions d’Androy et d’Anosy afin d’améliorer la sécurité alimentaire dans le

sud de Madagascar.

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TABLE DES MATIERES

REMERCIEMENTS……………………………………………………………………………………………………………………….1

TABLE DES MATIERES ………………………………………………………………………………………………………………..2

ACRONYMES ET ABBREVIATIONS……………………………………………………………………………………………….3

GLOSSAIRE…………………………………………………………………………………………………………………………………..4

1. INTRODUCTION ………………………………………………………………………………………………………………….52. LES OBECTIFS DU PROJET HOBA………………………………………………………………………………………….5

2.1 Objectifs globaux…………………………………………………………………………………………………………………..6

2.2 Objectif spécifique…………………………………………………………………………………………………………………6

2.3 Zones d’actions et caractéristiques……………………………………………………………………………………….6

3. RAPPEL SUR LES TDR DE LA MISSION ………………………………………………………………………………….6

4. DEROULEMENT DE LA MISSION……………………………………………………………………………………………7

5. POINTS SAILLANTS DE LA MISSION………………………………………………………………………………………8

6. RESOLUTIONS PRISES DURANT LA MISSION…………………………………………………………………………8

6.1 Le registre des variétés ……………………………………………………………………………………………………….8

6.2 La maintenance des variétés………………………………………………………………………………………………..9

6.3 Le système SQD « Semence de Qualité Déclarée » ……………………………………………………………….9

6.3.1 Le règlement technique général…………………………………………………………………………………..9

6.3.2 Les mesures particulières…………………………………………………………………………………………….11

6.3.3 Le contrôle de stocks au magasin et chez les boutiques……………………………………………..11

6.3.4 Principes d’intervention des inspecteurs/contrôleurs………………………………………………….11

6.3.5 Les règlements techniques spécifiques aux espèces…………………………………………………….11

6.3.6 Le contrôle durant la phase d’inscription au registre des variétés candidates…………….12

6.4 La gestion du contrôle………………………………………………………………………………………………………..12

6.4.1 Prise en charge des contrôles ………………………………………………………………………………………12

6.4.2 Moyens de déplacement …………………………………………………………………………………………...12

6.4.3 Agrément des contrôleurs ………………………………………………………………………………………….13

7. LES ASSOCIATIONS CULTURALES DANS LA PRODUCTION DES SEMENCES……………………………..13

8. LA MISE EN PLACE DU CRCIV…………………………………………………………………………………………………..15

9. LA FORMATION……………………………………………………………………………………………………………………...15

10. VALIDATION DES RÉSULTATS………………………………………………………………………………………………...15

11. PLANIFICATION DES ACTIVITÉS FUTURES ………………………………………………………………………………16

ANNEXES……………………………………………………………………………………………………………………………………….17

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ACRONYMES ET ABBREVIATIONS

ANCOS Agence Nationale de Contrôle Officiel des Semences et PlantsASARA Amélioration de la Sécurité Alimentaire et Augmentation des Revenus AgricolesCMS Centre Multiplicateur de SemencesCPSA Centre de Production des Semences d’AgnarafalyCTAS Centre Technique Agro-écologique du SudDHS Distinction, Homogénéité, StabilitéDRDR Direction Régionale de Développement RuralFAO Food and Agriculture OrganisationFOFIFA FoibeFikarohanaampiharinaamin’nyFampandrosoananyenyAmbanivohitra (Centre

National de Recherche Appliquée au Développement Rural)GPS Groupement de Paysans SemenciersGRET Groupe de Recherches et d'Echanges TechnologiquesISTA International SeedTesting Association LNS Laboratoire National des SemencesMinAgri-DR Ministère de l’Agriculture et du Développement RuralOCDE Organisation pour la Coopération et le Développement EconomiqueONG Organisation Non GouvernementalePMS Paysans Multiplicateurs des SemencesSADC SouthernAfricanDevelopmentCommunitySOC Service Officiel de Contrôle des semences et plantsSQD Semences de Qualité DéclaréeUE Union EuropéenneUPOV Union pour la Protection des Obtentions Végétales

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GLOSSAIRE

Semences et plants: Tout matériel végétal destiné à la reproduction sexuée ou asexuée provenant d’une multiplication à l’identique de graines, de parties de plants : de plants, d’une variété ou d’un cultivar, ou d’un clone d’une espèce donnée

Cultivar ou Variété : Groupe de plantes cultivées qui peuvent être distinguées par une ou plusieurs importantes caractéristiques d’ordre morphologique, physiologique, cytologique, chimique ou autre de n’importe quelle autre variété et qui ; lors de leur reproduction (sexuée ou asexuée) ou de leur reconstitution, conservant leurs caractéristiques propres

Types de variétés : ₋ Variétés améliorées : Variétés obtenues par des méthodes

conventionnelles de sélection;₋ Variétés locales : Variétés ayant évolué pendant une période de temps

dans les conditions agro-écologiques propres à une zone donnée. On emploie aussi parfois les expressions «populations locales» ou «écotypes»;

₋ Variétés obtenues par des approches alternatives de sélection des plantes, telle que la sélection participative.

Semence de qualité : Semence ayant les caractères suivants : - génétiquement pure ; - ayant une bonne faculté germinative ; - exempte de maladies ; - propre, c’est-à-dire exempte de matières inertes et de graines étrangères ; - séchée et conservée dans de bonnes conditions ; - répondant aux besoins de l’agriculteur

Semence mère : Semence mise en terre pour produire une nouvelle génération. Toute génération peut être utilisée comme semence-mère sauf celle qui est vendue à l’agriculteur pour produire les grains de consommation.

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1. INTRODUCTION

L’Agence Nationale de Contrôle Officiel des Semences et Plants (ANCOS) contribue à l’atteinte de l’objectif du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural en matière de sécurité alimentaire. En effet, la FAO soutient que jusqu'à 40% de l'accroissement des rendements est attribuable aux semences améliorées et l'accès des agriculteurs à des semences de qualité est crucial pour une meilleure alimentation et nutrition. La grande majorité des agriculteurs dépendent de graines autofécondées ou à pollinisation libre, mais concrètement ces derniers manquent de semences de qualité qui pourraient les aider à accroître la production. On estime que pour être bien approvisionnées en semences, les familles des agriculteurs doivent avoir accès à une quantité suffisante de semences de qualité acceptables et disponibles en temps opportun pour la plantation.

Les trois éléments essentiels de la sécurité semencière (i) accès, (ii) qualité et (iii) disponibilité sont autant de motifs de préoccupation pour la sécurité alimentaire par le Ministère. Aussi les petites entreprises semencières ou établissements semenciers dont les Paysans Multiplicateurs de Semences (PMS) groupés en association pour produire des semences de variétés adaptées et adoptées dans les régions d’intervention du projet HOBA seraient le meilleur moyen de garantir la disponibilité et la qualité de semences. Ces semences pourraient être de variétés améliorées introduites récemment ou des variétés locales appréciées par la population. Cela permettra l’augmentation de manière significative le taux d’utilisation de la semence de qualité et certifiée selon le système SQD (Semence de Qualité Déclarée) que le projet va mettre en œuvre avec l’ANCOS.

Grâce à l’utilisation de ces semences de qualité déclarée les agriculteurs obtiendront de meilleurs rendements et amélioreront ainsi leurs moyens d'existence. Ces semences ont pour avantages (i) d’être saines (ii) d’avoir un bon rendement productif et (iii) de permettre une production homogène.

Ainsi des inspecteurs/contrôleurs régionaux /ANCOS installés au sein des Directions Régionales de Développement Rural (DRDR) assureront les contrôles des parcelles semencières des PMS selon le système SQD.

2. LES OBECTIFS DU PROJET HOBA

Le projet HOBA, lié au programme ASARA fait suite aux projets antérieurs du GRET, projet Objectifs Sud (2002 – 2005), FASARA (2006-2009) , PSASA (2009-2011) et SOA (2012-2015) qui poursuivent des objectifs de sécurité alimentaire et de développement durable. Le projet PSASA a eu pour objectif en particulier de réhabiliter la station d’Agnarafaly pour une production de semences en milieu contrôlé, qui sont multipliées par la suite par un réseau de paysans multiplicateurs de semences (PMS). Les productions permettent d'approvisionner des boutiques intrants créant ainsi une disponibilité de semences au niveau local, principal problème de la région en cas de sécheresse. Le projet SOA a permis de pérenniser les actions déjà conduites notamment par la mise en place d’une ONG locale, le Centre Technique Agro écologique du Sud (CTAS), qui pilote les activités de production/commercialisation de semences et recherche/développement sur les techniques d'agro-écologie. Le projet HOBA comporte une forte composante liée au développement de la filière semences.

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2.1 Objectifs globaux

Les objectifs globaux du projet HOBA sont formulés comme suit :

1. Contribuer à la réduction de la pauvreté des populations rurales du district d'Ambovombe

2. Contribuer à la réduction de la vulnérabilité aux chocs climatiques, environnementaux et/ou économiques

2.2 Objectif spécifique

L’objectif spécifique est formulé comme suit : « Renforcer la capacité des agro-éleveurs à mettre en œuvre des techniques d’agriculture permettant une production agricole sécurisée, rémunératrice et durable par l’accès à une offre ».

2.3 Zones d’actions et caractéristiques

Le projet HOBA intervient sur le district Ambovombe. C'est une zone semi-aride caractérisée par des vents desséchants forts, des précipitations très irrégulières avec des sécheresses importantes environ tous les cinq ans, des sols de sable blanc sur la zone littorale (pauvres) et des sols roux plus à l’intérieurs des terres, qui ont tendance à se compacter en l’absence de protection du sol. L’élevage représente plus de la moitié des ressources agricoles.

4. RAPPEL SUR LES TDR DE LA MISSION

Pour concilier les objectifs des deux entités ANCOS et projet HOBA qui sont la production de semences de qualité et adaptée aux exigences du contexte de la zone semi-aride notamment les Régions d’Androy et d’Anosy, des méthodologies de contrôles spécifiques suivant le modèle SQD (Semence de Qualité Déclarée) conçu par la FAO dans le livret n° 185 seraient à appliquer.

Ces méthodologies visent à établir des normes applicables aux types de variétés de semences utilisés par les paysans : variétés améliorées et variétés locales utilisées traditionnellement par les paysans. Ils visent également à permettre à des paysans d'être en mesure de produire des semences, et renforcer ainsi l'offre des seuls établissements semenciers.

Ces protocoles doivent répondre à plusieurs contraintes :

permettre le contrôle de production de semences de certaines variétés non encore inscrites sur le « Catalogue National des Espèces et Variétés » et populations appréciées des paysans. Ceci implique que les caractères distinctifs conformes aux descripteurs conventionnels soient suffisamment identifiés pour contrôler la pureté variétale des espèces concernées.

porter sur des critères de contrôle suffisants pour les besoins locaux, sans nécessairement reprendre toutes les exigences du système semencier conventionnel

être applicables du point de vue technique et financier.

La mise en œuvre de ce programme a fait l’objet d’une mission de l’ANCOS à Ambovombe

conjointement avec la FOFIFA qui est mandatée pour la caractérisation des variétés locales de céréales

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et légumineuses en vue de l’enregistrement au registre et l’expérimentation de la compatibilité des

associations culturales avec la production de semences.

4. DEROULEMENT DE LA MISSION

Pour mettre en œuvre le système SQD avec les producteurs de semences locaux dont les PMS, l'ANCOS et le FOFIFA ont réalisé une mission conjointe de 5 jours effectifs à Ambovombe qui s’est déroulée comme suit :

1er jour

- Visite du Centre de Production de Semences d’Agnarafaly (CPSA) pour apprécier :

• les variétés locales en cours de sélection par le CTAS (dolique, ricin, maïs, konoke et sorgho) • la capacité d’accueil du centre pour la réalisation des essais de caractérisation des variétés et des

associations de cultures

2ème jour

- Descente sur terrain pour faire des échanges avec les paysans et constater de visu :

• les pratiques des paysans en production de semences de variétés améliorées sous le système conventionnel et en associations culturales

• les variétés locales utilisées pour leur subsistance - Visite de la station d’essais à Ambovombe

3ème jour

- Séance de travail dans la salle de réunion du CTAS :

• Ebauche du règlement technique général incluant la définition des méthodes et gestion des contrôles

• Description sommaire des variétés/populations proposées aux contrôles • Planification des travaux d’enregistrement des variétés locales et des associations

culturales à tester et à valider • Identification des mainteneurs potentiels

4ème jour

- Séance de travail dans la salle de réunion du CTAS :

• Rencontre avec les représentants des principales associations de producteurs de semences

• Recueil des désidératas des paysans concernant les associations culturales en production de semences

• Identification des contraintes relatives aux pratiques actuelles sur les productions de semences

• Attentes des PMS vis-à-vis du système SQD à appliquer • Description par les PMS des variétés locales qu’ils utilisent • Propositions sur les associations possibles avec leur calendrier cultural

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5ème jour

- Séance de travail dans la salle de réunion du CTAS :

• Réunion avec les partenaires du projet afin de leur présenter : l’avancement de la situation en matière de la mise en œuvre du système SQD les protocoles de production et de contrôles, la mise en place du CRCIV (Comité Régional Consultatif pour l’Inscription des Variétés)

- Visite des infrastructures de stockage, de conditionnement, de commercialisation des semences

7. POINTS SAILLANTS DE LA MISSION

Le Centre de Production de Semence d’Agnarafaly (CPSA) dispose des infrastructures dont des

terrains et un système d’irrigation adéquats à l’ accueil des divers essais nécessaires à la réalisation

des travauxde caractérisation des variétés et d’évaluation des associations de cultures. Des cultures

de variétés locales (dolique, ricin, maïs, konoke, mucuna et sorgho) candidates à l’inscription au

registre sont encore sur pieds lors de notre visite au centre. Il en est de même pour l a station

d’essais d’Ambovombe qui est seulement destinée aux cultures pluviales .

Plusieurs actions en matière de semences sont menées dans les deux régions mais les acteurs

agissent d’une manière isolée et quelquefois elles s’empiètent, aussi les intervenants lors de la

rencontre ont été unanimes quant à la nécessité d’une coordination des activités semencières.

Une large gamme de variétés locales utilisées pour la subsistance des paysans de la région ont été

inventoriées parmi lesquelles vont être choisies celles à inscrire dans le registre (Annexe 1).

La production de semences est une réalité chez les PMS, marquée par une bonne conduite des

parcelles semencières. Cette activité leur procure des revenus qu’ils investissent dans des

infrastructures comme la construction d’un bassin de captation d’eau.

8. RESOLUTIONS PRISES DURANT LA MISSION

Durant les séances de travail des résolutions ont été prises. Elles concernent le régistre des variétés, le système SQD avec les règlements techniques afférents, la gestion des contrôles, les associations culturales, la formation et les actions futures.

6.1 Le registre des variétés

Les variétés /populations candidates à l’inscription au registre sont des variétés/populations préalablement caractérisées. La caractérisation des variétés relèvent du domaine du Système National de Recherche Agricole en l’occurrence le FOFIFA.

Le demandeur d’inscription dépose la demande à l’ANCOS qui instruit sur les procédures d’homologation. Cela va durer une ou deux saisons de cultures environ après caractérisation suivant les espèces.

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Pour alléger cette procédure des missions de l’ANCOS sont à jumeler avec celles du FOFIFA pendant la phase de caractérisation. Elles devraient se situer au stade de végétation opportun à l’identification des caractères distinctifs et des caractères à contrôler. Deux missions par an sont nécessaires vue l’importance des variétés /populations candidates et des deux saisons de culture de la région. Les suivis des associations culturales y seront combinés.

Le registre comporte principalement :

une liste A pour les variétés améliorées ou variétés conventionnelles une liste B pour les variétés locales

Les éléments de caractérisation suivant les descripteurs conventionnels (UPOV) avec les caractères obligatoires selon les principes directeurs d’examen DHS seront utilisés et seront consignés dans le registre.

Cependant des fiches variétales qui renseignent sur les caractères morphologiques, agronomiques et technologiques et autres éléments utiles constitueront des documents de travail qui faciliteront autant les travaux de caractérisation que les activités de contrôle conséquents.

Ce registre officiel est un outil pour le contrôle des semences dont l’ANCOS assure la gestion. Une variété inscrite peut être radiée lorsque les caractères officiels initialement décrits ne se manifestent plus après quelques contrôles successifs autant qu’une nouvelle variété peut être introduite dans le registre sur demande de l’obtenteur si elle passe les examens DHS

Notons que la liste A peut être élaborée dès que les variétés améliorées actuellement utilisées par les paysans sont identifiées et confirmées par la FOFIFA.

6.2 La maintenance des variétés

Le mainteneur potentiel est le demandeur d’inscription des variétés au régistre. En cas de manque de ressources, il peut mandater des chercheurs ou une institution de recherche. En tant que demandeur d’inscription, le CTAS sera le mainteneur des variétés locales dans la liste B. L’ANCOS donne son accord sur les modalités de maintien de la variété.

6.3 Le système SQD « Semence de Qualité Déclarée »

Le système SQD a été analysé minutieusement. Les raisons et justifications qui y sont largement évoquées pour sa mise en œuvre et en conciliation avec le contexte de l’Androy ont amené à développer des prescriptions allégées pour le règlement technique général et les règlements techniques spécifiques à chaque groupe de plantes ou à chaque espèce.

6.3.1 Le règlement technique générala. Admission au contrôle

Seuls les PMS qui s’engagent à respecter le présent règlement et les règlements spécifiques sont admis au contrôle.

b. Nombre de variétés à multiplier

Une seule variété par espèce est autorisée à être multipliée par un PMS.

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c. Le contrôle au champ Nombre de contrôle

₋ Au moins un (01) contrôle est effectué pour chaque spéculation durant la phase de production.

₋ Le stade de contrôle est mentionné dans les règlements techniques spécifiques.₋ Les champs de multiplication doivent être inspectés à la périodela plus propice à

l’observation des caractéristiques variétales.₋ Des inspections complémentaires peuvent être nécessaires en cas de problèmes

particuliers Pourcentage des parcelles à contrôler

- 20% des parcelles de l’Association, prises au hasard ou choisies selon un principe

convenu entre les deux contrôleurs, seront à contrôler. L’acceptation de ces

parcelles vaut celle des autres appartenant à tous les membres mais le refus

même d’une seule parcelle entraînera l’obligation de contrôler toutes les

parcelles de tous les autres membres.Ce principe a été adopté pour deux

raisons : (i) responsabilisation du président de l’Association vis-à-vis des

agissements des membres et (ii) gage de caution solidaire entre les membres

Pourcentage des semences contrôlées - 20% des lots de semences seront contrôlés dans des locaux qui seront précisés

dans les déclarations de cultures.

Procédures et méthodes de contrôle au champ₋ A leur arrivée, les inspecteurs/contrôleurs s’assurent qu’ils soient accompagnés du

PMS propriétaire du champ à contrôler, du président de l’Association et de

l’encadreur technique.

₋ Avant de pénétrer dans le champ, ils vérifient auprès du PMS la limite exacte du

champ de multiplication et les informations mentionnées dans la déclaration de

cultures, notamment la variété annoncée et le précédent cultural.

₋ Dans le champ, les inspecteurs/contrôleurs s’assurent que les plantes présentent

dans l’ensemble les caractéristiques de la variété décrites dans le registre, puis ils

examinent les bordures du champ pour vérifier que les exigences d’isolement sont

satisfaites.

₋ Ils procèdent ensuite à une inspection complète du champ et évaluent l’état

d’enherbementainsi que l’état phytosanitaire. Lors de cette inspection, (le nombre de

plantes à examiner est défini dans les règlements spécifiques. Ils comptabilisent les

plantes non conformes aux caractéristiques de la variété. S’il est dénombré de

plantes hors-type supérieur au seuil toléré pour l’espèce, le champ doit être refusé.

₋ Après inspection, un rapport d’inspection est rédigé avec décision d’accepter ou de

refuser le champ, ou encore de recommander des mesures correctives

complémentaires avant de prendre la décision finale.

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6.3.2 Les mesures particulières

Le nombre degénération à retenir est surtout relatif à la base génétique des variétés (lignée, variété synthétique, variété composite) en caractérisation. Il est également fonction du degré d’allogamie de la plante qui est très important pour les plantes allogames. Comme la distance d’isolement a été révisée en baisse, le nombre de génération à retenir pour la multiplication de semences sera de 2 pour le cas de maïs à partir de la semence-mère.

6.3.3 Le contrôle de stocks au magasin et chez les boutiques

Le CTAS a mis en place un système de suivi des boutiques, en mandatant un prestataire de service (CITE Ambatonakanga). Des conteneurs pour la prévention de la détérioration des semences (humidité, rongeurs, insectes) et des matériels pour vérifier si les semences ont conservé un bon taux de germination ont été également fournis aux boutiquiers. Ces mesures faciliteront beaucoup le contrôle officiel effectué par les inspecteurs/contrôleurs de l’ANCOS. Le report de stock au magasin central du CTAS doit faire l’objet de prélèvement d’échantillons en début de campagne pour des tests de vérification. Cette disposition s’applique à tous les partenaires œuvrant dans la production de semences SQD.

6.3.4 Principes d’intervention des inspecteurs/contrôleurs

- 2 agents par DRDR/ANCOS dénommés inspecteurs/contrôleurs assurent les contrôles des

parcelles semencières et ils sont habilités à travailler sur l’ensemble du territoire national

aussi n’y a-t-il pas de contraintes spatiales quant à leur zone d’intervention.

- Ils devraient toujours travailler en binôme dans la réalisation des activités de contrôle ou de

prélèvement des échantillons

- Les mêmes inspecteurs/contrôleurs assureront durant la saison de production le contrôle des mêmes parcelles semencières et les prélèvements des échantillons des semences qui y ont été produites

6.3.5 Les règlements techniques spécifiques aux espèces

Chaque groupe de cultures voire chaque espèce ont leurs caractères particuliers tels que l’allogamie, la tolérance à la sécheresse…, aussi les normes à appliquer pour le contrôle au champ et les essais au laboratoire diffèrent-ils selon le groupe comme ils sont présentés dans le tableau en Annexe 2 avec le stade de contrôle respectif.

Les normes aux champs

Elles concernent l’isolement spatial et temporel, la pureté variétale, la pureté d’espèce, l’enherbement (mauvaises herbes en général et mauvaises herbes particulières) et les maladies transmissibles par les semences et autres maladies

Les normes de qualité des semences au laboratoire

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₋ Les semences, analysées selon les règles internationales d’essais de semences(ISTA), doivent satisfaire aux normes précisées dans les règlements spécifiques pour les aspects suivants :

• Faculté germinative • Pureté spécifique • Pureté variétale • Teneur en eau• Semences de mauvaises herbes/d’autres cultures, par unité de poids• Semences de mauvaises herbes nuisibles par unité de poids• Maladies transmises par les semences

Remarque :

Les prescriptions dans les directives du système SQD (Livret n°185 de la FAO) non touchées par ces révisions restent actives et sont aussi appliquées les principes et méthodologies stipulés dans le décret n° 2009-1009 qui réglemente la Production, le Contrôle, la Certification et la Commercialisation des semences conventionnelles lorsqu’ils ne sont pas spécifiés dans le système SQD.

6.3.6 Le contrôle durant la phase d’inscription au registre des variétés candidates

Le contrôle des variétés /populations en cours de caractérisation et d’inscription se fonde sur la nécessité de ne pas rompre l’approvisionnement en semences des agriculteurs pendant la phase d’inscription au régistre. Les parcelles semencières mises en place actuellement sont contrôlées selon les méthodes conventionnelles.

La mise en œuvre du système SQD allégé tant du point de vue règlement technique général que normes spécifiques aux groupes de cultures ou espèces débutera à partir de la grande saison 2014/2015. Pendant cette phase qui va jusqu’en 2017, la semence produite sera dénommée « semence locale contrôlée » et la pureté variétale ne sera pas marquée sur l’étiquette. Toutefois, lorsque le taux de contamination par d’autres « variétés » atteint le double du taux de refus de la pureté au laboratoire, le lot de semences dont est issu l’échantillon sera refusé.

6.4 La gestion du contrôle

6.4.1 Prise en charge des contrôles ₋ Les indemnités des inspecteurs/contrôleurs ainsi que le carburant nécessaire à leur

déplacement sont pris en charge par l’organisme contrôlé. Ils percevront à cet effet un taux équivalent à celui payé aux agents de l’organisme sans pour autant être inférieur à celui octroyé aux agents fonctionnaires de l’Etat.

6.4.2 Moyens de déplacement

₋ Les inspecteurs/contrôleurs pourront utiliser les moyens de déplacement des DRDR si elles en disposent (voiture, moto) ou ceux de l’organisme à contrôler suivant le cas.

₋ Mais d’ores et déjà, l’élaboration conjointe par tous les organismes concernés ( CTAS, ANCOS,AROPA,…) d’une requête de financement pour l’achat de deux (2)motos par région pour les DRDR auprès de l’Union Européenne est convenue afin de pallier à ce problème.

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6.4.3 Agrément des contrôleurs

₋ Compte tenu du nombre élevé des parcelles semencières à contrôler ( autant pour

les PMS du CTAS que pour les autres partenaires (AROPA, …..), il a été convenu que

chaque organisme propose au moins un agent qui sera agréé par l’ANCOS après

avoir reçu une formation adéquate pour assurer le contrôle en binôme avec le

contrôleur DRDR/ANCOS .

7. LES ASSOCIATIONS CULTURALES DANS LA PRODUCTION DES SEMENCES

Des systèmes d’association de cultures sont identifiés chez les paysans (Annexe 3). Les associations sont en général céréales (maïs, sorgho, mil)/légumineuses (dolique, konoke, haricot…..) ou cultures hautes (maïs, manioc)/cultures basses (patate douce, voazavo). Elles sont du type intercalaire dont les écartements sont fonction du volume de la plante. Le mode de semis des deux plantes en association se fait soit simultanément, soit en décalage de 15 jours à 1 mois suivant leur précocité ou la culture principale considérée. Leur importance varie aussi suivant les saisons (asara et asotry) ou les régions (Anosy, Androy) ou les zones spécifiques (Behara, Sampoina).

Dans la production des semences, la culture secondaire en association ne doit pas interférer sur le développement normal de la plante en multiplication ni sur le bon fonctionnement des procédures d’inspection au champ et le niveau d’enherbement doit toujours être respecté.

Tableau 1 : Principaux types d’associations culturales pratiqués par les paysans Espèces

en

multipli

cation

Espèces en

associationConduite de culture

Zones

favorablesGrande

saison

Contre

saison

Date de

semisSéquences Ecartement

Maïs

NiébéMême

date

Inter-rang

1/1100 cm

Androy

Sampoina

Behara

DoliqueDécalage 1

à 2 mois

Inter-rang

1/1100 cm

SorghoNiébé

Décalage

15j à 1

mois

Androy

Sampoina

Konoke

MilNiébé

Même

date

300 cm

(entre 2

rangs de mil)Androy

Dolique MaïsInter-rang

1/180 cm

Androy

sampoina

Niébé MaïsMême

date

Inter-rang

1/1

Androy

Anosy

13

Patate

douceMaïs

Même

date

3 lignes

patate/ 1

ligne maîs

100 cmAndroy

Anosy

Arachide MaïsMême

date

3 lignes

arachide/ 1ligne

maïs

Konoke MaïsMême

dateInter- rang 50 cm

Androy

Sampoina

Pois de

BambaraMaïs

Androy

Sampoina

Ce tableau montre que les semences de maïs, de sorgho peuvent être produites en grande saison et en contre saison ; celles du mil, du niébé, de l’arachide et du pois de bambara seulement en grande saison et pour la patate douce et le konoke en contre saison. Par contre selon les paysans, le haricot ne se prête pas aux associations culturales.

Tableau 2 : Types d’associations culturales proposés pour expérimentation

Espèces enmultiplication

Espèces en

association Conditions

Grande saison Contre saison

Maïs Niébé baboka Ecartement : 100cm au minInter-rang de niébés

Sorgho Niébé Ecartement : 100cm au minInter-rang de niébés

Mils Niébé Ecartement : 100cm au minInter-rang de niébés

Patate douce Maïs

Même date de semisTrois lignes de patate douce et une ligne de maïsInterlignes: 100cm

Dolique Maïs 2 lignes doliques et une ligne Maïsécartement: 100cm

Niébé Maïs Interlignes de 100cmInter-rang de Maïs

Remarque:

Les modes de conduite des cultures après validation seront les normes à adopter en matière d’associations culturales et feront l’objet de contrôle aux champs.Dans ce cadre de travail, des essais sont en cours d’expérimentation sous la conduite de la FOFIFA. Cependant nous proposons, à l’instar des patates douces et de l’arachide, que les cultures en multiplication de semences soient au moins de 3 rangs contre un rang de la culture en association.

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8. LA MISE EN PLACE DU CRCIV

Les partenaires présents ont approuvé l’urgence de la mise en place du Comité Régional Consultatif sur l’Inscription des Variétés (CRCIV) dont la procédure a été laissée au soin de la FAO et l’ANCOS.Les TDR du CRCIV seront communiqués aux membres préposés (Annexe 3).

9. LA FORMATION

L’ANCOS, « autorité désignée » pour le contrôle de la qualité des semences, s’acquitte de la formation, de l’agrément des inspecteurs, des techniciens et des producteurs semenciers. Les DRDR de l’Androy et de l’Anosy désigneront respectivement deux inspecteurs/contrôleurs ; les partenaires quatre techniciens, douze encadreurs et des producteurs relais. Pour les raisons d’optimiser le coût, les encadreurs assureront en cascade la formation des PMS.

Pour les techniciens, des séances théorique et pratique sont prévues. La formation théorique en salle dure 3 jours et la formation pratique sera intégrée dans les contrôles des parcelles semencières des PMS et les agents de l’ANCOS central effectueront une descente d’une semaine à Ambovombe lors de ces périodes de contrôle pour accompagner directement les inspecteurs/contrôleurs et les agents à agréer.

Selon les règlements en vigueur, les inspecteurs/contrôleurs, les techniciens encadreurs et les PMS doivent suivre une séance de formation chaque année dont les thèmes sont à définir suivant cas.

Tableau 3 : Planification de la formation

Types de formation Période Durée Participants Nb

Formateurs

ANCOScentral

Projets/Organism

es

Théorique

Avant la campagne

(Oct)3j

Inspecteurs ANCOS 04xAgents agréés 04

Techniciens encadreurs 10-12Avant la

campagne(Nov)

1,5j Présidents et PMS x

PratiquePériode de

contrôle(mi-janv)

5jInspecteurs ANCOS 04

xAgents agréés 04Techniciens encadreurs 10-12

10. VALIDATION DES RESULTATS

Les résultats des travaux sur les caractérisations seront présentés au CRCIV pour validation avant l’élaboration du registre final par l’ANCOS.

15

11. PLANIFICATION DES ACTIVITES FUTURES

Tableau 2 : Chronogramme des activités

Activités Août Sept Oct Nov Déc Janv

Mis en place du CRICV DébutRèglement intérieur DébutProcédures d’’inscription des variétés FinCanevas du registre MiInscription des variétés améliorées MiFormation des techniciens par l’ANCOS MiFormation des PMS par les techniciens DébutFormation pratique des techniciens Fin1ère descente de l’ANCOS pour suivi des essais sur la caractérisation des variétés et les associations culturales

Fin

ANNEXES16

ANNEXE 1 : Inventaire des variétés exploitées par les paysans

GROUPE DE CUULTURES

ESPECES VARIETES

GRANDE SAISON

(Asara)

(Oct-Mars)

CONTRE SAISON (Asotry)

(Mars-Août)

DISTINCTIONS MORPHOLOGIQUES

APPRECIATIONS PAYSANNES

Maïs

Amaninaomby xFaible biomasse foliaire

Résiste la sècheresseSol pauvre

Tsako foty xPetite tige mais grands épis

PrécoceMoelleux

CEREALES Tsimembalihala x Difficile à cuire

Tsako mena x Résiste à la sécheresse

Farantsa x Moins cultivé

Folanely x Culture traditionnelle

Mailaka x

IRAT 204 x Grande taille Précoce

Sorgho Mandigny maty x Grain rougeTardif-Résiste à la sécheresse

Apemba gasy x Grande taille

Sosat C88 xSans barbe-Chandelle courte

Mils sans barbes ICMV 92 x

Sans barbe-Chandelle longue

Bevaoky x A barbes

Mena x Très productif

Haricot Foty x

Vandana x

Dolique

Niébés

LEGUMINEUSES Cajanus

Petit pois

Konoke

Pois de cap

Pois de terre

Mucuna

Vigna umbelata

17

Lentilles

18

ANNEXE 2 : Normes de contrôle des semences SQD par groupe de cultures et par espèce à différents stades

GROUPE DE CULTURES

CONTRÔLE AU CHAMPCONTRÔLE AU LABORATOIRE

Espèce Stade de contrôle Isolement spatial (m)Isolement temporel

Pureté variétale

Enherbement Teneur en eauPureté

spécifiquePureté

variétaleTaux de

germination

Haricot Floraison 5 3 semaines 97

*: La parcelle de multiplication doit rester exem

pte raisonnablement de m

auvaises herbes, c'est-à-dire:- que le développem

ent ne doit pas empêcher de procéder à une inspection convenable des plantes

- que les mauvaises herbes n'entrent pas en com

pétition avec la culture (en particulier le Striga)

13 97 97 60

Dolique Floraison 5 3 semaines 97 13 97 97 75

Niébé Gousses matures 5 3 semaines 97 13 97 97 75

Cajanus Formation des gousses 5 97 13 97 97 60

Légumineuses Petit pois Floraison 5 4 semaines 97 14 97 97 75

Konoke Maturité 5 97 13 97 97 70

Pois du cap Maturité 5 97 13 97 97 70

Pois de terre Maturité 5 3 semaines 95 14 95 95 75

Mucuna Floraison 5 97 14 97 97 60

Vigna umbelata Floraison 5 3 semaines 94 13 94 94 75

Lentille (Antsoroko) Floraison 5 3 semaines 97 13 94 97 70

Oléagineuses Ricin Formation des capsules 100 97 13 97 97 70

Sesame Maturité 50 97 12 97 97 60

Maïs locaux Maturité 50 30 jours 98 14 98 98 80

Céréales Maïs améliorée Maturité 100 30 jours 98 14 98 98 80

Mils Maturité 100 30 jours 98 14 98 98 60

Sorgho local Maturité 50 30 jours 98 14 98 98 70

19

Sorgho amélioré Maturité 85 30 jours 98 14 98 98 70

Siratro 50

Fourragères Brachiaria 40

Tubercules Manioc A la récolte 98

Patate douceA la récolte

20

21

ANNEXE 3

TERMES DE REFERENCES

DU COMITE REGIONAL CONSULTATIF ET D’INSCRIPTION DES VARIETES

POUR LA MISE EN ŒUVRE DU « SYSTEME DE SEMENCES DE QUALITE DECLAREE »

DANS LES REGIONS D’ANDROY ET D’ANOSY

CONTEXTE

L’Union Européenne a financé la FAO et l’ONG GRET (Groupe de Recherche et d’Echange Technologique) dans le cadre du projet OSRO/MAG/105/EC pour l’exécution d’un projet de renforcement de la sécurité alimentaire des populations du Sud de Madagascar à travers la mise en œuvre de pratiques agricoles améliorées, objectif du Projet SOA (Structuration des Orientations Agricoles).

Le GRET/CTAS est le partenaire privilégié du projet dans ce processus comme étant l’acteur principal en production et commercialisation de semences de différentes cultures auprès d’autres acteurs humanitaires qui apportent une assistance agricole d’urgence aux familles affectées par la sécheresse récurrente qui sévit dans la zone.

Suite à de nombreuses consultations et concertations au niveau de la FAO, l’organisme de pilotage du projet SOA, il a été décidé que le concept des «Semences de qualité déclarée» sera adopté dans ce projet comme une stratégie permettant d’accroître l’accès des communautés agricoles à des semences de qualité.

Ce système a été conçu par des experts de la FAO pour une utilisation optimale des moyens disponibles pour le contrôle de qualité des semences, en conditions de ressources limitées, en prévoyant une participation importante et une responsabilisation des producteurs et vendeurs de semences. En effet, la qualité de la semence revient à ceux qui la distribuent; mais le système assure aussi un certain degré de protection des agriculteurs et des multiplicateurs contre les vendeurs de semences non scrupuleux.

Afin de permettre l’utilisation effective des variétés adaptées dans la région, leur inscription officielle dans un registre met en confiance les agriculteurs sur l’authenticité des variétés diffusées et leur certification sous le système SQD les assure à des fins de commercialisation.

Par ailleurs, la mise en place d’une filière semencière fonctionnelle avec un réseau de production et de commercialisation de semences de cultures adaptées aux conditions agro-écologiques des régions du Sud est primordial nécessitant un appui technique des acteurs du secteur semencier dans le Grand Sud afin d’y installer un système durable de production et de commercialisation des semences de qualité.

Le succès de la mise en œuvre du système des SQD nécessite également l’appui d’un service technique en l’occurrence celui de l’ANCOS (Agence Nationale de Contrôle Officiel des Semences et Plants) pour fournir les services de soutien tels que le listage des variétés, les inspections aux champs, les analyses de semences au laboratoire et la formation dans ces compétences spécialisées, service mis à disposition par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural.

TACHES ET ATTRIBUTIONS

Compte tenu des dispositions particulières requises par le système telles que stipulées dans l’Etude de la FAO : Production Végétale et Protection des Plantes 185 sur le « Système de Semences de qualité déclarée », la mise en place d’un« Comité Régional Consultatif et d’Inscription des Variétés ou CRCIV» est nécessaire pour s’acquitter des tâches suivantes:

- Faciliter le processus d’inscription dans le registre SQD des régions

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- S’enquérir et informer les deux DRDR des variétés et des ressources phyto-génétiques disponibles au plannational et international

- Réaliser des activités d’information et de diffusion des procédures d’inscription dans le registre SQD- Recevoir et étudier les demandes d’inscription au registre des «Semences de qualité déclarée»- Valider la proposition d’inscription des variétés au registre- Proposer à l’ANCOS l’inscription des variétés admises à la production de semences de qualité déclarée au registre aussi

bien pour les variétés améliorées que les « variétés locales » dans les deux Régions concernées - Faire le bilan des activités à chaque fin de campagne - Donner des conseils pour améliorer le système de production, de conditionnement, de stockage et de

commercialisation des semences de qualité déclarée

RESULTATS ATTENDUS- Variétés améliorées adaptées et adoptées inscrites au registre des semences de qualité déclarée- Variétés locales intéressantes identifiées, caractérisées et inscrites au registre des semences de qualité déclarée

COMPOSITION DU COMITE Le Comité sera composé par :

- un (01) représentant du Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural- un (01) représentant de chaque DRDR (Anosy et Androy)- deux(02) représentants de la FAO (centrale et régionale)- un (01) représentant de l’organisme de contrôle de la qualité des semences (ANCOS central)- un(01) représentant de la Recherche Agronomique FOFIFA- un (01) représentant de GRET- un (01) représentant des PMS Androy - un (01) représentant des PMS Anosy

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