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Page 1: CO.104 Troubles vasomoteurs cutanés : recherche de critères spécifiques du diagnostic de tumeurs endocrines (carcinoïdes)

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GASTROENTEROL CLIN BIOL, 2009, 33 A253

CO.104 Troubles vasomoteurs cutanés : recherchede critères spécifiques du diagnostic detumeurs endocrines (carcinoïdes)

Z Francis (1), S Leboulleux (1), J Mendiboure (1), V Siari (2),L Amar (2), M Ducreux (1), J Guigay (1), M Schlumberger(1), E Baudin (1)(1) Villejuif ; (2) Paris.

Introduction : Les troubles vasomoteurs constituent unsymptôme fréquent en pathologie clinique, couvrant desaffections variées bénignes et malignes. Ce paramètre estfréquemment analysé comme critère d’évaluation de laréponse dans les essais thérapeutiques des tumeurs endo-crines.

Objectif : rechercher les critères de spécificité à l’anamnèsepour le diagnostic de tumeurs endocrines (carcinoïdes).

Matériels et Méthodes : Etude prospective conduite entreJuin 2007 et Octobre 2008, portant sur 55 patients présentantdes troubles vasomoteurs atteints de tumeurs endocrines (TE)de primitifs variés (carcinoïde, carcinome médullaire de lathyroïde et phéochromocytome), et deux groupes contrôles :11 femmes ménopausées (≥ 12 mois d’aménorrhée) et13 patients anxieux (critères du DSM IV). Critères d’exclu-sion : antécédents de rosacée, diabète traité, sclérose enplaque, parkinson, névralgie faciale, migraine, dysautonomieset autres cancers.Un interrogatoire de chaque patient a été mené, comprenantles antécédents médicaux, traitements, syndrome de prédispo-sition, marqueurs biologiques et stade. Cinq critères définis-sant le trouble vasomoteur (durée, fréquence, rythme, couleur,localisation) et 42 signes et symptômes associés (sueur, cha-leur, palpitation…), 17 facteurs déclenchants (alcool, émotion,douleur…) et 11 facteurs améliorants (estrogène, octreotide…)ont été renseignés. Une différence significative (test exact deFisher) entre les critères descriptifs des troubles vasomoteursdes TE et des 2 groupes contrôles a été recherchée.

Résultats : 34 hommes et 45 femmes ont été étudiés, avec unemédiane (range) d’âge de 59 (17-84), 57 (48-60) ou 38 ans (22-70) respectivement dans les groupes malade, ménopause ouanxiété.Parmi l’ensemble des items testés, une association significa-tive avec le diagnostic de TE a été retrouvée pour le carac-tère diurne des flushs (p < 0,001). Une tendance vers lasignificativité de la survenue des troubles vasomoteurs desTE lors des repas, d’exercice physique et de positions parti-culières doit être confirmée. A l’inverse, l’existence d’unprodrome anxiogène oriente vers une étiologie anxieuse dutrouble vasomoteur (p < 0,0001). Aucun des autres critèrestestés n’a démontré une association significative avec le dia-gnostic de TE notamment la présence de bouffée de chaleur,sueur, palpitation, asthénie ou douleurs abdominales.

Conclusion : Les résultats préliminaires traduisent l’absencede critères diagnostics spécifiques des TE à l’interrogatoiredes troubles vasomoteurs comparés aux groupes contrôles.Cependant l’association d’un rythme diurne, le déclenche-ment lors des repas, d’exercice physique ou de positions par-ticulières orientent vers le diagnostic de TE. Ce symptômeconsidéré comme marqueur de réponse tumorale doit doncêtre utilisé avec prudence.Lors du congrès vous seront rapportés les résultats portantsur 115 patients.

CO.105 Recherche des faux-positifs puis évaluationdu dosage de chromogranine A commemarqueur de suivi des carcinomes endo-crines bien différenciés gastro-entéropan-créatiques métastatiques (CEBDM GEP)

D Vezzosi (1), C Lombard-Bohas (2), C Dromain (1), MDucreux (1), S Leboulleux (1), P Ruszniewski (3), J Guigay(1), A Laplanche (1), T Debaere (1), D Elias (1), MSchlumberger (1), E Mitry (4), JL Raoul (5), G Cadiot (6),E Baudin (1)(1) Villejuif ; (2) Lyon ; (3) Clichy-sur-Seine ; (4) Boulogne ;(5) Rennes ; (6) Reims.

Introduction : La chromogranine A (CgA) est dosée dans lecadre du bilan diagnostique des CEBDM GEP. Cependant denombreuses pathologies sont responsables de faux-positifsde ce dosage. Par ailleurs, le dosage de la CgA n’est pasvalidé comme marqueur de suivi prospectif des CEBD GEPmétastatiques.Objectifs : 1) Recherche systématique de faux positifs dudosage de la CgA dans une population de patients consécu-tifs avec un CEBDM GEP suivi dans un centre spécialiséentre 2004 et 2007. 2) Validation du dosage de la CgA dansle suivi prospectif des patients CEBDM GEP sans faux-posi-tifs de la CgA.Patients et Méthodes : 1) Nous avons recherché chez 184patients consécutifs, âgés de 53 ± 23 ans, avec CEBDM GEP(gastrinome exclus), les pathologies/traitements associés res-ponsables d’une élévation non tumorale de la CgA : insuffi-sance rénale (clairance de la créatinine < 70 mL/mn),traitement par inhibiteurs de la pompe à protons (IPP), insuf-fisance cardiaque grade III ou IV de NYHA, syndrome deCushing, hypergastrinémie (kit Immulite 2000), néoplasieendocrinienne multiple de type 1 (NEM 1). La CgA plasma-tique a été dosée chez tous les patients par dosage immuno-radiométrique (CgA-RIACT kit, normale < 100 ng/mL).2) 46 patients porteurs d’un CEBDM GEP (exclusion des gas-trinomes) suivis dans 5 centres français ont été inclus et suivisprospectivement pendant 6 mois. Un dosage de CgA, unscanner thoraco-abdominopelvien ont été réalisé à l’inclusionet à 6 mois. Les critères d’inclusion étaient : CEBDGEP métas-tatique, absence de faux positifs de la CgA, lésions évaluablesselon les critères RECIST. Les résultats morphologiques à6 mois ont été comparés à la base et classés en progressiontumorale morphologique ou non selon les critères RECIST puisconfrontés aux variations relatives de la CgA, (considéréescomme significatives si > 20 % du dosage de base).Résultats : 1) La CgA était élevée chez 130 patients (71 %).99 patients (54 %) avaient au moins une cause d’élévationnon tumorale de la CGA : insuffisance rénale chez 59patients (60 %), IPP chez 34 patients (34 %), insuffisancecardiaque chez 7 patients (7 %), syndrome de Cushing chez4 patients (4 %). NEM 1 chez 10 patients (10 %), 14 patientsavaient plus de deux causes de faux positifs.2) 39/46 patients ont été évalués à 6 mois (1 décès et 6perdus de vue). La valeur prédictive positive de le CgA pourévaluer la progression tumorale était de 24 % alors que lavaleur prédictive négative était de 89 %. La sensibilité de laCgA était de 71 % alors que la spécificité était de 50 %.Conclusion : 1) Le dépistage des faux-positifs du dosage deCgA doit être systématique en cas de CEBDM GEP carretrouvés dans 54 % des cas explorés dans cette étude 2) Ledosage de la CgA plasmatique a une faible valeur prédictivepositive de progression morphologique. Son utilisationcomme marqueur substitutif de progression tumorale restedonc non validée.

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