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MARS 2014MARS 2014

COLUMBIACOLUMBIACHEVALIERS DE COLOMB

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La mission fondatrice de l’abbĂ© McGivney Ă©tait d’assurer un meilleur avenir financier aux membres et Ă  leurs familles.

132 ans plus tard, la mission se poursuit.

Trouver un agent en visitant le site kofc.org ou en téléphonant au 1-800-345-5632

ASSURANCE VIE ASSURANCE INVALIDITÉ SOINS DE LONGUE DURÉE RENTES DE RETRAITE

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CHEVALIERS DE COLOMB

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COLUMBIAM A R S 2 0 1 4 ♩ V O L U M E 9 4 ♩ N U M É R O 3

A R T I C L E S

Les ChrĂ©tiens comme ciblesUne entrevue avec l’analyste chevronnĂ© John Allen sur lapersĂ©cution subie par les chrĂ©tiens dans le monde.PAR L’ÉQUIPE DE COLUMBIA

L’Incarnation de la CharitĂ©Des Chevaliers sauvent des vies en donnant des organes deleur vivant.PAR MIKE LATONA

Donner vie Ă  l’ÉvangilePremier grand film sur la vie du Christ Ă  voir le jour de-puis plus de 10 ans, Le Fils de Dieu met en scĂšne JĂ©suset sa mission salvatricePAR KRIS DMYTRENKO

Les hĂ©ros du cƓur et de la chaleurDes Chevaliers du Maryland entretiennent la flamme endistribuant du bois de chauffage aux personnes dans lebesoin.PAR PATRICK SCALISI

Discerner les fruits de l’ñge numĂ©riqueNous faisons un usage plus judicieux de la technologiequand nous reconnaissons Ă  quel point celle-ci influencenotre vision du monde.PAR L’ABBÉ JONAH LYNCH

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S E C T I O N S

Construire un Monde MeilleurLe renouvellement de la vie de famillechrĂ©tienne est favorisĂ© du fait de la re-connaissance que la dignitĂ© et l’amourhumains est enracinĂ©e en Dieu.PAR CARL A. ANDERSON

Apprendre la foi, vivre la foiPour que les familles s’épanouissent,les pĂšres sont appelĂ©s Ă  s’intĂ©grerpleinement dans la vie de leursfemmes et de leurs enfants.PAR MGR. WILLIAM E. LORI

Des pùres pour bien faireLa loi inscrite dans nos cƓurspeut aider à comprendre la naturedu mariage.PAR SERIF GIRGIS

RĂ©flexionFoi et science ensemble feront lalumiĂšre sur l’Incarnation et la rĂ©a-litĂ© de la vie in utero.PAR MURRAY JOSEPH CASEY, M.D.

Chevaliers à l’Ɠuvre

Nouvelles des ChevaliersLes Broncos de Denver ont aidĂ© Ă la distribution de manteaux avantle Super Bowl ‱ Toujours aussi bienapprĂ©ciĂ©, le programme d’assu-rances de l’Ordre enregistre une 13e

annĂ©e de croissance d’affilĂ©e ‱ LesChevaliers marchent pour la vie, etles restrictions Ă  l’avortement ga-gnent des appuis ‱ Trois ChevaliersnommĂ©s cardinaux ‱ Publicationd’une piĂšce de thĂ©Ăątre sur l’abbĂ©McGivney

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Michael Clagett, du Conseil 7870 Calvert (Maryland), coupe lebois que d’autres membres du Conseil vont ensuite fendre, livrer etcorder sur place au profit de concitoyens dĂ©munis.

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ÉDITORIAL

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POUR LA PLUPART des catholiquesdu monde occidental, le terme martyr,se rapportant Ă  la foi chrĂ©tienne, Ă©voquesans doute les martyrs de l’Église primi-tive, de sainte AgnĂšs Ă  saint Étienne.Pour certains, ce peut ĂȘtre une Ă©vocationde quelqu’un comme saint ThomasMore, patron des hommes d’État et desavocats qui fut dĂ©capitĂ© en 1535. Tou-tefois, ce pourrait ĂȘtre surprenant d’ap-prendre que les chrĂ©tiens mis Ă  mortpour leur foi sont plus nombreux de nosjours qu’au cours des premiers siĂšcles dela chrĂ©tientĂ© (cf. page 8). Tout au coursdes 19e et 20e siĂšcles, d’innombrableschrĂ©tiens ont Ă©tĂ© tuĂ©s pour leur foi. Aucours des derniĂšres dĂ©cennies, nousavons Ă©tĂ© tĂ©moins de bĂ©atifications et decanonisations de centaines de martyrsprovenant de divers endroits dans lemonde, y compris la Chine, la CorĂ©e, leMexique, l’Ouganda, d’Ukraine et duVietnam.Étant donnĂ©s les risques que les mino-

ritĂ©s chrĂ©tiennes continuent de vivre par-tout dans le monde, les paroles de JĂ©susĂ  ses disciples deviennent beaucoup plussignifiantes : « À moins que le grain deblĂ© ne tombe en terre et ne meure, il de-meure un grain de blĂ©; mais s’il meurt, ilproduit beaucoup de fruits » (Jn 12, 24).Le tĂ©moignage devant la souffrance esttrĂšs fort, car il renouvelle inspire et ap-profondit davantage la foi des autres. Leterme grec pour « martyr », de fait, se tra-duit par « tĂ©moin ». Ce n’est pas par ha-sard que la foi la plus solide et les plusgrands saints se trouvent lĂ  oĂč les chrĂ©-tiens ont vĂ©cu la persĂ©cution. Comme ledisait le fameux mot de Tertullien, unpĂšre de l’Église du troisiĂšme siĂšcle : « Lesang des martyrs est la semence del’Église ».Durant la premiĂšre annĂ©e de son

pontificat, Ă  plusieurs occasions, lepape François a parlĂ© des martyrs del’Église. À Los Angeles, en juin dernier,il notait que, en confessant la foi ou endĂ©fendant la vĂ©ritĂ©, les martyrs mettent

en Ă©vidence le paradoxe de l’avertisse-ment de Christ : « Quiconque veutsauver sa vie la perd, mais qui veut per-dre sa vie pour moi la sauvera » (Lc 9,24). Et le pape a ajoutĂ© ceci : « Il y aaussi le martyre quotidien qui, peut-ĂȘtre, n’entraĂźne pas la mort, mais une“perte de vie” pour le Christ, en accom-plissant son devoir avec amour, selon lalogique de JĂ©sus, la logique du don, dusacrifice. » Plus prĂ©cisĂ©ment, le pape François

soulignait les mĂšres et les pĂšres qui « mettent concrĂštement leur foi en pra-tique pour le bien de leur famille. » cetĂ©moignage quotidien de foi et de fidĂ©-litĂ© au sein du mariage et de la vie fa-miliale est important notamment, car,comme le disait le bienheureux Jean-Paul II : « L’avenir du monde et del’Église passe par la famille » (voir enpage 3; cf. Familiaris Consortio, 75). LamarĂ©e croissante de la laĂŻcitĂ© et del’échec de la famille vont de pair. Bienque les vies des chrĂ©tiens d’Occident nesoient pas en danger immĂ©diat, commedans plusieurs endroits du monde, lesgens de foi doivent de plus en plus af-fronter des menaces Ă  la libertĂ© reli-gieuse et aux droits de conscience. Etce n’est pas par hasard que plusieurs deces diffĂ©rends sont justement concen-trĂ©s sur ce qui constitue « le bien-ĂȘtrede la famille ».En rĂ©ponse, les Chevaliers de Co-

lomb restent fixĂ©s sur le renforcementde la vie familiale, la pratique de la cha-ritĂ© et le progrĂšs constant du tĂ©moi-gnage chrĂ©tien. Alors que nousobservons le temps du carĂȘme et quenous nous concentrons sur le sacrificede Notre Seigneur, nous ferions bien deconsidĂ©rer comment porter notre pro-pre croix et exercer « notre martyre »quotidien auquel nous sommes appelĂ©s(cf. Lc 9, 23).♩

ALTON J. PELOWSKI

RÉDACTEUR EN CHEF

Le martyre au quotidienCOLUMBIA

ÉDITEURSChevaliers de Colomb

________

ADMINISTRATEURS SUPRÊMESCHEVALIER SUPRÊME

Carl A. AndersonAUMÔNIER SUPRÊME

Mons. William E. Lori, S.T.D.DÉPUTÉ CHEVALIER SUPRÊME

Logan T. LudwigSECRÉTAIRE SUPRÊME

Charles E. Maurer Jr.TRÉSORIER SUPRÊME

Michael J. O’ConnorAVOCAT SUPRÊME

John A. Marrella________

RÉDACTIONAlton J. PelowskiRÉDACTEUR EN CHEF

Andrew J. MattDIRECTEUR DE LA RÉDACTION

Patrick ScalisiRÉDACTEUR EN CHEF ADJOINT

Kaitlyn LandgrafASSISTANTE À LA RÉDACTION

L’abbĂ© Michael J. McGivney (1852-90),ApĂŽtre de la jeunesse, protecteur de la vie familiale

et fondateur des Chevaliers de Colomb,intercédez pour nous.

________

POUR COMMUNIQUER AVEC NOUSPAR LA POSTE:

COLUMBIAKnights of Columbus1 Columbus Plaza

New Haven, CT 06510-3326TÉLÉPHONE:

203.752.4398TÉLÉCOPIEUR:

203.752.4109COURRIEL:

[email protected] SITE INTERNET:

kofc.orgSERVICE Å LA CLIENTÈLE:1.800.380.9995

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SI VOUS DÉMÉNAGEZ

Prévenez votre conseil. Envoyez votre nouvelleadresse et votre étiquette à:

Dept. of Membership Records [service de dossiers de membres], PO Box 1670,New Haven, CT, 06507-0901, USA, ou par cour-

riel Ă  [email protected]________

Copyright © 2014Tous droits réservés

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EN PAGE COUVERTUREUn réfugié irakien brandit une croix en bois tandis

qu’un autre fidĂšle montre une photo d’un prĂȘtre catholique tuĂ© Ă  Beyrouth, au Liban, le 7 novembre2010. Les deux hommes faisaient partie d’un groupe

venu pleurer la perte de 46 camarades chrétiens, assassinés dans une église, à Bagdad. C

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CONSTRUIRE UN MONDE MEILLEUR

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LE 27 AVRIL, l’Église cĂ©lĂ©brera la cano-nisation du bienheureux Jean-Paul II. Cesera une occasion de joie pour les Che-valiers de Colomb, puisqu’il fut le pre-mier pape Ă  s’associer de si prĂšs del’Ordre. Au cours du pontificat de Jean-Paul II, qui a durĂ© plus de 26 ans, nousavons le privilĂšge de collaborer avec luidans beaucoup de rĂ©alisations impor-tantes, parmi lesquelles la restauration dela façade de la basilique Saint-Pierre.Nous avons Ă©galement collaborĂ© de prĂšsavec lui dans la promotion du mariage,de la famille et de la culture de la vie, aumoyen de notre parrainage de l’InstitutJean-Paul II pour les Ă©tudes du mariageet de la famille. Et du fait que les Che-valiers ont apportĂ© un campus de l’insti-tut Ă  Washington, en 1988. DĂ©sormaisil existe des centres de l’institut en Aus-tralie, au Mexique, au BrĂ©sil, en Es-pagne, au BĂ©nin et en Inde.En 1994, dans sa Lettre aux familles,

le pape Jean-Paul II Ă©crit que parmi lessentiers de l’Église, « la famille se trouvela premiĂšre et la plus importante » (2).L’engagement de Jean-Paul II envers leministĂšre de la Famille a occupĂ© uneplace centrale dans sa vocation tout aucours de sa vie de prĂȘtre.Trente-cinq ans avant la Lettre aux fa-

milles, il enseigna Ă  l’universitĂ© de Lu-blin, sur la maniĂšre d’intĂ©grer la doctrinecatholique dans la vie des couples dejeunes couples mariĂ©s. Il a compris quel’enseignement moral catholique Ă©taittrop souvent perçu comme nĂ©gatif. Denombreuses annĂ©es avant le Concile Va-tican II, il a Ă©crit que le rĂŽle de l’Églisen’est pas simplement « d’ordonner oud’interdire », mais aussi « d’expliquer »

et de « justifier », car la morale catho-lique repose « sur une base » qui s’avĂšrepositive. Jean-Paul II a vouĂ© son ministĂšre pres-

bytĂ©ral Ă  accompagner les couples mariĂ©spour qu’ils prennent en charge leur res-ponsabilitĂ© de ce qu’il dĂ©crivait ainsi :« introduire l’amour dans l’amour ». Ilentendait par lĂ  que l’amour entre mariet femme devrait ĂȘtre incorporĂ© dansl’amour du PĂšre rĂ©vĂ©lĂ© en son Fils, JĂ©susChrist. Cette façon de considĂ©rer le ma-riage trouvait une place importante dansl’Ɠuvre du Synode des Ă©vĂȘques de 1980sur la famille. Aussi a-t-elle servi de fon-dement Ă  l’exhortation apostolique deJean-Paul II qui suivit en 1981, intitulĂ©eFamiliaris Consortio. Dans ce docu-ment, le pape pose la base solide sur la-quelle il « introduit l’amour dansl’amour ». Il y soulignait que l’amour setrouve la caractĂ©ristique fondamentale dela personne crĂ©Ă©e Ă  l’image et Ă  la ressem-blance de Dieu.Le Seigneur a appelĂ© l’homme Ă  l’exis-

tence par amour et « l’appelait en mĂȘmetemps pour l’amour ». Il poursuit :« Dieu est amour et il vit en lui-mĂȘmeun mystĂšre de communion personnelled’amour. En crĂ©ant l’humanitĂ© del’homme et de la femme Ă  son image eten la conservant continuellement dansl’ĂȘtre, Dieu inscrit en elle la vocation, etdonc la capacitĂ© et la responsabilitĂ© cor-respondantes, Ă  l’amour et Ă  la commu-nion. L’amour est donc la vocationfondamentale et innĂ©e de tout ĂȘtre hu-main » (11).Les philosophes anciens dĂ©finissaient

l’ĂȘtre humain comme Ă©tant un « animalrationnel » — l’animal pensant. Le pape

Jean-Paul II nous a mis au dĂ©fi de perce-voir en la personne beaucoup plus,comme quelqu’un qui est dĂ©fini parl’amour. Comprendre la personne seloncet esprit n’enlĂšve rien Ă  la raison, carl’amour et la vĂ©ritĂ© sont insĂ©parables.Nous sommes appelĂ©s Ă  aimer de ma-niĂšre vraiment et authentiquement hu-maine, Ă  aimer de maniĂšre Ă©minemmentraisonnable.Dans Evangelii Gaudium, le pape

François nous rappelle que « l’Évangilenous offre l’occasion de vivre une vie Ă un niveau supĂ©rieur » (10), mais que« nos frĂšres et sƓurs vivent sans la force,la lumiĂšre et la consolation nĂ©es de l’ami-tiĂ© avec JĂ©sus Christ » (49). À l’aide de cette lumiĂšre, nous recon-

naissons que la crise affectant la famillechrĂ©tienne actuelle est liĂ©e au manqued’amitiĂ© authentique avec le Christ.Sous la direction du pape François,

nous sommes prĂȘts Ă  faire face Ă  ce dĂ©fiavec une urgence plus grande encore.FondĂ© sur les principes de charitĂ© etd’unitĂ© par un prĂȘtre qui, comme Jean-Paul II, dĂ©diait son ministĂšre au soutiendes familles catholiques, l’Ordre pour-suivra son Ɠuvre de guĂ©rison de notreculture blessĂ©e en « introduisant l’amourdans l’amour ».GrĂące Ă  l’intercession du bienheureux

Jean-Paul II et le vĂ©nĂ©rable MichaelMcGivney, plusieurs milliers de Cheva-liers de Colomb continuent d’agir en tĂ©-moins de « force, de lumiĂšre et deconsolation » pour nos frĂšres et sƓurspartout dans le monde.

Vivat Jesus!

« Introduire l’amour dans l’amour »

Le renouvellement de la vie de famille chrétienneest favorisé du fait de la reconnaissance que la

dignitĂ© et l’amour humains est enracinĂ©e en Dieu

par le Chevalier SuprĂȘme, Carl A. Anderson

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APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

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NOTE DE LA RÉDACTION : Cet article est lacinquiĂšme tranche d’une sĂ©rie spĂ©ciale surla spiritualitĂ© masculine.

IL Y A DES annĂ©es, quand j’étais sĂ©-minariste, j’ai achetĂ© des billets lorsd’un tirage paroissial. En revenant Ă  machambre, je les ai examinĂ©s plus atten-tivement. Une note en petits caractĂšresprĂ©venait : « Vous devez ĂȘtre prĂ©sentspour gagner. » Comme je ne pouvaispas ĂȘtre prĂ©sent lors du tirage, j’ai jetĂ©les billets Ă  la poubelle. Il semblait quec’est une drĂŽle de façon d’organiser untirage, mais c’est vraiment une bonnerĂšgle pour tout pĂšre. Quand il s’agitd’ĂȘtre pĂšre, vous devez ĂȘtre prĂ©sentspour gagner.

UNE PRÉSENCE ACTIVEAfin de constater ce que signifie « ĂȘtreprĂ©sent » et « gagner » quand il s’agit dela paternitĂ©, voyons d’abord comme lespĂšres peuvent ĂȘtre absents. MĂȘmequand ils ne sont pas comptĂ©s parmiles statistiques stupĂ©fiantes des foyerssans pĂšre, les pĂšres peuvent ĂȘtre absentsphysiquement — soit qu’ils sont tropprĂ©occupĂ©s par leur travail ou qu’ils sedĂ©vouent trop aux activitĂ©s de loisirs.DeuxiĂšmement, ils peuvent ĂȘtre ab-sents de leurs femmes et de leurs en-fants sur le plan affectif. Si papa revientdu boulot pour s’endormir tous lessoirs sur le divan devant la tĂ©lĂ©, il n’estpas vraiment prĂ©sent Ă  sa famille. UntroisiĂšme type d’ « absence paternelle »,c’est manifester peu d’intĂ©rĂȘt pour lavie de leurs enfants — leurs hauts etleurs bas Ă  l’école, leurs prĂ©occupations

et leurs luttes, et mĂȘme leurs rĂ©ussites.Les pĂšres nĂ©gligent leurs familles Ă©ga-lement en laissant Ă  leurs femmesseules certaines responsabilitĂ©s tellesque les travaux mĂ©nagers et la disci-pline.

Quand les pĂšres sont absents, queperdent-ils? Souvent, ils perdent l’affec-tion de leurs femmes et de leurs en-fants, et se privent de la grande joie etdu grand dĂ©fi d’ĂȘtre concernĂ©s par lacroissance et le cheminement de leursenfants. Il en rĂ©sulte qu’ils perdent lesens de leur identitĂ© et de leur valeurpropre. Trop souvent, les pĂšres absentsprĂ©cipitent l’échec de leur mariage etperdent la garde de leurs enfants. Etqu’en perdent les enfants? PrivĂ©s de laprĂ©sence paternelle dont ils ont tantbesoin et qu’ils dĂ©sirent, les enfantspeuvent en ĂȘtre blessĂ©s et accablĂ©s deconflits. En fin de ligne, toute la fa-mille y perd quand papa est absent.

ArrĂȘtons-nous plutĂŽt Ă  ce qu’il en estquand le pĂšre est prĂ©sent Ă  sa famille.Comme nous l’avons constatĂ©, un pĂšredoit ĂȘtre plus que prĂ©sent physique-ment — mais la prĂ©sence physiqueconstitue toutefois un bon pont de dĂ©-part. Il est important pour maman,papa et les enfants de passer du tempsau foyer. Il arrive souvent que parentset enfants soient tellement surchargĂ©squ’ils deviennent comme des bateauxpassant dans la nuit et qu’ils habitentla mĂȘme maison tout en Ă©tant presquedes Ă©trangers.

L’un des moments les plus impor-tantes auxquels une famille peut parti-ciper ensemble c’est le repas du soir.

Un pĂšre doit aussi y ĂȘtre engagĂ© avec safemme et ses enfants, manifestant sonintĂ©rĂȘt pour leurs activitĂ©s et prĂȘt Ă  dis-cuter de choses importantes. Je mesouviens comment mon pĂšre m’a aidĂ©Ă  comprendre les mathĂ©matiques et Ă quel point j’apprĂ©ciais sa prĂ©sence. LespĂšres devraient s’intĂ©resser activementaux activitĂ©s de loisirs de leurs enfantspar leur prĂ©sence aux joutes sportives,aux piĂšces de thĂ©Ăątre, et aux perfor-mances musicales.

Avec sa femme, le pĂšre devrait s’oc-cuper de la formation religieuse de sesenfants. Ce qui implique plus que deconduire les enfants Ă  leurs classes deformation religieuse. L’enseignementreligieux ne « colle » pas Ă  moins queles parents ne manifestent activementleur propre foi. Et alors qu’aujourd’huibeaucoup de pĂšres sont souvent ab-sents de la messe du dimanche, il im-porte Ă©normĂ©ment que le pĂšre aidevraiment ses enfants Ă  connaĂźtre le Sei-gneur et Ă  aimer la foi de l’Église. LetĂ©moignage de maman et de papa quiprient et qui pratiquent leur foichaque jour est essentiel pour l’évan-gĂ©lisation et l’instruction religieuse deleurs enfants.

PATERNITÉ GAGNANTEQuand un pĂšre est prĂ©sent Ă  sa famille,il a de meilleures chances de « gagner »l’affection de sa femme et de ses en-fants. Toutefois comme toute autrechose dans la vie, gagner n’est pas tou-jours facile. Les membres de la famille

Être prĂ©sent pour gagnerPour que les familles s’épanouissent, les pĂšres

sont appelĂ©s Ă  s’intĂ©grer pleinement dans la viede leurs femmes et de leurs enfants

par Mgr. William E. Lori, AumĂŽnier SuprĂȘme

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Offertes en solidarité avec le pape François

APPRENDRE LA FOI, VIVRE LA FOI

INTENTIONS DU

SAINT-PÈRE

L’HOMME CATHOLIQUE DU MOIS

GÉNÉRALE : Pour que les droitset la dignitĂ© des femmes soientrespectĂ©s dans toutes les cultures.

MISSIONNAIRE : Pour que denombreux jeunes accueillent l'in-vitation du Seigneur Ă  consacrerleur vie Ă  l'annonce de l'Evangile.

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se disputent souvent Ă  propos degrandes et de petites choses, tandis queles rivalitĂ©s et les jalousies ne sont parrares. Fils et filles se rebiffent parfoisdevant de sages rĂšgles instaurĂ©es par desparents qui les aiment. La tentation des’évader peut ĂȘtre forte sous prĂ©texteque : « Je travaille fort tous les jours —je pourrais me passer de ça! » Mais voilĂ  que nous sommes au

cƓur de la question. MĂ©riter l’affectionet l’amour de sa famille ne consiste passeulement Ă  se donner une stratĂ©giepour rendre la vie de famille plus agrĂ©a-ble. Non. L’image gagnante proposĂ©edans l’Évangile est celle du don de soi.Quand on additionne toutes les façons

selon lesquelles un pĂšre peut et devraitĂȘtre prĂ©sent Ă  sa famille, elles donnentcomme somme plus que le don de sontemps et de son Ă©nergie. Gagner, en pa-ternitĂ©, se traduit plutĂŽt par la volontĂ©de se donner soi-mĂȘme du leverjusqu’au coucher — devenir une vraieprĂ©sence et un don authentique Ă  safemme et Ă  ses ĂȘtres chers. Le don de soi, en effet, se trouve au

cƓur de chaque vocation. Notre foi re-pose sur le don du Christ de lui-mĂȘmesur la croix. Au baptĂȘme, nous sommesappelĂ©s Ă  devenir comme le Christ etnous recevons la grĂące de faire de nosvies une offrande d’amour Ă  Dieu etaux autres. Maris et femmes se don-

nent totalement l’un Ă  l’autre dans lesacrement de mariage, s’ouvrant l’un etl’autre Ă  la beautĂ© de vies nouvelles, ledon des enfants. En se donnant chaquejour consciemment et continuellementau Christ, Ă  l’Église et Ă  leur famille, lesparents dĂ©couvrent le sentier de la sa-gesse nĂ©cessaire pour Ă©lever leurs en-fants dans la vĂ©ritĂ© et l’amour. Il estimpossible que les parents puissentprotĂ©ger leurs enfants de tout dangerou mĂȘme de du choix de mauvais sen-tiers au cours de leur vie. La patienceet le don de soi sans relĂąche, voilĂ  laseule valeur qui en fin de ligne prĂ©vaut.Vous, les pĂšres, vous devez ĂȘtre prĂ©sentspour gagner!♩

John McKniff, O.S.A.(1905-1994)

JOHN JOSEPHMcKniff, naĂźt le 5 sep-tembre 1905, Ă  Media, Californie. Il entredans l’ordre des augustiniens et est or-donnĂ© en 1930. AprĂšs avoir enseignĂ© Ă l’universitĂ© Villanova et Ă  New York, lepĂšre McKniff s’offre pour la mission desPhilippines. Durant son sĂ©jour, il est vic-time d’un accident chimique qui lui en-dommage les poumons et les mĂ©decins luiconseillent de retourner aux États-Unis,soupçonnant un dĂ©but de tuberculose.En 1939, le pĂšre McKniff est envoyĂ© Ă 

Cuba. AprĂšs avoir enseignĂ© deux ans, ilest nommĂ© curĂ© d’une paroisse de laVieille Havane, oĂč s’épanouit son zĂšlemissionnaire. Il organise plusieurs groupesde la LĂ©gion de Marie et des Jeunes ou-vriers catholiques et y fonde une Ă©colegratuite pour enfants pauvres.AprĂšs l’échec de l’invasion de la Baie

des Cochons, en 1961, Fidel Castro or-donne Ă  tous les prĂȘtres catholiques dequitter Cuba. Alors que le pĂšre McKniffse prĂ©pare Ă  partir, Mgr Silvio Oddi, di-plomate du Vatican, lui tĂ©lĂ©phone : « J’en-tends dire que vous quittez Cuba.Pourquoi? » demande Mgr Oddi. « Lesordres du provincial », rĂ©pond le pĂšreMcKniff. « Consentiriez-vous Ă  rester Ă Cuba? » « Oui ». « Alors, au nom du

Saint-SiĂšge, restez Ă  Cuba ».MalgrĂ© les menaces et l’emprisonne-

ment la faveur populaire fait en sorte quele pĂšre McKniff puisse demeurer au pays.Sept ans plus tard, les paroissiens leconvainquent de rendre visite Ă  sa familleaux États-Unis. Cependant Ă  la fin de sonsĂ©jour, le gouvernement cubain lui inter-dira d’y retourner. En 1972, le pĂšre McKniff demande

une nouvelle mission dans le nord duPĂ©rou. Aimant se promener dans les ruesen sombrero, il Ă©vangĂ©lise les pauvres etorganise des mouvements apostoliques. Àcompter de 1993, il commence Ă  souffrird’arthrite et c’est Ă  contrecƓur qu’il doitretourner aux États-Unis. Durant son re-tour au PĂ©rou, il s’effondre Ă  Miami et ymeurt le 24 mars 1994. La cause de sa ca-nonisation a Ă©tĂ© lancĂ©e en 2000.♩

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

MÊME S’ILS Ă©taient en pleine prĂ©para-tion pour le Super Bowl, les membresdes Broncos de Denver ont pris le temps,le 28 janvier, de faire Ă©quipe avec lesChevaliers de Colomb afin de distribuerdes manteaux d’hiver aux Ă©lĂšves moinsfavorisĂ©s d’une Ă©cole de Jersey City, auNew Jersey.Alors qu’un froid polaire sĂ©vissait, les

Chevaliers et les joueurs des Broncos ontdonnĂ© les vĂȘtements chauds dans le cadredu programme Des manteaux pour lesmĂŽmes et au profit des jeunes de l’école Sa-cred Heart, qui accueille essentiellementdes Ă©lĂšves issus de familles Ă  revenus mo-destes. L’organisme Catholic Athletes forChrist (Sportifs catholiques pour le Christ)ainsi que la fondation Jack et Linda DelRio ont Ă©galement parrainĂ© l’évĂ©nement. La distribution aura revĂȘtu une signifi-

cation particuliÚre pour Robert Ayers, ai-lier défensif des Broncos, qui a fréquentécette école dans sa jeunesse.« Rendre des service à la communauté

et aider un enfant à demeurer au chaud[...] cela est trùs important pour moi etaussi pour bien des familles, a dit lejoueur de football. Il est trùs difficile d’ex-pliquer ce que je ressens [...] de revenir

ici, sur ces lieux mĂȘmes oĂč tout a com-mencĂ© pour moi. »Se sont joints Ă  Robert Ayers pour la

distribution d’autres joueurs des Broncosainsi que des entraĂźneurs, dont le coor-donnateur de la dĂ©fense Jack Del Rio etsa femme, Linda. Le Chevalier suprĂȘmeCarl A. Anderson Ă©tait prĂ©sent, lui aussi,de mĂȘme que le receveur Ă©toile retraitĂ©des Mets de New York, Mike Piazza, etRay McKenna, prĂ©sident de CatholicAthletes for Christ (Sportifs catholiquespour le Christ).« Nous sommes reconnaissants Ă  Jack et

Linda Del Rio, ainsi qu’aux autres joueurset instructeurs des Broncos, pour avoir prisle temps, malgrĂ© leur horaire chargĂ©, denous aider Ă  aider les enfants alors quenous connaissons un hiver particuliĂšre-ment rigoureux », a dĂ©clarĂ© le Chevalier su-prĂȘme Anderson.Depuis 2009, le programme Des man-

teaux pour les mĂŽmes a permis de fournirplus de 170 000 manteaux neufs Ă  des en-fants dĂ©munis du Canada et des États-Unis. Les Chevaliers et les Broncos avaientdĂ©jĂ  fait Ă©quipe, par une journĂ©e enneigĂ©ed’octobre 2013, pour distribuer des man-teaux Ă  Denver.♩

Les Broncos de Denver ont aidé à la distribution de manteaux avant le Super Bowl

Des responsables des Chevaliers de Colomb, des instructeurs et joueurs des Broncos de Denver,ainsi que diverses autres personnes ici au milieu d’élĂšves de l’école Sacred Heart, Ă  Jersey City(N.J.), le 28 janvier dernier, lors d’une distribution Des manteaux pour les mĂŽmes quia eu lieu juste avant la fin de semaine du Super Bowl.

Toujours aussi bien apprĂ©ciĂ©, le programme d’assurances de l’Ordre enregistre une 13e annĂ©e de croissance d’affilĂ©e

LE PROGRAMME d’assurances desChevaliers de Colomb a terminĂ© 2013en enregistrant sa 13e annĂ©e de crois-sance d’affilĂ©e, poursuivant ainsi sur lalancĂ©e qui a vu l’Ordre connaĂźtre uneaugmentation des ventes de 89 pourcent, depuis 2003.L’an dernier, l’Ordre a vendu pour

prĂšs de 8,2 milliards $ d’assurance vie,amenant ainsi le total de nouvelles as-surances vendues au cours de la der-niĂšre dĂ©cennie Ă  72 milliards $. EndĂ©pit du ralentissement Ă©conomiquequi a suivi la « Grande RĂ©cession » de2008, l’Ordre a maintenu un taux decroissance annuel de 4,6 pour cent entermes de nouvelles polices, et Ă©misprĂšs de 93 000 nouveaux contrats en2013.« En 132 ans d’existence, les Che-

valiers de Colomb ont aidĂ© les famillescatholiques Ă  rĂ©pondre Ă  leurs besoinsspirituels et financiers, tout en pour-suivant une Ɠuvre caritative auprĂšs dela communautĂ© dans son ensemble »,a dĂ©clarĂ© le Chevalier suprĂȘme Carl A.Anderson.Carl Anderson a ensuite expliquĂ©

que ces ventes sans cesse plus Ă©levĂ©espermettent Ă  l’Ordre d’aider « ses mem-bres Ă  protĂ©ger leurs familles tout enpermettant du mĂȘme coup aux Cheva-liers de venir en aide aux plus dĂ©muniset d’appuyer les nombreuses Ɠuvrespoursuivies par l’Église catholique ». C’est la 38e annĂ©e consĂ©cutive que

les Chevaliers de Colomb se voient dĂ©-cerner la note AA+ (SupĂ©rieure) parl’agence de notation A. M. Best, enraison de leur stabilitĂ© financiĂšre.Pour trouver un agent d’assurances,

allez sur la page d’accueil en françaisdu site kofc.org, puis cliquez sur« Trouver un agent », Ă  droite.♩

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NOUVELLES DES CHEVALIERS

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Les Chevaliers marchent pour la vie, et les restrictions à l’avortement gagnent des appuis

UN NOUVEAU sondage de l’institut Mariste menĂ© du 10 au15 dĂ©cembre en partenariat avec les Chevaliers de Colomb mon-tre qu’aux États-Unis, de plus en plus de gens sont prĂ©occupĂ©spar la prĂ©valence de l’avortement.L’enquĂȘte montre que 84 pour cent des AmĂ©ricains sont d’ac-

cord pour limiter l’avortement aux trois premiers mois de la gros-sesse. Figurent parmi ces derniers de fervents partisans pro-choix,dont 58 pour cent appuieraient une telle limitation. Le sondagea Ă©galement montrĂ© que 74 pour cent des AmĂ©ricains sont pourl’interdiction de l’avortement aprĂšs 20 semaines de grossesse, saufsi la vie de la mĂšre est en jeu ; 53 pour cent estiment que la viecommence dĂšs la conception ; et plus de 60 pour cent jugentimmoral l’avortement, de maniĂšre gĂ©nĂ©rale.« Les gens comprennent bien que l’avortement est un mauvais

choix pour tout le monde, et mĂȘme ceux qui le dĂ©fendent active-ment seraient prĂȘts Ă  en restreindre l’accĂšs ; il est donc temps pournos lĂ©gislateurs et nos tribunaux de prendre compte de cette nou-velle rĂ©alitĂ© », dĂ©clare le Chevalier suprĂȘme Carl A. Anderson.Un peu plus d’un mois aprĂšs le sondage Mariste, la Marche

pour la vie annuelle s’est dĂ©roulĂ©e le 22 janvier Ă  Washington,D.C., alors qu’on soulignait le 41e anniversaire de Roe c. Wade.MalgrĂ© le froid polaire et la neige, plusieurs dizaines de milliersde personnes se sont rassemblĂ©es afin de tĂ©moigner de leur en-gagement envers la saintetĂ© de la vie. Cet Ă©vĂ©nement annuel ainspirĂ© la tenue de plusieurs marches pro-vie similaires Ă  travers

le pays, notamment sur la CĂŽte Ouest.Parmi la plĂ©iade d’évĂ©nements ayant lieu chaque annĂ©e Ă 

Washington dans les jours prĂ©cĂ©dant la Marche, notons laConfĂ©rence sur la vie du cardinal O’Connor, Ă  l’universitĂ©Georgetown. Des centaines d’étudiants de partout aux États-Unis ainsi que des orateurs prestigieux se sont succĂ©dĂ© durantcet Ă©vĂ©nement en partie planifiĂ© et organisĂ© par le Conseil 6375Georgetown University.♩

Des Chevaliers universitaires avec une banniĂšre des Chevaliers de Colomble long de Constitution Avenue, Ă  Washington, D.C., le 22 janvier.

TROIS DES NOMS qui figuraient sur la liste du pape Fran-çois Ă  titre de nouveaux cardinaux apparaissent Ă©galement surla liste des membres des Chevaliers de Colomb.Le 22 fĂ©vrier, trois Chevaliers ont Ă©tĂ© faits cardinaux Ă  l’oc-

casion du premier consistoire du pontificat de François. Lecardinal Leopoldo JosĂ© Brenes SolĂłrzano, de Managua, au Ni-caragua, est membre du Conseil 5972 John W. Adamson, Ă Miami. Le cardinal Orlando Beltran Quevedo, archevĂȘque dela ville de Cotabato, aux Philippines, est depuis 30 ans mem-bre des Chevaliers et il est aujourd’hui rattachĂ© au Conseil5351 All Graces, Ă  Kidapawan. Enfin, le cardinal GĂ©rald Cy-prien Lacroix, archevĂȘque de QuĂ©bec, a adhĂ©rĂ© Ă  l’Ordre en2003 et est membre du Conseil 6289 Charlesbourg.♩

Trois Chevaliers nommés cardinaux

Cardinal Brenes

Publication d’une piĂšce de thĂ©Ăątre sur l’abbĂ© McGivney

LE TEXTE D’UNE piĂšce sur l’abbĂ©McGivney qui avait Ă©tĂ© commandĂ©epar le Conseil suprĂȘme a rĂ©cemmentĂ©tĂ© publiĂ©. Écrite par le pĂšre domini-cain John Cameron, He was our Fa-ther (C’était notre PĂšre), retrace la viede l’abbĂ© McGivney en huit tableauxreflĂ©tant le Connecticut du 19e siĂšcle.Conçue pour cinq comĂ©diens quijouaient chacun plusieurs rĂŽles, lapiĂšce a d’abord Ă©tĂ© jouĂ©e au congrĂšssuprĂȘme de Chicago, en 2005, puis l’annĂ©e suivante dansdes thĂ©Ăątres de New York et de New Haven. Le titre s’ins-pire d’un tĂ©moignage de reconnaissance exprimĂ© Ă l’époque par les leaders de l’Ordre, Ă  la mort de l’abbĂ©McGivney, en 1890.Membre d’une association d’auteurs dramatiques, le pĂšre

Cameron a fondĂ© en 1998 le Blackfriar Repertory Theatre,afin de faire revivre la tradition dominicaine des piĂšces Ă  thĂ©-matique religieuse.♩

Cardinal Quevedo Cardinal Lacroix

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LES CHRÉTIENSCOMME CIBLESUne entrevue avec l’analyste chevronnĂ© John Allen sur la persĂ©cution subie

par les chrétiens dans le monde

par l’équipe de Columbia

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Le nombre de chrétiens tués pour leur foi chaque année à traversle monde a atteint des niveaux sans précédent. Un plus grand

nombre de chrĂ©tiens ont Ă©tĂ© tuĂ©s Ă  cause de leur foi au 20e siĂšcleque dans l’ensemble des siĂšcles prĂ©cĂ©dents. Le pape François a attirĂ©l’attention sur le nombre de nouveaux martyrs. Par exemple, dansson message de l’AngĂ©lus du 23 juin 2013, il a dit : « Aujourd’hui,dans de nombreuses rĂ©gions du monde, il y a de nombreux, nom-breux [...] martyrs, qui sont conduits Ă  la mort parce qu’ils n’ontpas reniĂ© JĂ©sus Christ. Telle est notre Église. Aujourd’hui nousavons plus de martyrs que pendant les premiers siĂšcles ! »Dans son livre The Global War on Christians : Dispatches from

the Front Lines of Anti-Christian Persecution [La Guerre globale contreles chrĂ©tiens : DĂ©pĂȘches depuis la ligne de front de la persĂ©cution an-tichrĂ©tienne] (Image, 2013), John Allen examine le phĂ©nomĂšne dela persĂ©cution des chrĂ©tiens tout en donnant la parole Ă  cette nou-velle gĂ©nĂ©ration de martyrs chrĂ©tiens. L’un des principaux journa-listes sur les questions du Vatican et le catholicisme, John Allens’est joint au Boston Globe le mois dernier Ă  titre de correspondantse concentrant sur l’Église. Une Ă©quipe de Columbia a rencontrĂ©Allen pour s’entretenir avec lui au sujet de son livre.

COLUMBIA : Qu’entendons-nous par « guerre globale » contreles chrĂ©tiens et quels sont les chiffres qui manifestent son Ă©tendu?

JOHN ALLEN : Le terme « guerre globale » permet de saisir le faitqu’au dĂ©but du 21e siĂšcle nous sommes tĂ©moins de la montĂ©e detoute une nouvelle gĂ©nĂ©ration de martyrs chrĂ©tiens, et que cettepersĂ©cution implacable des chrĂ©tiens se produit partout dans lemonde sur une grande Ă©chelle.Il existe un grand nombre d’estimations qui rĂ©vĂšlent le nombre

de chrĂ©tiens tuĂ©s chaque annĂ©e pour des motifs reliĂ©s Ă  leur foi. L’es-timation la plus forte le chiffrerait Ă  quelque 100 000 (ce chiffreprovient de Todd Johnson du Center for the Study of Global Chris-tianity — Centre pour l’étude du christianisme mondial). RodneyStark, en parle de quelques centaines dans son livre rĂ©cent. L’esti-mation maximale nous rĂ©vĂšle qu’il y a un chrĂ©tien par heure de tuĂ©Ă  cause de sa foi; l’estimation minimale nous rĂ©vĂšle qu’un chrĂ©tienpar jour est tuĂ© Ă  cause de sa foi. La rĂ©alitĂ© doit probablement se si-tuer entre les deux extrĂȘmes. Mais mĂȘme l’estimation infĂ©rieure eststupĂ©fiante : un martyr par jour, tous les jours, chaque annĂ©e. Martin Lessenthin, ancien prĂ©sident de l’International Society

of Human Rights (La sociĂ©tĂ© internationale des droits del’homme), a estimĂ© rĂ©cemment que 80 pour cent de toutes les ac-tions de discrimination religieuse de nos jours sont portĂ©es contredes chrĂ©tiens, ce qui nous indique que les chrĂ©tiens constituent legroupe religieux le plus persĂ©cutĂ© du monde.

COLUMBIA : Vous dites que la guerre livrĂ©e contre les chrĂ©tiensde par le monde constitue « la page d’histoire la plus importanteque l’on n’ait jamais Ă©crite en ce 21e siĂšcle. » Pourriez-vous expli-quer davantage cette affirmation?

JOHN ALLEN :Le fait central repose sur le phĂ©nomĂšne selon lequel,en Occident, nous cultivons une histoire erronĂ©e du christianisme.C’est-Ă -dire que, si vous demandez Ă  un EuropĂ©en ou un AmĂ©ricaince qui leur vient Ă  l’esprit quand vous dites « Christianisme, » il leurvient Ă  l’esprit « richesse, pouvoir et privilĂšge social ». Par ailleurs,quand vous dites « persĂ©cution religieuse » il leur vient Ă  l’esprit lesCroisades, les guerres de religion et l’Inquisition — des chapitresd’histoire oĂč la chrĂ©tientĂ© reprĂ©sentait fondamentalement l’oppres-seur et non l’opprimĂ©. À cause de ces stĂ©rĂ©otypes, il est difficile pourles gens de s’imaginer que les chrĂ©tiens actuels pourraient rĂ©ellementĂȘtre les victimes d’une persĂ©cution.De tels rĂ©cits ne rendent pas justice du tout Ă  la rĂ©alitĂ© de ce que

sont les chrĂ©tiens de nos jours, ni oĂč ils se trouvent. Deux tiers des2,3 milliards de chrĂ©tiens du monde habitent ailleurs qu’en Occi-dent. Ils habitent en AmĂ©rique latine, en Afrique au sud du Sahara,dans certaines rĂ©gions du Moyen-Orient, en Asie, souvent dansdes « quartiers » assez dangereux. Ils sont souvent condamnĂ©s Ă vivre dans la pauvretĂ©. Ils sont souvent membres de minoritĂ©s cul-turelles et linguistiques, d’oĂč ils vivent dans des conditions dou-blement et triplement hasardeuses. Le point capital se trouve du fait que les chrĂ©tiens sont les cibles

commodes de gens qui, pour un motif quelconque, sont en colĂšrecontre l’Occident. Il est trĂšs difficile de lancer un assaut contre leconsulat amĂ©ricain ou les quartiers gĂ©nĂ©raux de l’Union euro-pĂ©enne. Par ailleurs, il est trĂšs facile de se rendre Ă  pied Ă  l’églisechrĂ©tienne du quartier et de s’en prendre aux gens qui s’y trouvent.Bref, le chrĂ©tien type du 21e siĂšcle n’est pas le blanc de la classe

moyenne se rendant Ă  l’église en voiture de luxe. C’est une pauvremĂšre de quatre ou cinq enfants dans des endroits comme le Ban-gladesh ou le Belize qui, assez souvent, se fait casser les dents parcequ’elle est chrĂ©tienne. VoilĂ  le portrait actuel du christianisme quenous devons propager.

COLUMBIA : Les chrĂ©tiens en tant qu’individus sont en dangerdans 139 pays — les trois-quarts des nations de la terre. VousĂ©crivez que, en Iraq par exemple, « les chrĂ©tiens sont devenus uneespĂšce en voie de disparition. » Dans quels pays les chrĂ©tiens entant qu’individus et communautĂ©s chrĂ©tiennes sont-ils en dangeraujourd’hui?

JOHN ALLEN : On pourrait rĂ©pondre Ă  la question, en notant,par exemple, que la CorĂ©e du Nord, a la triste distinction, chaqueannĂ©e, de terminer fin premiĂšre comme plus grande persĂ©cutricede chrĂ©tiens. Elle exploite un rĂ©seau de camps de concentrationpour minoritĂ©s religieuses. On estime que plus de 50 000 Ă 100 000 chrĂ©tiens croupissent dans ces camps.Mais si vous voulez savoir oĂč des communautĂ©s chrĂ©tiennes

entiĂšres sont le plus en danger Ă  l’heure actuelle, je dirais en Syrieet en Égypte. Ce sont deux endroits oĂč un Ă©tat policier ancienstyle est tombĂ© ou est en train de se dĂ©sintĂ©grer. Le danger se prĂ©-sente du fait que la marĂ©e montante du radicalisme islamiquepourrait prendre le dessus, transformant les chrĂ©tiens en boucsĂ©missaires. Aujourd’hui, les leaders chrĂ©tiens, tant en Syrie qu’enÉgypte, sont terrifiĂ©s par le danger qu’ils puissent devenir l’Iraqde jadis — pays oĂč autrefois florissait une communautĂ© chrĂ©-tienne du Moyen-Orient et qui se retrouve dans un chaos social,vivant comme s’ils avaient des cibles dessinĂ©es dans le dos et d’oĂč,

Ci-contre : Le 2 novembre 2010, des rĂ©sidants se sont rĂ©unis dans Ă©glise, Ă Bagdad, lors des funĂ©railles des victimes d’un attentat Ă  la cathĂ©drale syriaquecatholique. Plus de 50 chrĂ©tiens, y compris deux prĂȘtres, avaient Ă©tĂ© tuĂ©s le31 octobre lors de cette attaque perpĂ©trĂ©e par des membres d’Al QaĂŻda.

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tout naturellement, une bonne partie de la population chrétiennedéguerpirait volontiers.

COLUMBIA : La deuxiĂšme partie de votre volume dĂ©masque cinqmythes concernant la guerre planĂ©taire, y compris le mythe selonlequel l’Islam est concernĂ©e.JOHN ALLEN : D’abord, ne soyons pas naĂŻfs : il se peut que le

principal fomenteur de haine contre les chrĂ©tiens soit l’Islam. Maisla vĂ©ritĂ© c’est que l’Islam radical pourrait disparaĂźtre de la face de laterre demain, et cela n’aurait pas comme rĂ©sultat une plus grandesĂ©curitĂ© pour les populations chrĂ©tiennes.Permettez que je vous donne deux exemples types. Chaque

annĂ©e Fides, l’agence des nouvelles missionnaires du Vatican, pu-blie une liste de pays oĂč des agents de pas-torale catholiques ont Ă©tĂ© tuĂ©s. Au coursdes deux derniĂšres dĂ©cennies, le lieu nu-mĂ©ro un le plus dangereux de la terrepour les agents de pastorale catholique setrouve la Colombie, une sociĂ©tĂ© trĂšs lar-gement catholique. Le danger provientsurtout du fait de la guerre civile et desgangs narcoterroristes qui n’aiment pas lesagents de pastorale catholiques qui s’op-posent au trafic de drogue au nom de ladignitĂ© humaine.Entretemps, le pogrom antichrĂ©tien le

plus violent du monde au dĂ©but du 21esiĂšcle n’avait pas cours au sein d’une so-ciĂ©tĂ© musulmane, mais plutĂŽt en Inde. En2008, dans l’état d’Orissa, des extrĂ©misteshindous ont massacrĂ© des centaines dechrĂ©tiens et en ont envoyĂ© des dizaines demilliers en exil, en incendiant des cen-taines d’églises, d’écoles et de domiciles.Alors, on ne peut pas ignorer la menace

que prĂ©sente l’Islam radical, c’est vrai,mais nous ne pouvons pourtant pas croireque c’est le seul danger que les chrĂ©tiensdoivent affronter.

COLUMBIA : Vous prĂ©sentez un tableau impressionnant d’anec-dotes de martyres. Si vous aviez en partager une ou deux parmiles plus significatives, lesquels choisiriez-vous?JOHN ALLEN : J’aime bien raconter l’histoire de sƓur Leonelle

Sgorbati, une religieuse salĂ©sienne qui fut abattue Ă  coups de fusilĂ  Mogadishu, en Somalie, en 2006. Elle fut assassinĂ©e en compa-gnie d’un musulman, pĂšre de famille qui Ă©tait son chauffeur et ami.À cette Ă©poque, Mogadishu Ă©tait devenu une espĂšce de charnier.

Les Ă©tablissements occidentaux — ONG, ambassades, diplomates,prĂ©sence militaire, mĂ©dias — s’étaient presque toutes retirĂ©es, parceque c’était devenu simplement trop dangereux d’y rester. MaissƓur Leonella dirigeait un hĂŽpital, de sorte qu’elle ne pouvait pasabandonner ses patients qui, en passant, Ă©taient musulmans engrande majoritĂ©. Elle ne pouvait pas non plus abandonner les autresreligieuses, dont beaucoup d’entre elles Ă©taient des Africaines. AlorssƓur Sgorbati avait dĂ©cidĂ© de rester, sachant trĂšs bien que ce pour-

rait lui coĂ»ter la vie.Un jour, comme on pouvait s’y attendre, les extrĂ©mistes sont

venus la chercher Ă  l’hĂŽpital. Quand ils ont ouvert le feu, son amiet chauffeur musulman a essayĂ© de la protĂ©ger en s’interposant. Ilen a attrapĂ© les premiĂšres balles. Ils sont morts ensemble, leur sangse mĂȘlant sur le parquet de l’hĂŽpital. Les derniĂšres paroles de sƓurLeonella, attestĂ©es par les religieuses tĂ©moins de l’incident, furent« Perdono », ce qui, en italien, veut dire : « Je pardonne. » Ce qu’il y a de merveilleux dans cette histoire, outre qu’elle il-

lustre un merveilleux tĂ©moignage Ă©vangĂ©lique, c’est qu’elle consti-tue un exemple qui contredit la thĂ©orie de l’affrontement descivilisations — affrontement qui, selon certains, serait le conflitsous-jacent entre le christianisme et l’islam. Mais voilĂ  que ce mu-

sulman, fervent pratiquant d’islam, passel’épreuve ultime d’amitiĂ© formulĂ©e parJĂ©sus : la volontĂ© de donner sa vie pourson amie.

COLUMBIA : Rappelant un certainnombre de prĂ©occupations tirĂ©es du tĂ©-moignage de Mgr William E. Lori lorsde sa parution devant le ComitĂ© judi-ciaire de la Chambre des reprĂ©sentants,en 2012, vous dites que la libertĂ© reli-gieuse sera une cause majeure d’uneguerre Ă  l’échelle planĂ©taire contre leschrĂ©tiens qui est destinĂ©e Ă  se renforcerĂ  outrance. Comment les tensionsentre Église et État aux États-Unis eten Europe sont-elles reliĂ©es Ă  cetteguerre? JOHN ALLEN : J’essaie de distinguer

entre les questions de libertĂ© religieuseen Occident et ce que j’appelle la «guerre globale » contre les chrĂ©tiensdans les autres rĂ©gions du monde. Dieumerci, les gens qui vivent en Europe eten AmĂ©rique du Nord, bien que nous

ayons certainement nos problĂšmes, ne risquent pas leur viechaque fois qu’ils se rendent Ă  l’église. Pourtant, les deux rĂ©alitĂ©s sont reliĂ©es, Ă©videmment. En Oc-

cident, nos problĂšmes de libertĂ© religieuse sont plutĂŽt de l’ordredes Ă©tablissements. Ils concernent la capacitĂ© de groupes fondĂ©ssur la foi d’ĂȘtre fidĂšles Ă  leur credo tout en jouant un rĂŽle actifdans le domaine public. Évidemment, la lutte entre les chefsamĂ©ricains chrĂ©tiens et la Maison-Blanche d’Obama concernantle rĂšglement sur les contraceptifs serait un symbole parfait de cetype de tension. Et je crois qu’il est parfaitement raisonnable dese demander si on peut se fier Ă  une sociĂ©tĂ© qui rogne dĂ©jĂ  la li-bertĂ© religieuse des Ă©tablissements, quand viendrait le temps derespecter la libertĂ© religieuse des individus.

Le cardinal (Francis E.) George, archevĂȘque de Chicago, aimerĂ©pĂ©ter cette phrase cĂ©lĂšbre selon laquelle lui mourra dans sonlit, que son successeur mourra en prison et que le successeur Ă celui-ci mourra martyr sur la place publique. Il dĂ©sirait amenerles AmĂ©ricains Ă  se demander si nous n’étions pas sur une pente

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glissante qui pourrait aboutir un peu comme en Iraq, quand ils’agit de gens qui professent leur religion. La raison pour laquelle je dis que la « guerre globale » contre

les chrĂ©tiens amĂ©liorera sensiblement notre engagement concer-nant la libertĂ© religieuse est la suivante : je pense vraiment qu’ils’agit d’un bon point de dĂ©part pour engager des Ă©changes surla libertĂ© religieuse. Autrement dit, si vous commencez Ă  parlerdu mandat sur la contraception, vous ĂȘtes immĂ©diatement en-traĂźnĂ©s sur des questions de droite contre gauche aux États-Unis.Les gens auront toujours des avis irrĂ©conciliables sur ce sujet etalors on part sur le mauvais pied. Cependant, si vous entamez la conversation sur la libertĂ© re-

ligieuse en signalant ce qui s’est produit Ă  Bagdad, le 31 octobre2010 — alors que des gens armĂ©s ont fait irruption dans uneĂ©glise, ont tuĂ© le prĂȘtre qui cĂ©lĂ©brait la messe et deux de ses dia-cres, ainsi qu’une cinquantaine d’autres fidĂšles et ont occupĂ©l’église pendant quatre heures avant que les forces de l’ordre semontrent pour la libĂ©rer — aucune personne raisonnable nepourrait y discerner que de l’indignation. Je crois que vous pou-vez trouver un appui Ă©norme de la population qui penserait quela dĂ©fense de ces gens devrait constituer une prioritĂ© capitale enmatiĂšre des droits de l’homme. Si c’est lĂ  oĂč vous vous ouvrezla conversation, alors je crois qu’il est plus facile d’expliquer enquoi le rĂšglement sur la contraception devient un problĂšme.

COLUMBIA : Vous notez que « mĂȘme pour les gens les plushostiles Ă  la religion, ou au christianisme en particulier, les mar-tyrs reprĂ©sentent le christianisme sous son aspect le plus at-trayant. » Comment se fait-il que, paradoxalement, la « guerreglobale » contre les chrĂ©tiens reprĂ©sente une puissante ressourcemissionnaire?JOHN ALLEN : D’abord, le martyre a toujours Ă©tĂ© la plus puis-

sante ressource missionnaire de l’Église. La fameuse phrase deTertullien : « le sang des martyrs est la semence de l’Église » estaussi vraie au 21e siĂšcle qu’elle l’était au 3e. Je ne crois pas que çasoit un hasard que les rĂ©gions oĂč le christianisme connaĂźt la crois-sance la plus forte de nos jours soient souvent celles oĂč les chrĂ©-tiens courent les plus grands risques.Le martyre, c’est le christianisme Ă  son meilleur, parce que celui-

ci est dĂ©pouillĂ© de tous les vestiges de pouvoir, de privilĂšge ou depuissance institutionnelle — Ă©lĂ©ments qui, souvent, constituentdes pierres d’achoppement pour les gens qui pensent Ă  l’Église. Ils’agit de gens ordinaires qui, lorsque les choses se corsent, consen-tent Ă  payer de leur sang plutĂŽt que de se dĂ©partir de leur foi. Sivous vous arrĂȘtez pour Ă©couter les rĂ©cits des martyrs, vous ne pour-rez vous empĂȘcher d’en ĂȘtre Ă©mus. L’un des aspects que j’essaie de relever dans ce livre c’est que le

fait de sensibiliser les gens Ă  l’existence de nouveaux martyrs leurfait du bien — nous arrivons Ă  vouloir les protĂ©ger du danger.

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Le 30 aoĂ»t 2008, des chrĂ©tiens devant un abri dans Raikia, une communautĂ© de l’état d’Orissa, dans l’est de l’Inde. Ils avaient Ă©tĂ© chassĂ©s de leurs maisonspar des extrĂ©mistes hindouistes, qui s’en sont violemment pris aux chrĂ©tiens. ‱ Ci-contre : Un prĂȘtre chrĂ©tien copte indique les dommages subis en 2013 parl’église historique de la Vierge Marie Ă  Delga, en Égypte, par suite d’un attentat perpĂ©trĂ© par des hommes islamistes masquĂ©s. Le 14 aoĂ»t, cette annĂ©e-lĂ , desviolences collectives ont mis Ă  mal les Ă©glises et les maisons des Coptes, forçant un grand nombre de familles Ă  fuir.

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Mais, c’est aussi avantageux pour nous, car ça devient un vĂ©ritablestimulant, notamment Ă  une Ă©poque oĂč la nouvelle Ă©vangĂ©lisationest censĂ©e ĂȘtre la principale prioritĂ© de l’Église catholique. Je nepeux imaginer un meilleur moyen de convaincre quelqu’un qui vitdans un monde cynique de jeter un regard nouveau sur le christia-nisme qu’en lui racontant les histoires des martyrs.

COLUMBIA: Enfin, vous suggĂ©rez huit Ă©lĂ©ments concrets indi-quant « Ce qu’il faut faire. » Si les Chevaliers de Colomb vou-laient prĂȘter main-forte concrĂštement pour aider dans cette «guerre globale », que recommanderiez-vous? JOHN ALLEN : Je suggĂ©rerais trois choses : d’abord, nous avons

besoin de sensibiliser les gens. Les Chevaliers ont les ressources etla capacitĂ© pour entreprendre et de soutenir des conversations ausein de l’Église. Je crois que si les Chevaliers pouvaient en faire uneprioritĂ© — rĂ©pandre les histoires des nouveaux martyrs — ce seraitune contribution Ă©norme.

J’ai rencontrĂ© des chrĂ©tiens persĂ©cutĂ©s partout dans le monde.Quand vous leur demandez : « Qu’est-ce que nous pouvons fairepour vous? » Ce qu’ils commencent toujours par dire, avant mĂȘmed’aborder quelque chose de pragmatique, c’est : « Ne nous oubliezpas. » Je crois que si les Chevaliers peuvent trouver les moyens decommuniquer clairement Ă  ces gens que nous ne les avons pas ou-bliĂ©s, ce serait leur rendre un service formidable.

DeuxiĂšmement, il y a de nombreux groupes qui font un travailĂ©tonnant pour manifester leur solidaritĂ© envers les chrĂ©tiens persĂ©-cutĂ©s. Dans l’univers catholique, les organismes Aid to the Churchin Need (Aide Ă  l’Église en dĂ©tresse) et Catholic Near East WelfareAssociation (Association catholique pour l’aide Ă  l’orient) ont Ă©tĂ©

remarquablement actifs et efficaces, tant en fournissant de l’aidehumanitaire concrĂšte et en maintenant vivant l’intĂ©rĂȘt pour cettequestion. Alors, je dirais de faire tout ce que vous pouvez pour sou-tenir ces groupes.

TroisiĂšmement, les Chevaliers jouent un rĂŽle efficace et prĂ©cieuxdans la vie politique amĂ©ricaine, entre autres, au Capitole et dansleurs contacts avec les lĂ©gislateurs. Une chose que les Chevalierspeuvent faire, je crois, c’est d’assurer que les voix des chrĂ©tiens per-sĂ©cutĂ©s sont entendues dans les discussions touchant la politiqueextĂ©rieure.

Permettez-moi de vous citer un exemple concret. Il n’y a pas silongtemps, les États-Unis Ă©taient sur le point de partir en guerrecontre la Syrie, afin de mettre fin au rĂ©gime de Bashar Al-Assad.Tout le monde sait qu’Assad est un voyou dont la rĂ©putation estaffreuse au chapitre des droits de la personne. Mais si vous consul-tiez les chrĂ©tiens de Syrie, qui reprĂ©sentent 10 pour cent de la po-pulation du pays, ceux-ci vous diraient que tenter actuellement defaire tomber Assad par le recours Ă  la force serait une idĂ©e terrible.Ils s’inquiĂštent du fait que les extrĂ©mistes prendraient le dessus etque les chrĂ©tiens finiraient par ĂȘtre persĂ©cutĂ©s en Iraq. En d’autrestermes, vous devez comprendre que pour les chrĂ©tiens de Syrie, lechoix ne se situe pas entre un Ă©tat policer et une dĂ©mocratie floris-sante. Le choix se trouve entre un Ă©tat policier et sa disparition.

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, avant de faire des choix concernant le dĂ©-ploiement de notre influence Ă  travers le monde, nous devrions,Ă  tout le moins, Ă©couter les gens qui vont subir les consĂ©quencesde ce que nous faisons ou ne faisons pas. Et si les Chevaliers peu-vent exercer leur influence en ce sens, ce serait un merveilleux ser-vice Ă  rendre.♩

Une partie de l’un des murs de la cathĂ©drale catholique de Mogadiscio, en Somalie, telle qu’elle Ă©tait le 23 dĂ©cembre 2013. Construite en 1928 par lesautoritĂ©s italiennes, la cathĂ©drale a Ă©tĂ© attaquĂ©e durant la guerre civile de 1989, qui a vu l’évĂȘque d’origine italienne Pietro Salvatore Colombo tuĂ© par desinsurgĂ©s alors mĂȘme qu’il cĂ©lĂ©brait la messe. La cathĂ©drale n’a pas servi depuis le 9 janvier 1991, lorsqu’elle a Ă©tĂ© saccagĂ©e et incendiĂ©e.

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DES PÈRES POUR BIEN FAIRE

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RETROUVEZ D’AUTRES ARTICLES ET RESSOURCES POUR LES HOMMES CATHOLIQUES ET LEURS FAMILLES À PERESPOURBIENFAIRE.ORG

Le document prĂ©paratoire au Synode sur la famille d’octobreprochain demande sur quelle vision de la personne repose

notre intelligence de la loi naturelle du mariage. Pour nous aiderĂ  rĂ©flĂ©chir sur cette question, nous pourrions d’abord ce qu’est laloi naturelle.Selon le CatĂ©chisme de l’Église catholique « la loi naturelle

(1956) prĂ©sente dans le cƓur de chaque homme et Ă©tablie par laraison, la loi naturelle est universelle en ses prĂ©ceptes et son au-toritĂ© s’étend Ă  tous les hommes » (1956). C’est une participationĂ  la loi mĂȘme de Dieu, nous permettant de dĂ©couvrir les vĂ©ritĂ©smorales au moyen de la raison, en mĂȘmetemps que l’enseignement de Église in-forme notre conscience et nous guide surle droit chemin. Cependant, la loi naturelle n’est pas

seulement un concept chrĂ©tien. Platon etAristote entreprenaient de dĂ©velopperune tradition de philosophie moralelongtemps avant la naissance de JĂ©sus.Depuis lors, d’innombrables penseurschrĂ©tiens, mĂȘme de nos jours, se sont ins-pirĂ©s de la philosophie grecque pour ap-profondir leurs notions de loi naturelle.Il importe de comprendre que la loi

morale ne sert pas Ă  nous limiter. Aucontraire, elle nous guide sur la voie de lavĂ©ritĂ© de l’amour. Loin d’ĂȘtre arbitraire,elle rĂ©flĂ©chit la vĂ©ritĂ© sur la personne hu-maine et ainsi aide Ă  bĂątir une commu-nion entre les humains qui partagent unemĂȘme nature. En enfreignant la loi mo-rale, on suscite confusion et division. En rĂ©ponse Ă  la question du document du synode prĂ©paratoire

sur la loi naturelle et le mariage, commençons par la personne.Nous ne sommes pas des esprits en costumes corporels. En tantque personnes, nous sommes des corps vivants, crĂ©Ă©s soit mĂąles,soit femelles. C’est pourquoi l’amour conjugal — qui recherchel’union totale avec l’ĂȘtre-aimĂ© — sollicite l’union des corps, aussibien que l’union des cƓurs et des esprits. Cependant, oĂč mĂšne l’union corporelle? Certes pas seulement

Ă  l’émotion ou au plaisir — on peut y arriver par les liens del’amitiĂ©. C’est plutĂŽt que la part corporelle est orientĂ©e vers uneseule fin. AprĂšs tout, vous ĂȘtes, vous-mĂȘme, « une seule chair »,un seul corps, du seul fait que vos propres systĂšmes sont orientĂ©svers une seule fin : votre vie.

L’union en « une seule chair » est aussi possible entre deuxadultes de maniĂšre explicite. Dans l’acte conjugal, un homme etune femme sont coordonnĂ©s Ă  une seule fin corporelle : trans-mette une nouvelle vie. De cette façon, le geste de transmettre lavie devient un geste d’amour — un sceau de leur union de corpset d’esprit engagĂ©e Ă  transmettre la vie, par le recours Ă  une unionauthentiquement corporelle. Cette une union totale — ainsi queson orientation Ă  mener de nouveaux ĂȘtres humains Ă  maturité— exige un engagement Ă  la fois permanent et exclusif. Tant d’aspects du mariage — son obligation de permanence

et d’exclusivitĂ©, d’ouverture Ă  la vie et Ă  sasignification unitive — sont inscrits dansnos corps en tant qu’hommes et femmes.Mais comme l’indiquent les sondages,tant de catholiques, de nos jours — ettant d’autres qui n’ont pas la foi — dou-tent que l’aspect sexuel physique d’unepersonne, en tant qu’homme ou femme,soit si important dans le mariage. Ils s’in-terrogent : « Ne suffit-il pas que deux per-sonnes soient amoureuses ou qu’ellesentretiennent une liaison? » Pourtant ceuxet celles qui posent cette question de-vraient s’en poser un certain nombred’autres.

Pourquoi une union fondĂ©e sur cer-taines Ă©motions s’engagerait-elle en per-manence, plutĂŽt qu’à durer le temps quedurent les Ă©motions? Pourquoi le mariagedevrait-il ĂȘtre une union de deux per-sonnes, si trois personnes peuvent en par-tager l’amour? De toute façon, pourquoi

le lien doit-il ĂȘtre absolument sexuel, si ce qu’il promet reposesur des satisfactions affectives? Les rĂ©ponses Ă  ces questions pour-raient rĂ©vĂ©ler davantage de soutien pour des normes maritalestraditionnelles qu’en suggĂšrent les sondages.Platon et Aristote savaient que, en honorant le mariage, on af-

firme la beautĂ© et la bontĂ© de l’amour incarnĂ© et la nouvelle viehumaine. Nous savons Ă©galement que, en honorant la loi natu-relle du mariage, nous serons amenĂ©s, par grĂące, Ă  la vie Ă©ternelle,oĂč tous et toutes deviennent un seul corps et un seul esprit dansle Christ.♩

SHERIF GIRGIS est Ă©tudiant en droit Ă  l’UniversitĂ© Yale et candidatau doctorat en philosophie Ă  l’UniversitĂ© Princeton.

L’Union en une seule chairLa loi inscrite dans nos cƓurs peut aider à comprendre la nature du mariage

par Sherif Girgis

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Des Chevaliers sauvent des vies en donnant des organes de leur vivant

par Mike Latona

L’Incarnationde la CharitĂ©

PrĂŽner le don d’organes, ce n’était pas assez pour lepĂšre Alfred Cioffi. En 2007, ce bioĂ©thicien rĂ©putĂ©

est passĂ© Ă  l’action en donnant un rein Ă  Margarita Cha-vez, amie et ex-paroissienne.« Si je suis prĂȘt Ă  dĂ©fendre l’idĂ©e, alors je dois me prĂ©-

parer Ă  joindre le geste Ă  la parole », dit le pĂšre Cioffi, au-mĂŽnier du Conseil 1726 Miami.De la mĂȘme façon, cela importait peu Ă  Jerry Wheeler

de ne connaĂźtre Kim Simpson que depuis quelques an-nĂ©es lorsqu’il a dĂ©cidĂ© — sans hĂ©siter un instant — Ă  don-ner un rein en apprenant lors d’une rĂ©union de Conseilque celui-ci avait besoin d’une transplantation. « C’est un Chevalier, et il avait besoin d’aide », souligne

Jerry Wheeler, du Conseil 11253 St. Thomas, Ă  Tukwila,dans l’État de Washington.Enfin, ce n’était pas un problĂšme du tout pour Mike

Stapleton de devoir faire face Ă  une convalescence de plu-sieurs mois quand il a choisi de donner une partie de sonfoie Ă  son cousin, Keith Davison.« Si j’ai agi ainsi, c’est grĂące au message de JĂ©sus qui

dit, en substance, “Chaque fois que vous faites quelquechose pour autrui, c’est pour moi que vous le faites” »,explique Mike Stapleton, membre comme son cousin duConseil 3335 St. Louis, Ă  Gallipolis, dans l’Ohio.Le pĂšre Cioffi, Mike Stapleton et Jerry Wheeler n’ont pas

que les Chevaliers comme dĂ©nominateur commun, ils sontaussi tous trois des donneurs d’organes qui se dĂ©vouent de

leur vivant, sur une base volontaire. Leurs histoires tĂ©moi-gnent d’un remarquable engagement envers la charitĂ©, quiest le premier principe des Chevaliers de Colomb.

RAYÉ DE LA LISTE D’ATTENTELe pĂšre Cioffi ne recherche pas de fĂ©licitations pour songeste ; il espĂšre simplement que son exemple en inspirerad’autres Ă  donner un organe, eux aussi — un choix ap-prouvĂ© et encouragĂ© par l’Église, quand les circonstancesl’autorisent.« La situation est grave, dit le pĂšre Cioffi. Rien qu’aux

États-Unis, on compte aujourd’hui environ 100 000 per-sonnes en attente d’un rein, et prĂšs de 15 d’entre ellesmeurent chaque jour. »C’est le pĂšre Cioffi lui-mĂȘme qui a rayĂ© le nom de

Margarita Chavez de la liste d’attente, une paroissiennequ’il avait connue lorsqu’il Ă©tait curĂ© de l’église St. Kevin,Ă  Miami, de 1995 Ă  2000. Celle-ci, diabĂ©tique, avait subiune attaque Ă  son adolescence et dĂ©jĂ  reçu Ă  l’ñge adultedeux transplantations de reins, ainsi qu’une du pancrĂ©as.Mais, en dĂ©pit de sa santĂ© prĂ©caire, Margarita Chavez par-ticipait activement aux activitĂ©s paroissiales.« Elle Ă©tait une source d’inspiration, toute en Ă©nergie

et en dynamisme. Elle m’étourdissait, parfois », raconteen riant le pĂšre Cioffi, 61 ans, natif de Cuba et prĂ©sente-ment professeur de biologie et de bioĂ©thique Ă  l’universitĂ©St. Thomas de Miami.

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Margarita passa toutefois prĂšs de mourir au dĂ©but de 2007,par suite d’une pneumonie doublĂ©e d’une insuffisance rĂ©nalegrave. Quelques mois plus tard, le pĂšre Cioffi l’aborda en pro-posant de lui donner un de ses reins — bien qu’à l’époque, ilĂ©tait en poste Ă  Philadelphie, au Centre national de bioĂ©thiquecatholique.

« J’ai d’abord rĂ©agi en disant “Non, pas question, je ne peuxvous prendre votre rein, vous ĂȘtes quelqu’un de trop impor-tant” », raconte Margarita Chavez, ĂągĂ©e de 54 ans. AprĂšsquelques mois, et aprĂšs que le pĂšre Cioffi eut insistĂ©, elle ac-cepta finalement l’offre. La transplantation eut lieu Ă  Miamien octobre 2007.

La mĂȘme annĂ©e, Ă  Washington, Jerry Wheeler fit le mĂȘmetype de proposition Ă  Kim Simpson — lequel, comme MargaritaChavez, subissait depuis des annĂ©es un traitement de dialyse.Jerry exposa son offre peu aprĂšs avoir entendu parler des pro-blĂšmes de Kim.

« Il était, comment dire, en état de choc », se souvient le don-neur, ùgé de 69 ans.

« Et tu avais parfaitement raison », enchaßne Kevin Simpson,59 ans.

Jerry Wheeler raconte qu’une radiographie prise dans les an-nĂ©es 1960 avait suggĂ©rĂ© qu’il avait en fait trois reins. « J’ai doncdit Ă  Kevin en riant : “Comme j’en ai trois, si je t’en donne un jedeviendrai normal !” »

Sauf qu’en passant les examens prĂ©opĂ©ratoires, on dĂ©couvritque Jerry n’avait que deux reins, comme tout le monde. Celan’empĂȘcha pas le principal intĂ©ressĂ© d’aller de l’avant avec sondon, puisque le rein est un organe double et qu’un donneur vi-vant peut trĂšs bien vivre avec un seul rein. La transplantation aeu lieu Ă  Seattle, en novembre 2008.

Si Jerry Wheeler a fait sa proposition initiale Ă  Kim Simpsondurant une rĂ©union des Chevaliers de Colomb, c’est lors d’undĂ©jeuner de Conseil, dans l’Ohio, que Mike Stapleton a offert Ă 

Le pÚre Alfred Cioffi, du Conseil 1726 Miami (Floride), ici en compagnie de son ex-paroissienne, Margarita Chavez. Le pÚre Cioffi a donné unde ses reins à celle-ci, en 2007.

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Keith Davison, 43 ans, de lui cĂ©der une partie de son foie.« Il s’est mis Ă  pleurer », raconte Mike, qui n’a que 22 ans. « Je

ne voulais pas voir sa fille grandir sans son papa, surtout en sa-chant que j’aurais trĂšs bien pu sauver la vie de ce dernier. ȃtant donnĂ©, notamment, leur diffĂ©rence d’ñge de plus de 20

ans, les cousins n’étaient pas vraiment proches. Mais lors d’unerĂ©union familiale, l’étĂ© dernier, Mike Stapleton en apprit plus surle combat que menait Keith contre ses problĂšmes de foie depuisenviron 17 ans, et alors qu’il Ă©tait depuis quatre ans sur une listed’attente pour une transplantation. Le donneur potentiel fit alorsde la recherche sur ce type d’intervention, avant de faire son offreĂ  son cousin Keith Davison.Mike Stapleton, qui dut Ă©galement donner sa vĂ©sicule biliaire,

a vu prĂ©lever 60 pour cent de son foie, le 8 octobre 2013, auCentre mĂ©dical de l’universitĂ© de Pittsburgh. Une interventionsalvatrice.« Le jour de l’opĂ©ration, le chirurgien avait dit Ă  mon Ă©pouse

que mon foie ne fonctionnait qu’à environ 5 pour cent de sa ca-pacitĂ©, si bien que j’aurais eu moins qu’une annĂ©e Ă  vivre », ra-conte Keith.

REDONNER LA SANTÉLes principales conditions prĂ©alables pour donner un organe de sonvivant sont la bonne santĂ© et un groupe sanguin compatible aveccelui du receveur. À partir de lĂ , « plusieurs organes peuvent ĂȘtredonnĂ©s sans risque significatif pour le donneur : un rein, un lobepulmonaire, un lobe de foie, des cellules pancrĂ©atiques », expliquele pĂšre Cioffi.Celui-ci souligne par ailleurs qu’un rein prĂ©levĂ© sur un donneur

vivant fonctionne encore en moyenne de 15 Ă  16 ans, soit deux foisplus longtemps qu’un organe prĂ©levĂ© sur un donneur dĂ©cĂ©dĂ©.Si la compatibilitĂ© avec un donneur vivant est constatĂ©e, la ga-

rantie que l’intervention sera un succĂšs n’est pas pour autant assurĂ©e— bien qu’à ce jour, la transplantation ait Ă©tĂ© un succĂšs pour Mar-

Keith W. Davison (Ă  gauche), en compagnie de son cousin Michael P. Stapleton, qui lui a donnĂ© une partie de son foie en octobre 2013. Les deuxhommes sont membres du Conseil St. Louis IX 3335 Ă  Gallipolis, dans l’Ohio.

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garita Chavez, Kim Simpson et Keith Davison.Plus de six ans aprÚs avoir reçu le rein du pÚre Cioffi, Margarita

dit se sentir trĂšs bien — « trĂšs active, c’est vraiment fantastique ».Elle demeure en contact avec le pĂšre Cioffi, qui s’est attirĂ© sa recon-naissance Ă©ternelle.« Il est si gĂ©nĂ©reux avec tout le monde », souligne la principale

intéressée. « Je suis certaine que si vous aussi vous aviez eu besoin

d’un rein, il aurait Ă©tĂ© lĂ  pour vous », dit-elle en ajoutant que la pro-vidence divine a guidĂ© tout le processus : « C’est Dieu qui a faitvenir le pĂšre Cioffi jusqu’à moi. »Kim Simpson qualifie lui aussi de « fantastiques » sa vie et sa santĂ©

depuis les cinq derniĂšres annĂ©es et la transplantation du rein de JerryWheeler. Kim dit par ailleurs parler Ă  son donateur au moins unefois par semaine, au tĂ©lĂ©phone.« Si ce n’avait Ă©tĂ© des Chevaliers, je n’aurais pas connu Jerry », dit

Kim Simpson, qui s’est converti au catholicisme en 1987.En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, un transplantĂ© du rein met de quatre Ă  huit

semaines pour rĂ©cupĂ©rer, tandis que la guĂ©rison est deux fois plusrapide pour le donneur. La convalescence est plus longue dans lecas d’une transplantation du foie : ainsi, Keith Davison devraitmettre six mois Ă  se rĂ©tablir complĂštement, et Mike Stapleton,trois mois. PassĂ© ces dĂ©lais, ce qui restait du foie de Mike et l’or-gane transplantĂ© de Keith devraient avoir pratiquement repris leurgrosseur normale.Les deux hommes disent d’ailleurs que leur convalescence se dĂ©-

roule bien, Mike ayant mĂȘme participĂ© Ă  la derniĂšre Marche pourla vie, le 22 janvier Ă  Washington, D.C.« Je suis pro-vie Ă  100 pour cent ! Si nous pouvons sauver des vies

en posant un geste acceptĂ© par l’Église, alors nous ne devons pashĂ©siter », affirme Mike Stapleton.« Ça me fait encore bizarre de me sentir bien », souligne quant Ă 

lui Keith Davison, dont la santĂ© s’est ainsi amĂ©liorĂ©e aprĂšs des annĂ©esĂ  demander l’intercession de saint Michel pour la venue d’un mi-racle. Or cette priĂšre, de dire Keith, a clairement Ă©tĂ© entendue.« Je n’en reviens pas encore, cette personne m’a littĂ©ralement sauvĂ©

la vie, ajoute Keith Davison. Je ne cesse d’ailleurs d’y penser, et jeserai Ă  jamais reconnaissant Ă  Michael pour ce qu’il a fait pour moiainsi que ma famille. »♊

MIKE LATONA Ă©crit pour le Catholic Courier, le journal du dio-cĂšse de Rochester, N. Y.

Le CatĂ©chisme de l’Église catholique stipule que « La transplan-tation d’organes est conforme Ă  la loi morale si les dangers etles risques physiques et psychiques encourus par le donneursont proportionnĂ©s au bien recherchĂ© chez le destinataire. »De plus, « La donation d’organes aprĂšs la mort [prĂ©levĂ© surun donneur dĂ©cĂ©dĂ©] est un acte noble et mĂ©ritoire » (2296).Selon le pĂšre Alfred Cioffi, docteur en bioĂ©thique et en bio-

logie, les risques physiques pour le donneur se sont considĂ©-rablement amoindris grĂące aux progrĂšs mĂ©dicaux enregistrĂ©sces derniĂšres dĂ©cennies. Dans la plupart des cas, les donneursvivants peuvent s’engager dans le processus en ayant laconscience tranquille.Certains enjeux Ă©thiques surgissent tout de mĂȘme dans le

cas de dons aprùs la mort. Le pùre Cioffi souligne que l’Églisecatholique ne permet le don d’organe post-mortem que si la

mort cĂ©rĂ©brale est constatĂ©e, autrement dit s’il y a cessation to-tale et irrĂ©versible de toute activitĂ© cĂ©rĂ©brale. Cela peut ĂȘtre dĂ©-terminĂ©, souligne le pĂšre Cioffi, « par les autoritĂ©s mĂ©dicalescompĂ©tentes ».Parmi les autres documents appuyant le don d’organes et

faisant Ă©tat de certaines considĂ©rations Ă©thiques, notons l’en-cyclique Evangelium Vitae (86) publiĂ©e en 1995 par le Bien-heureux Jean-Paul II, ainsi que les Directives Ă©thiques etreligieuses Ă  l’intention des services sociaux catholiques (30), undocument publiĂ© par les Ă©vĂȘques des États-Unis.Les Chevaliers de Colomb parrainent pour leur part un ate-

lier biennal au profit des Ă©vĂȘques amĂ©ricains et supervisĂ© parle Centre national de bioĂ©thique catholique. Le plus rĂ©centatelier s’est tenu Ă  Dallas, au Texas, en fĂ©vrier 2013.

– Mike Latona

LE DON D’ORGANES ET LA DOCTRINE CATHOLIQUE

Kim R. Simpson (Ă  gauche) et Jerry T. Wheeler, membres du Conseil11253 St. Thomas, Ă  Tukwila, dans l’État de Washington, sur cettephoto prise en dĂ©cembre 2008. Jerry avait donnĂ© un de ses reins Ă  Kim,plus tĂŽt cette annĂ©e-lĂ .

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JĂ©sus s’avance jusqu’à la ceinture dans la mer de GalilĂ©e avant demonter sans hĂ©siter Ă  bord du bateau de pĂȘche d’un Simon Pierre

incrédule : « Accorde-moi juste une heure, Pierre, et je changeraicomplÚtement ta vie. »

Cette invitation lancĂ©e par JĂ©sus rĂ©sume bien l’objectif mission-naire poursuivi par le film Le Fils de Dieu. Selon les coproducteursMark Burnett et Roma Downey, Ă©galement mari et femme dans lavie, le public se verra offrir la mĂȘme occasion que Simon Pierre,lorsqu’il s’assoira pour Ă©couter le film.

« JĂ©sus, par la voie du cinĂ©ma, peut bouleverser votre vie Ă  vousaussi », souligne Mark Burnett. Dans le film, JĂ©sus promet Ă  SimonPierre qu’ensemble, ils vont « changer le monde ». Pour sa part, leproducteur compte sur Le Fils de Dieu, sur les Ă©crans depuis le 28fĂ©vrier, pour influencer et les cƓurs et les esprits.

UN PROJET AMBITIEUXLe fait que Roma Downey soit croyante ne surprend personne, auxÉtats-Unis. Durant neuf saisons, elle Ă©tait en effet la vedette de lasĂ©rie Les Anges du Bonheur, diffusĂ©e sur CBS. Bien que cette Ă©mis-sion ne soit plus diffusĂ©e depuis plus d’une dĂ©cennie, des genss’adressent encore Ă  l’actrice en l’appelant « Monica », le nom de

l’ange qu’elle incarnait dans la sĂ©rie. ÉlevĂ©e dans la foi catholique,cette Irlandaise a Ă©tĂ© Ă©duquĂ©e par des religieuses. Puis son frĂšre estprĂȘtre.

Mark Burnett, de son cĂŽtĂ©, est surtout connu en tant que pro-ducteur exĂ©cutif de Survivor — la tĂ©lĂ©rĂ©alitĂ© machiavĂ©lique qui achangĂ© le paysage tĂ©lĂ©visuel —, ainsi que de Celebrity Apprentice,The Voice et Shark Tank.

En 2013, ce couple influent d’Hollywood a mis Ă  profit sa vasteexpĂ©rience pour mettre sur pied la minisĂ©rie La Bible, en 10 Ă©pi-sodes. Mark Burnett avait de grandes ambitions pour sa crĂ©ation.Alors que la sĂ©rie commençait, il en a fait sourciller plus d’un enprĂ©disant qu’à terme, plus de gens auraient Ă©coutĂ© La Bible qu’au-cune autre de ses Ă©missions vedettes.

Les sceptiques n’ont eu d’autre choix que de se rendre Ă  l’évidence :en mars 2013, la premiĂšre diffusion de La Bible a attirĂ© 13,1 mil-lions de tĂ©lĂ©spectateurs Ă  la chaĂźne « Histoire ». Le succĂšs s’est main-tenu par la suite, la sĂ©rie s’attirant parmi les meilleures cotes d’écoutedes chaĂźnes cĂąblĂ©es, tout en dĂ©crochant trois nominations auxEmmy.

« L’Esprit Saint est au cƓur de tout ça, dit Mark Burnett. Nousavons toujours senti que nous devions faire cela. Si bien que nous

Photo: Joe Alblas/© 2013 LightWorkers Media Inc. and Hearst Productions Inc.

Donner vie à L’Évangile

Premier grand film sur la vie du Christ Ă  voir le jour depuis plus de 10 ans, Le Fils de Dieu met en scĂšne JĂ©sus et sa mission salvatrice

par Kris Dmytrenko

Le producteur Mark Burnett (Ă  gauche) et les acteurs Darwin Shaw et Diogo Morgado, sur le plateau de tournage du Fils de Dieu.

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n’y sommes, au fond, pour presque rien. Le rĂ©sultat a de beaucoupdĂ©passĂ© nos espĂ©rances. »

Comme JĂ©sus occupe une place importante dans cinq des 10 Ă©pi-sodes, il y avait assez de scĂšnes supplĂ©mentaires pour justifier demonter, Ă  partir de celles-ci et du reste de la sĂ©rie, un film de deuxheures axĂ© sur les Évangiles. La sortie en salles du Fils de Dieu coĂŻn-cide avec le 10e anniversaire — quasi au jour prĂšs — du derniergrand film sur JĂ©sus, La Passion du Christ.

Si les comparaisons avec l’Ɠuvre controversĂ©e de Mel Gibsonsont inĂ©vitables, le tout dernier opus diffĂšre de bien des façons. Parexemple, les personnages de La Passion du Christ ne s’exprimentqu’en aramĂ©en, en hĂ©breu et en latin. Alors que les dialogues de laversion originale du Fils de Dieu, au contraire, sont en anglais mo-derne, certains passages des Écritures Ă©tant mĂȘme formulĂ©s de ma-niĂšre plus naturelle.

De plus, tandis que La Passion commence au jardin de GethsĂ©-mani et met essentiellement l’accent sur la souffrance de JĂ©sus, lerĂ©cit du Fils de Dieu s’étend de la NativitĂ© jusqu’à l’Ascension.

Les producteurs recherchaient donc un premier rÎle capable depersonnifier Jésus aussi bien dans les moments de joie, que dansceux empreints de chagrin ou magnifiés par la gloire.

« Nous disions toujours que nous cherchions un acteur capabled’incarner tant un lion qu’agneau, indique Roma Downey. Un ac-teur avec une prĂ©sence forte, mais qui pouvait aussi incarner la dou-ceur, l’humilitĂ© et la bontĂ©. Or, nous avons trouvĂ© la perle rare enDiogo Morgado. »

Mark Burnett dit ceci : « En plus, il est catholique. Il a grandi auPortugal, et il a Ă©tĂ© Ă  l’église toute sa vie. »

La Passion du Christ avait Ă©tĂ© Ă  la fois applaudi et critiquĂ© pouravoir montrĂ© avec un rĂ©alisme cru les derniĂšres heures de JĂ©sus.ConfrontĂ© au mĂȘme dĂ©fi, le couple Burnett-Downey a cherchĂ© Ă restituer le sacrifice du Christ sans pour autant accabler les specta-teurs plus sensibles. Par ailleurs, ils voulaient que leur film soit classé« surveillance parentale conseillĂ©e pour les moins de 13 ans »,puisqu’une cote plus restrictive aurait diminuĂ© de maniĂšre impor-tante leur public potentiel.

« Nous ne voulions pas montrer sans raison d’images violentes,explique Roma Downey. Ainsi, bien que l’on voie le clou placĂ© surla main [de JĂ©sus], ainsi que le marteau qui s’élĂšve, nous avons jugĂ©qu’il n’était pas nĂ©cessaire de voir effectivement le clou s’enfoncerdans la chair. »

UN OUTIL PÉDAGOGIQUECertains spectateurs jugeront peut-ĂȘtre que Le Fils de Dieu a plus Ă voir avec les superproductions hollywoodiennes comme Gladiateur,qu’avec des films Ă  caractĂšre religieux. Sans compter que la percutantetrame sonore produite par le compositeur « oscarisĂ© » Hans Zimmer,Lorne Balfe ainsi que Lisa Gerrard ajoute Ă  l’impression de grandeuret de puissance.

« Oui, c’est gros, c’est hĂ©roĂŻque et on en a plein la vue, dit RomaDowney. Mais, en mĂȘme temps, c’est profondĂ©ment intime etpersonnel. Cette histoire, en fin de compte, est une histoired’amour. »

C’est dans les moments les plus calmes de l’histoire — une cha-leureuse Ă©treinte, un instant de tendresse, un regard de connivence— que le film a le plus d’impact. Roma Downey elle-mĂȘme joue le

rĂŽle de la mĂšre de JĂ©sus et elle apparaĂźt dans plusieurs de ces mo-ments, comme lors de cette scĂšne inspirĂ©e par la PietĂ  de Michel-Ange oĂč l’on voit JĂ©sus descendu de la Croix. « Alors qu’elle Ă©taitjeune fille, [Marie] a dit “oui” Ă  Dieu », dit l’actrice qui a ressentibeaucoup d’émotion en interprĂ©tant son rĂŽle. « Elle a dit “oui” Ă©ga-lement lorsqu’elle se tenait au pied de la Croix. Comment supporterune telle chose ? Et pourtant, elle Ă©tait lĂ , aimante, de maniĂšre Ă  ceque lorsqu’il baisse les yeux, il la voie. » L’importance du personnagede Marie dans le film plaira aux spectateurs catholiques. D’ailleurs,plusieurs personnalitĂ©s catholiques se sont dites satisfaites par la qua-litĂ© d’ensemble du Fils de Dieu.

« Quelle joie que de voir ce film donner vie aux pages de l’Évan-gile », a, par exemple, dit le cardinal Donald W. Wuerl, archevĂȘquede Washington, D.C.

Afin de prĂ©parer les gens Ă  la sortie du film, l’archidiocĂšse deWashington a produit une sĂ©rie de sept vidĂ©os catĂ©chĂ©tiques acces-sibles en ligne et qui renvoient Ă  certaines scĂšnes du film. Ces vidĂ©osviennent complĂ©ter le Guide de rĂ©flexion et de discussion sur « Le Filsde Dieu », rĂ©digĂ© par Mgr J. Brian Bransfield, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral as-sociĂ© de la ConfĂ©rence des Ă©vĂȘques catholiques des États-Unis. CeGuide est l’un des nombreux outils pĂ©dagogiques disponibles surle site seesonofgod.com.

Également charmĂ©, l’archevĂȘque de Los Angeles, JosĂ© Gomez, es-time que le film est important « parce qu’il nous donne l’occasionde comprendre que Dieu est prĂ©sent au sein de notre propre vie, etque nous sommes ses enfants. Cette Ɠuvre cinĂ©matographique mesera extraordinairement utile pour mon ministĂšre. »

Mark Burnett est particuliĂšrement enthousiasmĂ© par l’appui desChevaliers de Colomb, soulignant que de nombreux conseils ontachetĂ© Ă  l’avance des billets pour leurs paroisses.

Le Chevalier suprĂȘme Carl A. Anderson figure parmi ceux quiapprouvent Le Fils de Dieu : « VoilĂ  un film qui ne fait pas que vousraconter des choses Ă  propos du Christ, mais qui vous plonge plutĂŽtau cƓur de sa vie, vous permettant de constater de premiĂšre mainson ministĂšre public, son amour pour l’humanitĂ©, ainsi que la mortqu’il a connue pour nous permettre d’avoir la vie Ă©ternelle. Â»

Roma Downey se rĂ©jouit quant Ă  elle ce que les leaders catho-liques saisissent bien la vision derriĂšre le film lui-mĂȘme. Le projet,dit-elle, « est liĂ© a tout ce dont nous parle notre nouveau pape —cette nouvelle Ă©vangĂ©lisation — et il met par ailleurs Ă  profit tousles nouveaux moyens Ă  notre disposition pour porter aux gens lemessage du Christ. »

L’accueil enthousiaste rĂ©servĂ© Ă  la minisĂ©rie La Bible, jumelĂ© Ă  lacote d’amour du pape François auprĂšs du public, tĂ©moigne d’unefascination renouvelĂ©e pour le christianisme au sein de la culturepopulaire. Roma Downey et Mark Burnett veulent atteindre unpublic qui a, selon eux, soif de sens, tout comme JĂ©sus a offert unenouvelle vie Ă  Simon Pierre qui se cherchait.

« Nous croyons fermement que si le film a Ă©tĂ© bien fait, le fidĂšletrouvera le sens qui lui manque, la rĂ©ponse Ă  des questions qu’ilse pose, dit Mark Burnett. Puis, Ă  son tour, il mettra ensuite Ă profit sa dĂ©couverte en allant vers les gens qui ne connaissent pasencore JĂ©sus. Â»â™Š

KRIS DMyTRENKO est coordonnateur des communicationspour l’archidiocùse de Toronto.

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Lorsqu’il fait beau, la baie de Chesapeake, dans le Maryland, estpeuplĂ©e de kayaks, de voiliers et de phares qui resplendissent au

coucher du soleil. Mais quand le vent et les tempĂȘtes s’invitent dansle dĂ©cor, la rĂ©gion se distingue plutĂŽt par les nombreux arbres quitombent, s’accrochant aux fils Ă©lectriques et contrariant les propriĂ©-taires des maisons environ-nantes.

Un Conseil des Chevaliersde Colomb de North Beach,sur la rive ouest de la baie, atournĂ© Ă  son avantage ces dan-gereux inconvĂ©nients : il enprofite pour fournir gratuite-ment du combustible Ă  chauf-fage aux membres plusdĂ©munis de sa communautĂ©.Depuis 2009, le Conseil 7870Calvert s’est associĂ© Ă  la banquealimentaire des Dames de laCharitĂ© de l’église Saint-An-toine de Padoue afin de ramas-ser, couper, livrer et empiler dubois de chauffage au profit defamilles et individus Ă  revenusmodestes.

Or, justement, alors que desvortex polaires et des froids si-bĂ©riens se sont invitĂ©s cet hiver,rester au chaud a rĂ©cemmentĂ©tĂ© plus important — et pluscoĂ»teux — que jamais.

GÉNÉRER L’ÉTINCELLEÀ environ 15 kilomĂštres de North Beach se trouve la ville de Dunkirk,au Maryland toujours, oĂč Paul McBride habite, dans une impasse den-sĂ©ment boisĂ©e. Celui-ci, membre du Conseil 7870, gĂšre ce que ses ca-marades du Conseil appellent le « Sanctuaire boisĂ© ». C’est en effet sur

sa parcelle de deux acres que les Chevaliers se sont installĂ©s pour entre-poser l’essentiel de leur bois ainsi que leur matĂ©riel de coupe.

«Nous avons compris que le terrain pouvait nous fournir unequantitĂ© apprĂ©ciable de bois, raconte Paul McBride. J’avais l’espacede toute façon, et la remise est tout au fond de ma cour arriĂšre. »

VoilĂ  environ six ans, leConseil avait mis sur pied unprogramme visant Ă  dĂ©barras-ser les communautĂ©s de NorthBeach et des alentours des ar-bres qui avaient Ă©tĂ© dĂ©racinĂ©s.L’initiative connut un certainsuccĂšs, si bien que le ChevalierJose A. Baca suggĂ©ra d’aller en-core plus loin.

« Les gens apprĂ©ciaient,alors nous nous sommes dit :“Pourquoi ne pas faire encoreplus ?” Les temps sont de plusen plus difficiles. Les citoyensdoivent consacrer des sommesapprĂ©ciables Ă  l’achat de boisde chauffage, alors qu’ils de-vraient d’abord dĂ©penser pourde la nourriture », expliqueJosĂ© Baca.

C’est alors, nous Ă©tions en2009, que ce dernier abordaune reprĂ©sentante des Damesde la charitĂ© aprĂšs une messe

du matin Ă  l’église St-Antoine de Padoue. Le Conseil disposant debois de chauffage, y avait-il des clients de la banque alimentaire quiauraient aussi besoin d’aide pour se chauffer ?

C’était le cas, oui. La premiĂšre annĂ©e, trois familles demandĂšrentĂ  recevoir du bois de chauffage. Il y en eut plus l’annĂ©e suivante, etdavantage encore l’annĂ©e d’ensuite. Aujourd’hui, les Chevaliers li-vrent du bois Ă  plus d’une douzaine de familles Ă  revenus modestes,

Les hĂ©ros du cƓur et de la chaleur

Des Chevaliers du Maryland entretiennent la flamme en distribuant du bois de chauffage auxpersonnes dans le besoin

par Patrick Scalisi | photos de Bob Roller

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distribuant ainsi une vingtaine de cordes par annĂ©e, soit une valeurd’environ 4000$.

« Il suffit pour les Chevaliers de nous le dire lorsqu’ils sont prĂȘts,et nous publions un avis sur notre babillard qui dit : “Bois de chauf-fage Ă  donner. Demander Ă  l’accueil.” », souligne Maureen Hudson,coordonnatrice de la banque alimentaire des Dames de la charitĂ©.

Le travail ne s’arrĂȘte toutefois pas lĂ . Non seulement les Chevalierslivrent-ils le bois Ă  domicile, mais ils le dĂ©chargent aussi, et l’empilentĂ©galement. Ils tiennent compte par ailleurs de l’espace dont disposele bĂ©nĂ©ficiaire ainsi que de la longueur de bĂ»ches requise. Par exem-ple, une famille ayant un poĂȘle Ă  bois aura aussi besoin de grossesbĂ»ches pour entretenir le feu, tandis qu’un couple de personnes ĂągĂ©esaimera que les morceaux soient plus petits et plus faciles Ă  transporterjusque dans la maison.

« Il y a assez de Chevaliers engagĂ©s dans le programme et les dis-ponibilitĂ©s varient de l’un Ă  l’autre, si bien que nous pouvons rĂ©pon-dre aux besoins spĂ©cifiques pratiquement sur-le-champ », indique leGrand Chevalier Chuck Geisler.

ATTISER LES FLAMMESSelon Maureen Hudson, beaucoup de gens qui ont besoin de l’aidede la banque alimentaire des Dames de la charitĂ© doivent composeravec un handicap ou des problĂšmes de santĂ© ; d’autres traversentseulement une pĂ©riode difficile. Mais quelle que soit la raison, il de-meure souvent difficile de payer plus de 200$ pour une corde debois sec — une « vraie » corde s’entend, mesurant 4 X 4 X 8 pieds— alors qu’on doit dĂ©jĂ  composer avec des factures de services

publics et d’épicerie.C’est le cas notamment de Shirley Miller, qui vit dans la petite

communautĂ© de Fairhaven, dans une maison de bord de mer quin’a pas Ă©tĂ© conçue pour ĂȘtre habitĂ©e Ă  l’annĂ©e.

« Je n’ai pas de fournaise, alors je dois faire fonctionner le poĂȘle Ă bois sinon tout gĂšle », dit en riant la principale intĂ©ressĂ©e.

Shirley Miller est en congĂ© de maladie et travaille Ă  temps partiel,mais elle a quand mĂȘme de la difficultĂ© Ă  joindre les deux bouts, sur-tout en hiver. Elle dĂ©pend de la gĂ©nĂ©rositĂ© d’autrui pour obtenir dequoi chauffer — une situation dĂ©licate si personne autour d’elle n’avu un de ses arbres tomber ou si son pĂšre n’a pas lui-mĂȘme un surplusde bois. Mais mĂȘme lĂ , elle doit habituellement engager quelqu’unpour transporter le bois dans sa camionnette et fendre les bĂ»ches sielles sont trop grosses.

C’est Maureen Hudson qui a la premiĂšre fois parlĂ© Ă  Shirley duprogramme de distribution de bois des Chevaliers. Depuis 2010,cette derniĂšre a bĂ©nĂ©ficiĂ© de plusieurs livraisons.

« C’est vraiment, vraiment chouette parce que [les Chevaliers] mel’apportent chez moi, ce qui me fait rĂ©aliser des Ă©conomies en fraisde ramassage, selon Shirley Miller. En plus, le bois arrive coupĂ© etfendu, ce qui fait que lĂ  aussi j’économise. Et le comble, pour ainsidire, c’est qu’ils l’empilent dans la remise et je n’ai qu’à me servir aubesoin ! »

Le bois de chauffage des Chevaliers a Ă©tĂ© une bĂ©nĂ©diction pourShirley lorsque ses finances Ă©taient prĂ©caires, et le fait de pouvoircompter sur un approvisionnement constant lui permet de consacrerson argent Ă  d’autres dĂ©penses importantes.

Paul McBride (au centre) observe Michael Clagett (Ă  gauche) et l’ex-Grand Chevalier JosĂ© A. Baca tandis que ces derniers coupent le bois dans son « SanctuaireboisĂ© ». Les Chevaliers du Conseil 7870 Calvert se sont en effet installĂ©s sur la propriĂ©tĂ© de Paul McBride afin de couper et entreposer du bois par la suitedistribuĂ© Ă  des gens dans le besoin. ‱ Ci-contre : Le Grand Chevalier Chuck Geisler transporte un tas de bĂ»ches qui seront distribuĂ©es gratuitement.

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« Cela me permet, entre autres, de rĂ©gler mes factures Ă  temps,dit-elle. De plus, si quelque chose se casse dans la maison et que jedois le rĂ©parer, j’ai un peu d’argent excĂ©dentaire qui me permet defaire face Ă  la situation, que ce soit pour l’auto, le rĂ©frigĂ©rateur ou lamachine Ă  laver. »

C’est grĂące Ă  des bĂ©nĂ©ficiaires comme Shirley Miller si le pro-gramme de distribution de bois reprĂ©sente quelque chose d’aussi gra-tifiant, pour les membres du Conseil. Le fait de se regrouper, decouper le bois ensemble puis de le transporter, cela raffermit l’espritd’équipe au sein des Chevaliers tout en resserrant les liens fraternels.Les membres ne font pas que donner de leur temps, ils fournissentĂ©galement de l’équipement : scies Ă  chaĂźne, bĂąches, rĂ©servoirs d’es-sence. Un Chevalier a mĂȘme donnĂ© une fendeuse aujourd’hui ins-tallĂ©e Ă  demeure sur le terrain de Paul McBride ; d’autres membresprĂȘtent leur fendeuse sur une base rĂ©guliĂšre, ou encore leur camion-nette.

« Ça ne demande Ă  personne un engagement Ă  vie, expliqueChuck Geisler. Il suffit d’avoir un samedi de libre et de connaĂźtre unpeu le bois de chauffage. »

Maureen Hudson ajoute : « Ce n’est pas facile mais ils embarquentĂ  fond, et leur efficacitĂ© ainsi que leur enthousiasme m’impression-nent. Ces hommes-lĂ  m’inspirent, et je suis persuadĂ©e qu’ils sont uneinspiration pour beaucoup d’autres personnes. »

UNE BELLE FLAMBÉEL’arrivĂ©e du printemps, le 20 mars, ne signifie pas qu’on n’aura plusbesoin de bois de chauffage. Les propriĂ©taires de maison vont-ils de-voir garder leurs intĂ©rieurs au chaud jusque tard en avril ? Avec les

froids polaires qu’on a connus Ă  rĂ©pĂ©tition ces derniers mois, tout estpossible. Chose certaine, Shirley Miller pense demander plus de boisaux Chevaliers, si sa rĂ©serve baisse trop alors que le froid menace tou-jours. Sans compter qu’elle doit dĂ©jĂ  commencer Ă  prĂ©voir pour l’au-tomne prochain.

« Ils me demandent toujours : “Avez-vous eu assez de bois, cetteannĂ©e ?”, dit Shirley. Ils vont recommencer Ă  me le demander cetautomne. “Voulez-vous qu’on commence tout de suite Ă  en mettrede cĂŽtĂ© pour vous ?” C’est tellement rĂ©confortant de savoir qu’ils sesouviennent de moi, qu’ils pensent Ă  mon bien-ĂȘtre et que mon nomfigure en bonne place sur leur liste de gens Ă  appeler. »

Paul McBride, pour sa part, entrevoit un bel avenir pour le pro-gramme et il est disposĂ© Ă  laisser les Chevaliers utiliser son terraintant qu’ils en auront besoin.

« Chaque annĂ©e, il y a davantage de gens qui ont besoin de bois,dit-il. L’hiver prĂ©cĂ©dent n’avait pas Ă©tĂ© trop rigoureux, nous n’avionspas distribuĂ© tant de bois que ça, mais cet hiver, nous avons travaillĂ©fort. [...] Avec les factures d’électricitĂ© qui augmentent et le chĂŽmagequi perdure, le programme conserve sa raison d’ĂȘtre. »

Pendant ce temps, des bĂ©nĂ©ficiaires comme Shirley Miller ne sau-raient trop remercier les Chevaliers de les aider Ă  rester au chaud,tout au long de l’hiver.

« Pour moi, les Chevaliers forment une bande de saints ! Je le pensevraiment ! Je me sens tellement privilĂ©giĂ©e et honorĂ©e de pouvoircompter sur leur gĂ©nĂ©rositĂ©. »♊

PATRICK SCALISI est rédacteur en chef adjoint du magazineColumbia.

William Quinn (Ă  l’extrĂȘme gauche), du Conseil Our Lady, Star of the Sea 9258 Ă  Solomons, au Maryland, reçoit une livraison de combustible Ă chauffage de la part du Conseil 7870.

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RÉFLEXION

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Neuf mois avant NoĂ«l, le 25 mars, l’Église cĂ©lĂšbre la So-lennitĂ© de l’Annonciation. En ce jour, nous cĂ©lĂ©brons

l’occasion de l’Incarnation, car dĂšs que Notre Dame eut dit« Oui » Ă  l’invitation du messager de Dieu, le Christ fut conçuen son sein. Pour les Chevaliers de Colomb et leurs familles,ce jour marque la JournĂ©e de priĂšre de l’Enfant Ă  naĂźtre.L’AngĂ©lus, l’une des plus belles et bien-aimĂ©es priĂšres catho-

liques, raconte l’histoire de l’Annonciation : « L’ange du Sei-gneur dit Ă  Marie. 
 Et elle conçutde l’Esprit Saint » (cf. Lc 1, 26-38).La priĂšre se poursuit avec les parolesde Marie : « Voici la servante du Sei-gneur. 
 Qu’il me soit fait selon taparole » (Lc 1, 38). Ayant consenti Ă l’invitation de l’ange venant de Dieu,l’Esprit Saint s’empara de Marie. 
Et le Verbe s’est fait chair. 
 Et il ha-bita parmi nous » (Jn 1, 14). VoilĂ  lemystĂšre de base de la foi chrĂ©tienne— avec la conception de JĂ©sus, leDieu incarnĂ© est venu en notremonde. AprĂšs le rĂ©cit de l’Annonciation, le

texte Ă©vangĂ©lique poursuit immĂ©dia-tement par l’épisode de la Visitation.Sans attendre, « Marie se mit en routerapidement vers une ville de la mon-tagne de JudĂ©e rendre visite Ă  sa cou-sine Élisabeth, qui Ă©tait enceinte deJean-Baptiste. Quand elle entendit lasalutation de Marie, elle fut remplie de l’Esprit Saint et elles’écria d’une voix forte : « Tu es bĂ©nie entre toutes les femmeset le fruit de tes entrailles est bĂ©ni. Comment ai-je le bonheurque la mĂšre de mon Seigneur vienne jusqu’à moi? Car lorsquej’ai entendu tes paroles de salutation, l’enfant a tressailli d’allĂ©-gresse au-dedans de moi » (Luc 1, 39, 42-44).En tant que spĂ©cialiste en obstĂ©trique et gynĂ©cologie, je

m’étonne de constater comment les rĂ©cits Ă©vangĂ©liques desgrossesses de Marie et d’Élisabeth ne laissent aucun doute quantĂ  l’humanitĂ© et de l’humanitĂ© de JĂ©sus et de Jean Baptiste avantleur naissance, et ce, des siĂšcles avant l’avĂšnement de la gĂ©nĂ©-tique et de l’embryologie modernes. Aujourd’hui, la sciencejette un rayon de lumiĂšre sur la vie humaine depuis de momentde la conception qui correspond Ă  la lumiĂšre de la foi. Toutesdeux, la raison et la foi reconnaissent l’indĂ©niable dignitĂ© del’enfant Ă  naĂźtre.

Nous savons, grĂące Ă  la biologie que la vie humaine com-mence Ă  la conception avec l’intĂ©gration des composantes gĂ©-nĂ©tiques de l’Ɠuf de la mĂšre et du sperme du pĂšre pour formerun zygote unicellulaire. Cet individu unique et gĂ©nĂ©tiquementcomplet progressera naturellement et normalement jusqu’àl’enfance, la jeunesse et l’ñge adulte, Ă  moins qu’il ne le soit em-pĂȘchĂ© par la maladie, un accident ou toute autre intervention.La progression depuis le zygote Ă  l’état d’embryon, de fĂ©tus et

d’enfant est rapide et Ă©tonnante.Trois semaines aprĂšs la conception, lesang embryonnaire circule Ă  partir ducƓur qui bat. BientĂŽt, les mouve-ments du fƓtus sont dĂ©tectables. LesystĂšme nerveux commence Ă  se dif-fĂ©rencier en cerveau et les yeux com-mencent Ă  se former avant la fin dela troisiĂšme semaine. La progressionde la naissance jusqu’à l’ñge adulten’est qu’une question de maturation.C’est en ces termes irrĂ©futables que

la science contemporaine dĂ©montrecomment le Seigneur JĂ©sus, conçupar l’Esprit Saint et nĂ© de la ViergeMarie fut formĂ© dans le sein de NotreDame, s’y dĂ©veloppa et granditjusqu’à devenir un homme. Quellejoie de cĂ©lĂ©brer chaque annĂ©e la fĂȘtede l’Annonciation, de rendre grĂącepour le mystĂšre de l’Incarnation. Etquel don extraordinaire nous avons

dans le Christ, vrai Dieu et vrai homme, qui embrassa notrehumble et vulnĂ©rable forme humaine et partagea toutes lesĂ©tapes notre dĂ©veloppement, mĂȘme la conception!Dans notre quĂȘte en vue de bĂątir une culture de la vie, nous,

Chevaliers de Colomb, sommes incitĂ©s Ă  promouvoir la vĂ©ritĂ©concernant la vĂ©ritĂ© quant Ă  la vie humaine Ă©clairĂ©e par lascience et la foi, de dire tous les jours l’AngĂ©lus et de cĂ©lĂ©breravec ferveur l’Annonciation et la JournĂ©e de priĂšres pour l’en-fant Ă  naĂźtre. Ces pratiques servent de tĂ©moignage signifiant denotre foi catholique et du continuum de la vie humaine depuisla conception jusqu’à la mort naturelle.♩

LE DOCTEUR MURRAY JOSEPH CASEY est professeur d’obstĂ©-trique, de gynĂ©cologie, de mĂ©decine prĂ©ventive et de santĂ© publique Ă l’UniversitĂ© Creighton d’Omaha, Nebraska. Il est membre du ConseilSt. Margaret Mary 11800 d’Omaha.

Le Jour oĂč le Verbe s’est fait chairFoi et science ensemble feront la lumiĂšre sur l’Incarnation et la rĂ©alitĂ© de la vie in utero

par Murray Joseph Casey, M.D.

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Thinks

tock

Il y a quelques annĂ©es, je me promenais dans un verger de ci-tronniers en Italie et j’ai cueilli l’un de ces fruits pour en humerle dĂ©licieux arĂŽme. ImmĂ©diatement, je me suis rappelĂ© ma mĂšre;j’aurais aimĂ© partager avec elle cette dĂ©licieuse odeur. Mais com-ment? C’était quelque chose que je ne pouvais lui envoyer parcourriel ou sur Facebook. C’était quelque chose que la technolo-gie Ă©tait incapable de transmettre. Je devais attendre plusieursmois jusqu’à son prochain voyage Ă  Rome. Cette expĂ©rience m’aamenĂ© Ă  rĂ©flĂ©chir aux divers moyens de communication, qu’ils’agisse par courriel ou par une poignĂ©e de mains. Le tĂ©lĂ©phone, le courriel, Internet et la panoplie changeante

de nouvelles technologies peuvent ĂȘtre utiles. Cependant, cha-cune avait ses faiblesses aussi bien que ses forces. J’en suis venu Ă me rendre compte qu’il s’y produisait beaucoup plus de phĂ©no-mĂšnes que j’avais d’abord estimĂ©s.

LES LIMITES DE LA TECHNOLOGIEBeaucoup d’exemples se prĂ©sentent, quand il s’agit de limites desmoyens modernes de communications. Par exemple, une conver-sation par webcam permet de voir son interlocuteur mais il estimpossible de regarder la personne dans les yeux. Soit vous re-gardez la camĂ©ra de votre ordinateur, soit vous regardez la per-

sonne dans les yeux — mais jamais les deux Ă  la fois.De mĂȘme, la messagerie instantanĂ©e peut s’avĂ©rer une bonne

maniĂšre de contacter quelqu’un de « prĂ©sent » en ligne, mais cetteprĂ©sence aussi est limitĂ©e. Une fois, en clavardant, j’ai demandĂ©Ă  un ami : « Comment va ta petite amie? » Il a mis quelques mi-nutes avant de rĂ©pondre par un monosyllabe : « OK. » Je me suisdemandĂ© ce que signifiait son silence. Était-il incertain de la rĂ©-ponse? Était-il simplement occupĂ©? Au tĂ©lĂ©phone ou en per-sonne, ce silence m’en aurait dit long
 Clavarder, cela empĂȘchaitalors de comprendre le sens de l’échange.Quand je parlais de telles expĂ©riences, on me faisait remarquer

souvent que les technologies sont « neutres » et peuvent avoir uneportĂ©e positive ou nĂ©gative. Pourtant au moyen de lectures et derĂ©flexions touchant certaines expĂ©riences, j’ai dĂ©couvert que, defait, les technologies ne sont pas neutres. Cela ne veut pas qu’ellessoient mauvaises, mais que chaque technologie occasionne unchangement Ă  notre approche du monde et Ă  notre relation avecle monde. Chaque technologie de la communication influencele contenu qu’elle diffuse.Dans son Ɠuvre phare, Amusing Ourselves to Death (1985),

Neil Postman fait allusion au 27e prĂ©sident des États-Unis, Wil-liam Howard Taft. L’auteur demande : « Est-ce qu’un candidat

Discerner lesfruits de l’ñgenumĂ©riqueNous faisons un usage plus judicieux de la technologiequand nous reconnaissons Ă quel point celle-ci influencenotre vision du monde

par l’abbĂ© Jonah Lynch

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de 136 kg, aux multiples mentons, pourrait espĂ©rer l’emporterde nos jours, vu les campagnes Ă©lectorales dominĂ©es par la tĂ©lĂ©-vision? Peu probable! Ce qui signifie que la technologie (la tĂ©lĂ©-vision) n’est pas sans influencer le contenu, mais qu’elle tend Ă favoriser certains types d’orateurs plutĂŽt que d’autres. Non seu-lement les bonnes idĂ©es comptent-elles, mais Ă©galement l’appa-rence agrĂ©able. Dans un certain sens, ce sont lĂ  de vieilles nouvelles, mais il

vaut la peine de nous y arrĂȘter, parce que nous sommes moinsconscients des influences qu’exercent les technologies plus rĂ©-centes.Par exemple, considĂ©rons comment les tĂ©lĂ©phones cellulaires

ont profondĂ©ment modifiĂ© notre relation par rapport Ă  l’espace.Il n’y a pas si longtemps, les distinctions Ă©taient claires entre ha-bitation, bureau, thĂ©Ăątre, Ă©glise, place, centre commercial, etc.Depuis les technologies cellulaires, ces distinctions ont Ă©tĂ© brouil-lĂ©es. Nous observons que du travail de bureau se fait Ă  la plage,que des commentaires sont « tweetĂ©s » durant l’homĂ©lie, et quel’on texte et chatte entre amis Ă©loignĂ©s durant les heures de travail.L’espace rĂ©el autour de nous peut finir par ne servir que de plateauneutre, sans relation avec l’activitĂ© Ă  laquelle, pour l’heure, nousavons le gout de nous adonner.Vous souvenez-vous du temps oĂč le tĂ©lĂ©phone de rĂ©sidence

Ă©tait presque sacrĂ©, et auquel le patron ne pouvait avoir recoursqu’en cas d’urgence extrĂȘme? La montĂ©e des tĂ©lĂ©phones cellulairesa complĂštement renversĂ© ce principe. Actuellement, il est plusnormal de recevoir des appels concernant le boulot en dehors desheures de travail et au cours des week-ends, interrompant la viefamiliale, du fait que les numĂ©ros des cellulaires ne sont reliĂ©s Ă aucun lieu prĂ©cis. La personne qui appelle ne sait pas oĂč vousĂȘtes et donc a moins honte de perturber votre vie privĂ©e.Nous pourrions examiner d’autres technologies et en venir aux

mĂȘmes conclusions : la technologie influence nos relations avecles autres et avec le monde — ce qui n’est pas nĂ©cessairementmauvais —, mais c’est une rĂ©alitĂ© qu’il nous faut reconnaĂźtre etcorriger, selon le cas. En beaucoup d’endroits, c’est en train de seproduire. Par exemple, certaines compagnies ont commencĂ© defermer leurs serveurs de courriels relatifs au travail en dehors desheures d’ouverture, permettant aux employĂ©s de profiter rĂ©elle-ment des heures en dehors du bureau.

CULTIVER LA COMMUNICATION FACE-À-FACEIl y a des moments qui exigent toute notre attention. De nom-breuses personnes reconnaissent le besoin de consacrer certainsmoments et certains endroits de silence tels que l’église ou le dĂźnerfamilial, oĂč mĂȘme la vibration tranquille d’un tĂ©lĂ©phone peutdevenir une perturbation. DĂ©cider que rien ne peut ĂȘtre plus im-portant que la personne devant moi — Ă  tel point que j’en annulemon tĂ©lĂ©phone — peut s’avĂ©rer trĂšs libĂ©rateur.Certaines familles ont trouvĂ© utile de dĂ©poser leurs cellulaires

dans une corbeille prĂšs de la porte, afin d’aider les enfants Ă  esti-mer que le foyer est un lieu d’intimitĂ© et un sanctuaire, oĂč les re-lations familiales ont la prioritĂ©. Le foyer nous sert de point dedĂ©part; si les relations qui s’y façonnent sont solides, il est plusfacile de trouver sĂ©curitĂ© et courage dans le monde extĂ©rieur. Cer-taines restrictions imposĂ©es aux distractions extĂ©rieures peuvent

aider Ă  protĂ©ger ces relations.Ce qui semble le plus important c’est de dĂ©velopper un juge-

ment libre et critique, et ne pas supposer aveuglĂ©ment que lesmachins sont « neutres », et qu’ils n’influencent en rien ma façonde vivre. Quand j’observe leur effet Ă©vident sur mon mode devie, je remarque leurs effets concrets sur ma façon de vivre. J’ob-serve que beaucoup de choses ont changĂ©, certaines pour lemieux, d’autres pour le pire. C’est donc dire que j’ai besoin dediscerner quelles technologies et quels usages j’en fais, peuventvraiment amĂ©liorer ma vie. Une certaine recherche neurologique rĂ©cente dĂ©montre que la

structure mĂȘme du cerveau est modifiĂ©e par l’expĂ©rience. Defaçon trĂšs concrĂšte, nous sommes formĂ©s par ce que nous lisonset par ce que nous faisons. Cette dĂ©couverte m’aide Ă  comprendrepourquoi mes technologies de plus en plus nombreuses dites« sans consĂ©quence » me portent Ă  ĂȘtre impatient chaque fois queje dois attendre. L’élimination de toute attente entre le dĂ©sir et lasatisfaction modifie mon cerveau, de sorte que celui-ci s’attend Ă une satisfaction immĂ©diate, comme si tout dans la vie pouvait seproduire comme l’allumage d’une bougie Ă©lectrique, ou en cli-quant sur le lien d’un ordinateur ultrarapide.Parfois, je me surprends Ă  ĂȘtre plus intĂ©ressĂ© par l’efficacitĂ© que

par les ĂȘtres humains qui sont souvent peu efficaces, peu soignĂ©set en manque, tout comme moi. C’est alors que je tĂąche de merappeler une certaine journĂ©e d’étĂ© d’il y a plusieurs annĂ©es. J’étais jeune sĂ©minariste et je passais l’étĂ© Ă  rendre service Ă  un

aumĂŽnier du nom de Father Vincent. Un certain matin de juillettrĂšs chaud Ă  l’hĂŽpital nous avons entendu crier. La voix venaitd’une chambre oĂč une femme nommĂ©e Rachel se mourait d’uncancer. L’aumĂŽnier suit le bruit, entre dans la chambre et referme la

porte. Il se met Ă  genoux et se met Ă  crier avec la patiente. Ellecrie : « Mon Dieu! » et il crie : « Mon Dieu, aide-la! » Il lui prendla main pour qu’elle se rende compte que quelqu’un prie avec elle.Nous y sommes restĂ©s un long moment. Soudain, ses cris ontchangĂ©, passant de « Pourquoi, pourquoi donc, mon Dieu? » à« J’offre, je l’offre! » Au cours de derniers moments de sa vie, sondĂ©sespoir s’est transformĂ© en espĂ©rance.La seule chose suffisamment positive pour Rachel, en ce matin

de juillet, c’était la main de Father Vincent dans sa main. La seulerĂ©ponse possible Ă  son besoin — aprĂšs tous les mĂ©dicaments, ettous les soins palliatifs — ce fut la main et la voix d’un ĂȘtre hu-main dans la mĂȘme chambre qu’elle. Il n’y avait aucun moyende multiplier l’efficacitĂ© de Father Vincent par le recours aux pro-grĂšs de la technologie des communications. Aucun soin Ă  dis-tance n’aurait Ă©tĂ© efficace.Quand je pense Ă  cette expĂ©rience, j’essaie de me rappeler que

plusieurs des choses les plus importantes dans la vie exigent pa-tience et tendresse, et ne peuvent se produire qu’en personne,comme Dieu nous l’a enseignĂ© en devenant un homme et en vi-vant parmi nous. Il n’a pas seulement envoyĂ© un message deBonne Nouvelle. Il nous a envoyĂ© son Fils.♩

LE PÈRE JONAH LYNCH est recteur du séminaire de la fra-ternité sacerdotale des missionnaires de Saint Charles Borromée,à Rome.

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l’Arkansas, s’est associĂ© auxparoissiens de l’église Mary,Mother of God, afin de par-rainer un souper de bienfai-sance au profit d’un membredu conseil qui avait subi uneopĂ©ration Ă  cƓur ouvert. Lesouper spaghetti a rapportĂ©3852$.

MARCHE POUR LA SOBRIÉTÉ

Le conseil 15239 Blessed Fa-ther Jerzy Popieluszko, Mar-tyr Ă  Tarnobrzeg en Pologne,a participĂ© Ă  la marche pourla sobriĂ©tĂ© de l’église OurLady of the ImmaculateConception. Les Chevalierset les paroissiens ont marchĂ©ensemble sur le thĂšme queles pĂšres doivent montrerl’exemple pour leur familleen matiĂšre de modĂ©ration.Ils ont Ă©galement sensibilisĂ©les gens aux problĂšmes liĂ©s Ă l’alcool.

Ă  dĂ©frayer les coĂ»ts d’émis-sion du groupe. Les fonds ontĂ©tĂ© rĂ©unis grĂące Ă  un loto par-rainĂ© par le conseil. La radioGuadalupe comprend 20 sta-tions AM et FM qui opĂšrentsur le mĂȘme marchĂ© en espa-gnol et en anglais.

ROSAIRE VIVANTLe conseil 4849 Cardinal Bel-larmine d’Aurora dans l’Illi-nois a Ă©tĂ© l’un des principauxorganisateurs de l’annuel ro-saire vivant international del’église Holy Angels. Plus de50 bĂ©nĂ©voles – dont plusieursChevaliers – ont servi des« Rosaires vivants » pendantl’évĂšnement.

VISITE D’UN RELIQUAIRE

Les membres du conseil 1400Bellevue de Pittsburg, accom-pagnĂ©s de leurs Ă©pouses, ontvisitĂ© le plus grand reliquairepublic du monde, la chapelleSt. Anthony Ă  Pittsburg. Lachapelle, qui est la seule dansson genre dans le monde Ă ĂȘtre ouverte au public, abrite

des reliques de premiĂšre,deuxiĂšme et troisiĂšme classesprovenant du monde entier.

SOIRÉE FAMILIALELe conseil 15585 BlessedJohn Paul II de Madisonvilleau Tennessee, a organisĂ© unesoirĂ©e familiale pour les pa-roissiens de l’église St. Josephthe Worker. Les festivitĂ©scomprenaient un lancer deballons, un concours debulles, un lancer de balles Ă grain et un concours du meil-leur biscuit.

MUSÉE CARDINALRITTER

Le conseil 1221 Cardinal Rit-ter de New Albany dans l’In-diana, a accueilli dans sa villenatale l’AumĂŽnier SuprĂȘmeMonseigneur William E. Loride Baltimore lors de la cĂ©rĂ©-monie d’inauguration cĂ©lĂ©-brant l’ouverture d’unenouvelle salle dans le musĂ©edu lieu de naissance du Car-dinal Joseph E. Ritter. LesChevaliers apportent leursoutien financier et mettentdes bĂ©nĂ©voles Ă  la dispositiondu musĂ©e depuis qu’il a Ă©tĂ©classĂ© monument historiqueen 2002. Le conseil a Ă©gale-ment organisĂ© une rĂ©ceptionaprĂšs l’inauguration oĂč l’Au-mĂŽnier SuprĂȘme a fait un dis-cours.

DON DE FAUTEUILROULANT

Le conseil 11188 MiraculousMedal et le cercle 4624 Mira-culous Medal, tous les deuxde Columbus dans l’Ohio,ont offert un fauteuil roulantau membre du conseil PeterBroeckel alors que son ancienfauteuil roulant commençaità mal fonctionner aprùs 10ans d’utilisation.

SOUPER SPAGHETTILe conseil 8410 Msgr. AdamA. Micek de Harrison dans

RADIO CATHOLIQUELe conseil 7965 St. Helena deSan Antonio a fait don de1000$ au rĂ©seau radiopho-nique Guadalupe pour l’aider

Russ Hendrickson (deuxiÚme à partir de la gauche) du conseil13800 St. Basil de Kimberton en Pennsylvanie, et membre dupersonnel du « Southeastern Veterans Center » (le plus à droite)travaillent avec deux résidents sur deux projets de menuiserie.Quand les coupures budgetaires ont forcé la fermeture du pro-gramme de menuiserie, les Chevaliers ont pris la relÚve en fi-nançant et en envoyant du personnel pour soutenir le projet.Les membres du conseil conçoivent des projets en bois et tra-vaillent aux cÎtés des membres du personnel afin d'aider lesrésidents à assembler les kits.

Les membres du conseil6984 St. Mary de Hay auKansas, remplacent un pan-neau « Divine Miséricorde » lelong de l'autoroute 70. LesChevaliers ont remplacé qua-tre panneaux qui étaient effa-cés et abimés par lesintempéries aprÚs huit ans.Au départ, le conseil ne devaitremplacer qu'un panneau paran. Cependant, un donateur aproposé de payer pour leremplacement des trois au-tres panneaux si les Cheva-liers ont accepté de lesinstaller.

Jeff Medeiros et ses filles,Gianna et Lauryn, regardentleur canne Ă  pĂȘche pendantle concours de pĂȘche par-rainĂ© par le conseil 14236 Fa-ther John F. Hogan deDarmouth au Massachusetts.Les Chevaliers ont parrainĂ© leconcours annuel pour les en-fants ĂągĂ©s de 6 Ă  16 ans et ilsont offert de nombreux prix Ă ceux qui Ă©taient prĂ©sents.

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en reconnaissance de son prĂȘ-tre. Les membres de la pa-roisse, qui est en grandepartie rurale, se sont rĂ©unispour faire un pique-niqueavec le maĂŻs doux tendre quiavait Ă©tĂ© rĂ©coltĂ© le matinmĂȘme dans les champs ducoin et que les Chevaliers ontprĂ©parĂ©. La manifestationĂ©tait tout spĂ©cialement orga-nisĂ©e pour cĂ©lĂ©brer le travaildu PĂšre Nick Defina, aumĂŽ-nier du conseil et de cinq au-tres prĂȘtres de la rĂ©gion quilui apportent leur aide et quiguident la population.

« DES MAINS UTILES »Le conseil 11991 ImmaculateConception de Goose Creeken Caroline du Sud, s’est as-sociĂ© Ă  l’Association italo-amĂ©ricaine locale et à« Greater Charleston Civitan »pour co-parrainer un dĂźnerpour les habitants de la com-munautĂ© au profit de « Desmains utiles » de GooseCreek, une banque alimen-taire. PrĂšs de 200 personnesont assistĂ© Ă  la manifestationqui a rapportĂ© plus de 1800$qui serviront Ă  maintenir labanque alimentaire bien ap-provisionnĂ©e.

DU COMBAT VERSUNE RECONVERSIONLe conseil 13300 Our Lady ofMount Carmel de Wildwooden Floride, a fait don 2500$ à« Combat Veterans to Careers »,un groupe qui aide les soldatsà faire la transition entre leservice militaire et une car-riÚre civile productive.

PROGRAMME DU CALICE

L’assemblĂ©e Santa Clarita enCalifornie propose un pro-gramme grĂące auquel des ca-lices Ă  la mĂ©moire des FrĂšresChevaliers dĂ©cĂ©dĂ©s sont of-ferts Ă  des nouveaux prĂȘtres.L’annĂ©e derniĂšre, les quatrebĂ©nĂ©ficiaires Ă©taient de nou-veaux prĂȘtres de l’Ouganda,du PĂ©rou, de l’Inde et du Ni-

ÉPLUCHETTE DE BLÉ D’INDE

Le conseil 4120 Sacred Heartde Tottenham dans l’Ontario,a organisĂ© dans sa paroisseune Ă©pluchette de blĂ© d’Inde

rent d’abcĂšs dentaires. Lau-rent Mani du conseil 9386St. Martin de Porres deWashington, D.C., a livrĂ©lui-mĂȘme les brosses Ă  dentslors d’un voyage dans son

géria.MARCHE CONTRE

LE CANCERQuatre membres du conseil2843 Rimouski au QuĂ©bec etdu conseil 13423 SeigneurLePage ont participĂ© Ă  unemarche de 745 miles sur 43jours afin de rĂ©unir prĂšs de100 000$ au profit de la So-ciĂ©tĂ© du cancer. Non seule-ment la marche a permis derĂ©colter des fonds pour la re-cherche sur le cancer mais ellea aussi permis aux Chevaliersde bĂ©nĂ©ficier d’une grande vi-sibilitĂ© dans tout le QuĂ©bec.

DES BROSSES ÀDENTS POUR

LE CAMEROUNSous la direction du conseil14297 Achille Akoa of St.Rose of Lima de Gaithers-burg dans le Maryland, lesconseils des C de C de cinqÉtats diffĂ©rents ont collectĂ©10 000 brosses Ă  dents pourles enfants de la RĂ©publiquedu Cameroun. De nombreuxjeunes dans les pays africainsne vont pas Ă  l’école, ou tom-bent trĂšs malades, ou meu-

Les membres du conseil 6149 Auburn en Californie ont chargĂ©des tables et des chaises dans un camion pour les livrer Ă l'Ă©glise Notre Dame de Guadalupe de San Felipe au Mexique.Comme le conseil avait achetĂ© de nouvelles tables et de nou-velles chaises pour sa paroisse fin 2012, il lui restait environ 400chaises et 60 tables dont l'Ă©glise n'avait plus besoin. Les Che-valiers ont dĂ©cidĂ© de donner le mobilier Ă  l'Ă©glise Our Lady deGuadalupe. Le conseil s'est Ă©galement occupĂ© de la locationd’un camion pour le transport des chaises et des tables.

Rob Meiwes du conseil12553 St. Mark de Denton auTexas, vise un pigeon d’argilelors d'un ball-trap de charitĂ©et une vente aux enchĂšres or-ganisĂ©s pour lever des fondspour le fils d'un membre duconseil. Weston Luke, le filsdu Chevalier Ben Luke, est nĂ©avec de graves problĂšmesmĂ©dicaux. L'Ă©vĂšnement arapportĂ© plus de 38 000$ quiserviront Ă  dĂ©frayer une partiedes frais mĂ©dicaux Ă  lacharge de la famille.

Un jeune membre du « Boysand Girls Club » de la Virginiedu Sud-est tient un poissonqu'il vient d'attraper sur lajetĂ©e Lynn aven lors d'unepartie de pĂȘche parrainĂ©e parle conseil 10804 Pope LeoXIII de Virginia Beach. Plus de180 enfants ont apprĂ©ciĂ© unematinĂ©e de pĂȘche au coursde laquelle ils ont chacunreçu une canne Ă  pĂȘche, unt-shirt et un dĂźner.

Le conseil 14344 AndrewWooley of River East-MotherTeresa d’Oregon dans l'Ohio,peint le plafond de l'entrĂ©e dupresbytĂšre de l'Ă©glise St. Ste-phen en prĂ©paration de l'arri-vĂ©e du nouveau prĂȘtre, lePĂšre Ron Schock. Commecadeau de bienvenue pourleur nouveau prĂȘtre, les Che-valiers ont nettoyĂ© et repeintle presbytĂšre avant l'arrivĂ©edu PĂšre Schock.

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Claire d’Assise et de deuxanges en adoration, livrĂ©es Ă l’église, piĂšces sculptĂ©es enItalie. Les Chevaliers s’étaientengagĂ© Ă  fournir et ont effec-tivement rĂ©uni 14 500$ pourla statue de Saint-François,

INSTALLATION DE STATUES

Le Conseil St. Clare of Assisi12851, de Surprise, Arizona,a aidĂ© Ă  dĂ©baller et mettre enplace les statues de SaintFrançois d’Assise et de Sainte

les 1400$ qui furent versĂ©saux SƓurs de la Vie.

FESTIVAL DE MUSIQUE MARIALE

Le Conseil du Blessed FatherJerzy Popieluszko 15239, deTarnobrzeg, Pologne, a orga-nisĂ© un festival de musiquemariale Ă  l’église Notre Damedu perpĂ©tuel secours. Plu-sieurs enfants en prĂ©sence ontinterprĂ©tĂ© des chants Ă  Marie.

RÉPARATION DE MONUMENT

Le Conseil St. Luke 9128, deTemple City, Californie, a rĂ©-parĂ© le treillage d’un monu-ment aux enfants de laparoisse dĂ©cĂ©dĂ©s ou mort-nĂ©s.Des vents violents avaientrenversĂ© de treillage et unbuisson fleuri. AprĂšs ces rĂ©-fections, les Chevaliers onttaillĂ© les plates-bandes et lesbuissons environnants.

tandis que les autres dona-teurs ont financé les autresstatues.

AUCUN GASPILLAGELe Conseil Rochester (N.Y.)178, a collectĂ© les restes denourriture d’un tournoi degolf de la LPGA et a remis cesdenrĂ©es alimentaires Ă  lasoupe populaire de la ParoisseSt. Theodore.

RÉNOVATIONS Le Conseil St. Andrew 8001,de Pleasant, Texas, a offert 11000$ Ă  la paroisse St. Andrewen vue d’aider Ă  faire des rĂ©-novations. Les fonds rĂ©unisprovenaient d’une variĂ©tĂ©d’activitĂ©s du conseil.

BARBECUE FAMILIALLe Conseil Blessed Trinity11681, de Toronto a organisĂ©un barbecue familial Ă  la pa-roisse. Les Chevaliers y ontservi 750 hamburgers et ilsont acceptĂ© des dons supplĂ©-mentaires lors de l’activitĂ©.Les contributions ont dĂ©passĂ©

Les membres du Conseil St. Paul 10775, d’Inabanga, Visayas, et leurs familles regardentdes membres du conseil se livrer Ă  une joute de tir Ă  la corde lors d’une fĂȘte sur la plage,joute parrainĂ©e par le conseil. Les Chevaliers ont organisĂ© cette fĂȘte pour les membres etleurs familles, oĂč l’on s’adonnait Ă  divers jeux et compĂ©titions tels que la course, le volleyballet la natation.

Devon O’Toole, du Conseil Bi-shop Harrington 9508, deKamloops, Colombie-Britan-nique, prĂ©sente la Rose d’ar-gent des Chevaliers deColomb Ă  Mgr Jerry Des-mond, de la paroisse St. JohnVianney, lors du passage quela rose y faisait. L’AssemblĂ©eFather Lejeune a fourni unegarde d’honneur au coursd’une cĂ©lĂ©bration eucharis-tique et lors d’un momentd’adoration pour les mem-bres de la paroisse.

QUAND LES PRÊTRES SONT NOMMÉS AILLEURS...

Le Conseil St. Michael the Archangel 12577, de Leawood,Kansas, a rendu hommage Ă  deux prĂȘtres de la paroisseSt. Michael qui partaient pour de nouvelles affectations. LesChevaliers ont offert Ă  l’abbĂ© Bill Porter une rente viagĂšrede 2500$ et une somme de 500$ Ă  l’abbĂ© Mike Petersonpour l’achat de nouveaux vĂȘtements liturgiques. L’Assem-blĂ©e VĂ©nĂ©rable abbĂ© Michael J. McGivney a offert Ă©gale-ment 500$ Ă  l’abbĂ© Peterson pour l’achat de vĂȘtements.

AprĂšs avoir appris que plusieurs membres du clergĂ© de lacathĂ©drale Sacred Heart allaient ĂȘtre mutĂ©s dans d’autresparoisses et que plusieurs nouveaux prĂȘtres allaient lesremplacer, les membres du Conseil Father Thomas F. Price2546, de Raleigh, Caroline du Nord, ont travaillĂ© en tantque bĂ©nĂ©voles lors des dĂ©mĂ©nagements. Les Chevaliersont participĂ© Ă©galement Ă  la derniĂšre cĂ©lĂ©bration eucha-ristique prĂ©sidĂ©e par les prĂȘtres concernĂ©s.

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PÈLERINAGE À MEDJUGORJE

Le Conseil lieutenant gĂ©nĂ©ralTimothy J. Maude 10292, deMannheim/Heidelberg, Alle-magne, Allemagne, et l’As-semblĂ©e Father H. TimothyVakoc, de la Base d’aviationRamstein ont coparrainĂ© unpĂšlerinage Ă  Medjugorje pourla communautĂ© catholique deWiesbaden. Trente-huit per-sonnes, parmi lesquelles desChevaliers et leurs familles,sont parties en pĂšlerinage Ă Medjugorje pendant six jours.

MATÉRIEL NÉCESSAIRE AUX

PRÊTRESGrĂące Ă  l’appui de quatreconseils du District No 24 etĂ  des dons de plusieurs pa-roissiens, les Chevaliers ontobtenu 950$ servant Ă  ache-ter des vĂȘtements liturgiquesĂ  un prĂȘtre nouvellement or-donnĂ© de l’Ouganda. Deplus, l’AssemblĂ©e PatrickHenry, de Danville, s’est pro-curĂ© un calice dont le prĂȘtrepourra se servir lors de sa pre-miĂšre eucharistie.

SOUTIENS D’ÉCOLESL’AssemblĂ©e Capt. MilesMacDonnell, de Winnipeg,Manitoba, a organisĂ© sonbanquet et son tirage annuelsau profit de l’école catholiquelocal. Les Chevaliers ontchoisi comme bĂ©nĂ©ficiaire desfonds, l’école Our Lady ofVictory, de Winnipeg, — prĂšsde 10 500$ en tout. Depuisdix ans, l’assemblĂ©e a rĂ©uniplus de 100 000$ offerts Ă l’instruction catholique.

AIDE FOURNIE À UNE VEUVE

Le Conseil Father Peter PaulMaher 6793, d’Olney, Mary-land, a aidĂ© la veuve d’unmembre dĂ©cĂ©dĂ© du conseil,alors qu’elle dĂ©mĂ©nageait dansun complexe de logement so-cial. Bien que le membre duconseil fĂ»t dĂ©cĂ©dĂ© il y a plusde 20 ans, les Chevaliers ont

BEIGNES ET CAFÉLe Conseil St. Mary of theAssumption 14531, de Stock-ton, Californie, sert beignes etcafĂ© aux paroissiens aprĂšs lescĂ©lĂ©brations eucharistiques dupremier dimanche du mois.

« RETOURS POUR LES VOCATIONS »

Le Conseil Msgr. Esper 3027,de Fowler, Michigan, a orga-nisĂ© sa campagne de collectede fonds « Returns for voca-tions » (Retours pour les vo-cations) au profit dessĂ©minaristes locaux. En re-cueillant quelque 48 000bouteilles et canettes consi-gnĂ©es, ainsi que des dons enespĂšces des membres de lacollectivitĂ©, les Chevaliers ensont arrivĂ©s Ă  disposer de5500$ pour soutenir deshommes de la collectivitĂ© quise prĂ©parent Ă  la prĂȘtrise.

sidents qui devaient dĂ©mĂ©na-ger. Les Chevaliers ont fait cequ’il fallait pour fournirl’équipement mĂ©dical nĂ©ces-saire aux rĂ©sidents infirmespendant que ces derniers at-tendaient d’ĂȘtre relocalisĂ©s.

BIBLES POUR DÉTENUS

Le Conseil Bishop Kevin Britt8117, de Grand Rapids, Mi-chigan, achĂšte et remet Bibleset chapelets Ă  l’usage de dĂ©te-nus chrĂ©tiens dans tout le sys-tĂšme carcĂ©ral du Michigan.Les recettes des dĂ©jeuners auxcrĂȘpes du Conseil servent Ă  fi-nancer le programme.

fourni quatre camions et deuxcamionnettes en plus de lamain-d’Ɠuvre, afin de com-plĂ©ter l’opĂ©ration en un seulaprĂšs-midi.

SOUTIEN AUX SOINS MÉDICAUX

Le Conseil de Pasco (Wash-ington) 1620 a fait en sortequ’un abri de la Croix Rougereçoive en prĂȘt cinq lits d’hĂŽ-pitaux et des marchettes aprĂšsqu’un incendie eut dĂ©placĂ©150 personnes. L’abri devaitdemeurer vide pendant troisjours, mais on a dĂ» prolongerl’aide pendant trois semaines,Ă©tant donnĂ© le nombre de rĂ©-

Kenneth J. Reuter, du ConseilBishop Joseph F. Busch4863, de Sauk Center, Minne-sota, fauche les grandesherbes dans un cimetiĂšre his-torique abandonnĂ© que leconseil a dĂ©cidĂ© de restaurer.Le CimetiĂšre Brookdale setrouve le lieu de dernier reposde bĂ©bĂ©s mort-nĂ©s ou dĂšsaprĂšs leurs naissances ou auSauk Centre Home School forGirls au dĂ©but du 20e siĂšcle.Autrefois la propriĂ©tĂ© de l’État,il fut abandonnĂ© jusqu’à ceque les Chevaliers dĂ©cidentde restaurer la propriĂ©tĂ© etd’étudier son histoire.

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Des Chevaliers rĂ©novent le Centre d’assistance aux

familles des vétérans

Des Chevaliers Ă travers l’état duMaine construi-sent un quai (ci-dessus) et unerampe pour fau-teuils roulants (Ă droite) au NationalVeterans FamilyCenter, de Bel-grade. Quarante Chevaliers se sont retrouvĂ©s au centrepour abattre et enlever des broussailles et construire desrampes pour fauteuils roulants et des quais en attente del’arrivĂ©e de neuf guerriers blessĂ©s et leurs familles. Enplus de la main d’Ɠuvre bĂ©nĂ©vole, les Chevaliers ont of-fert pour 1000$ de matĂ©riaux pour assurer que les an-ciens combattants et leurs familles jouiraient d’unenvironnement calme et thĂ©rapeutique oĂč se reposer etse rĂ©tablir.

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de fermer, le conseil 6111Hyde Park et la communautĂ©paroissiale ont rĂ©agi avec desdons et un projet qui aconvaincu l’archidiocĂšse deNew York de maintenirl’école. Lors d’un souper duconseil cĂ©lĂ©brant la bonnenouvelle, l’administrateurPĂšre Brendan Fitzgerald, ledirecteur de l’école Eileen Ke-rins et l’ancien dĂ©putĂ© d’ÉtatSalvatore A. Restivo ont re-merciĂ© les Chevaliers de leurdon de 15 000$.

CALICE DE MISSIONL’assemblĂ©e Father Robert O.

pays natal.SAUVER UNE ÉCOLEQuand l’école Regina Coelide Hyde Park, dans l’État deNew York, Ă©tait sur le point

Hickman de Winchester enVirginie, a offert un calicecommĂ©moratif au diocĂšse deMasvingo au Zimbabwe. Lesnoms des Chevaliers qui sontdĂ©cĂ©dĂ©s au cours de l’annĂ©eprĂ©cĂ©dente sont gravĂ©s sur lecalice afin que l’on se sou-vienne d’eux lors des messesquotidiennes. L’assemblĂ©eoffre chaque annĂ©e un calicecommĂ©moratif Ă  un diocĂšsede mission.

PLAQUE DES COMMANDEMENTS

Le conseil 6353 St. Joseph deYork en Pennsylvanie, a faitdon d’une plaque des dixcommandements Ă  l’écoleprimaire St. Joseph qui seraplacĂ©e dans le hall d’entrĂ©efraĂźchement rĂ©novĂ© de l’école.

BOURSE D’ÉTUDESPOUR LE

CATÉCHISMELe cercle 4371 St. Andrew deChannelview au Texas, a misen place un fonds de boursed’études pour aider les famillesĂ  faibles revenus Ă  envoyerleurs enfants en classes de ca-tĂ©chisme Ă  l’église St. Andrew.GrĂące Ă  divers projets de col-lecte de fonds, le cercle a rĂ©uni170$ pour ce fonds, suffisam-ment pour couvrir les frais descolaritĂ© de deux Ă©lĂšves.

RECONNAISSANCEMILITAIRE

Le conseil 14398 Msgr.

Les membres du conseil 3509 St. James de MollĂą dans l’Ore-gon, travaillent avec les entrepreneurs Ă  la construction d'unnouveau garage pour leur paroisse. Les Chevaliers ont dĂ©moliune vielle cabane prĂšs du presbytĂšre de l'Ă©glise, puis ils ontlancĂ© un appel d'offre pour la construction d'un nouveau ga-rage. En plus d'aider avec la main d'oeuvre, les Chevaliers ontdonnĂ© des matĂ©riaux qui serviront Ă  finir la construction du bĂą-timent, ce qui fera Ă©conomiser environ 20 000$ Ă  la paroisse.

L'Ă©vĂȘque Earl A. Boyea Jr.de Lansing au Michigan,membre du conseil 5436Pope John XXIII de Clarks-ton, se prĂ©pare Ă  lancer lapremiĂšre balle du match debaseball de deuxieme divi-sion des Lansing Lugnuts.Les Chevaliers du diocĂšseont aidĂ© Ă  remplir le stade del’école de droit Cooley pourla soirĂ©e annuelle des voca-tions de l'Ă©quipe de base-ball. Les prĂȘtres, lesreligieuses, les diacres et lessĂ©minaristes Ă©taient invitĂ©s Ă venir regarder le match gra-tuitement.

Le FidĂšle Navigateur DavidClements (Ă  gauche) de l'as-semblĂ©e Bernard Lohmannde Pickens en Caroline duSud, remet une plaque de re-connaissance Ă  l'ancien Fi-dĂšle Navigateur JimmyTouzeau lors d'une fĂȘted'adieu pour Touzeau. L'as-semblĂ©e, ainsi que le conseil9576 Peter T. Villano Sr., ontorganisĂ© une fĂȘte pour Tou-zeau avant qu'il ne parte sui-vre sa formation de prĂȘtreauprĂšs du diocĂšse de Char-lotte. Les Chevaliers ont Ă©ga-lement pris l'engagement desoutenir Touzeau tout au longde sa formation.

SOUPERS POUR LES SÉMINARISTES ET LE CLERGÉ

‱ Le conseil 2797 RockCreek de Bethesda dans leMaryland, a prĂ©parĂ© et servile souper Ă  prĂšs de 60 sĂ©-minaristes et prĂȘtres lorsd'un barbecue au sĂ©minaireBlessed John Paul II deWashington, D.C. Les sĂ©-minaristes et le personneldu sĂ©minaire RedemptorisMater Ă©taient Ă©galementconviĂ©s.

‱ Le conseil 5260 OurLady of the Cedarsde Manchester dans leNew Hampshire, a aidĂ©l'Ă©vĂȘque Peter A. Libascide Manchester Ă  organiserle barbecue annuel del'Ă©vĂȘque pour les prĂȘtreset les sĂ©minaristes du dio-cĂšse. Les Chevaliers ontservi Ă  manger et ont net-toyĂ© aprĂšs la rencontre.

‱ L'assemblĂ©e Daniel F.Curtain de Glens Falls dansl'État de New York, deconcert avec le conseil 194Glens Falls et le conseil11160 Father Robert A.Nugent, ont organisĂ© unbarbecue pour le clergĂ© dela rĂ©gion de Warren, Wash-ington et Saratoga.

Omer V. Foxhoven d’Engle-wood au Colorado, a aidĂ© laCroix-Rouge et l’ArmĂ©e duSalut Ă  prĂ©parer les repas Ă  labase aĂ©rienne Buckley pourprĂšs de 2000 militaires etleurs familles, en reconnais-sance de leur contribution.En plus de cuisiner pour lescentaines de personnes prĂ©-sentes, le conseil a prĂȘtĂ© huit

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CHEVALIERS À L’ƒUVRE

M A R S 2 0 1 4 ♩ C O L U M B I A ♩ 31

Peu d'hommes chez les Chevaliers de Colomb peuvent direqu'ils sont devenus membres de l'organisation lors d'une

initiation organisée dans leur propre maison. La plupart deshommes, y compris Rankin Patet de South St.Paul au Minne-sota, reçoivent leur Premier Degré dans le sous-sol d'une église,une salle des C de C ou une salle de conférence dans un hÎtel.Ce ne fut pas le cas pour les deux fils de Ranken. Le 28 dé-

cembre 2013, Phillip Patet, 27 ans, et Ryan Patet, 24 ans, sontdevenus Chevaliers lors d'une cérémonie spéciale organisée dansleur maison d'enfance àSouth St. Paul.« C'était aussi émouvant

que toute autre [initiation] àlaquelle j'ai pu assister » a dé-claré Rankin, membre duconseil 3659 Father JeremiahO'Callaghan de South St.Paul/Inver Grove Heights.Pour Ryan, étudiant en

MaĂźtrise Ă  l'UniversitĂ© deDelaware, pouvoir devenirmembre au cĂŽtĂ© de son pĂšreĂ©tait quelque chose auquel ils’attendait avec joie. Depuisdes annĂ©es, il voyait au com-bien son pĂšre aimait ĂȘtreChevalier et les bonnes ac-tions rĂ©alisĂ©es par l'Ordre ausein des paroisses de tout lepays.Le dĂ©putĂ© d'État George Sonnen du district 57 au Minnesota

a déclaré que lui et ses collÚgues connaissaient plusieurs hommesqui ne pouvaient pas devenir membres des Chevaliers car ils nepouvaient pas venir aux initiations. Il y a 18 mois, pour faire faceà ce problÚme, le district de Sonnen a commencé à organiser desinitiations spéciales pour aider ceux qui avaient des contraintesde temps ou de santé.C'est exactement ce dont avait besoin Ryan. Depuis un certain

temps, Rankin avait essayé de l'inscrire mais cela na jamais abouticar Ryan était étudiant dans l'Indiana puis dans le Delaware.Quand Ryan rentrait à la maison pour les vacances, il n'y avaitpas d'initiations de prévues et la plupart des étés, il était en classe.Mettre Ryan au pied du mur, cependant, n'était pas la seule

raison pour laquelle Rankin avait organisé une initiation spéciale.Il pensait également à son fils ainé, Phillip.Phillip est atteint de paralysie cérébrale, un neurologique qui

atteint le contrÎle et le développement musculaires d'une per-sonne. Par conséquent, Phillip ne pouvait ni marcher, ni parler.Son handicap ne voulait pas pour autant dire qu'il ne pouvait

pas devenir Chevalier. Au contraire, il faisait de lui le candidatidĂ©al. Chaque jour, Phillip vivait le premier principe de l’Ordre– la charitĂ© – par son humilitĂ©, sa patience et sa gratitude, a dĂ©-clarĂ© Ranken. « Il est toujours souriant et adore aller Ă  l'Ă©glisepoursuivit Rankin. Il est l'exemple mĂȘme de l'humilitĂ© et de lafaçon dont nous devrions vivre notre vie. Tous les bons Cheva-

liers sont appelĂ©s Ă  en faire demĂȘme. »Ryan a avouĂ© qu'il n'aurait

jamais imaginé que Phillippuisse devenir Chevalier, engrande partie à cause de samaladie. Mais lorsque sonpÚre lui a dit que Phillip de-viendrait membre aussi, celaallait de soi. La cérémonieétait identique à toute initia-tion du Premier Degré, saufque celle-ci avait lieu autourde la table à manger desPatet. AprÚs la cérémonie,Phil et Ryan étaient tout sou-rire en saluant les autres Che-valiers présents.Pour Sonnen, le moment

le plus Ă©mouvant de l'aprĂšs-midi fut de voir Rankin et

Ryan interagir avec Phillip. Ils avaient chacun « leur propre façonde communiquer avec Phil et vous pouviez vraiment, vraimentvoir l'amour dans la famille, » a dĂ©clarĂ© Sonnen.« À cause du handicap de Phil, il y a beaucoup de choses aux-

quelles il ne peut pas participer Mais, c'Ă©tait lĂ  quelque chosequ'il pouvait faire, a ajoutĂ© Rankin. Il pouvait le faire commenous – devenir FrĂšre Chevalier – et c'Ă©tait trĂšs important pourmoi. »À l’évidence, ce qui Ă©tait le plus important pour Rankin, ce

n'Ă©tait pas la nouveautĂ© d'organiser une initiation chez lui, maisplutĂŽt de crĂ©er des liens fraternels avec ses fils, qu'ils pouvaientenfin appeler « FrĂšres Chevaliers ».♩

SAM PATET, membre du conseil 1076 St. Patrick de New Ulm auMinnesota, est journaliste au journal Prairie Catholic pour le diocĂšse deNew Ulm. C'est le fils cadet de Rankin Patet.

Bienvenue à tousLes Chevaliers du Minnesota organisent une initiation spéciale

pour un jeune homme atteint de paralysie cérébrale

par Sam Patet

Sam

Pat

et

Rankin Patet (au centre) sourit au cĂŽtĂ© de ses fils Phillip (Ă gauche) et Ryan aprĂšs leur initiation au Premier DegrĂ©. Le dis-trict 57 du Minnesota a organisĂ© une initiation spĂ©ciale Ă  la mai-son de Rankin pour Ryan qui Ă©tudie en dehors de l'État et pourPhillip qui est atteint de paralysie cĂ©rĂ©brale.

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Écrire en lettres d’imprimerie, S.V.P. :

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CHEVALIERS DE COLOMB

Des membres du conseil Our Lady of theLakes 11471 Ă  Moncks Corner, Carolinedu Sud, et le pĂšre Robert F. Higgins,AumĂŽnier d’État , avec un certain nombrede lecteurs mp3 « Foi Ă  la ligne de front »que le conseil a achetĂ©s pour les ancienscombattants au Ralph H. Johnson VA Med-ical Center Ă  Charleston. Le pĂšre Higginsa lancĂ© le dĂ©fi au conseil afin qu’il fassel’achat de 10 lecteurs dans le cadre du pro-gramme. Les Chevaliers ont relevĂ© le dĂ©fi enorganisant une campagne de collecte defonds Ă  l’Église St. Philip Benizi Ă  MoncksCorner et Ă  l’Église Our Lady of Peace Ă Bonneau – et ils ont rĂ©ussi Ă  rĂ©unir assez defonds pour faire l’achat de 43 lecteurs.

Construire un monde meilleur

un conseil à la fois.Chaque jour, les Chevaliers à travers lemonde ont la possibilité de faire une dif-férence, que ce soit à travers le service à lacommunauté, la collecte de fonds ou lapriÚre. Nous célébrons chaque et toutChevalier pour sa force, sa compassion, etson dévouement à vouloir construire unmonde meilleur.

ENVOYEZ-NOUS LES PHOTOS DE VOTRE CONSEIL POUR LA RUBRIQUE «CHEVALIERS À L’ƒUVRE». LES PHOTOS PEUVENT ÊTREENVOYÉES PAR COURRIEL À [email protected] OU BIEN À COLUMBIA, 1 COLUMBUS PLAZA, NEW HAVEN, CT 06510-3326.

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Page 36: Columbia Mars 2014

GARDER LA FOI VIVANTE

VEUILLEZ FAIRE VOTRE TOUT POSSIBLE POUR ENCOURAGER LES VOCATIONS À LA PRÊTRISE ET À LA VIE RELIGIEUSE. VOS PRIÈRES ET VOTRE SOUTIEN COMPTENT POUR BEAUCOUP.

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« N’AYEZ JAMAISPEUR DE DONNER

SUITE À CE QUE JÉSUSVOUS DEMANDE. »Alors que j’étais enseignante dans une Ă©cole

catholique en Ontario, au Canada, j’ai donnĂ© descours d’éducation religieuse et exercĂ© un ministĂšreauprĂšs des jeunes. C’est alors que j’ai senti queDieu m’appelait Ă  m’engager encore plus Ă  fond.

En lisant le tĂ©moignage d’une sƓur de la RĂ©-surrection au dos du magazine Columbia, moncƓur s’est emballĂ© et j’ai dĂ©cidĂ© de contacter leurdirectrice des vocations. DĂšs ma premiĂšre visitelĂ -bas, je me suis sentie Ă  la maison. Chaque sƓur,Ă  mes yeux, reflĂ©tait la joie et l’espĂ©rance apportĂ©espar la rĂ©surrection de JĂ©sus, si nĂ©cessaires dansnotre monde actuel.

Je me suis jointe aux sƓurs en 2008 et j’aiprononcĂ© mes premiers vƓux trois ans plus tard.J’enseigne aujourd’hui en deuxiĂšme annĂ©e du pri-maire Ă  l’Academy of the Holy Names, Ă  Albany,dans l’État de New York. Je tĂ©moigne ainsi de lajoie associĂ©e Ă  la vie religieuse tout en servantnotre jeunesse.

Je suis profondĂ©ment reconnaissante Ă  cinqConseils C de C de l’Ontario pour leur aide fi-nanciĂšre et spirituelle. GrĂące Ă  ce fervent appui,ainsi qu’à celui de ma famille et de mes amis, monengagement vocationnel s’est Ă©panoui.

N’ayez jamais peur de donner suite Ă  ce queJĂ©sus vous demande. Il vous connaĂźt mieux quevous-mĂȘme pouvez vous connaĂźtre.

SƒUR ANN ELIZABETH NORTON

CongrĂ©gation des SƓurs pour la RĂ©surrection de Notre-Seigneur JĂ©sus-ChristCastleton-on-Hudson, N.Y.

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