Prise en charge du pied diabétique infecté
Dr Levent . Référent en antibiothérapie. EOH- Service de médecine interne. CHSA
1Hygiène\hygiène 2009\outil de communication\infection pied diabétique urgences
Chapitre 1:
L’infection des parties molles dans le pied diabétiqueq
2
Questions pré testQuestions pré-test
Selon vous
1. Le diagnostic d’infection des parties molles du pied diabétique repose1. Le diagnostic d infection des parties molles du pied diabétique repose sur le prélèvement bactériologique
2. L’infection par SARM est fréquente dans le pied diabétique
3. L’antibiothérapie des plaies du pied diabétique est systématique car le patient diabétique est immuno-déprimé.
3
Selon vous
1. Tous les diabétiques peuvent avoir ce type de plaie
2 C tt l i t l f t l t i2. Cette plaie est un mal perforant plantaire
3. Cette plaie est infectée
4. Un corps étranger est à l’origine de cette plaie
Georgette…..
4
Selon vous
1. Tous les diabétiques peuvent avoir ce type de plaie
2 C tt l i t l f t l t i2. Cette plaie est un mal perforant plantaire
3. Cette plaie est infectée
4. Un corps étranger est à l’origine de cette plaie
Georgette…..
Les diabétiques à risque de plaie chronique = ceux qui ont une neuropathie
5
La neuropathie
Touche l’extrémité des membres inférieurs
Est une complication secondaire au mauvais équilibre chronique du diabète (hyperglycémie)diabète (hyperglycémie)
Perte de toutes les sensibilités Perte de toutes les sensibilités
6
Q l li t il t thi t l i d i d (1)?Quels liens y a t il entre neuropathie et plaies du pied (1)?
La neuropathie
favorise les déformations graves (orteils en griffe, effondrement de la voûte plantaire…)
Favorise une hyperpression plantaire
7
Modification des points d’appuiModification des points d appui
Pied de Charcot Effondrement de la voûte plantairePied de Charcot Effondrement de la voûte plantaire
8
Q l li t il t thi t l i d i d (2)?Quels liens y a t il entre neuropathie et plaies du pied (2)?
La neuropathie
favorise les déformations graves (orteils en griffe, effondrement de la voûte plantaire…)
Favorise une hyperpression plantaire
Favorise la kératose
Entraîne une insensibilité à la douleur favorisant: Entraîne une insensibilité à la douleur favorisant:
le creusement du MPP
le retard des soins la pérennisation de la cause de la plaie le retard des soins, la pérennisation de la cause de la plaie
la non compliance au traitement
9
Selon vous, quel bilan?
1. Un prélèvement bactériologique
2. Une radiographie
3. Une NFS
4. Une CRP
5. Une recherche de contact osseux
Georgette…..
10
Selon vous, quel bilan?
1. Un prélèvement bactériologique
2. Une radiographie
3. Une NFS
4. Une CRP
5. Une recherche de contact osseux
Georgette…..
11
Le diagnostic d’infection des parties molles est clinique
Grade Définition1 Pas de symptôme ni de signe d'infection
2 Atteinte uniquement cutanée avec au moins 2 des signes suivants• Erythème péri-lésionnel : 0,5 – 2 cm
Ch l l l• Chaleur locale• Douleur, sensibilité locale• Tuméfaction, induration• Décharge purulenteg p
3 Erythème > 2 cm et une des constatations ci-dessusOUAtteinte des structures sous la peau (abcès profond, lymphangite, fasciite,
ostéo-arthrite)
4 Présence d'au moins 2 des signes systémiques suivants4 Présence d au moins 2 des signes systémiques suivants• Tp > 38° ou < 36°• FR > 20 c/mn• RC > 90 bpm
12
• PaCO2 < 32 mmHg• GB > 12 000 ou < 4 000/mm3
• PN immatures > 10%
Devant une plaie cliniquement non infectée:
1. Pas de prélèvement bactériologique
2. Rechercher une ostéite
contact osseux?
Radiographie sans urgence
3. Pas de bilan biologiqueg q
Georgette…..
13
P ti t t d l ill Patient venant de la ville
Fébricule, pas de signes généraux systémiques
Pas de contact osseux
Pas d’antibiothérapie récente
Guy…..
14
Guy…..
Quel traitement immédiat?
1. Antibiotique type Amoxicilline-acide clavulanique
2. Équilibre du diabète
3. Suppression de l’appui
4. Mise à plat chirurgicale
Guy…..
15
Quel traitement immédiat?
1. Antibiotique type Amox-acide clavulanique
2. Équilibre du diabète
3. Suppression de l’appui
4. Mise à plat chirurgicale
P i h d l d h d it
Guy…..si, si c’est lui!
Prise en charge de la dermo-hypodermite
1. ATB thérapie probabiliste couvrant le SASM, S.pyogenes et BGN courantscourants
2. Équilibre du diabète
3 Suppression totalement l’appui (chaussures Ransar Barouk )
16
3. Suppression totalement l appui (chaussures Ransar-Barouk…)
4. Drainage et mise à plat chirurgicale
Plaie évoluant depuis 2 mois
Patiente dialysée, fébrile, ayant eu d b t di lde nombreux pansements en dialyse
Comment qualifiez-vous cette plaie?
Violette…..
Quelle prise en charge?
1. ATB thérapie à large spectrep g p
2. Bilan vasculaire
3 Amputation trans-métatarsienne
17
3. Amputation trans métatarsienne
4. Revascularisation
Plaie évoluant depuis 2 mois
Patiente dialysée, fébrile, ayant eu d b t di lde nombreux pansements en dialyse
Plaie ischémique infectéeViolette…..
Quelle prise en charge?
1. ATB thérapie à large spectrep g p
2. Bilan vasculaire
3 Amputation trans-métatarsienne
18
3. Amputation trans métatarsienne
4. Revascularisation
Plaie ischémique infectée
Toute amputation doit être précédée d’un bilan vasculaire Toute plaie ischémique doit être revascularisée Le patient est à risque d’être porteur de SARM (10-20% des plaies
infectées chroniques)infectées chroniques) Infection systémique, plaie ancienne Antibiotiques probabilistes couvrant le SARM et les entérobactéries
19
Le pied de Charcot: un piège diagnosticLe pied de Charcot: un piège diagnostic
Ostéo-arthropathie progressive
Phase aigue
Phase Destructive
Phase chronique de reconstruction
20
Questions post testQuestions post-test
Selon vous
1. Le diagnostic d’infection des parties molles du pied diabétique repose1. Le diagnostic d infection des parties molles du pied diabétique repose sur le prélèvement bactériologique
2. L’infection par SARM est fréquente dans le pied diabétique
3. L’antibiothérapie des plaies du pied diabétique est systématique car le patient diabétique est immuno-déprimé.
21
Propositions thérapeutiques: infections parties molles (osteites exclues)Types d’infection Pathogènes
suspectésAntibiothérapie
Infection superficielle Sans ATB préalable ATB préalable
SASM, S.pyogenesSARM,
Kéforal ® , Augmentin ®
Pyostacine ®
DermohypodermiteDermohypodermite extensive Sans ATB préalable ATB préalable
SASM, S.pyogenesSARM
Orbénine ® + Gentalline ®
Vancocine ® ou Targocid ® ou Zyvoxid ®p SARM, Vancocine ou Targocid ou Zyvoxid Lésion profonde-chronique Sans ATB préalable SASM, S.pyogenes,
BGN anaérobiesAugmentin ® ± Gentalline ®
ATB préalable
BGN, anaérobiesSARM Augmentin ® + Vancocine ®
Sepsis sévère, choc septique® Sans ATB préalable
ATB préalable
SASM, S.pyogenes, BGN, anaérobiesSARM
Tazocilline ® + Aminoside
Tiénam ® + Glycopeptide + Aminosides
22
Invanz ®
Chapitre 2:
Les prélèvements des plaies du pied chez le diabétiqueq
23
Femme de 55 ans, diabète de type 2
Consulte pour un MPP pied droitConsulte pour un MPP pied droit
Examen: plaie bourgeonnante de 2 cm, sans érythème franc
Palpation: aucune douleur
C’est encore Georgette…..
24
Quel prélèvement effectuez-vous pour faire le diagnostic?
1. Ecouvillonnage simple
2. Curetage-écouvillonnage
3. Biopsie tissulaire
4. Aucun
25
Quel prélèvement effectuez-vous pour faire le diagnostic?
1. Écouvillonnage simple
2. Curetage écouvillonnage
3. Biopsie tissulaire
4. Aucun
26
Bacterial burden in the wound bedBactériologie du lit de la plaieBactériologie du lit de la plaie
Cou
nt
ries
No Host Reaction Observed
acte
rial C
…………pas de réaction de l’hôte observée ……..
deba
ctér
Ba
CriticallyInfected
Nom
bre
d
InfectionContaminated/Colonised
Critically Colonised
N
Contamination/ColonisationColonisation
critique
Bacterial count rising = signs of infection increase
27
Adapted from Flanagan 2003Micro-organismes non réplicatifs Micro-organismes réplicatifs
sans signes cliniques
Micro-organismes réplicatifs
et signes cliniques
ColonisationColonisation InfectionInfection
NormalPeu virulent
Modification de floreGermes virulentsPeu virulent
Flore bactérienne résidenteFlore bactérienne transitoire
Retard cicatrisationExtension
Augmentation de volumeI d ti Induration
Erythème péri-lésionnel Sensibilité locale ou douleur
28JP Lavigne, Nîmes
Sensibilité locale ou douleur Chaleur ou présence de pus
Le cas clinique: la suite…….
Au cours de votre examen, vous découvrez une autre plaie du bord externe du pied droitexterne du pied droit.
Cette plaie est sale avec une rougeur diffuse le long du pied et vers la face interne, apparition de sécrétions purulentes à la palpationface interne, apparition de sécrétions purulentes à la palpation
La patiente ne vous en a pas parlé, la lésion ne la gène pas du tout…..
Vous décidez de prélever cette plaie Vous décidez de prélever cette plaie
29
Quel prélèvement effectuez-vous pour faire le diagnostic?
1. Biopsie tissulaire
2. Aspiration à l’aiguille fine
3. Curetage-écouvillonnage
4. Écouvillonnage simple
30
Quel prélèvement effectuez-vous pour faire le diagnostic?
1. Biopsie tissulaire
2. Aspiration à l’aiguille fine
3. Curetage-écouvillonnage
4. Écouvillonnage simple
31
Plaie cliniquement infectée de grade 3
Superficielle ProfondeSuperficielle Profonde
Collection
Contact osseux
Os liquéfié
Nettoyage soigneux ouinon
q
non
Aspiration aiguille fine
Curetage
g
g
Ecouvillonnage Biopsie osseuseMilieu de transport
32Laboratoire
L ’Écouvillonnage simple :g p
Méthode la plus utilisée car la plus facile
Peu adapté à la mise en évidence optimale des bactéries réellement responsables de l’infection
Recueil de la totalité de la flore aérobie colonisante si la préparation n’est pas optimale
Difficultés d’isoler les bactéries anaérobies strictes (non recherchées généralement bien que ce soit techniquement possible)
Cette méthode de prélèvement a un intérêt discuté
33JP Lavigne
Le Curetage-Ecouvillonnage :g g
Débrider et nettoyer l’ulcère
Prélèvement du tissu par grattage de la base de l’ulcère au moyen d’une curette ou d’un scalpel stériles
Prélever en frottant avec un écouvillon la périphérie du fond de l’ulcère
Cette méthode est indiquée pour les prélèvements superficiels et les Cette méthode est indiquée pour les prélèvements superficiels et les plaies anfractueuses profondes
34JP Lavigne
L’Aspiration à l’aiguille fine :
Débrider et nettoyer
Désinfecter la peau en périphérie (antiseptique)
Ponctionner avec une seringue et une aiguille pour IM ou SC: La ponction doit être effectuée en passant par une zone saine
En l’absence d’obtention de liquide, 1 à 2 ml de sérum physiologique stérile peuvent être injectés puis réaspirés immédiatement à l’aide d’une seconde aiguille pour être analysés La seringue ayant servi auseconde aiguille pour être analysés. La seringue ayant servi au prélèvement est envoyée au laboratoire sans l’aiguille, purgée d’air et bouchée hermétiquement et stérilement.
indiquée pour les plaies profondes et en particulier lors d’infections collectées
35
JP Lavigne
Avant le prélèvement, vous décidez de faire un débridement large.
Dans quel cas ne faut-il pas le faire?
1. Ulcère neuropathique
2. Ulcère ischémique
3. Plaie de grade 4
4. Il faut toujours le faire
36
Avant le prélèvement, vous décidez de faire un débridement large.
Dans quel cas ne faut-il pas le faire?
1. Ulcère neuropathique
2. Ulcère ischémique
3. Plaie de grade 4
4. Il faut toujours le faire
37
Commentaires: plaie de grade 3p gObjectifs
Exciser les parties molles nécrosées, les tissus dévitalisés et les tissus fibreux
Débridement et pied diabétique
Ulcérations à prédominance neuropathique Le débridement doit être appuyé Ulcérations à prédominance neuropathique. Le débridement doit être appuyé jusqu’aux tissus sains (facile car pas de douleur!)
Ulcère ischémique: il doit être prudent et se limiter à un simple drainage
Type de débridement
Débridement chirurgicalDébridement chirurgical
Action diagnostique: exploration des compartiments du pied
Action pronostique: Prélèvements bactériologiques fiables Action pronostique: Prélèvements bactériologiques fiables
Action Thérapeutique: Exérèse des tissus nécrosés, réduction de l’inoculum
Action préventive: correction des déformations du pied
38
Action préventive: correction des déformations du pied
Le résultat de la culture (ponction aiguille fine) indique la présence de
quelques corynébactéries.
Quelle attitude adoptez-vous?
1. Antibiothérapie par voie IV
2. Antibiothérapie par voie Orale
3. Antibiothérapie à large spectre pour « couvrir » d’éventuels autres organismes
4. Surveillance de la plaie sans traitement
39
Le résultat de la culture (ponction aiguille fine) indique la présence de
Quelques corynébactéries.
Quelle attitude adoptez-vous?
1. Antibiothérapie par voie IV
2. Antibiothérapie par voie Orale
3. Antibiothérapie à large spectre pour « couvrir » d’éventuels autres organismes
4. Surveillance de la plaie sans traitement
40
Plaie cliniquement infectée de grade 3
Prélèvement
Bactéries pathogènes
Bactéries pathogènes + commensales
Bactéries commensales
ATB ciblé(s) ATB ciblant le pathogène
ATB ciblant les commensaux si PLVTSpathogène commensaux si PLVTS multiples identiques
Suivi clinique
41Mauvaise évolution Qualité du PLVT
En l’absence de signe clinique septique, pas de traitement systématique en cas d’isolement de germes commensaux non virulents a priori (SCN, corynébactéries, entérocoque…)
Pathogènes fréquemment isolés: S aureus Streptocoque ß hémolytique Pathogènes fréquemment isolés: S.aureus, Streptocoque ß hémolytique
Les entérobactéries (E.coli, P.mirabilis…) sont souvent retrouvées dans ( , )les plaies chroniques ou déjà traitées
L ôl th è d P i t t j di té Le rôle pathogène de P.aeruginosa est toujours discuté
Les BMR (S aureus résistant à la méticilline (SARM)et EBLSE) posent Les BMR (S.aureus résistant à la méticilline (SARM)et EBLSE) posent de réels problèmes thérapeutiques
42
Type de plaie Pathogènes
D’une façon générale: Agents causals
Plaie superficielle sans ATB récent
Plaie chronique (≥ 1 mois) ± ATB
S.aureus, Streptocoque ß hémolytique
SARM Streptocoque ß hémolytique entérobactériesPlaie chronique (≥ 1 mois) ± ATB
Lésions macérées
SARM, Streptocoque ß hémolytique, entérobactéries
P.aeruginosa + autres micro-organismes
Plaie chronique (≥ 6 mois) + ATB
Odeur nauséabonde gangrène
Tout peu se voir……
Aéro et anaérobiesOdeur nauséabonde, gangrène Aéro et anaérobies
43
La suite de l’histoire
Quelques jours après, l’état clinique de la patiente se dégrade et une ostéite est suspectée
Deux prélèvements (écouvillons et biopsie osseuse) sont réalisés.
Résultats:
É ill S id idi P i Écouvillon: S.epidermidis, P.aeruginosa
Biopsie osseuse: Corynebacterium striatum
44
Quels microorganismes traitez-vous ?
1. Corynebacterium striatumy
2. S.epidermidis, P.aeruginosa
3. P.aeruginosag
4. Les 3 (exterminator…)
5 Corynebacterium striatum et P aeruginosa5. Corynebacterium striatum et P.aeruginosa
45
Quels microorganismes traitez-vous ?
1. Corynebacterium striatumy
2. S.epidermidis, P.aeruginosa
3. P.aeruginosag
4. Les 3
5 Corynebacterium striatum et P aeruginosa5. Corynebacterium striatum et P.aeruginosa
46
Plaie cliniquement infectée de grade 3
Prélèvement
Bactéries pathogènes
Bactéries pathogènes + commensales
Bactéries commensales
ATB ciblé(s) ATB ciblant le pathogène
ATB ciblant les commensaux si PLVTS multiples identiquespathogène si PLVTS multiples identiques
Aiguille fine +Aiguille fine
Biopsie osseuse +
47
Chapitre 3:
L’ostéite du pied diabétique
48
Mr B. Robert, 40 ans, (ATCD: DID, alcoolo-tabagique, HTA)
Neuropathie diabétique sans artérite
S i i d i 6 i lé i h i d l f d l d l’IP d Suivi depuis 6 mois pour une lésion chronique de la face dorsale de l’IP de l’hallux gauche: soins locaux mais décharge non respectée (il tient tellement à ses Nike…!)
A ti b t l d l’ét t l lAggravation brutale de l’état local
38,2°C à l’entrée
CRP à 51 mg/l leucocytes= 11 800/mm3 (87% de CRP à 51 mg/l, leucocytes= 11.800/mm3 (87% de PNN)
Fonction rénale normale, Hb A1 à 8,6%
Aucune antibiothérapie dans les 2 semaines précédentes
49
Que proposez-vous à Robert ?Que proposez-vous à Robert ?
1 Une radiographie standard du pied1. Une radiographie standard du pied
2. Une IRMN du pied
3 U i ti hi G lli /T h i i3. Une scintigraphie au Gallium/Technicium
4. Une scintigraphie aux leucocytes marqués
50
Que proposez-vous à Robert ?Que proposez-vous à Robert ?
1 Une radiographie standard du pied1. Une radiographie standard du pied
2. Une IRMN du pied
3 U i ti hi G lli /T h i i3. Une scintigraphie au Gallium/Technicium
4. Une scintigraphie aux leucocytes marqués
La MP de Robert
51
A ce stade parmi les éléments suivants quel(s) est(sont)A ce stade, parmi les éléments suivants, quel(s) est(sont)
celui(ceux) qui permettent d’affirmer une ostéite ?
1. Étude histologique d’un fragment osseux
2 C lt iti d’ f t2. Culture positive d’un fragment osseux
3. Contact osseux
4. Séquestre osseux au travers de la plaie
52
A ce stade parmi les éléments suivants quel(s) est(sont)A ce stade, parmi les éléments suivants, quel(s) est(sont)
celui(ceux) qui permettent d’affirmer une ostéite ?
1. Étude histologique d’un fragment osseux
2 C lt iti d’ f t2. Culture positive d’un fragment osseux
3. Contact osseux
4. Séquestre osseux au travers de la plaie
53
Définition de l’ostéite du pied diabétique
Prob % CritèresCulture biopsie osseuse + et histologie +
Certain 90Culture biopsie osseuse + et histologie +Ou pus intra-osseux à l’interventionOu séquestre osseux au travers de la plaieO Ab è i t à l’IRMOu Abcès intra-osseux à l’IRM
Probable 51-90Os médullaire exposéOu signe d’ostéite IRMOu BO + histologie -Lyse corticale radio standardOu Œdème osseux IRM
Possible 10-50 Ou os cortical exposéOu VS 70 sans autre explicationOu défaut de cicatrisation sur pied perfusé et décharge adéquatep p g q
Improbable < 10Pas de signe d’infection et RX normale et < 2 semaines d’évolutionOu IRMN normaleOu scintigraphie normale
54
Ou scintigraphie normale
Berendt et al. Diabetes Metab Res Rev - 2008
Quel est votre attitude devant cette forte suspicion d’ostéiteQuel est votre attitude devant cette forte suspicion d ostéite
métatarso-phalangienne ?
1. Débridement chirurgical avec biopsie osseuse
2 A t ti d 1° (fi i d i )2. Amputation du 1° rayon (fini de rire…)
3. Résection de la MP et antibiothérapie
4. Clindamycine-ciprofloxacine pendant 3 mois.
55
Quel est votre attitude devant cette forte suspicion d’ostéiteQuel est votre attitude devant cette forte suspicion d ostéite métatarso-phalangienne ?
1. Débridement chirurgical avec biopsie osseuse
2. Amputation du 1° rayon2. Amputation du 1 rayon
3. Résection de la MP et antibiothérapie
4 Clindamycine ciprofloxacine pendant 3 mois4. Clindamycine-ciprofloxacine pendant 3 mois.
56
L’éxérèse du foyer ostéitique est-elle indispensable ?L éxérèse du foyer ostéitique est-elle indispensable ?
Ha Van G. Diabetes care, 1996
Et d ét ti h t hi t i Etude rétrospective, cohortes historiques
67 patients avec osteite sans artérite
Groupe1: tt médicalp
Groupe 2: tt médical + Chirurgie conservatrice
Groupe 1(n=35) Groupe 2 (n=32) pCicatrisation 20(57%) 25(78%) < 0,008Délai de cicatrisation (j) 462 ± 98 181 ± 30 < 0,008Délai ATBthérapie (j) 246 ± 232 112 ± 121 < 0,007N° amputations 14 2
57
N° amputations 14 2 -
Suite de l’histoireSuite de l histoire
1. Robert a bénéficié d’une BO et d’un débridement de la plaie
2 BO +: SASM et Streptocoque du groupe B2. BO +: SASM et Streptocoque du groupe B
3. Pas d’étude histologique
Espèces Lavery JBJS, 1995 (%)Cocci G+
S.aureusSCNEntérocoqueStreptocoques
53(65)17(21)4(5)
22(27)Streptocoques 22(27)
BGNE.coliProteus spp
23(29)3(4)Proteus spp
Klebsiella sppP.aeruginosa
3(4)4(5)4(5)
Anaérobies 5(6)
58
( )
Total/Nb de PLVTS 81/36 (2,25)
Dans l’hypothèse d’une prise en charge médicale quel traitementDans l hypothèse d une prise en charge médicale, quel traitement antibiotique proposez-vous à Robert ?
1. Oxacilline IV puis PO jusque cicatrisation
2. Rifampicine-lévofloxacine IV puis PO (total de 6 semaines)2. Rifampicine lévofloxacine IV puis PO (total de 6 semaines)
3. Clindamycine-ciprofloxacine IV puis PO (total de 6 semaines)
4 Clindamycine PO 3 mois4. Clindamycine PO 3 mois
5. Clindamycine-ciprofloxacine pendant 3 mois.
59
Dans l’hypothèse d’une prise en charge médicale quel traitementDans l hypothèse d une prise en charge médicale, quel traitement antibiotique proposez-vous à Robert ?
1. Oxacilline IV puis PO jusque cicatrisation
2. Rifampicine-lévofloxacine IV puis PO (total de 6 semaines)2. Rifampicine lévofloxacine IV puis PO (total de 6 semaines)
3. Clindamycine-ciprofloxacine IV puis PO (total de 6 semaines)
4 Clindamycine PO 3 mois4. Clindamycine PO 3 mois
60
La prise en charge de Robert a été la suivante:
1. Rifampicine 600 mg/12h + Lévofloxacine 750 mg/j (IV 5j puis relais PO 5 semaines)
2 P é ti d i f ti f i A h té i i B 50 /j PO2. Prévention des infections fongiques: Amphotéricine B 50 mg/j PO pendant toute la durée du TT ATB
3 Pansement de type Alginate puis tulle gras3. Pansement de type Alginate puis tulle gras
4. Décharge par une « Ransart boot » portée pendant 6 semaines
61
Comment choisir les bons antibiotiques ?Comment choisir les bons antibiotiques ?
Ce qu’il faut savoir: dans la majorité des cas, il s’agit d’une ostéite chronique
Les ATB à efficacité comparable selon les données de l’antibiogramme ne semblent pas équivalents en situation d’infection osseuse chronique
Infections à cocci G+f
Infections à BGNQ Rifampicine +++
Clindamycine FQ
Associations obligatoires FQ
A f idi
Associations obligatoires C3G/C4G
P i Ac fusidique Cotrimoxazole Glycopeptides
Pyocyanique
62
Linézolide ?
Chapitre 4:
Pour la pratiqueFrench clinical practice guidelines. Management of diabetic foot infections. Med MalInfect. 2007;37:26-50.
63
Les points essentiels
Le diagnostic d’IPD est avant tout clinique
L’origine des IPD est le plus souvent neurologique.
L’artériopathie et/ou l’ostéite aggrave le pronostic
Les infections récentes et superficielles sont liées majoritairement aux cocci à Gram + (staphylocoques et streptocoques hémolytiques)
La décharge, le bilan de revascularisation et l’antibiothérapie précoce sont prioritaires sur l’amputation
1. Le traitement d’une dermo-hypodermite est une urgence; ATB à faible pénétration osseuse (Béta-lactamines…)p ( )
2. Il est urgent de ne rien faire sur une ostéite associée. Elle sera traitée une fois le problème de la dermo-hypodermite réglé
64