1 TITRE DE LA PRÉSENTATION
INTRODUCTION A LA
PROPRIETE
INTELLECTUELLE
Soizic LEFEUVRE/Karim TADRIST
NOVEMBRE 2015
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LE DROIT D AUTEUR
UNE IDEE QUI VIENT DE LOIN…
LES ORIGINES DU DROIT D AUTEUR
• Genèse
• Historique
• L’auteur l’intermédiaire et le public
• Fondements théoriques
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LES PRINCIPES DU DROIT D’AUTEUR
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Article L. 111-1 du CPI « L'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre,
du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif
et opposable à tous.
Ce droit comporte des attributs d'ordre intellectuel et moral ainsi que
des attributs d'ordre patrimonial… »
Le fait que l'auteur de l'œuvre de l'esprit soit un agent de l'Etat n'emporte pas dérogation à la jouissance du droit reconnu par le premier alinéa, sous réserve des exceptions prévues par le présent code…
N.B. :
Droits moraux : garder la maîtrise de son œuvre
Droits patrimoniaux : tirer profit de l’exploitation de son œuvre
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LES ŒUVRES PROTÉGÉES
Les critères de la protection
Les œuvres originales
Les œuvres matérialisées L. 111-1
Exclusion des simples idées
Peu importe la forme
C’est dans la forme que réside l’originalité
Principe identique en droit des brevets
« Les idées sont de libre parcours » (Dubois)
Protection possible par la responsabilité civile ou de la concurrence
déloyale
Exclusion des objets purement utilitaires ou techniques
6 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
PROTECTION SANS FORMALITÉ
Existence de systèmes de dépôt
Dépôt légal
Le registre public du cinéma et de l’audiovisuel
L’APP
Le registre national des dessins et modèles
Système de dépôt privés
Le notaire
L’enveloppe soleau
L’indifférence de la fixation (feu d’artifice)
7 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
LA VALEUR DU DROIT D’AUTEUR
LE DROIT PATRIMONIAL
LE DROIT MORAL
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9 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
LE DROIT MORAL
GÉNÉRALITÉS
Le droit moral ce n’est pas les bonnes mœurs
ou la moralité
Ce n’est pas la défense des intérêts pécuniaires
C’est le lien entre l’auteur et son œuvre, un
attribut de la personnalité
10 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
LES CARACTÈRES
• L.121-1 CPI « le droit moral est attaché à la
personne de l’auteur ». Il a pour objet
l’œuvre, émanation de la personnalité de
l’auteur
• A la différence des droits généraux de la
personnalité c’est un droit perpétuel (héritier)
• Exception de L113-5 CPI qui attribue à
l’éditeur le droit moral en cas d’œuvre
collective
11 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
12 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
LE DROIT PATRIMONIAL
PRINCIPE
L.123-1 : Principe du droit exclusif : « L’auteur a
le droit exclusif d’exploiter son œuvre sous
quelque forme que ce soit et d’en tirer un profit
pécuniaire »
Droit exclusif = Droit d’autoriser ou d’interdire
Droit individuel même si parfois gestion collective obligatoire
Deux prérogatives sont accordées par le code
Le droit de reproduction
Le droit de représentation
Une dernière prérogative est ajoutée = le droit de suite
13 DROIT DE LA PROPRIÉTÉ INTELLECTUELLE
ET LE LOGICIEL?
Article L.112-2 du CPI
« Sont considérés notamment comme œuvres de l'esprit
au sens du présent code :
…13° Les logiciels, y compris le matériel de conception préparatoire »
Article L. 611-2 du CPI
« 1. Sont brevetables, dans tous les domaines technologiques, les inventions nouvelles impliquant une activité inventive et susceptibles d'application industrielle.
2. Ne sont pas considérées comme des inventions au sens du premier alinéa du présent article notamment :
…c) Les plans, principes et méthodes dans l'exercice d'activités intellectuelles, en matière de jeu ou dans le domaine des activités économiques, ainsi que les programmes d'ordinateurs ; »
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LA NOTION D’AUTEUR
L’article L. 113-1 du CPI met en place une
présomption
« La qualité d'auteur appartient, sauf preuve contraire,
à celui ou à ceux sous le nom de qui
l'œuvre est divulguée. »
L’auteur est la personne qui a participé
directement à l’écriture du logiciel
≠ de la personne qui a donné l’idée
≠ de la personne qui a fournit le cahier des charges
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LES DIFFÉRENTES SITUATIONS DE
L’AUTEUR
Création indépendante : article L.111-1 du CPI : l’auteur est seul titulaire des droits sur le logiciel
Création de commande : il faut se référer au contrat passé entre les intervenants
Création à plusieurs :
L’œuvre composite : le nouveau logiciel appartient à son créateur
L’œuvre de collaboration : chacun des auteurs est investi du monopole d’exploitation sur l’œuvre
L’œuvre collective : la personne morale ou physique à l’initiative de la création est seule investie des droits
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L’AUTEUR SALARIÉ
Dévolution des droits patrimoniaux sur les logiciels à l’employeur : article L. 113-9 du CPI
« Sauf dispositions statutaires ou stipulations contraires, les droits patrimoniaux sur les logiciels et leur documentation créés par un ou plusieurs employés dans l'exercice de leurs fonctions ou d'après les instructions de leur employeur sont dévolus à l'employeur qui est seul habilité à les exercer.
Toute contestation sur l'application du présent article est soumise au tribunal de grande instance du siège social de l'employeur.
Les dispositions du premier alinéa du présent article sont également applicables aux agents de l'Etat, des collectivités publiques et des établissements publics à caractère administratif. »
L’auteur du logiciel conserve des droits moraux limités
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DE LA DÉVOLUTION DES DROITS
PATRIMONIAUX À L’EMPLOYEUR
Les droits patrimoniaux relatifs au logiciel sont,
en l’absence de stipulations contraires dans le
contrat de travail, dévolus à l’employeur quand :
Le logiciel a été créé dans le cadre de l’exercice des
fonctions du salarié
Le logiciel a été créé d’après les instructions de
l’employeur
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LES DROITS MORAUX AMÉNAGÉS
Article L.121-7 du CPI « Sauf stipulation contraire plus favorable à l'auteur d'un logiciel, celui-ci ne peut :
1° S'opposer à la modification du logiciel par le cessionnaire des droits mentionnés au 2° de l'article L122-6, lorsqu'elle n'est préjudiciable ni à son honneur ni à sa réputation ;
2° Exercer son droit de repentir ou de retrait. »
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QUAND LA PROTECTION PAR BREVET
EST-ELLE POSSIBLE? Article L. 611-6 du CPI :
« Le droit au titre de propriété industrielle mentionné à l'article L. 611-1 appartient à l'inventeur ou à son ayant cause. »
Ce sont les articles L. 611-7 et R. 611-11 du CPI qui déterminent les règles d’attribution du droit au brevet
Inventions de mission
− L’ayant cause de l’inventeur salarié est son employeur ou l’organisme s’il est fonctionnaire
− Il a alors droit a une rémunération supplémentaire
Inventions hors mission
− Toutes les autres inventions appartiennent au salarié
− En cas de litige la CNIS* ou les tribunaux sont compétents
* Commission Nationale des Inventions de Salariés
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LA RÉTRIBUTION DES AUTEURS
SALARIÉS La notoriété et la gloire
Dans le cadre du droit d’auteur :
Personnels de la recherche publique : décret no 96-858 du 2 octobre 1996
− 50 % de la somme hors taxes des produits tirés de la création, perçus chaque année par la personne publique, déduction faite de la totalité des frais directs (dans la limite du montant du traitement brut annuel soumis à retenue pour pension correspondant au deuxième chevron du groupe hors échelle D, et, au-delà de ce montant, à 25 % de cette base)
Salariés du privé : sauf exception conventionnelle, aucune rétribution n’est prévue
Dans le cadre du droit des brevets :
Personnels de la recherche publique : article R611-14-1 du CPI
− Prime d’intéressement
− Prime au brevet
Salariés du privé : article L611-7 du CPI : la rémunération est déterminée par les conventions collectives, les accords d’entreprise et les contrats individuels de travail (en cas de contestation la CNIS* est compétente)
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LES AUTEURS NON SALARIÉS
En l’absence de dispositions contractuelles particulières l’auteur ou inventeur est titulaire des droits
Quid des étudiants, thésards, stagiaires, collaborateurs bénévoles ?
Les étudiants, stagiaires, collaborateurs bénévoles, éméritat…
Les thésards :
− Les C.I.F.R.E.
− Les boursiers
Article L131-1 du CPI : « La cession globale des œuvres futures est nulle. »
→ cession au cas par cas, difficile à mettre en œuvre
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