CHF 5.– / EURO 4.– 2/2012
Les refuges de la PSA recherchent pour ces animaux un nouveau, un véritable foyer.
CALINE - Basset des Alpes. Jolie femelle née le 16.3.2010. A placer sans chats!Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)
Un simbolo nazionale in pericolo
Un symbole national en péril
Pour une agric
ulture d’ava
nt-garde
Per una agric
oltura m
oderna
L’AMI DES ANIMAUX 2/20122
4 Ecotourisme Voyager pour tuer! Les trophées de chasse sont toujours recherchés.
6 Publicité Le gros mensonge de Swissmilk.
7 Photographie La mode de poser avec un chien Saint-Bernard fait fureur à Zermatt.
8-9 News Panorama de nouvelles sur l’actualité animalière nationale et internationale.
10-12 Politique Sept mesures pour faire de la Suisse un pays d’élevage d’avant-garde.
13-15 Népal Protection animale sur le toit du monde.
16-18 Ethologie Le roi des airs perd son royaume.
19 Service Page des sections / Pagina delle sezioni.
20-22 Politica Sette passi verso un allevammento all’aperto in Svizzera.
23 Fotografia Per i turisti, farsi fotografare a Zermatt con un cane San Bernardo è l’hit del momento.
24-25 Nepal Protezione animali sul tetto del mondo.
26-28 Etologia La regina del cielo perde il suo regno.
29 Pubblicità La grande bugia di Swissmilk.
30-31 News Un panorama di notizie sul mondo animale.
32 Service Nous cherchons un foyer / Cerchiamo una casa.
L’AMI DES ANIMAUX (ex-organe de l’URTSPA)XOrgane officiel de la Protection Suisse des Animaux PSANo 2, juin 2012, parution trimestrielleEditeur: Protection Suisse des Animaux PSA, Dornacherstrasse 101, 4008 Bâle. Tél. 061 365 99 99, Fax 061 365 99 90, [email protected]édacteurs: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaborateurs: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti,Hansuli Huber, Lolita Morena, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Sara WehrliLayout, production: die zwei, Basel - Adaptation: AMS-Diffusion, Nyon Impression: Birkhäuser+GBC, ReinachPrix de l’abonnement annuel (4 parutions): Fr. 12.80 TVA comprisePrix au numéro Fr. 5.–L’AMI DES ANIMAUX, Service des abonnements: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tél. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorisée seulement avec l’accord de la rédaction et avec mention de la source.ISSN 1664-4913, Papier 100% RecyclingVisitez nos sites internet:www.tierschutz.com ou www.protection-animaux.com
Les sections de la Protection Suisse des Animaux PSA - Le sezioni della Protezione Svizzera degli Animali PSA: Aargau · Appenzell · Appenzeller-Vorderland · Bas-Valais · Basel-Stadt · Basel-Land · Bern Kanton · Bern Stadt · Biasca · Biel-Seeland · Ceresio/Mendrisiotto · Emmental · Frauenfeld · Fribourg · Frutigen · Glarus · Graubünden · Grenchen · Haut-Lé-man · Horgen · Interlaken-Oberhasli · Jura/AJPAPP · Jura/Soubey · Kreuzlingen · La Chaux-de-Fonds · Le Locle · Liechtenstein · Linth · Locarno · Lugano · Luzern · Neuchâtel · Nidwalden· Niedersimmental · Nyon · Oberaargau · Obersimmental · Oberwallis · Obwalden · Olten · Rheintal · Romanshorn · Rorschach · St. Gallen Stadt · Saanenland · Sargans-Werdenberg · Schaffhausen · Schwyz · Sirnach · Steckborn · Thun · Toggenburg Uri · Uster · Valais · Vaud · Winterthur · Zug · Fondation Neuchâteloise d’TT Accueil pour Animaux · Gerenau-Stiftung fürTierschutz, Wädenswil · Helena Frey-Stiftung für Tierschutz, Rümlang · Stiftung Mensch+Tier, Basel-Stadt · AKUT Aktion Kirche und Tiere · APS Auffangstation für Sittiche und Papa-geien · Club der Rattenfreunde · Le Refuge de Darwyn · Stiftung Wildstation Landshut · PRT Protection et Récupération des Tortues · STT OS Chats, Genève · VAVV Z Verein Aquarium Zürich
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HIC L’AMICO DEGLI ANIMALI (già organo dell’URTSPA)
Organo ufficiale della Protezione Svizzera degli Animali PSANo 2, giugno 2012, edizione trimestraleEditore: Protezione Svizzera degli Animali PSA, Dornacherstrasse 101,4008 Basilea. Tel. 061 365 99 99, fax 061 365 99 90, [email protected]: Mark Rissi, Charles-F. PécoudCollaboratori: Matthias Brunner, Nicole Dehelean, Fausto Guscetti, Hansuli Huber, Lolita Morena, Catherine Reber, Stefan Tschopp, Sara WehrliProduzione: die zwei, Basel - Adattamento: AMS-Diffusion, Nyon Impressione: Birkhäuser+GBC, ReinachPrezzo dell’abbonamento annuale (4 numeri): Fr. 12.80 IVA compresaPrezzo singolo Fr. 5.–L’AMICO DEGLI ANIMALI, Servizio degli abbonamenti: General Wille-Strasse 144,8706 Meilen. Tel. 044 925 38 20, fax 044 925 36 96, [email protected] autorizzata solo con permesso della redazione e con menzione della fonte.ISSN 1664-4913, Papier 100% RecyclingVisitate le nostre pagine internet:www.tierschutz.com o www.protezione-animali.com
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012 L’AMICO DEGLI ANIMALI
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012 3
EDITORIALE
Si nous avions lancé des bombes de peinture...
Avessimo lanciato barattolli
di pittura
EDITORIAL
Chère lectrice, cher lecteur,
Les exigences extrémistes sont absurdes car elles ne résolvent aucun problème. C’est seulement en s’orientant vers le possible, et en étudiant toutes les conséquences envisageables d’une de-mande, qu’on peut toucher au succès. En matière de protection des animaux, beaucoup ont échoué pour n’avoir pas tenu comptede cette évidence.
Ainsi, des activistes de la cause animale exigent-ils toujours et encore la suppression des zoos et l’interdiction de transporter des animaux dans les cirques. Ils argumentent que des animaux ne sauraient être enfermés seulement pour satisfaire le plaisir des hommes. Si on suivait cette idée jusqu’à l’absurde, on devrait finalement aller jusqu’à interdire la détention d’un chien.
Il ne fait aucun doute qu’en Suisse aussi il s’avère nécessaire d’exiger de certains cirques une attitude plus respectueuse envers la protection animale. De plus, il faut bien reconnaître que les transports incessants découlant des tournées ne sauraient conve-nir à certaines espèces. Mais il ne fait également aucun doute que la plupart des cirques helvétiques font de notables efforts pour offrir les meilleures conditions possibles à leurs animaux, lesquels ne sont plus contraints à se soumettre à des exigences inadéquates. Ainsi, à une seule exception près, tous les cirques suisses ont renoncé à transporter tigres et autres grands félins, même si cela est encore conforme aux exigences minimales de la loi sur la protection des animaux.
En comparaison internationale, ces avancées positives sont impressionnantes. Directions de cirques et protecteurs des ani-maux ont recherché et trouvé un consensus apte à améliorer le sort des animaux en question, en responsabilisant les entreprises concernées sur la base des conseils de la PSA. Cet exemple dé-montre s’il en était besoin qu’il vaut mieux miser sur la raison que d’exiger l’impossible, voire même que de lancer des bombes de peintures sur les tentes de cirques.
Cordialement vôtre
Président de la Protection Suisse des Animaux PSA
Care lettrici e cari lettori,
Le richieste estreme sono assurde perché non risolvono alcun problema. Solamente se ci si orienta nel fattibile e lo si per-segue con costanza si può arrivare al successo. Nella prote-zione animali sono stati in molti a fallire: non credevano in questa saggezza di vita.
Alcuni attivisti richiedono, infatti, oltre all’abolizione de-gli zoo, anche il divieto degli animali nei circhi. Argomen-tano dicendo che gli animali non possono essere imprigionati e messi in mostra per il divertimento dell’uomo. Se per as-surdità dovessimo seguire questo modo di pensare, sarebbe giustamente necessario mettere in questione e quindi proibire anche la custodia dei cani.
Non ci sono dubbi sul fatto che nella custodia degli ani-mali di alcuni circhi, anche in Svizzera, ci sia ancora da fare per la protezione animali e che alcune specie non sono adatte né a lavorare in un maneggio, né a essere trasportati in un circo vagante. Bisogna però anche dire che la maggior parte dei circhi svizzeri s’impegna a condurre una custodia con-forme alla specie. Gli animali non vengono obbligati nei ma-neggi ad eseguire numeri che non corrispondono alla specie o per loro umilianti. Con una sola eccezione i nostri circhi hanno rinunciato a portar con sé tigri o altri grandi felini, anche se secondo le minime disposizioni della legge sulla protezione animali, sarebbe stato permesso.
Confrontando l’ambito internazionale questo sviluppo positivo è sorprendente. I circhi e la protezione animali hanno cercato un punto d’incontro che tenesse in considerazione le responsabilità verso i propri animali e la loro protezione. Questo esempio mostra che è meglio agire con il buon senso piuttosto che richiedere divieti assurdi o lanciare barattoli di pittura contro i tendoni.
Cordialmente, il vostro
Presidente della Protezione Svizzera Animali PSA
Heinz Lienhard
L’AMI DES ANIMAUX 2/20124
En Suisse, les trophées de chasse sont pour
de bonnes raisons devenus un tabou. La
réglementation en vigueur permet de ré-
guler les populations de gibier au travers
de tirs visant femelles, jeunes éléments et
animaux malades. Des porteurs de ramure
peuvent également être tués, mais seule-
ment en nombre limité car les mâles do-
minants des hardes sont indispensables à
la reproduction. Ainsi le chasseur peut-il
chez nous se couvrir de la robe de défen-
seur et d’infirmier de la nature, qui garan-
tit un équilibre entre passion humaine et
maintenance d’un cheptel en bonne santé
sur le sol helvétique. Mais cette image ras-
surante peut-elle être compatible avec la
participation à des chasses au gros gibier
à l’étranger?
Tourisme de chasseà étiquette verteC’est sur le continent africain que le tou-
risme de chasse est le plus communément
accepté comme mesure de protection de la
nature. Le WWF l’accepte du bout des lèvres
tandis que des associations de coopération
internationale comme le GIZ allemand
tentent de marier ce tourisme de chasse
avec le développement durable des régions
rurales. Ainsi des safaris armés peuvent-ils
être vendus en Europe sous la bannière de
l’écotourisme. Les réserves naturelles afri-
caines les plus importantes mettent des ter-
rains de chasse à disposition et les revenus
découlant du tourisme de chasse et des sa-
faris-photos permettent la préservation des
réserves et la gestion des populations ani-
males. On estime le tir d’un koudou à envi-
ron mille francs suisses et celui d’un léo-
pard à quatre mille, sommes qui assurent
le revenu des guides locaux, chauffeurs et
gardes-chasse. De ce fait, le braconnage
est rare sur ces terrains. Pour tirer les cinq
gros gibiers africains – éléphant, rhinocé-
ros, buffle, lion et léopard – il faut recou-
PHO
TOS:
MRS
HIFE
/ F
LICK
R
Voyager
tuer!pour
Trophée de chasse. Une expression qui ra-mène inconsciemment à l’époque du colonia-lisme et des grands chasseurs blancs posant fièrement sur la carcasse d’éléphants ou de lions tués. Ce que l’on sait moins, c’est que ces trophées existent toujours et qu’ils sont commercialisés sous le label d’écotourisme. Un chasseur suisse peut ainsi aller tirer un ours polaire ou un buffle durant ses vacances!
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
rir à des armes de gros calibre et
ce n’est que rarement qu’un seul
tir suffit. Comme un habitué alle-
mand de ces voyages de chasse le
raconte: «Un seul coup est sou-
vent insuffisant. Pour abattre mon dernier
buffle, il m’en a fallu trois. Et j’ai continué
à tirer jusqu’à ce qu’il ne bouge plus. Au-
trement ce serait de la cruauté…»
S’ils sont accompagnés des papiers né-
cessaires (autorisation d’exportation, certi-
ficat vétérinaire et attestation de la CITES),
les trophées de chasse peuvent être intro-
duits légalement en Suisse. La CITES règle
le commerce mondial des animaux: tant
qu’elles ne sont pas gravement en danger
de disparition – comme le grand panda et
le gorille de montagne – des espèces pour-
tant menacées peuvent être chassées sous tant menacées peuvent être chassées sous
strict contrôle. C’est notamment le cas du
rhinocéros blanc et du guépard.
Toutefois, le tourisme de chasse n’est
pas la panacée pour la maintenance des
populations d’animaux menacés. On le voit
en Tanzanie, où l’énorme Selous Game Re-
serve est confrontée à de gros problèmes
comme la corruption et un manque de
contrôle des guides et des organisateurs
de safaris. De plus, les bases d’une gestion
scientifique des cheptels manquent. Dès
lors on constate des infractions régulières
aux prescriptions en vigueur, portes ou-
vertes à un commerce illégal des trophées
de chasse qu’il s’agit absolument de com-
battre avec vigueur.
Les plaisirs de la chasseS’il faut reconnaître quelques avantages
pour la protection des espèces dans ce tou-
risme de chasse en terre africaine, notam-
ment en Namibie et en Tanzanie, il ne joue
aucun rôle aux Etats-Unis et au Canada.
Dans beaucoup d’autres pays, comme en
Turquie ou en Ukraine, ces avantages ne
sont qu’illusoires. De plus, la protection des
espèces n’est de loin pas la préoccupation
de base des touristes chasseurs: si cela était,
il leur serait facile de troquer leur lunette de
tir contre un téléobjectif photographique!
Dans les revues spécialisées, des
agences de voyage tentent de séduire les
chasseurs avec des arguments basés sur les
dégâts causés au Zimbabwe par les hordes
d’éléphants, sur la prolifération exagérée
des moutons argalis au Kirghizstan, sur lesdes moutons argalis au Kirghizstan sur les
loups considérés comme parasites en Tur-
quie et sur la chasse à l’ours en tant que
trophée au Canada et en Russie. En Eu-
rope aussi, les voyages de chasseurs sont
apparemment axés essentiellement sur le
plaisir de tuer: il suffit de voir la chasse
à courre du sanglier en Hongrie, celle des
tétras lyre en Estonie ou celle des bouque-
tins dans les Alpes valaisannes. Eh oui, les
chasseurs étrangers le peuvent, vu qu’ils
sont en vacances!
Davantage que du cynismeEn février dernier, on a pu découvrir au
salon Chasse et Pêche de Berne de nom-
breuses agences spécialisées dans les
voyages pour chasseurs. Partout des photos
de cadavres d’élans, d’ours polaires et d’an-
tilopes. Il faut débourser 40’000 euros pour
passer deux semaines de chasse à l’ours en
Arctique dans une agence allemande. Un
plaisir exclusif pour les chasseurs au por-
tefeuille bien garni, le voyage à forfait in-
cluant le droit de tuer. Pour les bourses
moins remplies, on propose une battue au
sanglier en Lituanie. Et on pousse le cy-
nisme jusqu’à afficher des slogans tels que
«un trophée n’est pas seulement un animal
mort, mais aussi un souvenir vivant»!
Un tourisme ne peut être «vert» que s’il
répond à des critères écologiques et so-
ciaux et s’il ne provoque pas de dilemmes
éthiques. Il se base également sur le respect
de la nature et des cultures étrangères. Dès
lors, qu’est-ce que le tourisme de chasse
peut avoir de commun avec cela? Même
s’il ne devait mettre en péril aucun cheptel,
sa pratique est éthiquement extrêmement
douteuse. Et même pour les chasseurs n’al-
lant pas à l’étranger pour assouvir leur pas-
sion, comment comprendre un hobby qui
se résume à tuer? Comme il n’existe pas de
loi régissant une chasse indigène durable
dans beaucoup de pays en voie de dévelop-
pement, les amateurs de trophées occiden-
taux se chargent encore volontiers de cette
«tâche», transposant loin de chez eux leur
passion douteuse.
Pourtant, il y a bien d’autres alterna-
tives allant dans le sens de la protection
durable du monde animal africain. Notam-
ment en remplaçant les fusils à lunettes par ment en remplaçant les fusils à lunettes par
des caméras vidéo. Guides et chauffeurs lo-
caux seraient également rétribués par les
visiteurs au travers des droits d’entrée dans
les parcs, et les hôtels seraient aussi bien
remplis qu’avec des chasseurs. Par contre
les espèces animales locales ne seraient
plus mises en danger. Protéger la chasse au
travers de règles éthiques scrupuleusement
suivies peut être admissible. Mais aller à
l’étranger simplement pour tuer des ani-
maux, ce n’est pas seulement du cynisme,
mais c’est se moquer de l’image d’amis de
la faune dont se réclament de nombreux
chasseurs. -
Sara Wehrli,
spécialiste PSA de la faune
5
L‘AMI DES ANIMAUX 2/20126
Au travers de sa vache «Lovely», la Fédération suisse des pro-ducteurs de lait (PSL) s’est depuis plusieurs années créée une image sympathique mais fausse. En effet, la plupart des vaches ont aujourd’hui perdu leurs cornes.
Le gros mensonge de Swissmilk
La grande majorité des vaches suisses sont
aujourd’hui décornées. Au cours des an-
nées 80, les éleveurs helvétiques se sont
familiarisés avec cette pratique regret-
table sous le couvert de prévention des
accidents. Dans l’intervalle, il aura fallu
les nombreuses réactions des protecteurs
des animaux pour que cette pratique soit
mieux encadrée.
Aujourd’hui, les méthodes d’ablation
des cornes cruelles ou trop précoces sont
interdites. De cette façon, leurs consé-
quences les plus immédiates et les plus né-
gatives pour l’animal ont pu être réduites.
Publicité mensongèreKAGfreiland, le groupe de travail des
consommateurs pour un élevage respec-
tant l’animal et l’environnement, vient de
soulever un gros lièvre. Pour la Journée
du lait du 28 avril dernier, la PSL avait
lancé un concours d’idées d’affiches dans
les écoles, auquel ont participé une sep-
tantaine de classes du pays.
Mais voilà! Sur ces affiches vantant les
mérites du lait, les vaches portent toujours
des cornes. Il est évident que les adoles-
cents ayant participé au concours ne sa-
vaient pas que neuf vaches sur dix sont
aujourd’hui privées de leurs cornes. Mais
le fait est là: Swissmilk propage une réa-
lité faussée au travers de sa vache Lovely.
Les cornes n’empêchent pas la stabulation libreLa PSA s’est depuis longtemps engagée
pour défendre les vaches encornées. Dans
les années 90, elle a financé la thèse scien-
tifique du Dr Christoph Menke (ETH), au-
jourd’hui reconnue, laquelle soutient que
la stabulation libre est tout à fait compa-
tible avec les vaches munies de cornes.
Les principaux facteurs permettant
cette compatibilité sont des étables suffi-
samment vastes et sans culs-de-sac, des
mangeoires adaptées, une surface de sor-
tie attenante adéquate et une intégration
soignée des différents groupes de bovins
en cohabitation.
Ce travail est d’autant plus important
qu’il répond aux affirmations largement
répandues dans le milieu des éleveurs de
l’incompatibilité entre les vaches encor-
nées et la stabulation libre. C’est pourquoi
la PSA cofinance des expériences de ma-
nagement concrètes en vue d’un mariage
réussi entre cornes et liberté dans les écu-
ries. - Mark Rissi
KAG
FREI
LAN
DKA
GFR
EILA
ND
KAGfreiland prend la publicité de Swissmilk par les cornes: Sur toutes les affiches, les annonces et dans les spots TV, «Lovely» a conservé ses cornes. La réalité est bien différente: 9 vaches suisses sur 10 ont été décornées.
Emballages: Sur les produits laitiers, les vaches ont toujours leurs cornes.
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
Poser sur une piste de ski avec un Saint-
Bernard et avec le Cervin en toile de fond
est devenu un must pour touristes avides
de clichés typiquement suisses. Une telle
photo-souvenir, selon son format, revient
entre 15 et 75 francs.
«Les touristes sont tout à fait enchan-
tés de voir nos chiens sur la piste…» nous
confie Doreen, à la fois éleveuse et pho-
tographe.
Mais qu’en est-il pour Lucky le Saint-
Bernard? Ces poses devant l’objectif avec
les touristes lui sont-elles agréables? Do-
reen en est convaincue: «Je suis sûre que
cela l’amuse, et ce n’est pas un travail pé-
nible. Il peut régulièrement se reposer. Et il
a encore beaucoup à apprendre, car il est
très jeune. En dehors de ça, il remplit par-
faitement sa tâche.»
Il est vrai que Lucky donne une impres-
sion de vivacité et de joie de jouer. D’ail-
leurs, depuis l’intervention de la PSA, le
vétérinaire cantonal valaisan a l’œil sur les
horaires de travail des chiens sur les pistes.
Mais que fait Lucky lorsqu’il est loin
des objectifs? «Il habite sur les hauts de
Zermatt, chez mon patron, lequel dispose
d’un grand terrain qu’il met à la disposi-
tion de ses chiens. Lucky y vit avec son
frère et sa sœur…» précise Doreen lorsqu’on
la questionne.
Fausses promessesSur le site internet de la petite entreprise,
on peut lire: «Nous avons trois merveil-
leux chiens saint-bernard qui vivent en-
semble dans une fantastique maisonnette
toute neuve. Elle est située dans un endroit
spectaculaire et dispose même d’un chauf-
fage au sol, luxe dont nous rêvons tous!»
Les dimensions de la cabane en ques-
tion répondent bien aux nouvelles normes
de la protection animale et sont suffisantes
pour trois chiens. Mais il arrive qu’ils se
retrouvent à quatre dans cette «fantastique
maisonnette toute neuve», laquelle ne ré-
pond alors plus aux dispositions légales.
Quant à l’endroit spectaculaire où elle se
trouve, il y a facilement mieux: le lieu est
éloigné et toujours dans l’ombre.
Trop souvent laissés tout seulsS’ils ne sont pas utilisés, les chiens restent
seuls jour et nuit. Leur propriétaire ou ses
employés viennent leur donner à manger et
à boire et nettoyer l’enceinte. Ce sont des
animaux merveilleux, mais l’un d’entre eux
ne paraît pas être au mieux de sa forme: il
a de la peine à s’asseoir et bouge diffici-
lement.
De nombreux touristes se sont mon-
trés choqués par cette façon d’utiliser ces
chiens saint-bernard à Zermatt. Ils s’en
sont plaints à la PSA et aux autorités lo-
cales. Voilà qui est tout sauf une belle carte
de visite pour la prestigieuse station valai-
sanne! - Lolita Morena
Membre du Comité central de la PSA
7
Sur la photoavec unSaint-BernardA Zermatt, se faire photographier devant le Cervin avec un chien de race saint-bernard est devenu une mode qui semble beaucoup plaire aux touristes. Malheureusement, ces chiens ne sont pas tous correctement traités.
Une compagnie très demandée: Lucky pose avec n’importe qui devant l’objectif.
En attendant une prochaine séance: Les chiens saint-bernard dans leur «fantas-tique» nouvelle maisonnette.
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L’AMI DES ANIMAUX 2/20128
U S A
Toujours plus de grands troupeaux
ISTO
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ISTO
CKPH
OTO
On constate aux Etats-Unis une forte aug-
mentation des grands troupeaux de vaches
de plus de 1000 têtes. Comme l’indique
la revue spécialisée britannique «Farmer
Weekly», la moitié de la production lai-
tière des USA provient de tels troupeaux.
Le nombre de ces grandes entreprises
fermières est en forte expansion, pas-
sant de 1680 en 2010 à 1750 en 2011.
On a même constaté une augmentation
de 5,3% chez les entreprises propriétaires
de plus de 2000 têtes.
T A S M A N I E
Code génétique du diable
de Tasmanie déchiffré
Pour la première fois, des scientifiques
sont parvenus à déchiffrer le code géné-
tique complet du diable de Tasmanie et,
partant, de celui de son plus mortel en-
nemi, une tumeur cancéreuse qui ronge sa
face et qui menace de disparition ce mar-
supial carnivore. Apparu pour la première
fois en 1996, ce cancer pour l’heure in-
guérissable se transmet par morsure et la
mort s’ensuit en quelques mois. Les cher-
cheurs espèrent désormais pouvoir arrêter
cette épidémie à l’aide de nouvelles infor-
mations génétiques.
I N D O N E S I E
Premier recencement du tigre de Sumatra
Il aura fallu deux ans et demi de re-
cherches pour déterminer le nombre de
tigres de Sumatra vivant sur le sol de
l’île. Pour ce faire, il aura fallu un tra-
vail énorme: les chercheurs ont arpenté
une distance totale de 13’500 kilomètres
et passé au peigne fin toutes les forêts tro-
picales des sept régions de l’île indoné-
sienne, recherchant sans cesse les impres-
sionnantes empreintes de pattes du fauve
sur les sols humides.
Il a donc fallu trente mois jusqu’à ce
que tous les secteurs aient pu être exami-
nés. Huit différentes associations de pro-
tection de la nature, associées au minis-
tère indonésien de la sylviculture, sont ar-
rivés à des chiffres qui les ont agréable-
ment surpris. En effet, la présence d’un
tigre a pu être prouvée dans 206 des 394
secteurs examinés, ce qui signifie statis-
tiquement que le grand fauve est encore
présent dans 72% de la surface de l’île.
«Nous avons tous été surpris par ces résul-
tats…» écrit le biologiste Matthew Linkie
dans la revue spécialisée PLoS One.
Le tigre de Sumatra est considéré par
la plupart des zoologues comme une es-
pèce autonome (panthera tigris sumatrae).
Comparé aux tigres continentaux, il est
légèrement plus petit, les bandes de son
pelage sont plus fines et sa tête est ornée
de longs poils. L’animal faisant montre
d’une grande timidité, il n’est pas éton-
nant qu’il soit difficilement visible.
Les résultats de ce recensement du
tigre de Sumatra sont réjouissants. On
peut estimer leur nombre entre 500 et 700
individus.
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012 9
+ + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + +IS
TOCK
PHO
TO
Les associations de reproducteurs
doivent mieux documenter et contrô-
ler les spécificités des espèces qu’ils re-
produisent. Telle est l’exigence de l’Of-
fice vétérinaire fédéral (OVF). En effet,
la loi sur la protection animale pres-
crit que l’élevage d’une race ne doit
pas porter préjudice à sa santé et ne
doit pas imposer des caractéristiques
contraires à la dignité des animaux en
question.
Selon l’OVF en effet, bien des pro-
blèmes sanitaires rencontrés par cer-
taines races découlent plus ou moins
directement des exigences spécifiques
imposées par les éleveurs. Lorsque des
caractéristiques imposées à une espèce
conduisent à des infirmités, des mal-
formations ou des maladies, il convient
de réagir au plus vite.
R A C E S E X T R E M E S
L’OVF relanceles fédérations
de reproducteurs
C O N S E I L N A T I O N A L
Phoque bientôt interdit?
Une nouvelle tentative d’interdiction
d’importation des produits issus du
phoque a eu lieu au Conseil national. Le
29 mai dernier, une motion en ce sens dé-
posée par le conseiller national PDC Oskar
Freysinger y a été acceptée par 132 voix
contre 28. «La chasse aux bébés phoques
est indigne de l’homme…» a précisé le Va-
laisan. Porte-parole de la commission, la
Zurichoise Chantal Galladé (PS) a souli-
gné que la Suisse pourrait devenir, après
l’interdiction prononcée par l’Union Eu-
ropéenne, une plaque tournante du com-
merce des produits issus du phoque
comme les fourrures, les peaux ou l’huile.
La balle est maintenant dans le camp du
Conseil des Etats.
P R O T E C T I O N D E S A N I M A U X
Des contrôles plus fréquents pour les animaux de loisir
Dans une motion, le conseiller natio-
nal zurichois Daniel Jositsch (PS) regret-
tait que les éleveurs d’animaux de loisir
non bénéficiaires de paiement directs ne
soient pas mieux contrôlés en matière de
protection animale, notamment dans cer-
tains cantons. Dans sa réponse, le Conseil
fédéral signale que cette demande a déjà
été remplie dans le cadre d’un audit de
vérification de l’application des normes
de protection animale chez les éleveurs
d’animaux de loisirs, réalisé entre mai
2009 et mars 2011. La balle est désormais
dans le camp des offices vétérinaires des
différents cantons, lesquels sont appelés à
présenter de quelle manière ils entendent
augmenter progressivement la fréquence
de leurs contrôles.
Une colonie d’abeilles sur deux n’a pas sur-
vécu aux frimas de l’hiver dernier. Jamais
encore une mortalité aussi dramatique
n’avait été constatée en Suisse où, pour
l’ensemble du pays, elle a détruit une cen-
taine de milliers de ruches. Tous les can-
tons ont été concernés par ces
pertes, d’autant plus graves
que l’hiver précédent avait
déjà décimé les colonies.
Pour l’heure, il est impossible de sa-
voir dans quelle mesure cette mortalité dé-
coule de la rigueur de l’hiver ou des suites
d’épandages de produits chimiques, a an-
noncé la Fédération suisse des apiculteurs.
Mais la cause principale de ces pertes éle-
vées est due à un acarien parasite,
le varroa, qui s’est fortement
multiplié au cours du précoce
et très doux printemps 2011.
A G R I C U L T U R E
Dramatique hécatombechez les abeilles
Sept mesurespour faire de la Suisseun pays d’élevaged’avant-garde
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
Les structures de la détention des animaux
d’élevage ne sont pas seulement un élé-
ment financier essentiel de l’économie
agro-alimentaire, mais au contraire elles
influent aussi sur de nombreux secteurs,
notamment sur la qualité des produits lai-
tiers, de la viande et des œufs. Elles in-
fluent également sur la qualité de l’air, des
sols et de l’eau, sur la fourniture des den-
rées alimentaires, la qualité du paysage,
l’utilisation des ressources agricoles et de
l’énergie et même sur la production de gaz
à effet de serre. Au vu de toutes les expé-
riences accumulées et de l’état actuel de la
science, on peut affirmer qu’un élevage te-
nant compte du bien-être animal se réper-
cute positivement dans tous les secteurs.
Si l’élevage de masse dans les usines
d’animaux parvient à court terme à of-ff
frir des produits meilleur marché, tant
l’homme que l’animal et la nature doivent
en payer le prix à long terme, au travers
de scandales alimentaires répétés, de dé-
gâts environnementaux et de cruauté en-
vers les animaux. A l’inverse, nous pro-
fitons tous des mesures prises en matière
de bien-être animal, qu’on soit paysan,
consommateur ou contribuable. L’envi-
ronnement et les animaux eux-mêmes en
sont aussi bénéficiaires!
Mesure 1: Stratégie de qualité cohérente Depuis 1985, la PSA plaide pour une stra-
tégie de qualité cohérente dans l’agricul-
ture et elle s’est attachée à promouvoir la
mise sur pied de labels de bien-être animal
et d’information pour le consommateur. Il
faut désormais que toute la politique agri-
cole soit construite autour d’une stratégie
de qualité et de synergies complémentaires
pouvant faire face aux inévitables fluctua-
tions du marché national et international.
Une double stratégie agricole hésitante
telle que celle en vigueur actuellement –
qui favorise ici la qualité et là la quantité
– est inefficace et n’a pas de sens dans un
petit pays comme la Suisse.
A une époque qui voit simultanément
le nombre des pays agricoles régresser et
la demande en matières fourragères et
produits d’origine animale exploser – no-
tamment dans les pays les plus pauvres –
l’agriculture helvétique doit être à même
d’assurer à long terme l’approvisionne-
ment alimentaire du pays. Les besoins des
consommateurs, la qualité des produits et
la sûreté de leur diffusion doivent être au
cœur du sujet.
Mesure 2:Paiements directsLes 2,5 milliards de paiements directs
octroyés chaque année ne doivent plus
comme jusqu’ici être distribués selon le
principe de l’arrosoir, mais doivent être ré-
partis sur la base des prestations concrètes
des agriculteurs. L’écologie et le bien-être
animal doivent être mieux encouragés, ceci
constituant le tremplin et le pivot central
de la stratégie de qualité préconisée.
L’agriculture biologique et le bien-être
animal doivent être soutenus et dévelop-
pés, notamment par le biais de labels. Mar-
ché et soutien étatique se complètent ainsi
de façon optimale. Ce n’est qu’au travers
de la qualité et d’un bien-être animal élevé
que la Suisse peut s’affirmer avec succès
sur le marché ouvert de l’alimentaire. Ces
deux piliers conjugués sont à même de per-
mettre une agriculture moderne, efficace
et naturelle.
L’agriculture biologique constitue une
méthode de culture favorisant les écono-
mies d’énergie et le respect de l’environne-
ment. Cette méthode de travail – à la fois
organique et biologique - développée en
Suisse a fait de notre pays un pionnier et
un précurseur en la matière. A une époque
où les ressources alimentaires montrent
leurs limites, l’agriculture biologique peut
jouer un rôle éminent sur le plan mondial.
Quoique le bien-être animal soit l’une
des exigences principales des contri-
buables helvétiques, le Conseil fédéral
ne l’a jusqu’ici guère encouragé dans sa
politique agricole. Seuls 9% des 2,5 mil-
liards de francs consacrés chaque année
aux paiements directs ont été investis dans
cette direction. Conséquence: des millions
d’animaux d’élevage doivent encore passer
leur existence dans des locaux inadéquats
ou exigus, sans litière adaptée et sans pos-
sibilité de sortie en plein air.
La PSA exige par conséquent une re-
fonte des paiements directs. Les contribu-
tions à l’élevage généralisées doivent être
supprimées et celles consacrées à la pro-
motion des étables et écuries respectueuses
des besoins des animaux et à l’augmenta-
tion massive des enclos permettant la sta-
bulation libre augmentées. Tous les ani-
maux doivent pouvoir accéder à l’exté-
rieur!
En outre, la PSA demande la mise sur
pied d’un programme de pâture adapté
pour les animaux de rente, et par là l’aban-
don des élevages à rendement extrême
poussés à l’aide d’aliments concentrés.
Dans l’intervalle, même le Conseil fédé-
ral l’a reconnu: «La tendance lors de l’ali-
mentation des ruminants va en direction
d’une utilisation renforcée des fourrages
concentrés. Mais l’avantage concurren-
tiel qui en découle menace à long terme
les qualités du lait et de la viande» (mes-
sage à la politique agraire 2014-17). Il
veut dès lors favoriser les élevages recou-
rant principalement aux fourrages tels que
l’herbe, le foin et l’ensilage. Une utilisa-
Sous l’appellation de «Politique agraire 2014-2017», le Parle-ment et le Conseil fédéral ont défini les grandes lignes de ce que deviendra la politique agricole entre l’automne 2012 et l’été2013. Au centre des discussions, une distribution plus ciblée des paiements directs et une stratégie de qualité proposée parle Conseil fédéral. La PSA salue et approuve la direction prise, mais au travers d’un programme d’action en sept points, ellelutte pour que tous les animaux d’élevage aient régulièrementaccès à l’extérieur.
11
L’AMI DES ANIMAUX 2/201212
tion limitée des fourrages concentrés est
plus écologique et mieux adaptée aux be-
soins des animaux. L’alimentation en pâ-
turage assure des avantages importants
pour l’homme comme pour l’animal et
elle apporte un plus substantiel à l’envi-
ronnement et à la protection du climat.
Les produits sont supérieurs (davantage
d’acides gras et d’oméga 3 dans le lait et la
viande) et la santé des animaux est amé-
liorée, d’où moins de pertes découlant de
problèmes sanitaires.
Mesure 3: Contrôles et sanctionsEn été 2011, le Tribunal fédéral a donné
raison à un tortionnaire thurgovien qui
s’était vu supprimer une partie de ses paie-
ments directs par l’administration de son
canton, le paysan en question ayant battu
si durement un cheval au ferrage qu’il en
était mort. Ce jugement pour le moins
scandaleux est tout simplement un cadeau
offert aux tortionnaires, et il prouve que
la législation doit être révisée aussi vite
que possible.
Pour la PSA, non seulement les tor-
tionnaires doivent être correctement pu-
nis lors d’infractions à la loi sur la protec-
tion des animaux, mais encore les paie-
ments directs leur étant destinés doivent-
ils pouvoir être diminués, voire supprimés
en raison de leurs actes délictueux. La sup-
pression des paiements directs n’est pas
une punition en elle-même. Le paysan en
question n’ayant pas respecté la réglemen-
tation en vigueur, il est donc normal qu’il
soit privé d’une partie de ses paiements
directs, voire même de leur totalité dans
les cas extrêmes. En outre, le nombre des
contrôles inopinés doit être augmenté.
Mesure 4: Encourager les constructions conformesAu travers de ses crédits d’investissement,
la Confédération favorise aujourd’hui la
construction de locaux non rentables et
ne répondant pas aux exigences légales,
comme les étables d’élevage pour bovidés
dépourvues de litière correcte et sans pos-
sibilité de sortir à l’air libre. Pour la PSA,
ces crédits d’investissement ne doivent
être accordés que pour des constructions
tenant compte du bien-être animal. Par
contre, pour la transformation d’étables
pour bovins et caprins répondant aux cri-
tères légaux, les contributions et les cré-
dits d’investissement doivent être conve-
nablement augmentés.
Mesure 5: Stop à l’élevage de massePour le consommateur, le contribuable
et le protecteur des animaux, l’accepta-
tion d’une stratégie de qualité crédible
ainsi que du système des paiements di-
rects dépend en grande partie de la ma-
nière dont la Confédération gère le pro-
blème des élevages ruraux face à l’éle-
vage de masse (usines animales) selon des
modèles étrangers que certains représen-
tants de la paysannerie appelaient jadis
de leurs vœux.
Le bien-être animal ne dépend pas
seulement de la grandeur du cheptel.
Ainsi pour la volaille par exemple, au-
delà d’un certain nombre il devient im-
possible de réaliser un véritable élevage
en liberté. Pour les cochons et les caté-
gories de grands animaux, les besoins de
soins augmentent rapidement en fonc-
tion de leur taille. Outre le type d’élevage,
la prophylaxie, le contrôle et la relation
homme-animal sont des facteurs aussi
importants pour le bien-être animal que
pour la rentabilité économique. Dès lors,
la PSA entend défendre avec fermeté et
sans exception les limites actuelles d’ani-
maux par élevage, notamment en ce qui
concerne les porcheries industrielles.
Mesure 6: Halte aux manipulations extrêmesLa promotion de l’élevage indigène par
la Confédération est valable et incontes-
tée. Toutefois, l’élevage à haut rendement
engendre d’incontestables souffrances,
par exemple, aux poules et aux dindes
aux muscles déformés par les excès de
leur alimentation. Dans les élevages por-
cins, les truies sont rendues artificielle-
ment super-fertiles et souvent le nombre
de leurs pourceaux dépasse celui de leurs
tétons. Il en résulte des problèmes de sur-
charge pour la mère et d’alimentation ar-
tificielle pour les petits surnuméraires.
Suite à la recherche unilatérale vers un
rendement laitier extrême, l’élevage des
veaux a perdu une bonne partie de sa ren-
tabilité. Déjà des voix s’élèvent en Suisse
pour éviter qu’à l’instar de ce qui se fait
désormais en Nouvelle-Zélande ou en Ita-
lie, les veaux nouveau-nés soient tués à
la naissance afin d’éviter le coût de leur
prise en charge. De telles manipulations,
sans égard pour les principes éthiques,
fragilisent la santé des animaux: dès lors
à l’avenir, la Confédération ne doit plus
favoriser de tels excès avec l’argent des
contribuables.
Mesure 7: Interdire ou du moins déclarer les importations de viandeLa Confédération doit garder ouverte la
possibilité d’interdire l’importation de
produits carnés éthiquement douteux ou
d’imposer une déclaration d’importation
comme c’est le cas pour la viande de la-
pin. Aujourd’hui, il arrive sans arrêt que les
consommateurs soient inondés sans le sa-
voir de produits étrangers élevés dans des
systèmes de production non-conformes au
bien-être animal.
Ce sont environ 65’000 tonnes de
viande de poulet et de dinde qui sont
chaque année importées en Suisse. Cela
comporte un potentiel de risques certain
(usage d’antibiotiques, présence de salmo-
nelles dans les élevages). Il est donc impor-
tant et nécessaire d’agir rapidement.-
Hansuli Huber
directeur du secteur spécialisé de la PSA
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Pâture: tous les animaux doivent pouvoir sortir.
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012L‘AMI DES ANIMAUX 2/201212
Pour le voyageur qui débarque pour la pre-
mière fois au Népal, les impressions ini-
tiales de Katmandou sont plutôt étranges.
Les rues étroites de la capitale sont en-
vahies par une multitude de piétons, de
voitures et de scooters qui se disputent
la priorité dans un concert de klaxons et
de sonneries. Une foule multicolore coule
sans fin par les ruelles, dans un désordre
confus et bruyant. Les maisons, collées
les unes aux autres, donnent l’impression
d’être sur le point de s’effondrer et les or-
dures s’amoncellent un peu partout à ciel
ouvert. Les conduites électriques courent
dans tous les sens le long des bâtiments.
Au cœur de ce grand chaos humain,
d’autres êtres tentent de survivre. Chiens,
chats, volaille, buffles, chèvres, singes et
même vaches sacrées, généralement en
piteuse condition, s’efforcent de trouver
nourriture et abri aux quatre coins de la
ville. Ils tentent de se faufiler dans la cir-
culation et sont souvent percutés par les
véhicules.
Un seul refuge animalier dans toute la métropoleA elle seule, la capitale Katmandou – un
million d’habitants environ – compte
plus de 8000 chiens errants. L’unique re-
fuge animalier existant est celui de la So-
ciety for Prevention of Cruelty to Ani-
mals Nepal (SPCAN). Cette association,
fondée en 1990, est dirigée depuis l’an
2000 par sa secrétaire générale Malika et
son gérant Sharma. Le refuge se trouve
aujourd’hui au centre-ville après avoir
Membre du Comité central de la PSA, Lolita Morena s’est ren-due au Népal pour se faire une idée plus précise des efforts en-trepris par l’organisation de protection animale SPCAN, laquelle bénéficie d’une aide financière de la PSA depuis six ans. Son récit est impressionnant.
Au refuge: Sharma le gérant, Lolita Morena et la secrétaire générale Malika.
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Protection animale sur le toit du monde
L’AMI DES ANIMAUX 2/201214
dû déménager à de multiples reprises.
Mon arrivée au refuge est pour le
moins déroutante! Imaginez un terrain
escarpé encombré de baraquements
de fortune et de tas de foin. Dans une
mini-étable git un veau paralysé qu’il
est impossible d’euthanasier malgré
les souffrances qu’il endure – tuer une
vache sacrée peut conduire directement
en prison! – et un bovidé au dos com-
plètement écorché. Ailleurs, des chiots
perdus, des chiens aveugles ou à trois
pattes incapables de se déplacer, des
chats borgnes, des chèvres handica-
pées, des singes blessés… la cour des
miracles version animale!
Une dizaine de personnes s’oc-
cupent de ces pauvres créatures, les
nourrissent et leur apportent quelque
secours. Chaque année sont recueil-
lis entre 600 et 700 animaux – ils ont
même été 3211 en 2006 – qui bénéfi-
cient de soins vétérinaires, de vaccina-
tion et de castration au besoin.
Grâce aux efforts de la Protection
Suisse des Animaux PSA, qui depuis six
ans soutient financièrement la SPCAN,
il a été possible d’acquérir un fourgon
de sauvetage, lequel permet aux ani-
maux nécessiteux de toute la vallée
d’être transportés jusqu’au refuge.
Sensibilisation aux préceptes de la protection animaleMais les soins prodigués au refuge ne sont
de loin pas la seule activité de la SPCAN.
Quatre fois par année le personnel du
centre, accompagné d’un vétérinaire et de
bénévoles, parcourt villes et villages pour
soigner, vacciner et castrer les animaux,
errants ou pas.
Durant toute l’année sont mises sur
pied dans les écoles des actions de sensibi-
lisation à la cause animale. Des visites ré-
gulières sont effectuées dans les briquete-
ries, où des milliers d’ânes sont impitoya-
blement exploités jusqu’à la mort pour le
transport des briques. La SPCAN essaye
d’adoucir quelque peu leurs souffrances,
tout en tentant d’inculquer des bases de
protection animale aux dirigeants de ces
usines. Grâce à ces efforts éducatifs et à
une communication efficace, la compré-
Opération: A la lueur d’une simple ampoule. Merci la Suisse: Le team de la SPCAN remercie les donateurs de la PSA.
Religion: Les vaches, sacrées au Népal, ont aussi besoin de soins. Négligés: A Katmandou, les animaux doivent se nourrir tout seuls.
Ambulance: Grâce au soutien de la PSA.
25TIERREPORT 2/2012
Merci de votre estimé soutien!Les succès en matière de protection ani-male dépendent de votre générosité. Au Népal comme ailleurs, il s’agit d’un tra-vail de longue haleine. Votre contribution nous aidera à remplir cette tâche sur le toit du monde. MILLE FOIS MERCI.
hension et l’intérêt des Népalaises et des
Népalais pour la défense des animaux
s’éveille peu à peu.
Premiers succès atteintsMais sur le toit du monde, la notion de
protection animale suit un chemin ma-
laisé. Pourtant la SPCAN s’accroche et
peut se glorifier de plusieurs succès. Ainsi
a-t-elle pu obtenir que l’élevage et l’ex-
portation aux USA des singes rhésus, à
des fins d’expérimentation, soient inter-
dits. En outre, elle a pu obtenir des autori-
tés népalaises une interdiction de l’élimi-
nation par le poison des animaux errants.
Sacrifices religieuxLe Népal se trouve au carrefour de deux
grands mouvements spirituels, l’hin-
douisme et le bouddhisme. L’un des
préceptes de base du bouddhisme sti-
pule qu’il ne faut pas tuer les animaux
et qu’on doit s’efforcer de ne pas nuire
aux organismes vivants. Toutefois, 70%
de la population népalaise est consti-
tuée d’adeptes de l’hindouisme, religion
dans laquelle la vie des animaux est in-
signifiante: chaque année, des centaines
de milliers de buffles, de poules et de
chèvres sont sacrifiés dans les temples
lors de célébrations religieuses.
Persuader demande du tempsLa SPCAN s’insurge contre ces traditions
religieuses ou culturelles et se bat pour
leur suppression. Elle propose ainsi de
remplacer les animaux sacrifiés par des
fruits – noix de coco ou citrouilles par
exemple – en tant qu’offrandes. Mais
changer le mode de penser dans un pays
fortement ancré dans ses traditions reli-
gieuses n’est pas une sinécure. Cependant
l’espoir demeure: le gouvernement népa-
lais a décidé de diminuer les subsides ac-
cordés pour l’achat d’animaux destinés
aux sacrifices rituels.
Pas de loi sur la protection animaleProtéger les animaux n’est pas une tâche
facile au Népal, pays où il n’existe pas
de base légale à ce sujet. Depuis 2001, la
SPCAN est en discussion avec les autorités
pour la création d’une loi sur la protection
des animaux. Un travail de longue haleine
qu’il s’agit de poursuivre d’urgence!
Durant ce voyage au pied de l’Hima-
laya, j’ai été confrontée avec beaucoup de
souffrance, humaine comme animale. J’ai
aussi pu admirer des monuments superbes
et j’ai été le témoin de l’extraordinaire tra-
vail effectué par la SPCAN, partagée entre
tristesse et émerveillement. Mais ce qui
restera gravé dans ma mémoire, outre
l’image de Malika et de son équipe, c’est
l’immense gentillesse des Népalais et la
clarté de leur sourire! -
Lolita Morena,
membre du Comité central de la PSA
Délaissés: Environ 8000 chiens errants vivent à Katmandou. Appétit: C’est l’heure du repas au refuge de la SPCAN.
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L’AMI DES ANIMAUX 2/201216
Le roi des airs perd son royaume
REUT
ERS
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Chasseurs très performantsC’est avec une grande fulgurance que
ce rapace se jette entre les branches des
arbres pour capturer ses proies: singes
macaques, écureuils volants, reptiles,
rongeurs ou oiseaux de moindre taille.
Une femelle adulte peut atteindre le poids
de huit kilos et est capable de tuer un
chevreuil. Même de grands carnassiers
comme le tigre ou l’ours ne sont pas une
concurrence pour le roi des airs.
Un changement de nom par décretToutefois, si l’aigle des Philippines s’at-
taque à des macaques, ils ne constituent
pas sa nourriture principale. Le nom
d’aigle à singes (pithecophaga jefferyi)
que lui a donné en 1896 le naturaliste an-
glais John Whitehead, premier occidental
à avoir pu approcher ce rapace, découle
des dires des indigènes du cru.
Dictateur maître des Philippines de
1965 jusqu’à sa chute en 1986, Ferdinand
Marcos s’est montré désireux de faire du
fier rapace en question un symbole na-
tional. Comme son nom d’aigle à singes
ne lui convenait pas, il l’a fait rebaptiser
par un décret de 1978 du nom d’aigle des
Philippines. Il faudra cependant attendre
jusqu’en 1995 pour que cet animal de-
vienne sous cette appellation une entité
nationale reconnue officiellement.
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
Soudain une ombre gigantesque glisse
sur le sol et disparaît avant même qu’on
puisse la visualiser correctement. Un re-
gard vers le ciel permet cependant de re-
connaître un aigle des Philippines, l’un
des plus grands rapaces du monde ani-
mal. Ses ailes puissantes ont une enver-
gure pouvant dépasser les deux mètres.
Si pour décoller il n’a besoin que de
quelques vigoureux coups d’ailes, c’est en
s’appuyant sur les courants thermiques
qu’il plane plus loin et plus haut. Rien de
ce qui se passe dans les cimes de la fo-
rêt tropicale humide n’échappe à sa vue
perçante. Quand l’aigle a découvert une
proie potentielle, qu’elle soit au sol ou
dans les frondaisons, la victime n’a guère
de chance d’échapper aux griffes acérées
comme des poignards et au bec tranchant
du roi des airs.Mimique: Fascinant avec sa crête qu’il dresse à volonté.
Dans les airs, il ne craint rien ni personne. L’aigle des Philip-pines est en effet l’un des plus grands oiseaux du monde. Mais bien qu’admiré en tant que symbole national, l’extinction le menace. Car son habitat naturel diminue malheureusement comme peau de chagrin.
Symbole national de l’archipel: Avec son envergure de deux mètres, l’aigle des Philippines utilise à merveille les courants thermiques.
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L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
Progéniture: Un seul oeuf tous les deux ans et un aiglon qui reste au nid cinq mois durant.
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Habitat naturel tronquéAutrefois, la forêt tropicale couvrait
quelque 94% de la surface totale de l’ar-
chipel. Il n’en reste aujourd’hui même
plus 10%. En cause le déboisement mas-
sif et incontrôlé, la croissance énorme
de la population locale, les activités des
grandes compagnies minières interna-
tionales et les plantations de palmiers à
huile. Des zones entières de riches fo-
rêts se sont ainsi transformées en pentes
dénudées qui s’érodent toujours davan-
tage.
Mais l’aigle des Philippines ne peut
survivre sans la forêt. Un couple de ra-
paces – qui reste soudé sa vie durant – a
besoin d’un territoire de chasse d’environ
130 km carrés. On estime aujourd’hui sa
population à quelque 500 à 700 indivi-
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L’aigle desLL Philippines (phitecophaga jefferyi) est une espèce ani-
male qu’on ne trouve que sur quatre îles de l’archipel des Philippines
(Mindanao, Samar, Luzon et Leyte). Il fait partie de la famille des acci-
pitridaes et compte parmi les plus imposants rapaces du monde. La
femelle est distinctement plus grande que le mâle. Son apparence est
caractérisée par un bonnet de plumes qu’il peut dresser à volonté. Sa
maturité sexuelle n’est atteinte qu’entre six et huit ans.
dus seulement, ce qui explique que cette
espèce figure sur la liste rouge des ani-
maux menacés d’extinction.
Progéniture trop rareA cela s’ajoute un désavantage fonda-
mental: la femelle pond un œuf unique
tous les deux ans seulement, l’aiglon ve-
nant au monde au terme d’une couvai-
son de huit semaines. Cinq mois durant,
il reste au nid, nourri par les parents. Ce
n’est qu’un an plus tard qu’il sera apte à
quitter définitivement le repaire et à re-
chercher son propre territoire de chasse.
Efforts de protection intensifsC’est le célèbre pilote américain Charles
Lindbergh, auteur du premier vol non-
Fiche zoologique
stop par-dessus l’Atlantique en 1927, qui
à la fin des années 60 porta à la connais-
sance du grand public, par le biais d’un
article paru dans le New York Times, la
situation déjà dramatique de ce grand ra-
pace du bout du monde.
En 1970, le gouvernement philippin a
décidé de placer les aigles ainsi que leurs
repaires sous une stricte sauvegarde. Sou-
tenu par des organisations internationales
de protection animale, un programme de
sauvetage de l’aigle des Philippines a été
lancé, avec comme objectif essentiel de
sensibiliser la population locale à la pro-
tection de la faune indigène. Et de trans-
former ce superbe oiseau en véritable am-
bassadeur de l’archipel.
Quand disparaissent les moyens d’existenceMais cela n’empêche pas le parc anima-
lier national du mont Apo, sur l’île de
Mindanao, de recueillir régulièrement des
aigles malades, blessés, intoxiqués ou à
demi morts de faim. Fondée en 1987, la
Philippine Eagle Foundation (PEFI) a mis
sur pied une campagne d’insémination
artificielle, laquelle n’est pas parvenue à
enrayer le processus malgré la naissance
d’une vingtaine de jeunes aiglons.
Mais si l’on ne parvient pas à sauver
de la destruction ce qui reste encore des
vastes forêts d’autrefois, le roi des airs ne
survolera plus longtemps les frondaisons
philippines. Alors, non seulement l’archi-
pel aura perdu son symbole national, mais
encore le monde entier sera devenu un
peu plus pauvre. -
Matthias Brunner
REUT
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L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
+ S E C T I O N S + N E W S + S E Z I O N I +
Billet du présidentNous battons cette année des records en
matière de castrations/stérilisations. Nous
constatons que de nombreux agriculteurs
changent d’opinion à ce sujet, et ils sont
de plus en plus nombreux à solliciter notre
aide. Nous remercions les vétérinaires qui
nous donnent la possibilité d’intervenir.
Cette prise de conscience permet de
faire évoluer les choses, car la surpopula-
tion féline est un problème contre lequel il
faut agir. Et ce n’est pas en tirant les chats
errants qu’on le résoudra. Cette «solution»
mise en oeuvre nous prouve la mauvaise
foi de nos politiques qui refusent de regar-
der les choses en face. A quand l’obliga-
tion de déclarer et d’identifier son chat?
Le président J.-J.Evard
Sono molte e sempre più numerose le so-
cietà cinofile che con la loro proficua atti-
vità impartiscono corsi, consigli ed orga-
nizzano manifestazioni atte a migliorare
la qualità di vita dei cani e a rendere an-
cora più piacevole il nostro rapporto con
loro. E’ veramente una gioia poter con-
statare quante persone che si mettono a
disposizione per i nostri animali, troppo
spesso ancora trascurati o addirittura ab-
bandonati o negati dopo pochi anni di
vita.
Grazie a loro e complimenti per i loro
sforzi, che ben si integrano e compensano
quelli della nostra società che volentieri è
sempre a disposizione per ogni necessità!
Il Presidente, avv. Piero Mazzoleni
Le 19 avril dernier, nous avons organisé
notre repas de soutien à l’Ancien Stand de
Blonay, un grand succès, 120 personnes
ont répondu présent, une belle salle déco-
rée avec goût par les membres du comité, le
personnel du refuge et quelques bénévoles.
Un buffet haut en couleur et en saveur
concocté par M. Clos, du Restaurant du
Stand à St-Légier.
Une tombola animée par Lolita Morena
avec son éternelle bonne humeur, son hu-
mour et son infaillible générosité! Avec à la
clé de magnifiques lots offerts pour la plu-
part par de généreux donateurs. Deux su-
perbes aquarelles peintes spécialement par
notre artiste Vincent, vendues aux enchères
avec le succès qu’elle méritaient!
Un chaleureux merci à toutes les per-
sonnes qui nous ont soutenues pour cette
belle soirée. Martine Viquerat
1919
Coupon à envoyer à la Protection Suisse des Animaux PSA,Dornacherstrasse 101, 4008 Bâle, ou à faxer au 061 365 99 90. Vouspouvez aussi commander l’abonnement sur le site www.tierreport.ch
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L’AMI DES ANIMAUXCALINE - Basset des Alpes. Jolie femelle née le 16.3.2010. A placer sans chats!Section PSA du Haut-Léman
Un simbolo nazionale in pericolo
Un symbole national en péril
Pour une agric
ulture d’avant-g
arde
Per una agric
oltura moderna
Ringraziamo sentitamente l’organizzatore
dell’Expo Tre Valli di questa primavera, si-
gnor Rota, che ci ha messo a disposizione
a titolo gratuito uno stand in questa fiera
di importanza regionale e ci ha permesso
così di far conoscere alla popolazione la
recente istituzione anche nella Svizzera
italiana della sezione della Protezione
animali svizzera dei giovani dai sette ai
15 anni. Lo stand è stato allestito e ge-
stito dall’insegnante itinerante dottoressa
Petra Santini, medico veterinario, coadiu-
vata attivamente dalle signore di comi-
tato Annamaria Buzzi e Silva d’Odorico;
ha suscitato la curiosità dei passanti ed
è stato ben frequentato, facendo la gioia
di molti bambini che dovevano risolvere
Krax a Biasca
un quiz, basato sul riconoscimento dell’a-
nimale selvatico alla presentazione delle
sue impronte e infine tentare la fortuna
per l’ottenimento di un piccolo premio
con il lancio di tre dadi. Un bel successo.
Repas de soutien
Sette passi verso un allevamentoall’aperto in Svizzera
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012
L’allevamento degli animali da reddito
non è solamente un settore importante a
livello finanziario per l’economia alimen-
tare, ha anche un importante effetto sulla
qualità dei latticini, della carne, delle
uova, e pure dell’aria, dei suoli e dell’ac-
qua, sull’approvvigionamento alimen-
tare, sull’immagine del paesaggio e l’u-
tilizzo del terreno agricolo, sul consumo
delle risorse e dell’energia o l`emissione
di gas climatici. Dopo tutte le esperienze
vissute e il livello attuale della scienza,
possiamo dire che un alto benessere de-
gli animali in un allevamento rurale in-
fluenza positivamente tutti gli aspetti so-
praccitati.
Mentre gli allevamenti di massa e le
fabbriche di animali forniscono in breve
tempo prodotti a buon mercato, ne pa-
gano le conseguenze a caro prezzo e a
lungo termine gli esseri umani, gli ani-
mali e l’ambiente: ricorrenti scandali ali-
mentari, danni all’ambiente o maltratta-
mento di animali. Con i provvedimenti
per un miglior benessere degli animali ne
approfittano invece tutti: i contadini, i
consumatori, i contribuenti, ma anche gli
animali e l’ambiente!
Provvedimento 1: Strategia di qualità coerenteLa PSA si batte dal 1985 per una coerente
strategia di qualità dell’agricoltura e si im-
pegna da allora per la creazione e la tra-
sposizione di programmi label per il be-
nessere degli animali e per la relativa in-
formazione ai consumatori. È importante
che ora, anche la politica agraria venga
fondata sulla strategia di qualità per fina-
lizzare le sinergie, per intervenire supple-
tivamente nel mercato fallimentare e po-
ter superare l‘incipiente mercato agricolo
internazionale.
Condurre una strategia a doppio taglio
poco entusiasta come finora – la politica
agraria promuove qui un po’ di classe e là
un po’ di massa – è inefficiente e non ha
senso in un piccolo paese come la Sviz-
zera.
In tempi dove a livello mondiale la
terra coltivabile diventa sempre più rara
e aumenta l’estrema richiesta di forag-
gio e prodotti di origine animale, deve es-
sere attribuita una maggior importanza
al rifornimento a lungo termine di generi
alimentari della popolazione locale per
mezzo dei coltivatori svizzeri. Al centro
del discorso vanno messe le esigenze dei
consumatori, la qualità e la durevolezza
dei prodotti.
Provvedimento 2:Pagamenti direttiGli annuali pagamenti diretti da 2,5 mi-
liardi non dovrebbero essere distribu-
iti come finora indistintamente a tutti,
bensì in modo mirato e per concrete pre-
stazioni dei contadini. L’ecologia ed il be-
nessere degli animali devono venir pro-
mossi maggiormente: questo è il punto
centrale per una strategia di qualità.
I contributi per Il bio ed il benessere
degli animali dovrebbero essere trasmessi
ed estesi a completamento del mercato
e dei programmi di marchi. Il mercato e
la promozione statale si integrano così
in maniera ottimale. Solamente con la
qualità ed un alto standard di vita degli
animali, la Svizzera può profilarsi nell’
aperto mercato agrario ed alimentare e
affermarsi con successo. Con gli importi
mirati per il bio ed il benessere degli ani-
mali i nostri contadini saranno in grado
di produrre in modo moderno ed effi-
ciente rispettando tuttavia la natura e gli
animali.
L’agricoltura bio rappresenta un me-
todo di coltivazione rispettoso dell’am-
biente, a risparmio energetico e di risorse.
Da quando in Svizzera è stato sviluppato
il metodo bio, conosciuto a livello mon-
diale - l’agricolutra organica-biologica
- il nostro paese fino ad oggi gioca un
ruolo di pioniere e di privilegio. In tempi
di risorse sempre più scarse, l’agricoltura
bio giocherà una funzione importante
nell’alimentazione mondiale.
Sebbene il benessere degli animali
rappresenti la richiesta principale dei
contribuenti ai contadini e alla politica
agraria, finora è stato poco incentivato
dal Consiglio federale. Soltanto il 9%
dei 2,5 miliardi dei pagamenti diretti an-
nuali è stato investito nel benessere de-
gli animali. La conseguenza: ancora oggi,
milioni di animali da reddito vivono in
stalle troppo strette, senza adeguate let-
tiere su cui sdraiarsi e senza poter uscire
all’aperto.
La PSA richiede pertanto un trasferi-
mento dei pagamenti diretti: gli importi
per gli allevamenti in generale vengano
soppressi e abbondantemente aumentati
invece per incentivare la costruzione di
stalle rispettose degli animali e le regolari
uscite all’aperto. Scopo: tutti gli animali
dovrebbero poter uscire in libertà!
Inoltre la PSA esige la creazione di un
programma di pascolo per ruminanti da
reddito e con ciò l’abbandono di animali
di estreme prestazioni e dell’impiego ec-
cessivo di concentrati.
Il Consiglio federale stesso ha ricono-
sciuto nel frattempo che: „Il trend per i
ruminanti va verso la direzione di un ac-
cresciuto impiego di foraggi concentrati“.
In questo modo, il sistema strategico di
vantaggio concorrenziale della produ-
Il Parlamento ed il Consiglio federale, sotto il titolo «Politicaagraria 2014-2017», tra l’autunno 2012 e l’estate 2013, mano-vrano gli scambi per la futura agricoltura. Al centro della discus-sione c’è la distribuzione dei pagamenti diretti mirati e l’allesti-mento della strategia di qualità proposta dal Consiglio federale.La PSA approva fondamentalmente la direttiva d’attacco del Consiglio federale. Con un programma d’azione basato su 7provvedimenti agro-politici, la PSA si batte affinché tutti gli ani-mali da reddito vengano allevati in stalle conformi alla speciee usufruiscano di una regolare uscita all’aperto.
21
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201222
zione di latte e carne svizzera a lungo
termine rischia di andare perso (messag-
gio sulla politica agraria 2014-17).
Desidera pertanto promuovere le
aziende che coprono il fabbisogno di fo-
raggio con erba, fieno, secondo e insilato.
Le aziende che usano poche quantità di
foraggio concentrato ma con molte uscite
sui pascoli sono più rispettose degli ani-
mali e più ecologiche. L’allevamento sui
pascoli garantisce importanti vantaggi
per l’uomo, per gli animali e l’ambiente,
come un sostanziale contributo alla pro-
tezione dell’ambiente e del clima, migliori
prodotti (ad esempio CLA e acidi grassi
omega 3 nel latte e nella carne) e animali
più sani e longevi, con meno problemi di
salute.
Provvedimento 3: Controlli e sanzioniCon la sentenza del tribunale federale
dell’estate del 2011, i pagamenti diretti can-
tonali non sono stati sospesi ad un conta-
dino turgoviese, giustamente condannato,
che durante la ferratura maltrattò un pu-
ledro talmente tanto, causandone la morte.
Questa scandalosa sentenza va molto a fa-
vore di chi maltratta gli animali. Per questo
motivo le disposizioni legislative devono
venir revisionate al più presto.
La PSA insiste sul fatto che i maltrat-
tatori di animali non solo dovrebbero rice-
vere un’adeguata multa per la violazione
della protezione animali, ma anche una
diminuzione o una sospensione dei pa-
gamenti diretti per non aver effettuato le
prestazioni richieste. La soppressione dei
pagamenti diretti non rappresenta una
punizione. Piuttosto il contadino non ha
prodotto le prestazioni dovute nell’am-
bito della protezione animali, così che di
conseguenza ha solo il diritto a pagamenti
diretti minori (in caso estremo a nessun
pagamento). In ultimo devono venir ef-
fettuati maggiormente controlli aziendali
senza preavviso.
Provvedimento 4: Incentivare i contadini rispettosi degli animaliLa Confederazione oggi sostiene con cre-
diti di investimento aziende con pro-
blemi di protezione animali e antiecono-
miche con edifici, come stalle con muc-
che o manze da allevamento legate, op-
pure stalle senza lettiere stramate e senza
uscita all’aperto per il bestiame da in-
grasso. Invece, secondo il volere della
PSA, in futuro i crediti di investimento
dovranno essere introdotti solamente per
stalle rispettose degli animali. Per la ri-
strutturazione o la nuova costruzione di
stalle per bovini e caprini con le corna,
che richiedono maggiore spazio, gli im-
porti ed i crediti di investimento sono da
aumentare in modo adeguato.
Provvedimento 5: Stop agli allevamenti di massaUna strategia di qualità credibile per i
consumatori, i contribuenti e gli animali-
sti, e l’accettazione dell’intero sistema dei
pagamenti diretti, dipendono per la mag-
gior parte se la Confederazione si atterrà
ad un allevamento rurale o se convertirà
gli standard secondo i modelli esteri di
allevamento di massa (fabbriche di ani-
mali), come alcuni contadini continua-
vano a richiedere nel passato.
Non da ultimo, il benessere degli
animali dipende anche dalla grandezza
dell’effettivo. Così per i volatili ad esem-
pio, dopo un certo numero di esemplari,
non si può più realizzare un vero alleva-
mento in libertà. Per i maiali ed altre cate-
gorie di animali, il dispendio di assistenza
per animale aumenta rapidamente con la
grandezza. La cura, il controllo ed il rap-
porto uomo-animale, accanto al modo
con cui vengono custoditi, rappresen-
tano i fattori influenti più importanti sul
benessere degli animali, ma anche sulla
redditività economica. La PSA si attiene
all’attuale limite di esemplari per azienda
e non sarà più disposta a tollerare ecce-
zioni in futuro per l’ ingrasso industriale
di maiali.
Provvedimento 6: Stop agli allevamenti estremiIl sostegno all’allevamento indigeno
della Confederazione è sensato e indi-
scusso. L’allevamento ad alto rendimento
ha fatto sì che oggigiorno, per esempio
polli da ingrasso e tacchini non pos-
sano più muoversi conformemente alla
loro specie, soffrendo costantemente a
causa della crescita muscolare unilate-
rale e smisurata. Scrofe super fertili par-
toriscono sempre più porcellini, a volte di
più di quante siano le mammelle. Di con-
seguenza nascono sempre più gracili, la
salute della scrofa soffre per sfruttamento
e quella dei lattonzoli per l’allevamento
artificiale e lo stato di gracilità. A causa
dell’allevamento unilaterale sull’estrema
produzione lattifera l’ingrasso dei vitelli
eccedenti diventa sempre meno econo-
mico. Anche in Svizzera, come in Nuova
Zelanda o in Italia, i vitelli vengono su-
bito eliminati per risparmiare l’ingrasso
non redditizio. Questo tipo di alleva-
mento aberrante, senza riguardo sui prin-
cipi etici, che implementa le malattie de-
gli animali e ne diminuisce la resistenza,
non può continuare ad essere sostenuto
dalla Confederazione tramite bonifici.
Provvedimento 7: Fermare importazioni prove-nienti da allevamenti non rispettosi della protezione animali, o almeno dichiararleLa Confederazione dovrà considerare in
futuro la possibilità di vietare le importa-
zioni eticamente dubbiose o almeno im-
pegnarsi ad una dichiarazione coerente,
come per la carne di coniglio. Oggi suc-
cede continuamente che i consumatori,
senza saperlo, vengono sommersi da pro-
dotti esteri provenienti da allevamenti
non rispettosi del benessere degli animali.
Oggi è necessario soprattutto agire
sulle importazioni delle 65’000 tonnel-
late di carne di volatili (polli e tacchini) di
dubbiosa custodia degli animali e di po-
tenziale pericolo (uso di antibiotici, pre-
senza di salmonelle nelle stalle). -
Hansuli Huber
Direttore del settore specialistico
della PSA
L‘AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012 23
Posare sulle piste da sci davanti al Cer-
vino con un San Bernardo: per molti tu-
risti questo rappresenta un classico cliché
della Svizzera. Una foto ricordo simile co-
sta, a dipendenza della grandezza, dai 15
ai 75 franchi.
«I turisti sono entusiasti di vedere i
cani sulle piste», racconta la curatrice di
cani e fotografa Doreen.
Cosa ne pensa però il San Bernardo
Lucky di posare assieme agli esseri
umani? Doreen è convinta: «lui si diverte
e poi non si tratta di un grande lavoro. Tra
una posa e l’altra può riposare. Deve solo
imparare ancora un pochino, è un esem-
plare molto giovane. Ma altrimenti fa il
suo lavoro molto bene.»
Lucky dà l’impressione di un giovane
cucciolo spigliato, con la voglia di roto-
larsi e giocare. Dopo un intervento della
la PSA Il veterinario cantonale controlla
le ore di lavoro dei cani sulle piste.
Cosa fa Lucky però se non è in servi-
zio? «Abita sopra Zermatt, dal mio capo.
Ha un grande spazio per i cani e lì Lu-
cky vive con i suoi due fratelli», informa
Doreen.
False promesseDalla concorrente dell’imprenditore fo-
tografico, sulla Homepage si legge: «ab-
biamo tre San Bernardo felici che vivono
in una nuova casa per cani a Winkelmat-
ten. Gli animali qui non hanno solo una
fantastica nuova abitazione in un luogo
spettacolare ma anche un riscaldamento a
serpentine – un lusso che sogniamo tutti!»
La sistemazione corrisponde in effetti
alla nuova legge sulla protezione animali
per i tre cani di questa grandezza. A volte
però vivono 4 esemplari in questa «fan-
tastica nuova casa». I posti ristretti non
corrispondono più alle norme legislative.
E per quanto riguarda «il luogo spettaco-
lare», ci sono posti decisamente migliori:
si trova infatti appartato e sempre all’om-
bra.
Spesso lasciati soliI cani sono soli giorno e notte se non
impegnati in un servizio. Gli impiegati
dell’azienda fotografica o il proprieta-
rio passano solamente per portar loro da
mangiare, da bere e pulire il recinto. Sono
animali meravigliosi e uno di loro sembra
non essere particolarmente in salute. Ri-
esce a sedersi ed a muoversi con fatica.
Molti turisti sono scioccati a propo-
sito della custodia dei San Bernardo a Zer-
matt, notificando i fatti sia alla PSA che
al comune vallesano. Non è un bel bi-
glietto da visita per l’idilliaco luogo da
cartolina! -
Lolita Morena
Membro del Comitato centrale PSA
Per i turisti, farsi fotografare a Zermatt davanti al Cer-vino e con un cane San Bernardo è l’hit del momento. Non tutti i proprietari trattano correttamente i loro cani.
Gradito soggetto fotografico: il San Ber-nardo posa con tutti davanti alla macchina.
Nell’attesa per il prossimo impiego: i San Bernardo nella loro nuova «fantastica dimora».
ISTO
CKPH
OTO
Cani San Bernardosoggetti per le foto dei turisti
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201224
Per coloro che viaggiano per la prima
volta attraverso il Nepal, Kathmandu ri-
sulta piuttosto sorprendente. Le strade
sono strette e sempre sovraffollate: pe-
doni, auto e roller si dimenano in un con-
certo di clacson e campanelli per la prece-
denza. Una massa colorata di persone flu-
isce in una confusione incessante lungo
le stradine. Le case sono l’una incollata
all’altra e sembrano crollare da un mo-
mento all’altro. Torri di immondizie puz-
zolenti accatastate. I fili elettrici corrono
lungo gli edifici.
In questo grande caos umano, anche
altri esseri viventi cercano di sopravvi-
vere: cani, gatti, volatili, bufali, capre,
scimmie e perfino le mucche ”sacre”. Que-
ste povere creature, che spesso si trovano
in un uno stato pietoso, vagano nella
città, alla ricerca di cibo e di un posto
dove poter riposare. Si fanno strada tra
i veicoli che immancabilmente cozzano
tra di loro.
Un rifugio per animali nella metropoliSolamente la capitale Kathmandu, con
circa un milione di abitanti, conta più
di 8000 cani randagi. L’unico rifugio per
animali è il «Society for the Prevention of
Cruelty to Animals Nepal» (SPCAN), fon-
dato nel 1990. Dal 2000, la SPCAN viene
guidata dalla segretaria generale Malika
e dal dirigente Sharma. Il rifugio, dopo
diversi traslochi, si trova ora nel centro
della città.
Anche qui, al mio arrivo, la sorpresa
è stata enorme. Mi sono trovata su un
terreno scosceso con tutt’intorno cucce
d’emergenza, mucchi di fieno, una mini
stalla con all’interno un vitello paraliz-
zato, al quale, malgrado le sue soffe-
renze, non era stata permessa l’eutana-
sia perché ritenuto sacro (chi uccide una
mucca sacra rischia la prigione). Vi era
anche una mucca con il dorso completa-
mente aperto, cuccioli di cane, cani cie-
chi su tre zampe incapaci di muoversi,
gatti con un occhio solo, capre minorate,
scimmie ferite…
Circa dieci persone si occupano di
questi poveri animali, danno loro da
mangiare e qualche attenzione. Annual-
mente il rifugio accoglie tra 600 e 700
animali (nell’anno record del 2006 erano
stati 3211): gli animali vengono curati,
vaccinati e castrati nel proprio ambula-
torio veterinario.
Grazie ai 6 anni di sostegno finanzia-
rio della PSA, la SPCAN ha potuto equi-
paggiarsi con un’ ambulanza, così da po-
ter trasportare al rifugio gli animali biso-
gnosi di tutta la valle.
Sensibilizzazione sull’idea della protezione animaliCurare gli animali al rifugio non è di gran
lunga l’unica attività della SPCAN: una
volta all’anno Sharma, le sue impiegate
– tra i quali anche un veterinario – ed al-
cuni volontari, vanno per le città e i paesi
per castrare gli animali e vaccinarli, indi-
pendentemente se sono randagi o meno.
Durante tutto l’anno effettuano cam-
pagne di sensibilizzazione nelle scuole.
Sempre e sempre ancora visitano le fab-
briche di mattoni, dove migliaia di asini
vengono impiegati per il trasporto e usati
Lolita Morena, membro del Comitato centrale, si è fatta un’idea sul posto degli sforzi effettuati nell’ambito della protezione animali dall’organizzazione SPCAN, sostenuta finanziariamente dalla PSA da sei anni. Qui di seguito l’im-pressionante rapporto sulla situazione.
Protezione animalisul tetto del mondo
Sul luogo: il dirigente Sharma, Lolita Morena e la segretaria generale Malika.
PHO
TOS:
LOLI
TA M
ORE
NA
senza pietà – fino alla loro morte. Gli ani-
malisti qui cercano di alleggerire le soffe-
renze degli animali e di infondere ai pro-
prietari il rispetto verso di loro. La com-
prensione arriva tramite l’educazione e la
comunicazione. Secondo Malika Nepal, i
nepalesi sono sempre più interessati al de-
stino degli animali.
Primi successi raggiuntiMalgrado che la protezione animali in Ne-
pal sia una strada irta, la SPCAN non si è
mai lasciata scoraggiare e può contare ora
i primi successi. Come ad esempio il di-
vieto di allevamento ed esportazione delle
scimmie rhesus per scopi di ricerca verso
gli USA, oppure l’interruzione dell’avve-
lenamento degli animali randagi effet-
tuato dal governo.
Sacrifici animali religiosiIl Nepal si trova nell’interfaccia tra due
movimenti spirituali: l’induismo ed il
buddismo. Una preghiera buddista rife-
rita agli animali cita: «Impegnarsi a non
nuocere o uccidere gli esseri viventi».
Tuttavia, il 70% della popolazione
nepalese è di tendenza induista, dove
non viene citato nulla di simile: ogni
anno centomila bufali, capre e polli ven-
gono sacrificati nei templi per manifesta-
zioni religiose.
Cambiare ottica necessita tempoLa SPCAN è contraria a queste tradizioni
in nome della cultura e della religione e
cerca di farle abolire. Propone di sostituire
gli animali con frutta, noci di cocco o zuc-
che quali oggetti di sacrificio. Cercare di
far cambiare ottica ad un paese così forte-
mente ancorato alle usanze religiose è un
lungo cammino, rimane però sempre una
piccola scintilla di speranza: il governo ha
deciso di ridurre i mezzi finanziari desti-
nati all’acquisto di animali da sacrificare.
Mancanza della legge sulla protezione animaliCercare di proteggere il mondo animale in
Nepal non è un compito semplice, anche
perché non è appoggiato da alcuna legge.
Dal 2001 la SPCAN sta negoziando con il
governo per poter creare una legge sulla
protezione animali: un affare che non va
assolutamente lasciato da parte.
In questo viaggio mi sono confron-
tata con il dolore della gente e degli ani-
mali. Ho potuto ammirare i monumenti in
tutto il loro splendore e sono stata testi-
mone dell’incredibile lavoro della SPCAN,
che mi ha fatta oscillare tra tristezza ed en-
tusiasmo. Ma cosa ricorderò sempre, oltre
a Malika Nepal ed il suo team, è l’infinita
gentilezza ed il sorriso dei nepalesi. -
Lolita Morena,
membro del Comitato centrale della PSA
Operazione: una semplice lampada da soffitto fa luce.
Ciao Svizzera: il team della SPCAN ringrazia i sostenitori della PSA.
Santo: anche le mucche considerate sacre in Nepal,hanno bisogno ogni tanto di aiuto.
Ambulanza: grazie al sostegno della PSA.
25
Vi preghiamo di sostenersi
Prima di ottenere dei successi nel campo della prote-zione animali ci vuole molta costanza, sia in Nepal che in qualunque altro posto nel mondo. Per favore, sos-teneteci finanziariamente così da poter continuare il nostro progetto in Nepal! GRAZIE.
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201226
ISTO
CKPH
OTO
REUT
ERS
La regina del cielo perde il suo regno
27
o grandi volatili. Una femmina adulta può
arrivare a pesare fino ad 8 kg ed è perfino
in grado di abbattere un capriolo. Nem-
meno i grandi predatori come le tigri o gli
orsi rappresentano dei concorrenti per il
grande cacciatore del cielo.
Cambiamento del nome per decretoA volte, anche una scimmia può diventare
una preda, malgrado non sia l’alimento
principale. Gli indigeni raccontano che
John Whitehed, ricercatore inglese, fu il
primo uomo occidentale, nel 1896, a ve-
dere un esemplare e ad abbatterlo sull’i-
sola di Samar. Diede il nome di «aquila
delle scimmie» (Pithecophaga jefferyi ) al
grande rapace.
Il dittatore Fernando Marcos, che go-
vernò le Filippine dal 1965 fino alla sua
caduta, nel 1986, volle far diventare l’or-
goglioso animale il simbolo nazionale.
Ma dato che il nome non gli aggradava,
nel 1978 lo cambiò velocemente tramite
decreto presidenziale. Malgrado che non
divenne subito l’animale nazionale (suc-
cesse solo nel 1995), il suo nome restò
fino ad oggi. L’aquila delle Filippine ot-
tenne in seguito ai tragici avvenimenti un
grande significato per il Paese.
L’habitat svanisceUna volta, quasi il 94% del territorio delle
Filippine era composto dalla foresta plu-
viale. Oggi non ne rimane nemmeno
il 10%. Il motivo dell’annientamento
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012
Improvvisamente a terra appare una
grade ombra che svanisce poi subito,
quasi da non riuscire a realizzare. Guar-
dando verso il cielo, si riconosce l’aquila
delle Filippine, uno dei più grandi rapaci
al mondo. L’ampiezza delle sue ali può ar-
rivare a raggiungere più di due metri.
Dopo aver sbattuto forte un paio di
volte le ali, usando la termica si alza verso
il cielo. Dall’alto delle cime degli alberi
della foresta pluviale dei tropici, nulla
sfugge all’acuta vista dell’aquila. Avvi-
stata una preda a terra o su un albero,
quest’ultima non ha quasi alcuna possi-
bilità di sfuggire dagli artigli a guisa di
pugnali e dal becco affilato – una morte
veloce per la vittima.
Cacciatori senza concorrentiL’aquila si muove straordinariamente
agile tra gli alberi, a caccia di dermotteri,
petauri dello zucchero, serpenti, lucertole
REUT
ERS
Mimica: l‘aquila delle Filippine affascina con le sue molteplici espressioni.
In aria, non ha nulla da temere. L’aquila delle Filippine è uno dei più grandi uccelli del mondo. Malgrado sia il simbolo nazionale è minacciato dall’estinzione: il suo habitat svanisce in conti-nuazione.
Simbolo nazionale delle Filippine: con un‘ampiezza di 2 metri, l‘aquila delle Filippine usa la termica al meglio.
REUT
ERS
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012
Vivere nella foresta pluviale: ogni 2 anni, depongono un solo uovo. Il piccolo rimane per cinque mesi nel nido.
28
di questo spazio vitale, oltre all’enorme
crescita della popolazione locale, è dato
anche dallo spietato disboscamento
da parte delle ditte internazionali, dai
complessi dell’industria mineraria e
dalle piantagioni per il ricavo di olio
di palma. Restano brulli pendii e ter-
reni erosi.
Senza il bosco, l’aquila delle Filip-
pine non può sopravvivere. Una coppia
(che tra l’altro rimane unita per tutta la
vita), necessita di un territorio di circa
130 km2. A seconda delle stime, l’effet-
tivo della popolazione conta solamente
ancora tra i 500 ed i 700 esemplari.
L’aquila delle Filippine si trova pertanto
molto in alto nella lista rossa mon-
NAT
ION
AL G
EOG
RAPH
IC
NAT
ION
AL G
EOG
RAPH
IC
L’aquila delle filippine (Phitecophaga jefferyi) é una specie endemica
e vive solamente su 4 isole delle Filippine: Mindanao, Samar, Luzon e
Leyte. Appartiene alla famiglie delle Accipitridi (Accipitridae) ed è uno
dei più grandi rapaci del mondo. La femmina è molto più grande del
maschio. Caratteristica del suo aspetto sono le piume a ciuffo sulla
testa, che può rizzare. La maturità sessuale avviene solamente tra i
6 e gli 8 anni.
diale delle specie minacciate dall’estin-
zione.
Rare nidiateAd aggiungersi un altro svantaggio:
una femmina depone un uovo solo ogni
due anni: dopo una cova di circa 2 mesi,
viene al mondo un piccolo che resterà
nel nido per 5 mesi. Lascerà i genitori
solamente l’anno a seguire, dopo essere
diventato indipendente e pronto per
cercarsi un proprio territorio.
Intenso sforzo per la protezioneIl famoso pilota americano Charles
Lindbergh, che con il suo aereo nel 1927
Scheda zoologica
volò non stop sopra l’Atlantico, alla fine
degli anni‚ 60 scrisse un articolo nel
«New York Times» per rendere attenta
la popolazione sulla già allora dramma-
tica situazione dell’imponente rapace.
Nel 1970 il governo filippino emanò
una legge dove metteva sotto stretta
protezione le aquile ed i loro insedia-
menti per le nidiate. Con l’aiuto dell’or-
ganizzazione internazionale per la pro-
tezione dell’ambiente, prese il via il
«Programma per salvare l’aquila delle
Filippine», il cui scopo principale è
quello di sensibilizzare la popolazione
sulla protezione della natura e degli
animali autoctoni, per i quali l’aquila
delle Filippine rappresenta quasi l’am-
basciatore.
Sparisce l’habitatMalgrado tutto, nel centro d’acco-
glienza Mount Apo del parco nazionale
sull’isola di Mindanao, giungono sem-
pre esemplari affamati, malati o avve-
lenati. Nel 1987 è stata fondata l’asso-
ciazione «Philippine Eagle Foundation»
(PEFI) ed iniziò con l’allevamento tra-
mite fecondazione artificiale, segnata
da ricorrenti insuccessi. Fino ad oggi
sono stati allevati più di 20 esemplari.
Se non si riuscirà a salvare il resto
delle isole boscose dalla distruzione, la
regina del cielo volerà tra breve per l’ul-
tima volta tra le corone degli alberi. Non
solo i filippini perderanno il loro sim-
bolo nazionale, ma tutto il mondo di-
venterà più povero. -
Matthias Brunner
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012 29
L’associazione dei produttori svizzeri di latte mostra nella sua pubblicità con la mucca «Lovely» un’immagine abbellita . In ve-rità alla maggior parte dei bovini si tagliano le corna – cosa che non sarebbe assolutamente necessaria.
La grande bugia di Swissmilk
Le mucche senza corna rappresentano
ancora oggi la maggioranza. Nel 1980
gli allevatori delle mucche pezzate nere
motivarono il gravoso intervento agli
animali quale «misura preventiva contro
gli incidenti». Nel frattempo, i protettori
degli animali hanno almeno ottenuto che
questa pratica avvenga, per legge, solo
sotto anestesia.
I crudeli metodi usati in precedenza
sono oggigiorno proibiti. Almeno le
gravi conseguenze dell’ablazione delle
corna hanno potuto essere evitate agli
animali.
Pubblicità bugiardaL’associazione svizzera per la protezione
degli animali da reddito KAGfreiland, con
un cartellone pubblicitario ha ora sma-
scherato la grande menzogna di Swis-
smilk. L’associazione svizzera dei produt-
tori di latte SMP ha lanciato un concorso
nella giornata dedicata al latte, il 28 aprile
2012. 70 classi scolastiche hanno creato un
cartellone pubblicitario per il latte svizzero.
Da notare: la maggior parte delle muc-
che, su questi cartelloni, ha le corna. I gio-
vani, apparentemente, non sanno che a 9
mucche su 10 vengono tagliate le corna.
Non c’è da meravigliarsi dato che Swis-
smilk maschera la realtà dietro la mucca
della pubblicità «Lovely», munita di corna.
Le corna sono possibili anchenelle stalle con libera uscitaLa PSA si impegna a favore delle mucche
con le corna oramai da tempo. Nel 1990 ha
finanziato un lavoro di dottorato pratico-
scientifico del Dr.Chtistoph Menke ancora
oggi una guida finora ineguagliata. Viene
dimostrato che l’allevamento in stalle con
libera uscita è possibile anche se le mucche
hanno le corna.
I fattori più importanti per un alle-
vamento fruttuoso sono le grandi super-
fici nelle stalle, senza vicoli ciechi e larghi
passaggi , mangiatoie adeguate, un cor-
tile integrato all’aperto e un accurato in-
serimento degli animali non socializzanti.
Questo lavoro è stato ed è ancora par-
ticolarmente importante per il motivo,
sempre ancora sostenuto, che negli alle-
vamenti in libertà, al contrario di quelli
dove gli animali sono legati (non rispettosi
dei bovini), alle mucche debbano essere ta-
gliate le corna. La PSA di conseguenza
co-finanzia consulenti scritte con sugge-
rimenti concreti di custodia e di gestione
nrll’allevamento di bovine con corna nelle
stalle con libera uscita. -
KAG
FREI
LAN
D
KAGFreiland prende di mira la pubblicità di Swissmilk: su tutti i cartelloni, le inserzioni e le pubblicià televisive, Lovely ha le corna. La realtà è ben diversa: a 9 mucche su 10, in Svizzera, vengono amputate le corna da vitelli.
3131
I L M O N D O I N B R E V E
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B R E V E
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L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/201230
+ + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S + + + C H N E W S +
C O N S I G L I O N A Z I O N A L E
Divieto di custodia di delfini
CON
NYL
AND
In Svizzera non potranno più essere in-
trodotti i delfini. Il Consiglio nazionale
nella sessione estiva si è orientato sulla li-
nea del Consiglio degli Stati e ha desistito
da un più severo divieto di custodia. La
decisione è stata accolta con 99 a favore,
72 contrari e 8 astenuti. La PSA è lieta
della nuova decisione del Consiglio na-
zionale. Una corretta custodia della mag-
gior parte degli animali selvatici è senz’al-
tro possibile in buoni zoo e non dovrebbe
essere vietata a priori. I delfini apparten-
gono però ad una di quelle poche spe-
cie che non è possibile custodire in modo
adeguato.
«Connyland», l’unico delfinario sviz-
zero, non è uno zoo diretto scientifica-
mente, ma bensì un parco di divertimenti.
Negli ultimi anni sono morti così tanti
animali che una custodia di delfini non è
più sostenibile.
Il divieto di importazione è nell’inte-
resse del benessere degli animali, non solo
perché impedirà una custodia non cor-
retta, ma anche perché stralcia la richie-
sta di animali selvatici catturati (le popo-
lazioni di delfini negli zoo non si manten-
gono da sole!), siccome in questo campo
visibilmente con la libera volontà non si
ottiene nulla.
C O R S E D I C A N I D A S L I T T A
La PSA ha sporto denuncia
Durante il campionato europeo a Gryon,
nel Canton Vaud, il Musher Claudio De
Ferrari ha maltrattato i suoi cani. Quest’ul-
timi, durante le corse, erano sdraiati com-
pletamente esausti sulla neve e si rifiu-
tavano di proseguire. Questo ha fatto in-
furiare l’italiano. Sollevò brutalmente gli
animali afferrandoli per la bardatura, ma
gli animali si afflosciarono di nuovo, non
volevano più e non ne potevano più. La
PSA ha sporto denuncia. La procura pub-
blica ha deciso di non inoltrare alcun pro-
cedimento penale contro i membri del co-
mitato d’organizzazione. Verrà solo chia-
mato in causa il proprietario dei cani, cosa
che la PSA deplora duramente.P E L L I D I R E T T I L E
Stop all’importazione
Pelli di rettile, provenienti da al-
levamenti non rispettosi degli
animali, non potranno più essere
importati in Svizzera, e le impor-
tazioni dall’Indonesia devono ve-
nir bloccate completamente.
Il Consiglio nazionale ha ap-
provato una relativa mozione di
Franziska Teuscher (gp, Berna),
contro il volere del Consiglio
federale, con 91 voti a favore e
73 contrari. Ogni anno vengono
importate un milione di pelli in
Svizzera. Ora toccherà decidere
anche al Consiglio degli Stati.
Nel febbraio del 2011 è ini-
ziata la campagna della PSA con-
tro l’utilizzo di pelli esotiche di
rettile (pitoni, varani) nell’indu-
stria orologiera svizzera. Tutti i
membri dell’associazione sono
stati sollecitati dalla PSA a fir-
mare una dichiarazione di rinun-
cia e quindi distanziarsi dall’uti-
lizzo di prodotti provenienti da
animali maltrattati solo per la
stravaganza umana.
Sulla homepage della PSA è
possibile informarsi su quali ditte
hanno assunto le proprie respon-
sabilità di fronte al benessere de-
gli animali e alla diversità della
specie.
SFRU
ND
SCHA
U
L’AMICO DEGLI ANIMALI 2/2012 31
+ + + I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N D O I N B R E V E + + + I L M O N DRE
UTER
S A U S T R A L I A
Tartarugamarina guarita, nuota 1500 km
G R A N B R E T A G N A
Razze canine escluse a causadi difetti d’allevamento
La tradizionale mostra canina Cruft’s, in
Inghilterra, è considerata come una delle
più rinomate al mondo e quale criterio
per l’allevamento dei cani di razza.
In passerella sono passati 20’000
cani quest’anno a Birmingham, ma 4 di
G E R M A N I A
Miglioramentodella legge
Il governo tedesco ha approvato la re-
visione della legge sulla protezione
animali, da tempo annunciata. Alcuni
cambiamenti saranno apportati nei
prossimi anni nella produzione agri-
cola della carne. Dal 2017 sarà proibito
castrare i porcellini senza anestesia. Ai
nostri confinanti saranno inoltre as-
segnate più competenze nella sorve-
glianza dell’attuale divieto di alleva-
menti non rispettosi degli animali. La
bozza presentata dal ministro dell’a-
gricoltura, signora Ilse Aigner (CSU),
dovrà ancora essere modificata dalla
Camera dei deputati e dal governo fe-
derale, prima che le leggi entrino in vi-
gore, il prossimo autunno.
M E S S I C O / U S A
Moria di delfini dopola catastrofe petrolifera
Le autorità lo chiamano «Unusual Mor-
tality Event», abbreviato UME: è la desi-
gnazione ufficiale per i mammiferi marini
giunti morti sulle spiagge del Golfo del
Messico dal febbraio 2010. In Louisiana,
luogo più colpito dalla catastrofe petro-
lifera, il numero dei mammiferi morti è
aumentato mediamente da 20 tra il 2002
e il 2009 a 138 nel 2010 e 159 nel 2011.
Negli ultimi anni, sulle coste della Loui-
siana sono periti quasi 16 volte più delfini
e balene che in un secolo.
A marzo si contavano già 37 esem-
plari morti e sembra lampante che non
diminuirà con il tempo. La moria delle
balene iniziò quasi contemporaneamente
alla catastrofe della piattaforma petro-
lifera «Deepwater Horizon», il 20 aprile
2010; costò la vita a 11 operai, la piatta-
forma si ruppe e la più grande fuoriuscita
di petrolio di tutti i tempi si propagò. Già
quattro mesi dopo la catastrofe, i funzio-
nari US pensavano di aver resi inoffensivi
i ¾ del petrolio fuoriuscito.
Per il segnale del cessato allarme è an-
cora troppo presto. Le regioni della costa
constatano quanto prima l’inquinamento
dovuto al petrolio fuoriuscito e la crescita
limitata delle piante. Il petrolio sta ancora
uccidendo.
loro, malgrado ottime note, sono partiti
senza il titolo di campione. Il veterina-
rio dà il suo benestare nella scelta dei
campioni. È la prima volta che alcuni
animali sono stati esclusi, sofferenti di
difetti d’allevamento.
Nello scorso novembre, se l’è vista male
«Max»: si tratta di esemplare maschio
di tartaruga marina, trovato al porto
Stephens-Bucht nel New South Wales au-
straliano. «Aveva aria nello stomaco e non
poteva più immergersi», spiega David Ha-
rasti del Great Lakes-Meerespark, 200 km
a nord di Sydney. La tartaruga ha potuto
essere curata con successo e, dopo 5 set-
timane, è stata rilasciata in mare; tramite
una ricetrasmittente era possibile vedere
come l’animale si fosse ripreso bene.
Max ha percorso una distanza di più
di 1500 km durante il periodo dell’accop-
piamento: non male per un esemplare di
circa 110 kg e di 50 anni (gliene restano
altri 30). Il parco marino desidera in fu-
turo monitorare più tartarughe per poter
scoprire quanto lontano vanno e quali di-
rezioni percorrono di regola.
L’AMI DES ANIMAUX 2/2012
I rifugi della PSA cercano per questi animali una nuova e vera casa.
BREF - Très beau chat né en 2010. Il adore les câlins et est très joueur. Bref doit pouvoir sortir.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)
IRY - Gatta europea, femmina cas-trata, nata ca. nel 2008, abituata ad uscire. Cerca casa con persone tranquille perché è molto timida.Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 Fax 091 859 38 45
Nous cherchons un foyer
Cerchiamo una casa
SAM - Magnifique Saint-Bernard né en 2009. Très affectueux, vif et joueur, il adore les balades. Sam a beaucoup de force.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)
SAIAN - Golden Retriever, mâle né en juillet 2001. Sociable, adore les enfants, chats OK. Propriétaire décédé. Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)
TATOU - Chien Montagne des Pyrénées, mâle castré, né en 2007. Sensible, aime les autres chiens. A personne calme et patiente. Section PSA du Haut-LémanTél. 021 943 31 06 (10h-12h et 14h-18h)
MOUSTACHE - Belle chatte née en 2002. Affectueuse et gourmande. N’aime pas trop ses congénères, a besoin d’un jardin.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)
Lolita Morena vous présente :
La nouvelle émission
pour le placement des
animaux sans foyer.
www.toudou.ch
Les refuges de la PSA recherchent pour ces animaux un nouveau, un véritable foyer.
KIKI - Gatta europea, femmina castrata, cerca una nuova casa. Sezione PSA Locarno e V. MaggiaTel. 091 859 39 69 - Fax 091 859 38 45
Trouvé
Délaissé
SPIKE - Joli chien croisé bouvier-basset né en 2010. Très gentil, joueur et vif, il s’entend bien avec chiens et chats.Section PSA Nyon La CôteTél. 022 361 61 15 (10h-12h et 14h-18h)
Délaissé
Rinunciata
Abandonné
Trouvée
Rinunciata
Abandonné
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