Mémoire de maîtrise és Sciences Economiques UMEHE :
Présenté par Monsieur Magatte BABOU
Etudiant en 4 e Année de Sciences Economiques
OPTION :Gestion des entreprises
Directeur de stase
Mme Eveline BAUMANN chercheur
économiste à 1’ ORSTOM
Directeur de Mémoire
Monsieur Jean Pierre BEAULIEU
agrégé en Gestion , enseignant
à la FASEG, Directeur de I’IFACE
Année unive&aire 96 / 97
ALHAMDOULILAHI RABILHALAMINA
Je dédie ce travail :
- A mon père, qui m’a inculqué le goût des études et de la réflexion
prospective,
- A ma mère, qui a su donner à mon éducation une dimension
complémentaire
- A mon cousin Singar FALL, qui, son soutien à la fois moral et financier m’a
permis de surmonter toutes les difficultés rencontrées dans la formation
universitaire
- Avec une pensée pieuse à mon frère feu Moustapha BABOU qui nous a
quitté le 15 juin 1’996, que la terre de Touba lui soit légère.
- Enfin à tous les parents et amis dont le soutien et l’affection ne m’ont jamais
manqué tout au long de mes études.
Après ce modeste travail de mémoire de fin de 2”’ cycle. je présente toute mi
gratitude à :
- Monsieur Jean Pierre BEAULIEU, agrégé en Gestion, enseignant à la
FASEG et directeur de I’IFACE. Son soutien et ses conseils ne m’ont jamais
manqué tout au long de ce travail. Son encadrement m’a été bénéfique,
- Madame Evelyne BAUMANN économiste - chercheur à I’ORSTOM qui a
guidé mes premiers pas de recherche. Sa rigueur et son expérience m’ont
poussé au pragmatisme.
- Mon camarade Romain BADJI avec qui je travaillais dans le cadre de cette
étude.
-Tout le personnel de I’ORSTOM BeE-air. Mon séjour à I’ORSTOM m’a
permis de côtoyer des gens sociables.
- Monsieur Jules DIALLO de la scolarité de la FASEG qui m’a facilité la
phase préparatoire de l’enquête.
- Sergent - chef Abdoulaye BABOU, de tout son soutien
- Monsieur Mamadou SARR, ingénieur hydraulique, de ses conseils
- Monsieur Sadékh BABOU de la Sen - Sécurité
- Mon ami et frère AbdoulayeTacko FALL, étudiant en 48me année
de Physique - Chimie
- Tous mes amis de la faculté : Pape Seydou BASSE, Codé DIASSE,
Falilou DIOP, Boubacar BATHILY, Serigne THIAM, Abdou Aziz THIAM,
Birane SOCK, Paul François Niokhor DIOUF, Oumar DIAGNE, Modou Ndiaye
DIAW, Moussa BA, Bara SECK, Gorgui FALL, Saloum DIOP, Samba DATH,
Robert BATHIA, Norbert TUEGUENE
- Mon ami Makhtar SYLLA commerçant au quartier K.S. Louga
- Tous mes frères et soeurs : Thiouba, Dior, Abdoulaye, Amy, Daouda,
Bauly, Dial, Yeulbou, Aida, Allé, Sadekh, Massamba, Soukèye MBAYE,
Ndèye Ngoné SARR, Fate DIOP, Alassane TOURE, ma chère Ngoné BA,
Fate THIAM.
- Tous ceux qui m’o?t soutenu dans les études.
PREAMBULE
INTRODUCTION GENERALE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . l 1
Ière PARTIE : PROBLEMATIQUE ET’EXPERIENCES PRECEDENTES
CHAPITRE I : Problématique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._............. 4
CHAPITRE II : Expériences précédentes : l’opération « Maîtrisards ».... 7
1) Les stages en entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2) La création de petites entreprises : « volet SONAGA ».......... 12
3) L’encadrement des PME - PMI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2ème PARTIE : PRESENTATION DE L’ENQUETE MENEE AUPRES DE CERTAINS
DIPLOMES DE LA FACULTE DES SCIENCES ECONOMIQUES ET
DE GESTION DES PROMOTIONS 91 - 92 - 93.
INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
CHAPITRE I : Méthodologie de l’enquête . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .._................. 16!
CHAPITRE II : Les concepts et les définitions.. ....................................... 18
INTRODUCTION.. .............................................................................................. 18
1) La population occupée : les actifs occupés.. ............................ 18
2) La population en chômage : les chômeurs.. ............................. 20
CHAPITRE III : Analyse des données de l’enquête.. ............................... 21
INTRODUCTION.. .............................................................................................. 21
TABLEAU 1 : Répartition des enquêtés selon la promotion et le sexe.. ............. 22
TABLEAU 2 : Répartition des enquêtés se,lon la promotion et la situation
matrimoniale.. ............................................................................... 23
TABLEAU 3 : Relatif au stage.. .......................................................................... 25
TABLEAU 4 : Relatif à l’emploi.. ......................................................................... 26
TABLEAU 5 : Répartition des enquêtés selon la promotion et les concepts socio-
économiques.. ............................................................................... 27
CONCLUSION GENERALE.. .............................................................................. 31
ANNEXES
BIBLIOGRAPHIE
Ce document constitue une version provisoire d’une étude réalisée par l’auteur en
collaboration avec I’ORSTOM dans le cadre d’un stage de 4 mois, allant du 1”’ avril
au 31 juillet 1997. Le thème de cette recherche s’intitule : « l’ajustement au
quotidien : les diplômés de Dakar ». Le thème de ce mémoire, l’insertion des
diplômés de la faculté des sciences économiques et de Gestion dans la vie active,
en constitue une partie.
II me serait beaucoup plus judicieux de porter votre attention sur la taille de
l’échantillon étudié. En effet, l’étude porte sue une population de trente (30)
enquêtés.
Cependant, l’auteur reste seul responsable des idées développées dans ce
mémoire.
iNTRODUCTIONGENERALE
Les pays du tiers monde, l’Afrique en particulier, connaissent des perturbations L
socio - économiques sans précédent qui ont des répercussions. entre autres sur le
marché de l’emploi.
Le chômage est au cœur de la crise mondiale. C’est un truisme d’affirmer que le
problème du chômage est un des principaux défis auxquels est aujourd’hui
confrontée l’immense majorité des pays du globe : industrialisés ou pas, développés
ou en développement, riches ou pauvres.
Le problème prend un relief particulier dans des pays comme le Sénégal, par le
nombre de ceux en sont victimes, l’angoisse de ceux en sont menacés, l’inquiétude
des jeunes dont non seulement il obscurcit l’horizon mais détruit les projets et enfin
les inégalités et la pauvreté qu’il provoque en les aggravant. Ainsi le chômage en
général, celui des jeunes en particulier, est un facteur de désagrégation sociale qui
constitue une lourde menace pour l’avenir du pays.
Parmi les différents aspécts du chômage dont souffrent les jeunes du Sénégal, il en
est certains, qui pour des raisons diverses, font l’objet d’attentions particulières de la
part des observateurs nationaux et: à ce titre, interpellent souvent plus que de
raison les pouvoirs publics. C’est le cas, entre autres, du chômage des diplômes
d’études supérieures (D.E.S).Ceci n’est pas loin de constituer, aujourd’hui, la
préoccupation majeure de parties importantes des populations sénégalaises, au’
niveau des zones urbaines notamment.
II n’est pas tout à fait utile de s’interroger, dans le cadre d’une optique
opérationnelle sur le bien fondé des différentes attitudes en perspective à l’égard de
ce problème. En effet, il y entre sans doute une bonne part de mythes et
d’exagérations. II est en revanche important de fixer clairement les idées sur cette
question avec des données quantitatives suffisamment précises pour permettre une
mesure exacte de l’évolution et de la situation préiente du phénomène.
Le chômage des maîtrisards est un problème sont les origines remontent a plus
d’une vingtaine d ‘années. Comme tout déséquilibre, il est le résultat d’une inégalité
durable entre deux grandeurs, en l’occurrence l’offre et la demande d’emploi des
diplômés d’études supérieures. Leurs volumes est les structures n’arrivent* plus à
concorder, entraînant de ce fait une utilisation incomplète de catégories de plus en
plus larges de demandeurs d’emploi.
Le fléau trouverait sans doute ses racines dans le manque de débouchés du fait des
déséquilibres entre les programmes d’enseignement existants et les perspectives
d’emploi offertes aux « maîtrisards » se détériorent d’une manière lente mais
régulière.
Cette situation s’explique :
l D’une part , par le fait que les politiques mises en place après les
indépendances se sont révélées inadéquates par rapport aux besoins
économiques du pays,
l Et d’autre part, par les programmes d’ajustement structure1 entamés depuis
les années 80 préconisant la réduction des effectifs de la fonction publique
qui recrutait la plus grande proportions des diplômés de la FASEG dans
tous les secteurs de l’économie nationale pour mesurer le degré du
chômage de ces diplômés. Pour ces raisons une enquête menée auprès de
ces diplômés qui permettrait de suivre l’évolution du phénomène se justifie
à plus d’un titre.
Cette enquête est effectuée en collaboration avec Mme Eveline BAUMANN
économiste à l’institut Français de recherche scientifique pour le développement en
coopération (ORSTOM cf. annexes).Bel - air - Dakar dans le cadre de son
programme de rattachement : l’ajustement au quotidien : les jeunes diplômés à
Dakar.
Le plan de ce travail sera donc le suivant : une première partie de notre étude
portera sur la problématique et les expériences précédentes en matière d’insertion
des diplômés d’études supérieures.
Une seconde partie sera consacrée à une analyse des résultats de l’enquête en
cour pour mesurer l’évolution de la situation. ,.
3
CHAPITRE I
Les pays africains souffrent à la fois de sous - scolarisation et de sur - scolarisation. .
Ce constat est également vrai pour le Sénégal. Prenons l’exemple des diplômés
d’Universités. Alors que les pays de i’OCDE comptent, chaque année, 112 nouveaux
diplômés de l’enseignement supérieur pour 100.000 habitants, il n’y a que 20 au
Sénégal. En même temps, le nombre de diplômés peut paraître excessif. Car non
seulement le coût d’un diplômé de I’UCAD - DAKAR. UCAD ~ CREA 1997, (45 pages
+ annexes). Mais de plus, le marché de l’emploi ne peut absorber qu’un nombre
limité de diplômés. Ceci explique que plus de 18% se retrouvent au chômage. Et
parmi ceux qui sont intégrés dans la vie professionnelle, un sur quatre se dit sous -
employé.
Il convient d’insister sur le fait que le chômage des diplômés progresse dans des
proportions inquiétantes, et la durée du chômage semble être de plus en plus
longue. Des sources font état de 500 maîtrisards en sciences économiques et
juridiques qui dés 1982 se regroupent en une association, le regroupement des
maîtrisards chômeurs.
Quant à la durée moyenne du chômage des diplômés, elle était de vingt (20) mois
en 1985Si des données récentes relatives à cette population font défaut, on sait
qu’en 1991, la durée moyenne du chômage était de 36 mois pour l’ensemble des
demandeurs d’emploi (République du Sénégal, Direction de la statistique et de la
prévision , 1991 : 66).
Le chômage des diplômés de la faculté des sciences économiques et de gestion
mérite toute l’attention des décideurs à plus d’un titre. II représente un gaspillage
important, le coût unitaire du diplôme universitaire étant, par exemple de 43 millions
de F cfa , dépenses sociales comprises (A. DIAGNE et G. DAFFE....) .De plus de
nombreux jeunes soucieux de s’intégrer dans le monde du travail risquent de quitter
le Sénégal, ce qui entraînerait pour le pays une perte inestimable en ressources
humaines.
4
Face à un environnement de plus en plus difficile, les universités africaines se
trouvent confrontées à trois séries de problèmes :
l La rareté des ressources ;
l le conflit entre les missions définies par la tutelle et les moyens mis en
œuvre ;
l l’absence d’une planification marketing.
La banque africaine de développement (BAD) remarque que l’une des plus
importantes dimensions du problème de gestion de l’enseignement dans bon
nombre de pays africains est l’ambivalence entre la logique d ‘une gestion
décentralisée (au niveau des Universités elles - mêmes) et la pression en faveur
d’un contrôle centralisé ‘au niveau des Etats). A cet égard, il semble qu’il est urgent
de privilégier une gestion des institutions de formation plus axée sur la
décentralisation et la participation.
Jusqu’ici, peu d’attention a été accordée aux compétences en gestion des
gestionnaires africains de l’enseignement d’une part, et d’autre part à la
communication déficiente entre le niveau supérieur de la planification (au stade
gouvernemental) et le niveau inférieur (au stade de l’institution de formation, la
faculté).
A ce titre la B.A.D souligne que le haut degré de décentralisation de l’enseignement
en Afrique a non seulement donné lieu à des réactions plutôt lentes face aux
besoins mais aussi a contrecarré la mobilisation de ressources communautaires et
la participation des collectivités et freine les efforts visant à adapter les problèmes
d’enseignement aux conditions et aux besoins locaux et régionaux.
La B.A.D poursuit en faisant remarquer qu’une analyse approfondie des lacunes de
l’encadrement au niveau de la planification et de la gestion de l’enseignement en
Afrique fait ressortir deux difficultés essentielles. Ces difficultés sont liées d’une part
à la formation des gestionnaires et des planificateurs et d’autre part à la base des .,
informations sur lesquelles sont fondées les décisions relatives à la planification et à
5
la gestion de l’enseignement. Les informations que les fonctionnaires détiennent et
qui servent de base pour la planification et pour la prise des décisions sont souvent
incomplètes, dépassées ou non concevables.
h
C’est à dessein que nous avons jnsisté sur l’analyse de la B.A.D que nous
partageons entièrement tant elle correspond à la réalité des universités africaines,
Mais pour la plupart des universités africaines se pose un problème de fond, celui
de l’institution face à ses différents publics. Comme on l’a souligné lors du séminaire
sur le « Marketing des services des institutions (1) : l’élaboration de toute politique
Marketing passe nécessairement par la connaissance des publics dont dépend
l’institution.
(2) Projet UNEDILAF : Séminaire sur le marketing des services des
institutions : CESAG - Dakar - 24 - 28 Juillet 1989.
Institutions participantes : CIGE, CESAG, IPD / AC , IPD / AOI , IFAP.
Avec le désengagement de l’état, conséquence des programmes d’ajustement
structurel, l’université, devant la rareté des ressources de la tutelle (Etat), semble
curieusement bénéficier d‘une autonomie qu’il conviendrait de gérer. En d’autres
termes, elle doit désormais générer elle - même des ressources, affronter le
marché.. .
II y a eu dans le passé quelques actions menées par I’Etat dans le but d’insérer des
diplômés. L’action communément appelée opération Maîtiisards fera l’objet du 2e
chapitre de cette première partie.
CHAPITRE II : 1.1:s I~\~EI?II~Nc:l~S I~l?kEI>I3J?I3 :
L’opération « maîtrisards » de 82
.
IN'fRODOCTION '
Vers le milieu de l’année 1982, l’état avait décidé d’entreprendre une action spéciale
et de grande envergure pour favoriser l’insertion des diplômés d’études supérieures
(D.E.S) titulaires de maîtrise en Droit ou en économie dont le chômage commençait
à prendre d’inquiétantes proportions.
Cette opération, placée sous l’égide directe de l’ancienne Primature, a officiellement
démarré au mois d’Août 1982, après concertation d’usage avec les partenaires
sociaux aux premiers rangs desquels les organisations d’employeurs.
Elle comportait trois volets distincts :
0 Les stages en entreprise,
l la création de petites entreprises,
l et l’encadrement-des PME - PMI.
Ce volet de l’opération obéissait à une double logique : il devait permettre
l’imprégnation de D.E.S aux réalités de l’entreprise sénégalaise et donner
également aux chefs d’entreprises l’occasion de juger sur pièce des connaissances
et capacités de travail des jeunes maîtrisards. Deux objectifs dont la réalisation
devait avoir pour effet d’abattre le mur d’incompréhension et de vaincre la réticence
réciproque entre les chefs d’entreprises et les maîtrisards.
C’est cette double logique qui explique les conditions qui seront contestés plus tard
des deux côtés dans lesquels ce volet de l’opération a été mis en œuvre .
En effet, la convention dite de stage qui liait le chef d’entreprise et le stagiaire, avec
une double approbation (Primature et Ministère de l’emploi) stipulait expressément,
entre autres clauses. d’une part que le stagiaire était placé en dehors du champ
d’application du code de travail et d’autre part qu’au terme du stage, l’employeur
n’avait aucune obligation d’embauche à l’égard du stagiaire qui, en principe devait
retrouver son ancienne situation. On considérait que le stage effectué était censé
améliorer les qualifications professionnelles et faciliter ainsi la future insertion du
diplôme dans la vie active. II est facile de relever que ces clauses, qui sont toutes
sans grande conséquence s’il ne s’agit que des stages d’imprégnation et constituent
des obstacles difficilement franchissables quand on veut les transformer, dans les
faits et après coup, en stages d’insertion dans l’entreprise.
II faut noter que ces stages n’étaient gratuits ni pour les entreprises ni pour I’Etat.
Une allocation forfaitaire et nette d’impôts et taxes de 80.000 F CFA était versée à
chaque stagiaire par le chef de l’entreprise de stage. L’Etat accorde à l’entreprise,
sur pièces justificatives, une ristourne égale à 25.000 F CFA, soit 31,25 % de
l’allocation totale. Chaque stage était prévu pour durer douze (12) mois.
C’est seulement à quelques semaines de l‘arrivée du terme des stages des premiers
maîtrisards placés que l’état, inquiet de la situation difficile qui attendait alors les
maîtrisards en fin de stage, exprima clairement aux chefs des entreprises d’accueil
son souhait que ces derniers examinent sérieusement les possibilités d’embaucher
les stagiaires à la fin de leur stage.
La demande fut, il faut le souligner, généralement mal accueillie par les chefs
d’entreprises. Certains chefs d’entreprises n’étaient pas loin de considérer cette
opération, avec le recul, comme un piège dans lequel I’Etat les aurait enfermés.
Les négociations qui s’ensuivirent furent particulièrement difficiles, l’état étant obligé
de reconnaître au préalable avoir commis, pour le moins , quelques erreurs
d’appréciation.
Les chefs d’entreprises s’estimaient à bon droit de fixer seuls les conditions dans
lesquelles ils pouvaient embaucher leurs stagiaires dans le cas où ils consentaient à
8
le faire. Les maîtrisards, quant à eux, exigeaient des conditions d’embauche en
rapport avec leurs qualifications professionnelles qu’ils considéraient comme d’un
niveau élevé. Les pouvoirs de négociation de ces différents partenaires étaient,
même si certains d’entre eux l’ignoraient. extrêmement inégaux. L
Mais ce sont les effets des clauses des stages qui entraînèrent les plus graves
conséquences. En effet, du fait de la clause de non obligation d’embauche contenue
dans les conventions de stage, les maîtnsards ont dans leur stages. II en
considéreront que les résultats n’auraient aucune conséquence particulière sur leur
avenir professionnel. Les chefs d’entreprises eux - mêmes estimaient que leur temps
pouvait mieux s’employer dans les activités effectives de leurs entreprises que dans
l’encadrement de maîtrisards qui n’étaient finalement que des « visiteurs » appelés à
repartir.
Au résultat, on se rendra compte que les chefs d’entreprises et maîtrisards auront
conclu à la confirmation de leurs « thèses », qui avaient motivé leurs préventions de
départ. C’est dans ces circonstances défavorables que s’engagèrent les
négociations citées plus haut entre I’Etat et les entreprises de stage, pour
l’embauche définitive des maîtrisards - stagiaires. Elles furent extrêmement longues
et laborieuses car ayant débuté au mois d’Août 1983, elles ne furent officiellement
bouclées qu’au mois de Mai 1984.Ceci après une période de dix (10) mois au cours
de laquelle la direction de l’emploi sera contrainte de consacrer la plus grande partie
de ses activités au « Sauvetage » de ce projet.
Ce sauvetage ne fut possible que grâce ‘à la bonne volonté et à la compréhension
des chefs d’entreprises qui, une fois les critiques passées, acceptèrent dans leur
majorité de faire place à leurs maîtrisards.
Les principales données concernant ce volet sont indiquées ci - dessous.
Tableau no I : Données finales ( au 31 Mai 1984)
0
LIBELLES * EFFECTIFS POURCENTAGES
1. Stagiaires ayant participé à ce volet
II. Stagiaires embauchés par l’entreprise
II. Stagiaires embauchés par une
autre entreprise
IV. Stagiaires ayant quitté l’opération
V. Stagiaires totaux ayant été finalement
embauchés dans le cadre de ce volet
VI. Stagiaires totaux non embauchés dans le
cadre de ce volet
166 100,00
104 62,60
13 7,80
4 2,40
117 70,5
49 29,50
Le taux final de réussite indique dans le tableau no I est un taux brut qui doit être
épuré par soustraction de l’effectif des maîtrisards ayant quitté l’opération sans
laisser de traces mais dont certaines indices fondent à penser qu’ils ont trouvé une
solution, selon eux, plus satisfaisante à leurs problèmes d’insertion (continuation
d’études, embauches directes par des entreprises non concernées par ce
volet....).Le taux net final s’élève en conséquence à 72,2 %.Ce chiffre est le quotient
relatif du nombre total de stagiaires embauchés suite à l’opération (117) et l’effectif
net de stagiaires restes dans l’opération (162).
Cependant, cette performance aurait pu être beaucoup plus importante si la
négociation de l’embauche des maîtrisards en fin de stage n’avait buté contre des
obstacles majeurs nés des circonstances dans lesquelles ce volet de l’opération
avait été lancé.
10
Ainsi, nombre d’employeurs dont les entreprises se débattaient dans des difficultés
économiques graves avaient accepté, malgré tout, de participer à l’opération, dans
le souci d’aider I’Etat à stopper provisoirement l’évolution du chômage des
maîtrisards. L
c
De même. beaucoup de « petites affaires » (pour ne pas dire des boutiques) avaient
accepté de prendre en charge des stagiaires alors que, manifestement, il était
patent qu’elles étaient loin d’avoir la pleine utilisation d’un titulaire du baccalauréat,
à plus forte raison celle d’un titulaire de maîtrise de l’enseignement supérieur.
L’on peut également invoquer le cas de stages qui s’étaient mal engagés, par suite
de désaccords ou d’incompatibilités d’humeur initiaux entre employeurs et stagiaires
et pour lesquels on ne devait pas raisonnablement s’attendre à des résultats positifs.
Enfin, encouragés sans doute par la relative modicité du coût du stagiaire et
désireux de répondre efficacement à l’appel de I’Etat, certains chefs d’entreprise
n’avaient pas hésité à offrir 5,6 ou 7 postes de stage au maîtrisards. Cela ne
signifiait pas qu’ils disposaient au niveau de leurs entreprises d’autant de postes de
travail, bien au contraire.
II importe de souligner que quelques employeurs ont montré une mauvaise volonté
manifeste de répondre à l’appel de I’Etat, ce qui fonde au demeurant, à douter de
leur totale bonne foi, quand ils ont accepté d’accueillir des stagiaires. C’est le cas,
principalement, des employeurs libanais et de la plupart des très rares employeurs
privés sénégalais qui avaient pris part à l’opération.
Sur le plan financier, le coût de ce volet s’élève à nettement moins du montant
théorique de 159,360 millions de F. C.F.A produit de l’allocation mensuelle de
80.000 F CFA par le nombre initial de maîtrisards bénéficiaires (166) et par la durée
normale des stages douze (12) mois. En effet, tous les maîtrisards ne sont pas
restés dans l’opération pendant les douze mois prévus, pour les diverses raisons
indiquées précédemment.
11
On indiquera cependant, que sur la base de ce coût total théorique, la part à la
charge de I’Etat s’élèverait à 49,800 millions de F. CFA et celle à la charge des
entreprises 109,560 millions de F CFA.
2 - &a créa&iofi de petites erttreprises
Dans le cadre de sa politique de promotion des opérateurs économiques sénégalais
dans certains secteurs, I’Etat avait également demandé à la Société Nationale e
Garantie, d’Assistance et de crédit (SO.NA.GA) de faciliter l’insertion de jeunes
maîtrisards dans des circuits économiques en rapport avec leurs compétences.
Ce volet de l’opération, plus connu sous le nom de « volet SONAGA » (ou
improprement, « volet emploi non salarié » ), avait pris la forme d’un programme de
_ création de petites sociétés cogérées par deux ou plusieurs maîtrisards. En raison,
entre autres, de son originalité par rapport aux pratiques qui avaient cours jusque là,
ce volet fut indiscutablement le plus célèbre de tous , tous au moins auprès de
l’opinion publique.
Des projets de petites -entreprises furent financés dans les branches de la
boulangerie, du commerce de gros et du transport intra - urbain.
La SONAGA reçut de l’état, à titre de fonds de soutien, une dotation d’un montant
égal à 388 millions de F. CFA, fonds de garantie compris, pour boucler le
financement de l’ensemble du programme, soit 1 .184,2 millions de F.CFA au total.
Les principales données de ce volet sont regroupées dans le tableau no II ci - après.
II en ressort que 107 maîtrisards furent inséré par le biais des 47 sociétés qui furent
finalement créées, le nombre d’emplois induits s’élèvent quant à lui à 378.
Le coût final moyen par maîtrisards inséré s’élève à un peu de 11 millions de F. CFA
(exactement 11.067.289 F. CFA)
II semble que le programme ait été sur le strict plan financier, une bonne affaire pour
la SONAGA si l’on en juge par les taux de remboursement déjà atteints :55 % du
12
total à la date du 31 Décembre 1984. soit moins de 30 mois après le démarrage du
programme lui - même.
II fut également un succès pour le nombre important de maîtrisards qui purent ainsi
être insérés dans l’économie, ce qui, était, faut - il le rappeler, le principal objectif
initialement recherché.
Tableau no II : Données finales du volet et SONAGA
Nombre de Nombre de Nombre Nombre Nombre
Branches d’activité sociétés rlaîtrisards :otal de d’emplois d’emplois
par Société maîtrisards induits crées
Commerce 11 2 22
Transport 13 3 39
Boulangerie 23 2 46
‘otal toutes branche 47 107 378 (a) 485(a)
(a) II n’a pas été possible d’en donner le détail par branche d’activité.
Ce troisièmement et dernier volet était confié. pour sa réalisation, à la société
nationale d’Etudes et de Promotion Industrielle (SONEPI) .II trouvait sa justification
dans la constatation selon laquelle les petites et moyennes entreprises sénégalaises
souffraient très souvent d’un manque de cadres compétents, dans les domaines
administratif, juridique, économique et financier notamment, capables de leur
permettre de moderniser notablement leur méthodes d’organisation et de gestion.
13
Le principe du projet consistait à placer des maîtrisards auprès des chefs de P.M.E -
P.M.1 , à titre de conseiller en gestion. leur rémunération étant intégralement prise
en charge , de façon plus ou moins directe. par la SONEPI.
Cet organisme avait bénéficié d’une dotation de 92 millions de F. CFA de la part de
I’Etat, pour lui permettre de supporter le coût financier du volet (20 millions de F.
CFA seulement furent finalement utilisés).
Sur les 29 maîtrisards initialement retenus, 14 seulement étaient encore en service
au 31 janvier 1984, les 15 autres ayant démissionné, changé d’option ou été
licenciés en cours de route. II semble qu’à la fin de I’annéel984, 5 ou 6 maîtrisards
seulement pouvaient être considéré comme réellement insérés dans les entreprises.
Ces données chiffrées laissent apparaître les difficultés jamais réellement
surmontées que la SONEPI a rencontré dans la mise en œuvre de ce volet qui
n’était pas le plus facile, compte tenu des caractéristiques institutionnelles et de
I’Etat d’esprit régnant dans le milieu des PME - PMI sénégalaises. Le taux final de
rejet, qui est ici fort élevé (plus de 80 %), est sans doute à la mesure de la vigueur
encore grande des réflexes, apparemment d’auto - défense plus ou moins
consciente. Ces réflexes conduisent ces secteurs de transition à exclure tout corps
jugé étranger, surtout -quand son introduction est le résultat d’une mesure
administrée et dont le bien - fondé n’a pas dû paraître toujours évident pour les
responsables des PME - PMI concernées.
On doit signale: cependant que les résultats chiffres indiqués ci - dessus sont
contestés à la fois par la SONEPI et par les diplômés eux - mêmes , du fait
d’appréciations différentes des situations d’emploi des maîtrisards dans le cadre de
ce volet. Une étude d’évaluation reste, ici également, toujours à faire.
La seconde partie qui analysera les résultats de l’enquête menée auprès de certains
maîtrisards nous permettra d’en voir clair.
14
IN‘fRODOC‘fION
L’inscription des jeunes diplômés de l’enseignement supérieur doit Intéresser les
chercheurs nationaux et mérite une attention particulière compte tenu de son
importance et, ses conséquences socio-politiques.
La plus récente étude, à mes connaissances, sur les diplômés économistes et
gestionnaires date de 1985 (direction de l’emploi 1985) après «l’opération
maîtrisards ». Cette étude faite par la direction de l’emploi a consisté, comme nous
l’avons montré dans la première partie, en une évaluation des résultats de
l’opération.
Quinze ans après, les diplômés de l’enseignement supérieur ne font plus l’objet
d’attentions spécifiques de la part de I’Etat.
Face à ce manque d’informations sur le devenir des diplômés, nous avons consacré
cette deuxième partie du mémoire à la recherche de données statistiques dans le
cadre d’une enquête auprès de maîtrisards de la faculté des sciences économiques
et de Gestion.
Nous présentons d’abord, dans un premier chapitre, la méthodologie de l’enquête,
ensuite le deuxième chapitre portera sur les concepts socio - économiques. Et enfin,
dans un troisième chapitre, nous allons analyser, d’une manière succincte les
données de l’enquête.
15
Ce travail a été effectué en collaboration avec Mme Evelyne BAUMANN,
économiste chercheur à l’Institut français de recherche scientifique pour le
développement en coopération (ORS’TOM). II entre dans le cadre du programme :
l’ajustement au quotidien, les diplômés de Dakar. L’étude s’appuie sur des données
collectées auprès des diplômés.
La phase préparatoire a été effectuée dans la période du 07 au 18 avril 1997 auprès
du service de scolarité de la faculté sur l’autorisation du doyen,
le professeur KASSE. Cette collecte s’est heurtée à un certain nombre de difficultés
(voir remarques en annexes).
Elle nous a permis de recenser un certain nombre d’adresses réparties comme suit :
entre les trois promotions ciblées par notre étude : 85 adresses pour 90 - 91 ;
79 adresses pour 92 - 93 du fait de la session unique d’octobre conséquence de la
longue grève des étudiants.
L’enquête s’est limitée à Dakar seulement parce que regroupant la majeur partie des
diplômés. L’enquête emploie de 91 montre que pour une population de 5 millions
d’habitants, les élèves et étudiants y représentent 14%. 7% de ces élèves et
étudiants résident à Dakar.
Notre étude s’intéresse principalement aux promotions citées plus haut c’est-à-dire
les trois dernières années qui ont précédé la réforme de l’enseignement supérieur.
L’étude permettra, entre autres, d’actualiser, d’approfondir et d’élargir les données
de l’étude effectuée par la direction de l’emploi sur l’insertion des diplômés en 1985.
L’enquête est réalisée par la méthode de l’interview directe auprès d’un échantillon
de trente (30) maîtrisards. Mais en cas d’absence de Dakar du concerné, un
membre de la famille censé nous donner les informations recherchées est interrogé.
16
Nous avons mis dix (10) jours pour élaborer et tester le questionnaire. Ce
questionnaire comporte trois parties (cf. Annexes) :
- une partie Identification de l’enquête ;
- une partie qui s’intéresse à la formation ;
- et une partie après formation.
II permettra de recueillir des renseignements plus détaillés concernant l’enquête
pendant et après sa formation universitaire.
La première enquête menée en collaboration avec mon camarade Romain BADJI a
duré un mois, du 28 avril au 26 mai. Elle consistait à aller rencontrer les diplômés
chez eux.
Ce travail n’a pas été facile parce que la plupart des personnes recherchées quittent
leur domicile le matin pour se rendre au travail. C’est ce qui nous avait obligés à
faire une annonce au journal « Sud quotidien » le 30/05/97 et le 02/06/97 pour
inviter les concernés à venir nous rencontrer au secrétariat de I’IFACE (annonce cf.
Annexes).
Malheureusement cinq seulement ont répondu à notre appel alors que le transport
était remboursé.
Ce sont ces obstacles qui nous ont obligés à arrêter l’enquête le 19/06/97 pour nous
consacrer à l’exploitation des résultats obtenus avec les trente (30) enquêtes.
Vous pouvez rencontrer parfois dans le 2éme chapitre des initiales tels que Melle XY ;
M. D.D. , etc..., c’est pour ne pas utiliser le nom dans les enquêtes du fait que je
leur avais donné des garanties concernant la confidentialité.
i7
C’est l’enquête emploi de 91 qui nous donne les concepts socio-économiques
utilisés ainsi que leur définition Ici seule la population active va nous intéresser.
La population économiquement active comprend toutes les personnes des deux
sexes âgées de 10 ans ou plus qui sont disponibles, c’est-à-dire la production de
biens et services pendant une période de référence donnée. Par conséquent. les
maîtrisards peuvent être considérés comme étant actifs.
Cette population active englobe :
a) la population occupée (actifs occupés) et
b) la population en chômage (chômeurs).
Elle comprend les personnes ayant un emploi productif continu pendant au moins
(3) mois ou de façon discontinue (à plusieurs reprises), emploi qui couvre la période
la plus longue des occupations durant les 12 derniers mois. C’est ce qu’on appelle
la population occupée habituellement.
A côté de ces occupés habituellement il y a les occupés actuellement. Ce sont les
personnes qui avaient un emploi productif *au cours des sept (7) derniers jours (au
moins un jour). Elles pouvaient être présentes au travail pendant une heure
seulement au cours de la période ou absentes temporairement pour des raisons
telles que congé annuel ou occasionnel, maladie, blessure, etc...
On peut distinguer les principales catégories suivantes :
E#plcOye&fR : c’est celui qui emploie des salariés pour exploiter une
entreprise pouf son propre compte.
18
~)UD~P~)VDfZ~cC : la seule différence entre l’employeur et l’indépendant, c’est
que ce dernier n’emploie pas de salariés.
A9DE jtT/M~~9&L : il travaille pour une entreprise familiale, c’est-à-diie
appartenant à son ménage sans être rémunéré.
SACfZJWE : il travaille pour un employeur public ou privé (y compris les
domestiques). En contrepartie, il reçoit un salaire (une rémunération ou un
traitement) en espèces ou en nature ou les deux à la fois.
SCc/l@RWft : C’est quelqu’un qui a terminé ses études et qui travaille dans
une société où il n’est pas embauché, mais où il cherche plutôt à acquérir une
certaine expérience professionnelle ou à confirmer ses compétences.
Les personnes qui suivent des stages de pré-embauche ne sont pas considérées
comme des salariés mais plutôt comme des stagiaires.
Les étudiants qui n’ont pas encore terminé leur formation ne sont pas considérés
comme stagiaires même s’ils suivent des stages dans des sociétés industrielles, des
banques ou autres établissements de production.
V&CACZRgIQg : est vacataire la personne affectée à une fonction précise
pendant un temps déterminé’moyennant une prime contrairement au volontaire (de
l’éducation nationale) qui est, lui, payé à la fin de chaque mois jusqu’à la fin du
contrat de volontariat.
Ceci nous amène à parler du sous - emploi. Ce concept permet de saisir les
situations intermédiaires entre l’exercice « normal » d’une activité économique
(emploi) et « l’absence » totale ou partielle d’emploi (chômage) pour une période de
référence donnée. En effet, les diplômés occupés peuvent effectuer leur travail dans
des conditions inappropriées, c’est-à-dire non conformes à certaines normes.
19
II existe deux types de sous-emploi : le sous -emploi visible et le sous - emploi
invisible.
C’est ce dernier c’est-à-dire le sous - emploi invisible qui va nous intéresser dans
cette enquête. Ce sous - emploi est caractérisé par une sous - utilisation des+
compétences et un bas niveau de revenu et de productivité.
2 - &a populrttiort eta chôttmge : les cbôn)eurs
Cette deuxième catégorie de la population active englobe deux grandes catégories :
- la population en chômage habituellement est composée des personnes qui
étaient sans emploi productif mais qui étaient disponibles pour un emploi
quelconque la plupart du temps au cours des douze (12) derniers mois. II
s’agit des personnes qui étaient à la recherche et/ou dans l’attente d’un
nouvel emploi (pour celles qui ont déjà travaillé) ou de leur premier emploi
(pour celles qui n’ont jamais travaillé).
- La population en chômage actuellement comprend les personnes qui étaient
sans emploi productif au cours des sept (7) derniers jours (même pas un
jour), mais qui voulaient trouver un emploi quelconque et qui pouvaient
commencer à travailler au plus tard dans un délai de deux (2) semaines. On
distingue les chômeurs qui n’ont jamais travaillé et qui étaient à la recherche
ou dans l’attente d’un premier emploi.
Ils pouvaient.chercher un emploi activement en faisant des démarches (réponses à
des annonces, participations à des tests, recherches de partenaires, etc...) ou
attendre plus ou moins passivement qu’un emploi se présente ce qui relève de
l’utopie (« chômeurs découragés D).
20
L’objectif de chapitre est de présenter les principaux résultats de l’enquête. Il vise à
exposer les difficultés rencontrées par les diplômés enquêtés dans la recherihe du
travail et les modalités de leur insertiôn.
L’emploi et le chômage sont des sujets très sensibles qui intéressent plusieurs
utilisateurs : gouvernement, syndicats, partis politiques, patronat, chercheurs, etc...
Pour cette raison, il paraît important, avant de discuter des résultats, de rappeler au
lecteur que ces résultats n’ont de sens que par rapport aux concepts et définitions
sur la base desquels ils sont produits. Ainsi toute déduction, généralisation ou
comparaison avec d’autres sources, pour être pertinente, doit tenir compte de ce fait
et du champ de l’enquête.
Ces données seront présentées et commentées dans un certain nombre de
tableaux.
Nous allons d’abord nous intéresser au sexe, c’est ainsi que les enquêtes sont
réparties selon le sexe et-la promotion dans le tableau no 1.
La dernière ligne du tableau nous donne la moyenne d’âge des enquêtés et nous
permet, en comparant, de voir si les étudiants terminent leur formation sanctionnée
par une maîtrise, plus jeunes que dans le passé.
21
TABLEAU No 1 : Répartition des enquêtes selon le sexe et la promotion
I Promotion 91 92 93 TOTAL ,
Sexe L
’ Masculin 10 L 8 9 27
Féminin 0 2 1 3
Total 10 10 10 30
Moyenne d’âge 27,s 26 27,8
On constate qu’il existe 27 hommes enquêtés contre 3 femmes. Ce nombre réduit de
femmes est due à un certain nombre de raisons dont deux nous paraissent plus
importantes.
- Certaines sont devenues mères de familles et vieent hors de Dakar au
moment de l’enquête,
- d’autres, par contre, selon les informations données par leur famille,
travaillent dans les régions. L’exemple de Melle XY (non enquêtée) qui
travaille depuis 93 à Matam est patent.
Même si la moyenne d’âge est plus importante chez les enquêtés de la promotion 93
comme nous le montre la dernière ligne du tableau, nous constatons que les
diplômés d’aujourd’hui sont relativement jeunes par rapport à leur aînés de la
faculté.
Après la répartition par sexe, nous allons nous intéresser à la situation matrimoniale
des enquêtes comme l’indique le tableau no 2 ci-dessous.
22
TABLEAU No 2 : Répartition des enquêtes selon la situation matrimoniale et la
promotion
I I
Promotion Promotion 91 91 92 92 93 93 Total Total
Situation Situation i’ i’
matrimoniale matrimoniale
Célibataire Célibataire 9 9 7 7 8 8 24 24
Marié 1 3 2 6
Total 10 10 10 30
Nous constatons que quatre (4) seulement des enquêtés dont une femme sont
mariés. Les autres sont toujours célibataires.
Mais nous ne nous sommes pas intéressés aux raisons qui les ont poussés à rester
célibataires.
Ce sont ces deux tableaux qui résument la première partie du questionnaire. Les
deux dernières parties nous donnent des renseignements sur les activités de
l’enquête pendant et après la formation universitaire. Ces renseignements seront
présentés en détail dans les tableaux qui suivent en tenant compte des stages et
des emplois définitifs et contractuels.
Intéressons nous d’abord à la formation parce que certains étudiants s’inscrivent
dans des écoles de formation parallèlement à l’inscription à la faculté. Parmi nos
trente enquêtés, neuf ont eu chacun au moins un diplôme de l’enseignement
supérieur professionnel en plus de la maîtrise. Le plus souvent ce sont des diplômes
de comptabilité (DEC ou DSC) ; des diplômes de spécialisation après la maîtrise
comme le DESS, des diplômes d’ingénieurs, etc...
Concernant les stages pendant la formation, huit seulement des trente enquêtés ont
obtenu leur maîtrise sans avoir l’occasion d’effectuer le moindre stage. Ces stages
sont le plus souvent des stages « pédagogiques » qui permettent à l’étudiant,
23
surtout quand il a opté pour la gestion, de présenter un rapport de stage à la place
du mémoire de fin de cycle. Ce stage leur permet , disent-ils, d’acquérir une certaine
expérience professionnelle qui pourrait faciliter leur insertion.
C’est après la formation que l’étudiant s’intéresse davantage à la vie active avec la
recherche du travail qui passe le souvent par les stages. Des données concernant
ces stages et emplois seront exposées ci-dessus. C’est le tableau no 3 qui concerne
les stages après la formation.
Sur les 30 enquêtes, 16 ont eu à effectuer des stages après la maîtrise. Certains ont
trouvé du travail sans passer par des stages de pré-embauche, d’autres, par contre,
n’ont jamais eu le moindre stage et sont toujours en chômage.
24
TABLEAU No 3 : RELATIF AUX STAGES
TiYzqTT / avant
le 1”’ stage
(en mois)
6
7 34
8 0
Total I
155
- 12 0 5 2
8
2 5 2 20 3 3
1 1
2 1
70 30 23 20 3 23
Le nombre total de stages effectués par ces 16 enquêtes est de 23 soit
en moyenne 1,44. Les diplômés trouvent très difficilement du stage après une
attente parfois plus longue que la durée même du stage.
La durée moyenne de l’attente d’un stage est de 8,9 mois et que ce stage dure en
moyenne 4,17 mois.
25
Certains diplômés trouvent du travail au bout d’un certain nombre de stages.
Intéressons-nous maintenant à l’emploi dans le tableau no 4.
TABLEAU No 4 : RELATIF A L’EMPLOI L
Numéro 1”’ emploi 2”“” emploi 3”“” emploi Total l
emploi
Attente Durée Attente Durée Attente Durée
(en (en (en (en ( en (en
mois) mois) mois) mois) mois) mois)
Temps
disponible
43
47
49
48
57
70
59
75
67 l
8 12 0 16 0 19* 3 55
26
22 9 11 0 24* - 1 - 2 1 44
23 46 25* - - - - 1 1 71
24 4 4 0 , 63 / - i 2 1 71 ,
Total 523 378 32 245 20 123 41 1362
N.B. : le signe * signifie que l’enquêté a trouvé en fin de compte en emploi définitif.
Sur les 25, 12 ont un emploi définitif, les autres n’ont que des emplois contractuels à
durée déterminée.
Le nombre total d’emplois est de 41 pour les 25 enquêtés soit en moyenne 1,64 ;
ce qui veut dire que chacun a au moins une fois travaillé.
La durée moyenne d’attente avant le 1”’ emploi est égale à 21 mois. Ce temps est
nettement inférieur à celui de l’enquête emploi de 91 qui est de 36 mois.
Le temps total disponible pour ces 25 enquêtés est de 1362 mois alors que le temps
occupé est égal à 746 mois, soit un taux d’occupation de 55%. II y a une sous
utilisation du temps disponible.
Le tableau no 5 nous donne la répartition des enquêtés selon la promotion et les
concepts socio-économiques définis plus haut.
TABLEAU No 5 : Répartition des enquêtés selon la promotion et les concepts
Promotio Salariés Stagiaire Vacataire Indépendan Employeu Total
n t r
91 8 0 0 0 0 2 10
92 4 1 0 2 2 1 10
93 6 0 1 0 0 3 10
Total 18 1 1 2 2 6 30
27
Parmi les salariés 12 sur 18 ont un emploi définitif et il y a 2 qui travaillent à
l’étranger plus précisément en Guinée.
Une femme qui travaille à Kaolack et qui a obtenu du travail grâce à son diplôme
d’ingénieur statisticien obtenu en 1988 bien avant sa maîtrise.
Une personne qui, malgré sa formation universitaire sanctionnée par une maîtrise en
économie, est employée comme secrétaire dans une société privée. Son cas, parmi
tant d’autres, met en évidence le sous-emploi des diplômés de l’enseignement
supérieur.
Parmi les 6 chômeurs, 2 ont leur D.E.A (diplôme d’études approfondies), l’un à la
faculté des sciences économiques et de gestion, l’autre à l’institut des sciences de
l’environnement (1.S.E). Le taux de chômage ici est de 20%.
Malgré l’inadéquation de la formation (ce sont les enquêtés qui le disent), il y a
quatre diplômés (indépendants et employeurs) qui gère leur propre affaire, soit
séparément, soit en collaboration comme c’est le cas de M. DD et M.F.C qui ont
ouvert un cabinet conseil en informatique.
Ils travaillent presque tous dans des domaines directement liés à la formation reçue
mais après, disent-ils, une formation plus ou moins pratique au niveau de
l’entreprise et ils sont payés certains mêmes bénéficient de certaines indemnités.
Signalons que les relations, les Co*nnaissances sont toujours nécessaires pour la
recherche de travail, les enquêtés que j’ai’rencontré ne me démentiront pas, ils ont
tous avoué qu’il faut des relations avant d’introduire une demande dans une
entreprise.
Les difficultés rencontrées dans la recherche du travail sont nombreuses, « il n’y a
que des problèmes » répond un enquêté.
28
Ces difficultés sont, entre autres :
- Sans aucun doute, la première difficulté, c’est l’étroitesse du marché de
l’emploi qui ne peut plus absorber la quasi totalité des diplômés de
l’enseignement supérieur. h
- Le manque d’expérience professionnelle qui est indispensable parfois pour
trouver un emploi. Comment on peut demander à un diplôme qui vient de
finir sa formation une expérience d’au moins trois ans par exemple ?
- Ils disent que les entreprises ne tiennent pas les promesses mentionnées
dans les annonces notamment le profil, leur désir d’une compétition
objective. Les relations sont privilégiées au détriment de la compétition. Le
manque de soutien peut aussi être un handicap à la recherche de travail,
comme l’a affirmé la mère d’un enquêté en répondant à la question no 7 voir
questionnaire :
« Manque de soutien, son frère ne travaille pas ». Ceci montre qu’il faut au
moins un parent qui travaille pour qu’on puisse bénéficier de ses
connaissances, de ses relations dans le milieu des affaires.
- Les entreprises de la place préfèrent recruter des gens qui sortent des
écoles supérieures de formation au lieu d’engager des « maîtrisards » qui,
selon les dirigeants, coûtent cher.
- Parfois, certains diplômés remettent en question leur formation. La
formation, disent-ils, n’est pas adaptée aux besoins du marché. « Des
responsables d’entreprises ont du mal à mettre le « maîtrisard » à la
disposition d’un département à cause de la formation qui est trop
générale ».
A.M.S.Y de poursuivre, nous les « maîtrisards », nous avons des
connaissances dispersées dans tous les domaines, nous connaissons un
peu de tout, nous n’avons pas de domaine précis ».
29
- L’Etat ne recrute plus. II joue de moins en moins son rôle de régulateur
économique ; son action vise essentiellement à appuyer l’entreprise privée.
Le chômage des diplômés est donc le corollaire de ces difficultés qu’ils ont eu le
plus souvent à rencontrer dans la vie6actrve.
Qu’est ce qui pourrait faciliter donc l’insertion des diplômés de la faculté des
Sciences économiques et de Gestion ?
C’est en concluant avec des propositions que nous allons essayer d’apporter des
réponses à cette interrogation. En effet, nos enquêtes ont été riches en information,
mais le temps qui nous était imparti dans le cadre de ce mémoire ne nous permettait
pas d’exploiter toutes les données, tout en sachant aussi qu’il est toujours possible
de faire autrement.
30
Le chomage des diplômés de l’enseignement supéneur est au cœur de la crise au
Sénégal. En effet, l’étroitesse du marché de l’emploi et l’inadaptation des
programmes d’enseignement au besoin du marché font que les étudiants après leur
formation affrontent difficilement la vie active.
L’enseignement est trop théorique à l’université, en général et à la FASEG en _
particulier. Ce qui fait que les connaissances pratiques des diplômés se trouvent
limitées. II faut donc adapter le contenu des enseignements aux besoins du marché,
II faut mettre l’accent sur les stages en entreprises pour que le diplôme puisse
acquérir une certaine expérience déjà pendant sa formation. Le système de
parrainage des étudiants par des entreprises peut être envisagé. En d’autres
termes, une entreprise peut prendre en stage un étudiant et aussi prendre en charge
une partie de ses frais d’étude afin que ce dernier vienne travailler chez elle plus
tard lorsqu’il aura fini ses études.
La formation doit inciter à I’entreprenariat. La spécialisation est nécessaire dans la
formation pour permettre au diplôme, même s’il ne trouve du travail de s’auto-
employer. Comme le préconise M. Fréderico Mayor directeur général de I’UNESCO
(Soleil du 2/4/1997 : « l’Afrique se concerte à Dakar )>) : « l’université doit cesser
d’être un milieu où l’on apprend à apprendre pour devenir un milieu où l’on apprend
à entreprendre ». L’université doit cesser de former pour elle-même.
- L’Etat doit se lancer dans une autre « opération maîtrisards » mais dans une
collaboration avec le patronat sénégalais, beaucoup plus sérieuse que celle
de 82 où I’Etat n’avait pas respecté les clauses de départ concernant les
stages en entreprise.
- Faciliter l’accès à certaines écoles de formation telles que le CESAG, le
COFEM, etc...
31
- Oser embaucher les diplômés même s’ils n’ont pas d’expérience.
L’expérience n’est jamais acquise avant la pratique.
- Surtout ne pas penser que le travail n’existe qu’à Dakar. .
Apres la maîtrise, le diplôme,doit migrer dans les autres régions qui
commencent à accueillir les ONG (organrsations non gouvernementales) et
les groupes d’intérêt économique (GIE).
Les autorités de ce pays doivent orienter leur réflexion vers les mécanismes qui
pourraient faciliter l’insertion des diplômés surtout de l’enseignement supérieur. Si
de pareilles mesures ne sont pas prises, on peut se poser des questions sur l’avenir
de l’intelligentsia du Sénégal, mais aussi sur le développement du pays sans la
présence de ses têtes pensantes dans les instances de prise de décision.
Je ne saurais terminer ce travail sans vous inviter à réfléchir sur cette petite
interrogation : comment faire de l’université un milieu où l’on apprend à entreprendre
pour faciliter l’insertion de ses diplômés dans la vie active ?
32
-
PRESENTATION DE L’ORSTOM c
1 L’ORSTOM
ORSTOM est le sigle de l’Institut Français de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération qui a son siège à Paris. au 213. rue la Fa>-ette. F. 75380 Paris cedex 10. Téléphone (1) 43 03 77 77 , Fax (1) 4s 03 OS 39.
1.1 HISTORIOUE
C’est en 1937, sous le gouvernement de Léon BLUM, que fut exprimée pour la première fois l’idée de créer un organisme capable de promouvoir la recherche dans les colonies. La loi du 11 octobre 1943 constituera l’acte officiel de naissance de cet organisme. Comme toutes celles votées sous Vichy, cette loi sera annulée, à la libération, puis validée par une ordonnance du Gouvernement provisoire de la République Française le 24 novembre 1944. Ainsi donc était créée une organisation scientifique propre, ” nécessité d’urgence, condition de la mise en valeur, exemple à donner, lumière à faire jaillir pour éclairer la route ” Office de la Recherche Scientifique et Technique outre-mer, 1’ORSTOM
. connaîtra trois principales mutations liées à des réformes. - La première eut lieu en 1953 à cause des difficultés financières liées à la création d’un fonds commun. - - La deuxième portera, en 1960, sur la scission de la recherche agronomique et la lutte contre le démantèlement pour un statut national. - La troisième. enfin’ surviendra en 1984. Le décret du 5 juin, de la même année, “ portant organisation et fonctionnement ” du nouvel office traduisait à la fois une mise à jour et une continuité : l’office devient Institut Francais de Recherche Scientifique pour le Dé\:eloppement en Coopération- tout. en gardant le sigle ORSTOM qui acquiert une valeur nominale.
G
1.2 ORGANISATION
L’organigramme de l’Institut montre une structure à cinq démembrements liés et hiérarchiquement configurés comme suit :
Les organes de décision qui ont à leur sommet un conseil d’administration dirige par un président de conseil, un directeur général et un secrétaire général ; L
6 .
Les organes opérationnels qui sont divisés en cinq départements animés par des directeurs délégués assistés de conseils de département. Les organes de réalisation de la recherche que sont les Unités de Recherche constituées par des programmes de recherche ;
Les organes d’orientation et d’évaluation que sont le conseil scientifique. les commissions techniques, et les délégués géographiques. (voir page suivante)
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I . .
, I
1.3 L’ORSTOM : VUE D’ENSEMBIJ$
L’ORSTOM : Institut français de recherche scientifique pour le développement en coopération. est un établissement public français à caractère scientifique et technologique, placé sous la tutelle des ministres chargés de la Recherche et de la Coopération. -
.
Depuis plus de 50 ans, il conduit des recherches sur les milieux intertropicaux qui sont devenus des références internationales.
11 propose à ses partenaires du Sud et aux auteurs du développement des programmes et des résultats sur quatre grands thèmes :
- Environnement et grands écosystèmes océaniques. aquatiques et terrestres - agriculture en milieux tropicaux fragiles ; - environnement et Santé - hommes et sociétés en mutation.
Il propose également ses capacités de diagnostic et d’expertise aux organismes publics et privés français, étrangers ou internationaux.
Ces recherches sont conduites en coopération avec des institutions du sud, en fonction de choix scientifiques et techniques associant partenaires français et étrangers.
L’ORSTOM participe au renforcement des capacités scientifiques du Sud par la formation à la recherche et par des appuis scientifiques.
L’Institut comprend : _
- cinq départements pluridiscipiinaires qui élaborent et mettent en oeuvre des programmes qui sont exécutés par des équipes relevant de 38 unités de recherche.
Ces départements sont :
Le département Terr&Océan--4tmosphère TOA Le département Eaux Continentales’ DEC Le Département Milieux et Activités Agricoles MAA Le Département Société-Développement-Urbanisation SDU
Le département Santé DES
- sept commissions scientifiques qui évaluent régulièrement le déroulement des programmes et la carrière des chercheurs qui les exécutent. Elles regroupent plus de 40 disciplines.
En 1995. le budget général de 1’0rstom était de 1 096 millions FF. L’effectif total de I’Orstom était. en 1996, estimé à 2 158 personnes dont 1 582 titulaires. (annexe 1) Le dispositif de I’ORSTOM est de plus de 40 implantations réparties dans une trentaine de pays dont le Sénégal
II - L’ORSTOM AIJ SENEGAL L 1
2.1 -ADRESSE
ORSTOM - Institut Francais de Recherche Scientifique pour le Développement en Coopération. Tel : 32.34 SO- Dakar/Hann - BP. 1386 Dakar (Sénégal) Fax : 33.43.07
2.2 - DOMAINESD'INTERVENTION
Installé à Dakar depuis 1949. ses travaux initiaux qui consistaient à l‘inventaire des ressources naturelles du milieu sahélien ont beaucoup évolué en ce sens que les cinq (5) départements scientifiques de 1’ Institut y sont à présent très opérationnels. De concert avec le gouvernement sénégalais, plus de quarante cinq (45) programmes de recherche sont en cours de réalisation ou en phase de démarrage. Ces programmes sont orientés vers la régénération du patrimoine culturel, la gestion du milieu marin, l’amélioration des cultures en vue de l’autosuffisance alimentaire. la santé, la croissance, la démographie et l’urbanisation pour ne citer que celles-ci.
250 agents (chercheurs, ingénieurs et techniciens) sont chargés de l’exécution de ces programmes et sont répartis en plusieurs implantations ORSTOM
- le centre de Hann qui comprend les laboratoires de Nutrition, de population et santé. de pédologie, de primatologie, d’ornithologie, d’écologie, d’hydrologie etc...
- le centre ORSTOMASRA de Bel-air qui comprend les laboratoires de microbiologie. de nématologie. de géographie, de génétique. des sciences sociales. de paludologie, de bio- pédolo$e. des sciences humaines etc...
- La station de Mbour qui. non seulement s’investit dans la Zoologie mais aussi dans la sismologie. Elle est en même temps un observatoire géophysique et sismique.
- le CRODT : Centre de recherche océanographique de Dakar-thiaroye de l’ISR4. Il est orienté vers l’océanographie, la Télédétection et I’Hydrobiologie :
- l’Institut Pasteur qui un laboratoire de Virologie et d’Entomologie médicale.
10
Par ailleurs, fidèle au volet coopération de sa mission, I’ORSTOM demeure en dépit de ses autres activités. un centre de formation et de perfectionnement. A ce titre. plusieurs chercheurs et cadres de l’institut participent de diverses manières aux enseignements de l’Université Cheikh Anta Diop. Cette contribution se traduit par : L
* .
- des animations de cours dans certains facultés ou écoles de formation
- l’encadrement des étudiants préparant , leur thèse de Doctorat, leur thèse de DEA ou leur mémoire de maîtrise comme il a été le cas pour nous qui avons passé un mois à 1’ Administration.
- l’accueil de stagiaires dans certaines structures ou départements de I’ORSTOM.
. 11
Malgré la disponibilité et la bonne volonté des agents administratifs de la FASEG,
nous avons eu à noter quelques problèmes d’organisation interne. Ce qui a
contribué à rendre difficile notre travail.
Nous pouvons déjà noter :
- Conflit de compétence entre le service des archives et le service de la
scolarité. Le premier estime que les procès verbaux d’admission des
étudiants devraient être gardés à son niveau pour les besoins de la
classification des dossiers. Ce qui n’est pas le cas.
- Manque de coordination entre ces deux services. L’archiviste ne sait pas si
les dossiers d’inscription des étudiants pour les années ciblées sont à son
niveau ou pas.
- Manque d’études sur l’insertion des diplômés de la FASEG. Ce qui nous fait
jouer le rôle de précurseur.
- Les dossiers des étudiants ne sont pas classés selon les promotions de
sortie. Le même dossier de l’étudiant est utilisé pour ses études de DEA.
D’où la perte de sa trace immédiate dans les dossiers de maîtrise.
- Les dossiers sont placés dans une pièce poussiéreuse, jamais nettoyée et
sont éparpillés partout.
- II n’y a pas de fichier où serait transcrites les coordonnés des étudiants. Ce
qui met à jour le manque de suivi des étudiants après leur diplôme.
- Les procès-verbaux ne sont pas classés ni entretenus. Ce qui fait que
jusqu’à présent nous ne parvenons pas à mettre la main sur le
procès-verbal 92 -93.
- Les procès-verbaux et les dossiers des étudiants des années antérieures à I la réforme sont encore mélangés et éparpillés dans les différents guichets.
- Absentéisme et retard prononcés des agents administratifs de la FASEG.
D’où un travail très informel (Rendez-vous manqué, ou chasse poursuite).
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Al% TRES IMPOR’fANY : A
« Maîtrisards » économistes et gestionnaires, que faites-vous ?
L’insertion des jeunes mérite toute l’attention des observateurs nationaux. Ceci est
particulièrement vrai lorsqu’il s’agit des diplômés de l’enseignement supérieur.
Or, peu d’informations sont disponibles sur ces diplômés. Voilà pourquoi nous
souhaitons faire, en collaboration avec I’ORSTOM, une étude sur l’insertion des
diplômés de la faculté des sciences économiques et de gestion (FASEG).
Notre étude cible les promotion 91, 92, et 93. Tout diplôme concerné est prié de
contacter
Romain BADJI et Magatte BABOU au secrétariat de I’IFACE (FASEG - UCAD)
du 02 au 09 juin dans la rn-atinée (500 francs assurés pour le transport)
ou appeler au 24.80.16 entre 12 h et 14 heures.
Nous vous remercions d’avance.
IDENTIFKATION .
No d1nterview : Date de hhterview :
Nom : Date et lieu de naissance : Nationalité :
Sexe : •l Masculin
Activité du père :
Prénoms :
Situation matrimoniale
cl Féminin
Activité du tuteur :
FORMATION */ ..
1. Année d’obtention de la maîtrise : 2. Option : Session : 3. Vous êtes titulaire de quel(s) autre(s) diplôme(s) de l’enseignement supérieur ?
Diolômes Année
4. Avez-vous travaillé [stage(s) ou autres emplo$%)] pendant votre formation universitaire ?
.
q NON q OUI (tableau ‘*Pendant formation universitaire”)
Si non, avez-v.ous essayé de trouver un travail ?
0: NON
0 OUI Par quels moyens ? (Pour l’emploi le plus important)
OBSERVATIONS:
OCCUPATION
5. Votre maîtrise a-t-elle contribué à votre promotion dans votre lieu de travail ? (Pour ceux qui ont trouvé un emploi pendant la formation universitaire ?)
q NON
q OUI Comment ?
6. Avez-vous travaillé après votre formation universitaire ?
q NON
q OUI (tableau “Aorès formation universitaire”)
Si non, avez-vous essayé de trouver un emploi ?
.nOUl Par quels moyens ? (Pour l’emploi le plus important)
7. Quelles difficultés avez-vous rencontrées dans la recherche d’emploi ? -
8. Quels sont vos projets à moyen et long terme ?
9. Selon vous, qu’est ce qui pourrait faciliter l’insertion des diplômés de l’enseignement supérieur ?
OBSERVATIONS :
NOM : Prénoms :
Durée
OCCUPATION PENDANT FORMATION (Stages & autres emplois)
Type d’oc- cupation
Lieu Fonction
- r Mise en relation
Recherche d’emploi
,
Remarques
- r Indemnités
Rémunération
Transport Autres
- l-
Observations
1 - Commissariat Général à I’emplqi / Primature/ Ministère de I’Economie, des
Finances et du Plan. Direction de la-prévision et de la statistique, 1991.
« Enquête emploi, sous-emploi, chômage en milieu urbain » avril - mars,
Rapport définitif, 104 pages.
2 - Commissariat Général à l’emploi, 1985 « L’insertion des diplômés dans
la vie active »
3 - CORREA, Danielle A. C, juin 1996 « l’insertion des diplômés dans les marchés
de Dakar » 100 pages. Mémoire de maîtrise UCAD Faculté des
Lettres et Sciences humaines. Département de Philosophie.
4 - MAGNE (A) ‘et DAFFE (G), 1997 « Rendement interne et coût d’un diplôme à ‘1
I’UCAD », CREA / FASEG / UCAD, janvier, 65 pages.
5 - DIOP, Saliou, 1991 « Le Marketing des institutions africaines de Gestion »,
AIMAF, Abidjan
Journal de l’économie no 68 Lundi 28 avril 1997
Journal le Soleil du mercredi 12 février 1997
Journal le Soleil du 02/04/1997 « l’Afrique se concerte à Dakar ».