n°128 auToMne 2009
La main dans tous ses états Soin – art du massage –
culture bio – escalade – langue des signes
Revue Weleda 1282 Revue Weleda 128 3
34
Editorial
La REVUE WELEDA est éditée par les Laboratoires Weleda – BP 152 – 68331 Huningue Cedex – Tel. 03 89 69 68 00 – www.weleda.frElle paraît en France depuis 1960. Sa fréquence de parution est actuellement de 3 numéros par an : au printemps (vers Pâques), en automne (vers la St-Michel) et en hiver (vers Noël). Elle est distribuée gratuitement sur abonnement. Pour l’obtenir, il vous suffit d’adresser votre demande par le biais du site internet www.weleda.fr dans la rubrique contacts/nos publications ou par e-mail au [email protected] ou encore en vous adressant aux Laboratoires Weleda – Service Consommateurs – BP 228 – 68332 Huningue Cedex – N° Consommateurs : 0 811 02 5000 (coût d’un appel local) de 9h30 à 12h–14h30 à 17h en précisant votre nom et votre adresse complète. Chaque auteur est respons able de ses propres articles. Toute reproduction de texte, d’illustration ou de photo doit faire l’objet d’une demande auprès de Weleda.
Rédactrice en Chef : Danielle Friedrich. Mise en page : René Uhlmann. Photos : PhotoAlto, Ardelaine/Getty Images, Frédéric Furgolle, Pascal Faivre-Pierret, Egal, Michael Peuckert, Martin Barraud, Irmin Eitel, Jutta Klee, Tomasz Markowski, Goodshoot/Corbis, Chickenstock, FAC, Ewa Brozek, Denise Bellon/AKG Images, David Broglin, archives Weleda.
Sommaire
Eloge de la mainChaque jour, nos mains effectuent une multitude de
gestes routiniers, sans que nous ayons à y penser. Elles
savent ce qu’elles ont à faire et nous y sommes habitués,
cela n’a apparemment rien d’étonnant. Pourtant, le fait
même d’avoir des membres supérieurs, doués à la fois
d’une telle mobilité, d’une telle sensibilité au toucher et
d’un tel pouvoir d’expression est un fait unique, un trait
de génie de l’évolution.
Sans les mains, nous n’aurions pas prise sur la matière. Sans les mains, nous
ne pourrions pas saisir, dans tous les sens du terme. En palpant, manipulant
les choses, elles nous renseignent sur des aspects de la réalité auxquels notre
vue, qui glisse sur les choses, n’accède pas. Elles sont « l’instrument de la
connaissance réelle » selon le Dr Claude Verdan, que nous présentons dans
notre article « La main, c’est l’homme ».
Outils de la relation par excellence, elles nous permettent d’établir le contact
avec autrui de mille manières. En signe de salut, nous nous serrons la main.
A l’origine, cela signifiait venir sans armes, se présenter en ami. Dans le cadre
des mesures officielles contre la contamination de la grippe A H1N1, l’on
déconseille ce geste en phase de pandémie. Mais espérons qu’une fois passé le
pic d’alerte, nous garderons cette belle tradition.
Sensibles et réceptives, nos mains sont capables de procurer du bien-être, en
particulier à travers le massage. Bien entendu, il faut des mains expertes pour
exercer cet art millénaire en professionnel. Mais une ouverture à l’Autre et
quelques gestes simples suffisent pour se faire du bien en famille, en couple
ou entre amis, nous vous invitons à les découvrir. Où se pose la main, se porte
le regard, l’attention, la conscience : dans nos jardins et au sein du laboratoire,
certaines opérations sont effectuées à la main, plus fine et précise que la
machine, afin de garantir le degré de qualité que nous nous sommes fixé.
Nous vous en révélons quelques aperçus. Quand il n’y a plus que les doigts
pour s’accrocher à la vie : découvrez les exploits de Romain Desgranges, sportif
de l’extrême. Enfin, lorsque l’écoute et la parole font défaut, l’expressivité des
mains devient l’outil principal du langage : vous trouverez, en fin de revue, le
récit de l’intégration réussie des collaborateurs sourds chez Weleda.
Pour la Rédaction Danielle Friedrich
1620
6 FAIT MAIN
Chaque produit Weleda est l’aboutissement d’un long processus d’élaboration qui commence dans la nature. Cosmétique, diététique ou pharmaceu-tique, il est le fruit de milliers de gestes effectués de main d’homme.
10 LA MAIN, C’EST L’HOMME
Chaque jour, nous effectuons une multitude de gestes parfaitement orchestrés, souvent sans y penser. nos mains savent ce qu’elles ont à faire. une réflexion sur la main, trait de génie de l’évolution, qui a fait de nous des humains…
16 SE FAIRE MASSER À L’ESPACE WELEDA
décollage en douceur entre les mains expertes d’une « magicienne » de cet art millénaire qu’est le mas-sage. Beaucoup de personnes viennent ici pour poser leurs « valises » que sont leurs tensions et retrouver un corps neuf, plus léger. Cet automne, vous pouvez gagner des massages à l’espace Weleda.
20 POUR LA BEAUTÉ DE VOS MAINS
la sécheresse, le froid, les lavages fréquents et les produits ménagers mettent vos mains à rude épreuve. Pour préserver leur beauté et leur jeu-nesse, prenez-en soin régulièrement. elles méritent autant d’attention que votre visage.
26 DE L’OR ENTRE VOS MAINS
leur couleur révèle leur origine solaire. Sécrétées au cœur de graines et de fruits, les huiles qu’emploie Weleda pour le massage concentrent en elles toute l’énergie du soleil. entre vos mains, elles devien-nent les alliées incontournables de votre bien-être.
30 DES MAINS POUR PARLER
« a deux mains », c’est le nom du programme d’intégration et d’évolution professionnelle conçu par Weleda pour ses collaborateurs sourds avec le concours du milieu associatif de la surdi-mutité. un projet social d’envergure, en accord parfait avec la philosophie humaniste de Weleda et les principes du développement durable.
6
2620
30
Revue Weleda 128 5
C’est une première
mondiale : la Suisse
est le premier pays
à avoir inscrit les
médecines complé-
mentaires dans sa
constitution, grâce à
une écrasante majorité de « oui » lors
de la consultation populaire du 17 mai
2009. La médecine anthroposophique,
la phytothérapie, l’homéopathie, la
médecine traditionnelle chinoise
et la neural thérapie sont désormais
reconnues et remboursées par le
régime général d’assurance maladie.
Actualités
17300, c’est le nombre de femmes qui se
sont inscrites à cette course mythique qui
s’est déroulée le 13 septembre à Paris. Cette
année, Weleda y accueillait les participantes
sur son stand avec des coachs sportifs, offrait
des massages effectués par une centaine de
masseurs kinésithérapeutes et organisait
des conférences sur le soin des seins pour les
sportives. Une équipe de plus de 80 coureuses
des filiales Weleda française, allemande et
brésilienne participait à la course. Retrouvez-
les sur www.weleda-sport.fr
LA PARISIENNE 09 : LE SPORT ET LA FÊTE
MÉDECINES ALTERNATIVES : LA SUISSE DONNE L’EXEMPLE
Du 7 septembre au
31 octobre, jouez sur
www.weleda.fr et
gagnez une
écharpe Ardelaine 100%
pure laine vierge
écologique et
solidaire, qui vous
protègera pendant
la saison froide.
Pour vous aider
à lutter contre les
désagréments de l’hiver,
Weleda élabore des
médicaments
homéopathiques
et phytothéra-
piques, en
vente en
pharmacie.
CET AUTOMNE,OSEZ LE NATUREL !
Weleda France, dont le personnel féminin repré-
sente près de 70% des effectifs, fait construire une
crèche d’entreprise pour les enfants de ses salariés,
près de son siège, à Huningue (Haut-Rhin). Le
bâtiment entièrement écologique, dont la première
pierre a été posée en mars 2009, sera opérationnel
à la rentrée 2010, avec une capacité de 25 berceaux.
UNE CRÈCHE D’ENTREPRISE POUR WELEDA
DE L’ARNICA POUR L’HOMME DE FERPascal Faivre Pierret, qui compte parmi
les meilleurs triathlètes français,
vient d’être sélectionné pour les
championnats du monde d’Iron-
man à Hawaii : une épreuve
de force qui porte bien son
nom, « l’homme de fer »,
avec 3,8 km de natation,
180 km de cyclisme et 42
km de course à pied .
Coach de l’équipe alsa-
cienne de Weleda pour la
Parisienne, il ne jure que
par L’HUILE DE MASSAGE
À L’ARNICA WELEDA : « pour
ses vertus relaxantes, sa tex-
ture, et son odeur que j’adore !
Je l’utilise très souvent avant
le coucher, en automassage ou
en massage par ma compagne qui
est kinésithérapeute. » Retrouvez son
témoignage sur www.weleda-sport.fr
Jeu concours Weleda
Revue Weleda 128 7
La qualité Weleda
fait mainfait mainfait main
chaque produit Weleda est l’aboutissement d’un long processus d’élaboration qui commence dans la nature.
6
Revue Weleda 1288
La qualité Weleda
Revue Weleda 128 9
La terre est plus qu'un substrat inerte, elle est le berceau de la vie. Pour cultiver la vie du sol et produire des plantes saines, Weleda recourt aux méthodes de la bio-dynamie. Depuis toujours.
Lqualité des produits Weleda com-
mence dans la terre, berceau de la vie.
Dans nos jardins de plantes médici-
nales et aromatiques, nos jardiniers
accordent un grand soin à la prépara-
tion des sols avant les semis. Pour obtenir des
plantes saines, il faut un sol vivant et sain. C’est
pourquoi, depuis toujours, nous pratiquons
la méthode de culture bio-dynamique pour
régénérer les sols et entretenir leur fertilité.
Parce que nous pensons que pour des pro-
duits destinés au soin et au traitement des
maladies, il est préférable de renoncer à tout
engrais chimique, pesticide, ou autre produit
phytosanitaire.
Nous cultivons actuellement 260 variétés
de plantes différentes, dans nos jardins princi-
palement situés en France, en Allemagne et en
Suisse, beaucoup d’entre elles en petites séries,
pour nos médicaments de type homéopathique.
Semis sous serre dans des terrines spéciales,
repiquage des jeunes pousses une à une dans
des plaques multipots, plantation des pousses
une à une en pleine terre, binage et désherbage
réguliers, toutes ces opérations minutieuses
se font à la main.
Où se pOse La main, se pOrte Le regard, L’attentiOn, La cOnscience
Nos récoltes se font aussi à la main. « Il existe
des machines à récolter, que nous pourrions
utiliser sur les grandes parcelles, par exemple
pour le calendula. Mais lorsqu’il s’agit de ne
récolter que les fleurs, la machine ne sait pas
le faire, elle laisse toujours un bout de tige. A la
main, on est beaucoup plus précis, on brise le
capitule là où il faut. » explique Pierre Kappler,
Responsable des cultures chez Weleda France
et Weleda Suisse. Les fleurs de calendula de
nos jardins entrent dans la composition de
médicaments et de produits cosmétiques pour
les peaux sensibles et les bébés.
Pour la récolte des plantes sauvages comme
l’oxalis, la pétasite, la mercuriale ou l’écorce de
viorne aubier, dont nous avons besoin pour
certains médicaments, il faut aussi qu’un
œil exercé accompagne le geste du cueilleur.
Localiser les espèces végétales, reconnaître
la bonne variété, choisir les bons spécimens,
et savoir s’arrêter à temps pour permettre
à l’espèce de se renouveler sur le site pour
l’année suivante… Ces opérations requièrent
des connaissances en botanique et donc un
personnel qualifié.
Le prOLOngement d’une aLchimie natureLLe
Une fois cueillies, les plantes fraîches
sauvages ou cultivées chez nous sont achemi-
nées au laboratoire pour y être préparées le
jour-même, afin de ne rien perdre de leur quali-
té. Après un nouveau contrôle d’identification,
elles sont triées à la main et lavées s’il s’agit
de racines. Pour l’arnica, dont nous récoltons
chaque été 800 kilos à 1,5 tonnes dans le Sud
des Vosges avec l’aide d’une association locale
de cueilleurs professionnels, notre service
récolte fait aussi appel à des renforts dans l’en-
treprise pour venir à bout des masses de plantes
à trier, une à une, dans le temps imparti. « Le tri
est nécessaire pour éliminer tous les éléments
étrangers comme les graminées ou les feuilles
basales de l’arnica, souvent abîmées. Lors de
cette opération, nous perdons en moyenne
12 à 15% de la récolte en poids. » explique
Francis Kempf, Responsable des récoltes
de Weleda France. Ensuite, les plantes sont
coupées ou broyées entre des meules de pierre,
Chaque produit Weleda est l’aboutissement d’un long processus
d’élaboration qui commence dans la nature. Cosmétique, diététique
ou pharmaceutique, il est le fruit de milliers de gestes effectués de main
d’homme avant et pendant la phase industrielle de sa production.
avant d’être acheminées au service « macé-
rations » où vont être réalisés les extraits de
plantes. Là aussi, beaucoup d’opérations sont
effectuées manuellement : pesées, mélanges,
filtrations…Mais nous sommes au cœur du
laboratoire, et par mesure d’hygiène, les mains
sont gantées, il n’y a plus de contact direct
avec la substance.
Nous réalisons tous nos extraits nous-
mêmes, ce qui nous permet d’en maîtriser
parfaitement la qualité. Les procédés employés,
issus de la grande tradition pharmaceutique
font appel à divers paliers de chaleur : macéra-
tion à froid pour les plantes fraîches, infusion
pour les parties tendres et décoction pour les
parties les plus dures des plantes séchées… Cela
continue jusquà la torréfaction, la carbonisation
pour obtenir un charbon végétal – d’écorce de
bouleau, par exemple – et même l’incinération
à très haute température, lorsqu’il faut recueillir
les cendres d’une plante.
Chez Weleda, ces processus sont conçus
comme le prolongement d’une alchimie qui
commence au sein de la nature.
TexTe : danielle FRiedRiCh. PhoTo : MiChael PeuCkeRT
Revue Weleda 12810 Revue Weleda 128 11
Essai
Comment expliquer que l’être humain, partant du stade animal le plus élémentaire, ait eu un jour l’idée de créer un piano et d’y laisser courir ses doigts pour y jouer une suite de Bach ou un air de blues ? Par quelle nécessité la sélection naturelle, la lutte pour la vie, aurait-elle amené l’homme à se faire musicien ?
pour que nos mains nous rappellent à quel
point nous ne serions rien sans elles… Même
les moins habiles d’entre nous disposent
tous (dans la mesure où aucune circonstance
tragique ne les a privés de leur usage) de ces
instruments prodigieux, doués d’un grand
savoir-faire et d’une grande sensibilité, que
sont les mains.
La main, trait de génie de L’évOLutiOnA l’aube de l’humanité, tandis que la forme
humaine se redressait peu à peu à la verticale,
ses mains et ses bras se dégageaient du tronc et
se libéraient du sol, affranchissant l’homme des
formes animales. N’ayant plus à porter le corps,
les membres supérieurs de l’homme ont pu se
consacrer à d’autres tâches. Comme l’a exprimé
David le Breton dans son Eloge de la marche1 :
« la verticalisation et l’intégration de la marche
bipède ont favorisé la libération de la main et
du visage. Ces milliers de mouvements rendus
disponibles ont élargi à l’infini les capacités
de communication et la marge de manœuvre
de l’homme sur son environnement et contri-
bué au développement de son cerveau. » Très
mobile, capable de s’orienter dans toutes les
directions de l’espace, la main est douée d’une
infinité de mouvements et de possibilités de
préhension grâce à une multitude de petits os,
muscles et articulations.
Fasciné par cette partie du corps sous tous
ses aspects scientifiques et artistiques, le
professeur Claude Verdan, grand spécialiste de
la chirurgie réparatrice de la main et fondateur
du Musée de la Main de l’Homme à Lausanne,
écrivait : « il faut cinq éléments pour réaliser
toutes les variantes des gestes préhensifs. Ce
nombre est nécessaire et suffisant – comme
disent les mathématiciens – pour obtenir les
indispensables combinaisons de prises, qui font
de la main ce merveilleux organe par lequel il lui
a été donné (à l’homme, n.d.l.R.), la puissance de
domination sur toutes les autres créatures (…) »,
pour le meilleur et pour le pire, comme nous le
savons. « Le cerveau, certes, est bien l’organe
principal de tout individu évolué (…) mais
sans la main, il se serait rien, car elle en est le
principal exécutant. »2 A travers son ouvrage
La main de l’homme2, Claude Verdan répond,
un siècle et demi plus tard, à l’appel du poète
Paul Valéry dans son Discours aux chirurgiens3 :
« Je me suis étonné parfois qu’il n’existât pas
un traité de la main, une étude approfondie
des virtualités innombrables de cette machine
prodigieuse qui assemble la sensibilité la plus
nuancée aux forces les plus déliées. »
La main est l’instrument que s’est forgé
l’esprit humain pour modeler une variété
inouïe de formes et transformer la matière.
Comme l’a exprimé le Dr Helmut Hessenbruch,
médecin anthroposophe allemand : « chez
l’animal, les membres restent de simples
instruments du corps, chez l’homme, les mains
sont les instruments de l’esprit. »4
Quelle que soit la puissance de l’esprit
humain, quelle prise aurait-il eue sur le monde
sans le concours de la main ? Toutes les réalisa-
tions de la culture humaine à travers les âges
ont été faites de main d’homme. La victoire
de Samothrace, la Vénus de Milo et toutes les
grandes œuvres de la statuaire grecque antique,
aux mouvements si subtils qu’on en oublie le
poids et la rigidité de la pierre, sont nées des
mains habiles d’artistes inspirés. Il y a aussi
eu les mains des maçons des cathédrales, les
mains des peintres de manuscrits et beaucoup
d’autres. Et les objets qui nous entourent
au quotidien, tables, chaises, lits, assiettes,
couverts, vêtements, aliments, habitations,
routes, machines, voitures, tout cela n’existerait
pas sans la main et son prolongement, l’outil,
dans tous les sens du terme.
La main Qui sent et Qui cOnnaÎt Douées d’une grande sensibilité, nos mains
ne sont pas seulement des organes moteurs
mais aussi des organes tactiles par excellence,
capables d’apprécier la forme des objets, la
qualité de leur surface, leur température… Nos
mains qui saisissent, palpent et manipulent les
choses nous renseignent sur des aspects de la
réalité auxquels notre vue, qui glisse sur les
chaque jour, au lever du lit, c’est le
rituel du matin, la routine des salles
de bain : une multitude de gestes
parfaitement orchestrés, coordon-
nés, que nous effectuons souvent à la
hâte et sans avoir à y penser. Nos mains savent
ce qu’elles ont à faire : tourner des robinets,
ouvrir et fermer des placards, savonner, frotter,
sécher, brosser les dents, appliquer des crèmes,
laits ou huiles, raser ou maquiller avec délica-
tesse et minutie… Puis, c’est l’heure du petit
déjeuner, verser du café dans la tasse, couper,
griller et tartiner des tranches de pain… Nous
prenons et posons une multitude d’objets,
effectuons une grande variété de rotations,
poussées, tractions, et autres mouvements du
poignet, des doigts et de la paume des mains.
Nos mains sont toujours là, à notre service,
c’est normal. C’est banal ? Il suffit d’une simple
égratignure ou de la plus légère courbature
La main, c’est l’homme
TexTe:
danielle FRiedRiCh.
PhoTo:
MaRTin BaRRaud
Revue Weleda 12812 Revue Weleda 128 13
Essai
choses, n’accède pas. C’est par le toucher que
nous pouvons explorer la nature des choses, la
rondeur et le degré de maturité d’un fruit, la
douceur et la fermeté d’une peau, les aspérités
d’une paroi de granit, la solidité d’un noeud, le
tranchant d’une lame, la rugosité d’une lime,
la chaleur d’un biberon… L’historien de l’art
Henri Focillon écrivait au sujet des mains :
« Douées d’un génie énergique et libre, d’une
physionomie – visages sans yeux et sans voix,
mais qui voient et parlent. Certains aveugles
acquièrent à la longue une telle finesse de
tact qu’ils sont capables de discerner, en les
touchant, les figures d’un jeu de cartes, à
l’épaisseur infinitésimale de l’image. Mais les
voyants, eux aussi, ont besoin de leurs mains
pour voir, pour compléter par le tact et par la
prise la perception des apparences. »5
Instinctivement, le petit enfant tend la main
pour découvrir les objets qui l’entourent.
D’ailleurs, saisir n’est-il pas synonyme de
comprendre ? En s’associant aux autres sens,
le toucher participe de façon déterminante à
notre connaissance du monde ambiant et
à notre mode de relation à lui. Finalement, à
travers sa sensibilité profonde, la main consti-
tue, comme l’exprime Claude Verdan, « l’ins-
trument par excellence de la connaissance
réelle »2. Elle est, à ses yeux, si remarquable
dans toute sa globalité qu’il adhère à la formule
du philosophe et savant grec Anaxagore (vers
500 à 428 av. JC) : « La main, c’est l’homme ».
Et il n’hésite pas à affirmer : « Il n’y aurait pas
d’ « homo sapiens » sans « homo habilis » et
ce dernier n’existerait pas sans la main. »2.
Le cœur sur La mainNos mains et nos bras, dont elles constituent
l’aboutissement, sont reliés de part et d’autre
du tronc à la hauteur du cœur et des poumons.
Est-ce un hasard ? Organes qui règlent les
rythmes de la circulation et de la respiration,
ils sont également impliqués dans notre vie
psychique. Comme le fait remarquer le Dr
Norbert Glas, médecin anthroposophe alle-
mand : « nos bras et nos mains rayonnent en
quelque sorte à partir de cette région du milieu
du corps vers la périphérie. »6 Avoir le cœur sur la
main est une expression française qui exprime
une vérité profonde. Nos mains révèlent nos
sentiments, souvent à notre insu : le poing
serré de la colère, les mains qui tremblent
de peur, les doigts qui tapotent d’impatience,
les pouces qui tournent, trahissant l’ennui, et
tous ces gestes qui accompagnent nos discours,
illustrent cette réalité. Selon la manière dont ils
frappent les touches, les doigts du pianiste sont
capables d’exprimer une infinité de nuances du
sentiment. Dans le langage courant, avoir du
doigté, du tact, c’est faire preuve d’une certaine
subtilité, par référence à l’habilité dont sont
capables des doigts exercés.
nOs mains révèLent nOtre êtreLa chiromancie, vieil art divinatoire basé
sur l’inspection des mains, bien que contestée,
repose au moins sur un fait : les mains de
chaque être humain sont uniques. Une réalité
attestée par la criminologie, qui s’est long-
temps basée sur les empreintes digitales pour
identifier un individu.
S’appuyant sur la constitution tripartite de
l’être humain mise à jour par Rudolf Steiner et
sur l’observation de nombreux patients, le Dr
Norbert Glas, dans son ouvrage sur la physio-
nomie des mains6, établit des correspondances
d'un autre type entre les mains et le corps tout
entier. Ne pouvant pas ici développer toute la
richesse de cette conception de l’homme, nous
évoquerons juste quelques exemples. Doués
d’une grande sensibilité, nos doigts prennent
part aux activités du pôle « neuro-sensoriel » de
l’être humain, qui regroupe l’ensemble des pro-
cessus de perception et de conscience. L’index y
tient une place particulière : c’est le « penseur »
parmi nos doigts et le plus étroitement lié à
notre vision. C’est lui que nous portons au nez
ou au front lorsque nous réfléchissons, que
nous tendons pour désigner un objet ou que
nous brandissons pour mettre en garde. C’est
aussi avec l’index que le chasseur, visant le
gibier, appuie sur la gachette au moment oppor-
tun. Comme l’évoque le Dr Claude Verdan : « la
place que les sensations reçues et transmises
par la main occupe dans les circonvolutions
cérébrales est considérable. Elle est plus vaste
que celle de toutes les autres parties du corps
réunies. L’index à lui seul est à cet égard plus
important que tout le membre inférieur. »2
A l’opposé, le pouce, l’ « individualiste » qui
se détache de la ronde des doigts, plus court,
plus large que tous les autres, est aussi le plus
fort. Norbert Glas le met en relation avec
le pôle « chaud » de l’organisme, le « pôle
métabolique » qui regroupe l’ensemble des
processus de la motricité, la digestion, la
croissance, la régénération et la reproduction.
Au plan psychique, c’est le pôle de la volonté.
C’est le pouce qui ferme le poing, où s’exprime
une concentration de la volonté, positive ou
destructrice. Enfin, la paume, le creux de nos
mains, lieu si intime qu’il était indécent d’y
déposer un baiser en public en des temps
plus prudes, lorsque le baise-main – sur le
dos de la main – était encore de rigueur. Que
faisons-nous quand nous serrons la main
d’une personne pour la saluer ? Dans ce geste,
nos paumes se touchent, avec au centre une
zone particulièrement sensible, où se croisent
nos lignes de vie et de destinée… Un geste
devenu banal mais où s’exprime le mystère
de la rencontre entre deux êtres.
savOir et savOir-faireDans nos écoles, l’on se préoccupe surtout
du cerveau de nos enfants, de leur tête, que
l’on veut bien faite. On raisonne en termes de
savoir et l’activité intellectuelle prime sur l’ac-
tivité manuelle, hormis dans certains circuits
spécialisés. Mais si la main, ce trait de génie
de l’évolution, joue un rôle aussi important
dans nos vies et notre relation au monde, notre
système éducatif ne devrait-il pas lui donner
une place de choix dans l’acquisition des
connaissances ? En étudiant le comportement
de groupes d’enfants, le neurologue américain
Frank R. Wilson, auteur d’un ouvrage sur les
rapports de la main au cerveau, au langage et
à la culture humaine7, constatait l’existence
de deux processus cognitifs très différents et
complémentaires, qu’il a appelés le « savoir
des mains » et le « savoir symbolique » ou
l’intelligence en tant qu’information. Certaines
pédagogies, comme celle qu’a imaginée Rudolf
Steiner et qui a été appliquée dès 1919, associent
avec succès ces deux modes d’apprentissage.
Comme l’exprime Henri Dahan, délégué
général de la Fédération des Ecoles Steiner-
Waldorf en France8 : « L’apprentissage de l’esprit
critique par la seule intelligence rationnelle
ignore les différentes formes d’intelligence et
les besoins effectifs de la société moderne en
quête d’intelligences multiples, d’esprit d’ini-
tiative, de singularités et de pouvoir créateur.
Une éducation fondée sur l’accumulation des
savoirs ne tient pas compte des différentes
approches de la connaissance. Savoir n’est
pas connaître. » A travers une large palette
d’activités artistiques et artisanales complétant
les matières scientifiques et littéraires, « chaque
élève est mis en situation d’acquérir par l’ex-
périence une connaissance précise du réel, de
la matière à laquelle il apprend à se confronter.
En exerçant diverses formes d’habileté, il
développe une pensée qui interroge, une pensée
non seulement rationnelle, mais aussi pratique
et sensible. » Le but n’est pas de faire de tous
les élèves de futurs artistes, mais « d’épanouir
les potentialités créatives que chacun possède
dans son enfance, et de transmuer ces richesses
en pierres de construction d’une société en
constante mutation. »
Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces
organes prodigieux que sont nos mains, et
dans lesquels se révèle toute notre humanité.
1. Publié aux Editions Metailie en 2000.
2. dans « La Main de l’Homme – préfiguration d’un musée », éditions du Musée de l’Elysée, Lausanne, 1983. Voir aussi www.verdan.ch
3. discours prononcé le 17 octobre 1938 à Paris, à l’occasion du Congrès de chirurgie.
4. « Die umfassende Bedeutung der Hände », Dr Helmut Hessen-bruch, Verlag der Lebenschule, Bad Liebenzell (D), 1971 (non traduit. La traduction du passage cité a été assurée par la Rédaction).
5. Henri Focillon, « Vie des formes suivi de Eloge de la main », Editions PUF, Paris, 2004.
6. « Die Hände offenbaren den Menschen », Dr Norbert Glas, Mellinger-Verlag, Munich, 1981 (non traduit. La traduction du pas-sage cité a été assurée par la Rédaction).
7. « The hand. How its uses shapes the brain, langage and humain culture », Pantheon Books, New York, 1998.
8. Fédération des Ecoles Steiner-Waldorf – 36, rue Gassendi – 75014 Paris – Tél : 01 43 22 24 51 – www.steiner-waldorf.org
Revue Weleda 12814 Revue Weleda 128 15
Espace Weleda Espace Weleda
Des mains pleines de douceur
une silhouette gracile et un grand
sourire encadré par des cheveux
châtains soigneusement tirés en
arrière, c’est la première impres-
sion que donne Louise Le Coquil.
Plutôt discrète, elle a accepté de se dévoiler pour
nous parler de son activité à l’Espace Weleda :
le massage.
LES MASSAGES PROPOSÉS À L’ESPACE WELEDA
CONNAISSENT BEAUCOUP DE SUCCÈS. QUE
VIENT-ON CHERCHER ICI ?
Dans tous les cas, du bien-être. Beaucoup
de clients – hommes et femmes – viennent ici
poser leurs « valises » que sont leurs tensions,
leurs contrariétés et tout ce qui les accable ;
ils souhaitent repartir avec un nouveau dy-
namisme. Selon la demande, nous effectuons
des massages relaxants pour dénouer les
tensions et permettre un ressourcement en
profondeur, ou plutôt stimulants. Les sportifs
recherchent des massages appuyés pour « es-
sorer » les muscles et faciliter la récupération
après l’effort. Certaines femmes optent pour
des soins plutôt drainants afin d’agir sur la
cellulite… Il y a aussi des personnes qui se font
masser en complément d’une psychothérapie,
l’un renforçant l’autre, même si les massages
pratiqués ici n’ont aucune visée thérapeutique
au plan fonctionnel. En apportant du bien-être,
ils aident la personne à se réconcilier avec son
corps, à se le réapproprier. Sous la forme d’un
toucher doux, chaleureux et non intrusif, ils
sont particulièrement bénéfiques après un
traumatisme physique ou psychologique qui
modifie le rapport que l’on a avec son corps. Et
puis, il y a beaucoup de femmes qui viennent
tout simplement se ressourcer. Dans la vie de
tous les jours, elles donnent constamment, et
de temps en temps, elles ont aussi besoin de
recevoir. Enfin, nous avons des clients fidèles
tout simplement conquis par la marque Weleda,
qu’ils connaissent depuis leur enfance.
QUE SE PASSE-T-IL PENDANT LE MASSAGE ?
Entrer en relation avec l’Autre par le toucher
crée une grande proximité, touche à son inti-
mité, d’autant plus que l’on est en contact avec
sa peau nue. Dans notre culture occidentale, le
toucher est généralement assimilé à un rapport
affectif ou érotique ; or ici, il ne s’agit pas de
cela. Par le massage, j’apporte un soin et de la
chaleur humaine, une attention bienveillante
et chaleureuse. Pour recevoir ce que je peux lui
apporter, la cliente doit pouvoir se détendre
en toute confiance. C’est le lâcher-prise, qui
implique de la part de la masseuse une approche
très respectueuse du corps de l’Autre.
C’EST DANS VOS MAINS QUE SE CONCENTRE
VOTRE SAVOIR-FAIRE. ELLES CONSTITUENT
VOTRE PRINCIPAL OUTIL DE TRAVAIL ET SONT
AUSSI UN PEU COMME VOS ANTENNES ?
Je me sers de mes mains à la fois pour
percevoir et pour masser. C’est avec les doigts
que je sens où et comment il faut masser, que je
repère les zones de contractures. Mais d’abord,
j’observe aussi la personne globalement : je
regarde et je ressens son état général, la tension
de son corps. Puis je me concentre sur les zones
à travailler, localement, en me servant de la
sensibilité de mes mains.
LOUISE, POURQUOI AVEZ-VOUS CHOISI LE
MÉTIER DE MASSEUSE ?
Par passion, pour être en phase avec mes
convictions personnelles. C’est un vrai choix.
Continue à la page 18
Louise Le Coquil est masseuse à l’Espace Weleda de Paris. Son outil de travail : ses mains, grâce auxquelles elle procure bien-être et détente à ceux et celles qui lui confient leur corps. Interview avec une « magicienne » de cet art millénaire qu’est le massage.
TexTe : danielle FRiedRiCh. PhoTo : iRMin eiTel
Revue Weleda 12816 Revue Weleda 128 17
limites. Pour finir, on me masse la
tête, délicatement ; je manque de
m’endormir tellement c’est bon.
Puis on me laisse seule, me reposer
un instant, pour laisser résonner
en moi l’ « écho » du massage. Le
retour sur terre est étonnant. Après
avoir reposé les pieds au sol, j’ai la
sensation de retrouver un corps
neuf, comme régénéré après un
sommeil profond. Complètement
détendue, je bois la tisane bio aux
épices que l’on m’a servie. Mes
gestes sont plus lents qu’avant. Le
bonheur, cela doit être cet état-là :
se sentir bien et ne rien demander
de plus.
Vous pourrez découvrir l’ensemble des soins et massages dispensés à l’Espace Weleda de Paris sur le site www.espace-weleda.fr
Espace Weleda
16
Se faire masser à l’ Espace WeledaUn moment de ressourcement inoubliable
des femmes en tenues confortables de
coton bio, pantalon blanc et tablier
écru… Mouvements gracieux, sourire
et sérénité… Ici, le bien-être com-
mence par la qualité de l’accueil. J’ai pris rendez-
vous avec Geneviève à l’Espace Weleda de Paris,
pour un massage du corps d’une heure dix : un
moment de bien-être d’une rare intensité.
On m’installe dans l’une des trois cabines
spacieuses de ce lieu d’exception : murs blancs,
douce lumière rose tamisée, beau mobilier
design…Même le porte-manteau en hêtre est
une œuvre d’art. La table de massage en sapin
massif est recouverte d’un grand drap éponge
écru en coton bio, griffé au nom de la marque.
Tout est cohérent avec la philosophie de Weleda,
résolument tournée vers le naturel. La masseuse
s’enquiert de mes souhaits et me conseille ;
j’opte pour un massage relaxant avec l’Huile
régénératrice à la Grenade, la dernière-née de
la gamme Weleda.
décOLLage en dOuceur
Allongée dans une semi-pénombre, recou-
verte d’un second drap de bain, je me laisse
border, réconforter… des souvenirs d’enfance
me reviennent. A travers l’éponge, je sens des
mains qui me parcourent de haut en bas, qui
me rappellent que j’ai un corps. Il me semble
n’avoir vécu jusque là que dans ma tête. Puis
ces mains se mettent à travailler ma peau
nue, découvrant et recouvrant tour à tour les
parties à masser. Une odeur délicieuse envahit
la pièce, un parfum sucré, fruité, avec des
accents d’orange sanguine et de pain d’épices
et aussi quelque chose de plus oriental, de plus
mystérieux.
Mon dos…un paquet de nœuds… Il y aura
fort à faire pour dénouer tout cela ! Je sens les
mains y dessiner longuement les méandres
d’un fleuve de volupté. Puis des doigts jouent
de mes muscles comme d’un instrument aux
cordes trop tendues. Patiemment, centimètre
par centimètre, la masseuse défait le corset in-
visible qui m’enserre, que je porte sans le savoir,
« tenue » par la volonté …comme la plupart des
femmes, vous toutes, petits soldats vaillants qui
assumez les mille tâches du quotidien tambour
battant. Je m’applique à chasser mes pensées,
obligations et contrariétés, toujours prêtes à
partir au galop : pour profiter au maximum du
massage, il faut se vider la tête, se concentrer
sur ses sensations.
un cOrps neuf, cOmme régénéré après un sOmmeiL prOfOnd
Les doigts insistent point par point sur les
trapèzes, ces muscles qui relient la nuque aux
épaules, généralement raidis par la sédentarité
et le stress. Je ne sais par quel prodige le corps
résiste d’abord à la pression, puis finit par
capituler.
Ailleurs, les gestes sont plus fluides, plus ar-
rondis, plus enveloppants et plus « aspirants » à
l’inverse des pressions, comme pour alléger une
chair trop compacte : une spécificité du massage
selon Weleda, pour régénérer en profondeur.
Les mains tracent des volutes sur mes flancs
et mes bras pour y libérer des courants subtils,
s’attardant sur les jointures des poignets, les
mains…Puis c’est au tour des jambes, qu’elles
soulagent de leur lourdeur. Lentement, mais
sûrement, je décolle. Au bout d’une heure, mon
corps n’a plus ni le même poids, ni les mêmes
Jeu cOncOurs :
TexTe : danielle FRiedRiCh. PhoTo : JuTTa klee
en participant à notre jeu-concours du
01. 09 au 31.12. 2009, vous pourrez
gagner l’un des 10 MaSSaGeS CoMPleTS
(1h45 – valeur 142 €) offerts par l’espace
Weleda de Paris. où que vous résidiez en
France métropolitaine, le transport en
train vous sera offert.
Pour en savoir plus : www.weleda.fr
gagneZ un massage
Revue Weleda 12818 Revue Weleda 128 19
Espace Weleda
Suite de la page 15
Après avoir été, pendant douze ans, commer-
ciale dans l’industrie pétrolière, j’ai souhaité
me reconvertir dans le massage. J’avais envie
de promouvoir l’être humain dans ce qu’il a de
meilleur. Et ce qui me plaît dans cette activité
pratique, c’est le contact humain, au-delà des
codes et des conventions habituels.
En procurant du bien-être aux gens, même
à petite échelle, j’ai le sentiment de contribuer
modestement à la paix dans le monde. Lorsque
je masse un client tendu et crispé et qu’il
repart souriant et décontracté, j’imagine qu’il
sera différent, le soir-même, avec sa femme et
ses enfants.
ET QU’EST-CE QUI VOUS PLAÎT CHEZ WELEDA ?
La dimension bio, une démarche équitable
et cohérente de l’origine des plantes jusqu’aux
produits finis : à travers ces principes, Weleda
a une vraie démarche en faveur du respect de
la planète. Ceci m’importe beaucoup. Et je ne
pourrais pas appliquer des produits nocifs sur
la peau des personnes que je masse. Travailler
chez Weleda me permet d’être en phase avec
mes convictions personnelles.
MERCI, LOUISE.
DONNER, RECEVOIR, AGRIPPER, SERRER,
TIRER, PORTER, ÉCRIRE, FROTTER, CARESSER,
manier des outils… nos mains, petites mer-
veilles de mobilité, effectuent chaque jour des
milliers de gestes d’une grande diversité grâce
à un grand nombre de petits muscles et
d’articulations.
POURTANT, la répétition de certains gestes
professionnels met nos doigts et nos poignets
à rude contribution : le travail sur clavier, de
caisse ou d’ordinateur, par exemple, l’une des
causes du syndrôme du canal carpien.
C’EST AUSSI dans nos mains que se répercu-
tent les tensions du dos, des épaules et des bras,
qu’elles soient d’origine physique ou psychique.
L’on est souvent surpris de découvrir les
bienfaits d’un massage des mains, qui procure
une détente immédiate non seulement au
niveau des membres supérieurs, mais aussi
dans tout le corps.
POUR PERMETTRE aux personnes pressées
de se délasser en un rien de temps, nous avons
demandé à notre masseuse kinésithérapeute
de concevoir une nouvelle formule de massage
des mains et des avants-bras pour l’Espace
Weleda : un soin intense de seulement vingt
minutes que l’on peut facilement placer à
l’heure de midi ou entre deux rendez-vous.
Ou que l’on peut choisir une première fois
avant de se décider pour un massage complet
du corps.
CES MASSAGES sont effectués avec l’Huile
Weleda de votre choix : à l’Argousier ou à la
Grenade, par exemple, ils lissent, nourrissent
et adoucissent la peau et lui donnent un bel
aspect satiné.
DÈS LA RENTRÉE, le massage des mains est
également proposé sous forme d’atelier en petit
groupe pour apprendre deux à deux les gestes
que l’on pourra reproduire chez soi, pour aider
ses proches à se détendre ou se faire masser.
VOUS trouverez toutes les informations
nécessaires concernant ce nouveau soin et
l’atelier de massage des mains sur le site
internet www.espace-weleda.fr. Inscriptions
sur rendez-vous au 01 53 96 06 15.
Le nouveau massage des Mains WeledaUn soin intense pour une détente immédiate
A partir de septembre 2009, l’Espace Weleda de Paris pro-pose une nouvelle formule de soin : le massage des mains et des avants-bras. Très délassant, il procure une détente immédiate.
Les massages du corps
« harmonie » pratiqués à l’Espace Weleda font
appel à une technique manuelle de
détente sans finalité thérapeutique,
conçue par des masseurs kinési-
thérapeutes. Ils sont effectués avec
les Huiles de Massage Weleda, 100%
naturelles, aux extraits de plantes
bio majoritaires.
Vous pourrez découvrir l’ensemble
des formules de soin proposées sur
le site www.espace-weleda.fr
Revue Weleda 12820
Pour la beauté de vos mains
La sécheresse, le froid, les lavages fréquents et les produits ména-gers mettent vos mains à rude épreuve. Pour préserver leur
beauté et leur jeunesse, prenez-en soin régulièrement. Elles méritent autant d’attention que votre visage.
Soumise aux agressions extérieures, la peau des mains est plus sèche et vul-nérable car elle est peu pourvue de glandes sébacées. Les mains se dés-hydratent facilement, se font rêches et rugueuses, s’abîment, et leur vieillis-sement s’accélère. Pour protéger, hydrater, nourrir, adoucir ou régénérer la peau de vos mains, Weleda met à votre disposition quatre crèmes de soin entièrement naturelles : à la Gre-nade, pour régénérer après quarante ans, à l’Argousier, pour protéger, lisser la peau et prévenir son dessèchement après chaque lavage des mains, au Citrus pour nourrir et adoucir les mains très sèches, aux Plantes médicinales, pour réparer les mains abîmées.
La grenade et l’argousierLes vertus régénératrices de l’huile de pépin
de grenade, riche en actifs antioxydants, la
destinent tout particulièrement aux soins
de la peau après quarante ans. Après l’Huile
régénératrice à la Grenade pour le corps,
Weleda lance la CRÈME MAINS
RÉGÉNÉRATRICE À LA GRENADE
pour retarder les manifestations
du vieillissement cutané. Sa
texture fondante et son parfum
aux huiles essentielles de néroli
et de davana éveillent les sens. Riches
en vitamines naturelles et en acides gras
insaturés, les huiles de graine et de pulpe
d’argousier lissent la peau et la protègent
du dessèchement.
LA CRÈME MAINS À L’AR-
GOUSIER, au parfum frais et
fruité, hydrate, lisse et adoucit
les mains après chaque la-
vage. Pour en savoir plus :
www.weleda.fr
Soin des mains
Revue Weleda 12822 Revue Weleda 128 23
Sport
L A MAIN ENTIÈRE OUVERTE glisse sur
la roche lisse et humide, cherchant une
prise, un rien, juste une anfractuosité,
pour maintenir l’équilibre, pour que les mou-
vements s’enchaînent, que le rythme soit
parfait, que la fatigue et la tétanisation ne
viennent pas déranger la grâce de cette danse
magnifiquement réglée. Quelle que soit la
verticale, à quinze ou deux cents mètres, ce
qui intéresse avant tout Romain Desgranges,
c’est le niveau de complexité qu’il rencontre.
Un passage, une voie, un aplomb, elles ont
toutes un nom souvent drôle et une notation
de difficulté. A ce niveau de maîtrise, il doit
être dans une condition physique parfaite, il
doit aussi avoir un esprit libéré de toutes les
contraintes. Toute l’énergie nécessaire réser-
vée à la grimpe se résume à cette phrase : être
vide et à la fois rempli de cette énergie vitale.
Comme une joie constante, une onde de bon-
heur qui se perpétue à chaque geste, à chaque
prise, cette force qui irradie là, juste en dessous
du plexus solaire.
Une tranquillité sereine, c’est le sentiment
que l’on ressent quand on s’adresse à Romain,
une énergie positive et enveloppante. En
l’écoutant on se rend vite compte que l’escalade
n’est pas qu’une affaire de muscles, il s’agit
d’un juste équilibre entre la tête, les mains et
les jambes. Plus nous écoutons Romain, plus
nous nous rendons compte qu'il ne s’agit pas
d’un sport intuitif laissé au hasard, mais d’une
démarche tactique, parfaitement orchestrée,
qui ne souffre d’aucun manquement, ni phy-
sique, ni psychologique.
Imaginons pouvoir nous arrêter un instant,
sur l’image prise au ralenti d’une progression
exécutée avec autant d’aisance par Romain.
Nous nous rendrions compte que la main
découvre, que les doigts palpent, examinent la
préhension possible, la main agrée ou invalide
la direction à prendre. Si la saisie est bonne,
elles assureront, avec les jambes la progression.
Les jambes sont parfois utilisées comme des
bloqueurs au service des mains, qui ne se
mettront de nouveau en mouvement que si
l’assurance de la prise est bonne.
Il aura fallu beaucoup de détermination et de
travail à Romain Desgranges pour arriver à cette
liberté du mouvement. Agé de vingt-sept ans, il
pratique ce sport depuis douze ans. Originaire
de Saint-Etienne, il choisit dès le lycée, la section
« sports études ». Après son orientation pour
l’escalade, il part pour Chamonix poursuivre
son apprentissage. Romain est un travailleur
acharné, on le soupçonne même de s’entraîner
en dormant ! Au terme de sa formation, son
professeur Fabrice Judenne l’amènera jusqu’à
la compétition.
POURQUOI LA GESTUELLE EST-ELLE SI
IMPORTANTE DANS VOTRE SPORT ?
Dans la pratique de l’escalade, la coordina-
tion est l’aspect essentiel de la gestuelle. Elle est
nécessaire pour permettre un enchaînement
rapide des actions sans trop de temps d’arrêt.
Elle mobilise en même temps les différentes
parties du corps sans que les mouvements de
l’un n’affectent ceux de l’autre. Cette coordi-
nation conditionnera la fluidité de l’escalade
et permet de réduire le temps d’effort, ce
qui améliore par définition le temps réel
de l’ascension.
COMMENT CLASSIFIER L’ESCALADE ?
Il existe dans cette discipline des niveaux
établis en fonction du type d’escalade et de la
nature du terrain – à savoir le rocher, la cascade
de glace, ou l’escalade urbaine, qui consiste à
grimper le long de bâtiments, voire de gratte-
ciels, mais qu’il vaut mieux éviter. On tient
aussi compte de la méthode d’ascension : soit
le parcours a été étudié à partir d’un ouvrage
spécialisé, soit c’est une escalade à vue, le
grimpeur ne pouvant qu’observer la paroi d’en
bas. Enfin, on considère le type de protection
utilisée, le nombre de points d’ancrage sur
la paroi ou leur absence, si l’ascension se fait
seulement à mains nues.
POURQUOI LES COMPÉTITIONS SE DÉROULENT-
ELLES EN STRUCTURE ARTIFICIELLE ?
Une structure artificielle est un mur
réalisé spécifiquement pour cette pratique : en
La vie au bout des doigts
Défiant la pesanteur, agrippé par trois doigts affleurant l’aspérité, le dos dans le vide, Romain calmement s’accroche juste un instant au plafond de la grotte avant de continuer sa lente progression…
interview : christian michel. photos : fac
Revue Weleda 12824 Revue Weleda 128 25
Sport
contreplaqué, avec des éléments en résine,
en plexiglas ou en brique, et avec des prises
pour les mains et les pieds. Son avantage :
elle présente les conditions optimales pour
les participants, sans les aléas de la météo.
Ces « murs » intérieurs sont équipés de
prises dont le placement détermine le niveau
de difficulté souhaité. L’escalade en milieu
naturel ne me sert que pour le plaisir et
l’entraînement.
COMBIEN Y A-T-IL DE COMPÉTITIONS PAR AN ?
Il existe environ quinze compétitions dans
le monde par an qui se déroulent de juin à
novembre. Six mois, donc, d’une extrême
intensité où les fatigues se cumulent : celles
propres à la pratique de ce sport, mais aussi
celles dues aux déplacements et aux nombreux
décalages horaires.
QUEL EST, ROMAIN, VOTRE ENTRAÎNEMENT À
CE NIVEAU DE COMPÉTITION ?
Pendant les périodes creuses, je fais beau-
coup de préparation physique, de la muscula-
tion du haut du corps, des épaules, des dorsaux,
de la sangle abdominale, des muscles des bras
et des doigts, à quoi s’ajoutent des étirements.
C’est un sport qui nécessite une discipline très
stricte, une bonne coordination des pieds et
des mains, l’acquisition d’une bonne gestuelle,
et une grande rapidité d’observation. C’est
une sorte de chorégraphie verticale, une
coordination qu’il faut maîtriser. Tous les
gestes doivent être sûrs, naturels.
COMMENT VOUS PRÉPAREZ-VOUS À UNE
COMPÉTITION ?
Hormis l’entraînement que j’effectue seul,
je bénéficie du soutien des professionnels de
l’équipe de France pour mon perfectionnement.
En fait c’est principalement par des compéti-
tions « blanches » que j'acquiers l’expérience
nécessaire à la gestion des phases tactiques,
que j’apprends à maintenir le rythme, et que
j’améliore la résistance psychologique qui me
permet de mieux supporter les tensions liées
au stress de la compétition.
QUELLES SONT LES RÈGLES SIMPLES DE
PRÉPARATION ?
Premièrement, quel que soit le sport pra-
tiqué, l’échauffement permet au corps d’aller
doucement vers l’effort. La dépense physique
intense générant la soif, la deuxième règle est
de bien s’hydrater. Ceci est très important pour
tous les sports, la déshydratation étant la cause
de lésions musculaires et tendineuses, ce qui
diminue la performance. Dans ma pratique,
une perte en eau de seulement deux pour
cent entraîne une perte de performance de
vingt pour cent ! L’alimentation joue aussi
un rôle fondamental avant, pendant et après
l’effort. Enfin, une bonne respiration permet
de bien oxygéner les muscles. Après l’effort,
un repos suffisant est nécessaire à une bonne
récupération.
COMMENT SE DÉROULE UNE COMPÉTITION ?
Le principe est la pratique de l’escalade à
vue. On a six minutes au bas du mur de grimpe
pour comprendre, analyser et mémoriser la
voie. La jumelle est acceptée. Cette étape est
importante car le parcours doit être fixé dans sa
mémoire. Telle une partition, il faut apprendre
le cheminement, comprendre le rythme. Puis
on nous isole jusqu’à ce que notre tour arrive. Il
est bien sûr interdit d’observer la progression
des autres concurrents. Une fois au pied du mur,
on a six minutes au maximum pour atteindre
le haut de cette construction de dix-huit mètres.
Les vingt-six meilleurs vont en demi-finale,
puis les huit meilleurs en finale. A ce stade de
la compétition, c’est celui qui monte le plus
haut qui est déclaré vainqueur.
N’AVEZ-VOUS JAMAIS RESSENTI DE PEUR ?
Si, bien sûr, comme tout le monde ; ce-
pendant la peur s’apprivoise très bien. La
concentration, la préparation et les techniques
d’escalade permettent déjà de limiter la peur.
La progression sur une voie doit se soumettre
au contrôle des émotions. Il est donc impératif
de maîtriser tout ce qui peut être de l’ordre du
stress ou de l’excitation, qui peut conduire à un
relâchement et me précipiter dans une perte
de contrôle. La fatigue peut aussi désorganiser
les gestes et être un facteur de doutes et
surtout d’erreurs.
DE QUOI SE COMPOSE VOTRE ÉQUIPEMENT ?
Il est simple : un baudrier, une corde, des
chaussons d’escalade, de la magnésie liquide
et de la résine. La magnésie et la résine per-
mettent aux doigts de ne pas glisser sur les
prises, qu’elles soient naturelles ou artificielles.
A cela s’ajoutent…une paire de mains et une
paire de pieds !
COMMENT SOIGNEZ-VOUS VOS MAINS?
Les doigts, les mains, les avant-bras et les
pieds sont les parties du corps qui souffrent
le plus. Il faut savoir que soixante à quatre
vingt dix pour cent des grimpeurs auront
une lésion aigüe ou chronique de l’appareil
locomoteur. Dans deux tiers des cas, elles
seront situées au niveau de la main, des doigts
ou des poignets, dans un tiers des cas au
niveau des coudes ou des épaules. Il est donc
évident que les soins apportés aux doigts et à
la main sont indispensables aussi bien à titre
préventif qu’à titre curatif. Lors des compéti-
tions, les doigts sont effectivement mis à rude
épreuve, mais c’est surtout les écorchures
et les brûlures dues au frottement – parfois
très profondes – qui sont à craindre et qui
sont difficiles à cicatriser, d’autant plus que
la magnésie assèche les mains. Il faut même
parfois se résoudre à arrêter la compétition
pour permettre la cicatrisation des plaies.
Hormis les exercices et les échauffements
nécessaires pour préparer mes doigts, je les
protège avec les Crèmes Mains Weleda, à
l’Argousier ou au Citrus. J’utilise également
la Crème aux Plantes médicinales, vraiment
réparatrice, pour accélérer la régénération de
la peau. Pour récupérer après l'effort, j'utilise
l’Huile de Massage à l’Arnica et le Bain revitalisant
au Sapin Weleda.
APRÈS NOTRE INTERVIEW, Romain partait en
Chine à Qinghai, site choisi par la fédération
pour la compétition la plus attendue de l’année :
les championnats du monde. Trois cent dix
neuf athlètes représentant quarante cinq pays.
Les meilleurs grimpeurs de la planète se sont
retrouvés pour décrocher le titre suprême.
Romain, malgré une escalade presque parfaite,
touchera la dernière prise, mais ne pourra
la tenir. Il sera classé quinzième mais reste
encore premier Français. Les compétitions ne
s’arrêteront pas là, Romain continuera toujours
à monter plus haut et à nous étonner tant par
son talent que par sa simplicité.
Retrouvez le palmarès et le témoignage de Romain Desgranges, champion de France d’escalade en catégorie séniors deux années consécutives et premier Français en coupe du monde, dans la rubrique « témoignages de sportifs » de notre site www.weleda-sport.fr
Revue Weleda 12826 Revue Weleda 128 27
Lorsqu’elles sont extraites par simple
pression à froid, les huiles végétales
apportent à votre corps de précieux
nutriments qui préservent la jeu-
nesse de vos cellules. Consommées
crues, elles relèvent la saveur de vos salades
et de vos légumes vapeur tout en nourrissant
votre peau de l’intérieur.
Appliquées à même la peau, elles se lient
intimement à l’épiderme en lui apportant plus
de souplesse, de douceur et de lissé. En proté-
geant votre peau, elle lui permettent de mieux
résister à la déshydratation, au dessèchement
et aux agressions extérieures.
Chez Weleda, nous utilisons une grande
variété d’huiles végétales dans nos crèmes
Massage
de soin, laits corporels et huiles de massage :
huiles de graine de rose musquée, de pépin
de grenade, de baie d’argousier, de germe de
blé, d’onagre, de jojoba, de sésame, d’amande
douce, de noyaux de pêche ou de prune, d’olive,
de tournesol…
Nous les enrichissons en extraits de plantes
et en huiles essentielles soigneusement dosées,
que nous choisissons selon l’effet recherché.
En formant sur l’épiderme un mince film non
occlusif, les huiles de massage et de soin Weleda
diffusent au fil des heures tous les bienfaits des
acides gras essentiels, vitamines et autres actifs
végétaux dont elles sont le vecteur.
Douées de nombreuses vertus, elles ont
aussi la particularité de créer autour du corps
une subtile enveloppe de chaleur qui n’a rien
d’incommodant, bien au contraire. En régulant
la température corporelle, elles procurent une
sensation de bien-être et de détente. Cette
qualité, à laquelle s’ajoute leur fluidité, les
destine aussi tout particulièrement au massage.
Vous pouvez vous rendre compte par vous-
même des effets incomparables de l’huile sur
la peau en choisissant celle qui vous convient
dans la gamme très variée de Weleda.
cOmment chOisir sOn huiLe de massage ?
La grenade et l’argousier pour régénérer : l’huile régénératrice à la Grenade et l’huile dynamisante à l’argou-sier Weleda sont les plus riches en actifs anti-oxydants. Particulièrement indiquée après la quarantaine, l’huile régénératrice à la Grenade stimule le processus de renouvellement cellulaire et prévient le vieillissement cutané prématuré. naturellement vitaminée, l’huile dynamisante à l’argousier entretient l’élasticité et le lissé de la peau, sublime le bronzage et revitalise les peaux fatiguées par le soleil.
La rose pour harmoniser et raffermir : l’huile harmonisante à la Rose musquée associe les effets régénérateurs de l’huile de graine de rose musquée du Chili aux propriétés harmonisantes de l'huile essentielle de Rose de damas, pour une peau ferme, lisse et satinée et une sensation de réconfort.
L’arnica pour le sport : plébiscitée par les kinés du sport et les sportifs de haut niveau, l’huile de Massage à l’arnica Weleda est particuliè-rement indiquée lors de la préparation des muscles avant l’effort et la récupération après l’effort.
Le calendula pour apaiser : l’huile de Massage au Calendula a été conçue pour le massage des personnes à la peau délicate, et l’huile de Massage douceur pour le massage et le soin du bébé. Toutes deux contiennent des extraits de calendula aux propriétés apaisantes.
La lavande pour relaxer : véritable soin anti-stress, l’huile relaxante à la lavande apporte bien-être et sérénité grâce aux propriétés calmantes de la lavande ; elle nourrit et adoucit la peau grâce à l’association d’huiles de jojoba et de sésame.
Le bouleau pour aider à désinfiltrer enrichie en extraits de bou-leau et de petit houx, l’huile de Massage Minceur Weleda a été formulée pour favoriser la réduc-tion de la cellulite déjà installée et favoriser sa résorption en auto-massage (complément d’une alimentation équilibrée et d’une activité phy-sique).
Le citron, pour les peaux sèches : l’huile vivifiante au Citrus convient tout particulièrement au soin des zones sèches (genoux-chevilles-coudes) ou au massage des peaux sèches.
Les plus spécifiques : pour répondre aux besoins spécifiques de la femme enceinte et de la jeune maman, Weleda a créé l’huile de Massage vergetures, l’huile de Massage du Péri-née et l’huile de Massage allaitement. a quoi s’ajoute l’huile de Massage ventre de Bébé, pour apporter au nourrisson le confort et le soulage-ment nécessaires à une bonne digestion.
il existe aussi, dans la gamme Weleda, des huiles spécifiques pour le visage : les Perles vitalité à la Rose musquée, pour régénérer et raffermir, et l’huile Soin visage, pour les peaux sensibles et réactives.Toutes les huiles Weleda sont présentées en détail sur le site www.weleda.fr
cOmment appLiQuer sOn huiLe ?
Après la douche ou le bain, une huile ne
s’applique pas aussi généreusement qu’un lait
corporel. En respectant la procédure suivante,
qui est simple, elle sera rapidement absorbée
De l’or entre vos mainsLeur couleur dorée révèle leur origine solaire. Sécrétées au cœur de graines et de fruits au cours d’un lent processus de maturation, les huiles végétales concentrent en elles toute l’énergie du soleil. Entre vos mains, elles deviennent les alliées incontournables de votre bien-être.
Revue Weleda 12828 Revue Weleda 128 29
Massage
ciant du soutien de Weleda : sésame bio du
Mexique, graine de rose musquée bio du Chili,
graine de pépin de grenade bio de Turquie,
jojoba bio d’Argentine, olive bio d’Andalousie,
argousier bio de Sicile …
Les extraits de plantes et les huiles essen-
tielles qu’emploie Weleda sont majoritaire-
ment bio : calendula bio-dynamique cultivé
dans nos propres jardins, arnica bio-certifié des
Vosges et de Roumanie, bouleau bio-certifié de
République Tchèque, huile essentielle de rose
bio de Turquie, de lavande bio de Moldavie, de
citron bio de Sicile, de romarin bio d’Espagne…
Et depuis toujours, Weleda renonce à tout
ingrédient de synthèse de type conservateur,
colorant ou parfum.
Les garanties du LaBeL natrue
Les huiles de massage
et de soin Weleda répon-
dent aussi aux critères
du nouveau label NaTrue,
pour lequel Weleda opte
à présent. Il garantit en
toute transparence une cosmétique naturelle
certifiée, à quoi s’ajoutent deux niveaux de
qualité biologique. Avec NaTrue, pour accéder
au qualificatif de bio, un produit cosmétique
doit d’abord être constitué à 100% d’ingré-
dients d’origine naturelle, avec parmi eux un
pourcentage défini d’ingrédients bio.
La première huile Weleda sur laquelle
apparaît déjà la certification NaTrue est l’Huile
régénératrice à la Grenade, lancée au printemps
2009. Avec 86,5% d’ingrédients bio, elle bé-
néficie du logo NaTrue à deux étoiles, avec
la mention « cosmétique naturelle certifiée
avec ingrédients biologiques ». Au cours
des prochains mois, le logo NaTrue apparaî-
tra peu à peu sur les autres huiles Weleda,
notamment avec trois étoiles et la mention
« cosmétique biologique certifiée » pour l’Huile
de Massage au Calendula (99,6% d’ingrédients
bio), l’Huile dynamisante à l’Argousier (99,4%
d’ingrédients bio), et l’Huile de Massage à l’Arnica
(97% d’ingrédients bio).
par la peau et vous n’aurez pas de sensation
de gras : verser quelques gouttes d’huile dans
le creux d’une main, frotter les deux mains
l’une contre l’autre, puis répartir sur la peau,
qui est restée légèrement humide même après
s’être séché (à renouveler autant de fois que
nécessaire). On masse toujours dans le sens
de la circulation de retour : des chevilles aux
cuisses et des poignets aux épaules.
Le massage, À La pOrtée de chacun
Rien ne vaut un bon massage effectué par
des mains expertes pour se ressourcer et faire
peau neuve, ou plutôt « corps neuf ». Si vous
avez la possibilité de vous offrir, ne serait-ce
qu’une fois par mois, un massage relaxant
effectué par un professionnel qualifié, n’hésitez
pas, prenez rendez-vous… Vous en ressentirez
rapidement les bienfaits : les tensions et les
« nœuds » dissimulés dans vos muscles, à l’ori-
gine de vos sensations de raideur et d'inconfort
s'atténueront... Moins contracté, votre corps
éliminera mieux les toxines, la circulation
sanguine sera facilitée et les processus de
régénération relancés…
Mais sous ses formes les plus simples, le
massage est aussi à la portée de chacun et
Le massage selon WeledaPouR une iniTiaTion au MaSSaGe, vous pouvez consulter le livret « MaSSaGe – Bien-ÊTRe eT SanTÉ » édité par Weleda. il est vendu au prix de 6,80 € par cor-respondance à l’adresse ci-dessous: Weleda – Service Consommateurs – BP 128 – 68332 huningue Cedex (merci de préciser votre adresse et de joindre votre paiement par chèque). un bon de commande est disponible sur www.weleda.fr, dans la rubrique nos publications.
PouR une iniTiaTion au MaSSaGe du BÉBÉ, vous pouvez consulter et télécharger gratuite-ment le « Guide du MaSSaGe BÉBÉ » édité par Weleda sur www.weleda-bebe.fr, dans la rubrique nos conseils/pour bébé.
PouR leS MaSSaGeS SPÉCiFiQueS de la Jeune MaMan, vous pouvez consulter et télécharger gratuite-ment le « Guide du MaSSaGe - FeMMe enCeinTe eT allaiTeMenT »,www.weleda-bebe.fr, dans la rubrique nos conseils/pour maman.
Apprendre le massage à l’Espace WeledaJeunes parents, vous pouvez bénéfi-cier d’une initiation au massage du bébé à l’espace Weleda de Paris.
et au courant de l’automne, de nou-veaux ateliers de massage des mains et de massage en couple y seront inaugurés. Pour plus d’informations : www.espace-weleda.fr et au 01 53 96 06 15.
s’avère salutaire dans bien des situations de la
vie quotidienne : stress, nervosité, courbatures...
Avec vos deux mains et une huile de qualité,
en apprenant quelques gestes simples et en
adoptant une attitude d’ouverture, vous pouvez
masser vos proches, votre compagne ou votre
compagnon, votre enfant… Vous pouvez aussi
vous masser vous-même pour vous détendre,
mieux récupérer après le sport, prévenir les
vergetures pendant la grossesse ou soulager
vos jambes lourdes…
La QuaLité WeLeda
L’ensemble des huiles de massage et de soin
Weleda répond à la charte qualité très stricte
dont s’est doté Weleda depuis son origine.
Soucieux d’apporter à la peau des substances
véritablement en affinité avec l’être humain et
de préserver l’environnement, Weleda renonce
depuis toujours à recourir à des huiles miné-
rales (issues de la pétrochimie) et des huiles de
silicone (fréquemment employées en mélange
dans les huiles dites sèches) et n’emploie que
des huiles végétales. Extraites par simple
pression, sans solvants, elles proviennent pour
la plupart de projets de cultures biologiques
et de récoltes sauvages bio-certifiées bénéfi-
L’huile de graine de tournesol bio entre dans la composition de l’Huile de Massage à l’Arnica Weleda.
Revue Weleda 12830 Revue Weleda 128 31
L'entreprise
Des mains pour parler
laurent Renard est cariste, luc Burger employé au service « granules » chez Weleda. leur point commun : tous deux sont sourds et communiquent par le biais de la langue des signes.
« A DEUX MAINS », c’est le nom du programme d’intégration et
d’évolution professionnelle conçu par Weleda
France pour ses collaborateurs sourds avec
le concours du milieu associatif de la surdi-
mutité : l’URAPEDA, l’AGEFIPH et l’association
« Des mains pour le dire ». Un projet social
d’envergure, en accord parfait avec la philo-
sophie humaniste de Weleda et les principes
du développement durable. « Il s’agissait de
favoriser la rencontre entre des personnes
issues de deux mondes, celui des sourds et
celui des entendants », explique Jean-Luc
Sialelli, responsable du projet au sein du service
des Ressources Humaines. « Embaucher des
travailleurs handicapés est un projet à long
terme. Nous assumons nos responsabilités. Et
nous pensons que l’emploi de travailleurs han-
dicapés est un « plus » non seulement pour ces
personnes mais aussi pour l’entreprise, parce
qu’il renforce la cohésion sociale », ajoute-t-il.
Un exemple que Weleda espère suffisamment
convaincant pour susciter d’autres initiatives
du même type.
un accOmpagnement spécifiQue
Cela fait vingt-et-un ans que Luc Burger
travaille au siège de Weleda France, dans le
Sud de l’Alsace. D’abord manutentionnaire
au service expédition, il est ensuite affecté
au conditionnement des granules homéopa-
thiques, au sein d’une équipe majoritairement
6% de travailleurs handicapésC’est la proportion exigée par la législation
du travail dans les entreprises de plus de
20 personnes. Weleda se situe légèrement
au-delà, avec 10 collaborateurs souffrant de
handicaps lourds pour le monde de l’entre-
prise – surdité, déficience mentale légère et
autisme – à quoi s’ajoutent les handicapés
d'un ESAT (Etablissement et Service d’Aide par
le Travail) pour sous-traiter certains travaux
de conditionnement.
L’intégration réussie des employés sourds chez Weleda
TexTe : danielle FRiedRiCh.
PhoToS : deniSe Bellon/akG iMaGeS
eT david BRoGlin
Revue Weleda 12832 Revue Weleda 128 33
L'entreprise
féminine, où il se sent accepté. Son travail lui
plaît, il prend très à cœur l’application des
« Bonnes Pratiques de Fabrication », pour
lesquelles il a bénéficié d’une formation sur
mesure. Laurent Renard travaille chez Weleda
depuis dix-sept ans. Il est l’un des rares caristes
sourds en France. En 2002, après de longues
démarches effectuées par l’entreprise, il a pu
obtenir son CACES, le Certificat d’Aptitude à
la Conduite En Sécurité. Grâce à un système de
signaux lumineux giratoires, il est capable de
manier un chariot élévateur au sein d’un hall
de stockage d’une capacité de 1500 palettes.
Ses efforts et sa persévérance impressionnent
ses collègues entendants. Il se sent considéré.
Aujourd’hui, on peut dire que Luc et Laurent
s’épanouissent chez Weleda. Grâce au projet
« A deux mains », ils bénéficient d’un accom-
pagnement spécifique qui les aide à surmonter
leur handicap et à envisager une évolution au
plan professionnel. Ils ont aussi le sentiment
qu’on leur prête plus d’attention. Il n’est pas
rare que dans les couloirs, des collègues en-
tendants les gratifient d’un « bonjour » et d’un
« comment ça va ? » en langue des signes. Mais
il n’en a pas toujours été ainsi.
Le vécu des sOurds en entreprise
Pendant des années, Luc et Laurent ont
vécu ce que connaissent tous les sourds à leur
lieu de travail : l’isolement lié à la difficulté
de communiquer, l’indifférence, l’évitement,
le manque d’informations… Des difficultés
aggravées par les changements importants
qu’a traversés Weleda au cours des dix der-
nières années : le doublement des effectifs
donc l’arrivée de nouvelles têtes, l’évolution
des procédures et des méthodes de travail
vers une plus grande complexité… « Quand
on est sourd, il faut constamment attendre.
On ne peut ni poser de questions, ni faire de
propositions, car il n’y a pas d’interprète sur
place pour expliquer. Ça a été très dur, il y a
eu beaucoup de tensions, j’étais souvent en
colère », décrit Luc par des gestes que nous
traduit son interprète Bruno d’Orora, membre
de l’association colmarienne « Des mains pour
le dire ». Pendant de nombreuses années, Luc
Burger, en a été le président, ne lésinant ni sur
son temps ni sur son énergie pour défendre
la cause des sourds. C’est d’ailleurs lors d’un
colloque international organisé par cette as-
sociation en 2004 que Jean-Luc Sialelli, déjà
sensibilisé aux problèmes de la surdi-mutité
dans l’entreprise, a eu l’idée de monter le projet
« A deux mains ».
une sensiBiLisatiOn du persOnneL
Pour construire son programme d’action,
Weleda s’est entouré des compétences de
l’URAPEDA1 Lorraine Alsace, dédiée à l’inté-
gration des sourds et des malentendants. Les
interprètes de l’association colmarienne « Des
mains pour le dire » ont également été mis à
contribution. Et l’AGEFIPH2, partenaire de la
politique de l’emploi menée par les pouvoirs
publics, a co-financé le projet.
Courant 2007, une enquête interne effectuée
auprès des collaborateurs sourds, leurs chefs
de service et d’autres interlocuteurs directs,
a permis d’établir un diagnostic précis de la
situation et d’envisager les mesures à prendre.
« Une phase d’échanges et de réflexion qui a
nécessité beaucoup de temps et de patience »,
précise Jean-Luc Sialelli. Courant 2008, une
vaste opération de communication interne
a été réalisée avec l'aide d'Elodie Izydorczyk,
Responsable de la production pharmaceutique,
et de Philippe Rigo, Responsable planification.
Son objectif : sensibiliser l’ensemble du per-
sonnel au monde des sourds, à leur mode de
communication et au savoir-vivre nécessaire
de part et d’autre. « Nous avons organisé six
sessions de rencontre avec des animateurs de
l’URAPEDA, de manière à toucher le plus de
monde possible », explique le responsable
du projet. Des séances de deux heures, dont
une prise sur le temps de travail. Cent dix
personnes – soit un tiers des effectifs – se sont
prêtées au jeu. Une action d’envergure, relayée
par des campagnes d’affichage successives dans
l’entreprise. Une trentaine de collaborateurs
proches de Luc et de Laurent ont également
participé à une demi journée d’approfondis-
sement, guidés par une animatrice sourde
et muette et un interprète : une séance sans
parole, au cours de laquelle l’on était invité à
s’exprimer par gestes. L’occasion de ressentir
ce que l’on vit quand l’on est sourd.
des sOLutiOns pOur cOmmuniQuer
Un cercle plus retreint de personnes, une
dizaine de volontaires, bénéficient à présent
d’une initiation à la langue des signes : soixante
heures renouvelables, au titre de la formation
professionnelle, pour être apte à communiquer
au quotidien avec les collègues sourds. Un
apprentissage qui commence à porter ses
fruits. Même si cette solution ne remplace
pas l’intervention d’un interprète qualifié
lors de réunions importantes, elle facilite
beaucoup les rapports humains et fluidifie la
circulation de l’information. Dans un avenir
proche,Weleda envisage également le recours
à des services externes de visio-interprétation
via une connexion internet de type Tadeo3
afin de rendre possible des conversations
téléphoniques entre sourds et entendants.
De leur côté, les deux salariés sourds de
Weleda ont reçu une sensibilisation au monde
des entendants : leur perception du handicap,
ce qu’il représente pour l’entreprise, comment
« casser la glace » avec les collègues … Des
séances de formation sur le fonctionnement
de l’entreprise, avec un certain nombre de
fondamentaux comme la fiche de paie et
les congés payés, sont également prévues à
leur attention.
un BiLan très pOsitif
« Grâce à cette opération, déficients auditifs
et entendants montrent leur bonne volonté en
faisant un pas les uns vers les autres. Les peurs
et les a priori sont levés. Chacun sait désormais
s’y prendre pour saluer l’autre ou lui adresser un
signe de sympathie. Et les responsables ont des
solutions de communication et d’intégration »,
conclut Jean-Luc Sialelli.
En avril 2009, Weleda a présenté l’ensemble
du projet au salon Planète Durable à Paris : une
conférence bilingue français –LSF (Langue des
Signes Française) avec des intervenants sourds
et des entendants. L’auditoire, constitué en
majorité de sourds, a été unanime quant au
caractère innovant et exemplaire des actions
menées par l’entreprise.
Selon Sophie Retournard, chef de service à
l’URAPEDA Lorraine-Alsace : « Weleda est la
seule entreprise du Haut-Rhin à réaliser un tel
projet. En Lorraine, certains grands groupes
Laurent renard est l’un des rares caristes sourds de france. il bénéficie du programme « a deux mains ».
trois doigts et une ondulation de la main vers le haut : c’est le signe qu’a trouvé Luc Burger pour Weleda.
Revue Weleda 12834 Revue Weleda 128 35
L'entreprise
mènent aussi des actions en faveur des sourds,
mais jamais je n’ai vu de sensibilisation du
personnel aussi approfondie. C’est bien la pre-
mière entreprise où je vois des collaborateurs
communiquer en langue des signes. »
L’avenir
Weleda se prépare à une nouvelle grande
étape de son histoire, avec le doublement de
sa surface de production pharmaceutique en
France. Un chantier ambitieux, qui devrait
s’achever à l’orée de 2011 en entraînant une
réorganisation complète de l’entreprise. La
perspective d’un changement important, qui
justifie d’autant plus des mesures d’accompa-
gnement spécifiques pour les collaborateurs
handicapés, en particulier les sourds, afin qu’ils
ne perdent pas pied dans l’entreprise.
1. L’URAPEDA Lorraine-Alsace (www.urapeda.net) est une association régionale affiliée à l’ANPEDA, Association des Parents de Jeunes Sourds-Muets, qui regroupe tous les organismes du même type au niveau national (www.anpeda.fr)
2. Pour en savoir plus : www.agefiph.fr
3. Pour en savoir plus : www.tadeo.fr
LE SILENCE ABSOLU, il nous
est difficile d’imaginer ce que c’est tant nous
sommes immergés dans un bain sonore. Même
dans les lieux les plus isolés aux heures les plus
calmes, il subsiste ne serait-ce qu’un souffle, un
mouvement de l’air, un bruissement inattendu
ou une autre vibration infime que nous renvoie
l’espace environnant.
Imaginez-vous dans un lieu où il n’y aurait
pas même l’esquisse d’un son, non pas dans
un coin perdu mais au milieu de la foule, en
pleine ville, comme si vous êtiez acteur dans
un film muet. Vous devez vous orienter dans
la cohue, demander votre chemin mais vous
êtes incapable d’émettre un son intelligible.
On vous dit quelque chose mais vous ne voyez
que des lèvres qui bougent. C’est comme si l’on
vous parlait dans une langue étrangère à travers
une vitre insonorisée. Ce scénario absurde et
insupportable, digne d’un cauchemar ou d’une
fiction, est en fait la réalité de ceux que l’on
nomme les sourds, plongés dans notre monde
d’entendants : dans la rue, les lieux publics, les
commerces, au travail… Un isolement forcé
et douloureux induit par la perte d’un sens
essentiel : l’ouïe.
un accès Limité À L’infOrmatiOn
Selon Sophie Retournard, chef de service
de l’URAPEDA, « La déficience auditive est
le handicap le plus fréquent en France, qui
touche près de 10% de la population si l’on
considère tous les degrés de déficience, totale
ou partielle. » Et près de 90% des personnes
sourdes ou malentendantes le sont devenues au
cours de leur vie : par maladie (otites infantiles
à répétition), par accident, par l’exposition
prolongée à des bruits de forte intensité (la
surdité provoquée par des nuisances sonores
fait partie des premières causes de maladie
professionnelle) ou encore par dégénérescence
de l’organe de l’audition au cours de la vieillesse.
On constate aussi un nombre croissant de cas
de perte auditive chez les jeunes habitués à
écouter de la musique à des niveaux sonores
trop élevés1.
Selon le cas, il est possible de faire appel à
des aides auditives, appareils ou implants. La
surdité congénitale, quant à elle, touche un
nouveau-né sur mille, soit environ sept cents
enfants de plus chaque année. Elle constitue
un handicap particulièrement lourd, dans la
mesure où elle intervient avant que la per-
sonne concernée n’ait appris à
parler, lire ou écrire. Une en-
quête parlementaire2 a établi
que la surdité profonde, de
naissance ou précoce, touche
aux fonctions du langage, donc de l’apprentis-
sage, ce qui conduit à l’illettrisme dans 80% des
cas. Même si ce ratio est considéré comme trop
élevé par certaines associations, la tendance
est là, avec ses conséquences fâcheuses : la
méconnaissance du français compromet l’acces-
sibilité des sourds à de nombres informations,
réduisant ainsi leur degré d’autonomie. Selon
Sophie Retournard, « être sourd, c’est être
exclu tout le temps. Il n’y a pas d’égalité des
chances car pas d’accès à l’information. On
estime à seulement 5% la part d’informations
à laquelle accèdent les sourds en entreprise par
rapport à leurs collègues entendants. Ils sont
constamment en suppléance mentale et c’est
une source d’erreurs. »
une Langue gestueLLe riche, un déficit en franÇais
Pour comprendre ce que l’on lit, il faut
être passé par l’apprentissage du français et
en maîtriser la syntaxe et la grammaire. Pour
nous, entendants, la structure des phrases est la
même à l’écrit et à l’oral. Elles sont constituées
de sujets, de verbes et de divers compléments
dont la succession détermine le sens de notre
discours. La langue des signes qu’utilisent les
sourds ne suit pas du tout les mêmes règles
et fait appel à un autre schéma mental. Elle ne
procède pas par phrases mais par idées. Son
vocabulaire est constitué de gestes effectués par
les doigts, les mains, les bras, de mouvements
et de positions du corps, de mimiques et de jeux
du regard. Sa grammaire est spatiale, la position
des signes dans l’espace étant plus importante
que leur succession dans le temps. C’est une
langue à part entière, d’une grande richesse, et
dont l’apprentissage apporte à l’enfant sourd
un développement cognitif et psychologique
comparable à celui que permet une langue
orale chez un entendant.
Pour Marc Renard, qui dirige le Pôle Editions
de l’ARDDS (Association pour la Réadaptation
et la Défense des Devenus-Sourds), lui-même
sourd depuis l’âge de deux ans : « nous sa-
vons qu’un enfant a besoin d’une langue pour
structurer sa pensée, interpréter le monde
et imaginer son avenir. Si l’accès à la langue
parlée est provisoirement impossible en raison
d’une surdité, la langue des signes est l’une des
solutions »3. Reste la difficulté que représente,
pour les sourds, le passage de ce langage gestuel
à notre langue parlée et écrite.
Cependant, pour Marc Renard, l’illettrisme
n’est pas une fatalité mais plutôt le résultat
d’un échec éducatif associé à un échec familial,
auxquels il faut remédier par une méthode
d’enseignement adaptée et la formation
d’enseignants qualifiés. Tout en défendant la
spécificité culturelle de la Langue des Signes
Française (LSF), idéale pour communiquer entre
sourds, il préconise aussi l’apprentissage de la
Langue Française Parlée Complétée (LPC) : « il
faut avoir le courage de dire aux jeunes sourds
que la langue des signes ne leur suffira pas
pour être des citoyens autonomes, libres et
indépendants.Ils doivent aussi apprendre à
lire et à écrire et, dans la mesure du possible, à
parler, au moins à articuler, de façon à pouvoir
accéder à la lecture labiale, à comprendre et à se
faire comprendre de façon autonome. Même
muet, celui qui maîtrise le français a le moyen
de se faire comprendre par l’écrit et, surtout, via
les bibliothèques, la presse, Internet, toutes les
connaissances humaines lui sont accessibles. »3
1. Pour en savoir plus sur la prévention des traumatismes sonores liés à la musique de forte intensité, Les Journées Nationales de l’Audition mettent à disposition un « Guide d’information et de prévention » sur leur site www.audition-infos.org
2. Le « droit des sourds », rapport du ministre de la santé Domi-nique Gillot daté de 1998
3. Citations issues de « Surdité, accessibilité et illettrisme », article de Marc Renard publié par les Cahiers de l’Actif N°298-301 , disponible sur internet sous http://www.actif-online.com/fichiers/articles/art_renard_sourd.pdf
Le monde du silence
La déficience auditive est le handicap le plus fréquent en France.
Revue Weleda 12836 Revue Weleda 128 37
2 3
Concilier développement économique et préservation de l’environnement est un défi majeur quese doit de relever toute entreprise qui, commeWeleda, prend sa part de responsabilités dans ce quidéterminera l’avenir de la planète.
Œuvrer au service du bien-être et de la santé des hommes et des femmes est notre raison d’être.Elle nous conduit à choisir des ingrédients naturels et biologiques pour élaborer nos produits de soin etnos médicaments. Pour ce faire, nous nous sommes dotés d’un système de management de la qualitéperformant, répondant aux exigences de la pharmacie, notre cœur de métier. Mais s’il nous paraîtessentiel de garantir aux consommateurs des produits dignes des appellations « naturelle » et « bio »,il est évident pour nous que ceci n’est pas suffisant.Toute activité humaine ayant un impact sur l’environnement – un environnement déjà stigmatisépar de nombreuses erreurs humaines – il nous semble inconcevable à l’heure actuelle de proposer desproduits, aussi naturels soient-ils, sans nous soucier de leur incidence en amont et en aval de la chaînede production. Prélever dans la nature des plantes médicinales ou aromatiques doit nécessairements’accompagner de mesures complémentaires pour assurer leur caractère renouvelable et durable etpréserver la biodiversité des sites. Générer des déchets implique un tri sélectif efficace et une valorisa-tion maximale en termes de recyclage ou de production d’énergie. Consommer l’eau et les énergiesnécessite une recherche d’économie pour préserver ces ressources qui ne sont pas inépuisables.Transporter des marchandises ou des personnes requiert la recherche de solutions moins gourmandesen carburants et en gaz à effet de serre. Une approche que nous étendons à l’ensemble de notre sphèred’influence entrepreneuriale.En répondant aux exigences de la norme ISO 14001 pour le management de l’environnement, nousavons voulu soumettre notre démarche environnementale à un processus d’amélioration permanenteet offrir des garanties à nos clients, qui comme nous, ont choisi une orientation de vie éco-responsableet nous ont accordé leur confiance.
Patrick Sirdey
Marc Follmer
“TRANSPARENCE 2008,RAPPORT ENVIRONNEMENTAL DE WELEDA SA -9, rue E. Jung – F 68330 Huningue.Publication : WELEDAConception – Rédaction : Danielle Friedrich et Gilles LematteCréation graphique : Jacqueline Bretar, ParisCrédits Photos : archives Weleda, Jacqueline Bretar (p.14,18,19),Didier Gaillard (p.13), Camille Stoos, Ch'lu (p.16), Kristian Sekulic (p.21)Impression : Corlet, Condé-sur-Noireau (14)Imprimé avec des encres à base d’huiles végétales
sur un Cyclus Print, papier 100% recyclé,issu du tri sélectif ménager.
Patrick SirdeyPrésident du directoire
Marc FollmerPharmacien Directeur Général
Une démarcheéco-responsable
en faveur du bien-être et de la santé
”
Des rapports
avec la terre basés
exclusivement sur
l'utilisation de celle-ci
en vue de la croissance
économique ne
peuvent que mener
à sa dégradation,
en même temps qu'à
la dépréciation de la
vie humaineRENÉ DUBOS (1901-1982),LES DIEUX DE L'ÉCOLOGIE
Environnement
36
La démarche éco-responsable de Weleda
Weleda publie son rapport environne-
ment 2008 : un bilan de l’ensemble
des actions menées dans l’année par
l’entreprise pour la protection de la
biodiversité, la réduction des émissions
de gaz à effet de serre, les économies
d'énergie, et bien d’autres choses
encore… en toute transparence.
Le rapport Environnement « Transparence » de Weleda France est disponible sur le site www.weleda.fr
soucier de leurs incidences en amont et en aval
de leur production. Prélever des plantes dans
la nature doit nécessairement s’accompagner
de mesures assurant leur renouvellement et
la préservation de la biodiversité des sites de
récolte. Générer des déchets implique un tri
sélectif efficace et une valorisation maximale en
termes de recyclage et de production d’énergie.
Consommer l’eau et les énergies nécessite
une recherche d’économie pour préserver
ces ressources qui ne sont pas inépuisables.
Transporter des marchandises ou des personnes
requiert la recherche de solutions moins gour-
mandes en carburants et en gaz à effet de serre.
un certificat envirOnnementaL pOur WeLeda
Certifié ISO 14001 pour le management de
l’environnement, Weleda France se dote chaque
année d’une nouvelle politique environnemen-
tale en vue de réduire ses impacts environne-
mentaux, dans un souci de progrès permanent.
Après avoir passé au crible l’ensemble de ses
activités, l’entreprise établit chaque année une
feuille de route avec un certain nombre d’axes
d’amélioration. Ses efforts font ensuite l’objet
d’un audit approfondi effectué par DNV (Det
Norske Veritas), organisme certificateur indé-
pendant. Puis, l’ensemble des actions réalisées
sont présentées dans un rapport environne-
mental, disponible sur le site www.weleda.fr.
Les trois entreprises les plus importantes du
groupe Weleda bénéficient actuellement de
la certification ISO 14001 : Weleda Allemagne
depuis 1997, Weleda Suisse et Weleda France
depuis 2005.
La prOtectiOn de La BiOdiversitéDe plus en plus d’espèces végétales médi-
cinales ou aromatiques à l’état sauvage sont
menacées par la surexploitation ou la pollution
des sites de récolte. Pour préserver la qualité
et la durabilité de ses ressources végétales, le
groupe Weleda a poursuivi, en 2008, son effort
de réduction du nombre d’espèces récoltées en
pleine nature. L’aconit, la grande gentiane, le
colchique, l’euphraise et la scolopendre sont
à présent cultivés en bio-dynamie dans les
jardins de Weleda.
La vaLOrisatiOn des déchetsLes déchets générés par Weleda sont
principalement des emballages (carton, bois,
plastique), des résidus de fabrication (gâteaux
de filtration constitués de résidus de plantes),
produits périmés et produits déclarés non
conformes par le service Assurance Qualité.
Actuellement, Weleda pratique le tri sélectif
de ses déchets sur 35 filières différentes, et ce
en visant le maximum de valorisation, c'est-
à-dire de recyclage sous forme de matière ou
d’énergie. En 2008, des efforts supplémentaires
ont été consacrés au tri sélectif des plastiques,
principalement utilisés comme matériaux
d’emballage. 10 tonnes de plastiques ont été
isolées, soit 11% de plus qu’en 2007, pour être
recyclées dans la filière plastique. Ceci a permis
Des rapports
avec la terre basés
exclusivement sur
l'utilisation de celle-ci
en vue de la croissance
économique ne
peuvent que mener
à sa dégradation,
en même temps qu'à la
dépréciation de la
vie humaine.
René Dubos (1901–1982),
LES DIEUX DE L'ÉCOLOGIE
«
»
CONCILIER DÉVELOPPEMENT économique
et préservation de l’environnement est un défi
majeur que se doit de relever toute entreprise
qui prend sa part de responsabilités dans ce qui
déterminera l’avenir de la planète. Œuvrer au
service du bien-être et de la santé des hommes
et des femmes est la raison d’être de Weleda.
Les fondateurs de l’entreprise ont fait le choix,
dès sa création en 1921 et bien avant l’engoue-
ment actuel pour le bio, de recourir à des
ingrédients uniquement issus de la nature
pour élaborer des produits de soin et des médi-
caments. Laboratoire pharmaceutique, Weleda
ne se contente pas des critères déjà très stricts
imposés par la législation en termes de qualité.
des prOduits natureLs et BiO Qui préservent L’envirOnnement
Sachant que toute activité humaine a
forcément un impact sur l’environnement –
un environnement déjà stigmatisé par de
nombreuses erreurs humaines –, il paraît
aujourd’hui inconcevable à Weleda de proposer
aux consommateurs des produits dignes des
appellations « naturelle » et « bio » sans se
Environnement
1 _____________
2 _____________
3 _____________
4 _____________
5 _____________
6 _____________
7 _____________
8 _____________
9 _____________
10 _____________
11 _____________
12 _____________
13 _____________
14 _____________
15 _____________
16 _____________
17 _____________
18 _____________
19 _____________
20 _____________
21 _____________
22 _____________
23 _____________
24 _____________
25 _____________
26 _____________
27 _____________
28 _____________
29 _____________
30 _____________
JuniJuinJune
Giugn
oJun
io
24. Johanni Saint-Jean le Baptiste St. John's Day S. Giovanni San Juan
3. Fronleichnam Fête-Dieu Corpus Christi Corpus Domini
Día del Corpus
21. Sommersonnenwende Solstice d'été Summer solstice
Solstizio d'estate Solsticio de verano
26. Partielle Mondfinsternis,in Europa nicht sichtbar q
f
w
4
4FY
4F0
4FP
METAMORPHOSES, c’est le
thème qu’a choisi de confier Weleda à l’artiste
peintre allemand Jörgen Habedank pour son
nouveau calendrier.
La transformation des plantes à travers le
cycle des saisons suit des processus de méta-
morphoses. Puis, les substances qu’elles
contiennent à l’état brut sont transformées à
travers les processus pharmaceutiques auxquels
recourt Weleda ; elles sont affinées, deviennent
des médicaments. En jouant avec les formes
et les couleurs avec toute la liberté que permet
le travail artistique, Jörgen Habedank s’est
attaché au phénomène de la métamorphose
en soi. Un processus qui, selon lui, ne se fige
pas sur ses toiles mais se poursuit à travers le
regard des spectateurs, suscitant de nouvelles
métamorphoses en leur for intérieur.
Le calendrier Weleda
présente douze tableaux
de l’artiste pour les
douze mois de l’année,
accompagnés chacun
d’un poème lyrique de
sa plume et d’une carte
du ciel à l’arrière.
Jörgen Habedank
2010
1 _____________
2 _____________
3 _____________
4 _____________
5 _____________
6 _____________
7 _____________
8 _____________
9 _____________
10 _____________
11 _____________
12 _____________
13 _____________
14 _____________
15 _____________
16 _____________
17 _____________
18 _____________
19 _____________
20 _____________
21 _____________
22 _____________
23 _____________
24 _____________
25 _____________
26 _____________
27 _____________
28 _____________
29 _____________
30 _____________
31 _____________
JuliJuille
tJu
lyLuglioJulio
11. Totale Sonnenfinsternis,sichtbar im Pazifik
q
fFt
w
4FY
4F0FP
4
f
fFt 0FP
de format a3, le CalendRieR Weleda est vendu par correspondance au prix de 10 €, frais d’envoi inclus, à partir de novembre 2009 (dans la limite des stocks dispo-nibles). Merci d’adresser votre demande à : Weleda Sa – Service Consommateurs – BP 228 – 9, rue e. Jung – 68332 huningue Cedex, et de joindre votre paiement (par chèque) en précisant vos nom et adresse postale et le nombre de calendriers souhaités. un bon de commande est disponible sur le site www.weleda.fr dans « nos publications ». (Comptez 3 à 4 semaines de délai de livraison).
calendrier Weleda2010Nouvelle parution
39Revue Weleda 128
de réduire de 6% la masse globale des déchets
émis par Weleda France par rapport à l’année
précédente, proportionnellement à l’activité
du laboratoire.
La préservatiOn des ressOurces en eauPour assurer la qualité d’eau irréprochable
que requiert son activité pharmaceutique,
Weleda recourt à trois systèmes d’épuration suc-
cessifs et utilise sept qualités d’eau différentes :
l’eau courante, l’eau adoucie, l’eau purifiée, l’eau
ppi (distillée), l’eau glacée, l’eau chaude sanitaire
et la vapeur industrielle. L’eau purifiée, qui entre
dans les produits cosmétiques, diététiques
et pharmaceutiques Weleda, est obtenue par
osmose inverse. C’est une opération de filtrage
très fin à travers une membrane qui ne laisse
passer que des molécules d’eau. La plus grande
partie de l’eau utilisée servant à éliminer les
particules indésirables, elle est rejetée, ce qui
rend cette méthode très gourmande en eau.
En 2008, un investissement important dans
l’achat d’un nouvel osmoseur a été le principal
facteur d’une réduction d’environ 5% de la
consommation d’eau globale par rapport à
2007 à volume produit identique.
Les écOnOmies d’énergie La sobriété énergétique et les transports du
personnel sont les axes de travail prioritaires
que Weleda France s’est fixés suite au bilan
carbone réalisé à l’échelle du groupe.En 2008,
des économies d’énergie de plus de 13% ont
été réalisées par l’entreprise par rapport à
2007 à volume produit identique. Des travaux
réalisés en chaufferie ont permis d’optimiser
la production de vapeur industrielle – utilisée
par Weleda pour la fabrication de ses extraits
de plantes – et la réinjection de l’eau condensée
dans le circuit de production.
transpOrts du persOnneL : mOins de cO2
14% du total des émissions de gaz à effet de
serre de Weleda France provenant du transport
des personnes, l’entreprise a mis en place un
plan d’action baptisé « EcoSur ». Ses objectifs
d’ici 2011 : diminuer de 30% les émissions liées
aux trajets et aux missions des collaborateurs
tout en réduisant leur exposition aux risques
routier, augmenter de 30% les transports
alternatifs à l’« autosolisme » et réduire de 30%
les surfaces de parking à périmètre constant. Un
projet d’entreprise avec une dynamique sociale,
de nombreuses opérations de sensibilisation et
d’information du personnel ayant été organi-
sées, notamment la participation à la semaine
européenne de la mobilité. Le parc automobile
de l’entreprise, destiné au personnel itinérant,
est également en cours de renouvellement :
des véhicules hybrides et des voitures diesel
munies de filtres à particules, avec des indices
de pollution et une consommation de carburant
les plus faibles possible ont été choisis.
L’ecO-cOnstructiOn Spacieuse et lumineuse, véritable lieu de
vie intégré entre un bâtiment administratif et
un bâtiment de production, la nouvelle salle de
pause réalisée en 2008 pour les collaborateurs
de Weleda concilie esthétique, confort et
écologie. S’ouvrant sur un jardin d’agrément,
elle est pourvue d’une vaste baie vitrée et de
quatre puits de lumière qui permettent à la
lumière naturelle d’affluer, réduisant ainsi le
recours à un éclairage artificiel. A une ossature
en bois provenant de forêts gérées durablement
et un revêtement écologique pour l’isolation
acoustique s’ajoute une toiture végétalisée,
c'est-à-dire recouverte de plantes, pour une
très bonne isolation thermique naturelle. DF
38 Revue Weleda 128
Etats grippaux !Réagissez
dès les premiers symptômes
Infludo®, solution buvable en gouttes, médicament homéopathique traditionnellement utilisé dans l’état grippal du premier stade des frissons jusqu’à la disparition des symptômes. Ce médicament contient de l’alcool. Pas avant 12 ans. Entre 6 et 12 ans après avis médical. P
09
/08
- V
isa
N°0
43
2G
09
W21
1 - libreco
mme...
Lire attentivement la notice. DEMANDEZ CONSEIL A VOTRE PHARMACIEN. Si les symptômes persistent, consultez votre médecin.
Aconit