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Cancer de la prostateRadiothérapie - Curiethérapie
Dr Patrice CELLIERChef du Département d’Oncologie RadiologiqueCentre Paul Papin Angers
EPU du 9 septembre 2008
Cancer prostatique
chirurgie ?
surveillance ?
hormonothérapie ?
radiothérapie externe ?
curiethérapie ?
Traitement optimal ?
T1c / T2a
et PSA 10 ng/ml
et Gleason 6
T2b
ou 10 < PSA 20 ng/ml
ou Gleason = 7
>≥T2c
ou PSA > 20 ng/ml
ou Gleason > 7
faible
< 25%
intermédiaire
25 R 50%
élevé
> 50%
PR et curage
RTE forte dose ≥ 74 Gy
RTE + hormonothérapie (HTE) 6 mois
HTE 3 ans + RTE (Pelvis)
PR et curage parfois discuter
HTE seule
surveillance
prostatectomie (PR)
curiethérapie
radiothérapie (RTE)
groupes de risque de D’Amico
risque de rechute biologique à 5 ans après ttt local
La radiothérapie externe (RTE)
• Curative : exclusive post opératoire : après récupération d’un confort urinaire
• adjuvante si risque de récidive (marges +, capsule +, VS +, pN+)
• en « rattrapage » si récidive biologique : PSA 0,2 ng/ml (PSA < 1 ng/ml)
associée ou non à l’hormonothérapie
• Palliative : antalgique décompressive hémostatique
Indications thérapeutiques
Contre indications
• espérance de vie < 10 ans• ATCD d’irradiation pelvienne• ATCD de maladie inflammatoire digestive
(Crohn - RCH)• ATCD de néovessie par entéroplastie
• troubles urinaires majeurs (RTUP)• volumineuse hypertrophie prostatique (HTE)• risque de morbidité : FRD cardiovasculaires
Les volumes
• Exclusive :
Faible risque : prostate seule
Risque intermédiaire : prostate + VS aires ganglionnaires pelviennes
Risque élevé : prostate + VS + aires ganglionnaires
• Post opératoire :
Loge de prostatectomie (prostate + VS) aires ganglionnaires si pN+
Les tables de Partin
• Exclusive : Faible risque : 70 à 74 Gy Risque intermédiaire : 74 Gy min Haut risque : escalade de dose > 74 Gy
• Post opératoire : 60 à 66 Gy
• Classiquement de 6 à 8 semaines, 5 séances par semaine
Les doses
La toxicité
• rectite• cystite• dysfonction sexuelle
• rectite et cystite : 5% max• incontinence, sténose urétrale : 1% max• impuissance : 30 à 60% à 5 ans chez des patients ayant
une activité normale avant.Débute 12 à 18 mois après la RTE.
Les séquelles
Risque augmenté si ATCD cardiovasculaires
Les résultats
Résultats équivalents à la PR à 15 ans
RTE exclusive risque faible et intermédiaire
RTE + HTE risque élevé
Essai 22863 EORTC = « le Bolla »
(European Organisation Radiotherapy Oncology)
N = 415
RTE exclusive
analogue LHRH
à J1 de la RTE et pendant 3 ans
R
RTE = pelvis 50 Gy en 25 fr de 2 Gy puis 20 Gy en 10 fr de 2 Gy sur prostate
Recul médian de 66 mois
amélioration de la survie globalep = 0,001
RTE + HTE à 5 ans
amélioration de la survie sans rechutep < 0,001
* diminution du taux de récidive locale : 1,7 vs 16,4 % (p < 0,001)
* diminution du taux de métastases à distance : 9,8 vs 29,2 % (p < 0,0001)
Bolla, The New England Journal Of Medicine, Vol 337 n° 5, 295-300
Pas d’étude qui compare RTE + HTE vs PR
• 15 à 40% de rechute après PR : rechute locale si marges +, rechute métastatique si Gleason 8 et/ou VS +
• 3 essais randomisés : réduction du risque de récidive biochimique avec une RTE postop (dans les 3 mois)Pas de différence significative en survie globale
• une association HTE-RTE serait elle était plus efficace ?
• RTE immédiate ou différée ?
• essais GETUG
RTE adjuvante
La radiothérapie en pratique
La simulation virtuelle
Détermination des volumes
organes à risque volumes à irradier
à l’ancienne
RTE conventionnelle
aujourd’hui
RTE conformationnelle
Détermination des champs d’irradiation
Etude dosimétrique
Distribution de la dose prescrite
Le traitement
LA CURIETHERAPIE DE PROSTATE
INDICATIONS
Prostatectomie radicale
Radiothérapie externe
CANCER LOCALISE de la prostate
• espérance de vie > 10 ans
• tumeur localisée à 1 seul lobe (T1 - T2b)
• PSA < 10 ng/ml
• score de Gleason < 7
• maladie intra - prostatique
Prochaines indications :PSA entre 10 et 15 ng/ml
Gleason 7 (III + IV)
CONTRE INDICATIONSCONTRE INDICATIONS
LIEES A LA MALADIE
• T2c - T3 - T4• PSA > 10 ng/ml
• score de Gleason 7• maladie extra prostatique
LIEES A LA TECHNIQUE
• volume prostatique > 50 cm3 (partie antérieure et pubis – activité élevée)
• lobe médian saillant• mauvaise mobilité des hanches• CI anesthésique
LIES AUX EFFETS SECONDAIRES• symptomatologie urinaire importante• ATCD de chirurgie prostatique
Les résultats
A 12 ans : (Potters)survie globale : 81%survie spécifique : 93%
Série de l’Institut Curie (mars 2008) : à 5 anssurvie globale : 98%survie sans récidive biologique : 97%
le phénomène de rebond :
dans 1/3 des cas, entre 12 et 24 mois après l’implantation, augmentation du PSA, entre 0,2 et 3 ng/ml suivie d’une diminution spontanée. Prostatite aiguë radique ? série de l’Institut Curie : observé jusqu’à 5 ans avec un maximum de 4 ng/ml
Evolution du PSA après curiethérapie
La toxicité
• la plus fréquente
• cystite radique
• pic de fréquence : 2 mois, disparition en 6 mois
• grades 1-2 > 3-4 (13% maximum)
Urinaire
• Rétention aiguë d’urines : 4,5 à 34%
dans les jours qui suivent (œdème, hématome) : épisode court, ttt anti inflammatoire suffisant
dans les mois qui suivent (prostatite, urétrite radiques) : épisode long, cathéter sus pubien, voire RTUP
• Incontinence : 6,6% max
• Sténose urétrale : de 5,3% à 12%
délai médian d’apparition : 26,6 mois
dilatation ou résection
• RTUP : 8% max
pas avant 6 mois (90% de la dose délivrée)
majore le risque d’incontinence (jusqu’à 28%)
• signes de rectite radique
• grades 1 et 2 (max 24%) > grades 3 et 4 (max 8%)
• 81% sans symptôme sur 469 patients (Cosset)
Digestive
* Activité sexuelle normale en pré implant
Auteur Nombre de patients
Taux de préservationérectile (PE)
Wallner[1999]
92 * 86% à 3 ans
Potters[2001]
482 * 76% à 5 ans
Merrick[2003]
425 39% à 6 ans92% si sildénafil
Stock[2001]
313 * 79% à 3 ans59% à 6 ans
Sexuelle
Traitement le moins pourvoyeur de dysfonction sexuelle
La curiethérapie en pratique
NOUVELLE TECHNIQUE DES GRAINS LIBRES
Implantation permanente Implantation permanente
par voie périnéale par voie périnéale
de grains d’iode (Ide grains d’iode (I125125))
Irradiation continue sur environ 1 anIrradiation continue sur environ 1 an
LA VEILLE DE L’IMPLANTATION
• hospitalisation• préparation digestive :
– régime sans résidu– 4 l de colo PEG
L’implantation
LE PATIENT
• AG
• asepsie
• sonde urinaire et lavage rectal
• échographie endo rectale
MESURE DU VOLUME PROSTATIQUE
coupes transversales tous les 5 mm
coupes sagittales
• nombre d’aiguilles et de grains à implanter• répartition de l’activité :
75 % périphérie 25 % interne
IMPLANTATION DES AIGUILLES PERIPHERIQUES
Organes critiquesOrganes critiques URETREURETRErectumrectum
DOSIMETRIE PER OPERATOIRE
Nombre de grains dans chaque aiguille périphériqueNombre de grains dans chaque aiguille périphériqueNombre et emplacement des aiguilles internesNombre et emplacement des aiguilles internesNombre de grains dans chaque aiguille interneNombre de grains dans chaque aiguille interne
IMPLANTATION DES GRAINS DANS LES AIGUILLES
PERIPHERIQUES
contrôle permanent de la dosimétriecontrôle permanent de la dosimétrie
IMPLANTATION DES GRAINS DANS LES AIGUILLES INTERNES
apexapex
basebase
centrecentre
SCOPIE
implantation personnaliséeimplantation personnalisée
50 cm3 30 cm3
LE LENDEMAIN
• retrait de la sonde
• sortie après 2 mictions spontanées
• recommandations : effets secondaires et radioprotection
• traitement de sortie :● bloquant pendant 3 mois● antibiotique pendant 10 jours● corticothérapie 1 mg/kg/j si dysurie majeure
PRECAUTIONS
• « protection » des personnes :éviter les contacts prolongés avec
● femmes enceintes● jeunes enfants
• prévention des signes urinaires :éviter les excès de café, thé, citron, alcool
(3 mois)• migration des grains :
● filtration des urines (15 jours)● préservatifs (1 mois)
• Pas d’incinération dans les 3 ans.container Pb
(2 mois)
Le scanner post implant
• à 2 mois
• sonde urinaire
• nouvelle dosimétrie
• contrôle qualité
• évaluation de la morbidité
Conclusion
• traitement adapté à l’âge, au stade
• plusieurs thérapeutiques possibles : intérêt majeur des RCP information honnête du patient le patient peut choisir son traitement