JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES

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JOURNAL D'INFORMATIONS GÉNÉRALES

ANNONCES JUDICIAIRES, AGRICULTURE, LITTÉRATURE & NOUVELLES

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RUE DE CHATEAUDUN ET BOULEVARD DE LA MANLIÈRE, A ISSOIRE

ANNONCES :Annonces Judiciaires 20 c. la ligneRéclames et Avis divers .. 2 5 c. la ligne

UN NUMÉRO : 5 c.

Les Articles d'Agriculture et de Littératuresont insérés gratuitement.

CAISSE D'ÉPARGNE

Résumé des opérations faitesaux séances publiques, des lundi25, jeudi 28, samedi 30 et diman-che 31 octobre 1909.

•>_'• j,./, I. VERSEMENTS

Reçu de 56 déposants dont 34nouveaux : 7.158 fr. 00.

II. REMBOURSEMENTS

Payé à 56 déposants dont 18pour solde : 27.629 fr. 41.

ISSOIRE, LE 3 NOVEMBRE 1909

L'ESPIONNAGE

. L'espionnage allemand dirigécontre la France, existe en Lor-raine annexée ; dire le contraire,ce serait aller contre toute éviden-ce et tomber de parti-pris dans leparadoxe.

Mais de là à conclure que c'està Metz que réside le grand chef del'espionnage, que c'est à Metz quese préparent tous les mauvaiscoups, il y a un abime.

Certes, il y a des agents alle-mands à Metz s'occupant de l'es-pionnage sur notre frontière, toutcomme il y a à Nancy et dans lesenvirons des agents français char-gés de surveiller ce qui se passe del'autre côté, ni plus, ni moins.

Quant aux récits dramatiquespubliés par un grand journal pa-risien, sur la façon dont les chosesse passent à Metz, sur les rendez-vous donnés, sur les ordres trans-mis, tout cela c'est de la hautefantaisie.

Il y a trois centres où les Alle-mands ont installé leur serviesd'espionnage concernant la Fran-ce ; trois centres où ils ont établiune organisation sans pareille ; cesont : Bruxelles, Luxembourg etGenève.

C'est en Belgique, dans le grand•duché de Luxembourg, en Suisse,trois pays neutres, placés sur nosmarches de l'Est, que sont tapis,•comme des araignées au milieu•d'une toile aux fils multiples, ceuxqui ont sollicité la charge de tenirnotre pays, sous leurs regards in-discrets et fureteurs.

Chacune des trois agences s'oc-cupe d'un secteur spécial ; celle dela Belgique, par exemple, surveillele Nord-Est et Paris ; celle duLuxembourg, la région de Nancy,Toul, Verdun ; celle de Genève,le territoire de Belfort, Besançon,Lyon.

Méthodiques en tout, les Alle-mands le sont aussi dans l'espion-nage, où ils ont acquis une virtuo-sité qui n'a sa pareille nulle part,excepté peut être au Japon.

Faire acte d'espionnage, c'estpour tout bon allemand, agir enpatriote, travailler à la sécurité età la grandeur du pays.

On a poussé au tragique, dansla grande presse, dont les infor-mations sont souvent trop bril-lantes pour ne pas être verniesd'une teinte.de galéjade, le vol dequelques armes, la visite indis-crète de quelques ouvrages de•défense, commis dernièrement•dans l'Est.

: L'Allernagne connaît nos armescomme nous connaissons les sien-

;iies; elle sait ce que valent notre

Lebel, notre canon de 75, nos mi-trailleuses, comme nous sommesau courant de la force de sesMauser, de ses Krupp et de sesMachinengewehr.

Elle n'ignore nullement où setrouvent nos forts, vastes Dread-nought de terre, de béton etd'acier, ancrés sur le sommet descollines, quel est leur armement,quel rôle ils joueraient en cas deguerre, de même que nous, denotre côté, nous savons parfaite-ment tout ce 'que renferment lesforts anciens et les nouveaux dontelle a couvert et dont elle couvreencore la frontière.

A noter, en passant, que lesdeux forts tout récents que l'Alle-magne élève actuellement dans larégion de Metz, sont déjà repéréspar nous et qu'elle, de son côté,n'a pas besoin de chercher dansquelle intention, nous faisons denouveaux travaux non loin de nosdeux grandes places de guerre.

Il est pourtant quelque chosed'intéressant que l'Allemagnecherche à connaître, c'est l'ensem-ble des ressources que pourraitoffrir telle ou telle région, en casd'invasion de sa part, c'est l'étatdes voies d'accès permettant à sesarmées d'atteindre ou de tournerrapidement nos camps retranchés.

Les cartes qu'elle peut avoirentre les mains et qu'elle possèdecertainement, ne disent pas tout.Si ces cartes indiquent la directiongénérale des voies de communica-tion, leur longueur, leur largeur,elles ne donnent aucun renseigne-ment sur leur viabilité.

En 1870, sur la foi de cartesbien faites d'ailleurs, les Alle-mands, dans la traversée des Ar-gpnnes, engagèrent leurs voituresrégimentaires et de corps, leursparcs, dans des chemins où ilsrestèrent embourbés des joursentiers.

Quelques escadrons français,bien conduits, auraient facilementcapturé ces convois, jeté le troubledans la marche de l'armée alle-mande, coupé ses communicationsavec l'arrière et ainsi ébranlé lemoral des troupes de l'avant.

C'est pour éviter de pareils ava-tars souvent gros de conséquences,c'est pour pouvoir réduire à leurminimum les impedimenta detoute armée, c'est pour acquérirplus de légèreté et de vitesse etfrapper plus rapidement et plusfort, que les Allemands pratiquentun espionnage aussi dangereuxque discret.

Pour ce qui a trait au plan demobilisation, les Allemands sedoutent bien qu'au jour de la luttefuture, nos régiments feront frontà l'Est et non au Sud. Il y a long-temps qu'ils étudient, et que nousaussi nous le faisons, le vastechamp clos où, selon toutes lesprobabilités, aura lieu le grandchoc.

Maintenant, est-il bien prudentde notre part de laisser les com-mis-voyageurs en espionnage, detoutes sortes, et surtout les esca-drons volants des belles de jour etde nuit venus des bords du Rhin,opérer dans nos grandes villes degarnison de la frontière ?

Non : nous agirions sagementsi nous nous décidions à leur don-ner la réponse du berger à la ber-gère et à renvoyer les uns à leursaffaires chez eux, les autres à leursamours scellés de plats de chou-croute et de bière.

....• HENRI NICOLE.

La Réforme Electorale• M. Briand, président du Conseil,a prononcé, au cours de la discus-sion au sujet de la réforme électo-rale, un discours où tout en sedéclarant pour le maintien duscrutin d'arrondissement, il annon-çait comme nécessaire l'étude de laquestion du scrutin de liste avecreprésentation proportionnelle,pour la prochaine législature.

Le Budget des Départementset des Communes

D'après M. Gervais, sénateur dela Seine, le Budget de l'Etat s'éle-vant a 4 milliards 200 millions nerésumerait pas l'ensemble de ceque le contribuable a à payer; à cechiffre il faut ajouter les budgetsdépartementaux et communauxs'élevant à environ 1 milliard.

Sans doute, comme il le déclare,la richesse s'est accrue, mais cequ'il faut retenir, c'est qu'il semblebien que le développement des dé-penses tend à dépasser le dévelop-pement normal des ressources.

Les Retraites OuvrièresDemain jeudi, le Sénat commen-

cera la discussion de cet importantprojet.

D'après le texte proposé par laCommission sénatoriale, la retraiteacquise à 65 ans, se compose detrois parties :

1° Une allocation viagère de120 fr., constituée par les verse-ments patronaux et par un com-plément à la charge de l'Etat,chaque patron versant annuelle-ment 9 fr. par ouvrier âgé de plusde 18 ans et 6 fr.' par ouvrier demoins de 18 ans ;

2°, Une rente constituée par lesversements capitalisés de l'ouvrier,la cotisation ouvrière étant de 3 fr.par an jusqu'à 18 ans, est de 6 fr,au-dessus de cet âge ;

3° Une majoration de 1/3 de cetterente avec maximum de 60 fr. ac-cordés par l'Etat.

La cotisation ouvrière doit êtreacquittée mensuellement au moyende timbres spéciaux apposés surune carte annuelle délivrée à l'as-suré.

D'autre part, pendant les 5 ansqui suivront la promulgation de laloi, l'Etat servira à tous les ouvriersâges déplus de 65 ans et remplissantles conditions requises pa.r la lotsur l'assistance obligatoire aux vieil-lards, une indemnité pouvant allerde 60 à 120 fr.

Par le jeu de la loi sur l'assis-tance obligatoire, chaque ouvrierse trouverait ainsi assuré d'unerente variant entre 360 et 480 fr.

Tentative de Révolte en GrèceUn officier de la marine grecque,

suivi par une trentaine d'autresofficiers et de 300 marins parvintà s'emparer de l'arsenal de Sala-mine, à l'aide de plusieurs petitsnavires de guerre.

Le reste de la marine et l'arméede terre ne suivirent pas le mouve-ment et les mutins durent se ren-drent ou s'enfuir.

L'officier, chef de la révolte, dunom de Typaldos, est toujours enfuite.

Le Choléra en BelgiqneDes mesures sanitaires très ri-

goureuses ont été prises par lesautorités belges, à l'entrée des per-sonnes et des produits venant d'Al-lemagne et de Belgique ; malgré

cela, quelques cas de choléra ontété constatés chez nos voisins.

Chez nouségalement, on surveilleattentivement les voyageurs et lesmarchandises venant par les lignesdu Nord ou de l'Est, en France.

En cours de route, des agentsconstatent si les voyageurs vien-nent de Russie ou de Hollande,sont en bon état de santé, et le caséchéant, les signalent au commis-saire spécial de la frontière.

Jusqu'ici, aucun voyageur n'a étésignalé.

CONSEIL M U N I C I P A LSéance du 30 Octobre i909

Procès-verbal. — Le procès-verbal dela précédente séance, lu par M. Delmas,est adopté sans observation.

Adjudication de la Halle. — Un seulsoumissionnaire s'est présenté et a faitune offre de 4,000 francs qu'il a portéeensuite à 4.500 francs: c'est le rcpré>-sentant de M. Revouy, déjà adjudica-taire.

M. le maire est d'avis d'accepter lesoffres faites par M. Revouy qui demande,en outre, que la résiliation soit au choixdes deux parties et non plus d'une seule,que la consignation soit réduite au quartdu prix d'adjudication. — Adopté.

Bureau de Bienfaisance. — Les re-cettes s'élèvent à 3.931 lrancs, les dé-penses à 4.708, d'où un déficit de 777francs; toutefois l'excédent antérieur estencore de plus de 2.000 francs. Par suitede modifications, l'exercice prochain seraen équilibre.

La commission d'administration a éga-lement réglé l'emploi de cet excédent etarrêté le budget primitif de 1910 quis'élève en recettes à 3.951 francs et endépenses à 3.75(3 francs. — Adopté.

Hôpital. — Le budget primitif de cetétablissement est de 28.798 francs ; parmiles recettes fi jurent 17,656 francs pro-venant da rentes.

M. Cibrand fait connaître que sur lesdémarches de la municipalité, le départe-ment a pris à sa charge l'entretien de 5hospitalisés.

Legs Souleyre. — M. Jean Souleyre ademandé à être hospitalisé moyennant unversement de 9.000 francs dont 7.000francs comptant et le surplus dans undélai rapproché. La commission adminis-trative a accueiili favorablement sa pro-position. — Adopté.

Questions budgétaires. — Une erreurs'est glissée dans l'élaboration du budgetprimitif de la ville. Il y figure une som-me de 1,972 francs uu lieu de 2,726francs provenant du budget des cultes.

M. le maire propose de répartir l'excé-dent de 754 francs qui en résulte, partiesur l'assistance aux vieillards, partie surla réfection de la canalisation de gaz duThéâtre qui est défectueuse. — Adopté.

Une somme de 244 francs figure de-puis 1890 à l'actif pour frais d'avancefaits aux voyageurs. Comme le receveurmunicipal ne peut pas la faire rentrer,M. le maire propose de la passer en non-valeur. — Adopté.

Octroi. — L'administration, acceptel'abonnement de la ville, mais demandeque la somme de 7.500 francs soit por-tée à 7.700 francs jusqu'au 1e r juilletprochain ; à cette époque, il est prévuune réduction de 800 à 1.000 francs. Lenouveau mode est un essai qui n'est faitque pour un an.

M. le Maire propose qu'à partir de35.000 francs de recettes brutes, il soitalloué une prime aux employés pourchaque somme de mille francs en plus.— Adopté.

Abonnement. — MM. Marion etBrunetbrasseurs, demandent l'abonnement. L'an-née passée, ce dernier était de 2.300 fr.M. le maire est d'avis de le portera2,400 francs comme précédemment. —Adopté.

La Rue de la Prison. — Le devis pourla réfection du pavage de la rue de laPrison s'élève à 905 francs dont 472 à lacharge des propriétaires et 433 à celle dela ville ; mais ce devis n'est fait que pourun pavage en cailloux de rivière ; pourun bétonnage, il serait plus ôlevé.

Caniveau de la rue du Mas. — Lacouverture de ce caniveau coûterait 700francs. Que les propriétaires intéressésfassent des offres, la municipalité avisera.

L'avenue du Mas. — Des propriétairesde l'avenue du Mas demandent par péti-tion à faire couper au pied les platanesqui s'y trouve et dont ils se plaignent.

M. le maire propose de faire élaguerles arbres autant que possible. — Adopté.

Listes électorales. — Sont désignés pours'occuper des listes électorales : MM.Moutet, Chauvet et Pourchon.

Statistique agricole. —M. Terrade estdésigné.

Répartiteurs. — Les conseillers muni-cipaux, comme l'an passé, figurent surla liste soumise au choix de l'adminis-tration.

Arrêt du Conseil d'Etat. — M. le mairedonne lecture de l'arrêt du Conseil d'Etatannulant la délibération du 13 septembre1905 ; mention sera faite de cet arrêt enmarge de ladite délibération.

Enseignement commercial au Collège.— Sur l'intervention de M. Minjard, pré-sident du Tribunal de commerce d'issoireet membre de la Chambre de commercede Clermont, et sur celle de M. Barlhon,la Chambre de commerce a alloué lasomme de 400 fr. au Collège pour y or-ganiser l'enseignement commercial.

M. le maire dit qu'il est heureux depouvoir transmettre celle bonne nouvelleau Conseil et adresse en son nom ses re-merciements à la Chambre et à MM. Min-jard et Darlhon.

La proposition Sauvanot. — 11 y a déjàquelque temps, M. Sauvanot a proposéde remplacer la bascule et les cabinetsdu marché aux porcs par une autre bas-cule mieux aménagée, pourvue d'une ter-rasse dont il aurait la jouissance, et pardes cabinets qui seraient installés un peuplus loin, dans de meilleures conditions.Il prendrait tous les frais, s'élevant à1.701 francs, à sa charge; la ville gar-derait tous ses droits de propriété.

M. le maire donne lecture du contrat;»s:gner, dans ce sens, que le Conseiladopte.

Captage den eaux de source. — M. Ter-rade appelle l'attention de M. le mairesur le drainage de Rasse-Rive.

Le Conseil se réunit ensuite en séanceprivée. . • , . . ••."•

M A I R I E D ' I S S O I R E

Nous, Maire de la commune d'issoire,Vu les articles 91 et 97 de. la loi du 5

avril 1884 sur l'organisation municipale ;Considérant qu'un chien enragé a été

abattu le 3t octobre 1909, à Issoire, aprèsavoir mordu plusieurs de ses congénères,

ARRÊTONS.':Art. 1«. — La circulation des chiens

est interdite pendant deux mois à compterde ce jour et dans toute l'étendue de lacommune, à moins que ces animaux nesoient muselés et tenus en laisse.

Les muselières devront être solidementétablies et munies d'une armature outreillis métallique, mettant réellement leschieus dans l'impossibilité de mordre.

Toutefois les chiens de berger et debou-vier, ainsi que les chiens de chasse, pour-ront circuler librement pendant qu'ils se-ront employés à leurs fonctions spéciales.

Art. 2. — Durant la même période dedeux mois, il est interdit aux propriétairesde se dessaisir de leurs chiens si ce n'estpour les faire abattre.

Art. 3.—Toutanimal atteint de ragequelle que soit son espèce, doit être abat-tu sur-le-champ. ,

II sera procédé de même à l'égard detout chien ou chat mordu ou roule par unanimal enragé.

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