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NOTICE COMMUNALE DE ZAWARA
Programmed’InvestissementForestier du Burkina Faso
Résultats des diagnostics socio-foncierset des planifications participatives
Septembre 2017
NOTICE COMMUNALE DE ZAWARA
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Notice communale de Zawara Résultats des diagnostics socio-fonciers et des planifications participatives Septembre 2017
Directeur de projet : Dr. Peter Hochet
Assistant à la coordination : Dr. Simone Carboni
Cartographe : Romain Ronceray
Coordonnateur/trices d’équipe d’animation : Charles Guissou, Yéri Kambiré, Denise
Hien, Honoré Somé, Jean-Renaud Sanou, Ibrahim Sanou, Paul Ilboudo
NOTICE COMMUNALE DE ZAWARA
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Table des matières
1. Etat de lieux socio-foncier ................................................................................. 3 1.1. Présentation générale de la commune .................................................................. 3
1.1.1. Situation administrative et démographique ......................................................... 3 1.1.2. Pédologie, climat et bassins hydrologiques ........................................................ 3
1.2. Structuration foncière de la commune .................................................................. 4 1.2.1. Histoire du peuplement ....................................................................................... 4 1.2.2. Occupation et usages des sols ........................................................................... 5
1.3. Les enjeux fonciers ................................................................................................. 6 Propositions TerriStories® ....................................................................................... 7
1.4. Les débats ................................................................................................................ 7 1.5. Les propositions opérationnelles ........................................................................... 8
NOTICE COMMUNALE DE ZAWARA
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1. Etat de lieux socio-foncier
1.1. Présentation générale de la commune
1.1.1. Situation administrative et démographique
La commune rurale de Zawara fait partie de la province du Sanguié dans la Région du Centre-Ouest. Sa superficie est estimée à environ 68 497 ha. Selon le RGPH de 2006, la population de Zawara était estimée à 21 097 habitants en 2006. Selon les projections de l’INSD, la population aurait atteint 23 302 habitants en 2016 repartis dans 15 villages administratifs.
Tableau 1 Les villages de la commune de Zawara
1 Zawara 9 Lorou 2 Tiodié 10 Baporo 3 Ividié 11 Némélaye 4 Laba 12 Bourou 5 Gabou 13 Kodara 6 Iridié 14 Poé 7 Nongbamba 15 Benega 8 Carrefour
1.1.2. Pédologie, climat et bassins hydrologiques
A Zawara le climat est de type nord soudanien avec des précipitations comprises entre 700 mm et 1 000 mm. On rencontre dans la commune les types de sols suivants :
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les sols limoneux ou sablo-limoneux présents au niveau des bas-fonds ; les sols gravillonnaires qui occupent les pentes élevées ; les sols argilo-sableux à valeur agronomique moyenne qui prédominent au niveau
des pentes moyennes ; les sols hydromorphes observés le long du fleuve Mouhoun.
Le réseau hydrographique de Zawara est assez important. Il est composé de deux principaux cours d’eau :
le fleuve Mouhoun qui coule en permanence du nord vers le sud de la commune ; le fleuve Bolo qui traverse la partie centrale de la commune et sur lequel un pont a
été réalisé en 2014 pour faciliter l’accès du chef-lieu Zawara.
1.2. Structuration foncière de la commune
1.2.1. Histoire du peuplement
Le village de Zawara a été fondé au milieu du 17ème siècle par l’association de deux familles Nouna les Nebié et les Yaro. De nos jours les descendants du lignage Nebié détiennent la chefferie de terre ; tandis que les descendants des Yaro détiennent la chefferie de village. À Zawara, il y a trois quartiers historiques :
Le quartier du chef de terre Nebié appelé Brikoi; ce qui signifie en langue nuni « construire derrière mon mur » ;
le quartier du chef de village Yaro appelé Paya; ce qui veut dire : « le roc, le dur » ; Enfin le quartier Sanya qui veut dire « là où il y a le malheur », ce quartier est habité
principalement par le lignage Neya.
A la suite de la fondation du village, Zawara va connaitre une extension de ses frontières grâce à l’annexion de certains villages environnants. Par ailleurs, l’ordre d’arrivée des lignages à Zawara fait l’objet de polémique aujourd’hui. Comme souligné plus haut, le chef de terre de Zawara est représenté par l’ainé du lignage Nebié. Toutefois, pour les Yaro, leur ancêtre est le premier occupant des terres de Zawara ; mais celui-ci aurait délégué la chefferie de terre à son neveu utérin, à savoir le lignage Nebié. Cette version des faits est rejetée par les Nebié.
De cette contradiction nous émettons l’hypothèse suivante : le lignage Nebié est le premier occupant des terres de l’actuel Zawara ; ce, au regard du rôle important que ce lignage joue du point de vu coutumier. Les Yaro sont venus plus tard et se sont imposés par la force. C’est ce qui explique le fait qu’aujourd’hui encore les Yaro possèdent la chefferie du village.
Les Nebié officient sur l’autel de terre situé près d’un tamarinier au cœur du village. L’office se fait chaque année. De même, en début d’hivernage, un rituel est fait par le chef de terre Nebié au niveau de la colline localisée à quelques encablures du village. Cet acte vise à demander aux aïeux de rendre la campagne agricole abondante pour les villageois.
Il existe en outre un autel assez important pour le village au niveau de la rivière Bolo. C’est le lignage Neya dont les membres sont considérés comme les neveux du chef de village Yaro, qui officie sur ce lieu « sacré ». La viande des animaux immolés à cette occasion est consommée sur place et ne doit être ramenée au village. Seuls les Neya peuvent enfreindre cette consigne. Il y a également au cœur du village un puits « sacré » dont l’eau ne peut être consommée par les hommes. Cette eau peut cependant être utilisée dans les constructions de bâti. Chaque trois an, le chef de village Yaro officie sur cet autel et cela nécessite un bœuf (peu importe la couleur du pelage de l’animal). Le chef Yaro a également en charge l’office de l’autel nommé « Kora ». Ce rituel se fait en cas d’attaque extérieure contre le village. En pareille circonstance, le chef de village autorise ses guerriers de saisir les animaux errant dans le village pour le besoin de l’office.
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Selon les vieux de Zawara, l’éclosion des œufs de la poule qui était sous le tamarinier au premier passage des Nebié, a donné lieu à l’apparition d’un gros serpent dans le village. De leur point de vue, la présence de cet animal dans le village est importante pour la protection des habitants. Celui-ci veillerait sur le village dès la tombée de la nuit.
Ce qui est frappant dans l’histoire du serpent « protecteur », c’est l’influence que celle-ci exerce encore sur la vie sociale à Zawara. Un exemple illustratif : les habitants de Zawara s’opposent à l’électrification du village. Selon eux, l’éclairage du village va faire disparaître le serpent « protecteur ». En 2013, les ressortissants de la localité vivant à Ouagadougou regroupés autour de l’ex-premier ministre Luc Adolphe Tiao, avaient envisagé l’électrification de Zawara. La société nationale d’électricité (Sonabel) avait alors réalisé l’implantation des poteaux électriques dans le village. Mais les villageois se sont farouchement opposés au projet. Malgré l’implantation des poteaux, il n’existe aucun branchement électrique sur les bâtis à Zawara. Ce constat est valable pour les bâtiments privés tout comme les bâtiments publics. Le village de Zawara demeure dans l’obscurité une fois la nuit tombée.
A Zawara, il n’y a pas de chef au sens de détenteur d’un pouvoir central et coercitif. L’entité politique qui est le village est sous la gestion politico-religieuse d’un chef de village et d’un chef de terre. Le chef de village est garant de la cohésion sociale dans le village. Il veille à garantir l’harmonie de la vie sociale et règle les éventuels conflits sociaux. Le chef de terre gère d’une manière générale les questions liées à la terre et l’installation des étrangers sur les terres de brousse ou au niveau de l’espace villageois. Il officie sur les principaux autels du village. En général, le chef de terre est issu de la famille la plus anciennement installée dans la localité.
En pays nuni, l’accès à la terre se fait par délégation de droits. Les lignages anciennement installés disposent de leurs terres de façon autonome. Le chef de lignage gère le patrimoine foncier lignager avec l’ensemble des membres de son lignage. Les étrangers peuvent avoir accès à la terre via le tutorat foncier. Ce sont généralement des prêts temporaires sur des terres de jachère.
Les villages de Baporo, de Némélaye, de Nongbamba et de Carrefour relèvent coutumièrement de Laba. Ces 4 villages sont en effet installés par les notables du village de Laba. C’est donc le chef de terre de Laba qui a en charge la gestion du foncier dans ces localités. En dehors de ce cas, chaque village de la commune constitue une maîtrise foncière à part entière.
1.2.2. Occupation et usages des sols
Le tableau ci-dessous permet d’illustrer l’occupation de l’espace dans la commune de Zawara (BDOT, 2012).
Tableau 2 L’occupation des sols dans la commune de Zawara
Occupation des terres Superficie (ha) %
1 Culture pluviale et territoire agroforestier 24565,14 35,89%
2 Culture irriguée 19,10 0,03 %
3 Forêt galerie 116,88 0,17% 4 Savane arborée 6854,18 10,01 % 5 Savane arbustive et herbeuse 35526,72 51,91 % 6 Sol nu (érodé, dénudé, cuirasse, etc.) dune et sable 1247,40 1,82 % 7 Surface en eau 104,21 0,15% 8 Verger 11,12 0,02% Total 68444,75 100 %
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n Les plaines alluviales
Les champs occupent 35,89% des terres de la commune. L’agriculture dans la commune de Zawara est confrontée à un manque de terres cultivables. La jachère par exemple n’est plus observée par les agriculteurs. La forte pression foncière engendre une dégradation continue du couvert végétal. Les cultures de rente notamment le coton représentent une part assez importante de la production locale. Zawara est le premier producteur de coton dans la province.
n Les espaces boisés
Zawara dispose encore d’un potentiel forestier assez important. La savane arbustive et herbeuse, occupe 51,91% du territoire en 2012. Mais lorsque l’on fait la comparaison entre la situation de 2012 et celle de 2002, on constate une dégradation progressive du couvert végétal. A ce niveau, plusieurs facteurs sont mis en avant pour expliquer la dégradation des ressources forestières de la commune. Le premier est l’extension des champs due à la pratique de l’agriculture extensive. Un exemple illustratif : les champs occupaient 30% de l’espace communal selon la Base de Données d’Occupation des Terres (BDOT) de 2002. En 2012, la superficie cultivée a connu une hausse remarquable et atteint désormais 35,89% des terres de la commune. Les espèces les plus répandues de la commune sont entre autres : le karité (Butyrospermum parkii), le néré (Parkia biglobosa), Saba senegalensis, le Kapokier rouge (Bombax Costatum), le Tamarinier (Tamarindus Indica), Ximenia americana, Diospyros mespiliformis, Anonna senegalensis, le Baobab (Adansonia digitata), le Dattier du sahel (Balanites aegyptiaca), Sclerocaya birrea. La commune dispose de deux forêts classées : la forêt classée de Laba et celle de Baporo couvrant respectivement 17500 ha et 14800 ha. On note aussi la présence de forêts galeries le long des cours d’eau.
n Les bas fonds
La commune compte au total 470 ha de terres de bas fonds emblavées pour la production de riz essentiellement. D’une manière générale, les bas-fonds sont localisés dans les villages de Némélaye, Baporo, Lorou, Bourou, Laba, Zawara et Iridié.
1.3. Les enjeux fonciers
Les enjeux fonciers de la commune de Zawara se résument comme suit :
n L’exploitation intensive de bois dans la forêt classée de Laba via le CAF
La forêt classée de Laba occupent une bonne partie du territoire communal de Zawara. Cette forêt est l’une des plus importantes zones forestières de la province avec une superficie de plus de 17500 ha. Elle fait l’objet d’une concession depuis les années 90 au profit d’un Chantier d’aménagement Forestier (CAF). Cette structure privée exploite la forêt suivant un cahier de charges et en collaboration avec les populations riveraines. Cependant force est de constater qu’avec la concession, la forêt de Laba est soumise à une surexploitation et les activités de restauration comme les reboisements sont rarissimes. Par exemple, l’exploitation de bois est devenue une activité principale des populations, particulièrement durant la saison sèche. Quotidiennement, des dizaines de camions en provenance des grandes agglomérations comme Ouagadougou et Bobo Dioulasso viennent charger le bois dans la forêt. Ainsi, la gestion de la forêt classée de Laba via le CAF est beaucoup décriée par les acteurs locaux, notamment les autorités communales et une partie de la population communale. De l’avis des contestateurs, le CAF ne respecte pas le cahier de charges auquel il est soumis dans le cadre de la concession (coupe abusive de bois par les bûcherons, pas de formation sur les techniques de coupe au profit des bûcherons, pas de reboisement sur les parcelles exploitées ou reboisements mal entretenus, etc.). De même, avec la concession, les agents forestiers installés au niveau de la commune n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre vis-à-vis de la gestion de cette forêt. Par exemple, les forestiers ne sont pas autorisés à mettre fin aux activités du CAF, même si ceux-ci
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constatent un non respect du cahier de charges. Cette situation est vécue par les acteurs locaux comme une contrainte majeure quant à la sécurisation et la sauvegarde de la forêt classée de Laba.
n L’abattage des arbres dans la forêt classée de Baporo pour les activités
d’orpaillage
Les orpailleurs de Poura et ceux de Kalbolé, deux localités voisines de Zawara, s’approvisionnent régulièrement en bois au niveau de la forêt de Baporo. Des centaines d’arbres sont ainsi abattus chaque année dans le cadre de l’orpaillage. Cela constitue une menace quant à l’existence de cette forêt. Par ailleurs, il existait un site d’or à l’intérieur de la forêt classée de Baporo. Mais celui-ci est fermé depuis 2015 grâce à une intervention « musclée » de la police.
n La récurrence des défriches dans les forêts classées
La forte pression foncière pousse les agriculteurs à ouvrir de nouveaux champs dans la forêt. Il ressort que la plupart des défriches dans la forêt sont destinées à la production du coton. Comme dit plus haut, Zawara est le premier producteur de coton de la province du Sanguié. L’introduction du coton dans la localité a également conduit à l’individualisation dans la gestion du foncier lignager. En effet, les cadets et les femmes tentent aujourd’hui d’affirmer des droits exclusifs sur le patrimoine foncier lignager. Ces comportements sont aussi à la base de l’extension des zones de culture.
n La présence des animaux dans les forêts classées
Il est constaté une présence permanente des animaux dans les zones forestières, particulièrement au niveau de la forêt classée de Laba. Il faut souligner que le pâturage des animaux dans la forêt est autorisé de 6 h à 18h mais le parcage y est défendu. Mais le manque d’espaces pastoraux ou d’aménagements pastoraux dans la commune amène les éleveurs à replier dans la forêt avec leur bétail durant la période hivernale. Or, le parcage du bétail dans la forêt est reconnu comme étant destructif vis-à-vis de la ressource forestière. Car, les éleveurs y pratiquent l’ébranchage et provoquent très souvent des feux de brousse.
n Les conflits entre agriculteurs et éleveurs
L’insuffisance d’aménagements pastoraux tels que les pistes à bétail ou couloir à bétail et le manque d’aires de pâturage en hivernage sont identifiées comme étant les principales causes des conflits entre agriculteurs et éleveurs. Le cas du village de Bourou est assez illustratif : le village est situé à proximité de la forêt de Laba. La position géographique du village fait que le cheptel de la commune y est concentré. Le village reçoit également beaucoup de transhumants venant de localités lointaines. En saison des pluies, le village de Bourou est entouré de champs agricoles de tous ses côtés mais ne dispose d’aucun aménagement pastoral formalisé comme tel. Dans ce contexte, il est constaté de façon récurrente des dégâts de champs entraînant des conflits assez violents entre agriculteurs et éleveurs.
Propositions TerriStories®
1.4. Les débats
Au cours des ateliers, les débats ont porté sur les problématiques suivantes.
n L’exploitation intensive de bois et la carbonisation dans la forêt
Ces activités sont beaucoup pratiquées par les femmes en saison sèche. Elles le font par manque d’activités en cette période. Le développement des AGR pour les femmes ainsi que la réalisation d’aménagements rizicoles et maraîchers au niveau des villages riverains des
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forêts sont envisagées en vue d’accroître les revenus des ménages et par conséquent, réduire considérablement l’exploitation de bois dans la forêt.
n L’occupation des forêts pour les activités agricoles
La pression foncière engendre l’occupation des forêts par les agriculteurs. Or, les activités agricoles menées à l’intérieur des forêts menacent fortement l’existence de celles-ci. Les discussions menées par les participants ont abouti à des propositions visant à solutionner le manque de terres cultivables. Il s’agit de la restauration des sols dégradés via certaines techniques comme les cordons pierreux ainsi que l’aménagement de terres de bas fonds pour la production rizicole et le maraîchage. Ces réalisations visent à faire baisser la pression sur les forêts.
n Le parcage des animaux dans la forêt classée de Laba
L’abondance des ressources forestières à Zawara fait de la localité un point d’attraction pour de nombreux transhumants. Le cheptel est assez important dans la commune. Mais, le manque de pâturages et d’aménagements pastoraux dans la commune constituent une contrainte pour la pratique de l’élevage. Par exemple, les éleveurs sont contraints de parquer leur bétail dans la forêt classée de Laba durant la période hivernale. Ce constat est valable dans la plupart des villages de la commune. Or, la présence des animaux dans les forêts compromet l’existence des ressources forestières (risque d’ébranchage, risque de feux de brousse causés par les pasteurs). La mise en place d’aménagements et infrastructures pastoraux tels que les zones de pâturage, les forages pastoraux, les pistes à bétail, etc. est envisagée pour permettre le retrait des animaux de la forêt. De même, ces réalisations vont réduire le risque de conflits entre agriculteurs et éleveurs.
1.5. Les propositions opérationnelles
Les propositions auxquelles les participants sont parvenus au bout du processus de débat à Zawara peuvent être résumées comme suit :
Aménager des bas-fonds pour la production rizicole et le maraîchage dans l’objectif d’accroître les revenus des ménages et permettre ainsi de réduire l’exploitation de bois et la carbonisation au niveau des forêts classées de Laba et Baporo et de réduire la pression sur les ressources forestières.
La restauration ainsi que la conservation des terres dégradées en vue de réinstaller les agriculteurs et libérer ainsi les forêts de la présence des champs.
La mise en place d’aménagements et d’infrastructures pastorales tels que des zones de pâturage, des pistes à bétail, des forages pastoraux afin de favoriser le développement de l’élevage et par conséquent réduire les risques de conflits entre agriculteurs et éleveurs dans la commune.
La mise en place d’une série d’activités qui peuvent être catégorisés comme suit : les activités de restauration et de conservation du couvert végétal, les activités de restauration et de conservation des sols dégradés, les activités d’appui au développement de l’élevage, les micro-projets pour le désenclavement du territoire, les activités d’appui aux AGR des femmes en vue de réduire l’exploitation de bois et la carbonisation dans la commune.
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