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Thème : Les déterminants de la spécialisation régionale et de concentration géographique en zone CEMAC Résumé : Cet article se propose d’évaluer les déterminants de la spécialisation et de la concentration géographique des pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) entre 1990 et 2012. Suivant la méthodologie proposée par Brun & Bernard (2001), la démarche économétrique, à l’aide de l’estimateur GMM, du test d’autocorrelation des erreurs d’Arellano & Bond (1991) et du test de suridentification de Sargan, sur données de panels dynamiques en systeme, met en évidence l’impact négatif de l’ouverture au commerce international sur la diversification et sur la concentration géographique. Mots clés : Spécialisation, diversification, concentration, GMM, CEMAC Sponsoring : Je souhaiterai dans le cas où ce papier est retenu pour la Conférence que l’on prenne en charge mes frais de transport (billet d’avion aller-retour), mes frais d’hébergement et ma ration alimentaire journalière. Je vous remercie bien. Page 1 of 27

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Page 1:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Thème   : Les déterminants de la spécialisation régionale et de concentration géographique en zone CEMAC

Résumé   :

Cet article se propose d’évaluer les déterminants de la spécialisation et de la concentration

géographique des pays de la communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale

(CEMAC) entre 1990 et 2012. Suivant la méthodologie proposée par Brun & Bernard (2001), la

démarche économétrique, à l’aide de l’estimateur GMM, du test d’autocorrelation des erreurs

d’Arellano & Bond (1991) et du test de suridentification de Sargan, sur données de panels

dynamiques en systeme, met en évidence l’impact négatif de l’ouverture au commerce

international sur la diversification et sur la concentration géographique.

Mots clés : Spécialisation, diversification, concentration, GMM, CEMAC

Sponsoring   :

Je souhaiterai dans le cas où ce papier est retenu pour la Conférence que l’on prenne en charge

mes frais de transport (billet d’avion aller-retour), mes frais d’hébergement et ma ration

alimentaire journalière. Je vous remercie bien.

Introduction

L’intégration régionale aux USA a crée une énorme inégalité territoriale en termes de

concentration géographique des industries. En Europe, il est apparu de manière globale, une

progression de la diversification et de la concentration géographique (Dupuch & Jennequin,

2001). En zone CEMAC, après la libéralisation commerciale et après la création d’un marché

commun il y a plus d’une dizaine d’années, les interrogations relatives aux effets de l’ouverture

au commerce international et de l’intégration régionale sur les structures productives nationales

doivent être analysées.

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Page 2:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

D’après les tenants des théories traditionnelles du commerce international (Adam Smith,

Ricardo, etc.), la libéralisation commerciale favorise la spécialisation et la concentration

géographique. Tous les pays qui participent au commerce international gagnent à l’échange. Les

tenants de l’économie géographique (Krugman, 1991, Venables, 1996 ; Henner, 2001) ont

identifié d’autres facteurs susceptibles d’influencer la spécialisation régionale et la concentration

géographiques.

L’objectif est d’identifier au regard de la théorie économique les déterminants de la

spécialisation et de la concentration géographique des pays de la CEMAC. En effet, depuis le

début des années 1990, de nombreuses reformes économiques à l’instar de la libéralisation

commerciale, de la libéralisation financière et de la création d’un marché commun ont été mises

en œuvre.

Afin d’attendre cet objectif, la première section va revisiter les différentes théories du commerce

international. La deuxième section va s’intéresser à l’analyse empirique des déterminants de la

spécialisation et de la concentration géographique. La troisième section va présenter les

différentes stratégies de spécialisation et de concentration mises en œuvre en zone CEMAC. La

dernière section va être consacrée à une analyse économétrique en données de panels des

déterminants de la spécialisation (diversification) et de la concentration géographique.

1) Analyse théorique

De nombreuses théories ont tenté d’expliquer la spécialisation des régions et la concentration

industrielle. Les théories traditionnelles du commerce international (Adam Smith, Ricardo,

Hecksher, Ohlin & Samuelson, etc.) prédisent une spécialisation internationale du commerce sur

la base des avantages comparatifs. Les nouvelles théories du commerce internationales (Helpman

& Krugman, 1985 ; Grossman & Helpman, 1990) ; Krugman, 1991) prennent en compte la

différenciation des produits, les économies d’échelle et les innovations pour comprendre les

échanges internationaux. La géographie économique (Krugman & Venables, 1995) présente des

modèles décrivant la dynamique de la localisation des entreprises selon l’évolution des coûts des

échanges, de la demande régionale et des salaires.

- Les théories traditionnelles du commerce international

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Page 3:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Parmi les ces théories, on distingue : la théorie des avantages absolus d’Adam Smith, la théorie

des avantages comparatifs de Ricardo, le théorème HOS. D’après ces théories, tous les pays ont

un avantage relatif dans la fabrication d’un produit ; elles montrent qu’en situation de libre

échange, tous les pays qui participent au commerce international gagnent à l’échange.

Selon Adam Smith, le libre échange améliore le bien-être des individus en leur procurant des

produits au meilleur prix. Chaque pays doit se spécialiser dans la production d’un bien ayant le

coût de production le plus faible. Cette spécialisation aboutit à la division du travail ; ce qui

permet l’amélioration de la productivité et la réalisation des économies d’échelle. Seuls les pays

qui bénéficient d’un avantage absolu dans la production d’un bien doivent participer au

commerce international. Mais pour Ricardo, même lorsqu’il ne dispose pas d’un avantage absolu

dans la production d’un bien, un pays peut prendre part au commerce international. Il doit se

spécialiser dans la production du bien pour lequel son désavantage est le moins important. Le

théorème HOS révèle qu’un pays tend à se spécialiser dans la production pour laquelle la

combinaison de facteurs dont il dispose lui donne le maximum d’avantages c'est-à-dire dans la

production intensive en facteur abondant sur son territoire. Ces trois théories traditionnelles du

commerce international reposent sur les hypothèses du modèle de concurrence pure et parfaite.

Dans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète

en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que selon le théorème HOS, le libre

échange conduit à une spécialisation incomplète du fait des écarts de dotations factorielles entre

pays. En outre, étant donné que les échanges commerciaux entre les pays se font sur la base du

commerce inter-branche, tout mouvement de spécialisation s’accompagne d’un mouvement

symétrique et de même sens de la concentration (Dupuch & Jennequin, 2001). Ceci n’est vérifié

que sous l’hypothèse de libre échange qui considère comme nuls les coûts de transactions. La

présence des barrières tarifaires et non tarifaires dans le commerce international introduit des

distorsions et rend la spécialisation imparfaite, moins sensible aux attributs des pays (Dupuch &

Jennequin, 2001).

Sous l’hypothèse de rendements d’échelle constants et sous l’hypothèse d’absence de coûts de

transactions, les entreprises tendent à se localiser des zones où la demande est forte.

L’intégration économique des pays a deux effets contraires (Dupuch & Jennequin, 2001) :

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Page 4:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

- d’une part, en réduisant les obstacles à l’échange commercial, elle entraine

l’approfondissement de la spécialisation des pays ;

- d’autre part, elle favorise la convergence des économies en termes de rémunérations

factorielles. Cette convergence, associée aux rendements d’échelle constants, est un

facteur propre à éliminer les degrés de spécialisation et de concentration.

- La nouvelle théorie du commerce international

En se basant sur l’hypothèse des rendements d’échelle croissants et sur l’hypothèse de la

différenciation des produits, la nouvelle théorie du commerce international apporte de nouveaux

éléments justifiant le niveau de spécialisation ou de concentration dans les pays.

Les économies d’échelle sont sources d’agglomération (Dupuch & Jennequin, 2001). Elles

permettent de baisser le coût unitaire de la production et favorisent ainsi la concentration

géographique des entreprises. Ces dernières vont délocaliser partiellement ou totalement leurs

activités vers des régions qui offrent les débouchés les plus importants (Helpman & Krugman,

1985). Le libre échange (l’intégration économique) entraine la baisse des coûts de transactions ;

ceci permet aux entreprises de se localiser dans des régions où elles vont bénéficier des

économies d’échelle. Dès lors, l’intégration économique accroit ainsi le degré de spécialisation et

le degré de concentration.

Cette spécialisation peut être intra-branche en raison de la différenciation des produits. Quand les

pays possèdent des niveaux de développement relativement proches, ils se spécialisent dans les

produits similaires (Brülhart, 1996). Dans la théorie de la demande, Linder n’explique pas la

spécialisation à partir de l’offre des entreprises mais à partir de la demande. Les consommateurs

souhaitent avoir des produits aux caractéristiques variées. Les conditions de la production au sein

d’un pays dépendent des conditions de la demande. Plus les pays sont semblables, plus la gamme

des produits exportables est identique à la gamme des produits importables. Les échanges

s’effectuent donc entre pays semblables et concernent des produits proches, qui recherchent de

nouveaux débouchés sur les marchés extérieurs où la demande pour ce type de produit existe

déjà. La concurrence entre les entreprises va donc les pousser à chercher à s’implanter

simultanément sur les territoires des concurrents.

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Page 5:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Une divergence sectorielle peut apparaitre. Les pays ayant des niveaux de revenus les plus élevés

tendent à attirer les industries à haut niveaux de technologie. Par conséquent, plus les pays ont

des niveaux de revenus similaires, plus la concentration est faible (Dupuch & Jennequin, 2001).

A l’opposé, lorsque les pays d’une union économique ont un niveau de développement inégal, il

existe une concentration forte des industries (WIFO, 1999).

Krugman & Venables (1990) dans l’analyse de la spécialisation établissent le distinguo entre les

régions du centre (souvent les pays ayant les revenus les plus élevés) et les régions de la

périphérie (qui sont les pays ayant les revenus relativement bas). Les régions du centre aux tailles

du marché supérieures vont s’échanger des biens similaires et vont voir s’accroitre leur

spécialisation intra-branche. Elles vont attirer parallèlement des industries à hauts niveaux de

technologie ou nécessitant une main d’œuvre plus qualifiée. Par contre, les régions périphériques

ne vont d’abord attirer que des industries à faibles niveaux de technologie ou nécessitant une

main d’œuvre moins qualifiée. Leurs échanges mutuels se font sur la base d’une spécialisation

intra-branche.

- Les effets d’agglomération ou de dispersion

La demande régionale est joue un rôle important dans la localisation des industries (Krugman,

1991). Plus la demande parait importante, plus le marché est intéressant pour la production des

biens et services finaux. Plus cette production est grande, plus la demande en biens et services

intermédiaires va être grande, créant par conséquent des liens en aval. La production des biens et

des services intermédiaires se développe donc en se différenciant et en se spécialisant ; ce qui

entraine des économies d’échelle locales (liens en amont). La production a tendance à se

concentrer dans les plus grands marchés, mais la taille du marché est la plus grande là où

l’industrie est concentrée (Laurin, 2000).

Krugman (1991) va identifier un effet domestique régional composé de l’ensemble des liens

entre producteurs, consommateurs et fournisseurs constituant l’essentiel du pouvoir

d’agglomération d’une région. Les modèles de la géographie économique (Krugman, 1991 ;

Krugman & Helpman, 1995) expliquent la localisation industrielle par le jeu des forces

d’agglomération et des forces de dispersion.

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Page 6:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Les entreprises cherchent à maximiser les économies d’échelle en localisant la production dans

une seule région. Cette production va se déplacer vers les grands marchés, là où les économies

locales sont plus fortes (effet domestique). Ces forces d’agglomération sont opposées à deux

facteurs de dispersion : les salaires et le coût des échanges (tarifs douaniers, coût de transport,

risque de change, etc.). Lorsque les coûts des échanges sont élevés, les entreprises cherchent à

les minimiser en se localisant dans plusieurs sites afin d’être près des consommateurs. Dans ce

cas, les gains dus aux rendements d’échelle dans un seul site ne suffisent pas pour couvrir les

coûts des échanges. Autrement dit, l’entreprise gagnerait à servir le marché international à partir

d’un seul lieu de production de façon à maximiser les économies d’échelle.

Lorsque les coûts des échanges se réduisent sous une certaine valeur critique, l’industrie tend à

se concentrer dans une seule région. Cette concentration génère des rendements d’échelle au

niveau local qui augmentent la productivité des entreprises, qui provoque à son tour un

accroissement des salaires dans la région. A cause de l’immobilité de la main d’œuvre, un

différentiel de salaires va se créer entre les régions par les effets de la spécialisation industrielle.

Par la suite, avec la baisse continue des coûts des échanges, il y aura une ré-industrialisation des

régions les plus pauvres : les industries se relocalisent dans les régions à bas salaires. La

spécialisation évolue selon une courbe en U suivant la réduction des coûts des échanges

(Krugman & Venables, 1995). D’abord, la spécialisation baisse suite à la délocalisation des

activités économiques en faveur des régions les moins industrialisées. Puis, au fur et à mesure

que l’écart salarial se réduit, l’industrie se ré-concentre dans les grands marchés (régions riches)

où les économies locales sont les plus fortes.

Contrairement donc à ce que révèlent les théories traditionnelles du commerce international, la

présence des économies d’échelle ne favorise pas la convergence des régions. Le processus de

concentration industrielle se renforce par lui même et s’opère en faveur des régions déjà

fortement industrialisées.

2) Analyse empirique

De nombreuses études ont cherché à expliquer la localisation industrielle dans l’UE, et aux USA

par une analyse du niveau de la spécialisation des pays ou des régions et de la concentration

géographique des industries européennes (Amiti, 1998 ; Hallet, 2000 ; etc.).

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Page 7:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

A l’aide des données sur le produit brut de 36 industries et sur les exportations de 104 industries

dans 14 pays de l’UE, Venables & al (1999) montrent que la spécialisation de la production s’est

réduite pour la période 1970/1975- 1980/1983 ; mais, elle s’est accrue pour la période

1980/1983-1994/1997. En somme, la spécialisation augmente pour l’ensemble de la période

d’étude. Ceci indique la présence d’une divergence des structures industrielles dans l’Union

Européenne. Par contre, ils observent une nette tendance à la baisse de la spécialisation des

exportations. Ce résultat reflète l’importance du développement du commerce intra-branche

entre les pays de l’UE. Par ailleurs, leurs résultats révèlent que la concentration géographique est

restée assez stable entre 1970 et 1997. Elle s’est réduite légèrement sur la période 1970/1980,

s’est accrue sur la période 1980/1990 pour se réduire à nouveau sur la période 1990/1997.

En utilisant la valeur aoutée nominale par industrie de chaque pays de l’UE entre 1988 et 1998,

la WIFO (1999) observe une faible tendance à la spécialisation industrielle qu’elle mesure par la

part de l’industrie dans le secteur manufacturier. Cette spécialisation s’est réduite au cours des

années 80 pour connaitre un accroissement au cours des années 90. Par ailleurs, la concentration

géographique des industries a baissé de manière significative en termes de production et

d’exportation.

Molle (1996) réalise une étude sur les structures industrielles des régions des 15 pays de l’UE

entre 1950 et 1990. La décomposition industrielle employée est celle de la catégorie

NACE/CLIO en 17 branches. Pour évaluer la distribution régionale de l’emploi industriel, il

emploie un coefficient de localisation qui compare pou chaque industrie la part de l’emploi d’une

région par rapport à la part de cette région dans l’emploi total de l’UE. Les résultats montrent

une faible concentration géographique. Pour mesurer le niveau de spécialisation des régions, il a

utilisé l’indice de spécialisation de Krugman. Cette méthode qu’il a ainsi employée montre la

réduction de la spécialisation dans la majorité des régions. Cela signifie que la structure

industrielle des régions tend à devenir de plus en plus similaire.

En utilisant d’une part la valeur ajoutée brute pour mesurer la spécialisation et la concentration,

et d’autre part la décomposition industrielle de la catégorie NACE/CLIO en 17 branches sur la

période 1980/1995, l’étude de Hallet (2000) révèle une réduction de la spécialisation et une

stabilité de la concentration.

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Page 8:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

3) Les stratégies de diversification et de concentration géographique en zone CEMAC

Berezin & al (2002) distingue la diversification horizontale de la diversification verticale de la

production. La diversification horizontale vise l’émergence d’un nouveau secteur d’activités

alors que la diversification verticale consiste à élargir la gamme des produits fabriqués dans un

même secteur, afin d’aboutir à la création d’une filière complète partant des produits de base aux

produits finis à forte valeur ajoutée.

Les stratégies de diversification et de concentration géographique des économies de la CEMAC

ont souvent mis l’accent sur :

- La valorisation et la transformation locale des matières premières et des ressources

naturelles ;

- L’accroissement des dépenses en santé et en éducation afin d’avoir une main d’œuvre

qualifiée ;

- La création des zones franches qui sont des zones géographiques dans un pays

bénéficiant des plusieurs avantages tels que l’exonération des charges fiscales et

l’exonération des charges douanières ; la réglementation sociale, la réglementation

environnementale et la réglementation de l’emploi y sont favorables. Bost François

(2011) a recensé 29 zones franches et 450 points franc dans 11 pays de l’Afrique de

l’ouest. Même dans certains pays de la zone CEMAC, à l’instar du Gabon et du

Cameroun, les zones franches ont été créées. Les zones franches visent à diversifier la

structure économique et à renforcer le tissu entrepreneurial des pays d’accueil à

travers l’attraction des investissements directs étrangers.

- Les efforts sur l’amélioration du climat des affaires ;

- La construction des infrastructures de communication (routes, ponts, aéroports, ports,

etc.) et de télécommunication ;

- L’accroissement de l’offre énergétique.

4) Dynamique de la diversification régionale et de la concentration géographique des

exportations en Afrique

a) Méthodologie

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Page 9:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Les méthodes de moments généralisés (GMM) en panel dynamiques1 disposent de plusieurs

vertus : ils permettent de résoudre les problèmes de biais de simultanéité, de causalité inverse et

de variables omises. L’estimateur GMM est meilleur que l’estimateur des MCO2. Il existe

formes d’estimateurs GMM en panels dynamiques : l’estimateur GMM en différence première et

l’estimateur GMM en système.

Le modèle d’Arellano & Bond (1991) propose un estimateur GMM en différence première. Il

consiste à prendre pour chaque période la différence première de l’équation à estimer pour

éliminer les effets spécifiques pays, et à instrumenter par la suite les variables explicatives de

l’équation en différence première par leurs valeurs en niveau retardées d’une période ou plus. Le

modèle de Blundel & Bond (1998) détermine un estimateur GMM en système qui combine les

équations en différence première avec les équations en niveau dans lesquelles les variables sont

instrumentées par leurs différences premières. L’estimateur GMM en système semble meilleur

que l’estimateur GMM en différence première puisque ce dernier donne des résultats biaisés

dans le cas des échantillons finis lorsque les instruments sont faibles.

Le choix de la période 1990-2013 est dû au fait que les mesures de libéralisation économique

(sur le plan financier, sur le plan commercial) ont été mises en œuvre dès 1990. Les données

utilisées dans cette étude proviennent pour la plupart de la Banque Mondiale et de la CNUCED.

b) Le modèle à estimer

Les équations de base retenues pour les estimations économétriques s’inspire des travaux de

Brun & Bernard (2001).

Avant d’estimer ces deux modèles, on peut réécrire les équations ci-dessus sous une forme

dynamique :

Equation de déterminants de la spécification :

IDti=α 1 ID t−1

i +α 2 IDt −2i +a1OUV t

i+a2 INFti +a3 INVEST t

i+a4 PIBti+ui+v t+εt

i

Equation de déterminants de la spécification

IC ti=α1 IC t−1

i +α 2 IC t−2i +a1OUV t

i+a2 INF ti+a3 INVEST t

i+a4 PIBti +a5 SP t

i +ui+v t +εti

1 Dans un modèle dynamique de données de panel, la variable dépendante est assimilée à une variable explicative.2 Moindres carrées ordinaires

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Page 10:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

ID représente l’indice de diversification régionale, IC indice de concentration géographique, OUV le

taux d’ouverture au commerce international, INF le niveau d’inflation, INVEST le taux

d’investissement, PIB le PIB par tête, SP la stabilité politique et la réduction de la violence ; u

représente l’effet spécifique pays, v l’effet spécifique temporel et ε le terme d’erreurs.

- L’indice de diversification régionale (ID) et l’indice de concentration géographique

De nombreux indicateurs ont été utilisés pour mesurer la spécialisation régionale (l’indice de

Krugman, l’indice d’Herfindahl, l’indice CRX, l’indice de dissimilitude, coefficient de Gini de

l’indice de Balassa) et la concentration géographique (coefficient de Gini basés sur l’indice de

Balassa, l’indice de dissimilitude, l’indice d’Herfindahl, l’indice CRX, l’indice de Hallet). On

peut mesurer la spécialisation régionale et la concentration géographique sur la base des données

sur l’emploi (Krugman, 1991 ; Brülhart, 1996 ; Amiti, 1998), sur la production (Brülhart, 1996 ;

Amiti, 1998 ; WIFO, 1999 ; Hallet, 2000), sur le commerce (WIFO, 1999 ; Brülhart, 2000). Les

principales sources de données sont pour la mesure de la spécialisation (UNIDO, UN-COM trade

database, Eurostat, COMTEXT, 2-digit, CNUCED) et pour la mesure de la concentration

géographique (Eurostat, OCDE Stan database, UNIDO, CNUCED).

Dans le cadre de cette étude, on va faire recours à la base de données de la CNUCED qui est la

seule de toutes les bases ci-dessus énumérées qui fournit des données de la spécialisation

régionale et de la concentration géographique des pays africains. Mais, ces données sont axées

sur le commerce (les exportations). L’indice utilisé pour les calculer est l’indice d’Herfindahl.

On constate une tendance régulière à la baisse de la concentration géographique au Cameroun et

une tendance régulière à la hausse de la concentration géographique au Tchad entre 1995 et

2012. Dans les autres pays, la concentration géographique augmente ou diminue selon les

périodes.

La diversification des pays ne connait pas une stabilité dans son évolution ; elle alterne entre

tendance à la hausse et tendance à la baisse.

Table 1:évolution de l'indice de diversification et de l'indice de concentration géographique des pays de la CEMAC entre 1995 et 2012

Pays 1995-1999 2000-2004 2005-2009 2010-2012 moyenne

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Page 11:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Cameroun Diversification 0.819 0.800 0.755 0.703 0.777

Concentration 0.343 0.418 0.435 0.379 0.395

RCA Diversification 0.785 0.829 0.796 0.775 0.791

Concentration 0.515 0.526 0.388 0.362 0.457

Tchad Diversification 0.706 0.755 0.767 0.768 0.747

Concentration 0.755 0.717 0.857 0.863 0.791

Congo Diversification 0.828 0.808 0.813 0.806 0.814

Concentration 0.703 0.712 0.800 0.797 0.748

Guinée

équatoriale

Diversification 0.653 0.739 0.772 0.739 0.724

Concentration 0.593 0.867 0.833 0.715 0.756

Gabon Diversification 0.836 0.865 0.842 0.823 0.843

Concentration 0.740 0.735 0.737 0.746 0.740

Source : Auteur

- Ouverture au commerce international

Il est mesuré par le rapport de la somme des exportations et des importations sur le PIB. Le taux

d’ouverture au commerce international a été calculé à partir des données de la base mondiale.

- L’indice de stabilité politique

Cet indicateur fait partie des 6 indicateurs de développement institutionnel3, issus de la base de

données de Kaufmann & al (2012).

- les variables macroéconomiques

Les variables macroéconomiques prises en compte dans le cadre de ce travail sont : le PIB par

tête, l’investissement et l’inflation.

Le produit intérieur brut par tête permet de tenir compte de la taille des régions. L’investissement

est mesuré par le taux d’investissement qui est le rapport du montant total des investissements

sur le PIB.

La prise en compte de l’inflation dans l’analyse tient du fait qu’elle est susceptible d’influencer

les décisions économiques notamment en matière de placement. En effet, un taux d’inflation

élevé risque de décourager le recours à l’intermédiation financière, et d’encourager par contre les

placements dans des actifs réels (tels que l’immobilier, l’or, le pétrole, etc.). Le niveau

3 Les indicateurs du développement institutionnel sont : contrôle de la corruption (CC), stabilité politique (SP), autorité de la loi (AL), qualité du cadre réglementaire (QCR), efficacité gouvernementale (EG).

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Page 12:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

d’inflation est souvent considéré comme un indicateur de répression financière, notamment à

cause du seigneuriage4 (Mc Kinnon, 1973).

c) Résultats de l’estimation

Les résultats des tableaux ci-dessous indiquent que conformément au modèle théorique,

l’ouverture au commerce international des pays de la CEMAC, réduit la diversification des pays

de la CEMAC. Ceci peut amener à penser à l’instar de Brun & Bernard (2001) qu’avec

l’ouverture internationale, les pays ont été incitées à exploiter des économies d’échelle et donc

conduites à se spécialiser. Mais contrairement à la théorie traditionnelle du commerce,

l’ouverture au commerce international n’a pas accru la concentration géographique des pays de

la CEMAC.

L’activité économique, appréhendée par le produit par tête, est reliée positivement à la

spécialisation des pays. Cela signifie que les pays avec un PIB par tête élevé auront tendance à

plus se diversifier. Par contre, l’activité économique (le PIB par tête) est reliée négativement à la

concentration géographique des pays. Ce résultat ne signifie pas que la concentration

géographique des activités a tendance à diminuer dans ces pays avec l’accroissement du PIB par

tête ; mais simplement que le niveau de PIB par tête est assez insuffisant pour favoriser la

concentration géographique des activités dans les pays de la CEMAC.

Les investissements impactent positivement de manière significative la diversification des pays

mais de manière non significative la concentration géographique. On constate qu’en zone

CEMAC, les investissements sont essentiellement localisés dans les pays côtiers c'est-à-dire les

pays ayant des zones portuaires. Les investisseurs préfèrent très souvent installés leurs

entreprises dans les zones portuaires pour réduire les coûts de transactions.

Le niveau d’inflation est favorable, de manière non significative, à un accroissement de la

concentration géographique. On peut ainsi croire que lorsque le volume de la masse monétaire

augmente dans un pays (ce qui tend à générer l’inflation), les entreprises tendent à s’y concentrer

pour accroitre leurs ventes et pour bénéficier de l’effet de la taille du marché. Par contre,

l’inflation tend à réduire de manière significative la diversification des pays.4 C’est la raison pour laquelle les institutions financières internationales accordent de l’importance à la maîtrise de l’inflation.

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Page 13:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

La stabilité politique tend à réduire de manière non significative la concentration géographique

dans les pays de la CEMAC. Ce résultat s’explique par le fait que les pays de la CEMAC sont

des pays caractérisés par une mauvaise qualité des institutions : instabilité politique et violence,

corruption, etc. Cela tend à décourager les investisseurs.

Les valeurs retardées de l’indice de diversification (respectivement de l’indice de concentration

géographique) influencent positivement la spécialisation des pays (respectivement la

concentration géographique).

Enfin, les deux modèles ci-dessous estimés sont globalement significatif au seuil de 1%.

Table 2: Résultats des estimations des déterminants de la diversification

System dynamic panel-data estimation Number of observations = 89Group variable: pays Number of groups = 6

Time variable: année Obs per group: min = 12 avg = 14.8333 max = 16Number of instruments = 50 Wald chi2(6) = 17764.04 Prob > chi2 = 0.0000*One-step results

Indice de diversification régionale des exportations Coefficient Standard Error z P>z Intervalle de confiance à 95%

Indice de diversification régionale des exportations            

L1. 0.7543 0.0824 9.15 0.000* 0.5927 0.9159

L2. 0.3067 0.0944 3.25 0.001* 0.1216 0.4918

Inflation - 0.0004 0.0002 - 1.82 0.068*** - 0.0009 0.00003

Investissement 0.0004 0.0002 1.79 0.073*** - 0.00003 0.0008

PIB par tete 4.36e-07 1.26e-06 0.35 0.728 - 2.03e-06 2.90e-06

Ouverture au commerce extérieur - 0.0113 0.0186 -0.61 0.542 -0.0478 0.0251

Source : Auteur, estimations effectuées à partir du logiciel Stata 11

Table 3: résultats des estimations des déterminants de la la concentration géographique

System dynamic panel-data estimation Number of observations = 74Group variable: pays Number of groups = 6Time variable: année Observations per group: min = 10 avg = 12.3333 max = 13Number of instruments = 69 Wald chi2(7) = 1371.98 Prob > chi2 = 0.0000*One-step results

Concentration géographique des exportations Coefficient Standard Error Z P>zIntervalle de confiance à 95%

Concentration géographique des exportations            

L1. 0.7803 0.0691 11.29 0.000* 0.6449 0.9158

Inflation 0.0011 0.0005 22.22 0.027** 0.0001 0.0021

PIB par tete -3.60e-06 2.71e-06 -1.32 0.185 -8.91e-06 1.72e-06

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Page 14:  · Web viewDans la théorie des avantages comparatifs, le libre échange mène à une spécialisation complète en raison du différentiel de productivité entre pays tandis que

Investissement 0.0007 0.0006 1.20 0.232 -0.0004 0.0019

Ouverture au commerce extérieur -0.0599 0.0384 -1.56 0.119 -0.1352 0.0153

Stabilite politique -0.0286 0.0191 -1.49 0.136 -0.0662 0.0089

Source : Auteur, estimations effectuées à partir du logiciel Stata 11

La probabilité du test de Sargan est de 0.6373 (0.2687) de l’équation des déterminants de la diversification régionale (respectivement de la concentration géographique), on ne peut, par conséquent, pas rejeter l’hypothèse de validité des instruments. La probabilité du test d’Arellano & Bond est de 0.2413 (0.6689) de l’équation des déterminants de la diversification régionale (respectivement de la concentration géographique), il y a de ce fait absence d’autocorrelation des erreurs.

Conclusion

En somme, après avoir revisité la théorie économique sur les déterminants de la spécialisation

(diversification) et sur la concentration géographique, un examen des stratégies de diversification

(spécialisation) et de concentration géographique des pays de la CEMAC a été effectué.

L’analyse statistique de la diversification et de la concentration a montré que l’indice de la

diversification et l’indice de la concentration suivaient très souvent une tendance erratique

suivant les périodes. Nous avons essayé de relier ces observations à l’évolution des exportations

des régions chinoises. Comme le prédisent les modèles théoriques, l’analyse économétrique a

révélé l’effet négatif de l’ouverture au commerce international sur le degré de diversification et

de concentration géographique des pays de la CEMAC. L’accroissement des investissements a

un impact positif sur la diversification et sur la concentration géographique. Mais, l’instabilité

politique dans les pays de la CEMAC tend à réduire la concentration géographique.

Les pays de la CEMAC ont donc intérêt à mettre en œuvre des stratégies qui favorisent la lutte

contre la corruption, la stabilité politique ; et qui améliorent, par ailleurs, l’efficacité des actions

gouvernementales et la qualité du cadre réglementaire. Ces stratégies vont accroitre ceteris

paribus les investissements qui vont à leur tour augmenter la spécialisation et la concentration

géographique.

Bibliographie   :

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Annexes :

Table 4: test de validité des instruments et d'autocorrelation des erreurs équation des déterminants de la diversification regionale

Test de validité des instruments de Sargan Test d’autocorrelation des erreurs d’Arellano & BondChi 2 (44) 40.1365 - 1,152pro¿ Chi 2 0.6373 0.4166

Source : Auteur, estimations effectuées à partir du logiciel Stata 11

Table 5: test de validité des instruments et d'autocorrelation des erreurs équation des déterminants de la concentration géographique

Test de validité des instruments de Sargan Test d’autocorrelation des erreurs d’Arellano & BondChi 2 (28) 32.1434 - 0.4276pro¿ Chi 2 0.2687 0.6689

Source : Auteur, estimations effectuées à partir du logiciel Stata 1

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