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Résumés des communications scientifiques © 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S105 Affiches scientifiques 331 Pneumothorax non infectant et tuberculose pulmonaire évolutive S. Saad, H. Racil, N. Chaouch, I. Ben Jrad, S. Chikhrouhou, J. Ben Amar, K. Marniche, S. Bousnina, M.L. Megdiche, A. Chabbou L’association pneumothorax (PNO) non infectant et TBP évolutive a été rarement rapportée. Le but de ce travail est d’analyser les différents mécanismes physiopa- thologiques de cette association et de soulever les difficultés diagnosti- ques et surtout thérapeutiques de leur prise en charge. Nous rapportons les observations de 3 patients de sexe masculin, âgés respectivement de 26, 34 et 59 ans. Le PNO était révélateur de la TBP dans 1 cas, et il était totalement latent pour les deux autres patients. Le décollement pleural était total dans tous les cas, homolatéral aux lésions de tuberculose évolutive dans 2 cas et controlatéral dans 1 cas. Le drainage thoracique a été pratiqué pour 2 patients pendant respecti- vement 21 et 85 jours. Le 3 e patient a bénéficié d’un repos strict au lit avec retour du poumon à la paroi au bout de 8 jours. Un traitement antituberculeux quadruple a été instauré dans tous les cas. L’évolution était favorable d’emblée pour 1 patient, compliquée par la survenue d’une pleurésie purulente après retour du poumon à la paroi et ablation du drain pour un patient et par la persistance du décollement pleural pour le 2 e patient drainé. Le mécanisme est discuté avec possibilité de rupture de blebs sans rap- port avec la TBP ou séquellaires d’une primo-infection. Le retour du poumon à la paroi peut être très long, posant le problème du traitement chirurgical, qui n’est pas envisageable tant que la TBP est encore active. 332 Tuberculose endobronchique : à propos de 3 cas R. Cahbi, A. Bakhatar, N. Yassine, M. Biaze, A. Bahlaoui La tuberculose endobronchique est une localisation peu fréquente de la tuberculose. Nous rapportons 3 cas. Il s’agit de 2 femmes et un homme, âgés respectivement de 45, 34 et 28 ans. Le contage tuberculeux est noté chez une femme et le tabagisme chez l’homme. Les examens biolo- giques montrent un syndrome inflammatoire et une intradermo-réac- tion à la tuberculine positive dans les 3 cas. La radiographie thoracique objective un syndrome alvéolaire bilatéral dans un cas et une opacité à projection hilaire dans les 2 derniers cas. La bronchoscopie montre une obstruction bronchique complète par des bourgeons tumoraux très vas- cularisés, avec issue du caséum d’un orifice bronchique dans un cas, avec présence à l’entrée de la lobaire supérieure droite de 2 granulations adja- centes rosâtres à large base d’implantation dans un autre cas. La biopsie bronchique montre une inflammation chronique granulomatose riche en follicules épithélio-giganto-cellulaires sans nécrose et sans signe de malignité. Le diagnostic de la tuberculose endobronchique dans sa forme pseudo-tumorale est retenu. Les 3 cas ont été sous traitement antibacillaire et dans un cas associé à la corticothérapie. L’évolution est bonne dans 2 cas avec décès du troisième cas dans un tableau d’embolie pulmonaire. 333 Incidence de la tuberculose en Gironde selon la nationalité et caractéristiques des patients (1995-2005) J.F. Tessier, M. Salamon, S. Gillet, J. Maugein, F. Normandin, M.L. Marty, M.C. Receveur, N. Raymond, J.L. Pellegrin, F. Dabis, A. Taytard On compare l’incidence de la tuberculose et ses caractéristiques chez les 996 fran- çais et les 257 étrangers enregistrés de 1995 à 2005 par le Réseau Tuberculose Gironde (données analysées avec SAS version 8,2, comparaisons testées par le Ki2 (p < 0,05), ajustement sur l’âge). L’incidence était moins élevée (p = 0,010) chez les français (79 %) que chez les étrangers (fig. ci-dessous). 53 % des étrangers avaient moins de 40 ans vs 30 % pour les français (p < 10-3). Les deux groupes étaient similaires pour les caractéristiques cliniques et radiologi- ques (18 % de formes extrapulmonaires et disséminées), la positivité à la micros- copie directe (52 %), la co-contamination par le VIH (7 %), et la proportion de guérisons (78 %). Le pourcentage de résistances (9 % vs 5 %, p = 0,035) et de perdus de vue (20 % vs 11 %) (p = 0,003) était supérieur chez les étrangers. En conclusion, l’incidence de la tuberculose était différente selon la nationalité des patients. La proportion de résistances et de perdus de vue était plus élevée chez les étrangers. 334 Évaluation de l’intérêt de la reprise de la chimiothérapie antituberculeuse associe à la corticothérapie après échec au traitement des tuberculoses ganglionnaires (TG) M.A. Bennani, A. Zahdour, F. Benamar, S. Kebbati, M. Guermaz Les difficultés thérapeutiques de la (TG) sont souvent liées à la fibrose qui enve- loppe les lésions au niveau de la coque ganglionnaire entraînant une exclusion totale de la circulation sanguine et lymphatique. But de l’étude : Évaluer le bénéfice d’une reprise du traitement spécifique de six mois RHZ2/RH4 associé à une corticothérapie systémique. Méthodes : Étude prospective ouverte avec inclusion de 14 patients adultes, présentant un échec au 6e mois du traitement spécifique par persistance ou aug- mentation de la taille des adénopathies ganglionnaires (AG) prouvées histologi- quement ou bactériologiquement. Tous les patients ont reçu un nouveau traitement spécifique de 6 mois associé à une corticothérapie à dose décroissante. Une évaluation de la taille des (AG) par échographie cervicale a été faite durant les 2 e , 4 e , 6 e mois du traitement. Résultats : La tolérance au traitement spécifique était bonne pour l’ensemble des malades, L’évolution à la fin du traitement montre : une régression totale des (AG) chez 3 patients (22 %). Une diminution du volume des (AG) chez 6 d’entre eux (43 %). Une majoration du volume des (AG) chez 2 patients (14 %). Appari- tion paradoxale de nouvelles (AG) chez 1 patient (7 %). Abcédations et fistulisa- tion des (AG) chez 2 patients (14 %). Conclusion : La reprise du traitement spécifique associé à la corticothérapie n’améliore pas de façon significative les échecs au traitement spécifique des (TG), la chirurgie doit être envisagée et doit être la plus radicale possible.

332 Tuberculose endobronchique : à propos de 3 cas

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Résumés des communications scientifiques

© 2007 SPLF. Édité par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés 1S105

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331Pneumothorax non infectant et tuberculose pulmonaire évolutiveS. Saad, H. Racil, N. Chaouch, I. Ben Jrad, S. Chikhrouhou, J. Ben Amar, K. Marniche, S. Bousnina, M.L. Megdiche, A. Chabbou

L’association pneumothorax (PNO) non infectant et TBP évolutive a étérarement rapportée.Le but de ce travail est d’analyser les différents mécanismes physiopa-thologiques de cette association et de soulever les difficultés diagnosti-ques et surtout thérapeutiques de leur prise en charge.Nous rapportons les observations de 3 patients de sexe masculin, âgésrespectivement de 26, 34 et 59 ans. Le PNO était révélateur de la TBPdans 1 cas, et il était totalement latent pour les deux autres patients. Ledécollement pleural était total dans tous les cas, homolatéral aux lésionsde tuberculose évolutive dans 2 cas et controlatéral dans 1 cas.Le drainage thoracique a été pratiqué pour 2 patients pendant respecti-vement 21 et 85 jours. Le 3e patient a bénéficié d’un repos strict au litavec retour du poumon à la paroi au bout de 8 jours.Un traitement antituberculeux quadruple a été instauré dans tousles cas.L’évolution était favorable d’emblée pour 1 patient, compliquée par lasurvenue d’une pleurésie purulente après retour du poumon à la paroi etablation du drain pour un patient et par la persistance du décollementpleural pour le 2e patient drainé.Le mécanisme est discuté avec possibilité de rupture de blebs sans rap-port avec la TBP ou séquellaires d’une primo-infection. Le retour dupoumon à la paroi peut être très long, posant le problème du traitementchirurgical, qui n’est pas envisageable tant que la TBP est encore active.

332Tuberculose endobronchique : à propos de 3 casR. Cahbi, A. Bakhatar, N. Yassine, M. Biaze, A. Bahlaoui

La tuberculose endobronchique est une localisation peu fréquente de latuberculose. Nous rapportons 3 cas. Il s’agit de 2 femmes et un homme,âgés respectivement de 45, 34 et 28 ans. Le contage tuberculeux estnoté chez une femme et le tabagisme chez l’homme. Les examens biolo-giques montrent un syndrome inflammatoire et une intradermo-réac-tion à la tuberculine positive dans les 3 cas. La radiographie thoraciqueobjective un syndrome alvéolaire bilatéral dans un cas et une opacité àprojection hilaire dans les 2 derniers cas. La bronchoscopie montre uneobstruction bronchique complète par des bourgeons tumoraux très vas-cularisés, avec issue du caséum d’un orifice bronchique dans un cas, avecprésence à l’entrée de la lobaire supérieure droite de 2 granulations adja-centes rosâtres à large base d’implantation dans un autre cas. La biopsiebronchique montre une inflammation chronique granulomatose richeen follicules épithélio-giganto-cellulaires sans nécrose et sans signe demalignité. Le diagnostic de la tuberculose endobronchique dans saforme pseudo-tumorale est retenu. Les 3 cas ont été sous traitementantibacillaire et dans un cas associé à la corticothérapie. L’évolution estbonne dans 2 cas avec décès du troisième cas dans un tableau d’emboliepulmonaire.

333Incidence de la tuberculose en Gironde selon la nationalité et caractéristiques des patients (1995-2005)

J.F. Tessier, M. Salamon, S. Gillet, J. Maugein, F. Normandin, M.L. Marty, M.C. Receveur, N. Raymond, J.L. Pellegrin, F. Dabis, A. Taytard

On compare l’incidence de la tuberculose et ses caractéristiques chez les 996 fran-çais et les 257 étrangers enregistrés de 1995 à 2005 par le Réseau TuberculoseGironde (données analysées avec SAS version 8,2, comparaisons testées par le Ki2(p < 0,05), ajustement sur l’âge).L’incidence était moins élevée (p = 0,010) chez les français (79 %) que chez lesétrangers (fig. ci-dessous).53 % des étrangers avaient moins de 40 ans vs 30 % pour les français (p < 10-3).Les deux groupes étaient similaires pour les caractéristiques cliniques et radiologi-ques (18 % de formes extrapulmonaires et disséminées), la positivité à la micros-copie directe (52 %), la co-contamination par le VIH (7 %), et la proportion deguérisons (78 %). Le pourcentage de résistances (9 % vs 5 %, p = 0,035) et deperdus de vue (20 % vs 11 %) (p = 0,003) était supérieur chez les étrangers.En conclusion, l’incidence de la tuberculose était différente selon la nationalitédes patients. La proportion de résistances et de perdus de vue était plus élevéechez les étrangers.

334Évaluation de l’intérêt de la reprise de la chimiothérapie antituberculeuse associe à la corticothérapie après échec au traitement des tuberculoses ganglionnaires (TG)M.A. Bennani, A. Zahdour, F. Benamar, S. Kebbati, M. Guermaz

Les difficultés thérapeutiques de la (TG) sont souvent liées à la fibrose qui enve-loppe les lésions au niveau de la coque ganglionnaire entraînant une exclusiontotale de la circulation sanguine et lymphatique.But de l’étude : Évaluer le bénéfice d’une reprise du traitement spécifique desix mois RHZ2/RH4 associé à une corticothérapie systémique.Méthodes : Étude prospective ouverte avec inclusion de 14 patients adultes,présentant un échec au 6e mois du traitement spécifique par persistance ou aug-mentation de la taille des adénopathies ganglionnaires (AG) prouvées histologi-quement ou bactériologiquement.Tous les patients ont reçu un nouveau traitement spécifique de 6 mois associé àune corticothérapie à dose décroissante. Une évaluation de la taille des (AG) paréchographie cervicale a été faite durant les 2e, 4e, 6e mois du traitement.Résultats : La tolérance au traitement spécifique était bonne pour l’ensembledes malades, L’évolution à la fin du traitement montre : une régression totale des(AG) chez 3 patients (22 %). Une diminution du volume des (AG) chez 6 d’entreeux (43 %). Une majoration du volume des (AG) chez 2 patients (14 %). Appari-tion paradoxale de nouvelles (AG) chez 1 patient (7 %). Abcédations et fistulisa-tion des (AG) chez 2 patients (14 %).Conclusion : La reprise du traitement spécifique associé à la corticothérapien’améliore pas de façon significative les échecs au traitement spécifique des (TG),la chirurgie doit être envisagée et doit être la plus radicale possible.