5
Journal of Scientific Research N° 0 vol. 1 (2010) 39 Etude de la dispersion atmosphérique des effluents émis par les cheminées de la cimenterie de Meftah Benkoussas Bouzid 1 , Bouhdjar Amor 2 et Mammeri Amryd 1 1 Ecole Nationale Polytechnique, 10 Avenue Hassen Badi El-Harrach, Alger, Algérie email: [email protected] ; [email protected] ; Fax: (021) 52 29 73 2 C.D.E.R Bouzereah, Alger, Algérie Résumé Ce présent travail consiste en l’étude de la dispersion atmosphérique des effluents émis par les cheminées industrielles en générale et en particulier par les cheminées de la cimenterie de Meftah. Une simulation numérique de la dispersion des particules émises par les cheminées a été réalisée à l’aide du code CFD Fluent. L’influence du rapport (R) de la vitesse du jet sur celle latérale du vent, de la hauteur de la cheminée et de la rugosité du milieu sur la dispersion des particules du panache éjecté a été étudiée. L’étude a mis en évidence l’étendue de la dispersion en relation avec ces paramètres. Ainsi, les risques réels imputés aux rejets de la cimenterie ont été identifiés. Le résultat obtenus est déterminant quand à la prise de décision relative à l’amélioration des systèmes de filtrage afin de diminuer considérablement les rejets de poussière et ainsi préserver l’environnement. Mots clés : Dispersion atmosphérique, pollution, modélisation numérique. I. INTRODUCTION Le problème des effluents dégagés par les cheminées industrielles, que ce soit les gaz résultants de la combustion des hydrocarbures ou les particules solides, constitue dans certaines zones un risque majeur aux citoyens compte tenu de leurs effets sur leur santé (maladies et complications respiratoires). Bien que Certaines installations industrielles aient été dotées de filtres pour minimiser l’étendue de l’impact sur l’environnement, il demeure que le problème reste encore préoccupant du fait que les particules fines ne peuvent pas être empêchées de s’évacuer dans l’atmosphère. Une étude préalable de la dispersion et de la propagation de ces effluents à la sortie de la cheminée en fonction des conditions climatiques permettra de mieux comprendre les mécanismes physiques influençant ces phénomènes. Elle permet de proposer des solutions pour prendre en charge le risque de ces effluents sur la population environnante. Ce travail est réalisé numériquement. Les codes de calcul numériques utilisés pour la détermination des champs de dispersion continue ou instantanée de polluants par les cheminées industrielles, sont des outils d’aide à la décision, leur résultat permet de déterminer les zones à risques, par conséquent, le choix de l’emplacement d’une usine. Cette étude permet aussi de réaliser un paramétrage de l’influence des paramètres tels que la vitesse du vent, la hauteur de la cheminée, la rugosité du milieu sur le phénomène de dispersion. Les travaux antérieurs effectués dans ce domaine ont concernés la détermination de l’influence de la hauteur de la cheminée et la présence d’obstacles sur le phénomène de dispersion par l’utilisation de maquettes expérimentales ou numériquement à travers l’utilisation des modèles de Gauss ou Intégraux. Smith et Frankenberg [1] ont démontré que la hauteur des cheminées influe sur la dispersion dans les cas d’inversion thermique, lorsqu’un polluant est émis par une basse cheminée débouchant sous la couche d’inversion thermique, une accumulation de ce dernier en dessous de celle-ci est observée, par contre si la cheminée débouche au dessus de celle-ci les polluants diffusent normalement. La connaissance du comportement d’un écoulement turbulent sur un obstacle représentant une caractéristique topographique simple est essentielle. Les nombreux travaux réalisés, en particulier ceux de Wilson [2] et de Vincent [3] qui ont simulé la couche limite atmosphérique dans une soufflerie qui devient par la suite un outil important dans l’étude de la dispersion et le transport des polluants qui utilise de petits modèles réduits ont mis en 10 ème Séminaire International sur la Physique Energétique 10 th International Meeting on Energetical Physics

A0.1.2010.8

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: A0.1.2010.8

Journal of Scientific Research N° 0 vol. 1 (2010)

39

Etude de la dispersion atmosphérique des effluents

émis par les cheminées de la cimenterie de Meftah

Benkoussas Bouzid 1, Bouhdjar Amor

2 et Mammeri Amryd

1

1 Ecole Nationale Polytechnique, 10 Avenue Hassen Badi El-Harrach, Alger, Algérie

email: [email protected] ; [email protected] ; Fax: (021) 52 29 73 2 C.D.E.R Bouzereah, Alger, Algérie

Résumé — Ce présent travail consiste en l’étude de la

dispersion atmosphérique des effluents émis par les cheminées

industrielles en générale et en particulier par les cheminées de la

cimenterie de Meftah. Une simulation numérique de la dispersion

des particules émises par les cheminées a été réalisée à l’aide du

code CFD Fluent. L’influence du rapport (R) de la vitesse du jet

sur celle latérale du vent, de la hauteur de la cheminée et de la

rugosité du milieu sur la dispersion des particules du panache

éjecté a été étudiée. L’étude a mis en évidence l’étendue de la

dispersion en relation avec ces paramètres. Ainsi, les risques réels

imputés aux rejets de la cimenterie ont été identifiés. Le résultat

obtenus est déterminant quand à la prise de décision relative à

l’amélioration des systèmes de filtrage afin de diminuer

considérablement les rejets de poussière et ainsi préserver

l’environnement.

Mots clés : Dispersion atmosphérique, pollution, modélisation

numérique.

I. INTRODUCTION

Le problème des effluents dégagés par les cheminées

industrielles, que ce soit les gaz résultants de la combustion

des hydrocarbures ou les particules solides, constitue dans

certaines zones un risque majeur aux citoyens compte tenu de

leurs effets sur leur santé (maladies et complications

respiratoires). Bien que Certaines installations industrielles

aient été dotées de filtres pour minimiser l’étendue de l’impact

sur l’environnement, il demeure que le problème reste encore

préoccupant du fait que les particules fines ne peuvent pas être

empêchées de s’évacuer dans l’atmosphère.

Une étude préalable de la dispersion et de la propagation

de ces effluents à la sortie de la cheminée en fonction des

conditions climatiques permettra de mieux comprendre les

mécanismes physiques influençant ces phénomènes. Elle

permet de proposer des solutions pour prendre en charge le

risque de ces effluents sur la population environnante. Ce

travail est réalisé numériquement.

Les codes de calcul numériques utilisés pour la

détermination des champs de dispersion continue ou

instantanée de polluants par les cheminées industrielles, sont

des outils d’aide à la décision, leur résultat permet de

déterminer les zones à risques, par conséquent, le choix de

l’emplacement d’une usine. Cette étude permet aussi de

réaliser un paramétrage de l’influence des paramètres tels que

la vitesse du vent, la hauteur de la cheminée, la rugosité du

milieu sur le phénomène de dispersion.

Les travaux antérieurs effectués dans ce domaine ont

concernés la détermination de l’influence de la hauteur de la

cheminée et la présence d’obstacles sur le phénomène de

dispersion par l’utilisation de maquettes expérimentales ou

numériquement à travers l’utilisation des modèles de Gauss ou

Intégraux.

Smith et Frankenberg [1] ont démontré que la hauteur des

cheminées influe sur la dispersion dans les cas d’inversion

thermique, lorsqu’un polluant est émis par une basse cheminée

débouchant sous la couche d’inversion thermique, une

accumulation de ce dernier en dessous de celle-ci est observée,

par contre si la cheminée débouche au dessus de celle-ci les

polluants diffusent normalement.

La connaissance du comportement d’un écoulement

turbulent sur un obstacle représentant une caractéristique

topographique simple est essentielle.

Les nombreux travaux réalisés, en particulier ceux de

Wilson [2] et de Vincent [3] qui ont simulé la couche limite

atmosphérique dans une soufflerie qui devient par la suite un

outil important dans l’étude de la dispersion et le transport des

polluants qui utilise de petits modèles réduits ont mis en

10ème

Séminaire International sur la Physique Energétique

10th International Meeting on Energetical Physics

Page 2: A0.1.2010.8

Journal of Scientific Research N° 0 vol. 1 (2010)

40

évidence l’influence des obstacles sur le phénomène de

dispersion des polluants.

II. EQUATIONS MATHÉMATIQUES

Les équations fondamentales moyennées ci-dessous

constituent l’essentiel des équations mathématiques utilisées

par le code.

Equation de continuité

(1)

Equation de conservation de quantité de mouvement

(2)

Equation de conservation de l’énergie

(3)

Equation de conservation des espèces

(4)

La fermeture du système d’équations nécessite de définir

les deux équations de énergie cinétique turbulente et du taux

de dissipation de cette énergie turbulente.

(5)

(6)

Le modèle de turbulence choisi est le modèle k-ε étendu.

III. GEOMETRIE DU DOMAINE DE CALCUL ET CONDITIONS

AUX LIMITES

Le domaine d’étude concerne l’installation industrielle de

production de ciment de la ville de Meftah et la région

environnante y compris l’agglomération de Meftah. Ce

domaine a une longueur de 2700 m, une largeur de 1400 m et

une hauteur de 300 m. l’usine avec sa cheminée est situé à

l’une des extrémités du domaine. La hauteur de la cheminée

est fixée à 60 m. Le diamètre de sortie a été fixé à 1 m. Puis

dans le but d’étudier l’effet de la hauteur de la cheminée, elle a

été variée jusqu’à 150 m. Le domaine a été choisi en fonction

de l’extension de la ville. Il est représenté dans la figure 1

pour le domaine géométrique et dans la figure 2 pour le

maillage. Les maillages, structuré pour les faces limitant le

domaine, et non structuré pour le reste du volume ont été

adoptés. La géométrie est un parallélépipède représentant

l’atmosphère ambiante qui contient une cheminée au point (0,

0, Z).

Figure 1. Domaine géométrique

Figure 2. géométrie et maillage du domaine

Figure 3. Limits du domaine de calcul

Les conditions aux limites ont été attribuées pour les différentes faces constituants le domaine d’étude. Elles sont résumées dans le tableau 1.

Tableau 1. Conditions aux limites

CL Détails

Entreé (E) Vitesse CL sur la vitesse d’entrée dans le VC

Sol Paroi CL de type paroi pour le sol

Sortie (S)

Pression

de sortie

La totalité de l’écoulement sortira par cette frontière

Ejection

Vitesse

CL sur la vitesse d’éjection du mélange (air/gaz)

Parois Parois

Parois de la cheminée

Page 3: A0.1.2010.8

Journal of Scientific Research N° 0 vol. 1 (2010)

41

Pour mener les simulations numériques, le logiciel de

CFD, Fluent est utilisé. Nous avons considéré les hypothèses

suivantes : (1) les particules qui représentent les effluents sont

constituées de particules de CO2 et sont éjectées à la

température de 400°K. Les particules les plus dangereuses

pour la santé sont celles dont le diamètre est inférieur à 2.5

microns. De telles particules se comportent quasiment comme

un gaz [4], donc le mélange éjecté est constitué d’air et de

particules de CO2; (2) l’écoulement est moyennement

stationnaire ; (3) l'approximation de Boussinesq pour la loi de

variation de la densité en fonction de la température est

introduite ; (4) les chaleurs spécifiques sont supposées

constantes ; (5) la loi de mélange pour les chaleurs spécifiques

des deux fluides (air+CO2) est utilisée. Pour la discrétisation

des différentes équations, les schémas de discrétisation du

second ordre sont utilisés.

IV. RESULTATS ET INTERPRETATIONS

Les résultats concernent l’influence de la vitesse du vent,

de la hauteur de la cheminée ainsi que de la rugosité du sol sur

la dispersion atmosphérique du gaz.

A. Influence de la vitesse du vent

Pour étudier l’influence de la vitesse du vent sur la

dispersion atmosphérique des l’effluents, nous avons introduit

un rapport de vitesse (R) liant la vitesse d’éjection des

effluents à la vitesse du vent. Le rapport (R) est déterminé par

rapport à une vitesse d’éjection fixe de 5 m/s et une vitesse

horizontale du vent variant entre 2,5 et 25 m/s. En fonction de

ce rapport les résultats de la dispersion ont été obtenus dans

une zone proche de la cheminée (Fig. 4). Dans cette figure,

nous présentons la fraction massique (équivalente à une

concentration) du CO2 en fonction des différents rapports de

vitesse.

On remarque que la dispersion est plus marquée pour les

rapports (R) plus grands. Les particules forment une bande

plus large et elles se dispersent au voisinage de la sortie de la

cheminée et à l’aval de la cheminée. L’effet du vent latéral sur

le comportement des particules est nettement observable

quand (R) varie. Nous remarquons aussi que la hauteur

atteinte par les particules au voisinage de la sortie est plus

importante pour les rapports (R) plus grands. Ceci peut

s’expliquer par le fait que le vent latéral au contact des

particules se chauffe et monte ainsi il entraine avec lui les

particules, puisque le vent est à la température atmosphérique

et les particules sortent à une température de 400°K. La figure

5, montre mieux ce phénomène à travers les champs de

vitesse.

Figure 4. Evolution du panache à la sortie de la cheminée

pour différents rapports, (h=60m)

Dans la figure 5, nous montrons l’interaction entre

l’écoulement vertical (jet) et l’écoulement transversal (vent)

pour un rapport de vitesse (R) égal à 2. A ce rapport (vitesse

du jet égal deux fois celle du vent) la quantité de mouvement

et l’énergie thermique du gaz éjecté prédominent, l’influence

du vent n’est remarquée qu’à une certaine hauteur loin de la

sortie de la cheminée. Les vecteurs vitesses du jet et du vent

deviennent horizontaux dans la zone de faible concentration en

particules.

Figure 5. Vitesses à la sortie de la cheminée pour R=2,

(h=60m)

Page 4: A0.1.2010.8

Journal of Scientific Research N° 0 vol. 1 (2010)

42

Figure 6. Dispersion des polluants pour différents rapports de

vitesse (R), (h=60m)

Figure 7. Dépôt des particules polluantes en aval de la

cheminée pour différents rapports (R), (h=60 m)

Dans la figure 6, la dispersion du polluant en aval de la

cheminée est influencée par la dilution avec l’air de

l’atmosphère. On remarque que, plus le rapport est faible,

moindre la dispersion des particules l’est et le maximum de sa

concentration est observé au voisinage de la cheminée ; la

vitesse élevée du vent latéral favorise la dilution.

Le dépôt des particules se fait dans la zone plus proche de

la cheminée pour les rapports faibles. Les polluants tombent

dans ces zones avec une concentration relativement élevée,

(figure 7). Cette situation peut se révéler un cas délétère pour

une agglomération qui se situe à proximité de la cimenterie et

c’est le cas de la ville de Meftah.

B. Influence de la hauteur de la cheminée

L’optimisation de la hauteur d’une cheminée industrielle

est cruciale. Elle permet d’identifier les limites d’émissions

autorisées par la législation. Selon la nature, le type, le débit

d’éjection d’un polluant plusieurs hauteurs de cheminée

peuvent êtres considérées. Pour étudier l’influence de la

hauteur d’une cheminée sur la dispersion des particules

rejetées, nous avons expérimenté numériquement trois

hauteurs, 60, 100 et 150m pour le rapport (R=2). L’évolution

de la dispersion des polluants en fonction de ces trois hauteurs

est présentée dans la figure 8.

Figure 8. Dispersion du Polluant pour des cheminées de

différentes hauteurs et pour R=2.

Page 5: A0.1.2010.8

Journal of Scientific Research N° 0 vol. 1 (2010)

43

On montre d’après l’évolution du polluant en aval de la

cheminée que les particules sont plus diluées quand la hauteur

de la cheminée augmente. L’éjection à une hauteur plus élevée

génère un panache plus large qui favorise la dilution. Le

panache de polluants tombe au sol beaucoup plus loin et avec

une concentration faible en particules.

On remarque que le maximum de concentration obtenu

pour la plus faible hauteur, figure 8, se situe à l’intérieur du

domaine considéré tandis que pour les hauteurs de 100 et 150

m, le maximum de concentration s’éloigne et sort du domaine.

La hauteur de la cheminée peut donc définir la zone

susceptible d’être la plus affectée par les rejets des

cimenteries.

C. Influence de la rugosité du sol

Nous portons à croire que la topographie d’une région si

elle est de rugosité significative, peut influencer d’une certaine

manière la dispersion d’un polluant. Les obstacles, les

accidents topographiques peuvent aussi être des perturbateurs

de l’écoulement, par conséquent, ils interviennent dans la

distribution des champs de distribution des particules dans le

domaine entourant une cimenterie.

Figure 9. Champ de concentration de CO2 au niveau du sol

pour différentes rugosités, (R=2, h=60m)

La rugosité d’un sol se caractérise par la différence dans sa

hauteur, si cette différence est comparable aux dimensions du

nuage de polluants elle peut être considérée comme un

obstacle. La rugosité d’un sol détermine aussi le profil de la

vitesse vertical. Il est clair que ce profil dépend de la vitesse

du vent. Pour déterminer un tel profil, plusieurs auteurs

proposent des formules empiriques permettant l’extrapolation

verticale de la vitesse du vent. Mikhaïl et al. [5] ont préposé

une formule empirique, nommée la loi de puissance modifiée

qui permet de tracer le profil de la vitesse en fonction de la

rugosité.

Les résultats des simulations réalisées pour différentes

rugosités allant de r = 0.0001 m pour un milieu lisse à r = 4 m

caractérisant un milieu urbain, montrent qu’il n’a pas d’effet

important sur la dispersion du polluant, figure 9.

V. CONCLUSION

Afin de mieux cerner le problème de la dispersion

atmosphérique d’un polluant, il indispensable d’entreprendre

des études d’une façon approfondie en incluant le grand

nombre de phénomènes physiques qui interviennent dans le

processus afin d’évaluer les risques réels imputés aux rejets

des polluants des cimenteries. Dans notre cas, bien que nous

ayons abordé le problème en considérant un certain nombre

d’hypothèses simplificatrices, on a mis en évidence la

pertinence des paramètres étudiés qui confirment la nécessité

d'une prise en charge sérieuse de la pollution atmosphérique

dans la région de Meftah.

En perspective, l’étude peut être améliorée par la

considération d’un vent multidirectionnel et l’introduction des

effets de stratification thermique.

REFERENCES

[1] M.E., Smith and T.T., Frankenberg, “Improvement of

ambient sulfur dioxide concentrations by conversion

from low to high stacks”, J. Air Pollut. Control Assoc., 25,

595- 601, 1975.

[2] D. J., Wilson, “Turbulent dispersion in atmospheric shear

flow and its wind tunnel simulation”, Von Karman

Institute for fluid dynamics, Technical note 76, 1971.

[3] J. H., Vincent, “Model experiments on the nature of air

pollution transport near building", Atmospheric

Environment 11, 765-774, 1977.

[4] S.R., Hanna , G.A., Briggs and R.P. Jr., Hosker, “Handbook On atmospheric Diffusion”, technical

information Center. U.S. Department of Energy, 1982,

135p.

[5] A.S., Mikhail and C.G., Justus, “Comparison of height extrapolation models and sensitivity analysis”, Wind engineering, 5,n°2, 1981.