44
Barefoot Runner Magazine 1 commepiedsnus sur mon mobile Cheick KONGO (Champion MMA) nous parle de FiveFingers Numéro spécial TRAINING! Au programme: Kettlebell, travail postural, Bien-être et santé VO2 max Salle d’entrainement Coaching Nos experts Bien-être et performances: Fred BRIGAUD Véronique BILLAT Bernadette DE GASQUET Comparatif: Vibram FiveFingers Vivobarefoot Skora

Barefoot Runner magazine N°3

Embed Size (px)

DESCRIPTION

Le magazine référence pour ceux qui adorent être pieds nus. Dans le N°3, comparatif des chaussures minimalistes Vivobarefoot, Vibram FiveFingers et Skora.

Citation preview

Page 1: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 1

commepiedsnussur mon mobile

Cheick KONGO (Champion MMA) nous parle de FiveFingers

Numéro spécial TRAINING!Au programme:Kettlebell, travail postural,Bien-être et santéVO2 maxSalle d’entrainementCoaching

Nos experts Bien-être et performances:Fred BRIGAUDVéronique BILLATBernadette DE GASQUET

Comparatif:Vibram FiveFingersVivobarefootSkora

Page 2: Barefoot Runner magazine N°3

2 Barefoot Runner Magazine

Infos magasins + boutique en ligne sur www.enduranceshop.com

* Le

runn

ing,

not

re p

assi

on

Chez Endurance Shop®

on vous dit toutsur le minimalisme

DANS VOS MAGASINS ENDURANCE SHOP®

AIX-EN-PROVENCE - ANGERS - AVIGNON CENTRE - BORDEAUX MÉRIGNAC - DIJON - ECHIROLLES EPINAL - HAGUENAU - LA RÉUNION - LA ROCHE-SUR-YON - LILLE - MARSEILLE - MENTON NANTES ORVAULT - NANTES CENTRE - ORLÉANS - PARIS - PÉRIGUEUX - POITIERS - RENNES

SAINT-ETIENNE - TOULOUSE - TOURS - VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE - VINCENNES

Page 3: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 3

Infos magasins + boutique en ligne sur www.enduranceshop.com

* Le

runn

ing,

not

re p

assi

on

Chez Endurance Shop®

on vous dit toutsur le minimalisme

DANS VOS MAGASINS ENDURANCE SHOP®

AIX-EN-PROVENCE - ANGERS - AVIGNON CENTRE - BORDEAUX MÉRIGNAC - DIJON - ECHIROLLES EPINAL - HAGUENAU - LA RÉUNION - LA ROCHE-SUR-YON - LILLE - MARSEILLE - MENTON NANTES ORVAULT - NANTES CENTRE - ORLÉANS - PARIS - PÉRIGUEUX - POITIERS - RENNES

SAINT-ETIENNE - TOULOUSE - TOURS - VILLEFRANCHE-SUR-SAÔNE - VINCENNES

info Editeur

Editeur: Chronofocus

Directeur de la Rédaction: P.Blanken

Régie publicitaire: Yanapas

Date de Publication: Aout 2014

Ont participé à cette édition: Peter Blanken, Benoît Grangier, Simon Redon, Vincent Xolin.

Si vous avez du mal à trouver le magazine et souhaitez qu’il soit distribué près de chez vous, envoyez un message à [email protected]

SOMMAIRE

4 EDITO

8 PALEO-FIT Romain Bonnet et Paul Mérino

10 CHEICK KONGO FiveFingers et MMA

12 SHOPPING

14 PAUL LANDON Les réflexes primordiaux

16 VERONIQUE BILLAT Améliorer ses performances en course à pied

18 COURIR PASSION Interview de Fred Brigaud par Rodolphe Bier

20 ABDOLOGIE Bernadette De Gasquet

22 SPORT PRO SANTE Centre de performance

24 FIVEFINGERS LE DUEL Seeya LS vs Bikila EVO

25 COURIR SANS TRANSITION Interview d’un jeune barefooteur

28 UTMB Vibram Sponsor Historique

29 KETTLEBELL Mais c’est quoi ce truc?

30 BE ATHLETIK Concept unique d’amélioration de la performance

36 TEST VIVOBAREFOOT Notre spécialiste Fred Brigaud a testé le modèle ONE pour vous.

37 ENDURANCE SHOP Le minimalisme un secteur porteur.

38 COMPARATIF VFF, VIVOBAREFOOT et SKORA au banc d’essai

40 UCPA Luc Verrier conseille les FiveFingers

42 TEST GARMIN S’il ne devait y en avoir qu’une...

36 Test des Vivobarefoot ONE par Frédéric Brigaud.

10 Cheick Kongo, préparation physique en Vibram FiveFingers

38 Comparatif Vibram FiveFingers, Vivobarefoot, Skora, quelles chaussures minimalistes choisir?

20 Le Bassin: La force qui vient du centre, interview du Dr Bernadette de Gasquet.

Page 4: Barefoot Runner magazine N°3

4 Barefoot Runner Magazine

EDITO

Boutique Commepiedsnus : un lieu unique en France

Depuis ce début d’année, une boutique purement dédiée aux chaussures minimalistes a ouvert ses portes dans la capitale.Retrouvez les incontournables Vibram FiveFingers mais aussi des nouvelles marques inédites en France comme Skora ou Vivobarefoot.Les autres accessoires de la panoplie du coureur Barefoot ne sont pas oubliés, avec les embauchoirs Stuffitts, les lacets Xtenex, les ceintures ifitness, une gamme de textile inédite Chronofocus et si vous cherchez le dernier livre pour progresser en course à pied, un espace librairie vous attend.

Commepiedsnus58, avenue de la République75011 Paris (Métro – Parmentier)Tel. 09 510 510 00

Voici donc la nouvelle édition de notre Barefoot Runner Magazine. Nous avons changé le format très légèrement, étendu les sujets de conversation et aussi les marques et typologies de chaussures.

Les dernières tendances:

Minimalisme et Barefoot seraient Out, Courir Naturel is In.Pour moi, il ne s’agit que de sémantique, car on peut appeler cela comme on veut, tout revient à la même chose, c’est à dire, courir d’une façon respectueuse de notre biomécanique afin de courir encore longtemps et avec beaucoup de plaisir.

En gros, cela revient à courir avec une pose de pied avant-pied et non avec le talon.

Certaines marques connues ont abandonné la commercialisation des chaussures minimalistes pour se concentrer sur les maximalistes avec des technologies d’amorti. D’autres continuent avec plus ou moins de conviction. Une chose est certaine, depuis que Vibram est venu jeter un pavé dans la mare, tous les fabricants ont travaillé sur des plateformes réduisant le drop (différence de hauteur entre talon et avant pied) et sur la rigidité/souplesse de la semelle.

Ce qui dans tous les cas est une bonne chose. Sauf que certains n’ont pas intégré les 5 éléments essentiels qui font qu’une chaussure est réellement minimaliste ou naturelle:

1.Une forme à l’avant, anatomiquement intelligente, qui laisse la place aux orteils. Autrement dit, une chaussure qui n’est pas pointue.

2.Une semelle fine qui permet de sentir les aspérités du sol, pour une meilleure proprioception.

3.Une semelle flexible et qui ne restreint pas les mouvements libres des pieds, ni en flexion, ni en torsion.

4.Pas de différence de hauteur talon-avant pied (”zero-drop”).

5.Une tige qui n’enserre pas les pieds mais au contraire laisse les pieds libres de tous mouvements.

En dépit de ce que pourrait croire certaines équipementiers, le minimalisme n’est pas mort, ni enterré. C’est un segment qui est restreint, qui a gonflé soudainement par un afflux d’opportunistes, venus surfer sur une vague, en négligeant la lame de fond.

Notre foulée ancestrale, parfaite, se fait avec pose avant pied et un alignement naturel des articulations. Cette foulée là, on la retrouve chez l’enfant qui n’a pas encore été endoctriné par les chaussures à ”protection” artificielle et elle est perpétuée dans les endroits où les chaussures à technologies artificielles n’existent pas.

Celle-là permet à des millions de coureurs de sortir courir avec plaisir et sans douleur, sur de longues distances, sans le stress qui accompagne si souvent les coureurs en occident, qui comptent trop souvent sur la technologie de leurs chaussures pour ne pas se blesser.

Si vous l’avez perdu, essayez à votre tour de la retrouver, cette foulée là. Réalisez bien que c’est votre pied qui court, pas la chaussure. La chaussure doit laisser le pied libre de ses mouvements et elle doit se conformer au pied, pas l’inverse! Elle doit être minimaliste. Faire moins, pas plus!

L’exploit de Janette et Alan

Inimaginable et impossible aux yeux de certains, mais réalisé tout de même avec bonheur, sourires et grâce: Janette et Alan, un couple d’australiens a réalisé l’exploit de courir 366 marathons en 366 jours.

A l’age de 64 et de 68 ans.

Avec des Vibram FiveFingers aux pieds!

Janette a été diagnostiquée d’un cancer et a décidé de prendre son destin en main: changement de vie et de mode d’alimentation, choisissant d’opter pour un régime essentiellement cru (”raw” en anglais”) et de l’exercice physique. L’idée leur est venue de promouvoir leur choix de vie et de récolter de l’argent en faisant le tour de l’Australie en courant.

Notre message aux sceptiques de la course à pieds minimaliste: •Oui il est possible de courir de longues distances en FiveFingers: c’est vous qui courez, pas la chaussure - et puis c’est notre héritage (lisez le livre Born to Run si vous voulez en savoir plus).•Oui, il est possible à tout âge de courir avec des chaussures minimalistes, l’âge n’est pas un facteur limitant•Ne cherchez pas de ”ouais, mais eux, c’est différent, bla, bla, bla…”. Non, ce sont des gens ”normaux”, avec une histoire et une volonté bien à eux, beaucoup de détermination et un vrai projet de vie. Ils ont décidéz de passer à l’action là ou d’autres passent leur temps à chercher des excuses… C’est ça le ”secret” de leur réussite et donc BRAVO à eux!

Alors vous, qu’attendez-vous pour vous mettre à la course à pieds naturelle et minimaliste? Ne vous cachez pas derrière des excuses. Libérez vos pieds, sortez, courez!

Bonne lecture! Peter Blanken.

Page 5: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 5

EDITO

Un nouveau centre médico-sportif

Regrouper dans un même lieu des praticiens spécialisés dans le sport pour la ré-athlétisation, la prévention et la performance c’est le nouveau concept Performe.

Conçu par Jean-Michel Grand, kiné-ostéo de l’équipe de France de Rugby, le centre Performe comprend une équipe médicale de kiné, ostéopathe, podologue, sophrologue ainsi que des équipements performants pour corriger et prévenir les blessures.

La prévention est une part importante du travail de Performe, notamment dans la mise en place d’un protocole de renforcement musculaire pour les coureurs effectuant une transition vers une foulée avant-pied avec des chaussures minimalistes.

Si vous ne voulez plus vous blesser, c’est la meilleure adresse de la région Perpignanaise.

www.performe.fr

1 Rue André Tourné 66470 Sainte Marie La MerTel : 04.68.52.75.86

Merci pour leurs contributions:

Frédéric BrigaudOstéopathe DO, consultant en biomécanique, Frédéric est notre expert médical en running minimaliste.Coureur lui-même, son avis technique sur les chaussures ne s’arrête pas à la couleur ou le système de laçage va mais bien plus loin, voir très loin (parfois trop) dans la biomécanique du pied.

Véronique BillatAncienne athlète de haut niveau et chercheuse émérite depuis de nombreuses années sur la performance sportive, le professeur Billat sait comment faire progresser n’importe quel athlète.A condition de passer par sa case laboratoire.

Bernadette de GasquetSpécialiste en abdologie, Bernadette insiste sur l’importance de la position du bassin en course à pied et elle a raison, il suffit de regarder Usain Bolt pour le comprendre.

Paul LandonFormateur sur les réflexes primitifs, Paul nous rappelle que les premiers mois de la vie peuvent être décisifs pour bien courir mais qu’il n’est jamais trop tard pour apprendre et ré-apprendre.

Cheick KongoFree Fighter historique et emblématique du MMA, Cheick défend les VFF pieds et poings.

Alexis LucasNaturopathe et spécialiste des Kettlebell, c’est compatible, la preuve avec l’article d’Alexis.

Jacques-Olivier Barral et Benoit HennartCo-fondateurs d’un concept unique en France, leur approche du sport passe par la maîtrise du mouvement.

Paul Mérino et Romain BonnetNos spécialistes du Paléo, barefoot runners par définition.

Luc VerrierDirecteur du centre UCPA d’Argentières, Luc a montré que le Trail et la course Barefoot se devaient de cohabiter.

Loic GambardellaFondateur de Be-Athlétik, Loïc a compris que l’optimisation du geste sportif passe par des fondamentaux peu importe le sport pratiqué.

Merci également à Sébastien Nain (Team Vibram), Adnane Halimi (Endurance Shop), Rodolphe Bier (Courir Passion), Théo Brigaud et tous nos fidèles lecteurs.

Page 6: Barefoot Runner magazine N°3

6 Barefoot Runner Magazine

Page 7: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 7

Page 8: Barefoot Runner magazine N°3

8 Barefoot Runner Magazine

Les pathologies liées à l’alimentation ne cessent de croitre. Pire avec la mondialisation, ces maux contemporains

se répandent dans des régions qui jusqu’alors étaient relativement épargnées (comme les pays en développement).

Diabète, cholestérol, obésité, allergies alimentaires… combinées à la sédentarisation, sont devenues des problématiques majeures pour la santé publique.

Pendant que les laboratoires pharmaceutiques et les multinationales de l’agroalimentaire se remplissent les poches, d’autres s’interrogent, remontent le temps, et cherchent chez nos ancêtres, des pistes pour un mode de vie et une alimentation plus saine; c’est le mouvement paléo.

Parmi eux, Romain fondateur du blog www.paléo-fit.fr , partage avec nous son expérience :

« J’ai commencé à m’intéresser au mode de vie Paléolithique et à l’entrainement fonctionnel et naturel (soulever, pousser, tirer, courir sauter…) , il y a quelques années, je cherchais des méthodes qui soient plus simples, plus efficaces et permettent un mode de vie plus sain. »

Las des méthodes d’entrainement classiques qui n’apportaient guère de résultats et qui lui prenaient beaucoup de temps, Romain s’est tourné vers le cross-fit. Et c’est également sur un blog américain qu’il a découvert l’alimentation paléo (des protéines animales, des légumes, des fruits, mais pas de féculents, pas de produits laitiers ni céréaliers).

Il y avait peu de sources d’informations sur le sujet pour les non anglophones. Fort de son expérience et de ses recherches, Romain a donc lancé son blog dans l’idée de proposer une méthode d’entrainement, avec sa touche personnelle, puis y a intégré une partie alimentation qu’il prévoit de développer pour proposer davantage d’idées repas et collations.

Sa méthode d’entrainement s’inspire du cross-fit et aussi du Mov Nat (affilié au mouvement paléo) mais comme l’explique Romain « il faut avoir de l’espace, idéalement habité près d’une forêt, or la majorité des lecteurs sont citadins. »

« Au début, on me prenait un peu pour un hurluberlu, et puis au bout de quelques mois, les résultats ont parlé d’eux-mêmes. »

« Comme pour l’alimentation, je varie beaucoup les exercices »

Il lui fallait donc tenir compte de ces contraintes d’espace mais aussi de temps car entre les obligations professionnelles et personnelles, il est parfois difficile de pouvoir bloquer plus d’une heure ou deux.

«Ce que j’ai voulu faire avec paléo-fit c’est une adaptation de ces différents mouvements fonctionnels dans un contexte urbain, apporter une simplification, je propose des exercices qui se pratiquent avec peu de matériel ou au poids du corps»

Ces exercices pour la plupart de quelques minutes constituent au final une séance complète. L’intensité de ces exercices par intervalle est l’élément essentiel de leur efficacité. «Lorsqu’on a compris le principe d’intensité, on décuple l’efficacité d’un entrainement, ce qui mécaniquement permet d’en réduire la durée pour un meilleur résultat par rapport à la musculation traditionnelle.»

Avec pédagogie, bonne humeur et sans prosélytisme, ce paléo converti à « 100% » vous propose également de nombreux conseils, très pragmatiques,pour gérer son stress, une chute de motivation, une fringale entre les repas… Il va bientôt mettre en place un service de coaching à distance pour présenter sa méthode d’entrainement et partager son expérience de façon plus personnalisée, à terme il voudrait organiser des séminaires sur un weekend ou quelques jours avec de petits groupes.

D’ici là, vous pourriez peut être le croiser au détour d’un singletrack du côté des Grottes de Lascaux (en Dorgogne), et ce n’est pas parce qu’il court le sourire jusqu’aux oreilles et les doigts de pieds en éventail qu’il est pour autant un homme des cavernes.

RAHAN NE MANGEAIT PAS DE POP-CORN!

Romain BONNET: «Je cherchais des méthodes qui soient plus simples, plus efficaces et permettent un mode de vie plus sain»

Page 9: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 9

RAHAN NE MANGEAIT PAS DE POP-CORN!Questions à Paul Merino:

1) Quel est le lien entre le Paleo et courir pieds nus ?

La vie industrielle que nous menons en milieu urbain, nous fait souvent oublier que si l’Homme est une espèce Humaine, nous sommes aussi une espèce Animale.Le Paleo est une hygiène de vie, qui rallie un nombre croissant de personnes industrialisées autour d’un principe simple: Pour rester en bonne santé, il faut exposer nos gènes à la nature*.

Autrement dit : C’est l’adaptation de nos gènes à la nature qui nous maintient en bonne santé.

Et pour pouvoir exposer nos gènes à la nature, nous devons minimiser les prothèses superflues qui font barrage entre la nature et nous.

En effet, nos 2 ou 3 dernières générations industrialisées se sont progressivement isolées de la nature,

à un point jamais atteint dans notre histoire.

Dans notre alimentation, ces prothèses superflues s’appellent «plats préparés», «ingrédients transformés» et «calories vides».

Dans notre activité physique, ces prothèses superflues s’appellent «chaussures confinées», «accessoires de confort» et «modèles techniques».

Il n’est pas exagéré de suggérer l’idée que la dernière génération industrialisée n’a jamais vécu sans le confort artificiel de ces prothèses industrielles.

A cet égard, la perte de compétence individuelle est frappante: Dans votre entourage personnel et professionnel, combien de personnes savent encore cuisiner à partir d’ingrédients frais ? Combien de personnes osent encore ne serait-ce que marcher pieds nus (en dehors d’une pelouse ou d’une plage de sable) ?

Courir pieds nus (ou avec une protection minimale évitant les risques inutiles) est donc un des axes majeurs de la reconquête de notre santé «Animale».

2) Est-ce que l’alimentation Paleo peut favoriser/aider à mieux transitionner vers la course pieds nus ?

En effet, l’alimentation Paleo réintroduit des compétences culinaires ancestrales essentielles, parmi lesquelles la connaissance et la réhabilitation des graisses saturées (naturelles, qu’elles soient animales ou non), des abats et des os gélatineux.

Ces aliments (qui sont d’ailleurs au coeur du patrimoine culinaire Français**) comptent parmi les meilleurs alliés de l’adaptation physique réussie du coureur aux exigences imposées par la course pieds nus (hydratation et réparation cellulaire profonde des ligaments, fascia et articulations).

Stages course à pieds Paleo - Paul Merino

Le parallèle entre démarrer une vie d’entrepreneur et apprendre la course barefoot ?

C’est savoir prendre un risque considéré, dans l’incertitude, mais de manière contrôlée et progressive.En effet, l’un des mythes que les gens associent aux entrepreneurs, est que pour être Entrepreneur il faut être expert en prévisions.Or, selon l’étude fondatrice du mouvement d’Effectuation***, rien n’est plus faux: Les Entrepreneurs ignorent délibérément les tendances évidentes et les prédictions.La course pieds nus (barefoot) est à l’opposé des tendances évidentes en matière de course à pied.Pour une personne Entrepreneur en herbe, le fait d’apprendre la course pieds nus lui permet donc précisément de confronter son «logiciel décisionnaire» actuel aux exigences de l’Entrepreneuriat.

En mettant cette personne face au risque hypothétique que représente pour elle la course pieds nus, et en lui permettant d’y avancer par étapes, on lui donne l’occasion d’embarquer durablement la logique Effectuale dans son propre mental d’Entrepreneur.

Paul Merino en bref:Consultant en stratégie, coach, formateur et conférencier, spécialiste en empathie client, cohésion d’entreprise et pensée logique.

Fondateur du laboratoire international de management @SEUILS (http://SEUILS.org).Fondateur du mouvement Paleo multiculturel @PALEOFAST (http://PALEOFAST.com).Initiateur et Co-Fondateur du mouvement Paleo Péruvien @OPALEO-PERU (http://PALEOPERU.com).

* Cf. MovNat, système mondial d’éducation physique fondé sur la gamme complète des capacités humaines naturelles de mouvement (http://MovNat.com).** Cf. Paleo French Cuisine, par Chef Alain Braux (http://www.amazon.fr/dp/B00BKD2J5U).*** Effectuation: Démarche entrepreneuriale s’appuyant sur la logique effectuale, où ce sont les ressources qui déterminent l’objectif (les causes entraînant les effets). Par opposition à la logique causale, où c’est l’objectif qui détermine les ressources nécessaires (les effets entraînant les causes).

En savoir plus: http://slidesha.re/1eJwZlH

PALEO-FITNESS

Page 10: Barefoot Runner magazine N°3

10 Barefoot Runner Magazine

[ZERO BLABLA]

Qu’on se le dise : personne n’arrive au BELLATOR ou à l’UFC par hasard !

Page 11: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 11

MMA, derrière ce sigle, une discipline pugilistique à part entière, un sport complet, un phénomène tout autant loué que critiqué. Le Mixed Martial Arts appelé également Combat libre ou free fight est apparu dans les années 90 d’abord aux Etats-Unis (avec l’UFC) puis au Japon (le Pride). Le postulat initial était de mettre en opposition deux disciplines comme le karaté et le Jujitsu (Judo), ou le Taekwondo et le Muay Thaï (Boxe Thaïlandaise), afin de juger des aptitudes et des techniques les plus efficaces pour gagner un combat; d’où son nom: Arts Martiaux Mixtes.

Petit à petit, les combattants auparavant spécialisés dans une discipline, ont dû diversifier leur culture martiale et muscler leur bagage technique afin de rivaliser avec une génération montante d’athlètes polyvalents (Striking, Grappling, Jujitsu). Aujourd’hui le MMA est sur le devant de la scène médiatique, porté par l’organisation américaine UFC, qui avait failli péricliter au tournant des années 2000 suite à l’interdiction des compétitions de cette discipline dans de nombreux états américains. Rachetée une bouchée de pain par Dana White, l’organisation a désormais bâti un véritable empire, et travaille particulièrement son image: nouvelles règles, contrôles anti-dopage, arbitres mieux formés pour préserverl’intégrité physique des athlètes.

Cheick Kongo L’un des (trop) rares français présents sur le circuit américain nous donne quelques pistes pour comprendre pourquoi les compétitions de MMA sont toujours interdites en France :

« Il y a de gros enjeux économiques, les fédérations de lutte et de judo craignent de perdre une partie de leurs licenciés au profit du MMA». Le principal reproche qui est fait en France à cette discipline, c’est le Ground and Pound (la possibilité de porter des coups à son adversaire alors qu’il est au sol) or comme l’explique Cheick « les coups portés au sol ne sont pas plus traumatisants que ceux portés debout, c’est un argument fallacieux »

D’ailleurs les combattants que ce soit à l’UFC ou au BELLATOR (organisation montante, fondée en 2008) participent en moyenne à quelques rencontres par an (3 ou 4 en « qualification », 2 par an pour le détenteur du titre dans sa catégorie); ce qui est bien loin des rythmes imposés en Muay Thaï ou en Boxe Anglaise. « En MMA la stratégie est déterminante, ces périodes entre combats permettent d’analyser les points forts et les faiblesses du prochain adversaire, et fixer des stratégies pour préparer l’affrontement ».

Pour sa préparation Cheick s’est entouré de personnes qu’il connait bien, et qui ont une approche de la « science du combat » qu’il partage. Car au final c’est ça le MMA: un savant mélange de sport, de science anatomique et de stratégie.

Après une arrivée remarquée au BELLATOR il y a quelque mois, Cheick qui avait constitué un palmarès déjà impressionnant à l’UFC, a remporté ses deux derniers combats affichant (20V-8D-2N). Il se prépare à affronter le Russe Vitaly Minakov « un gros client » comme on dit dans le milieu, pour le titre de champion du BELLATOR catégorie poids lourds : un duel qui promet d’être explosif ! « Ma stratégie est d’être polyvalent sur tous les niveaux que Minalkov voudra emprunter, et ça se passe très très bien » Encouragez le sur son twitter @kongo4real

Simon Redon

Pour pouvoir atteindre ces ligues majeures, il faut au préalable avoir démontré sa valeur, sa maitrise technique, sa capacité à résister aux assauts de ses adversaires. Qu’on se le dise : personne n’arrive au BELLATOR ou à l’UFC par hasard ! Pour preuve, voici un petit résumé du programme d’entrainement que s’impose Cheick pour la préparation de son prochain combat :

3 à 4 entrainements par jour, alternant cardio-training, techniques de combat, sparring, renforcement musculaire, étirements.

Sa journée commence par le réveil musculaire avec un footing de 30 à 45 minutes, pieds nus ou presque : avec les FiveFingers qu’il apprécie pour leur originalité mais surtout pour leur confort. Il enchaine dans la matinée, sur du cardio-training (fractionné, crossfit, exercices avec charges de type haltérophilie) pour finir avant de déjeuner avec le travail technique (Muay thai, lutte, Jujitsu) .

La fin de journée est consacrée au sparring jusqu’à 21h, puis renforcement musculaire et retour au calme avec des étirements pour dormir à poings fermés. Il s’aménage des plages de repos le samedi et dimanche après midi et s’accorde

«une petite sieste» avant de commencer une nouvelle séquence d’entrainement.

«C’est une discipline particulièrement exigeante et physique, il existe des très bons clubs en France (les entrainements y sont autorisés) où même des non-compétiteurs peuvent s’initier en loisir ; comme tous les sports il vous permet de gagner aussi en confiance et en sérénité »

« La course à pied fait partie intégrante de mon

entrainement puisqu’elle est quasi quotidienne »

Fight

Page 12: Barefoot Runner magazine N°3

12 Barefoot Runner Magazine

SHOPPING

Simalti

Le Mont Blanc au cœur de Paris ! Ce simulateur d’altitude sans modification de la pression atmosphérique, s’adresse aux sportifs en quête d’amélioration de la performance mais également aux personnes à la recherche de bien être. Les bienfaits sont nombreux au delà de l’amélioration de l’endurance et de la récupération, il permet aussi d’améliorer la qualité de sommeil et de lutter contre le stress.

www.simalti.com

Distributeur officiel Vibram FiveFingers - Vivobarefoot - Skora - [email protected] - Tel: 09 510 510 00www.chronofocus.com

Finie la monotonie ! Donnez du rythme à vos entrainements de natation : un son d’une grande pureté dans l’eau. Indolore et sans dangers, cette technologie s’appuie sur la conductivité osseuse du crâne. Les «écouteurs», en contact avec une partie osseuse près des tempes transmettent le son jusqu’à l’oreille interne. Un résultat bluffant ! Malheureusement la bande originale du Grand Bleu n’est pas incluse dans le pack.www.chronofocus.com

Lecteur MP3 Finis Neptune

ElliptigoCourir ? Rouler ? Pourquoi pas les deux en même temps sans les inconvénients de l’un ou de l’autre. Un mouvement elliptique tout en douceur, radicalement différent du « Step » et surtout beaucoup plus fun ! Ce drôle de vélo sans selle vous permet aussi de continuer à travailler votre endurance même en cas de douleurs articulaires ou lombaires. Le compagnon indispensable des mordus de course à pieds qui souhaitent faire un bout de chemin avec leurs camarades cyclistes.

[email protected] - tel: 06.12.55.98.57

Page 13: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 13

Partant du constat que les vêtements de running ne sont pas encore assez adaptés aux conditions extrêmes (froid, humidité, nuit), Ashmei a porté tous ses efforts sur la conception de produits pouvant enfin répondre à ces attentes. Le développement a été pensé sans contraintes de prix en utilisant les meilleurs matières et technologies disponibles.

A S H M E I

Manches spéciales running Manches articulées dans la position du bras fléchis, mouvement typique en Running, avec une manchette 3 en 1 qui peut s’ajuster en mitaine voir gant si les conditions changent et/ou si vous avez oublié vos gants.

Technologie 360°MappingCombinaison de SoftShell et de laine Mérino selon la morphologie. Toutes les parties du corps sont proportionnellement protégées et la température est régulée de façon homogène.

Coupe ajustée Un peu plus long à l’arrière avec une bande intérieure antidérapante pour éviter au rebord de bouger, voir de remonter quand vous courez.

Ventilation Système de ventilation intérieur/extérieur pour permettre à l’air frais de circuler. Mesh aéré intérieur raccordé à des évents extérieurs.

Barefoot Runner Magazine 13

Page 14: Barefoot Runner magazine N°3

14 Barefoot Runner Magazine

Retour au début du commencement - par Paul Landon

Courir la tête baissée ou mal balancer les bras (désynchronisés), foulée mal alignée, votre corps n’ a peut-être tout simplement pas intégré un réflexe primaire.

Réapprendre la baseLes mouvements et réflexes primordiaux sont constitués de réflexes utérins et archaïques, de réactions de redressement, de réponses d’équilibration ainsi que de gestes et schèmes moteurs innés ou acquis.

Même si nous n’avons pas conscience de leur action, les mouvements et réflexes primordiaux sont des programmes moteurs décisifs. Ils sont notre héritage ancestral qui nous accompagne depuis la nuit des temps et sur lequel se construit notre développement (sphère motrice, émotionnelle et cognitive).

Leurs rôles dans notre vie de tous les jours, en particulier dans les apprentissages, sont essentiels.

La non-intégration d’un réflexe ou d’un mouvement primordial peut entraîner un « parasitage » dans notre fonctionnement interne et risque de se manifester particulièrement quand nous sommes sous stress ou en situation d’apprentissage. Un réflexe archaïque du bébé non-intégré va surcharger le système nerveux et en réduire de ce fait la disponibilité ; l’apprentissage (physique, émotionnel ou cognitif) s’en trouve affecté.

La bonne intégration des réflexes est cruciale car ils nous protègent et nous aident à fonctionner dans les situations de stress. En effet, dans les difficultés, nous avons tendance à retourner à nos premiers modèles de mouvements. De plus, les réflexes du nourrisson constituent la base (l’alphabet) pour le développement de mouvements contrôlés (phrases de mouvements).

Le bon fonctionnement des réflexes archaïques est essentiel pour garder une bonne posture, bouger avec aisance, faire face aux différents défis que nous présente la vie (physiquement et émotionnellement).

Pourquoi le corps ne parvient-il pas de lui même à réintégrer ces réflexes ?

Notre vie moderne nous empêche de développer une automatisation des mouvements fonctionnels qui permettrait de les réactiver ou de les acquérir naturellement.Les enfants passent trop de temps assis en classe puis devant la tv ou leur console de jeu.Adulte nous reproduisons le même schéma en restant de longues heures derrière un écran d’ordinateur.Il faut donc introduire des exercices spécifiques pour re-stimuler le réflexe manquant qui doit entraîner la bonne exécution du mouvement jusqu’alors défaillant.

Comment favoriser le déroulement de cet apprentissage ?

Il faut surtout accorder de l’importance à la proprioception en commençant dès les premiers mois de la vie. Et notamment favoriser la proprioception des pieds.Ils sont nos fondations, les premières connexions entre la Terre et notre cerveau passent par les pieds, si on perturbe cette première relation en envoyant qu’une partie des informations à notre système nerveux, tout notre squelette va reposer sur des fondations instables.Nous sommes des bipèdes, notre mode de déplacement se fait avec les deux pieds et pas autrement.

Fondateur en 1996 de l’école CFPA (Centre de Formation le Plaisir d’Apprendre), Paul Landon en s’appuyant sur un parcours de plus de 20 années d’études et de formation dans le domaine de l’amélioration de la performance et de la gestion du stress, a mis en place des formations innovantes telle que l’IMP (Intégration Motrice Primordiale).

Question/réponse avec Paul Landon

Page 15: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 15

La compensation va être à l’origine de zones de tensions anormalement hautes, pouvant empirer en inflammation musculaire et articulaire. (douleur au dos, genoux...)

Peut-on déceler soi-même des problèmes de posture ?

En procédant avec une méthode basée sur l’activation des réflexes, la présence d’une personne compétente pour activer et mesurer la faculté des réflexes sera forcément obligatoire.

Comment apprendre à ramper peut-il améliorer la posture ?

La reptation fait appel à près d’une dizaine de réflexes archaïques ; si un de ces réflexes n’est pas maîtrisé, comme par exemple celui qui permet de relever la tête, cela montre un signe de blocage, dans ce cas précis, c’est peut-être le réflexe du cou qui n’est pas activé et qui potentiellement handicape le corps lors de la reptation mais aussi lors de la marche et/ou de la course à pieds.

www.apprendre.org

Quelle(s) influence(s) peuvent avoir les chaussures ?

Il ne faut pas mettre des chaussures à un nourrisson même s’il ne marche pas encore. Car il ne pourra pas acquérir les réflexes qui vont l’aider à ramper puis marcher. Depuis sa naissance jusqu’à ses premiers pas, il prépare sa capacité à marcher ; quand tranquillement allonger dans son berceau, il effectue par exemple des rotations du pied (aversion et éversion) en mobilisant sa cheville (sous-talienne) et en s’aidant avec les orteils, il a besoin de la plus grande liberté de mouvement pour effectuer ce geste dans sa totalité. Donc si on bloque le pied avec une chaussure, le bébé sera incapable de bien réaliser ces mouvements.Et quand il va commencer à marcher, peu importe la nature du sol il n’a pas besoin de chaussettes et/ou de chaussures. La plante du pied est prévue pour se poser sur tous types de surfaces, depuis 2 millions d’années.

Adulte, l’obligation d’être chaussé ne doit pas pour autant compromettre notre proprioception. À nous de choisir les chaussures les plus larges possibles et surtout les plus proches du sol. Car adulte, une légère défaillance des mouvements moteurs peut-être accentuée par ce manque d’informations du sol, jusqu’à provoquer des déséquilibres, problème de posture, que le corps va devoir compenser.

POSTURE

Page 16: Barefoot Runner magazine N°3

La Science évolue: profitez-en!

Un laboratoire presque entièrement dédié à l’amélioration des performances en course à pied, ça existe bel et bien.

Ancienne championne (cross, marathon, course en montagne*), reconvertit dans la recherche depuis plus de 25 ans, Véronique Billat, a réussi à créer et développer une structure capable aujourd’hui de proposer des solutions d’entraînement issues des derniers travaux de recherche dans le sport.

UBIAE (Unité de Biologie Intégrative des adaptations à l’Exercice – label INSERM depuis 2007), c’est son nom, n’est donc pas qu’un centre de recherche, il a pour vocation de pouvoir réellement et concrètement mettre en pratique les progrès de la science. Et pas uniquement pour les athlètes professionnels, mais aussi, c’est ce qui en fait un lieu unique, pour le grand-public.

En démarrant le test d’effort, à la vue de tout le matériel déployé, on se demande en tant que sportif amateur s’ils ne vont pas trop loin dans l’analyse des données ; avec une phrase qui vient en tête « Je veux juste m’améliorer sur Marathon, pas battre le record du monde »

Le test d’effort est la première partie du protocole d’entraînement. Une étape incontournable pour connaître quels facteurs limitent nos performances. Avoir ses propres données est la clé, car 2 coureurs peuvent avoir la même VMA et/ou VO2max mais être limité l’un par sa capacité ventilatoire, l’autre par son débit cardiaque.

Ce qui veut dire, qu’un simple plan d’entraînement standard, non individualisé, basé simplement sur la valeur de VMA marchera peut-être pour un des deux seulement, voir pas du tout.

*course en montagne, ça ne s’appelait pas encore trail dans les années 80

Entretien avec Véronique Billat

Est-ce qu’il existe plusieurs protocoles pour réaliser un test d’effort ?

Pour réaliser un test efficace on doit faire varier les différents contraintes de temps, de vitesse, d’espace et d’accélération donc on a mis au point plusieurs protocoles :

Vitesse constante / Distance constante /Accélération constante / Accélération variable,auxquels on ajoute, l’analyse d’une compétition en mesurant les variables : vitesse, fréquence de pas, fréquence cardiaque.

Après 10 à 15 séances d’entraînement mesurés, on est capable lors d’une simple compétition de re-vérifier la VO2 Max de façon très fiable à l’aide d’un algorithme que l’on a défini suite à des années de tests et de recherche. On va pouvoir conseiller l’athlète en temps réel sur les allures de courses optimales à l’entraînement et en compétition.

Les tests vont mettre l’athlète dans des situations particulières pour faire ressortir et croiser les données par rapports aux informations que l’on cherche à connaître sur cette personne.

En suite avec une série d’entraînements et de compétitions à allure spontanée, on est capable

de faire ressortir encore plus de données et notamment sa propre signature de vitesse que chacun possède ; le jour où cette signature se déforme, c’est-à-dire que la variation de vitesse se modifie c’est soit que l’on a régressé (fatigue, blessure) ou au contraire que l’on a effectué une progression en franchissant un nouveau cap au niveau de l’entraînement.

Notre travail, c’est déceler en chacun la signature énergétique optimum / la variation de vitesse optimum qui va permettre à la personne de courir aux bonnes allures à l’entraînement et en compétition.

Bientôt (grâce à notre travail de recherche ) cette donnée sera prise en compte par votre montre et/ou téléphone. En plein marathon , vous serez si vous êtes parti trop vite ; grâce au calcul en temps réel de la vitesse optimum à laquelle vous pouvez courir en tenant compte de la fatigue enregistrée durant les mètres, kilomètres précédant et surtout de la distance qui vous reste à parcourir dans cet état de forme.

Un peu comme un GPS de voiture qui afficherait en temps réel la vitesse maximale à laquelle vous pouvez rouler en fonction de la puissance disponible et du niveau d’essence nécessaire jusqu’au point de destination.

Page 17: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 17

La Science évolue: profitez-en!

Que peut-on dire des tests de VMA « standard » que l’on retrouve dans les magazines et/ou sur des sites d’entraînement de course à pied ?

La science évolue très vite, les protocoles de test du laboratoire UBIAE évoluent tous les ans, les tests de VMA standards ont 30 ans d’âge. Les progrès qu’on a réalisé ces dernières années permettent d’avoir des données fiables et surtout une meilleur connaissance dans leur exploitation. Si on vous propose un plan d’entraînement en se basant sur ces tests VMA complètement dépassés, les donnés étant artificielles, votre progression risque d’être très aléatoire.

Notre objectif est de pouvoir faire progresser un athlète avec 2 entraînements par semaine. 2 sorties spécifiques (pas promener le chien à 13km/h) avec une recherche très diverse du type de séance, afin de stimuler l’organisme pour qu’il synthétise des nouvelles protéines contractiles et mitochondries.

On va augmenter la force et la consommation d’oxygène. On réunit le concept de force et d’oxygénation, on ne parle plus d’aérobie ou d’anaérobie, tout est intégré dans une échelle métabolique complète. Il faut travailler toutes ces qualités, un marathonien doit être fort pour ne pas s’écrouler au 30ème kilomètre et ne pas avoir une foulée qui s’écrase au sol, très couteuse en énergie.

C’est ce travail de foulée qui est intéressant avec les minimalistes, elles nous donnent à travailler cette force musculaire à l’appui, parce qu’on le sent. En minimaliste on ne peut pas se permettre d’avoir une foulée marshmallow.

C’est complètement en accord avec mon programme d’entraînement, où l’on travail sur l’augmentation de sa force par la course à pied sans avoir à faire des séances de musculation. Ça rejoint l’entraînement à la Kenyane, être capable de restituer 3 à 4 fois le poids de corps à chaque appui au fur et à mesure qu’on augmente la vitesse. Donc avec des vitesses variables, mais aussi des accélérations et décélérations variables selon des protocoles très précis.

Quelles est la valeur ajoutée d’UBIAE ?

Les athlètes repartent avec des solutions d’entraînements qui fonctionnent.Si jamais ils ne progressent pas, on peut ré-effectuer gratuitement un nouveau programme d’entraînement jusqu’à temps qu’ils progressent. (mais ce n’est jamais arrivé)Souvent, il faut réduire ses quantités d’entraînement, on travaille sur la qualité et non la quantité. C’est comme l’entraînement en minimaliste où on travaille notre qualité d’appui qui nous renvoie à nos propres sensations, car nous cherchons également à éduquer les coureurs sur leurs sensations. En revisitant, par exemple toutes les vitesses de course, pour retrouver sa véritable signature de vitesse ; alors qu’en chaussure minimaliste on retrouve ses véritables points d’appui , sa véritable foulée.C’est se révéler à soit même et ne peut pas chercher à tuer ses sensations.

Un seul test d’effort est-il suffisant ?

Oui le protocole de test fait ressortir suffisamment de données physiologiques . On utilise du matériel hautement technologique qui transmet des données très précises sur les échanges gazeux, la mesure du débit cardiaque, du volume d’éjection systolique.Si on possédait du matériel moins technique, juste fréquence cardiaque, vitesse, fréquence de foulées, il faudrait une dizaines de séances pour se rapprocher des résultats, sachant qu’on utilise une basse de donnée de plus de 25ans d’analyse dans la course à pied. Chaque coureur est unique mais en s’appuyant sur ce référentiel, nous pouvons plus facilement croiser et compléter les informations.

Quel matériel ?

Analyse des échanges gazeux, accéléromètre.Le matériel évolue depuis 20 ans mais c’est surtout les logiciels d’analyse de données et leur interprétation qui est importante.Nous sommes des scientifiques mais aussi des spécialistes du terrain. Nous sommes des pratiquants et notre matériel peut aussi bien servir en laboratoire que sur le terrain.

Véronique BILLAT:Ancienne athlète de haut niveau et chercheuse émérite depuis de nombreuses années sur la performance sportive. Professeur des universités et Enseignante-Chercheuse en physiologie.

EXPERT

Page 18: Barefoot Runner magazine N°3

18 Barefoot Runner Magazine

Interview de Frédéric Brigaud réalisé par Rodolphe Bier

Rodolphe BierCoach professionnel d’AthlétismeJournaliste pour le magazine Jogging InternationalRetrouvez ses conseils sur www.courirpassion.fr

1 : Aujourd’hui avec la mode du minimalisme, courir pieds nus et s’affranchir de toute forme d’amorti pour adopter une foulée plus efficace avec une pose avant-pied est présentée comme une solution miracle. Toutefois quelle est la durée minimum pour une adaptation durable et respectueuse de la biomécanique de chacun ?

C’est une vaste question qui requière une réflexion systémique. Quelques lignes ne seront pas suffisantes pour y répondre.

Cependant, il me semble important de prime abord de resituer l’Homme dans son contexte et face à ses origines ; avoir conscience qu’il est soumis aux contraintes physiques liées à notre planète, qu’il est dépendant de son architecture et de son « entraînabilité » (capacité d’adaptation du corps face à l’entrainement). Il faut garder en tête que nous sommes, comme tous les êtres vivants sur terre, des mutants ; en ce sens que notre patrimoine génétique se modifie de façon « aléatoire » à chaque génération. Ce qui est imperceptible à l’échelle de la vie humaine ne l’est plus lorsque l’on compte en million d’années.

L’Afarensis, un lointain parent, semble-t-il, n’avait pas notre architecture et par conséquent pas la même biomécanique. De la même façon, regarder nos cousins les singes, s’ils sont bipèdes par moment, ils ne peuvent se déplacer à notre image car leur anatomie diffère de la nôtre générant une biomécanique spécifique (ou particulière). Nous sommes le fruit d’une lente évolution architecturale, je préfère dire le fruit de nombreuses mutations car depuis des millions d’années, chaque génération est soumise irrémédiablement aux contraintes du milieu naturel ; les plus adaptés survivent alors que les autres disparaissent. Ce sont ces mécanismes, énoncés succinctement, qui font de nous aujourd’hui ce que nous sommes, des êtres plus ou moins adaptés à la bipédie, à la marche, à la course. Il n’y a aucun déterminisme dans notre évolution, pas d’orientation, mais une complexification progressive de notre organisme au gré des mutations et d’une sélection naturelle du plus apte à survivre, même si ce modèle opère différemment aujourd’hui depuis que l’homme pense. Ceci pour dire que la forme des pièces osseuses et des articulations qui composent notre corps détermine un certain mode de fonctionnement qu’il serait important de comprendre, de connaitre et d’apprendre à respecter. La forme de notre corps et notre « entraînabilité » déterminent son mode de fonctionnement. Là se situe réellement la question du minimalisme mais également plus généralement de la pratique sportive. Notre corps présente des limites mécaniques liées à son architecture et aux éléments qui le constituent mais, dans ce cadre, il dispose d’une capacité d’adaptation face à l’entrainement ; il peut devenir plus puissant, plus fort et son architecture se densifier, être plus résistant, dans une certaine mesure.

Sommes-nous architecturalement adaptés à une prise d’appui avant-pied ? Oui.

Est-ce que cela modifie la gestion de la force de réaction au sol ? Oui, car d’autres muscles entrent en action et les contraintes se répartissent différemment.

Pouvons-nous passer d’une prise d’appui talon à une prise d’appui avant-pied du jour au lendemain ? Non.

Pour répondre directement à la question telle qu’elle est posée, pour ceux qui passent d’une prise d’appui talon à une prise d’appui avant-pied il faut compter trois ans minimum pour les adultes. Certains penseront le faire en moins de temps mais sans forcément percevoir que l’ensemble de leur corps s’adapte, pas seulement les mollets et les pieds. En changeant de technique vous changez la localisation et l’orientation des contraintes ce qui a pour conséquence de solliciter des zones qui ne sont pas forcément encore adaptées à celles-ci. Pour comprendre le principe d’adaptation face à l’entraînement, il suffit de faire le parallèle avec l’immobilisation d’une jambe consécutive à une fracture. On assiste alors à une fonte musculaire et une perte de matière osseuse en raison de l’absence de sollicitation. Dès lors, pour retrouver un membre fonctionnel, une période de rééducation/réentrainement sera nécessaire pour retrouver une masse musculaire et une densité osseuse proches de celles précédant la fracture.Votre passé sportif, les autres activités physiques et sportives que vous pratiquez façonnent votre corps (répartition des masses musculaires, puissance, force, densité osseuse,…), et interviennent également dans le processus d’acquisition. La course à pied avec une prise d’appui avant-pied (tête des métatarsiens), nommée à tort d’un point de vue anatomique médio-pied, doit être considérée comme une nouvelle discipline sportive, nécessitant un temps d’adaptation. Comme je le dis régulièrement, si vous débutiez la course à pied, commenceriez-vous par un marathon ?

Pour approfondir vos connaissances sur les principes d’évolution je vous suggère de lire Charles Darwin, Jacques Monot, Stephen Jay Gould...

Page 19: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 19

EXPERT

2 : Pour toi l’adaptation de la posture en course doit-elle venir avant la mise en place de séances très contraignantes comme les séances de type V.M.A?

La posture, la capacité de maintien du corps dans le mouvement devrait, me semble-t-il, être un référentiel à l’image du cardio-fréquence mètre qui limite par exemple notre vitesse lors d’une séance. Les défauts de posture n’empêchent pas de se déplacer d’un point A à un point B mais sont à l’origine de mouvements compensatoires ; dépenses énergétiques supplémentaires et hyper sollicitation de certaines zones du corps qui se répètent à chaque foulée. Plus les contraintes sont élevées plus notre architecture est sollicitée, sachant que le système musculaire stabilisateur (muscles qui maintiennent notre posture) n’est pas forcément en adéquation avec le système musculaire locomoteur (muscles qui permettent d’avancer) voire même rarement. Dès lors, ce n’est pas parce que vous êtes capable de courir vite ou de supporter physiologiquement de forte charge de travail que vous êtes efficient biomécaniquement, que vous produisez une posture adaptée. Le pire c’est que d’un point de vue chronométrique il est possible de progresser tout en ayant une posture de course déplorable. Combien de sportifs répondent alors trop rapidement « mais je gagne ainsi ! » en se focalisant uniquement sur le résultat sans en percevoir les tenants et les aboutissants. La course est plurifactorielle et le résultat n’est qu’une conséquence pas un objectif. Le résultat n’est que la somme de tous les paramètres vous permettant de vous déplacer.

Pour faire simple gardez en tête que la fatigue, le surentrainement, l’augmentation des contraintes… sont des facteurs favorisant l’altération de la posture. Dans ce cadre cela nécessite davantage de vigilance de la part du coureur. D’autre part, la gestuelle que vous déployez aujourd’hui n’est que l’expression de vos automatismes et dépend de votre quotidien, de vos différentes pratiques sportives,… et de vos traumatismes, un ensemble d’éléments qui modifie progressivement et imperceptiblement votre posture. Dans l’absolu, il faudrait donc effectivement effectuer un travail postural en amont de la mise en place de séances très contraignantes, mais il faudrait également que les séances contraignantes soient limitées par la qualité de la posture mise en place. Le tout est de savoir comment cela fonctionne et les conséquences de tel ou tel comportement. Pour conclure j’ajouterai que la posture ne s’optimise pas par enchantement ou à l’aide d’un accessoire magique, mais nécessite un travail spécifique.

3 : Serais-tu d’accord pour dire qu’une chaussure avec un bon amorti reste nécessaire lorsque l’on réalise un kilométrage hebdomadaire important et ce en parallèle avec un travail sur la foulée ?

Il n’est pas évident de répondre à cette question car de nombreux paramètres entrent en jeu. Cependant, une notion intéressante ressort de cette question, celle de « nécessité ». Pourquoi cela devrait-il être nécessaire ? Cela sous-entend peut-être le fait qu’il y a un risque à ne pas utiliser d’amorti. Cela sous-entend également peut-être que le geste n’est pas encore suffisamment précis, adapté et que l’amorti de la chaussure nous donnerait une marge de manœuvre plus importante qui « compenserait » en quelque sorte nos erreurs techniques. Mais qu’en est-il des

conséquences à plus ou moins long terme ? N’allons-nous pas juste changer la localisation des « impacts mécaniques » consécutifs à ces défauts techniques ? On protège davantage le pied mais qu’en est-il des autres pièces osseuses et des autres articulations…Ce qu’il est possible de dire c’est que la course minimaliste et, à l’extrême, le barefoot est une technique de prise d’appui qui nécessite d’être responsable car cette prise d’appui ne permet pas d’erreur quant à la gestion de la force de réaction au sol.D’autre part, une personne ayant une prise d’appui talon qui achète des chaussures minimalistes sans changer sa technique de prise d’appui impactera davantage son organisme. Le changement de chaussures ne garantit pas le changement de technique de prise d’appui. On en revient alors à la première question et au temps d’adaptation du corps nécessaire pour ce nouveau geste technique.© Fred Brigaud 2014 Casablanca

Fred BrigaudConsultant en biomécanique et ostéopathe auprès de sportifs de haut niveau, concepteur des principes biomécaniques posturo-dynamiques EAD (Empilement articulaire dynamique), enseignés en kinésithérapie du sport.(www.eadconcept.com) Il a notamment mis

en évidence la fonction d’interface neutralisatrice de l’avant-pied. Auteur de La course à pied – Biomécanique, Posture, Performance, éditions Désiris, Mai 2013.

Page 20: Barefoot Runner magazine N°3

20 Barefoot Runner Magazine

Situé à un endroit stratégique, le bassin détermine tout ce qui passe en haut du corps (tronc) et en bas (membres inférieurs). La précision de l’appui au sol, donc l’efficacité de la foulée, en dépend.

Si cette notion est assimilée depuis bien longtemps par les pratiquants d’arts martiaux, ça semble moins le cas pour les coureurs, qui occultent complètement son importance. Voir, la mettent en danger avec des exercices inadaptés comme les crunchs*

Et si justement les coureurs à pied s’inspirés des arts martiaux pour réactiver et travailler intelligemment cette partie du corps. C’est l’idée de Bernadette de Gasquet, spécialiste en rééducation périnéale et abdologie, qui a mis au point une ceinture adaptée à la pratique de la course à pied.Pourquoi cette ceinture ?C’est venu de mon suivi de femmes enceintes, en les voyant toujours positionner leurs mains sous leur ventre ce qui semble évident avec un poids de 10kg, ça reste un vrai défi pour un bipède.En constatant également que dans toutes les traditions, les femmes, surtout après l’accouchement, portent des bandages, j’ai pensé à développer cette ceinture spécialement conçue pour se positionner au niveau du bassin. C’est-à-dire pas sur le ventre ni sur les lombaires mais vraiment

sur la zone pelvienne comme en arts martiaux où à travers cet accessoire on rejoint les notions de force et de stabilité.La ceinture soulageant les femmes après leur accouchement, IRM à l’appui, elle a aussi commencé à être utilisée par les personnes travaillant debout, qui se plaignent régulièrement de douleurs au dos , voir également périnée chez les femmes et hernie chez les hommes.En sport, avec une ceinture redessinée en conséquence, on ne va pas l’utiliser pour supporter le dos et elle va d’ailleurs n’empêcher aucun mouvement.La ceinture est proprioceptif et ça va aider à mettre en place le corps. A lui apprendre un placement, qui va renforcer les muscles toniques sachant que les muscles anti-gravitaires sont toniques, les muscles de la sangle abdominale profonde sont toniques et même les grands droits possèdent 70% de muscles toniques. En stimulant le redressement et le grandissement, on va parvenir à automatiser un effort qui va du proximale vers le distale. Plus concrètement c’est partir du centre vers les extrémités. Pour lever le bras ou la jambe, il faut pouvoir faire un travail de pré-anticipation du centre pour avoir plus de puissance. (force à la base des arts martiaux)Par exemple, quand on lève le bras c’est d’abord le transverse qui a travaillé, à condition qu’il soit compétent ; pour qu’il le soit, il faut se tenir droit ; si on est avachi ou cambré, il n’y a plus de transverse donc le mouvement sera distale avec des bras de leviers qui peuvent entraîner des risques de douleur. Pour renforcer le transverse, surtout celui du bas, on a que la posture et la respiration.La partie inférieur du transverse (en fait antérieur) entre les 2 iliaques, dépend de l’articulation sacro-iliaque qui marche avec

le tonus du périnée. Zone aponévrotique qu’on ne peut pas faire travailler par des exercices dynamiques c’est uniquement en réalisant le bon placement du bassin avec la respiration.En course à pied, le fait de stabiliser le bassin, diminue la déperdition d’énergie et surtout la bonne position du bassin va permettre de mieux placer ses appuis au sol ; l’appui au sol peut vraiment être différent qu’on soit bien placé ou non. Ça change complètement le mouvement, si le centre n’est pas stabilisé, notamment lors de la poussée au sol où la jambe aura du mal à se lever à cause d’une transmission partielle d’énergie. Le bon exemple est de regarder Usain Bolt courir ou même marcher sa position du bassin est parfaite.

Arrêter les crunchs ?Définition : en musculation, mouvement où on s’allonge au sol sur le dos avec les genoux pliés. Et on va soulever le dos et chercher à ramener la tête vers les genouxL’avis de la spécialiste : aucun intérêt musculaire, articulaire et viscéral à exécuter et renforcer ce mouvement. Toutes les contractions bloquent le diaphragme, tassent le dos, font sortir le ventre et poussent les organes vers le bas, en étirant le périnée. De plus il raccourcit les grands droits, ce qu’il faut à tout prix éviter.

Le Bassin: La force qui vient du centre

L’exemple à suivre

Usain Bolt bassin parfaitement placé

Page 21: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 21

La ceinture Physiomat développée par B. de Gasquet – version à l’effigie de la ParisiennePrix public constaté: 33€

Le port régulier dans l’effort permet de mieux se placer au quotidien et de retrouver le même maintien sans la ceinture.

Dr Bernadette De Gasquet

D’abord professeur de yoga puis médecin spécialisé dans l’accompagnement des futures mamans et accouchées, Bernadette De Gasquet poursuit des recherches sur la biomécanique maternofoetale (avec des spécialistes de mécanique obstétricale) et sur la notion d’unité posturorespiratoire (avec des spécialistes de médecine physique, de périnéologie, de gastroentérologie, d’urologie et de gynécologie).Médecin et professeur de yoga, Dr Bernadette de Gasquet associe dans son travail l’approche corporelle, les savoirs traditionnels et la médecine moderne.

L’approche du Dr de Gasquet a des applications non seulement dans la maternité mais dans le travail des abdominaux, la protection du dos, du périnée, la relaxation, la respiration, les problèmes de transit et concerne tous les âges de la vie.

Connue à travers ses livres et la presse grand public, Bernadette de Gasquet fait aussi école auprès des professionnels de la santé et du sport.

http://www.degasquet.com/

EXPERTLe Bassin: La force qui vient du centre

Fini les séries répétitives, monotones, épuisantes et source de douleurs lombaires. Mettez-vous aux « abdos futés » (au quotidien, dans le train ou avec un bébé dans les bras), aux abdos puissants (base des arts martiaux), au travail global (dos, abdominaux, périnée). On peut « faire des abdos » tout en préservant son dos, son périnée et en améliorant sa silhouette. Sans souffrir, en s’amusant, en variant les exercices, jusqu’à pratiquer une gymnastique « virtuelle ».

Après le succès «d’Abdos, arrêtez le massacre !» (30 000 ex vendus depuis avril 2009), voici enfin LE livre indispensable sur le périnée, partie du corps sur lequel on a entendu beaucoup de choses. Bernadette de Gasquet travaille sur le sujet depuis plus de 30 ans. Elle livre ici le fruit de cette expérience car il est temps d’expliquer le fonctionnement du périnée, les troubles résultant d’un «mauvais» périnée ou d’un périnée abîmé pour donner des conseils pratiques pour prévenir ces problèmes ou les régler.

Page 22: Barefoot Runner magazine N°3

Sport Pro Santé est un centre pour l’amélioration de la performance créé en 2008 à Toulouse. Unique en France il propose différentes prise en charge toutes basées sur la correction fonctionnelle. Benoit Hennart et Jacques Olivier Barral les deux fondateurs, nous expliquent l’origine et le fonctionnement de leur structure.

L’origine du concept.

L’idée a germé alors que Benoit Hennart était le kiné de l’équipe professionnelle du Toulouse Football Club.Responsable, entre autre, de la ré-athlétisation (retour progressif sur le terrain après une blessure), il s’est mis à analyser les points faibles des joueurs victimes de blessures à répétition.Fait nouveau à l’époque, car la priorité était le plus souvent de guérir les footballeurs très rapidement en négligeant les causes à l’origine de leur problème.Ce travail d’analyse lui a permis d’identifier les défauts de chaque joueur, en termes de posture, de motricité, de mauvaises exécutions des mouvements etc. ...Cela s’est dans un premier temps fait de manière empirique, car personne en France ne communiquait sur des méthodes de diagnostic et de correction de la posture et du geste sportif, il a alors mis en place des premiers protocoles de correction. C’est en échangeant régulièrement avec son ami Kiné Jean-Baptiste Laporte (aujourd’hui 1er kiné français à exercer au sein d’une équipe professionnelle en NFL), établit à cette époque-là au Canada, que Benoit a pris connaissance de l’expertise que possédaient déjà les nord-américains dans ce domaine.L’évidence qu’une nouvelle façon de prendre en charge les athlètes était nécessaire devait maintenant faire

place à une structure commerciale qui pourrait proposer ces méthodes aux sportifs professionnels mais aussi aux particuliers.Se nourrissant d’aller-retour et de formations avec les spécialistes américains et canadiens, cette structure dédiée à la prévention via la correction des dysfonctions et à la performance via l’entrainement fut créée.

France Vs USA

La France possède du retard dans ce domaine, même parmi les clubs professionnels de Football et/ou de rugby, peu sont organisés pour

développer ce travail de prévention.Les USA ont de leur côté une déjà longue expérience sur ce point, et profite notamment de l’existence de nombreux centres de performance de ce type. Benoit a pu constater que les échanges des experts médicaux entre eux et avec les préparateurs physiques des clubs sont permanents, les différents corps de métiers se parlent plus et les organigrammes sont moins cloisonnés qu’en France.Les pays comme l’Afrique du Sud ou l’Australie sont également pionniers dans ces domaines et cette façon de travailler. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si parmi les premiers rugbymans professionnels qui sont venus à Sport Pro Santé, un certain nombre d’entre eux étaient originaires et/ou avaient joué dans l’hémisphère Sud.

L’importance de la posture.

Benoit a dans un premier temps été sensibilisé sur le rôle des muscles posturaux lors de sa formation de Kiné en côtoyant Raymond Sohier un spécialiste de la thérapie manuelle;

puis c’est en jugeant par lui-même les résultats dans son quotidien, qu’il a pris conscience de l’importance de la posture dans la prévention des blessures et l’amélioration de la performance.La qualité posturale et les réflexes posturaux tiennent une part fondamentale dans l’approche de SPS. Outre le rôle préventif évident, il est commun dans les approches modernes de la prise en charge de sportif d’associer ces paramètres à la performance. L’aptitude à pouvoir gérer les contraintes qui tendent à rompre les alignements, tend à diminuer les facteurs de risque de blessure sans contact et

augmente également le rendement musculaire en diminuant les pertes cinétiques.Le pilier de cette qualité posturale est l’axe central (ou « core » en anglais) autour duquel,

s’il est stable, on peut envisager des mouvements amples, précis et rapide. Pour illustrer ceci il est possible de faire référence à l’exemple de la roue qui sans un moyeu solide s’effondre sur elle-même malgré des rayons très « forts ».

Quel(s) exercice(s) chez Sport Pro Santé?

Pour la plupart les exercices utilisés sont globaux et font appel à des notions de qualité de mobilité, de stabilité, de force. En ce qui concerne les programmes de renforcement, un grand soin est accordé afin de solliciter de manières égales les patterns au cours de la semaine afin d’éviter ou de corriger des asymétries, engendrées souvent par la pratique sportive uni disciplinaire.De manière générale l’élément important est plus la perspicacité de la prescription d’un exercice pour une personne donné que le nombre de séries, de répétitions ou la charge à mobiliser : « D’abord le pourquoi et le comment avant le combien ».

SPORT PRO SANTE

Page 23: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 23

Il s’agit d’abord de travailler sur l’Homme.

Le premier bilan réalisé par SPS porte sur les programmes moteurs primitifs. Si vous avez un problème de colonne lombaire lié à une instabilité, peu importe que vous soyez golfeur ou rugbyman.Ce n’est qu’une fois le travail de correction établit, que l’on peut passer aux spécificités imposées par la pratique.

Protocole pour la course à pied.

Dans l’approche de SPS, la course à pieds n’est pas un sport mais un programme moteur primitif qui a permis à l’espèce humaine de survivre.Ce qui veut dire que SPS s’attache principalement à corriger et améliorer la technique de base. Les clients sont quasiment tous sensibilisés à l’intérêt de la foulée minimaliste et pour ceux qui le désirent des protocoles de transition sont mis en place.La structure est du reste labellisée « Clinique du Coureur », la seule aujourd’hui en France, marque créé

par Blaise Dubois le canadien grand spécialiste de la course à pied qui est d’ailleurs venu animer une formation dans les locaux de SPS en 2012.

La durée des différents protocoles.

Elle est réellement variable selon les individus, sachant que les athlètes de haut niveau possèdent des tissus de meilleure qualité, un corps avec une capacité d’adaptation généralement plus rapide. La durée peut également dépendre du sérieux de la personne concernée à exécuter elle-même les mouvements correcteurs en dehors des séances SPS, sachant que l’approche et le travail de correction peuvent être identiques pour un sportif professionnel et un sportif amateur.Quoi qu’il en soit, les gens ne sont pas lâchés dans la nature, ils reçoivent des consignes très précises, des photos détaillées et des textes explicatifs leurs sont remis pour réaliser ces mouvements.Mais SPS ne se contente pas uniquement de transmettre les clés de la progression, ils cherchent aussi à faciliter la mise en place du programme, en préconisant à

l’athlète des cadres d’utilisation, comme la création de « routines » à l’échauffement, facile à intégrer avant un entraînement et/ou une compétition.

Quel matériel ?

SPS possède un centre d’entrainement fonctionnel équipé de matériel spécifique comme des tapis de courses Woodway, reconnus comme le top du tapis de course réconciliant même les plus réfractaires à la course en intérieur, des machines Keiser permettant un travail d’un confort et d’une précision inégalable grâce à la technologie de résistance par air comprimé ou encore un Imoove qui est une plateforme qui bouge dans les trois dimensions et permet un travail très intéressant des muscles profonds et de la posture.Son équipement le plus précieux reste cependant la compétence humaine car le point le plus important reste le savoir et l’œil de ses coachs tous formés en interne à la méthode Sport Pro Santé.« Ce n’est pas l’entrainement qui fait tendre vers la perfection, c’est l’entrainement parfait qui fait tendre vers la perfection ». Gray Cook

Barefoot Runner Magazine 23

Page 24: Barefoot Runner magazine N°3

24 Barefoot Runner Magazine

Let’s get ready to Run!Vous souhaitez vous lancer dans l’aventure Vibram FiveFingers. Courant habituellement sur route vous hésitez entre garder un peu d’amorti ou au contraire faire le grand pas vers la chaussure la plus rabaissée en prise direct avec le sol. Notre sélection

comporte justement ces 2 options, à vous de peser le pour et le contre.

Redesigné en version nuit (night) pour éclairer vos pas en pleine obscurité, la Seeya Ls reste la FiveFingers la plus fine pour la course à pied sur route ou piste d’athlétisme. Un sentiment incroyable de mobilité du pied qui n’existe dans aucune autre chaussure de running mais malgré la protection de la semelle Vibram, on sent qu’il ne faut pas trop s’éloigner des bords de la route si on veut garder ses 5 orteils.Un modèle à recommander donc aux aficionados de la route et des sentiers pas battus, plutôt nickel.

Débuter en Seeya Ls : Dans l’absolu, c’est le meilleur modèle pour débuter car c’est le plus proche du sol donc celui qui va permettre d’obtenir la foulée la plus précise, mais, car il ya un « mais », la finesse et la struc-ture de la chaussure ne permettent pas de tricher avec un appui non localiser parfaitement sur l’avant-pied.Il faudra donc être encore plus progressif et bien respecter un temps limité lors des premières sorties qui seront toutefois sensa-tionnellement plus fortes car le plus proche de pieds nus.

Mobilité :

Protection :

Perception du sol :

Evolution du modèle Bikila Ls, la semelle a été modifiée avec de la mousse Eva pour apporter un léger amorti. Amorti qui reste minime si on le compare à une chaussure classique (seulement 8,5mm) mais qui peut sembler conséquent par rapport aux autres modèles Vibram FiveFingers.Cependant, Vibram a réussi à ne pas compromettre la mobilité de la chaussure et surtout garder une perception du sol incomparable pour ce niveau de protection de la semelle.

Débuter en Bikila EVO :La nouvelle structure de la Bikila a justement était pensée pour les coureurs qui débutent en chaussures minimalistes en accor-dant une petite marge de tolérance quand la technique de prise d’appui n’est pas encore parfaite et/ou que la fatigue se fait sentir. Le léger amorti sous le talon ne devra pas pour autant vous faire brûler les étapes dans votre transition. La chaussure reste minimaliste et c’est aussi pour ça qu’on l’aime.

Mobilité :

Protection :

Perception du sol :

Courir sans transition - Théo Brigaud

VSSEEYA LS BIKILA EVO

LE DUEL

Page 25: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 25

1- A quel âge as-tu commencé à courir régulièrement ?

J’ai commencé à courir régulièrement depuis plus d’un an, juste avant d’avoir 15 ans.

2- Avec quel type de chaussures as-tu commencé ?

J’ai commencé avec des chaussures maximalistes de type Running-Trail.

3- As-tu ressenti des courbatures aux mollets et/ou des douleurs aux pieds après tes premières séances de course barefoot/minimaliste ?

Lors de mes premières séances de course barefoot/minimaliste, je n’ai ressenti aucunes douleurs aux mollets mais au niveau des chevilles (Cela provenait d’une cheville peu souple, mais elle s’est assouplie avec la pratique). J’étais aussi plus fatigué que lorsque je courais avec un appui talon car il fallait se concentrer sur plein de choses en même temps (positionnement des bras, des pieds, des jambes, fréquence des appuis...). Ce n’est que plus tard que c’est devenu plus facile et moins fatiguant.

4- Avec quel type de chaussures cours-tu en ce moment ?

En ce moment je cours avec des Vibram FiveFingers .

5/6- As-tu déjà porté des chaussures maximalistes pour marcher et/ou courir ? Si oui pendant combien de temps ?

Oui, lors de mes premières séances je portais des chaussures maximalistes, mais maintenant elles ne me servent que pour aller marcher à la campagne.

7- Est-ce que ces chaussures ont modifié ta foulée (prise d’appui talon) ?

Les chaussures minimalistes me permettent de mieux ressentir le positionnement et l’appui de mes pieds au sol ce qui me permet de me corriger si nécessaire. Les chaussures maximalistes atténuent la sensation de contact avec le sol donc le ressenti est plus difficile.

8- Est-ce que tu arrives à courir avec une prise d’appui avant-pied avec des chaussures maximalistes ?

Oui je peux courir avec une prise avant-pied avec n’importe quel type de chaussure et sur n’importe quelle surface.

9- Est-ce que tu as déjà essayé de courir en posant le talon ? si oui, quelles impressions ?

Pendant longtemps je n’ai couru qu’en posant le talon jusqu’à ce que mon père m’apprenne à courir avec un appui avant-pied. En courant en posant le talon, je ressentais davantage de douleurs et de fatigue que maintenant (avec un appui avant-pied).

10- Est-ce que tu réfléchis pour poser l’avant-pied lors de chaque foulée ou est-ce spontané (sans y penser) ?

Au début, je réfléchissais beaucoup à comment poser mon pied, il fallait rester concentré. Maintenant c’est totalement spontané. Et si je fais une erreur je le ressens tout de suite.

11- Lors de tes débuts en course à pied, est-ce tu as pu courir sur tous les types de terrain (terrains accidentés, descentes, montagne…) ?

Lors de mes débuts, je n’ai fait que courir en ville, sur du goudron. Maintenant je cours sur n’importe quel terrain.

12- Est-ce que tu as déjà eu des blessures en courant ?

Je n’ai jamais eu de blessure car j’ai toujours pensé à m’échauffer et à m’étirer.Je sais aussi, grâce à mes parents, l’importance de garder une bonne posture tout au long de la course, de faire confiance à mon ressenti, de respecter mes capacités et mon état de fatigue ce qui me permet d’éviter tout accident.

13- Quelles distances cours-tu régulièrement ? Quelle est la distance la plus grande que tu as parcouru ?

Je cours régulièrement 6/7Km, en essayant d’améliorer mon temps pour le plaisir, ça dépend aussi de ma condition physique du jour. Et de temps en temps je fais plus de distance. La plus grande distance que j’ai couru est 9Km sur une route vallonnée dans la campagne aveyronnaise.

14- Réalises-tu des exercices spécifiques (étirements et ou renforcements musculaires) pour mieux courir ?

Maintenant je commence à faire du renforcement musculaire global car lors de la course tous les muscles sont en activité. Je sais aussi qu’une bonne régularité dans ce type d’exercice me permettra d’améliorer mes performances.

TEMOIGNAGE

Courir sans transition - Théo Brigaud

Je sais aussi, grâce à mes parents, l’importance de garder une bonne posture tout au long de la course

Page 26: Barefoot Runner magazine N°3

26 Barefoot Runner Magazine

Page 27: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 27

Page 28: Barefoot Runner magazine N°3

28 Barefoot Runner Magazine

Vibram et l’UTMB un long partenariat

L’Ultra Trail du Mont-Blanc est devenu en quelques années la Mecque pour les amoureux du trail.

Rendez-vous incontournable pour les coureurs, les marques, les médias qui s’intéressent de prés ou de loin à la course en montagne.

La montagne faisant partie intégrante de l’ADN de Vibram depuis sa création (le fondateur Vitale Bramani était alpiniste), la marque italienne, ne pouvait qu’être le partenaire privilégié d’une épreuve où la nature et les valeurs humaines sont si fortement associées.

Tout trailer rêve d’accrocher un jour ce fameux tour du Mont-Blanc à son palmarès.

Depuis quelques éditions maintenant, vous pouvez retrouver les animations Vibram FiveFingers lors de la semaine précédent l’UTMB.

Rencontre avec le staff et les athlètes du Team Vibram, test de FiveFingers, conférence sur la technique de prise d’appui avant-pied avec notre consultant en biomécanique.

L’UTMB en chiffres

La course : UTMB Départ/Arrivée Chamonix 166 km – D+ 8500m - 110 nationalités

Le salon de l’Ultra-Trail à Chamonix : 5jours – 200 exposants – 10 conférences

UTMB - Partenariat Vibram

Page 29: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 29

L’origine du Kettlebell est un peu floue, mais la paternité de cet outil est revendiquée par la Russie. Appelé « Girya » cet outil a la forme d’un boulet de canon à fond plat avec une poignée, ressemble à une cloche ou une bouilloire d’où sa dénomination occidentale « Kettlebell ». Egalement appelé « Girevoy », il désigne aussi le poids utilisé pour étalonner les balances (poids de 16kg=1 « poud »). Le kettlebell traditionnel russe pèse donc très exactement 16 kg, mais on en trouve de différents poids jusqu’à 48 kg (Monster)

Alexis Lucas sportif éclairé et naturopathe de «l’école» Robert Masson, nous parle de cet outil à l’apparence simple et épurée mais pas simpliste pour autant. Cette pratique aurait sans doute totalement disparue sans le travail de pédagogie et de promotion réalisé par Pavel Tsatsouline (instructeur en préparation physique des forces spéciales russes) émigré aux Etats Unis à la fin des années 90. C’est sous l’impulsion des Etats-Unis que ce compagnon d’entrainement auquel les plus passionné(e)s donnent parfois même un nom- revient vers le vieux continent.

«J’ai été initié au Kettlebell avec Alexeï du site redstarkettlebell.com (lui même issu de l’école Strong First fondée par Tsatsouline), on peine encore à trouver de bonnes salles où apprendre la technique nécessaire pour tirer parti de ce formidable outil de préparation physique générale»

On va distinguer 2 types de pratiques : la pratique sportive où l’athlète va chercher le geste technique lui permettant le plus de répétitions possibles (le moins énergivore) et la pratique qui cherche à maximiser la dépense d’énergie ; avec des profils d’utilisation différents : résilience, renforcement musculaire, étirement.

«Une séance de kettlebell peut largement remplacer une longue sortie footing, c’est un excellent substitut pour continuer à travailler son endurance, son explosivité, brûler de la graisse, sur de courtes séquences, à l’abri des intempéries».

15 à 30 minutes de pratique dans de bonnes conditions avec intensité peuvent suffire.

«Le kettlebell se pratique à plat, les appuis et donc la stabilité sont particulièrement importants pour contrôler le mouvement du Girya ce qui fait des FiveFingers des chaussures idéales pour ces exercices»

« L’intérêt de cette discipline par rapport à la musculation conventionnelle appelée aussi Musculation par isolation- est sa dimension poly-articulaire, c’est tout un groupe musculaire qui travaille, articulations et tendons associés, pas uniquement un segment.»

Pour débuter Alexis recommande d’être encadré afin d’acquérir les bons réflexes, et ne pas stresser inutilement l’organisme avec des mouvements mal exécutés qui pourraient aboutir à la blessure. « Un pratiquant expérimenté doit pouvoir maitriser le mouvement du kettlebell, au point de ne faire plus qu’un : un geste technique et esthétique, un kettlebell mal maitrisé ne sera pas gracieux, c’est le signe que la technique est à revoir ». Les femmes s’orienteront vers un kettlebell de 8kg, les hommes entre 12 et 16kg. « Commencer à 16kg, oblige le pratiquant à s’appliquer dans l’exécution du mouvement, le guide dans sa progression »

La variété des exercices permet de faire travailler l’ensemble du corps, Le «swing et le Turkish get up sont 2 exercices très complets qui permettent la contraction quasi constante de la ceinture pelvienne et scapulaire, des quadriceps, dans la recherche d’amplitude avec les hanches. Plébiscités par les pratiquants d’arts martiaux, ces exercices renforcent les saisies, les muscles stabilisateurs, et assouplissent les fléchisseurs de hanche, c’est une discipline très appréciée également des femmes car elle permet de développer les fessiers pour une silhouette harmonieuse.

En bref, une boule de fonte qui n’a pas finie de faire parler d’elle !

Kettlebell, Target Focus Training, Naturopathe de formation, ce « touche à tout » saura également vous conseiller pour équilibrer votre alimentation.Il reçoit sur Paris ou se déplace sur rendez-vous. [email protected] ou au 06 29 16 63 28

MUSCULATION Bons baisers de RussieLe KETTLEBELL

Page 30: Barefoot Runner magazine N°3

30 Barefoot Runner Magazine

Page 31: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 31

Les chaussures de golf sont en pleine évolution, on se retrouve de plus en plus vers une chaussure barefoot. Pourquoi ce changement de tendance ?

Jusqu’à présent on avait négligé le confort de marche.Sur un 18 trous, pour les pros, la durée moyenne où ils tapent la balle est de 72 secondes (72 coups d’1s) contre 3h30 à 4h00 de marche, sachant qu’ils sont minutés sur leurs temps de déplacement.

On comprend facilement qu’ils puissent être handicapés par une chaussure trop lourde, trop serrée, trop rigide.

La tendance est donc à des chaussures plus souples et plus proches du pied.

Deuxièmement, le Titlest Performance Institue, en partenariat avec New Balance (gamme Minimus) a mesuré les avantages (à l’aide de plateformes de pression et d’analyses 3D) entre une chaussure classique et une chaussure Barefoot.

Les résultats obtenus et les sensations des golfeurs dés les premiers Swings, ont amené de nombreux fabricants à repenser l’épaisseur des semelles et surtout la mobilité du pied par de nombreux fabricants.

Effectivement, on transmet l’énergie du sol vers le club. Durant la prise d’appui au sol, plus on va être stable, plus on va pouvoir propulser et générer de l’énergie, donc de la vitesse dans le Swing.

Cet avantage indéniable est connu par certains golfeurs depuis de nombreuses années, et explique qu’on les aperçoivent parfois directement pieds nus sur les practices. (notamment en Floride)

Des nouvelles chaussures en golf : la prise de conscience des joueurs !

Barefoot Runner Magazine 31

Page 32: Barefoot Runner magazine N°3

32 Barefoot Runner Magazine

Be-Athlétik est un centre de performance.

Loic Gambardella le fondateur du centre est ostéopathe de formation expert dans l’apprentissage du mouvement, a acquis une partie de ses compétences auprès des plus grands centres Nord-Américain (Exos, FMS).

Son expérience dans l’univers du golf le prédispose, il est vrai, à évaluer et former les athlètes dans ce domaine, mais comme il aime l’expliquer, les mouvements fonctionnels sont notre ADN, peut importe le sport pratiqué. Be-Athlétik voit donc aussi passer des spécialistes de la voile, des coureurs à pied (trailer et marathonien), des footballeurs.

Le rôle de Be-Athlétik

1) Evaluer le potentiel de vos mouvements

2) Optimiser leur efficacité

L’objectif de Be-Athlétik

1. Equilibrer mobilité & stabilité

2. Restaurer des schémas moteurs efficace

3. Créer de la puissance physique

4. A travailler avec l’entraîneur de sa discipline (non géré par Be-Athlétik)

Une évaluation commune

Un golfeur, un marin, un marathonien : les schémas moteurs sont les mêmes.Le bas de la pyramide de notre concept concerne la mobilité/stabilité, par exemple, on va s’assurer que les vertèbres thoraciques acceptent l’élasticité musculaire, qu’elles puissent effectuer des rotations. Et que la zone lombaire est bien une zone de stabilité qui amortit la contrainte. Car quand on passe trop de temps assis, on affaiblit les fessiers, en devenant rigide, ils déplacent la zone de mobilité du bassin vers la zone lombaire qui n’est pas prévu pour accepter des contraintes en rotation (flexion-extension uniquement), et peut entraîner des pathologies de type hernie discale.

Trouver l’équilibre

Après avoir identifié les facteurs limitant en terme de mobilité puis de motricité (schémas moteurs), on va compléter l’analyse par la capacité physique de la personne ; avec par exemple un test de lancer de Medecin-Ball qui selon les différentes positions vont nous donner des ratios pour savoir s’il y a une déficience de force plutôt au niveau du tronc ou sur un autre membre supérieur. Cette étude va permettre de travailler en priorité la force de la zone défaillante pour rétablir l’équilibre du corps.

Sachant qu’on va également pouvoir déterminer si c’est la force pure ou l’utilisation mécanique de cette force ou bien la puissance qui est déficiente.

On ne cherche pas à modifier sa technique mais à optimiser l’efficacité du mouvement.

En golf, il arrive qu’un athlète gagne +20m sur un même coup juste en ayant augmenté le potentiel de son geste. On a, par exemple, optimisé la mobilité de son bassin mais sans avoir touché à sa technique (on ne lui pas appris à lever son club plus haut ou à modifier l’orientation de la tête de club).

LE CONCEPT

Page 33: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 33

La méthode d’apprentissage

Comprendre son corps pour l’optimiser - 4 fonctions distinctes :

Sensorielles : Apprendre à interpréter les informations par notre cerveau.

Morpho-statique : Etudier nos propres spécificités corporelles et leurs influences sur nos mouvement.

Fonctionnelles : organiser notre cerveau pour générer un mouvement.

Physiques : développer notre capacité de force, souplesse, vitesse, résistance, endurance et coordination.

EXPERT

Page 34: Barefoot Runner magazine N°3

34 Barefoot Runner Magazine

Page 35: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 35

Page 36: Barefoot Runner magazine N°3

36 Barefoot Runner Magazine

Test in vivo sur les pavés, la plage et le bitume d’Agadir et de Casablanca.Ce retour n’est valable que pour le modèle « One » de chez Vivobarefoot.

Le jour se lève, pas de vent, la marée est pratiquement haute, les vagues déferlent sur la plage, conséquence d’une forte houle et pourtant les pavés de la corniche d’Agadir sont secs.

Aux pieds les Vivo pour un quatrième test et déjà 40 kilomètres. Les sens en éveil, les premières foulées s’enchaînent… Pieds nus, lorsque le geste est calibré, le pied reproduit à chaque foulée une biomécanique spécifique, un enchaînement de mouvements toujours identiques entre les différentes pièces osseuses qui le composent. Le fait d’être chaussé ne devrait donc pas altérer cette biomécanique. C’est justement ce que l’on devrait avoir en tête lorsque l’on teste ou choisit une chaussure de running. Après l’avoir testé sur du sable sec et humide, des pavés, du goudron, des sentiers, que retenir de celle-ci ?

C’est une chaussure minimaliste par excellence, elle ne comporte aucun élément susceptible d’augmenter vos performances ou palier un quelconque déficit, ce qui en fait une chaussure assez neutre et surtout idéale pour les aficionados de la course avec une prise d’appui avant-pied.

C’est donc à vous d’adopter une gestuelle efficace, mais je ne vous apprends normalement rien en disant cela...

- La finesse de la semelle permet de ressentir correctement la prise d’appui.

- La souplesse de la semelle permet un déroulement de l’arche antérieure du pied proche d’une course pieds nus.

- L’épaisseur de la semelle et son élasticité permettent de courir sur un goudron lisse et sec de préférence mais également sur les pavés, le sable humide, le sable sec. Sur votre parcours évitez les zones comportant des graviers qui excédent plus de 5 millimètres à moins que vous ne soyez un fakir. Par ailleurs un bitume un peu gras et humide transforme les chaussures en patin à glace, gare aux glissades si vous devez ralentir ou accélérer brutalement.

- La tige ne protège pas le pied de la pluie.

- L’absence de Drop permet de descendre correctement le talon.

- La largeur de l’avant-pied assure un étalement de celui-ci.

- La tige est très aérée et évite les surchauffes.

Une chaussure idéale pour passer à la course avec une prise d’appui avant-pied ; sans oublier que dans le cadre d’un apprentissage, en raison du fait que la semelle est fine, vous vous devez de maitriser la prise d’appui. Donc soyez progressif ! La chaussure ne fera rien pour vous, à vous de courir correctement. Dans ce cadre je vous conseille également de garder la semelle de propreté (vendue séparément) qu’il vous sera possible de retirer ultérieurement pour être au plus près du sol. Pour les coureurs qui produisent déjà une foulée avec une prise d’appui avant-pied, ils devraient apprécier cette chaussure car dès qu’on la chausse il y a une sensation de liberté et de légèreté en plus des éléments évoqués précédemment.

Vivobarefoot

TEST

Par Frédéric Brigaud

Page 37: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 37

Par Frédéric Brigaud

Comment as-tu découvert Vibram FiveFingers ?

En cherchant des nouveautés Running sur internet ; en tant que responsable d’un magasin de running, on se doit d’être au courant des nouvelles tendances. Et il s’est avéré que Peter le gérant de Chronofocus, le distributeur de Vibram FiveFingers en France, habite dans la même ville que moi.

Pourquoi as-tu choisi de vendre des Vibram FiveFingers ?

C’est un client du magasin qui m’a décidé. Il cherchait la chaussure la plus plate et vu qu’il pesait 85/90kg, j’ai d’abord trouvé ça incohérent ; mais vu qu’après 3 mois de course avec des FiveFingers, il m’a dit ne plus ressentir aucune douleur au genoux, j’ai pensé que c’était une expérience suffisamment probante pour lancer la vente dans notre magasin. Sachant que le produit était encore peu distribué et qu’il devait être intéressant pour nos clients qui souhaitaient voir et essayer les FiveFingers en magasin.

Quelle était ta crainte en vendant des Vibram FiveFingers ?

La crainte que des coureurs puissent se blesser qu’ils soient coureurs réguliers ou débutants. En tant que magasin appartenant à un réseau, cette crainte peut-être amplifiée.Mais on voit bien avec le recul qu’il n’y a pas eu de blessures.

D’après toi, les Vibram FiveFingers sont-elles réservées à des coureurs élites ?

Je pense que peu d’élite courent avec des FiveFingers, chez nous ça s’adresse plutôt au grand public ou aux coureurs plaisir qui recherchent des sensations.

Au magasin nous avons la moitié de coureurs qui découvre la course à pied et l’autre moitié qui court régulièrement.

Des clients sont-ils revenus au magasin pour évoquer un mécontentement ?

Non car on apporte beaucoup d’attention sur le conseil surtout en insistant sur la progressivité quand on démarre en Vibram FiveFingers.

Quels sont les retours des clients ?

Quand un produit ne plait pas, nous ne voyons pas revenir les clients. Hors pour les FiveFingers les clients reviennent pour une 2ème puis une 3ème paire. Sinon j’ai l’impression

que les clients les utilisent beaucoup pour des footing de 30/45mn sans courir intensément avec.

Comment expliquer le succès de Vibram FiveFingers chez Endurance Shop ?

Les Vibram FiveFingers ont beaucoup de succès chez EnduranceShop car le savoir faire et le discours

technique correspondent à ce qu’attendent les clients lorsqu’ils viennent chercher une paire comme les Vibram FiveFingers.

SHOP

Interview Adnane Halimi Responsable achats Endurance Shop

www.enduranceshop.com

Page 38: Barefoot Runner magazine N°3

38 Barefoot Runner Magazine

Skora PhaseLa plus légère et la plus flexible de la gamme, sans em-phase, Skora a conçu ce modèle sur la base de sa semelle R02, un savant procédé d’injection de caoutchouc soufflé pour une grande légèreté tout en conservant une excellente résistance à l’abrasion et sans sacrifier à la flexibilité. Le laçage asymétrique et la tige sans coutures apportent énormément de confort et contribuent aussi beaucoup à son look très réussi. Une finition de grande qualité pour une chaussure qui ne l’est pas moins.

Evo PureUne pure minimaliste ! Rien ne vient entraver le mouvement du pied.Les fondateurs de la marque en avaient rêvé, ils l’ont fait : 3 ans de développement pour cette parfaite citadine. La semelle V-Sense durable et flexible, offre un contact exceptionnel avec le sol. On se surprendrait presque à en faire sa chaussure de tous les jours tant il est difficile de se passer de son confort et de sa légèreté.

Seeya LS NightLa « Nightster » de Vibram FiveFingers, ce poids plume revient à toute allure cette année dans un nouveau coloris. Même recette ou presque : des bandes réfléchissantes pour une meilleure visibilité et une tige retravaillée pour plus de respirabilité et durabilité. La semelle de 3,5 mm en fait clairement l’un des modèles route le plus proche du sol pour un feedback maximum. See ya bro !

Tailles : du 36 au 42 en femme / du 40 au 47 en hommePoids : 175g en 42

Tailles : du 36 au 41 en femme / du 40 au 46 en hommePoids : 205g en 42

Tailles : du 36 au 42 en femme / du 40 au 47 en hommePoids : 145g en 42

GAMME RUNNING

La chaussette parfaite : 5 orteils + compression efficace. Injinji fait dans la haute performance avec ce modèle compression classe 2.Parfait pour une utilisation running de courte à longue distance.Structure anti-échauffement, technologie Lycra Energy et CoolMax Fresh FX.Injinji est le sponsor de courses prestigieuses comme la Western States et la Badwater et équipe également des athlètes ultra-trailer comme Tim Olson .

Disponible en taille : du 36 au 46 (S, M, L)

Page 39: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 39

Trail FreakCramponnez vous, la nouvelle version Trail de Vivobarefoot débarque dans vos sentiers caillouteux. Vivobarefoot a réussi une belle prouesse technique en concevant la semelle de cette Trail Freak, un grip exceptionnel avec de conséquents tétons de caoutchouc, tout en conservant une excellente perception du sol. Pas de compromis : du confort, de l’adhérence, et une parfaite mobilité de pied et la cheville dans la quête de l’efficience biomécanique.

Spyridon MRMR pour Mud Racing autrement dit course d’obstacles en français dans le texte.Donc si vous aimez la boue, vous ne voulez pas y laisser vos chaussures, ni courir avec des chaussures lourdes et 10 kilos de terre sous chaque pied, cette nouvelle Spyridon MR est faite pour vous.L’accroche de la première version de Spyridon est toujours aussi efficace et la tige a été revisitée pour se frotter aux conditions extrêmes.

UltraAmphibie et minimaliste à la fois, cette chaussure est unique au monde. Aussi à l’aise sur terre que sur mer, l’Ultra est aussi ultra légère, avec à peine 100g (taille 42), cette paire se glissera facilement dans votre sac de baroudeur , pour partir à l’aventure des mers, des lacs et même des montagnes, on est Ultra ou on ne l’est pas.

Tailles : du 36 au 42 en femme / du 40 au 47 en hommePoids : 200g en 42

Tailles : du 36 au 41 en femme / du 40 au 46 en hommePoids : 255g en 42

Tailles : du 36 au 41 en femme / du 40 au 46 en hommePoids : 100g en 42

GAMME TRAIL

La nouvelle semelle trail V-Teeth de la Vivobarefoot Trail Freak a été conçue pour avoir un maximum de traction sur les terrains extrêmement accidentés, boueux et glissants.Mais la principale innovation vient surtout de la capacité à ressentir le sol tout en gardant une excellente protection sur les sols rugueux.Et autre particularité, le confort reste tout aussi impressionnant pour une utilisation sur route où les picots pourtant surdimensionnés ne gênent en aucun cas le déroulé du pied.

Barefoot Runner Magazine 39

Page 40: Barefoot Runner magazine N°3

40 Barefoot Runner Magazine

2014_146_Insert_Barefoot_Runner_Mag_VECTO.indd 1 14/03/2014 17:48

Comment l’UCPA est devenu une référence en stage de trail?

L’histoire entre l’UCPA et le trail a démarré il y a plus 20 ans en Maurienne à Val Cenis ; à l’époque on ne parlait pas de trail mais de course en montagne. Etant basé dans la vallée de Chamonix qui est devenue la capitale mondiale du trail avec l’Ultra-Trail du Mont-Blanc, le Marathon du Mont-Blanc, et moi-même étant passionné, l’UCPA s’est naturellement orientée sur cette activité, aidée aussi par Dawa Sherpa qui a encadré des stages sur la préparation UTMB.

L’UCPA étant une grosse organisation nous avons formé rapidement des accompagnateurs en trail et nous sommes aujourd’hui, je pense la structure avec le plus grand nombre de stages de trail.

Pourquoi utiliser les Vibram FiveFingers dans les stages de trail?

Ce qui est important pour nous, c’est qu’on cherche à amener un véritable contenu technique dans nos stages de trail, pour faire progresser les participants. Et l’autre chose qui est importante en plus de la dimension sportive, c’est la dimension de bien-être et de préservation corporelle.

Dans ce cadre là, nous travaillons depuis de nombreuses années avec un ostéopathe et biomécanicien (Frédéric Brigaud), qui intervient dans la formation de nos accompagnateurs, sur l’empilement articulaire et sur la prise d’appui avant-pied. Nous sommes tout à fait convaincus que la course à pied se fait avec l’avant du pied et FiveFingers est un outil extraordinaire de ce point de vue là. Comme c’est une chaussure qui n’a pas d’amorti et qu’on ne peut pas poser le talon, c’est un excellent moyen de faire prendre conscience aux gens de la foulée avec prise d’appui avant-pied.Et la liberté du pied permettant de redonner des sensations naturelles, pour nous c’est vraiment un outil pédagogique.

Les FiveFingers ont-elles permis une progression pour les moniteurs UCPA?

Comme pour nos stagiaires, ça a été un bon outil pédagogique pour les moniteurs. Car certains d’entre eux couraient parfois trop avec le talon. La façons de courir avec les FiveFingers, les a aussi fait progresser ; et désormais ça rejailli sur ce qu’ils peuvent communiquer à nos participants lors des stages.

Etre agile sur les terrains accidentés, sautez de rocher en rocher et évitez les pièges de la montagne, il va falloir l’apprendre si vous voulez finir un jour l’UTMB*. Avec l’UCPA, devenez un chamois à Chamonix (UCPA-Argentières) mais aussi dans les autres centres spécialisés en trail (Les Arcs, Verdon).

UCPA : centre de vacances proposant principalement des stages sportifs dont des stages de trail du niveau débutant jusqu’ à la préparation/reconnaissance de l’UTMB* (*Ultra-Trail du Mont-Blanc)

Entretien avec Luc Verrier responsable du centre UCPA d’Argentières . Amateur et pratiquant de trail (Marathon du Mont-Blanc/UTMB)

Comme un chamois à Chamonix

Quels sont les impressions des stagiaires après les premières utilisations des Vibram FiveFingers?

Ils trouvent ça sympathique pour 2 choses : la liberté de mouvement du pied, le fait d’avoir les orteils séparés et pour la notion de prise de conscience. Pour plein de gens, c’est difficile de se rendre compte la façon dont on courir tant qu’on n’a pas utilisé ces chaussures. Sachant qu’on rajoute aussi d’autres outils comme la vidéo.

Donc analyser est une chose, savoir comment je vais le transformer concrètement, ça va prendre du temps et ce n’est pas dans un stage d’une semaine qu’on est capable de modifier complètement la façon de courir. Mais dans tous nos stages on note qu’il y a une vraie prise de conscience.

Page 41: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 41

2014_146_Insert_Barefoot_Runner_Mag_VECTO.indd 1 14/03/2014 17:48

Quels sont les impressions des stagiaires après les premières utilisations des Vibram FiveFingers?

Ils trouvent ça sympathique pour 2 choses : la liberté de mouvement du pied, le fait d’avoir les orteils séparés et pour la notion de prise de conscience. Pour plein de gens, c’est difficile de se rendre compte la façon dont on courir tant qu’on n’a pas utilisé ces chaussures. Sachant qu’on rajoute aussi d’autres outils comme la vidéo.

Donc analyser est une chose, savoir comment je vais le transformer concrètement, ça va prendre du temps et ce n’est pas dans un stage d’une semaine qu’on est capable de modifier complètement la façon de courir. Mais dans tous nos stages on note qu’il y a une vraie prise de conscience.

Barefoot Runner Magazine 41

Page 42: Barefoot Runner magazine N°3

42 Barefoot Runner Magazine

Temps de conTacT au sol : prêT au décollage ?

Parmi les dernières innovations des montres cardio, on découvre la fonction temps de contact au sol.Pourquoi chercher à savoir quelle durée mon pied reste en contact avec le sol ? Et comment peut-on faire évoluer ce paramètre ?

Pourquoi cette fonction ?

Le temps de contact au sol correspond au temps passé par votre pied au sol lors de chaque foulée. Valeur exprimée en millisecondes qui est calculée grâce à l’accéléromètre positionné dans la ceinture cardio. C’est un indicateur du dynamisme de votre foulée.Plus votre foulée sera dynamique moins le temps de contact au sol sera élevé.Au contraire si vous avez une foulée « flagada », que votre pied s’écrase lourdement au sol, le temps de contact va augmenter.Est-ce un problème ? oui ! car si la force exercée vers le bas est plus importante , votre corps va devoir utiliser plus d’énergie pour résister à l’inertie de l’écrasement de votre pied au sol. Ce coût supplémentaire d’énergie additionnée à chaque foulée peut s’avérer conséquente sur une distance Marathon. Réduire le temps de contact au sol va donc améliorer votre économie de course.

Comment l’améliorer ?

En travaillant vos amortisseurs naturels et pas les amortisseurs de votre chaussure.Courir avec des chaussures sans amorti est la clé.Le contact direct avec la route va vous éviter d’enfoncer lourdement votre pied dans le sol comme vous pourriez le faire avec une matière amortissante sous le pied, pire sous le talon qui permet d’attaquer avec cette partie du pied.L’amélioration du dynamisme de votre foulée, passe donc par une prise d’appui avant-pied avec le minimum d’interface entre le pied et le sol pour faire fonctionner de manière optimum le renforcement musculaire du pied et l’élasticité du mollet qui va jouer le rôle de ressort.

La course à pied elle-même suffit à développer l’efficacité de votre foulée mais des exercices complémentaires de type corde à sauter pourront également favoriser votre progression.

Le TEST en réel

Pour mesurer en réel, les capacités d’évolution de ce paramètre chez un coureur, nous avons demandé à Jean-Pierre Giorgi , coureur amateur mais régulier, d’être notre cobaye.

Le protocole de test : Jean-Pierre court 5 fois par semaine , il devra courir (à allure footing) 2 x 10 minutes en Vibram FiveFingers par semaine. En espaçant d’au moins deux jours les deux séances.

Il sera intéressant de voir l’évolution des données juste après les séances de VFF et au fil des entraînements. Durée prévue du test = 10 semaines.

Le TESTEUR

Entrainé par les spécialistes de X-run, on peut déjà se dire que Jean-Pierre travaille sa foulée avec une prise d’appui avant-pied, mais courant depuis plus de 30ans avec des chaussures à amorti, il pourrait être le bon cobaye de notre test.

Le MATERIEL

Garmin ForeRunner 620

La seule montre du marché qui permet d’obtenir les paramètres de temps de contact au sol et oscillation verticale.

Garmin facilite la compréhension de ces données en utilisant des codes de couleurs de référence.

Par exemple la montre affiche un voyant violet si votre foulée est dynamique et rouge si vous courez avec du chewing-gum sous les pieds.

https://buy.garmin.com/fr-FR/FR/pour-le-sport/running/forerunner-620/prod122785.html

Suivez l’évolution du test sur le blog de Jean-Pierre Giorgi.

Jean-Pierre Giorgi, plus connu sur la toile sous le psedo de Jean-Pierre RunRun, Jp anime le blog runreporterrun, dédié à la course à pied, où il parle de sa passion à travers des reportages sur les courses, les autres passionnés comme lui de ce sport, sans oublier le matériel, technique de préférence.

h t t p : / / r u n r e p o r t e r r u n .wordpress.com/

HIGH TECH

[APPROuve]

Page 43: Barefoot Runner magazine N°3

Barefoot Runner Magazine 43

Temps de conTacT au sol : prêT au décollage ?

Page 44: Barefoot Runner magazine N°3

44 Barefoot Runner Magazine