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Morphologie (2009) 93, 67—70 91 E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, BRUXELLES, 21—23MAI 2009 Communications libres. Tête et cou 1 Le corps adipeux laryngé J.-C. Lutz*, R. Wolfram-Gabel, P.Clavert, J.-L.Kahn Faculté de médecine, institut d’anatomie normale, 4, rue Kirschleger, 67085Strasbourg cedex, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Mots clés : Corps adipeux laryngé ; Anatomie ; Imagerie ; Tissu adipeux Objectif et matériel et méthode.— Le corps adipeux laryngé occupe la loge hyo-thyroépiglottique. L’étude, réalisée sur des coupes his- tologiques de fœtus et de nouveau-nés, permet de décrire les parois, le sommet et le septum de la loge qu’occupe ce corps adi- peux. La description est complétée par de l’imagerie TDM et IRM, les deux examens étant d’efficacité similaire. Résultats et conclusion.— L’étude de la graisse du CAL permet d’intégrer cette structure au vaste ensemble des autres corps adi- peux décrits dans l’organisme. 2 Micro-anatomie des fibres de collagène du pli vocal humain J.-M. Prades a,b *, J.-M. Dumollard c , S. Duband c , A. Timoshenko a,b , M. Péoch c , C. Martin b a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine J.-Lisfranc, 42000 Saint-Étienne, France ; b service d’ORL et chirurgie cervico-faciale, CHU Nord, Saint-Étienne, France ; c laboratoire d’anatomopathologie, CHU Nord, 42000 Saint-Étienne, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Objectif.— Le but de ce travail a été de décrire l’organisation des fibres de collagène de la lamina propria du pli vocal humain adulte et fœtal. Matériels et méthodes.— Six larynx adultes et deux larynx fœtaux ont été prélevés moins de 48 h après le décès. Des colorations HES et au rouge Sirius sous lumière polarisée ont permis l’analyse des fibres de collagène. Résultats.— Chez l’adulte, les fibres de collagène de la lamina propria sont organisées en trois couches. La couche profonde, hyperdense, interpénétrée avec les fibres musculaires les plus superficielles du muscle thyro-aryténoïdien correspond au ligament vocal. La couche superficielle sous épithéliale est de densité inter- médiaire. La couche intermédiaire lâche, riche en vaisseaux réalise le classique espace de décollement de REINKHE. Ces trois couches représentent en moyenne respectivement 36 %, 13 % et 51 % de l’épaisseur totale de la lamina propria. La polarisation fait évoquer des fibres de collagène de type I et III. Chez le fœtus, ces fibres sont distribuées de fac ¸on lâche et homogène. Conclusion.— L’organisation des fibres de collagène de la lamina propria adulte conditionne les capacités tensionnelles et vibratoires du pli vocal humain. 3 Étude de la vascularisation de l’auricule par la dissection anatomique et la technique de diaphanisation F. Tilotta a,b *, B. Lazaroo a,b , M.-H. Laujac a,b , J.-F.Gaudy a,b a Laboratoire d’anatomie fonctionnelle, UFR odontologie, université Paris Descartes, 1, rue Maurice-Arnoux, 92120 Montrouge, France ; b institut d’anatomie, université Paris Descartes, centre universitaire des Saints-Pères, 45, rue des Saints-Pères, 75006 Paris, France * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] Objectif.— La vascularisation de l’auricule reste peu décrite dans la littérature scientifique en raison notamment de la comple- xité de la dissection anatomique. Cependant, le développement des techniques de chirurgie esthétique ou réparatrice, et de l’auriculothérapie requiert une meilleure connaissance de cette région. La diaphanisation est une technique de préparation ana- tomique ancienne qui permet de rendre une pièce translucide. Elle repose sur des principes de physique optique : la transparence d’un corps est la plus grande lorsque la lumière se réfléchit le moins à sa surface, que moins de lumière est absorbée pendant sa traversée et que son indice de réfraction est plus voisin de celui du milieu qui le baigne et éventuellement le pénètre. Ces mêmes principes sont applicables aux pièces anatomiques, formées de tissus dont les indices optiques sont différents. Pour rendre une pièce anato- mique translucide, le liquide interstitiel doit être remplacé par un liquide dont l’indice de réfraction est voisin de celui de la pièce. Ainsi, les tissus dont les indices sont supérieurs ou inférieurs sont visibles, sans conserver leur opacité primitive. L’objectif de cette étude est de préciser la distribution artérielle de l’auricule par deux techniques : la diaphanisation et la dissection anatomique. Matériel et méthode.— L’étude est menée après injection intravas- culaire sur 8 auricules traitées par diaphanisation et sur 10 auricules disséquées. 1286-0115/$ – see front matter © 2009 Publi´ e par Elsevier Masson SAS. doi:10.1016/j.morpho.2009.10.001

Communications libres. Tête et cou

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Morphologie (2009) 93, 67—70

91E CONGRÈS DE L’ASSOCIATION DES MORPHOLOGISTES, BRUXELLES, 21—23 MAI 2009

Communications libres. Tête et cou

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1Le corps adipeux laryngéJ.-C. Lutz*, R. Wolfram-Gabel, P. Clavert, J.-L. KahnFaculté de médecine, institut d’anatomie normale, 4, rueKirschleger, 67085 Strasbourg cedex, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Mots clés : Corps adipeux laryngé ; Anatomie ; Imagerie ; TissuadipeuxObjectif et matériel et méthode.— Le corps adipeux laryngé occupela loge hyo-thyroépiglottique. L’étude, réalisée sur des coupes his-tologiques de fœtus et de nouveau-nés, permet de décrire lesparois, le sommet et le septum de la loge qu’occupe ce corps adi-peux. La description est complétée par de l’imagerie TDM et IRM,les deux examens étant d’efficacité similaire.Résultats et conclusion.— L’étude de la graisse du CAL permetd’intégrer cette structure au vaste ensemble des autres corps adi-peux décrits dans l’organisme.

2Micro-anatomie des fibres de collagène du pli vocalhumainJ.-M. Pradesa,b*, J.-M. Dumollardc, S. Dubandc, A. Timoshenkoa,b,M. Péochc, C. Martinb

a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine J.-Lisfranc,42000 Saint-Étienne, France ; b service d’ORL et chirurgiecervico-faciale, CHU Nord, Saint-Étienne, France ; c laboratoired’anatomopathologie, CHU Nord, 42000 Saint-Étienne, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Objectif.— Le but de ce travail a été de décrire l’organisation desfibres de collagène de la lamina propria du pli vocal humain adulteet fœtal.Matériels et méthodes.— Six larynx adultes et deux larynx fœtauxont été prélevés moins de 48 h après le décès. Des colorations HESet au rouge Sirius sous lumière polarisée ont permis l’analyse desfibres de collagène.Résultats.— Chez l’adulte, les fibres de collagène de la lamina

propria sont organisées en trois couches. La couche profonde,hyperdense, interpénétrée avec les fibres musculaires les plussuperficielles du muscle thyro-aryténoïdien correspond au ligamentvocal. La couche superficielle sous épithéliale est de densité inter-médiaire. La couche intermédiaire lâche, riche en vaisseaux réalise

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1286-0115/$ – see front matter © 2009 Publie par Elsevier Masson SAS.doi:10.1016/j.morpho.2009.10.001

e classique espace de décollement de REINKHE. Ces trois coucheseprésentent en moyenne respectivement 36 %, 13 % et 51 % de’épaisseur totale de la lamina propria. La polarisation fait évoqueres fibres de collagène de type I et III. Chez le fœtus, ces fibres sontistribuées de facon lâche et homogène.onclusion.— L’organisation des fibres de collagène de la laminaropria adulte conditionne les capacités tensionnelles et vibratoiresu pli vocal humain.

tude de la vascularisation de l’auricule par laissection anatomique et la technique deiaphanisation

. Tilottaa,b*, B. Lazarooa,b, M.-H. Laujaca,b, J.-F. Gaudya,b

Laboratoire d’anatomie fonctionnelle, UFR odontologie,niversité Paris Descartes, 1, rue Maurice-Arnoux,2120 Montrouge, France ; b institut d’anatomie, université Parisescartes, centre universitaire des Saints-Pères, 45, rue desaints-Pères, 75006 Paris, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

bjectif.— La vascularisation de l’auricule reste peu décrite dansa littérature scientifique en raison notamment de la comple-ité de la dissection anatomique. Cependant, le développementes techniques de chirurgie esthétique ou réparatrice, et de’auriculothérapie requiert une meilleure connaissance de cetteégion. La diaphanisation est une technique de préparation ana-omique ancienne qui permet de rendre une pièce translucide. Elleepose sur des principes de physique optique : la transparence d’unorps est la plus grande lorsque la lumière se réfléchit le moins à saurface, que moins de lumière est absorbée pendant sa traverséet que son indice de réfraction est plus voisin de celui du milieuui le baigne et éventuellement le pénètre. Ces mêmes principesont applicables aux pièces anatomiques, formées de tissus dontes indices optiques sont différents. Pour rendre une pièce anato-ique translucide, le liquide interstitiel doit être remplacé par un

iquide dont l’indice de réfraction est voisin de celui de la pièce.insi, les tissus dont les indices sont supérieurs ou inférieurs sontisibles, sans conserver leur opacité primitive. L’objectif de cette

tude est de préciser la distribution artérielle de l’auricule par deuxechniques : la diaphanisation et la dissection anatomique.atériel et méthode.— L’étude est menée après injection intravas-ulaire sur 8 auricules traitées par diaphanisation et sur 10 auriculesisséquées.
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8 91e Congrès

ésultats.— La dissection des pièces anatomiques a permis’apporter des précisions sur la distribution de la vascularisatione l’auricule. Ainsi, nous avons pu montrer que l’artère auricu-aire postérieure est l’artère principale de l’auricule, en associationvec l’artère temporale superficielle. Ces deux artères formenteux réseaux très anastomosés. L’artère occipitale intervient dansa vascularisation de l’auricule en suppléance de l’artère auri-ulaire postérieure. En respectant intégralement les trajets desifférents vaisseaux, la diaphanisation a permis une véritable dis-ection visuelle des auricules jusqu’aux capillaires.onclusion.— Cette technique fournit une vue d’ensemble du réseaurtériel compatible avec la mise en évidence de variations anato-iques. Elle a également montré que l’injection de latex coloré est

uffisante pour distinguer les trajets vasculaires de l’auricule avecne bonne précision.

tude anatomique du lambeau composite de face.ntérêt de l’étude artériographique de l’artèreaciale pour la vascularisation du lambeau etossibilité d’adaptation du lambeau. LaurentjoyeHU de Pellegrin, place Amélie-Raba-Léon, 33076 Bordeaux,rancedresse e-mail : [email protected]

ntroduction.— Trois greffes de visage ont été réalisées dans leonde avec succès à ce jour. Ces allo-transplantations concer-

aient des lambeaux cutanéo-musculo-aponévrotiques faciaux. Leambeau réalisé en Chine emportait les os maxillaire et zygoma-ique. Nous avons voulu étudier le lambeau maximum qu’il étaitossible de réaliser à partir des deux artères faciales et quellesdaptations étaient possibles.atériel et méthode.— Six lambeaux ont été étudiés, il

’agissait de 3 lambeaux naso-labio-mentonniers cutanéo-musculo-ponévrotiques, 3 lambeaux composites emportant la mandibule et’étage moyen osseux de la face. Des artériographies des 12 artèresaciales des lambeaux ont été réalisées ainsi que des 6 artères maxil-aires des lambeaux ostéo-musculo-cutanés. Des artériographies deartères faciales ont été réalisées in vivo.ésultats.— Seize artères faciales et 6 artères maxillaires ont ététudiées. La distribution anatomique des branches collatérales de’artère faciale et ses anastomoses sont variables. Les deux artèresaciales permettent dans 100 % des cas de vasculariser l’ensembleu lambeau composite facial jusqu’à sa composante osseuse pro-onde. Il existe, in vivo, un équilibre hémodynamique des deuxrtères faciales sur la ligne médiane. L’étude artériographiquevant un prélèvement est possible.onclusion.— L’anastomose de 2 artères faciales est nécessaire etuffisant pour la vascularisation du lambeau composite de face.a vascularisation du lambeau est possible grâce aux nombreusesnastomoses avec le système maxillaire. Le périoste doit être par-aitement conservé pour assurer la vascularisation osseuse. Lesstéotomies doivent permettre de conserver les foramens menton-iers et infra-orbitaires dans la mesure du possible. L’artériographieourra être réalisée avant le prélèvement en cas de possibilité’anastomose d’une seule artère faciale.

tude de la corrélation radiohistologique des

umeurs de la parotide. Hitiera,b,c,d*, R. Hibona,b,c,d, F. Jegouxa,b,c,d, A. Larraldea,b,c,d,. Moreaua,b,c,d

Service ORL, chirurgie cervico-faciale, CHU de Caen, avenueôte-de-Nacre, 14000 Caen, France ; b laboratoire d’anatomie,

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’association des morphologistes, Bruxelles, 21—23 mai 2009

aculté de médecine, avenue Côte-de-Nacre, 14000 Caen, France ;service ORL, chirurgie cervico-faciale, CHU de Pontchaillou, 2,ue Henri-Le-Guilloux, 35033 Rennes cedex 9, France ; d service deadiologie, CHU de Pontchaillou, 2, rue Henri-Le-Guilloux,5033 Rennes cedex 9, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : mart1 [email protected]

bjectif.— Évaluer la capacité des techniques d’imagerie à prédirea nature anatomopathologique d’une tumeur parotidienne.atériel et méthode.— Une étude rétrospective a été réalisée sur08 cas de tumeurs parotidiennes opérées de 2005 à 2007, avecelecture en aveugle des examens d’imagerie. Les caractéristiquesliniques, échographique, scannographique et IRM ont été compa-ées aux résultats anatomopathologiques définitifs. L’intérêt de laytoponction a également été évalué.ésultats.— Une échographie avait été réalisée dans 55 % des cas,n scanner dans 40 %, une IRM dans 35 %, et une cytoponctionans 40 % des cas. L’échographie est peu informative sur le typee tumeur, en dehors des cas présentant des adénopathies cer-icales évoquant alors fortement une lésion maligne. Le scannerermet d’évoquer une tumeur maligne en cas de taille supérieure à,5 cm, de contours irréguliers, de limites floues ou d’infiltrationes structures adjacentes. Le scanner semble assez précis pourliminer une lésion maligne avec une valeur prédictive positiveVPN) de 92 %. L’IRM retrouve les critères cités au scanner commeritère de malignité. Elle retrouve également le caractère hété-ogène de la lésion, un isosignal ou un hypersignal modéré en2 comme critère de malignité. La VPN de malignité de l’IRM estvaluée à 90 %. L’IRM a également une bonne valeur prédictiveour l’adénome pleiomorphe (VPP = 100 %). La cytoponction estoins performante que l’imagerie, avec une VPN de malignitée 82 %.onclusion.— Le scanner et l’IRM sont ici les examens les plus fiablesour prédire le caractère malin d’une tumeur parotidienne. Seul’IRM est informative sur le type de lésion bénigne.

tude sur le cadavre du drainage lymphatique de lalande thyroïde dans l’espace rétropharyngé. Palombi*, C. Sorrel, R. Carron, P. Chaffanjon, J.-P. Chirosselaboratoire d’anatomie, faculté de médecine de GrenobleLADAF), domaine de la Merci, 38706 La Tronche cedex, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

bjectif.— De rares cas de métastases de cancers thyroïdiens ontté rapportés dans la littérature au niveau de l’espace rétropha-yngé (spatium retropharyngeum) [1]. Rouvière a démontré, dans0 % des cas, la présence d’un drainage lymphatique thyroïdien àa partie haute de l’espace rétropharyngé (au dessus de la corneupérieure du cartilage thyroïde) [2]. Notre étude a pour objec-if de mettre en évidence un éventuel drainage lymphatique de lalande thyroïde dans la portion sous-jacente de l’espace rétropha-yngien, de la corne supérieure du cartilage thyroïde à l’incisureugulaire.atériel et méthodes.— Cette étude a été menée sur 11 cadavresmbaumés (trois hommes et huit femmes). Le compartiment vis-éral du cou a été soigneusement disséqué en bloc jusqu’au fasciarévertébral sans ouvrir la gaine viscérale. Une fois le bloc retirét retourné, la dissection était poursuivie à la face postérieure.près une exploration macroscopique minutieuse, la totalité du

issu constituant l’espace rétropharyngé a été sectionné et inclusans la paraffine (6 blocs en moyenne par spécimen). Au moins troisoupes histologiques ont été réalisées par bloc et colorées à l’HESHématoxyline, Éosine, Safran). L’ensemble des coupes a été étudiéu microscope.
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Communications libres. Tête et cou

Résultats.— L’analyse macroscopique et microscopique des11 espaces rétropharyngés étudiés n’a pas mis en évidence destructure lymphatique. En revanche, nous avons retrouvé : du tissuthyroïdien ectopique dans 1 cas, des glandes parathyroïdes dans4 cas et des calcifications dans 6 cas.Conclusion.— Notre travail n’a pas mis en évidence de drainage lym-phatique dans l’espace rétropharyngé entre la corne supérieure ducartilage thyroïde et l’incisure jugulaire. Le petit nombre de sujetsétudiés explique peut-être nos résultats. Le substratum anatomiquedes métastases des cancers thyroïdiens dans l’espace rétropharyngéreste inconnu.Références[1] Otsuki N, Nishikawa T, Iwae S, Saito M, Mohri M, Nibu K.Retropharyngeal Metastasis from Thyroid Carcinoma. Head Neck2007;508—11, DOI 10.1002/hed.[2] Rouvière H. Lymphatiques du corps thyroïde. Anatomie des lym-phatiques de l’homme. Éditions Masson; 1932, p. 119—24.

7Chirurgie de l’adénome parathyroïdien :particularités rencontréesA. Benguerrah*, K. Si Ahmed, L. Rahal, B. Chirk BelhadjEHS de DOUERA, service de chirurgie générale, France* Auteur correspondant.Adresse e-mail : dr [email protected]

Introduction.— L’approche chirurgicale ciblée de l’adénome para-thyroïdien est le résultat du progrès des moyens d’investigationmodernes (imagerie et scintigraphie). La cervicotomie classiquetend à être supplantée par l’abord électif et les techniques vidéo-assistées. Néanmoins, l’abord classique garde sa notoriété pourplusieurs équipes chirurgicales, il permet parfois de mettre enreliefs certaines particularités anatomiques qui seraient passéesinapercues lors d’un geste limité.Méthode.— Dans notre approche habituelle de l’adénome para-thyroïdien, nous avons colligé 4 patientes qui présentaient desadénomes parathyroïdiens (1 à droite et 3 à gauche). La cervico-tomie classique a été le seul abord, et l’adénomectomie ciblée aété le geste pratiqué.Résultats.— En dehors d’un adénome intimement fixé à la glandethyroïdienne et qui a posé des difficultés pour son extirpation,aucune difficulté pour la résection des trois autres. Mais des particu-larités anatomiques ont été retrouvées : une fourche récurrentielleinhabituelle à droite pour l’un, la présence du canal thoraciquehaut situé pour l’autre et un long pédicule bien individualisé pourle troisième cas.Conclusion.— Nous rapportons ces 4 cas sous la forme d’extraits fil-més mettant en évidence certaines difficultés dans la dissection decertains adénomes et certaines particularités qui probablement neseront visibles que lors d’une chirurgie à ciel ouvert.

8Sinus maxillaires plastinés : modèle anatomiquepour l’étude de dépôt d’aérosols soniquesM. Duranda, J. Pourchezb, G. Aubertc, G. Chantreld, D. Bernacheb,A. Costee, J.-M. Pradesa*a Laboratoire d’anatomie, faculté de médecine J.-Lisfranc,42000 Saint-Étienne, France ; b École nationale supérieure desmines, Saint-Étienne, France ; c laboratoire de bactériologie, CHUde Saint-Étienne, France ; d diffusion technique francaise, France ;e Inserm U492, CHIC de Créteil, France

* Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected]

Objectif.— Le but de ce travail a été l’élaboration d’unmodèle anatomique plastiné de sinus maxillaire et son

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tilisation menée pour caractériser le dépôt de particulesérosolisées.atériels et méthodes.— Quatre extrémités céphaliques humainesdultes ont été préparées par la plastination au silicone S10. Uneuverture sur la paroi latérale du sinus maxillaire a permis le recueile déposition. Un nébuliseur pneumatique connecté à un compres-eur a produit un son continu de 100 Hz.ésultats.— La caractérisation du modèle par la rhinomanomé-rie a objectivé la normalité de la résistance de la fosse nasale.’endoscopie et la tomodensitométrie ont montré la perméabilitées ostiums et la liberté aérienne des sinus. L’étude du dépôt de’aérosol sonique a été faite par le dosage de gentamicine. Lesarticules aérosolisées pénètrent dans le sinus maxillaire. Le sonugmente leur pénétration d’un facteur 2. Il diminue la taille desarticules favorisant le passage ostial entre 3 et 5 fois, suivant laoncentration de gentamicine.onclusion.— Le modèle anatomique de sinus maxillaire plastinéermet l’étude de la pénétration intracavitaire de particules aéro-olisées. Des cartographies de déposition sont en projet.

erf lingual et corde du tympan dans la fossenfratemporale : étude anatomique etomodensitométrique, perspectives pédagogiques. Trosta,b*, R.-C. Rouchya, C. Teyssiera, A. Kazemic, G. Malkab,. Cheynela, P. Trouillouda

Inserm U887, laboratoire d’anatomie, faculté de médecine,niversité de Bourgogne, 7, boulevard Jeanne-d’Arc, 21000 Dijon,rance ; b service de chirurgie maxillo-faciale et stomatologie,HU de Dijon, 3, rue du Faubourg-Raines, 21000 Dijon, France ;département de radiologie, CHU de Dijon, 3, rue duaubour-Raines, 21000 Dijon, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]

bjectif.— L’apprentissage de l’anatomie des nerfs des régions pro-ondes de la face demande un effort considérable aux étudiants enédecine et en odontologie. Leur repérage sur le vivant est dif-cile ; en effet les examens d’imagerie modernes ne permettentas de les visualiser en l’état actuel des connaissances. Nous avonsrésenté l’année dernière une méthode originale de repérage dees nerfs basée sur un marquage au fil d’acier fin et une analyseomodensitométrique. Le but de notre travail était d’étudier laopographie de la corde du tympan dans la fosse infratemporalee son émergence de la fissure pétrotympanique à son anastomosevec le nerf lingual.atériel et méthodes.— L’étude a porté sur cinq cadavres frais,

oit dix cordes du tympan. La fosse infratemporale était abordéear voie rétro-mandibulaire. Après désinsertion du muscle ptérygoï-ien médial, nous abordions le nerf lingual qui était suivi jusqu’auoramen ovale. La corde du tympan était repérée puis disséquéerudemment jusqu’à la base du crâne. Ces deux nerfs étaient alorsarqués à l’aide d’un fil d’acier souple 3/10. Chaque pièce anato-ique a ensuite été analysée au scanner (Philips® 16 barrettes) en

oupes millimétriques avec reconstructions tridimensionnelles etendu surfacique après repositionnement du muscle ptérygoïdienédial et suture cutanée afin de préserver la réalité des rapports

natomiques.ésultats.— Le nerf lingual a été suivi sans artéfact du foramenvale au plancher buccal. Dans le plan horizontal passant par laingula, le nerf lingual était à distance de l’artère maxillaire eta position par rapport à la lingula, sujette à peu de variations (en

oyenne à 19 mm du bord antérieur du ramus mandibulaire, faisant

vec le plan de ce dernier un angle moyen de 17◦). La corde duympan apparaissait tendue entre le nerf lingual et la fissure pétro-ympanique. Longue de 25 millimètres en moyenne, elle abordait leingual selon un angle d’attaque moyen de 40◦.

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onclusion.— Notre méthode originale d’étude des nerfs de’extrémité céphalique, qui a déjà débouché sur un protocole’exploration électrographique directe du nerf lingual en cours deéalisation au CHU de Dijon, ouvre d’intéressantes perspectives deogiciels de simulation tridimensionnelle réaliste à l’usage des étu-iants en médecine et odontologie pour intégrer cette anatomieomplexe ou apprendre les techniques d’anesthésie tronculaire.

0raumatologie virtuelle du rocher lors d’un chocatéral de la boîte crânienne. Montavaa, J.-P. Lavieillea, S. Bidalc, M.-S. Jarrarb, T. Begeb,. Brunetb*, P.-J. Arnouxb**Service ORL, hôpital Nord, centre hospitalier des Bourrelly,ssistance publique des Hôpitaux de Marseille, 13915 Marseilleedex 20, France ; b UMRT24 Inrets, laboratoire de biomecaniqueppliquée, faculté de médecine Nord, université de laéditerranée, boulevard P.-Dramard, 13916 Marseille, France ;Altair Development France, bâtiment E1, 1900, route desrètes, Valbonne, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected]* Co-auteur correspondant.dresse e-mail :[email protected]

bjectif.— Qu’il s’agisse de traumatologie du sport ou de la voieublique, certains traumatismes crâniens graves se traduisent bien

ouvent par des traumatismes complexes de la région pétreuse.es fractures du rocher, sont classifiées d’un point de vue cli-ique suivant des fractures dites longitudinales ou transversales.es processus de ruptures sont usuellement décrits comme traver-ant la mastoïde et l’atrium pour s’étendre jusqu’à l’infundibulum

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’association des morphologistes, Bruxelles, 21—23 mai 2009

ubaire et également au ganglion géniculé. Ainsi, l’analyse de cesécanismes de fractures dont en particulier la profondeur et la

ocalisation de la fissure peut compléter l’évaluation de l’évolutionlinique de la sévérité du traumatisme (risque de surdité, vertiges,aralysie faciale ?) à partir du scanner initial post-traumatique.atériel et méthode.— Afin d’évaluer en détail ces mécanismes,n modèle éléments finis extrêmement détaillée de la structuresseuse du rocher (obtenue par reconstruction scanner sur une sujetolontaire sans pathologie de cette région anatomique) a été réa-isé. Un impact latéral à une vitesse de 7 m/s d’une surface planepour éviter tout effets de poinconnement sur le diploïde) a étéimulé. Des conditions de fixations au bord de la structure tes-ée ont été choisies afin de rendre compte de facon simplifiée desffets de structures de la boite crânienne complète. L’analyse de’état de contrainte des structures osseuses couplées à l’observationes phénomènes de rupture sur le modèle virtuel ont permis deartographier les processus de fractures de la structure (fractureongitudinale et fractures transverses).ésultats.— Comptes tenus de la forme complexe de l’os pétreux,

a simulation numérique montre un effet de convergence des pro-essus de fracture vers la zone de l’oreille externe et moyenne.a cartographie de ces fractures, pertinente avec les données cli-iques, doit être maintenant confrontée avec l’anatomie des autrestructures anatomiques pour compléter les risques de traumatismesusqu’à leur sévérité potentielle.onclusion.— Cette approche permettra alors de proposer une car-ographie des traumatismes, mécanismes de fracture et sévéritées lésions pour une situation de choc latéral, utilisable lors de

’examen clinique initial pour orienter la prise en charge théra-eutique. La simulation ultérieure des processus de rupture desavités de l’oreille moyenne et interne, devra permettre de complé-er et d’affiner cette analyse des lésions du nerf facial et de laochlée.