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Raconter une histoire…
… c’est raconter une suite de faits, d’événements.
Pour faire cela, on peut suivre l’ordre chronologique.
Raconter une histoire…
… c’est raconter une suite de faits, d’événements.
Pour faire cela, on peut suivre l’ordre chronologique.
On suit alors un schéma narratif tout simple.
Le schéma narratif
Situation initiale Elément déclencheur Péripéties Elément de résolution Situation finale
MAIS
On peut aussi bouleverser ce schéma, et ne pas respecter l’ordre chronologique.
On utilisera alors diverses techniques.
Technique n°1 : On « zappe » la situation initiale.
On peut très bien commencer son récit sans passer par la présentation des personnages, ou des lieux. Le récit commence au cœur de l’action. On parle de début in media res.
Début in media res
« Il fut tiré du sommeil par la sonnerie du réveil, mais resta couché un bon moment après l’avoir fait taire, à repasser une dernière fois les plans qu’il avait établis pour une escroquerie dans la journée et un assassinat le soir. »
F. Brown, « Cauchemar en jaune », Nouvelles à chute, 2008
Technique n°2 : On utilise le flash-back.
En littérature, cela s’appelle tout simplement un retour en arrière. Dans un récit au passé, on utilise alors le plus-que-parfait ou le passé antérieur.
Retour en arrière
« Un an auparavant, il avait « emprunté » cinq mille dollars, pour les placer dans une affaire sûre, qui allait doubler ou tripler sa mise, mais il en perdit la totalité. »
F. Brown, « Cauchemar en jaune », Nouvelles à chute, 2008
Technique n°3 : On fait un bond dans le futur. En littérature, cela s’appelle une
anticipation. On suppose ce qui va arriver, on imagine l’avenir en une ou deux phrases. On utilise alors le plus souvent le conditionnel.
Anticipation
« Dans l’après-midi il disposerait de plus de cent mille dollars, plus qu’il ne lui en fallait jusqu’à la fin de ses jours. »
F. Brown, « Cauchemar en jaune », Nouvelles à chute, 2008
Technique n°4 : On « zappe » un passage.
En littérature, cela s’appelle une ellipse. On passe sous silence certains faits, soit pour garder du mystère, soit parce que cela serait trop long de tout raconter.
Ellipse « Les policiers enquêtèrent dans tout le
quartier, interrogeant les riverains, téléphonant aux mariniers en voyage, dressant la liste des habitués des champs de courses, relevant les empreintes de pas, de pneus, analysant les conclusions du médecin légiste.
Un mois plus tard le cadavre ne possédait toujours pas d’identité ni la clef de son verrou. »
D. Daeninckx, « Mort en l’île », Autres lieux et autres nouvelles, 1993
Pourquoi ?
Toutes ces techniques ont pour but d’accrocher le lecteur, de créer du suspense, ou de donner des précisions sur la vie passée du personnage…
En tous cas, elles ne sont pas là par hasard !
Récapitulons
Début in media res : le récit commence au cœur de l’action.
Retour en arrière : on raconte un événement antérieur à l’action principale du récit.
Récapitulons
Début in media res : le récit commence au cœur de l’action.
Retour en arrière : on raconte un événement antérieur à l’action principale du récit.
Anticipation : on évoque le futur.
Récapitulons
Début in media res : le récit commence au cœur de l’action.
Retour en arrière : on raconte un événement antérieur à l’action principale du récit.
Anticipation : on évoque le futur. Ellipse : on passe une étape sous
silence.