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-fiotre lui isui i iç-ssiion de poisson a dq|i et son marché dép^ les 200 milliards d'euros: Mais à quel prix pour nos océans et notre santé7 ~"~ urpêche! Nous aurions truit 75 à 900Zode tous les grands poissons en quinze - ans. En péchant toujours plus loin, toujours plus profond et désormais toujours plus petit, l'homme est en train de transformer les océans du globe en désert liquide. Et le récent rap port de la FAO (Food and Agriculture Organization) de confirmer: 7507o des ressources marines sont surexploitées! Et quel rapport entre l'invasion massive des méduses et la surpêche 7 La des truction des écosystèmes. « Partout, les excès de la pêche ont décimé les grands prédateurs de la méduse - requin, thon, tortue luth - alors qu'elle-même dévore d'énormes quantités d'ceufs et de larves de poissons : au large de la Nami bie, les quelque 10 millions de tonnes de sardines et d'anchois qui frayaient dans les années 1960 ont laissé la place à 12 millions de tonnes de méduses!», explique Philippe Cury, coauteur de EUT-ON ENCORE Cuisine Naturelle 01/08/14

Cuisine Naturelle...LesONGsont sur le pied de guerre, et la pêche au chalut en eaux profondes a été l'objet de leur première bataille. Po pularisée par la BD de Pénélope Bagieu

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Page 1: Cuisine Naturelle...LesONGsont sur le pied de guerre, et la pêche au chalut en eaux profondes a été l'objet de leur première bataille. Po pularisée par la BD de Pénélope Bagieu

-fiotrelui isui i iç-ssiion

de poisson a dq|iet son marché dép^

les 200 milliards d'euros:Mais à quel prix pour nos

océans et notre santé7

~"~ urpêche! Nous aurions détruit 75 à 900Zode tous lesgrands poissons en quinze

- ans. En péchant toujours plusloin, toujours plus profond et désormaistoujours plus petit, l'homme est entrain de transformer les océans duglobe en désert liquide. Et le récent rapport de la FAO (Food and AgricultureOrganization) de confirmer: 7507odesressources marines sont surexploitées!Et quel rapport entre l'invasion massivedes méduses et la surpêche 7 La destruction des écosystèmes. «Partout, lesexcès de la pêche ont décimé les grandsprédateurs de la méduse - requin, thon,tortue luth - alors qu'elle-même dévored'énormes quantités d'ceufs et delarves de poissons : au large de la Namibie, les quelque 10 millions de tonnesde sardines et d'anchois qui frayaientdans les années 1960 ont laissé la placeà 12millions de tonnes de méduses!»,explique Philippe Cury, coauteur de

EUT-ON ENCORE

Cuisine Naturelle

01/08/14

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Lamern enpeutplusiMange tes méduses!* D'autres espècesprolifèrent également, accélérant la désertification des océans. Les pêcheursdu golfe de Gascogne ont dû suspendreleur pêche au merlu en juin, le fond dela mer étant recouvert d'un zooplancton gélatineux inconnu... Le no limit dela pêche industrielle détruit aussi descoraux, des éponges géantes et descentaines d'espèces vulnérables, dontla croissance est lente et le taux de fécondité faible. Avec un réel impact surle climat. Lesscientifiques étudient ainsi de près l'effet de la surexploitationdes ressources de la mer sur la capacitéqu'elle a à absorber le C02. Bref, laquestion de la survie des océans n'estpas un vague délire écolo!

Sur le pied de guerreLesONGsont sur le pied de guerre, et lapêche au chalut en eaux profondes aété l'objet de leur première bataille. Popularisée par la BD de Pénélope Bagieu(à lire sur son blog, penelope-jolicoeur.com) et soutenue par plus de 800000personnes - momentanément perdueau Parlement européen, laissant les exploitants ratisser les zones profondes -,elle a permis de sensibiliser l'opinion eta eu un impact direct sur le groupe Intermarché. Sa flotte, la Scapêche, quireprésente, selon la CEE, jusqu'à 850Zodu total des captures d'espèces profondes, ne péchera plus en dessous de800 m d'ici à début 2015, ce qui est encore trop profond pour les ONG.

Le bilan de cette pêche est stupéfiant:«Pour 3 espèces pêchées, 144 autressont remontées et rejetées à la merdont la moitié est morte», expliqueVictoire Guillonneau de l'ONG Bloom.Quant à Gilles Bœuf, président du Muséum national d'histoire naturelle etspécialiste de la biodiversité marine, ilajoute qu'«en Méditerranée, on estime que chaque mètre carré entreBarcelone et Marseille est visité aumoins deux fois, chaque année, pardes chalutiers qui ne laissent rien!»D'autres dénoncent la taille et l'ultra-

sophistication des bateaux qui pèchenten haute mer: filets de 40 km de long,bateaux de plus de 140 m, etc. Et laFondation Nicolas-Hulot de conclure:«On est passé de la cueillette a la razzia!» Certains bateaux disposentmême de sondeurs pour localiser lepoisson et de dispositifs de concentration de poissons (DCP).

Du « poisson fourrage»Gilles Bœuf a une image forte: «Imaginez la pêche transposée sur terre: jeprends mon flingue et je tire sur tout cequi passe! Demain, il n'y aura plusrien»... Et ça ne veut pas dire qu'il y aplus de poisson frais sur les marchés!Les no limit industriels des pêches danoise et hollandaise (soit Vade la pêcheindustrielle européenne) transformentleur prise en farines animales pour lesporcs et la volaille, mais égalementpour l'aquaculture. C'est la «pêche mi-

Par Elisabeth Lerminier

notière» et la création du «poissonfourrage»! Le parallèle avec le maïsfourrage imposé aux agriculteurs en ditlong... Alain Le Sann, fondateur du collectif Pêche et développement, ajoute:«L'Europe veut une pêche au rendement économique maximum, avec unpaiement de droits pour pêcher... Onconstate un fort processus de concentration, et des fonds d'investissementachètent des pêcheries.»

Le crime organiséDans cette course au profit, la pêche illégale représente 150Zode la pêchemondiale! Ce ne sont pas les petits pêcheurs artisanaux mais des organisations structurées, des «barons de lapêche», que Greenpeace a commencéà pointer du doigt en 2011, en Espagne :«Fraude à l'identité, blanchiment dupoisson, informations falsifiées: lecrime organisé fait main basse sur nosocéans»! Interpol a lancé un vaste programme de répression baptisé Scale. Etl'Europe a interdit d'exporter leurs poissons dans l'Union aux pays qui neluttent pas contre la piraterie.Hélas, latransparence n'est pas de misedans ce secteur: une fois le poisson débarqué, on perd sa trace! Il est donc urgent de prendre conscience de notreresponsabilité de consommateur, ennous rapprochant autant que possiblede ceux qui respectent l'équilibre de lamer: les artisans pêcheurs."Avec Daniel Pauly (Odile Jacob, 21,90 e).

DU POISSON?

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POISSON.GEOU D'

Dans les deux cas,la course au profitproduit les mêmeseffets désastreux.

pi Blinr.E Nourri aux farinesanimales et aux antibiotiques

En France, grâce à nos 5500 km decôtes, le poisson d'élevage ne représente que 100Zo.Mais, hélas, dans lesgigantesques élevages mondiaux ils'agit essentiellement de poissons carnivores (saumon, bar, dorade, turbot)et il faut 2,5 à 5 kg de poisson (anchois,sardines, merlans bleus... sous formede farine) pour produire 1 kg de poisson, 20 kg pour du thon! Ce qui amplifie les problèmes de la surpêche industrielle, sauf à utiliser plus de protéinesvégétales, les rebuts des poissonsvendus en filets ou les rejets de lapêche... Mais nous en sommes loin.Par ailleurs, le recours aux farines animales (carcasses de porc et de poulet)a été réautorisé en 2013. Les «pour»estiment que cela vaut mieux que depiller les réserves de petits poissons,mais les «contre» n'ont pas oublié lacrise de la vache folle! Car les conditions de ces élevages sont inquiétantes. Selon Green Warriors, 10 à200Zodes saumons d'élevage meurentdans les cages du fait de la surpopulation, de malformations et de maladies ;la moitié souffre d'inflammation cardiaque et neuf sur dix de dépôts graisseux supplémentaires au cœur. Lesconditions sanitaires ne valent pas

mieux: usage de désinfectants, d'antibiotiques, d'hormones... Quant à leursparasites - comme le très résistantpou de mer -, ils sont tués à coups depesticides1 De plus, certains poissonss'échappent et contaminent leurscongénères sauvages. Côté déchets,retenons que 200000 saumons encage en produisent autant qu'une villede 62000 habitants. Et dans les élevages de crevettes, des boues toxiquess'accumulent au fond des bassins, cequi les rend impropres à tout autreusage au bout de trois à cinq ans.

Une pratique dévastatriceAu final, seuls 100Zodes élevages dansle monde sont certifiés, et encore, parun label contesté. Plus grave encore,de terrifiantes informations ont récemment été publiées concernant

300000 esclaves embarqués pour pêcher les poissons qui nourrissent lescrevettes d'élevage en Thaïlande. Etque dire des inondations ou autrestsunamis rendus plus meurtriers par ladestruction des mangroves, pour faireplace aux élevages?Le poisson d'élevage pose égalementun vrai problème de pollution liée autransport. Le pangasius, par exemple,est élevé au Viêt Nam, nourri avec dela farine importée du Pérou puis exporté (par avion) dans 140 pays. Lespoissons qui, autrefois, étaientconsommés localement, font désormais le tour du monde avant d'atteindre restaurants et consommateurs. Les produits de nos mers sontenvoyés pour être transformés dansdes pays où la main-d'œuvre estmoins chère, avant de revenir... ou de

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EVAGE?repartir pour d'autres horizons. En

France, à l'exception des moules etdes huîtres produites localement, la

majeure partie du poisson consommé

vient d'ailleurs: le saumon de Nor

vège, du Chili et des États-Unis, le colin d'Alaska, les anchois du Pérou,le chinchard du Chili, le cabillaudd'Afrique du Sud, etc.

Un eldoradoL'aquaculture ressemble désormais àl'agro-industrie: des «géants» y investissent. Ils ont pour nom Cargill, Nutre-

co..., possèdent déjà le quasi-monopole de la nourriture des poissons- comme pour le bétail -, et cofinancent des congrès aquacoles où

sont présents des fournisseurs d'ale

vins avec OGM. On sent Monsanto rôder! Dix entreprises contrôlent ainsi700Zo de la production du saumond'élevage dans le monde! Le label ASC(voir encadré labels) a été imposé parla multinationale n" 1 au monde, Marine Harvest... qui produit le saumon

bio d'Irlande! «Son dirigeant a été baptisé "le loup": c'est l'un des plus gros

armateurs dans le pétrole, reconvertidans le saumon », explique Philippe Fa-

vrelière, sur son blog, Aquablog.«Quant aux ONG, en mal de finance

ment, elles ne sont pas toujours regar

dantes sur la provenance de leursfonds... et le lobbying fait rage. »

Alors que la part de la consommationdu poisson sauvage est stable, celle dupoisson d'élevage croît de façon exponentielle: au nom de l'idée de nourrirle monde, tout semble permis.

LESCOMMANDEMENTSDU MANGEURDE POISSON4 À l'artisan pécheur,

JL tu achèteras. Privilège obtenuau XVIP siècle, les pêcheurs ne sontpas tenus d'un passage obligatoiredans une criée officielle. N'hésitezpas à vous balader sur les quais,en fin de journée, pour trouverdu vrai poisson frais.

2Les filets, tu boycotteras.Choisissez les poissons entiers,

de qualité, péchés localement

comme le merlu de ligne du golfede Gascogne ou le bar de lignede Bretagne.

3Crustacés et mollusques,tu préféreras. Élevés depuis

des générations, sans aucun intrant,en osmose avec le milieu naturel,ils jouent un rôle d'alerte surla qualité de l'eau.

u Les poissons herbivores,* tu choisiras. Les poissons

«les plus bas» dans la chaîne alimentaire (sardine, maquereau...)ne concentrent pas dans leur chairles substances toxiques que l'onretrouve en grande quantité dans lespoissons carnivores. Près de 10 kgde poisson sont nécessaires pourproduire 1 kg de saumon, le doublepour du thon, et les substancestoxiques ont tendance à rester dansles organismes qui les absorbent.

5

Tes choix,tu varieras.

Certains poissonsconcentrentdavantagede polluants qued'autres. La truitearc-en-ciel,le lieu, le merlan

et le cabillaud,par exemple,contiennentpeu de mercure,contrairementà la dorade aumerlu ou au bar.À consommermodérément.

6Les saisons,tu respecteras.

Les saisons de fraiet de migrationsvarient d'une zoneà l'autre.

7Le surgelé,tu boycotteras.

Les oméga-3sont détruits parla congélation.Au bout de six

mois, il n'y en a

plus dansle poisson congelé,lequel, de plus,provient de lapêche industrielledestructrice.Mieux vaut aller au

marché, congelersoi-mêmele poisson et

le manger dansle mois qui suit.

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SAUVAGE. Malade et contamine

Dans une mer à l'agonie, les poissons ne frétillent guère...L'Agence nationale de sécurité sanitaire (ANSES) recommande de limiter la consommation de poisson, en raisonde la présence potentielle de résidus toxiques, de méthyl-

mercure et de PCB. À l'origine de ces pollutions? À 800Zoles eaux usées domestiques, les plastiques, les rejets industriels, les pesticides et les engrais agricoles, voire lesdéchets radioactifs. Notre production de déchets est tellequ'il existe, dans le Pacifique Nord, une zone plus grandeque la France où les déchets tournent en spirale, à l'infini.Un nouvel accord mondial a bien prévu de limiter les émissions de mercure - largement utilisé, introduit clandestinement dans l'exploitation minière artisanale et libéré parl'industrie minière -, mais peu nombreux sont ceux quicroient à son efficacité, notamment en Amérique latine.Le problème est que les poissons ont une capacité bioac-

cumulatrice vis-à-vis des polluants qui les rend particulièrement vulnérables aux pollutions. Les poissons prédateurs (requin, thon, espadon.) situés en haut de lachaîne alimentaire concentrent les toxiques dans leurstissus. Et plus le poisson est transformé (conserves ousemi-conserves, surimi, poisson mariné, salé, fumé ouséché) plus l'usage d'additifs est important: acide ben-

zoique, solfites, anhydride carbonique, nitrates et autrespoliphosphates assaisonnent ces préparations.Les niveaux de contamination sont toutefois bien inférieurs à la réglementation. Rassurant7 On ne sait pas encore tout et notamment les effets des déchets en plastique, des produits pharmaceutiques et des composantsélectroniques: l'ANSES recommande la prudence auxfemmes enceintes et aux enfants de moins de 30 mois. Etce n'est pas mieux dans les rivières: la contamination descours d'eau français par les pesticides est «quasi généralisée», selon une étude de 2013 du Commissariat généralau développement durable. -^

L'appli gratuite Planète océanDes conseils d'achat pour100 espèces de poissons,

coquillages et crustacés. Lancéeen juin par la fondation de

Yann Arthus-Bertrand, GoodPlanet,et l'association SeaWeb,disponible

sur IOSet Android.

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- Avec modération. * Exceptionnellement. A À éviter absolument.

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LABELS BLEUSAu royaume du poisson d'élevage, des labels bio industriels émergent à côté d'AB.

ASC

L'équivalent du labelMSC pour le poissond'élevage, tous deuxcréés avec le WWFet Unilever.* 700Zode farinede poissons sauvages et 30DZodegraisses végétales.» Une certainegarantie de la qualitéde l'eau.» Encore peuprésente en Europe,mais se développe enIrlande ou en Ecosse.Les normes decrevetticulture etde salmonicul-ture auraient étédéterminées dansl'intérêt des sociétésindustrielles, et nondes communautés locales et despeuples autochtonesqui vivent à proximité des élevages.

AB

Pas de label «poissonsauvage bio», maisdes critères précispour l'élevage.mDensité de poissonsinférieure à 35 kgpar mètre cube(75 kg dans un élevage intensif).» Alimentationcomposée decéréales (300Zobiominimum et sansOGM) et de farinede poissons de mer.t Qualité de l'eaurégulièrementcontrôlée.» Antibiotiquesproscrits, pas d'hormones artificiellespour provoquer laponte des œufs, pasd'ajout de colorantsni de conservateurs...Ce label luttecontre les dérivesde l'élevage intensif,mais le modèle resteindustriel.m

MSC

Depuis 1997,le label MSC (MarineStewardship Council)a pour «vocation»de garantir auxconsommateursun approvisionnement en poisson issude pêcheries«durables». EnFrance, il commenceseulement à apparaître dansles grandes surfaces.Il n'est qu'un argument de développement de la pêcheindustrielle. La certification coûte trèscher (entre 8000et 50000 euros)et favorise ainsiles gros producteurs.

PÊCHEDURABLEMSC

PAVILLON FRANCE

La première marquecollective et nationale créée pour assurer la promotion desproduits de la pêchefrançaise, dontla production a chutéde 200Zoen dix ans.* Lespoissonsdoivent être péchésen mer par un navirebattant pavillonfrançais et être d'unefraîcheur optimale.» L'usage de cettemention est soumisà un engagementvolontaire etconcerne l'ensembledes professionnelsde la filière.

PAVILLONFRANCE

LABELSRÉGIONAUX

Filière Opale, Normandie fraîcheurmer, Bretagnequalité mer imposentà leurs adhérentsun cahier descharges très strict.«Trait de chalutlimité dans le temps,cales identifiées pouréviter le mélangedes espèces, entreposage en chambrefroide sitôt la pêchedébarquée, étiquetage assurant latraçabilité du poissonet la vente au premier acheteur enmoins de 24 heures.D'autres labels privilégient le modede capture, commeles Ligneurs de lapointe de Bretagne.

LES GRANDES SURFACES

Près de 700Zodes achats de poisson se font en grande surface.L'ONGfrançaise Bloom, créée il y a dix ans par Claire Nouvian,réalisatrice de documentaires scientifiques, a mené, en 2013,une enquête auprès des six principaux groupes de distribution:réseaux d'approvisionnement, relevés de terrain, entretiens...Son classement:» 1. Casinom2. Carrefour* 3. Système UÀ éviter: Intermarché, qui s'est engagé à ne plus pêcher en dessous de 800 m, en... 2015! Bloom souhaiterait 200 m. À suivre.