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Dapper, Iniziazione

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    Manifestation ralise par le Muse Dapper

    Lexposition regroupe environ cent cinquante uvres slectionnes au sein de collections publiques majeures :

    Muse royal de lAfrique centrale, Tervuren Museum aan de Stroom, Anvers Wereldmuseum, Rotterdam

    et provenant galement de prts privs, dont CAAC, collection Jean Pigozzi, Genve, MAGNIN-A, Paris et la galerie Art & Public, Genve.

    INAUGURATION PRESSE :Mardi 8 octobre 2013 de 11 h 13 h

    CONTACTS PRESSE : Muse Dapper Nathalie Renez, Aurlie Hrault Tl. : 01 45 02 16 02 / 01 45 00 07 48 E-mail : [email protected]

    Adresse administrative : 50, avenue Victor Hugo 75116 Paris

    Muse Dapper : 35, bis rue Paul Valry 75116 Paris

    Tous les visuels du dossier de presse sont disponibles sous format numrique

    InItIsbassin du Congo

    Commissaires de lexposition :

    ChRISTIANE FAlGAyRETTES-lEvEAU directeur du Muse Dapper ANNE-MARIE BOUTTIAUx conservateur en chef de la section dethnographie du Muse royal

    de lAfrique centrale, Tervuren (Belgique)

    Du 9 octobre 2013 au 6 juillet 2014

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    Cette nouvelle exposition du Muse Dapper runit des uvres faisant partie des pratiques initiatiques de limmense rgion que constitue le bassin du Congo. La plupart proviennent donc de Rpublique dmocratique du Congo et ont t prtes par le Muse royal de lAfrique centrale de Tervuren qui entame une longue priode de rnovation. Cette transition nous permet de prsenter au public beaucoup dobjets exceptionnels qui ne quittent presque jamais le giron de leurs salles en Belgique et certainement pas en si grand nombre. Des pices majeures du Muse Dapper sont ga-lement proposes ainsi que quelques exemples dautres collections publiques et prives europennes.

    es artefacts masques, statuettes, parures, insignes dedignitsinscriventdanslecontextedesritesdepassagequitaientorganisspourlesgarons,maisaussirgulire-

    ment pour les filles. Ils taientmis en scne dans les enclos derclusionoudanslesvillages,aucoursdescrmoniesquiscan-daientlestapesduprocessusinitiatique.Propritscollectivesdegroupesoudassociationssecrtes,ilsappartenaient,parfois,auxinitiseux-mmesetsymbolisaientleurgrade.

    Aujourdhui, en Rpublique dmocratique duCongo, ces rituelsont pour la plupart disparu. Des festivits et des sorties demasquesexploitesdansunbutprofaneoutouristiquesubsistentencoreainsiquequelquesmanifestationsproposdesquelleslesinformationssontrares.Depuislaccessionlindpendance,en1960, le pays est en proie dincessants conflits qui ont peu peu lamin la viepolitique, religieuseet sociale ; sans compterlpoque coloniale qui a prcd, minemment destructurantepourlesinstitutionslocalesetdontlessquellesnontpascessdesefairesentirdepuis.

    Leplussouventnesontconsidresquelesinitiationsquiformentlesjeunesaustatutdadulte,maisilfautgalementcomptercellesqui concernent des connaissances plus approfondies, thrapeu-tiques,politiques,religieusesoupourlemoinssotriquesetquisontorganisessurunebasevolontaire.

    DanslebassinduCongo,lesinitiationscontribuantlaformationdtresmatures taientobligatoires etprparaientnotammentlaviemaritale,tandisquelesautresdpendaientdudsirdesindividusdeparfaireunsavoir,depossderunpouvoiretdedve-lopperuneemprisesurceuxquinavaientpassuivilemmepar-cours.Lesdeuxcatgoriesmettaientenjeuunnombreimportantdobjets.Masques,statuettes,instrumentsdemusique,insignesetparures,souventralissavecsoin,permettaientdaccomplirlepassageduntatunautreoudeprouverque la transitionstaitproduite.

    Nonseulementindispensabledanslaformationdesadultes,leritedepassagetaitaussiconsidrcommeunemisemortsymbolique

    (delapersonnalitantrieure),suiviedelarenaissanceduntrenouveau,conformeauxbesoinsdelasocit.Oprercefranchisse-mentsefaisaitauprixdpreuves,deprivationsetdhumiliations.Il ntait pas question daccder au statut enviable et respectdinitisansavoirsouffert:lescorpsetlesespritstaientmarqus jamais. Loellestaientpratiques, lesdiversesmutilationssexuelles inscrivaient, dans la chair des jeunes imptrants, lin-dfectiblepreuvedupassagerussi.Quellessoientinvalidantes,commelesexcisionsfminines(peucourantesdanslebassinduCongo),ounon,commelescirconcisionsquelonretrouveendetrs nombreux endroits (1), ces oprations reprsentaient unemarque dintgration sociale ncessaire la construction dunfoyerfcond.

    Les initiations du second type que les individus adultes taientendroitdechoisirneprocdaientpasautrement:ilfallaitleplussouventsouffrirpourdeveniruninitiauxgradessuprieursdesdiversesassociationssecrtesprsentessurleterritoirecongolais.

    1. CHOKWE / ANGOLAChaise(scnevoquantlacirconcisionsurledossier)Bois,laiton,fibresvgtalesetpigments.H.:77cmAnciennecollectiondeStephenChauvetMuseDapper,Paris.Inv.n1817ARCHIveSMuSeDAPPeRPHOtOHuGHeSDuBOIS.

    LexPOSItION

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    Laculturematriellequiaccompagnecespisodesdcisifsvariedunepopulationlautreetduneinitiationlautreauseindunesocit,maisilarrivegalementquelesmmesobjetssoientimpliqusdansdes rles diffrents en fonction du contexte initiatique (transitionverslemondedesadultesouformationsotriquesupplmentaire).Parexemple,lessculpturesdesMetoko(RDC)semblentavoirofficilafoisdanslescrmoniesdecirconcisionetdanslesrituels,notam-mentfunraires,delassociationsecrtedubukota(2).

    Parmi les pices les plus propices sintgrer dans des environne-mentsmultiplessetrouventlesmasques.entantquespritsincarnset vivants lorsquils taient ports, ils pouvaient constituer pourlessocitsquienfaisaientusagedesacteursessentielsdanslescampsderclusiondesjeunesoudanslesformationscomplmen-tairesdadultes.

    Produire des adultes

    Le rite de passage qui consiste produire un adulte partir dunenfant ou dun adolescent, non encore pleinement assimil ungroupe,relvedesinitiationslesplusconnues.

    Dans le sud-ouest de la Rpublique dmocratique du Congo ainsiquenAngolaetenZambie,mukandaestlenomgnriqueduneimportanteinstitutionpartageparplusieurspeuplesquisuivaientun processus commun pour introduire leurs adolescents mles la vie conjugale. Les camps de retranchement et la circoncision yfurent longtemps organiss suivant les mmes prceptes, maisaujourdhui, commementionn plus haut, lesmanifestations ontpeuprsdsertleterritoiredelaRDCalorsquellessontencoreprsentesailleurs.

    Letambourinairenkanu (3)appartenaitunensembledesculpturesetdepanneauxfiguratifsquiornaientlenclosinitiatique.Ilvoqueloprationquedevaientsubirlesnovices,carilreprsentelepercus-sionnistequilesencourageaitaumomentdelablationduprpuceetqui,accessoirement,couvraitaussileurscris.

    LesmasquesenboisdesPende(4) et leursquivalentsminiaturesen ivoire (5), ports comme pendentifs, taient, quant eux, desacteursetdesaccessoiresessentielsenrelationaveclamukandatellequepratiqueparcettepopulation.

    Au nord de la Rpublique dmocratique du Congo, prs du fleuveubangi,chezlesNgbaka,garonsetfillestaientobligsdesubirlescrmoniesde lagaza.Cest lunedes rares rgions congolaisesola clitoridectomie est pratique, mais, actuellement, cettemutila-

    2. METOKO / RPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOStatuefunrairekakungudubukotaBoisetpigments.H.:92cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervurenInv.neO.0.0.32672PHOtODeROGeRASSeLBeRGHS,MRACteRvuReN

    3. nKanuRPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGO

    StatueBoisetpigments.H.:71,5cm

    MuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.200-6/5PHOtODeROGeRASSeLBeRGHS,MRACteRvuReN

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    4. PEnDERPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGO

    MasquembuyajiakifutshidetypepumbuBois,raphia,fibresvgtales,fragmentsdemiroirsetpigmentsH.:55cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.1956.70.1PHOtODeHuGHeSDuBOIS(BRuxeLLeS-PARIS),MRACteRvuReN

    5. PEnDERPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGO

    Pendentifsikhokoreprsentantlemasquefumuoupumbuet,gauche,lemasquemuyomboIvoire

    H.:8cmCollectparJosephHofmanInscriten1936MuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.36551

    H.:6cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.36545

    H.:6cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.43491PHOtOSDeHuGHeSDuBOIS(BRuxeLLeS-PARIS),MRACteRvuReN

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    tionafortementtendancedisparatrealorsque lacirconcisionsedroule leplus souventdans lesdispensaireset leshpitauxlocaux.Lespriodesderclusion,quantelles,avaientdjtrduites au maximum pour se conformer au systme scolaireintroduitlorsdelacolonisationetcalqusurlemodleocciden-tal. en tant que novices, les garons portaient des parures sp-cifiquesenrelationavecleurtattransitoireetaveclefaitquilstaienttenusdegarderlessecretsquileuravaienttenseigns:ledisquedusilencequilsdevaientconserverdevantlaboucheetlebraceletenboisentmoignentparfaitement(6).

    6. ngbaKa / RPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOBraceletBoisetpigments.H.:15cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.31448

    DisquelabialBoisetpigments.D.:10,5cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.31454PHOtODeHuGHeSDuBOIS(BRuxeLLeS-PARIS),MRACteRvuReN

    Garongaza-noparpourlaphasefinaledelinitiationPhotodAugusteBal,1935MuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neP.0.0.4940MRACteRvuReN

    ComPlter la formation des initis

    Beaucoupdesocitsontprvupourleursinitisdesformationscomplmentaires destines parfaire leurs connaissances et lesrendreutilessurlesplansreligieux,politique,conomiqueouthrapeutique.

    Certaines populations, comme les Lega ou les Salampasu, ontmultipli les difficults et les grades pourmonter dans la hi-rarchiedassociationsfermesjusquobtenirunelitedesages,dindividus thoriquement suprieurs grce leurs savoirs etleurscomptences.

    Leur parcours tait valid par des objets des statuettes, parexemple quils acquraient (7) puis portaient ou dont ils separaientaunomdeleurcollectivitdinitis(8).NombreduvresfurentassociesaustatutpolitiquecommelesstatuesnkishidesSongye(9)oucellesdesLuluwa(10)utiliseslorsdecultesvisantraffermirlaforcevitaleetlautoritdunchef.Lesinvestituresdeceuxhabilitsexercerlepouvoirtaient,quantelles,souventorganisescommedespreuves initiatiquescensessparer leslusducommundesmortels,par lebiaisdpreuvesoude rup-turesdinterditsfondamentaux,commelinceste.

    Lorsquunepopulationempruntaitunesocitsecrteunautrepeuple, il tait possible dobserver des glissements de fonction.AinsilekifwebedesSongye(RDC),associauxmanipulationspar-foismalfiques du pouvoir politique, stait-il vu confrer, chezles Lubavoisins (11),un rledepurificationetdedpistagedesagentsdumal.Au curdukifwebe, la sorcellerie subsiste,maisdunctpourenabuser,commefinjustifiant lesmoyens(chezlesSongye),etdelautrecommeconnaissanceultimeafindtreradique(chezlesLuba)(12).eneffet,laplupartdespopulationsconsidresne suiventpas la logiquebinairedubienetdumalquisopposent.Maisellesadoptentleprincipeselonlequelilfautmatriserlespouvoirssurnaturelsavantdelesutiliserbonoumauvaisescient.

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    7. LEgaRPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOStatuetteBois,poilsdesingeetpigmentsH.:34cmCollectionparticulireARCHIveSMuSeDAPPeRetHuGHeSDuBOIS.

    8. LEgaRPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOCoiffurePoils,coquilledemoule,boutons,fibresvgtalesetfvesdeCalabar.H.:38cmMuseDapper,Paris.Inv.n2300ARCHIveSMuSeDAPPeRPHOtOHuGHeSDuBOIS.

    9. SOngYE / RPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOStatuenkishiBois,corne,mtal,perlesdeverre,fibresvgtales,peaux,agglomratritueletpigments.H.:90,5cmCollectionMAS,MuseumaandeStroom,AnversInv.nAe.1940.0001.0047MASetBARtHuYSMANS(PHOtOGRAPHe).

    12. LubaRPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOMasquedelasocitbukasandji(?)Bois,corce,fibresvgtalesetpigmentsH.:60cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervurenInv.neO.1960.39.1082PHOtODeHuGOMAeRteNS,BRuGeS,MRACteRvuReN

    11. Luba nOrD-OriEnTauxRPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOMasquedelasocitkifwebeBois(Ricinodendronrautaneii),fibresvgtalesetpigmentsH.:145cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervurenInv.neO.0.0.35652PHOtODeROGeRASSeLBeRGHS,MRACteRvuReN

    10. LuLuWaRPuBLIQueDMOCRAtIQueDuCONGOStatueBois(Trichiliagilgiana),pigmentsetcaurisH.:77cmMuseroyaldelAfriquecentrale,tervuren.Inv.neO.0.0.43848PHOtODeROGeRASSeLBeRGHS,MRACteRvuReN

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    les masques de romuald Hazoum

    apartiecontemporainedelexpositionestdvoluelartistebninois Romuald Hazoum travers une srie de sesclbres crations : visages composs de plastique, de fils

    lectriquesetderebutsdivers.Les populations qui craient et utilisaient des masques occu-pantdiversesfonctionsauseindesinitiationsleschargeaientdelnergieduncorpshumainpourlesanimer.FantasmsparlOc-cidentetpresqueemblmatiquesduneAfriqueauthentiqueet traditionnelle (avec ce que ces deux termes contiennentdambiguetdepervers),ilssevoienttransformsparlartisteenmtaphoresvisuellesinterpellantlasocitdeconsommationetsongaspillageinsens.Lesbidons,dontilssontessentiellementcomposs,voquentlecontinentafricaintransformenpoubelleet rappellentmalicieusement, quen art, un objet bidon est unfauxnotoire.

    PourRomualdHazoum,lesmasquesneconstituentcependantpas seulementun instrumentdecritique, ils reprsententaussidespersonnalitsprochesdelartisteetquilontboulevers(13),ils voquent la dbrouillardise qui permet aux familles de sur-vivre,ilsparlentaunomdesBninoisetsurtoutilssontdescra-tionsplastiquesconuesavecbrio.

    RomualdHazoumestyoruba,maissonducationfutsyncrtique,mtinedereligionchrtienneetdevaudou(14).Initiausystmededivinationdufa,ilnestcertespasinsensiblelathmatiquequenousdvelopponsdanslexpositionetquijustifiesaparticipationauprojet.

    13. rOMuaLD HaZOuMMissDakar,2011PlastiqueetfibresH.:50cmCourtesyAndrMagnin(MAGNIN-A),ParisPhotodeFlorianKleinefennROMuALDHAZOuMADAGP,2013.

    14. rOMuaLD HaZOuMLeVaudou(Voodoo),1992Plastique,graines,plumes,cramique,mtaletacryliqueH.:48cmCourtesyCAACCollectionJeanPigozzi,GenvePhotodeClaudePostelROMuALDHAZOuMADAGP,2013.

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    nAfriquesubsaharienne,treinitisignifietoutdabordquelonasuivi,surunelonguepriodeetdansdesconditionsprouvantes,unenseigne-ment spcifique rserv une catgorie dindividus. ensuite, certaines

    rglesdecomportementpropresaugroupedontonest issusontpartagesavecdautrespersonnes,leplussouventdummege,dummesexe.

    Cet ouvrage, qui regroupe des textes dhistoriens de lart, dethnologues etdanthropologues,rvlecommentetpourquoinombredepratiquesrituellesdubassinduCongosontliesunegrandediversitdobjets:masques,sta-tuettes,insignes,parures,instrumentsdemusiqueLesuvresreproduitesiciproviennentmajoritairementduMuseroyaldelAfriquecentraledetervurenainsiqueduMuseDapper,decollectionspubliques(MuseumaandeStroomdAnvers,WereldmuseumdeRotterdam)etprives.

    Les rites tudis dans ce livre relvent des deux types dinitiations les pluscourants.Lepremierestlapprentissagequiprparelesadolescentsdeveniradultes.Pourlesgarons,ilsaccompagnefrquemmentdelacirconcision,et,pour lesfilles,parfoisde lexcision. Le second,gnralementmoins souventvoqu, est la formation que reoivent, au sein de socits secrtes ou deconfrries, les devins, les thrapeutes et autres spcialistesdes cultes,maisaussi les souverains et les chefs. Les connaissances permettant dexercer lepouvoir,dagirsurlesautressacquirentparfoisduranttouteunevie.

    Aujourdhui,lesritesinitiatiques,lorsquilsnontpasdisparu,voientleursensetleurcontenuvoluerenfonctiondumondemoderne.LadmarchedelartistebninoisRomualdHazoumestmarqueparsonvcudiniti.Sesuvres,ra-lisesprincipalementpartirdebidonsdessence,jouentdelaprovocationetdeladrision.ellesconstituentlesoutilsdunecritiqueacerbedelOccidentetinterrogentledevenirdessocitsducontinentafricain.

    LOuvRAGe

    ditionsDapperParution:octobre2013Format:220x290mm272pagesIllustrationscouleursetnoiretblancBroch:ISBN978-2-915258-35-630eurosRelisousjaquette:ISBN978-2-915258-36-339euros

    Sommaire de louvrage

    Avant-propos Christiane Falgayrettes-leveau

    Les initis. Entre conformisme et marginalisation :

    la fabrique des sages anne-Marie Bouttiaux

    Rites de passage et savoirs dinitis en Rpublique dmocratique du Congo

    viviane Baeke

    De lOrient lOccident et du Nord au Midi. Quelques complexes initiatiques de

    Rpublique dmocratique du Congo Julien volper

    Les paroles du corps : emblmes des initis dAfrique centrale

    anne van CutseM-vanderstraete

    Lexprience initiatique MiChael houseMan

    Romuald Hazoum. Lengagement politique et

    la russite sociale anne-Marie Bouttiaux

    librairie en ligne

    InItIs bassin du Congo

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    APeRuDeLAPROGRAMMAtION

    rEnCOnTrES auTOur DE LExPOSiTiOn

    INItIeR:FABRIQueRDeLIDeNtItMAISeNCOReAvecanne-Marie bouttiaux (conservateurenchefdelasectiondethnographieduMuseroyaldelAfriquecentrale,tervurenCo-commisairedelexpositionInitis,bassinduCongo)

    vendredi 11 octobre 19 h

    Lemotinitiation,enrelationaveclAfrique,gnrehabituellementdesrflexionssurlesritesdepassagequipr-parentlesadolescentsdesdeuxsexes intgrerdepleindroit leursocitafindyfonderunefamille.Cettetapeindispensablepourappartenirlacommunautestaussiobligatoirepourtousceuxquidsirentatteindredesdegrssuprieursdeconnaissanceetparfaireleurformationparunautretypedinitiation:cellequipermetdtremembredesocitssecrtesoufermesrservesauxadultes.

    Commentsarticulententreelleslesdeuxcatgoriesdinitiationetcommentsecompltent-ellesensopposantfon-damentalement?Cestcetterflexionquecetteconfrencevousinvite,enpassantenrevuelecontextedutilisationduvresprsentesdanslexposition.

    ROMuALDHAZOuMRencontreaveclartisteanimepar Valrie Marin La Mesle (journaliste)

    Samedi 12 octobre 14 h 30

    NauBninen1962,RomualdHazoumvitentreCotonouetsonatelierdePorto-Novo.L,ilentreposedescentainesdecesbidonsdessencequiserventautraficdecontrebandeavecleNigeriavoisin,devenuspourlartistelamtaphoredetoutunpeuple,traverslaquelleilarenouvellartdesmasques.LesystmedesignesassocisladivinationdanslevaudoupermetHazoumdedcoderchaquelmentfigurantsurunbidon.Demme,iltudielelangagedescoiffesdepoupesyorubaquilcollectionne.Cestdirequelartisteuvreeniniti.Ilatravaillcommeunvritablechercheursurlefa,ensemblederglesdivinatoiresetsystmeocosmogonieetphilosophieconstituentlesfonde-mentsdusavoir.Puisantdanslesracinesdelartdepeuplesdontilnecessedinterrogerlaculture,Hazoumnenrestepasmoinsancrdanslaralitquotidiennedesonpaysetducontinentafricain.Sonuvreestcelledunartisteengagquisefaitfortdenejamaistransigeraveclexigence,pourlui-mmecommepourautrui.ctdesesclbresmasques,lasculpture,lesinstallations,lestoilesetlaphotographiesontautantdemodesdexpressionjouantsurlarcuprationetledtour-nement.LesuvresdeRomualdHazoumsontprsentesdansdesmusesetdesgaleriesdumondeentier.

    CONGO:uNeHIStOIReLIttRAIReRencontreanimeparValrie Marin La Mesle (journaliste)

    Samedi 16 novembre 14 h 30

    CetterencontreinviteparcourirlhistoiredelalittraturecongolaisedepartetdautredufleuveautourdefiguresmajeurestellesqueTchicaya u Tamsi(19311988),Sylvain bemba(1934-1995),Sony Labou Tansi(1947-1995)etdautresencore,lireourelire.SansoublierlerledelarevuelittraireLiaison(creen1949).

    En compagnie de : niCOLaS MarTin-granEL,anthropologue,collaborateurdesrevuesCahiersdtudesafricainesettudeslittrairesafricaines,chercheurassoci lIteM(CNRS/eNS)etditeurscientifiquedeSonyLaboutansi. bOnifaCE MOngO-MbOuSSa,ensei-gnantenlittraturefrancophonelantennedeParisduSarahLawrenceCollege,co-rdacteurenchefdelarevueAfricultures,auteurdeDsirdAfriqueetdeLIndocilit. MuKaLa KaDiMa-nZuji(sousrserve),potenenRDC,professeurdelittrature,longtempscollabo-rateurdelarevuePrsenceafricaine,directeurdesditionsHemarBrazzavilleoilvit,etnotammentauteurduneHistoiredelalittraturezaroiseetduromanLaChoraledesmouches.

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    PHOtODePLACIDetOSSOuCHARLeS.

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    Le pARTAge De LAfRique15novembre188426fvrier1885:linitiativedeBismarck,uneconfrenceinternationalerunitBerlinlesrepr-sentantsdetouteslesgrandespuissanceseuropennes,ainsiqueceuxdelempireottomanetdestats-unis.lheureolesvisescolonisatricesenAfriquesintensifient,lobjectifestdorganiserlepartagedubassinduCongoetdtablirdesrglesdelacolonisationducentredelAfrique.Carsileseuropenssesontdepuislongtempsinstallslelongdesctes,lecurducontinentestencorepresquetotalementterraincognitaetattiselesconvoitises.Pendantplusieurssemaines,desdiplomatesquineconnaissentrienlAfriquevontytracerdesfrontires,aunomdulibrecommerceetdelamissioncivilisatricedelhommeblanc

    Projection suivie dchanges avec des spcialistes de lhistoire du bassin du Congo et des socits post coloniales, ani-ms par brice ahounou (journaliste et anthropologue)

    Cin-rEnCOnTrES

    ReBeLLeFilmdeKim nguyen,Canada,2012,90minINteRDItAuxMOINSDe12ANSAvecRachelMwanza,AlainBastien,SergeKanyinda,MizingaMwinga,RalphProsper

    Samedi 9 novembre 14 h 30

    Quatrime long mtrage de Kim Nguyen, Rebelle est tourn entirement enRpubliquedmocratiqueduCongo.undramehumainsuruneenfant-soldatquiracontesonhistoirelenfantquigranditdanssonventre.

    PrsentencomptitionofficiellelaBerlinale2012,RebelleaobtenulOursdar-gentpourlaMeilleureActrice(RachelMwanza)ainsiquunementionspcialedujurycumnique.

    Projection suivie dune rencontre anime par brice ahounou

    KINSHASAKIDSFilmdeMarc-Henri Wajnberg,France,Belgique,2013,85minAvecemmanuelFakoko,GabiBolenge,GauthierKiloko,Joeleziegue,JosMawanda,RachelMwanza,Bebsonelemba

    Samedi 14 dcembre 14 h 30

    Kinshasa.Huitenfantsdesrues,considrscommesorciersparleursfamilles,montentungroupedemusiquepourdjouerlesortetreprendrelecontrledeleurvie.AidsparBebson,musicienallumquisimprovisemanager,ilsferontvibrerlaville!

    Projection suivie dune rencontre avec marc-henri Wajnberg, anime par brice ahounou

    En savoir +

    BeRLIN1885,LARueSuRLAFRIQueFilmdejol Calmettes,Allemagne,2010,84min

    Samedi 19 octobre 14 h 30

  • INFORMATIONS PRATIQUESrenseignements et rservation : 01 45 00 91 75

    autour de lexposition :visitesguides,rencontres-dbatsetprojectionsdefilms

    TOuTE L aCTuaLiT Sur LE SiTE : DaPPEr.fr

    muse dapper35bis,ruePaulvalry75116Paristl.:0145009175//e-mail:[email protected]

    Mtro :Ligne1:CharlesdeGaulle-toileLigne2:victorHugoLigne6:CharlesdeGaulle-toile,BoissireetKlber

    ReRA:CharlesdeGaulle-toileReRC:FochBus:52:stationPaulvalry82:StationvictorHugo

    De11h19hFermlemardietlejeudi

    tarifexposition:6 tarifrduit:4(seniors,famillesnombreuses,enseignants,demandeursdemploi)Gratuit:LesAmisdumuseDapper,lesmoinsde26ans,lestudiantsetlederniermercredidumois.

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