« Le premier de la classe ignore le plaisir que prend le cancre à regarder par la fenêtre… »

Dossier de presse

Robert DOISNEAU, l’œil malicieux Du 16 novembre 2018 au 22 avril 2019

2 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

CONÇUE EN COLLABORATION AVEC L’ATELIER ROBERT DOISNEAU, l’exposition se propose de montrer une sélection de 130 clichés de l’illustre photographe portant sur trois thèmes : « Le merveilleux quotidien », centré sur la vie quotidienne dans Paris et sa banlieue, « Palm Springs 1960 », portrait ironique et en couleurs d’un univers artificiel de riches retraités américains, et enfin une partie dédiée à la Bretagne.

Le merveilleux quotidien Près de 80 clichés, pour la plupart tirages précieux anciens ou vintage, donnent un aperçu presque complet de la carrière photographique de Robert Doisneau des années 1930 aux années 1970.

Après un apprentissage de graveur-lithographe, métier déjà en voie de disparition lorsqu’il l’étudie, Robert Doisneau trouve finalement sa voie dans la photographie. C’est en banlieue sud, aux portes de Paris, qu’il réalise ses premiers clichés. Trop timide pour aborder les gens, ils commencent par photographier des pavés, c’est sa première photographie en 1929.

En 1934, il rejoint les usines Renault comme photographe, un travail où il ne trouve « rien de réjouissant » mais où il apprend les bases de la photographie d’illustration. Peu assidu (il est renvoyé en 1939), il « braconne », pour reprendre son expression, va à la « pêche aux images » et développe une pratique plus personnelle en prenant comme terrain de jeu sa ville, autour de la poterne des Peupliers et sur les « fortifs ».

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3 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Après des années de débrouille durant la guerre et une activité de « maquilleur de documents officiels » au sein de la Résistance, c’est dans l ’effervescence de la Libération et après une rencontre décisive avec l’écrivain Blaise Cendrars que Doisneau entreprend une œuvre centrée sur Paris et sa banlieue.

« C’est avec une véritable frénésie que, dès la Libération, j’ai repris le seul métier qui me tenait à cœur » (Doisneau, 1975)

En 1946, Doisneau rejoint l’agence Rapho qui va devenir le grand diffuseur de l’esthétique de la photographie dite humaniste. Jusqu’à sa mort, Doisneau travaille avec cette agence pour laquelle il exécute toutes sortes de travaux, allant de la commande de presse aux portraits, de l’illustration à la publicité, en passant par divers types de photos documentaires.

Dans un contexte d’après-guerre où fleurissent magazines, revues et journaux, Doisneau travaille abondamment pour la presse, une presse engagée mais également pour Le Point de Pierre Betz ou pour Point de vue-Images du monde d’Albert du Plécy ou encore Vogue qui l’embauche entre 1949 et 1951 Entre les années 1960 et 1980, il collabore notamment avec La Vie Ouvrière, hebdomadaire de la CGT et plus occasionnellement pour Paris-Match.

Le Repos du FFI, 1944 ©Atelier Robert Doisneau

Baiser valsé, 1950 ©Atelier Robert Doisneau

« J’ai été pendant deux ans photographe de mode, ce qui m’allait à peu près comme un

soutien-gorge à un garde mobile ».

4 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Ce travail de commande constitue donc le cœur de son activité de photographe : publicité, illustration pour la presse, l’édition, etc. Doisneau s’est toujours considéré comme un photographe de presse, un photographe illustrateur. Toute cette production s’oppose aux images des photographies en extérieur connues par les ouvrages qu’il publie au même moment.

En effet, en 1945, Doisneau fait la connaissance de l’écrivain Blaise Cendras. Ils publient en 1949

La Banlieue de Paris qui contient une sélection de près de 150 images prises pendant les quinze premières années de photographie de Doisneau. Plusieurs thèmes sont mis en exergue : les gosse, l’amour, Dimanches et fêtes, Loisirs, Travail, Habitations… C’est à cette période qu’il se crée un réseau de complices où prédomine la figure de Jacques Prévert et commence à fréquenter le monde des bistrots en compagnie de Robert Giraud qui l’incite à s’intéresser à des figures de la marge.

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5 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Le Baiser de l’Hôtel de Ville, Paris, 1950 ©Atelier Robert Doisneau

La photographie de Doisneau connaît dès après-guerre un grand succès relayé internationalement par des publications et des expositions. C’est le magazine Life qui lui commande en 1950 un reportage sur les amoureux de Paris : il prend un grand nombre de clichés dont le Baiser de l’Hôtel de Ville, où il met en scène deux jeunes comédiens parisiens. La photo passe inaperçue et connaît un regain d’intérêt dans les années 1980 pour devenir une icône de la photographie.

Textes sur « le merveilleux quotidien » rédigés à partir de l’ouvrage Robert Doisneau, « Pêcheur d’images », par Quentin Bajac, Gallimard, 2012.

6 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Palm Springs, 1960 ©Atelier Robert Doisneau

7 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Palm Springs Les 30 photographies en couleurs réalisées pour le magazine américain Fortune en 1960 surprendront sans doute le visiteur plus habitué aux photos en noir et blanc de la banlieue parisienne. Doisneau n’éprouvait aucune réticence à l’utilisation de la couleur. « Si c’était à refaire, je ferais tout en couleurs » disait-il en 1982 mais il soulignait le coût de ces tirages et leur difficile conservation. Il part donc loin de Paris pour cette commande sur la construction de golfs dans le désert du Colorado. Il pose un regard amusé, quelque peu acide, sur cette population de riches américains. Ces images longtemps oubliées ont été retrouvées il y a quelques années dans les archives de Fortune et surprennent par leur modernité (elles font penser au photographe Martin Parr) et par la causticité joyeuse d’un Doisneau qui découvre cet univers étrange.

« Tu ne peux imaginer les maisons : piscines dans le salon pour deux vieillards, jardins de plastique, faux Utrillo dans les cabinets, bouteilles sortant, giclant plus exactement sur le bar et du violet, du vert, du mauve, je ne sais plus, des tapis où je me tords les chevilles, assez de luxe pour le gars de Montrouge, c’est moi l’exotique, je me rends bien compte… »

Palm Springs, 1960

Palm Springs, 1960

Palm Springs, 1960

Palm Springs, 1960

8 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Robert Doisneau, un œil sur la Bretagne

Bigoudène place Bienvenüe, Paris, août 1959 © Atelier Robert Doisneau

L’exposition quimpéroise est l’occasion de présenter près de 30 photographies prises par Doisneau en Bretagne, pour certaines totalement inédites et choisies sur planches-contacts avec la complicité de l’Atelier Robert Doisneau.

Il est difficile de parler d’un attachement de Doisneau pour la Bretagne, contrairement au Lot qu’il fréquentait régulièrement. Il y est surtout venu pour répondre à des commandes de presse, même si le contexte de certaines photos bretonnes reste encore à éclaircir. Une chose est sûre : en 1935, il y passe ses vacances avec sa toute fraîche épouse, Pierrette, épousée en 1934. Il revient dans les Côtes d’Amor en 1942 pour des raisons inconnues : un journal lui commande-t-il un reportage ? Est-ce pour des raisons personnelles ? Toujours est-il qu’il photographie à l’envi un sabotier de Laniscat (près de Gouarec) dont la gueule à la Giacometti l’interpelle. Les photos du pardon à Notre-Dame de Karmez à Lescouët-Gouarec, inédites et pour la première fois montrées à Quimper, sont réutilisées sen 1946 pour la couverture du magazine Bref qui consacre aux pardons bretons un article de Jean Oberlé. En 1944, c’est le pardon de Sainte-Anne-de-Fouesnant, si cher aux peintres bretons comme Alfred Guillou qui retient son attention. Il faut attendre 1964 pour retrouver des photos de la Bretagne : pour une commande pour l’organe de la CGT, La Vie ouvrière, il fait une tournée entre Roscoff, Saint-Pol-de-Léon et Carhaix pour des clichés sur des réunions syndicales et sur des fermes dans les Monts-d’Arrée.

9 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

En 1966, nouveau reportage à Pont-L’Abbé : il a sans doute l’œil – malicieux - qui frise lorsqu’il aperçoit les deux Bigoudènes à leur fenêtre. Reste en tête de nombre d’entre nous l’image là aussi iconique de la Bigoudène place Bienvenüe à Paris tentant d’entrer dans sa Ford Vedette pour des vacances sur le littoral breton.

« Lorsque je sens que ça pourrait être trop méchant, je fais une pirouette pour que ça bascule dans l’humour ».

Ethnologue du quotidien, metteur en scène d’un petit théâtre populaire, faux témoin, difficile de qualifier Robert Doisneau…. Fasciné par l’écriture et la littérature, il est un véritable raconteur d’histoires (quelquefois sans paroles si l’on pense au Regard oblique), comme peuvent en attester les légendes souvent humoristiques de ses photos. Pétri d’empathie, Doisneau n’est pourtant pas dupe mais son regard quelquefois pessimiste sur la société est compensé par un humour chaleureux.

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Une collaboration avec l’Atelier Robert Doisneau Le musée des beaux-arts de Quimper a eu la chance de collaborer avec l’Atelier Robert Doisneau qui a permis un choix parmi vintage et tirages à partir de négatifs inédits (tirages modernes par Hervé Hudry). L’Atelier Robert Doisneau a été créé par Annette Doisneau et Francine Deroudille, les deux filles du photographe pour assurer la conservation et la représentation de l’œuvre de leur père. C’est à Montrouge, dans l’appartement où Robert Doisneau avait lui-même travaillé pendant plus de 50 ans que l’Atelier a installé ses locaux. 450 000 négatifs y sont archivés, numérotés et classés, permettant ainsi de poursuivre la création d’expositions et d’ouvrages d’éditions et offrant parfois le bonheur de la découverte d’un reportage inédit.

https://www.robert-doisneau.com/fr/

10 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

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AUTOUR DE L’EXPOSITION FILMS Durant l’exposition, deux films documentaires seront projetés dans la salle audiovisuelle du musée. En matinée : DOISNEAU DES VILLES, DOISNEAU DES CHAMPS réalisé par Patrick Cazals L’après-midi : ROBERT DOISNEAU, LE RÉVOLTÉ DU MERVEILLEUX réalisé par Clémentine Deroudille, petite-fille de l’artiste.

Gratuit / e-réservation sur www.mbaq.fr / nombre limité à 85

VISITES GUIDEES

Dimanches 25 novembre et 14 avril à 14h30 et 16h

Dimanches 9 et 23 décembre, 6 et 20 janvier, 17 février, 3, 17 et 31 mars à 15h Gratuit jusqu’au 30 mars / 6 € à partir du 1er avril e-réservation sur www.mbaq.fr / nombre limité à 35

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Dimanche 27 janvier de 14h30 à 17h BAL SWING

Robert Doisneau, La dernière valse du 14 juillet, Paris

1949 ©Atelier Robert Doisneau

Le photographe mis à l’honneur cet hiver n’a pas manqué d’immortaliser les bals et danses populaires jusque dans les sixties. Le musée invite la Swing Factory pour un bal inédit qui viendra initier les visiteurs à quelques pas au rythme des photos. Musiciens en live, impromptus par Cécile et Bebel au sein de l’exposition s’accorderont pour proposer une ambiance vintage. Gratuit /Tout public. Venez avec un accessoire rétro ! / Salle Lemordant

Une projection et rencontre avec la

réalisatrice est prévue à la Médiathèque des

Ursulines le Jeudi 22 novembre à 16h

11 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

AUTOUR DE L’EXPOSITION

CONFÉRENCES « Les Sixties en Californie. A Bigger Splash ! » par Anne-Sophie Godot, docteur en histoire de l’art, chargée de cours, Université de Cergy- Pontoise et Ecole du Louvre. Cycle de 5 conférences de l’Ecole du Louvre à Quimper de 18h30 à 20h au Pôle universitaire Pierre-Jakez-Hélias, 18 avenue de la plage des Gueux, Quimper. Inscription et paiement en ligne possibles sur www.ecoledulouvre.fr Mercredi 7 novembre : De Long Island à l’American Dream : une brève histoire des Etats-Unis Mercredi 14 novembre : L’American way of life vu par les photographes Mercredi 28 novembre : Palm Springs ou tout le confort moderne pour profiter de la Californie Mercredi 5 décembre : Du soleil californien comme incontournable cliché Mercredi 12 décembre : Mad Men and dinners : quand les artistes utilisent la société de consommation

Jeudi 31 janvier à 17h « Doisneau et son temps, le renouveau photographique de l'après-guerre » par Florent Miane, maître de conférence à l’UBO. Gratuit / Médiathèque des Ursulines / e-réservation sur www.mbaq.fr / nombre limité

Atelier photo

« Les beaux regards » : photographier, choisir, écrire… par Pascal Perennec, photographe. Le stage propose des prises de vue le matin dans les halles. Le participant fixera les couleurs du temps présent au cœur d'un espace central de la vie économique et sociale quimpéroise. Ce stage de découverte et de pratique artistique autour de l’image s'adresse à toutes celles et ceux qui souhaitent progresser dans leur pratique ponctuelle ou régulière de la prise de vue mais aussi et surtout de la sélection finale des images.

Samedi 2 février de 7h30 à 18h Tout niveau / Amener son appareil photo / 25 € / Repas fourni e-réservation sur www.mbaq.fr / nombre limité à 6.

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12 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

AUTOUR DE L’EXPOSITION

Jeune public Dimanche 18 novembre de 14h à 17h30 « Pose ludique », vernissage de l’exposition pour les familles Le musée propose un après-midi dédié au photographe : jeux de société, enquête et goûter ! Gratuit / Sans réservation Dimanche 16 décembre à 15h Visite guidée avec livret-jeux* dès 6 ans Gratuit /e-réservation sur www.mbaq.fr *gratuit et disponible à l’accueil.

Secrets d’atelier : « Objectif Doisneau » : Mettre en scène des sujets ou les prendre sur le vif, jouer avec l’éclairage, en noir et blanc ou en couleurs…, autant d’activités proposées dans une salle ludique dès 4 ans.

ATELIERS Les artistes en herbe, visites et ateliers d’arts plastiques « Histoire sans parole » Lundi 11, jeudi 14, vendredi 15, lundi 18, jeudi 21, vendredi 22 février à 14h L’heure des tout-petits, visite ludique « Mômes, minots » mercredi 13, vendredi 15, mercredi 20, vendredi 22 février à 14h15 et à 15h30 Tarif 3.20 € / e-réservation sur www.mbaq.fr

Renseignements pratiques

Tarifs :

Plein tarif : 5 €

Tarif réduit : 3 € pour les 13-26 ans

Gratuit : moins de 12 ans, étudiants en art, demandeurs d’emploi, Amis du musée et pour tous

les dimanches après-midi entre le 1er novembre et le 31 mars.

Jours et heures d’ouverture

Novembre à mars : Ouvert tous les jours (sauf le mardi et le dimanche matin) de 9h30 à 12h et

de 14h à 17h30.

Fermé les 1er et 11 novembre, le 25 décembre et le 1er janvier.

Avril : ouvert tous les jours (sauf le mardi) de 9h30 à 12h et de 14h à 18h.

MUSEE DES BEAUX-ARTS 40, place Saint-Corentin F- 29000 QUIMPER

Tél.+33 (0)2 98 95 45 20

Contact : musee@quimper.bzh

Et les réseaux sociaux : mbaqofficiel

13 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Contact : musee@quimper.bzh

Robert Doisneau, Palm Springs, 1960 © Atelier Robert Doisneau _______________________________________________________

Robert Doisneau, Bigoudènes à Pont L’Abbé, 1966

© Atelier Robert Doisneau ___________________________________________________________

14 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Robert Doisneau, Le cadran scolaire, 1956 © Atelier Robert Doisneau

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Robert Doisneau, Le Baiser de l’Hôtel de Ville, 1950 © Atelier Robert Doisneau

En cas de publication dépassant les 4 photographies, il convient de prendre contact avec l’agence Gamma-Rapho qui assure la distribution des photographies de Robert Doisneau :

GAMMA-RAPHO, 104, Boulevard Arago, 75014 Paris Contact presse Hélène Legendre tel: 01 73 00 70 72

Mail: helene.legendre@gamma-rapho.com

15 – Dossier de presse Robert Doisneau, l’œil malicieux

Catalogue de l’exposition Robert Doisneau, un œil sur la Bretagne. Editions Locus Solus 72 pages, 15 € Un aperçu des reportages de Doisneau en Bretagne à partir des photos présentées dans l’exposition.

Robert Doisneau, Autoportrait au Rolleiflex, 1947 ©Atelier Robert Doisneau